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Série "Dr House"

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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Invité Sam 10 Déc 2011 - 17:05


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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Dearesttara Sam 10 Déc 2011 - 19:22

Merci beaucoup S3 ! cheers

Au fait, l'épisode 2.24 s'appelle House à terre (No reason) et non A la vie, à la mort (Forever) qui est le titre du 2.22.

J'ai fait le premier quart de la saison 3 et un tiers de la saison 5. Very Happy
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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Invité Dim 11 Déc 2011 - 0:35

Corrigé!
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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Estuaire44 Mar 24 Jan 2012 - 17:29

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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Dearesttara Mar 24 Jan 2012 - 19:06

N'ayant pas encore vu la saison 6, ce sera sans moi. Mais j'y jeterai un coup d'oeil. De l'avis général des fans français, la première saison "médiocre" de la série est la 6, et la 7 serait très mauvaise. On verra ce que disent les audiences de TF1... Merci de l'info E44 ! Very Happy
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Série "Dr House" - Page 7 Empty 47. Retour en force

Message  Dearesttara Ven 27 Jan 2012 - 21:17

Nouvelle salve d'épisodes, je publie les 11 premiers épisodes de la saison 3. Very Happy


3.01 : Retour en force (Meaning) : Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou84

- Le cinquième niveau du bonheur est la joie de créer, de changer des vies.
- Le sixième niveau, c’est l’héroïne ; le septième, c’est que tu te casses !


Richard McNeil, frappé par une tumeur cervicale, est en fauteuil roulant et à l’état de légume depuis 8 ans. Un jour, sous les yeux d’Arlene, sa femme, et de son fils, il actionne son fauteuil et tente de se suicider en plongeant dans la piscine. Caren est une jeune yogi qui a eu une paralysie inexplicable. Deux mois se sont écoulés depuis les événements de l’épisode précédent et House décide de reprendre le travail en s’occupant de ces deux cas. Sa jambe est guérie et il est prêt pour son grand retour. S’il est toujours aussi cynique, il semble curieusement plus gentil et attentionné…



Le titre du premier épisode de la saison 3 mérite plutôt bien son nom. Ce lancement de saison s’avère être de bonne facture par le grand retour réussi de notre diagnosticien chéri. C’est ainsi que dans la première scène, on le voit se dépenser sans compter à la course à pied, tout heureux d’avoir retrouvé l’usage de sa jambe grâce à la kétamine. D’où une question qui nous brûle les lèvres : House a-t-il changé ? C’est le principal thème de cet épisode un peu trop appliqué et sage, mais dont le traitement des différentes histoires est satisfaisant.

Après une intro fracassante, l’épisode enchaîne sur House courant, puis déboulant en sueur dans le bureau de Cuddy (très sexy !), ce qui est une délicate manière de revenir au boulot après deux mois d’absence ! Il semble en forme, et sur ses deux jambes, et est pressé de travailler, ne laissant même pas le temps à son équipe de le saluer (un moment de solitude pour Chase, un petit foutage de gueule pour Cameron…).

Un homme pour qui son corps est un tombeau. Conscient mais impuissant à agir. Une situation horrible mais réelle pour Richard McNeil. Entre paranthèses : l’épisode Je suis vivant ! (saison 5) reprendra une situation analogue. House a cependant un comportement très bizarre avec la famille du patient : il réconforte l’épouse, lui donne des faux espoirs pour la maintenir dans l’espérance, assiste à l’opération. Comme il le dit à Wilson : j’ai changé ! Attitude très hypocrite pour celui qui, dans A la vie, à la mort (saison 2) tournait en dérision la volonté de changement de Foreman après une similaire expérience qui a failli être mortelle !
Pourquoi Arlene le garde-t-il chez elle et ne l’envoie pas dans une maison spécialisée. Elle le fait par amour mais pas par plaisir. Elle semble vouloir le faire par obligation malgré ses sincères sentiments. Pourquoi prendre soin de quelqu’un d’incurable et qui est déjà comme « mort » ? C’est de la pitié mêlée à de l’amour qui fait que son mari reste chez eux. Ainsi, le courage d’Arlene est moins noble qu’à première vue, ce qui l’humanise pourtant davantage. Adroit ! C‘est se voir comme épouse d’un « mort » qui fait qu’elle accepte les opérations les plus dangereuses avec un House optimiste, rassurant, comme tout docteur « normal » ! Le choc ! Et par une amusante inversion, c’est Cameron qui le modère sur sa complaisance !

C’est l’affrontement avec Cuddy qui donne un surcroît de piment.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou85

Elle est encore plus rétive envers House et se met en travers de son chemin pour l’empêcher de délirer. Car House, jusqu’au-boutiste, ne veut pas en démordre : il est persuadé qu’il peut guérir intégralement son patient, déclencher la rémission de son cancer ! Mais il ne trouve aucune raison médicale de le garder et abandonne contre son gré le cas, ne pouvant faire plier Cuddy. Le twist final très surprenant : (la scène d’intro était un trompe-l’œil !). House, qui a trouvé l’illumination, réveille cavalièrement Cuddy (en sous-vêtements dans la scène, Lisa Edelstein se surpasse en matière de tenues affriolantes !!) mais elle refuse le traitement pourtant sans risque proposé par House. Elle veut se faire respecter de House et le contraindre à avoir un minimum de bon sens. Pour la première fois, House a trouvé une solution limpide et élégante (rasoir d’Occam) mais qu’il est incapable de prouver, aussi Cuddy refuse pour que son employé cesse de se croire au-dessus de tout, car à terme, cela pourrait avoir de graves conséquences pour un prochain patient.
Mais Cuddy, se sentant coupable, finira par faire l’injection salvatrice à Richard… qui se rétablit en quelques secondes ! House avait raison et voir cet homme paralysé depuis 8 ans se lever de son fauteuil sous la joie immense de tout le monde (Cuddy a les larmes aux yeux) donne le happy end le plus lumineux de la série avec un miracle total ! C’est extrêmement rare dans la série qui préfère les faux happy ends, voire les unhappy ends.

La joie finale est tempérée par la surprenante déclaration de Wilson convaincant Cuddy de ne rien dire à House de la guérison de son patient. Comme elle l’a dit tantôt : House avait tort moralement et médicalement et jouait avec la vie de son patient. Qu’il ait eu raison ne l’empêche pas d’avoir eu tort ! Paradoxal ? Non, il a trouvé la maladie mais le lui dire serait le libérer totalement et House a besoin d’être « maté » si on veut le modérer.
Détail important : House se prescrit à lui-même de la Vicodine, c’est illégal. Et cela aura des répercussions par la suite…

En passant, vous trouvez pas qu’en ce début de saison que Cameron est plus craquante que jamais ?…

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou86

Cameron donc, s’aperçoit du changement de House et le cuisine à ce sujet. House a l’air gêné qu’elle ait remarqué qu’Arlène le remercie à plusieurs reprises. Cela aboutit à une scène qui fait débat parmi les fans du Hameron : House proposant un rendez-vous à Cameron !! Et cette fois, c’est Cameron qui décline sous le motif que House n’est pas « complètement guéri » !! Cette scène est d’autant plus estomaquante qu’on ne saura jamais le véritable état d’esprit de House : se payait-il la tête de son employée, ou bien était-il sincère et cherchait à renouer le lien qu’il avait si brutalement interrompu dans Des maux d’amour (saison 1) ? Nous savons depuis l’épisode précédent que House a des fantasmes sur Cameron. Est-ce parce qu’il s’en souvient qu’il veut se donner une seconde chance ? Question sans réponse… House en tout cas, se montre davantage humain sans renoncer à son acidité coutumière.

Toutefois, l’édulcoration du personnage de House n’est que partielle, et heureusement ! Non, House semble moins féroce mais ne devient pas pour autant un modèle de sociabilité.
Cela transparaît surtout dans le « cas principal secondaire » de Caren, où il retrouve son acidité coutumière : il déboule dans la chambre de la patiente, freine des quatre fers, puis allume un briquet et le fourre sous le pied de la patiente qui hurle !… confirmant qu’elle simulait sa paralysie ! Mais il se goure ensuite lors du gag de l’aiguille, n’ayant pas prévu que sa maladie devienne réelle ! Voir notre docteur avoir tout faux est toujours un spectacle comique ! Le cas sera rapidement résolu pour que l’épisode puisse se concentrer sur le cas central.

Edward Edwards, immobile, muet, et le regard vide n’a qu’un intérêt fonctionnel. Kathleen Quinlan interprète un touchant portrait de femme aimante qui garde son mari près d’elle malgré qu’il soit aussi actif qu’un mort. Clare Kramer n’est pas mauvaise mais ne reste pas assez à l’écran pour qu’on se souvienne d’elle. Hugh Laurie, pour une des rares fois de la série, marche sur ses deux jambes et il le fait avec un plaisir non dissimulé ! Il adoucit son personnage juste ce qu’il faut, sans tomber dans le lénifiant. Les autres comédiens sont toujours bons, mention à Lisa Edelstein, fantastique en femme plus sévère et plus carrée, (irrésistible en sous-vêtements aussi) ; et son émotion non retenue dans la scène finale sonne harmonieusement, bravo !


Infos supplémentaires :

- Wilson dit à la fin la devise de la série « Everybody lies ! ».

- Nous apprenons par Cuddy que House s’occupe de 24 cas par an en moyenne. (Soit deux fois par mois seulement). On remarque d’ailleurs que les saisons 2 et 3 comportent 24 épisodes, laissant penser que chaque saison se déroule sur un an et que nous voyons tous les cas qu’il examine.

- Fait rarissime : House s’occupe de deux cas en simultané (hors consultations).

- House habite à 13 km (8 miles) de l’hôpital. Le regard intéressé de deux jeunes filles quand il fait du skateboard nous confirme que le personnage ne laisse pas insensible la gent féminine !

- Jack Moriarty, le tireur fou de House à terre, n’a pas été retrouvé. Il n’en sera plus jamais fait mention dans la suite de la série.

- Edward Edwards reviendra dans le même rôle dans l’épisode suivant, fait très rare dans la série.

- On entend à la fin de l’épisode You can’t always get what you want des Rolling Stones, qu’on entend à plusieurs reprises au cours de la série.

- Stephen W. Hawking (1942) est un physicien anglais spécialisé dans la cosmologie et la physique quantique, qui a beaucoup étudié notamment les trous noirs et a écrit plusieurs ouvrages de vulgarisation qui furent des best-sellers internationaux (A Brief history of time, par exemple, qui fut un succès phénoménal). Atteint d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA), il est aujourd’hui presque totalement paralysé, d’où le rapprochement ironique de House avec son patient immobilisé par une maladie aux effets similaires…

Erreurs :
- Lorsque la caméra filme le tableau avec tous les symptômes de McNeil, le mot « diarrhea » est incorrectement orthographié « diarea ».
- Lorsque House fait sa prescription pour de la Vicodine ES, il écrit un dosage différent de celui dont est constitué la Vicodine ES (il met celui de la Vicodin « normale »)

- En dehors des Rolling Stones, on entend aussi Feel good inc de Gorillaz et D. Jolicoeur, interprété par Gorillaz.



Acteurs :

Edward Edwards reviendra dans l’épisode suivant La Vérité est ailleurs. Il a surtout joué à la télévision, comme dans les séries Code Quantum (épisode Le Sauvage), Buffy contre les vampires (épisode Le Soleil de Noël), L’incroyable Hulk, Shérif fais-moi peur, Desperate Housewives, JAG (2 épisodes chacun pour les trois dernières), ALF, Matlock, Le Prince de Bel-Air, La vie à tout prix, The Sentinel, Les Experts, Les Experts : Miami, 24 heures chrono, Monk, NIH alertes médicales, Frasier, Boston Justice, Esprits Criminels, FBI portés disparus (2 épisodes), etc.


Everybody lies !

(c) 2012 par Clément Diaz
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Série "Dr House" - Page 7 Empty 48. La Vérité est ailleurs

Message  Dearesttara Sam 28 Jan 2012 - 22:31

3.02 : La Vérité est ailleurs (Cane & Able) : Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15


Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou87

- So, it's a UFO. Unidentified Flowing Orifice.


Clancy Green, 7 ans, est persuadé avoir été enlevé par des extraterrestres et que ses derniers vont revenir. Une nuit, il est « kidnappé » et on le retrouve le lendemain matin dans le jardin, avec une hémorragie rectale. House et son équipe ont du mal à résoudre ce cas bizarre car le corps de Clancy est peuplé de cellules étrangères. House constate avec colère que sa jambe recommence à lui faire mal…



Quand Dr.House rencontre X-Files

C’est bien en effet à la glorieuse série de Chris Carter que David Shore et ses acolytes rendent hommage. Supernatural et ses horrifiants phénomènes paranormaux, Bones et ses légendaires autopsies croquignolettes, Fringe et son canevas néo-X-Filien… ont tous rendu hommage à la mythique série SF des années 90. Mais on voyait mal Dr.House, à l’opposé complet de la série, lui faire un clin d’œil : confronter une série « rationnelle » et une série « SF » relève de la gageure et en effet, l’épisode ne se penche pas trop du côté X-Filesien. Toutefois, on est amusé de voir le mystère des implants métalliques et des ADN étrangers expliqué de façon très rationnelle ! (Tout comme celui de l’Immaculée Conception dans Manger bouger [saison 5]) D’autant que House, rejettant toute hypothèse extra-terrestre, agit comme une Scully (ou un Doggett) l’aurait fait. On regrette que Chase, en mode « Mulder » soit un peu mis sur la touche. La vérité est ailleurs (hommage évident au credo de la série) reste un épisode de Dr.House. De plus, un peu trop mécanique et manquant d’inspiration, mais dont les allures (faussement) fantastiques viennent à la rescousse.

Les mésaventures de Duane Barry, euh pardon, je veux dire de Clancy Green commencent très fort avec son « kidnapping » aux effets spéciaux bien fignolés, on croirait revivre l’enlèvement de ce cher Duane en effet ! Le fait qu’on le retrouve inanimé et en sang dans le jardin fait vagabonder notre imagination. Bon, ok, on sait que ça ne peut être qu’une hallucination mais l’effet est réussi ! Et puis la télé qui déconne au même moment fait penser à celle de la chambre d’hôtel d’Âmes damnées.
Et ensuite, ça y va fort : Clancy est certain d’avoir un implant métallique dans la nuque, injecté par les aliens ! Et ensuite, il disparaît de sa chambre. Quand Chase le retrouve, il est en sang : il s’est ouvert la nuque avec un couteau pour se débarrasser de sa soi-disante puce. Et qu’est-ce que Chase trouve dans la nuque ?… Un implant !!! Superbe clin d’œil ! D’autant que House se moque de son équipe en prétendant d’abord que c’est un métal non terrestre ! Très bon effet, pendant un moment on y croit !

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou88

Quand on voit House se demander si Clancy est un hybride, on pense tout de suite à la Conspiration gouvernementale ! A noter aussi que lorsque Foreman insinue que Chase s’est fait enlever sans s’en rendre compte - disparition de temps à la clé - une certaine séquence du pilote X-Filesien nous revient en mémoire. Tout cela est confirmé par une citation explicite de la série par House (toujours accro au porno comme un certain agent du FBI…), un peu perdu au milieu de ce cas ! Il y’a de quoi, il vient de découvrir que son patient a deux ADN dans son corps !!!

