Série "Supernatural"
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91. Les incroyables aventures de Sam et Dean
Je ne connaissais pas les anecdotes à propos d'Alexandra Patsavas, c'est très drôle !
Après la mise en abyme de Changing Channels, c’est à un nouveau télescopage WTF imaginaire-réalité que nous avons affaire avec The Real Ghostbusters. Nancy Weiner avait déjà fait entrer en collision Sam & Dean avec leur « créateur » dans The monster at the end of this book, ici, elle les parachute carrément au sein d’une convention de série ! Kripke, également à l’écriture, peut avec un tel postulat se moquer gentiment de ses fans tout en leur rendant hommage. Cependant, l’exercice de style demeure incomplet, les vrais Sam & Dean autant que Chuck ne sont pas vraiment inclus, le trio étant occupé à casser du fantôme de son côté quand il ne reste pas en arrière. Mais ce scénario gaga reste divertissant, d’autant qu’il ouvre l’épisode suivant grâce à sa coda le lançant sur orbite.
Bien du jus est tiré du postulat de départ : consternation de Sam et Dean devant ce parterre allumé de fans en roue libre, LARP extrême, Impalas amassées dans le parking, conférences plus ou moins pertinentes, dialogues déphasés sur l’univers « imaginaire » de la série, et chasse au monstre… la galerie y passe, avec un regard aussi attendri qu’acide. Kripke n’hésite pas à décrire ses fans comme des nerds pathétiques un peu bouffons, mais qui trouvent dans sa création une échappatoire du quotidien, un modèle d’héroïsme, et des héros attachants auxquels ils s’identifient. Le casting joue le jeu, en premier lieu le duo Damien ’Sam’/Barnes ’Dean’, aussi hilarants en pieds nickelés bêta qu’en sauveurs improbables (sans oublier une des meilleures joke gay de la série). La source comique les voyant casser les bonbons aux vrais Winchester marche à plein. Mention aussi au faux fantôme de chez Hooters. Soyons honnêtes, quand on regarde Supernatural, on assume une nerdside de bon aloi. On est pas loin des jets d’acide de Darin Morgan quand il se moquait du public des X-Files dans José Chung from Outer Space.
On remarque que contrairement aux Ghostfacers, Kripke se montre plus gentil envers ses fans, quoiqu’il en fait quand même crever un parce que bon, qui aime bien, etc. L’histoire spectrale se montre haletante, par le sadisme presque insoutenable des fantômes. Que la victoire revienne aux fans et non à nos héros est une manière émouvante pour Kripke d’embrasser son public. Becky poursuivant Sam est tout aussi rigolo.
L’humour reste quand même inégal. Le numéro de prophète paniqué de Chuck tourne en rond. Le manque d’interaction de Sam et Dean avec les fans fait que la collision imaginaire/réel est incomplète. Le rythme de l’épisode s’alanguit souvent, malgré un Jim Conway méritoire. Alors, on terminera par la révélation finale. Caramba, encore un bad guy pour nos héros ! L’addition commence à être chère… (***)
Après la mise en abyme de Changing Channels, c’est à un nouveau télescopage WTF imaginaire-réalité que nous avons affaire avec The Real Ghostbusters. Nancy Weiner avait déjà fait entrer en collision Sam & Dean avec leur « créateur » dans The monster at the end of this book, ici, elle les parachute carrément au sein d’une convention de série ! Kripke, également à l’écriture, peut avec un tel postulat se moquer gentiment de ses fans tout en leur rendant hommage. Cependant, l’exercice de style demeure incomplet, les vrais Sam & Dean autant que Chuck ne sont pas vraiment inclus, le trio étant occupé à casser du fantôme de son côté quand il ne reste pas en arrière. Mais ce scénario gaga reste divertissant, d’autant qu’il ouvre l’épisode suivant grâce à sa coda le lançant sur orbite.
Bien du jus est tiré du postulat de départ : consternation de Sam et Dean devant ce parterre allumé de fans en roue libre, LARP extrême, Impalas amassées dans le parking, conférences plus ou moins pertinentes, dialogues déphasés sur l’univers « imaginaire » de la série, et chasse au monstre… la galerie y passe, avec un regard aussi attendri qu’acide. Kripke n’hésite pas à décrire ses fans comme des nerds pathétiques un peu bouffons, mais qui trouvent dans sa création une échappatoire du quotidien, un modèle d’héroïsme, et des héros attachants auxquels ils s’identifient. Le casting joue le jeu, en premier lieu le duo Damien ’Sam’/Barnes ’Dean’, aussi hilarants en pieds nickelés bêta qu’en sauveurs improbables (sans oublier une des meilleures joke gay de la série). La source comique les voyant casser les bonbons aux vrais Winchester marche à plein. Mention aussi au faux fantôme de chez Hooters. Soyons honnêtes, quand on regarde Supernatural, on assume une nerdside de bon aloi. On est pas loin des jets d’acide de Darin Morgan quand il se moquait du public des X-Files dans José Chung from Outer Space.
On remarque que contrairement aux Ghostfacers, Kripke se montre plus gentil envers ses fans, quoiqu’il en fait quand même crever un parce que bon, qui aime bien, etc. L’histoire spectrale se montre haletante, par le sadisme presque insoutenable des fantômes. Que la victoire revienne aux fans et non à nos héros est une manière émouvante pour Kripke d’embrasser son public. Becky poursuivant Sam est tout aussi rigolo.
L’humour reste quand même inégal. Le numéro de prophète paniqué de Chuck tourne en rond. Le manque d’interaction de Sam et Dean avec les fans fait que la collision imaginaire/réel est incomplète. Le rythme de l’épisode s’alanguit souvent, malgré un Jim Conway méritoire. Alors, on terminera par la révélation finale. Caramba, encore un bad guy pour nos héros ! L’addition commence à être chère… (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
At 3:45 in the Magnolia Room, we have the panel, 'Frightened little boy: the secret life of Dean'. And at 4:30, there's 'The homoerotic subtext of Supernatural'.
The Real Ghostbusters souffre d’un mauvais positionnement au sein de la saison, puisque survenant immédiatement après Changing Channels, soit un autre épisode décalé et majoritairement humoristique. D’où un effet de doublon d’autant plus dommageable que nous sommes censés suivre le récit de la marche à l’Apocalypse et non pas une revue des Branquignols. Certes on peut concevoir que Kripke ait estimé difficile d’insérer un récit humoristique après un opus aussi tragique et crépusculaire que Abandon All Hope, mais la narration souffre par ailleurs de quelques défauts intrinsèques. Ainsi, avec le recul, on s’aperçoit que le type de convention représentée ne correspond pas assez à ce que sont devenues celles de Supernatural, avec leur moment musicaux et le relationnel entre les acteurs et le public. L’effet d’immersion ne fonctionne pas tout à fait et l’on joue de manière moins ludique être la fiction et le réel qu’on ne le fera lors de The French Mistake ou de Fan Fiction.
Mais, malgré ses limites, The Real Ghostbusters demeure un exercice de style très amusant, évidemment destiné avant tout aux fans de la première heure. Les nombreux clins d’œil et références insérés au fil de l’intrigue raviront le public Geek, souvent friand de ce type de jeu de pistes. Par ailleurs, pour classique qu’elle soit, l’intrigue secondaire, sinistre à souhait, autour des esprits résulte très efficace et rendement menée. Mais, surtout, le grand atout de l’opus consiste à ne pas se limiter à un exercice de style et à un défilé réussi de gags Les différents seconds rôles se voient ainsi dotés ‘une véritable dimension humaine, laissant percevoir l’humanité au-delà de la caricature du fan. Cela vaut pour de Chuck et Becky, mais aussi pour les épatants Demian et Barnes. Les dialogues entre ceux-ci et les Bros autour du rapport entre les héros et leur public se montrent aussi justes qu’émouvants et dépassent d’ailleurs le seul cadre de la série, pour atteindre une certaine universalité. Les comédiens sont excellents et fonctionnent en parfaite complicité avec des J2 toujours aussi à l’aise dans l’expression des diverses facettes des protagonistes. (***)
Anecdotes :
On entend Topsy Turv, de The Bughouse Five, quand Sam et Dean découvrent la convention. Quand ils font pression sur Chuck pour que celui-ci ne reprenne pas ses publications, on entend Trouble Baby, également des The Bughouse Five.
Le titre original reprend celui d’un dessin-animé (1986-1991), lui-même inspiré du célèbre film SOS Fantômes (1984).
La véritable première convention de fans de Supernatural, la WinchesterCon, s’est tenue dès octobre 2006, à Nashville. Elles se sont multipliées depuis, avec une forte implication des comédiens et auteurs de la série.
L’épisode fut diffusé la veille d’une grande convention se déroulant à Chicago, Salute to Supernatural, à laquelle participa toue l’équipe de la série.
Les différents organisateurs de la convention fictive sont joués par des comédiens ayant déjà tenu de petits rôles au cours de la série.
La convention fictive se déroule en fait au Stanley Park Pavillon (1911). Celui-ci accueille de nombreux mariages au sein d’un grand parc de roses, dans la périphérie de Vancouver.
Oooo, the LARPing's started, s’exclame Becky. LARP est le diminutif habituel pour Live action role-playing game, ou Jeu de rôle grandeur nature en français. Les joueurs, souvent en costumes, incarnent physiquement des personnages d’univers fictifs ou historiques, leurs interactions et actions sont libres , mais encadrées par des règles contrôlées par des arbitres.
Sous leur identité de faux Agents fédéraux, les fans reprennent l’habitude de Sam et Dean d’utiliser des pseudonymes de célèbres musiciens ou chanteurs : Agents Lennon et McCartney (Beatles) et Agents Jagger et Richards (Rolling Stones).
Demian et Barnes, les fans avec lesquels Sam et Dean s’associent, sont nommés d’après les animateurs d’un important site américain dédié aux séries, Television Without Pity.
Demian et Barnes ont valu à l’épisode d’âtre sélection aux Glaad Media Awards de 2010 (prix récompensant la représentation positive de la communauté LGBT). L’épisode Pawnee Zoo, de Parks and Recreation, lui fut néanmoins préféré.
I work at Hooters, in Toledo déclare l’actrice jouant Leticia gore. Hooter est une grande chaine de fastfood, connue pour les tenues très suggestives de ses serveuses.
Crowley est ici évoqué pour la première fois, comme étant le démon à qui Bela Talbot a réellement remis le Colt.
