Série "Buffy" (2)

J'ai revu Dead man's party et l'arrivée de Faith.
Pour le premier, je ne me souvenais plus qu'il y avait Jonathan à la fête. J'aime bien qu'on voit sa tête quelques petites secondes au fil des épisodes.
Sinon la première fois, je n'étais pas vraiment ravie que Joyce connaisse l'identité secrète de sa fille, je trouvais que ça cassait un truc mystérieux. Mais avec du recul, je trouve que ça permet à Joyce d'avoir un peu plus d'espace pour s'exprimer et de ne pas être toujours mise de côté. Et puis son interprète fait un boulot formidable.

Concernant l'épisode suivant: je suis toujours aussi fan de Mr Trick. Sa réaction pendant que le maître se fait tabasser est épique.
Scott n'est pas si navrant et banal que ça au fond. Bon je pensais ça pendant la première diffusion...Mais durant la saison 3, je n'avais pas encore vu Riley. Puis surtout Scott lui laisse le temps. Le "marche doucement vers moi " est trop adorable.
Oz m'a fait rire quand il voulait connaître la position de Faith sur les loups garous. Puis il y a ce petit échange plein de sous-entendu:
Willow: Tu devrais faire ce petit truc avec la bouche que les garçons adorent...Enfin j'veux dire ce petit sourire...Je voulais pas parler de...enfin tu vois.
Oz: j'adore quand tu fais ça.
Puis remarque totalement shipper: c'est tellement rare de les voir s'embrasser tous les deux. Ils étaient beau lors de ce mini passage au Bronze.
SMG fait une très jolie interprétation durant cet épisode avec un pic lorsque Scott lui offre la bague et qu'ensuite elle tente de se ressaisir tant bien que mal devant Giles.
Et enfin bien sur il y a ma number one préférée de moi. D'ailleurs sa violence, son instabilité se voit déjà lors de cet épisode quand elle préfère tabasser un vampire à terre durant de looooonngues minutes pour se défouler au lieu de le tuer directement. Surtout que Buffy était dans une position critique.

Pour finir, une belle petite présentation de la demoiselle

Lala a écrit:J'ai revu Dead man's party et l'arrivée de Faith.
Pour le premier, je ne me souvenais plus qu'il y avait Jonathan à la fête. J'aime bien qu'on voit sa tête quelques petites secondes au fil des épisodes.
Sinon la première fois, je n'étais pas vraiment ravie que Joyce connaisse l'identité secrète de sa fille, je trouvais que ça cassait un truc mystérieux. Mais avec du recul, je trouve que ça permet à Joyce d'avoir un peu plus d'espace pour s'exprimer et de ne pas être toujours mise de côté. Et puis son interprète fait un boulot formidable.

Je suis de ton avis Lala. En fait, si tu es un scénariste ambitieux, tu sais qu'il faut souvent brûler les vaisseaux avant de continuer. Whedon l'a fait avec Surprise/Innocence, qui a rebattu toutes les cartes de la série par exemple. Avec Acathla, il a fait la même chose en supprimant la situation "môman sait rien". Ce sont des actes de courage que j'admire. Au passage, je trouve Kristine Sutherland aussi ravissante que superbe actrice.

Oz m'a fait rire quand il voulait connaître la position de Faith sur les loups garous. Puis il y a ce petit échange plein de sous-entendu:
Willow: Tu devrais faire ce petit truc avec la bouche que les garçons adorent...Enfin j'veux dire ce petit sourire...Je voulais pas parler de...enfin tu vois.
Oz: j'adore quand tu fais ça.
Puis remarque totalement shipper: c'est tellement rare de les voir s'embrasser tous les deux. Ils étaient beau lors de ce mini passage au Bronze.

Tu parles ! Moi, je "shippe" à mort ce couple si trognon, si mignon, si adorable, si, si, si... raaaaah, pas de mots. Seth et Alyson vont tellement bien ensemble, oh yeh.

SMG fait une très jolie interprétation durant cet épisode avec un pic lorsque Scott lui offre la bague et qu'ensuite elle tente de se ressaisir tant bien que mal devant Giles.
Et enfin bien sur il y a ma number one préférée de moi. D'ailleurs sa violence, son instabilité se voit déjà lors de cet épisode quand elle préfère tabasser un vampire à terre durant de looooonngues minutes pour se défouler au lieu de le tuer directement. Surtout que Buffy était dans une position critique.

Oui, j'ai été sensible à ce passage tragi-comique où Scott lui donne l'anneau de Claddagh, sont vraiment méchants ces auteurs quand ils s'y mettent. Bon, on est d'accord sur Faith/Eliza. Dru et Spike me manquent, mais j'ai bon espoir en voyant la relève !