Après ces toniques vingt premières minutes, l’épisode s’essouffle hélas, avec des diagnostics manquant d’humour ou d’allant (de très bonnes métaphores toutefois), malgré un petit coup de maître : le deuxième « enlèvement » de Clancy est lui carrément un copié/collé de celui de Samantha Mulder dans Les petits hommes verts (Sam en travers passe par une fenêtre d’où vient une lumière) et il est tout aussi bien réalisé ! L’histoire secondaire, House souffrant de nouveau de sa jambe et perdant toute affabilité possible, reste cependant périphérique. Enfin, l’opération finale, malgré une dernière hallucination avec les aliens de Roswell, est anticlimatique. On sera beaucoup plus emballé par le diagnostic final, qui fait penser à l’épisode Les Calusari et qui se révèle assez incroyable ! Mais la fin est plus discordante, avec House se résignant à reprendre sa canne qu’il avait mise au placard, furieux et triste que son traitement n’ait finalement pas marché… Belle fin pour un épisode inégal dans sa deuxième partie.

Wilson, Cuddy, et Cameron connaissent la Vérité sur le patient de l’épisode précédent, et ce Syndicat dirigé par Wilson (dans un rôle similaire à l’Homme à la Cigarette pour le coup) ne dira pas la Vérité à House dans l’espoir de le voir redevenir humble. Wilson veut à tout prix nier en bloc cette information (il compare d’ailleurs tout ça à une « Conspiration » (sic !)) mais Cuddy cédera, espérant redonner confiance à House alors qu’il veut abandonner le cas de Clancy. House reprochera son silence à Wilson, disant que son comportement n’aurait pas changé s’il le lui avait dit : House ne se prend pas pour Dieu, mais le fait d’avoir raison, envers et contre tout est le moteur de sa vie, celui qui le rend si efficace. Cette déclaration l’humanise étonnemment.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou90

Parmi quelques scènes rigolotes : la vanne lourdement foireuse de Chase (bravo Jesse, lâcher une telle connerie sans rire, fallait l’faire !) à Foreman, House passant en mode Star Wars en demandant d’aller chercher un Clancy invisible sur Tatooine ou dans l’HyperEspace, et surtout House, certain que sa patronne est enceinte et se déchaînant comme jamais sur elle ! Cameron tombant nez à nez avec le patient de l’épisode précédent (qui en convalescence songe déjà à ses besoins d’homme…), d’où la tonitruante dispute entre elle et Cuddy dans son bureau vaut aussi le détour (note personnelle : j‘ai un faible pour la première version tournée de la scène, assez énorme…). Sans oublier le petit duel en acier trempé entre Chase et Foreman s’accusant mutuellement d’avoir foiré un test…

Sheryl Lee (Laura Palmer et Maddy Ferguson dans Twin Peaks, où un certain David Duchovny fit ses premières armes de comédien) et Johnny Sneed n’apportent rien en parents classiques. Skyler Gisondo est un peu tête-à-claques sur les bords. Les autres comédiens font leur boulot. On remarquera que Stephanie Venditto, qui joue l’infirmière Brenda Previn dans 11 épisodes de la série a pour une fois quelques lignes à prononcer, ce qui n’est pas fréquent ! (La dernière fois, c’était dans Désirs illusoires [saison 2]). Tous les acteurs principaux, Laurie en tête, tiennent la forme.

En tout cas cet épisode n’est pas passé inaperçu puisque l’année suivante, le Dr.Joshua Lee demanderait aux chirurgiens de Los Angeles Christian Troy et Sean McNamara de lui enlever un implant métallique qui aurait été inséré à l’arrière de son crâne par des aliens ! (Nip/Tuck, épisode 5.07). Ce dernier épisode a pour titre VF… La Vérité est ailleurs ! Décidément, on reste pantois devant les efforts démesurés des traducteurs français…


Infos supplémentaires :

- Une première version de la scène où Cameron se dispute avec Cuddy a été tournée : elle est beaucoup plus trash, les comédiennes lachant 32 mots orduriers en 58 secondes ! De plus, Morrison et Edelstein jouent avec un jeu outrepassant toutes les limites du cabotinage... ce qui donne un effet hilarant à l’ensemble ! Ce n’est pas comme ça qu’on imaginait les deux doctoresses !

- House, quand il a du temps dans son bureau, mate des vidéos et films pornographiques. Au moins un point commun avec Mulder ! Par contre, il ne regarde pas X-Files. Dommage…

- Cuddy dit que McNeil s’est levé après des années d’immobilisation tel « Rip van Winkle ». Il s’agit du personnage principal de la nouvelle éponyme de l’écrivain Washington Irving qui rencontre un équipage fantôme. Cet équipage lui fait boire une liqueur qui le fera dormir 20 années durant. Cette nouvelle inspira Rod Serling pour écrire le scénario de Rendez-vous dans un siècle (titre VO : The Rip wan Winkle Caper) de son anthologie télévisée La Quatrième Dimension. La VF traduit par Hibernatus !!

- Références : lorsque Cameron demande de trouver un « cunning plan » pour aider House, elle cite un terme gimmick de la série des BlackAdder, où joua Hugh Laurie en son temps ! House dit « Il nous faudrait un plus gros bateau » : c’est la célèbre réplique des Dents de la Mer (1975). Et fait référence au catcheur The Rock (Dwayne Johnson) qui travaille pour la série WWF Raw Is War, active depuis 1997.

- La chanson de l’épisode est Gravity de et par John Mayer.



Acteurs :

Skyler Gisondo (1997) a commencé très jeune à la télévision, jouant dans de nombreuses séries telles Ce que j’aime chez toi, Monk, Cold Case, Esprits Criminels, Les Experts, Les Experts : Manhattan, Earl, Urgences (2 épisodes), etc.


Everybody lies !

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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Cetp65 Sam 28 Jan 2012 - 22:36

Toujours d'excellentes critiques (j'adore les petites têtes en guise de note mdr )
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Message  Dearesttara Sam 28 Jan 2012 - 22:43

J'ai eu du mal à les trouver ces têtes. C'est vrai que ça produit un p'tit effet ! Razz

Merci beaucoup Cetp65 ! Very Happy Et toi, quand est-ce que tu t'y remets aux critiques ? hein
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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Cetp65 Sam 28 Jan 2012 - 22:46

J'ai été très occupée ces derniers temps (examens et tout ça). Je pense m'y remettre début février.
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Série "Dr House" - Page 7 Empty 49. Marché conclu

Message  Dearesttara Dim 29 Jan 2012 - 21:11

Bonne nouvelle alors ! Very Happy

3.03. Marché conclu (Informed consent) : Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou91

- On doit faire tout ça en 24 heures ?
- Non, pas besoin, vous finirez les examens à l’autopsie…


Le prestigieux chercheur en cancérologie Ezra Powell, 71 ans, s’écroule dans son laboratoire alors qu’il menait une expérience avec des rats. La souffrance devenant trop lourde, il demande à l’équipe de House de « l’aider à mourir ». House lui arrache un délai de 24 heures pour trouver ce qu’il a. Les trois docteurs travaillent tout le jour et toute la nuit durant, mais échouent au bout du délai imparti à trouver ce dont souffre leur patient. Powell réclame donc une dose létale de morphine, provoquant des dissensions dans l’équipe…


L’épisode s’intéresse à la grave question de l’euthanasie, cette « mort heureuse » donnée à des patients atteints d’horribles maladies. Cet épisode est généralement estimé des fans, ce qui n’est pas le cas de votre serviteur : alors que la série se montre très agile quand elle aborde des questions éthiques (voir le génial Insomnies [saison 2]), elle échoue ici à mener un débat intéressant, la série préférant se concentrer sur le cas en lui-même ainsi que sur les sentiments fluctuants de nos médecins, mais qui fluctuent bien trop jusqu’à la lassitude (surtout Cameron).

L’idée des 24 heures est une très bonne idée car maintenant le début de épisode dans un état d’urgence. Hélas, à la fin du délai, l’épisode fait retomber la pression après l’anesthésie de Powell. S’ensuit alors plusieurs examens insipides, des scènes longuettes (celle de la piqûre par exemple) et des rebondissements mous qui font chuter la qualité de l’épisode. Certes, la fin est sombre, très bellement écrite, mais l’épisode n’arrive pas à émouvoir, et encore moins à captiver.

A-t-on le droit de tuer un être humain qui souffre horriblement et qui demande à en finir ? Question éternelle. Les avis sont partagés : Chase défend l’euthanasie, disant que la décision est mûrement réfléchie et qu’il faut la respecter : La nature doit continuer à suivre son cours ! et il demande, pour éviter une mort lente et douloureuse une piqûre de morphine. Cameron défend aussi l’idée de la « mort assistée » mais est à cloche-pied sur la frontière : le tuer avec de la morphine la met en horreur, tout comme celle de le voir souffrir. En fait, elle veut respecter la volonté du patient mais ne pas l’honorer. Cameron a ainsi une opinion tout à fait stérile, qui n’a pas de place dans l’épisode ! Foreman est farouchement contre : il ne veut pas s’acharner mais refuse une telle décision car on peut encore faire quelque chose pour lui en trouvant sa maladie. House, lui, n’a aucun jugement : il veut le préserver en vie juste pour résoudre son énigme ! Après, sa position est ambiguë : il attribue l’envie de mort de Powell à une dépression et c’est tout. Les enjeux sont lancés mais ne suivront pas car malgré ce premier débat, l’épisode n’apportera que des ressassements ou des réponses confuses. Cependant, dans un pays aussi religieux que les USA où le droit à la vie est primordial, voir des gens pour l’euthanasie (ou contre la peine de mort comme Chase dans Peine de vie [saison 2]) sans les juger est une preuve du courage de la série. Dommage que la thèse de l’épisode soit si confuse.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou92

La face obscure du professeur, qui a soumis des bébés à des radiations douteuses pour des traitements expérimentaux (qui ont sauvé des millions de vies par la suite) n’est pas assez bien exploitée : ainsi, Cameron dit que détester ce patient ne changera rien à sa décision de ne plus faire d‘examens… ce qu’elle fait pourtant ! Agissant ainsi impulsivement, Cameron se décrédibilise. Ce personnage est certes bon pour l’expression des doutes en chacun de nous, mais utilisé à l’excès, cet aspect devient contre-productif. La réponse du professeur qui la félicite d’avoir enfin « défendu ses propres convictions » appraît comme improbable et déplacée d’autant que le regard dur de Cameron le contredit. Le personnage fait ici un retour en arrière, ne sachant pas se décider dans les moments les plus importants, loin de l’ironie assumée dont elle manifestait dans Faux-semblants (saison 2) ou de l’intransigeance froide de … Au suivant. (saison 2), se cantonnant à des attitudes superfétatoires et incompréhensibles. Le fait qu’elle soit ici le personnage principal plombe l’épisode sans lui apporter un surplus de réflexion. La fin retenue était évidemment la seule possible pour un tel épisode mais ne donne aucune tentative de réponse. Certes Cameron, émue par la maladie incurable de Powell, l’euthanasira (puis s’effondrera en larmes dans la chapelle) par compassion mais c’est encore une énième contradiction de son personnage. House a beau lui dire qu’il est fier d’elle dans une scène très belle et émouvante, elle n’a ici aucun sens. Ne s’avançant pas assez sur le terrain, l’épisode échoue globalement son objectif.

On regrettera aussi que le fait que House retourne à la case départ, canne à la main, Vicodin dans la poche, ne provoque pas plus d’étincelles si ce n’est des dialogues convenus. Heureusement, quelques répliques claquent sèchement comme on les aime (Je voudrais que vous fassiez une IRM - Et moi, que Brad Pitt me masse les pieds !).

Le cas secondaire est original car ce n’est pas le patient qui attire l’attention mais sa fille. En effet, cette jolie Lolita provocante et même assez vulgaire semble avoir flashé sur House et lui fait des avances muettes (sourires jusqu’aux oreilles, regards gourmands, volonté d‘attirer son attention…) puis bien plus explicites. House semble flatté de l’attention qu’elle lui porte mais reste prudent, étant donné qu’elle est encore mineure, ce dont apparemment la fille se moque : elle le violerait si elle ne se retenait pas ! On relèvera le regard effaré de Cameron quand elle la voit sourire à pleines dents à son boss !

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou93

Leighton Meester prouve ici que malgré qu’elle se soit commise par la suite dans une série aussi fade, mièvre, bâclée, et vide que Gossip Girl, elle est une brillante actrice en devenir. La voir si loin de la sage et tourmentée Blair Waldorf fait donc assurément plaisir : là, elle se pose pas de questions, elle fonce, elle s’impose, et pis c’est tout !
On note que c’est en jetant un coup d’œil sur le string de la demoiselle que House trouve la solution du cas principal ; ce qui apparaît comme une trouvaille bien décalée ! Leur duo improbable et drôle compte parmi les meilleurs moments de l’épisode. Cependant, une question nous taraude : House consentirait-il vraiment à coucher avec une fille de 18 ans ? Son attitude est très trouble et il est partagé entre l’amoralité de la chose et cette brûlante tentation. La scène du calendrier (plus que six mois !) ne lève pas les doutes !

L’interprétation est excellente : Joel Grey semble habité par son personnage qu’il incarne avec toute sa détermination désespérée et son envie d’en finir avec une vie devenant trop fragile et trop faible, mais qui cache quelques subtiles zones d’ombre. Leighton Meester (dotée de sa blondeur naturelle) qu’on reverra pour notre plus grande joie dans l’épisode suivant joue à la perfection cette torride gamine chronophile qui destabilise notre cher diagnosticien. Jennifer Morrison, de nouveau en avant joue très bien les états d’âme qui torturent son personnage, malgré ses changements décousus, tandis que Hugh Laurie (surtout dans ses scènes avec Leighton), Jesse Spencer, et Omar Epps sont toujours aussi régalants.

Pour info, cet épisode est à regarder en VO ainsi que le suivant, à cause de l’horrible voix VF de Meester, qui dénature totalement son personnage !


Infos supplémentaires :

- Septième échec de House, ici total (et premier de la saison).

- L’horloge dans la salle d’IRM est labellée « Stoia Tucker », un clin d’œil à l’épisode Être ou paraître (saison 2) où c’est le nom de la société qui sponsorise le combat de Sebastian Charles.

- La musique entendue dans le laboratoire de Powell dans l’introduction est le fameux Prélude de la Première (en sol majeur) des Six suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), une de ses pièces les plus connues. C’est ici le violoncelliste japonais Yo-Yo Ma qui le joue.

- Il y’a une contradiction entre cet épisode et Retour en force, car House déclare s’occuper d’un patient par semaine, alors que Cuddy déclarait que House ne s’occupait que de 24 cas par an.

- Pay no attention to the man behind the curtain dit House à Powell, prononçant une réplique du Magicien d’Oz (1939), qui dans son adaptation à Broadway fut d’ailleurs interprété par Joel Grey ! Il dit aussi une réplique bien connue de Pulp Fiction (1994) : The rats « got médieval on his ass ». Il fait allusion aussi Misty May, une joueuse de Beach Volley, ce qui laisse à penser que House connaît bien le versant féminin de ce sport !

- Erreurs :
Lorsque House palpe discrètement les chevilles de Powell, on voit que sa jambe gauche réagit. L’instant d’après, House déclare qu’il n’a aucune réaction à la jambe gauche.
Quand House va injecter la morphine à Powell, la seringue est tantôt à moitié pleine, tantôt au quart pleine, selon les plans.
La balle de tennis de House est au début rouge et violette. Plus tard dans l’épisode, elle est rouge et grise.
Quand House examine Mark, le père d’Ali, il pointe son doigt sur son sourcil, mais au plan suivant immédiatement, il le pointe sur son nez.

- La chanson de l’épisode est Into Dust de et par Mazzy Star.



