Série "Buffy" (2)

On en reparlera d'ici la fin de saison...   

Oulaaaa tu as bien avancé Dear ! Once More With Feeling. J'ai suivi tout ça de très près lors de sa diffusion aux USA. Je n'avais pas vu l'épisode en VO mais j'écoutais les chansons, Amber Benson devenait mon modèle, je regardais les vidéos des répétitions...Bref j'avais super hâte de le voir et puis la diffusion française arrive. Je trépigne d'impatience, mon cœur fait boum boum, mes mains deviennent moites, je rigole bêtement, le générique arrive. J'arrête de respirer. Puis j'entends Claire Guyot chanter...Déception. Je n'ai aucun souci avec le chant de Claire Guyot (elle a quand même bercé mon enfance avec Partir là bas) mais voilà quoi je vais entendre des chansons en français alors que mettre des sous titres aurait pu être moins contraignant. Puis Giles qui soudainement a la voix d'Emmanuel Curtil, non mais gros LOL quoi. Puis vient Under your spell...Bande de chiens...Puis la fin bah c'est le début de Spikounet.

Pour mon classement
1-Under your spell.
2-Standing/Under your spell. Dieux que ce mélange de voix est divin.
3-I'll never tell
4-La chanson du méchant. Je ne sais plus le titre.
5-Walk throught the fire

Les moins
-Rest in peace. Oui en effet trop de changements abrupt. Puis RAF du Spuffy.
-I've got a theory

Tabula Rasa
Revu il n'y a pas longtemps et toujours aussi drole. Anya/Giles on y croit. Le duo fonctionne bien et les acteurs s'y donnent à cœur joie. Puis Spike qui se fait appeler Candide...Mwhahahahaaaa. Bon sur une note moins humoristique, c'est la fin de mon petit couple à moi que j'aime.

Rassure-moi Lala, tu as quand même vu Once more en VO ? Parce que perso j'aurais jamais réussi à le voir en entier en VF !
Le Spuffy est quand même intéressant dans la mesure où il est l'expression de la face ténébreuse de la Buff - j'adore quand les héros frôlent le côté obscur de la Force. Elle est dans une relation pathétique, unique dérivatif pour se sentir "vivante", et c'est d'autant plus cruel pour Spike qui certainement l'aime d'un amour sincère, mais dont Buffy refuse de voir les changements. C'est parce que cette relation est si ténébreuse que j'aime ce duo original. Le Spuffy est beau car il est tragique intrinsèquement, il est condamné d'avance à cause des personnages. C'est plus subtil qu'une malédiction gitane. Spike est devenu Spikounet en effet, mais ça ne me dérange pas, son personnage perd en fun ce qu'il gagne en tragique Shakespearien. Et puis, Marsters est tellement ouf dans ce rôle.

Tabula rasa est très drôle, Anya/Giles, c'est hilarant.

Le making of

Excellent document. Ça a été un travail de titan à mettre au point tout ça !


Dead things est certainement le tournant de la saison qui semble abandonner sa part d’humour vers toujours plus de noirceur. Symboliquement, le Trio met mal à l’aise dès le départ : même s’ils paraissent toujours aussi cons et pathétiques, leur plan pour asservir les femmes rend mal à l’aise. C’est le comble quand Warren franchit le rideau sanglant du meurtre, et entraîne les deux idiots avec lui. Cette progression du comique initial (le repérage débile dans le bar) au sang versé, frappe immédiatement. Pas de doute, fini de rire. Terrible hasard, le Trio charge Buffy du crime au moment où elle est en pleine crise psychologique. La relation entre Spike et Buffy ne cesse de se sophistiquer, de marcher pleinement sur la frontière de l’ambiguïté (le Bangel, bien que plus émouvant, est tout de même simpliste à côté), car la Tueuse ne sait plus à quel sentiment se vouer. Attirée malgré elle par les ténèbres, et terrifiée à l’idée d’être réellement amoureuse de Spike, qu’elle ne soit pas que son dérivatif sexuel qui lui donne l’illusion de vivre, Buffy n’est plus que l’ombre d’elle-même. La réalisation de James A. Contner est une merveille de jeu d’ombres/lumières.

