Série "Wonder Woman" 2
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Sarah Connor Vs Wonder Woman
http://www.ozap.com/actu/james-cameron-descend-wonder-woman-la-realisatrice-lui-repond/535077
http://www.ozap.com/actu/james-cameron-descend-wonder-woman-la-realisatrice-lui-repond/535077
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
J'ai lu. Je pense que les deux ont raison. La polémique me rappelle celle de Devine qui vient dîner, Le premier film d'importance avec un personnage central noir. Une grande partie des noirs détestaient le film et l'acteur parce qu'ils présentaient une image proprette, faite pour "plaire et rassurer les blancs", éloignée de leurs revendications (dans les années 60, le sommet bouillonnant du combat pour les droits civiques), mais le film n'en restait pas moins un pas fort dans la représentation des noirs au cinéma, un pas peut-être édulcoré, pas entièrement satisfaisant, mais c'était sans doute une étape nécessaire.
J'ai ressenti cela tout au long du visionnage de Wonder Woman, c'est vraiment, au cinéma, le premier film d'importance de super-héros américain à avoir une telle ambition féministe. Dans le genre, c'est une étape édulcorée, avec de mon point de vue, une réduction de l'héroïne à une machine de guerre efficace, subordonnée à Trevor du début à la fin. Mais l'étape est sans doute nécessaire pour permettre une représentation positive et efficiente. Si je vois des femmes et des petites filles s'inspirer d'un tel modèle en dépit de ses défauts, ce qui se passe en ce moment, alors oui, le film a rempli cette partie de contrat. Je pense que Wonder Woman 2 devrait aller encore plus loin.
Après, la SF a plusieurs décennies d'avance, et a déjà donné des modèles : Leia, Ripley... Connor bien sûr. Alors oui, Connor est bien plus réussie que la Princesse, mais Cameron ne voit pas que les films de comics ne sont qu'au tout début de leur révolution, il faut laisser le temps au genre de se féminiser davantage, de rattraper son retard sur la SF, qui a de toute façon toujours été le genre le plus révolutionnaire qui soit. Techniquement, Cameron a raison, mais la comparaison n'a pas de sens, ce que Patty Jenkins a bien compris.
J'ai ressenti cela tout au long du visionnage de Wonder Woman, c'est vraiment, au cinéma, le premier film d'importance de super-héros américain à avoir une telle ambition féministe. Dans le genre, c'est une étape édulcorée, avec de mon point de vue, une réduction de l'héroïne à une machine de guerre efficace, subordonnée à Trevor du début à la fin. Mais l'étape est sans doute nécessaire pour permettre une représentation positive et efficiente. Si je vois des femmes et des petites filles s'inspirer d'un tel modèle en dépit de ses défauts, ce qui se passe en ce moment, alors oui, le film a rempli cette partie de contrat. Je pense que Wonder Woman 2 devrait aller encore plus loin.
Après, la SF a plusieurs décennies d'avance, et a déjà donné des modèles : Leia, Ripley... Connor bien sûr. Alors oui, Connor est bien plus réussie que la Princesse, mais Cameron ne voit pas que les films de comics ne sont qu'au tout début de leur révolution, il faut laisser le temps au genre de se féminiser davantage, de rattraper son retard sur la SF, qui a de toute façon toujours été le genre le plus révolutionnaire qui soit. Techniquement, Cameron a raison, mais la comparaison n'a pas de sens, ce que Patty Jenkins a bien compris.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Pas trop d'accord avec Cameron, par ce qu'il compare en fait la Diana de Gal Gadot à la Sarah Connor de Judgment Day (et des Chroniques, formidable série). C'est effectivement celle dont on conserve davantage le souvenir, mais il faut comparer ce qui est comparable c'est à dire les deux premiers films des deux sagas, quand leur héroïne vit sa première aventure et découvre un univers nouveau, celui de la guerre de Skynet pour l'une, celui de la guerre des Hommes pour l'autre. Et si on en revient à T1 on voit que Sarah est nettement moins indépendante et affirmée que ne l'est sans doute Diana dans on film (pas encore vu, je suppose). Elle est terrifiée durant la majeure partie du récit et c'est Reese qui se tape l'essentiel du boulot, sans doute bien davantage que Steve Trevor chez Patty. Je comparerai T2 à WW2, qui montera certainement une Diana en héroïne plus expérimentée et davantage au fait du Monde de L'Homme (ce sera déjà sans doute le cas dans JL, mais bon).
Par ailleurs les deux protagonistes relèvent de natures essentiellement différentes, abordent par conséquent le féminisme de manière très diverse. Comme toutes les grandes figure de DC (et non de Marvel) Diana de Themyscira est un archétype. Elle exalte la Femme mais aussi des valeurs universelles, comme la paix, l'amour et la concorde entre les genres masculin et féminin. Sarah est un personnage tourmentée, en guerre perpétuelle, une survivante de chaque jour. Ce sont des abords différents, mais je ne crois pas qu'il soit pertinent de chercher à déterminer un inférieur et un supérieur. On peut considérer que Sarah nous parle davantage, car elle est humaine et mortelle et que son monde reste fondamentalement le notre (l'élément SF y est présente comme une intrusion, on ne se situe pas du tout dans du Space Op à la Star Wars), tandis que Diana est une semi déesse, aux pouvoirs quasiment égaux à ceux de Kal lui-même, vivant dans l'univers perpétuellement Over the Top que forme le DCU.