Acteurs :

Joel Grey (1932) est surtout connu pour avoir été le Maître de cérémonies dans le film Cabaret (1972), rôle qu'il a crée dans le musical original de Broadway. Il a obtenu un Tony award et un Oscar pour ce même rôle, ce qui n'est arrivé qu'à sept autres acteurs. Il a fait une petite carrière au cinéma (Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express, Dancer in the Dark...) mais a surtout joué au théâtre et dans les séries. Un de ses rôles les plus remarquables fut celui d'Adam, dans le double épisode final Conundrum du feuilleton Dallas, où il incarne la conscience de J.R. et le pousse au suicide. Mais il a aussi joué dans L'Homme de fer, Night Gallery, Au-delà du réel l'aventure continue (2 épisodes), Star Trek : Voyager, New York section criminelle, Oz (6 épisodes), Alias (3 épisodes), Buffy contre les vampires (« Doc » dans 3 épisodes : Pour toujours, Sans espoir, et L'Apocalypse), Grey's anatomy, Private practice, etc. Il est le père de Jennifer Grey (Dirty Dancing...).

Leighton Meester (1986) reviendra dans l'épisode suivant Dans les yeux et retrouvera Hugh Laurie dans le film The Oranges où ils ont les rôles principaux. Née d'une mère qui passa plusieurs années en prison pour drogue, elle fut d'abord mannequin puis devint une des comédiennes les plus douées (et une des plus jolies !) de sa génération malgré qu'elle doit sa célébrité pour s'être noyée dans le rôle de Blair Waldorf dans l'inénarrable Gossip Girl (111 épisodes en janvier 2012). Elle a joué également dans New York police judiciaire, Boston Public, Deuxième chance, 7 à la maison, North Shore, Numb3rs, Les Experts : Miami, Veronica Mars (2 épisodes), 24 heures chrono, (4 épisodes), etc. Son idole en tant qu'actrice est Audrey Hepburn. Elle est régulièrement dans le haut des classements des plus belles femmes du monde.
Elle est également chanteuse (genre électro-pop).



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Série "Dr House" - Page 7 Empty 50. Dans les yeux

Message  Dearesttara Lun 30 Jan 2012 - 23:01

Allez, un de mes épisodes préférés :


3.04. Dans les yeux (Lines in the sand) : Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15


Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou94

- House n’est pas autiste. Le diagnostic est simple, c’est un con.

- Après ce regard, j’me sens tout émoustillé, pas vous ?
- J’suis en pleine ovulation, allons-y !
- Euh, c’est drôle, mon envie est passée, là…

- Notre amour est plus fort que tout !!

- Je veux récupérer ma vieille moquette !
- Elle était couverte de sang, je vous le rappelle.
- Oui, le mien, alors cette moquette fait partie de moi, je veux qu’on me la rende, je veux qu’on m’enterre avec !

- House, cette fille est malade, elle coucherait avec un invertébré !
- Oh, vous charriez, vous êtes pas si mal !!

- Vous avez de beaux cheveux…

- Echantillon de fesses, où es-tu ?!!


Adam, 10 ans, est atteint d’autisme sévère. Ses parents l’amènent à l’hôpital après une crise d’étouffement. Tout au long de son traitement, il ne cesse de dessiner des petites vaguelettes. L’équipe a du mal à traiter le cas : Cuddy a fait changer la moquette du bureau de House, souillée de son sang depuis qu’il s’est fait tirer dessus ; et House refuse de regagner son bureau, faisant ses séances de diagnostic différentiel dans les lieux les plus incongrus de l’hôpital tant qu‘il ne l’aura pas récupérée ! De plus, Ali, la fille du patient secondaire de l’épisode précédent, entame un véritable harcèlement sexuel à l’égard du diagnosticien qui est bien près de succomber à la tentation malgré les rappels à l’ordre de Cuddy…



Cet épisode est un des plus drôles de la série entière : un humour décapant, confinant parfois au délire total est la raison d’être de cet épisode barré que n’aurait pas renié Scrubs. La raison : l’arrivée dans la production du scénariste David Hoselton écrivant là son premier épisode pour la série, qui est un véritable festival de sketchs hilarants. On rit d’un bout à l’autre, c’est jouissif en diable ! A l’opposé, le cas principal est peu comique de nature et permet en contrepoint de très beaux moments d’émotion et de gravité que l’humour dévastateur général ne noie pas. Ce mélange d’une prodigieuse habileté permet à Dans les yeux d’être un des épisodes les plus réussis de la saison et de la série, surtout grâce à une profusion de dialogues fracassants. Hoselton par la suite, si on excepte son consternant Rêves éveillés (saison 5), écrira parmi les meilleurs épisodes de la série. Un choix heureux donc pour Dr.House.

En fait, on sait pas trop quoi citer parmi tout le déferlement de vis comica qui irrigue l’épisode : House refuse de travailler dans son bureau depuis le remplacement de sa moquette ce qui nous vaut une première scène bien allumée où Cuddy le traite comme un enfant et où House crie un slogan de résistance de toutes ses forces ! Et entre travailler dans son bureau nouvellement « moquetté » et faire de la consultation, il choisit… les consultations ! C’est vous dire à quel point il tient à sa moquette ! On le voit donc en consultation avec des patients vraiment crétins (les regards consternés de House valent toutes les histoires drôles du monde) mais il résiste !! Encore mieux, il finit par recevoir la torride Ali qui renouvelle ses avances sexuelles et essaie de le séduire en se mettant en topless pour exciter notre cher médecin (ne rêvez pas, la caméra ne nous fait pas tout voir ; ah, ce puritanisme…) qui n’en demandait pas tant. Sur ses entrefaites, Foreman déboule dans la salle et voit le tableau ! On dirait presque une comédie de boulevard !

La deuxième scène avec Ali est aussi tordante : elle l’attend dans le parking, refait son numéro, et House, bien que prudent à cause de la loi (Ali est encore mineure), est déjà moins péremptoire quant aux propositions de son interlocutrice ! Evidemment Cuddy arrive à ce moment-là et ça vire au duel verbal ! Certes, Ali s’en va, mais House a essayé de « la ramener chez elle ». C’est la réplique la plus révélatrice : il était bel et bien sur le point de succomber ! D’ailleurs, le fait qu’il insiste auprès de Cuddy vaut son pesant d’or !

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou98

La troisième scène est encore plus géniale : elle démarre très fort avec une engueulade génialissime entre House et Cuddy qui tente de faire passer Ali pour une monomaniaque, leur conflit est tel qu’on se croirait presque dans les disputes légendaires de Maddie Hayes et David Addison de la série Clair de Lune : les dialogues claquent à chaque seconde ! Puis, House redevient grave et accepte, sous l’insistance de Cuddy, de convaincre Ali de sa folie… mais si on espérait un moment plus sérieux, c’est râpé, House et Ali partant très vite dans une parodie de soap opera (et du mythique Casablanca) où ils parlent de leur liaison condamnée par la société à demeurer platonique… l’épisode y va vraiment à fond les manettes, dézinguant tous les clichés des « Daytime series » ! Et comme si ça ne suffisait pas, un énorme twist final couronne cette histoire impeccable et nous laisse pliés en quatre ! On a rarement vu une histoire aussi drôle dans une série hospitalière ! Ah, et la chanson de l’épisode Waiting on an Angel de Ben Harper semble donc nous suggérer qu’Ali est une ange ? Une ange bien sûr… et pourquoi pas House en chérubin ?!!!

House ne veut pas faire de séances dans son bureau : attaché comme un enfant à cette trace tragique de sa vie (la tâche de sang), il va gâcher la vie de l’hôpital en travaillant n’importe où pourvu que ça emmerde sa patronne ! Alors, on commence par la salle d’attente où House crie les examens à faire devant tout le monde, devant ses assistants médusés. Ensuite, carrément dans le bureau de Wilson qui donc ne peut plus travailler correctement (magnifiques échanges avec House). Puis ensuite, dans une salle de réunion, sabotant ainsi les rendez-vous administratifs de Cuddy ! Cuddy profite de ce moment pour parler d’Ali et la scène part rapidement en plein délire !
L’apothéose est quand il se prend pour Dieu en personne et fait la séance dans la chapelle de l’hôpital, forçant le départ des quelques croyants qui s’y trouvaient ! Là, c’est clair que House a largué les amarres avec la réalité : dans cette scène, il en fait quinze tonnes ! On dirait un Dale Cooper à la puissance 10, accomplissant une performance culte pour l’occasion hélas bien trop courte ! Et que dire des airs effarés de ses « larbins » devant les lubies de leur patron mais impuissants à le raisonner.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou95

Gag final : Wilson parvient à convaincre Cuddy de redonner la moquette à House, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que c’était une combinaison de House ! Brillantissime…
Enfin, Wilson qui fait aussi une petite avance à Cuddy (non mais c’est le printemps ou quoi ?!!) c’est également à ne pas rater !

Au milieu du torrent comique de l’épisode, l’émotion est-elle absente ? Non, car nous sommes pris de sympathie pour ce pauvre garçon, prisonnier de son corps comme plus tard le Lee de Je suis vivant ! (saison 5). La réalisation de Newton Thomas Siegel, avec ses angles et couleurs bizarres nous plonge idéalement dans la tête de l’enfant. La détresse de ses parents, surprotégeant leur enfant comme par compensation, est mise en évidence sans excès car ils demeurent judicieusement à l’arrière-plan. L’affection de Wilson pour les jouets que lui donnent les petits cancéreux est touchante aussi.

Mais ce sont les réflexions de House qui sont sublimes : ainsi cette incroyable scène où il envie le sort de son patient, débarrassé par son autisme des conventions sociales, de l’hypocrisie des rapports humains, et de la politesse policée. Les règles du savoir-vivre bien-pensant ne sont indispensables que pour les médiocres comme disait Franz Liszt à Richard Wagner. Maxime qui pourrait être celle de House, qui en a marre d’évoluer dans ce monde faux, apparent. Ses déclarations, très Numéro 6, sont celles d’un homme fatigué de vivre et qui pourtant trouve ses raisons de vivre en se révoltant, en refusant tout conformisme. Dénonçant l’intolérance de la société à l’égard de ceux qui sont différents, qui pensent et agissent différemment de la norme (très Prisonnier tout ça !), de ceux qui ne suivent pas une autre route que les « braves gens » comme dirait Brassens, House semble bien malheureux. Son coup de folie dans 97 secondes (saison 4) est donc peut-être à double sens…

Le cas est classique mais efficace, avec ses moments de bravoure (l’œil qui bascule, House avec le masque…). La scène finale, avec son twist médical très rusé et intelligent est superbe : guéri (mais toujours autiste bien sûr), Adam remercie House en lui offrant sa console et en le regardant des yeux. Presque sans paroles, cette scène est très belle. House a de la compassion, mais c’est de la compassion froide. Il est miséricordieux, mais c’est de la miséricorde sans chaleur. Comme preuve, la scène où il calme l’enfant sans se fâcher en le mettant en confiance, avant de réfréner la joie des parents en disant qu’il n’a pas « dialogué » mais utilisé ses instincts d’imitation, rappelant que nous sommes cousins des singes, donc que l’imitation est dans notre nature. House est décidément un des personnages les plus fascinants des séries télé.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou97

Leighton Meester accomplit la performance d’être encore plus punchy que l’épisode précédent : séductrice d’un naturel vulgaire à coeur désarmant ! Ne reculant devant aucun excès, elle est irrésistible de drôlerie et d’érotisme débordant. Sa complicité avec Hugh Laurie est très alchimique et il n’est pas étonnant que les deux comédiens se retrouvèrent dans les rôles principaux du film The Oranges (2011). On répétera sa frustration qu’elle ait gaspillé son talent dans la nullissime série Gossip Girl ! Si Geoffrey Blake et Heather Kafka sont en retrait, c’est pour mieux mettre en avant la fantastique performance du jeune Braeden Lemasters. N’étant pas autiste dans la vie réelle, sa prestation en garçon lourdement handicapé est d’autant plus saisissante, et il est tout à fait bouleversant dans la scène finale. Hugh Laurie est déchaîné, et accomplit des numéros de plus en plus époustouflants tout en réussissant à assurer les scènes plus dramatiques. Robert Sean Leonard, d’un désabusement total, et Lisa Edelstein, jouant des mimiques épouvantées ou cassantes sont également en pleine forme. Le trio pâlit d’un tel éclat mais demeure excellent.


Infos supplémentaires :

- Une foultitude de références dans cet épisode. House pastiche Le Magicien d’Oz (1939) en saluant Ali d’un Hello my pretties ! Puis lors de la scène d’adieux avec Ali, Casablanca (1942) en mentionnant « Victor » (le mari d’Ilsa). Fait référence à 007, puis son cri « Attica, attica attica !… » quand Cuddy refuse de lui rendre sa moquette est tiré de Un après-midi de chien (1975).

- Erreurs :
La majorité sexuelle dans le New Jersey est de 16 ans et non de 18 ! House pourrait donc coucher avec Ali sans se préoccuper de la loi !!
La moquette réinstallée dans le bureau de House est trop grande pour la pièce ! De plus, House s’est écroulé dans House à terre (saison 2) dans le fond de la pièce et non juste devant la porte, là où se trouve maintenant la tâche de sang !
Adam trace des lignes pour exprimer ce qu’il voit. Mais à part à la fin, quand on voit ce qu’il voit de son point de vue, on ne voit pas les lignes !
House trouve les lignes dans son œil gauche, mais c’est pourtant son œil droit qui a été atteint !
Quand Adam commence à stresser, la position de ses mains varie d’un plan à l’autre.

- La chanson de l’épisode est Waiting on an Angel de et par Ben Harper.



Acteurs :

Braeden Lemasters (1996) a commencé sa carrière dans les séries télévisées. Entre autres, Six pieds sous terre, Esprits criminels, Urgences, The Closer : L.A Enquêtes prioritaires (épisode Enquête sous pression), Grey's anatomy, New York unité spéciale, Ghost Whisperer, Cold Case, NCIS : enquêtes spéciales, Men of a certain age (17 épisodes), etc.


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Dernière édition par Dearesttara le Mar 31 Jan 2012 - 23:56, édité 1 fois
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Message  Cetp65 Mar 31 Jan 2012 - 17:35

Lemasters était assez mauvais dans The Closer (l'épisode était également très moyen).
Sinon, je te trouve un peu dur avec Gossip Girl.
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Message  Dearesttara Mar 31 Jan 2012 - 21:00

Je n'ai pas vu l'épisode de The Closer, mais ce que j'ai aimé dans la prestation de Lemasters, c'est que certes, il va dans l'hyperexpression, puisqu'il joue un autiste qui ne se contrôle pas ; mais il surjoue jamais, ce n'est jamais lassant. Bon, personne n'est parfait, il a pu avoir une faiblesse dans The Closer.

Bien, je vais te faire un aveu, je ne considère pas Gossip girl comme un navet mais comme un nanar : je trouve le tout tellement crétin que ça en devient amusant : scénarios à deux balles, inserts de produits publicitaires à tout va, société eugéniste avec (presque) que des beaux garçons et de belles femelles, monde aseptisé et consensuel... C'est tout à fait regardable en fait, mais pas au premier degré. Le problème est que comme je ne peux pas dire du bien de la série au niveau qualitatif mais seulement au niveau de nanardise, je dois en parler comme un navet pour rester crédible ! Razz
Par contre, je reconnais que la ritournelle Chuck-Blair et le jeu de Leighton (et parfois celui de Blake Lively) sont plutôt soignés. Je n'ai pas dû regarder plus d'une dizaine d'épisodes, je n'en ai plus le temps ni l'envie d'ailleurs.

