Séries Marvel
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Re: Séries Marvel
Merci !
Allez courage ! Star Wars épisode 9 se profile !
Oui, on n'y coupera pas, mais le plus tard possible. Un peu comme la mort, en fait.
Allez courage ! Star Wars épisode 9 se profile !
Oui, on n'y coupera pas, mais le plus tard possible. Un peu comme la mort, en fait.
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Bon, ben, comment voulez-vous que je défende Spiderman-Homecoming après une telle critique ? Bon, la trahison du perso, je l'ignorais par méconnaissance des comics. Je pense que je n'aime pas assez le genre du super-héros pour être consterné de la broyeuse simpliste de SH. C'est au moins symptomatique de la Prod qui privilégie le public large béotien en la matière... apparemment au détriment du contenu. Bravo pour ce papier, E44 !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Séries Marvel
Merci ! Et je suis ravi que tu aies passé un excellent moment devant le film, c'est bien plus important que ma critique !
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Après Wonder Woman, c'est au tour de Marvel d'avoir droit à l'ire de James Cameron. Au moins il y en a pour tout le monde !
http://www.lefigaro.fr/cinema/2018/04/24/03002-20180424ARTFIG00091--avengers-infinity-war-james-cameron-en-a-vraiment-marre-des-super-heros.php
http://www.lefigaro.fr/cinema/2018/04/24/03002-20180424ARTFIG00091--avengers-infinity-war-james-cameron-en-a-vraiment-marre-des-super-heros.php
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Portrait assez chargé de Stan Lee :
https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/ego-demesure-plagiat-et-coups-bas-la-face-cachee-de-stan-lee-le-pere-des-super-heros-marvel_2613798.html
https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/ego-demesure-plagiat-et-coups-bas-la-face-cachee-de-stan-lee-le-pere-des-super-heros-marvel_2613798.html
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Séries Marvel
La Maison aux Idées, qu'ils disent...
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Ils n'ont jamais dit que c'étaient les leurs...
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Séries Marvel
Pas mal !
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Je ne sais pas ce qu'ils prennent mais c'est du lourd !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Séries Marvel
Vraiment beaucoup de personnages dans Infinity War
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Une licorne bien placée pour Deadpool, Harmony apprécie
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
La promo envahissante et protéiforme d'infinity War atteint des sommets.
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Luke Cage est en forme pour son retour le 22 juin et il tient à le faire savoir !
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
L'être humain est désespéramment faible, j'ai donc cédé à une amicale coercition et me joindrai ce WE à un souriant troupeau allant voir Infinity War (Marvel et moi, c'est rigolo, paraît-il). Évidemment je perdrai ipso facto toute forme de dignité et de crédibilité, mais au moins, une fois rentré chez moi, je pourrai me raser la tête et la couvrir de cendres.
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
De l'avenir de Deadpool :
http://braindamaged.fr/03/05/2018/deadpool-pas-de-troisieme-film-mais-x-force-a-la-place/
http://braindamaged.fr/03/05/2018/deadpool-pas-de-troisieme-film-mais-x-force-a-la-place/
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Séries Marvel
Si pour le moment, Disney n’a pas encore le contrôle de la franchise X-Men, ça arrivera bientôt. La Fox cherche peut-être à gagner du temps et préfère ainsi avancer au plus vite avec X-Force.
Tout est dit.
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Allons, c'est gentil une souris. Et Mickey est une souris qui nous veut du bien...
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Séries Marvel
Thanos à côté c'est un canular !
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Liste des titres de la bande son de Deadpool 2. Pas mal du tout, avec Take on me qui continue à être la référence 80's ultime, après La La Land, Ready Player One et Supergirl.