Mais Sarah est présentée avant tout comme une mère, ce qui la renvoie malgré tout au modèle le plus traditionnel et patriarcal de considérer la Femme. D'après ce que j'en ai lu, je pense que le film de Patty Jenkins sera moins féministe au sens militant du terme que post féministe. Wonder Woman est l'héroïne de la Paix, entre les nations mais aussi entre les sexes. je pense qu'elle et Steve seront montrés comme œuvrant de concert au but commun, chacun apportant ses compétences. La rayonnante Diana n'a pas à être relatée comme dominant Steve, le but est l'égalité dans la concorde, là où bien des productions féministes cèdent souvent à la tentation de rendre les personnages masculins au mieux ambivalents.
Par ailleurs les deux protagonistes relèvent de natures essentiellement différentes, abordent par conséquent le féminisme de manière très diverse. Comme toutes les grandes figure de DC (et non de Marvel) Diana de Themyscira est un archétype. Elle exalte la Femme mais aussi des valeurs universelles, comme la paix, l'amour et la concorde entre les genres masculin et féminin. Sarah est un personnage tourmentée, en guerre perpétuelle, une survivante de chaque jour. Ce sont des abords différents, mais je ne crois pas qu'il soit pertinent de chercher à déterminer un inférieur et un supérieur. On peut considérer que Sarah nous parle davantage, car elle est humaine et mortelle et que son monde reste fondamentalement le notre (l'élément SF y est présente comme une intrusion, on ne se situe pas du tout dans du Space Op à la Star Wars), tandis que Diana est une semi déesse, aux pouvoirs quasiment égaux à ceux de Kal lui-même, vivant dans l'univers perpétuellement Over the Top que forme le DCU.
Mais Sarah est présentée avant tout comme une mère, ce qui la renvoie malgré tout au modèle le plus traditionnel et patriarcal de considérer la Femme. D'après ce que j'en ai lu, je pense que le film de Patty Jenkins sera moins féministe au sens militant du terme que post féministe. Wonder Woman est l'héroïne de la Paix, entre les nations mais aussi entre les sexes. je pense qu'elle et Steve seront montrés comme œuvrant de concert au but commun, chacun apportant ses compétences. La rayonnante Diana n'a pas à être relatée comme dominant Steve, le but est l'égalité dans la concorde, là où bien des productions féministes cèdent souvent à la tentation de rendre les personnages masculins au mieux ambivalents.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Je vois bien le distinguo à propos de Sarah Connor, ainsi que sur les films correspondants, c'est effectivement bien vu. Sans spoiler, si T1 voit Reese se taper la plupart du boulot devant une Sarah effrayée, dans WW, on a d'un côté Diana qui envoie les mandales, et Trevor qui dirige les opérations (à chaque fois que Diana se rebelle, c'est généralement une erreur). Or, il me semble que Diana est davantage qu'une boîte à gnons dans les comics, et même la série. Je me demande si ce n'est pas plus ça qui a gêné Cameron qu'une représentation moins rude d'une héroïne. Après tout, la Rose de Titanic est une héroïne romantique, à mille lieues de Sarah.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Pub pour la sortie prochaine du DVD. J'aime beaucoup cette version d'Etta.
https://www.dcplanet.fr/214422-featurette-etta-candy-vendre-blu-ray-de-wonder-woman
https://www.dcplanet.fr/214422-featurette-etta-candy-vendre-blu-ray-de-wonder-woman
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
La vogue des crossovers contribue à se propager dans les Comics. Cette fois Wonder Woman va rencontrer Conan ! Je vois bien une alliance entre Crom et Arès... Ceci-dit, avec l'actu, tant qu'à évoquer Arnold, un crossover avec le Terminator aurait été plus amusant !
http://www.comicsblog.fr/28017-Wonder_WomanConan_1_la_preview
http://www.comicsblog.fr/28017-Wonder_WomanConan_1_la_preview
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Et donc un "retour en arrière" vis-à-vis de la damoiselle en détresse que fut Sarah Connor dans la quasi totalité de T1...
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Wonder Woman en dessins animés
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Le film continue à dérouler
http://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-wonder-woman-ecrase-civil-war-et-iron-man-3-29204.htm
http://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-wonder-woman-ecrase-civil-war-et-iron-man-3-29204.htm
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Un extrait de Professor Marston and the Wonder Women, à l'affiche en octobre aux USA, pas encore de date annoncée pour la France. J'espère qu'il aura droit à une sortie en salles chez nous.
https://www.dcplanet.fr/215189-extrait-professor-marston-and-the-wonder-women
Les posters du film
https://www.dcplanet.fr/214776-posters-professor-marston-and-the-wonder-women
https://www.dcplanet.fr/215189-extrait-professor-marston-and-the-wonder-women
Les posters du film
https://www.dcplanet.fr/214776-posters-professor-marston-and-the-wonder-women
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Sympatique rencontre de Lynda Carter et de Lindsay Wagner à la récente Comic-Con de Palm Springs (fin août)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
DC Comics : toujours avec le dos de la cuillère
http://cinema.jeuxactu.com/video-teaser-300-drones-celebrent-wonder-woman-dans-le-ciel-de-los-angeles-15583.htm
http://cinema.jeuxactu.com/video-teaser-300-drones-celebrent-wonder-woman-dans-le-ciel-de-los-angeles-15583.htm
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Bêtisier !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Le trailer honnête
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Il se confirme que Wonder Woman participera au film Flashpoint. L'occasion pour Gal Gadot d'exprimer son côté obscur car il s'agit de l'adaptation d'une trame temporelle alternative particulièrement crépusculaire et sinistre. En modifiant le passé afin de sauver sa mère assassinée, le Flash modifie les évènements jusqu'à transformer le DCU en une dystopie funèbre. Les membres de la Ligue sont ou morts, ou assombris ou devenus hostile. Or l'évolution la plus effroyable est celle de Wonder Woman, devenue la reine tyrannique, sadique et glacialement mégalomane de Themyscira.