Par contre, j'ai apprécié de voir Michelle Trachtenberg de temps à autre...

Mais merci de me donner ton avis, je l'apprécie comme toujours. Very Happy
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Série "Dr House" - Page 7 Empty 51. L'amour de sa vie

Message  Dearesttara Mar 31 Jan 2012 - 23:49

3.05. L’amour de sa vie (Fools for love) : Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15


Série "Dr House" - Page 7 Dr_hou99

- Je ne peux plus ignorer qu’en trois mois votre cul a pris une fabuleuse expansion.


Jeremy (peau blanche), et Tracy (une belle métis), un très jeune couple marié (20 ans), sont pris dans un braquage de restaurant. L’un des voleurs menaçant sa femme, Jeremy s’anime de courage et les frappe violemment, mais Tracy, sous le choc, commence à suffoquer. Amenée à l’hôpital, l’équipe de House juge de l’amour débordant de ce couple étrange. Lorsque Jeremy tombe malade à son tour, la situation se complique. Pendant ce temps, House a surpris Wilson devisant avec Wendy, une nouvelle infirmière, et malgré ses dénégations, est persuadé qu’il sort avec elle. Pour ne rien arranger, House se moque ouvertement d’un patient peu commode qui se rebelle contre lui et qui exige des excuses. House refuse de s’excuser, ignorant qu’il vient de commettre une grave erreur…



Cet épisode se regarde sans déplaisir mais a comme défaut un cas pas très inspiré qui traîne en longueur, peinant à nous intéresser. Malgré un effarant twist final d’une grande cruauté, ce n’est pas un cas mémorable. Toutefois, l’épisode reprend des couleurs dès lors que House tente de connaître la vérité sur la relation Wilson-Wendy. Mais l’épisode ouvre en fait un arc narratif de sept épisodes : l’arc « Tritter ». Et c’est l’ouverture de cet arc, très bien initiée, qui est l’intérêt principal de L’amour de sa vie où House, tombant sur un patient moins docile que d’habitude, commet l’erreur de le sous-estimer.

Après une des meilleures introductions de la série (comme un rappel de la parenté existant entre Dr.House et Les Experts : un braquage de restaurant), l’épisode commence plutôt bien avec House contrarié que Wilson semble bien s’entendre avec la jolie nouvelle recrue de l’hôpital. Evidemment, ça part vite dans les échanges bien piquants, et confirme que House est vraiment doué pour casser l’ambiance ! L’instant psycho est régalant : House dit s’inquiéter que Wilson flirte à tout bout de champ, et Wilson réplique que lui, House, a peur de le voir être engagé dans une relation stable. Ses trois mariages successifs ont été des échecs, et si la fois suivante était la bonne, House pourrait avoir peur de le perdre. D’ailleurs, la sorte de jalousie qu’éprouve House quand Wilson flirte est assez troublante. Sans virer dans une lecture grotesque genre homosexualité refoulée des personnages principaux, on constate que House est très possessif et exclusif et semble mal digérer que Wilson puisse ne pas avoir besoin de lui. Lui qui aime qu’on ait besoin de lui. En cela, House ne s’est pas débarrassé d’une certaine puérilité… d’ailleurs, la relation que nouera Wilson dans la saison 4 démontrera ce fait (surtout dans l’hilarant Trop gentil pour être vrai). Durant l’épisode, il fera tout pour savoir si Wilson sort ou non avec elle (volant le dossier de Wendy, forçant son placard…) ce qui vaut plusieurs effarements Wilsoniens délicieux.
Et pour une fois, House a tout faux, Wendy sort bien avec quelqu’un mais pas avec Wilson ! Cela coûte 200$ à House, abasourdi de s’être laissé prendre par les apparences… et nous avec, la révélation finale déchaîne immédiatement le rire !!

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho100

Cependant, le cas souffre d’une trop grande prévisibilité (hormis la fin) et enchaîne diagnostics manquant d’humour et péripéties convenues, même si le cauchemar suivi du coma subit de Tracy est une bonne idée. Toutefois, les déclarations d’amour répétées de Jeremy lassent à la longue. Et le cas s’embourbe dans des complications malhabiles finissant par perdre le téléspectateur, on ne sait plus trop qui a quoi ni qui veut quoi ! La situation confuse se dénoue brutalement avec le terrible twist final, vraiment méchant ! On avait affaire à un couple qui semblait parfait, harmonieux, et qui n’avait aucun secret l’un pour l’autre, bref un couple qui s’aimait vraiment. Loin de la vision pessimiste du Couple-qui-s’aime-mal de la série. Mais ce couple-là non plus n’échappe pas à son destin : Jeremy et Tracy sortent de leur maladie détruits par ce qui les a pourtant rapprochés. L’épisode se termine là, sans qu’on sache si le couple arrivera à passer l’obstacle. Bien sûr que le temps peut arranger les choses, mais rien ne nous dit qu’ils seront de nouveau ensemble. Et même si c’était le cas, ils ne se verront plus jamais comme avant. Foreman doit alors sacrifier sa soirée pour faire son devoir de médecin et tenir compagnie à un Jeremy brisé. Encore un happy end qui est tout sauf happy ! L’amour est plus fort que tout dit un proverbe optimiste. Cet épisode, sans prouver exactement le contraire, le met sauvagement à mal ! Superbe fin hélas affaiblie par le jeu un rien trop caricatural des comédiens.

Mais ce qui nous intéresse le plus est l’apparition de Michael Tritter dans la série. Nouveau nemesis de House, il nous frappe dès les premières secondes par sa corpulence et son ton doucereux et narquois. La consultation ne se déroule pas comme prévu : d’abord, Tritter se plaint de l’attente, puis voit que House ne se présente pas, continue de vanner… il l’analyse en quelques secondes : misanthrope, solitaire, profitant de sa figure d’handicapé devant un House cachant sa surprise ! Tritter est déjà impressionnant par son opposition immédiate et sa condescendance envers son médecin râleur. Le voir lui faire un croche-pied en dit long sur le tempéramment du personnage ! La consultation tourne au vinaigre quand House lui prend sa température rectale pendant deux heures.
Deuxième scène : Tritter revient réclamer des excuses, House refuse et surenchérit. La scène est très électrique ! (- Je ne veux pas vous intenter un procès. - C’est cool ! - Je veux vous voir vous débattre dans votre m erde. - Moins cool !)
Troisième scène, la scène finale de l’épisode : coup de théâtre, Tritter est inspecteur de police ! Et il arrête House pour excès de vitesse. Il a calculé son coup car il a remarqué la dépendance de House à la Vicodin et sait qu’il en consomme plus que de raison ! Il le prend en flagrant délit, l’arrête, et le conduit en prison ! Une surprise qui inaugure le bras de fer entre les deux ennemis. La morgue de House s’éteint brutalement, piégé par quelqu’un de plus rusé que lui ! L’affrontement s’annonce tendu…

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho101

Petit moment d’humour : House se demande pourquoi Wendy est dans l’hôpital si Wilson ne la « saute » (hitting) pas. Réponse de Cameron : Because I'm hitting that, and it's totally hot ! On s’attendait pas à ça de Cameron !

Pour sa première apparition, David Morse paraît déjà très inquiétant. Son allure massive et autoritaire impressionne, et son calme permanent qu’il conserve tout le long rend plus terrible ce qu’il prépare et dont nous ne nous doutons que vaguement. C’est un adversaire à la hauteur de House, et il se montrera bien plus menaçant et dangereux que le Vogler de la saison 1. Ricky Ullman et la superbe Jurnee Smollett forment un couple fusionnel très attachant mais leurs jeux s’avèrent très inégaux (l’émotion qu’ils rendent est souvent teintée de pathos lourdingue). Kimberly Quinn (qui reviendra dans l'épisode Sans peur et sans douleur), peu présente, est transparente. Heureusement, Hugh Laurie est en pleine forme et joue à la perfection l’irritation et le cynisme très noirs demandés pour cet épisode. Parmi le trio, Jesse Spencer brille un peu plus que d’habitude et maîtrise bien toute la palette de son jeu, surtout dans la désinvolture (Foreman, pay the boss !).

Trois melons tout juste.


Infos supplémentaires :

- Premier épisode (sur six) avec le personnage de Michael Tritter. David Morse connaissait David Shore qui avait travaillé, lui, et une partie de son équipe, sur une série où il tenait un des premiers rôles : Le justicier de l’ombre. Shore voulait un adversaire pour House qui pouvait également rivaliser avec lui par la taille. Hugh Laurie mesurant 1m89, il fit donc appel à David Morse, une des rares personnes de son entourage de haute taille qu’il connaissait. Morse ne connaissait pas la série et en regardant le script s’étonna qu’un personnage aussi antipathique que House fit un tel succès. Ce fut finalement sous le conseil d’amis complètement fous de la série (dixit l'acteur) qu’il accepta ce rôle secondaire.

- Le titre fait référence au film Fool for love (avec Sam Shepard et Kim Basinger) de Robert Altman.

- Wilson et Foreman sont des amateurs de jazz.

- House joue à un jeu vidéo appelé Chyro City. Il semble que ce soit un jeu inventé spécialement pour l'épisode car aucun jeu ayant ce titre est référencé.

- Lorsque Tritter arrête House, il remarque que ses pupilles sont dilatées puis déclare qu'il est sous l'influence de Vicodin. Cependant, la Vicodin ne cause pas de dilatement des pupilles, même à haute dose.

- La chanson de l'épisode est Walter Reed de et par Michael Penn.



Acteurs :

David Morse (1953) et ses 1m93 ne sont pas passés inaperçus dans le milieu ! Sa stature imposante et son grand talent lui ont ouvert rapidement les portes du cinéma où il demeure le plus actif (une cinquantaine de films début 2012). Côté télévision, on retiendra surtout son personnage de Jack Morrison dans les 137 épisodes de la série Hospital St-Elsewhere ainsi que celui de Mike Olshansky dans les 40 épisodes du Justicier de l’ombre, mais on peut aussi citer Les contes de la crypte, Médium (le triple épisode Le Bon… La Brute… et L’Innocent), Treme (13 épisodes en février 2012), etc.

Jurnee Smollett (1986) est principalement une actrice de séries télé, séries qui n'ont pas cependant traversé l'Atlantique : La fête à la maison (12 épisodes), Seuls au monde (20 épisodes, où elle joue avec ses quatre frères et sa soeur !), et surtout la populaire Friday night lights (26 épisodes), mais cette ravissante métis a aussi joué dans d'autres séries plus connues comme Urgences, Grey's anatomy, New York police blues...

Ricky Ullman (1986) est un comédien de théâtre et des musicals de L.A (il est également batteur, guitariste, et chanteur pour un groupe de musique caritatif : Teen AIDS Prevention). Il a joué dans New York Section criminelle et Unité spéciale, Haine et passion, Big Love, Cold Case, Criminal Minds....



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Série "Dr House" - Page 7 Empty 52. Que sera sera

Message  Dearesttara Mer 1 Fév 2012 - 21:13

3.06. Que sera sera (Que será será) :
Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho102

Apparemment, Cuddy a étendu sa recherche de donneur de sperme aux Néandertals…


George est un homme obèse de 250 kg. Il a sombré dans le coma dans son appartement et est amené à l’hôpital par les pompiers. Pendant que l’équipe l’examine, House, libéré sous caution, revient à l’hôpital, mais Tritter ne lâche pas l’affaire et le poursuit pour détention illégale de stupéfiants : il a perquisitionné chez House et a trouvé chez lui un énorme stock de Vicodin. Il le menace d’un procès. Soudain, sans explication, George se réveille de son coma en pleine séance d’IRM…



Cet épisode souffre d’une rigidité trop marquée pour vraiment s’imposer : le scénario de Thomas L. Moran n’a pas de faiblesse particulière mais est trop carré, sans audaces ni fantaisies qui font habituellement tout le sel de la série. Ceci dit, l’action est menée tempo presto, ce qui n’est pas fréquent dans la série qui préfère généralement prendre son temps pour développer ses atouts. Le cas en particulier fourmille de développements intéressants et bénéficie d’un patient astucieusement dessiné. Quant à la menace Tritter, elle enfle davantage dans cet épisode à la fin incertaine et instaure une tension qui va s’accentuer au fil des épisodes. Un crû pas exceptionnel mais de bonne qualité !

L’obésité est un thème qui avait déjà été traité dans Symptômes XXL (saison 1) et George est une version masculine de la tonique Mme Hernandez : assumant son poids et ne voulant rien y changer. Pas étonnant puisque Moran a écrit ces deux épisodes ! On sent un peu l’effet de répétition…
Si à cause de sa rigidité, l’épisode est moins réussi que son modèle, il défend tout aussi bien son plaidoyer pour la différence. Refusant de se plier aux canons, George clame sa fierté d’être ce qu’il est. Hédoniste, adepte de tous les plaisirs (musique, prostituées, et surtout bouffe !), il refuse de se modérer, quitte à se détruire. La scène où il demande à sortir de l’hôpital et retourner à sa vie d’avant le décrit bien. L’épisode, contrairement au défoncé Kalvin de Partie de Chasse (saison 2) ne le juge pas et même semble le soutenir en approuvant son Carpe diem car George sait où il va, sait ce qu’il veut, à la différence de Kalvin. Mais Moran nuance son propos en le faisant mourir à la toute fin, semblant nous dire qu’une vie de plaisirs consommés à la chaîne sans équilibre mène fatalement à sa perte. Pourtant, après l’annonce du diagnostic létal, George ne regrette rien : C’est la vie ! (en français dans le texte) et accepte sa mort. Il a aimé profondément sa vie, en a joui au maximum et tel un sage, se retire. Ce personnage troublant, gros et heureux, est un excellent support à l’épisode, d’autant que la voix douce et chaleureuse de Pruitt Taylor Vince (bien reprise en VF), sortant de cette tête informe fait un curieux effet.
Bien entendu, l’équipe n’oublie pas de nous rappeler les méfaits de l’obésité via quelques rappels salutaires qui doivent faire particulièrement mouche aux Etats-Unis, pays où l’obésité et la malbouffe triomphent partout (exemple hélas suivi en Europe notamment).

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho104

D’excellents moments de bravoure et/ou comiques : le poids de George qui rend difficile l’IRM, le spectaculaire saut par la fenêtre, House qui donne des surnoms à son patient, George refusant tout examen en rapport avec son poids (tout comme la mère de Jessica à propos de sa fille dans Symptomes XXL) et s’empoignant plusieurs fois avec les docteurs, House ordonnant à Chase de rester sur son cul (en clair de ne rien faire), ou encore la scène du patient secondaire qui pourrait servir de maître-étalon sur l‘art et la manière de « vous foutre de la gueule d’un ahuri ». Sans oublier House qui sait vraiment bien plaidoyer sa cause devant son avocat blasé par tant de mauvaise foi !

Le parallèle établi entre George et House est assez poilant : anticonformiste, peu coopératif, rationnel, aimant la musique, sollicitant les services de prostituées… Même House doit en convenir ! Ce qui vaut quelques échanges avec Wilson assez gratinés !

