X-Files - Série et films - Partie 2

Gillian Anderson en Marilyn moderne (son futur personnage de Media dans l'adaptation d'American Gods). Mais quelle beauté...

Lu Visions de Feu, le roman SF (mais avant tout New Age) co-écrit par Gillian Anderson. Le premier quart de l’oeuvre séduit par le mystère qu'il sait entretenir autour de ce qui se trame, un procédé pas forcément original, mais mené avec une indéniable efficacité lors des premiers chapitres du roman. On apprécie également le recours à une civilisation disparue genre Atlantide, l’imagerie en est tellement surannée que cela amuse. Plus personne n’écrit au premier degré ce genre d’histoire pré-lovecraftienne depuis les années 1920, c’est…  inattendu. Par la suite tout se gâte progressivement, GA étant avant tout intéressée par la mise en avant d’une syncrétisme (ou d’un salmigondis, comme on veut) de notions New Age – hindouistes, entraperçues dans son mémorable épisode des X-Files bien foiré par GA, et considérablement développées ici, pour notre plus grand bonheur (surtout parce qu’avec un bouquin on échappe à Moby).

Cela entraîne deux conséquences néfastes. La première est l’instauration d’une psychiatre comme héroïne centrale tenante de « l'Espace interpersonnel » et autres nébuleuses conceptions. La dame s'avère tellement positive et fabuleuse sous tout rapport que l’on en éclate de rire à plusieurs reprises. Le rôle est évidemment taillé sur mesure sur GA (l’actrice n’a pas caché désirer la transposer à l’écran), mais relève surtout de la propagande la plus naïve qui soit. Les amateurs de SF seront en terrain connu, puisque l’on retrouve un procédé cher à l’écrivain A.E. van Vogt, avec ses  héros tellement parfaits écrasant tout avec leur maîtrise d’une de ces doctrines dont l’auteur s’est successivement entiché au cours de sa vie (Cf. Gilbert Gosseyn, sa « pause cortico-thalamique » et sa « pensée non-aristotélicienne » dans le Le Monde des Ā). Mais van Vogt était un magnifique conteur ayant enchanté ma jeunesse, tandis qu’ici la consternante vacuité du style n’est rompue que par le ton professoral et péremptoire de l’héroïne. Ayant lu le livre en VF, on doit admettre que la VO est peut-être davantage relevée (ne pas rire… ne pas rire...).

L’autre grande faiblesse du livre est, qu’outre son héroïne monolithique, le fait qu’il n’existe que pour vanter une doctrine se retrouve également dans sa narration. Effectivement il tourne rapidement à une succession interrompue de séances d’hypnose, au cours desquelles la psy peut à loisir fait l’étalage des pouvoirs de sa pensée transcendantale (le livre est à lire après avoir revu le sketch Skippy le grand Gourou des Inconnus, succès garanti). Au bout de la cinquième ou sixième séance on sombre irrémédiablement dans la torpeur devant une histoire aussi mécanique et totalement dépourvue d’humour, d’un premier degré absolu. Pour tenter de cacher la misère, les auteurs ont recours à un vieux truc de scénariste : déplacer gratuitement le protagoniste afin de donner l’illusion qu’il se passe quelque chose, un moyen infaillible de repérage de mauvais scénario.  Ainsi la psy se déplace en Iran (avec tous les clichés que l’on peut imaginer sur la république islamiste) et dans les Caraïbes (avec tous les clichés que l’on peut imaginer sur le vaudou). Tout ça pour deux séances de plus. On multiplie aussi les seconds rôles n’existant qu’a travers leur relation à une héroïne présente dans 95 % des scènes du roman. Dans la série de GA, on verra GA, tout comme dans l'épisode X-Files de GA.  

Un bon point toutefois : le livre se lit vite, merci à lui. Bon j’aime bien GA je passerai sur divers autres points ridicules, tels le chien psychique ou le groupe hostile façon MillenniuM n’accomplissant strictement rien de tout le bouquin (mais alors : rien). Les deux tomes suivant se perpétreront sans moi, qu’ils soient publiés relèvent des Affaires non classées. (*)

Bientôt le critique du bouquin de Duchovny, souhaitez-moi bonne chance.

Ah non, aucun à-priori pour ou contre ce livre. A  priori le thème me semble un peu léger, tout va se jouer sur le style et le sens des détails, je pense. Mais effectivement j'aime bien DD comme auteur (je pense qu'il a aussi apporté sa pierre à Calif), donc j'attend de voir. Je viens de commander le livre chez Wonder Woman. J'ai aussi le roman d'Hank Moody (officieusement), God Hates Us All, je le lirai ensuite.

Peut-être 10 épisodes pour la saison 11
http://www.melty.fr/x-files-saison-11-plus-d-episodes-que-dans-la-saison-10-a549884.html

Nos amis drogués de Dirty Laundry refont surface : dans leur univers parallèle, la véritable motivation de GA concernant la saison 11 est de concrétiser définitivement sa romance de longue date avec DD. Au passage on apprend aussi que DD n'ai pas le seul à avoir manifesté un grand appétit sexuel, GA ayant une sexualité totalement désinhibée, ayant couché avec de nombreuses femmes et privilégiant les rôles très sexués, comme dans The Fall. Cela promet une relation ds plus torrides. Le platonique devrait relever du passé dès le début du tournage de la prochaine saison.
http://www.celebdirtylaundry.com/2016/gillian-anderson-longs-for-david-duchovny-romance-hopes-for-x-files-renewal/

Oui, j'avais vu une émission d'Arrêts sur images sur le sexisme dans les jeux vidéos, c'était assez stupéfiant de violence. Maitereya aurait sans doute été meilleur avec une présence bien plus prolongée et continue des héros dans l'univers virtuel. Cela permettrait aussi d'intégrer plus en profondeur les mécanismes du jeu vidéo au scénario, là le traitement en reste superficiel avec un banal tir aux pigeon très frustrant et assez H Svis à vis de l'expérience que constitue réellement un FPS. On ne ressent pas assez la terrible force d'immersion de ce type de jeu, du coup le récit tourne un peu à vide. En saison 11 un épisode Cyber serait le bienvenu, il 'agit de l'un des domaines où l'évolution a été la plus marquée depuis l'arrêt de la série.