Elle provoque une guerre à mort contre Atlantis, dont les contrecoups anéantissent progressivement l'humanité, planifie la mort de tous les mâles à la tête de ses Amazones fanatisées et exécute plusieurs Héros de manière abominable (elle étrangle longuement Steve Trevor avec le Lasso de Vérité). Sa cruauté n'a égale que son invincibilité au combat, encore rehaussée. Ce célèbre Comics a aussi eté adapté en long métrage d'animation, et Diana y est réellement l'incarnation de la Mort. Je demande à voir.
https://www.dcplanet.fr/216274-retour-de-gal-gadot-confirme-flashpoint
Elle provoque une guerre à mort contre Atlantis, dont les contrecoups anéantissent progressivement l'humanité, planifie la mort de tous les mâles à la tête de ses Amazones fanatisées et exécute plusieurs Héros de manière abominable (elle étrangle longuement Steve Trevor avec le Lasso de Vérité). Sa cruauté n'a égale que son invincibilité au combat, encore rehaussée. Ce célèbre Comics a aussi eté adapté en long métrage d'animation, et Diana y est réellement l'incarnation de la Mort. Je demande à voir.
https://www.dcplanet.fr/216274-retour-de-gal-gadot-confirme-flashpoint
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Gal Gadot sera l'hôtesse du SNL le 07 octobre, on espère bien entendu une parodie du film.
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Signée ! Si on peut faire la même chose pour Deadpool, ce serait cool aussi.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Wonder Woman" 2
DC en pointe sur le sujet
https://www.themarysue.com/dc-visionary-award/
https://www.themarysue.com/dc-visionary-award/
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Signée également.
Je faisais partie de ceux qui ne voyaient pas en quoi cela aurait eu de l'importance mais le commentaire de Gianna Collier-Pitts m'a convaincu.
Reste que les fans proposent et les studios disposent.
Je faisais partie de ceux qui ne voyaient pas en quoi cela aurait eu de l'importance mais le commentaire de Gianna Collier-Pitts m'a convaincu.
Reste que les fans proposent et les studios disposent.
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Lynda carter très remontée contre Cameron, qui en a remis une couche sur le thème "Sarah Connor c'était mieux".
http://www.etonline.com/lynda-carter-fires-back-james-camerons-thuggish-wonder-woman-criticisms-you-poor-soul-88270
http://www.etonline.com/lynda-carter-fires-back-james-camerons-thuggish-wonder-woman-criticisms-you-poor-soul-88270
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Pub pour le prochain passage de Gal au SNL
https://www.facebook.com/GalGadot/videos/10155709323958926/
https://www.facebook.com/GalGadot/videos/10155709323958926/
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Affiche façon Comics de l'Age d'Or pour le film Professor Marston and the Wonder Women (sortie le 13 oct).
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Le très réussi et assez audacieux monologue de Gal Gadot (l'ouverture traditionnelle du SNL par l'invité(e) du jour)
https://www.dailymotion.com/video/x63pngc
Vous en aviez rêvé, le SNL l'a fait
https://www.dailymotion.com/video/x63pq4h
https://www.dailymotion.com/video/x63pngc
Vous en aviez rêvé, le SNL l'a fait
https://www.dailymotion.com/video/x63pq4h
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
Le trailer version Comics de Professor Marston and the Wonder Women
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
A propos des origines de Wonder Woman
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Wonder Woman" 2
L'Amazone se lance dans la Bataille des Oscars
https://www.dcplanet.fr/218553-warner-bros-lance-officiellement-campagne-dc-oscars
https://www.dcplanet.fr/218553-warner-bros-lance-officiellement-campagne-dc-oscars
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Wonder Woman" 2
Le film est sorti en DVD et Bluray ; tu l'as vu, finalement ?
séribibi- Roi (Reine)
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Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Wonder Woman" 2
Je viens de le recevoir, je le regarde sans doute ce WE
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Wonder Woman" 2
Wonder Woman (****)
A l'époque d’un Homme d’Acier dépressif,
D’un Chevalier Noir psychotique et d’un Box office morose,
Un Univers DC en plein désarroi demandait un Héros.
Alors survint Diana, une prestigieuse princesse issue du cœur des batailles.
Combats, passion, danger :
Par son courage, Diana changera la face du DCEU !
