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Série "Dr House"

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Série "Dr House" - Page 10 Empty 74. Les revenants

Message  Dearesttara Dim 21 Oct 2012 - 0:26

Thanks Philo !

4.04 Les revenants (Guardian Angels) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15


Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou10

- Big love, vous ai-je humilié la dernière demi-heure ?
- Non.
- Consultez vos e-mails.


Irène, jeune femme travaillant dans une morgue, « voit » ses clients se lever et tenter de la violer ! Elle est le prochain cas du Dr.House et de ses sept assistants qui doivent comprendre pourquoi elle voit sa mère, morte depuis longtemps, et pourquoi elle ne croit pas à son décès. Guerre ouverte dans l’assistance : Taub attaque Dobson car il n’est pas médecin, Amber tente de destabiliser Numéro 13, et House se déchaîne sur Cole, certain que ses principes religieux l’empêcheront de répliquer à ses humiliations. Il en fait d’ailleurs le pari avec Cameron. Pendant ce temps, Foreman n’arrive pas à trouver un nouvel emploi...



Quand Dr.House rencontre Le sixième sens.

Une personne communiquant avec les morts, voilà un sujet de Science-Fiction qui a fait le miel de bien des séries. La Quatrième Dimension notamment avec Conversation avec l’au-delà, Appel nocturne… et des films comme le classique de M. Night Shyamalan. La série, toujours apte à détourner des sujets donnés, insère idéalement cette idée étrangère à son univers pour en faire une enquête médicale enlevée et parfois iconoclaste. On sent que David Hoselton s’est bien amusé avec ce script. De plus, les personnages sont à la fête, House en premier qui se trouve un souffre-douleur et fait pleuvoir injures et provocations sur le pauvre mormon. Quelques scènes assez délirantes pimentent ce très réussi épisode, typique de la richesse dramatique et comique de cette saison.

Le rythme de l’épisode est plutôt rapide pour la série, on est parfois pas loin de la vivacité d’Urgences. L’histoire est un modèle de construction en plusieurs parties qui se fondent dans le montage fluide de la mise en scène. Un humour assez délirant (Hoselton’s manner !) vient frapper à plusieurs reprises : l’exhumation forcée du cadavre en pleine nuit dans le cimetière (Cole est absent pour cause de sabbat), avec Amber qui apporte café et croissants mais qui se gardera bien de creuser ! Le dialogue en direct avec la morte qui est purement médical, rendant la banalité de cette conservation vraiment tordante, Amber qui tente de faire du zèle, mais qui se fait envoyer sur les roses par une Cuddy féroce, le « tripotage » de Cole par Irène, etc.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou41

Cependant l’épisode intéresse aussi par son utilisation de la psychologie. Un véritable cortège de manipulations et de faux-semblants défile sous nous yeux. Nous voyons Foreman perdre sa partie de bluff avec Cuddy qui a finement deviné l’absence d’atouts dans son jeu. Cuddy, très rigoureuse sur le plan financier et administratif ne laisse pas les sentiments influer dans la partie. Elle ne donne aucune augmentation à Foreman. Les airs peu sympathiques de la directrice sont calculés exactement pour ne pas noircir trop le personnage qui a simplement le sens des priorités, tout comme House. Tant pis pour le sympathique Foreman !

Nous voyons House manipuler adroitement sa patiente pour lui soutirer des renseignements, jusqu’à feindre la surprise. Quant au mystère des visions de Stark et au peu d’affabilité de la patiente envers Numéro 13, qui en prend pas mal pour son grade dans cet épisode, c’est encore un simple coup psychologique. La flamboyante manœuvre d’Amber est superbement démoniaque, elle surjoue l’hypocrite en sachant très bien que 13 n’est pas dupe. 13, sûre qu’elle n’a rien à craindre d’Amber, baisse la garde, et Amber lui porte un coup d’estoc efficace et sournois !

Mais voilà, 13 a un atout : elle est secrète. Or House veut tout savoir et ne supporte pas de rester dans l’ignorance de la vie de sa candidate. Cela fait deux fois que 13 commet une bourde, et deux fois qu’elle avait l’occasion d’être renvoyée, mais sa carapace lui assure une sorte d’immunité. Amber a quand même gagné la première manche contre sa rivale en lui faisant perdre le contrôle. Numéro 13 a d’ailleurs un rôle plus important en se montrant plus active, plus dynamique. Mais le cas de la patiente lui fait subir un choc émotionnel profond qu’elle a du mal à garder pour elle-même. Première fêlure dans l’armure, House ne va pas tarder à s’y engouffrer.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou42

Si Kutner et Brennan sont toujours transparents, Cole par contre a un rôle étendu en tant que souffre-douleur de House. La sûreté de House, sa confiance inaltérable en lui, son égocentrisme font qu’il se croit tout-puissant et libre de martyriser qui il veut (spécialement un croyant). Toutes les humiliations successives sont autant de moments de pure méchanceté rigolards. Cameron truque son propre pari en allant voir Cole et l’inciter à répondre à House via un prétexte tout à fait vrai : House aime qu’on lui résiste, et ne l’embauchera qu’à cette condition ! De nouveau de la manipulation pure et simple, nouvelle preuve que Cameron a bien changé ! Et en effet, Cole, après une injure de trop, envoie une mandale à son chef… dix secondes avant qu’Amber (encore et toujours elle !) trouve le bon diagnostic de la patiente ! Ah, ses coups du destin ! House est brusquement ramené sur Terre, et suivant sa loi absurde, conserve Cole (qu’il envisageait de virer au début de l’épisode) pour acte de rebellion justifié ! Tordu hein ?

Les diagnostics différentiels sont très rigolos à suivre grâce au duo House-Dobson. Bien que Dobson soit la brebis galeuse de la bande - il n’a jamais été médecin -, il est d’une intelligence Housienne. Sa rivalité avec Taub qui tente de le discréditer pour sa « fraude » tourne en sa faveur grâce à ses compétences et à son calme, ne jouant jamais son jeu. Que le meilleur des médecins n’en soit pas un, voilà une belle idée anar de l’épisode ! L’entente entre Carmen Argenziano et Hugh Laurie est manifeste. D’autant qu’Argenziano est véritablement au centre de l’épisode avec sa bonhomie et sa malice. Peter Jacobson est très bon en opposant irrité mais impuissant.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou43

Après l’élimination à la Koh-Lanta de la semaine dernière, voici l’élimination made in Bachelor ! House offre six fleurs pour sept candidats tout en les soumettant à un captieux examen psychologique final. L’élimination d’Henry est assez triste car c’était un personnage très drôle aux réparties instantanées. Pourtant le motif de son renvoi est très malin : il ressemble trop à House. Sa conception de l’éthique, son intelligence, son humour noir en font un quasi jumeau. Et que pourrait apporter à House quelqu’un qui pense comme lui ? La prédiction de Wilson concernant le goût de House pour les personnes à l’opposé de lui est appliquée à la lettre. Carmen Argenziano quitte la scène par la grande porte, avec humour et désinvolture fort divertissants !

Si Azura Skye cabotine en patiente butée et hystérique, la rendant assez tête à claques ; sa mère, incarnée par Caroline Lagerfelt, est d’une grande retenue. D’ailleurs, c’est grâce à son extrême douceur que la scène d’adieux avec Irène (la seule scène « en-dessous » de l’épisode) évite la guimauve - malgré quelques gros violons. Hugh Laurie a l’occasion une fois de plus de se déchaîner, c’est comme ça qu’on l’adore ! Tout le reste du casting est très bon, mention à Edi Gothegi pour son stoïcisme étudié.



Infos supplémentaires :

- Aka. Esprits frappeurs.

- C'est la première fois que House se fait frapper par un médecin à savoir Cole ici. On savait son mépris pour la religion, là il teste les nerfs du jeune mormon afin de savoir si oui ou non il l'énervera facilement. On apprend par ailleurs que House aime les capuccinos, que Cole est un père célibataire, et que Kutner le connaissait depuis longtemps puisqu'il a déjà gardé son fils.

- Plus que sept candidats. On remarquera que ce "jeu" imaginé par les producteurs consistait à plonger le public dans le suspense afin de savoir qui serait gardé aux côtes de House.

- House appelle Henry Bosley en référence aux Drôles de dames. Par ailleurs, le début de l’épisode fait penser à cette série car House parle aux candidats via un visiophone, comme la célèbre arlésienne de la série. Brennan est surnommé Grincheux en référence au nain de Blanche-Neige. Le surnom de Cole, Big Love, est une référence à la série du même nom, qui a pour sujet la vie conjugale mouvementée d’un mormon polygame.

- Foreman, après avoir échoué à d'autres entretiens d'embauche, revient travailler à PPTH. Il faudra attendre l'épisode suivant pour qu'il croise à nouveau House sur son chemin (ce qui n’a plus été vu depuis la fin du 3x24).

- House renvoie Henry (Carmen Argenziano) dans cet épisode. Henry sera pourtant l'un des rares avec lequel House aura voulu former une amitié. Il lui conseillera de rester en tant qu'assistant et d'appeler Wilson au cas où. Cependant, Dobson ne reviendra pas dans la série.

- Erreurs : Quand House parie avec Cameron, sa tasse de café change de place d’un plan à l’autre. Il est surprenant par ailleurs que le cercueil « exhumé » par l’équipe se trouve directement sous le sol alors qu’il est d’usage de l’enfermer dans un caisson métallique ou un caveau aux Etats-Unis. Dans cette même scène, il est aussi visible que la tasse de Numéro 13 est vide dès le début.

- House pour garder ses candidats s'inspire de Bachelor, le gentleman célibataire, où un dandy distribue des fleurs aux femmes qu'il veut garder en fin d'émission.

- La chanson de l’épisode est All my life par DJ Harry.



Acteurs :

Azura Skye (1981) a joué dans plusieurs séries : Chicago hope, Smallville, John Doe, Buffy contre les vampires (2 épisodes : La prédiction et Connivences), Les Experts : Miami (4 épisodes), Bones, Ghost Whisperer, Mentalist, Cold Case, etc. Elle débute pareillement une petite carrière au cinéma.

Caroline Lagerfelt (1947) a eu une fructueuse carrière au théâtre, à Broadway, sa première passion. Son talent éclatant lui valu une considérable carrière à la télévision, jouant dans les séries La cinquième dimension, Equalizer (épisode Des jeunes filles sous influence), New York police judiciaire, NYPD Blue, Urgences, Star Trek Deep Spice Nine, Chicago Hope, Beverly Hills (5 épisodes), X-Files (épisode Dévoreur d’âmes), Six pieds sous terre, Buffy contre les vampires (épisode Un lourd passé), New York section criminelle, How I met your mother, Numb3rs, Weeds, Gossip Girl (10 épisodes), etc.