La guerre est déclarée entre Tritter et House. D’abord, voir House derrière une cellule est assez étonnant ! Les échanges perfides entre les deux ennemis sont très savoureux : si on ne s’étonne guère des remarques ironiques mais pleines d’effet de House qui n’a décidément pas peur d’insulter un flic, on admirera comment ce dernier analyse le diagnosticien ou lui répond en entrant dans son jeu, étant aussi adroit que lui dans ce domaine (l’entendre dire qu’il surestime son pouvoir de domination est un superbe rabattage de caquet). Ensuite la perquisition avec échanges aiguisés (Ne jamais sous-estimer la bêtise d‘un drogué !), est un moment tout en tension avec la découverte de l’énorme sac de médocs, qui va de pair avec le personnage de House qui exagère ses actions en tous domaines. Cette révélation fait envisager une hypothèse folle : et si House était shooté en permanence ? Si les patients savaient ça…
La scène Tritter-Wilson laisse la fin en suspens : Tritter a découvert que House se prescrivait à lui-même de la Vicodin en plus de celles de Wilson : les signatures de Wilson différent d’une ordonnance à l’autre ! (Le finale de Retour en force nous montrait d’ailleurs House trafiquant les ordonnances) Wilson se défend en disant qu’il signe de plusieurs manières, mais Tritter n’est pas dupe et lorsqu’il le quitte, s’éloignant lugubrement de l’écran, on se dit que la bataille est très mal engagée pour les deux médecins avec un adversaire aussi incisif !

Enfin l’épisode ravira tous les fans du Hameron.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho103

Ainsi, Cameron ne cesse d’agir en faveur de House : elle convainc ses co-équipiers de faire l’IRM, ment effrontément à Cuddy, s’inquiète davantage du retard de son boss que du patient. La scène finale joue beaucoup sur son attitude à la fois avenante et fermée. Elle refuse de dire à House pourquoi elle l’a aidé. Le spectateur en conclura que c’est par amour mais aussi pour son attirance naturelle envers les « gens cassés » comme House et George, auquel elle se montrera très protectrice, allant jusqu’à le droguer pour l’empêcher de s’en aller ! Cameron continue son chemin vers la maturité, délaissant peu à peu ses oripeaux de personnage de soap, devenant moins lisse, plus rude.
Evidemment, le Hameron reste terriblement à sens unique, House ne trouvant rien de mieux que de la traiter de chieuse après qu’elle lui ait sauvé la mise…

Pruitt Taylor Vince s’amuse manifestement de son rôle étonnant d’obèse fier de l’être et très satisfait de lui-même, à mille lieues du terrifiant Gerry Schnauz des X-Files. Jennifer Morrison est en première place et son investissement est comparable à celui de son personnage. On pourra regretter que Jesse Spencer et Omar Epps en deviennent transparents. Rien à dire sur Hugh Laurie, parfait sur toute la ligne, et sur le minéral David Morse dont la stature impressionnante et le calme olympien font vraiment frissonner. La détermination de son personnage à assouvir sa vendetta fait froid dans le dos ! A suivre…


Infos supplémentaires :

- Huitième échec de House (ici total), et deuxième de la saison.

- Deuxième épisode avec le personnage de Tritter.

- House arrive généralement à son travail « entre 8h et 10h » (Cameron). Il aime les meubles danois et ce sont les femmes russes qui lui plaisent le plus. Sa guitare est une Gibson Les Paul.

- Chase déteste les obèses.

- Wilson aime les betteraves depuis qu’il a 5 ans. L’acoustique est parait-il excellente entre le bureau de Wilson et la salle de diagnostic différentiel.

- Les médecins remarquent que George a comme symptôme un nystagmus (trouble visuel intempestif). Private joke car Pruitt Taylor Vince, l’interprète de George, est réellement atteint de ce trouble.

- House surnomme Tritter « Inspector Clouseau », ce qui est une référence à la fameuse comédie La Panthère rose (1963). Au début de l’épisode, il surnomme George « Jabba », ce qui renvoie au fameux « animatromique » du Retour du Jedi (1983), sixième volet de l’héxalogie Star Wars.



Acteurs :

Pruitt Taylor Vince (1960) est une figure familière du cinéma et des séries. Il débuta complètement par hasard dans la comédie : alors qu’il était encore étudiant, une erreur d’ordinateur l’inscrivit dans la classe de théâtre de son université ! Spécialiste dans les rôles de détraqués ou d’hystériques, on peut citer dans sa filmographie Sailor et Lula, L’échelle de Jacob, JFK, Tueurs-nés, Un homme presque parfait, Dans la brume électrique… Sur le petit écran : Code Quantum (épisode Cauchemar), Chicago Hope, Highlander (épisode L’Homme perdu), X-Files (épisode Les Hurleurs), Alias, Les Experts, Deadwood, Médium (épisode Les larmes d’Eros), Mentalist (9 épisodes), etc. Il reçut en 1997 l’Emmy Award du meilleur acteur invité dans une série dramatique dans la populaire série Murder One.


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Série "Dr House" - Page 7 Empty 53. 24 heures pour vivre et mourir

Message  Dearesttara Jeu 2 Fév 2012 - 23:24

3.07. 24 heures pour vivre, et mourir (Son of a coma guy) :
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- Les tests génétiques demandent un temps fou, on va pas faire une recherche pour toutes les maladies héréditaires possibles !
- Ah moi non, j’ai pas trop l’temps… mais vous oui !!


House remarque une akinétopsie (incapacité à voir des objets en mouvement) chez Kyle, un jeune homme de 22 ans. Son état s’aggrave soudainement et il ne répond à aucun traitement. Convaincu que c’est héréditaire, House se tourne vers la seule famille de Kyle : son père Gabriel, dans le coma depuis 10 ans depuis qu’il a essayé de sauver sa femme lors de l’incendie de sa maison. House parvient à réveiller Gabriel mais seulement pour 24 heures, ensuite il retombera dans le coma. Mais Gabriel semble tout à fait indifférent au sort de son fils et oblige Wilson et House à faire un petit « trip » avec lui s’il veut répondre à leurs questions…



Doris Egan est une des rares scénaristes de la série à être d’une parfaite régularité : auteur d’épisodes vraiment excellents, elle est gage de qualité dans la série. Cela est dû à l’idée initiale de ses histoires, toujours sortant de l’ordinaire. C’est ainsi qu’elle n’hésite pas ici à déformer le canevas de la série avec ce petit road-movie initiatique où chacun des protagonistes ne sortira pas indemne de l’aventure. Volontairement minimaliste, avec un déroulement simple, l’intrigue est efficace malgré sa linéarité. La scénariste mise en fait sur les personnalités de House, Wilson, et Gabriel, franchement opposées, mais forcés de rester ensemble tandis qu’elle dresse un portrait d’eux très avancé et cohérent. Ce trio central compense la mise à l’écart du patient et de l’équipe. Pas d’urgence ou de suspense mais des délicieux dialogues de velours. Si la gravité de l’ensemble ne permet pas à l’humour de s’installer, elle ne pèse jamais grâce à une mise en scène épurée et une interprétation sobre mais poignante. Cela jusqu’à la mélancolie finale, perturbée par un inattendu cliffhanger très stressant.

L’épisode semble d’abord prendre un chemin tout à fait balisé, mais quand House se mèle de réveiller le père (coutumière intervention de Cuddy excédée), on suit un tout autre sentier. Première surprise : le père se réveille de son coma. Deuxième surprise : la première chose qu’il demande est… un steak ! Troisième surprise : il se fout comme de l’an 40 de ce qui est arrivé à son fils. Quatrième surprise : pour son unique jour de vie, il demande de manger un panini dans un restaurant italien, etc. Ces continuels virages à 180° qui ne cesseront pas avant la fin de l’épisode surprennent agréablement et changent du canevas fixe de la série auquel nous sommes habitués. Impossible de savoir où l’épisode vous nous mener, Egan nous prenant toujours à rebrousse-poil ! Ces effets décalés sont une sorte d’ersatz à l’humour, quasiment absent de cet épisode (on citera quand même le « ip-odd » ou les mésaventures de Wilson avec les traiteurs italiens).

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho106

Gabriel et House sont deux hommes qui aiment le pouvoir, leur cohabitation est donc au départ difficile (Le seul pouvoir qui me reste aujourd‘hui, c’est celui de vous emmerder). En même temps, nous aimerions savoir pourquoi Gabriel ne se préoccupe pas de l’état terrible de son fils, Wilson suspecte une haine dissimulée et nous aussi, mais la réponse est astucieusement reportée par House qui lui n’en a rien à faire et ne veut pas le savoir ! Le contrat passé entre eux - Gabriel répond aux questions de House uniquement si House répond aux questions de Gabriel - est un support scénaristique qui fonctionne tout à fait, permettant d’abord des échanges vifs puis un approfondissement des personnages.

La deuxième partie de l’épisode se déroule dans une chambre d’hôtel-casino où les langues vont se délier. Wilson assure le côté décalé avec ses multiples tentatives d’obtenir des paninis italiens (décidément c’est toujours lui qui fait les travaux ingrats !) pendant que les confidences continuent. On est très touchés quand Gabriel dévoile ses sentiments envers son fils, expliquant son attitude détachée. Piégés par les apparences, cette révélation nous apparaît très surprenante mais pleine de l’émotion d’un aveu arraché et peut-être libérateur, c’est la seule fois où Gabriel ose enfin s’emporter, laisser cours à sa douleur tandis que le poids de sa culpabilité (celle bien connue du « survivant » ) est réellement prégnant. Quant à House expliquant la raison qu’il l’a fait devenir médecin, sur un ton humble et méditatif, elle est une parfaite réponse à la révélation précédente. Raison aussi improbable que le personnage et donc révélatrice : à 14 ans, House était déjà House et aspirait déjà à une vie pleine de savoir et d’intelligence même en étant dénuée de toute joie privée ou de reconnaissance. Tout à fait le genre de « révélation » qui au lieu de nous en apprendre plus sur le personnage ne fait finalement que le rendre davantage mystérieux. Mais toute cette partie est un miracle de dialogues au cordeau, oscillant entre ironie, émotion, honte, et douceur.

La résolution de l’intrigue aurait facilement pu tomber dans le piège lacrymal le plus sirupeux, mais le talent d’Egan, ajouté à la sobriété générale, évite toute lourdeur. Elle apparaît au contraire d’une lumineuse dignité. Le ton tragique de la scène en devient plutôt mélancolique que réellement « triste ». La courageuse décision de Gabe, qui voit là sa dernière chance de sauver son fils et avoir sa rédemption est à la fois héroïque et désespéré, à l’image des personnages de la série. Le diagnostic final, très étonnant, couronne magnifiquement ce cas particulier.
Quant à House, il semble - enfin ! - reconnaître une partie de ses erreurs et embêté d’avoir embarqué Wilson dans cette affaire de fausse signature et de détention illégale.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho107

Tritter en rajoute une couche : interrogatoire des médecins ! Cameron, devinant les intentions de l’inspecteur, se met à son tour à mentir pour couvrir son patron et encourage les autres à faire de même, malgré que Tritter devine instantanément leurs jeux. Sans dire que c’est House version policier, il est lui aussi très fort en psychologie humaine (remarquable scène avec Foreman). Et le voir dire à son tour la réplique fétiche de la série Everybody lies ! est un brillant clin d’œil !
N’ayant rien obtenu par la voie normale, Tritter passe à la vitesse supérieure et est l’instigateur de l’angoissant cliffhanger final, où l’amitié du Hilson semble par la force des choses terriblement compromis. L’effarement des deux amis fait son effet !

David Morse continue d’impressionner. Ses airs doucereux ne cachent pas ses intentions malsaines et sa présence intimidante est très palpable. Si on passera sur Zeb Newman, vite relégué en figurant, on sera très enthousiaste du numéro de John Larroquette qui campe un personnage très « Housien » avec ses émotions rentrées, ses allures désagréables, et son attitude troublante. Le trio qu’il forme avec Hugh Laurie et Robert Sean Leonard marche du tonnerre, et ils parviennent à rendre leurs échanges captivants, arrivant même à instiller de l’émotion lorsqu’ils prennent conscience des enjeux de la situation. Le trio et Cuddy demeurent décoratifs.


Infos supplémentaires :

- Nous apprenons pourquoi House a décidé de devenir médecin : son père, un marine, devait par son métier voyager beaucoup avec sa famille. Lors d'un séjour au japon, House, âgé de 14 ans fut témoin d'une scène étonnante : les médecins n'arrivaient pas à diagnostiquer la maladie d'un patient et demandèrent donc l'avis d'un buraku (membre d'une caste inférieure japonaise, condamné à une ségrégation perpétuelle, équivalent des dalits [intouchables] indiens) dont le métier était de faire le concierge mais qui avait d'immenses connaissances en médecine. Ce « moins-que-rien » trouva en peu de temps la maladie du patient, événement qui bouleversa le jeune House.
Sinon, on apprend que House déjeune habituellement « avec » un comateux. Ce doit être celui qui a été vu dans Peine de vie (saison 2).

- L'introduction se fait en présence de House (et de Wilson). Troisième épisode avec le personnage de Tritter.

- L'épisode évoque le cas de Terri Schiavo (1953-2005). Cette américaine fut victime en 1991 d'une hypokaliémie (chute du taux de potassium) qui lui causa un arrêt cardiaque permanent mais non fatal. Dans un état végétatif présenté comme incurable, elle ne mourait pas et son ex-mari demanda son euthanasie en 1998, mais ne put la débrancher qu'en 2005. Cette affaire déchaîna les passions en Amérique entre partisans et opposants de l'euthanasie, et son nom reste attaché à la lutte pour ou contre l'euthanasie.

- Erreurs :
La scène où House, Wilson, et Gabriel sont à Atlantic City a été clairement tournée à Las Vegas, aisément reconnaissable.
Il est étonnant que Gabriel se lève sans aucune difficulté après 10 ans de coma, alors que ses muscles devraient être dans un état d'atrophie avancée au bout de ce temps !

- House appelle Gabriel le "sleeper" et demande à ce qu'il ne touche pas à "l'orgasmatron", deux termes classiques du film Woody et les robots (1973). We've all seen Awakenings. It made me cry. I wanna cry dit House plus loin, paraphrasant une citation de L'Eveil (1990) de Penny Marshall avec Robert de Niro et Robin Williams. Enfin, il glisse une allusion à Hannibal Lecter (Le silence des agneaux, 1991), décidément un film que House aime bien car ce n'est pas la première fois qu'il le cite dans la série !

- L'émission regardée par House dans sa mini-TV est l'émission de télé-réalité Blind Date, qui prit fin en 2006. Le but de cette émission est de se faire rencontrer intimement des personnes qui communiquement tout en ne se voyant pas.



Acteurs :

John Larroquette (1947) abandonna la musique (clarinette et saxophone) pour se tourner vers la comédie après avoir assisté à une répétition d'une pièce de Tennessee Williams. Sa carrière décolla quand il maîtrisa sa dépendance à l'alcoolisme (il a animé plusieurs émissions sur ce thème). S'il a surtout joué au théâtre, il a également joué dans une vingtaine de films mais est surtout connu pour avoir interprété l'assistant D.A. Dan Fielding dans les 193 épisodes de la série Tribunal de Nuit, ainsi que dans 33 épisodes de Boston Justice, et la série de téléfilms McBride (10 épisodes). Il a également animé 93 épisodes durant la sitcom comique qui lui est dédiée : The John Larroquette Show. Mais il a aussi joué dans les séries Kojak (épisode Joyeux Noël), Le riche et le pauvre, Dallas, Joey, Chuck (2 épisodes pour chacun des trois), Remington Steele, A la maison blanche, The practice (6 épisodes), New York unité spéciale, Les Experts : Manhattan (3 épisodes), etc. Ce grand comédien (1m94) est très réputé en Amérique.


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Dernière édition par Dearesttara le Mar 7 Fév 2012 - 18:27, édité 1 fois
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Série "Dr House" - Page 7 Empty 54. Jeux d'enfants

Message  Dearesttara Ven 3 Fév 2012 - 21:09

3.08 Jeux d’enfants (Whac-A-mole) : Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15


Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho108

- Vous ne pouvez pas bouger votre bras.
- Vous ne pouvez pas pisser debout.