Wonder Woman apparaîtra sans doute de facture plus classique que Man of Steel ou Batman vs Superman. On se trouve ici face à une histoire rappelant davantage l’ordonnancement d’une aventure de Comics, loin d’œuvres davantage existentialiste pour l’une et politique pour l’autre. On ressent d’autant plus ce retour à une norme éprouvée que Wonder Woman s’insère dans le moule plus classique qui soit pour les aventures de Fantasy, domaine duquel participe Themyscira : la quête initiatique à travers le vaste monde. Mais la grande idée du film est de procéder à une inversion de perspective, ce ne sont pas la Terre du Milieu ou les Lettres de l’Atlantique que Diana découvre au cours de son Odyssée, mais bien notre monde. Le film va savoir optimiser cet aspect parfaitement structuré de Lettres persanes.
Pure mais jamais sotte, Diana sait toujours percevoir et percer à jour les vilaines et hypocrisies du Monde de l’Homme et c’est en vérité au spectateur qu’elle ne cesse d’envoyer ses messages, tant les plaies sociétales, raciales ou sexistes de notre Histoire demeurent à vif un siècle après la Grande Guerre. Le film n’épargne d’ailleurs personne, et certainement pas les USA, on se situe très loin de l’American Way cher à Superman. C’est bien ce regard scrutateur de Diana qui demeure le sujet du film, assurant à l’Amazone d’en demeurer le vrai protagoniste et le principe moteur,. Et ce même si Steve Trevor lui sert de guide à la découverte à travers l’enfer de la guerre (judicieusement décrite sans concession aucune), comme a pu l’être Béatrice pour Dante. On apprécie vivement que, même de manière plus modérée que précédemment, DC continue à développe une ambition politique à travers ses films, avec un mix certes plus orienté vers l’aventure, effectivement à même de séduire davantage le grand public, comme le démontra le succès de Wonder Woman. S’adapter sans céder sur l’essentiel s’avère souvent gage de réussite. On peut préférer cela à ce que propose une autre grande famille de films de super héros, trop souvent limités à de l’humour facile, de l’action pour l’action et édulcorant ses plus grands Comics, jusqu’à les trahir.
Outre le machisme inhérent à Hollywood (dont l’actualité se fait d’ailleurs l’écho), l’aspect mythologique de l’univers de Wonder Woman compliquait sans doute son portage au cinéma, tant il fallait éviter le piège du péplum hors d’âge. Le film opte pour une genèse de Themyscira et des Amazones moins intéressante que ces des Ages d’or et d’Argent des Comics, avec un accent mis sur un Zeus créateur et géniteur nous semblant moins à-propos que l’assemblée des Déesses (auquel des Dieux apportèrent d’ailleurs leur concours). A la décharge du film, cette option s’inscrit dans l’évolution contemporaine des Comics, DC a sans doute voulu être cohérent dans ses choix. Il n’en reste pas moins que la décision de purement et simplement éradiquer le Panthéon entraine quelques simplifications dommageables, notamment pour les célèbres artefacts de Diana (très peu décrits ici), ou encore Ménalippe. L’Oracle et Prêtresse de l’Île du Paradis, héraut des volontés de l’Olympe, n’est plus ici qu’une guerrière de plus, perdant une spécificité qui ne minorait en rien son courage, comme le démontra son mémorable sacrifice lors du formidable Comics War of the Gods. On devine que Snyder a délibérément déconnecté autant que possible sa Wonder Woman de cette dimension mal aisée à gérer au sein du DCEU, et que les prochains films devraient voir l’héritage grec réduit à la portion congrue.
Mais au moins le film rend-t-il un bel hommage au sombre Arès comme dieu maléfique de la Guerre. Alors que l’on confond souvent Hadès avec le diable chrétien, en tant que Roi des Enfers, cette version d’une divinité sombre reste agréablement conforme à l’Arès du Panthéon grec, On pourra toutefois regretter que le récit passe sous silence le fait qu’Athéna soit par contre la Déesse de la guerre juste et raisonnée (celles que les Grecs mènent aux Barbares, bien sûr…). Chez Xéna la Guerrière, série pourtant souvent très acrobatique avec la Mythologie, Athéna pose d’ailleurs bien davantage en déesse tutélaire des Amazones qu’Artémis. Mais tel quel, le subtil et cruel Arès nous plaît, car l’illusion de Diana ne l’empêche pas de réellement s’affirmer en Dieu. Le récit lui accorde d’ailleurs une double victoire posthume. Arès vise ainsi à obtenir un armistice impossible à tenir et c’est très exactement ce que s’avèrera le Traité de Versailles. Son ’argumentaire comme quoi il est davantage le Dieu de la Vérité que celui de la Guerre sera au cœur du discours fasciste que Mussolini imposera bientôt en Italie, autour de la thématique des conflits révélant la vraie valeur des peuples.
La révélation de son erreur à propos d’Arès, outre qu’elle autorise une belle conclusion autour du libre arbitre et de l’espérance, permet à Wonder Woman d’affirmer sa propre force. En effet, là où Kal-El vacille en plein doute sur sa propre nature et sur la fragilité de son alliance avec l’Humanité, et là où son combat perdu sur le long terme face au crime et à l’injustice a corrodé l’esprit de Bruce Wayne, la Née des Dieux reste debout, s’adapte et poursuit sans défaillir la mission sacrée des Amazones, malgré les épreuves. C’est aussi par cette résilience si féminine, supérieure à celle des membres masculins de la Trinité DC, que le film s’affirme comme féministe. Mais il l’est aussi de bien d’autres manières, de son approche de la sexualité à la description de la prison que constituèrent longtemps les vêtements féminins, en passant par la dénonciation d’un patriarcat représenté par les officiers des deux bords (s’il existe une valeur universelle, c’est bien celle-ci).