1. “Ashes” – Celine Dion
2. “Welcome To The Party” – Diplo, French Montana & Lil Pump (feat. Zhavia Ward)
3. “Nobody Speak” – DJ Shadow feat. Run The Jewels
4. “In Your Eyes” – Peter Gabriel
5. “Take On Me (MTV Unplugged – Summer Solstice)” – a-ha
6. “If I Could Turn Back Time” – Cher
7. “9 to 5” – Dolly Parton
8. “All Out Of Love” – Air Supply
9. “We Belong” – Pat Benatar
10. “Tomorrow” – Alicia Morton
11. “Mutant Convoy” – Tyler Bates
12. “Bangarang (feat. Sirah)” – Skrillex
1. “Ashes” – Celine Dion
2. “Welcome To The Party” – Diplo, French Montana & Lil Pump (feat. Zhavia Ward)
3. “Nobody Speak” – DJ Shadow feat. Run The Jewels
4. “In Your Eyes” – Peter Gabriel
5. “Take On Me (MTV Unplugged – Summer Solstice)” – a-ha
6. “If I Could Turn Back Time” – Cher
7. “9 to 5” – Dolly Parton
8. “All Out Of Love” – Air Supply
9. “We Belong” – Pat Benatar
10. “Tomorrow” – Alicia Morton
11. “Mutant Convoy” – Tyler Bates
12. “Bangarang (feat. Sirah)” – Skrillex
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
J'ai été épargné par Thanos, mais reste à savoir si le film m'épargnera.
Spoilers !!
http://braindamaged.fr/03/05/2018/avengers-infinity-war-decouvrez-si-thanos-vous-a-tue/
Spoilers !!
http://braindamaged.fr/03/05/2018/avengers-infinity-war-decouvrez-si-thanos-vous-a-tue/
Dernière édition par Estuaire44 le Ven 4 Mai 2018 - 15:39, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
"Tu as été tué par Thanos, pour le bien de l'Univers."
Je suis mort. La bonne nouvelle, c'est que ça m'épargnera la peine d'aller voir le film.
Je vous recontacte à ma prochaine réincarnation (en espérant que ce ne soit pas dans un bonzaï !)
Je suis mort. La bonne nouvelle, c'est que ça m'épargnera la peine d'aller voir le film.
Je vous recontacte à ma prochaine réincarnation (en espérant que ce ne soit pas dans un bonzaï !)
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Séries Marvel
Infinity War n'est pas un désastre, mais tout ceci ne vole pas bien haut malgré tout. La critique avec spoilers bientôt, ce sera sans doute un **
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Infinity War (**)
Infinity War satisfera sans doute le public venu avant tout y trouver un spectacle purement visuel. Dopé par les capacités des salles modernes, ce grand charivari cosmique aligne sans coup férir batailles et rebondissements, triomphant certes de l’ennui tout au long des plus de deux heures et demi de projection. Et pourtant la mise en scène des combats résulte en deçà de ce que proposait le premier film des Avengers, en 2012. En effet Infinity War doit gérer une quantité invraisemblable de personnages, de plus séparés en début de récit, d’où une narration à marche forcée pour parvenir à la déflagration finale.
C’est à la fois l’intérêt et la limite d’une démesure du système Marvel porté ici à son paroxysme. Cette accélération constante se transmet avec porosité à la mise en scène, au montage rapide jusqu’à en devenir embrouillé et brouillon, aux fonds verts évidents, aux trop nombreux plans serrés, loin des visions amples et empreintes de grandiose dont regorgeait jadis la bataille de New York. Telle est la malédiction d’Infinity War : le film apparaît régulièrement comme un Avengers 2012 perpétuellement boursoufflé et en surchauffe, car dépourvu de l’apport fondamental que représentaient les multiples talents de Joss Whedon.
Le moindre souffle épique de la réalisation des frères Russo vis-à-vis de celle de Whedon trouve son pendant dans la narration, avec une gestion des personnages très inégales. Ayant à gérer la jonction de 10 ans de MCU et de 18 films, Infinity War ne peut faire autrement que sacrifier purement et simplement plusieurs protagonistes. C’était certainement inévitable mais le choix effectué demeure néanmoins surprenant, puisque ce sont des piliers du temple qui se voient réduits à la portion congrue, tels Black Widow ou Captain America (une option étonnante chez Christopher Markus et Stephen McFeely). A titre personnel, on avouera regretter que la Maria Hill de Cobie Smulders reste sans doute le personnage le plus sous-exploité du MCU.