Beauty and the beasts joue la carte jusqu'ici peu usitée par la série, du whodunit : quiquicé qui a commis les meurtres ? Trois suspects en présence, sur lesquels Marti Noxon s'appuie totalement, négligeant quelque peu son scénario qui s'éparpille aux quatre vents au vu des nombreuses thématiques de l'épisode : réapparition d'Angel, meurtres d'étudiants, Oz traversant ses trois jours critiques, Buffy en conflit avec elle-même... Cela dit, la scénariste compense en exposant avec brio les personnages du jour. C'est un épisode de personnages et d'acteurs, j'ai trouvé.

En premier lieu, Pete est victime de son peu de confiance en lui, d'où sa volonté de se transformer en "bad guy" pour séduire. Le twist le voyant révéler sa vraie nature est bien trouvé. On y trouve la frustration masculine à ne pas comprendre les femmes, la "potion-qui-rend-macho" est plus un acte désespéré que méchant. On y retrouve cette amertume que la gent masculine peut ressentir à l'idée de "ne pas mériter" quelqu'un. Je trouve ce thème plus évident que celui des femmes battues souvent accolé à l'épisode, c'est pas ce que j'y ai vu. La frustration de Pete peut d'ailleurs se rapprocher de celle de Xander qui se vengeait sur Buffy dans Les Hyènes. Debbie, tiraillée entre la violence et l'amour paroxystique de son petit ami, est également un McGuffin très intéressant. La spectaculaire bagarre Buffy-Angel prélude à leurs retrouvailles pour le moment assez "spéciales". David Boreanaz ne dit presque rien, mais en dément total, il imprime la rétine, ça permet à SMG de nous rappeler combien elle est géniale dans les scènes d'émotion, notamment dans son refus de parler au Scooby du retour du joyeux drille. Faith a peu à défendre, mais l'entendre écouter du hard métal tout en lançant un coup de poing à Buff, ou encore énoncer son credo "all men are beasts" est toujours aussi comique. Oz, campé par le toujours flegmatique Seth Green, amateur d'humour ironique dans les situations les plus noires, est décidément mon gros coup de cœur du moment. La volonté du jeune homme de ne pas blesser son aimée, qui elle-même met un point d'honneur à le veiller tendrement pendant ses nuits de lycanthrope, est touchante. Le courant passe vraiment bien avec Alyson Hannigan. Hope a été ma grande surprise : non seulement l'interprète joue juste, mais il compose une alternative crédible à Angel par sa douceur, sa fragilité. Il est aussi un alter ego de Pete : il veut péter plus haut que son cul, mais à sa différence, demeure confiant et... sain d'esprit.
Par contre, je sens que Buffy va pas tarder à rompre, maintenant que chou-chou est revenu (quoique...) (***)


Gueulante du moment : quand est-ce que Queen C revient au premier plan ? Parce que là, elle fait surtout de la figuration. Ze veux ma dose de Cordélia !!! Sinon, Angel a réussi à enfiler un pantalon alors qu'il est sensé être à l'état sauvage ? Ah ouais, pas fou le mec.

Je sais que l'épisode a parfois été accusé de misandrie. J'ai eu ce sentiment pour d'autres épisodes (Innocence en particulier), mais curieusement pas ici. Peut-être parce que Faith est quand même pas un personnage super recommandable, j'ai trouvé que sa tirade sur les hommes perdait pas mal de sa valeur. Buffy d'ailleurs est d'un avis contraire. Belles références à l'appel de la forêt, en effet.

Quoi, des fanfics sur un ship Faith-Buffy ? Hmmmmm, pardon, mais je viens de me souvenir que je dois faire une recherche très importante sur Google, @+

