Série(s) "Arsène Lupin"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série(s) "Arsène Lupin"
J'ai vraiment l'impression que l'on ne voit pas la même série. J'ai vu celle ci dès mars 1971 (où elle fit un triomphe) puis à Noel 1973, le gentleman cambrioleur revenait, ereinté cette fois par Télé 7 jours. Même Télé Poche rétrograda Lupin de trois à une étoile. Dans la foulée de cette seconde saison, la chaine 2 ORTF rediffusa 12 des 13 de la première saison après "Aujourd'hui Madame" l'après midi à 15h15. Pour une raison inconnue, "Le sept de coeur" passa à la trappe et n'eut sa seconde diffusion qu'en 1977.
Il est vrai que ce "succès facile" de 1971, déjà écorné en 1973, est aujourd'hui une série pénible à suivre, avec des longueurs, un Descrières narcissique et aux déguisements même pas drôles tant ils sont ridicules.
"L'agence Barnett" effectivement ne reprend que deux nouvelles du livre "On a volé le trésor du roi Dagobert", et "Le vol des titres de Maître Gassire", il n'en demeure pas moins que le résultat à l'écran est affligeant. A l'image de toute la carrière de Jacques Balutin soit dit en passant.
Tout cela a mal, très mal vieilli. Descrières a été préféré pour le rôle à Jean Piat , Philippe Nicaud. Jean Pierre Cassel et Pierre Vernier. Les autres, Jean Piat en particulier, ne savent pas à quelle galère ils ont échappé.
Il est vrai que ce "succès facile" de 1971, déjà écorné en 1973, est aujourd'hui une série pénible à suivre, avec des longueurs, un Descrières narcissique et aux déguisements même pas drôles tant ils sont ridicules.
"L'agence Barnett" effectivement ne reprend que deux nouvelles du livre "On a volé le trésor du roi Dagobert", et "Le vol des titres de Maître Gassire", il n'en demeure pas moins que le résultat à l'écran est affligeant. A l'image de toute la carrière de Jacques Balutin soit dit en passant.
Tout cela a mal, très mal vieilli. Descrières a été préféré pour le rôle à Jean Piat , Philippe Nicaud. Jean Pierre Cassel et Pierre Vernier. Les autres, Jean Piat en particulier, ne savent pas à quelle galère ils ont échappé.
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Et pourtant !... C'est à ce Lupin délirant, haut en couleur, un rien nombriliste, que le public fit un quasi-plébiscite.
Alors, il est peut-être trés éloigné du personnage créé par Leblanc, mais, une question se pose : si nous avions eu un personnage trés fidéle à ses romans, loin du jeu grandiloquant de Descrières, la série aurait-elle connu le même succés ?
Car c'est aussi cette interprétation du personnage par Descrières qui le rend si charismatique... et fait que les gens l'ont gardé en mémoire presque 40 ans aprés...
Quant à la fidélité par rapport à l'oeuvre d'origine, et bien je dirai que, lorsque l'on doit condenser les romans en 50 minutes de films, on est bien obligé de faire quelques concessions et user de certains artifices scénaristiques...
Alors, il est peut-être trés éloigné du personnage créé par Leblanc, mais, une question se pose : si nous avions eu un personnage trés fidéle à ses romans, loin du jeu grandiloquant de Descrières, la série aurait-elle connu le même succés ?
Car c'est aussi cette interprétation du personnage par Descrières qui le rend si charismatique... et fait que les gens l'ont gardé en mémoire presque 40 ans aprés...
Quant à la fidélité par rapport à l'oeuvre d'origine, et bien je dirai que, lorsque l'on doit condenser les romans en 50 minutes de films, on est bien obligé de faire quelques concessions et user de certains artifices scénaristiques...
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Je ne suis pas d'accord, Jeremy Brett a campé un formidable Sherlock Holmes sans trahir l'oeuvre d'origine.
Arsène Lupin/Descrières est une série qui se maintient sur le critère "nostalgie": la télé, c'était mieux avant. Mais c'est une imposture à mon avis, et Estuaire confronté aux épisodes allemands, autrichiens, italiens, ne pourra mettre quatre melons.
La qualité française, en matière de séries, cela a existé, il suffit de voir mon topic sur "La route", série qui va sans doute dépasser toutes les autres (y compris mes séries fétiches "les rois maudits" et "la princesse du rail" avec Muriel Baptiste) en ne jugeant que sur la qualité pure de l'oeuvre, en toute objectivité.
Arsène Lupin/Descrières est une série qui se maintient sur le critère "nostalgie": la télé, c'était mieux avant. Mais c'est une imposture à mon avis, et Estuaire confronté aux épisodes allemands, autrichiens, italiens, ne pourra mettre quatre melons.
La qualité française, en matière de séries, cela a existé, il suffit de voir mon topic sur "La route", série qui va sans doute dépasser toutes les autres (y compris mes séries fétiches "les rois maudits" et "la princesse du rail" avec Muriel Baptiste) en ne jugeant que sur la qualité pure de l'oeuvre, en toute objectivité.
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Patricks a écrit:Je ne suis pas d'accord, Jeremy Brett a campé un formidable Sherlock Holmes sans trahir l'oeuvre d'origine.
Arsène Lupin/Descrières est une série qui se maintient sur le critère "nostalgie": la télé, c'était mieux avant. Mais c'est une imposture à mon avis, et Estuaire confronté aux épisodes allemands, autrichiens, italiens, ne pourra mettre quatre melons.
La qualité française, en matière de séries, cela a existé, il suffit de voir mon topic sur "La route", série qui va sans doute dépasser toutes les autres (y compris mes séries fétiches "les rois maudits" et "la princesse du rail" avec Muriel Baptiste) en ne jugeant que sur la qualité pure de l'oeuvre, en toute objectivité.
Tu as raison Patricks, tout ce qui est ancien n'est pas forcément bon, et vice-versa.
Il existe de piètres séries d'antan, qui ne sont considérées que sur le critère "nostalgie" (Thierry la fronde - Patricks, tu lui as mis 5 points dans le sondage, tu ne t'es pas trompé ? - , L'aventurier... pour ne citer qu'elles)
Arsène Lupin est loin d'être un chef-d'oeuvre (j'avais revu "L'homme au chapeau noir", que j'avais découvert sur "Samedi est à vous". Et bien, alors que je l'avais adoré les 1ères fois, bien des années plus tard, je l'ai trouvé surjoué ou mal interprété (le jeu navrant de Nicole Calfan, mon dieu !! ), assez ringard au niveau de la réalisation... )
Et bien d'autres épisodes sont ratés... Néanmoins, le charisme de Descrières dans la peau de Lupin, la reconstitution assez audacieuse des Années Folles, et le style indéniable de la série (plus marqué encore dans la seconde saison, surtout pour les épisodes allant du "Mystère de Gesvre" à "La dame au chapeau à plumes", qui sont aussi les épisodes les plus connus), en font, à sa façon, une série-culte (mineure, certes, comparée à d'autres)
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Je ne crois pas du tout que l’on puisse écrire une critique « en toute objectivité ». Même quand, ce que je tente toujours de faire, on s’attache à argumenter le plus possible sur des faits pour étayer la démonstration, demeure toujours fatalement une part de subjectivité. L’on traite ici d’une œuvre humaine, pas d’un phénomène physique et chacun la perçoit différemment selon ses goûts, sa culture, son vécu, sa perception du monde etc. Il ne peut pas y avoir de vérité objective, c'est-à-dire absolue. Donc, subjectivement, je me régale depuis que je redécouvre cette série. Ce qui ne signifie absolument pas que je décrète par avance qu’elle est géniale, qu’il n’y aura que des 3 et des 4. J’essaie de juger au cas par cas, avec le moins d’à-priori possible. A mon avis on ne peut pas faire ni demander plus. Quand un épisode m’a semblé en dessous, j’ai mis un 2, je mettrai des 1 si cela me semble juste, à propos des épisodes « Simon Templar » aux quatre coins de l’Europe.
Par ailleurs, à la différence de l’ami Patricks (on a déjà eu ce débat à propos du film Sherlock Holmes), il est vrai qu’à mes yeux l’adéquation au texte original demeure un critère d’évaluation tout à fait marginal. Je juge le plaisir ou le déplaisir ressenti en regardant l’épisode, en en recherchant les raisons uniquement dans ce que je vois. Je comprends que cela ne soit pas la grille de lecture d’autrui mais j’estime qu’une série télé est une œuvre en soi, qui mérite d’être jugée en tant que telle, indépendamment de la littérature.
Par ailleurs, à la différence de l’ami Patricks (on a déjà eu ce débat à propos du film Sherlock Holmes), il est vrai qu’à mes yeux l’adéquation au texte original demeure un critère d’évaluation tout à fait marginal. Je juge le plaisir ou le déplaisir ressenti en regardant l’épisode, en en recherchant les raisons uniquement dans ce que je vois. Je comprends que cela ne soit pas la grille de lecture d’autrui mais j’estime qu’une série télé est une œuvre en soi, qui mérite d’être jugée en tant que telle, indépendamment de la littérature.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Pour "La route", je revendique la plus totale objectivité, c'est le "dada" d'un routier en retraite Edmond Barbaro, qui a remué ciel et terre pour retrouver ce film, pas le mien .
Dans "La route", il n'y a AUCUN de mes acteurs préférés, que des gens que je connais peu : Jean Gaven, Michel De Ré, René Dary, Etienne Bierry.
J'ai été curieux de voir ce qui pouvait causer une telle passion pour une série télé de la part de ce monsieur.
Et là, je tombe sur un pur chef d'oeuvre oublié. Recensé nulle part dans les livres sur les séries. J'ai bien fait de réserver auprès de Steed la série car je me suis dit que commercialisé partout, ce coffret dvd risquait d'être vu par quelqu'un du forum comme toi, ou Denis, ou Phil, ou quelqu'un qui chronique des "hors série", et que la personne ne le laisserait pas passer.
Dans "La route", il n'y a AUCUN de mes acteurs préférés, que des gens que je connais peu : Jean Gaven, Michel De Ré, René Dary, Etienne Bierry.
J'ai été curieux de voir ce qui pouvait causer une telle passion pour une série télé de la part de ce monsieur.
Et là, je tombe sur un pur chef d'oeuvre oublié. Recensé nulle part dans les livres sur les séries. J'ai bien fait de réserver auprès de Steed la série car je me suis dit que commercialisé partout, ce coffret dvd risquait d'être vu par quelqu'un du forum comme toi, ou Denis, ou Phil, ou quelqu'un qui chronique des "hors série", et que la personne ne le laisserait pas passer.
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Je suis tout à fait d'accord avec Patricks, L'agence Barnett est un épisode affligeant. Deux historiettes ringardes qui pouvaient séduire des spectateurs un peu naïfs d'il y a 40 ans mais auraient même du mal de nos jours à amuser des enfants de 7 ans. Je me demande si cet épisode n'est pas encore plus niais que les aventures de "Joséphine, ange gardien", c'est tout dire...