L’hubris du MCU se fait ressentir au détriment de ses protagonistes et Infinity War aurait certainement été meilleur avec moins de Supers Héros, mais davantage écrits. C’est d’ailleurs au niveau du relationnel que l’absence de la griffe de Whedon se fait le plus ressentir. S’il serait exagéré de considérer que cet aspect est ici entièrement sacrifié à l’action, le film exploite de manière inégale et décevante le potentiel que représentait la rencontre de personnalités aux caractéristiques et origines si diverses.
Le meilleur reste sans doute le choc des egos entre Tony et Star-Lord et entre ce dernier et Thor. A l’inverse le film s’alourdit avec le mélodrame déclamatoire autour de la mort de Gamor, la romance en bois entre Scarlet Witch et Vision (aucune alchimie entre les interprètes, poncifs désarmants) ou le rapport entre Tony et Peter aussi incohérent que dans Spiderman Homecoming (un coup je te protège, un coup je te mets en première ligne). La hâte permanente et le surplus de personnages empêchent de développer plus en avant des rencontres de héros aussitôt propulsés dans l’action. La démesure du film se retourne contre lui, sans génie créatif à sa barre.
Ce toboggan vers la confrontation finale conduit également le scénario à multiplier les facilités, comme un rendez-vous donné sur une planète sans plus de précision ou Wong restant garder le Sanctuaire, alors que celui-ci se trouve au sein d’un univers menaçant d’être détruit. On peut aussi se demander pourquoi Fury tarde à ce point à actionner une Super Héroïne aussi puissante que Captain Marvel (et pourquoi il ne l’a pas fait lors des films précédents, la Sokovie, tout ça…). On plutôt, on sait : Marvel a attendu tellement longtemps pour développer un film centré sur un protagoniste féminin, jusqu’au succès de Wonder Woman en fait, que maintenant on essaie de raccrocher les wagons comme on peut.
Sans même s’attarder sur l’entourloupe de Strange (Wait and see), on pourrait multiplier les exemples. Les Avengers auraient eu tellement d’opportunités de s’en sortir, quitte à jeter la Pierre du Temps dans le néant d’un Trou noir ou dans le brasier d’un soleil, que Thanos ne réussit que parce que le scénario veut qu’il réussisse. Il serait également positif que maintenant le MCU se renouvelle un brin, car les gentils et les méchants qui se disputent des artefacts mirifiques, cela dure depuis First Avenger. Quel suspense total pour la Phase IV !
Le plus dommageable reste d’exploiter à ce point la mort des personnages comme moteur narratif, à l’instar d’une Telenovela de base. Cela peut valoir le coup quand l’interprétation s’avère à la hauteur et que le trépas permet au personnage d’achever dignement son parcours, Loki en composant le meilleur exemple. Mais le procédé reste racoleur en soi, en plus de surfer sur le succès de Game of Thrones (qui va mourir, qui va survivre, qui n’est pas vraiment mort ?, etc.). En même temps le film reste cohérent en pompant le I don’t want to go du pauvre Peter sur Doctor Who, alors qu’il n’y en avait nul besoin pour comprendre que Tom Holland n’est pas ni ne sera jamais David Tennant.
A propos de la fameuse scène finale, le sentiment de pétard mouillé s’accentue évidemment quand on considère qu’il ne s’agit que d’une première partie, d’autant que des annonces de films prochains (Spiderman, les Gardiens), s’effectuent déjà. La machine Disney continue à tourner, les scénaristes sont bien gentils mais une chaine de montage doit tourner 24 h sur 24. Le MCU ne va certainement pas renoncer à un tel potentiel de personnages ni d’ailleurs faire subir cette décote de 50% aux séries télévisées des Defenders. Les Agents du SHIELD ont certes pris le train en marche, avec leur astuce habituelle, mais c’est dans leur ADN que de servir de caisse de résonance aux films.