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Série "Dr House" - Page 10 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Cetp65 Dim 21 Oct 2012 - 11:12

On a également vu Azura Skye dans la saison 1 dans la (très divertissante) série American Horror Story. Je l'avais également trouvé peu convaincante. Quand au rôle de Cassie dans Buffy, je n'en parlerai même pas... Rolling Eyes
Sinon, toujours d'excellentes critiques Very Happy
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Série "Dr House" - Page 10 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Dearesttara Dim 21 Oct 2012 - 12:13

Merci. On dirait qu'il y'a encore de la place pour le progrès pour Ms.Skye ! Laughing
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Série "Dr House" - Page 10 Empty 75. Le syndrome du miroir

Message  Dearesttara Dim 21 Oct 2012 - 17:43

4.05 Le syndrome du miroir (Mirror mirror) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15


Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou44

- Je sais quand ma Vicodin n’en est pas. En revanche, Cuddy, savez-vous quand votre pilule contraceptive n’en est pas ?


Un homme est admis à Princeton-Plainsboro après avoir toussé sans pouvoir s’arrêter. Amnésique et sans moyen de l’identifier, House et les candidats remarquent que son comportement est bizarre : il copie les symptômes des malades et les attitudes des médecins qui l’entourent pour compenser son problème d’identité : c’est le syndrome du miroir. Entretemps, une infection s’est déclarée dans son organisme et menace de le faire mourir de froid. House ne tolère pas le retour de Foreman et choisit de mener la vie dure à Cuddy par vengeance…



David Foster a l’idée originale d’explorer un peu plus la personnalité des médecins en leur livrant un miroir dans lequel ils peuvent lire leurs secrets et pensées les plus intimes, via un patient polymorphe qui les « copie ». Cependant, cette riche idée n’est que partiellement bien traitée, certaines révélations intéressent, d’autres non. De plus, la polyphonie si bien organisée des précédents épisodes laisse ici voir quelques maladresses comme la trop longue absence de Cole et de Numéro 13. Malgré tout, l’épisode convainc amplement par son enquête rondement menée, et par le triangle Cuddy-Foreman-House, aussi calme qu’un ouragan déchaîné. Croustillantes batailles d’egos au menu !

L’enquête médicale est réussie. Les diagnostics différentiels ont toute leur saveur entre les toujours bienvenues métaphores de House, et surtout l’opposition avec Foreman qui a quelques velléités de dirigeant, perturbant le déroulement des séances ! Frank Whaley joue excellemment l’ahuri ne comprenant rien à la réalité, et amuse lorsqu’il singe tout son entourage. Par ailleurs, la course à l’infection marche grâce à une progression saccadée mais inexorable de la maladie. La guérison repose tout entier sur son identité et ce qu’il fait dans la vie, cachés dans un recoin inacessible de sa mémoire. Aussi, et c’est une nouveauté intelligente, la tâche des docteurs consiste à retrouver les pièces de son puzzle mental, d’où un épisode très centré sur la psychologie, un peu comme l’avait fait le superbe Son of a coma guy (saison 2).

Finalement, l’unique moyen de débloquer la situation est d’apposer un second miroir au premier : House se faisant passer pour lui, et se servant des maigres renseignements de Cole et Numéro 13, parvient à réfléchir au patient sa propre image. Il sauve ainsi la situation ; c’est très malin ! La révélation du métier du patient est pleine d’humour, pas le genre de métier que l’on connaît.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou45

Nos médecins sont pastichés inégalement. Le patient lit que l’inconscient de Brennan n’aime pas travailler dans cet hôpital. Aussi, Brennan aura-t-il l’intention de quitter la course, ce qui gène House : c’est tellement plus jouissif de renvoyer ! Il va même jusqu’à dire qu’il est un bon médecin, alors qu’il a été surtout transparent jusque-là ! Toutefois, ce n’est pas un point intéressant. D’autant que sa volte-face où il décide de rester rend le tout peu crédible.
Kutner serait masochiste selon le patient, mais cet aspect n’est pas développé. On préfère retenir de Kutner sa spectaculaire électrocution, qui ajouté à sa « pyromanie » (Le boulot de ses rêves) est décidément bien gaffeur ! Au moins, c’est un philanthrope, puisque c’est pour sauver son patient qu’il manque de se tuer.
Le miroir de Taub, secrètement jaloux du caractère libertaire d’Amber, n’est guère transcendant non plus.

Le miroir d’Amber est à demi-réussi : sa froideur, son antipathie, sont une protection qu’elle érige pour masquer sa peur de ne pas être à la hauteur… exactement comme Foreman l’avait avoué dans Mauvaises décisions (saison 3). Cette redite est un peu dommage. Mais elle confirme combien Amber, House, et Foreman se ressemblent.
Le miroir de Numéro 13 est plus réussi : il reflète un sentiment de peur intérieure. Ainsi la froideur de la jeune femme serait due à une peur panique qu’elle refuse d’avouer. Toutefois, on apprendra plus tard que cette peur n’est pas la cause unique de son attitude, seulement un de ses mystères. D’où l’éloignement de 13 du patient : elle ne veut pas que House apprenne quoique ce soit sur elle, via ce miroir.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou46

Le miroir de Wilson est de loin le plus génial : le patient copie l’attitude de la personne la plus influente dans la pièce ; et entre House et Wilson, il copie… Wilson ! Mine de rien, cette révélation est très efficace. La « domination » de House s’exprime par son ego énorme, mais celle de Wilson est plus subtile, plus humaine : Wilson décide somme toute de leur amitié improbable en étant à chaque fois la conscience de House. Il est humain et généreux, qualités que House possède mais qu’il nie car « conformistes ». Or, la bonté de Wilson influe sur les actes altruistes que House finit par faire à son corps défendant. D’où la « domination » de Wilson, que House bien entendu nie prétextant qu’il dirigeait à ce moment-là une opération chirurgicale !
Note : Cole n’est pas imité. Après avoir dominé l’écran dans les trois précédents épisodes, sans doute les auteurs ont préféré le mettre à l’arrière-plan ce coup-ci.

L’épisode se centre sur Foreman. Son départ a été un échec, il retourne à la case départ. Il souffre de revenir. Etonnamment, House se montre compréhensif envers Foreman, qu’il ne souhaite pas trop martyriser car il est déjà malheureux. Toute la colère de House s’oriente donc vers Cuddy. Or, ni elle ni House ne cèdent un pouce de terrain. Ainsi, comment résoudre la crise ? Eh bien grâce encore au « miroir », cette fois celui de Foreman qui lui révèle qu’en fait, il se sent bien dans l’hôpital ! Foreman s’était arrêté à la surface des choses, à savoir la tyrannie de House. En réalité, il a l’occasion, tant qu’il est à Princeton-Plainsboro, de faire un travail qu’il aime, et tenter de se hisser au niveau de House question érudition. Ce miroir le lui rappelle, et il déclare vouloir rester ici. House comprend que Foreman vient de trancher pour eux deux, il ne peut plus s’opposer à Foreman et se rend à l’évidence.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou47

Enfin, le plus drôle sont les disputes House-Cuddy. Leur relation prend de plus en plus des atours de ménage conflictuel, mais se distingue par les enfantillages démesurés des deux protagonistes. House, furieux du tour de Cuddy, sème la pagaille dans l’hôpital en invoquant une épidémie, rendant les lieux chaotiques. Le désordre évoque Kids (saison 1), sauf que c’est faux ici ! Cuddy se venge en ordonnant aux six candidats d’aider les médecins, laissant House sans équipe. Ce dernier les récupère tout en achevant de transformer l’hôpital en n’importe quoi avec ses tests coûteux et inutiles. Cuddy se venge en substituant la Vicodin de House par des laxatifs… Bref, on a l’impression de voir des adultes jouant au bac à sable tant tout paraît joyeusement ridicule ! Le sommet de l’absurde est atteint quand Wilson imagine pour Cuddy une stratégie tordue pour mettre fin à ce duel stupide, qu’elle applique à la lettre… et que House devine instantanément. Désolé Wilson, mais sur le terrain de la psychologie, c’est impossible de bluffer House !
Le gag truculent où House et Cuddy cherchent à savoir qui est le plus dominant des deux est à mourir de rire, une excellente pique !

Candidats et médecins ont fait des paris avec Chase pour savoir qui House allait virer ! Les mises sont assez élevées. Le résultat final est absolument génial, une énorme plaisanterie bien corrosive qui termine avec panache ce bon épisode.



Infos supplémentaires :

- Aka. Miroir, miroir.

- House a perdu son « droit de veto » le jour où il regardait son émission de téléréalité alors qu’un de ses patients mourait.

- Cuddy pense que ses seins sont un des meilleurs atouts de sa séduction. Curieux, quelqu’un en doutait ?

- Kutner déteste les bains. Il s'électrocute pour la deuxième fois, mettant en avant son côté gaffeur.

- Frank Whaley, le patient, a joué dans Jeux de rôles, un épisode de La Treizième Dimension où il incarnait un homme ordinaire voulant changer de vie. Amusante coïncidence !

- Personne ne démissionne ou ne se fait virer parmi les six candidats restants dans cet épisode.

- House est moins dominant que Wilson, mais plus que Cuddy apparemment.

- House surnomme Amber « Tanya Harding » devant Brennan. Tanya Harding (1972) est une joueuse de softball australienne. Elle remporta 1 médaille d’argent et 3 médailles de bronze aux Jeux Olympiques. Cette discipline est cousine du baseball. Le côté « fonceur » de ce jeu se retrouve évidemment chez Amber.



Acteurs :

Frank Whaley (1963) est un acteur très renommé aux Etats-Unis. Au cinéma, il a joué dans une quarantaine de films comme Pulp Fiction, Broken Arrow, ou The Doors (où il incarnait Robby Krieger), et collabore souvent avec Oliver Stone. C’est également un comédien de théâtre, jouant fréquemment dans le New Group theater. Il a pareillement joué dans les séries Equalizer (épisode L’engrenage), Au-delà du réel l’aventure continue (2 épisodes), New York police judiciaire, section criminelle, et Unité spéciale, NCIS, Les Experts, Ugly Betty, Médium (épisode M. Justice), etc. ainsi que dans bien des téléfilms. Il est occasionnellement scénariste et réalisateur.


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Série "Dr House" - Page 10 Empty 76. En mission spéciale

Message  Dearesttara Mar 23 Oct 2012 - 15:20

4.06 En mission spéciale (Whatever it takes) :
Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15


Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou48

- Faut que tu viennes à la CIA, ils ont un satellite qui est braqué sur le vagin de Cuddy. Pourtant, je leur ai dit que les risques d’invasion sont quasiment nuls !!


