Série "Supernatural"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Série "Supernatural"
L'arc final de trois épisodes arrive, rosbif saignant au menu...
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Quand le Dark Lord pousse la chansonnette
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
La promo du double épisode final ("Who we are"), qui s'annonce feutré et d'une poésie toute bucolique
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Le journal de bord de la récente convention française
http://www.rostercon.com/fr/retour-sur/journal-de-bord-darklight-con-convention-supernatural-17898
http://www.rostercon.com/fr/retour-sur/journal-de-bord-darklight-con-convention-supernatural-17898
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Probablement l'annonce la plus surprenante des Upfronts : la saison 13 de SPN contiendra un épisode complètement animé, qui sera en fait un crossover avec... Scooby Doo !!
Le retour des épisodes bien barrés de SPN, c'est vrai que l'on en a pas tellement eu cette saison.
http://io9.gizmodo.com/supernatural-is-crossing-over-with-scooby-doo-next-seas-1795337455
Le retour des épisodes bien barrés de SPN, c'est vrai que l'on en a pas tellement eu cette saison.
http://io9.gizmodo.com/supernatural-is-crossing-over-with-scooby-doo-next-seas-1795337455
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Ah, j'attends ça de pied ferme. Quels petits farceurs ces scénaristes !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Mine de rien, cette fois-ci il y aura un suspense pour savoir si on a affaire à un vrai monstre ou à un arnaque !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
A ce jour, il faut rajouter deux saisons bien remplies dans ce domaine
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
"Le bonheur, c'est simple comme un coup de fil"
Lulu toujours sur le ring et de retour en saison 13 !!
Lulu toujours sur le ring et de retour en saison 13 !!
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Première image du crossover avec Scooby. Perso j'attends de voir l'Impala à côté de la Mystery Machine avant de commencer à pleurer de bonheur.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Grosse gaffe de Jared à la dernière Jus In Bello (la convention italienne de SPN, toujours particulièrement sympathique). Au détour d'une description du doublage de l'épisode animé (ce sera le seizième de la saison), il révèle le retour de Misha Collins en saison 13, dont celui, de Castiel, malgré les évènements tragiques du Season finale de la 12. Bon, ce n'est pas si grave, SPB et SPN, les personnages (masculins) vont et viennent depuis longtemps entre les deux rives du Styx et la série est aussi devenue depuis longtemps rigoureusement inimaginable sans l'Ange du Jeudi. Donc, bon, je n'y avais jamais cru. La séquence reste néanmoins très amusante.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Aux Upfronts de CW
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
83. Sympathie envers le Diable
La saison 5, la dernière de la première ère de la série (qui en connaîtra trois autres) va porter toute sa Mythologie, entamée dès le pilote, à incandescence. Avec le Diable en personne, soit le Big Bad ultime imaginable, la série hisse ses enjeux à des hauteurs astronomiques. Mais pour bien préparer le terrain, Eric Kripke doit totalement chambouler son univers et introduire en un seul épisode un grand nombre de changements. En conséquence, Sympathy for the devil ne raconte aucune histoire. Il se résume à une succession de scènes où tantôt un personnage-clé arrive pour dire « Salut, va falloir compter avec moi pour la saison », tantôt un rebondissement simplement fonctionnel, mais quand même du tonnerre de Zeus nous explose à la figure. À cause de tout cela et de la passivité des bros, le pilote de saison est efficace mais moins réussi que les précédents.
Pour cause de surcharge, quelques ficelles faciles traînent en chemin : la résolution du cliffhanger précédent est décevante par ce miracle facile, tandis que l’addiction de Sam, sujet de toute une saison, est résolue en deux secondes, encore plus rapidement que les pouvoirs du William des X-Files, c’est dire. La prétendue mort de Castiel ne fait pas illusion, d’autant qu’elle a eu lieu par un prétexte peu crédible. Il a d’ailleurs une manière bien à lui de remettre les pendules à l’heure (mandales, bourre-pifs, objets pointus…). On enrage surtout de voir les frérots rigoureusement passifs devant l’avalanche d’événements. À l’exception du gag du repousse-anges mis en place par un Dean un peu plus énervé qu’à l’ordinaire, les stars de cet épisode sont les rebondissements, la musique (Thunderstruck !), et les nouveaux personnages. Les combats sont par contre brouillons et mal montés, on y voit rien. L’épisode nous donne un premier aperçu de Lucifer, manipulant les hommes seulement par la Vérité : Oui, il ne peut faire chuter les hommes, qu'avec leur consentement, oui, il est celui sans doute qui a le plus aimé Dieu, et sa haine des hommes est à cette mesure, oui il ne peut mentir, car lui-même a ses limites. Son siège de Nick, classique, n’en reste pas moins un modèle de tromperie finement imaginé. Et puis Bellamy Young en Diable, actrice très à l’aise dans les rôles au piment rouge, cela ne peut que marcher.
On ne peut dénier à Kripke son amour de la vitesse, des révélations qui mettent KO en un coup, sa manière de creuser un fossé de plus en plus large entre ses héros, et sa maîtrise de l’humour au milieu d’une intrigue dramatique. Aussi survitaminée que le hard rock/métal qui l’accompagne, l’épisode met les gaz et réussit plusieurs belles pointes de vitesse, dont la réapparition de Zachariah. Kurt Fuller régale dans ce rôle de salopard de haut vo ltaillé sur mesure pour lui. L’hilarant Chuck ne change rien à son destin de prophète paniqué, et c'est comme ça qu'on l'aime. Le quatrième mur est une nouvelle fois fracassé grâce à l’introduction de Becky Rosen, amatrice de fanfics concrétisant l’évidente passion amoureuse entre les deux frères (énorme), et tombant en pâmoison quand elle voit ses héros pour de vrai. On le répète, mais rarement une série aura autant joué avec son public que Supernatural depuis Clair de Lune. Le grand coup de cœur de votre serviteur est toutefois le retour de cette bonne vieille Meg. Autant Nicki Aycox était excellente, autant Rachel Miner parvient en deux minutes à effacer sa devancière : quelle vivacité, quel sadisme, quelle énergie ! On ne sait pas ce que Meg a mangé au petit-déjeuner, mais on est preneurs. L’amateur de Californication s’amusera à la comparer à Dani, autre garce intégrale. Le valeureux Bobby ne cesse de monter dans notre estime, sa volonté inflexible et son amour pour ceux qui sont comme ses fils lui permettant de triompher d’une terrible attaque. Le reniement de Sam est si terrible que l’on parvient même à y croire, grâce au grand talent de Jim Beaver. La révélation de l'épée de Saint Michel présage pour Dean des emmerdes encore plus extrêmes que ce qu’il a déjà subi. Tortionnaires que nous sommes, on s’en pourlèche les babines. La conclusion sans espoir varie avec talent sur le cœur de la série : la relation si contrariée entre les deux frères, touchants dans une prégnante incommunicabilité. Sympathy for the devil lance une saison qui promet beaucoup. (***)
Pour cause de surcharge, quelques ficelles faciles traînent en chemin : la résolution du cliffhanger précédent est décevante par ce miracle facile, tandis que l’addiction de Sam, sujet de toute une saison, est résolue en deux secondes, encore plus rapidement que les pouvoirs du William des X-Files, c’est dire. La prétendue mort de Castiel ne fait pas illusion, d’autant qu’elle a eu lieu par un prétexte peu crédible. Il a d’ailleurs une manière bien à lui de remettre les pendules à l’heure (mandales, bourre-pifs, objets pointus…). On enrage surtout de voir les frérots rigoureusement passifs devant l’avalanche d’événements. À l’exception du gag du repousse-anges mis en place par un Dean un peu plus énervé qu’à l’ordinaire, les stars de cet épisode sont les rebondissements, la musique (Thunderstruck !), et les nouveaux personnages. Les combats sont par contre brouillons et mal montés, on y voit rien. L’épisode nous donne un premier aperçu de Lucifer, manipulant les hommes seulement par la Vérité : Oui, il ne peut faire chuter les hommes, qu'avec leur consentement, oui, il est celui sans doute qui a le plus aimé Dieu, et sa haine des hommes est à cette mesure, oui il ne peut mentir, car lui-même a ses limites. Son siège de Nick, classique, n’en reste pas moins un modèle de tromperie finement imaginé. Et puis Bellamy Young en Diable, actrice très à l’aise dans les rôles au piment rouge, cela ne peut que marcher.
On ne peut dénier à Kripke son amour de la vitesse, des révélations qui mettent KO en un coup, sa manière de creuser un fossé de plus en plus large entre ses héros, et sa maîtrise de l’humour au milieu d’une intrigue dramatique. Aussi survitaminée que le hard rock/métal qui l’accompagne, l’épisode met les gaz et réussit plusieurs belles pointes de vitesse, dont la réapparition de Zachariah. Kurt Fuller régale dans ce rôle de salopard de haut vo ltaillé sur mesure pour lui. L’hilarant Chuck ne change rien à son destin de prophète paniqué, et c'est comme ça qu'on l'aime. Le quatrième mur est une nouvelle fois fracassé grâce à l’introduction de Becky Rosen, amatrice de fanfics concrétisant l’évidente passion amoureuse entre les deux frères (énorme), et tombant en pâmoison quand elle voit ses héros pour de vrai. On le répète, mais rarement une série aura autant joué avec son public que Supernatural depuis Clair de Lune. Le grand coup de cœur de votre serviteur est toutefois le retour de cette bonne vieille Meg. Autant Nicki Aycox était excellente, autant Rachel Miner parvient en deux minutes à effacer sa devancière : quelle vivacité, quel sadisme, quelle énergie ! On ne sait pas ce que Meg a mangé au petit-déjeuner, mais on est preneurs. L’amateur de Californication s’amusera à la comparer à Dani, autre garce intégrale. Le valeureux Bobby ne cesse de monter dans notre estime, sa volonté inflexible et son amour pour ceux qui sont comme ses fils lui permettant de triompher d’une terrible attaque. Le reniement de Sam est si terrible que l’on parvient même à y croire, grâce au grand talent de Jim Beaver. La révélation de l'épée de Saint Michel présage pour Dean des emmerdes encore plus extrêmes que ce qu’il a déjà subi. Tortionnaires que nous sommes, on s’en pourlèche les babines. La conclusion sans espoir varie avec talent sur le cœur de la série : la relation si contrariée entre les deux frères, touchants dans une prégnante incommunicabilité. Sympathy for the devil lance une saison qui promet beaucoup. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Sympathie envers le Diable (****)
La narration reprend pile où elle s'était interrompue lors de Lucifer Rising, nous propulsant ainsi d'emblée dans l'action. Dès son début, l'épisode se voit ainsi marqué par un train d'Enfer (cela tombe bien, le chef de gare est de retour). Il a la bonne idée d'utiliser ce rythme à bon escient remplissant parfaitement son cahier des charges de pilote de saison. Le nouveau décor se voit ainsi dressé avec efficacité, même si l'on risque parfois la surchauffe (la question des pouvoirs démoniaques de Sam se voyant ainsi très vite expédiée). Supernatural mobilise à cette fin l'un de ses atouts traditionnels toujours effectif des années plus tard : les retours marquants de personnages supposés secondaires. Chacun apporte sa pierre de touche à l'édifice, Zach, Bobby, Cas... Et une Meg s'offrant une nouvelle Incarnation irrémissiblement sardonique en la personne de Rachel Miner (peut-être que Charlie Runkle l'a échappé belle, finalement). Même si la machine s'emballe ici aussi ponctuellement (comment Diable le vieux Bobby a-t-il pu se laisser posséder ? Cela mériterait une explication), le feu d'artifice fonctionne en incorporant également de nouveaux venus prometteurs.
Évidemment Mark Pellegrino, en provenance de l'Île, suscite déjà une immense espérance et, effectivement, son Lucifer va revêtir comme la forme d'un Jacob vu depuis le côté obscur. Becky suscite d'emblée un vrai de coup de cœur et l'on e peut que saluer l'audace d'un série ne craignant pas d'envoyer du méta récit au bau milieu d'une mise en place de saison déjà pleine à craquer. L'opération fonctionne du Feu de Dieu, Supernatural ne connaît décidément que peu de rivaux sur ce type de récit ! Le drama entre Sam et Dean pimente encore les débats et évoque déjà comme un plaisant écho de la confrontation entre les deux frères célestes, Michael et Lucifer. La plupart des pilotes de saison souffrent d'une intrigue du jour réduite à la portion congrue, mais Sympathy for the Devil contourne le problème en pariant tout sur l'effet de sidération qu'apporte l'annonce de l’Apocalypse, la vraie, celle des Révélations. Tout concoure à cette fin, de l'avènement de Lucifer à l'implication personnelle des Winchesters en passant par l'évocation d'une intervention divine dramatisant encore les enjeux. La saison 5 frappe décidément un grand coup lors de son lancement, lors d'un épisode également très réussi visuellement, y compris avec un motel une nouvelle fois spectaculaire.
Anecdotes :
Également connue pour le rôle de la sulfureuse Dani California dans Californication (2007), Rachel Miner incarne ici pour la première fois Meg Marsters, succédant à Nicki Aycox. Elle va incarner l'adoratrice de Lucifer jusqu'en saison 8, quand une sclérose en plaques la conduira à s'éloigner des plateaux.
Durant l'approche de son Vaisseau de chair, Lucifer est incarné par Bellamy Young alors connue pour le rôle de la très affirmée chirurgienne Grace Miller, dans Scrubs (le Dr. Cox au féminin). Elle a depuis accompli une belle carrière télévisuelle et interprète actuellement Mellie Grant dans la série Scandal.
Mark Pellegrino va demeurer le principal interprète de Lucifer tout au long de Supernatural. Il est un visage connu de la télévision américaine tenant des rôles réguliers dans Dexter, Lost, The Tomorrow People, Being Human, Quantico… Il est également le sinistre Joe de Mulholland Drive. Avant d'obtenir le rôle du Déchu, il fut sérieusement envisagé pour celui de Castiel.
Le Vaisseau de Lucifer se prénomme Nick. « Old Nick » désigne Satan dans nombre de contes et légendes du terroir anglais. Il s'agit également de l'un des personnages d'un roman de la Comtesse de Ségur, Un bon petit diable (1865).
Becky sait que le nom de Sam est Winchester, or dans The Monster at the End of This Book (4.18) Chuck avait déclaré n'avoir indiqué que les prénoms dans ses romans.
L'épisode comporte plusieurs références à des classiques de la Science-fiction : Star Trek, Star Wars ou Galaxy Quest.
Le Cartoon de la Warner vu dans l'avion est Devil's Feud Cake (1963). Les voix de Sam le Pirate, Bugs Bunny et du Diable sont réalisée par le même acteur, Mel Blanc, grand artiste de voix.
La musique accompagnant la traditionnelle séquence récapitulative The Road So far est le tube Thunderstruck d'AC/D (1990). La chanson est régulièrement reprise à l'écran, elle figure ainsi dans la bande son d'Iron Man 2 (2010). Elle est aussi l'hymne fétiche de nombreux clubs de football, comme la Juventus de Turin ou l'Atletico de Madrid.
Le titre original de l'épisode est une référence à l'un des grands succès des Rolling Stones (1968). La vidéo de la chanson a été filmée par Jean-Luc Godard alors bloqué en Angleterre par les événements de Mai 68.
Le pseudonyme de Becky sur Internet est Samlicker81. Elle anime le site Morethanbrothers ce qui fait d'elle une figure du Wincest, le ship éminemment particulier évoqué fréquemment dans les fan-fictions des amateurs (amatrices) de Supernatural.