Depuis 2016, Rob Benedict (Chuck) et Richard Speight Jr. (le Trickster) animent la très amusante web série Kings of Con, décrivant le monde particulier des Conventions à partir de leur expériences sur celles de Supernatural. De nombreux acteurs de la série y réalisent des caméos dont le duo vedette. Con Man, autre web série sur le sujet, est également développée par Alan Tudyk et Nathan Fillion (deux grands anciens de Firefly) depuis 2015.
The Real Ghostbusters souffre d’un mauvais positionnement au sein de la saison, puisque survenant immédiatement après Changing Channels, soit un autre épisode décalé et majoritairement humoristique. D’où un effet de doublon d’autant plus dommageable que nous sommes censés suivre le récit de la marche à l’Apocalypse et non pas une revue des Branquignols. Certes on peut concevoir que Kripke ait estimé difficile d’insérer un récit humoristique après un opus aussi tragique et crépusculaire que Abandon All Hope, mais la narration souffre par ailleurs de quelques défauts intrinsèques. Ainsi, avec le recul, on s’aperçoit que le type de convention représentée ne correspond pas assez à ce que sont devenues celles de Supernatural, avec leur moment musicaux et le relationnel entre les acteurs et le public. L’effet d’immersion ne fonctionne pas tout à fait et l’on joue de manière moins ludique être la fiction et le réel qu’on ne le fera lors de The French Mistake ou de Fan Fiction.
Mais, malgré ses limites, The Real Ghostbusters demeure un exercice de style très amusant, évidemment destiné avant tout aux fans de la première heure. Les nombreux clins d’œil et références insérés au fil de l’intrigue raviront le public Geek, souvent friand de ce type de jeu de pistes. Par ailleurs, pour classique qu’elle soit, l’intrigue secondaire, sinistre à souhait, autour des esprits résulte très efficace et rendement menée. Mais, surtout, le grand atout de l’opus consiste à ne pas se limiter à un exercice de style et à un défilé réussi de gags Les différents seconds rôles se voient ainsi dotés ‘une véritable dimension humaine, laissant percevoir l’humanité au-delà de la caricature du fan. Cela vaut pour de Chuck et Becky, mais aussi pour les épatants Demian et Barnes. Les dialogues entre ceux-ci et les Bros autour du rapport entre les héros et leur public se montrent aussi justes qu’émouvants et dépassent d’ailleurs le seul cadre de la série, pour atteindre une certaine universalité. Les comédiens sont excellents et fonctionnent en parfaite complicité avec des J2 toujours aussi à l’aise dans l’expression des diverses facettes des protagonistes. (***)
Anecdotes :
On entend Topsy Turv, de The Bughouse Five, quand Sam et Dean découvrent la convention. Quand ils font pression sur Chuck pour que celui-ci ne reprenne pas ses publications, on entend Trouble Baby, également des The Bughouse Five.
Le titre original reprend celui d’un dessin-animé (1986-1991), lui-même inspiré du célèbre film SOS Fantômes (1984).
La véritable première convention de fans de Supernatural, la WinchesterCon, s’est tenue dès octobre 2006, à Nashville. Elles se sont multipliées depuis, avec une forte implication des comédiens et auteurs de la série.
L’épisode fut diffusé la veille d’une grande convention se déroulant à Chicago, Salute to Supernatural, à laquelle participa toue l’équipe de la série.
Les différents organisateurs de la convention fictive sont joués par des comédiens ayant déjà tenu de petits rôles au cours de la série.
La convention fictive se déroule en fait au Stanley Park Pavillon (1911). Celui-ci accueille de nombreux mariages au sein d’un grand parc de roses, dans la périphérie de Vancouver.
Oooo, the LARPing's started, s’exclame Becky. LARP est le diminutif habituel pour Live action role-playing game, ou Jeu de rôle grandeur nature en français. Les joueurs, souvent en costumes, incarnent physiquement des personnages d’univers fictifs ou historiques, leurs interactions et actions sont libres , mais encadrées par des règles contrôlées par des arbitres.
Sous leur identité de faux Agents fédéraux, les fans reprennent l’habitude de Sam et Dean d’utiliser des pseudonymes de célèbres musiciens ou chanteurs : Agents Lennon et McCartney (Beatles) et Agents Jagger et Richards (Rolling Stones).
Demian et Barnes, les fans avec lesquels Sam et Dean s’associent, sont nommés d’après les animateurs d’un important site américain dédié aux séries, Television Without Pity.
Demian et Barnes ont valu à l’épisode d’âtre sélection aux Glaad Media Awards de 2010 (prix récompensant la représentation positive de la communauté LGBT). L’épisode Pawnee Zoo, de Parks and Recreation, lui fut néanmoins préféré.
I work at Hooters, in Toledo déclare l’actrice jouant Leticia gore. Hooter est une grande chaine de fastfood, connue pour les tenues très suggestives de ses serveuses.
Crowley est ici évoqué pour la première fois, comme étant le démon à qui Bela Talbot a réellement remis le Colt.
Depuis 2016, Rob Benedict (Chuck) et Richard Speight Jr. (le Trickster) animent la très amusante web série Kings of Con, décrivant le monde particulier des Conventions à partir de leur expériences sur celles de Supernatural. De nombreux acteurs de la série y réalisent des caméos dont le duo vedette. Con Man, autre web série sur le sujet, est également développée par Alan Tudyk et Nathan Fillion (deux grands anciens de Firefly) depuis 2015.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
92. Les Faucheuses
C'est marrant, tu as choisi la même citation que moi pour introduire l'épisode dans ma critique complète.
Le choc est brutal : après deux méta-épisodes copieusement azimutés et hilarants, Abandon all hope (un titre de circonstance) constitue bien l’apogée de la mi-saison, avec son ton tragique, sa lutte sans espoir, son suspense chauffé à blanc, et le triomphe sans partage de Lucifer qui projette les Winchester plus bas que terre. Le spectateur, saisi, est devant ce qui est l’une des rares défaites de ses héros. Au-delà du triomphe des ténèbres et de la Mort (à tous les sens du terme…), l’épisode réussit aussi l’entrée en scène de Crowley, qui après Bobby et Castiel, va devenir le 3e coup de cœur tardif des fans du show.
Dès sa première apparition, Crowley déchaîne l’enthousiasme : monolithisme glacé, humour réfrigérant, cynisme grinçant, intelligence vivace… l’ancien bras droit de Lilith ne manifeste pas encore tous ses dons de Diabolical Mastermind, mais il promet déjà beaucoup. Mark Sheppard, spécialiste des rôles en guest star de méchants totalement allumés depuis 1993 (L’incendiaire des X-Files, déjà), trouve ici une consécration avec un rôle à sa démesure. Dès son premier épisode, Crowley réussit l'exploit de renvoyer Sam et Dean, venus lui faire sa fête, repartir la queue entre les jambes ! L'épisode ne lésine pas sur ses atouts, convoquant également les excellents seconds rôles que sont Harvelle mère et fille (on retient le râteau que Dean se prend dans les dents). Ben Edlund joue en maître de poker, abattant une à une ses cartes dans un crescendo convulsif de suspense. Montage comme autant de coups de hache et réalisation au plus près des acteurs se donnant comme jamais, dynamisent ce script impitoyable.
Chaque rebondissement explose comme une boule d’acide, que ce soit Lucifer piégeant Castiel, les terribles apparitions de Meg (hallucinatoire Rachel Miner !), et bien sûr le nadir absolu qu’est l’explosion de la quincaillerie, l’une des scènes les plus tragiques de tout le show. On avouera cependant que les Harvelle apparaissent trop rarement au fil de la série pour vraiment nous marquer, ce qui amoindrit leurs scènes les plus fortes. Difficile de résister à l’entêtement sombre de Jo et le désespoir d’Ellen. Si Samantha Ferris est égale à elle-même, la vraie surprise est Alona Tal, dont le jeu avait toujours paru inférieur à sa sensualité ; ici, elle emporte tout sur son passage. L’actrice a eu l’occasion de s’améliorer encore, notamment en ange exterminateur dans la trépidante Burn Notice. On a la gorge serrée lors des arias de bravoure des Harvelle. L’apothéose inversée de la victoire de Lucifer, nette et sans ombre, fait jaillir une nouvelle menace pour les frères en cette saison. On apprécie que cette bonne canaille de Roi de l’Enfer continue d’afficher son arrogante suprématie (Mark Pellegrino sur orbite). La coda consomme la défaite du clan Winchester, avec cette élégie muette, bouleversante. On émerge de l’épisode sonné, KO. (****)
Le choc est brutal : après deux méta-épisodes copieusement azimutés et hilarants, Abandon all hope (un titre de circonstance) constitue bien l’apogée de la mi-saison, avec son ton tragique, sa lutte sans espoir, son suspense chauffé à blanc, et le triomphe sans partage de Lucifer qui projette les Winchester plus bas que terre. Le spectateur, saisi, est devant ce qui est l’une des rares défaites de ses héros. Au-delà du triomphe des ténèbres et de la Mort (à tous les sens du terme…), l’épisode réussit aussi l’entrée en scène de Crowley, qui après Bobby et Castiel, va devenir le 3e coup de cœur tardif des fans du show.
Dès sa première apparition, Crowley déchaîne l’enthousiasme : monolithisme glacé, humour réfrigérant, cynisme grinçant, intelligence vivace… l’ancien bras droit de Lilith ne manifeste pas encore tous ses dons de Diabolical Mastermind, mais il promet déjà beaucoup. Mark Sheppard, spécialiste des rôles en guest star de méchants totalement allumés depuis 1993 (L’incendiaire des X-Files, déjà), trouve ici une consécration avec un rôle à sa démesure. Dès son premier épisode, Crowley réussit l'exploit de renvoyer Sam et Dean, venus lui faire sa fête, repartir la queue entre les jambes ! L'épisode ne lésine pas sur ses atouts, convoquant également les excellents seconds rôles que sont Harvelle mère et fille (on retient le râteau que Dean se prend dans les dents). Ben Edlund joue en maître de poker, abattant une à une ses cartes dans un crescendo convulsif de suspense. Montage comme autant de coups de hache et réalisation au plus près des acteurs se donnant comme jamais, dynamisent ce script impitoyable.
