Re: Série "Buffy" (2)

**Dearesttara** Lun 16 Déc 2013 - 1:58

Les deux monologues d'Angelus sont assez troublants. Est-ce qu'il continue de nourrir une passion pour Buffy ? J'avoue que la scène d'intro justement, était assez ambiguë. Question

Ce que tu dis est prometteur pour la suite, cela montre que Whedon & Cie ont parfaitement su comment diriger les intrigues et les personnages. On sent depuis quelque temps une sécession entre Spike d'une part, et Dru et Angelus d'autre part, et mon intuition me dit que ça sera une clé importante des épisodes suivants. J'ai réécouté le requiem de Jenny par Beck : une splendide pièce, un côté Mark Snow, j'ai trouvé...

Plus qu'Halloween ou Surprise/Innocence, j'ai vraiment eu l'impression que la série franchissait un nouveau cap avec Passion. Peut-être parce que c'est le premier vrai épisode de la série qui fait vraiment mal.

**Estuaire44** Lun 16 Déc 2013 - 2:24

A mon sens oui, même si ce n'est plus de l'amour mais une obsession morbide, un instinct de possession prédatrice. il ne cesse de vouloir jouer avec elle, il ne pense qu'à ça. Je n'ai pas revu l'épisode précédent depuis un bon moment mais je crois qu'il y avait une scène où Giles expliquait à Amy que son sortilège n'était pas de l'amour mais un obsession maladive (je ne me souviens plus des paroles exactes). On en en plein là dedans, dans l'acception la plus sombre, mais cela reste une passion, aussi pervertie soit-elle.

Sinon ce n'est évidemment jamais une bonne idée de sous-estimer le Spike, tout comme Buffy, ni de vouloir jouer à ce jeu avec lui...

HellKnight Lun 16 Déc 2013 - 8:41

Pour "Passion", on cite beaucoup "The Body" pour le traitement hyper-réaliste, quasiment naturaliste de la mort, du deuil, mais cet épisode se posait déjà là.
La Passion qu'entretiennent les 2 personnages est peut-être aussi un moyen comme un autre d'expliquer, de justifier pourquoi les 2 personnages ne s'entretuent pas une bonne fois pour toutes mais repoussent l'affrontement final en fin de saison.

**Dearesttara** Lun 16 Déc 2013 - 12:29

Une passion dévoyée, réciproque envers et contre tout, atout pour repousser le duel attendu en fin de saison... tout ça me plaît, je prends ! Very Happy

Oui, Giles dit bien à Amy que le maléfice de Bewitched est plus obsessionnel qu'amoureux (It's not love ; it's obsession, selfish, banal obsession).

Dangereux quand on est pas une série médicale de faire des épisodes dans un hôpital, pays du pathos facile et sirupeux. On peut à l'occasion voir de bons épisodes là-dedans (comme le sublime Audrey Pauley des X-Files), mais Killed by Death joue hélas dans la catégorie opposée. Je n'ai pas cru un seul instant à cette histoire de croquemitaine assassin d'enfants. Elle entraîne surtout d'interminables scènes statiques : plans de bataille à répétition, poursuites mollement filmées, errances à n'en plus finir dans l'hôpital, et pire que tout, on colle à l'héroïne un traumatisme d'enfant qui lui donne la raison principale de se battre, alors qu'elle n'en avait pas besoin, la Slayer se serait lancée à l'attaque quand même. Une faucheuse ne s'attaquant qu'aux enfants, très bonne idée, on rajoute du pathos à un épisode déjà pénalisé par une lenteur générale. Le final est très anticlimatique. Ok, j'applaudis le courage de la Slayer de boire le virus de la grippe, mais si c'est pour nous amener un combat filmé comme un amateur (Sarafian fera beaucoup mieux par la suite, notamment dans... Dr.House !), résolu avec un simple craquage de vertèbres du cou, là je suis moins d'accord. Le tag final m'a paru tirer à la ligne avec le dessin d'enfant de Buffy triomphant du monstre.

Bon, il y'a quelques bons moments : c'est touchant de voir tout le Scooby-gang (sauf Oz, pas encore totalement inclus) entourer et soutenir la Tueuse. Les deux apparitions d'Angelus sont faites du bois dont on fait les meilleurs culots. Et puis, il y'a Cordélia bien sûr, Cordélia et son hilarant numéro de charme au garde (ce cher Willie Garson) devant un Xander assez ahuri. Ou encore Willow et ses grenouilles imaginaires. Mais c'est trop épars, et maigre pour sauver une intrigue aussi laborieuse. (*)

**Estuaire44** Lun 16 Déc 2013 - 18:27

Episode certes pas majeur, mais à mon sens très regardable. C’est une bonne idée qu’affaiblir la Tueuse, cela dramatise la situation tout en jouant sur la phobie très répandue des hôpitaux. Par ailleurs cela superpose la mort tristement ordinaire aux tueries fantastiques propres au Buffyverse ,le changement de ton est assez glaçant (le titre original est très parlant là-dessus). Le méchant est spectaculaire, j’aime bien son côté grinçant à la Tim Burton (j’ai trouvé qu’il ressemblait pas mal au Pingouin de DeVito). En bon fan de Freddy, j'apprécie son côté à la griffes de la Nuit. Par contre on discerne une vraie faiblesse lors de son combat avec Buffy, très mal réglé. Le retournement de situation est bien trop soudain.