And Governor O'Malley urged calm, déclare le speaker de la radio. Les évènements prenant place au Maryland et le Démocrate Martin O'Malley en fut le Gouverneur de 2007 à 2015. Il fut Il fit adopter le mariage gay et l’abolition de la peine de mort dans son Etat. O’Malley fut un candidat malheureux à la Primaire démocrate de 2015, remportée par Hillary Clinton.
L’entrepôt de John Winchester est celui vu dans Bad Day at Black Rock (3.03) et contenant la patte de lapin animant cet épisode.
La narration reprend pile où elle s'était interrompue lors de Lucifer Rising, nous propulsant ainsi d'emblée dans l'action. Dès son début, l'épisode se voit ainsi marqué par un train d'Enfer (cela tombe bien, le chef de gare est de retour). Il a la bonne idée d'utiliser ce rythme à bon escient remplissant parfaitement son cahier des charges de pilote de saison. Le nouveau décor se voit ainsi dressé avec efficacité, même si l'on risque parfois la surchauffe (la question des pouvoirs démoniaques de Sam se voyant ainsi très vite expédiée). Supernatural mobilise à cette fin l'un de ses atouts traditionnels toujours effectif des années plus tard : les retours marquants de personnages supposés secondaires. Chacun apporte sa pierre de touche à l'édifice, Zach, Bobby, Cas... Et une Meg s'offrant une nouvelle Incarnation irrémissiblement sardonique en la personne de Rachel Miner (peut-être que Charlie Runkle l'a échappé belle, finalement). Même si la machine s'emballe ici aussi ponctuellement (comment Diable le vieux Bobby a-t-il pu se laisser posséder ? Cela mériterait une explication), le feu d'artifice fonctionne en incorporant également de nouveaux venus prometteurs.
Évidemment Mark Pellegrino, en provenance de l'Île, suscite déjà une immense espérance et, effectivement, son Lucifer va revêtir comme la forme d'un Jacob vu depuis le côté obscur. Becky suscite d'emblée un vrai de coup de cœur et l'on e peut que saluer l'audace d'un série ne craignant pas d'envoyer du méta récit au bau milieu d'une mise en place de saison déjà pleine à craquer. L'opération fonctionne du Feu de Dieu, Supernatural ne connaît décidément que peu de rivaux sur ce type de récit ! Le drama entre Sam et Dean pimente encore les débats et évoque déjà comme un plaisant écho de la confrontation entre les deux frères célestes, Michael et Lucifer. La plupart des pilotes de saison souffrent d'une intrigue du jour réduite à la portion congrue, mais Sympathy for the Devil contourne le problème en pariant tout sur l'effet de sidération qu'apporte l'annonce de l’Apocalypse, la vraie, celle des Révélations. Tout concoure à cette fin, de l'avènement de Lucifer à l'implication personnelle des Winchesters en passant par l'évocation d'une intervention divine dramatisant encore les enjeux. La saison 5 frappe décidément un grand coup lors de son lancement, lors d'un épisode également très réussi visuellement, y compris avec un motel une nouvelle fois spectaculaire.
Anecdotes :
Également connue pour le rôle de la sulfureuse Dani California dans Californication (2007), Rachel Miner incarne ici pour la première fois Meg Marsters, succédant à Nicki Aycox. Elle va incarner l'adoratrice de Lucifer jusqu'en saison 8, quand une sclérose en plaques la conduira à s'éloigner des plateaux.
Durant l'approche de son Vaisseau de chair, Lucifer est incarné par Bellamy Young alors connue pour le rôle de la très affirmée chirurgienne Grace Miller, dans Scrubs (le Dr. Cox au féminin). Elle a depuis accompli une belle carrière télévisuelle et interprète actuellement Mellie Grant dans la série Scandal.
Mark Pellegrino va demeurer le principal interprète de Lucifer tout au long de Supernatural. Il est un visage connu de la télévision américaine tenant des rôles réguliers dans Dexter, Lost, The Tomorrow People, Being Human, Quantico… Il est également le sinistre Joe de Mulholland Drive. Avant d'obtenir le rôle du Déchu, il fut sérieusement envisagé pour celui de Castiel.
Le Vaisseau de Lucifer se prénomme Nick. « Old Nick » désigne Satan dans nombre de contes et légendes du terroir anglais. Il s'agit également de l'un des personnages d'un roman de la Comtesse de Ségur, Un bon petit diable (1865).
Becky sait que le nom de Sam est Winchester, or dans The Monster at the End of This Book (4.18) Chuck avait déclaré n'avoir indiqué que les prénoms dans ses romans.
L'épisode comporte plusieurs références à des classiques de la Science-fiction : Star Trek, Star Wars ou Galaxy Quest.
Le Cartoon de la Warner vu dans l'avion est Devil's Feud Cake (1963). Les voix de Sam le Pirate, Bugs Bunny et du Diable sont réalisée par le même acteur, Mel Blanc, grand artiste de voix.
La musique accompagnant la traditionnelle séquence récapitulative The Road So far est le tube Thunderstruck d'AC/D (1990). La chanson est régulièrement reprise à l'écran, elle figure ainsi dans la bande son d'Iron Man 2 (2010). Elle est aussi l'hymne fétiche de nombreux clubs de football, comme la Juventus de Turin ou l'Atletico de Madrid.
Le titre original de l'épisode est une référence à l'un des grands succès des Rolling Stones (1968). La vidéo de la chanson a été filmée par Jean-Luc Godard alors bloqué en Angleterre par les événements de Mai 68.
Le pseudonyme de Becky sur Internet est Samlicker81. Elle anime le site Morethanbrothers ce qui fait d'elle une figure du Wincest, le ship éminemment particulier évoqué fréquemment dans les fan-fictions des amateurs (amatrices) de Supernatural.
And Governor O'Malley urged calm, déclare le speaker de la radio. Les évènements prenant place au Maryland et le Démocrate Martin O'Malley en fut le Gouverneur de 2007 à 2015. Il fut Il fit adopter le mariage gay et l’abolition de la peine de mort dans son Etat. O’Malley fut un candidat malheureux à la Primaire démocrate de 2015, remportée par Hillary Clinton.
L’entrepôt de John Winchester est celui vu dans Bad Day at Black Rock (3.03) et contenant la patte de lapin animant cet épisode.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
84. Premier pas vers l'enfer
Ça fait du bien de se remettre en selle, thanks Estuaire !
L’association Sera Gamble-Philip Sgriccia nous avait déjà donné le trépidant Jus in bello (saison 3). Le duo récidive avec Good God Y'all ! qui apparaît une nouvelle version de Croatoan (saison 2) : une lutte de survivants dans un village attaqué par des démons. Cependant, Sera Gamble sème vite des scènes étranges qui troublent le schéma initial. Le thème sous-jacent au fracassant twist fait de l'épisode le cousin d'un opus de la génialissime Black Mirror : Tuer sans états d’âme. Le rythme frénétique de l’action est saisissant, et est encore rehaussé par les retrouvailles avec les si attachantes Ellen & Jo. La dissolution progressive du lien Sam-Dean dynamise encore l’épisode, et prend toute sa valeur dans une coda inexorable.
On commence très fort par les révélations de Castiel, qui paye cher d'avoir aidé un humain contre les directives du Ciel. Affaibli au plus mauvais moment, le Malin commençant à étendre son ombre. Mais bon, on sait que Kripke adore jeter ses héros plus bas que terre, partout, tout le temps, c’est une constante chez lui. Toute la thématique de la série à propos du libre-arbitre suit son petit chemin. Nul doute que Dieu version Supernatural aura à expliquer pas mal de choses le moment venu ! La malicieuse astuce de Sera Gamble permet de déjouer la prémisse prévisible de l'attaque de démons. Sa thèse : l’humanité est si apeurée, méfiante au fond d’elle-même, qu’elle est prête à gober n’importe quel prétexte pour se monter les uns contre les autres, fait de River Pass une extension de Maple Street : pas besoin de méchant pour détruire les hommes, laissez-les faire le sale boulot eux-mêmes, c’est tellement plus efficace. On ne peut qu’applaudir l’excellent Titus Welliver, dans ce rôle de fourbe jouissif qui ne tire aucune goutte de sang. Gamble parvient à tirer un suspense constant de fusillades où tout peut basculer d’une seconde à l’autre, dans des « brainstormings » sous pression, et des surprises narratives consécutives relayées par l’experte réalisation du chevronné Phil Sgriccia, clair successeur du regretté Kim Manners.
L’épisode voit également le retour des bien-aimées Ellen & Jo, cœur sur une main, fusil dans l’autre. Si on regrette que Jo demeure sous-exploitée, nous sommes toujours heureux de voir la tête brûlée Ellen contribuer au nettoyage, elle nous avait bien manqué ! Supernatural demeurant avant tout une série sur le lien fraternel, il est naturel que l’intrigue, si excellente soit-elle, nous prenne moins aux tripes que la destruction en direct des derniers fils entre Sam et Dean, devenus étrangers l’un à l’autre par la faiblesse de Sam et l'impossibilité de pardonner de Dean. La rupture frappe par sa sécheresse. Nous ne sommes qu’au deuxième épisode de la saison, et le cœur de la série semble s’être arrêté de battre. De quoi promettre beaucoup pour la suite ! (****)
L’association Sera Gamble-Philip Sgriccia nous avait déjà donné le trépidant Jus in bello (saison 3). Le duo récidive avec Good God Y'all ! qui apparaît une nouvelle version de Croatoan (saison 2) : une lutte de survivants dans un village attaqué par des démons. Cependant, Sera Gamble sème vite des scènes étranges qui troublent le schéma initial. Le thème sous-jacent au fracassant twist fait de l'épisode le cousin d'un opus de la génialissime Black Mirror : Tuer sans états d’âme. Le rythme frénétique de l’action est saisissant, et est encore rehaussé par les retrouvailles avec les si attachantes Ellen & Jo. La dissolution progressive du lien Sam-Dean dynamise encore l’épisode, et prend toute sa valeur dans une coda inexorable.
On commence très fort par les révélations de Castiel, qui paye cher d'avoir aidé un humain contre les directives du Ciel. Affaibli au plus mauvais moment, le Malin commençant à étendre son ombre. Mais bon, on sait que Kripke adore jeter ses héros plus bas que terre, partout, tout le temps, c’est une constante chez lui. Toute la thématique de la série à propos du libre-arbitre suit son petit chemin. Nul doute que Dieu version Supernatural aura à expliquer pas mal de choses le moment venu ! La malicieuse astuce de Sera Gamble permet de déjouer la prémisse prévisible de l'attaque de démons. Sa thèse : l’humanité est si apeurée, méfiante au fond d’elle-même, qu’elle est prête à gober n’importe quel prétexte pour se monter les uns contre les autres, fait de River Pass une extension de Maple Street : pas besoin de méchant pour détruire les hommes, laissez-les faire le sale boulot eux-mêmes, c’est tellement plus efficace. On ne peut qu’applaudir l’excellent Titus Welliver, dans ce rôle de fourbe jouissif qui ne tire aucune goutte de sang. Gamble parvient à tirer un suspense constant de fusillades où tout peut basculer d’une seconde à l’autre, dans des « brainstormings » sous pression, et des surprises narratives consécutives relayées par l’experte réalisation du chevronné Phil Sgriccia, clair successeur du regretté Kim Manners.
L’épisode voit également le retour des bien-aimées Ellen & Jo, cœur sur une main, fusil dans l’autre. Si on regrette que Jo demeure sous-exploitée, nous sommes toujours heureux de voir la tête brûlée Ellen contribuer au nettoyage, elle nous avait bien manqué ! Supernatural demeurant avant tout une série sur le lien fraternel, il est naturel que l’intrigue, si excellente soit-elle, nous prenne moins aux tripes que la destruction en direct des derniers fils entre Sam et Dean, devenus étrangers l’un à l’autre par la faiblesse de Sam et l'impossibilité de pardonner de Dean. La rupture frappe par sa sécheresse. Nous ne sommes qu’au deuxième épisode de la saison, et le cœur de la série semble s’être arrêté de battre. De quoi promettre beaucoup pour la suite ! (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Les Winchester de la critique sont de retour et le public de les acclamer ! Encore ! Encore !
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Supernatural"
Merci, l'Impala redémarre !
Good God, Y'All ! achève d’immerger les Winchester dans le drame, livrés à eux mêmes avec le retrait d’un Bobby diminué et d’un Cas en pleine Quête mystique, alors qu’en fait Dieu est en vacances à la Bourboule (vanne rigoureusement incompréhensible pour ceux n’ayant pas joué au jeu de rôles Magna Veritas, auquel Supernatural ne cesse de toujours plus ressembler). L’intervention de Marcus apparaît comme un rappel éloquent du travail mené par ces Chasseurs tenant la ligne, tandis que les Brothers se la jouent grave avec les Archanges, tout ça. De l’éloge des obscurs. On touche également du doigt la réalité de l’Apocalypse en cours, ce qui ajoute encore de l’intensité à l’univers de la série. L’épisode marque bien entendu les retrouvailles avec les toujours aussi épatantes Ellen et Jo, autant dire que l’on atteint des sommets . On s’amuse toujours autant en découvrant les Bros ne pas la ramener devant Ellen (bien moins que devant Bobby, finalement) et le récit évite des hors sujets relationnels autour de Dean/Jo. En effet, prime est ici donnée à une action totalement électrique, avec une caméra sur l'épaule ultra dynamique et une petite ville déserte parfaitement anxiogène, genre Zombie Movie. On est littéralement pris à la gorge.
L’apparition de l’excellent Titus Welliver (succédant à Pellegrino, finement joué pour les amateurs de Lost) révèle immédiatement le pot aux roses, ne serait-ce que parce que le public aurait évidemment été déçu s’il n’avait pas joué le méchant manipulateur. Mais le récit a l’intelligence de ne guère jouer le suspense là dessus et de plutôt donner libre cours au talent de l’acteur dans son portrait d’une Guerre irrésistiblement madrée et cynique, à la subtile stratégie. En fait deux atouts majeurs de la saison se confirment : la relecture originale et country du Livre des Révélations mais aussi un ton étonnamment décapant envers plusieurs figures bibliques majeures. Un épisode mené à un rythme soutenu par une bande son une nouvelle fois géniale (Spirit in the Sky, choix énorme !) et des dialogues percutants estampillés Sera Gamble, avec en prime des vannes référencées comme on l'aime. Par contre la séparation des deux frères tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, les évènements du jour ne la justifiant pas totalement, après tout Sam à bien tenu le choc ! (****)
Anecdotes :
La Guerre déclare Last week, this was Mayberry, pour décrire River Pass. Mayberry est la localité servant de décor à la série très populaire The Andy Griffith Show (1960-1968). Dans la culture populaire américaine, elle est devenue synonyme de paisible petite ville, où la criminalité est quasiment absente.
I'm too old for this shit déclare Rufus, soit la phrase culte de Murtaugh dans les films L’Arme fatale.
So, pit stop at Mount Doom ? interroge Dean en brandissant l’anneau de Guerre, une référence au Seigneur des Anneaux.
This is not X Files, pal déclare Dean quand un villageois lui demande s’ils ont affaire à des Aliens. Une référence tombant à point nommé avec le retour de Steven Williams dans le rôle de Rufus.
Les boites aux lettres aperçues dans la petite ville de River Pass sont canadiennes, alors que l’action est censée se dérouler aux USA.
Le titre original est une citation de la chanson War, d’Edwin Starr (1970), un clin d’œil à l’antagoniste du jour.
La chanson entendue durant la séquence récapitulative est Long, Long Way from Home, de Foreigner (1978).