La scène où elle se laisse enlacer par Spike pendant qu’elle regarde ses amis de loin, ou bien la bagarre étourdissante dans l’allée, sont de grands moments de noir absolu. La réplique qui tue est pour William the Bloody : You always hurt the one you love, pet. Plus Shakespearien que jamais, Spike, joué par un James Marsters absolument fantastique, est bien le personnage le plus fascinant de la série, dont on ne sait jamais s’il est bon ou mauvais au fond de lui. Le processus de culpabilité de la Slayer ne contribue pas à rendre tout ça bien rieur. On finit sur une Buffy clairement au bout du rouleau, pleurant dans les bras de la compatissante mais impuissante Tara. Seul bémol, Dawn (ah bon ?) qui se met en colère contre sa sœur parce qu’elle est trop absente ; un brin mélo, mais on passe. Un épisode sombre, sombre, sombre, à l’intensité omniprésente. Je comprends aisément qu’il soit l’épisode préféré de Steven S DeKnight, le scénariste. La lumière des précédentes saisons semble s’être définitivement envolée, bienvenue en enfer. (****)

L'épisode a le mérite de faire évoluer le décor général de la saison mais c'est en faisant basculer le Trio dans l'ombre et le sordide. On ne s'amusera plus jamais avec lui comme avant et c'est bien dommage. Même le dérivatif que Buffy tire de Spike en jouet sexuel se nuance maintenant de honte et de dégoût. La saison devient vraiment sombre, c'est très très dur, presque trop. Le pire est que Buffy se confie sur Spike à Tara et non à Willow, ce qui en dit long sur leur éloignement. Objectivement l'épisode est très réussi, mais attention à la surdose de sinistrose.

Plus c'est noir, plus c'est génial !


Older and far away s'appuie sur un thème que personnellement j'adore : le huis-clos. Enfermés pour une raison X ou Y, les protagonistes sont forcés de rester ensemble, et il n'en sort pas que du bien. L'épisode s'inspire ouvertement de l'Ange exterminateur (1962) mais Drew Greenberg n'atteint pas la pure férocité de Luis Buñuel et Luis Alcoriza, et n'ose pas aller trop dans la noirceur. Un autre point faible est que l'épisode est centré pas mal sur Dawn la râleuse, ce qui en limite l'intérêt. J'sais pas si vous avez remarqué, mais depuis le début de la saison, c'est toujours Dawnie qui sème le b ordel. Et le démon qui passe et repasse est un prétexte qui écorne l'effet du huis clos.

Bon, ceci dit, l'épisode est quand même bien dialogué. Les piques de Tara à propos du "muscle" du Spike sont comiques, voir Xander jouer au poker avec Spike et Clem, on est en plein dans les Outer limits. Mais ce sont surtout les dissensions du Scooby qui font le prix de l'épisode. Emma Caulfield livre une grande performance en Anya claustrophobe paranoïaque qui s'en prend sévèrement à Willow. Tara protégeant Willow, mais refusant encore de lui pardonner, c'est émouvant. La terreur de Willow de replonger dans la spirale est poignante. La jalousie de Spike qui voit une Buffy se supportant de moins en moins lui échapper, préfigure, je vois ça d'ici, une rupture prochaine qui devrait pas se faire dans le calme. La peine d'Anya d'être "trahie" par Dawn humanise le personnage, tandis que Halifrek est véritablement cruelle. Dommage que la pirouette finale la fasse passer pour une bouffonne. Un bon huis-clos, qui aurait gagné à être plus sombre. (***)

Pas d'annif ? Dans ce cas, elle a suivi le conseil d'Anya qui lui suggérait de ne PAS fêter son anniversaire ! Non mais faut pas pousser.