Il n’y a pas jusqu’à l’effet spécial final, pariant sur la joliesse plutôt que sur un impact glacial, et évoquant davantage une téléportation à la Star Trek, qui ne nous convainque que cette scène est en bois, le bois dont on taille les pipeaux. Surtout, quiconque aura lu un tant soit peu les Comics Marvel ou DC sait qu’un Super Héros ne meurt jamais et qu’il revient toujours : la formule du film est inepte. De fait, Infinity War ne se sera précipité tant et tant que pour aboutir à un final auquel personne ne peut croire.
Le film compte néanmoins quelques points forts, au-delà de la simple débauche de rebondissements et d’effets spéciaux. L’humour se montre moins invasif que lors de films précédents évoquant davantage le Disney Channel que le genre super-héroïque (comme le calamiteux Spiderman Homecoming). Il perturbe moins les moments se voulant épiques et se centre principalement sur les Gardiens de la Galaxie, ce qui leur convient naturellement. Les Comics d’origine se voient également plus correctement traités qu’à l’ordinaire, avec un mix malin entre les séries Infinity Gauntlet / Infinity War des années 90 et l’Infinity des années 2010, avec l’introduction du Black Order. Il y a toujours à boire et à manger dans les grandes convergences servant à Marvel (Fear Itself, Marvel NOW) et DC (Flashpoint, Crisis) à rebooter leur univers. De cc point de vue, Infinity War se situe effectivement dans la tradition.
Par ailleurs, Infinity War réussit à enfin densifier son argument grâce à Thanos, sans doute le plus intéressant et complexe des supers vilains du MCU, avec Loki (en même temps, qui se souvient d’antagonistes aussi formidables que celui d’Ant-Man ?). On portera au crédit du film d’avoir consacré du temps à réellement écrire le personnage de manière - un peu - moins manichéenne qu’à l’ordinaire, tandis que Josh Brolin effectue l’une des meilleures interprétations du film, ce qui s’avère d’ailleurs de bon augure pour Deadpool 2.
Thanos se voit néanmoins un tantinet gâché par des CGI inégales, à tout prendre pas vraiment meilleures que celles de Steppenwolf dans Justice League. On reste également sceptique devant cette idée d’éradiquer la moitié de la population universelle, puisque celle-ci finira par s’accroître derechef. On se dit aussi qu’avec l’infinie puissance du gantelet, on devrait bien pouvoir déterminer des solutions davantage subtiles qu’un génocide, comme accroître le nombre d’habitants que peut soutenir l’Univers, par exemple.
Au total, malgré plusieurs moments forts et un antagoniste sortant du lot, Infinity War ne peut résoudre la quadrature du cercle que représente la concentration de la conclusion d’un arc de 18 films en un seul. Tout à sa frénésie de cumuler rencontres accélérées, rebondissements à la hussarde et affrontements filmés avec davantage d’énergie que de talent, le film se montre incapable d’apporter une réelle substance à son récit. Il ne peut que nous remémorer l’adage d’Adrien Vély selon lequel « L'Infini n'est jamais qu'un trou autour duquel il n'y a rien. ».
Infinity War satisfera sans doute le public venu avant tout y trouver un spectacle purement visuel. Dopé par les capacités des salles modernes, ce grand charivari cosmique aligne sans coup férir batailles et rebondissements, triomphant certes de l’ennui tout au long des plus de deux heures et demi de projection. Et pourtant la mise en scène des combats résulte en deçà de ce que proposait le premier film des Avengers, en 2012. En effet Infinity War doit gérer une quantité invraisemblable de personnages, de plus séparés en début de récit, d’où une narration à marche forcée pour parvenir à la déflagration finale.
C’est à la fois l’intérêt et la limite d’une démesure du système Marvel porté ici à son paroxysme. Cette accélération constante se transmet avec porosité à la mise en scène, au montage rapide jusqu’à en devenir embrouillé et brouillon, aux fonds verts évidents, aux trop nombreux plans serrés, loin des visions amples et empreintes de grandiose dont regorgeait jadis la bataille de New York. Telle est la malédiction d’Infinity War : le film apparaît régulièrement comme un Avengers 2012 perpétuellement boursoufflé et en surchauffe, car dépourvu de l’apport fondamental que représentaient les multiples talents de Joss Whedon.