Quoi de mieux pour débuter la rentrée séries que cet épisode plein d'imagination et de comédie qu'est Homecoming ? David Greenwalt, de nouveau à la plume et à la caméra nous refait le coup de School hard, avec autant de succès : entrée en scène d'un méchant et double intrigue croisée. Buffy ayant été au départ proche du comportement de Cordélia (cf. le film de 1992 ou les flash-backs d'Acathla), il est intéressant de confronter les deux damoiselles au cours d'un duel aussi hilarant qu'incisif. Sarah Michelle Gellar a l'occasion d'étendre sa palette d'actrice en jouant les lycéennes aspirant enfin à la reconnaissance estudiantine, tandis que Charisma Carpenter, trop rare depuis le début de la saison, se déchaîne comme jamais en égocentrique frivole. Leur bataille de vannesquituent, emporte tout sur son passage, y compris le Scooby : la déclaration de guerre, le QG de campagne, l'échange d'injures, les coups bas assénés non seulement par Queen C, mais aussi par Buffy elle-même (qui culpabilise Willow). Dans un autre registre, la scène énorme des vêtements aphrodisiaques entre Willow et Xander (Yeeeeeeeeeeeees !!!!), je l'attendais depuis le pilote, ayant toujours été fan de la relation Will-Xander. Les voir tout penauds lors de la soirée est aussi drôle que grinçant : drôle parce que les acteurs en font des tonnes, grinçant parce qu'ils font l'expérience de la tentation adultérine. La série a bien maîtrisé le concept dramedy.
Je commence à me demander si Faith était vraiment une bonne idée, le personnage me fait furieusement penser à un doublon de Cordélia ; il n'est d'ailleurs pas anodin qu'elle soit peu présente dans cet épisode - bon, j'ai salivé quand même en voyant les deux Slayers en tenue seyante d'entraînement à la bibliothèque. Heureusement, Dushku a toujours la pêche. La rupture avec Hope était prévisible, mais j'ai eu le temps de changer d'avis sur le personnage et l'acteur, et je le trouve finalement assez touchant : ironiquement, Buffy a le mauvais rôle alors que c'est lui qui rompt.

Entrée du Maire. Une entrée plutôt discrète. Je ne peux pas dire grand-chose en deux scènes, mais son obsession de la propreté, retranscrite avec un soupçon de folie douce par Harry Groener, est plein de promesses pour le personnage. Je garde un oeil sur lui.

Grandiose idée de scénariste que ce "SlayerFest98". Une galerie de dégénérés pur jus (dont le redneck caricatural de Bad eggs) menée par un Mr.Trick en pleine délectation. La traque infernale des deux poupées Buff et Cordy (OMG, the robes !!!) ne peut pas jouer la carte de l'intensité à cause du personnage de Cordélia, alors l'auteur reste dans l'humour et il a raison. Cordy, Cordy, je t'adore, toujours à des kilomètres de la réalité, ne penser qu'au concours quand tu peux te faire tuer à chaque instant, manchot avec les flingues... les gags pleuvent comme le lance-roquettes (on aime beaucoup les lance-roquettes dans la série), le saut raté par la fenêtre d'un méchant, et surtout, le clou ultime : la tirade de Cordélia qui mate à elle toute seule le redneck ! C'est tellement improbable que j'ai piqué un fou rire inextricable. Même Buffy se décoince, elle se lâche, et elle participe à cette euphorie. Le twist final, très sardonique, renvoie le duo féminin à leurs chères études. C'est méchamment drôle. Un épisode tonique et imaginatif, le premier chef-d'oeuvre de la saison après la transition "Anne". (****)

Il faudrait que je le revois. La première fois, je n'ai pas du tout adhéré trouvant cette guéguerre inintéressante car trop frivole. Mais bon avec les années peut être que mon avis aura changé.
Par contre ce qui n'est pas prêt de changer c'est l'aversion que j'ai eu pour Willow et Alex à ce moment là. Pourtant durant tout le temps que dure leur petite aventure, ils restent sympas à mes yeux mais séparément. En fait je suis trop fan du couple Oz/Willow et Cordélia/Alex pour apprécier ce que certains attendent depuis le début.

En fait, la guéguerre des miss c'est une parenthèse purement "entertainment comique". Juste un petit défouloir en attendant le SlayerFest. Et puis, c'est l'occasion pour Buffy de rappeler qu'elle en a marre de n'être que la Slayer et qu'elle est aussi une jeune femme en recherche d'affection et d'estime. Cordélia ne pense pas autrement, mais elle, c'est par peur de la solitude (épisode Out of sight out of mind).

Alors, moi, je vais être clair : je shippe à donf Willow-Oz et Xander-Cordélia. Je suis content qu'on les ait mis à la colle. Mais ça n'empêche pas que j'attendais ce baiser entre Will et Xander depuis longtemps, après le baiser manqué de When she was bad. Bon, je l'avoue, comme j'adore les couples conflictuels, j'ai une petite préférence pour Xander-Cordélia. Mais aimer les trois couples, ça a du bon : Si Xander rompt avec Queen C et se met avec Will, je vais aimer ; s'il reste avec Queen C, je suis content aussi.