Mais le féminisme du film de Patty Jenkins n’est jamais agressif ou caricatural, il se montre au contraire positif et apaisé. On apprécie que Diana demeure toujours une femme, que Steve ait ainsi un rôle important à jouer de guide à travers le Monde de l’Homme, d’ailleurs parfaitement logique en soi, ou que la conclusion soit une parabole de l’espoir que représente une société entre égaux, sans affirmation d’un sexe sur l’autre. Contrairement à de nombreuses autres productions, le film n’éprouve pas le besoin de noircir systématiquement le sexe supposé fort. A travers Steve et ses compagnons de mission suicide (Wonder Woman étant là-dessus tout ce que Suicide Squad n’est pas), l’homme n’es pas présenté en ennemi généralisé. En cela Wonder Woman diverge de nombreux films, notamment de Vaiana. Alors que les deux héroïnes connaissent un parcours comportant de nombreux points communs, Disney rend tous ses protagonistes masculins au mieux douteux et non exempts de machisme, rien de tel ici. Alors, oui, tout ceci reste exclusivement hétérosexuel et glisse sur certains aspects probables de la vie à Themyscira, mais l’avenir est une page blanche.
Si le discours de Wonder Woman s’avère captivant et souvent enthousiasmant, l’image s’y révèle aussi digne d’éloge. Patty Jenkins réalise plusieurs authentiques prouesses. Il en va ainsi d’une très belle et variée reconstitution d’époque. Le choix de la Grande Guerre permet d’ailleurs d’introduire une agréable variété vis-vis de l’environnement High Tech dans lequel se confinent tant de films de super héros, histoire d’en mettre facilement plein la vue (les armures avec IA embarquée, les porte-avions volants, ce genre de choses), quitte à introduire un bombardier superbement à la Steampunk quand on évoque un Blitz sur Londres. Les scènes d’action m’ont paru particulièrement spectaculaires et toujours connectées aux émotions d’une Diana jamais réduite à une panoplie de pouvoirs. L’emploi du Lasso de Vérité au sein des affrontements est magnifiquement rendu, de manière beaucoup plus travaillée que lors de Batman vs Superman.
Outre un somptueux générique de fin (qui n’a nul besoin d’une scène insérée), Jenkins suscite plusieurs superbes panoramas, comme un Paris mythifié, un Londres suintant encore le Victorianisme, et, surtout, absolument tout ce qui relève de Themyscira. Aussi somptueusement filmée que la Nouvelle Zélande transmuée en Terre du Milieu, l’impact de cette île si divinement belle nous entraine immédiatement dans le film. Les habitations n’ont plus grand choses de grec, mais après tout les Amazones ont eu des siècles pour évoluer et construire leur propre société. Evidemment cette formidable réussite se montre également frustrante, car le film ne fait qu’effleurer les mystères et les périls de l’Archipel du Paradis, où les Amazones gardent férocement les portes ouvrant sur l’Hadès et le Labyrinthe, etc. Et l’Olympe sait à quel point les îles étranges aux nombreux dangers donnent lieu à de passionnantes histoires. Il faudrait vraiment que la série télévisée sur la jeunesse de Diana puisse enfin se concrétiser, espérons que le succès du film y contribue.
L’historicité du film pourrait faire débat, mais après tout l’univers DC s’est fait une spécialité des Mondes parallèles et rien ne dit que nous sommes sur notre Terre, on peut donc utilement relativiser cette question. Par ailleurs l’approche d’Erich Ludendorff ne se montre pas si déviante que cela, quand il évoque les Dieux de Jadis avec Diana lors du bal. En effet il fut effectivement un promoteur actif du néo paganisme germain au soir de sa vie. Le Maréchal Haig, de sinistre mémoire, est également joliment assaisonné, avec quasiment autant d’impact que chez La Vipère noire.
La distribution compose un autre atout du film, notamment chez les compagnons d’aventures de Steve et Diana, tous si utiles à l’histoire de ce film si généreux que tous peuvent contribuer à l’effort commun, même avec une simple chanson. Saïd Taghmaoui se montre ainsi tout à fait crédible et savoureux. Grâce à Sameer, la douce France à aussi droit à son message incisif, il en faut pour tout le monde. Chris Pine signifie, aussi une bonne surprise, on l’aura ici trouvé plus naturel et sensible qu’en Capitaine James T. Kirk des inégaux Star Trek de ces dernières années. Les antagonistes sont également fort bien interprétés, notamment sir Patrick, avec un David Thewlis aussi excellent que dans la saga Harry Potter (anglicité assurée). Connie Nielsen et Robin Wright font également justice à Hippolyte et Antiope. Aucun acteur ou actrice n’est en dessous, notamment chez les formidables Amazones, et leur conviction transparait à chaque instant,
La complicité aussi évidente que totale de Chris Pine avec Gal Gadot apporte aussi beaucoup au pétillement du couple vedette. Mais c’est évidemment cette dernière qui rafle la mise, en cœur vivant du film et en idéale incarnation de la Née des Dieux, comme littéralement jaillie des Comics de la grande époque. A chaque instant, en tous points, elle est Diana de Themyscira, celle qui est encore une Héroïne de la Paix et de l’Amour, et surtout pas la Déesse de la Guerre. Il s’agit aussi ce celle de l’inoubliable série de Lynda Carter, à laquelle le film fait judicieusement plusieurs amusants clin d’œil, en attendant, espérons-le, une réunion lors du prochain opus. La sublime et talentueuse Gal Gadot accomplit réellement une performance d’anthologie, elle est sans nul doute appelée à devenir aussi iconique que son personnage.
