Vampires

Estuaire44 a écrit:On aura vraiment mis les vampires à toutes les sauces !

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J'ai comme un goût de sang dans la bouche...

J'achète !

Estuaire44 a écrit:Buffy vs Dracula était diffusé il y a tout juste 20 ans aujourd'hui

Une nouvelle fois, Dracula s'en prenait à une blonde...et encore une fois ça tourne mal pour lui ! Sarah Michelle Gellar marche dans les pas de Veronica Carlson (avec moins de sex-appeal) mais le comte n'a pas compris qu'il ferait mieux de s'en tenir aux brunes !

Joli !

J'aime particulièrement la mine pensive de Christopher Lee.

Rien que le pedigree de l'équipe de production m'inspire les plus grandes réserves.

Possible que le vampire soit devenu moins "porteur" à la télévision ? La vague "Twilight" a peut-être noyé les envies d'hémoglobine de bien des gens.

Dans The Munsters, la série rivale de La Famille Addams (1964-1966, antérieure à Entretien, 1976), on a des Vampires sympathiques et non buveurs de sang. Lily, l'épouse, la mère et la  maitresse  maison , vraie tête pensante de la famille sous ses allures... de Vamp (Yvonne de Carlo est merveilleuse). Elle est aussi passionnément amoureuse de son mari que l'est Morticia, même si le couple des Munsters a ses scènes de ménage. Lily est la fille de Grand-Père, joyeux pastiche de Dracula. Ils ne tuent jamais ni ne boivent de sang. Même si Grand-Père éprouve parfois de la nostalgie pour la Transylvanie, rien de ténébreux ici, on se situe sur le même registre d'Halloween pour de rire que chez Morticia et Gomez (et encore, en moins chelou).  

Dans Dark Shadows (la série, 1966-1971, elle aussi antérieure à Entretien) on a aussi Barnabas Collins, Vampire d'abord classique, mais qui gagna en popularité et devint la vedette du show en apparaissant toujours davantage comme le protecteur de sa famille, pour laquelle il n'hésite jamais à se mettre en danger. Contrairement aux Munsters, Barnabas est moins sympathique qu'ambivalent, entre l'Ombre et la Lumière (même si ascendant). Je trouve que la face positive de Barnabas se voit également accentuée dans la version cinéma de Tim Burton, mais, ça, le Camarade en parlera mieux que moi !

Mais après tout Louis de Pointe du Lac est lui aussi plus complexe que la figure du "gentil Vampire" à la Twilight, et heureusement. Louis a ses... moments (accorder le Don Obscur à une petite fille, participer au meurtre de son Sire, et ce n'est que le début.). Moins que le premier Vampire "vraiment sympathique", je trouve que Louis et son Lestat constituent les premiers Vampires romantiques, ce qui est différent (bon, après Carmilla).

Je vais essayer d'apporter quelque chose à cette question.

Dans les premières apparitions littéraires, le vampire est clairement un monstre (Coleridge, Polidori) et ça ne s'arrange pas jusqu'à Le Fanu et Stocker.

En fait, je pense que pour qu'une figure de vampire "sympathique" puisse exister, il faut que la figure "monstrueuse" ait été "digéré" par l'opinion. C'est une autre facette de la caricature, presque un pastiche. Conclusion selon moi, le vampire "sympathique" (qui est, selon moi toujours, un peu un non-sens) ne peut être que tardive.

Maintenant, de là à trouver Louis "sympathique", je serai prudent. Anne Rice a fait de ses vampires des êtres sensibles, sensuels mais n'a jamais caché leur dangerosité. Tant qu'à en trouver des "sympas", je renverrai à la saga "Vampire Academy" mais, là aussi, cela tient plus du vernis que de la nature réelle et profonde. Ceci dit, la saga est très récente et postérieure à celle d'Anne Rice. Éventuellement, dans "Dracula père et fils", le roman de Claude Klotz (1970), le fils de Dracula, Ferdinand, est vraiment sympathique mais cela tient à la part de sang "humain" qui lui vient de sa mère. Un régal à lire cet opus iconoclaste qui se moque de la tradition qu'il connaît bien !

Pour répondre à Estuaire, je n'ai malheureusement pas vu la série "Dark Shadows" donc je ne peux pas comparer avec le film dans lequel, effectivement, Johnny Depp joue un Barnabas plutôt sympatrique...sauf lorsqu'il massacre un groupe de hippies. Si par "romantique", il faut entendre "torturé", alors oui, Carmilla entre dans cette catégorie. Dans le film de la Hammer "The Vampire Lovers" (1971), Carmilla (Ingrid Pitt) sait se montrer aimable mais toujours avec les jeunes filles et avec une idée derrière la tête (plus exactement, derrière les lèvres).

Fondamentalement, pour moi, le vampire est un monstre et s'il est "sympathique", c'est sans doute qu’il veux vous croquer !