Estuaire, autant j'apprécie tes commentaires détaillés de très bonne qualité, autant je pense que tes notations sont très largement plus subjectives qu'objectives. Déjà, mettre plus à ce navet qu'à L'arrestation d'Arsène Lupin est curieux, mais quand on compare et qu'on voit que cette L'agence Barnett, pochade infâme à peine supérieure à Homicide et vieilles dentelles récolte une meilleure note que Un ami d'enfance dans "Amicalement vôtre", on ne peut que rester pantois.
En tous cas, tes notes, tant d'Arsène Lupin que pour les aventures de Brett et Dany, prouvent s'il en était encore besoin à quel point les goûts peuvent être différents en matière de séries...
J'ai beau avoir souvent exprimé des opinions du style "c'était mieux avant", ce ne sera pas le cas ici. On peut dire que la série a mal vieilli, en effet, mais ce n'est pas seulement ça. Déjà à l'époque, après quelques bons épisodes initiaux, et alors que je n'avais que 5 à 7 ans, j'avais par la suite été tout aussi déçu que mes parents, notamment par la tournure que prenaient les histoires: Arsène Lupin est un cambrioleur, le voir aider la police à résoudre certaines affaires, je trouvais ça hérétique.
Les seuls aspects que je trouve encore intéressants dans cette série sont, outre bien sûr les décors, costumes, l'ambiance belle époque (mais cela ne suffit pas à assurer une bonne série), les génériques (début et fin) et les réminiscences récurrentes chez Lupin de l'enfance pauvre, l'écorché vif humilié qui prend sa revanche en détroussant des crapules, des ordures de bourgeois capitalistes exploiteurs du peuple. Il y a presque un aspect justicier socialiste chez Lupin, il fait penser au personnage joué par Belmondo dans "Le voleur" de Louis Malle, et plus encore au personnage que Dany Wilde feint d'être dans Le mot de passe, un type gauchisant qui passe son temps à lutter pour la justice sociale tout en se prélassant dans des palaces, à profiter du système tout en le minant de l'intérieur.
Estuaire, autant j'apprécie tes commentaires détaillés de très bonne qualité, autant je pense que tes notations sont très largement plus subjectives qu'objectives. Déjà, mettre plus à ce navet qu'à L'arrestation d'Arsène Lupin est curieux, mais quand on compare et qu'on voit que cette L'agence Barnett, pochade infâme à peine supérieure à Homicide et vieilles dentelles récolte une meilleure note que Un ami d'enfance dans "Amicalement vôtre", on ne peut que rester pantois.
En tous cas, tes notes, tant d'Arsène Lupin que pour les aventures de Brett et Dany, prouvent s'il en était encore besoin à quel point les goûts peuvent être différents en matière de séries...
J'ai beau avoir souvent exprimé des opinions du style "c'était mieux avant", ce ne sera pas le cas ici. On peut dire que la série a mal vieilli, en effet, mais ce n'est pas seulement ça. Déjà à l'époque, après quelques bons épisodes initiaux, et alors que je n'avais que 5 à 7 ans, j'avais par la suite été tout aussi déçu que mes parents, notamment par la tournure que prenaient les histoires: Arsène Lupin est un cambrioleur, le voir aider la police à résoudre certaines affaires, je trouvais ça hérétique.
Les seuls aspects que je trouve encore intéressants dans cette série sont, outre bien sûr les décors, costumes, l'ambiance belle époque (mais cela ne suffit pas à assurer une bonne série), les génériques (début et fin) et les réminiscences récurrentes chez Lupin de l'enfance pauvre, l'écorché vif humilié qui prend sa revanche en détroussant des crapules, des ordures de bourgeois capitalistes exploiteurs du peuple. Il y a presque un aspect justicier socialiste chez Lupin, il fait penser au personnage joué par Belmondo dans "Le voleur" de Louis Malle, et plus encore au personnage que Dany Wilde feint d'être dans Le mot de passe, un type gauchisant qui passe son temps à lutter pour la justice sociale tout en se prélassant dans des palaces, à profiter du système tout en le minant de l'intérieur.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Discussion très intéressante sur cette série. Ca relève le niveau d’autres topics où c’est : ’ah, il me fait craquer’ (c’est même orthographié ‘craqué’) ou ‘Cet épisode est mauvais mais je l’aime. Vous avez vu ce regard qui parle’. Bref, des trucs….
Je n’ai pas revu la série depuis longtemps mais je suis un peu de l’avis de Phil DLM : ca a très mal vieilli. Je m’en étais déjà rendu compte lors de mon second aperçu de la série. Les génériques et la chanson de Dutronc sont les seuls points positifs qui demeurent.
Quand Phil DLM écrit ce qui suit, je vois très bien ce qu’il veut dire même si je ne me souviens pas de tous les détails de l’agence Barnett (il suffit aussi de voir certaines photos plus haut !) : Deux historiettes ringardes qui pouvaient séduire des spectateurs un peu naïfs d'il y a 40 ans mais auraient même du mal de nos jours à amuser des enfants de 7 ans. Je me demande si cet épisode n'est pas encore plus niais que les aventures de "Joséphine, ange gardien", c'est tout dire...
Je n’ai pas revu la série depuis longtemps mais je suis un peu de l’avis de Phil DLM : ca a très mal vieilli. Je m’en étais déjà rendu compte lors de mon second aperçu de la série. Les génériques et la chanson de Dutronc sont les seuls points positifs qui demeurent.
Quand Phil DLM écrit ce qui suit, je vois très bien ce qu’il veut dire même si je ne me souviens pas de tous les détails de l’agence Barnett (il suffit aussi de voir certaines photos plus haut !) : Deux historiettes ringardes qui pouvaient séduire des spectateurs un peu naïfs d'il y a 40 ans mais auraient même du mal de nos jours à amuser des enfants de 7 ans. Je me demande si cet épisode n'est pas encore plus niais que les aventures de "Joséphine, ange gardien", c'est tout dire...
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
1-06) La Demoiselle aux yeux verts,
Première diffusion : 22 avril 1971
Distribution : Katryn Ackermann (Lady Bakefield), Suzanne Beck (Aurélia), Gerd Haucke (Commissaire Marshall)
Résumé
En Allemagne, Lupin sympathise avec Lady Bakefield, après que cette redoutable pickpocket lui ait subtilisé son portefeuille. Ils vont prêter assistance à Aurélia, une jeune femme en péril. Celle-ci vient de découvrir une lettre où son père, un inventeur génial disparu dans un naufrage, indique qu’un trésor est dissimulé dans la villa familiale. Elle doit jouer un certain air au piano pour que la cache soit révélée. Son tuteur, tout comme un autre aigrefin, veulent la forcer au mariage pour capter l’héritage. De plus Aurélia ne parvient pas à trouver son héritage, le piano demeurant inopérant. Lupin va parvenir à livrer les escrocs à police, tout en découvrant que l’instrument est tout simplement mal accordé ! Une fois Aurélia e, possession de son héritage, lui et Lady Bakefield partent pour de nouvelles aventures, en Angleterre.
Commentaire
Poussé sans doute par son esprit aventureux (et plus sûrement par les contraintes d’une coproduction internationale) Lupin débute une pérégrination européenne. La première étape de son périple va s’avérer une authentique déception, aux multiples causes. Tout d’abord, schématisée à l’extrême par les adaptateurs, l’intrigue accumule les invraisemblances, et les simplifications scénaristiques, jusqu’à atteindre un rocambolesque passablement absurde. Lady Bakefield ne sert quasiment à rien, le récit aurait pu en faire l’économie, d’autant que sa relation avec Lupin ne suscite guère d’étincelles (Natacha est bien loin). La mise en scène se révèle platement figurative, multipliant par ailleurs les indigestes gros plans sur visage. La moindre saillie de dialogues nettement plus plats qu’à l’ordinaire, où la péripétie la plus saugrenue se voit soulignée par un indicatif musical assez pompier, comme dans les pires sitcoms. La répétitivité continue du procédé lasse rapidement.
Les comédiens allemands pâtissent également d’un doublage passablement approximatif. Il en va de même pour le propre Descrières, dont la voxographie ne compte sans doute pas parmi les talents. D’une manière plus diffuse, on sent bien que la communicative et réjouissante connivence existant entre Descrières et ses camarades du théâtre français n’existe pas ici. Le courant ne passe guère entre lui et ses collègues d’Outre Rhin, le spectacle en souffre terriblement. L’épisode n’évite par certains travers : le commissaire allemand, au faux air de Colonel Klink, réajustant à plusieurs reprises son monocle tout en prononçant « Kolossal », c’est plutôt pesant.
Quelques à-côtés surnagent certes dans le désastre. Les paysages naturels et les styles architecturaux diffèrent du quotidien de la série, tout en demeurant somptueux. La reconstitution historique demeure par contre particulièrement soignée. Lupin demeure égal à lui même et dès lors que Descrières agit en solo, dans ses caricatures bon enfant de Lord anglais ou d’artiste italien, on sourit de nouveau. Quel comédien ! Suzanne Beck, plaisamment mutine, arbore la grande beauté digne d’Aurélia et se montre rafraichissante au possible. On apprécie également vivement les petits détails du style ORTF, avec ses bouteilles arborant comme étiquette le neutre « Champagne », flanqué de deux drapeaux tricolores, Le temps de inserts publicitaires n’est pas encore survenu… Tout ce ci ne peut que brièvement dissiper la torpeur générée par cet épisode manquant singulièrement de vie et d’éclat.
Première diffusion : 22 avril 1971
Distribution : Katryn Ackermann (Lady Bakefield), Suzanne Beck (Aurélia), Gerd Haucke (Commissaire Marshall)
Résumé
En Allemagne, Lupin sympathise avec Lady Bakefield, après que cette redoutable pickpocket lui ait subtilisé son portefeuille. Ils vont prêter assistance à Aurélia, une jeune femme en péril. Celle-ci vient de découvrir une lettre où son père, un inventeur génial disparu dans un naufrage, indique qu’un trésor est dissimulé dans la villa familiale. Elle doit jouer un certain air au piano pour que la cache soit révélée. Son tuteur, tout comme un autre aigrefin, veulent la forcer au mariage pour capter l’héritage. De plus Aurélia ne parvient pas à trouver son héritage, le piano demeurant inopérant. Lupin va parvenir à livrer les escrocs à police, tout en découvrant que l’instrument est tout simplement mal accordé ! Une fois Aurélia e, possession de son héritage, lui et Lady Bakefield partent pour de nouvelles aventures, en Angleterre.