As you were marque le retour du sympathique Riley (que je continuerai toujours à défendre envers et contre tous, etc.). Petrie commence fort par une hilarante intro où un vampire refuse d'attaquer la Slayer en train de chanter le slogan du fast-food parce qu'elle bouffe des cochonneries !! Un vampire qui fait gaffe à son cholestérol ? Euh, au secours...
Malheureusement, Petrie d'habitude très doué, se casse les dents sur une des plus stupides intrigues de la série avec une chasse au démon dénuée de rythme, d'adrénaline, de suspense, etc. Sa réalisation est d'ailleurs assez passable. J'aime beaucoup Ivana Milicevic, mais elle hérite d'un rôle sans intérêt. Elle joue la femme de Riley, et... ? A part dire qu'elle admire la Tueuse ou à discuter boutique avec Xander, elle sert à rien. Manque fort de chaleur dans les scènes Riley-Buffy, un peu trop froids. Dialogues également assez faibles, mis à part Anya et Xander en plein stress alors que la cérémonie arrive à grands pas. Bref, rien ne marche pendant une demi-heure, puis dès que Riley fait irruption chez Spike, là, ça devient un peu plus festif. Explications de texte des deux côtés, Slayer toute honteuse, belle scène d'adieux entre Buffy et son ex, qui lui renouvelle toute l'affection et le respect qu'il a pour elle. Riley devient la catharsis qui permet à Buffy de prendre enfin le courage de rompre avec Spike. Ainsi finit le Spuffy, mais j'aime que ça se déroule dans le calme, avec un curieusement affectueux "William" de la part de l'héroïne. Episode médiocre, bonne fin. (**)

Le duo Riley/Sam du second degré ? Tiens, pas bête, ça. De la part de Petrie, ce serait pas une surprise...


La descente infernale de la saison vers plus en plus de noirceur se confirme avec Hell’s bells. Après Buffy ténébreuse, Willow addict et sa rupture avec Tara, Dawn frustrée de sa solitude, le départ de Giles, la fin du Spuffy, la série s’attaque au dernier bastion de bonheur des personnages : la relation si attachante entre Anya et Alex. J’avoue que je ne m’attendais pas à une telle cruauté de la part de Whedon, mais elle est justifiée vu le parcours de plus en plus chaotique des personnages. Malheureusement, les raisons qui poussent Xander à annuler la cérémonie me semblent pas du tout convaincantes. Ainsi, il annule… par peur de l’engagement, parce qu’il ne se sent pas prêt ? Jésus-Christ ! J’aurais préféré la première explication : que ce que l’on voit dans la boule de cristal soit bien la réalité. Cela aurait fourni un dilemme plus convaincant, et une raison de rupture plus convaincante. Dommage de tout gâcher par un twist surprenant mais contreproductif, qui en plus casse l’évolution de Xander vers plus de maturité, ne prenant plus ses responsabilités. J’avoue, je suis assez furieux ! Malgré tout, les acteurs sont au top, en particulier dans la douloureuse scène de séparation où Nicholas Brendon et Emma Caulfield arracheraient des larmes à une pierre. Durant tout l’épisode, numéros sur numéros : allégresse impatiente, répliques hilarantes d’Anya, gène et doute chez Xander, autodérision de Willow et Buffy, superbe Spike qui parle quasiment en langage codé avec Buffy à propos de sa tentative de la rendre jalouse. Sans oublier le joyeux choc des cultures entre les démons et la famille Harris (mention au père, un trouble-fête de catégorie ultime).
Un épisode échouant sur le fond, mais réussissant sur la forme. Cliffhanger final à faire couler des sueurs froides, l’Anya, elle rigole plus… (***)

Je reconnais qu'il y'a une impression d'artificialité parce que les malheurs s'enchaînent trop brutalement. Y'en a un massif par épisode. Ça aurait peut-être plus gagné si on avait commencé plus tôt. Ah, mais j'adore les robes des demoiselles d'honneur aussi, elles m'ont fait penser à celle d'Ally McBeal quand elle participe au mariage d'une de ses clientes en début de saison 3 (qu'elle fera d'ailleurs capoter, moralité : n'habillez jamais vos demoiselles d'honneur ainsi : ou bien une avocate givrée fera tout foirer, ou bien ce sera un démon, make your choice camarade).