Le moindre souffle épique de la réalisation des frères Russo vis-à-vis de celle de Whedon trouve son pendant dans la narration, avec une gestion des personnages très inégales. Ayant à gérer la jonction de 10 ans de MCU et de 18 films, Infinity War ne peut faire autrement que sacrifier purement et simplement plusieurs protagonistes. C’était certainement inévitable mais le choix effectué demeure néanmoins surprenant, puisque ce sont des piliers du temple qui se voient réduits à la portion congrue, tels Black Widow ou Captain America (une option étonnante chez Christopher Markus et Stephen McFeely). A titre personnel, on avouera regretter que la Maria Hill de Cobie Smulders reste sans doute le personnage le plus sous-exploité du MCU.
L’hubris du MCU se fait ressentir au détriment de ses protagonistes et Infinity War aurait certainement été meilleur avec moins de Supers Héros, mais davantage écrits. C’est d’ailleurs au niveau du relationnel que l’absence de la griffe de Whedon se fait le plus ressentir. S’il serait exagéré de considérer que cet aspect est ici entièrement sacrifié à l’action, le film exploite de manière inégale et décevante le potentiel que représentait la rencontre de personnalités aux caractéristiques et origines si diverses.
Le meilleur reste sans doute le choc des egos entre Tony et Star-Lord et entre ce dernier et Thor. A l’inverse le film s’alourdit avec le mélodrame déclamatoire autour de la mort de Gamor, la romance en bois entre Scarlet Witch et Vision (aucune alchimie entre les interprètes, poncifs désarmants) ou le rapport entre Tony et Peter aussi incohérent que dans Spiderman Homecoming (un coup je te protège, un coup je te mets en première ligne). La hâte permanente et le surplus de personnages empêchent de développer plus en avant des rencontres de héros aussitôt propulsés dans l’action. La démesure du film se retourne contre lui, sans génie créatif à sa barre.
Ce toboggan vers la confrontation finale conduit également le scénario à multiplier les facilités, comme un rendez-vous donné sur une planète sans plus de précision ou Wong restant garder le Sanctuaire, alors que celui-ci se trouve au sein d’un univers menaçant d’être détruit. On peut aussi se demander pourquoi Fury tarde à ce point à actionner une Super Héroïne aussi puissante que Captain Marvel (et pourquoi il ne l’a pas fait lors des films précédents, la Sokovie, tout ça…). On plutôt, on sait : Marvel a attendu tellement longtemps pour développer un film centré sur un protagoniste féminin, jusqu’au succès de Wonder Woman en fait, que maintenant on essaie de raccrocher les wagons comme on peut.
Sans même s’attarder sur l’entourloupe de Strange (Wait and see), on pourrait multiplier les exemples. Les Avengers auraient eu tellement d’opportunités de s’en sortir, quitte à jeter la Pierre du Temps dans le néant d’un Trou noir ou dans le brasier d’un soleil, que Thanos ne réussit que parce que le scénario veut qu’il réussisse. Il serait également positif que maintenant le MCU se renouvelle un brin, car les gentils et les méchants qui se disputent des artefacts mirifiques, cela dure depuis First Avenger. Quel suspense total pour la Phase IV !
Le plus dommageable reste d’exploiter à ce point la mort des personnages comme moteur narratif, à l’instar d’une Telenovela de base. Cela peut valoir le coup quand l’interprétation s’avère à la hauteur et que le trépas permet au personnage d’achever dignement son parcours, Loki en composant le meilleur exemple. Mais le procédé reste racoleur en soi, en plus de surfer sur le succès de Game of Thrones (qui va mourir, qui va survivre, qui n’est pas vraiment mort ?, etc.). En même temps le film reste cohérent en pompant le I don’t want to go du pauvre Peter sur Doctor Who, alors qu’il n’y en avait nul besoin pour comprendre que Tom Holland n’est pas ni ne sera jamais David Tennant.