Certes le film ne résulte pas tout à fait exempt de certaines simplifications inhérentes à ce genre d’histoire. Même remorqués, Steve et Diana arrivent ainsi bien vite à Londres depuis la Méditerranée (ou alors Aquaman est dans le coup). On ne voit pas très bien comment les Amazones pourraient connaître l’anglais moderne et pas le conflit mondial. Leur charge à cheval constitue l’un des moments les plus épiques du film, mais elles auraient aussi pu tout aussi bien rester sur leur falaise et cribler les Allemands de leurs flèches. Le charmant accent si exotique de Diana demeure tout à fait absent lorsqu’elle est enfante et adolescente. Edith Piaf et une montre quartz en 1918, non.
Il aurait été visuellement pertinent d’engloutir le visage d’Arès dans les ténèbres lorsqu’il passe en mode armure, cela aurait été conforme aux Comics et les moustaches passent assez mal dans le contexte ! David Thewlis n’est alors plus dans son emploi. Tout ce qui ne figure pas dans ce qui forme aussi une Origin Story donne le tournis, mais il aurait été illusoire de demander à un film de synthétiser les 70 années de Comics particulièrement riches et foisonnants d’une des plus grandes figures féminines de la Pop Culture. Plus gênant, l’adorable Etta Candy et le Dr. Poison (l’un des antagonistes les plus sinistres de l’Univers DC) ne font ici que passer.
Mais ces éléments n’obèrent pas l’enthousiasmant succès de ce film à la fois politique, féministe et spectaculaire, irrigué par une générosité communicative envers ses personnages et sachant aborder sans fards les travers et la cruauté de ce monde, tout en préservant son espérance en le genre humain. Unis dans une même féconde vision, Zack Snyder, Patty Jenkins et l’irrésistible Gal Gadot ont su rendre le meilleur des hommages à l’une des figures les plus riches, originales et iconiques de l’Univers DC.
A l'époque d’un Homme d’Acier dépressif,
D’un Chevalier Noir psychotique et d’un Box office morose,
Un Univers DC en plein désarroi demandait un Héros.
Alors survint Diana, une prestigieuse princesse issue du cœur des batailles.
Combats, passion, danger :
Par son courage, Diana changera la face du DCEU !
Wonder Woman apparaîtra sans doute de facture plus classique que Man of Steel ou Batman vs Superman. On se trouve ici face à une histoire rappelant davantage l’ordonnancement d’une aventure de Comics, loin d’œuvres davantage existentialiste pour l’une et politique pour l’autre. On ressent d’autant plus ce retour à une norme éprouvée que Wonder Woman s’insère dans le moule plus classique qui soit pour les aventures de Fantasy, domaine duquel participe Themyscira : la quête initiatique à travers le vaste monde. Mais la grande idée du film est de procéder à une inversion de perspective, ce ne sont pas la Terre du Milieu ou les Lettres de l’Atlantique que Diana découvre au cours de son Odyssée, mais bien notre monde. Le film va savoir optimiser cet aspect parfaitement structuré de Lettres persanes.
Pure mais jamais sotte, Diana sait toujours percevoir et percer à jour les vilaines et hypocrisies du Monde de l’Homme et c’est en vérité au spectateur qu’elle ne cesse d’envoyer ses messages, tant les plaies sociétales, raciales ou sexistes de notre Histoire demeurent à vif un siècle après la Grande Guerre. Le film n’épargne d’ailleurs personne, et certainement pas les USA, on se situe très loin de l’American Way cher à Superman. C’est bien ce regard scrutateur de Diana qui demeure le sujet du film, assurant à l’Amazone d’en demeurer le vrai protagoniste et le principe moteur,. Et ce même si Steve Trevor lui sert de guide à la découverte à travers l’enfer de la guerre (judicieusement décrite sans concession aucune), comme a pu l’être Béatrice pour Dante. On apprécie vivement que, même de manière plus modérée que précédemment, DC continue à développe une ambition politique à travers ses films, avec un mix certes plus orienté vers l’aventure, effectivement à même de séduire davantage le grand public, comme le démontra le succès de Wonder Woman. S’adapter sans céder sur l’essentiel s’avère souvent gage de réussite. On peut préférer cela à ce que propose une autre grande famille de films de super héros, trop souvent limités à de l’humour facile, de l’action pour l’action et édulcorant ses plus grands Comics, jusqu’à les trahir.