Commentaire
Poussé sans doute par son esprit aventureux (et plus sûrement par les contraintes d’une coproduction internationale) Lupin débute une pérégrination européenne. La première étape de son périple va s’avérer une authentique déception, aux multiples causes. Tout d’abord, schématisée à l’extrême par les adaptateurs, l’intrigue accumule les invraisemblances, et les simplifications scénaristiques, jusqu’à atteindre un rocambolesque passablement absurde. Lady Bakefield ne sert quasiment à rien, le récit aurait pu en faire l’économie, d’autant que sa relation avec Lupin ne suscite guère d’étincelles (Natacha est bien loin). La mise en scène se révèle platement figurative, multipliant par ailleurs les indigestes gros plans sur visage. La moindre saillie de dialogues nettement plus plats qu’à l’ordinaire, où la péripétie la plus saugrenue se voit soulignée par un indicatif musical assez pompier, comme dans les pires sitcoms. La répétitivité continue du procédé lasse rapidement.
Les comédiens allemands pâtissent également d’un doublage passablement approximatif. Il en va de même pour le propre Descrières, dont la voxographie ne compte sans doute pas parmi les talents. D’une manière plus diffuse, on sent bien que la communicative et réjouissante connivence existant entre Descrières et ses camarades du théâtre français n’existe pas ici. Le courant ne passe guère entre lui et ses collègues d’Outre Rhin, le spectacle en souffre terriblement. L’épisode n’évite par certains travers : le commissaire allemand, au faux air de Colonel Klink, réajustant à plusieurs reprises son monocle tout en prononçant « Kolossal », c’est plutôt pesant.
Quelques à-côtés surnagent certes dans le désastre. Les paysages naturels et les styles architecturaux diffèrent du quotidien de la série, tout en demeurant somptueux. La reconstitution historique demeure par contre particulièrement soignée. Lupin demeure égal à lui même et dès lors que Descrières agit en solo, dans ses caricatures bon enfant de Lord anglais ou d’artiste italien, on sourit de nouveau. Quel comédien ! Suzanne Beck, plaisamment mutine, arbore la grande beauté digne d’Aurélia et se montre rafraichissante au possible. On apprécie également vivement les petits détails du style ORTF, avec ses bouteilles arborant comme étiquette le neutre « Champagne », flanqué de deux drapeaux tricolores, Le temps de inserts publicitaires n’est pas encore survenu… Tout ce ci ne peut que brièvement dissiper la torpeur générée par cet épisode manquant singulièrement de vie et d’éclat.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Estuaire44- Empereur
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Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Voilà un roman fabuleux complètement saccagé. Le chapitre 1 du livre de Maurice Leblanc commence par l'attaque de tueurs dans un train où se trouvent Lady Bakefield et Lupin. Comme tu le dis, Estuaire, on pouvait se passer de Lady Bakefield, elle est froidement abattue dès le chapitre 1 très violent dans le compartiment du train. Dans l'attaque, perdent aussi la vie deux frères, les Loubeau, qui dirigent une marque de Champagne. L'agression a eu lieu vers Nice.
La police arrive et Lupin, survivant, est arrêté. Marescal, le policier, se montre particulièrement obtus, et Lupin finit par s'échapper.
La demoiselle aux yeux verts, que Lupin a remarqué avant le drame, s'appelle Léonide Balli, c'est une chanteuse d'opérette. C'est du moins ce qu'une fausse piste lui fait croire. Lupin décide de s'occuper d'elle et la rebaptise "Aurélie" trouvant l'autre nom vulgaire. Elle est la supposée complice de Guillaume, l'assassin de Lady Bakefield. Après l'attaque du train, elle a tenté de se réfugier dans un couvent, en pleine Provence. Aurélie/Léonide possède de son père un secret que Guillaume et ses tueurs veulent lui arracher.
Quelle n'est pas la surprise de Lupin d'apprendre que la demoiselle aux yeux verts s'appelle en réalité Aurélie D'Asteux, qui a remplacé la chanteuse Léonide Balli souffrante. Elle confie à Lupin que le commissaire Marescal est depuis longtemps amoureux d'elle, ce qui a irrité son beau père, Bréjac, directeur des affaires judiciaires au ministère de l'intérieur.
Bréjac, un fonctionnaire véreux, qui fréquente Guillaume Ancivel, homme d'affaire également louche, et Jodot, l'ex associé des frères Loubeau.
Le père d'Aurélie, un savant, avait fait une fabuleuse découverte qui rendrait sa fille riche à vingt ans. Il l'a donné à la mère d'Aurélie (sa femme) mais après sa mort, celle ci s'est remariée à Bréjac qui a envoyé Aurélie dans un couvent après la mort de la mère d'une pleurésie. Cette dernière a eu le temps de transmettre un papier à sa fille représentant le secret de ce trésor.
La jeune fille a alors brûlé le papier dans un vase. Avec ses souvenirs de ce document, elle va aider Lupin à reconstituer le chemin vers le trésor. Bréjac et Guillaume, au courant de l'affaire, sont également sur la brèche.
Après de multiples péripéties, Lupin arrache à Bréjac une bouteille vide ...d'eau de Jouvence, avec un papier déchiré à l'intérieur..
Lupin fait ensuite du Lupin en se déguisant, usurpant plusieurs identités pour confondre Bréjac (qui se suicidera), Marescal et Guillaume.
La fin est digne d'un James Bond. Arrivés sur les lieux où son père l'amena naguère, dans le village de Talençay en Auvergne, Aurélie est proche du trésor, en compagnie de Lupin. Jodot et Guillaume tentent de les abattre. Lupin explique à Aurélie que le tout proche lac de Juvains est en fait la fontaine de Jouvence. L'eau du lac monte et baisse comme une marée. Il existe un mécanisme dont le fonctionnement permet de découvrir la fontaine de Jouvence (Comme dans l'épisode Descrières). Lupin dupe les deux tueurs en leur faisant croire qu'il fait un marché avec eux et arrache à Jodot le secret de l'ouverture des vannes qui permettent d'accéder à un lac souterrain, sous le village de Juvains, Ce lac que la nature a enfoui sous terre depuis quinze siècles possède une eau aux qualités miraculeuses. La fontaine de Jouvence, le secret de l'éternelle jeunesse, on tombe ici dans la SF.
En ouvrant les vannes, Lupin fait ressurgir ce lac miraculeux qui au passage noie Jodot et Guillaume.
Bref, on est plus proche de "Stargate" que d'une aventure de "Arsène Lupin". Je doute que l'ORTF ait jamais eu le budget pour tourner une mise en scène pareille.
La police arrive et Lupin, survivant, est arrêté. Marescal, le policier, se montre particulièrement obtus, et Lupin finit par s'échapper.
La demoiselle aux yeux verts, que Lupin a remarqué avant le drame, s'appelle Léonide Balli, c'est une chanteuse d'opérette. C'est du moins ce qu'une fausse piste lui fait croire. Lupin décide de s'occuper d'elle et la rebaptise "Aurélie" trouvant l'autre nom vulgaire. Elle est la supposée complice de Guillaume, l'assassin de Lady Bakefield. Après l'attaque du train, elle a tenté de se réfugier dans un couvent, en pleine Provence. Aurélie/Léonide possède de son père un secret que Guillaume et ses tueurs veulent lui arracher.
Quelle n'est pas la surprise de Lupin d'apprendre que la demoiselle aux yeux verts s'appelle en réalité Aurélie D'Asteux, qui a remplacé la chanteuse Léonide Balli souffrante. Elle confie à Lupin que le commissaire Marescal est depuis longtemps amoureux d'elle, ce qui a irrité son beau père, Bréjac, directeur des affaires judiciaires au ministère de l'intérieur.
Bréjac, un fonctionnaire véreux, qui fréquente Guillaume Ancivel, homme d'affaire également louche, et Jodot, l'ex associé des frères Loubeau.
Le père d'Aurélie, un savant, avait fait une fabuleuse découverte qui rendrait sa fille riche à vingt ans. Il l'a donné à la mère d'Aurélie (sa femme) mais après sa mort, celle ci s'est remariée à Bréjac qui a envoyé Aurélie dans un couvent après la mort de la mère d'une pleurésie. Cette dernière a eu le temps de transmettre un papier à sa fille représentant le secret de ce trésor.
La jeune fille a alors brûlé le papier dans un vase. Avec ses souvenirs de ce document, elle va aider Lupin à reconstituer le chemin vers le trésor. Bréjac et Guillaume, au courant de l'affaire, sont également sur la brèche.
Après de multiples péripéties, Lupin arrache à Bréjac une bouteille vide ...d'eau de Jouvence, avec un papier déchiré à l'intérieur..
Lupin fait ensuite du Lupin en se déguisant, usurpant plusieurs identités pour confondre Bréjac (qui se suicidera), Marescal et Guillaume.
La fin est digne d'un James Bond. Arrivés sur les lieux où son père l'amena naguère, dans le village de Talençay en Auvergne, Aurélie est proche du trésor, en compagnie de Lupin. Jodot et Guillaume tentent de les abattre. Lupin explique à Aurélie que le tout proche lac de Juvains est en fait la fontaine de Jouvence. L'eau du lac monte et baisse comme une marée. Il existe un mécanisme dont le fonctionnement permet de découvrir la fontaine de Jouvence (Comme dans l'épisode Descrières). Lupin dupe les deux tueurs en leur faisant croire qu'il fait un marché avec eux et arrache à Jodot le secret de l'ouverture des vannes qui permettent d'accéder à un lac souterrain, sous le village de Juvains, Ce lac que la nature a enfoui sous terre depuis quinze siècles possède une eau aux qualités miraculeuses. La fontaine de Jouvence, le secret de l'éternelle jeunesse, on tombe ici dans la SF.
En ouvrant les vannes, Lupin fait ressurgir ce lac miraculeux qui au passage noie Jodot et Guillaume.
Bref, on est plus proche de "Stargate" que d'une aventure de "Arsène Lupin". Je doute que l'ORTF ait jamais eu le budget pour tourner une mise en scène pareille.
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Effectivement cela pourraît être le sujet d'un Indiana Jones !
Sept ans plus tard, Suzanne Beck dans Derrick
Sept ans plus tard, Suzanne Beck dans Derrick
Estuaire44- Empereur
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Re: Série(s) "Arsène Lupin"
J'ai eu l'occasion de revoir la scène prégénérique (juste cette séquence) de "Victor, de la brigade mondaine", et je suis étonné de sa violence pour la série : on y voit en effet un petit enfant au milieu de coups de feux (et d'ailleurs une incohérence : sa mère, pas si affolée que ça en définitive)
Etonnant que cette entrée en matière n'ait pas été censurée, à l'époque !
Etonnant que cette entrée en matière n'ait pas été censurée, à l'époque !
séribibi- Roi (Reine)
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Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Jolie femme.La série Les Brigades du Tigre aussi avait une coproduction qui a permis d'avoir des actrices allemandes, parfois inconnues mais souvent très jolies, dans plusieurs épisodes. Une coproduction avec différents pays européens n'est pas un obstacle, à mon avis, à la réussite d'une série mais, évidement, il y a une différence de qualité dans les scripts entre Les Brigades du Tigre et Arsène Lupin.Estuaire44 a écrit:Effectivement cela pourraît être le sujet d'un Indiana Jones !
Sept ans plus tard, Suzanne Beck dans Derrick
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Cette-fois, Denis, on est d'accord. "Les Brigades" sont un chef d'oeuvre (cadence, rythme, absence de temps morts) à côté des bavardages ennuyeux de Descrières.