Episode méga traumatisant, Normal again poursuit le crescendo de noirceur de la saison ; cette fois la victime, c'est... le public ! Logique en somme, mais fallait oser. Le postulat de Diego Guttierez est sidérant : tout ce qu'on a vu depuis le pilote, c'est du vent. Au départ, j'avouais ne pas trop y croire, vu que les visions de l'asile sont déclenchées par la piqûre du démon. Mais plus l'épisode avance, plus nos repères se détruisent. L'on voit tout d'un autre œil : l'arrivée de Dawn, la seconde mort de Buffy, s'expliquent médicalement. Le délire monumental du monde dans lequel vit Buffy, forcément, ça ne peut être le fruit que d'un malade mental (dont les initiales seraient J.W. et dont Buffy serait en fait la représentation à l'écran). La course effrénée de la saison vers la noirceur, où tout le Scooby perd pied, forcément, c'est Buffy qui commence à retrouver sa tête. Les explications du médecin sont convaincantes et effrayantes. Peu à peu, on ne sait plus à quelle réalité se vouer, d'autant que le Trio reste volontairement flou sur l'effet du poison du démon. Buffy en cinglée est une vision d'horreur pure, et pour une fois, on est pas du tout ravi de voir Joyce (et Hank !) qui veulent arracher Buffy à l'univers que nous, fans, aimons regarder. Le Scooby a beau faire front autour de Buffy, ou Spike demeurer tristement pertinent sur le sadomasochisme de la Slayer, "accro au malheur", on sent qu'on perd pied. Et lorsque Buffy tente de tuer ses amis, là, ça devient cataclysmique. Le happy end est totalement anéanti par un dernier plan dans l'asile qui semble nous dire : il n'y a qu'une seule réalité, et ce n'est pas celle que vous voulez... Heureusement, il y'a toujours la possibilité que ce soit un univers parallèle, et que le poison du démon ne soit qu'un "révélateur" des deux réalités (Lost, déjà...). S'il y'a une autre possibilité, encore, je suis preneur. N'empêche que la fin pue le soufre. Un des épisodes les plus transgressifs de l'histoire des séries télé, un choc énorme. (****)

Entropy est une nouvelle surprise dans l'univers de Buffy : passée l'introduction déphasée (discussion à la limite du surréalisme entre Buffy et Spike pendant un slayage sous les yeux des trois winners), on assiste à une évacuation complète du Fantastique - mis à part le fugitif changement de visage d'Anya. Au menu, les persos, les persos, et les persos. La réussite de Drew Greenberg est la preuve indiscutable que le Fantastique, pour aussi présent qu'il soit, est finalement secondaire au regard de la virtuosité incomparable dont font preuve les auteurs pour écrire la psychologie de nos héros. Personnellement, la première raison pour laquelle je regarde Buffy, c'est les persos, pas les histoires. Voir Xander picoler lamentablement est une image dure, et on passe au niveau supérieur quand il retrouve Anya pour une douloureuse confrontation. Centré sur Anya, l'épisode distille un suspense terrible, où le sort de Xander ne tient qu'à une petite phrase que chacun des membres du Scooby peut prononcer à tout moment - remarquable idée de scénariste que de dire qu'un démon ne peut se faire justice tout seul. On a surtout peur quand Anya questionne Dawn Lagaffe... Touchant de voir le Scooby rester pur dans ses sentiments, et de ne souhaiter aucun mal à Xander. Tour à tour amoureuse désespérée, sanguinaire vengeresse... et gagwoman, Emma Caulfield se surpasse une nouvelle fois.

Sa beuverie avec Spike instaure un double suspense : Spike qui dira la phrase de trop, et ce qui risque de se passer après plusieurs bouteilles. La résolution du second suspense est le couronnement du scénario : Anya obtient vengeance par un moyen dépourvu de tout Fantastique, et blesse cruellement Xander, totalement ravagé par cette trahison. Comme si ça ne suffisait pas, Xander apprend l'existence du Spuffy, alors là, c'est trop. Là, c'est bon, on a touché le fond : tout le monde est au bord du gouffre : Anya, Xander, Spike, Buffy... heureusement que Tara et Willow se réconcilient, mais ouf, qu'est-ce que c'est noiiiiiiiiiir ! J'adore. (****)