Jack, 18 ans, est le tuteur de son jeune frère et de sa jeune sœur depuis que leurs parents sont morts dans un accident de voiture. Pendant qu’il officiait comme serveur dans un restaurant, il est pris de vomissements, de convulsions, et fait un arrêt cardiaque. House se saisit du cas et trouve la solution rapidement mais refuse de la dire à son équipe, voulant qu’elle trouve le diagnostic elle-même : il cache la solution dans une enveloppe scellée. Tritter tente de faire craquer Wilson et le pousser à dénoncer House en le privant de son droit de prescription : il ne peut plus faire d’ordonnances. Wilson tente de trouver un moyen de soigner ses patients tandis que House, ne pouvant plus prendre de Vicodin, tente de convaincre ses employés de lui en prescrire. L’état de Jack se révèle plus sérieux que le pensait House au départ…



Cet épisode rejoint l’essence de la série. L’enquête médicale est en effet une des meilleures proposées par les scénaristes : son déroulement occupe presque tout l’épisode pour notre plus grand plaisir. Le premier tiers, assez décalé, fait démarrer l’épisode dans une ambiance légère grâce au culot d’acier de House. Les deux autres, plus sombres, sont remarquablement écrits. Scénario en béton, rythme soutenu, acteurs excellents, triomphe du pessimisme, House grandiose, rupture du Hilson, dialogues en or massif… l’épisode a de nombreuses cordes à son arc et s’impose comme un pic de cette saison 3.

Le cas est magistral, d’un suspense total. D’abord sous les habits de la farce : House tourne le cas en devinette en laissant le trio se débrouiller tout seul. Le voir se moquer de chacun d’eux est croquignol ! La meilleure scène est celle avec Cameron où il l’encourage à stresser le patient. A notre grande stupeur, Cameron obtempère et dit les pires atrocités au malheureux Jack ! On ne reconnaît plus la Cameron gentillette de la saison 1, quelle évolution ! Puis House se paye sa tête (pour rester poli) en disant qu’elle est un méchant docteur qui torture ses patients… là, c’est carrément l’hôpital qui s’fout d’la charité !! La scène où le trio se rend compte que non seulement Gregory Holmes a trouvé la maladie mais en plus qu’il avait prédit à l’avance les examens qu’ils allaient faire est un gag énorme tout à fait dans le style de la série !
A l’inverse, quand l’infection originelle part, libérant les trois autres qui étaient cachées dans le corps de Jack (belle leçon d’ironie), on vire soudainement dans le drame avec des diagnostics haletants ne débouchant sur rien, des examens soigneusement menés, des scènes climatiques (le sauna, l’effrayante IRM, le cocktail de maladies…) intensément réalisées.

Les personnages du jour bénéficient d’une étonnante recherche. Jack bien sûr mais aussi Kama (sa sœur) et Will (son frère). Orphelins, donc forcés d’être plus matures à leur jeune âge, ils prennent très au sérieux la maladie de leur grand frère. Cela se voit surtout sur Kama, qui envisage sans broncher la mort de Jack. Ayant subi l’imprévisibilité de la tragédie passée, elle aimerait être « prévenue » cette fois. Après Luke (Une mère à charge [saison 1]) et Andie (Leçon d’espoir [saison 2]) entre autres, la série aime décidément les enfants matures (on remarquera qu’il savent ce que c’est qu’un anulingus !!). Tant mieux, car les voir sans illusions sur ce qui se passe est d’un effet original.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho109

Jack aime profondément son frère et sa sœur, mais jouer le rôle de père de substitution alors qu’il vient de sortir de l’adolescence le pèse. Certes, il veille sur eux, mais au prix de son existence. Il est condamné à vivre pour eux, et ne peut profiter de sa propre vie. Il culpabilise de cette « mauvaise » pensée mais pourtant bien naturelle.
Lorsque tombe le diagnostic final, exigeant une greffe de mœlle osseuse de la part de son jeune frère, il la refuse, par respect pour lui : il veut attendre la majorité de son frère pour qu’il puisse décider de faire cette opération lourde ou non en toute connaissance de cause. Là, on est déçu : certes, il a une grandeur d’âme, mais sa décision n’est pas maligne.

Mais c’est sans compter Pamela Davis qui nous sort un superbe atout : c’était un trompe-l’œil et House le perce à jour, rendant caduc son « courage » en montrant que Jack ne souhaite pas l’opération uniquement pour rester à l’hôpital. Privé si tôt d’un environnement affectif cruellement nécessaire, il veut retrouver un ersatz en étant choyé par les médecins de l’hôpital veillant sur lui. Ainsi, il délaisse sa tâche de deuxième père pour penser enfin à lui… et à part House, qui pourrait le juger ? N’est-ce pas une « lâcheté » naturelle, propre en chacun de nous de vouloir penser un peu à soi ? Et effectivement, les enfants se retrouveront dans les services sociaux tandis qu’il restera une dizaine d’années à l’hôpital. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle d’Anica dans Faux-semblants (saison 2). La brillante interprétation générale permet une scène d’adieux dont la beauté n’a d’égale que sa bienvenue brièveté. Quasiment un unhappy end !

Tritter est absent de l’épisode mais son ombre s’étend sur l’épisode via Wilson, qui voit successivement tout s’effondrer autour de lui jusqu'à son droit de prescription (permettant une crispante scène avec une patiente secondaire peu commode).
Bien que House semble n’en avoir rien à cirer, il en subit le dommage collatéral, il n’a plus accès à la Vicodin ! Et étant accro, il doit obligatoirement avoir sa dose quotidienne. Il demande donc à ses « larbins » de lui en prescrire, ce qui permet trois jolis petits solos : Chase se révèle moins peureux en s’opposant à House, bravant sa menace implicite de le renvoyer, et ainsi fait une entorse à sa servilité habituelle. Cameron refuse très sèchement. Depuis le début de cette saison, elle s’est montrée plus tranchante, plus rebelle envers son boss. House tente de faire culpabiliser Cameron… et y arrive à moitié : elle ne lui donne qu’un substitut normalement destiné à calmer les règles douloureuses ! La situation est vraiment surréaliste !
Foreman se contente d’un non ferme et clair. Que House n’insiste pas signifie bien qu’il a moins d’ascendant sur Foreman que sur les autres.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho110

Commençant à souffrir durablement, House ne veut quand même pas s’avouer vaincu et tente de calmer la douleur par tous les moyens (poilante scène avec la masseuse ce qui lui vaut de marcher avec une nouvelle canne qu‘il déteste, et dont il se débarrassera dans une scène culottée !). Mais son obstination finit par lui coûter Wilson : fatigué, excédé, par la suffisance de House devant les malheurs qui l’accablent, il finit par lui hurler dessus dans une scène stupéfiante : le doux « Jimmy » perd tout contrôle. House ne peut se défendre quand avec une ironie noire, Wilson lui fait remarquer qu’il culpabilise déjà de ce qu’il lui fait : son épaule douloureuse est un avertissement de sa conscience qui sait bien au fond que c’est à cause de lui et non de Tritter, qui n’est qu’un « déclencheur », qu’ils sont dans une telle situation. La rupture du Hilson est très frappante tout comme le fait que le subconscient de House soit plus sensible, plus humain qu’on pourrait le penser.

Instant Hameron : remarquez le regard étrange de Cameron et sa sollicitude à débarrasser House de l’écharpe ornant son bras. Ses gestes sont d’une grande douceur et même House semble concentrer un instant son attention sur elle. Sans oublier l’énorme devil mind qu’il lui sort, clin d’œil grivois en sus (- Ah, Jolie canne ! - Et tu n’as encore rien vu !!) à ne pas manquer !

Patrick Fugit éclaire toutes les facettes de son rôle difficile à interpréter par sa profondeur (générosité teintée de lâcheté, chagrin mêlée à une joie artificielle…) ; belle performance ! Les jeunes Cassi Thompson et Tanner Blaze, grâce à la maturité précoce de leurs personnages participent aussi à la réussite de l’épisode. Le quasi one-man-show de Hugh Laurie est festif, on ne dira jamais assez combien sa palette de comédien est immense. Le trio, sur le devant de la scène, est d’une compétence à toute épreuve, et chacun fait son petit numéro avec brio (surtout Spencer et Morrison). Robert Sean Leonard concentre toute la rage de son personnage pour mieux exploser à la fin, effet garanti, il est totalement dans le rôle. Un sans-faute général !


Infos supplémentaires :

- D’après l’enveloppe utilisée par House, l’hôpital de Princeton-Plainsboro se situe au 10 Burlington Boulevard. Princeton. New Jersey 08540.

- The game is a itchy foot écrit House sur l’enveloppe scellée. Il s’agit d’une réplique que Sherlock Holmes prononce parfois dans ses aventures comme dans Le Manoir de l’abbaye, une nouvelle du recueil Resurrection de Sherlock Holmes. House étant modelé sur le personnage de Conan Doyle, cette allusion au célèbre détective n’est pas fortuite.

- House ne semble pas être fana des séries La vie des cinq et Newport Beach, mais dans la VF, il dit apprécier la première !

- Patrick Fugit a joué dans le film Bickford Shmeckler's Cool Ideas (2006) où il partageait l’affiche avec une certaine Olivia Wilde. Curieux hasard car cette dernière va prochainement devenir une figure régulière de Dr.House !

- Une référence à la comédie Mr.Mom (1983. Avec Michael Keaton) par House qui mentionne le film.



Acteurs :

Patrick Fugit (1982) fait sa carrière surtout dans le cinéma indépendant. Peu prolifique mais très régulier dans la qualité de ses rôles et interprétations, il n’a quasiment jamais tourné pour la télévision : très peu de séries dont Urgences (3 épisodes), et encore moins de téléfilms.


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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Dearesttara Sam 4 Fév 2012 - 15:27

Décidément, Dr.House a vraiment impressionné les télespectateurs français !

En bas de l'article : un téléspectateur demande une consultation du docteur, croyant que c'est un personnage réel !
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Série "Dr House" - Page 7 Empty 55. Rendez-vous avec Judas

Message  Dearesttara Dim 5 Fév 2012 - 1:24

3.09. Rendez-vous avec Judas (Finding Judas) :
Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho111

- On ne va pas lui infliger une intervention inutile !
- … Ou une maman un peu idiote !


Alice, 6 ans, est prise de panique et de douleurs intenses alors qu’elle était sur un manège. L’équipe a du mal à traiter son cas car Edie et Rob, ses parents, divorcés, ne cessent de s’opposer et perturbent le fonctionnement du service. Pendant ce temps, Tritter augmente sa pression en gelant les comptes bancaires des médecins. House, têtu, reste sourd aux tentatives d’ouverture de Cuddy et se met bientôt à tempêter contre tout le monde, sous l’effet de la douleur qui devient de plus en plus aiguë…


Les scénaristes étonnent par leur capacité à forger des cas toujours plus imaginatifs ! Cependant, on regrettera que les personnages du jour soient un peu compassés, même s’ils donnent quelques bons moments de tension. L’arc Tritter est au beau fixe, l’inspecteur donnant un tour de vis à la poigne de fer qu’il exerce désormais sur tout l’hôpital. Cuddy, plus présente, dynamise beaucoup cet épisode aux nombreuses ruptures de ton soudaines mais judicieuses. L’opposition à la fois courageuse et ridicule de House ainsi que l’abattement mêlé de colère du trio donnent une ambiance orageuse. Le petit cliffhanger final marque la fin de la menace suspendue de Tritter qui a désormais les mains libres pour s’occuper plus directement de House.

Alors, on peut regretter que les parents d’Alice n’aient d’autre intérêt que de véhiculer de la tension. Mais leurs disputes tonitruantes, dès la première scène, marchent très bien. Quand l’un parle, l’autre s‘oppose. Et cette mécanique apporte toute l’intensité nécessaire, comique (les deux scènes chez l’avocate où House prêche la 2e fois le contraire de ce qui lui a dit hier), ou dramatique (les parents se criant dessus devant leur petite qui stresse). Chacun veut écraser l’autre sans se rendre compte que leurs désaccords hypothèquent les chances de survie de leur fille : quand la rancœur, la frustration, la vengeance vous guident, on accorde pas d’attention aux dommages collatéraux, et des innocents peuvent en pâtir rappelle la série. Ce faisant, elle continue à enfoncer ses fers de lance dans le Couple, qui après s’être séparé continue à se pourrir la vie.
Evidemment la guérison de la fillette ne ressoudera pas le couple, on est pas dans Chicago Hope ! Cet épisode est sans doute un des plus noirs sur l’être humain, incapable de compromis sincères, incapable d’aimer durablement, et toujours égoïste.
Ce qui manque est cependant un approfondissement de ce couple qui malgré ses crises de colère reste assez anodin.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho112

Quand Sara Hess se concentre sur l’implosion du groupe, payant les pots cassés de son patron égotique et fermé à tout changement, ça marche du tonnerre ! Les disputes, les sautes d’humeur, crépitent à chaque scène, et montent en crescendo au fur et à mesure que les réserves de Vicodin de House s’épuisent : la douleur l’empêche de se concentrer : il veut sa dose !! Finalement, cela aboutit à une scène terrible : House diagnostique une « facilité nécrosante » et ordonne qu’on ampute la pauvre petite fille d’un bras et une jambe pour la sauver ! Et l’épisode s’achemine ainsi sur une horrible conclusion où Alice se prépare à sa mutilation (gros plans sur les instruments chirurgicaux absolument glaçants)… lorsque survient le retournement final salvateur (vive les lasers !) où à la surprise générale, c’est Chase qui trouve la véritable maladie !! House, incrédule que la solution lui ait échappé envoie une solide mandale à Chase ! Mais la solution de Chase est imparable et Alice échappe à son funeste destin. House est catastrophé par l’énorme bavure qu’il allait commettre. Une fin très inattendue où l’élève dépasse un maître emprisonné dans son orgueil et sa douleur démesurés.

Tritter révèle le House qu’il a en lui : il connaît tout de suite les personnalités de l’équipe. La meilleure scène de l’épisode est son croisement de fer avec Cuddy. Elle défend House contre les agissements de Tritter, ce à quoi ce dernier répond qu’il ne fait que son devoir de représentant de la loi. Tritter a le dernier mot car Cuddy sait qu’elle a donné trop de chances à House et que ce dernier n’a jamais voulu s’en saisir pour changer. Tritter est là pour lui faire payer l’échéance.

Connaissant la rigueur de Foreman, Tritter le culpabilise en lui proposant un odieux chantage : son témoignage contre la libération de son frère qui a bien droit à une « seconde chance » comme Foreman l’a eue. Les fans du Hameron hurleront de joie à entendre Tritter dire à Cameron qu’elle est amoureuse de son patron : il suffit de voir le lien avec son passé (son mari malade) et sa volonté de défendre House à tout crin. Pour Chase, il stimule son côté opportuniste et le compromet devant tout l’hôpital. On en vient à une situation assez délirante avec le trio furieux d’apprendre que leurs comptes ont été dégelés car cela implique que l’un d’entre eux a trahi House ! Chase, au courant de la manœuvre de Tritter qui ne vise qu’à les faire douter, ne peut rien dire sans qu’on l’accuse de compromission. Quel tacticien ! House n’est pas dupe mais choisit la stratégie la plus idiote : il persiste dans sa voie de protestation, refusant tout compromis. Car l’on sait bien que le personnage n’apprend rien de ses erreurs.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho113

Cuddy fait un sacré numéro ! On commence par une bonne enguelade avec House qui pointe un laser sur son affriolant balcon (Lisa Edelstein est sexy au plus haut point), annonçant les futures allusions sexuelles housiennes répétées jusqu’à l’obsession. Elle montre, à l’inverse, sa tolérance pour ses méthodes peu orthodoxes mais toujours justifiées. Mais peut-être aussi, pour les fans du Huddy, son attirance cachée pour le diagnosticien. Elle se retranche toutefois derrière le fait (exact) que c’est pour défendre les intérêts de l’hôpital et à ce stade-là, le Huddy n’a en effet que peu évolué. Retarder le véritable début du jeu de cache-cache entre les deux docteurs montre que la série maîtrise son sujet et peut se permettre de faire durer le plaisir !

