Série "Game of Thrones"

Pour le Hobbit, ça va pas être dur, la "bataille des cinq armées" se résumant pour l'essentiel à une série de duels.

Et puis, de toute façon, avec des dragons, c'est pas du jeu !

Oui, le récit des Cinq armées est trop éclaté (en même temps la bataille est très succinctement décrite dans le roman, il faut le reconnaître) et si on évite de faire du Legolas défiant allègrement la gravitation universelle, je n'ai rien contre. Étant donné que la situation à Winterfell copie au détail près celle de Fort-le-Cor, je pense que l'on va surtout  faire cette comparaison là. La bataille de Winterfell sera certainement plus longue, vu qu'elle va occuper quasiment tout un épisode durant près d'1h30, mais tout résidera dans l'art et la matière de narrer un affrntemen tcolossal, et là Peter Jackson n'a pas encore perdu, il s'en faut de beaucoup.  Pour les Champs du Pelennor, rendez-vous à Port-Réal !

Quand y en a plus, y en a encore !
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C'est vrai qu'il s'agit sans doute de la série ayant suscité le plus de théories diverse et variées, avec Lost. Même maintenant le festival continue, alors que concrètement il ne s'est quasiment rien passé depuis le début de la saison, hormis des retrouvailles et des roucoulades ultra prévisibles à Winterfell.

Le bureau des plaintes a ouvert une succursale à Westeros et il y a du lourd !
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Les deux quasi épisodes bottle ayant ouvert  la saison (acteurs et décors usuels, quasi exclusivement des dialogues) ont au moins permis de libérer des moyens conséquents pour The Long Night. Disons le d'emblée : la grande bataille a tenu toutes ses promesses, grâce au savoir faire de Miguel Sapochnik, déjà réalisateur de La bataille des Bâtards. Judicieusement, GoT évite en définitive la comparaison directe avec le LOTR entourant le dos le dos à l’Heroic fantasy au profit de la Dark Fantasy.

Foin de geste épique et d’actes de chevaleries : la Bataille de Winterfell s’avère une longue boucherie, impitoyable et barbare, d’un réalisme crû. Très GoT, féroce et sans concessions. Le spectateur s’y voit réellement immergé, ce qui n’empêche la narration de parfaitement rendre compte des grands mouvements de la bataille, on n’est pas non plus dans le Waterloo de Stendhal. Le récit sait varier se effets, entre combats aériens, au sol, en souterrain, et tout l’arsenal qu’autorise le Médiéval-fantastique.

On alterne aussi entre panoramas larges et scènes resserrées sur ces protagonistes, le plus souvent avec bonheur. Les morts de personnage sont bien  évidemment au rendez-vous, quoique la moisson ait été moins finalement large que ce qui a été parfois prophétisé. Alors il n’y a pas vraiment de surprises chez les départs, comme prévu cela concerne avant tout des seconds couteaux ou des protagonistes sur lesquels il n’y avait plus grand-chose à raconter. Le surprises proviendront plutôt des survivants, quelques grands favoris parmi les candidats au départ restent dans le jeu.

Tous ont droit à une belle scène de sortie, hormis pour la toute dernière victime du lot, j’ai trouvé cela, non pas illogique, mais malgré tout anti climatique au possible. Seule autre réserve : le choix assez audacieux de tout tourner de nuit produit quelques jolis effets notamment avec les flammes, et suscite une ambiance horrifique pleinement en accord avec les Zombies, par conte certaines scènes résultent passablement flues. L’épisode est lui-même à voir dans le noir. Un grand succès de plus  malgré tout pour la série, bon courage à Cersei pour la suite ! (****)

Comme indiqué ans ma critique, je confirme que The Long Night est vraiment à voir dans le noir. Il a raison, mais c'est tout de même bien sombre par moments. Un épisode misant pleinement sur l'ambiance pour décrire une bataille, c'est assez original et la musique y participe pleinement, j'approuve. Pour l'heure je pense tout de même que la Bataille des Bâtards reste la préférée des fans, mais le grand final est encore à venir.