Quand Sam et Dean pénètrent dans la ville, on entend Spirit in the Sky, de Norman Greenbaum. Cet immense succès du Rock psychédélique (1969) a fait l’objet de très nombreuses reprises et est devenu l’une des icônes du crépuscule des années 60. Il fure dans la bande son de nombreuses productions, dont Suicide Squad et la bande annonce des Gardiens de la Galaxie.
Dean est impressionné par la voiture de la Guerre. Il s'agit d’une Ford Mustang Fastback rouge de 1965, soit un clin d’œil à la Bible. En effet, selon le Livre des Révélations, la Guerre chevauchera un cheval rouge.
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85. Seuls sur la route
Camarade Totoff a écrit:Les Winchester de la critique sont de retour et le public de les acclamer ! Encore ! Encore !
Yeah ! Merci, Camarade.
La dynamique Sam-Dean s’est toujours imposée comme le premier moteur de la série. Kripke s’engage dans une voie dangereuse en l’éteignant - certes provisoirement - Un tel choix est excellent sur le papier, mais en pratique, de gros problèmes attendent les scénaristes. Jeremy Carver en fait la rude expérience dans Free to be you and me, se voyant obligé d’écrire deux intrigues indépendantes de 20 minutes développées forcément a minima, tout en se passant du capital jeu de contrastes entre les frères. Sam et Dean ne font strictement rien de tout le récit, surclassés par un Castiel qui commence lentement sa reconversion en balise comique de la série. L'échange avec Raphael, clou de l'épisode, a le mérite d’être écrit avec un sens aigu de la tension. La coda est prometteuse, le Roi de l'Enfer frappant les trois coups.
Malgré le retour de Jessica et d'Adrienne Palicki, l’introduction ne reste pas mémorable, tant Jess ne fait que ressasser des banalités. Sam n'a droit qu'à une romance avortée avec Lindsey, aux dialogues fades. L’irruption du trio de chasseurs, unique touche d’action, s’embourbe dans des discussions vaseuses, et des bastons mécaniques. Note annexe, Supernatural nous inflige une 3654e fois le coup de la demoiselle en détresse ; on a compris que la série ne serait jamais féministe, mais qu'elle s'accroche à ce marronnier est énervant. Ellen & Jo sont trop rares pour équilibrer cet état de fait.
Livré à lui-même, Dean ne s’en sortirait sans doute pas mieux que Sam ; aussi, la star de l’épisode est bien Castiel, qui nous fait voir deux autres traits de sa personnalité. Le voir supplier l’aide de Dean, ironiquement plus « en sécurité » que lui, nous étonnera longtemps, surtout après les rappels à l’ordre sermonnés tout au long de la saison précédente ! Castiel achève de briser son piédestal lors de la scène du b ordel : le tueur froid de démons, d’anges, et autres monstres, restant muet devant les charmes féminins des accortes courtisanes ! La scène est d’autant plus drôle que Misha Collins n’hésite pas à enfoncer le clou. Jensen Ackles a du mal à garder son sérieux !
On retrouve toutefois le Castiel que l’on connaît lors de l’explication avec Raphael, où fusent menaces latentes, noms d’oiseaux, bravades, vannes en tous genres. Le solide Demore Barnes donne à Raphael une présence glaçante qui est pour beaucoup dans la réussite de la scène. La confirmation du départ (de la mort ?) de Dieu arrive a tempo pour augmenter encore les enjeux de la saison : si Dieu est mort, Lucifer va avoir une tâche bien plus facile. Et en se faisant un ennemi de l’archange, Dean et Castiel aggravent sévèrement leurs cas. Ce début de saison excelle à minorer les atouts et à grossir les adversaires de nos bros. Formidable twist final où de nouveaux gouffres semblent s’ouvrir sous les pieds de Sam. Mark Pellegrino est un Satan de grand calibre, car il ne lui dénie pas une curieuse humanité (certes dévoyée), une certaine émotion, derrière ses projets affreux. Lucifer se présente comme un rédempteur/sauveur pour Sam, et même le spectateur aguerri s’y laisse plus ou moins prendre. L’épisode nous aura rassuré au moins sur un point : avec Pellegrino, Lucifer aura l’incarnation sériesque qu’il mérite ! (**)
Dernière édition par Dearesttara le Ven 2 Juin 2017 - 12:36, édité 1 fois
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Re: Série "Supernatural"
Free To Be You and Me opte pour le pari toujours risqué d’une scission de son intrigue, Après un magistral montage parallèle entre les deux frères (le tout sur le somptueux Simple Man des Lynyrd Skynyrd ), nous suivons en effet leurs trajectoires disjointes et la manière dont ils s’en sortent finalement plutôt bien l’un sans l’autre (au moins pour le moment) est un vrai crève-cœur mais cela présente le mérite de surprendre le fan. On apprécie toujors quand des auteurs parviennent à nous prendre à contrepied. On avouera que c’est longtemps le segment Dean qui donne le tempo. Le premier emploi massif de Cas comme personnage comique, via son côté décalé parmi les Humains, s’avère une totale réussite. Les différentes scènes sont franchement hilarantes, avec un Misha Collins toujours parfait dans les nombreux registres de son si riche alter ego. La révélation de Raphaël constitue un impressionnant point d’orgue, d’autant que pointe déjà la détestation entre lui et Cas. Le segment Sam brille moins, car plus conventionnel, notamment avec un début de romance vraiment cliché.
Mais l’irruption de Lucifer en personne, même si pas tout à fait imprévisible, bouleverse totalement la donne, nous offrant une confrontation d‘une intensité surpassant celle avec Raphaël. Pellegrino est de nouveau incroyable mais Padalecki parvient à lui donner la réplique d’une manière convaincante, ce qui constitue déjà un bel exploit. Le Malin est un manipulateur de première classe, on aime ça. Les Archanges constituent décidément un atout maître pour Supernatural, d’autant que le parallèle établi entre les fratries angéliques et celles de leurs vaisseaux de chair compose une grande idée des scénaristes, achevant de boucler le décor de la saison et d’apporter toute une cohérence au premier segment de la série. Le programme acquiert tardivement une forme davantage feuilletonnesque, à l’image de Buffy, Angel ou, dans une moindre mesure, les X-Files, avec une réussite au moins équivalente. Les dialogues savoureusement référencés répondent toujours à l’appel, (des Tortues Ninja à Kolchak), de même qu’une bande son toujours aussi délectable. (****)
Anecdotes :
Eat it, Twilight s’exclame Dean quand il trucide le Vampire. La sortie du deuxième film de la saga devait avoir lieu quelques semaines après la diffusion de l’épisode.
You were wasted by a teenage mutant ninja angel ? interroge Dean, quand cas lui apprend qu’il a été tué par Raphaël. Raphaël est en effet l’une des Tortues Ninjas, groupe reprenant les noms d’artistes de la renaissance : Michelangelo (Michel-Ange), Leonardo (Léonard de Vinci), Raphael (Raffaello Sanzio) et Donatello (Donato di Niccolò di Betto Bardi dit « Donatello »).
En début d’épisode, lors du montage montrant Sam et Dean chacun de leur côté, on entend Simple Man, de Lynyrd Skynyrd (1973). L’un des plus grands succès de ce groupe, la chason a été utilisées dans de multiples publilcités etentedue dans diverses séries (Les Soprano, My Name is Earl).
Quand les Chasseurs apparaissent au bar, on entend Devil Sway, de Swank Quand les Chasseurs partent, on entend Blues Won't Let Me Be, de Left Hand Frank and His Blues Band
Go get her, tiger déclare Dean pour encourager Castiel à aller avec la bien nommée Chastity. Ils ‘agit d’une réplique culte du Comics Spiderman, prononcée par Mary Jane.
Le titre original reprend celui d’une émission de télévision des années 70, où des enfants évoquaient leur relation avec leurs frères et sœurs.
En début d’épisode, Dean utilise Bill Buckner comme nom d’emprunt. Ils ‘agit d’une vedette de baseball des années 70 et 80, demeuré fameux pour une catastrophique erreur de jeu commise en 1986, coûtant un match capital à son équipe, les Mets (New York). Son nom est depuis devenu synonyme de perdant dans la culture populaire américaine.
En tant qu’Agent du FBI, Dean utilise le pseudonyme d’Alonzo Mosely, lui-même agent fédéral dans le film Midnight Run. Il désigne Castiel comme étant Eddie Moscone, un autre personnage de ce film.
Le policier surnomme Dean « Kolchak » , une référence à la série Dossiers brûlants. En version française, Kolchak devient Buffy.
Lindsey est interprétée par Emma Bell, qui a également été Amy en saison 1 de The Walking Dead et Emma Brown lors du remake de Dallas.
Chastity est interprétée par Katya Virshilas, qui jouait déjà la Luxure dans l’épisode The Magnificent Seven (3.01).
Une scène de sexe entre Lindsey et Sam n’a finalement pas été intégrée à l’épisode.
Mais l’irruption de Lucifer en personne, même si pas tout à fait imprévisible, bouleverse totalement la donne, nous offrant une confrontation d‘une intensité surpassant celle avec Raphaël. Pellegrino est de nouveau incroyable mais Padalecki parvient à lui donner la réplique d’une manière convaincante, ce qui constitue déjà un bel exploit. Le Malin est un manipulateur de première classe, on aime ça. Les Archanges constituent décidément un atout maître pour Supernatural, d’autant que le parallèle établi entre les fratries angéliques et celles de leurs vaisseaux de chair compose une grande idée des scénaristes, achevant de boucler le décor de la saison et d’apporter toute une cohérence au premier segment de la série. Le programme acquiert tardivement une forme davantage feuilletonnesque, à l’image de Buffy, Angel ou, dans une moindre mesure, les X-Files, avec une réussite au moins équivalente. Les dialogues savoureusement référencés répondent toujours à l’appel, (des Tortues Ninja à Kolchak), de même qu’une bande son toujours aussi délectable. (****)
Anecdotes :
Eat it, Twilight s’exclame Dean quand il trucide le Vampire. La sortie du deuxième film de la saga devait avoir lieu quelques semaines après la diffusion de l’épisode.
You were wasted by a teenage mutant ninja angel ? interroge Dean, quand cas lui apprend qu’il a été tué par Raphaël. Raphaël est en effet l’une des Tortues Ninjas, groupe reprenant les noms d’artistes de la renaissance : Michelangelo (Michel-Ange), Leonardo (Léonard de Vinci), Raphael (Raffaello Sanzio) et Donatello (Donato di Niccolò di Betto Bardi dit « Donatello »).
En début d’épisode, lors du montage montrant Sam et Dean chacun de leur côté, on entend Simple Man, de Lynyrd Skynyrd (1973). L’un des plus grands succès de ce groupe, la chason a été utilisées dans de multiples publilcités etentedue dans diverses séries (Les Soprano, My Name is Earl).
Quand les Chasseurs apparaissent au bar, on entend Devil Sway, de Swank Quand les Chasseurs partent, on entend Blues Won't Let Me Be, de Left Hand Frank and His Blues Band
Go get her, tiger déclare Dean pour encourager Castiel à aller avec la bien nommée Chastity. Ils ‘agit d’une réplique culte du Comics Spiderman, prononcée par Mary Jane.
Le titre original reprend celui d’une émission de télévision des années 70, où des enfants évoquaient leur relation avec leurs frères et sœurs.
En début d’épisode, Dean utilise Bill Buckner comme nom d’emprunt. Ils ‘agit d’une vedette de baseball des années 70 et 80, demeuré fameux pour une catastrophique erreur de jeu commise en 1986, coûtant un match capital à son équipe, les Mets (New York). Son nom est depuis devenu synonyme de perdant dans la culture populaire américaine.
En tant qu’Agent du FBI, Dean utilise le pseudonyme d’Alonzo Mosely, lui-même agent fédéral dans le film Midnight Run. Il désigne Castiel comme étant Eddie Moscone, un autre personnage de ce film.
Le policier surnomme Dean « Kolchak » , une référence à la série Dossiers brûlants. En version française, Kolchak devient Buffy.
Lindsey est interprétée par Emma Bell, qui a également été Amy en saison 1 de The Walking Dead et Emma Brown lors du remake de Dallas.
Chastity est interprétée par Katya Virshilas, qui jouait déjà la Luxure dans l’épisode The Magnificent Seven (3.01).
Une scène de sexe entre Lindsey et Sam n’a finalement pas été intégrée à l’épisode.
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86. Apocalypse 2014
The End a le défaut d’être un mix entre What if and what should ever be (pour la dystopie) et de Mystery spot (pour les ténèbres enveloppant l’un des frères sitôt que l’autre est à jamais perdu). Il est de plus coulé dans le moule désormais rebattu de l’apocalypse des morts vivants, avec résistance en proie aux dissensions, monstres sanglants, des sacrifices, etc. Edlund arrive cependant à tenir notre intérêt en dépeignant l’égarement moral de Dean dans ce monde parallèle, comme Mystery Spot l’avait fait pour Sam, mais aussi l'humour de la dérive loufoque de Castiel (Edlund était probablement le seul des auteurs qui pouvait oser se lâcher sur ce personnage si sérieux). Quelques scènes de bravoure, avec en point d’orgue, la confrontation entre Dean et Lucifer, permettent d’emporter le morceau.
C’est toujours un plaisir de voir Zachariah, ange sinistre et manipulateur de première, tourmenter nos frères, avec un Kurt Fuller inquiétant à souhait. Dean repoussant la main tendue de Sam achève de planter un décor indissolublement sombre : leur crise n’est pas prête de se résoudre. Le saut dans le futur importe moins dans sa description de l’apocalypse, malgré une excellente réalisation de Steve Boyum, que dans la confrontation des deux Dean. On se pose la question quant à savoir si l’abîmement moral de Dean est dû aux temps actuels ou à la séparation des deux frères. Un doute qui jette un nuage sur le pâle soleil de la coda. Le dévoilement du Dean du futur s’établit via un crescendo très fin : tout d’abord, il ne se distingue pas vraiment du Dean du passé, si ce n’est pas l’exacerbation des traits les moins reluisants de son caractère : séducteur cette fois imbuvable, ne donne plus sa confiance à qui que ce soit, y compris lui-même, se refusant le moindre repos… puis, des différences de taille apparaissent, où le Dean du futur foule aux pieds toute valeur humaine, ce que notre Dean, si désespéré soit-il, s’est toujours refusé à faire (qu’on se souvienne de sa révolte contre l’exécution de la latina dans Jus in bello). Jensen Ackles manifeste un métier solide, jouant en « double » la plupart de ses scènes, et en parvenant à montrer sans exagérer ce qui sépare les deux Dean.
Une détente est apportée grâce à Castiel, devenu gourou hippie érotomane sous acides, hypnotisant de belles donzelles. Misha Collins trouve ici un rôle assez proche de sa vraie personnalité : extraverti, délirant, hilarant. La tête tirée par Dean est sans prix. Des échos se trouvent cependant dans le Castiel du présent, l’ange monolithique commençant à manifester ses ressources comiques (il faut le voir se battre avec un téléphone portable récalcitrant).