Chaque rebondissement explose comme une boule d’acide, que ce soit Lucifer piégeant Castiel, les terribles apparitions de Meg (hallucinatoire Rachel Miner !), et bien sûr le nadir absolu qu’est l’explosion de la quincaillerie, l’une des scènes les plus tragiques de tout le show. On avouera cependant que les Harvelle apparaissent trop rarement au fil de la série pour vraiment nous marquer, ce qui amoindrit leurs scènes les plus fortes. Difficile de résister à l’entêtement sombre de Jo et le désespoir d’Ellen. Si Samantha Ferris est égale à elle-même, la vraie surprise est Alona Tal, dont le jeu avait toujours paru inférieur à sa sensualité ; ici, elle emporte tout sur son passage. L’actrice a eu l’occasion de s’améliorer encore, notamment en ange exterminateur dans la trépidante Burn Notice. On a la gorge serrée lors des arias de bravoure des Harvelle. L’apothéose inversée de la victoire de Lucifer, nette et sans ombre, fait jaillir une nouvelle menace pour les frères en cette saison. On apprécie que cette bonne canaille de Roi de l’Enfer continue d’afficher son arrogante suprématie (Mark Pellegrino sur orbite). La coda consomme la défaite du clan Winchester, avec cette élégie muette, bouleversante. On émerge de l’épisode sonné, KO. (****)
Dernière édition par Dearesttara le Lun 19 Juin 2017 - 21:56, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
C'est vrai que la situation est assez incontournable, mais je te réserve l'exclusivité pour le site !
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Abandon All Hope demeure sans aucun doute l’un des sommets d’une série dont il constitue mon épisode préféré. L’épisode est littéralement plein à ras bords de scènes intenses, à en donner le tournis. Le retour du Colt produit tout son effet d’autant qu’il est introduit au cours d’une scène absolument jouissive marquant l’entrée en lice de l’immense Mark Sheppard, un nouveau casting majeur pour Supernatural, rehaussant encore l’univers de la série, tout comme Misha Collins jadis. Crowley se montre instantanément irrésistible de ruse, de cynisme et de drôlerie (mais aussi de violence implacable), un vrai récital pour l’acteur, qui apportera également immensément à la saison suivante. La réunion de l’ensemble du «clan Winchester» élargi apporte un solennité particulière à l’action, même si l’humour demeure comme toujours présent (joli râteau pour Dean). La photo famille renforce ce sentiment, elle reste d'ailleurs l’une des images clefs du show, à mon sens. Evidemment elle annonce déjà le drame à venir, on devine tout de suite qu’il y aura un avant et un après.
L’épopée héroïque et désespérée en résultant puise ses sources dans divers mythes, dans la meilleure tradition de SPN mêlant mythologie et décorum de l’Amérique rurale profonde. Tout ce long quasi plan séquence se caractérise par une vibrante mise en scène de Philip Sgriccia, perpétuellement inspiré ainsi que par une interprétation toujours bouleversante. Les faits d’armes se succèdent de même que les confrontations incandescentes, jamais Supernatural n’aura été aussi épique. On retiendra l’intervention de Meg, toujours aussi délurée (décidément tout le monde est là aujourd’hui, Castiel/Meg c’est toujours fun) ou le face à face entre Castiel et Lucifer, avec une rencontre entre deux grands acteurs tenant toutes ses promesses. Mais ce sont bien les adieux déchirants de Jo et Ellen, partant en vraies héroïnes, qui passent au premier plan. L’émotion se ressent toujours aussi fortement, même après de multiples visionnages. Il y a aussi beaucoup de choses qui passent entre Jo et Dean, du regret entre deux vies s’étant croisées mais jamais rencontrées. Tout ceci pourrait devenir mélo, mais c’est tout le contraire qui survient.
L’échec du Colt, certes pas tout à fait imprévisible, s’avère magistral, rarement une série se sera montrée aussi cruelle envers ses protagonistes ! L’avènement de Death conclue idéalement ce drame passionnant, un personnage envers lequel la réputée rustique Supernatural se montrera d’une grande subtilité. Un épisode de haut vol. (****)
Anecdotes :
Lors de la scène chez Crowley, on entend Everybody Plays the Fool, de The Main Ingredient. Chez Bobby, on entend Oye Como Va, de Santana.
Le réalisateur Jim Michaels a indiqué que l’explosion fut bien plus importante que prévue et endommagea une bonne partie du plateau., avec un coût de 20 000 dollars pour la production
So. The Hardy Boys finally found me. Took you long enough déclare Crowley. Les frères hardy sont les héros d’une série de romans à énigmes destinés à la jeunesse et écrits par Franklin W. Dixon. Par la suite il désignera souvent les Winchesters par « The Boys ».
Après avoir été annoncé lors de l’épisode précédent apparaît ici pour la première fois. Interprété par le savoureux Mark Sheppard, il va devenir très populaire auprès des fans pour son humour à froid et sa ruse. D’antagoniste, le futur Roi de l’Enfer va progressivement devenir un allié des Frères Winchester, auxquels l’associent l’opposition à Lucifer et une certaine forme d’affection.
Crowley est aussi le nom d’un démon dans De bons présages, roman de Neil Gaiman et Terry Pratchett, racontant également la marche à l’Apocalypse judéo-chrétienne (1990). Aleister Crowley fut également un important occultiste de l’ère victorienne, dont la personnalité influença de nombreux groupes de Rock, dont Led Zeppelin.
Fils de W ; Morgan Sheppard, grande figure de la Royal Shakespeare Company, Mark Shepard est apparu dans un très grand nombre de séries. Il y interprète souvent de mémorables méchants, dont l’Incendiaire des X-Files, Walker dans Medium, Badger dans Firefly, Ivan Erwich dans 24h Chrono, etc. Sheppard est également un musicien professionnel, assurant les percussions dans plusieurs groupes, mais aussi lors des conventions de Supernatural.
Carthage, dans le Missouri, était déjà le lieu où se déroulait l ‘épisode Metamorphosis (4.04).
Okay, Huggy Bear. Just don't lose him déclare Dean quand Sam lui annonce avoir découvert où est Crowley. Il s’agit d’un clin d’œil à l’informateur de Starsky et Hutch, Huggy les bons tuyaux en version française (1978-1979).
L’appareil photo de Bobby est un Asahi Pentax Spotmatic, commercialisé entre 1964 et 1976. Cet appareil a été très apprécié des Beatles, qui prirent plusieurs photos de leurs tournées avec lui .
Jo meurt très exactement de la même manière que son père, selon ce qu’avait décrit le démon possédant Sam dans Born Under a Bad Sign (2.14).
Pour la première fois Castiel est surnommé Clarence par Meg (Lucifer's gonna take over Heaven. We're going to Heaven, Clarence), d’après l’Ange débutant du film de Capra It's a Wonderful Life (1946). Cela se réitérera à plusieurs reprises par la suite.
And Dean. Kick it in the ass... Don't miss déclare Ellen à Dean en forme d’adieu. Kick it in the ass était la phrase fétiche de Kim Manners. L’actrice Samatha Ferris a indiqué que ces mots n’étaient pas inscrits au script, mais qu’un caméraman lui demanda à la dernière minute de les insérer. Cela suscita une grande émotion dans toute l’équipe de tournage.
Lucifer révèle qu’il est l’une des seules cinq entités dans toute la Création à ne pouvoir être tué par le Colt. Cette liste a depuis fait l’objet ‘un débat chez les fans. Une thèse traditionnelle a été qu’il s’agit de Dieu et des quatre Archanges, mais une autre estime que les Archanges forment un tout et qu’il faut y ajouter Dieu, la Mort elle-même, les Ténèbres (Amara en saison 11) et une cinquième mystérieuse entité encore à découvrir.
L’épopée héroïque et désespérée en résultant puise ses sources dans divers mythes, dans la meilleure tradition de SPN mêlant mythologie et décorum de l’Amérique rurale profonde. Tout ce long quasi plan séquence se caractérise par une vibrante mise en scène de Philip Sgriccia, perpétuellement inspiré ainsi que par une interprétation toujours bouleversante. Les faits d’armes se succèdent de même que les confrontations incandescentes, jamais Supernatural n’aura été aussi épique. On retiendra l’intervention de Meg, toujours aussi délurée (décidément tout le monde est là aujourd’hui, Castiel/Meg c’est toujours fun) ou le face à face entre Castiel et Lucifer, avec une rencontre entre deux grands acteurs tenant toutes ses promesses. Mais ce sont bien les adieux déchirants de Jo et Ellen, partant en vraies héroïnes, qui passent au premier plan. L’émotion se ressent toujours aussi fortement, même après de multiples visionnages. Il y a aussi beaucoup de choses qui passent entre Jo et Dean, du regret entre deux vies s’étant croisées mais jamais rencontrées. Tout ceci pourrait devenir mélo, mais c’est tout le contraire qui survient.
L’échec du Colt, certes pas tout à fait imprévisible, s’avère magistral, rarement une série se sera montrée aussi cruelle envers ses protagonistes ! L’avènement de Death conclue idéalement ce drame passionnant, un personnage envers lequel la réputée rustique Supernatural se montrera d’une grande subtilité. Un épisode de haut vol. (****)
Anecdotes :
Lors de la scène chez Crowley, on entend Everybody Plays the Fool, de The Main Ingredient. Chez Bobby, on entend Oye Como Va, de Santana.
Le réalisateur Jim Michaels a indiqué que l’explosion fut bien plus importante que prévue et endommagea une bonne partie du plateau., avec un coût de 20 000 dollars pour la production
So. The Hardy Boys finally found me. Took you long enough déclare Crowley. Les frères hardy sont les héros d’une série de romans à énigmes destinés à la jeunesse et écrits par Franklin W. Dixon. Par la suite il désignera souvent les Winchesters par « The Boys ».
Après avoir été annoncé lors de l’épisode précédent apparaît ici pour la première fois. Interprété par le savoureux Mark Sheppard, il va devenir très populaire auprès des fans pour son humour à froid et sa ruse. D’antagoniste, le futur Roi de l’Enfer va progressivement devenir un allié des Frères Winchester, auxquels l’associent l’opposition à Lucifer et une certaine forme d’affection.
Crowley est aussi le nom d’un démon dans De bons présages, roman de Neil Gaiman et Terry Pratchett, racontant également la marche à l’Apocalypse judéo-chrétienne (1990). Aleister Crowley fut également un important occultiste de l’ère victorienne, dont la personnalité influença de nombreux groupes de Rock, dont Led Zeppelin.