Outre le machisme inhérent à Hollywood (dont l’actualité se fait d’ailleurs l’écho), l’aspect mythologique de l’univers de Wonder Woman compliquait sans doute son portage au cinéma, tant il fallait éviter le piège du péplum hors d’âge. Le film opte pour une genèse de Themyscira et des Amazones moins intéressante que ces des Ages d’or et d’Argent des Comics, avec un accent mis sur un Zeus créateur et géniteur nous semblant moins à-propos que l’assemblée des Déesses (auquel des Dieux apportèrent d’ailleurs leur concours). A la décharge du film, cette option s’inscrit dans l’évolution contemporaine des Comics, DC a sans doute voulu être cohérent dans ses choix. Il n’en reste pas moins que la décision de purement et simplement éradiquer le Panthéon entraine quelques simplifications dommageables, notamment pour les célèbres artefacts de Diana (très peu décrits ici), ou encore Ménalippe. L’Oracle et Prêtresse de l’Île du Paradis, héraut des volontés de l’Olympe, n’est plus ici qu’une guerrière de plus, perdant une spécificité qui ne minorait en rien son courage, comme le démontra son mémorable sacrifice lors du formidable Comics War of the Gods. On devine que Snyder a délibérément déconnecté autant que possible sa Wonder Woman de cette dimension mal aisée à gérer au sein du DCEU, et que les prochains films devraient voir l’héritage grec réduit à la portion congrue.
Mais au moins le film rend-t-il un bel hommage au sombre Arès comme dieu maléfique de la Guerre. Alors que l’on confond souvent Hadès avec le diable chrétien, en tant que Roi des Enfers, cette version d’une divinité sombre reste agréablement conforme à l’Arès du Panthéon grec, On pourra toutefois regretter que le récit passe sous silence le fait qu’Athéna soit par contre la Déesse de la guerre juste et raisonnée (celles que les Grecs mènent aux Barbares, bien sûr…). Chez Xéna la Guerrière, série pourtant souvent très acrobatique avec la Mythologie, Athéna pose d’ailleurs bien davantage en déesse tutélaire des Amazones qu’Artémis. Mais tel quel, le subtil et cruel Arès nous plaît, car l’illusion de Diana ne l’empêche pas de réellement s’affirmer en Dieu. Le récit lui accorde d’ailleurs une double victoire posthume. Arès vise ainsi à obtenir un armistice impossible à tenir et c’est très exactement ce que s’avèrera le Traité de Versailles. Son ’argumentaire comme quoi il est davantage le Dieu de la Vérité que celui de la Guerre sera au cœur du discours fasciste que Mussolini imposera bientôt en Italie, autour de la thématique des conflits révélant la vraie valeur des peuples.
La révélation de son erreur à propos d’Arès, outre qu’elle autorise une belle conclusion autour du libre arbitre et de l’espérance, permet à Wonder Woman d’affirmer sa propre force. En effet, là où Kal-El vacille en plein doute sur sa propre nature et sur la fragilité de son alliance avec l’Humanité, et là où son combat perdu sur le long terme face au crime et à l’injustice a corrodé l’esprit de Bruce Wayne, la Née des Dieux reste debout, s’adapte et poursuit sans défaillir la mission sacrée des Amazones, malgré les épreuves. C’est aussi par cette résilience si féminine, supérieure à celle des membres masculins de la Trinité DC, que le film s’affirme comme féministe. Mais il l’est aussi de bien d’autres manières, de son approche de la sexualité à la description de la prison que constituèrent longtemps les vêtements féminins, en passant par la dénonciation d’un patriarcat représenté par les officiers des deux bords (s’il existe une valeur universelle, c’est bien celle-ci).
Mais le féminisme du film de Patty Jenkins n’est jamais agressif ou caricatural, il se montre au contraire positif et apaisé. On apprécie que Diana demeure toujours une femme, que Steve ait ainsi un rôle important à jouer de guide à travers le Monde de l’Homme, d’ailleurs parfaitement logique en soi, ou que la conclusion soit une parabole de l’espoir que représente une société entre égaux, sans affirmation d’un sexe sur l’autre. Contrairement à de nombreuses autres productions, le film n’éprouve pas le besoin de noircir systématiquement le sexe supposé fort. A travers Steve et ses compagnons de mission suicide (Wonder Woman étant là-dessus tout ce que Suicide Squad n’est pas), l’homme n’es pas présenté en ennemi généralisé. En cela Wonder Woman diverge de nombreux films, notamment de Vaiana. Alors que les deux héroïnes connaissent un parcours comportant de nombreux points communs, Disney rend tous ses protagonistes masculins au mieux douteux et non exempts de machisme, rien de tel ici. Alors, oui, tout ceci reste exclusivement hétérosexuel et glisse sur certains aspects probables de la vie à Themyscira, mais l’avenir est une page blanche.
Si le discours de Wonder Woman s’avère captivant et souvent enthousiasmant, l’image s’y révèle aussi digne d’éloge. Patty Jenkins réalise plusieurs authentiques prouesses. Il en va ainsi d’une très belle et variée reconstitution d’époque. Le choix de la Grande Guerre permet d’ailleurs d’introduire une agréable variété vis-vis de l’environnement High Tech dans lequel se confinent tant de films de super héros, histoire d’en mettre facilement plein la vue (les armures avec IA embarquée, les porte-avions volants, ce genre de choses), quitte à introduire un bombardier superbement à la Steampunk quand on évoque un Blitz sur Londres. Les scènes d’action m’ont paru particulièrement spectaculaires et toujours connectées aux émotions d’une Diana jamais réduite à une panoplie de pouvoirs. L’emploi du Lasso de Vérité au sein des affrontements est magnifiquement rendu, de manière beaucoup plus travaillée que lors de Batman vs Superman.