Casey, jeune pilote automobile, est prise de troubles auditifs et visuels. Son cas est le prochain que devra traiter les six candidats, mais sans House : en effet, ce dernier a été convoqué par la CIA pour porter assistance au Dr.Samira Terzi, médecin des services secrets. Elle peine à trouver un diagnostic pour un agent secret revenu de mission et qui aurait été empoisonné. Pendant ce temps, Foreman tente tant bien que mal de superviser l’équipe en l’absence de House, mais doit faire face aux initiatives pas toujours heureuses des candidats, particulièrement Brennan…



Cet épisode tonique et entraînant est une des meilleures idées de l’inégal Thomas L.Moran. Les deux cas sont traités avec une maîtrise époustouflante, chacun a sa propre autonomie et ne souffre pas de la cohabitation. Non sans humour, l’épisode met en avant les similitudes de ces deux cas très différents. Le festif jeu de séduction entre House et la jolie Samira Terzi est bourré de répliques à double sens d’une drôlerie parfois lysergique. L’épisode s’attarde avec bon sens sur Foreman contrarié dans son autorité, et surtout Brennan qui pour la première et unique fois de la série, a l’occasion d’exister, avec son optimisme et son abnégation lumineuses. En plus d’un ironique cliffhanger, l’épisode finit sur une double chute : la première est grinçante, mais la seconde est une énorme volée de bois vert qu’on reçoit en pleine figure ! Où un personnage cache sous le vernis de sa bonté une folie terrifiante à glacer le sang !

Ce qui fait le prix du premier cas est la tarentelle verbale entre House et le Dr.Terzi. Les amateurs de la série Urgences auront reconnu le Dr.Cleo Finch car c’est bien la sculpturale Michael Michele qui l’incarne ! On s’amuse de la voir flirter avec un médecin aussi arrogant et cynique que Peter Benton !
Doit-on y voir une idée de Paul Attanasio, producteur de Dr.House, qui avait déjà engagé la comédienne dans sa série policière Homicide ?

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou49

House doit faire équipe non seulement avec Terzi mais aussi avec le conformiste Curtis (excellente vanne sur la cale du piano) dont il se paye la tête tout au long. House est tellement sûr de ses diagnostics qu’il se moque des propositions de son collègue. Sa persistance têtue dans ses erreurs est tout à fait dans l’esprit du personnage. Conservateur jusqu’au bout des ongles, Curtis (Holmes Osborne, cabotin juste ce qu’il faut) multiplie de savoureux coups de colère devant ses frasques. La résolution finale use peut-être d’un cliché incorrect mais n’en est pas moins d’une redoutable astuce ! Elle rappelle la célèbre chute de Pour servir l’homme, fameuse nouvelle de Damon Knight adaptée dans l’anthologie La Quatrième Dimension, avec son diabolique jeu de mots. La CIA ne sort pas grandi de cet épisode…

Cependant, on avouera une préférence pour les tentatives si raffinées de House pour séduire la belle et réfrigérante Samira. Immédiatement sous le charme, il va multiplier les sous-entendus sexuels bien lourds, recevant en réponse non un râteau mais carrément tout le matériel de jardinage qui va avec. Les bons mots fusent à chaque fois (bonne vanne sur X-Files), dépassant même tout ce qu’il dit à Cuddy ! En matière de réparties, Samira n’a rien à apprendre de Cuddy ! Malgré tous les revers qu’elle lui inflige, on voit qu’elle n’est pas insensible. Ses méthodes peu orthodoxes exercent sur elle une fascination qui fait du diagnosticien un homme si séduisant. Elle se laisse draguer, y prenant plaisir, sans lui donner le moindre espoir. Pour un peu, on se croirait dans Clair de Lune ! Les dernières secondes sont acidulées, avec House acculé dans une situation qu’il n’avait pas prévue !! Diable, que va-t-il se passer ? s’impatiente le spectateur qui n’a plus qu’à attendre l’épisode suivant.

Mais celui qui en prend plein la tête est finalement Wilson. D’abord « compromis » par House, il se fait tailler un costard par Cuddy qui ne croit évidemment pas à cette histoire de CIA, l’accusant de « couvrir » House ! Double dose de consultations pour la peine ! Pauvre Wilson, mais cette saison lui réserve bien pire…

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou50

Jeux de pouvoir en tous genres rythment le deuxième cas. House délègue ses pouvoirs à Foreman. Mais ce dernier peine à s’imposer. Si Numéro 13, Kutner, et Cole sont effacés dans cet épisode, les autres jouent à celui qui pissera le plus loin. Le spectateur s’amusera à comparer avec quelques situations analogues des précédentes saisons où Foreman dirigeait temporairement l’équipe, avec la même difficulté. Amber se rapproche curieusement de Taub (encore une tentative de manipulation ?) mais ce dernier la tient à distance, ce qui ne l’empêche pas de collaborer avec elle. Leur duo, bien que momentané, n’est pas dénué d’humour, grâce à l’ironie de Peter Jacobson et l’acide corrosif qui suinte par tous les pores d’Anne Dudek. Mais c’est Andy Comeau, qui révèle enfin ses capacités d’acteur, qui fait le show. Le volontariat de Brennan s’assimile à celui de House (il ne respecte pas non plus les règles), mais avec bien plus de gentillesse et d’optimisme. Toutefois cette bonne humeur, rare dans la série, vire dans l’horreur psychologique lorsque House devine ce qui s’est réellement passé.

En dehors de tout cela, le parallélisme entre les deux cas est assez drôle : les médecins se trompent en même temps, essayent un traitement expérimental en simultané… cela unifie bien l’épisode qui adoucit l’impression d’alternance systématique des deux cas.

La sacralisation du métier de médecin est un poids parfois lourd à porter. Responsables de la santé des hommes, ils peuvent parfois se tromper, ce qu’un patient a du mal à accepter. Cela est visible chez Casey qui refuse de voir Foreman après qu’il ait commis une erreur. Notons que c’est la première fois qu’un patient réagit ainsi. Cette responsabilité parfois écrasante ne peut être allégée que si on n’est pas dans l’affectif (credo de House que doit adopter Foreman). Cela est bien mis en scène.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou51

De même l’ombre d’un mentor aussi fort que House est toujours difficile à laisser de côté. Cameron en fait l’expérience en s’investissant dans un cas qui n’est pas le sien. Davantage que ses sentiments qu’elle prétend ne plus ressentir pour House, c’est bien cette fascination pour son ancien maître qui fait qu’elle a du mal à « raccrocher ». Elle dit bien qu’elle ne ressent plus le frisson d’excitation de son ancien job. Foreman reprochera son intervention, agissant exactement comme House. Finalement, c’est le plus « faible » de l’équipe originale, Chase, qui s’en sort le mieux, ayant définitivement mis ce passé derrière lui.

C’est alors que se révèle au grand jour toute la personnalité déviante du « coupable ». Son obsession mégalomaniaque a failli tuer sa patiente. Par une ironie mordante, il ne peut être renvoyé par House de son acte horrible; car son comportement était motivé par des raisons que House ne peut désavouer ! Certes la morale est sauve à la fin mais la porte de sortie prise ne peut que rendre mal à l’aise, House ne condamnant finalement pas l’acte. Cette fin tranchante est une des plus dérangeantes de la série.


Infos supplémentaires :

- Aka. Espion et mensonge.

- Une des très rares fois où House aura un coup de cœur pour une femme. A l’exception de Stacy et de Cuddy, seules Honey (Démission… saison 2), et Lydia (Toucher le fond et refaire surface, saison 6) feront battre son cœur. Le cas Dominika (saisons 7-8 ) sera moins clair.

- Wilson n’est jamais allé en Afghanistan.

- On apprend que Taub est juif (il dit à Amber que « Les goys, c’est que pour rentrer »).

- House est absent de l'hôpital pour la quatrième fois. Foreman le remplace pour le cas de la pilote.

- Première apparition du docteur Samira Terzi, interprétée par Michael Michele.



Acteurs :

Michael Michele (1966) est surtout connue pour ses deux rôles principaux dans les séries Homicide (21 épisodes), et Urgences (52 épisodes). Ses débuts furent cependant difficiles car ayant subi les avances pressantes d’Eddie Murphy, elle dut renoncer à figurer à l’affiche de son film Les nuits de Harlem. Actrice jouant principalement à la télévision, elle a eu un certain nombre de rôles récurrents et réguliers : Dangerous Curves (34 épisodes), New York Undercover (12 épisodes), Central Park West (17 épisodes), Kevin Hill (21 épisodes), etc. Ainsi que quelques rôles dans New York police judiciaire et unité spéciale, Gossip girl (4 épisodes), etc. Elle a un peu joué au cinéma.

Amy Dudgeon (1978) ne semble jouer qu’occasionnellement à la télévision (Urgences, Desperate Housewives, Bones, Cold Case, etc.).

Joel Bissonnette a commencé sa carrière au Canada en jouant du théâtre au Dawson College Theatre Program de Montreal. Il a joué dans les séries The Shield, Cold Case, Les Experts, NYPD Blue, Veronica Mars, Alias (2 épisodes), FBI portés disparus, Nip/tuck, Mentalist, 24 heures chrono (4 épisodes), The Closer, etc. Il a également à son actif plusieurs participations remarquées dans des films comme Zodiac, Fight Club, L’étrange histoire de Benjamin Button, etc.

Holmes Osborne (1947) a joué dans les séries Urgences, X-Files (épisode MillenniuM), Roswell, Ally McBeal (2 épisodes), Star Trek Enterprise (épisode Prisonnier), Malcolm, Les Experts : Miami, NCIS, The Closer, Cold Case, etc. Il joue souvent au cinéma, notamment dans les films de Richard Kelly (Southland Tales, The Box…).



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Série "Dr House" - Page 10 Empty 77. La belle et la bête

Message  Dearesttara Mer 24 Oct 2012 - 16:15

4.07 La belle et la bête (Ugly) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou52

- Vous croyez que j’aime les caméras ? Vous croyez que j’ai envie que le monde entier vous voit examiner mes fesses et critiquer ma garde-robe ?
- Vous préféreriez que j’examine votre garde-robe et que je critique vos fesses ?