Il ne semble pas y avoir de limite à l’escalier infernal des personnages, et Seeing red martyrise tout le Scooby jusqu’à l’insoutenable. Le scénario démoniaque de Steven S. DeKnight dose à la perfection ses effets, de l’idyllique scène d’amour initiale au bain de sang final. Un contraste cru sépare les heureuses scènes de Willow et Tara, douillettement protégées bien au chaud dans la maison, au chaos ambiant. Le Trio s’impose comme un Big Bad curieux : pathétiques, minables, méprisables, ils arrivent à semer la désolation sans vraiment s’en rendre compte. Jonathan reste le plus humain des trois (c’est lui qui sauve Buffy en lui disant le secret de Warren), et Andrew est davantage un couard ; son « décollage raté » m’a donné un fou rire énorme pendant une minute, Beep-beep et Coyote n’auraient pas fait mieux. A l’opposé, il n’existe aucune rédemption pour Warren, mené par un Adam Busch toujours plus flamboyant dans la noirceur. Son égoïsme et son ivresse démente de puissance, que ce soit dans la scène du bar ou dans le duel épique contre la Slayer sont presque effrayants. Xander est complètement lessivé, tous les événements l’ont achevé. Spike atteint le paroxysme de la souffrance quand dans un coup de folie, il tente de violer Buffy. La scène est très forte, dérangeante dans la mesure où Spike dans son rôle de bourreau est aussi victime que Buffy. C’est une des scènes les plus intenses de toute la série. L’enquête de Buffy avance efficacement, pas de temps mort. Même la scène où Anya n’écoute même pas le souhait de vengeance de sa voisine est plus dramatique que drôle. Voir la gagwoman de la série aussi amère et acide est un sacré choc.

Et puis vient ce final d’une brutalité phénoménale, alors que Xander et Buffy se réconfortent l’un l’autre, Warren explose le happy end. Les foudres du ciel s’abattent sur Buffy et surtout Tara, qui nous quitte sans qu’on l’ait vu venir une seconde. Willow hurle vengeance, ça fait peur. Viol et violence, cet épisode est un des plus dévastateurs de la série. (****)

Estuaire44 a écrit:

L'Heure Zéro pour Tara mais aussi pour l'ensemble d'une saison qui touche ici au port de sa descente dans les ténèbres et la déchéance. La mort de Tara frappe bien entendu par son imprévisibilité révoltante, mais aussi son absurde total, alors qu'elle n'était même pas visée. Whedon a l'habilité de tourner la scène sans effets particuliers, dans sa brutale immédiateté, ce qui la rend encore plus forte et crédible.

Tout à fait. C'est un stupide accident, et ça rend la scène encore plus désespérée. Je me rappelle avoir ressenti quelque chose d'analogue pour la mort de Joyce : pas d'assassinat par un super Big Bad, ni de mort héroïque, rien qu'un dérisoire anévrisme. Pareil pour Tara. Elle fait partie du Scooby, si vraiment on avait imaginé sa mort, on aurait pensé à un départ en fanfare... bin non, une stupide balle perdue. C'est vraiment boire le calice jusqu'à la lie... ainsi qu'une utilisation pertinente des codes de la série où le quotidien trivial peut faire plus mal que la magie elle-même.

Pour Buffy ne repoussant pas Spike immédiatement, elle a été blessée lors d'un combat contre un vampire quelques minutes avant, elle met donc plus de temps à le repousser. Il en reste pas moins que la scène est vraiment inattendue.