Pas trop aimé Effet chocolat. Mais j'étais en somnolence tout le long, donc j'ai peut-être zappé l'essentiel. Je réserve mon avis pour plus tard, je le reverrai avant le grand final. Sinon, une question : est-ce que Giles et Joyce ont vraiment... euh, enfin... bon, vous m'avez compris non ?

Je confirme, d'ailleurs :

Spoiler:

Le dernier plan semblait l'indiquer mais j'avais besoin d'être sûr. Thanks, E44. Quelque soit l'opinion finale que j'aurai de l'épisode, j'applaudis quand même le culot de la scénariste sur ce point !

Revelations dispose d'une intrigue certes pas sans défauts mais globalement solide de Douglas Petrie. Le seul point m'ayant réellement gêné étant que le double jeu de la guest star du jour m'ait semblé évident dès sa première apparition. J'ai salué que Faith fut remise en avant, d'autant que l'énergique Eliza Dushku creuse à cet occasion plus profondément son personnage. Faith cache sous sa sensualité exacerbée (tenues toujours à la limite de l'indécence) et sa bonne humeur un véritable désert affectif. On sent vraiment tout le poids d'une solitude que cette Slayer nie mais n'arrive pas à assumer. Là où Buff s'enlisait dans une attitude éteinte (Anne), elle en fait des tonnes, deux caractères différents. Malgré ses rebellions à l'autorité en général, on voit qu'elle éprouve le besoin d'avoir quelqu'un derrière elle (un substitut parental, comme Giles remplaçant le père de sa protégée ?). Elle ne peut croire que son Observatrice soit passée du côté obscur, et j'ai cru discerner une jalousie envers la vie sociale de Buffy, notamment ses relations avec les hommes, alors qu'elle se contente de brèves relations sans lendemain (d'après ce que j'ai cru comprendre). La dernière scène, s'attardant sur une Faith déprimée et seule, est une image assez saisissante. Gwen Post, antipathique Observatrice, est jouée avec un entrain visible par Serena Scott Thomas, la jeune soeur de Kristin. J'ai bien aimé qu'avant que son masque tombe, l'épisode prenne le temps d'en nous faire un portrait plus fouillé qu'un simple rôle de pain in the ass d'ailleurs non sans humour quand elle s'attaque aux méthodes "américaines" (Ouch ! Il a dû apprécier) de Giles. On le voit quand elle convainc Faith de lui faire confiance, et d'accepter de ne pas avoir son affection.

L'aspect "amour impossible" de Buffy-Angel prend toute sa dimension : Où peut aller une relation si le charnel est tabou ? Les interprètes expriment bien la frustration des persos à ce sujet (notamment le long baiser passionné qui ne débouche sur rien). Mais c'est évidemment un nouveau gros déballage de linge sale qui est le pivot de l'épisode, lorsque Buff doit s'expliquer devant son entourage d'avoir caché le retour de l'Angel. Chaque personnage réagit juste : jalousie égoïste de Xander, égocentrisme de Cordy, douceur de Willow (mais bon sang, comment Alyson arrive-t-elle à jouer avec autant de facilité un personnage aussi difficile ?? ), et surtout, dignité blessée de Giles, lors d'un grand moment d'intensité.
Le final est un grand spectacle, avec un embrouillamini adroit du scénariste qui met Buffy et Angel dans une situation impossible : le Scooby et Faith les prenant pour les méchants. J'ai adoré la grosse bagarre entre les deux Slayers, cynégétique et captivante. Faith a la puissance, Buffy la technique : match nul. Tonnerre, éclairs, et folie mégalo de la méchante couronnent cet excellent épisode.
Sinon, entre Will et Alex, ça commence à frétiller dangereusement. Leur baiser plein de fougue risque de les mener à une impasse. Ouououille, je sais plus quoi penser... (***)

Je partage ton sentiment sur le trop peu de présence de Faith. J'apprécie d'autant plus ses apparitions. Oui, j'ai cru voir un sous-entendu hilarant dans la scène d'intro où Buffy dit qu'elle sort avec quelqu'un ce soir... et qu'il s'agit de Faith ! Ah, la tirade de Giles, quel délice...

Oui en effet.