Et puis que ce soit précisément lui le responsable de la mort de la cousine fait partie de ses facilités de scénario trop tirées par les cheveux que je n’aime pas trop, même si la Bouche de l’Enfer etc. Par son look, ses attitudes et son côté conte de fées ténébreux, le Croquemitaine évoque déjà les Gentlemen (des adversaires particulièrement marquants de Buffy), mais sur un ton mineur. A ce point de la saison on converge vers le final et tous les loners auront à souffrir de la forte attente de la résolution de la crise en cour, même si la confrontation entre Angelus et Xander reste un très bon moment.

**Dearesttara** Lun 16 Déc 2013 - 21:22

I only have eyes for you choisit de nous surprendre en nous ramenant, l’espace d’un instant, au temps heureux où Buffy et Angel s’aimaient, via un intelligent tour de possession spirituelle. Malheureusement, tout ce qui précède n’est qu’un vaste et interminable prélude. La répétition des disputes amoureuses, faisant très parodie de soap opera, donne un amusant côté décalé. Cependant, il faut l’avouer, on tombe dans le travers n° 1 du genre de la série : la mécanique succession d’effets fantastiques tout le long de la première demi-heure. Bon, allez, une attaque de serpents par ci, une main venue de nulle part par là. L’enquête piétine : une recherche à la bibliothèque par ci, une réunion chez Buffy par là. Un délayage soutenu certes par quelques pointes comiques (Cordélia toujours déconnectée de la réalité), ou les beaux flashbacks dans les 50’s, mais quand même un délayage. L’obsession de Giles à prouver que l’esprit tourmenté est Jenny, alors qu’on sait déjà que ce n’est pas le cas, est non seulement sans suspense, mais tourne vite court, malgré un Anthony Head une nouvelle fois au top. Bon, quand Buffy et Angel sont prisonniers de l’esprit, là, là, ça étincelle. Je comprends que les shippers ont dû apprécier : voir Buffy et Angel faire l’expérience de la nature de leur relation (amour impossible) via un autre couple (moyen très malin, qu’utilisera d’ailleurs X-Files l’année suivante dans The Rain King) est une idée grandiose. J’aurais souhaité toutefois qu’il y’ait pas tant de brassage de vent avant. Ceci dit, Giles qui explique la nécessité du pardon à une Buffy pas vraiment d’humeur (on la comprend), c’était inattendu et émouvant.

Ce qui m’a le plus intéressé - j’aime certes le couple Buffy-Angel, mais je suis pas vraiment un shipper - c’est, comme le note Cetp65, l’énorme tension sexuelle dans le triangle Angelus-Drusilla-Spike. Le trio d’acteurs est dément (palme à Juliet Landau, dont on a toujours l’impression qu’elle joue le rôle de sa vie), et le côté sadomasochiste, de dominant/dominé de leurs liens, déjà bien creusé dans les épisodes précédents, prend une ampleur de plus en plus incroyable. La meilleure scène pour moi ? Le cliffhanger final, avec le Spike prêt maintenant à se déchaîner, augure de la suite avec on ne peut plus de brio. Ouh, je sens que le finale va être épique ! (**)

**Estuaire44** Lun 16 Déc 2013 - 22:04

Nouvelle relecture réussie d'un classique de l'épouvante, avec la maison hantée, que l’épisode parvient à entremêler avec talent avec l’étude de la passion amoureuse, pénombre mystérieux et terriblement puissant, sans doute l’un des grands thèmes de la saison, avec celui le pardon ou l’identité. On a un excellent équilibre entre le relationnel et Fantastique, les deux s'entremêlant et s'enrichissant mutuellement. Même si l’accent est naturellement mis sur le couple vedette, aucun personnage ni relation n’est sacrifié, belle performance. Un épisode sombre, au romantisme tourmenté, mais il est positif que la série varie ses ambiances et complexifie ses intrigues (épisode particulièrement difficile à résumer !). Après l’épisode d’Halloween, encore une fois la personnalité des héros est altérée et cela nous vaut encore une scène formidable. L’inversion du genre des protagonistes est une belle audace et illustre judicieusement la réversibilité des sentiments.

Le duo Boreanaz/SMG est juste parfait. J'aime bien aussi la reconstitution 50's, ici comme chez les X-Files. La série arrive à la réussir avec finalement peu de moyens (très belle musique) , même si les effets spéciaux sont une nouvelle fois datés, on préfère les maquillages. L’affrontement final est parfaitement mis en orbite, tant du côté de Buffy et du désespéré Giles que du joyeux trio toujours plus empoisonné et ardent, avec en prime la révélation de la fourberie de Spike. L’épisode aurait sans du être placé juste avant le grand final. Découverte du Manoir, qui restera la résidence d’Angel pour LA, un superbe décor de plus. Le Maire frappe à la porte, avec une évocation très explicite. Grande interprétation de l’ensemble de la distribution, tous les comédiens sont à fond dans leurs personnages.

**Lala** Lun 16 Déc 2013 - 22:45

Hooooo j'aime tant cet épisode. Buffy, dans son rêve, spectatrice de cet amour interdit. Spectatrice de ce qu'elle a elle même vécu. Puis le prof qui part en live juste après. Par contre je suis d'accord que les serpents et la main n'étaient pas nécessaire. En fait ça ne rentre pas dans le cadre de ce que dit le fantôme.
Par contre la tentative de désenchantement du Scooby Gang était parfaite. Des portes qui se referment piégeant nos amis se retrouvant dans le sanctuaire de cet amour impossible. J'aime bien l'arrivée des guêpes aussi.
Mais oui surtout l'affrontement final Buffy/Angel est so overbreaking. Et en effet c'est aussi ça le moment fort de l'épisode. Cette échange de personnalité. Buffy ayant créé le monstre amenant la rupture inévitable se retrouve dans la peau de l'élève ayant tué son amour, elle ayant tué son âme.