Fureur, sang, vengeance, meurtre, destruction… Villains ne lésine pas sur la violence qui colore cette fin de saison au fer rouge. La métamorphose de Willow est aussi soudaine que ravageuse, avec une interprétation d’une férocité absolue d’Alyson Hannigan, totalement méconnaissable. Elle devient le personnage central et engloutit tout sur son passage : scène où elle laisse la magie noire la consumer devant une Anya terrifiée, prise de contrôle de la voiture, serment de vengeance mortelle, poursuite implacable dans les bois, jusqu’à l’horrible climax que représente la torture et l’exécution de Warren. Les dialogues de Marti Noxon sont plus tranchants que la balle fatale, et on sent le triomphe des ténèbres à chaque image. Cette croisade sanglante sans retour arrière possible prend aux tripes. Par opposition, Buffy - qui semble plus mature, plus adulte physiquement - rayonne de sa pureté lumineuse qui la pousse à ne pas se mêler des affaires des hommes, et à s’en remettre à leur justice, aussi défaillante soit-elle. Elle a bien compris que vouloir tout contrôler soi-même, fut-ce au départ dans un but bénéfique (punir un criminel), ne peut mener qu’à un fanatisme monstrueux, celui-là même dans lequel tombe notre sorcière bien-aimée.
On apprécie le tout petit filet de lumière que représente Anya, qui redevenue ce qu’elle était, choisit toutefois de ne pas servir le dieu de la vengeance, mais ses amis. Spike part pour redevenir l’ancien baddie qu’il était. On termine encore sur un cliffhanger, Jonathan et Andrew ont du souci à se faire. On se demande si le cauchemar va finir par se terminer… (****)

Quel Big Bad êtes vous ?
http://shes-crafty.net/quizzes/buffybadguy.html

Yeah !!!   
http://shes-crafty.net/images/mayor.gif

Quand je ne connaissais pas la série, j'étais Drusilla. Je sais pas si j'ai évolué dans le bon sens. Estuaire, tu serais le maire ? Ok, le contraire m'aurait étonné.

Je pense que Whedon tenait à faire un final spectaculaire. Cela dit, je trouve que cette explosion de fureur sonne juste après le long cheminement entrepris depuis Dead things.

Two to go ne laisse pas un instant de répit. Dark Willow perd tout contrôle, se perd dans son chemin de vengeance, et les êtres qu'elle chérissait le plus au monde en font les frais. La bataille est tellement inégale qu'on se dit que c'est perdu d'avance. Face à une puissance d'une telle ampleur, qui ne semble souffrir d'aucun talon d'Achille, le Scooby alterne combats désespérées, et fuites forcées. Douglas Petrie mène son scénario tambour battant, et on est sous pression. La tapageuse évasion de la prison entre explosions, téléportations, démonstrations de force... et course-poursuite à la Bullitt maintient la pression. Il est clair que contrairement à tout le reste de la saison, la psychologie est assez réduite, mais comme nous sommes dans un finale déjà fort en émotion dû à la Super Big Bad, je n'y vois pas d'inconvénient. Le duo Dawn-Clem apporte une rare touche de lumière, mais est vite évacué lorsque Willow menace carrément de s'en prendre à elle. Le face-à-face avec Buffy (et la décisive Anya) suivi de leur combat fratricide est un premier clou du spectacle. On ne lésine pas sur la puissance, et la violence, et au moment où tout semble perdu, arrive le plus réconfortant des cliffhangers. Il tombe a tempo, pour un effet massif. Yeaaaaah ! (****)


Sans doute manque-t-il cette "patte" Whedon pour conclure cette saison en beauté. Effectivement, Grave souffre d'un certain surplace et va vers sa conclusion à marche forcée. Ceci dit, David Fury s'en sort avec les honneurs. Le début est poussif : malgré la joie des retrouvailles Giles-Buffy, les voir s'esclaffer encore et encore me paraît déplacé (je suis assez susceptible sur l'utilisation de l'humour lors d'un épisode apocalyptique). Anya qui se laisse posséder par Willow me paraît pas crédible, je la croyais moins bêta que ça. Bon, voir Giles se prendre une raclée royale par une Dark Willow plus cruelle que jamais, ça permet de retrouver l'adrénaline. Ensuite, les techniciens se lâchent : Boule de feu intelligente, armée souterraine, pyrotechnie blockbuster, apparition du temple de Satan - ok avec le recul, c'est un peu too much, mais sur le moment, je réagis pas ; et puis, ça un charme assez kitsch... plein la vue, et c'est au service d'un script plutôt pas mal. J'aime beaucoup quand Willow télépathe avec Buffy en lui accordant le droit de "mourir en héroïne", ou Anya veillant sur Giles, dont on se rend compte que son sacrifice était en fait soigneusement calculé. C'est du grand grand art, on l'aime comme ça notre Giles, toujours prêt à prendre des risques énormes pour avoir une toute petite chance de réussir (il mise carrément la planète dans son coup de poker).