Fils de W ; Morgan Sheppard, grande figure de la Royal Shakespeare Company, Mark Shepard est apparu dans un très grand nombre de séries. Il y interprète souvent de mémorables méchants, dont l’Incendiaire des X-Files, Walker dans Medium, Badger dans Firefly, Ivan Erwich dans 24h Chrono, etc. Sheppard est également un musicien professionnel, assurant les percussions dans plusieurs groupes, mais aussi lors des conventions de Supernatural.
Carthage, dans le Missouri, était déjà le lieu où se déroulait l ‘épisode Metamorphosis (4.04).
Okay, Huggy Bear. Just don't lose him déclare Dean quand Sam lui annonce avoir découvert où est Crowley. Il s’agit d’un clin d’œil à l’informateur de Starsky et Hutch, Huggy les bons tuyaux en version française (1978-1979).
L’appareil photo de Bobby est un Asahi Pentax Spotmatic, commercialisé entre 1964 et 1976. Cet appareil a été très apprécié des Beatles, qui prirent plusieurs photos de leurs tournées avec lui .
Jo meurt très exactement de la même manière que son père, selon ce qu’avait décrit le démon possédant Sam dans Born Under a Bad Sign (2.14).
Pour la première fois Castiel est surnommé Clarence par Meg (Lucifer's gonna take over Heaven. We're going to Heaven, Clarence), d’après l’Ange débutant du film de Capra It's a Wonderful Life (1946). Cela se réitérera à plusieurs reprises par la suite.
And Dean. Kick it in the ass... Don't miss déclare Ellen à Dean en forme d’adieu. Kick it in the ass était la phrase fétiche de Kim Manners. L’actrice Samatha Ferris a indiqué que ces mots n’étaient pas inscrits au script, mais qu’un caméraman lui demanda à la dernière minute de les insérer. Cela suscita une grande émotion dans toute l’équipe de tournage.
Lucifer révèle qu’il est l’une des seules cinq entités dans toute la Création à ne pouvoir être tué par le Colt. Cette liste a depuis fait l’objet ‘un débat chez les fans. Une thèse traditionnelle a été qu’il s’agit de Dieu et des quatre Archanges, mais une autre estime que les Archanges forment un tout et qu’il faut y ajouter Dieu, la Mort elle-même, les Ténèbres (Amara en saison 11) et une cinquième mystérieuse entité encore à découvrir.
Estuaire44- Empereur
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93. Vol au-dessus d'un nid de démons
Après 12 saisons, vois-tu toujours Abandon all hope comme ton épisode préféré, Estuaire ?
Après que les foudres Mythologiques se soient abattus sur les Weuh, les auteurs parviennent, avec Sam Interrupted, à maintenir la tension grâce à un loner profondément anxiogène. D’abord légère, l’atmosphère de folie de l’asile finit par déteindre sur les frères, confrontés au piège diabolique d'un monstre d’un sadisme et d’une intelligence redoutables. L’épisode se montre bien supérieur à Asylum en saison 1.
On commence pourtant par une bonne rigolade : les bros parvenant à se faire interner… en racontant tout simplement les événements des deux dernières saisons à un docteur sidéré ! Le monde de l’asile paraît plutôt édulcoré, loin de Girl, interrupted, film d’asile auquel le titre VO fait référence. Cependant, le récit part d’une base excellente dans son ironie dramatique (qui irait croire des fous hurlant qu’un monstre est parmi eux ?), multiplie les fausses pistes, dégaine plusieurs révolvers de Tchékhov, tous factices, sauf le dernier, et bien malin qui l’aura deviné. Le méchant est un grand cru, ce dernier n’agit pas ex nihilo, il se sert de la folie cachée en chaque humain. Ou du gore élevé au rang d’art, tellement Supernatural… J’ai été très sceptique sur les talents du duo Dabb-Loflin, mais ils signent ici leur premier chef-d’œuvre. Le twist voyant les frères singer les fous avant d’en devenir réellement survient suffisamment tôt pour hausser les enjeux (Comment lutter contre le monstre s’ils n’ont plus leurs têtes ?). Les impasses sur lesquels se fracassent les bros sont à fouetter le sang. Le final, entre effets de surimpression, caméra subjective et objective, sauvagerie des dialogues et des mandales, couronne brillamment cet épisode. Derrière le divertissement se profile une critique discrète de la psychiatrie, où des médecins drapés dans leurs certitudes jugent mal leurs patients. L’épisode fait cependant bien voir la patience et la fermeté épuisantes requises pour gérer un asile.
Une autre adresse est de donner à chaque guest la double identité de suspect et de psychologue. Durant leur séjour, les frères en apprennent plus sur eux qu’ils ne l’auraient souhaité : le chasseur déchu se désempare de leur insouciance, le directeur de l’asile pointe la dépendance malsaine des frères l’un à l’autre - alors qu’ils vivaient parfaitement l’un sans l’autre dans Free to be you and me - Mais aujourd’hui, c’est honneur aux dames, avec en première place la psy de Dean (la très brune Michelle Harrison, guest star sous-exploitée des séries américaines), qui détecte son fardeau que notre héros veut ignorer. Quant à Sam, il est dans le meilleur lieu au monde pour déchaîner sa souffrance et sa culpabilité. D’où cette coda inquiétante, où à la question de Dean quant à savoir s’il envisage de se donner à Lucifer, Sam hésite avant de le rassurer. Mais on a tous entendu cette hésitation, le ver est dans le fruit… (****)
Après que les foudres Mythologiques se soient abattus sur les Weuh, les auteurs parviennent, avec Sam Interrupted, à maintenir la tension grâce à un loner profondément anxiogène. D’abord légère, l’atmosphère de folie de l’asile finit par déteindre sur les frères, confrontés au piège diabolique d'un monstre d’un sadisme et d’une intelligence redoutables. L’épisode se montre bien supérieur à Asylum en saison 1.
On commence pourtant par une bonne rigolade : les bros parvenant à se faire interner… en racontant tout simplement les événements des deux dernières saisons à un docteur sidéré ! Le monde de l’asile paraît plutôt édulcoré, loin de Girl, interrupted, film d’asile auquel le titre VO fait référence. Cependant, le récit part d’une base excellente dans son ironie dramatique (qui irait croire des fous hurlant qu’un monstre est parmi eux ?), multiplie les fausses pistes, dégaine plusieurs révolvers de Tchékhov, tous factices, sauf le dernier, et bien malin qui l’aura deviné. Le méchant est un grand cru, ce dernier n’agit pas ex nihilo, il se sert de la folie cachée en chaque humain. Ou du gore élevé au rang d’art, tellement Supernatural… J’ai été très sceptique sur les talents du duo Dabb-Loflin, mais ils signent ici leur premier chef-d’œuvre. Le twist voyant les frères singer les fous avant d’en devenir réellement survient suffisamment tôt pour hausser les enjeux (Comment lutter contre le monstre s’ils n’ont plus leurs têtes ?). Les impasses sur lesquels se fracassent les bros sont à fouetter le sang. Le final, entre effets de surimpression, caméra subjective et objective, sauvagerie des dialogues et des mandales, couronne brillamment cet épisode. Derrière le divertissement se profile une critique discrète de la psychiatrie, où des médecins drapés dans leurs certitudes jugent mal leurs patients. L’épisode fait cependant bien voir la patience et la fermeté épuisantes requises pour gérer un asile.
Une autre adresse est de donner à chaque guest la double identité de suspect et de psychologue. Durant leur séjour, les frères en apprennent plus sur eux qu’ils ne l’auraient souhaité : le chasseur déchu se désempare de leur insouciance, le directeur de l’asile pointe la dépendance malsaine des frères l’un à l’autre - alors qu’ils vivaient parfaitement l’un sans l’autre dans Free to be you and me - Mais aujourd’hui, c’est honneur aux dames, avec en première place la psy de Dean (la très brune Michelle Harrison, guest star sous-exploitée des séries américaines), qui détecte son fardeau que notre héros veut ignorer. Quant à Sam, il est dans le meilleur lieu au monde pour déchaîner sa souffrance et sa culpabilité. D’où cette coda inquiétante, où à la question de Dean quant à savoir s’il envisage de se donner à Lucifer, Sam hésite avant de le rassurer. Mais on a tous entendu cette hésitation, le ver est dans le fruit… (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Ah oui, comme épisode mythologique il reste celui qui a été le fort émotionnellement (il m'a totalement bouleversé à la grande époque) et qui a signifié la plus grande décharge d'adrénaline. Pour moi c'est l'arc Anasazi de Supernatural, avec des scènes toutes somptueuses. En tout cas je le préfère à Swan Song, davantge prévisible à mon sens.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
C'est en effet un grand épisode, je l'aurais trouvé encore plus poignant si Ellen et Jo avaient été plus présentes dans les saisons précédentes. Même si leur mort m'a touché, je n'ai pas ressenti cet arrachement comme devant d'autres morts, comme celles du Buffyverse.
J'ai vu Swan Song enfin il y a quelques soirs. Il clôt correctement la saison, mais je le trouve assez anticlimatique. Pour moi, c'est un (***).
J'ai vu Swan Song enfin il y a quelques soirs. Il clôt correctement la saison, mais je le trouve assez anticlimatique. Pour moi, c'est un (***).
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Nouveau projet de spin-off, cette fois autour de la petite communauté de jeunes Chasseuses (aux parcours souvent tragiques) s'étant rassemblée au fils des saisons sous l'aile de Jody. cette sympathique shérif est depuis la saison 5 une amie et alliée du clan W, qui lui a appris quelques ficelles au fil de leurs aventures en commun; Encore récemment elle participait joyeusement à la Saint-Barthélémy des Brits en fin de saison 12, l'un de ces joyeux moments forgeant d'indissolubles amitiés. Un SPN au féminin donc, et pourquoi pas, alors que le projet précédent d'un SPN urbain était antinomique à la série.
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18665102.html
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
J'y avais pas pensé, mais c'est tout à fait ça !
Le boyfriend de Cas'... il en a réellement un, ou c'est encore un délire sur le Destiel ?
Le boyfriend de Cas'... il en a réellement un, ou c'est encore un délire sur le Destiel ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Non, non, c'est du Destiel à 300 %. Idem que pour Both fall for Angel's.
On pourrait faire également des parallèles entre Spike/Crowley et Angelus/Lucifer.