**Dearesttara** Lun 16 Déc 2013 - 23:00

C'est clair que le gros atout de la série, le casting et les personnages, ne fait jamais défaut. Quel plaisir que cette brochette d'acteurs au top ! En fait, j'aurais préféré que le duel Angel-Buffy en mode in love dure plus... mais, en tous cas, cet épisode est un juste codicille à Passion, qui explorait déjà la passion impossible et dévoyée du duo. Overbreaking ? On est d'accord !

**Dearesttara** Mar 17 Déc 2013 - 1:34

Au milieu de tant d'épisodes sombres, Go fish est un loner décalé (au sens X-Filesien du terme), dont l'horreur de l'intrigue est contrebalancée par de permanentes touches humoristiques. Déjà, j'aime que le Monster-of-the-week soit un humain (comme dans Nightmares), bien plus que les "hommes-poissons", ses créatures. La figure traditionnelle du savant fou se substituant à celle de l'entraîneur sportif, ça fait partie de l'originalité de la série. Cet horrible coach, prêt à toutes les horreurs pour faire gagner ses gars, est un excellent méchant, bien joué par Charles Ciphers. Son affrontement contre Buffy et Xander est aussi plein de suspense que plein d'humour noir. L'attaque contre le dopage et les moyens de plus en plus tordus inventés par les sportifs pour "améliorer leurs performances" est bien affûtée. Il y'a une vraie histoire, avec des affrontements qui valent le détour (bataille du vestiaire), des rebondissements inattendus (la nature des hommes-poissons, le moyen de dopage, idée géniale). J'admire la capacité de Buffy à plonger toute seule dans les mélasses les plus absurdes : un gars trop collant, elle lui casse le nez, paf, Snyder débarque à ce moment-là ! Je l'adore ce Armin Shimerman, on le voit pas assez, mais il est si top en principal-vautour ! Son obsession quant au prestige du lycée, quitte à corrompre Willow ou emmerder Buffy est si délectable.

Sans atteindre la pure démence de Bewitched, bothered, and bewildered, on s'amuse quand même beaucoup entre deux scènes de cannibalisme (pauvre infirmière !) : les monologues lourdingues de Xander, la scène de l'interrogatoire de Willow - c'est tellement déphasé, on y croit pas une seconde - et puis Cordy, Cordy bien sûr, avec une Charisma encore une fois sur orbite, et sa déclaration d'affection à l'homme-poisson qu'elle prend pour Xander. Sans oublier bien sûr quelques vannes qui tuent comme le soutien moral sans failles de Queen C, ou Buffy, sur le point de se faire violer par quatre hommes-poissons qui ne trouve rien de mieux à dire : This is just what my reputation needs - that I "did it" with the entire Swim Team. Xander ouvre pas mal de vannes comiques sous sa "couverture" de nageur. Les auteurs ne se refusent rien, c'est très jouissif. En tant qu'homme, j'aimerais savoir si on a un équivalent féminin dans la série de cet épisode (j'ai commis la bêtise de revendre mes 10 saisons d'Alerte à Malibu). Ok, épisode mineur, loner classique, mais j'ai a-do-ré. Une pause bienvenue avant un finale dont je pressens qu'on va pas rire des masses... (****)

**Estuaire44** Mar 17 Déc 2013 - 2:04

Oui, une très bonne utilisation de ce classique du Fantastique horrifique qu'est le monstre semi-humain des profondeurs marines, entre l'Innsmouth de Lovecraft et Créature du Lagon Noir. Le mythe est dépoussiéré et dynamisé, avec une intégration réussie dans le Buffyverse. Une relecture performante, avec une critique du dopage et de la course à la réussite également astucieuse. Et c'est aussi l'un des plus gores de la série, ce qui ne gâche rien ! Détail amusant, on retrouve ici Wentworth Miller, le futur héros de Prison Break, encore peu connu (quelques figures connues se découvrent ainsi dans Buffy/Angel, avant le rôle qui les a rendu célèbre). L'action demeure légèrement classique dans son déroulement. c'est un épisode tout à fait réussi, mais pas hors normes no plus. pas de souvenir d'un équivalent féminin, hormis les pom pom girls de la saison 1. Ceci-dit dans la série Angel Cordy tente de trouver de petits rôles ou pubs pour se lancer comme actrice à Hollywood, et je crois qu'elle apparaît en naïade sur le décor d'une plage.

**Dearesttara** Mar 17 Déc 2013 - 2:56

Ok. Si t'as le numéro de l'épisode, je suis preneur ! Laughing

**Estuaire44** Mar 17 Déc 2013 - 3:17

Belonging (2-19) albino

http://www.whedon.info/Charisma-Carpenter-Angel-Bikini.html?id_document=11635#documents_portfolio

Le réalisateur parle mal à Cordy alors qu'Angel est dans le secteur, ce qui n'est pas le meilleur plan santé qui soit.

**Dearesttara** Mer 18 Déc 2013 - 13:58

Becoming- part 1 impressionne par une foison d’idées aussi excellentes qu’efficaces. Au moment où l’on sent qu’Angelus va franchir un cap, Whedon, également derrière la caméra, a la belle idée de scander l’action par des retours dans le passé d'Angel très révélateurs : jeune hédoniste dissolu avant de rencontrer Darla - plaisir de revoir Julie Benz - dans une scène mémorable (on dirait vraiment Méphisto et ses tentations), tortionnaire quand il harcèle Drusilla - à croire qu’elle était déjà folle avant de le rencontrer - pathétique quand il subit sa malédiction, jusqu’à sa renaissance quand il rencontre la Slayer. J’aime bien le fait qu’il devient serviteur du bien, non par conviction, mais par sa rédemption par l’amour, ça rend le personnage moins héroïque - ce n’est pas sa caractéristique, du moins pas encore - et plus fragile. La revisitation du film marche avec la performance hilarante de SMG en blondasse écervelée, et Richard Riehle dans le rôle de Sutherland.