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18680987.html

The Last of The Starks a le grand mérite de ne pas se cantonner à être un simple épisode de transition entre les deux grandes batailles majeures de la saison. Au contraire on entre d'emblée dans l'action avec les festivités débutant au large de Port Réal. Et avec un nouveau grand coup d'éclat d'Euron. Décidément le Seigneur des Mers est un allié de choix pour Cersei, qui assuré la très bonne pioche. Comme DC avec Aquaman, en fait, merci les matelots. Et en plus, je vais vous dire, d’une manière sans doute tordue, je l’aime bien Euron. Il dit ce qu’il fait, il fait ce qu’il dit et il est finalement moins pervers que le reste de la brillante cour de Cersei. Et  puis le Fer-Né les a précisément en acier trempé, il faut bien le dire. Après GoT il pourra rejoindre sans souci les Vikings.

Grâce à lui l’épisode réussit un petit miracle : rendre autant plausible que possible la victoire finale de la Mad Queen, qui revient de très loin. Les auteurs n’iront sans doute pas jusque là, mais au moins cela veut dire qu’il y ara match jusqu’au bout, d’autant que le facétieux Qyburn en a encore sans doute sous le coude. Ce suspense tactique se double psychologique, les deux pertes cruelles subies par Dany (Merci Qyburn, merci la Science) menaçant clairement de la faire basculer dans la folie des Targaryen. Après la Bataille des Reines, il n'est pas à exclure que Jon ait à intervenir à la onzième heure. Après, tant du point de vue logistique que sanitaire, l'épisode accumule les invraisemblances, mais à ce moment là de la série, on en a pris notre parti. La grande baston est idéalement lancée ! (****)

Bells tient toutes ses promesses visuelles et constitue de dignes adieux à la série pour Miguel Sapochnik, avec une nouvelle bataille qui fera date dans l'histoire des séries télé; Pour le coup "l'éclairage" ne manque pas. Je conserve un faible particulier pour l'atmosphère de pure épouvante de la Longue Nuit, mais ici le spectacle est tonitruant. Nous avons bien l’Armageddon  de Westeros tel qu'envisagé et promis depuis fort longtemps. L'évolution de Dany ne m'a pas choqué elle est conforme à son parcours et à son héritage, à la télé comme dans les romans. Et puis les épisodes précédents de la saison 8 avait clairement annoncé la couleur, tout comme la saison 7. La série va jusqu'au bout de ses choix, c'est toujours une qualité. Le happy ending n'a jamais été à l'ordre du jour dans GoT, qui n'est pas vraiment  la marche au pouvoir de Sissi Impératrice.

Après la série continue à accumuler les invraisemblances de toutes sortes. Ainsi l'armée de Dany a semblé malgré tout terriblement éprouvée par la Longue Nuit, on ne le sent pas du tout ici. On a vu les dragons tomber comme des mouches, mais le dernier redevient tout puissant, on est à la limite du Deus ex machina. La nécessité d'accélérer les choses du fait du faible  nombre d'épisodes, le coût immodéré pour l'image qui frappe  et le fan service conduisent également à des errements pour plusieurs personnages secondaires.  il n'y a aucune raison pour qu'Arya renonce aussi aisément à sa liste, la bataille des frères devait avoir lieu coute que coute. la rencontre entre Jaime et Euron les deux rivaux est bien pratique, l'issue pour Cersei et Jaime fait très cliché du couple maudit, etc. Du spectaculaire grand train et une héroïne toujours plus wagnérienne , mais un manque de soin dans les finitions.
(***)  

Bonne ambiance pour l'ultime épisode, gueule de bois au QG électoral.

Le Gorafi toujours en grande forme
http://www.legorafi.fr/2019/05/13/gorarecap-game-of-thrones-saison-8-episode-5/

Shame ! Shame ! J'ai omis s'évoquer la scène entre Jaime et Cersei, alors qu'il s'agit vraiment de LA grande scène romantique de la série. Deux acteurs fabuleux, avec Lena Headey (que j'aime d'amour depuis les Chroniques de Sarah Connor) qui accomplit la performance insensée de créer une authentique empathie entre Cersei et le spectateur, l'un des plus grands exploits de GoT.