Kenny, 16 ans, souffre d‘une lourde déformation faciale, et doit subir une chirurgie réparatrice qui lui permettra de retrouver un visage enfin « normal ». Il est le sujet d’une émission de télévision qui le suit depuis quelques jours. Mais au moment de passer sur la table, il a une attaque cardiaque. L’opération est repoussée jusqu’à ce que House et ses candidats trouvent le diagnostic. L’équipe de télévision s’attache aux pas de House pour les besoins du documentaire à la grande irritation du diagnosticien. Qui a d’ailleurs un autre problème : Samira Terzi, qu’il a engagée à la fin de l’épisode précédent est trop incompétente dans les diagnostics différentiels…



En lui-même, cet épisode s’insère très bien dans cette saison 4 brillante et inventive, grâce à deux idées très originales qui forment son corps : le tournage de l’émission télé, et l’incompétence de Samira Terzi. Malheureusement, Ugly arrive à n’exploiter aucun de ses atouts efficacement. L’unique contribution de Sean Whitesell (qui avait déjà officié en tant qu’acteur et scénariste dans la précédente création de Paul Attanasio : Homicide) à la série sabote ses excellentes idées de départ en ne leur donnant qu’un timide développement. Développement remplacé par un bavardage lourd et interminable. Si quelques scènes réussies valent le détour, et qu’on goûte toujours l’excellence des acteurs, La belle et la bête reste un épisode bien mineur.

L’idée d’inviter les caméras de télévision dans un épisode de fiction est une idée qui n’est pas nouvelle mais qui permet un décalage bienvenu entre fiction et réalité. Tout en donnant un cachet réaliste supplémentaire avec ce côté « télé-réalité ». Plusieurs séries l’ont testée avec plus ou moins de brio, que ce soit le joyeusement parodique 200 de Stargate SG-1, le ronflant JAG tv de JAG, et même Urgences avec le réussi Direct aux Urgences. La référence en la matière restant bien entendu le mythique Peur bleue des X-Files. Hélas, malgré quelques scènes amusantes, cette « immersion » en direct montre bien vite ses limites,

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou53

Le gag récurrent est les tentatives de House pour échapper aux caméras. Du coup ce dernier doit imaginer des coups tordus pour rester tranquille, que ce soit en racontant d’énormes bobards, ou de faire ses réunions dans des salles strictement interdites aux caméras. Du coup, Cuddy doit improviser un mensonge pas du tout crédible devant l’équipe pour expliquer le comportement de son employé. Cuddy est à la fête dans cet épisode, plus affriolante que jamais - et cible de massifs sous-entendus sexuels - et devant sans cesse courir derrière House pour remettre les pendules à l’heure. Il n’y a pas jusqu’aux candidats qui soient troublés par ces caméras, Amber forçant sur le rouge à lèvres, ou Kutner arborant une cravate voyante… ou Cameron échappant un « J’aime le Dr.House » avant de rectifier pour s’empêtrer toujours davantage ! Le gag final dingo, triomphe du politiquement correct (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… même House !) avec une Cuddy ravie et un House consterné par cette « abomination » vaut le coup d’œil ! C’est fou tout ce qu’on peut faire avec un montage habile (le fameux « effet Koulechov »).

Mais à part tirer quelques gags ou des dialogues tranchants, l’épisode ne se démarque pas vraiment des autres. Pas de tension en plus - on aurait rêvé d’une caméra subjective comme dans X-Files - ni de mise en abyme particulière, l’épisode commet ainsi une première erreur en n’exploitant pas davantage les caméras.

Une autre erreur est Samira Terzi. Alors qu’elle avait illuminé l’épisode précédent, elle est ici honteusement transparente et naïve. Elle ne prononce pas plus de cinq répliques, un comble alors qu’elle est l’axe secondaire de l’histoire. Sa mise à l’écart est inexplicable, d’autant que Michael Michele semble s’ennuyer au point d’avoir toujours l’air endormie, même son silence final ne convainc guère. Alors oui, les discussions House-Wilson sont amusantes, mais par leur répétition, finissent par tourner à vide. House est catastrophé que la beauté de la doctoresse lui ait fait perdre son jugement, au point de ne pas voir les bévues qu’elle commet ! Que House se soit comporté en homme sensible à la beauté féminine - bref un homme comme les autres - jusqu’à y laisser son jugement (Ca s’appelle être amoureux lui titille Wilson !) lui fait mal, lui qui attaque si souvent les apparences trompeuses.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou11

Il faut qu’il se ressaisisse pour retrouver son objectivité, même si cela implique de briser la carrière de sa protégée. La fin est très noire, on souffre vraiment pour Samira qui a tout perdu, mais House pouvait-il persister dans son choix ? Ah le malaise…

Khleo Thomas joue avec pudeur et dignité son personnage écrasé par son « anormalité ». Mais sa psychologie n’est guère soignée, n’étant qu’un adolescent de plus qui est attristé par le comportement trop protecteur de son père. Empoisonnement (saison 1) ou Protection reprochée (saison 2) ont réussi davantage ce thème. Ici on flirte avec le lachrymal. Seule sa scène avec House surnage, avec vacheries sous acide.

Le cas de Taub est plus intéressant, mais cela vaut surtout pour l’interprétation confondante de Peter Jacobson, décidément un des meilleurs comédiens de la série. Nous découvrons l’origine de son comportement si amer qui nous intrigue depuis le début. Si sa découverte est surtout l’occasion pour House de s’amuser à ses dépens, on est agacé par cette histoire de fesses et de chantage qui n’a pas sa place dans la série. L’arrivée de Rachel Taub plus tard dans la série contribuera à donner à la série un côté soap opera dont elle se serait bien passée. Si pour le moment ce n’est pas trop grave, le ver est déjà dans le fruit. Toutefois, son opposition convaincue aux thèses de House - qui veut sans cesse repousser l’opération - sonne bien. Mais l’idée selon laquelle House souhaiterait en secret que l’opération ne se déroule pas pour ne pas « normaliser » le garçon n’a aucune valeur. Certes, on sait que House n’aime pas les gens normaux, mais la guérison d’une maladie lui tient à cœur (voir Acceptera… ou pas ?, saison 3). Le personnage se contredit, et c’est bien dommage.


Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou54

Tous les bons moments de cet épisode sont noyés dans des diagnostics différentiels secs et chargés. Très nombreux, l’épisode ne peut jamais décoller. Le peu d’inspiration du cas, sans suspense, occupe presque toute la place de l’épisode. La réalisation de David Staiton n’est pas non plus au beau fixe, manquant singulièrement d’allant. Finalement, ce qu’on apprécie le plus dans cet épisode est moins le scénario que les prestations des comédiens, notamment de Robert Sean Leonard, qui occupe magistralement la part un peu plus grande qu’on lui accorde. Sans parler d’échec, cet épisode est un petit coup de faiblesse dans ce qui est la meilleure saison de la série.

Infos supplémentaires :

- Aka. Trop belle, trop bête ?

- House n'aime pas être filmé ni même remercié.

- House se moque de l’équipe en déclarant être devenu après avoir vu le film Dr.Patch… qui date de 1998 !

- Quand House va voir l’ex-employeur de Taub, qui dirige une clinique de chirurgie esthétique, ce dernier lui dit : Dites-moi ce que vous n’aimez pas chez vous ? C’est une allusion à la série Nip/tuck, dont c’est la phrase récurrente dans la série, utilisée par Sean et Christian lorsqu’ils rencontrent un client.

- Taub fut licencié de son hôpital pour avoir eu une relation extraconjugale avec une secrétaire. Il signa une clause de non-concurrence (qui le force donc à renoncer à pratiquer la chirurgie esthétique) en échange du silence de ses collègues de ne rien dire à sa femme.

- House commet une erreur en écartant la maladie de Lyme sous prétexte que le patient n’a pas d’éruption cutanée. Ce symptôme, bien que fréquent en cas de cette maladie, n’est cependant pas systématique.

- Le titre de l’épisode est évidemment une référence au film du même nom.

- La chanson de l’épisode est My home is in your head, de Joseph Arthur.



Acteurs :

Khléo Thomas (1989) a aussi joué dans La morsure du lézard, un film tiré d'un livre de Louis Sachar. Il y interprétait le rôle de zéro. En dehors de ce rôle, il a joué dans quelques séries : Urgences, Les Experts, 90210, Sons of anarchy, etc. Il a débuté également une carrière de rappeur.


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Message  mrs.peel6568 Mer 24 Oct 2012 - 17:02

Dear tu possèdes toutes les saisons de House ou bien tu les empruntes ?
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Message  Dearesttara Mer 24 Oct 2012 - 17:45

Je ne collectionne pas vraiment les séries (je n'en ai que trois ou quatre chez moi), je les emprunte à des amis qui ont tous les DVD. Toutefois, en des temps reculés, klokloh avait eu la bonté de me prêter les saisons 2 et 3 de House... je ne les lui ai toujours pas rendues ! Pour la saison 4 et suivantes, je me débrouille avec mes amis. Certaines séries sont disponibles en intégrale sur Youtube en VF comme Le coeur a ses raisons et Scrubs. Dans des cas extrêmes comme une série jamais commercialisée en France - comme Tell me you love me -, purevid et mixturecloud sont mes derniers recours.
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Série "Dr House" - Page 10 Empty 78. Les dessous des cartes.

Message  Dearesttara Ven 26 Oct 2012 - 11:37

Fin de la première salve ! La deuxième suivra dans quelques semaines.



4.08 Les dessous des cartes (You don’t want to know) :
Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15



Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho167

- Tu es du groupe AB, receveur universel. Pas étonnant que tu ponctionnes tout le monde.
- Tu es du groupe O, donneur universel. Pas étonnant que tu payes trois pensions alimentaires !


Flynn, un prestidigitateur, a un arrêt cardiaque alors qu’il doit s’évader d’une malle close remplie d’eau. Secouru à temps par Kutner et Cole qui se trouvaient là, il n’intéresse cependant pas House qui pense son cas bénin. Mais quand il se met à saigner abondamment, il doit reconsidérer la question. House lance un défi aux candidats : celui ou celle qui lui rapportera le string de Cuddy aura l’immunité et désignera deux de ses concurrents, dont l’un sera éliminé par House. Pendant ce temps, le comportement de Numéro 13 intrigue House qui en vient à penser qu’elle est peut-être gravement malade…

L’épatante Sara Hess signe avec cet épisode un parfait concerto pour orchestre : chacun des personnages principaux joue une partition complète et pétillante. Non contente de composer un cas médical très intéressant et mystérieux, elle revient à une pratique que la série avait abandonnée depuis un certain temps : un patient original et haut en couleurs dont les échanges avec House sont à la fois festifs et psychologiques. Le gag énorme du string de Cuddy permet des études de caractère hilarants, couronné par une chute renversante mais inéluctablement logique ; qui en définitive est étonnamment noire après toute cette drôlerie. Enfin, la place accordée à Numéro 13 permet à Olivia Wilde de faire une interprétation intense et d’approfondir élégamment son personnage si secret. A tous les niveaux, cet épisode contient donc tout ce qu’on adore dans la série.