Nouveau tournant de la série avec Lovers walk où comment un mélange d’hormones incontrôlables peut bousiller un gang d’amis unis contre les forces du mal. En fait, j’ai à peine envie d’en parler, parce qu’il y’a… le retour de Spike !!! Bon, d’accord, c’est seulement pour cet épisode, mais oh my god, que ça fait du bien de revoir James Marsters. Justement, le Spike, il est pas joyeux, la méchante Dru l’a quitté. Du coup, nous avons un Spike épuisé, dépouillé de toute forme extérieure de virilité (sauf la violence, quand même), qui en veut au monde entier. Il déchoit au même niveau que Xander, en voulant que la sorcellerie remplace son incapacité à garder Drusilla. Ce que j’admire dans le scénario de Dan Webber, c’est qu’il respecte le caractère brillant et exalté de Spike, et que le chagrin et le dégoût que ressent le personnage n’altèrent en rien ses airs flamboyants. On a toujours affaire au Spike fun de la saison 2 malgré tout. C’est très adroit, et on se régale. Comme c’est la première fois qu’on le voit ainsi, ça donne des scènes vraiment décalées : commander un sortilège de furoncles, manger des marshmallows, raconter en détail ses malheurs aux deux personnes les plus improbables : Willow et Joyce (rapidement larguée). Il y’a quelque chose de pathétiquement beau quand on voit qu’il n’a pas honte de ses sentiments, qu’il accepte d’être « faible » par amour. Là où Buffy et Angel tentent de se leurrer en restant « good friends » ce qui leur vaut une explication de texte ébouriffante : You’ll never be friends ! Par ceci, on aboutit à une rupture définitive entre Buffy et Angel. Assez douloureuse à voir cette scène, la sobriété des dialogues et des interprètes y compte pour beaucoup.

Anti Saint-Valentin par excellence, cet épisode torture ces personnages comme jamais. La tension sexuelle entre Willow et Xander grandit grandit… et ils franchissent la barrière de trop, causant une double rupture sévère. Satisfecit de voir Cordélia cesser pour la première fois de s’illusionner. Elle aime Xander mais jusqu’ici avait honte de l’aimer, alors elle se cachait derrière un comportement vanneur, égoïste, qui d’ailleurs n’a jamais dupé le spectateur. Mais là, voyant qu’elle perd Xander, elle cesse de jouer, et laisse couler les larmes. Inattendu et émouvant. Et Charisma montre qu’elle sait jouer ce genre de scènes. Oz parvient à rester flegmatique, mais son chagrin est indéniable. Trois ruptures dans l’épisode, le bilan est lourd, et l’avenir du Scooby est compromis. Quel contraste avec Spike qui repart l’espérance au cœur, après une bonne bagarre bien énergique (THAT was fun !), et qui va enfin se comporter en mec responsable pour tenter de récupérer Dru. Un épisode poignant et « fun » à la fois, et un retour réussi de Spike et James Marsters. (****)

Spike me manque déjà...

Unanimement considéré comme un must de la série, The Wish ne m'a pourtant pas convaincu. Le thème des univers parallèles est toujours excitant à explorer, donnant souvent d'excellentes mises en abyme, mais cette version de La vie est belle façon Buffy pêche à mon sens par un cruel manque d'idées. Marti Noxon nous fait un coup à la Psychose en tuant Queen C dès le milieu de l'épisode, mais ça nous prive du regard de la seule personne à qui on pouvait s'identifier dans ce monde parallèle. Dès lors, le spectateur n'est plus sollicité. Le scénario apparaît bien mince, Giles n'a qu'à prendre le pendentif, invoquer Anyanka, puis détruire l'objet - il y parvient un peu trop aisément - et hop c'est fini. En fait, une fois l'effet de surprise passée, on se rend compte qu'il n'y a aucune histoire, remplacée par des raccourcis genre : Buffy arrive à Sunnydale en un rien de temps, on tue la Cordy sans qu'elle se soit tout à fait rendu compte de ce qui lui arrivait, la préparation du plan du Maître est squeezée, Giles trouve la solution en une seconde, on arrive tout de suite à la conclusion. La frayeur doit prendre du temps avant de s'installer. Ici tout va trop vite. le final n'a aucun suspense vu que Giles est sur le point de détruire le médaillon, qu'importe que tous nos héros meurent... Conclusion en queue de poisson pour finir.

C'est un épisode d'acteurs, le plaisir vient de les voir jouer une toute autre partition. Gros coup de coeur à Brendon et Hannigan en duo fatal aussi passionné que sadique - la scène où Will torture Angel est ma préférée de loin de l'épisode, Eliza Dushku, euh pardon Sarah Michelle Gellar est excellente en Faith... euh je veux dire en Buffy pas très "Buffyesque", et quelle joie de retrouver Mark Metcalf, à qui l'on doit nos premiers frissons dans la série. Le Maître n'a rien perdu de sa mégalomanie réjouissante. Pour les acteurs, et uniquement pour eux. Dans une idée analogue, je préfère de très loin le It's a wonderful job de Moonlighting, où le voeu de Maddie de ne pas avoir connu David était à la fois bouleversant et effrayant. (**)