La coda est prodigieuse, avec la confrontation ultime entre Dark Willow et Xander le Brave, qui est prêt à souffrir, à mourir même pour arrêter la folie de Willow. C'est dialogué au cordeau, c'est joué et réalisé à la perfection. Oh, que j'adore que ce soit le "normal guy" qui sauve le monde, c'est un bel hommage, c'est sublime. On finit sur le twist avec Spike. Je croyais vraiment qu'il demandait le retrait de la puce... ben non, Whedon nous a encore eu. Un final bon, pas aussi réussi que d'autres, mais rien que Willow-Xander, c'est immense. Belle fin de saison. (***)

Sinon, Dawn commence à faire du Buffy. Super, elle va devenir une warrior, et laisser au vestiaire ses gamineries... ou pas.

1. Chaos, partie 1 (Bargaining - Part 1) : ***
2. Chaos, partie 2 (Bargaining - Part 2) : ***
3. Résurrection (Afterlife) : ***
4. La Tête sous l'eau (Flooded) : ***
5. Tous contre Buffy (Life Serial) : ***
6. Baiser mortel (All The Way) : **
7. Que le spectacle commence ! (Once More, With Feeling) : **** (je remonte finalement la note après deux autres visionnages)
8. Tabula rasa (Tabula Rasa) : ***
9. Écarts de conduite (Smashed) : ****
10. Dépendance (Wrecked) : ***
11. La Femme invisible (Gone) : ****
12. Fast Food (DoubleMeat Palace) : *
13. Esclave des sens (Dead Things) : ****
14. Sans issue (Older and Far Away) : ***
15. La roue tourne (As You Were) : **
16. La Corde au cou (Hell's Bells) : ***
17. À la dérive (Normal Again) : ****
18. Entropie (Entropy) : ****
19. Rouge passion (Seeing Red) : ****
20. Les Foudres de la vengeance (Villains) : ****
21. Toute la peine du monde, partie 1 (Two To Go) : ****
22. Toute la peine du monde, partie 2 (Grave) : ***


Moyenne : 3.23/4


Top 5 de la saison 6

1. A la dérive
2. Rouge passion
3. Esclave des sens
4. Les Foudres de la vengeance
5. Que le spectacle commence !

Et toi E44, quel serait ton top 5 ?

1) Que le spectacle commence, féérique et classieux en Diable

2) A la dérive, your next stop, the Sunnydale Zone

3) Rouge passion, Tara...

4) Tous contre Buffy, mention spéciale à Jonathan, chronomancien de choc

5) Ecarts de conduite, mention spéciale à Andrew, Whovian de choc. Le Geekland UK c'est quelque chose.

D'ailleurs un étonnant duo apparaît fugacement au détour d'un case d'un Buffy Comics (No Future For You)



Merci les gars, vous auriez vous aussi mérité votre série dérivée.

Ouverture allegro con brio de la saison 7 avec Lessons. Toujours roi des dialogues vifs et affûtés, Whedon prend tranquillement son temps pour nous remettre dans le bain : Buffy est désormais le professeur particulier de Dawn en slayage, Willow apprend la rédemption auprès de Giles, Anya fait du racisme anti-français, Alex reste le vaillant fidèle, Spike est en mode aaaaah, je souuuuuuffre de mes pêchés (appelé aussi mode Angel), et Dawn... ben, Dawn quoi.   Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Saluons aussi la toujours tordante Hallifrek, et la visite de Wayne Palmer à Sunnydale (franchement, il aurait dû amener Jack aussi : combo Bauer-Buffy = on boucle la saison 7 plus vite que Chuck Norris). On retrouve nos repères, l'humour des personnages... et la frayeur des baddies. Si on a l'hilarante intro avec le vampire coincé dans la tombe, ou les toujours grosses vannes de la Slayer (I want Dawn be my girlfriend/ Wrong sister again, I'm the one who dates dead guys, and sorry but they were hotties, but I'm sure you have great personnality.), les apparitions brutales des esprits, à la violence à peine contenue, font trembler à chaque fois, et équilibrent les passages plus drôles. Leur manière de tourmenter leurs victimes est efficace, et les scènes d'action sont toujours aussi bien chorégraphiées. La décrépitude de Spike est affolante, avec une grande composition de James Marsters (par contre la perruque blonde, non, là, c'est au-delà du supportable, par pitié au secours), tandis que la Slayer se bat en mettant une brique dans son sac, ah le voilà enfin le lien avec les Avengers !!! Buffy embauchée comme "consellor" (traduction Slayer officielle), super, il a fallu la 7e saison pour que la Slayer trouve enfin un job (médiocrement) rémunéré ET qui lui convienne. La persévérance paye on dirait.