L’introduction avec un tour de magie foireux n’est pas sans évoquer une autre introduction, celle de La nuit du mort-vivant de la série Clair de Lune. Flynn est un personnage bon vivant, que Steve Valentine joue avec entrain. Son sens du spectacle le pousse à toujours vouloir impressionner le public que ce soit par les différents tours de magie de l’épisode, ses blagues, ou asticoter les incrédules. Sa maîtrise du jeu de cartes permet quelques tours de grand effet, notamment pour clouer le bec de House qui est énervé de ne pas trouver son « truc ». D’ailleurs, le diagnosticien échouera à prendre l’ascendant, tant Flynn l’amuseur est aussi obstiné que lui à ne pas dévoiler ses trucs. Même à l’article de la mort, il préfère emporter son secret dans la tombe. Du coup, House ne peut que sauver l’honneur en ne lui disant pas quelle maladie il a. D’ailleurs, cette maladie qui a truqué les résultats de tous les examens est le comble pour quelqu’un qui mystifie son public chaque soir !

House développe une sorte d’admiration-haine pour lui. Le mensonge est une seconde nature chez House, tout comme chez Flynn dont c’est le métier de mentir pour avoir donner du rêve aux gens. Cette similtude donne un piquant effet à leurs échanges : vaut-il mieux garder la fascination qu’exerce des mystères irrésolus, ou tout savoir pour satisfaire notre besoin insatiable d’apprendre ? Leurs dialogues sur les concepts de Vérité et de Rêve sont d’une patte sûre et réfléchie.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho166

Le cas est une suite de saynètes efficaces et drôles. Le début est l’occasion d’un plan plus rapproché sur Kutner qui, il faut bien l’avouer, n’a guère été marquant depuis son apparition, abstraction faite de ses deux spectaculaires électrocutions. C’est une des rares fois où la bonhomie du personnage est altérée par l’inquiétude. Ensuite, le suspense prend et contrabalance la tonalité humoristique de l’ensemble. House est véritablement le clône de Sherlock Holmes aujourd’hui car n’hésitant pas à se piqûer avec du sang contaminé pour trouver le diagnostic… et le voilà malade comme un chien ! On retrouve ici une situation analogue à Casse-tête (saison 2).

Comme si souvent, c’est au cours d’un dialogue de sourds avec Wilson que House trouve la réponse. Fait inhabituel, ce twist final, atteignant les cimes de l’ironie pure, n’est pas tragique ou glacial, mais est plutôt l’occasion d’une bonne tranche d’humour noir, tout en mettant fin au fameux running gag de la série sur le lupus.

L’épreuve complètement débile du string de Cuddy est moins un gag qu’une peinture des différents candidats. Amber est la seule à relever le défi, avant d’être rejointe par Taub. Taub tente une méthode simple, et Amber une bien plus rusée, preuve de la supériorité stratégique de « l’abominable garce ». Toutefois, ce sera match nul, chacun échouant le plan de l’autre ! Avant de s’allier en tentant de duper House qui cependant déjoue leur feinte via une règle vestimentaire implacable ! Toutefois, quand c’est Cole qui parvient à décrocher la timbale, House est acculé : il a bel et bien réussi à faucher le string de la patronne !! Tout le reste de l’épisode se résume à une danse du ventre des concurrents de Cole pour ne pas être éliminés :

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho165

Amber joue une carte surprenante : la franchise. Elle met à nu son âme manipulatrice pour mieux impressionner Cole. La composition d’Anne Dudek est flamboyante. Kutner joue sur le chantage affectif : c’est le pote de Cole, pourquoi l’éliminerait-il ? Le caractère finalement assez enfantin de Kutner est très bien rendu par Kal Penn. Taub réussit l’exploit de se montrer encore plus vicieux qu’Amber en corrompant carrément Cole ! Lui faisant miroiter que ce qui reste de sa fortune personnelle comme chirurgien pourrait aider son fils à poursuivre de hautes études. Peter Jacobson est d’une inattendue froideur, sa détermination justifie son rapprochement avec Amber, même si la série n’explorera pas plus loin cette possibilité. Quant à Numéro 13, elle ne tente rien, préférant laisser Cole seul juge. Elle ne veut pas jouer le jeu de ses adversaires et cette intégrité mystifie le mormon. Numéro 13 est finalement la plus honnête, la plus droite de tous les concurrents.

Numéro 13 est à la fête car ses « symptômes » (mains tremblantes, gestes parasites…) attirent le regard de House. Il est intéressant de voir comment évoluent leurs scènes communes. D’abord on est dans le ping-pong cynique où elle tourne en dérision les obsessions de House. Ensuite, c’est la grande scène de colère où House a manipulé 13 avec une machination qui fait penser à celle de Démission… (saison 3). Puis l’arroseur arrosé, c’est 13 qui le manipule à son tour ! Voilà ce qui arrive quand on enseigne le non-respect des règles à ses élèves ! 13 est plus acide, plus agressive que jamais.

13 est une défensive. Incapable de faire face à la possibilité de l’inévitable, elle se replie dans l’ignorance. Entre l’ironie et la colère, le personnage est aussi hanté par la peur. Paralysée par l’angoisse, elle refuse la vérité qui pourrait lui être fatale, malgré le coaching de House qui l’invite à en finir avec le doute. Ces trois traits de caractère sont traduits avec une magnifique prestance par Olivia Wilde, exécutant un numéro d’actrice qu’elle aura hélas peu l’occasion de réitérer. Son abattement quand elle confesse son fameux secret à un House qui pour une fois se montre à son écoute est une des scènes les plus touchantes de l’épisode. Comme beaucoup d’hommes, elle préfère la douceur réconfortante du doute à la vérité souvent si coupante.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho168

Le whodunit de l’épisode : qui sera renvoyé ? se dénoue à la toute fin avec un brutal renversement de situation qu’un Agatha Christie ou un Ellery Queen n’aurait pas renié ! House a prouvé qu’il était capable de mettre des limites à sa transgression des règles - Brennan était allé bien plus loin que lui quand on y pense - et il recadre sévèrement le « traître » de l’épisode qui lui aussi est allé trop loin ! Les « élèves » de House peuvent être davantage manipulateurs que lui, renvoyant à la thématique du créateur effrayé de perdre le contrôle de ses créatures. On peut aussi penser que c’est par jalousie qu’il s’écarte de ceux qui pourraient l’imiter (le dépasser) dans le genre.

Cette noirceur est accentuée par le sacrifice de Cole - Edi Gathegi joue si bien le côté torturé de son personnage - qui préfère finalement perdre son ami que son job. Ce pessimisme sur les rapports humains, où l’amitié peut prendre la forme de simple monnaie d’échange rejoint les fondamentaux de la série.


Infos supplémentaires :

- Cet épisode est dédié à la mémoire de Barbara Issak, la monteuse du son de la série qui mourut en 2007 peu après la production de l’épisode Poussées d’hormones (saison 3).

- Aka. La part de mystère.

- House a eu trois allergies en dix ans. Il est du type sanguin AB. Wilson de type O.

- Premier épisode où House se fait droguer. C’est aussi le premier où il drogue également quelqu'un.

- Il est suggéré que 13 pourrait souffrir de la maladie de Huntington.

- Steve Valentine est réellement magicien. Il a aussi joué un illusionniste dans Monk. Il est le huitième acteur à être apparu dans Charmed où curieusement, il interprétait un être magique.

- Episode sans Jennifer Morrison et Jesse Spencer. Omar Epps n'apparaît que très peu.

- Erreurs : Foreman explique que le lupus du patient a rendu caduc le résultat du test des anticorps. Mais en réalité, le test des anticorps est suffisamment sûr pour leur permettre de deviner la vérité.

- Deux références : Cuddy fait référence à Pitcairn Island lorsqu’elle évoque les désagréments que lui cause l’équipe de House, il s’agit d’un clin d’œil au film Les révoltés du Bounty (1935). House pose par ailleurs la question Just tell me, does Cuddy have her groove back ? déformant le titre du film How Stella got her groove back (1998).



Acteurs :

Steve Valentine (1966), en plus d’être magicien professionnel, a joué le Dr.Nigel Townsend, un des premiers rôles de la série Preuve à l’appui (113 épisodes). Il a aussi joué dans plusieurs séries comme Melrose Place, Amour gloire et beauté, JAG, Charmed, Chuck, Monk, Cougar Town, NCIS, etc. A noter qu’il est britannique et non américain.


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Série "Dr House" - Page 10 Empty Re: Série "Dr House"

Message  Dearesttara Lun 12 Nov 2012 - 22:12

Deuxième salve d'ici quelques jours (ce week-end probablement). Very Happy
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Série "Dr House" - Page 10 Empty 79. Les jeux sont faits

Message  Dearesttara Ven 16 Nov 2012 - 21:26


Deuxième salve, en avant, marche !

4.09 Les jeux sont faits (Games) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15


Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho169


- Vous ne pouvez pas prendre deux hommes dans votre équipe !
- C’est sexiste.

- Vous avez déjà Foreman.
- C’est un mec lui aussi ?


Jimmy Quidd, guitariste punk et drogué incurable, se met à tousser du sang. Son cas excite la curiosité de House qui pense que le drogué a trop de symptômes liés à la drogue pour ne pas avoir une maladie plus grave. Ce dernier cas est sous haute tension car Cuddy ordonne à House de retenir une équipe finale juste après ce cas. Mais pendant que Jimmy est au plus mal, House s’aperçoit qu’il veut garder les quatre docteurs, et que ce dernier round sera déchirant pour lui…


On n’épiloguera pas inutilement. Certes, Les jeux sont faits clôture avec brillance la fin de la compétition, en s’imposant comme un des meilleurs épisodes de cette saison si relevée ; et mérite amplement la note maximale : que ce soit le scénario plein de rebondissements, le twist final d’un cynisme grinçant, une interprétation virtuose, son patient si captivant, les dialogues pétaradants, le patient secondaire de Wilson... Eli Attie, nouveau scénariste de la série, gagne sur tous les tableaux. Mais il est aussi marqué par une des plus funestes décisions de la série : l’élimination d’Amber Volakis, personnage récurrent le plus fort, le plus pimenté de toute la série. Supprimer un tel atout du jeu de la série alors que le personnage était si prometteur, tellement plus mis en avant que les autres, est un singulier contresens. Le personnage acquerra d’ailleurs une nouvelle dimension lors de son come-back temporaire, montrant sa part de lumière après nous avoir tant divertis avec sa noirceur sans qu’il en soit édulcoré.