L’action en elle-même est remarquablement menée, lorsque l’armageddon d’Angelus sur le point de se produire (Spike s’agite sur sa chaise, on sent que ça va bientôt exploser…). Excellente prestation de David Boreanaz qui me convainc de plus en plus en Angelus (ceci dit, je le trouve plus à son aise avec Angel). C’est lui le roi de l’épisode : qu’il psalmodie un rituel maléfique ou se paye la tête de Spike - qui le lui rend bien. J’ai bien aimé aussi le conflit d’intérêts : faut-il rendre son âme à Angel ou l’éliminer ? Question très difficile à répondre, et sincèrement, aucune réponse n’est vraiment satisfaisante. Que faut-il faire pour respecter Jenny : accomplir sa dernière volonté, ou tuer son assassin ? Très bien orchestré. Bien imaginé aussi les deux rituels qui foirent au dernier moment, ça fout une pression monstrueuse. Retour en force de Kendra, emmenée par la toujours fonceuse Bianca Lawson. Willow commence à se démarquer en se découvrant des pouvoirs de magicienne ; on sent que ça va être un fil scénaristique pour faire évoluer le personnage. Le plan machiavélique d’Angelus est fantastique, je n’ai pas du tout vu venir le twist final. Brillante bagarre, mais tragique fin pour Kendra, qui tombe au champ d’honneur. On finit par un cliffhanger. Whedon a mis toutes les chances de son côté, ça promet ! (****)

Becoming - part 2 achève la trajectoire de cette brillante saison avec une série de scènes qu’on attendait tous. Whedon nous offre tout ce que l’on veut. Chaque scène est magique, chaque scène utilise les atouts accumulés pour nous river au fauteuil. Il y’a évidemment le retournement de veste magistral de Spike. Bon, ok, c’était attendu, mais la scène avec Buffy, entre comédie et force dramatique, est excellemment écrite. Marsters est toujours aussi classe. Il y’a la grosse scène de révélation à Joyce, qui découvre enfin le destin de sa fille : on passe à travers des émotions opposées : de l’hilarant silence entre Spike et Joyce (- On s’est pas déjà vus ? Oui, vous m’avez attaqué avec une hache !), à la tragédie lorsque Joyce, incapable d’accepter un poids aussi écrasant, ne peut que chasser sa fille de la maison. Guest magnifique de Kristine Sutherland à cette occasion. SMG est à fond dans le rôle, elle assure toutes les scènes d’émotion avec plus de brio qu’elle n’en a jamais fait. La cruauté voyant Buffy perdre peu à peu tout ce qu’il l’attache à Sunnydale est déchirante : elle perd sa maison, elle perd le lycée - Shimerman est terrible en proviseur sadique trépignant de joie à l’idée de renvoyer la Slayer - On sent qu’ici elle perd métaphoriquement ses dernières illusions d’ado, pour un passage vers la vie adulte dans la douleur.

Bon qu’est-ce qu’il y’a d’autre comme scène ? Ah, oui, les apparitions de Whistle, au rire plus que grinçant. Bon, et évidemment les tortures de Giles, par un Angel déchaîné. Mais à ce petit jeu, l’experte est Drusilla, qui nous fait un tour de passe-passe au comble du diabolisme : on apprécie ce retour éphémère de Robia LaMorte pour une fausse scène d’amour à en perdre la respiration. Dru est folle, mais j’adore quand elle n’en finit pas d’embrasser Giles. Même au sein du drame noir, Whedon sait injecter à doses millimétrées un humour qui loin de détendre, ne fait que renforcer le drame. Évidemment, j’adore quand Spike abandonne lâchement la Slayer une fois qu’il a récupéré Dru. Marrant comment la chute d’Angel vient uniquement du fait qu’il a un peu trop flirté avec la p’tite amie de Spike ; faut pas lui baver sur les rouleaux au Spike (baby, I don’t want to hurt you… but it doesn’t mean I won’t !). J’attends son retour très vite, lui et à Dru, ils me manquent déjà… Xander est si émouvant quand il veille sur Willow, qu’il aimait à sa manière, que le fait qu’elle se réveille quand il lui dit I love you, ben voilà, ça a fait battre mon p’tit cœur.

Tout se dénoue pour le big final, bagarre sauvagement rythmée, lorsque Willow, envers et contre tout, relance le sortilège, montrant toute sa détermination. Elle ne sait pas qu’en fait, elle rend les choses odieusement difficiles. Buffy croyait expédier Angelus dans l’autre dimension, elle va devoir supporter en plus de voir Angel de nouveau gentil avant de le faire. C’est bouleversant, et cruel. Whedon va au bout de son idée qui consiste à faire souffrir son héroïne au maximum. Une magnifique scène d’adieux, avant le coup fatal, avec deux interprètes incandescents (j’ai fait couler quelques larmes, faut dire qu’avec la musique de Beck, c’est dur que ce ne soit pas autrement). La coda est une des plus tristes : Buffy a sauvé le monde, mais elle a tout perdu. Un faux triomphe qui fait très très très mal. On est bien loin des ratages de Prophecy girl. Becoming s’impose sans peine comme un des plus grands finales de saison jamais créés. Un choc émotionnel. (****)