A propos de la fameuse scène finale, le sentiment de pétard mouillé s’accentue évidemment quand on considère qu’il ne s’agit que d’une première partie, d’autant que des annonces de films prochains (Spiderman, les Gardiens), s’effectuent déjà. La machine Disney continue à tourner, les scénaristes sont bien gentils mais une chaine de montage doit tourner 24 h sur 24. Le MCU ne va certainement pas renoncer à un tel potentiel de personnages ni d’ailleurs faire subir cette décote de 50% aux séries télévisées des Defenders. Les Agents du SHIELD ont certes pris le train en marche, avec leur astuce habituelle, mais c’est dans leur ADN que de servir de caisse de résonance aux films.
Il n’y a pas jusqu’à l’effet spécial final, pariant sur la joliesse plutôt que sur un impact glacial, et évoquant davantage une téléportation à la Star Trek, qui ne nous convainque que cette scène est en bois, le bois dont on taille les pipeaux. Surtout, quiconque aura lu un tant soit peu les Comics Marvel ou DC sait qu’un Super Héros ne meurt jamais et qu’il revient toujours : la formule du film est inepte. De fait, Infinity War ne se sera précipité tant et tant que pour aboutir à un final auquel personne ne peut croire.
Le film compte néanmoins quelques points forts, au-delà de la simple débauche de rebondissements et d’effets spéciaux. L’humour se montre moins invasif que lors de films précédents évoquant davantage le Disney Channel que le genre super-héroïque (comme le calamiteux Spiderman Homecoming). Il perturbe moins les moments se voulant épiques et se centre principalement sur les Gardiens de la Galaxie, ce qui leur convient naturellement. Les Comics d’origine se voient également plus correctement traités qu’à l’ordinaire, avec un mix malin entre les séries Infinity Gauntlet / Infinity War des années 90 et l’Infinity des années 2010, avec l’introduction du Black Order. Il y a toujours à boire et à manger dans les grandes convergences servant à Marvel (Fear Itself, Marvel NOW) et DC (Flashpoint, Crisis) à rebooter leur univers. De cc point de vue, Infinity War se situe effectivement dans la tradition.
Par ailleurs, Infinity War réussit à enfin densifier son argument grâce à Thanos, sans doute le plus intéressant et complexe des supers vilains du MCU, avec Loki (en même temps, qui se souvient d’antagonistes aussi formidables que celui d’Ant-Man ?). On portera au crédit du film d’avoir consacré du temps à réellement écrire le personnage de manière - un peu - moins manichéenne qu’à l’ordinaire, tandis que Josh Brolin effectue l’une des meilleures interprétations du film, ce qui s’avère d’ailleurs de bon augure pour Deadpool 2.
Thanos se voit néanmoins un tantinet gâché par des CGI inégales, à tout prendre pas vraiment meilleures que celles de Steppenwolf dans Justice League. On reste également sceptique devant cette idée d’éradiquer la moitié de la population universelle, puisque celle-ci finira par s’accroître derechef. On se dit aussi qu’avec l’infinie puissance du gantelet, on devrait bien pouvoir déterminer des solutions davantage subtiles qu’un génocide, comme accroître le nombre d’habitants que peut soutenir l’Univers, par exemple.
Au total, malgré plusieurs moments forts et un antagoniste sortant du lot, Infinity War ne peut résoudre la quadrature du cercle que représente la concentration de la conclusion d’un arc de 18 films en un seul. Tout à sa frénésie de cumuler rencontres accélérées, rebondissements à la hussarde et affrontements filmés avec davantage d’énergie que de talent, le film se montre incapable d’apporter une réelle substance à son récit. Il ne peut que nous remémorer l’adage d’Adrien Vély selon lequel « L'Infini n'est jamais qu'un trou autour duquel il n'y a rien. ».
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
Céline et Deadpool, le making of
Au tour du Shadow King (Légion) de se prêter au jeu de l'interview chuchotis
Au tour du Shadow King (Légion) de se prêter au jeu de l'interview chuchotis
Estuaire44- Empereur
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Re: Séries Marvel
En avant pour la saison 2 de Luke Cage !
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