On pourrait faire également des parallèles entre Spike/Crowley et Angelus/Lucifer.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
En ce moment explosion de produits dérivés de nombreuses séries, à l'approche de la SDCC. C'est le cas pour les fameuses figurines Pop ! de Funko, notamment celle-ci :
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Il était malaisé de succéder au chef d’œuvre représenté par Abandon All Hope. Judicieusement la série opte pour marquer une pause dans sa Mythologie avec Sam Interrupted, un stand alone solide et de qualité. Evidemment ce récit donne une impression de déjà vu puisque l’on retrouve un huis clos et des ressorts narratifs très proches de l’épisode carcéral Folsom Prison Blues (2-19). Si l’originalité n’est donc pas tout à fait au rendez vous, le choix d’un asile psychiatrique correspond beaucoup mieux au Fantastique et à la série qu’une prison lambda, avec cette impression de résider à la frontière ténue et mouvante existant entre les réalités. De manière plus prosaïque, on y retrouve les hurlements que poussent les victimes sans que personne ne s’en inquiète. Ceci joue avec éclat, dès la remarquable introduction, anxiogène comme rarement et n’étant pas sans évoquer l’ami Tooms aux amateurs des X-Files.
Le grand atout de l’épisode réside dans sa facultés à parfaitement les exploiter les diverses potentialités de l’endroit : humour des Bros se faisant interner en racontant leur véritable histoire (après un hiatus de près de deux mois au tour des Fêtes, il s’agit aussi d’un astucieux moyens de rafraichir la mémoire du public) ou de Dean en roue libre, dinguerie des membres du club, moments gores bien costauds, avis pertinents du psy sur la relation fraternelle, mais aussi, bien entendu, les frères pris à leur piège et sombrant eux aussi dans l’Antre de la Folie. Cet aspect est remarquablement amené, un épisode à part dans cette série comptant nombre d’épisodes horrifiques ou hilarants, mais rarement des authentiquement dépressifs (bon, on reste loin du Normal Again de Buffy). Le coup à la Sixième Sens m’a vraiment possédé. Comme tout épisode réussi de ce genre, on trouve un Monstre de la Semaine bien gratiné, avec une dame vraiment perverse et pleine d’esprit comme on aime. Terrifiante, aussi. Un régal, avec une excellente Lara Gilchrist. Joli casting également avec Jon Gries, le Broots du Caméléon, tout à fait convaincant en Chasseur usé sous le harnais. (****)
Anecdotes :
Le titre original est inspiré du best seller Girl, Interrupted (1993), où l’auteure Susanna Kaysen relatait son expérience de patiente dans un institut psychiatrique, durant les années 60. Le livre a été adapté en film en 1999, avec Winona Ryder dans le rôle principal (Une vie volée, en VF). Misha Collins y effectue une brève apparition.
Alex et Eddie, les pseudonymes du jour de Sam et Dean, sont en fait les prénoms du guitariste et du batteur de Van Halen, également deux frères.
L’infirmière Foreman est surnommée Nurse Ratched par Dean, un clin d'oeil à Vol au-dessus d'un nid de coucous (1975). L'épisode comporte plusieurs références à ce film, ainsi qu'à Orange mécanique.
Lara Gilchrist (Foreman) jouiat déjà Holly Parker dans l'épisode Scarecrow (1.11).
La scène du "Puddin" était initialement destinée à Sam, mais Dean le remplaça à la dernière minute, comme convenant mieux à son caractère. Jensen a indiqué lors d'une convention que s'exclamer "Pudding !" était devenu un rituel sur le tournage, dès lors que survenait un évènement inattendu.
Le grand atout de l’épisode réside dans sa facultés à parfaitement les exploiter les diverses potentialités de l’endroit : humour des Bros se faisant interner en racontant leur véritable histoire (après un hiatus de près de deux mois au tour des Fêtes, il s’agit aussi d’un astucieux moyens de rafraichir la mémoire du public) ou de Dean en roue libre, dinguerie des membres du club, moments gores bien costauds, avis pertinents du psy sur la relation fraternelle, mais aussi, bien entendu, les frères pris à leur piège et sombrant eux aussi dans l’Antre de la Folie. Cet aspect est remarquablement amené, un épisode à part dans cette série comptant nombre d’épisodes horrifiques ou hilarants, mais rarement des authentiquement dépressifs (bon, on reste loin du Normal Again de Buffy). Le coup à la Sixième Sens m’a vraiment possédé. Comme tout épisode réussi de ce genre, on trouve un Monstre de la Semaine bien gratiné, avec une dame vraiment perverse et pleine d’esprit comme on aime. Terrifiante, aussi. Un régal, avec une excellente Lara Gilchrist. Joli casting également avec Jon Gries, le Broots du Caméléon, tout à fait convaincant en Chasseur usé sous le harnais. (****)
Anecdotes :
Le titre original est inspiré du best seller Girl, Interrupted (1993), où l’auteure Susanna Kaysen relatait son expérience de patiente dans un institut psychiatrique, durant les années 60. Le livre a été adapté en film en 1999, avec Winona Ryder dans le rôle principal (Une vie volée, en VF). Misha Collins y effectue une brève apparition.
Alex et Eddie, les pseudonymes du jour de Sam et Dean, sont en fait les prénoms du guitariste et du batteur de Van Halen, également deux frères.
L’infirmière Foreman est surnommée Nurse Ratched par Dean, un clin d'oeil à Vol au-dessus d'un nid de coucous (1975). L'épisode comporte plusieurs références à ce film, ainsi qu'à Orange mécanique.
Lara Gilchrist (Foreman) jouiat déjà Holly Parker dans l'épisode Scarecrow (1.11).
La scène du "Puddin" était initialement destinée à Sam, mais Dean le remplaça à la dernière minute, comme convenant mieux à son caractère. Jensen a indiqué lors d'une convention que s'exclamer "Pudding !" était devenu un rituel sur le tournage, dès lors que survenait un évènement inattendu.
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Re: Série "Supernatural"
Les propositions aux Teen Choices Awards viennent de paraître, avec notamment la fameuse sélection du meilleur vilain télé de l'année.
Après son numéro pas possible cette saison je ne vois pas comment la victoire pourrait normalement échapper au Dark Lord (enfin, à Mark Pellegrino), même si un ticket avec son bon copain Crowley aurait pu se justifier. Ceci dit ce sont les séries de super héros qui ont le vent en poupe...
Après son numéro pas possible cette saison je ne vois pas comment la victoire pourrait normalement échapper au Dark Lord (enfin, à Mark Pellegrino), même si un ticket avec son bon copain Crowley aurait pu se justifier. Ceci dit ce sont les séries de super héros qui ont le vent en poupe...
Choice TV Villain
Cory Michael Smith - "Gotham"
Grant Gustin - "The Flash"
Janel Parrish - "Pretty Little Liars"
Josh Segarra - "Arrow"
Mark Pellegrino - "Supernatural"
Teri Hatcher - "Supergirl"
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94. L'apprenti sorcier
Le changement de corps est un sujet qui a fait le bonheur de bien des séries Fantastiques et SF, dès les Avengers (Who’s Who?). Supernatural revient à ses influences en optant clairement pour un remake de Dans la peau d’Angel, l’épisode d’Angel où un vieillard change de corps avec lui pour profiter d’une nouvelle jeunesse. La rafale de gags permettait à cet épisode d’être divertissant. Malheureusement, Swap Meat reste à un humour bas de plafond, ne tirant aucun parti de l’évidence : les comédies de situation qui auraient dû découler de l’idée initiale. L’épisode se prend trop au sérieux, le raccordement à la Mythologie est voulu pour donner du suspense, mais bute contre la faiblesse insigne des vilains de cet épisode, bien trop crétins et irritants pour intéresser. Pas non plus de numéros d’acteur marquants alla Dreamland, épisode d’X-Files auquel on pense aussi (notamment dans les scènes de miroir).
Supernatural a plus d’une fois montré son adresse à passer de la comédie à l’horreur, mais les deux versants ne fonctionnent pas dans cette histoire. Dans le rôle de Gary, Sam agite vaguement une incompréhension catastrophée devant ses « parents », sa « sœur », et ses « amis », attendue, et sans éclat. Les gags sont pauvres et les dialogues ne pétillent pas. On sourit juste lorsqu’il commente la chambre du p’tit gars, notamment avec la running joke du fameux magazine X Busty asian beauties. L’épisode se concentre sur Gary dans le corps de Sam, mais là aussi, l’humour ne fonctionne pas. Colton James en ado bouffon est plutôt fade, se contentant de rendre « Sam » plus maladroit que d’habitude, et c’est tout. Aucune alchimie ne passe avec Jensen Ackles, le seul à avoir quelques couleurs dans cette désolante comédie potache, avec ses exaspérations sidérées pour le coup assez drôles. Mais on se demande comment Dean a pu rester aveugle si longtemps.
Le revirement dans la Mythologie se casse le nez devant la si risible opposition du jour. Si Sarah Drew peut être intéressante en démon, on ne croit jamais à une quelconque menace pour nos héros. Surtout, la bêtise des deux teenagers incite davantage à la pitié qu’à la crainte, c'est rédhibitoire pour des prétendus méchants. La coda est précipitée : les conséquences lourdes sur le trio sont jetés sous le voile pudique d’un sermon moralisateur. La ritournelle sur la différence entre les vies de Gary et de Sam n’est qu’un lointain écho de What is and what should never be, et a de surcroît été traité en saison 3. Au final, un épisode très dispensable. (*)
Supernatural a plus d’une fois montré son adresse à passer de la comédie à l’horreur, mais les deux versants ne fonctionnent pas dans cette histoire. Dans le rôle de Gary, Sam agite vaguement une incompréhension catastrophée devant ses « parents », sa « sœur », et ses « amis », attendue, et sans éclat. Les gags sont pauvres et les dialogues ne pétillent pas. On sourit juste lorsqu’il commente la chambre du p’tit gars, notamment avec la running joke du fameux magazine X Busty asian beauties. L’épisode se concentre sur Gary dans le corps de Sam, mais là aussi, l’humour ne fonctionne pas. Colton James en ado bouffon est plutôt fade, se contentant de rendre « Sam » plus maladroit que d’habitude, et c’est tout. Aucune alchimie ne passe avec Jensen Ackles, le seul à avoir quelques couleurs dans cette désolante comédie potache, avec ses exaspérations sidérées pour le coup assez drôles. Mais on se demande comment Dean a pu rester aveugle si longtemps.