Je sais que Whedon avait déclaré qu'il ne fallait pas toujours donner au fan ce qu'il voulait (il l'a montré dans Surprise/Innocence par exemple). Là, j'aurais vraiment souhaité suivre cet autre univers parallèle du point de vue de Queen C. Bon, ben, tant pis pour moi. Chaque épisode de toute manière est un hommage au Scooby. Il est rarissime que la Tueuse s'en sorte toute seule. Le plus souvent, il lui faut du soutien pour réussir. C'est ici particulièrement évident puisque la Slayer tombe au champ d'honneur. D'ailleurs, j'ai bien aimé le début de l'épisode où Buffy déclare qu'elle ne supporte l'impossibilité de son amour pour Angel et son pesant statut de sauveuse du monde que grâce à ses amis. Le contraste avec la machine à tuer sans âme que l'on voit dans l'univers parallèle est criant. J'ai beaucoup aimé les acteurs, plus que l'histoire en elle-même.
Ah bon, Anya va revenir ? Tiens, je me demande ce que ça va donner...

Effrayant mais in fine sublime épisode de Noël, Amends, écrit et réalisé par le boss en personne, est une belle œuvre de rédemption et d'émotion. Il doit beaucoup au Monster of the week : ce "First Evil" qui harcèle ses victimes grâce à une des plus grandes faiblesses des hommes : la part d'ombre en chacun de nous (Angelus). J'ai été subjugué par la puissance émotionnelle qui se dégageait de chaque scène d'harcèlement, surtout grâce à l'improbable mais payant casting de Robia LaMorte qui à 100000 lieues de Jenny, nous fait un show aussi sobre que démoniaque. Plus le récit avance, plus il s'imprègne d'horreur. Petit à petit, le poison s'infiltre chez Angel, et là, un coup de maître : Whedon ajoute à la culpabilité le désir sexuel inassouvi. Inutile de dire que là, ça devient vraiment tétanisant, parce que là, c'est pas seulement contre Angelus qu'Angel doit lutter, mais aussi contre Angel lui-même, contre sa passion physique interdite. La scène où Angel ne peut détacher ses yeux de Buffy, qu'il rêve de la posséder une nouvelle fois, ne vous lâche pas une seconde. Et puis, j'admire le thème du jour qui est traité par l'auteur : la fascination qu'exerce le Mal sur les hommes. L'excitation à l'idée de s'affranchir des lois, d'être dans l'interdit, d'être "libre", de faire souffrir. Angel est tenté à nouveau de redevenir Angelus, il en a le désir caché, et c'est ça qui est finalement le plus effrayant. J'ai toujours été sceptique quant aux qualités d'acteur de David Boreanaz, mais là, je mange mon chapeau, il est parfait en tourmenté intégral.

Et le tout culmine à ce final sur la colline, avec des dialogues surpuissants (It's not the demon in me that needs killing, Buffy. It's the man) et une interprétation à en rester baba. Quand Buffy tente de persuader Angel de renoncer à son suicide, l'émotion tombe en cascades. Angel croit être courageux en se sacrifiant, mais Buffy le détrompe : il veut mourir parce qu'il est lâche - sur ce point, au moins, le First Evil n'avait pas tout à fait faux - parce qu'il se sent trop faible (Mason dira la même chose à Jack dans la saison 2 de 24 d'ailleurs). Le suspense est titanesque, il faut voir Buffy s'accrocher, abattre toutes ses cartes avec l'énergie du désespoir. Et puis vient le miracle final. Bon, c'est très américain, c'est un peu too much, mais c'est un épisode de Noël, alors tout est permis.

Oz, je l'adore, je l'adore, mais je l'adoooooore. Il a une dignité et surtout une noblesse chevaleresque qui laisse rêveur. Son pardon à Willow, pas gagné d'avance, est en soi magnifique (le contraste avec une Cordy retournée à la case départ se passe de commentaires), mais alors la scène où il repousse les avances aussi discrètes qu'un char d'assaut de sa belle, sentant bien qu'elle ne le lui propose pas pour de bonnes raisons, là, là, mais je m'incline, c'est du grand grand art. Seth Green est d'une justesse impressionnante : chaque mouvement de tête, chaque son de voix, chaque attitude est millimétrée. Will attire le regard lorsqu'elle lui sort le grand jeu (Barry White en arrière-fond, c'est la méthode John Cage, certifiée et éprouvée) ; comme toujours, Alyson me semble la comédienne la plus douée de la distribution. Un merveilleux Christmas episode. (****)

Marrant, ce teaser.   Mais dis-moi, j'ai l'impression que tout fan de la série et du spin-off que tu es, tu as un regard un poil ironique sur Angel, me trompe-je ?