**Estuaire44** Mer 18 Déc 2013 - 16:03

Houla, brillamment expose, Dear, vraiment rien à ajouter. En effet un final de saison particulièrement magistral, l'un des meilleurs encore à ce jour. les différentes scènes (humour, émotion, action) ont toutes un impact formidable, tout en se fondant dans un tout parfaitement coordonné. Même les flashs back à la Highlander se révèlent aussi précieux que finement ciselés. Whedon a su créer un scénario ambitieux tirant parti des tous les multiplies ressorts de la situation, mais aussi formidablement prenant et mené à un rythme d'enfer. Il s'offre même le luxe de poser les jalons de la période à venir : le démon envoyé des Puissances Supérieures (futures commanditaires d'Angel toujours en rédemption à LA), mort de Kendra laissant la place à sa remplaçante Faith, évocation directe du Maire, situations de Joyce et Buffy e plein bouleversement, la magie de Willow, etc. Décidément un chef d'œuvre.

Hommage à l'autre vedette féminine de la saison.

**Dearesttara** Mer 18 Déc 2013 - 23:23

Bel hommage cette vidéo !

Bon, question pour les fans : A partir de quand, par rapport à Buffy, dois-je regarder Angel ? Si toutefois, je le regarde un jour. Et est-il possible de voir Buffy sans voir Angel (ou bien je rate quelque chose) ?

**Lala** Mer 18 Déc 2013 - 23:50

Je dirais qu'il est d'avantage plus facile de voir Buffy sans voir Angel que de voir Angel sans voir Buffy. En même temps j'ai un peu lâché Angel quand TF1 a décréter que passer les épisodes n'importe comment et à n'importe quelle heure était le meilleur moyen de fidéliser son public.

Bon après forcément il y a des cross over. Donc oui il vaut mieux regarder l'un pour comprendre l'autre. Cela dit le premier cross over dans Buffy durant la saison 4 n'a aucun intérêt. Il faut regarder la suite dans Angel pour taper des mains taper des pieds et avoir l'œil mouillé.

Sinon pour répondre à ta première question: C'est après la 3e saison que tu peux te mettre à regarder Angel.

**Estuaire44** Jeu 19 Déc 2013 - 0:16

On peut regarder Buffy sans Angel. Certains personnages quitteront Buffy pour Angel et connaîtront donc leur destinée dans cette dernière série, mais on peut suivre Buffy sans connaître ces infos. Il y aura quelques brefs va et viens de personnages clé durant les cross overs, mais là encore on peut suive Buffy la série sans connaître le détail de ce qui leur est advenu à Los Angeles. Le seul point vraiment gênant est Faith revenant à Sunnydale en saison 7, après avoir été totalement transformée par son passage auprès d'Angel, d'où un vrai hiatus, mais là encore cela peut passer.

**Dearesttara** Jeu 19 Déc 2013 - 0:29

Merci pour vos réponses, mes amis. Very Happy

Bon, histoire de faire mon bilan de la saison :

1. La Métamorphose de Buffy (When She Was Bad): *
2. Le Puzzle (Some Assembly Required) : ***
3. Attaque à Sunnydale (School Hard) : ****
4. La Momie inca (Inca Mummy Girl) : ****
5. Dévotion (Reptile Boy) : **
6. Halloween (Halloween) : ****
7. Mensonge (Lie to Me) : **
8. La Face cachée (The Dark Age) : ***
9. Kendra, partie 1 (What's My Line? - Part 1) : **
10. Kendra, partie 2 (What's My Line? - Part 2) : ****
11. Le Fiancé (Ted) : ****
12. Œufs surprises (Bad Eggs) : **
13. Innocence, partie 1 (Surprise) : ****
14. Innocence, partie 2 (Innocence) : *** (je remonte la note finalement)
15. Pleine lune (Phases) : ***
16. Un charme déroutant (Bewitched, Bothered and Bewildered) : ****
17. La Boule de Thésulah (Passion) : ****
18. Réminiscence (Killed By Death) : *
19. La Soirée de Sadie Hawkins (I Only Have Eyes for You) : **
20. Les Hommes-Poissons (Go Fish) : ****
21. Acathla, partie 1 (Becoming - Part 1) : ****
22. Acathla, partie 2 (Becoming - Part 2) : ****

Moyenne : 3.09/4

TOP 5 de la saison 2 :

1. Acathla/La Boule de Thésulah (sorry, impossible de les départager)
3. Un charme déroutant
4. Halloween
5. Attaque à Sunnydale

Accessits d'honneur : Kendra (partie 2 uniquement), Innocence (partie 1 seulement), La momie Inca.

**Estuaire44** Jeu 19 Déc 2013 - 0:39

Je pense que c'est à peu près mon top 5 (pas tout à fait dans l'ordre), même si la question peut se poser, à mon sens, pour La soirée de Sadie Hawkins, mais pas vu depuis longtemps.