Comme l’épisode précédent, le cas et le patient bénéficient d’une histoire brillamment racontée. Le point de départ est plein d’humour noir, House démontrant qu’un drogué ayant trop de symptômes liés à la drogue souffre certainement d’autre chose. Encore un exemple de la fausseté des apparences, décidément une lutte que la série ne cesse d’engager - avec plus de brio que Les Experts dont elle s’inspire -. L’enquête est plaisamment conduite à un rythme soutenu, avec une succession de rebondissements de plus en plus complexes, jusqu’à son étonnante chute, grinçante ironie du sort. A Princeton-Plainsboro, les patients ont toujours la maladie qu’ils méritent !

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho170

Le fil rouge de l’épisode est le bilan tiré par les quatre protagonistes dont le cas les force à révéler leurs natures cachées. Le moyen utilisé (discussions avec House) est moins original que le miroir de Mirror, mirror, mais pourtant plus efficace. Comme quoi, c’est dans les vieux pots…
L’épisode s’axe sur House qui pour la première fois est incapable de prendre une décision extra médicale : qui éliminer ? On voit que House est mal à l’aise et a donc recours à des moyens tordus pour y arriver. Le tableau de points permet pas mal de scènes comiques, mais on sent que c’est un moyen désespéré pour lui. Il faut le voir carrément demander l’avis de Cuddy et de Chase pour se faire une idée de la confusion qui l’envahit !

Pour son dernier épisode en tant que candidate, Amber Volakis nous gratifie d’un éblouissant numéro. Portée par la flamme fougueuse d’Anne Dudek, « l’abominable garce » est plus fascinante que jamais. Elle est confrontée à Jimmy, drogué irrécupérable, musicien de troisième zone… et heureux malgré tout ! Cette situation inédite bouleverse le monde d’Amber selon lequel drogue et bonheur réel sont deux antonymes. Jimmy (génial Jeremy Renner, très loin d’Aaron Cross) est un patient remarquable : musicien méprisant son public, égocentrique, bardé de seringues… et aimant énormément les enfants. Derrière son caractère détestable, se cache un homme capable de beaucoup d’affection. La scène où Taub et 13, émus, le découvrent dans l’aile pédiatrique est joliment filmée par Deran Sarafian. Grand enfant qui n’a jamais voulu grandir, Jimmy, par son « je-m’en-foutisme » total, s’emprisonne dans une bulle chimérique qui le maintient heureux. Cela insupporte Amber qui n’admet pas que ses préjugés soient battus en brèche. Contrairement aux trois autres qui ont compris que la personnalité des patients et leur vision du monde ne doit pas les inflencer. Les dialogues Jimmy-House sont eux aussi une merveille d’écriture.

Amber se montre remarquable lorsqu’elle dialogue avec House qui tente de lui faire peur. Peine perdue : avec son intelligence, son sens de la répartie, elle le mate sèchement ! Vaincre House au concours de vannes, c’est quand même pas tous les jours qu’on voit ça !

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho171

Chris Taub, avec le toujours fabuleux Peter Jacobson, continue le portrait de son personnage, de plus en plus sombre et réaliste, mais demeurant sympathique, a contrario d’Amber. Il faut le voir répondre à une Thirteen subjuguée que son « papier peint l’importe plus que la santé du patient ». Ce comportement n’est égoïste qu’en apparence, House nous ayant montré trois saisons durant que les médecins ne doivent avoir aucun sentiment pour leurs clients sous peine de s’effondrer (Foreman et Cameron l’ont subi à des degrés divers). Taub a compris l’essentiel de ce boulot, il est donc évident qu’il soit retenu.

Numéro 13 est une des rares à voir au-delà des apparences, un comble pour le personnage le plus mystérieux de la série ! Seule à croire dans ce cas que la drogue est de la poudre (sans jeu de mots) aux yeux, elle permet à l’équipe de s’orienter dans la bonne direction. Quant à Kutner, c’est le plus pragmatique de l’équipe, et malgré son humour, son côté enfantin, c’est celui qui garde toujours tous ses esprits devant les imprévus. A cet égard, la scène où il est forcé avec 13 de trouver un diagnostic plausible sous peine d’être viré immédiatement montrent que tous deux sont vifs comme l’éclair. La pression immense qui pesait sur eux les a forcés à mobiliser leurs ressources. Travailler dans l’urgence donne des résultats étonnants.

En contrepoint, une grinçante inversion du cas a lieu avec Wilson qui a mal diagnostiqué un patient, lui ayant prédit trois mois auparavant un cancer en phase terminale… alors qu’il n’a rien ! Et, surprise, le patient est lourdement embêté car lui et ses proches s’étaient tellement préparés à sa mort qu’il est maintenant totalement perdu psychologiquement… et financièrement, car il a flambé pas mal d’argent pour ses « derniers mois » ! Du coup, il veut attaquer l’oncologue en justice. Wilson atteint décidément des sommets d’emmerdements rarement vus dans une série !

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho172

Au-delà du rire jaune, l’épisode nous fait voir combien, s’il est difficile de se préparer à la mort, il l’est encore plus de savoir vivre. Ainsi, la phénoménale dispute entre House et Wilson, est d’autant plus violente que tous deux ont la même manie : ils veulent tout contrôler : House en manipulant tout le monde, Wilson en essayant d’être un messie de substitution pour chacun de ses patients. L’un ne s’implique pas du tout, l’autre trop. Dans les deux cas, ils sont dans l’excès.

La résolution finale s’appuie sur un désarçonnant résultat : chacun des quatre candidats s'est trompé ! Ils ont tous eu tort… et House en déduit la bonne réponse par élimination ! Il donne ainsi corps à la remarque de Cuddy dans Tout seul : les faiblesses des médecins réunies peuvent devenir une force !
La sortie d’Amber (dont Anne Dudek restitue avec ferveur son abattement) est émouvante mais vraiment dommageable. A la décharge des auteurs, les auteurs se rendront compte que le personnage est si fort qu’ils le feront revenir dans quelques épisodes, rendant possible un des plus grands season finale de l’histoire des séries télé avec la déchirante coda de cette saison.
La fausse élimination de 13 permet le gag final avec Cuddy se rendant compte trop tard de la machination de House. Mais allez, pour une fois, elle le prend bien ! Nous quittons donc cet épisode avec un sourire attendri, ce qui n’arrive pas si souvent.


Infos supplémentaires :

- Attention au choc, House porte une blouse dans l'épisode ! Sinon, on apprend qu’il n’aime pas la musique punk, ni garer sa moto au parking E.

- Cuddy suggère de garder Taub et Kutner, mais dans l'épisode précédent, elle tenait à renvoyer ce dernier.

- Erreur assez énorme : pour faire convulser son patient, House veut mettre de la musique, mais il utilise non un lecteur CD… mais un ampli de guitare ! Par nature, un ampli de guitare ne fait aucun bruit s’il n’y a pas de guitare !

- Référence au jazzman Thelonious Monk (1917-1982) quand House ironise sur les influences du patient. Monk fut renommé pour sa musique souvent très discordante, son jeu pianistique libre et singulier, donnant lieu à des mélodies dissonantes et un rythme inventif et novateur.

- Jimmy Quidd est nommé d’après Jimmi Quidd, un fameux chanteur punk membre du groupe The Dots.

- Les deux chansons de l’épisode sont Spirit in the sky de Norman Greenbaum, et Slow ride de Foghat.


Acteurs :

Jeremy Renner (1971) est un acteur de cinéma dont la carrière explosa en succédant à Matt Damon dans le 4e volet de la saga des Jason Bourne (où il incarne Aaron Cross). Curieux et touche-à-tout (suivant des études informatiques, de criminlologie, de psychologie), il se tourna finalement vers le grand écran, jouant dans plusieurs succès au box-office (28 semaines plus tard, l'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, Démineur(s), Mission : Impossible 4 et 5, etc.). Il est peu apparu dans des séries, on notera toutefois Angel, Les Experts, The Unusuals (10 épisodes), etc.


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Série "Dr House" - Page 10 Empty 80. Pieux mensonge

Message  Dearesttara Sam 17 Nov 2012 - 16:17

4.10 Pieux mensonge (It’s a wonderful lie) :
Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho173

- Vous pensez que les prostituées portent des symboles religieux ?
- Elles adorent s’agenouiller.


Maggie, mère célibataire, a ses mains subitement paralysées. Emmenée à Princeton-Plainsboro, elle attire la curiosité de House car elle prétend que ni elle ni Jane, sa fille, ne mentent ; elles ne se cachent rien. Tout en essayant de résoudre ce cas, House cherche à les prendre en défaut. Pendant ce temps, acceptant une idée de Kutner, House organise une loterie de Noël entre lui et son équipe, mais curieusement pour des motifs loin d’être altruistes…


Le parallèle avec le chef-d’œuvre optimiste de Frank Capra It’s a wonderful life (1946) éclate aux yeux à la vision de cet épisode de Noël. Là où Merry little Christmas (saison 3) était un épisode sombre, It’s a wonderful lie arrache in extremis son happy end, malgré son traditionnel arrière-goût amer, caractéristique de la série. Pamela Davis signe une superbe histoire, n’hésitant pas à s’attaquer à la pierre angulaire de la série : le Everybody lies de House !! A travers un superbe double portrait d’une mère et de sa fille, des dialogues ciselés au millimètre, un cas secondaire à se tordre, des retournements successifs, une réflexion sur la Vérité, et le gag de plus en plus ironique du cadeau de Noël, la scénariste écrit un nouveau succès total pour Dr.House.

Le cas de House est lui-même un paradoxe : poursuiveur infatigable de la Vérité, la plus importante chose à ses yeux, il est pourtant diplômé ès bobards, mentant, trichant, manipulant continuellement. Vivant dans un monde cynique où les faux-semblants sont rois, il utilise les tares de ce monde pour mieux les dénoncer. Or voilà qu’il se trouve devant deux personnes pour qui le mensonge est étranger ! De rafraîchissants dialogues rythment ce cas au fur et à mesure que House échoue à prendre en défaut les deux femmes. De ce point de vue, la conversation avec Jane sur la sexualité de sa mère est tout à fait hilarante. Et Taub et Foreman montrent qu’ils ont bien retenu la leçon en piégeant avec acuité un des one-night-stand de Maggie, scène qui n’est pas sans rappeler la manipulation de House dans Airborne (saison 3).

Tentateur, House encourage la fille (Liana Liberato, qui se débrouille bien) à mentir à sa mère (fantastique Janel Moloney) sans succès, à asticoter sa patiente sur les vertus du « pieux mensonge », celui que l’on dit pour soulager ou aider quelqu’un... Son rôle n’est pas négatif car il se rend compte que Jane n’a aucune vie privée, puisqu’elle dit tout à sa mère. Et que dire sans cesse la Vérité n’est pas toujours sain (théorie amplifiée dans Je dis tout ce que je pense, saison 5).

