Série "Buffy" (1)

Je ressens effectivement cela pour la saison sept, où il est devenu le chien chien à sa mémère et beaucoup trop sympa pour être vraiment lui même. Spike avec une âme : grosse erreur. Mais auparavant, sa passion contrariée puis « ardente » pour Buffy est intéressante à suivre, avec d'excellents moments ("Tu ne me mérites pas"). Et quelle belle chanson dans Once More With Feeling. Et puis, encore un peu avant, quand il est encore 100% Evil mais freiné par sa puce, il est à pleurer de rire en se réfugiant dans l'humour sarcastique, y compris envers lui même. Maintenant dans la saison 2, il est vraiment royal, c'est exact.

Un argument inédit mais incontestable en faveur de cette saison !

Le Démon d'Halloween : 4 étoiles. Un nouveau grand succès pour la série sur l'inépuisable thème d'Halloween, même si je préférais le premier, pour l'humour si particulier d'Ethan. L'épisode représente une vraie revue de grands thèmes des Scary Movies, alerte et volontiers percutante (nombreux clins d'oeil réussi à la pop culture). On se régale,d 'autant que les effets spéciaux sont réussis. Plusieurs moments purement hallucinants, comme Giles en sombrero, ou bien sûr Anya en lapin, l'un des meilleurs gags de la série (et une running joke de plus). L'Initiative se manifeste de nouveau, et l'on s'en cogne grave. L'épisode est aussi prophétique concernant l'éclatement du Scooby Gang, l'un des thèmes centraux de la saison, mais aussi pour la séparation prochane Oz/Willow. La manière de confronter chacun des personnages à son angoisse intime est très bien écrite et le gag final est... énorme.

Ah oui, elle est excellente celle-ci ! Joli couple. Et puis Alex qui craint qu'Ethan ne remette ça, alors il se déguise en James Bond...

Le gag du dessin « grandeur nature » ça m'a fait rire, et puis on peut voir le démon comme une métaphore de ce qu'il subsiste de nos peurs, une fois que l'on a décidé de les regarder en face. Cela me semble cohérent avec ce qui précède, mais libre à chacun de trouver ça naïf ou lourd.

Bier Bad : 3 étoiles Bon, d’accord, ce n’est pas le plus subtil ni le plus ambitieux des épisodes, la charge contre l’alcoolisme chez les jeunes est un peu trop soulignée, mais l’on se laisse vite gagner par la drôlerie et la vitalité communicatives de l’ensemble. Cette joyeuse pochade doit beaucoup à l’abattage de cette pile d’énergie et de talent nommée Sarah Michelle Gellar, à qui l’on aura fait décidément tout jouer au cours de ces sept années ! Et puis entre cet éclat de rire et les prêchi prêchas ennuyeux et boursouflés d’Adam... Le patron du bar doit être un cousin éloigné d’Ethan, j’ai été positivement ravi qu’il s’en sorte sans dommage. On a aussi furieusement envie d’applaudir quand B. fracasse encore une fois Parker en fin de parcours (bien plus tard on apprendra qu’il est devenu gay…). Dommage que les deux caîds de la bière, Spike et Faith, n'aient pas été là !

Il me semble qu'il en avait déjà été question, mais c'est un souvenir lointain et imprécis. Je comprends la nécessité d'un reboot, à moins de se retrouver dans l'univers de la saison 8 en BD, intéressante mais très différente de ce que l'on a connu dans la série. Et puis réunir le casting original tient de la gageure. Par contre l'absence de Whedon ou d'une grande plume de la série m'inquiète. On jugera sur pièces si le film se fait, pour l'instant c'est encore passablement flou. S'ils nous refont du Twilight, on va sortir les sulfateuses.

Et puis l'annonce de l'article annonçant que le scénario a été confié à Whitney Anderson me sidère un peu car il s'agit d'une actrice jeune, blonde et très sportive. Bien calibrée pour plutôt tenir le rôle donc, et puis, pour l'anecdote, on a pu la voir avec un certain David dans Bones. Bon, elle se lance peut être dans autre chose. Bizarre.