Qui aime bien châtie bien, j'adore Angel mais j'aime aussi qu'il ne se cantonne heureusement pas à cette période d'autoflagellation. Ceci-dit sur cet épisode cela fonctionne très bien.

Oui, tout à fait.

Bon, là, c'est bon, je crois que je suis accro. J'enchaîne les épisodes (dans la mesure de mon emploi du temps) un à un. Whedon et Cie me tiennent en leur pouvoir...


Jane Espenson et Thania St-John créent un intéressant remake des Monstres de Maple Street dans Gingerbread : le désastre du fanatisme, quelle qu’en soit la forme. Beaucoup de mouvements fanatiques sont nés de bonnes volontés qui ont finalement été complètement dévoyées. Les adultes de Sunnydale veulent participer à la croisade contre le mal qui ravage leur ville, ce qui est un combat juste, mais leurs méthodes virent rapidement dans l’insoutenable. La progression dramatique est impeccablement dirigée. On est plutôt dans la comédie au début, avec Joyce qui s’invite au « slayage » de sa fifille, ou qui est méga embarrassée quand elle croise Giles. Mais bientôt, le rire se coince quand on voit toutes les catastrophes qui s’abattent sur le Scooby quand le MOO fait de la totale ingérence dans leurs travaux. J’admire comment les scénaristes vont jusqu’au bout de leur idée : violation des droits fondamentaux par un Snyder très en verve, incommunication mutuelle entre Willow et sa mère, colère de Joyce de ne pas avoir une fille « normale » (Sutherland fait un numéro d’anthologie en déshumanisée), chasse aux sorcières qui frappe même les innocents, comme le punk tabassé.

Une mécanique infernale qui trouve une apothéose dans le bûcher final, scène d’exécution tout droit sorti de ce chef-d’œuvre qu’est le Fury de Fritz Lang. La foule est bête, elle ne pense pas, disait l’innocent condamné : contaminez quelques personnes, et laissez mijoter, ça va se répandre. Glaçant. Agréablement surpris que Cordy soit la sauveuse du moment, conjointement avec Giles. Cordy ne voit pas plus loin que son nombril, mais rien à faire, on l’aime toujours autant.
Le démon du jour est diablement roublard : pourquoi détruire les humains quand ils sont si doués pour se détruire eux-mêmes ? Les extraterrestres de TZ l’avaient bien compris. Beaucoup aimé la discussion philosophique entre Buffy et Angel sur la bataille jamais gagnée contre le Mal, mais dont le fait même de se battre demeure le but fondamental de tout homme (je crois que ce sera mis en application dans le final d’Angel la série). On a beau finir sur une pirouette (Amy reste un rat ???!!!). Le goût de cet épisode demeure particulièrement amer. (****)

L'idée de base de David Fury pour Helpless est tellement capillotractée qu'elle a gâché une bonne partie du plaisir à voir cet épisode. Rendre la Slayer toute faiblarde, il y'avait certainement d'autres moyens plus convaincants (Halloween l'a bien montré). Tout comme Giles, j'ai du mal à croire que le Conseil risque aussi gratuitement et inutilement la peau de ses Slayers avec ce Cruciamentum. Ceci dit, voir le chef félon de la NSA de 24 heures chrono en Gardien du temple rigide et sans émotions était assez drôle. Le vampire fou est plutôt bien carbonisé du bulbe dans son genre, entre jets d'hémoglobine et délires poético-philosophiques. Bon, bref, une fois avalé tant bien que mal cette idée de départ, l'épisode a quelque intérêt. Voir la Slayer sans forces est une vision positivement frissonnante, mais on traîne pas mal en longueur dès l'instant où l'on comprend de quoi il retourne. Giles qui se révolte, Travers flegmatique, Buffy qui se morfond, c'est un peu tristounet l'ambiance. Les scènes avec Angel m'ont semblé assez anodines après le pic émotionnel d'Amends. Mais la fureur de Buffy quand elle apprend la "trahison" de Giles fait son effet (SMG est incroyable, elle équilibre exactement colère et chagrin).