Femme forte, mais souffrant de ne pas être mère, semblant définitivement stérile… Cuddy tente de compenser cette injustice naturelle en se montrant d’une débordante gentillesse avec Alice. Laissant de nouveau parler son cœur au lieu de rester stoïque, elle multiplie les erreurs de jugement, jusqu’à la terrible scène de la douche où House lui hurle la pire chose qu’il pouvait lui dire. Cuddy, meurtrie au plus profond de sa chair, s’effondre en larmes, finissant par croire qu’il a raison. Wilson lui-même s’en étonnera : c’est la première fois que House parvient à assommer Cuddy (il y réussira une seconde fois dans Parle avec elle [saison 5]). Nous voyons combien House, déchiré par la douleur, peut perdre tout self-control et combien on peut s’effondrer quand quelqu’un parvient à vous atteindre là où ça fait mal.

La bavure médicale de House + une équipe ayant perdu son harmonie + le chagrin de Cuddy = trop c’est trop. Et Wilson va voir Tritter, en lui réclamant « 30 pièces d’argent » : il va trahir House. Le Judas du titre, c’est lui, car il sait que House est allé trop loin. C’est donc bien un acte d’amitié que fait Wilson en le dénonçant « pour son bien ». L’épisode se termine sur le sourire sinistre de Tritter. Encore un happy end qui tombe à l’eau !

David Morse ne se départit pas du calme angoissant de son personnage. Il donne brillamment la réplique aux autres comédiens en mettant cependant plus de menaces et de dureté dans sa voix. Inquiétant ! Superbe composition de Lisa Edelstein, tour à tour féroce, ironique, gentille, puis particulièrement émouvante lors de son effondrement, elle est l’attraction de l’épisode. Hugh Laurie monte les colères de House en crescendo jusqu’à implosion dans une mécanique totalement contrôlée, quel charisme ! Le trio est toujours en pleine forme, une préférence pour Jesse Spencer, qui joue bien le gars tiraillé entre loyauté et opportunisme, lâcheté et témérité. Si Alyssa Shafer n’a pas grand-chose à défendre, on saluera Paula Cale et Christopher Gartin de camper un duo violemment antagoniste très tendu bien que pas exempt de clichés.


Infos supplémentaires :

- Premier épisode où House échoue à trouver le diagnostic qui est trouvé par un autre membre de son équipe (Chase). Cet événement ne se reproduira qu’une seule fois, dans House divisé (saison 5).

- Nous apprenons que Foreman a un frère : Marcus. Et que ce dernier est en prison pour trafic de drogues.

- Quatrième épisode avec le personnage de Tritter.

- House frappe Chase dans cet épisode, ce genre d'événement reste exceptionnel dans la série. Plus légèrement, House serait arrivé deuxième à un « concours des trucs les plus tordus sortis d’un orifice » en extirpant un laser. Encore un talent caché qu’on ignorait !

- Clin d’œil à un running gag de la série : dans beaucoup d’épisodes, le lupus est un moment considéré comme hypothèse de la maladie d’un patient. Ici, House dissimule sa cachette à comprimés dans un livre sur le lupus car comme il dit à Foreman : Ce n’est jamais un lupus ! Raté ! Car l’épisode Le dessous des cartes (saison 4) se conclura en effet par un diagnostic de lupus !

- House fait une comparaison entre sa patiente et Le patient anglais (1996).



Acteurs :

Paula Cale (1970) suivit simultanément des études d’enseignement, d’arts plastiques (Fine Arts) et de comédie. Elle opta pour cette dernière carrière. Elle doit sa petite notoriété en étant une des héroïnes de la série Providence dont elle joua 81 épisodes. Actrice de télévision, elle joua aussi dans Cybill (2 épisodes), Ghost Whisperer, Joey (3 épisodes), $#*! my dad says, Pretty little liars, etc.

Christopher Gartin (1968) s’est également spécialisé à la télévision : Alerte à Malibu, Madame est servie, Melrose Place (2 épisodes), La vie à cinq, New York police judiciaire, NYPD Blue, Private Practice, True Blood (3 épisodes), Drop dead diva, Numb3rs, Les Experts (2 épisodes), Desperate Housewives, Mentalist, etc.

Alyssa Shafer (1998) a débuté à 5 ans sa carrière, qui en 2012 est encore strictement télévisuelle : NIH alertes médicales, How I met your mother, Las Vegas, Private Practice, Desperate Housewives, Grey’s anatomy, et surtout The unit (22 épisodes), etc.



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Série "Dr House" - Page 7 Empty 56. Acceptera... ou pas ?

Message  Dearesttara Mar 7 Fév 2012 - 15:48

3.10. Acceptera… ou pas ? (Merry little Christmas) :
Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho114

- Merry Christmas.
- And a happy Go-To-Hell !


Un des poumons d’Abigail, 15 ans, semble se dégonfler. House s’en occupe. Abigail est la fille de Maddy, atteinte de nanisme, et comme sa mère, elle est aussi de très petite taille. Tritter, fort du témoignage de Wilson, donne trois jours à House pour accepter un marché : ou il passe deux mois en désintox, ou bien ils vont jusqu’au procès et la prison sera inévitable. House, têtu, ne veut rien lâcher et ordonne ses pilules de codéine pour résoudre le cas. Cuddy refuse et lui retire le cas. Mais les médecins, privés de House, n’arrivent pas à résoudre l’affaire. Cuddy cependant ne cède pas. La douleur devient bientôt insupportable pour le diagnosticien…



Encore un chef-d’œuvre ! Tritter inspire décidément les scénaristes ! A bout de nerfs (saison 1) avait mis en scène un sevrage forcé de House. Cet épisode parvient toutefois à surpasser son modèle. Dans le premier, House se montrait simplement plus désagréable que de coutume, mais ici, il devient carrément infréquentable. Autodestructeur, victime, et bourreau, il est dans cet épisode aussi fascinant que repoussant. Le résultat est éclatant de virtuosité, même si Ecorchés vifs (saison 5) parviendra à aller encore plus loin. La guerre de tranchées que se livrent Cuddy et House, axe central de l’intrigue, est brillante. Le cas du jour, avec une mère qui a du répondant, la pesante semi-absence de House, et l’enchaînement impeccable des péripéties tient en haleine jusqu’à une chute finale proprement stupéfiante !

Alors, ça démarre très fort avec House faisant connaissance avec sa patiente et surtout sa mère ! Etant naines, il ne trouve rien de mieux que de les vanner sur leurs tailles. Mais les répliques de Maddy, d’un cynisme percutant, créent de jolis smashs verbaux ! L’épisode aurait été tout aussi marquant s’il avait persisté dans l’humour acéré (comme Dans les yeux) mais le choix de se concentrer sur House, ici encore plus « extrême » que d’habitude, justifie le ton globalement sérieux de l’ensemble.

Les diagnostics différentiels sont tenus dans le deuxième tiers dans le bureau de Cuddy, une première ! La dispute Cameron-Wilson est excellente : Wilson se défend en disant avoir agi par altruisme mais Cameron le méprise, convaincue qu’il ne la fait que pour améliorer sa situation personnelle. Ici, Cameron a le mauvais rôle. Les spectateurs connaissent le dévouement total de Wilson et il est certain que c’est pour aider son ami qu’il l’a trahi. Mais Cameron, de plus en plus rude, a été métamorphosée par House comme Tritter le lui disait dans l’épisode précédent : dans ses semblables elle voit maintenant davantage le mauvais côté que le bon. Cela la rend meilleure médecin mais elle devient moins humaniste, devenant presque un clône de son patron dans sa façon de penser. Wilson, ami fidèle et dévoué, prêt à tous les sacrifices, est ici mal récompensé de son courage.

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho115

Le cas est efficace et rythmé. L’absence de House donnant une plus grande incertitude aux décisions des médecins, le cas en devient plus urgent. Tout le long, un suspense frémissant prend. La solution terminale est fantastique : House résolvant le cas à la suite d’une discussion loufoque avec une petite fille, la chute qui en résulte est une des plus renversantes de la série en même temps qu’elle est d’un irrésistible humour noir ! Triomphe des apparences encore et toujours… bouquet final : une dernière discussion entre House et Maddy puis entre Maddy et Abigail sur le concept de la « normalité » : est-ce vraiment un crime d’être « normal » ? Si on veut réagir contre l’ordre du monde, comme le fait un House ou un Numéro 6, doit-on le faire par tous les moyens ? Souffrir mais être fier d’être « différent », le jeu en vaut-il toujours la chandelle ? Les dialogues de cette double scène sont parmi les plus beaux de toute la série, happy end total à la clé, exceptionnel dans la série. Merveilleux scénario, superbe leçon de vie. La scénariste Liz Friedman a été touchée par la grâce !

Bien que Cuddy ait certifié que House n’était pas autiste mais simplement un con (Dans les yeux), on commence à en douter tellement son comportement, même à son échelle, défie tout entendement ! Conscient qu’on lui tend la perche de la dernière chance, il la refuse pourtant tout au long, et cela dès la féroce introduction où House s’emporte contre le traître et ordonne à Tritter de dégager de son bureau malgré qu’il soit sous le coup de sa menace.

Et quand House ne veut rien entendre, toutes les Cuddy du monde n’y peuvent rien, sa vantardise atteint ici des sommets proprement hallucinants : lorsque Cuddy lui retire le cas, il déclare qu’« elle reviendra le supplier ». Certain que son équipe ne peut rien sans lui, il n’est pas affecté, même si sa patiente est en danger de mort. House préfère laisser mourir une patiente pour que ça serve de leçon à Cuddy plutôt que de revenir sur sa décision. Le sommet est atteint est quand il utilise cet argument contre Cuddy pour la culpabiliser : ce serait sa faute si la gamine mourrait car elle lui a pas donné ses pilules !!
Et à ce jeu-là, House a le dessus, car dénué de toute compassion envers ses semblables, ce qui n’est pas le cas de la sensible Cuddy qui finira par craquer. House est vainqueur comme d’habitude mais uniquement grâce à un stoïcisme cruel provoqué par la douleur : House est ce qu’il est mais ce n’est pas son genre de laisser mourir un patient. Alors, le manque déforme-t-il le personnage de House en le faisant devenir plus méchant… ou bien révèle-t-il sa vraie nature, qu’on ne voit jamais car il est shooté en permanence ? Ce magistral anti-héros que l’on pense pourvu d’un cœur enterré sous le marbre de son cynisme ne serait-il qu’une immonde ordure sans aucun sentiment ? Angoissante question…

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho116

House commet une erreur que lui avait pourtant signalé Tritter dans Que sera sera : il surestime son pouvoir de domination. Il peut faire plier n’importe qui de « normal » : son équipe, Cuddy… mais Tritter n’est pas « normal » : aussi froid et antipathique que House, et surtout aussi déterminé que lui (ce qui n’est pas peu dire). Ce qui marche avec Cuddy échoue sur Tritter qui se bat finalement avec les mêmes armes que House. Or House semble ignorer un fait de taille : supérieurement intellectuellement à la majorité des hommes, ses erreurs de jugement sont en conséquence bien plus graves : et il l’applique à la lettre : aussi génial soit-il, il commet une erreur d’une débilité faramineuse : il est prêt à risquer la prison et être interdit d’exercer rien que pour ne pas accepter le chantage de Tritter. Et surtout, il accepte une douleur horrible : la scène où Cameron vient le voir dans sa maison (et non, il n’y a absolument rien de « Hameronien » dans cette scène, désolé !) montre l’extrémité du personnage qui s’entaille profondément et volontairement le bras pour contrer la douleur du manque. Mais il ne renonce pas et n’a qu’un mot à la bouche : pilules, pilules, pilules…

S’enfonçant dans une sorte de semi-démence, il en vient à commettre l’irréparable : vol d’un flacon d’oxycodone pour soulager sa douleur, non sans au passage de ravageurs échanges entre lui et Wilson. Il parvient ainsi à calmer sa douleur mais il en consomme trop comme la Vicodin et fait une crise dans son appartement. Wilson, dégoûté, le laisse sur le sol de son salon, révulsé de voir son ami plonger aussi profondément dans les eaux de la déchéance pour satisfaire son ego. Choc pour House en voyant son « soutien » disparaître. Ce coup de fouet lui fait ravaler sa honte et accepter le marché de Tritter… mais hélas Tritter le crucifie car il a appris sa dernière frasque : ça va se régler au procès !! Et c’est sur un corrosif « Merry Christmas » que se termine cet épisode stressant où House est allé au plus profond de son côté sombre.

Meredith Eaton, actrice réellement naine (1m30), est aussi superbe que talentueuse : mordante d’ironie (surtout dans les deux premières scènes), elle donne beaucoup de pêche à cet épisode. Kacie Borrowman est correcte sans plus. Un petit mot pour Shyann McClure qui lors de sa petite scène avec House est hilarante d’obstination infantile. David Morse ne change rien à son jeu aussi solide qu’angoissant. Jennifer Morrison continue à transformer sans faux pli son personnage qui devient de plus en plus Housien. Lisa Edelstein est toujours aussi bonne en opposante responsable. Hugh Laurie explose en homme cassé par la douleur et trop orgueilleux pour se remettre en question, une de ses prestations les plus explosives, Chapeau l’artiste !


Infos supplémentaires :

- L’introduction se passe avec House et Wilson. Cinquième épisode avec le personnage de Tritter.

- House a une tante qui s’appelle Sarah.

- Erreurs :
Quand House demande de la Vicodin à un médecin d’un autre hôpital, ce dernier lui répond qu’il ne peut lui prescrire d’opiacés. Il était prêt cependant à lui donner de la Tylenol contenant de la codéine… et la codéine est un opiacé !
Lorsque House va dans la chambre d’Abigail pour lui annoncer le diagnostic final, on peut voir que le nom de l’hôpital est mal orthographié en haut de la photo de l’IRM : « Plansboro » au lieu de « Plainsboro ».

- La chanson de l’épisode est une chanson populaire : Zat You, Santa Claus ?, interprétée par Louis Armstrong et le groupe des Commanders.



Acteurs :

Meredith Eaton (1974) est connue pour être la première femme naine à avoir interprété un rôle récurrent dans une série américaine en prime time (Associés pour la loi, 14 épisodes). Elle a aussi joué dans les séries NYPD Blue, Les Experts, FBI portés disparus, New York unité spéciale, Boston Justice (18 épisodes), NCIS (2 épisodes où elle joue le rôle d’une personne appelée Carol Wilson !!!), etc. etc. Elle poursuit en même temps une carrière de thérapeute (ayant fait des études de psychologie clinique tout en ayant quelques cours de théâtre).

Kacie Borrowman a commencé très tôt une carrière d’actrice et de doublure de cinéma : en tant qu’actrice, elle a joué dans quelques séries comme JAG, Bones, Private Practice… et double régulièrement les enfants ayant des rôles de cinéma ou de séries.



