Série "Doctor Who"

Le spécial 50 a globalement tenu ses promesses, avec une jonction réussie entre les deux segments majeurs de la série (révélation du hiatus, apparition des différents Docteurs, clins d'œil savoureux au passé) Cela nous nous vaut un bouleversement massif du Whoniverse, avec le retour tant espéré de Gallifrey et une enthousiasmante perspective ouverte pour le Douzième.  Visuellement superbe, le récit a permis une véritable interaction entre les Docteurs au cours d'une intrigue plus construite qu'à l'ordinaire chez Moffat. On attendait beaucoup du choc entre Ten et Eleven, l'auteur aura réussi à gérer finement l'affaire en prenant avec humour la guéguerre amicale entre les fans des deux bords. Bon, Eleven est légèrement mls en avant, mais après tout il est (encore) le taulier en titre, donc on peut comprendre.

8,5 n'est pas sacrifié et le courant passe très bien entre les trois acteurs, tandis que Clara se montre nettement plus convaincante, débarrassée du boulet du statut d'Impossible Girl.  Cela va très bien fonctionner avec Capaldi. j'ai aussi beaucoup apprécié qu'Ecclestone soit, très brièvement , de la partie, même avec une image de synthèse, ainsi que l'apparition de Baker. C'était la fête pour les fans de tous les âges, hier soir. Moffat utilise habilement le format plus long de l'épisode pour mettre en scène les trois rands types d'aventures du Doc, offrant ainsi un joli panorama de la série : SF grand train dans l'espace, voyage dans le passé et rencontre de grandes figures anglaise et péripéties dans le Londres contemporain. Bien joué.

Evidemment quelques regrets : la transition avec l'épisode précédent reste très rapide et le War  Doctor aurait pu montrer une dimension plus tragique, rapidement il devient un Docteur comme les autres. C'est u peu contradictoire avec son concept, même si le spectateur se régale. Je n'ai pas du tout aimé la vision d'une UNIT devenue un Torchwood London bis, assez gadget et moins attachante qu'avant, je pense que là les fans de la série classique ont pu tiquer. Surtout j'ai été déçu par l'absence de dialogues entre David et Billie, celle-ci (toujours excellente) ne jouant pas vraiment Rose, même s'ils apparaissent ensemble à l'écran sur la fin. C'est frustrant au possible et empêche ce brillant épisode tenant ses promesses de connaître une totale réussite (***)

Peter Davison, le cinquième Docteur (et beau-père de David Tennant) a écrit, tourné et réalisé son propre épisode spécial 50. Avec ses deux successeurs, il ironise avec pas mal d'humour sur le fait qu'ils ne soient pas dans l'épisode de la BBC (contrairement à Baker/Four). Ils y apparaissent, mais avec des reprises d'images. C'est très amusant et l'équipe de la série joue joliment le jeu en participant au court métrage.

David Tennant dans Richard II, avec le RSC, lors de la fameuse scène de la déposition du Roi. La couronne va à son cousin, Henry de Lancastre à la tête des grands féodaux. Les évènements (1399)  sont à l'origine de la Guerre des Deux Roses, opposant les maisons de York et Lancastre. La pièce décrit un roi tyrannique et fourbe, dont la déchéance lui permet enfin d'accéder à la grandeur.  

Emma Hamilton (la Reine, personnage composite des deux épouses historiques de Richard), nous présente le travail de la troupe; David a toujours bien de la chance avec ses partenaires...