La poursuite infernale dans la maison délabrée a un suspense soigneusement calculé, alternant angoisses suspendues et action pure. La trouvaille géniale de la Tueuse pour se débarrasser du gros dingo conclut efficacement cette partie. J'ai cependant davantage aimé l'évolution de la relation entre Giles et Buffy. On voit vraiment qu'elle le considère comme son père - elle songe à lui faire tenir ce rôle lors de son anniversaire - et lui est plus que jamais attaché à elle. C'est très touchant, et finement mis en scène. Giles qui brave les ordres pour l'amour d'elle, ça fait un p'tit quelque chose dans mon p'tit coeur. Mais c'est surtout le rebondissement final qui m'a secoué. OMG, Giles hors circuit ??? Même à l'heure où j'écris ses lignes, j'arrive pas à y croire. Whedon a du culot pour nous imposer des trucs dans ce genre. Au moins, on peut pas dire qu'il prend pas de risques. Enfin, qu'il fasse gaffe ou la prochaine fois on va avoir du n'importe quoi comme Willow qui devient lesbienne ou Buffy qui aura une petite soeur... hein, c'est ce qui est prévu ? Oh, woe. (***)

Ça fait pas mal penser au fameux processus de sélection des Spartiates : on tue les hommes les plus faibles pour ne conserver que les plus forts. Bon, j'ai compris, le Conseil est vraiment pourri et réac. Merci, ça me permet de mieux considérer cet épisode.   J'aurais bien aimé voir Faith passer le test, on aurait eu quelques surprises...

Sentiments très divisés pour The Zeppo. Globalement, je trouve que l'épisode est vraiment vraiment excellent. J'ai aimé l'idée de le centrer sur le "normal guy". Celui qui n'a pas de pouvoirs, celui qui est le "moins utile", celui qui nous touche le plus, puisque le plus proche de nous, pauvres "moldus". Nicholas Brendon se montre par ailleurs tout à fait à la hauteur de l'honneur qui lui est conféré. J'ai beaucoup apprécié les coups de griffe que la série porte à elle-même, avec cette histoire d'apocalypse bas de plafond et surbardée de clichés de série B, justement décrédibilisée pour qu'on soit avant tout avec Alex au sein de sa nuit d'anthologie. Giles qui se fait rembarrer dans le cimetière alors que c'est une ficelle de la série qu'il ait systématiquement des sources d'information fiables, ça aussi c'est du bon. Même la relation Buffy-Angel passe à la moulinette avec une scène d'adieux où les acteurs cabotinent à fond, alors qu'elle est sensée être émouvante. Cordy elle-même n'est plus qu'un rôle conventionnel "d'insulteuse". Tout le Scooby passe au vitriol.

Xander revient aux sources. Une chose que je regrette depuis la fin de la saison 1 est que justement la souffrance d'être un aspect de "membre inférieur" du groupe avait été passé à l'as. Ici, c'est vraiment criant. Cela le pousse au plus haut pathétisme, essayant lui aussi d'avoir un "qqch qui le rend cool". Il croise en Jack O'Toole tout ce qu'il rêve d'être : le gars viril, fonceur, et téméraire. Mais il n'est jamais à la hauteur de ses folles ambitions et subit humiliations sur humiliations. Drôle au début, sa descente aux Enfers devient de plus en plus grinçante et acide, jusqu'au sommet que représente son dépucelage par une Faith totalement imbuvable et égoïste qui le jette à la porte. Elle ne couche avec lui que pour satisfaire son besoin d'adrénaline, elle aurait couché avec le premier invertébré venu s'il l'avait fallu. C'est très cruel je trouve. Sachant que la première nuit d'amour de Buffy a été un désastre, je suis pas très pressé de voir Will et Oz partager le même lit... C'est très dramatique derrière le rire. Et puis, son exploit final dans l'école où il vainc avec un bluff magistral et courageux Jack, c'est une magnifique réhabilitation du personnage, qui rien qu'avec ses mots a sauvé la vie de ses amis. L'épisode est une grande déclaration d'affection à Xander, j'ai trouvé cela touchant. Le voir sourire devant Queen C, désormais impuissante à le rabaisser, fait office de triomphe.

Pourtant, j'ai été très gêné par l'attitude du Scooby. Un point m'inquiète : j'ai eu l'impression que Buff, Will, Oz, Giles ressentaient moins d'amitié que de pitié pour lui. J'ai trouvé leurs comportements odieux et antipathiques. Ils me font presque dire qu'ils ne méritent pas l'amitié d'Alex. Ils continueront à le considérer comme leur "Zeppo", et cette idée m'embête terriblement. Là, quelque chose s'est cassé dans l'affection que je ressentais pour les personnages. Ce qu'il faudrait, c'est que Xander sauve le monde ET devant eux. Note entre (***) et (****). J'aimerais savoir quel est ton ressenti là-dessus E44. Et Lala, si tu me lis, toi aussi.