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
1-07) La chaîne brisée,
Première diffusion : 29 avril 1971
Distribution : Sjoukje Hooymayer (Hélène), Fans Raddemakers (Mullen), Marja goud (Claudia)
Résumé
Un agent double communique à une puissance hostile des informations vitales sur un projet de sonar révolutionnaire, mené par le gouvernement hollandais. Les autorités de ce pays, doutant de leurs propres services, font appel à Arsène Lupin, lui offrant une forte récompense pour démanteler le réseau adverse. Les espions multiplient les actions contre Lupin, après que celui-ci se soit emparé de documents importants. Attaques et séductions de femmes fatales ne cessent de se succéder, tandis que Lupin se joue des nerfs des espions pour les forcer à sortir du bois. Grâce à l’aide de la belle Hélène, que son charme fait changer de camp, il démasque le coupable, le propre chef de la sécurité, et fait arrêter ses collaborateurs.
Commentaire
Le premier scénario original de la série va constituer l’occasion d’un coup de maître de la part des auteurs. Au lieu de tenter de reproduire platement les clichés de la littérature populaire de l’époque de Leblanc, ils manifestent une belle audace en détourant les aventures d’Arsène Lupin vers la série d’espionnage Les amateurs de James Bond ou du Saint ne s’y sentiront pas dépaysés ! Le pari s’avère totalement gagnant grâce à deux atouts : d’une part on assiste à un excellent exercice de style et de l’autre Lupin reste malgré tout Lupin. Le héros ne ne se voit absolument pas dévoyé par le changement de nature du récit, il reste ce personnage si Français, séducteur, rebelle, gouailleur (dialogues pétillant de nouveau), audacieux, que l’on aime tant à retrouver d’aventure en aventure. Les auteurs, dosant finement leurs effets, ont également l’excellente idée de susciter tout de même un cambriolage. Suprême habileté, Lupin s’y dévalorisera lui même ! La créativité des auteurs va jusqu’à montrer Lupin commettre pour la première fois une grave erreur, dramatisant idéalement le récit, ce que l’on aurait difficilement trouvé dans une adaptation de Leblanc.
Su un tempo vif et enlevé, on renoue avec succès avec les grands classiques de l’espionnite : agents doubles, complots (ah, le champagne empoisonné…), échanges d’informations, codes secrets, femmes fatales, bagarres et coups de feu… La magie des séries Sixties se voit reconstituée avec éclat. On apprécie particulièrement les rebondissements conduits avec fluidité, le quartier général du méchant dans le décor insolite du Musée ou lat torture sadique si archétypale exercée cotre le héros, ici avec des fléchettes au curare (on se croirait prsque dans Le Magnifique !). Les meilleurs canons du genre répondent à l’appel, tandis que Descrières étincelle comme jamais. Outre une entente visiblement bien meilleure avec l’équipe hollandaise qu’avec l’allemande, il défend avec un brio renouvelé son personnage et nous régale d’une des meilleures identités d’emprunt de la série : Cordoba. Ou plutôt Manuel, Rafaelito y Gomez y Rial y Cordoba !
Accompagné d’une lumineuse guitare flamenca, cette caricature espiègle de l’Espagnol fier, fanfaron et hâbleur s’avère absolument délectable. On rit de bon cœur devant cette charge joyeuse tant Désacières s’amuse lui même à s’y adonner, l’amusement est total. Lupin et la tradition du roman picaresque espagnol développent bien entendu de nombreuses accointances et l’épisode célèbre leur rencontre avec énergie et pertinence. Aux cotés de Descrières, Sjoukje Hooymayer incarne avec conviction une très intéressante Hélène, participant bien plus à l’action que lady Blakefield et dont la relation avec Lupin fonctionne parfaitement. Enfin un personnage féminin pouvant, même partiellement, rivaliser avec Natacha ! La production demeure d’une parfaite qualité, tandis que l’environnement hollandais nous vaut de fort belles vues de ports et canaux, une ambiance originale dans la série. On apprécié le retour d’éléments historiques judicieusement choisis, comme la traversée de l’Atlantique en avion (par Lindberg, en 1927) ou Cocteau. Un épisode enthousiasmant, prouvant que les séries françaises pouvaient alors rivaliser avec les anglaises, sur leur propre terrain !
Première diffusion : 29 avril 1971
Distribution : Sjoukje Hooymayer (Hélène), Fans Raddemakers (Mullen), Marja goud (Claudia)
Résumé
Un agent double communique à une puissance hostile des informations vitales sur un projet de sonar révolutionnaire, mené par le gouvernement hollandais. Les autorités de ce pays, doutant de leurs propres services, font appel à Arsène Lupin, lui offrant une forte récompense pour démanteler le réseau adverse. Les espions multiplient les actions contre Lupin, après que celui-ci se soit emparé de documents importants. Attaques et séductions de femmes fatales ne cessent de se succéder, tandis que Lupin se joue des nerfs des espions pour les forcer à sortir du bois. Grâce à l’aide de la belle Hélène, que son charme fait changer de camp, il démasque le coupable, le propre chef de la sécurité, et fait arrêter ses collaborateurs.
Commentaire
Le premier scénario original de la série va constituer l’occasion d’un coup de maître de la part des auteurs. Au lieu de tenter de reproduire platement les clichés de la littérature populaire de l’époque de Leblanc, ils manifestent une belle audace en détourant les aventures d’Arsène Lupin vers la série d’espionnage Les amateurs de James Bond ou du Saint ne s’y sentiront pas dépaysés ! Le pari s’avère totalement gagnant grâce à deux atouts : d’une part on assiste à un excellent exercice de style et de l’autre Lupin reste malgré tout Lupin. Le héros ne ne se voit absolument pas dévoyé par le changement de nature du récit, il reste ce personnage si Français, séducteur, rebelle, gouailleur (dialogues pétillant de nouveau), audacieux, que l’on aime tant à retrouver d’aventure en aventure. Les auteurs, dosant finement leurs effets, ont également l’excellente idée de susciter tout de même un cambriolage. Suprême habileté, Lupin s’y dévalorisera lui même ! La créativité des auteurs va jusqu’à montrer Lupin commettre pour la première fois une grave erreur, dramatisant idéalement le récit, ce que l’on aurait difficilement trouvé dans une adaptation de Leblanc.
Su un tempo vif et enlevé, on renoue avec succès avec les grands classiques de l’espionnite : agents doubles, complots (ah, le champagne empoisonné…), échanges d’informations, codes secrets, femmes fatales, bagarres et coups de feu… La magie des séries Sixties se voit reconstituée avec éclat. On apprécie particulièrement les rebondissements conduits avec fluidité, le quartier général du méchant dans le décor insolite du Musée ou lat torture sadique si archétypale exercée cotre le héros, ici avec des fléchettes au curare (on se croirait prsque dans Le Magnifique !). Les meilleurs canons du genre répondent à l’appel, tandis que Descrières étincelle comme jamais. Outre une entente visiblement bien meilleure avec l’équipe hollandaise qu’avec l’allemande, il défend avec un brio renouvelé son personnage et nous régale d’une des meilleures identités d’emprunt de la série : Cordoba. Ou plutôt Manuel, Rafaelito y Gomez y Rial y Cordoba !
Accompagné d’une lumineuse guitare flamenca, cette caricature espiègle de l’Espagnol fier, fanfaron et hâbleur s’avère absolument délectable. On rit de bon cœur devant cette charge joyeuse tant Désacières s’amuse lui même à s’y adonner, l’amusement est total. Lupin et la tradition du roman picaresque espagnol développent bien entendu de nombreuses accointances et l’épisode célèbre leur rencontre avec énergie et pertinence. Aux cotés de Descrières, Sjoukje Hooymayer incarne avec conviction une très intéressante Hélène, participant bien plus à l’action que lady Blakefield et dont la relation avec Lupin fonctionne parfaitement. Enfin un personnage féminin pouvant, même partiellement, rivaliser avec Natacha ! La production demeure d’une parfaite qualité, tandis que l’environnement hollandais nous vaut de fort belles vues de ports et canaux, une ambiance originale dans la série. On apprécié le retour d’éléments historiques judicieusement choisis, comme la traversée de l’Atlantique en avion (par Lindberg, en 1927) ou Cocteau. Un épisode enthousiasmant, prouvant que les séries françaises pouvaient alors rivaliser avec les anglaises, sur leur propre terrain !
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Il y a énormément de romans que la série Descrières n'a pas utilisé : "Le triangle d'or", "L'éclat d'obus", "L'homme à la peau de bique", l'effrayant "Les dents du tigre" où une [censuré] d'hindous se venge "L'ile aux trente cercueils", "Dorothée danseuse de corde", "la Cagliostro se venge", et le tout dernier, situé en 1940 "Les milliards d'Arsène Lupin", alors pourquoi écrire un épisode inédit ?
"Dorothée danseuse de corde" et "L'ile aux trente cercueils" seront adaptés par la TV française sans mentionner le personnage de Lupin.
"Les dents du tigre" et "Le triangle d'or" seront tournés avec François Dunoyer.
"Dorothée danseuse de corde" et "L'ile aux trente cercueils" seront adaptés par la TV française sans mentionner le personnage de Lupin.
"Les dents du tigre" et "Le triangle d'or" seront tournés avec François Dunoyer.
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Paradoxalement, Dunoyer n'aura plus assez de romans à adapter et fera des remakes comme "La femme aux deux sourires".
Le veinard jouera "Le triangle d'or" où le personnage joué par la ravissante Sophie Barjac se dénude entièrement sous la menace d'un bandit qui veut la violer, Arsène comme Zorro arrivera à temps pour empêcher le viol (mais pas le dénudage).
Dunoyer jouera aussi l'un des romans les plus effrayants : "les dents du tigre".
Le veinard jouera "Le triangle d'or" où le personnage joué par la ravissante Sophie Barjac se dénude entièrement sous la menace d'un bandit qui veut la violer, Arsène comme Zorro arrivera à temps pour empêcher le viol (mais pas le dénudage).
Dunoyer jouera aussi l'un des romans les plus effrayants : "les dents du tigre".