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho174

L’épisode ne promeut pas le mensonge, mais pointe son utilité lors de cas difficiles, comme pour sauvegarder un bonheur fragile. Plusieurs fois, la série a déploré l’impossibilité pour la Vérité et le Bonheur de s’allier. Cet épisode semble faire exception mais le cataclysmique twist final prouve le contraire : l’alliance entre ces deux concepts n’est possible qu’au prix d’un sacrifice déchirant qui est… un mensonge ! Cela vaut-il vraiment le coup ? On apprécie aussi le retour de bâton que reçoit la mère lorsque sa fille qui ne sait pas mentir lui assène qu’il n’y a aucun espoir pour elle. Pas de mensonge réconfortant, rien qu’une vérité crue, et dure. Même House reconnaît être effrayé par cette vision de la Vérité à nu.

Le cas médical est impérialement conduit par Pam Davis, qui entre scènes chocs (chute de la fille, yeux sanguinolents de la mère…) et diagnostics en urgence instaure un suspense terrible prenant le chemin d’une conclusion noire. D’autant plus noire que nous sommes la nuit de Noël. Maggie ressemble de plus en plus à un zombie, et si les médecins répriment leur inquiétude - règle d’or de la médecine pour House - on sent leur angoisse, comme lorsque Kutner a peur d’envisager le pire. Heureusement, les miracles de Noël existent et House sauve la situation lors d’une conversation avec Wilson (spectaculaire apparition de Robert Sean Léonard avec des cornes de caribou !!). Le happy end est assuré grâce au second retournement final assez dément pour le coup, rejoignant certains des diagnostics les plus allumés de la série ! Mais l’amertume ressentie lors du premier twist demeure, d’autant qu’il est sous-entendu que Jane a deviné le secret de sa mère. Cette dernière a imposé le tabou du mensonge pour « racheter » celui qu’elle a commis. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle affectant le couple Hugo-Jaimie de la remarquable série Tell me you love me.

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Un des grands regrets que laisse la série est d’avoir abandonné si tôt les cas secondaires. Ces intermèdes délirants étaient des pauses rafraîchissantes au milieu d’histoires souvent bien sombres. Alors, quand trop rarement après la saison 3, les auteurs décident d’en insérer un, on le déguste à petites gorgées. Et en effet, le cas secondaire du jour est aussi lumineux, fantaisiste que le cas principal est grave, House soignant une très jolie prostituée (la torride Jennifer Hall, s‘entendant à merveille avec Hugh Laurie). Un mini-jeu de séduction s’installe entre eux tandis que l’on se plie en quatre en entendant le diagnostic, hyper salace ! avant d’être détrompés par la scène finale ! Ce qu’on peut avoir l’esprit mal tourné parfois… D’ailleurs cette séquence finale est très belle avec le rôle que joue cette fille de joie, House lui-même semble touché. Et puis le voir dans une église, c’est pas si fréquent.

Tout en se posant en tentateur du mensonge envers Jane et Maggie, et tout en exprimant son dégoût habituel que lui inspire la fête « hypocrite » de Noël (les décorations de Kutner finissant à la corbeille), House est plus diviseur que jamais. Il organise une loterie de Noël où chacun des membres de son équipe tire un nom au hasard et doit offrir un cadeau de 25$ environ à la personne désignée. Evidemment, la loterie était truquée mais c’est pour la bonne cause : House veut diviser l’équipe, qu’ils se chamaillent pour maintenir l’esprit de compétition, évaporé depuis la fin des éliminatoires. Cela les rendrait plus efficaces. Seule Numéro 13 se rend compte des motivations de son patron mais impuissante à raisonner ses camarades, finit par jouer le jeu de House… ou presque car si House parvient à les manipuler, il ne parvient pas à semer la zizanie, le quatuor restant en bons termes. Même le boss ne peut gagner à tous les coups ! Et qui s’en plaindra ? Numéro 13 se montre fine psychologue dans cette affaire, anticipant coups tordus de House ou devinant même un mot de passe d’ordinateur en s’appuyant sur la personnalité de leur patiente !

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho176

Cet axe de l’intrigue, riche en humour noir, fait frétiller délicieusement l’ensemble. Si Jacobson et Penn sont égaux à eux-mêmes, Olivia Wilde est un peu au-dessus avec sa froideur cynique. Hélas, ce sera quasiment le seul registre sur lequel elle jouera, jeu bon mais limité. Tout de même, elle se montre plus égale que Jennifer Morrison. La fin exalte la magie de Noël, avec une famille guérie de son obsession de la Vérité, des médecins se réunissant tous pour passer un bon moment ensemble. House, lui, se détend, en allant voir un spectacle. Décorations et florilège de chansons de Noël rythment cet épisode finalement plus optimiste que de coutume.


Infos supplémentaires :

- Aka. La vérité, rien que la vérité ?

- House aurait eu un procès de la part de Foreman pour l’avoir appelé « Choupinette » ! Bien qu’athée, House a une bonne connaissance des saints chrétiens.

- Parmi ses cadeaux, House reçoit un ouvrage avec la mention « deuxième édition de Conan Doyle ». Nouveau clin d’œil à Sherlock Holmes, influence majeure du personnage.

- Deuxième épisode sur le thème de Noël.

- Le mail de vente du stepper date de juin 2005, 18 mois avant les événements de cet épisode d’après House. Nous serions donc en décembre 2006, ce qui est impossible car le mail suivant, envoyé il y’a un an d’après House, date d’octobre 2006, nous serions donc en octobre 2007 ! De plus, Taub et House devraient savoir qu’un enfant ne peut avoir une correspondance au-delà de 3/6 avec sa mère pour un don de mœlle osseuse, car il n’a que la moitié de son matériel génétique. Enfin, Taub commet deux erreurs en intubant le patient : il ne retire pas l’oreiller, et tient à l’envers le laryngoscope !

- Les membres de l'ancienne équipe rencontrent pour la première fois ceux de la nouvelle équipe.

- Jennifer Morrison apparaît dans cet épisode mais ne parle pas.

- La soundtrack de l’épisode est constituée de Who took the merry out of Christmas ? des Staple Singers, The little drummer boy des « Fab Four » (le groupe hommage aux Beatles), Love for Christmas de Felix Gross, Trim your tree de Jimmy Butler, God rest you, merry gentlemen, et Santa Claus is coming for town du Ramsey Lewis trio.



Acteurs :

Janel Moloney (1969) est surtout connue pour avoir tenu le rôle principal de Donna Moss dans la série politique A la maison blanche (142 épisodes). Rôle qu'elle décrocha après avoir subi une longue traversée du désert après ses études au State University of New York at purchase. Elle est apparue aussi dans Urgences, Arabesque, 30 Rock, New York section criminelle, etc.

Jennifer Hall (1977) a suivi tôt des cours de théâtre et de chant, et joua ensuite à Broadway. C'est une figure souvent apparue dans des séries très connues : New York unité spéciale, NCIS, Monk, Esprits Criminels, Nip/tuck (3 épisodes), Les Experts, Les Experts : Miami (2 épisodes), Les Soprano, Private Practice, Castle, etc. Elle a tenu un rôle récurrent dans Up all night (24 épisodes).


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Série "Dr House" - Page 10 Empty 81. Celle qui venait du froid

Message  Dearesttara Dim 18 Nov 2012 - 17:25

4.11 Celle qui venait du froid (Frozen) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15



Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho177

- Ah, beaucoup de livres. De médecine, j’imagine.
- Oui, si vous estimez que la bio de Jenna la star du porno est une étude gynécologique !


Cate Milton, docteur et psychiatre, a intégré une base scientifique en Antarctique. Mais elle commence à souffrir d’horribles douleurs. Les vents violents n’autorisant aucun secours, elle devient la prochaine patiente de House, qui supervise son cas via webcam. House est surpris et séduit par la jeune femme qui lui tient souvent tête. Le cas est difficile car le matériel médical là-bas est très réduit. House a également deux autres soucis : il veut persuader Cameron de convaincre le comité du budget d’installer le câble à l’hôpital, et savoir qui est la nouvelle petite amie de Wilson…

Quoi, encore un quatre melons ? Eh oui, mais il faut croire qu’en cette glorieuse saison, l’inspiration des scénaristes a atteint son apogée. Liz Friedmann enchaîne à tempo effréné les déflagrations d’humour dans cet épisode vif et joyeux, qui n’oublie cependant pas quelques moments de tension. Plus encore que dans Le boulot de ses rêves, il doit son intérêt à transformer House et ses collaborateurs en McGyver dû au peu de matériel présent à la base. Voir House perdre les pédales (juste après l’égarement Samira Terzi) à cause de la séduction de sa patiente est très drôle, autorisant dialogues à la mitraillette, twists vertigineux, et effarements de Wilson. Le mystère du date de Wilson, jusqu’à son dénouement imprévu tient aussi en haleine. Le harcèlement stupide de Cameron est très festif, final roublard inclus. Il n’est pas étonnant que Frozen soit un des épisodes les plus estimés des fans de la série.

La série explore un nouveau concept dans cette saison si riche en innovations : le diagnostic à longue distance, avec moyens limités. Toutefois, l’essentiel est ailleurs, l’axe principal de l’épisode étant la perte d’objectivité de House, soucieux davantage du bien-être de sa patiente que de sa santé ! Cela le pousse à une erreur en apparence bénigne qui prendra tout son sens qu’à la toute fin. Si ce twist est plus aisément devinable, il n’est pas dénué de l’ironie coutumière de la série.

Cate séduit par son franc-parler, gagnant systématiquement tous ses duels verbaux avec House. Que ce soit au niveau sexuel, éthique, professionnel, elle reste imperméable à ses sarcasmes, lui balançant à son tour ses quatre vérités. Comble de malchance pour House, Cate est psychiatre et l’analyse fort bien. Plus Cate prend l’ascendant sur lui, plus House est troublé. Enfin une personne qui lui résiste ! Comme le prêtre de Unfaithful (saison 5) le devinera plus tard, House, fatigué d’avoir toujours raison, cherche des opposants.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho178

On se régale des dialogues de haut vol entre House et Cate. Même quand il fait plus sombre, Friedmann ne renonce pas à son humour gouleyant (l’hypothèse du cancer, la dégustation d’urine…). Le sommet est certainement la parodie de rendez-vous galant où House demande à sa patiente de se déshabiller tout en mettant de la musique douce et un bourbon sur la table… mais Cate refuse tant que House ne lui aura pas fait visiter son « appartement ». Voir ensuite Cate se toucher pour voir si elle a des ganglions tandis que House la dévore des yeux, pastiche de rapport sexuel, restera comme un des highlights de la série !