Le revirement dans la Mythologie se casse le nez devant la si risible opposition du jour. Si Sarah Drew peut être intéressante en démon, on ne croit jamais à une quelconque menace pour nos héros. Surtout, la bêtise des deux teenagers incite davantage à la pitié qu’à la crainte, c'est rédhibitoire pour des prétendus méchants. La coda est précipitée : les conséquences lourdes sur le trio sont jetés sous le voile pudique d’un sermon moralisateur. La ritournelle sur la différence entre les vies de Gary et de Sam n’est qu’un lointain écho de What is and what should never be, et a de surcroît été traité en saison 3. Au final, un épisode très dispensable. (*)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Importante déconvenue que Swap Meat. Aligner un second épisode déconnecté de la trame centrale était déjà périlleux, mais, surtout, le thème de l’échange de corps compte parmi les plus rebattus qui soient. Les Avengers y avaient déjà eu droit, mais aussi Buffy, Mulder, SG-1 etc. Un marronnier dans toute sa splendeur c’autant plus grave qu’il développe une médiocre résonnance de ce qui constitue le fil rouge de la saison, les Bros en tant que Vaisseaux de cher des Archanges. De plus l’épisode n’en tire pas grand-chose, hormis des situations à l’humour facile et vitre très prévisibles. Pour remplir, on ajoute un démon histoire de faire bon poids, mais le procédé apparaît plus mécanique qu’autre chose. Le démon aussi n’accomplit que de l’ultra classique, y compris son exorcisme. L’absence de Castiel s’avère particulièrement pratique, lui qui aurait immédiatement perçu l’embrouille, quelle chance !
De plus l’acteur jouant le jeune prodige irrite rapidement par ses poses exagérées, idem pour ses copains. Le Trio n’a pas l’humour de celui de Sunnydale, il est simplement ennuyeux et stupide, sans aucn dilaogue pétillant Son seul atout consistait à permettre une fin horrifique, mais au contraire on a un fin pesamment morale, à chacun son dû, il faut vivre pleinement sa vie, il y aura toujours un lendemain, etc. . Peut-être eut-il été plus judicieux d’organiser cet change entre les deux frères, en l’état on a un coup pour rien. Jared tire son épingle du jeu, joue efficacement son double rôle, après une autre belle performance dans Sam Interrupted. L’un des rares épisodes de Supernatural demeurant difficile à visionner jusqu’à son terme. (*)
Anecdotes :
Quand Dean écoute les messages téléphoniques, c’est la voix de Sam que l’on entend, alors-même qu’il est dans le corps de Gary.
Quand Sam examine les affaires de Gary, on remarque un exemplaire de Busty Asian Beauties, le magazine préféré de Dean. Il s’agit de même exemplaire que celui que Dean avait dans la station service lors de Lazarus Rising (4-01).
La chanson appréciée par Gary dans l’Impala et nettement moins par Sam est Rock and Roll Never Forgets de Bob Seger & the Silver Bullet Band. La chanson entendue au bar lors de la scène entre Gary et Crystal est I Got More Bills Than I Got Pay, de Sonny Ellis. Quand Dean et gary passent commande on entend Got My Wings, Hazy Malaze.
Welcome back, Kotter déclare Dean quand Sam lui demande de baisser le son. Il s’agit du titre d’une sitcom dont le héros Gabe Kotter est professeur dans un lycée où l’on retrouve toutes les tensions sociales et raciales des années 70. John Travolta y fit ses débuts (ABC, 1975-1979).
And the Freaky Friday crap ? demande Sam. Freaky Friday (Un Vendredi dingue) est un roman humoristique très populaire aux USA, racontant comme une ado rebelle se réveille un jour dans le corps de sa mère. Il a été adapté trois fois au cinéma (1976, 1995 et 2003).
De plus l’acteur jouant le jeune prodige irrite rapidement par ses poses exagérées, idem pour ses copains. Le Trio n’a pas l’humour de celui de Sunnydale, il est simplement ennuyeux et stupide, sans aucn dilaogue pétillant Son seul atout consistait à permettre une fin horrifique, mais au contraire on a un fin pesamment morale, à chacun son dû, il faut vivre pleinement sa vie, il y aura toujours un lendemain, etc. . Peut-être eut-il été plus judicieux d’organiser cet change entre les deux frères, en l’état on a un coup pour rien. Jared tire son épingle du jeu, joue efficacement son double rôle, après une autre belle performance dans Sam Interrupted. L’un des rares épisodes de Supernatural demeurant difficile à visionner jusqu’à son terme. (*)
Anecdotes :
Quand Dean écoute les messages téléphoniques, c’est la voix de Sam que l’on entend, alors-même qu’il est dans le corps de Gary.
Quand Sam examine les affaires de Gary, on remarque un exemplaire de Busty Asian Beauties, le magazine préféré de Dean. Il s’agit de même exemplaire que celui que Dean avait dans la station service lors de Lazarus Rising (4-01).
La chanson appréciée par Gary dans l’Impala et nettement moins par Sam est Rock and Roll Never Forgets de Bob Seger & the Silver Bullet Band. La chanson entendue au bar lors de la scène entre Gary et Crystal est I Got More Bills Than I Got Pay, de Sonny Ellis. Quand Dean et gary passent commande on entend Got My Wings, Hazy Malaze.
Welcome back, Kotter déclare Dean quand Sam lui demande de baisser le son. Il s’agit du titre d’une sitcom dont le héros Gabe Kotter est professeur dans un lycée où l’on retrouve toutes les tensions sociales et raciales des années 70. John Travolta y fit ses débuts (ABC, 1975-1979).
And the Freaky Friday crap ? demande Sam. Freaky Friday (Un Vendredi dingue) est un roman humoristique très populaire aux USA, racontant comme une ado rebelle se réveille un jour dans le corps de sa mère. Il a été adapté trois fois au cinéma (1976, 1995 et 2003).
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95. Le retour d'Anna
The song remains the same développe un récit trépidant, en effet miroir à In the Beginning : Sam et Dean plongent dans un passé qu’ils doivent cette fois préserver. L’épisode commet cependant trois erreurs : une capitalisation trop forte sur les « retrouvailles » de la famille Winchester, le virage vis-à-vis d’Anna très déplaisant, et le fait de considérer le parcours des Winchester comme calculé depuis le début, sans aucun libre-arbitre. C’était précisément la même erreur commise par la série Angel dans l’épisode Inside Out : il sera dit que Supernatural assumera ses références même dans ses erreurs ! Ces parti pris n’empêchent pas le suspense de crépiter tout le long, surtout que le Deus ex machina final (là on devrait dire « Angel ex machina ») ouvre de nouvelles portes pour la suite.
Éthérée et fascinante, Anna fut un des plus gros coups de cœur de la série, par sa rencontre sublime pour Dean. Malheureusement, la voir devenir une baddie de plus, certes plus forte que la moyenne, ne donne pas une dramatisation, mais plutôt un cinglant gâchis. Julie McNiven est plus empruntée dans un registre qui ne lui convient pas. Au moins, on lui donnera le crédit d’avoir, pour un opposant, quasi emporté sa bataille sur les frères, ces derniers ne devant la vie qu’à un twist miraculeux (mais heureusement crédible). Le retour d’un certain salaud misanthrope de service qu’on a aimé détester reste anecdotique, car il n’agit qu’en tant qu’homme de main.
On pourrait reprocher à l’épisode de s’appesantir sur le quatuor enfin réuni : Sam-Dean-John-Mary. Toutefois, les auteurs s’en tirent en développant les émotions différentes des personnages : Incompréhension mais détermination de John, austérité puis déni de Mary, émotion intériorisée pour Sam, extériorisée pour Dean. Plusieurs magnifiques scènes se déroulent, comme celles décrivant la métamorphose du valeureux John, prêt à affronter un nouveau monde de terreurs avec panache, ou Dean se faisant reconnaître de Mary. Malgré leurs dissensions, le quatuor familial fait preuve d’une complicité vibrante quand le danger frappe à la porte. Après cette démonstration des liens du sang au-delà des frontières du temps, la coda peut ainsi résonner d’une douloureuse mélodie. La scène centrale demeure son époustouflant rebondissement final, entraînant un vertigineux dialogue de fer et de feu entre Dean et le nouveau venu. Il n’y a pas à dire, les Anges version Supernatural sont de pures ordures, ayant peu à envier aux démons de la cave, mais quelle prestance, quel orgueil, quelle domination ! Même Dean, qui a toujours eu suffisamment de cojones pour dire aux êtres célestes tout le bien qu’il pensait d’eux ne sort pas gagnant. Il était donc nécessaire de briser l’inquiétant constat établi en réaffirmant la volonté de nos frères de demeurer libre de leurs actions (thème séculaire de la série), d’une manière plus intense que la plaisanterie de The monster at the end of this book. (***)
Éthérée et fascinante, Anna fut un des plus gros coups de cœur de la série, par sa rencontre sublime pour Dean. Malheureusement, la voir devenir une baddie de plus, certes plus forte que la moyenne, ne donne pas une dramatisation, mais plutôt un cinglant gâchis. Julie McNiven est plus empruntée dans un registre qui ne lui convient pas. Au moins, on lui donnera le crédit d’avoir, pour un opposant, quasi emporté sa bataille sur les frères, ces derniers ne devant la vie qu’à un twist miraculeux (mais heureusement crédible). Le retour d’un certain salaud misanthrope de service qu’on a aimé détester reste anecdotique, car il n’agit qu’en tant qu’homme de main.