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Sur les épisodes étrangers, je me sens plus en phase avec Estuaire. Difficile en effet de dépasser 1 pour le calamiteux "la demoiselle aux yeux verts", à côté duquel même Pandora paraît trépidant. "La chaîne brisée" est une bonne surprise, et montre que les scénaristes auraient mieux fait de suivre cette voie de création de scénarios originaux plutôt que d'utiliser les histoires de Leblanc, dont la plupart ne sont pas faites pour être portées à l'écran. Vraiment, cette série avait tout pour être bien mieux réussie qu'elle ne le fut, dommage qu'elle ait été gâchée par tant de maladresses.
phildlm- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
C'était certainement une voie à explorer, en effet.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Re: Série(s) "Arsène Lupin"
1-08) La Femme aux deux sourires,
Première diffusion : 6 mai 1971
Distribution
Rafaella Carrà (Antonina/Clara), Neria Bernardi (Marquis de Belmonte), Pasquale Coletta (Anselmo), Victorio Sanipoli (Peppino)
Résumé
A Rome, Lupin vient à la rescousse du Marquis Belmonte. Jadis très épris d’une célèbre cantatrice mariée au bandit Peppino, ils ont eu une fille. L’artiste décède brusquement et ses fastueux collier, offerts par le marquis, disparaissent. Vingt ans plus tard Peppino fait chanter le Marquis en menaçant de faire partir à l’étranger la jeune fille, Clara, par ailleurs devenue sa complice. Il exige les bijoux, alors que le Marquis ignore où ils se trouvent. Les choses se compliquent avec l’entrée en scène d’Antonina, sœur jumelle de Clara, dont tout le monde ignore l’existence et qui fut élevée à la campagne. Les quiproquos se multiplient, mais Lupin parvient à élucider l’énigme des joyaux, tout en rendant au Marquis ses deux filles retrouvées. Il repart à Paris avec Clara, non sans emporter l’un des bijoux…
Commentaire
Ah, l’immuable splendeur de la Ville éternelle… tout comme Lord Sinclair en préambule de Five Miles To Midnight, Arsène Lupin débute son aventure italienne par une promenade dans Rome, la calèche se substituant à l’Aston Martin. Mais la comparaison tourne court car, très rapidement, La Femme aux deux sourires nous fait pénétrer dans l’une des contrées les plus ensoleillées du Nanarland, le nanar italien des années 70. Rien n’y manque, comme les bagarres à la Bud Spencer et Terence Hill, aux gags pachydermiques et aux effets sonores de dessin animé, les situations désarmantes de naïveté et d’improbabilité (pour échapper à Peppino, Clara ne trouve pas mieux que de se produire sur scène avec des affiches dans tout Rome elle est stupéfaite que Peppino la trouve), réalisation sautant gaiment par dessus bord, acteurs délicieusement grotesques et mauvais, aux postures de mauvaise commedia dell’arte et puis le sol »il et la langue italienne si chantante… De manière amusante, l’épisode constitue un condensé assez complet de ce cinéma bis que l’on prend un plaisir coupable à apprécier.
En symbole du genre on retrouve la Carrà, chanteuse, comédienne et animatrice de télévision très populaire en Italie mais aussi en Espagne, dont le naturel joyeux et spontané, associé au manque absolu de talent, s’avère vraiment de sympathique. Le plus drôle de l’affaire demeure les efforts désespérés mais vaillants de Descrières pour tenter de faire survivre Lupin dans cette farce à l’italienne, entre postures ridicules, et dialogues ineptes. Le ridicule de la moto à hélice, de peignoir à fleurs, du discours le visage à demi mangé par les feuilles, des bijoux dans un bête vase ou du final grandiloquent s’avère passablement jubilatoire. Mais il s’agit aussi d’une belle démonstration du métier d’un comédien, s’acharnant défendre son rôle malgré la farce ambiante. Au total l’épisode présente le mérite de refuser toute demi-mesure, pour s’aventurer franchement dans le domaine improbable du nanar latin. La jonction entre ce sous-genre et le rocambolesque de la littérature de Leblanc se montre vraiment gratiné. Evidemment tout cela reste totalement crétin et gentiment nul, mais sans prétention. On n’a pas le cœur de détester.
Première diffusion : 6 mai 1971
Distribution
Rafaella Carrà (Antonina/Clara), Neria Bernardi (Marquis de Belmonte), Pasquale Coletta (Anselmo), Victorio Sanipoli (Peppino)
Résumé
A Rome, Lupin vient à la rescousse du Marquis Belmonte. Jadis très épris d’une célèbre cantatrice mariée au bandit Peppino, ils ont eu une fille. L’artiste décède brusquement et ses fastueux collier, offerts par le marquis, disparaissent. Vingt ans plus tard Peppino fait chanter le Marquis en menaçant de faire partir à l’étranger la jeune fille, Clara, par ailleurs devenue sa complice. Il exige les bijoux, alors que le Marquis ignore où ils se trouvent. Les choses se compliquent avec l’entrée en scène d’Antonina, sœur jumelle de Clara, dont tout le monde ignore l’existence et qui fut élevée à la campagne. Les quiproquos se multiplient, mais Lupin parvient à élucider l’énigme des joyaux, tout en rendant au Marquis ses deux filles retrouvées. Il repart à Paris avec Clara, non sans emporter l’un des bijoux…
Commentaire
Ah, l’immuable splendeur de la Ville éternelle… tout comme Lord Sinclair en préambule de Five Miles To Midnight, Arsène Lupin débute son aventure italienne par une promenade dans Rome, la calèche se substituant à l’Aston Martin. Mais la comparaison tourne court car, très rapidement, La Femme aux deux sourires nous fait pénétrer dans l’une des contrées les plus ensoleillées du Nanarland, le nanar italien des années 70. Rien n’y manque, comme les bagarres à la Bud Spencer et Terence Hill, aux gags pachydermiques et aux effets sonores de dessin animé, les situations désarmantes de naïveté et d’improbabilité (pour échapper à Peppino, Clara ne trouve pas mieux que de se produire sur scène avec des affiches dans tout Rome elle est stupéfaite que Peppino la trouve), réalisation sautant gaiment par dessus bord, acteurs délicieusement grotesques et mauvais, aux postures de mauvaise commedia dell’arte et puis le sol »il et la langue italienne si chantante… De manière amusante, l’épisode constitue un condensé assez complet de ce cinéma bis que l’on prend un plaisir coupable à apprécier.
En symbole du genre on retrouve la Carrà, chanteuse, comédienne et animatrice de télévision très populaire en Italie mais aussi en Espagne, dont le naturel joyeux et spontané, associé au manque absolu de talent, s’avère vraiment de sympathique. Le plus drôle de l’affaire demeure les efforts désespérés mais vaillants de Descrières pour tenter de faire survivre Lupin dans cette farce à l’italienne, entre postures ridicules, et dialogues ineptes. Le ridicule de la moto à hélice, de peignoir à fleurs, du discours le visage à demi mangé par les feuilles, des bijoux dans un bête vase ou du final grandiloquent s’avère passablement jubilatoire. Mais il s’agit aussi d’une belle démonstration du métier d’un comédien, s’acharnant défendre son rôle malgré la farce ambiante. Au total l’épisode présente le mérite de refuser toute demi-mesure, pour s’aventurer franchement dans le domaine improbable du nanar latin. La jonction entre ce sous-genre et le rocambolesque de la littérature de Leblanc se montre vraiment gratiné. Evidemment tout cela reste totalement crétin et gentiment nul, mais sans prétention. On n’a pas le cœur de détester.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Il semblerait qu'il y ait un décalage dans les dates de tournage des 2 saisons :
La 1ère saison, bien que diffusée en mars 1971, date de 1969
et la seconde, diffusée dés fin 73, a été tournée en 1972-73.
A la fin de la 1ère saison, les producteurs avaient-ils envisagé d'en tourner une autre ?
La 1ère saison, bien que diffusée en mars 1971, date de 1969
et la seconde, diffusée dés fin 73, a été tournée en 1972-73.
A la fin de la 1ère saison, les producteurs avaient-ils envisagé d'en tourner une autre ?
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
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Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
"La femme aux deux sourires" fera l'objet d'un remake lors de la version avec François Dunoyer.
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
1-09) La Chimère du Calife,
Première diffusion : 13 mai 1971
Distribution
Gunnar Moller (Paul Fox), Tilo von Berlepsch (Baron von Augstadt), Signe Seidel (la Baronne)
Résumé
En Bavière, la Baronne von Augstadt fait l’objet d’un odieux chantage au scandale : un ancien amant, le Dr Prede, exige d’elle la Chimère du Calife, un joyau appartenant à son mari. Le docteur et le Baron sont rivaux dans des affaires de pétrole et offrir cette relique historique à un puissant émir permettrait de conclure d’importants accords. La Baronne s’exécute, puis, désespérée, fait appel à Arsène Lupin. Le Baron s’aperçoit du vol et a, lui, recours aux services du grand détective anglais Paul Fox. Lupin va manipuler Fox pour prendre le docteur au piège mais laisse à ce dernier les lauriers de la victoire. En effet, en galant homme, il s’efface pour ne pas compromettre la Baronne.
Commentaire
Retour en Allemagne pour Lupin, dont l’exil co-productif se prolonge décidément. La Chimère du Calife (excellent titre) débute par une forte déception : les jouissifs Sholmès et Wilson de Virlojeux et Dudicourt se voient remplacés par un duo d’acteurs allemands, interprétant les nettement plus impersonnels Fox et Robertson. Les comédiens se révèlent solides, mais leurs personnages manquent terriblement d’humour et de charisme. Ils se montrent ainsi à l’unisson de l’ensemble d’un épisode sérieux et appliqué, développant une mécanique bien huilée, mais manquant de fantaisie. L’intrigue, dominée comme à la parade par Lupin, se suit sans déplaisir, car efficacement écrite par des auteurs connaissant leur métier. Mais, hormis quelques gags bon enfants, l’amusement se trouve cantonné aux seuls déguisements de Lupin, or ceux-ci se sont souvent montrés plus pétillant qu’un militaire Anglais dépourvu d’excentricité ou un quelconque vitrier.
L’ensemble de la distribution se montre de qualité, hormis l’assez terne Signe Seidel. Celle-ci manque du charme nécessaire pour justifier l’intervention de Lupin. Le méchant évite intelligemment tout ridicule (on se situe loin de Peppino) et sa confrontation avec Lupin au champ de tir s’avère une jolie réussite. Le contexte historique se campe plaisamment avec la mise en avant du Charleston, danse popularisée en France par Joséphine Baker, mais les épisodes allemands n’évoquent absolument pas la République de Weimar, période pourtant passionnante. La Chimère du Calife, qui sait se conclure sur une note joliment romantique, constitue également un régal pour les yeux. Outre les superbes paysages naturels de Bavière, on y trouve en effet un véritable profusion d’objets d’art de nature diverse (bibelots, ébénisterie, peintures…), tous du meilleur goût.
Première diffusion : 13 mai 1971
Distribution
Gunnar Moller (Paul Fox), Tilo von Berlepsch (Baron von Augstadt), Signe Seidel (la Baronne)
Résumé
En Bavière, la Baronne von Augstadt fait l’objet d’un odieux chantage au scandale : un ancien amant, le Dr Prede, exige d’elle la Chimère du Calife, un joyau appartenant à son mari. Le docteur et le Baron sont rivaux dans des affaires de pétrole et offrir cette relique historique à un puissant émir permettrait de conclure d’importants accords. La Baronne s’exécute, puis, désespérée, fait appel à Arsène Lupin. Le Baron s’aperçoit du vol et a, lui, recours aux services du grand détective anglais Paul Fox. Lupin va manipuler Fox pour prendre le docteur au piège mais laisse à ce dernier les lauriers de la victoire. En effet, en galant homme, il s’efface pour ne pas compromettre la Baronne.