Outre un somptueux générique de fin (qui n’a nul besoin d’une scène insérée), Jenkins suscite plusieurs superbes panoramas, comme un Paris mythifié, un Londres suintant encore le Victorianisme, et, surtout, absolument tout ce qui relève de Themyscira. Aussi somptueusement filmée que la Nouvelle Zélande transmuée en Terre du Milieu, l’impact de cette île si divinement belle nous entraine immédiatement dans le film. Les habitations n’ont plus grand choses de grec, mais après tout les Amazones ont eu des siècles pour évoluer et construire leur propre société. Evidemment cette formidable réussite se montre également frustrante, car le film ne fait qu’effleurer les mystères et les périls de l’Archipel du Paradis, où les Amazones gardent férocement les portes ouvrant sur l’Hadès et le Labyrinthe, etc. Et l’Olympe sait à quel point les îles étranges aux nombreux dangers donnent lieu à de passionnantes histoires. Il faudrait vraiment que la série télévisée sur la jeunesse de Diana puisse enfin se concrétiser, espérons que le succès du film y contribue.
L’historicité du film pourrait faire débat, mais après tout l’univers DC s’est fait une spécialité des Mondes parallèles et rien ne dit que nous sommes sur notre Terre, on peut donc utilement relativiser cette question. Par ailleurs l’approche d’Erich Ludendorff ne se montre pas si déviante que cela, quand il évoque les Dieux de Jadis avec Diana lors du bal. En effet il fut effectivement un promoteur actif du néo paganisme germain au soir de sa vie. Le Maréchal Haig, de sinistre mémoire, est également joliment assaisonné, avec quasiment autant d’impact que chez La Vipère noire.
La distribution compose un autre atout du film, notamment chez les compagnons d’aventures de Steve et Diana, tous si utiles à l’histoire de ce film si généreux que tous peuvent contribuer à l’effort commun, même avec une simple chanson. Saïd Taghmaoui se montre ainsi tout à fait crédible et savoureux. Grâce à Sameer, la douce France à aussi droit à son message incisif, il en faut pour tout le monde. Chris Pine signifie, aussi une bonne surprise, on l’aura ici trouvé plus naturel et sensible qu’en Capitaine James T. Kirk des inégaux Star Trek de ces dernières années. Les antagonistes sont également fort bien interprétés, notamment sir Patrick, avec un David Thewlis aussi excellent que dans la saga Harry Potter (anglicité assurée). Connie Nielsen et Robin Wright font également justice à Hippolyte et Antiope. Aucun acteur ou actrice n’est en dessous, notamment chez les formidables Amazones, et leur conviction transparait à chaque instant,
La complicité aussi évidente que totale de Chris Pine avec Gal Gadot apporte aussi beaucoup au pétillement du couple vedette. Mais c’est évidemment cette dernière qui rafle la mise, en cœur vivant du film et en idéale incarnation de la Née des Dieux, comme littéralement jaillie des Comics de la grande époque. A chaque instant, en tous points, elle est Diana de Themyscira, celle qui est encore une Héroïne de la Paix et de l’Amour, et surtout pas la Déesse de la Guerre. Il s’agit aussi ce celle de l’inoubliable série de Lynda Carter, à laquelle le film fait judicieusement plusieurs amusants clin d’œil, en attendant, espérons-le, une réunion lors du prochain opus. La sublime et talentueuse Gal Gadot accomplit réellement une performance d’anthologie, elle est sans nul doute appelée à devenir aussi iconique que son personnage.
Certes le film ne résulte pas tout à fait exempt de certaines simplifications inhérentes à ce genre d’histoire. Même remorqués, Steve et Diana arrivent ainsi bien vite à Londres depuis la Méditerranée (ou alors Aquaman est dans le coup). On ne voit pas très bien comment les Amazones pourraient connaître l’anglais moderne et pas le conflit mondial. Leur charge à cheval constitue l’un des moments les plus épiques du film, mais elles auraient aussi pu tout aussi bien rester sur leur falaise et cribler les Allemands de leurs flèches. Le charmant accent si exotique de Diana demeure tout à fait absent lorsqu’elle est enfante et adolescente. Edith Piaf et une montre quartz en 1918, non.
Il aurait été visuellement pertinent d’engloutir le visage d’Arès dans les ténèbres lorsqu’il passe en mode armure, cela aurait été conforme aux Comics et les moustaches passent assez mal dans le contexte ! David Thewlis n’est alors plus dans son emploi. Tout ce qui ne figure pas dans ce qui forme aussi une Origin Story donne le tournis, mais il aurait été illusoire de demander à un film de synthétiser les 70 années de Comics particulièrement riches et foisonnants d’une des plus grandes figures féminines de la Pop Culture. Plus gênant, l’adorable Etta Candy et le Dr. Poison (l’un des antagonistes les plus sinistres de l’Univers DC) ne font ici que passer.
Mais ces éléments n’obèrent pas l’enthousiasmant succès de ce film à la fois politique, féministe et spectaculaire, irrigué par une générosité communicative envers ses personnages et sachant aborder sans fards les travers et la cruauté de ce monde, tout en préservant son espérance en le genre humain. Unis dans une même féconde vision, Zack Snyder, Patty Jenkins et l’irrésistible Gal Gadot ont su rendre le meilleur des hommages à l’une des figures les plus riches, originales et iconiques de l’Univers DC.
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 23 Oct 2017 - 21:19, édité 4 fois
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