Le face-à-face Dean/Lucifer donne à l'épisode sa vraie justification. Si l’auteur de ses lignes avoue que le jeu de Jared Padalecki lui paraît parfois manquer d’expressivité, il a dû s’incliner quand il a incarné le Porteur de Lumière. Cette première prise de contact entre les antagonistes s’achève par une victoire morale du Roi des Enfers, qui ne sait que trop bien les doutes et failles de notre héros. Surtout, Lucifer continue de surfer sur sa technique de victimisation et de serment d’amour pour Dieu, d’autant plus machiavéliques qu’il est loin d’avoir tort, et que cela le rend si humain derrière ses atrocités. On espère maintenant que la saison 5 mette un terme à son exposition un peu longuette : on a vraiment hâte d’en découdre ! (***)
C’est toujours un plaisir de voir Zachariah, ange sinistre et manipulateur de première, tourmenter nos frères, avec un Kurt Fuller inquiétant à souhait. Dean repoussant la main tendue de Sam achève de planter un décor indissolublement sombre : leur crise n’est pas prête de se résoudre. Le saut dans le futur importe moins dans sa description de l’apocalypse, malgré une excellente réalisation de Steve Boyum, que dans la confrontation des deux Dean. On se pose la question quant à savoir si l’abîmement moral de Dean est dû aux temps actuels ou à la séparation des deux frères. Un doute qui jette un nuage sur le pâle soleil de la coda. Le dévoilement du Dean du futur s’établit via un crescendo très fin : tout d’abord, il ne se distingue pas vraiment du Dean du passé, si ce n’est pas l’exacerbation des traits les moins reluisants de son caractère : séducteur cette fois imbuvable, ne donne plus sa confiance à qui que ce soit, y compris lui-même, se refusant le moindre repos… puis, des différences de taille apparaissent, où le Dean du futur foule aux pieds toute valeur humaine, ce que notre Dean, si désespéré soit-il, s’est toujours refusé à faire (qu’on se souvienne de sa révolte contre l’exécution de la latina dans Jus in bello). Jensen Ackles manifeste un métier solide, jouant en « double » la plupart de ses scènes, et en parvenant à montrer sans exagérer ce qui sépare les deux Dean.
Une détente est apportée grâce à Castiel, devenu gourou hippie érotomane sous acides, hypnotisant de belles donzelles. Misha Collins trouve ici un rôle assez proche de sa vraie personnalité : extraverti, délirant, hilarant. La tête tirée par Dean est sans prix. Des échos se trouvent cependant dans le Castiel du présent, l’ange monolithique commençant à manifester ses ressources comiques (il faut le voir se battre avec un téléphone portable récalcitrant).
Le face-à-face Dean/Lucifer donne à l'épisode sa vraie justification. Si l’auteur de ses lignes avoue que le jeu de Jared Padalecki lui paraît parfois manquer d’expressivité, il a dû s’incliner quand il a incarné le Porteur de Lumière. Cette première prise de contact entre les antagonistes s’achève par une victoire morale du Roi des Enfers, qui ne sait que trop bien les doutes et failles de notre héros. Surtout, Lucifer continue de surfer sur sa technique de victimisation et de serment d’amour pour Dieu, d’autant plus machiavéliques qu’il est loin d’avoir tort, et que cela le rend si humain derrière ses atrocités. On espère maintenant que la saison 5 mette un terme à son exposition un peu longuette : on a vraiment hâte d’en découdre ! (***)
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Re: Série "Supernatural"
The End est un épisode purement mythologique, ne développant quasiment aucun scénario propre. La balade de Dean dans un futur aussi proche que dystopique se cantonne longtemps à une revue des troupes, ne rentrant que tardivement dans le vif du sujet, à l’inverse de son équivalent quasi identique de Sanctuary. Mais, quand on y parvient, l’on ne s’y ennuie pas du tout, tant ces retrouvailles sont passionnantes, illustrant éloquemment la l’impressionnante réalité des personnages, ainsi que la qualité des interprètes ; Toutes ces scènes sont passionnantes pour le fan, qu’elles se situent dans le drame ou dans l’humour.
Le Dean du futur évite toute caricature outrancière etnous vaut un beau double numéro de Jensen Ackles. Son Dean enténébré n’est pas sans évoquer la Buffy alternative et assombrie de The Wish, un épisode finalement assez similaire à celui-ci. le meilleur demeure toutefois Castiel, hilarant dans la scène du téléphone ou amèrement désenchanté en pseudo Gourou ayant perdu au moins autant la Grace et la Foi que ses « super pouvoirs ». Misha Collins ne cesse de redessiner son personnage, avec toujours le même fascinant talent. Décidément, ce que Castiel/Collins aura apporté à la série tient du prodige. L’épisode ne trouve sa réelle justification qu’avec la magistrale confrontation opposant Dean et Lucifer. Paladecki est très bon, mais malheureusement moins que Pellegrino. Reste un impeccable dialogue et un étonnant costume blanc, à l’effet terrible, assez proche à celui de Luthor Président dans Smallville.
La conclusion allie subtilement la relation fraternelle, le cœur vivant de Supernatutal, et la mécanique des voyages temporels, puisque le voyage même de Dean change la donne. La fratrie se réunifie, ce qui change tout. Surprenant que Lucifer ne l’ait pas vu, mais il est effectivement vraisemblable que son ego étouffe son génie. Un plan étrangement subtil de la part de Zach, sans doute soufflé par l’Archange en personne. On peut aussi se demander pourquoi Michel délègue un sous-fifre et ne daigne pas se déplacer pour un élément aussi crucial du Grand Jeu. S’il se manifestait dans tout le flamboiement de sa gloire et toute l’étendue de sa puissance ; Dean ferait sans doute moins le malin. Reste que le moment où celui-ci rejette finalement la proposition est formidable, c’est tellement lui. Casting amusant mais anodin car trop superficiel de Lexa Doig, figure populaire auprès des fans de série SF et fantastiques. (***)
Anecdotes :
Lors de sa diffusion, l’épisode suscité un polémique chez les fans de la série, certains estimant que qu’il s’agissait réellement du futur, d’autres d’un univers virtuel créé par Zach pour manipuler Dean. Ben Edlund et Eric Kripke ont indiqué qu’il s’agissait d’un futur potentiel, davantage assimilable à un univers parallèle qu’à un voyage dans le temps traditionnel.
Le titre original reprend celui d’un tube des The Doors (1967), qui décrit un monde ayant sombré dans la folie, avec des références à l’Apocalypse. La chanson a également été reprise dans le film Apocalypse Now.
So, what, you're just gonna walk back in and we're gonna be the Dynamic Duo again ? demande Dean. Le Duo Dynamique est le surnom usuel de Batman et Robin
Le décor post apocalyptique de 2014 réutilise l’un des plateaux du film Watchmen (2009). Jeffrey Dean Morgan (John Winchester) y interprétait le Comédien.
Le cinéma a à l’affiche un film intitulé Route 666, ce qui reprend me titre d’un épisode de la première saison.
Onward, Christian Soldiers, cite Zach. Il s’agit d’un hymne chrétien du XIXe siècle, très souvent entonné par l’Armée du Salut.
The last thing they need to see is a version of The Parent Trap déclare le Dean alternatif. Ils s’agit du titre d’un film de 1961 (La fiancée de papa en VF), qui raconte l’histoire de deux jumelles séparées par le divorce de leurs parents.
Le Dean alternatif ne porte plus son amulette.
La voiture avec laquelle Sam arrive en fin d’épisode est une Lincoln Continental de 1975.
La scène finale est tournée au même endroit où John et ses fils se séparèrent lors de Salvation (1.21)
Le Dean du futur évite toute caricature outrancière etnous vaut un beau double numéro de Jensen Ackles. Son Dean enténébré n’est pas sans évoquer la Buffy alternative et assombrie de The Wish, un épisode finalement assez similaire à celui-ci. le meilleur demeure toutefois Castiel, hilarant dans la scène du téléphone ou amèrement désenchanté en pseudo Gourou ayant perdu au moins autant la Grace et la Foi que ses « super pouvoirs ». Misha Collins ne cesse de redessiner son personnage, avec toujours le même fascinant talent. Décidément, ce que Castiel/Collins aura apporté à la série tient du prodige. L’épisode ne trouve sa réelle justification qu’avec la magistrale confrontation opposant Dean et Lucifer. Paladecki est très bon, mais malheureusement moins que Pellegrino. Reste un impeccable dialogue et un étonnant costume blanc, à l’effet terrible, assez proche à celui de Luthor Président dans Smallville.
La conclusion allie subtilement la relation fraternelle, le cœur vivant de Supernatutal, et la mécanique des voyages temporels, puisque le voyage même de Dean change la donne. La fratrie se réunifie, ce qui change tout. Surprenant que Lucifer ne l’ait pas vu, mais il est effectivement vraisemblable que son ego étouffe son génie. Un plan étrangement subtil de la part de Zach, sans doute soufflé par l’Archange en personne. On peut aussi se demander pourquoi Michel délègue un sous-fifre et ne daigne pas se déplacer pour un élément aussi crucial du Grand Jeu. S’il se manifestait dans tout le flamboiement de sa gloire et toute l’étendue de sa puissance ; Dean ferait sans doute moins le malin. Reste que le moment où celui-ci rejette finalement la proposition est formidable, c’est tellement lui. Casting amusant mais anodin car trop superficiel de Lexa Doig, figure populaire auprès des fans de série SF et fantastiques. (***)
Anecdotes :
Lors de sa diffusion, l’épisode suscité un polémique chez les fans de la série, certains estimant que qu’il s’agissait réellement du futur, d’autres d’un univers virtuel créé par Zach pour manipuler Dean. Ben Edlund et Eric Kripke ont indiqué qu’il s’agissait d’un futur potentiel, davantage assimilable à un univers parallèle qu’à un voyage dans le temps traditionnel.
Le titre original reprend celui d’un tube des The Doors (1967), qui décrit un monde ayant sombré dans la folie, avec des références à l’Apocalypse. La chanson a également été reprise dans le film Apocalypse Now.
So, what, you're just gonna walk back in and we're gonna be the Dynamic Duo again ? demande Dean. Le Duo Dynamique est le surnom usuel de Batman et Robin
Le décor post apocalyptique de 2014 réutilise l’un des plateaux du film Watchmen (2009). Jeffrey Dean Morgan (John Winchester) y interprétait le Comédien.
Le cinéma a à l’affiche un film intitulé Route 666, ce qui reprend me titre d’un épisode de la première saison.
Onward, Christian Soldiers, cite Zach. Il s’agit d’un hymne chrétien du XIXe siècle, très souvent entonné par l’Armée du Salut.
The last thing they need to see is a version of The Parent Trap déclare le Dean alternatif. Ils s’agit du titre d’un film de 1961 (La fiancée de papa en VF), qui raconte l’histoire de deux jumelles séparées par le divorce de leurs parents.
Le Dean alternatif ne porte plus son amulette.
La voiture avec laquelle Sam arrive en fin d’épisode est une Lincoln Continental de 1975.
La scène finale est tournée au même endroit où John et ses fils se séparèrent lors de Salvation (1.21)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
87. Idoles assassines
L’on trouve beaucoup d’idées intéressantes dans Fallen Idols, mais l’épisode ne parvient à en exploiter aucune. Peu aidé par une mise en scène atone, le tempo de sénateur de l'enquête sabote l’originalité de l’adversaire du jour. La very very spécial guest star ne peut y pallier. Si la saison reste convaincante sur sa Mythologie, ce premier loner a du mal à fonctionner.
Le tourbillon de bizarrerie de l’enquête aurait pu donner un épisode décalé, mais peut-être parce que deux gros épisodes barrés se profilent à l’horizon, c’est le sérieux le plus complet qui plane. Sur le point de basculer en permanence du côté de la comédie, l'épisode demeure dans le drame, soit un entre-deux fatal : ni drôle ni oppressant. Alors oui, voir Byers se faire tuer par Lincoln (somptueuse private joke à l’adresse des X-Philes) ou Sam se bagarrant avec Gandhi, l’apôtre de la non-violence, attire quelques sourires, mais la plupart du temps, nos bros se promènent interminablement dans les couloirs du musée, font une autopsie, interrogent un shérif confus, tandis que la caméra de Conway circule mécaniquement. Il ne se passe rien. Si on apprécie que les retrouvailles des deux frères restent polaires, à leur image, les dialogues restent pâles. La prétendue révélation d’un Sam s’estimant trop biberonné par Dean tombe à plat, cela ne fait que répéter ce que nous savons depuis la saison 2 ; mettre Ruby dans l’équation n'y change rien. La révélation de l’ennemi est un bon twist, mais à ce moment, l’épisode est presque terminé.
Saluons au moins le guesting de Paris Hilton, la starlette jouant une bonne parodie de sa propre personnalité, superficielle et fière de l’être (mais avec un peu plus de muscles !), et avec sa fameuse voix maniérée. Son petit discours sur l’idolâtrie religieuse transposée sur des personnes ne le méritant pas eut pu être convaincant s’il n’était pas si rapidement expédié, malgré l’autodérision fair-play de la jet-setteuse. De plus, on ne comprend pas trop comment une déesse accro à la vénération en son nom acceptât qu'on la vénère sous un autre nom, sans que ses adorateurs sachent réellement qui elle est. Cela est peu logique avec son monstre d'ego. Au final, malgré ce casting du 3e type, ce ne sont pas que les idoles qui déchoient, mais aussi l’épisode. (*)
Le tourbillon de bizarrerie de l’enquête aurait pu donner un épisode décalé, mais peut-être parce que deux gros épisodes barrés se profilent à l’horizon, c’est le sérieux le plus complet qui plane. Sur le point de basculer en permanence du côté de la comédie, l'épisode demeure dans le drame, soit un entre-deux fatal : ni drôle ni oppressant. Alors oui, voir Byers se faire tuer par Lincoln (somptueuse private joke à l’adresse des X-Philes) ou Sam se bagarrant avec Gandhi, l’apôtre de la non-violence, attire quelques sourires, mais la plupart du temps, nos bros se promènent interminablement dans les couloirs du musée, font une autopsie, interrogent un shérif confus, tandis que la caméra de Conway circule mécaniquement. Il ne se passe rien. Si on apprécie que les retrouvailles des deux frères restent polaires, à leur image, les dialogues restent pâles. La prétendue révélation d’un Sam s’estimant trop biberonné par Dean tombe à plat, cela ne fait que répéter ce que nous savons depuis la saison 2 ; mettre Ruby dans l’équation n'y change rien. La révélation de l’ennemi est un bon twist, mais à ce moment, l’épisode est presque terminé.
Saluons au moins le guesting de Paris Hilton, la starlette jouant une bonne parodie de sa propre personnalité, superficielle et fière de l’être (mais avec un peu plus de muscles !), et avec sa fameuse voix maniérée. Son petit discours sur l’idolâtrie religieuse transposée sur des personnes ne le méritant pas eut pu être convaincant s’il n’était pas si rapidement expédié, malgré l’autodérision fair-play de la jet-setteuse. De plus, on ne comprend pas trop comment une déesse accro à la vénération en son nom acceptât qu'on la vénère sous un autre nom, sans que ses adorateurs sachent réellement qui elle est. Cela est peu logique avec son monstre d'ego. Au final, malgré ce casting du 3e type, ce ne sont pas que les idoles qui déchoient, mais aussi l’épisode. (*)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Après les tumultes marquant la période écoulée, Fallen Idols introduit une respiration bienvenue. Il empêche la surcharge d’un public que l’accumulation de révélations bibliques finirait par blaser, en en revenant aux sources de la saison 1, une démarche parfaitement justifiée par la volonté des deux frères de se retrouver « comme au bon vieux temps ». On renoue donc avec un plaisir entier avec le Dean Don Juan et fou de voitures classieuses (celle du jour peut rivaliser avec l’Impala, c’est tout dire, je crois) et Sammy arrimé à son portable. L’intrigue mystère fidèlement construite de ce point de vue de même que la la conclusion sur l’Impala repartant vers de nouvelles aventures au son d’un vieux rock qui poutre massif (Jeff Beck !). Tout comme au bon vieux temps, donc, l’effet joue à plein, d’autant que Cas et même Bobby ont le bon goût de demeurer absents, là aussi comme aux débuts de la série.