Commentaire
Retour en Allemagne pour Lupin, dont l’exil co-productif se prolonge décidément. La Chimère du Calife (excellent titre) débute par une forte déception : les jouissifs Sholmès et Wilson de Virlojeux et Dudicourt se voient remplacés par un duo d’acteurs allemands, interprétant les nettement plus impersonnels Fox et Robertson. Les comédiens se révèlent solides, mais leurs personnages manquent terriblement d’humour et de charisme. Ils se montrent ainsi à l’unisson de l’ensemble d’un épisode sérieux et appliqué, développant une mécanique bien huilée, mais manquant de fantaisie. L’intrigue, dominée comme à la parade par Lupin, se suit sans déplaisir, car efficacement écrite par des auteurs connaissant leur métier. Mais, hormis quelques gags bon enfants, l’amusement se trouve cantonné aux seuls déguisements de Lupin, or ceux-ci se sont souvent montrés plus pétillant qu’un militaire Anglais dépourvu d’excentricité ou un quelconque vitrier.
L’ensemble de la distribution se montre de qualité, hormis l’assez terne Signe Seidel. Celle-ci manque du charme nécessaire pour justifier l’intervention de Lupin. Le méchant évite intelligemment tout ridicule (on se situe loin de Peppino) et sa confrontation avec Lupin au champ de tir s’avère une jolie réussite. Le contexte historique se campe plaisamment avec la mise en avant du Charleston, danse popularisée en France par Joséphine Baker, mais les épisodes allemands n’évoquent absolument pas la République de Weimar, période pourtant passionnante. La Chimère du Calife, qui sait se conclure sur une note joliment romantique, constitue également un régal pour les yeux. Outre les superbes paysages naturels de Bavière, on y trouve en effet un véritable profusion d’objets d’art de nature diverse (bibelots, ébénisterie, peintures…), tous du meilleur goût.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
1-10) Une femme contre Arsène Lupin,
Première diffusion : 20 mai 1971,
Distribution
Juliette Mills (Maria Bonatti), Louis Arbessier (Dr Fischer), François Simon (Aldo Bonatti), Marisa Traversi (Miss Nelly)
Résumé
A Saint-Moritz, un gang de voleurs dérobe les bijoux des riches touristes, en les remplaçant par d’excellentes copies réalisées à partir de photographies. Une fois l’opération conclue, ils assassinent la photographe. Mais le pot aux roses est néanmoins découvert, car le Crack de 1929 oblige certains à vendre leurs bijoux. Paniquées, les compagnies d’assurance font appel à Arsène Lupin pour retrouver les joyaux. Par ailleurs Maria, une jeune journaliste, enquête sur l’affaire et va considérément compliquer la tâche du Gentleman Cambrioleur. Celui-parvient néanmoins à ses fins : le cerveau était le propre beau-père de Maria !
Commentaire
Ha oui, là c’est violent, tout de même. A l’instar des pareillement longs et ennuyeux passages de For Your Eyes Only, dédiés à Cortina d’Ampezzo, le but premier de Une femme contre Arsène Lupin consiste à l’évidence en la promotion de St-Moritz, dont à peu près toutes les activités font l’objet d’inserts flatteurs. Tout y passe, jusqu’à plus soif : promenades à pieds ou à calèche, casino et vie mondaine, paysages, sports de neige divers et variés, cures thermales etc. Un vrai dépliant publicitaire, surabondant et besogneux, mais que l’on regrette bien vite quand l’on en revient au récit. L’histoire demeure naïve, même si l’idée d’y incorporer le crack de 29 comme fait déclencheur est astucieuse.
Mais le pire reste la mise en scène, tellement mauvaise qu’elle avoisine parfois le surréalisme. Toutes les scènes apparaissent absolument figées, voire parfois silencieuses. Le montage résulte réellement atroce, avec des passages se télescopant sans être raccord le moins du monde, avec des accélérations catastrophiques. Les plans privilégient le biscornu, sans doute à la recherche d’effets mais ne dépassent pas le stade du simple grotesque. Le doublage apparaît calamiteux, de même que la photographie. De nombreuses scènes ressortent étrangement blafardes, le comble pour une station réputée pour son soleil.
L’interprétions est à l’avenant, guère servie par les creux dialogues. Descrières paraît visiblement si peu convaincu par ce fourbis qu’il ne force guère son talent. On apprécie cependant la beauté et l’allant d’une jeune Juliette Mills, visiblement nettement plus motivée que son partenaire, bien avant qu’elle ne devienne l’icône des ineffables Jeux de Vingt Heures. Les amateurs de Chapeau Melon reconnaîtront, en nettement plus exacerbée, la déliquescence du dernier segment des New Avengers, où la production se voyait pareillement stipendiée pour promouvoir Toronto. Les tribulations européennes de Lupin deviennent ici un chemin de Croix, ce qui reste assez logique en Suisse, finalement.
Première diffusion : 20 mai 1971,
Distribution
Juliette Mills (Maria Bonatti), Louis Arbessier (Dr Fischer), François Simon (Aldo Bonatti), Marisa Traversi (Miss Nelly)
Résumé
A Saint-Moritz, un gang de voleurs dérobe les bijoux des riches touristes, en les remplaçant par d’excellentes copies réalisées à partir de photographies. Une fois l’opération conclue, ils assassinent la photographe. Mais le pot aux roses est néanmoins découvert, car le Crack de 1929 oblige certains à vendre leurs bijoux. Paniquées, les compagnies d’assurance font appel à Arsène Lupin pour retrouver les joyaux. Par ailleurs Maria, une jeune journaliste, enquête sur l’affaire et va considérément compliquer la tâche du Gentleman Cambrioleur. Celui-parvient néanmoins à ses fins : le cerveau était le propre beau-père de Maria !
Commentaire
Ha oui, là c’est violent, tout de même. A l’instar des pareillement longs et ennuyeux passages de For Your Eyes Only, dédiés à Cortina d’Ampezzo, le but premier de Une femme contre Arsène Lupin consiste à l’évidence en la promotion de St-Moritz, dont à peu près toutes les activités font l’objet d’inserts flatteurs. Tout y passe, jusqu’à plus soif : promenades à pieds ou à calèche, casino et vie mondaine, paysages, sports de neige divers et variés, cures thermales etc. Un vrai dépliant publicitaire, surabondant et besogneux, mais que l’on regrette bien vite quand l’on en revient au récit. L’histoire demeure naïve, même si l’idée d’y incorporer le crack de 29 comme fait déclencheur est astucieuse.
Mais le pire reste la mise en scène, tellement mauvaise qu’elle avoisine parfois le surréalisme. Toutes les scènes apparaissent absolument figées, voire parfois silencieuses. Le montage résulte réellement atroce, avec des passages se télescopant sans être raccord le moins du monde, avec des accélérations catastrophiques. Les plans privilégient le biscornu, sans doute à la recherche d’effets mais ne dépassent pas le stade du simple grotesque. Le doublage apparaît calamiteux, de même que la photographie. De nombreuses scènes ressortent étrangement blafardes, le comble pour une station réputée pour son soleil.
L’interprétions est à l’avenant, guère servie par les creux dialogues. Descrières paraît visiblement si peu convaincu par ce fourbis qu’il ne force guère son talent. On apprécie cependant la beauté et l’allant d’une jeune Juliette Mills, visiblement nettement plus motivée que son partenaire, bien avant qu’elle ne devienne l’icône des ineffables Jeux de Vingt Heures. Les amateurs de Chapeau Melon reconnaîtront, en nettement plus exacerbée, la déliquescence du dernier segment des New Avengers, où la production se voyait pareillement stipendiée pour promouvoir Toronto. Les tribulations européennes de Lupin deviennent ici un chemin de Croix, ce qui reste assez logique en Suisse, finalement.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Ce qui me reste comme souvenir de "Une femme contre Arsène Lupin" est une scène avec Juliette Mills dont l'érotisme discret, mais bien réel, avait dû échapper à la vigilance des censeurs ORTF de l'époque, toujours très à cheval sur la "morale" et les "bonnes moeurs". A part ça, RAS, bien d'accord pour un unique chapeau, c'est ennuyeux au possible.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
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Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
1-11) Les Anneaux de Cagliostro,
Première diffusion : 27 mai 1971
Distribution
Christine Buchegger (Tamara), Hans Holt (Ludwig von Neydegg), Kitty Speiser (Georgine), Hans Jaray (Baron Ordosczy)
Résumé
A Vienne, Lupin retrouve une vieille connaissance en la personne de la belle Tamara, une collègue et rivale. Tamara se fait passer pour la Comtesse Cagliostro, descendante du fameux mage. Elle recherche les anneaux de ce dernier car une énigme y est gravée, conduisant au légendaire trésor de l’Empereur Frédéric Barberousse. D’abord opposés, Lupin et Tamara font cause commune quand l’employeur de cette dernière tente de la doubler et de l’assassiner. Lupin sympathise également avec Georgine, adorable et gaffeuse journaliste, myope comme une taupe. Elle se révèle être la fille du propriétaire légitime du magot. Finalement Lupin découvre la cachette avant tout le monde et remet le trésor Georgine, non sans prélever sa part ! Il peut ensuite partir en voyage avec Tamara.
Commentaire
L’épisode donne le ton dès son ouverture, où cette balade à bord d’une pimpant’ décapotable à travers les splendeurs de Vienne s’avère particulièrement gaie et enlevée, au son d’une valse de Strauss. Une jolie réussite ! Par la suite Les Anneaux de Cagliostro vont pareillement se montrer divertissants et d’un rythme soutenue, en recourant à l’inusable formule de la chasse au trésor. Les différentes péripéties et rebondissements s’enchainent avec tonicité, sans que la recherche de spectaculaire entache trop leur pertinence. Le scénario fonctionne malgré quelques faiblesses, comme le temps trop bref imparti à la rivalité Lupin/Tamara, excellente idée insuffisamment exploitée. On comprend aussi bien vite qui est l’employeur de Tamara, mais ceci demeure vraiment secondaire. Cependant les canons du genre se voient respectés avec brio, au sein, comme toujours, de superbes décors. La réalisation, sans s’affirmer géniale, se montre sobrement efficace, ce qui fait l’effet d’un rayon de soleil après les déroutes suisses et italiennes.
Mais l’atout maître de l’épisode consiste en l’écriture de ses personnages, tous croqués avec saveur. Le duo d’assassins aux tics de langages se montre fort divertissant, Par contraste avec leur volubilité satisfaite, on en apprécie que davantage le ton élégant et lapidaire de leur patron. Les deux « Arsène Girls » de la semaine se posent en vraies vedettes de l’épisode. En gaffeuse sympathique mais finalement vive d’esprit, Georgine est absolument irrésistible, grâce au naturel de Kitty Speiser. Le portait de la Comtesse de Cagliostro en voleuse et escroc de haut vol constitue la meilleure idée de Les Anneaux de Cagliostro. Sa rivalité entrelacée de jeu de séduction et de sympathie canaille envers Lupin divertit vivement, bien davantage que la version mélodramatique et grandiloquente jusqu’à l’absurde de l’exécrable film de 2003. Christine Buchegger, femme d’une grande beauté et actrice douée, supérieurement élégante, subit comme à l’accoutumée un doublage désastreux. Elle apporte néanmoins présence et conviction à cette aventurière dont on aimerait bien suivre les exploits. Descrières, déchaîné, parachève la fête avec des déguisements et des identités en roue libre. Le contrôleur du gaz et le valet relèvent du meilleur burlesque !