On pourrait reprocher à l’épisode de s’appesantir sur le quatuor enfin réuni : Sam-Dean-John-Mary. Toutefois, les auteurs s’en tirent en développant les émotions différentes des personnages : Incompréhension mais détermination de John, austérité puis déni de Mary, émotion intériorisée pour Sam, extériorisée pour Dean. Plusieurs magnifiques scènes se déroulent, comme celles décrivant la métamorphose du valeureux John, prêt à affronter un nouveau monde de terreurs avec panache, ou Dean se faisant reconnaître de Mary. Malgré leurs dissensions, le quatuor familial fait preuve d’une complicité vibrante quand le danger frappe à la porte. Après cette démonstration des liens du sang au-delà des frontières du temps, la coda peut ainsi résonner d’une douloureuse mélodie. La scène centrale demeure son époustouflant rebondissement final, entraînant un vertigineux dialogue de fer et de feu entre Dean et le nouveau venu. Il n’y a pas à dire, les Anges version Supernatural sont de pures ordures, ayant peu à envier aux démons de la cave, mais quelle prestance, quel orgueil, quelle domination ! Même Dean, qui a toujours eu suffisamment de cojones pour dire aux êtres célestes tout le bien qu’il pensait d’eux ne sort pas gagnant. Il était donc nécessaire de briser l’inquiétant constat établi en réaffirmant la volonté de nos frères de demeurer libre de leurs actions (thème séculaire de la série), d’une manière plus intense que la plaisanterie de The monster at the end of this book. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
The song remains the same marque le retour aux affaires, après un incartade de deux épisodes. On renoue plaisamment avec le côté Retour vers le futur, un procédé toujours aussi efficace, même si l’on se rapproche ici davantage de Terminator ! Cette histoire de tueur (tueuse) invincible revenant dans le passé pour empêcher une naissance, lorgne tout de même pas mal sur les Connor mère et fils. On retrouve avec joie les toujours excellemment interprétés Mary et John (Mat Cohen s’avère absolument remarquable en Michael). L’Archange du Premier Rayon se révèle enfin, lors d’une scène effectivement particulièrement marquante. Le panorama des différents joueurs en présence se complète, de même que l’historique tourmenté de la famille Winchester. Tout ceci fonctionne selon une mécanique bien huilée, mais l’ensemble pâtit néanmoins du triste sort échu à Anna.
Les retrouvailles se voient gâchées par cette trahison voyant cette adorable Ange si humaine basculer sans explication dans le côté obscur, travestie en tueuse de bas étage. Le procédé n’apparaît guère glorieux, même si les meilleures scènes de l’épisode sont effectivement à verser au profit d’Anna, toujours portée par un évanescente et irrésistible Julie McNiven : l’amusante séquence onirique, la confrontation si tendue avec Castiel ou l’impressionnant combat avec Mary. Tout cela est balayé par la mort d’Anna, sans doute l’une des plus épouvantables de la série, ce qui n’est pas peu dire. On comprend que l’on grossit le trait pour noircir Michel (qui n’agit déjà guère différemment d’Azazel), afin d’achever de justifier le combat solitaire des Winchester contre l’ordre divin. On ressort fugacement Anna du placard uniquement dans un but grossièrement fonctionnel, c’est bien décevant. On regrette aussi de ne pas en savoir davantage sur son passé avec Castiel. Et puis après Ellen et Jo encore récemment on trouve que décidément Supernatural s'acharne sur ses personnages féminins. (**)
Anecdotes :
Quand Anna se matérialise dans le passé, on apperçoit une affcihe promotionnelle pour le film Grease. Celui-ci est sorti le 16 juin 1978.
Quand Anna arrive en 1978, on entend The Creeper, de Molly Hatchet. Durant le rêve de Dean, on entend Cherry Pie, de Warrant. Cette chanson de 1990 est devenue un classique du Rock, mais est également contestée pour son contenu parfois perçu comme sexiste.
Le titre original reprend celui d’un tube de Led Zeppelin, issu du mythique album Houses of the Holly (1973). Jensen Ackles a également participé à l’épisode du même titre de Dawson's Creek.
L’épisode comporte plusieurs références aux films Retour vers le Futur et Terminator.
Le titre de l’épisode était initialement Back to the Future II, mais il fut abandonné pour des raisons de droits.
Avec le pilote de la série, cet épisode est le seul de la série où les frères Winchester et leurs parents apparaissent ensemble dans une même scène.
Les retrouvailles se voient gâchées par cette trahison voyant cette adorable Ange si humaine basculer sans explication dans le côté obscur, travestie en tueuse de bas étage. Le procédé n’apparaît guère glorieux, même si les meilleures scènes de l’épisode sont effectivement à verser au profit d’Anna, toujours portée par un évanescente et irrésistible Julie McNiven : l’amusante séquence onirique, la confrontation si tendue avec Castiel ou l’impressionnant combat avec Mary. Tout cela est balayé par la mort d’Anna, sans doute l’une des plus épouvantables de la série, ce qui n’est pas peu dire. On comprend que l’on grossit le trait pour noircir Michel (qui n’agit déjà guère différemment d’Azazel), afin d’achever de justifier le combat solitaire des Winchester contre l’ordre divin. On ressort fugacement Anna du placard uniquement dans un but grossièrement fonctionnel, c’est bien décevant. On regrette aussi de ne pas en savoir davantage sur son passé avec Castiel. Et puis après Ellen et Jo encore récemment on trouve que décidément Supernatural s'acharne sur ses personnages féminins. (**)
Anecdotes :
Quand Anna se matérialise dans le passé, on apperçoit une affcihe promotionnelle pour le film Grease. Celui-ci est sorti le 16 juin 1978.
Quand Anna arrive en 1978, on entend The Creeper, de Molly Hatchet. Durant le rêve de Dean, on entend Cherry Pie, de Warrant. Cette chanson de 1990 est devenue un classique du Rock, mais est également contestée pour son contenu parfois perçu comme sexiste.
Le titre original reprend celui d’un tube de Led Zeppelin, issu du mythique album Houses of the Holly (1973). Jensen Ackles a également participé à l’épisode du même titre de Dawson's Creek.
L’épisode comporte plusieurs références aux films Retour vers le Futur et Terminator.
Le titre de l’épisode était initialement Back to the Future II, mais il fut abandonné pour des raisons de droits.
Avec le pilote de la série, cet épisode est le seul de la série où les frères Winchester et leurs parents apparaissent ensemble dans une même scène.
Estuaire44- Empereur
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96. Passions dévorantes
La Divine Comédie version Eric Kripke court sans entraves sur le fil ténu entre horreur et pastiche. My Bloody Valentine, en plus de renouveler la vision modernisée des cavaliers de l’Apocalypse, dévoile une vision très décalée des Cupidons. Mais ce qui vibre le plus dans le script de Ben Edlund, qui a pleinement réussi sa reconversion d’auteur rigolo dans le thriller trépidant, c’est une remarquable métaphore de la malbouffe, fléau mondial et en même temps très américain, coulée dans une intrigue semée de saisissants rebondissements et de scènes d’anthologie.
On commence en fanfare par l’une des meilleures scènes d’introduction de la série, qui commence sexy et qui finit gore (la Saint Valentin version Supernatural est toujours très spéciale). Les autres décès sont tout aussi inventifs, quoique souvent inspirés de Se7en dans l’esthétique. Voilà pour la beauté Botticellienne de la mise en scène de Mike Rohl. La rencontre avec le Cupidon, dépeint comme un gros hypersensible neuneu au cœur gros comme ça, nous vaut une des scènes les plus hilarantes de la série (Edlund touch !). Castiel n’est pas en reste : si son monolithisme solennel excite le rire dans les situations décalées, Misha Collins a ici l’occasion de se lâcher quand il descend les hamburgers par dizaines sous l’œil effaré de Dean (et du nôtre).
L’histoire acquiert plus de chair lors du twist central, interrogeant les pulsions humaines les plus noires. À l’instinct de méfiance et de destruction réveillés dans Good God Y’All! répond cette autre tare humaine : le désir de possession incontrôlé et jamais satisfait, ici matérialisé par la faim : faim de sexe, de pouvoir, de nourriture… la métaphore, prise au sens propre, appartient au meilleur Fantastique, celui qui applique littéralement sous nos yeux les conséquences de nos actes et pensées. On ne sort pas indemne de cet épisode très rouge sang.
Le vilain du jour s’avère remarquable de haine, de mépris, de faim dévorante : il fallait tout le métier de James Otis pour faire naître l’effroi rien que par sa présence. L’affrontement entre lui et Sam est d’autant plus fort que notre héros replonge dans les ténèbres pour l’occasion. Le tout devant un Dean déchirant par son nihilisme absolu qui forme ironiquement un rempart inattaquable contre ce baddie fin stratège (le gambit des deux émissaires). Avoir poussé le trio de héros dans de grandes faiblesses en un temps éclair restera la grande œuvre de cet épisode, qui se clôt sur une sinistre coda, où Sam doit de nouveau passer par la case désintox et, surprise des surprises, où Dean craque et demande l’aide du Ciel en pleurant. Mais le Ciel demeure muet… En cette saison 5, les frères réchappent de leurs affaires plus meurtris que jamais, ce qui n’est pas de bon augure alors que Lucifer avance ses pions. Un grand épisode. (****)
On commence en fanfare par l’une des meilleures scènes d’introduction de la série, qui commence sexy et qui finit gore (la Saint Valentin version Supernatural est toujours très spéciale). Les autres décès sont tout aussi inventifs, quoique souvent inspirés de Se7en dans l’esthétique. Voilà pour la beauté Botticellienne de la mise en scène de Mike Rohl. La rencontre avec le Cupidon, dépeint comme un gros hypersensible neuneu au cœur gros comme ça, nous vaut une des scènes les plus hilarantes de la série (Edlund touch !). Castiel n’est pas en reste : si son monolithisme solennel excite le rire dans les situations décalées, Misha Collins a ici l’occasion de se lâcher quand il descend les hamburgers par dizaines sous l’œil effaré de Dean (et du nôtre).
L’histoire acquiert plus de chair lors du twist central, interrogeant les pulsions humaines les plus noires. À l’instinct de méfiance et de destruction réveillés dans Good God Y’All! répond cette autre tare humaine : le désir de possession incontrôlé et jamais satisfait, ici matérialisé par la faim : faim de sexe, de pouvoir, de nourriture… la métaphore, prise au sens propre, appartient au meilleur Fantastique, celui qui applique littéralement sous nos yeux les conséquences de nos actes et pensées. On ne sort pas indemne de cet épisode très rouge sang.
Le vilain du jour s’avère remarquable de haine, de mépris, de faim dévorante : il fallait tout le métier de James Otis pour faire naître l’effroi rien que par sa présence. L’affrontement entre lui et Sam est d’autant plus fort que notre héros replonge dans les ténèbres pour l’occasion. Le tout devant un Dean déchirant par son nihilisme absolu qui forme ironiquement un rempart inattaquable contre ce baddie fin stratège (le gambit des deux émissaires). Avoir poussé le trio de héros dans de grandes faiblesses en un temps éclair restera la grande œuvre de cet épisode, qui se clôt sur une sinistre coda, où Sam doit de nouveau passer par la case désintox et, surprise des surprises, où Dean craque et demande l’aide du Ciel en pleurant. Mais le Ciel demeure muet… En cette saison 5, les frères réchappent de leurs affaires plus meurtris que jamais, ce qui n’est pas de bon augure alors que Lucifer avance ses pions. Un grand épisode. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
En route vers San Diego depuis Vancouver, les J2 viennent de s'arrêter chez Conan
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Déception à la SDCC, pas de trailer de la saison 13, dont le tournage vient à peine de débuter, mais un recap de la saison 12. Au moins on a du bon son.