Dans un ensemble empreint d’un humour noir réjouissant et carnassier, le scénario prolonge ce mouvement en renouant avec l’un des meilleurs fils rouges de Supernatural : les dieux païens, propices à l’exotisme, à l’imagination la plus variée, aux égos démesurés et hilarants, mais tous si invariablement obnubilés par les sacrifices humains bien gores (bon, il faut bien crouter). L’intrigue entremêle parfaitement ce thème avec un autre tout aussi inépuisable : le musée de cire. Là aussi on retrouve l’humour dézingué, mais, tout de même, cet endroit mythique suscite toujours un vrai frisson.
Chasseurs ou pas, on retrouve par moments une intensité digne de son équivalent de l’After Hours de The Twilight Zone, d’autant que les statues sont remarquables de qualité. Suprême raffinement, on trouve également un subtil rapprochement entre les Idoles d’hier et d’aujourd’hui, d’où la constatation d’un éternel humain infantile et guère reluisant. Avec l’antagoniste du jour, on se situe tout à fait dans le sillon de la déesse Média du roman American Gods, la source majeure sur la question. Là où les Dieux antiques s’affirment à travers la résilience, Leshii embrasse pleinement la modernité, par définition changeante et mouvante, en embrassant divers visages déconnectés de la divinité traditionnelle, convergeant davantage vers le Pop Culture et les idoles contemporaines. A travers ce kaléidoscope de visages elle devient à même de mieux embrasser cet éternel besoin d’adoration de l’Humanité, qui s’exprime désormais via de nouveaux vecteurs, du moins en Amérique.
Si Leshii renouvelle agréablement la posture des totems païens, cet épisode hilarant et virtuose (et bien gore, loués soient les Dieux) parachève son succès avec un étonnant défilé de guests, dont on retiendra Paul McGillion (pour les fans de Stargate) ou bien entendu Paris Hilton herself, probablement l’invité le plus improbable de Supernatural, mais qui se révèle épatante, voire assez ébouriffante, dans ce savoureux auto pastiche. Le top demeure néanmoins l’apparition énorme de Bruce Harwood. Découvrir Byers, admirateur pénétré de JFK et des Père Fondateurs se faire ironiquement égorger par Lincoln demeure l’un des meilleurs clins d’œil aux X-Files que la série nous ait offert. En cette cinquième saison la saison connaît réellement un stupéfiant état de grâce, d’autant que les Bros sont de retour. Ils ne sont certes pas comme Ombre, le héros d’American Gods parti à la rencontre des Dieux de l’Amérique, leur vérité est ailleurs, davantage tranchante. (****)
Anecdotes :
Au bar, quand Dean appelle Sam, on entend Sixteen, de Lucero. Durant la séquence Soon, on entend Superstition (1973), du groupe de Hard-Rock Beck, Bogert & Appice. Jeff Beck y interprète sa version de cette chanson initialement créée par Stevie Wonder pour la Motown. Elle est reprise dans divers films, dont The Thing et I, Robot.
Sam et Dean se présentent comme étant les Agents Bonham et Copeland. John Bonham et Stewart Copeland sont respectivement les batteurs de Led Zep et de The Police.
L’épisode comporte plusieurs références à James Dean et à sa fameuse voiture Little Bastard, à bord duquel ce passionné de vitesse trouva la mort le 30 septembre 1955. Le fait que Little Bastard soit une voiture maudite, occasionnant d’autres graves accidents de 1956 à 1960, est devenue une légende urbaine appartenant à la culture populaire américaine. La légende se bas aussi sur le fait que Little Bastard ait mystérieusement disparu depuis 1960 (et non en 1970 comme l’affirme Dean). En 2005, pour les 50 ans de la mort de James Dean, une prime de un million de dollars fut offerte à qui pourrait la retrouver, en vain.
La traduction de l’espagnol par Sam est exacte, hormis qu’il traduit « moustache » par « barbe ».
Quand Leshii déclare : You people used to have old-time religion. Now you have Us Weekly, Dean réplique : I don't know, I'm more of a Penthouse Forum man myself. Penthouse Forum (depuis 1970), publié par les mêmes éditeurs que Penthouse, est un magazine fameux pour son courrier des lecteurs. Ceux-ci y narrent leurs expériences sexuelles les plus marquantes, en commençant toujours par la phrase rituelle : I never thought this would happen to me.
See, I'm not a Paris Hilton BFF. I've never even seen House of Wax déclare Dean. Jared Paladecki et Paris Hilton ont tenu l’affiche de ce film de 2005, qui renouvelait l’épouvante traditionnelle des musées de cire.
Leshii est un esprit capricieux et cruel de la Nature dans le folklore russe préchrétien. Comme à d’autres reprises, l’église l’a intégré comme l’un des Anges déchus ayant accompagné Lucifer en Enfer, après qu’ils aient été terrassés par l’Archange Michael. Devenu démon, il se manifeste là où il tombé du Ciel. Leshii et les autres esprits apparentés sont effectivement des changeurs de formes rompus à tromper les humains, mais il s’agit moins de dieux que de cousines des fées de l’Europe occidentale.
Dans un ensemble empreint d’un humour noir réjouissant et carnassier, le scénario prolonge ce mouvement en renouant avec l’un des meilleurs fils rouges de Supernatural : les dieux païens, propices à l’exotisme, à l’imagination la plus variée, aux égos démesurés et hilarants, mais tous si invariablement obnubilés par les sacrifices humains bien gores (bon, il faut bien crouter). L’intrigue entremêle parfaitement ce thème avec un autre tout aussi inépuisable : le musée de cire. Là aussi on retrouve l’humour dézingué, mais, tout de même, cet endroit mythique suscite toujours un vrai frisson.
Chasseurs ou pas, on retrouve par moments une intensité digne de son équivalent de l’After Hours de The Twilight Zone, d’autant que les statues sont remarquables de qualité. Suprême raffinement, on trouve également un subtil rapprochement entre les Idoles d’hier et d’aujourd’hui, d’où la constatation d’un éternel humain infantile et guère reluisant. Avec l’antagoniste du jour, on se situe tout à fait dans le sillon de la déesse Média du roman American Gods, la source majeure sur la question. Là où les Dieux antiques s’affirment à travers la résilience, Leshii embrasse pleinement la modernité, par définition changeante et mouvante, en embrassant divers visages déconnectés de la divinité traditionnelle, convergeant davantage vers le Pop Culture et les idoles contemporaines. A travers ce kaléidoscope de visages elle devient à même de mieux embrasser cet éternel besoin d’adoration de l’Humanité, qui s’exprime désormais via de nouveaux vecteurs, du moins en Amérique.
Si Leshii renouvelle agréablement la posture des totems païens, cet épisode hilarant et virtuose (et bien gore, loués soient les Dieux) parachève son succès avec un étonnant défilé de guests, dont on retiendra Paul McGillion (pour les fans de Stargate) ou bien entendu Paris Hilton herself, probablement l’invité le plus improbable de Supernatural, mais qui se révèle épatante, voire assez ébouriffante, dans ce savoureux auto pastiche. Le top demeure néanmoins l’apparition énorme de Bruce Harwood. Découvrir Byers, admirateur pénétré de JFK et des Père Fondateurs se faire ironiquement égorger par Lincoln demeure l’un des meilleurs clins d’œil aux X-Files que la série nous ait offert. En cette cinquième saison la saison connaît réellement un stupéfiant état de grâce, d’autant que les Bros sont de retour. Ils ne sont certes pas comme Ombre, le héros d’American Gods parti à la rencontre des Dieux de l’Amérique, leur vérité est ailleurs, davantage tranchante. (****)
Anecdotes :
Au bar, quand Dean appelle Sam, on entend Sixteen, de Lucero. Durant la séquence Soon, on entend Superstition (1973), du groupe de Hard-Rock Beck, Bogert & Appice. Jeff Beck y interprète sa version de cette chanson initialement créée par Stevie Wonder pour la Motown. Elle est reprise dans divers films, dont The Thing et I, Robot.
Sam et Dean se présentent comme étant les Agents Bonham et Copeland. John Bonham et Stewart Copeland sont respectivement les batteurs de Led Zep et de The Police.
L’épisode comporte plusieurs références à James Dean et à sa fameuse voiture Little Bastard, à bord duquel ce passionné de vitesse trouva la mort le 30 septembre 1955. Le fait que Little Bastard soit une voiture maudite, occasionnant d’autres graves accidents de 1956 à 1960, est devenue une légende urbaine appartenant à la culture populaire américaine. La légende se bas aussi sur le fait que Little Bastard ait mystérieusement disparu depuis 1960 (et non en 1970 comme l’affirme Dean). En 2005, pour les 50 ans de la mort de James Dean, une prime de un million de dollars fut offerte à qui pourrait la retrouver, en vain.
La traduction de l’espagnol par Sam est exacte, hormis qu’il traduit « moustache » par « barbe ».
Quand Leshii déclare : You people used to have old-time religion. Now you have Us Weekly, Dean réplique : I don't know, I'm more of a Penthouse Forum man myself. Penthouse Forum (depuis 1970), publié par les mêmes éditeurs que Penthouse, est un magazine fameux pour son courrier des lecteurs. Ceux-ci y narrent leurs expériences sexuelles les plus marquantes, en commençant toujours par la phrase rituelle : I never thought this would happen to me.
See, I'm not a Paris Hilton BFF. I've never even seen House of Wax déclare Dean. Jared Paladecki et Paris Hilton ont tenu l’affiche de ce film de 2005, qui renouvelait l’épouvante traditionnelle des musées de cire.
Leshii est un esprit capricieux et cruel de la Nature dans le folklore russe préchrétien. Comme à d’autres reprises, l’église l’a intégré comme l’un des Anges déchus ayant accompagné Lucifer en Enfer, après qu’ils aient été terrassés par l’Archange Michael. Devenu démon, il se manifeste là où il tombé du Ciel. Leshii et les autres esprits apparentés sont effectivement des changeurs de formes rompus à tromper les humains, mais il s’agit moins de dieux que de cousines des fées de l’Europe occidentale.
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88. L'Antéchrist
Depuis l'épisode Soutien de famille d'Angel, ce doit être la première fois qu'on ait un désaccord total sur un épisode (inversé cette fois). Mais, c'est remarquablement défendu comme point de vue.
Tout au long de notre voyage dans Supernatural, c’est avec un plaisir savoureux que nous voyons la Mythologie judéo-chrétienne revue et corrigée d’une manière décapante. Le sujet de jour n’y échappe pas, avec une maligne explication de l’Antéchrist (ainsi que le titre français l’indique, cramant le twist de l’épisode qui survient au bout de 20 minutes). Y est jointe le thème des mensonges que les parents (ou plus largement les aînés) disent aux enfants pour les « protéger du mal extérieur », à double tranchant. I believe the children are our future parvient à en tirer de très bonnes réflexions au milieu du script, faisant la part belle à l’enfant plutôt qu’aux frères, qui n’en demeurent pas moins actifs. L’excellence du casting assure la réussite de cet épisode.
De fait, le début de l’épisode fait songer au pétillant Wishful thinking de la saison 4, avec cette succession d’incongruités - quoiqu’ici souvent létales - mais à l’humour noir décapant (mention à la fée des dents). L’enquête des frères est traversée de scènes drôles, notamment grâce à un Dean folâtre dès qu’on parle de farces enfantines. Castiel continue de développer son penchant comique, avec ou sans coussin péteur. Le rire coince dès lors que l’on fait connaissance avec un nouvel Anthony Frémont (The Twilight Zone), après la Lilith du finale de la saison 3 : soit un autre gamin aux pouvoirs quasi divins. Il est magistralement interprété par le jeune Gattlin Griffith, qui en saisit aussi bien la part innocente que l’inquiétante. En faisant de lui un arbitre discernant aussi bien les mensonges du Bien que du Mal, Supernatural pose la question des conséquences des mensonges, du bénin au plus grave. Même les doux mensonges se voient mal traités, dans un miroir à A very supernatural Christmas qui abordait déjà le sujet. En effet, ils insufflent une vision fausse du monde à l’enfant, qui perd en confiance en lui et en son entourage. Dans une optique similaire à la Carrie de Stephen King (aux pouvoirs identiques), il est normal que l’enfant s’exprime par la colère, et quelles colères (bien qu’on s’étonne que ses parents ne soient pas réveillés par le barouf causé) ! Le thème s'étend bien au cœur de la série, les deux frères, puisqu'ils sont naturellement concernés.
L’autre grande figure de l’épisode est la mère infortunée. On retient la scène d’accouchement, digne des meilleurs films d’horreur, où elle parvient à tenir tête malgré la souffrance insupportable de l’instant. Sa bouleversante confession touche direct au cœur grâce à l’expressivité déchirante d’Ever Carradine, une magnifique guest pour la série. Le démon, plus unidimensionnel, convainc moins, tout comme l’action assez lâche de l’épisode. Mais au final, Kripke continue de réussir à revisiter les mythes religieux. (***)
Tout au long de notre voyage dans Supernatural, c’est avec un plaisir savoureux que nous voyons la Mythologie judéo-chrétienne revue et corrigée d’une manière décapante. Le sujet de jour n’y échappe pas, avec une maligne explication de l’Antéchrist (ainsi que le titre français l’indique, cramant le twist de l’épisode qui survient au bout de 20 minutes). Y est jointe le thème des mensonges que les parents (ou plus largement les aînés) disent aux enfants pour les « protéger du mal extérieur », à double tranchant. I believe the children are our future parvient à en tirer de très bonnes réflexions au milieu du script, faisant la part belle à l’enfant plutôt qu’aux frères, qui n’en demeurent pas moins actifs. L’excellence du casting assure la réussite de cet épisode.
De fait, le début de l’épisode fait songer au pétillant Wishful thinking de la saison 4, avec cette succession d’incongruités - quoiqu’ici souvent létales - mais à l’humour noir décapant (mention à la fée des dents). L’enquête des frères est traversée de scènes drôles, notamment grâce à un Dean folâtre dès qu’on parle de farces enfantines. Castiel continue de développer son penchant comique, avec ou sans coussin péteur. Le rire coince dès lors que l’on fait connaissance avec un nouvel Anthony Frémont (The Twilight Zone), après la Lilith du finale de la saison 3 : soit un autre gamin aux pouvoirs quasi divins. Il est magistralement interprété par le jeune Gattlin Griffith, qui en saisit aussi bien la part innocente que l’inquiétante. En faisant de lui un arbitre discernant aussi bien les mensonges du Bien que du Mal, Supernatural pose la question des conséquences des mensonges, du bénin au plus grave. Même les doux mensonges se voient mal traités, dans un miroir à A very supernatural Christmas qui abordait déjà le sujet. En effet, ils insufflent une vision fausse du monde à l’enfant, qui perd en confiance en lui et en son entourage. Dans une optique similaire à la Carrie de Stephen King (aux pouvoirs identiques), il est normal que l’enfant s’exprime par la colère, et quelles colères (bien qu’on s’étonne que ses parents ne soient pas réveillés par le barouf causé) ! Le thème s'étend bien au cœur de la série, les deux frères, puisqu'ils sont naturellement concernés.