Une curiosité, la vidéo de présentation d'Angel réalisée par Whedon afin de convaincre les investisseurs :

**Estuaire44** Jeu 19 Déc 2013 - 0:57

Idem pour Buffy :

Et sa version en dessins animés (le projet ne se fit pas)

**Dearesttara** Mar 24 Déc 2013 - 11:17

Après le cataclysme de Becoming, c'est avec raison que Joss Whedon opte pour Anne un tempo volontairement lent et méditatif, comme un calme sinistre après une tempête mortelle. Je trouve ce choix à la fois courageux et logique qui permet d'épouser les tourments de l'héroïne, qui a choisi de fuir un combat trop douloureux pour mener une "normal life", aussi vide et dénuée de joie soit-elle. Les scènes de Sunnydale nagent quand même dans un certain humour, indispensable pour parer à la tristesse de l'intrigue principale. Il en est de l'hilarante introduction où Willow se prend pour Buffy (vannes incluses), et où notre trio Will-Xander-Oz foire avec un entrain épique leur chasse au vampire. Une scène qui trouve sa correspondance dans la deuxième chasse, où le trio accompagné de Queen C, toujours enthousiaste pour jouer le rôle d'appât, renouvèle sa tentative. Une réussite cette fois, aussi drôle que leur précédent échec - ah les disputes sempiternelles Cordélia-Xander ! Justement, Cordy-Xander, c'est toujours aussi pétillant : chacun tient vraiment à l'autre, comme dans la scène dans le lycée, où chacun demande à Willow s'il est assez beau/belle pour l'autre. Un couple plus solide que l'on pourrait croire. On a d'ailleurs une répétition du gag musical de leur baiser, toujours efficace ! Giles s'occupe de la partie émotion avec sa dixième tentative de retrouver Buffy. Une telle abnégation, qui ressemble beaucoup à l'inquiétude d'un père envers sa fille, est vraiment touchant grâce au talent de Tony Head. Il y'a une séquence dure mais remarquable où Joyce, toujours en pleine incompréhension, blâme Giles dont elle jalouse certainement la relation plus complice qu'il a envers elle. Kristine Sutherland est comme toujours à l'unisson.

L'intrigue principale prend tout son temps mais cela ne m'a pas gêné. On sent que Buffy s'ennuie à mort dans son errance à la Cité des Anges. SMG nous sert un grand numéro d'héroïne en rupture de ban, qui a choisi une fuite désespérée dans un futur qui ne lui correspond pas. Elle qu'on voit toujours rayonnante et énergique, comme elle semble hagarde et apathique ! Solitude nocturne, songes d'amour perdus - chimérique scène de la plage - clients vulgaires... beau tiercé ! Mais comme disait l'anonyme de Mon nom est Personne, on rencontre parfois son destin sur la route qu'on a pris pour l'éviter. Et c'est ce qui arrive avec le retour de la jolie Lily. Là, elle retrouve un peu de volonté, un peu de force. Elle essaye bien de réfréner sa nature, mais peu à peu ses instincts de Slayer se réveillent : enquête, effraction, vannes, autodérision... Cette histoire d'enfer souterrain au temps distinct du nôtre est peut-être un peu brutale mais elle a un grand mérite : celui d'ironiser sur la volonté de la Slayer d'être oubliée, de ne plus être "quelqu'un" : là voilà comblée au-delà de ses espérances ! Une pointe sardonique qui me rappelle ces voeux de Génie qui se retournent toujours contre ceux qui les invoquent (épisodes de TZ ou le Je Souhaite des XF). Il faudra une bagarre mémorable - une des meilleures de la série - et une affirmation claire et nette de son identité pour que Buffy sorte de l'impasse où elle s'était égarée. Sous-texte : on peut s'échapper de notre propre enfer par la seule force de notre volonté. Ça me plaît. Cette lente renaissance est brillamment menée. Un début original mais maîtrisé. (****)

**Estuaire44** Mar 24 Déc 2013 - 12:03

Excellent critique, une fois de plus ! Je mettrai mon avis plus tard, là j'essaie désespérément de conclure Clowneries avant de partir pour les agapes... Laughing

**Estuaire44** Mar 24 Déc 2013 - 16:05

Premier épisode en forme de prologue, tout comme lors de la saison précédente, mais avec davantage de réussite et en évitant un retour en arrière improductif. La saison 3 (ma préférée) débute sous d'excellentes auspices avec une étude de caractère effectivement tioute en subtilité et une grande SMG, décidément à l'aise sur différents registres. En perspective, elle est montrée dans une dérive pas totalement différente de celle connue par Faith et trouve en elle la force de s'en sortir, tandis que Faith... Décidément une belle ouverture. L'aspect spectaculaire n'est négligé, de même que les seconds rôles . Outre l'humour et la nécessité pratique de la lutte héroïque mené par le gang, mais forcément malhabile sans la patronne, j'ai bien aimé son aspect d'acte de foi. Tant que son combat perdurera, Buffy sera parmi eux, en attendant son retour.

Tous les personnages et leurs interprètes sont au top la saison est déjà en ordre de marche, c'est une bonne nouvelle. Anne annonce aussi Angel, pour l'environnement d'un L.A. crépusculaire et sinistre (on est loin du Venice d'Hank Moody ou du West Hollywood de Bette et Tina !), sa tonalité sombre et pour son contenu social parfois étonnamment critique pour une série grand public. Malgé les dénégations d'un Whedon sous pression, la question demeure de savoir si Buffy s'est bien battue armée d'une faucille et d'un marteau contre l'oppression capitaliste. On y retrouvera la douce Chanterelle/Lilly, qui finira par trouver sa voie sous le regard protecteur d'Angel. Un épisode original et ambitieux, laissant augurer le meilleur pour la suite.