Cœur de loup : 3 étoiles Le deuxième et avant dernier grand épisode Willow/Oz et un pivot essentiel de l’épopée des Scoobies. Oui, l’histoire est forte et terriblement émouvante, grâce au beau talent de Seth et Alyson. Mais tout n’est pas parfait. Je trouve dommage qu’il ait fallu faire intervenir un élément extérieur pour creuser une faille dans le couple. Jusque là c’était assez tranquille, l’aspect lycanthrope d’Oz était à peu près parfaitement géré (rien à voir avec Angel). Il aurait été plus intéressant et ambitieux dramatiquement que le récit introduise une entropie interne à la relation, au lieu d’utiliser cette ficelle un chouia volumineuse. On perçoit tout de même qu’il s‘agit d’un procédé scénaristique trop soudain et évident pour permettre l’entrée en scène de Tara (que l’on adore par ailleurs, cela n’a rien à voir). C’est mal dosé et trop brusque, les quelques apparitions précédentes de Veruca n’y changent rien. Le loup est toujours là, dit Oz pour justifier son départ, ce n’est pas tout à fait ce que la série nous avait démontré jusque là. (en fait le départ de Seth pour le cinéma a pris de court l’équipe)

J’aime beaucoup par ailleurs le personnage de Veruca car c’est une authentique louve garou, sans fioriture aucune, une prédatrice sanguinaire, comme Angel et Spike sont de vrais vampires. La série continue à ne pas jouer la guimauve avec les créatures des Ténèbres et on peut préférer cela des garous amérindiens New Age sympas et sémillants, passant leur temps en calbut, à arborer leur musculature dans une ambiance vaguement gay. Oui, l’actrice a un peu de mal mais c’est très difficile de s’intégrer dans un groupe déjà formé depuis un bout de temps, excellent et homogène. Il faut se nommer Eliza Dushku (ou Sarah Shahi dans un autre univers) pour s’imposer d’entrée et trouver instantanément ses marques. De plus elle ne dispose que d’un épisode pour cela et Veruca n’est pas si facile que cela à interpréter.

La scène de départ de Oz est forte mais un peu atténuée par la perception qu’en ont les protagonistes, comme ne représentant que le début d’une parenthèse, même à la durée indéfinie et sans doute longue. Son équivalent dans Un amour de clair de lune sera encore plus terrible. Par ailleurs cela se gâte pour le Spike, qui va se montrer hilarant dans la suite de la saison. Ce twist sera d’ailleurs le seul vrai apport de l’Initiative à la série. Marsters réussit déjà à rendre irrésistible le bref stand up de son personnage.

Réaction assez naturelle, je dirais. On imagine l'équivalent pour X-files, chez les public mais aussi chez les principaux intéressés. Ce serait intéressant de savoir si les studios , détenteurs des droits, l'ont approché et s'il a refusé (auquel cas il faut assumer) ou s'ils ont décidé tout de go de se passer de ses services, sans doute pour chercher moins cher. Ce qui est stupide non seulement créativement mais aussi commercialement, pas certain que les fans se précipitent du coup. En tout cas; moi je n'irai pas voir un XF 3 écrit par d'autres que Carter ou Spotnitz.

Hou la la, la voix VF qu'ils ont donné à Anthony Head en VF dans Merlin. On croirait Rambo, c'est risible. Par ailleurs la série est maline et rythmée, il s'avère très amusant de repérer les nombreux points commun avec Buffy, Merlin Arthur, Morgane et les autres jeunes réagissant de manière similaire aux Scoobies, face à des menaces avoisinantes. Camelot en Sunnydale, Uther en Snyder (en mieux), le médécin en Observateur... On a même un Big Bad avec Nimueh (soit en fait Viviane, la Dame du Lac, mais la série disjonte complètement du Mythe, du jamais vu, c'est dingue). Sauf que le héros est plutôt "Willow" (Merlin) que le Slayer (Arthur). La série démarre lentement dans le pilote puis gagne progressivement en intérêt, on lui devine un vrai potentiel, une fois que l'on a compris que la Cycle Arthurien est juste un vague prétexte (relire L'Enchanteur, de Barjavel, fabuleux roman). Le chateau français est sublime. J'espère beaucoup de Morgane la Fay qui peut devenir un précieux élément ambivalent. Anthony Head domine de très loin le casting, mais les jeunes comédiens se débrouillent pas mal. Amusant de voir les méchants interprétés par des transfuges de Dr Who/Torchwood, autres productions de la BBC. A suivre.