L’autre grande figure de l’épisode est la mère infortunée. On retient la scène d’accouchement, digne des meilleurs films d’horreur, où elle parvient à tenir tête malgré la souffrance insupportable de l’instant. Sa bouleversante confession touche direct au cœur grâce à l’expressivité déchirante d’Ever Carradine, une magnifique guest pour la série. Le démon, plus unidimensionnel, convainc moins, tout comme l’action assez lâche de l’épisode. Mais au final, Kripke continue de réussir à revisiter les mythes religieux. (***)
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Re: Série "Supernatural"
I Believe the Children Are Our Future débute de brillante manière, avec l’amusante running joke des croyances enfantines devenues avérées et causes de morts ou mutilations horribles. On se dit alors qu’après Fallen Idols, on est reparti pour un stand alone de qualité, contre un Monstre de la Semaine bien joyeux. On pense même brièvement au Trickster, d’ailleurs justement cité. Hélas un premier atterrissage s’opère quand une connexion assez maladroite s’opère avec la mythologie de la saison, notamment avec une vision peu stimulante de l’Antéchrist et un Castiel étonnamment dépourvu de finesse (y compris dans l’exécution de son raid). Quand on a un couteau, on ne cause pas. C’est curieux chez les Anges, ce besoin de faire des phrases. La partie musicale résulte moins marquante qu’à l’accoutumée.
Avec la toute puissance du gamin on se situe brièvement dans une situation proche du It’s a a good life de Twilight Zone (notamment avec Cas transformé en statuette) mais avec un gosse sympa, ce qui enlève tout piment à la situation. Avec le recul, la situation préfigure sur plusieurs points le Néphilim de la saison 12, il sera intéressant de vérifier si cela se confirme ensuite. Par ailleurs, le soufflet se dégonfle vite avec un long final tout en dialogues prévisibles et dégoulinants de bons sentiments. On ajoutera à cela un enfant acteur totalement inexpressif et un scénario bottant massivement en touche pour son final, avec l’Antéchrist prenant simplement le large. La ficelle est un peu grosse. Il semble étonnant qu'il faille si peu de temps aux Bros pour localiser la mère, alors que les démons n'y sont pas parvenus depuis des années. On retiendra cependant la prestation très convaincante de l’interprète de celle-ci, sur deux registres bien différents. (**)
Anecdotes :
Le titre original est une citation de la chanson The Greatest Love of All (1986), de Whitney Houston.
Le film d’horreur que regarde la baby-sitter est Cujo (1982), l’adaptation d’un roman de Stephen King. Le film fut produit par Robert Singer.
Sam et Dean se présentent comme les Agents Page et Plant, soit le guitariste et le chanteur de Led Zep.
Le propriétaire du magasin de farces et attrapes représente Siegfried & Roy, un duo de magiciens dont le spectacle fut l’un des plus populaires de Las Vegas durant les années 90. On y trouvait notamment des tigres et des lions, tous blancs.
Kids come in. They don't buy much, but they're more than happy to break stuff. These days, all they care about are their iPhones and those kissing-vampire movies déclare ce propriétaire, un nouvelle référence à Twiljght.
Avec la toute puissance du gamin on se situe brièvement dans une situation proche du It’s a a good life de Twilight Zone (notamment avec Cas transformé en statuette) mais avec un gosse sympa, ce qui enlève tout piment à la situation. Avec le recul, la situation préfigure sur plusieurs points le Néphilim de la saison 12, il sera intéressant de vérifier si cela se confirme ensuite. Par ailleurs, le soufflet se dégonfle vite avec un long final tout en dialogues prévisibles et dégoulinants de bons sentiments. On ajoutera à cela un enfant acteur totalement inexpressif et un scénario bottant massivement en touche pour son final, avec l’Antéchrist prenant simplement le large. La ficelle est un peu grosse. Il semble étonnant qu'il faille si peu de temps aux Bros pour localiser la mère, alors que les démons n'y sont pas parvenus depuis des années. On retiendra cependant la prestation très convaincante de l’interprète de celle-ci, sur deux registres bien différents. (**)
Anecdotes :
Le titre original est une citation de la chanson The Greatest Love of All (1986), de Whitney Houston.
Le film d’horreur que regarde la baby-sitter est Cujo (1982), l’adaptation d’un roman de Stephen King. Le film fut produit par Robert Singer.
Sam et Dean se présentent comme les Agents Page et Plant, soit le guitariste et le chanteur de Led Zep.
Le propriétaire du magasin de farces et attrapes représente Siegfried & Roy, un duo de magiciens dont le spectacle fut l’un des plus populaires de Las Vegas durant les années 90. On y trouvait notamment des tigres et des lions, tous blancs.
Kids come in. They don't buy much, but they're more than happy to break stuff. These days, all they care about are their iPhones and those kissing-vampire movies déclare ce propriétaire, un nouvelle référence à Twiljght.
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89. Jeu d'argent, jeu de temps
Encore une fois, The Curious Case of Dean Winchester est un épisode qui paraît hésiter entre sérieux et comédie. Mais sous la plume de l’experte Sera Gamble, aidée de son assistante Jenny Klein, le mélange est plus équilibré. L’histoire parvient à agréger en un formidable double suspense la propension au sacrifice de la famille Winchester - auquel Bobby est inclus, bien sûr - et leur tendresse bourrue - vannes à gogo. L’épisode peut aussi compter sur un des plus flamboyants Monster-of-the-week de la série, qui chose rare, parviendra à s’en tirer sans une seule égratignure, après avoir dominé nos bros (presque) tout le long. Si le script s’alourdit d'un personnage trop exogène, le loner remporte l’adhésion.
Incarné avec une malice onctueuse par Hal Ozsan, Patrick est un vilain bien trouble : d’abord, il ne commet pas de mal par lui-même, il laisse les joueurs le choix d’accepter ou refuser son offre. Il joue loyalement, tient parole, mais ne montre aucune pitié quand cela implique le décès de l’infortuné joueur. Insensible aux supplications comme aux menaces, il maîtrise tout l’arsenal des professionnels : lecture psychologique, maîtrise des effets d’épate, anticipation de chaque coup de son adversaire, beau parleur, séduisant... Devant un opposant aussi éblouissant, on ne boude pas son plaisir de le voir ratiboiser notre trio. Grâce à la caméra de Robert Singer, la grande partie finale entre Patrick et Sam carbure au suspense électrique, y compris pour ceux ne connaissant rien aux règles du Texas Hold’em. Après quatre saisons plus ou moins à la remorque de son aîné, Sam gagne son indépendance. Le jeu de Jared Padalecki s’affine, sans égaler celui de son partenaire. En sous-main, on distingue une certaine critique du jeu et du désir si humain de prolonger sa jeunesse. Lia complique cependant l’intrigue, et n’est là que pour blesser l’adversaire du jour, histoire que les bros sauvent la face. Il est dommage que les auteurs n’aient pas osé pousser la transgression jusqu’à établir un vrai match nul entre lui et les Weuh.
Gamble se montre culottée en faisant avant tout un moteur d’humour de la vieillesse de Dean : enfin à égalité avec lui sur le plan physique, Bobby peut sans s’arrêter mitrailler El Deano de répliques qui tuent. Chad Everett reprend habilement les intonations de Jensen Ackles, et joue pleinement la carte humoristique quand son corps « lâche » à plusieurs reprises, ou quand il se fait rembarrer par la jolie femme de chambre. Derrière les tirs de missile, l’épisode sait cependant pointer des thèmes plus graves, comme le sentiment d’inutilité des invalides et/ou des personnes âgées lorsqu’ils n’ont plus la capacité physique de faire ce qu’ils ont toujours fait, leur solitude, et la tentation du suicide. Seule une aussi puissante raison pouvait amener le gardien moral des deux frères à succomber à une offre aussi méphistophélique. On salue le « pep talk » de Dean pour son père de substitution, vibrant d’amour, face à un grand Jim Beaver. (****)
Incarné avec une malice onctueuse par Hal Ozsan, Patrick est un vilain bien trouble : d’abord, il ne commet pas de mal par lui-même, il laisse les joueurs le choix d’accepter ou refuser son offre. Il joue loyalement, tient parole, mais ne montre aucune pitié quand cela implique le décès de l’infortuné joueur. Insensible aux supplications comme aux menaces, il maîtrise tout l’arsenal des professionnels : lecture psychologique, maîtrise des effets d’épate, anticipation de chaque coup de son adversaire, beau parleur, séduisant... Devant un opposant aussi éblouissant, on ne boude pas son plaisir de le voir ratiboiser notre trio. Grâce à la caméra de Robert Singer, la grande partie finale entre Patrick et Sam carbure au suspense électrique, y compris pour ceux ne connaissant rien aux règles du Texas Hold’em. Après quatre saisons plus ou moins à la remorque de son aîné, Sam gagne son indépendance. Le jeu de Jared Padalecki s’affine, sans égaler celui de son partenaire. En sous-main, on distingue une certaine critique du jeu et du désir si humain de prolonger sa jeunesse. Lia complique cependant l’intrigue, et n’est là que pour blesser l’adversaire du jour, histoire que les bros sauvent la face. Il est dommage que les auteurs n’aient pas osé pousser la transgression jusqu’à établir un vrai match nul entre lui et les Weuh.
Gamble se montre culottée en faisant avant tout un moteur d’humour de la vieillesse de Dean : enfin à égalité avec lui sur le plan physique, Bobby peut sans s’arrêter mitrailler El Deano de répliques qui tuent. Chad Everett reprend habilement les intonations de Jensen Ackles, et joue pleinement la carte humoristique quand son corps « lâche » à plusieurs reprises, ou quand il se fait rembarrer par la jolie femme de chambre. Derrière les tirs de missile, l’épisode sait cependant pointer des thèmes plus graves, comme le sentiment d’inutilité des invalides et/ou des personnes âgées lorsqu’ils n’ont plus la capacité physique de faire ce qu’ils ont toujours fait, leur solitude, et la tentation du suicide. Seule une aussi puissante raison pouvait amener le gardien moral des deux frères à succomber à une offre aussi méphistophélique. On salue le « pep talk » de Dean pour son père de substitution, vibrant d’amour, face à un grand Jim Beaver. (****)
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Re: Série "Supernatural"
La parenthèse dans la (re)lecture du Livre des Révélations se poursuit avec The Curious Case of Dean Winchester, après Fallen Idols. Mais la saison insuffle une diversité, car là où le précédent opus en revenait aux premiers temps de Supernatural, on renoue ici avec la période actuelle, avec la présence d’un Bobby handicapé et un récit davantage décalé, tout en se maintenant dans un entre-deux avec un épisode classique. Les antagonistes du jour séduisent eux-aussi par leur singularité, le couple apparaissant davantage complexe et moins manichéen que les adversaires habituels des Frères Winchester. Ils se voient de plus incarnés par des acteurs de grand talent. Les amateurs de Sanctuary pourront d’ailleurs reconnaître Abby en Pascale Hutton, et ceux de Californication le réalisateur du film porno Vaginatown en Hal Ozsan. Chadd Everett excellent également dans le rôle du vieux Dean Winhester, avec clairement tout un travail effectué sur le jeu de Jensen Ackles.
L’intrigue se montre astucieuse et en définitive bien plus ludique qu’un Casino Royale, tout en renouant avec le thème récurrent de la littérature Weird West assimilant les joueurs de cartes professionnels à des sorciers manipulant la destinée. C’est également le cas dans le formidable jeu de rôle que forme Deadlands, idéal pour découvrir ce type d’univers davantage populaire aux USA qu’en Europe. Sera Gamble et Jenny Klein ont bien entendu l’habilité d’aller au-delà du simple mistigri des années perdues et retrouvées, pour souligner la force des liens existant entre les Bros et leur authentique père d’adoption que représente Bobby. Elles ne peuvent cependant éviter tout à fait une certaine impression de déjà-vu autour du thème du sacrifice, chacun des membres de la famille Winchester finissant tôt ou tard par se sacrifier pour un autre. Le scénario du jour ne constitue en définitive qu’une nouvelle version de ce thème récurrent de la série. (***)
Anecdotes :
Quand Dean interroge le barman à propos du poker, on entend I Want All My Money Back, de Lonnie Brooks. Quand Dean rencontre Patrick, on entend Early Blues, de Bear Cat Philips.
Le titre original est un clin d’œil à la célèbre nouvelle The Curious Case of Benjamin Button, de F. Scott Fitzgerald (1922). Celle-ci raconte l’histoire d’un homme né vieillard et rajeunissant ensuite au lieu de vieillir. La version cinéma, avec Brad Pitt dans le rôle-titre, est sorti aux USA le 25 décembre 2008, soit moins d’un an avant la diffusion de l’épisode.
En début d’épisode une femme est aperçue en train de lire un exemplaire de Weekly World News, tabloïd célèbre pour ses unes sensationnalistes et paranoïaques, présentant comme réels des faits relevant du Fantastique ou de la Science-fiction. La revue a cependant cessé de paraître deux ans avant la diffusion de l’opus (1979-2017). Passée dans la culture populaire, américaine, ellea a été référencée à plusieurs reprises dans Supernatural. Inversement la revue s’est amusée à présenter comme avérés des épisodes de Supernatural ou des X-Files.
La maladie que Patrick communique à Sam par magie est la gonorrhée, infection des organes génito-urinaires plus connue sous le nom de blennorragie et mortelle dans les cas les plus graves.
Dean déclare à Bobby que le tuer est sur sa Bucket List. Expression américaine passée dans le français oral, une Bucket List est une liste de choses à accomplir avant sa mort. Elle trouve dans son origine dans le film The Bucket List (2007), encore récent lors de la diffusion de l’épisode en 2009. Deux malades devant bientôt mourir, interprétés par Jack Nicholson et Morgan Freeman, écrivent une telle liste et entreprennent de la réaliser.
Jared Padalecki est un passionné de poker et a remporté un tournoi canadien opposant des célébrités en 2006.
On apprend ici que Dean a 30 ans. Jared Padalecki et Jensan Ackles ont tous deux un an de plus que leur personnage.
Let's go, Ironside, déclare Dean à Bobby quand ils quittent le motel. Il s’agit d’une référence à la série Ironside (L'Homme de fer, 1967-1975), dont le héros Robert T. Ironside (Robert T. Dacier) est en fauteuil roulant.
Jenny Klein est ici créditée pour la première fois comme co-auteure d’un scénario de la série. Elle a en effet débuté sur Supernatural comme assistante d’écriture, chargée de la documentation sur les diverses créatures folkloriques évoquées au fil des épisodes. Tout en conservant cette casquette, elle va ponctuellement écrire quelques intrigues, jusqu’en saison 9 où elle viendra une scénariste à part entière de Supernatural. A la fin de la saison 11 elle quitte toutefois le programme, pour mener ses propres projets. Le personnage de Jenny Klein (7.05 et 8.22) est nommé ainsi en son honneur.
L’intrigue se montre astucieuse et en définitive bien plus ludique qu’un Casino Royale, tout en renouant avec le thème récurrent de la littérature Weird West assimilant les joueurs de cartes professionnels à des sorciers manipulant la destinée. C’est également le cas dans le formidable jeu de rôle que forme Deadlands, idéal pour découvrir ce type d’univers davantage populaire aux USA qu’en Europe. Sera Gamble et Jenny Klein ont bien entendu l’habilité d’aller au-delà du simple mistigri des années perdues et retrouvées, pour souligner la force des liens existant entre les Bros et leur authentique père d’adoption que représente Bobby. Elles ne peuvent cependant éviter tout à fait une certaine impression de déjà-vu autour du thème du sacrifice, chacun des membres de la famille Winchester finissant tôt ou tard par se sacrifier pour un autre. Le scénario du jour ne constitue en définitive qu’une nouvelle version de ce thème récurrent de la série. (***)
Anecdotes :
Quand Dean interroge le barman à propos du poker, on entend I Want All My Money Back, de Lonnie Brooks. Quand Dean rencontre Patrick, on entend Early Blues, de Bear Cat Philips.