La scène finale est une énorme surprise, où tous les méchants de la série apparaissent l'un après l'autre : oh quelle joie de tous les revoir : Warren, Glory, Dru, Le Maître, le Maire, Adam (et Buffy ??!!!). La nostalgie nous parle, et on a un regard attendri pour ces grands big bads qui nous ont tant fait passer de bons moments. Rien que pour ça, l'épisode est immanquable. N'oublions pas les sublimes sublimissimes scènes entre Willow et Giles dans la campagne anglaise : que d'émotion, que de beauté, que de perfection, que d'amour... (****)

Estuaire44 a écrit:Spike m’a barbé, ce n’est pas le registre de Marsters (Boreanaz est bien meilleur là dessus) et on a envie de retrouver le fauve sarcastique que l’on aime bien.

Petit désaccord là-dessus, mais c'est qu'un détail. :hein:Toutefois, je reconnais comme toi que le Spike bad guy/gag man me manque. Ah, il va retrouver ses crocs dans la saison ? Très bien, ça très bien !

Sinon je tiens à signaler à la démone de la vengeance qu’elle a une collègue potentielle prometteuse à LA : elle s’appelle Ophélie et a une prédisposition pour l’électricité et les instruments de torture rigolos. Après Hallifrek , on aura Ophélie freak.

Ouiiiiiiiiii, exact !

Beneath you commence en fanfare par un pastiche fort réussi d’Alias, avec la poursuite survitaminée d’une simili Sydney Bristow sous fond de musique techno. Passé ce portique, Petrie développe un scénario assez plaisant qui met en valeur plus les personnages que l’histoire, tout en gardant résolument comique. Sous le défilé de répliques assassines, Xander rencontre la jolie Nancy. Excellente idée d’intégrer un personnage extérieur au Scooby, le choc des cultures est hilarant. Je ne me rendais pas compte que vu de l’extérieur, le Scooby ressemble plus à un groupe de dingos échappés de l’asile qu’autre chose. La catastrophe d’Anya est d’un humour noir assez tordant : la scène du Bronze, ou celle au QG de Buffy sont des pépites d’humour. Xander n’a pas de chance : alors qu’il trouve enfin une femme normale, faut que l’aventure fasse tout foirer. Le monstre est plutôt pas mal, mais on le voit pas trop, budget oblige. Willow et Giles, c’est toujours aussi magique ; on se languit de retrouver notre sorcière favorite à Sunnydale.

Mais l’épisode est le gros must see obligé pour tout fan du Spuffy qui se respecte. Spike, désormais moinquerien, a été détruit par ses sentiments envers Buffy, et n’est plus que l’ombre de lui-même, simple valet attendant les ordres hypothétiques de sa maîtresse. S’il tente bien de rejouer au fanfaron lors de sa bagarre de saloon avec la Slayer, il suffit du petit accident avec le ver géant pour tout faire s’effondrer. On peut critiquer l’évolution de Spike, qui n’est plus celui qu’on aimait tant, mais cette humanisation et cette quête d’une rédemption rien moins qu’assurée touche assurément. Le final de l’église rentre sans hésiter dans mon top 10 des plus grandes scènes de la série, avec une composition ravageuse et ravagée de James Marsters. Je comprends sans peine les larmes de la Tueuse, et le chagrin destructeur qui tenaille le vampire. Merci à Douglas Petrie de nous offrir un monologue aussi magnifique. Rien que pour ça, je mets 4. (****)