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Dernière édition par Dearesttara le Mar 7 Fév 2012 - 18:33, édité 1 fois
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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Jazz Mar 7 Fév 2012 - 17:02

Quelque chose que j'adore dans cette série, le cas des patients secondaires.

Mes épisodes préférés dans les trois premières saisons (jusqu'à 3.10)

Saison 1

1 . 03 Cherchez l'erreur
1 . 08 Empoisonnement
1 . 14 Changement de direction (pour la scène musicale)

Saison 2

2. 07 Partie de chasse
2. 10 Problèmes de communication
2. 21 Au suivant
2.24 House à terre

Saison 3

3.02 La vérité est ailleurs
3.04 Dans les yeux
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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Dearesttara Mar 7 Fév 2012 - 18:15

A part pour Changement de direction que je trouve un peu faible, je suis globalement d'accord avec tes choix ! cheers

Dans les cas secondaires, mon préféré est incontestablement celui de Maladies d'amour avec un patient (Adam Busch) amoureux d'une vache ! mdr

Je trouve que ces cas secondaires, qui apportaient un contrepoint comique dans les premières saisons, et maintenant quasiment absents depuis le milieu de la saison 3 manquent furieusement... Sad C'est pour ça que j'en guette toujours un quand je regarde un nouvel épisode. Very Happy


Dernière édition par Dearesttara le Mer 8 Fév 2012 - 17:18, édité 1 fois
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Série "Dr House" - Page 7 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Jazz Mer 8 Fév 2012 - 7:11

Pour le changement de direction en fait, j'aime seulement la scène avec House qui écoute de la musique à la fin Laughing .

Peut-on dire que Vogler est le Tritter de la première saison ? ou l'inverse ?

Dans les personnages des épisodes que tu as décrits jusqu'ici, je les aime tous bien . J'ai une préférence pour Wilson car sans lui House serait pire que ce qu'il est actuellement et j'apprécie aussi Foreman parce qu'il est le seul qui puisse s'opposer vraiment à House, car Chase s'écrase un peu trop et Cuddy et Cameron sont assez sensibles à son "charme" Very Happy
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Série "Dr House" - Page 7 Empty 57. Coeurs brisés

Message  Dearesttara Mer 8 Fév 2012 - 17:45

Je termine la première moitié de la saison avec cet épisode. Very Happy

Oui, on a parfois fait la comparaison entre Vogler et Tritter. Dans l'optique "fonctionnelle", ça marche : tous les deux sont là pour faire passer à House un sale quart d'heure. Mais Tritter est moins noir (sans jeu de mots Laughing) finalement que Vogler alors que paradoxalement, c'est Tritter qui en fait baver le plus à House. Vogler veut faire main basse sur l'hôpital pour le transformer en vitrine publicitaire pour son entreprise pharmaceutique et veut renverser House car il le gène dans ses appétits de pouvoir. Tritter, c'est différent, il veut simplement rabaisser l'ego de House car il sent que son comportement peut (à raison) être nuisible à ses patients. Certes, il veut aussi se venger, mais en fait il se comporte comme House et il a raison au fond : House montre bien dans l'épisode ci-dessous que j'analyse qu'il est incapable de changer et qu'il veut jeter de la poudre aux yeux de tout le monde. Du coup, la dureté de Tritter apparaît moins féroce. D'ailleurs, le fait qu'il lui souhaite bonne chance à la fin montre qu'il est sans rancune et qu'il décide de donner une nouvelle chance à House en le laissant en paix.


3.11. Cœurs brisés (Words and Deeds) :
Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15 Série "Dr House" - Page 7 House15

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho117

- House, j’ai entendu que vous aviez demandé pardon à Wilson.
- Sevrage. Je savais pas ce que je disais !


Pendant que les pompiers éteignent un incendie, Derek, l’un d’eux, a tout à coup très froid et se dirige vers l’immeuble en flammes. Il n’est sauvé que par l’intervention d’Amy, sa collègue. L’équipe doit de nouveau travailler avec l’aide lointaine de House : Tritter ayant refusé d’abandonner les charges contre House malgré qu’il se soit excusé, House décide de prouver sa « bonne foi » en suivant une ennuyeuse cure de désintoxication. Cameron finit par trouver assez tôt le diagnostic : l’amour non partagé de Derek envers Amy le tue au sens propre ! House ordonne alors que Derek subisse un électrochoc qui lui fera perdre la mémoire, sans savoir que son patient souffre également d’une autre maladie…



Cet épisode laisse des impressions mitigées. Un tempo assez lent gène le déroulement du cas qui mise beaucoup sur des morceaux de bravoure certes mémorables. Mais les temps morts entre ces scènes, en contrecoup, dégagent une impression de longueur, malgré un twist vertigineusement ironique mais intervenant trop tôt. La personnalité Housienne est intelligemment conduite, en même temps que l’efficace conclusion de l’arc Tritter sonne la fin de cette excellente première moitié de saison.

Le cas souffre de plusieurs défauts dont le moindre n’est pas les trois personnages académiques. Le dépit amoureux de Derek apparaît ainsi bien artificiel. Amy n’a aucun cachet et son frère est transparent, ce qui empêche l’émotion de véritablement passer. Alors oui, il y’a des moments forts comme la spectaculaire strangulation de Cameron, l’électrochoc décisif, ou l’effarant twist central qui relance tout le cas. Mais à part ces moments, il faut reconnaître que le cas fait davantage figure de remplissage entre les différentes séquences de l’affaire Tritter que d’intrigue parallèle. La résolution finale, vite expédiée, apparaît, elle, bien terne.
Reconnaissons que cette incroyable maladie dont il souffre est tout à fait dans le cadre de la série qui prend toujours plaisir à casser la tête aux idées reçus. L’Amour est ici décrit comme un principe chimique qui peut vous tuer physiquement et rapidement !

L’intrigue Housienne commence d’abord par un bon gros coup de gueule de Cuddy comme on les aime, sermonnant son employé comme elle ne l’a jamais fait. Même l’intéressé est désarçonné par sa violence. Faut dire qu’après six épisodes où House n’a pas arrêté de jouer au con, elle en a gros sur la patate !
House en desintox, vous ne l’avez jamais demandé, Leonard Dick l’a fait ! C’est ainsi que dans la majeure partie de l’épisode, il passe sa cure et semble en avoir ras-le-dos au bout seulement de deux jours ! Il essaye de paraître gentil et raisonnable et nous, pauvres crédules que nous sommes, sommes prêts à le croire ! Le fait de se mesurer à un adversaire trop fort, d’être devant un obstacle insurmontable, nous fait souvent réfléchir. House agit-il de même ? Simule-t-il ou non la bonne volonté même « forcée » ? Eh bien, l’optimiste ira de désillusions en désillusions !

Ainsi les excuses implorantes de House à Tritter tombent à l’eau : pour Tritter, les mots ne veulent rien dire s’ils ne sont pas suivis d’actes et il perce à jour House en devinant qu’il n’est pas sincère. S’inscrivant en réaction en désintox pour marquer Tritter, il subit donc des affres, terribles pour lui, comiques pour nous (une drogue qui le fait vomir, un emmerdement sans pareil pendant les séances genre « alcooliques anonymes »…).

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho118

Mais House est incapable de changer et bien que Cuddy lui démontre les bienfaits de sa cure (acceptant une opération risquée parce que House s‘est montré clair et calme), cette accalmie ne durera pas. Tiens, j’en arrive à Tritter qui malgré les efforts de son nemesis, refuse de lâcher l’affaire à notre grande stupéfaction ! Ce Javert des temps modernes ne croit pas en la rédemption et House n’est pas Jean Valjean. Tritter devient là vraiment méchant ! Pour lui, les actes comme les paroles d’un drogué sont « bidon ». Fureur de House…

A ce moment-là, on est convaincu de la bonne foi de House, frustré que ses efforts ne mènent à rien. C’est sans compter sur le diabolique twist final des dernières secondes de l’épisode : House n’a jamais arrêté la Vicodin en désintox !!! Il avait un complice (un infirmier qu’il appelle « Voldemort » !!) qui le fournissait ! Alors oui Tritter s’est vraiment comporté comme un salaud mais il a eu raison : même les actes de House, destinés à le rouler dans la farine, étaient bidon !

Cet épisode est aussi pessimiste que les autres : la rédemption est-elle possible ? Mûs par nos égoïsmes, peut-on changer en profondeur ? Certes, il s’agit ici de House, mais tout changement est douloureux pour chaque homme. Les excès de House forment un miroir explicite quant à tous nos travers humains : ravaler sa fierté, simuler la soumission… tout ça est humiliant ou dégradant mais pouvons-nous nous y soustraire quand on est sûr de son bon droit ? Le compromis n’est pas dans notre nature et il faut une force mentale forte pour l’accepter. A défaut, nous utilisons la manipulation, passage souvent obligé pour accomplir ce que l’on souhaite face à l‘adversité. Parler du pessimisme avec l’humour noir, voilà un principe original plein de force ancré dans la série (comme le fera plus tard Breaking Bad).

Curieusement, House finit par tomber son attitude de révolté et de se replier vers la résignation. Il ne peut rien faire d’autre qu’attendre sa prévisible condamnation. Lorsqu’un homme n’a rien à perdre, il n’a plus aucune limite. Quelle autre sorte d’homme pourrait quitter une séance de tribunal pour regagner son lieu de travail, envoyant balader la procureure ?!! N’étant plus dans l’incertitude, il gagne une certaine sérénité en résolvant tranquillement le cas. L’étreinte de Cameron semble l’émouvoir brièvement mais il y met fin rapidement. C’est un des rares moments où House ne se moque pas de l’attirance que Cameron a pour lui. Comme il sait qu’il ne reviendra pas avant longtemps, il accepte comme une dernière grâce ce « hug ». Moment Hameronien doucement filmé avec enfin une part de réciprocité…

Série "Dr House" - Page 7 Dr_ho119

Le spectaculaire coup de théâtre du parjure de Cuddy fait son effet mais était programmé d’avance, du coup, il n’a pas toute sa force. House est sauvé miraculeusement mais cherchez pas de happy end : Cuddy a subi la mauvaise influence de House en se parjurant, et pour la peine, lui promet la vie dure dès son retour à l’hôpital !
Mais il y’a un revers : pourquoi l’intolérant Tritter finit-il par souhaiter bonne chance à House, et même lui faire un sourire encourageant à l’issue du non-lieu ? Ca fausse le personnage et Tritter nous quitte ainsi sur une impression d’incohérence.

La fin est d’une amoralité sardonique, tout comme A bout de nerfs. Mais l’effet est plus fort car ici l’épreuve de House a duré le temps de six épisodes et non d’un seul… le résultat, identique, est donc encore plus fort : House n’a pas retenu la leçon et semble bien décidé à retourner à sa vie d’avant ! Wilson est consterné mais c’est alors qu’intervient une touche bien trouvée : House s’était auparavant excusé auprès de Wilson de l’avoir entraîné dans cette galère, excuses qui avaient l’air sincères formant une des scènes les plus surprenantes de la série ! Mais House n’ayant jamais changé, ses excuses étaient donc factices ce qui peine Wilson, à moins que… pourquoi est-il allé jusque-là, jusqu’à s’excuser alors qu’il aurait pu s’en abstenir ? Et si une fois dans sa vie, il avait vraiment eu des regrets ? House reste ambigu (pense ce que tu veux), son sourire énigmatique n’éclairant pas sa pensée. Mais ici, il nous est permis de vraiment espérer que House s’était montré pour une fois responsable, une faible mais existante bulle d’espoir conclut cet épisode inégal.

Le trio Tory Kittles-Jason George-Meagan Good est correct mais ne semble pas particulièrement investi, dommage. Helen Carey est dans la bonne vieille tradition des juges austères et fermes, et elle s’en sort très bien. Le trio est remis en arrière-plan, sauf peut-être Jennifer Morrison, toujours aussi adroite quand il s’agit de passer de la dureté à la chaleur (et vice-versa). Robert Sean Leonard se met en retrait pour laisser la place à Hugh Laurie, qui pour une fois joue plus sobrement mais sans se départir de l’ironie de son personnage. Lisa Edelstein est réjouissante dans la scène finale, toute en rage contenue et en joie féroce. David Morse joue fort bien l’intolérance, moins bien quand il s’agit de se montrer beau joueur. Ce roc massif et talentueux qu’il est a bien contribué au succès de l’arc. On l’en remercie ! So long Tritter !


Infos supplémentaires :

- Sixième et dernier épisode avec le personnage de Tritter.

- C’est cette fois Chase qui prononce la devise de la série Everybody lies !

- Nouvelle référence à Spinal Tap (1984), toujours via la citation par House consacrée au nombre 11. Et bien sûr, évocation claire et nette de la saga des Harry Potter avec le surnom « Voldemort » donné par House à son infirmier de désintox.

- La chanson de l’épisode est Season of the Witch de et par Donovan Leitch.



Acteurs :

Tory Kittles (1975) parfois surnommé « TK » est un acteur de cinéma qui a commencé sa carrière au début des années 2000. Après avoir eu la révélation avec L’Empire contre-attaque, il étudie la comédie et continue de jouer au basketball. Il a tourné dans plusieurs films, notamment ceux de Joel Schumacher. Il a peu tourné la télévision, sauf si on excepte une apparition dans Les Experts : Manhattan et un rôle récurrent dans Sons of anarchy (11 épisodes), etc.

Meagan Good (1981) commence sa carrière très tôt, à 4 ans, dans des publicités. Depuis, elle a étendu son registre au cinéma, à la télévision, et aux clips musicaux. Elle a son premier vrai rôle avec le film La rivière du bayou (1997) où elle partage l’affiche avec Jurnee Smollett (Tracy dans l’épisode L’amour de sa vie !!). Maintenant, elle passe son temps entre le cinéma et les séries comme Cousin Skeeter (52 épisodes), Cold Case, Californication (3 épisodes), etc.



Everybody lies !

(c) 2012 par Clément Diaz


Dernière édition par Dearesttara le Mar 21 Fév 2012 - 1:40, édité 1 fois
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Message  Estuaire44 Jeu 9 Fév 2012 - 10:13

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Message  Philo Jeu 9 Fév 2012 - 23:24

Oui, il n'est prévu que 8 saisons, ce qui n'est pas mal en soi.
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Message  Dearesttara Jeu 9 Fév 2012 - 23:30

Je n'ai pas vu les trois dernières mais de l'avis général, c'est un soulagement car la saison 7 et 8 pour le moment n'a guère été appréciée aux USA et en France. Avec les audiences en chute, ce n'est pas une surprise mais qui sait, y'avait encore de l'espoir...

Un peu triste de voir que ça ne continuera pas mais si ça évite à la série de sombrer, c'est une bonne chose. La question est : comment David (le créateur) va terminer la série ? Déjà, toutes sortes de rumeurs circulent... Rolling Eyes

8 saisons, pas beaucoup de séries ont atteint ce cap, c'est une belle performance en effet ! cheers

En tout cas, je continue mon marathon de cet excellent opus ! Very Happy

Curieux que la décision ait été prise exactement deux ans après m'être inscrit sur le forum. Coïncidence ? Razz
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Message  Jazz Dim 12 Fév 2012 - 8:56

Bon anniversaire à l'acteur Australien Jesse Spencer (Chase) qui célèbre aujourd'hui ses trente-trois ans Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy
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Message  Estuaire44 Mar 14 Fév 2012 - 15:05

C'est ce soir que cela se passe pour House et la patronne, pile pour la St-Valentin.
http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/serie/67761/house-est-il-vraiment-capable-d-aimer-.html
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Message  Philo Mer 15 Fév 2012 - 9:49

J'ai beaucoup aimé l'épisode.
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