Première diffusion : 27 mai 1971
Distribution
Christine Buchegger (Tamara), Hans Holt (Ludwig von Neydegg), Kitty Speiser (Georgine), Hans Jaray (Baron Ordosczy)
Résumé
A Vienne, Lupin retrouve une vieille connaissance en la personne de la belle Tamara, une collègue et rivale. Tamara se fait passer pour la Comtesse Cagliostro, descendante du fameux mage. Elle recherche les anneaux de ce dernier car une énigme y est gravée, conduisant au légendaire trésor de l’Empereur Frédéric Barberousse. D’abord opposés, Lupin et Tamara font cause commune quand l’employeur de cette dernière tente de la doubler et de l’assassiner. Lupin sympathise également avec Georgine, adorable et gaffeuse journaliste, myope comme une taupe. Elle se révèle être la fille du propriétaire légitime du magot. Finalement Lupin découvre la cachette avant tout le monde et remet le trésor Georgine, non sans prélever sa part ! Il peut ensuite partir en voyage avec Tamara.
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L’épisode donne le ton dès son ouverture, où cette balade à bord d’une pimpant’ décapotable à travers les splendeurs de Vienne s’avère particulièrement gaie et enlevée, au son d’une valse de Strauss. Une jolie réussite ! Par la suite Les Anneaux de Cagliostro vont pareillement se montrer divertissants et d’un rythme soutenue, en recourant à l’inusable formule de la chasse au trésor. Les différentes péripéties et rebondissements s’enchainent avec tonicité, sans que la recherche de spectaculaire entache trop leur pertinence. Le scénario fonctionne malgré quelques faiblesses, comme le temps trop bref imparti à la rivalité Lupin/Tamara, excellente idée insuffisamment exploitée. On comprend aussi bien vite qui est l’employeur de Tamara, mais ceci demeure vraiment secondaire. Cependant les canons du genre se voient respectés avec brio, au sein, comme toujours, de superbes décors. La réalisation, sans s’affirmer géniale, se montre sobrement efficace, ce qui fait l’effet d’un rayon de soleil après les déroutes suisses et italiennes.
Mais l’atout maître de l’épisode consiste en l’écriture de ses personnages, tous croqués avec saveur. Le duo d’assassins aux tics de langages se montre fort divertissant, Par contraste avec leur volubilité satisfaite, on en apprécie que davantage le ton élégant et lapidaire de leur patron. Les deux « Arsène Girls » de la semaine se posent en vraies vedettes de l’épisode. En gaffeuse sympathique mais finalement vive d’esprit, Georgine est absolument irrésistible, grâce au naturel de Kitty Speiser. Le portait de la Comtesse de Cagliostro en voleuse et escroc de haut vol constitue la meilleure idée de Les Anneaux de Cagliostro. Sa rivalité entrelacée de jeu de séduction et de sympathie canaille envers Lupin divertit vivement, bien davantage que la version mélodramatique et grandiloquente jusqu’à l’absurde de l’exécrable film de 2003. Christine Buchegger, femme d’une grande beauté et actrice douée, supérieurement élégante, subit comme à l’accoutumée un doublage désastreux. Elle apporte néanmoins présence et conviction à cette aventurière dont on aimerait bien suivre les exploits. Descrières, déchaîné, parachève la fête avec des déguisements et des identités en roue libre. Le contrôleur du gaz et le valet relèvent du meilleur burlesque !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Onze épisodes chroniqués en si peu de temps, tu as mis le "turbo" Estuaire.
Invité- Invité
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Bah, c'est un plaisir de redécouvrir cette série
1-12) Les Tableaux de Tornbüll,
Première diffusion : 3 juin 1971
Distribution
Kathrin Ackermann (Lady Bakefield), Walter Bluhm (Comte Tornbüll), Alexander Hegarth (Stefan von Tornbüll)
Résumé
Dans un petite île allemande située près d’Heligoland, Arsène Lupin, avec l’aide de Lady Bakefield, entreprend de dérober la fastueuse collection de tableaux Stefan, fils du Comte de Tornbüll. Stefan semble sur le qui-vive, notamment troublé par la présence de nombreux touristes. Lupin découvre que le fils dévoyé du Comte a participé au vol des tableaux aux Etats-Unis, avant de doubler ses complices et de disparaître avec son butin. Ses anciens amis l’ont portant retrouvé, et ils interviennent sous le couvert du tournage d’un film. ILs gênent un instant Lupin, qui a remplacé les tableaux par des copies, mais le Gentleman Cambrioleur parvient néanmoins à emporter toute la collection. Stefan s’enfuit, tandis que son père touche une colossale assurance !
Commentaire
Les Tableaux de Tornbüll bénéficient du superbe site naturel de cette île de la Mer du Nord, où partout le regard se perd vers l’horizon. L’endroit, comme son habitat, se caractérise patr une beauté solitaire que l’on contemple avec ravissement, mais convenant mieux à un film d’Ingmar Bergman qu’aux facéties de Lupin, celles-ci apparaissent quelque déplacées dans la solennité silencieuse du lieu. Les péripéties du jour ne séduisent guère non plus par leurs qualités intrinsèques, un verbiage ennuyeux et une insipide lenteur caractérisant l’action dès une période d’exposition totalement démesurée. On parle beaucoup pour finalement raconter peu de chose, avec des pointes de remplissage caractérisé assez énervantes. C’est par exemple le cas quand Descrières passe en voix off pour commenter une intrigue que l’on comprend parfaitement par ailleurs, ou quand il se livre à un récapitulatif final absolument inutile.
Outre l’insignifiance de l’intrigue et la mise en scène, on repère quelques autres maladresses. Lady Bakefield se montre aussi inopérante et fade que dans La Demoiselle aux yeux verts, il en va d’ailleurs de même pour l’ensemble des personnages féminins, visiblement sacrifiés. Lupin conserve quasiment tout du long un unique déguisement, alors qu’il reste bien plus pertinent de varier les effets et de jouer sur l’effet de surprise par des numéros brefs mais percutants (comme dans Les Anneaux de Cagliostro). Cela se ressent d’autant plus fortement que le chevrotant Lord Lewcastle ne représente pas, et de loin, la fausse identité la plus pétillante de Lupin. Le scénario regorge de naïvetés, comme le fait que des tableaux dont le vol a défrayé la chronique soient exposés à la vue de tous, ou que l’assurance débourse une telle somme sans vérifier l’origine des œuvres.
Outre le caractère insolite des lieux, l’épisode bénéficie cependant de quelques atouts, comme l’énergie et la drôlerie qu’apporte enfin le tournage du faux film ou la vision de superbes tableaux, même si ceux-ci ne sont pas assez mis en valeur. Le père et le fils sont joliment croqués et interprétés, avec notamment une délectable composition d’Alexander Hegarth en Stephan, noble déclassé et lâche. Par contre l’on se demande bien comment un tel minable a pu mener semblables aventures aux Etats-Unis ! On apprécie également l’éclairage, certes succinct, sur les techniques de copies de tableaux. Mais ces quelquess moments de divertissement, surgissant au milieu des bavardages, n’empêchent pas l’épisode de demeurer mineur.
Première diffusion : 3 juin 1971
Distribution
Kathrin Ackermann (Lady Bakefield), Walter Bluhm (Comte Tornbüll), Alexander Hegarth (Stefan von Tornbüll)
Résumé
Dans un petite île allemande située près d’Heligoland, Arsène Lupin, avec l’aide de Lady Bakefield, entreprend de dérober la fastueuse collection de tableaux Stefan, fils du Comte de Tornbüll. Stefan semble sur le qui-vive, notamment troublé par la présence de nombreux touristes. Lupin découvre que le fils dévoyé du Comte a participé au vol des tableaux aux Etats-Unis, avant de doubler ses complices et de disparaître avec son butin. Ses anciens amis l’ont portant retrouvé, et ils interviennent sous le couvert du tournage d’un film. ILs gênent un instant Lupin, qui a remplacé les tableaux par des copies, mais le Gentleman Cambrioleur parvient néanmoins à emporter toute la collection. Stefan s’enfuit, tandis que son père touche une colossale assurance !
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Les Tableaux de Tornbüll bénéficient du superbe site naturel de cette île de la Mer du Nord, où partout le regard se perd vers l’horizon. L’endroit, comme son habitat, se caractérise patr une beauté solitaire que l’on contemple avec ravissement, mais convenant mieux à un film d’Ingmar Bergman qu’aux facéties de Lupin, celles-ci apparaissent quelque déplacées dans la solennité silencieuse du lieu. Les péripéties du jour ne séduisent guère non plus par leurs qualités intrinsèques, un verbiage ennuyeux et une insipide lenteur caractérisant l’action dès une période d’exposition totalement démesurée. On parle beaucoup pour finalement raconter peu de chose, avec des pointes de remplissage caractérisé assez énervantes. C’est par exemple le cas quand Descrières passe en voix off pour commenter une intrigue que l’on comprend parfaitement par ailleurs, ou quand il se livre à un récapitulatif final absolument inutile.
Outre l’insignifiance de l’intrigue et la mise en scène, on repère quelques autres maladresses. Lady Bakefield se montre aussi inopérante et fade que dans La Demoiselle aux yeux verts, il en va d’ailleurs de même pour l’ensemble des personnages féminins, visiblement sacrifiés. Lupin conserve quasiment tout du long un unique déguisement, alors qu’il reste bien plus pertinent de varier les effets et de jouer sur l’effet de surprise par des numéros brefs mais percutants (comme dans Les Anneaux de Cagliostro). Cela se ressent d’autant plus fortement que le chevrotant Lord Lewcastle ne représente pas, et de loin, la fausse identité la plus pétillante de Lupin. Le scénario regorge de naïvetés, comme le fait que des tableaux dont le vol a défrayé la chronique soient exposés à la vue de tous, ou que l’assurance débourse une telle somme sans vérifier l’origine des œuvres.
Outre le caractère insolite des lieux, l’épisode bénéficie cependant de quelques atouts, comme l’énergie et la drôlerie qu’apporte enfin le tournage du faux film ou la vision de superbes tableaux, même si ceux-ci ne sont pas assez mis en valeur. Le père et le fils sont joliment croqués et interprétés, avec notamment une délectable composition d’Alexander Hegarth en Stephan, noble déclassé et lâche. Par contre l’on se demande bien comment un tel minable a pu mener semblables aventures aux Etats-Unis ! On apprécie également l’éclairage, certes succinct, sur les techniques de copies de tableaux. Mais ces quelquess moments de divertissement, surgissant au milieu des bavardages, n’empêchent pas l’épisode de demeurer mineur.