Le panel, certainement le plus marrant de la Comic-Con 2017 (évidemment sans aucun parti-pris)
En prime une intervention surprise de Kanses, bon, un bon cru finalemen
Le panel, certainement le plus marrant de la Comic-Con 2017 (évidemment sans aucun parti-pris)
En prime une intervention surprise de Kanses, bon, un bon cru finalemen
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Si j'ai bien tout suivi, pas d'essoufflement de la série après 12 saisons et des acteurs principaux pas fatigués de leurs personnages ? Épatant et c'est très méritant pour la série. Une preuve de qualité.
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Supernatural"
Toute 'équipe semble effectivement s'amuser comme au premier jour, c'est très rafraichissant !
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
My Bloody Valentine, ou la passe de trois permettant de s’offrir une soirée thématique avec le DoubleMeat Palace de Buffy et le Hungry des X-Files, le tout devant deux litres de soda pour faire passer les chips qui ne passent pas sur les cacahuètes, qui ne passent pas sur les biscuits, qui ne passent pas sur les tapas, etc. parce que, non, la bouffe, ce n’est pas macabre, certainement pas. Malgré cette bienheureuse fusion avec votre canapé, l’opus du jour souffre de quelques faiblesses. Ainsi toute la première partie avec le Chérubin allie certes avec succès le Gore et l’humour absurde, tandis que les vannes gay autour de Dean résultent toujours aussi drôles. Mais il s’agit d’une vaste prologue finissant par scinder le récit en deux, au détriment de l’action principale. Indice caractéristique, pour regagner le temps perdu le récit a recours à l’une des ces accélérations artificielles auxquelles recourent les scénaristes dans cette situation, avec un Castiel tirant d'un coup toute la résolution de l’énigme autour de Famine. Au-delà de ce virage expéditif on regrette que l’intrigue en revienne une énième au sang de démon de Sam, sujet déjà exploré maintes et maintes fois par le passé et qui ne peut désormais que résulter répétitif, dans es enjeux comme dans ses procédés.
On a envie (faim) de nouveauté d’autant que le portrait de Famine se suffit à lui-même pour susciter une véritable sidération chez le spectateur. En effet l’opus joue et gagne toute sa réussite sur le développement de cette entité particulièrement sinistre et morbide à côté mêle la Guerre fait figure d’aimable plaisantin. L’Entropie demeurera toujours plus terrifiante que la Chaos, par son inéluctabilité autodestructrice. Porté par la formidable composition de James Otis et par une intrigue astucieusement ordonnancée afin de mettre en valeur son néant avide, Famine va demeurer le plus marrant des Cavaliers, jusqu’à l’arrivée de la Mort. Le jusqu’au-boutisme du personnage justifie la vision de l’épisode, il en va de même des scènes de dérèglement profond et horrifique, aussi bien chez les Humains que chez Castiel, d’abord amusant ensuite devenu profanateur. Si l’épisode met du temps à trouver son sujet, sa noirceur l’habite d’une force encore redoublée par la conclusion d’un Dean désespéré et confronté à son propre néant, comme Buffy a pu l’être jadis après son propre retour post-mortem. Rarement le panorama de sa série aura été aussi sombre, tandis que Lucifer continue à tisser sa toile dans les coulisses. La mise en scène se montre particulièrement soignée, avec une tonalité en rouge idéalement choisie. (***)
Anecdotes :
Le titre orignal reprend celui d'un classique du Slasher Movie (Meurtres à la St-Valentin, 1981). Jensen Ackles participa à son remake 3D en 2009, le film connut un grand succès public.
Go ahead. Unleash the kraken. See you tomorrow morning déclare Sam. La célèbre adresse de Zeus à Poseïdon dans le film Clash of the Titans (1981) est passée dans la culture populaire américaine.
Sam et Dean se présentent comme étant les Agents Marley et Cliff, un cln d'oeil aux stars du Reggae Bob Marley et Jimmy Cliff.
La mallette de Dan contenant des âmes humaines est un clin d’œil au film Pulp Fiction. Une valise au mystérieux contenu lumineux a stimulé l’imagination des fans. La thèse la plus populaire est que l'âme du gangster Marsellus Wallace s'y trouvait.
La voiture de Famine est une Cadillac Escalade noire. Selon le Livre des Révélations, Famine chevauche en effet un cheval noir.
Le restaurant de la franchise fictive Biggerson’s est le même que celui où Sam et Dean gagnaient un chèque lors de l’épisode Bad Day at Black Rock (3.03). Les Biggerson ‘s apparaissent de temps à autres tout au long de la série.
L’épisode se plaçant dans une optique judéo-chrétienne, Cupidon n’est pas ici un Dieu païen, fils de Vénus, mais un Chérubin. Castiel les désigne comme des Anges de troisième classe (Technically it's a cherub, third-class). Effectivement, dans la hiérarchie céleste traditionnelle issue de la théologie chrétienne, les Chérubins constituent le huitième des Neuf Chœurs angéliques. Ils partagent le troisième degré avec les Séraphins et les Trônes. En tant qu’Ange à part entière, Castiel figure au premier degré, aux côtés des Principautés et les Archanges.
On a envie (faim) de nouveauté d’autant que le portrait de Famine se suffit à lui-même pour susciter une véritable sidération chez le spectateur. En effet l’opus joue et gagne toute sa réussite sur le développement de cette entité particulièrement sinistre et morbide à côté mêle la Guerre fait figure d’aimable plaisantin. L’Entropie demeurera toujours plus terrifiante que la Chaos, par son inéluctabilité autodestructrice. Porté par la formidable composition de James Otis et par une intrigue astucieusement ordonnancée afin de mettre en valeur son néant avide, Famine va demeurer le plus marrant des Cavaliers, jusqu’à l’arrivée de la Mort. Le jusqu’au-boutisme du personnage justifie la vision de l’épisode, il en va de même des scènes de dérèglement profond et horrifique, aussi bien chez les Humains que chez Castiel, d’abord amusant ensuite devenu profanateur. Si l’épisode met du temps à trouver son sujet, sa noirceur l’habite d’une force encore redoublée par la conclusion d’un Dean désespéré et confronté à son propre néant, comme Buffy a pu l’être jadis après son propre retour post-mortem. Rarement le panorama de sa série aura été aussi sombre, tandis que Lucifer continue à tisser sa toile dans les coulisses. La mise en scène se montre particulièrement soignée, avec une tonalité en rouge idéalement choisie. (***)
Anecdotes :
Le titre orignal reprend celui d'un classique du Slasher Movie (Meurtres à la St-Valentin, 1981). Jensen Ackles participa à son remake 3D en 2009, le film connut un grand succès public.
Go ahead. Unleash the kraken. See you tomorrow morning déclare Sam. La célèbre adresse de Zeus à Poseïdon dans le film Clash of the Titans (1981) est passée dans la culture populaire américaine.
Sam et Dean se présentent comme étant les Agents Marley et Cliff, un cln d'oeil aux stars du Reggae Bob Marley et Jimmy Cliff.
La mallette de Dan contenant des âmes humaines est un clin d’œil au film Pulp Fiction. Une valise au mystérieux contenu lumineux a stimulé l’imagination des fans. La thèse la plus populaire est que l'âme du gangster Marsellus Wallace s'y trouvait.
La voiture de Famine est une Cadillac Escalade noire. Selon le Livre des Révélations, Famine chevauche en effet un cheval noir.
Le restaurant de la franchise fictive Biggerson’s est le même que celui où Sam et Dean gagnaient un chèque lors de l’épisode Bad Day at Black Rock (3.03). Les Biggerson ‘s apparaissent de temps à autres tout au long de la série.
L’épisode se plaçant dans une optique judéo-chrétienne, Cupidon n’est pas ici un Dieu païen, fils de Vénus, mais un Chérubin. Castiel les désigne comme des Anges de troisième classe (Technically it's a cherub, third-class). Effectivement, dans la hiérarchie céleste traditionnelle issue de la théologie chrétienne, les Chérubins constituent le huitième des Neuf Chœurs angéliques. Ils partagent le troisième degré avec les Séraphins et les Trônes. En tant qu’Ange à part entière, Castiel figure au premier degré, aux côtés des Principautés et les Archanges.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
L'intégralité du fastueux prologue au panel SPN à San Diego
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Comment finir la série ? Les acteurs ont des idées :
http://braindamaged.fr/2017/07/28/supernatural-comment-les-acteurs-imaginent-la-fin-de-la-serie/
http://braindamaged.fr/2017/07/28/supernatural-comment-les-acteurs-imaginent-la-fin-de-la-serie/
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Supernatural"
Une fois l'épisode 300 atteint, il faudra effectivement commencer à se poser des questions !
Ceci-dit, terminer sur l'épisode n° 666 ce serait la classe suprême .
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
S'ils vont jusqu'à la 31e saison, ça peut marcher...
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Des nouvelles de la série dérivée
http://www.allocine.fr/diaporamas/series/diaporama-18666012/
Le président de CW (connu pour être lui-même un grand fan du show) met les points sur les i à propos du débat sur la fin de SPN. Au moins c'est clair !
http://screenrant.com/supernatural-seasons-total-ending-ratings/
Outre Lulu, il a été annoncé que la saison 13 aurait comme Big Bad un vieil ennemi de jadis qui ferait son retour (la saison 12 s'est pas mal nourrie du passé et cela à très bien fonctionné). Supputations sur ce mystérieux come-back.
http://screenrant.com/supernatural-season-13-familiar-big-bad/
http://www.allocine.fr/diaporamas/series/diaporama-18666012/
Le président de CW (connu pour être lui-même un grand fan du show) met les points sur les i à propos du débat sur la fin de SPN. Au moins c'est clair !
http://screenrant.com/supernatural-seasons-total-ending-ratings/
Outre Lulu, il a été annoncé que la saison 13 aurait comme Big Bad un vieil ennemi de jadis qui ferait son retour (la saison 12 s'est pas mal nourrie du passé et cela à très bien fonctionné). Supputations sur ce mystérieux come-back.
http://screenrant.com/supernatural-season-13-familiar-big-bad/
Estuaire44- Empereur
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