**Dearesttara** Ven 27 Déc 2013 - 13:18

Content que tu aies apprécié cette excellente ouverture de saison ! Very Happy

La brillante Marti Noxon nous surprend avec Dead's man party. Attendions-nous des retrouvailles chaleureuses et lumineuses entre l'enfant prodigue et ses proches ? (Perso, oui, shame on me Embarassed

) Paf, la scénariste appuie là où ça fait mal avec Buffy isolée contre un monstre plus horrible que tous les Dru et Angelus réunis : le désamour du Scooby-Gang et de sa mère. La bonne humeur de façade des premières minutes (spectaculaire réunion des Scoobies dans l'allée du vampire) rouille rapidement quand tout le monde se met à faire à Buff des salutations glaciales - l'humour foireux légendaire de Xander devient pour une fois source de malaise - J'ai apprécié que la Slayer doive autant déguster, car après ses épreuves de l'épisode précédent, on avait fini par oublier combien ses amis s'étaient sentis trahis par son abandon. Le Scooby-Gang n'est pas qu'un simple groupe d'alliés de la Tueuse, mais un groupe d'hommes et de femmes faits de sentiments. L'ignorance superbe de Willow, le cynisme de Xander-Cordy, et la gêne de Joyce forment un étau glacé qui enserre la Tueuse jusqu'à la faire crier de douleur - seul Oz et Giles se montrent plus chaleureux, mais c'est normal, Oz, c'est un bon p'tit bout de chou, et Giles est incapable de ressentiment - sauf si on assassine sa petite amie, mais ça c'est une autre histoire. La "méchanceté" des personnages est à la hauteur de leurs souffrances d'avoir vu leur leader et amie s'en aller sans retour. Ce sentiment diffus s'accroit tout au long du récit, et se résout lors de la mémorable nouba tapageuse où la maison de Buffy prend des allures de boîte de nuit (le Bronze).

Le clou de l'épisode est bien entendu le grand déballage de printemps en public où chacun jette tout ce qu'il a sur le coeur : dialogues tranchants et secs, performances à contre-emploi maîtrisés (satisfecit aux actrices : Alyson qu'on a rarement vu aussi antipathique, Kristine entre angoisse et colère, et SMG, bien sûr, dans un numéro d'Oscar), émotions violentes. J'ai particulièrement aimé le moment où Joyce accepte qu'elle ne soit pas une mère parfaite, et soit furieuse que Buffy soit partie sans soupçonner sa douleur de maman. Le thème de la fugue adolescente était passé à l'as dans l'épisode précédent, qui était plus un parcours initiatique ; on le retrouve ici, avec des conséquences qui ont failli être définitives !

Malheureusement, l'intrigue fantastique ne casse pas trois pattes à un canard. Bon, j'apprécie l'ironie que ce soit Joyce qui amène la catastrophe, mais bon, des zombies qui se lèvent et cassent la gueule à tout le monde, y compris la maison des Summers, c'est un peu court. Pour un peu, j'aurais préféré pas d'intrigue fantastique du tout, le relationnel suffisait (comme le Kaddish des X-Files). Bon, on a une bonne bataille. Et puis quelques moments d'humour comme le "nighthawk", les exaltations de Snyder (je l'aime mon Armin Shimerman !), ou le concours d'injures final entre Buff et Will. L'épisode est très lent aussi, et je me suis un peu ennuyé. Que Giles parvienne à persuader Snyder en une minute est un raccourci précipité. Un bon épisode, qui vaut surtout pour la crise interne du Scooby-Gang. (***)

**Estuaire44** Ven 27 Déc 2013 - 19:14

Une reprise réussie à la Buffy de La nuits des morts vivants, parfaitement minutée (mais aussi du Simetierre de King, avec le chien ou le chat, je ne me souviens plus). Joli coup des excellents maquilleurs de la série, avec le look passablement halluciné du masque sur la voisine déjà antipathique. De l’action de l’humour, mais aussi une scène d’explications tranchante entre la Tueuse et les siens, appelant astucieusement le spectateur à choisir son camp. perso, plutôt pour Buffy, mais avec nuances, tout comme l’épisode qui évite judicieusement de trop prendre partie. Oui, les circonstances expliquent son attitude, mais il est également vrai qu’elle a abandonné ses amis. Grand épisode Giles, son moment d'émotion dans sa cuisine, avec son odyssée face aux zombies et l’instant « Ripper » face à Snyder. Ce sera plus compliqué face au Maire... La saison 3 se montre déjà particulièrement relevée, avant même l'entrée en scène de ses deux Big Bads.

**Dearesttara** Ven 27 Déc 2013 - 19:29

Comme toi, je prends parti pour Buffy, mais avec quelques restrictions. C'est vrai que Giles a son côté Ripper, et sa scène avec Snyder est crédible. Elle est juste un peu courte, quoi.

Bon, ils entrent quand les deux Big Bads ? (Le maire et... c'est qui le deuxième ?)

**Estuaire44** Ven 27 Déc 2013 - 20:09

Le Maire , si ma mémoire est bonne, se sera dans Homecoming, Faith cela devrait être dès le prochain.