Le titre original est un clin d’œil à la célèbre nouvelle The Curious Case of Benjamin Button, de F. Scott Fitzgerald (1922). Celle-ci raconte l’histoire d’un homme né vieillard et rajeunissant ensuite au lieu de vieillir. La version cinéma, avec Brad Pitt dans le rôle-titre, est sorti aux USA le 25 décembre 2008, soit moins d’un an avant la diffusion de l’épisode.
En début d’épisode une femme est aperçue en train de lire un exemplaire de Weekly World News, tabloïd célèbre pour ses unes sensationnalistes et paranoïaques, présentant comme réels des faits relevant du Fantastique ou de la Science-fiction. La revue a cependant cessé de paraître deux ans avant la diffusion de l’opus (1979-2017). Passée dans la culture populaire, américaine, ellea a été référencée à plusieurs reprises dans Supernatural. Inversement la revue s’est amusée à présenter comme avérés des épisodes de Supernatural ou des X-Files.
La maladie que Patrick communique à Sam par magie est la gonorrhée, infection des organes génito-urinaires plus connue sous le nom de blennorragie et mortelle dans les cas les plus graves.
Dean déclare à Bobby que le tuer est sur sa Bucket List. Expression américaine passée dans le français oral, une Bucket List est une liste de choses à accomplir avant sa mort. Elle trouve dans son origine dans le film The Bucket List (2007), encore récent lors de la diffusion de l’épisode en 2009. Deux malades devant bientôt mourir, interprétés par Jack Nicholson et Morgan Freeman, écrivent une telle liste et entreprennent de la réaliser.
Jared Padalecki est un passionné de poker et a remporté un tournoi canadien opposant des célébrités en 2006.
On apprend ici que Dean a 30 ans. Jared Padalecki et Jensan Ackles ont tous deux un an de plus que leur personnage.
Let's go, Ironside, déclare Dean à Bobby quand ils quittent le motel. Il s’agit d’une référence à la série Ironside (L'Homme de fer, 1967-1975), dont le héros Robert T. Ironside (Robert T. Dacier) est en fauteuil roulant.
Jenny Klein est ici créditée pour la première fois comme co-auteure d’un scénario de la série. Elle a en effet débuté sur Supernatural comme assistante d’écriture, chargée de la documentation sur les diverses créatures folkloriques évoquées au fil des épisodes. Tout en conservant cette casquette, elle va ponctuellement écrire quelques intrigues, jusqu’en saison 9 où elle viendra une scénariste à part entière de Supernatural. A la fin de la saison 11 elle quitte toutefois le programme, pour mener ses propres projets. Le personnage de Jenny Klein (7.05 et 8.22) est nommé ainsi en son honneur.
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90. Téléportation
Bien qu’ouvertement influencé par un film au pitch similaire (Stay tuned, 1992), Changing Channels demeure à raison l’un des épisodes les plus aimés du show. Mix gonflé entre méta-épisode décalé et épisode Mythologique, cette déferlante de parodies à l’eau lourde d’émissions de télé diverses et variées dézingue la concurrence (les émissions parodiées étaient pour la plupart sur la même case horaire que Supernatural à l’époque) avec frénésie. Mais elle est coulée d’une main experte au sein d’une histoire savamment construite. L’exercice de style, loin d’être gratuit, se justifie par une nouvelle avancée Mythologique, révélée lors d’un dernier acte cette fois purement dramatique, où une nouvelle porte de sortie semble claquer au nez des frérots.
On commence en fanfare par un générique spécial qui présente Supernatural comme une sitcom des années 80 : photographie brillante, chanson et paroles ad hoc, images décontractées… On pense à la sitcom Cordy ! de l’épisode Birthday d’Angel, mais l’élève a dépassé le maître ! Absolument toutes les parodies fonctionnent, mais on avouera un gros coup de cœur pour la parodie de Grey’s anatomy (rebaptisé Dr.Sexy !), qui n’exagère pourtant que très peu les codes les plus risibles de la série de Shonda Rhimes : acteurs en surjeu épuisant, dialogues nanars, romances de roman de gare, BO gnangnan, twists vulgaires (le coup de feu), voire jusqu’au pied de nez au précédent rôle de Jeffrey Dean Morgan dans la série… la reconstitution est parfaite, on rit aux larmes. La parodie des jeux japonais azimutés fonctionne à merveille (Nutcracker !!), tandis qu’on atteint des degrés de rigolade hystérique avec la page de publicité, débitée avec une consternation crescendo par un Sam en mode Droopy. On n’oubliera pas la parodie bien jetée des Experts : Miami où les deux frères surjouent les Horatio Caine et son célèbre rituel des lunettes : tout comme les pseudo-séries médicales lacrymales, on sent bien que Kripke n’a qu’une estime très limitée pour les procedural cop shows ! Seule la parodie sitcom (Friends est clairement visée) déçoit, malgré un Jensen Ackles imitant bien les mimiques de Joey Tribbiani, tandis que Jared hérite, of course, d’un rôle voisin de Ross Geller. Jeremy Carver, déjà co-auteur de Mystery spot, dynamite l’épisode par des dialogues explosifs et les horions à répétition reçus par Cas. Le tout se voit porté dans la stratosphère par Charles Beeson, à la mise en scène alerte et constellée de joyeuses fantaisies visuelles.
Mais cette farce jubilatoire ne serait pas grand-chose sans son auteur, le diabolique Trickster, qui après le campus en folie et le jour sans fin, fait une nouvelle maîtrise de son humour létal, noir, et gratiné à fond les manettes. Il s’amuse, le gredin, il adore transformer la réalité en terrain de jeu hilarant et mortel, et Richard Speight Jr. l’a compris mieux que quiconque. Après cette balade prolongée par une relecture vacharde de Knight Rider, l’épisode bascule soudainement dans la Mythologie, et le Trickster sort une face beaucoup plus rude qu’il donnait jusque alors. Le pharamineux twist de son identité n’est pas qu’une grosse claque, il scelle aussi l'enfermement des destins de Sam et Dean. La blague du Trickster visait à rappeler aux frangins qu’ils doivent tenir leurs vrais rôles, non pas ceux qu’ils aimeraient se donner… ou ceux présents dans les séries où il les a baladés. Un sommet d’ironie. Le virage dramatique est cru, mais réussi. Gonflé, hilarant, inventif, surprenant, grave, Changing Channels est un joyau de la saison. (****)
Anecdotes :
L’idée de l’épisode est du scénariste Jeremy Carver, qui proposa à l’origine de raconter une enquête normale des frères mais en mode sitcom, avec rires enregistrés. Kripke approuva l’idée mais décida que tenir 40 minutes en mode sitcom serait trop difficile, et proposa de parodier plusieurs séries. Grey’s anatomy et Les Experts furent sélectionnées car étant diffusés sur la même case horaire que Supernatural, ce qui permettait un coup de griffe à la concurrence. Par ailleurs, Alexandra Patsavas, superviseur de la musique de Supernatural, est également celle… de Grey’s anatomy ! L’idée de la pub herpès est de Ben Edlund, mais la production faillit y mettre un frein car pensant que les spectateurs pourraient zapper en pensant avoir à faire avec une vraie pub. L’équipe s’est apparemment bien amusée : Charles Beeson avoua eu plusieurs fous rires en filmant la scène du jeu japonais tandis que le compositeur Jay Gruska riait aux éclats en composant le générique sitcom. Tom McQuade, le monteur, avoua toutefois que l’épisode fut très difficile à monter.
La parodie de Grey’s anatomy est bien soignée : l’hôpital est le Seattle Mercy (au lieu du Seattle Grace). Les Dr. Ellen Piccolo et Wang font référence respectivement à la comédienne Ellen Pompeo, qui joue l’héroïne éponyme de la série (Meredith Grey) et au Dr.Yang, jouée par Sandra Oh. Jeffrey Dean Morgan a lui-même joué le fantôme d’un patient dans la saison 3 de la série, d’où le fantôme de Johnny Drake, hommage à l’acteur.
Curieusement, Supernatural anticipe un événement majeur de Grey’s anatomy : diffusé en même temps que l’épisode 6.08 de la série hospitalière, Changing Channels inclut Beale, un patient tirant à bout portant sur Dean. 15 épisodes plus tard, dans l’épisode 6.23 « Sanctuary », Shonda Rhimes imaginera Gary Clark, personnage qui va lui aussi tirer sur tout ce qui bouge lors de sa visite à Seattle Grace. Rhimes aurait-elle été inspirée par la concurrence ?
On commence en fanfare par un générique spécial qui présente Supernatural comme une sitcom des années 80 : photographie brillante, chanson et paroles ad hoc, images décontractées… On pense à la sitcom Cordy ! de l’épisode Birthday d’Angel, mais l’élève a dépassé le maître ! Absolument toutes les parodies fonctionnent, mais on avouera un gros coup de cœur pour la parodie de Grey’s anatomy (rebaptisé Dr.Sexy !), qui n’exagère pourtant que très peu les codes les plus risibles de la série de Shonda Rhimes : acteurs en surjeu épuisant, dialogues nanars, romances de roman de gare, BO gnangnan, twists vulgaires (le coup de feu), voire jusqu’au pied de nez au précédent rôle de Jeffrey Dean Morgan dans la série… la reconstitution est parfaite, on rit aux larmes. La parodie des jeux japonais azimutés fonctionne à merveille (Nutcracker !!), tandis qu’on atteint des degrés de rigolade hystérique avec la page de publicité, débitée avec une consternation crescendo par un Sam en mode Droopy. On n’oubliera pas la parodie bien jetée des Experts : Miami où les deux frères surjouent les Horatio Caine et son célèbre rituel des lunettes : tout comme les pseudo-séries médicales lacrymales, on sent bien que Kripke n’a qu’une estime très limitée pour les procedural cop shows ! Seule la parodie sitcom (Friends est clairement visée) déçoit, malgré un Jensen Ackles imitant bien les mimiques de Joey Tribbiani, tandis que Jared hérite, of course, d’un rôle voisin de Ross Geller. Jeremy Carver, déjà co-auteur de Mystery spot, dynamite l’épisode par des dialogues explosifs et les horions à répétition reçus par Cas. Le tout se voit porté dans la stratosphère par Charles Beeson, à la mise en scène alerte et constellée de joyeuses fantaisies visuelles.
Mais cette farce jubilatoire ne serait pas grand-chose sans son auteur, le diabolique Trickster, qui après le campus en folie et le jour sans fin, fait une nouvelle maîtrise de son humour létal, noir, et gratiné à fond les manettes. Il s’amuse, le gredin, il adore transformer la réalité en terrain de jeu hilarant et mortel, et Richard Speight Jr. l’a compris mieux que quiconque. Après cette balade prolongée par une relecture vacharde de Knight Rider, l’épisode bascule soudainement dans la Mythologie, et le Trickster sort une face beaucoup plus rude qu’il donnait jusque alors. Le pharamineux twist de son identité n’est pas qu’une grosse claque, il scelle aussi l'enfermement des destins de Sam et Dean. La blague du Trickster visait à rappeler aux frangins qu’ils doivent tenir leurs vrais rôles, non pas ceux qu’ils aimeraient se donner… ou ceux présents dans les séries où il les a baladés. Un sommet d’ironie. Le virage dramatique est cru, mais réussi. Gonflé, hilarant, inventif, surprenant, grave, Changing Channels est un joyau de la saison. (****)
Anecdotes :
L’idée de l’épisode est du scénariste Jeremy Carver, qui proposa à l’origine de raconter une enquête normale des frères mais en mode sitcom, avec rires enregistrés. Kripke approuva l’idée mais décida que tenir 40 minutes en mode sitcom serait trop difficile, et proposa de parodier plusieurs séries. Grey’s anatomy et Les Experts furent sélectionnées car étant diffusés sur la même case horaire que Supernatural, ce qui permettait un coup de griffe à la concurrence. Par ailleurs, Alexandra Patsavas, superviseur de la musique de Supernatural, est également celle… de Grey’s anatomy ! L’idée de la pub herpès est de Ben Edlund, mais la production faillit y mettre un frein car pensant que les spectateurs pourraient zapper en pensant avoir à faire avec une vraie pub. L’équipe s’est apparemment bien amusée : Charles Beeson avoua eu plusieurs fous rires en filmant la scène du jeu japonais tandis que le compositeur Jay Gruska riait aux éclats en composant le générique sitcom. Tom McQuade, le monteur, avoua toutefois que l’épisode fut très difficile à monter.
La parodie de Grey’s anatomy est bien soignée : l’hôpital est le Seattle Mercy (au lieu du Seattle Grace). Les Dr. Ellen Piccolo et Wang font référence respectivement à la comédienne Ellen Pompeo, qui joue l’héroïne éponyme de la série (Meredith Grey) et au Dr.Yang, jouée par Sandra Oh. Jeffrey Dean Morgan a lui-même joué le fantôme d’un patient dans la saison 3 de la série, d’où le fantôme de Johnny Drake, hommage à l’acteur.
Curieusement, Supernatural anticipe un événement majeur de Grey’s anatomy : diffusé en même temps que l’épisode 6.08 de la série hospitalière, Changing Channels inclut Beale, un patient tirant à bout portant sur Dean. 15 épisodes plus tard, dans l’épisode 6.23 « Sanctuary », Shonda Rhimes imaginera Gary Clark, personnage qui va lui aussi tirer sur tout ce qui bouge lors de sa visite à Seattle Grace. Rhimes aurait-elle été inspirée par la concurrence ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
L'éblouissant Changing Channels reste d'abord l'occasion d'une déferlante d'hilarants pastiches d'émissions et de de séries télévisées, revus et corrigés à la moulinette Supernatural. Tous s’avèrent aussi cinglants qu’imaginatifs, on se régale comme jamais. On retient particulièrement la sitcom et son générique d'anthologie, ou Grey's Anatomy (le guilty pleasure de Dean), mais tous seraient à citer. Certes, en soi le scénario n’est pas totalement novateur, des idées très similaires peuvent se retrouver dans des films comme Pleasantville (1998) ou, davantage encore, Telemaniacs (1992),. Mais l’épisode a le mérite de cibler ses satires avec une parfaite efficacité. Le fait que Jensen et jared ne parodient pas directement les personnages des autres programmes, et jouent plutôt les Bros les caricaturant apporte tout un niveau d’humour supplémentaire.
Du délire de premier choix (seul The French Mistake se situera à cette altitude), mais pas seulement car derrière l'humour, une vérité glaçante se fait jour: tout ceci constitue une machinerie mentale destinée à forcer les Bros à jouer leurs rôles vis à vis des Archanges antagonistes, à force des les écœurer d'en interpréter d'autres. Un cauchemar sans fin, où l'alliage de drôlerie de d'angoisse produit un effet extraordinaire, décidément la télévision sert bien à accaparer les temps de cerveau disponibles. Hilarant, tordu et mortel, on n'est évidemment pas surpris de retrouver notre Trickster aux manettes avec son humour toujours aussi corrosif, doublé d’une troublante sagesse. .
Des retrouvailles électriques (Richard Speight toujours génial) pimentées par une nouvelle mésaventure de Cas. Là on rigole doucement, parce que le Castiel qui cranait en début de saison (Le Seigneur m'a fait revenir et m'a amélioré, je pars le retrouver) n'arrête pas de déguster méchamment d'épisodes en épisodes, cela en devient une running joke. Tout de même, on se dit vaguement que c'est étrange que le Trickster, aussi, puissant soit-il, dispose aussi facilement d'un Angel of the Lord. Bizarre.