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Re: Série(s) "Arsène Lupin"
1-13) Le Sept de Cœur,
Première diffusion : 10 juin 1971
Distribution
Janine Patrick (Paula), Roger Dutoit (Georges Andermatt), Raoul de Manez (Maurice Leblanc), Etienne Samson (les frères Varin)
Résumé
A Bruxelles, le journaliste et auteur Maurice Leblanc sympathise avec l’homme du monde Jean Daspry, dont il ignore encore qui’l est Arsène Lupin. Le gentleman Cambrioleur incite Leblanc à louer une maison, sanas lui dire qu’y résidait Louis lacombre, l’un de ses frères d’armes aviateurs, disparu depuis des semaines. Lupin continue à mener l’enquête et découvre que son ami avait conçu les plans d’un aéroplane révolutionnaire. Il a été assassiné par ses assistants, les frères Varin. L’un d’entre eux meurt d’une embolie, en constatant que le butin de leur crime, dissimulé dans la maison, a disparu, dérobé par Lupin. Le survivant ne possède qu’une moitié des plans, l’autre étant détenue par l’industriel Andermatt, qui finançait les travaux. Pour l’obtenir il fait chanter Paula, l’épouse d’Andermatt, dont il conserve des lettres compromettantes échangées avec Lacombe. Mais Lupin, se faisant passer pour Salvator, détective privé à la solde d’Andermatt, se joue de Varin. Il récupère les lettres, réconcilie les époux, offre les plans à la France… Et révèle son identité à un admiratif Leblanc, qui va devenir son historiographe.
Commentaire
Et voilà comment j’ai connu Arsène Lupin. Voilà comment j’ai su que Jean Daspry, camarade de cercle, relation mondaine, n’était autre qu’Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur. Voilà comment j’ai noué des liens d’amitié fort agréables avec notre grand homme, et comment, peu à peu, grâce à la confiance dont il veut bien m’honorer, je suis devenu son très humble, très fidèle et très reconnaissant historiographe.
Lupin achève son périple européen à Bruxelles, tendis que cette première saison s’achève astucieusement sur ce récit clé de l’univers de Leblanc, voyant l’auteur narrer sa rencontre avec son personnage. Si le scénario schématise inévitablement le récit, tout en le déplaçant à Bruxelles (mais qu’importe), il y demeure finalement bien plus fidèle que nombre des opus précédents, même si l’avion se substitue au sous-marin. D’où une ambiance spécifique, se décalquant avec réussite de l’ensemble de la série et oscillant avec finesse entre roman à énigmes et drame amoureux. Si le premier versant s’avère efficacement mené, avec cette excellente idée du panneau secret à l’intérieur même de coffre-fort dissimulé (joli rebondissement !), on demeure encore davantage sensible à la dimension humaine de l’épisode.
En couple amoureux mais en proie au poison du doute et de l’incommunicabilité, les Andermatt s’avèrent captivants. Roger Dutoit et Janine Patrick expriment à merveille les tourments de leurs personnages et permettent de passer outre à ce que la situation peut avoir de daté. L’amitié de Lupin pour le défunt et la noblesse de la description empreinte de gravité qu’il en réalise ressortent également admirables (formidable Descrières). Avec discernement et cohérence Le Sept de Cœur réduit à la portion congrue les facéties de Lupin (on ne coupe pas cependant à l’accent belge), d’autant que, s’il se montre pittoresque, Salvator ne relève absolument pas de la farce et se montre incisif.
Leblanc se voit parfaitement exploité, il participe juste ce qu’il faut à l’action pour ne pas se limiter à un témoin passif et sans saveur. C’est parfaitement dosé et Raoul de Manez lui apporte une savoureuse personnalité. Le récit exprime à merveille son amitié et son admiration pour Lupin, mais sans en faire un dévot confit en vénération. L’éclat et l’allant de la rencontre des deux hommes se retrouve pleinement dans l’épisode, ce qui lui apporte une plaisante spécificité. Plusieurs pastiches, relevant notamment du Fantastique, s’amusent à confronter Conan Doyle à Holmes, on ne pourra pas faire le coup à Leblanc !
Les dialogues s’écoutent avec un vif plaisir, tant ils sonnent justes et se montrent élégants. On y discerne quelques plaisantes références littéraires, comme le Salvator des Mohicans de Paris de Dumas ou une sublime citation des Fleurs du Mal : Mais le vert paradis des amours enfantines, L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs, Est-il déjà plus loin que l’Inde et que la Chine?. Comme à l’accoutumée la production se montre de qualité, tout en évoquant avec talent les splendeurs de Bruxelles, en passant par la Grand-Place, les Lions de l’Hôtel de Ville ou, inévitablement, le Manneken-pis et ses costumes.
Tout en se montrant suffisamment alerte, la mise en scène réussît plusieurs jolis coups, comme le dialogue entre Paula et Arsène, entremêlant avec fluidité pensées et paroles, ce qui suscite poésie et romantisme. Les amateurs des Avengers apprécieront la scène initiale, remarquable d’intensité, où Leblanc se retrouve seul face à des phénomènes étranges et menaçants, dans une somptueuse maison décorée par des effigies de cartes à jouer : comme un air de Joker. Pour la première fois l’action se poursuit immédiatement après un générique qui s’y intercale, tout comme chez les New Avengers. Episode brillant et en tous points parfaitement maîtrisé, Le Sept de Cœur constitue décidément un exemplaire final de saison !
Première diffusion : 10 juin 1971
Distribution
Janine Patrick (Paula), Roger Dutoit (Georges Andermatt), Raoul de Manez (Maurice Leblanc), Etienne Samson (les frères Varin)
Résumé
A Bruxelles, le journaliste et auteur Maurice Leblanc sympathise avec l’homme du monde Jean Daspry, dont il ignore encore qui’l est Arsène Lupin. Le gentleman Cambrioleur incite Leblanc à louer une maison, sanas lui dire qu’y résidait Louis lacombre, l’un de ses frères d’armes aviateurs, disparu depuis des semaines. Lupin continue à mener l’enquête et découvre que son ami avait conçu les plans d’un aéroplane révolutionnaire. Il a été assassiné par ses assistants, les frères Varin. L’un d’entre eux meurt d’une embolie, en constatant que le butin de leur crime, dissimulé dans la maison, a disparu, dérobé par Lupin. Le survivant ne possède qu’une moitié des plans, l’autre étant détenue par l’industriel Andermatt, qui finançait les travaux. Pour l’obtenir il fait chanter Paula, l’épouse d’Andermatt, dont il conserve des lettres compromettantes échangées avec Lacombe. Mais Lupin, se faisant passer pour Salvator, détective privé à la solde d’Andermatt, se joue de Varin. Il récupère les lettres, réconcilie les époux, offre les plans à la France… Et révèle son identité à un admiratif Leblanc, qui va devenir son historiographe.
Commentaire
Et voilà comment j’ai connu Arsène Lupin. Voilà comment j’ai su que Jean Daspry, camarade de cercle, relation mondaine, n’était autre qu’Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur. Voilà comment j’ai noué des liens d’amitié fort agréables avec notre grand homme, et comment, peu à peu, grâce à la confiance dont il veut bien m’honorer, je suis devenu son très humble, très fidèle et très reconnaissant historiographe.
Lupin achève son périple européen à Bruxelles, tendis que cette première saison s’achève astucieusement sur ce récit clé de l’univers de Leblanc, voyant l’auteur narrer sa rencontre avec son personnage. Si le scénario schématise inévitablement le récit, tout en le déplaçant à Bruxelles (mais qu’importe), il y demeure finalement bien plus fidèle que nombre des opus précédents, même si l’avion se substitue au sous-marin. D’où une ambiance spécifique, se décalquant avec réussite de l’ensemble de la série et oscillant avec finesse entre roman à énigmes et drame amoureux. Si le premier versant s’avère efficacement mené, avec cette excellente idée du panneau secret à l’intérieur même de coffre-fort dissimulé (joli rebondissement !), on demeure encore davantage sensible à la dimension humaine de l’épisode.
En couple amoureux mais en proie au poison du doute et de l’incommunicabilité, les Andermatt s’avèrent captivants. Roger Dutoit et Janine Patrick expriment à merveille les tourments de leurs personnages et permettent de passer outre à ce que la situation peut avoir de daté. L’amitié de Lupin pour le défunt et la noblesse de la description empreinte de gravité qu’il en réalise ressortent également admirables (formidable Descrières). Avec discernement et cohérence Le Sept de Cœur réduit à la portion congrue les facéties de Lupin (on ne coupe pas cependant à l’accent belge), d’autant que, s’il se montre pittoresque, Salvator ne relève absolument pas de la farce et se montre incisif.
Leblanc se voit parfaitement exploité, il participe juste ce qu’il faut à l’action pour ne pas se limiter à un témoin passif et sans saveur. C’est parfaitement dosé et Raoul de Manez lui apporte une savoureuse personnalité. Le récit exprime à merveille son amitié et son admiration pour Lupin, mais sans en faire un dévot confit en vénération. L’éclat et l’allant de la rencontre des deux hommes se retrouve pleinement dans l’épisode, ce qui lui apporte une plaisante spécificité. Plusieurs pastiches, relevant notamment du Fantastique, s’amusent à confronter Conan Doyle à Holmes, on ne pourra pas faire le coup à Leblanc !
Les dialogues s’écoutent avec un vif plaisir, tant ils sonnent justes et se montrent élégants. On y discerne quelques plaisantes références littéraires, comme le Salvator des Mohicans de Paris de Dumas ou une sublime citation des Fleurs du Mal : Mais le vert paradis des amours enfantines, L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs, Est-il déjà plus loin que l’Inde et que la Chine?. Comme à l’accoutumée la production se montre de qualité, tout en évoquant avec talent les splendeurs de Bruxelles, en passant par la Grand-Place, les Lions de l’Hôtel de Ville ou, inévitablement, le Manneken-pis et ses costumes.
Tout en se montrant suffisamment alerte, la mise en scène réussît plusieurs jolis coups, comme le dialogue entre Paula et Arsène, entremêlant avec fluidité pensées et paroles, ce qui suscite poésie et romantisme. Les amateurs des Avengers apprécieront la scène initiale, remarquable d’intensité, où Leblanc se retrouve seul face à des phénomènes étranges et menaçants, dans une somptueuse maison décorée par des effigies de cartes à jouer : comme un air de Joker. Pour la première fois l’action se poursuit immédiatement après un générique qui s’y intercale, tout comme chez les New Avengers. Episode brillant et en tous points parfaitement maîtrisé, Le Sept de Cœur constitue décidément un exemplaire final de saison !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série(s) "Arsène Lupin"
Cet épisode ne contient-il pas un paradoxe ? : Arsène Lupin est à la base un personnage de fiction, non ?
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
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