**Dearesttara** Dim 29 Déc 2013 - 19:59

Faith, Hope, and Trick (un titre génial !) joue le rôle de School Hard dans cette saison : après un prélude de deux épisodes, il s'agit du véritable début de cette saison 3. Son intérêt est évidemment la rentrée subtile et tout en discrétion de l'explosive Faith, campée par une Eliza Dushku shootée à l'ecsta, et à la sensualité désarmante. D'ailleurs, mis à part le cas particulier Willow, les filles se la jouent bombasse : Buffy en robe de soirée qui la met en valeur, tenues aguicheuses de Faith, sans parler de la robe rouge de Cordy. Bon, je m'égare... David Greenwalt choisit l'humour pour cet épisode, cela sied bien au choc des cultures avec Buffy, qui renouvelle sans copier l'affaire Kendra. En effet, Faith est bien plus extravertie et sociale que sa prédécesseure, rendant ses scènes avec Buffy toutes plus drôles les unes que les autres. Premier contact bien gratiné, Faith qui boxe 77 fois de suite le même vampire entre deux pluies de vannes, Faith qui trouve Giles beau gosse, ou vantant les vertus aphrodisiaques du "slayage" (tête de SMG à pouffer de rire), faisant la conquête de tout l'entourage de Buffy, y compris son futur nouveau petit ami (pas très contente la Buff). Quelques dialogues absurdes pimentent le tout, comme Joyce effarée d'apprendre que sa fille a été morte pendant une minute. Le minet Hope me semble bien transparent. Je suis plus enthousiaste au sujet de Mr.Trick, qui entre deux répliques plus ou moins décalées, mord tout ce qui bouge, ou abandonne avec décontraction son vénéré maître. K.Todd Freeman est très bon. Satisfecit pour l'introduction avec une Alyson Hannigan incapable de s'arrêter sur le terrain des répliques hilarantes, sous le regard amusé du toujours sympathique Oz (Seth Green, je l'adore, vraiment).

Bon, mais voilà, avec trois personnages nouveaux à présenter, le scénariste n'a pas le temps de développer une intrigue. En fait, les scènes s'enchaînent sans vraiment de direction claire. Il faut du temps pour mettre tout le monde dans la partie, du coup, y'a pas vraiment de fil rouge, et on arrive à la fin de l'histoire sans passer par la case début et milieu (travers qu'avait évité School Hard). Un combat final vite expédié, avec une Faith en mode paralysée, peu compatible avec sa personnalité. La diversion sur Acathla est au final un pétard mouillé. Mais voir Buffy enfin tirer un trait sur Angel, est émouvant, mais ça vire à l'ironie noire quand arrive le rebondissement final. Whoooooooooosh ! WTF ? Je sens que niveau sentimental, l'héroïne n'est pas au bout de ses peines ! Oh, woe ! (***)

**Estuaire44** Dim 29 Déc 2013 - 21:07

Faith (et Eliza Dushku) crèvent l’écran immédiatement, l’un des plus grands coups de cœur de la série pour votre serviteur. Découverte également de Mister Trick qui va devenir un comparse hilarant et classieux du Maire. Et puis , bien entendu, je grand retour d’Angel, jamais vraiment expliqué avec certitude, mais qu’importe. (c’est aussi un joli placement de produit supplémentaire pour le Claddagh ring, dont la version Buffy se vendit comme des petits pains) Un épisode très riche pour ce grand lever de rideau de la saison. Rien ne manque, même pas une riche bande son.

Que la série dérivée sur le fabuleux personnage de Faith n’a jamais pu voir le jour demeure décevant, même si ce fut le choix de Dushku. Bon, Hope, il est oublié depuis longtemps. Il est exact que le récit demeure trop elliptique quant au passé de Faith et de son combat malheureux sur Kakistos, lui aussi trop brièvement décrit. L’excellent roman Moi, F, 17 ans, Tueuse de Vampires (Volume des éditions Milady), le journal intime de Faith jusqu’à son départ pour Sunnydale, remplit les cases blanches avec beaucoup de finesse et d’à-propos. Un ajout précieux pour l’épisode mais aussi pour l’ensemble de la saison, permettant de mieux appréhender le puzzle déstructuré qu’est l’esprit de la douce jeune fille.

**Lala** Lun 30 Déc 2013 - 1:08

J'ai revu Dead man's party et l'arrivée de Faith.
Pour le premier, je ne me souvenais plus qu'il y avait Jonathan à la fête. J'aime bien qu'on voit sa tête quelques petites secondes au fil des épisodes.
Sinon la première fois, je n'étais pas vraiment ravie que Joyce connaisse l'identité secrète de sa fille, je trouvais que ça cassait un truc mystérieux. Mais avec du recul, je trouve que ça permet à Joyce d'avoir un peu plus d'espace pour s'exprimer et de ne pas être toujours mise de côté. Et puis son interprète fait un boulot formidable.

Concernant l'épisode suivant: je suis toujours aussi fan de Mr Trick. Sa réaction pendant que le maître se fait tabasser est épique.
Scott n'est pas si navrant et banal que ça au fond. Bon je pensais ça pendant la première diffusion...Mais durant la saison 3, je n'avais pas encore vu Riley. Puis surtout Scott lui laisse le temps. Le "marche doucement vers moi " est trop adorable.
Oz m'a fait rire quand il voulait connaître la position de Faith sur les loups garous. Puis il y a ce petit échange plein de sous-entendu:
Willow: Tu devrais faire ce petit truc avec la bouche que les garçons adorent...Enfin j'veux dire ce petit sourire...Je voulais pas parler de...enfin tu vois.
Oz: j'adore quand tu fais ça.
Puis remarque totalement shipper: c'est tellement rare de les voir s'embrasser tous les deux. Ils étaient beau lors de ce mini passage au Bronze.
SMG fait une très jolie interprétation durant cet épisode avec un pic lorsque Scott lui offre la bague et qu'ensuite elle tente de se ressaisir tant bien que mal devant Giles.
Et enfin bien sur il y a ma number one préférée de moi. D'ailleurs sa violence, son instabilité se voit déjà lors de cet épisode quand elle préfère tabasser un vampire à terre durant de looooonngues minutes pour se défouler au lieu de le tuer directement. Surtout que Buffy était dans une position critique.

Pour finir, une belle petite présentation de la demoiselle

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