Et effectivement Changing Channels achève de nous tuer avec une effarante seconde partie où explose la révélation : le Trickster, l'Embrouilleur, le Magicien n'est autre que l'Archange Gabriel ! Celui de la Visitation ! (accessoirement réellement Saint Patron des transmissions, de l'Internet et de la télévision, comme quoi tout se tient). Une magistrale conclusion en forme de coup de poing, que l'on s'en veut de ne pas avoir anticipé. Un bel exemple d’opus totalemnt décalé mais en défintive pleinement rattaché à la Mythologie de sa série. Le seul regret emeure l'absence des X-Files et de Buffy, parmi les parodies, mais Supernatural se rattrapera par la suite. (****)
Anecdotes :
Les paroles de Together, la chanson du générique de la sitcom Supernatural sont :
Town to town, two-lane roads
Family biz, two hunting Bros -
Living the lie, just to get by.
As long as we're movin' forward
There's nothing we can't do
Together we'll face the day
You and I won't run away
When demons come out to play
Together we'll face the day!
Le ton très ampoulé de Dr. Sexy, M.D. évoque celui de la série médicale Grey’s Anatomy. Il en va de même du surnom Dr. Sexy, qui ramène au Dr. « McDreamy » Shepherd, interprété par Patrick Dempsey, ou de l’hôpital Seattle Mercy Hospital, alors que celui de Grey’s Anatomy se nomme le Seattle Grace Hospital. Grey’s Anatomy (ABC) était alors une série rivale de Supernatural (CW) sur la case horaire du jeudi soir.
Dans l’épisode The Monster at the End of This Book (4.18), Dr. Sexy, M.D. était évoqué comme l’une des raisons de l’arrêt de la publication des livres Supernatural, car le public préféra cette série de romans à l’eau de rose.
Plusieurs des personnages rencontrés ont également des équivalents dans Grey’s Anatomy. Interprété par Jeffrey Dean Morgan, Denny Duquette (qui apparaissant à l’interne Izzie) est ici figuré par Johnny Drake.
Grey’s Anatomy partage avec Supernatural un grand intérêt porté à sa bande-son. A peu près tous les épisodes y sont nommés par des titres de chansons. Toutefois les styles musicaux des deux programmes varient très fortement (on va le dire comme ça). Kripke fit appel à Alexandra Patsavas, programmatrice musicale sur les deux séries, afin de créer un fond sonore emblématique de cette tonalité Indie Pop sucrée et tellement délectable propre à Grey’s Anatomy. On entend notamment Not A Through Street, d’Anya Marina, Something Real de Renee Stahl et I Love to See You Happy, de Robbi Spencer.
Alexandra Patsavas, et sa société Chop Shop Music Supervision, ont supervisé la musique de plus de soixante séries télévisées et films, dont Tru Calling, Gossip Girls ou la saga Twilight. "Alex " demeure à ce jour la Surintendante à la Musique de Supernatural, après l’avoir intégré dès son commencement, en 2005. Lorsque Kripke lui communiqua le script du pilote, il l’accompagna de ce commentaire fleuri : And you can take your anemic alternative Pop and shove it up your ass. Dean plays bass thumping, pile driving Zeppelin, and he plays it loud.
La question posée à Sam dans le jeu japonais est « Quel est le nom du démon que vous avez préféré à votre propre frère ? ». Celle posée à Dean est « Votre mère et votre père seraient-ils encore vivants si votre frère n’était pas né ? ».
What was the name of the demon you chose over your own brother?" and for Dean, "Would your mother and father still be alive if your brother was never born?"
La publicité pour Herpexia s’inspire fortement d’une réelle promouvant Valtrex, médicament effectivement destiné à lutter contre l’herpès génital.
Dean est très remonté contre les Procedurals. Les Experts (CBS) était alors une autre série concurrente de Supernatural sur la case du jeudi soir.
Le pastiche d’Horatio Caine a été partiellement improvisé par Jensen et Jared. Il est accompagné du véritable indicatif des Experts Miami, qui reprend le Won't Get Fooled Again des The Who (1971).
L’épisode a donné lieu a suscité la création d’un Mème Internet, où des fans de la série imaginèrent de nombreuses fictions voyant Sam et Dean explorer d’autres séries télévisées.
http://clex-monkie89.livejournal.com/742063.html
Vous êtres bien devant Supernatural.
Du délire de premier choix (seul The French Mistake se situera à cette altitude), mais pas seulement car derrière l'humour, une vérité glaçante se fait jour: tout ceci constitue une machinerie mentale destinée à forcer les Bros à jouer leurs rôles vis à vis des Archanges antagonistes, à force des les écœurer d'en interpréter d'autres. Un cauchemar sans fin, où l'alliage de drôlerie de d'angoisse produit un effet extraordinaire, décidément la télévision sert bien à accaparer les temps de cerveau disponibles. Hilarant, tordu et mortel, on n'est évidemment pas surpris de retrouver notre Trickster aux manettes avec son humour toujours aussi corrosif, doublé d’une troublante sagesse. .
Des retrouvailles électriques (Richard Speight toujours génial) pimentées par une nouvelle mésaventure de Cas. Là on rigole doucement, parce que le Castiel qui cranait en début de saison (Le Seigneur m'a fait revenir et m'a amélioré, je pars le retrouver) n'arrête pas de déguster méchamment d'épisodes en épisodes, cela en devient une running joke. Tout de même, on se dit vaguement que c'est étrange que le Trickster, aussi, puissant soit-il, dispose aussi facilement d'un Angel of the Lord. Bizarre.
Et effectivement Changing Channels achève de nous tuer avec une effarante seconde partie où explose la révélation : le Trickster, l'Embrouilleur, le Magicien n'est autre que l'Archange Gabriel ! Celui de la Visitation ! (accessoirement réellement Saint Patron des transmissions, de l'Internet et de la télévision, comme quoi tout se tient). Une magistrale conclusion en forme de coup de poing, que l'on s'en veut de ne pas avoir anticipé. Un bel exemple d’opus totalemnt décalé mais en défintive pleinement rattaché à la Mythologie de sa série. Le seul regret emeure l'absence des X-Files et de Buffy, parmi les parodies, mais Supernatural se rattrapera par la suite. (****)
Anecdotes :
Les paroles de Together, la chanson du générique de la sitcom Supernatural sont :
Town to town, two-lane roads
Family biz, two hunting Bros -
Living the lie, just to get by.
As long as we're movin' forward
There's nothing we can't do
Together we'll face the day
You and I won't run away
When demons come out to play
Together we'll face the day!
Le ton très ampoulé de Dr. Sexy, M.D. évoque celui de la série médicale Grey’s Anatomy. Il en va de même du surnom Dr. Sexy, qui ramène au Dr. « McDreamy » Shepherd, interprété par Patrick Dempsey, ou de l’hôpital Seattle Mercy Hospital, alors que celui de Grey’s Anatomy se nomme le Seattle Grace Hospital. Grey’s Anatomy (ABC) était alors une série rivale de Supernatural (CW) sur la case horaire du jeudi soir.
Dans l’épisode The Monster at the End of This Book (4.18), Dr. Sexy, M.D. était évoqué comme l’une des raisons de l’arrêt de la publication des livres Supernatural, car le public préféra cette série de romans à l’eau de rose.
Plusieurs des personnages rencontrés ont également des équivalents dans Grey’s Anatomy. Interprété par Jeffrey Dean Morgan, Denny Duquette (qui apparaissant à l’interne Izzie) est ici figuré par Johnny Drake.
Grey’s Anatomy partage avec Supernatural un grand intérêt porté à sa bande-son. A peu près tous les épisodes y sont nommés par des titres de chansons. Toutefois les styles musicaux des deux programmes varient très fortement (on va le dire comme ça). Kripke fit appel à Alexandra Patsavas, programmatrice musicale sur les deux séries, afin de créer un fond sonore emblématique de cette tonalité Indie Pop sucrée et tellement délectable propre à Grey’s Anatomy. On entend notamment Not A Through Street, d’Anya Marina, Something Real de Renee Stahl et I Love to See You Happy, de Robbi Spencer.
Alexandra Patsavas, et sa société Chop Shop Music Supervision, ont supervisé la musique de plus de soixante séries télévisées et films, dont Tru Calling, Gossip Girls ou la saga Twilight. "Alex " demeure à ce jour la Surintendante à la Musique de Supernatural, après l’avoir intégré dès son commencement, en 2005. Lorsque Kripke lui communiqua le script du pilote, il l’accompagna de ce commentaire fleuri : And you can take your anemic alternative Pop and shove it up your ass. Dean plays bass thumping, pile driving Zeppelin, and he plays it loud.
La question posée à Sam dans le jeu japonais est « Quel est le nom du démon que vous avez préféré à votre propre frère ? ». Celle posée à Dean est « Votre mère et votre père seraient-ils encore vivants si votre frère n’était pas né ? ».
What was the name of the demon you chose over your own brother?" and for Dean, "Would your mother and father still be alive if your brother was never born?"
La publicité pour Herpexia s’inspire fortement d’une réelle promouvant Valtrex, médicament effectivement destiné à lutter contre l’herpès génital.
Dean est très remonté contre les Procedurals. Les Experts (CBS) était alors une autre série concurrente de Supernatural sur la case du jeudi soir.
Le pastiche d’Horatio Caine a été partiellement improvisé par Jensen et Jared. Il est accompagné du véritable indicatif des Experts Miami, qui reprend le Won't Get Fooled Again des The Who (1971).
L’épisode a donné lieu a suscité la création d’un Mème Internet, où des fans de la série imaginèrent de nombreuses fictions voyant Sam et Dean explorer d’autres séries télévisées.
http://clex-monkie89.livejournal.com/742063.html
Vous êtres bien devant Supernatural.
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91. Les incroyables aventures de Sam et Dean
Je ne connaissais pas les anecdotes à propos d'Alexandra Patsavas, c'est très drôle !
Après la mise en abyme de Changing Channels, c’est à un nouveau télescopage WTF imaginaire-réalité que nous avons affaire avec The Real Ghostbusters. Nancy Weiner avait déjà fait entrer en collision Sam & Dean avec leur « créateur » dans The monster at the end of this book, ici, elle les parachute carrément au sein d’une convention de série ! Kripke, également à l’écriture, peut avec un tel postulat se moquer gentiment de ses fans tout en leur rendant hommage. Cependant, l’exercice de style demeure incomplet, les vrais Sam & Dean autant que Chuck ne sont pas vraiment inclus, le trio étant occupé à casser du fantôme de son côté quand il ne reste pas en arrière. Mais ce scénario gaga reste divertissant, d’autant qu’il ouvre l’épisode suivant grâce à sa coda le lançant sur orbite.
Bien du jus est tiré du postulat de départ : consternation de Sam et Dean devant ce parterre allumé de fans en roue libre, LARP extrême, Impalas amassées dans le parking, conférences plus ou moins pertinentes, dialogues déphasés sur l’univers « imaginaire » de la série, et chasse au monstre… la galerie y passe, avec un regard aussi attendri qu’acide. Kripke n’hésite pas à décrire ses fans comme des nerds pathétiques un peu bouffons, mais qui trouvent dans sa création une échappatoire du quotidien, un modèle d’héroïsme, et des héros attachants auxquels ils s’identifient. Le casting joue le jeu, en premier lieu le duo Damien ’Sam’/Barnes ’Dean’, aussi hilarants en pieds nickelés bêta qu’en sauveurs improbables (sans oublier une des meilleures joke gay de la série). La source comique les voyant casser les bonbons aux vrais Winchester marche à plein. Mention aussi au faux fantôme de chez Hooters. Soyons honnêtes, quand on regarde Supernatural, on assume une nerdside de bon aloi. On est pas loin des jets d’acide de Darin Morgan quand il se moquait du public des X-Files dans José Chung from Outer Space.
On remarque que contrairement aux Ghostfacers, Kripke se montre plus gentil envers ses fans, quoiqu’il en fait quand même crever un parce que bon, qui aime bien, etc. L’histoire spectrale se montre haletante, par le sadisme presque insoutenable des fantômes. Que la victoire revienne aux fans et non à nos héros est une manière émouvante pour Kripke d’embrasser son public. Becky poursuivant Sam est tout aussi rigolo.
L’humour reste quand même inégal. Le numéro de prophète paniqué de Chuck tourne en rond. Le manque d’interaction de Sam et Dean avec les fans fait que la collision imaginaire/réel est incomplète. Le rythme de l’épisode s’alanguit souvent, malgré un Jim Conway méritoire. Alors, on terminera par la révélation finale. Caramba, encore un bad guy pour nos héros ! L’addition commence à être chère… (***)
Après la mise en abyme de Changing Channels, c’est à un nouveau télescopage WTF imaginaire-réalité que nous avons affaire avec The Real Ghostbusters. Nancy Weiner avait déjà fait entrer en collision Sam & Dean avec leur « créateur » dans The monster at the end of this book, ici, elle les parachute carrément au sein d’une convention de série ! Kripke, également à l’écriture, peut avec un tel postulat se moquer gentiment de ses fans tout en leur rendant hommage. Cependant, l’exercice de style demeure incomplet, les vrais Sam & Dean autant que Chuck ne sont pas vraiment inclus, le trio étant occupé à casser du fantôme de son côté quand il ne reste pas en arrière. Mais ce scénario gaga reste divertissant, d’autant qu’il ouvre l’épisode suivant grâce à sa coda le lançant sur orbite.
Bien du jus est tiré du postulat de départ : consternation de Sam et Dean devant ce parterre allumé de fans en roue libre, LARP extrême, Impalas amassées dans le parking, conférences plus ou moins pertinentes, dialogues déphasés sur l’univers « imaginaire » de la série, et chasse au monstre… la galerie y passe, avec un regard aussi attendri qu’acide. Kripke n’hésite pas à décrire ses fans comme des nerds pathétiques un peu bouffons, mais qui trouvent dans sa création une échappatoire du quotidien, un modèle d’héroïsme, et des héros attachants auxquels ils s’identifient. Le casting joue le jeu, en premier lieu le duo Damien ’Sam’/Barnes ’Dean’, aussi hilarants en pieds nickelés bêta qu’en sauveurs improbables (sans oublier une des meilleures joke gay de la série). La source comique les voyant casser les bonbons aux vrais Winchester marche à plein. Mention aussi au faux fantôme de chez Hooters. Soyons honnêtes, quand on regarde Supernatural, on assume une nerdside de bon aloi. On est pas loin des jets d’acide de Darin Morgan quand il se moquait du public des X-Files dans José Chung from Outer Space.
On remarque que contrairement aux Ghostfacers, Kripke se montre plus gentil envers ses fans, quoiqu’il en fait quand même crever un parce que bon, qui aime bien, etc. L’histoire spectrale se montre haletante, par le sadisme presque insoutenable des fantômes. Que la victoire revienne aux fans et non à nos héros est une manière émouvante pour Kripke d’embrasser son public. Becky poursuivant Sam est tout aussi rigolo.
L’humour reste quand même inégal. Le numéro de prophète paniqué de Chuck tourne en rond. Le manque d’interaction de Sam et Dean avec les fans fait que la collision imaginaire/réel est incomplète. Le rythme de l’épisode s’alanguit souvent, malgré un Jim Conway méritoire. Alors, on terminera par la révélation finale. Caramba, encore un bad guy pour nos héros ! L’addition commence à être chère… (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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