Chez House, l’humour ravageur dans les situations dramatiques accentue le drame par le décalage produit. Wilson est témoin de l’effet de Cate sur House : il s’inquiète pour elle, l’appelle par son prénom, veut prendre moins de risques que d’habitude… Robert Sean Leonard est irrésistible dans les scènes comiques, toujours stupéfié des déviances de son ami. Ses foireuses tentatives de le recadrer participent à la folie douce de l’ensemble. Cate elle-même mèle cynisme et philanthropie : elle utilise peu de médicaments car d’autres membres de son équipe en ont besoin. Elle refuse tout traitement préventif. House, obsédé par elle, est à deux doigts d’exploser devant cette rétivité ! Cate a les mêmes attitudes que House, mais elle est altruiste, et il n’est pas anodin qu’elle apprécie la bonté de Wilson qu’elle juge « parfait ». Un tel personnage aussi relevé ne peut que donner une plus-value à un épisode déjà bien abouti !

On pourra certes gloser sur la fadeur du technicien amoureux (joué par Jeff Hephner), qui n’est là que pour deux scènes se voulant plus intenses. La scène où il perce le crâne de Cate avec la foreuse fait toutefois son effet. Le diagnostic final est comme toujours ironique, l’occasion pour House une fois de plus de montrer la nécessaire objectivité dans un cas sous peine de grosses bêtises ! L’équipe étant restreinte à Foreman et Wilson, ils occupent un bon espace. Omar Epps joue ici une excellente prestation en médecin attentif et luttant pour remettre les pendules à l’heure à House. Tandis que la complicité entre Wilson et Cate autorise quelques scènes délicieuses.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho179

L’épisode a commencé assez fort avec House cherchant les chaînes du câble sous prétexte de rendre service… à un comateux ! Passées les mimiques exaspérées de Cuddy, on a droit à House version enfant gâté pas content qui veut énerver Cameron qui veut pas l’aider. Quand House revêt des airs de garderie version adulte, c’est souvent plein de sève. Du coup, il ordonne à Taub, Kutner, et 13 de lui mener la vie dure ! Une des scènes les plus hilarantes de l’épisode est quand ils jouent franc jeu avec Cameron en lui disant à l’avance qu’ils vont l’espionner. Jennifer Morrison est irrésistible en hébétée devant une situation franchement absurde ! Entre Taub fataliste, Kutner un peu perdu, et Thirteen révoltée, le trio malgré son peu de présence séduit.

Leur confrontation avec House à la fin est un vrai moment d’anthologie (le I love you de Kutner !), reflet parfait du cas principal. Il est caractéristique du besoin vital pour House de dialoguer avec des personnes qui ne lui ressemblent pas. Amoureux des débats, il est comme un Don Juan pour qui une victoire n’a de sens que si elle est l’objet d’une bataille, les femmes remplaçant ici la recherche de la Vérité. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, nouveau dicton à rattacher au personnage ! Sinon, c’est à croire que même si elle est plus dans l’équipe, Cameron reste un souffre-douleur pour House.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho180

Enfin, l’épisode termine sa réussite avec la troisième histoire, celle de la petite amie de Wilson, dont House devine l’existence en voyant la chemise lavande de son ami. Cet épisode est décidément un des mieux dialogués de la série, car ce n’est pas seulement House qui vanne, mais Wilson aussi se montre très pince-sans-rire, bénéficiant des meilleures répliques, lui tenant la dragée haute. Il essaye d’échapper aux questions de House par tous les moyens, y compris en piquant un sprint ! Ce suspense léger se dénoue dans les toutes dernières secondes avec l’apparition de l’élue, sourire narquois aux lèvres, pour finir l’épisode sur un événement tout à fait inattendu ! La formation de ce couple on ne peut mieux mal assorti est une surprise, qui de plus donnera lieu à une relation que la série traitera avec brio, ce qui ne sera pas le cas des ships futurs. Alors, enjoy !


Infos supplémentaires :

- Episode le plus regardé de la série. Il fut diffusé juste après la finale du SuperBowl, attirant ainsi 29 millions de téléspectateurs !

- Mira Sorvino gagna un Academy award en tant que guest star dans cet épisode.

- Kutner aime regarder la chaîne Découverte, particulièrement quand les géologues peuvent faire « sauter des trucs » !!! Ben voyons…

- House a dragué la femme de Carlson, dermatologue et chef du comité du budget de l’hôpital, en pensant que c’était sa fille ! Il est accro au câble, a chez lui des bios de stars du porno, et boit du bourbon. Seulement douze personnes sont communes à Wilson et lui. Autopromotion : House déclare qu’il ne peut se passer du câble que le mardi soir… moment où FOX diffuse justement Dr.House !

- Clin d’œil : quand Wilson est surpris que House appelle Kate par son prénom, House réplique en l’appelant « Bob », le diminutif de Robert, prénom non du personnage mais de son interprète !

- Wilson ne sort jamais déjeuner.

- Erreurs : Wilson demande à Cate de pousser l’aiguille de la seringue… et non le piston de la seringue ! Lorsque House utilise son mac, le symbole de la pomme devrait être allumé. Dans l’introduction, le sang du blessé s’arrête de coaguler mais même à -60°, le sang ne s’arrêterait pas de couler, et la colle utilisée par Cate serait tout aussi inefficace ; par ailleurs, les turbines tournent alternativement dans un sens et dans l’autre, et changent d’orientation entre deux plans !

- Cas unique dans l'épisode, House réalise l'intervention via webcam. Cet épisode est en fait inspiré du docteur Jerri Nielsen qui coincée en Antarctique, se diagnostiqua un cancer du sein, et dut demander conseil auprès de collègues via webcam pour faire des analyses de tissus de son corps.

- Jesse Spencer n'apparaît pas dans cet épisode.

- Trois chansons dans l’épisode : Let’s get it on de Marvin Gaye, Human de Civil Twilight, et Awake de Mungal et Nitin Sawhney.


Acteurs :

Mira Sorvino (1967) est une enfant surdouée. Après avoir décroché haut-la-main les félicitations pour une thèse sur les conflits raciaux en Chine - où elle passa une bonne partie de sa scolarité - elle se tourne vers le cinéma où ses talents de comédienne attirent l'attention rapidement. Woody Allen l'engage pour Maudite Aphrodite (oscar à la clé pour elle), lançant définitivement sa carrière. Elle a depuis tourné dans une soixantaine de films. Très active et travailleuse, elle est une actrice assez réputée aux USA. Son rôle dans Dr.House est un des très rares qu'elle ait accepté pour la télévision.


Everybody lies !

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Série "Dr House" - Page 10 Empty 82. Changement salutaire

Message  Dearesttara Lun 19 Nov 2012 - 23:21


4.12 Changement salutaire (Don’t ever change) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15


Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho181


- J’ai vu Amber déposer Wilson ce matin.
- Eh oui, le mâle conduit toujours la femelle.


Roz, 38 ans, s’est convertie au judaïsme, et plus précisément, à l’hassidisme. Lors de son mariage (arrangé) avec Yonatan, elle s’évanouit, et du sang tâche sa robe. Elle est le prochain cas de House qui pense que sa conversion est synonyme de déréglement mental. Pendant que le cas se complique, House tente de connaître les vraies motivations d’Amber à entretenir une relation avec Wilson. Il tente de convaincre ce dernier qu’il fait une erreur en étant avec elle…


Cinquième 4 melons de suite ! Mais encore une fois pleinement mérité. Bien aidés par le toujours réjouissant personnage d’Amber, qui marque une évolution inattendue sans perdre de son piment, Doris Egan et Leonard Dick ont également la suprême audace d’écrire un épisode splendidement optimiste. Qui réduit en pièces les théories pessimistes de House, ce qui n’était quasiment jamais arrivé jusqu’ici ! Le cas médical exposé se mue en véritable essai anthropologique sur la capacité des gens à pouvoir changer de comportement, ainsi que sur les rituels de la religion. L’humour n’est pas absent loin de là, et ce tout forme un chef-d’œuvre de plus pour la série.

Plaisante introduction avec ce mariage juif joliment reconstitué, avec sa musique enlevée. Zoom sur le cas, où on s’amuse de voir House considérer la conversion religieuse de sa patiente comme un symptôme neurologique ! Don’t ever change s’intéresse sur un point rarement traité, même dans les sujets religieux : les rituels de la religion. Que sont ces rituels ? : Perennisation non actualisée d’un message ? Ou profession de foi intemporelle passant par des actes concrets ? L’épisode nous laisse juge, montrant simplement les deux côtés, bons et nocifs, de ces rituels.

La discussion Foreman-Taub sur les mariages arrangés est très intéressante. Taub condamne cette pratique archaïque au nom de la liberté de choisir de chacun, Foreman est moins dur, disant que fondamentalement, cette pratique a du bon, puisqu’il s’agit de choisir un conjoint qui, analysé par votre famille, vous conviendra, et de diminuer vos chances d’être déçu par lui/elle. Bien entendu, on est plus proche de l’utopie que de la réalité, car les abus, les tromperies sont légion dans ce genre de pratique.

Pourquoi Roz a-t-elle plaqué sa vie de sex, drugs and rock’n’roll pour une branche religieuse si austère ? C’est un instinct de survie, d’une prise de conscience de ses tendances à se détruire (physiquement, elle apparaît plus que ses 38 ans), un moyen de se reconstruire. Elle passe d’un extrême à l’autre, comportement tristement naturel lorsqu’on veut fuir quelque chose qui nous oppresse, et non le masochisme supposé par House. Le soutien de son mari (Eyal Podell, parfait dans un rôle qui aurait pu sombrer dans la dégoulinade) est un atout de choix. Il a foi en elle et ne tolère pas les allusions désobligeantes de House. Fait extrêmement rare, le couple le moins sûr de la série sortira renforcé de l’orage ! La série aime décidément nous surprendre.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho182

Bien sûr, tout n’est pas rose, et les rituels de la religion sont questionnés pour leur pertinence. Il ne s’agit nullement d’une critique envers le judaïsme, mais seulement d’un questionnement sur la religion en général. Ainsi, le sabbat interdisant toute action est un rituel bien près de tuer la patiente qui veut quand même le respecter. Seule l’idée lumineuse de Chase, typiquement Housienne, ainsi que l’acceptation du mari la sauveront. On voit que Yonatan sait infléchir ses croyances dans un cas extrême. L’épisode nous livre finalement sa thèse : quand il s’agit de sauver une vie, de soulager quelqu’un, les rituels religieux doivent être infléchis. On peut y voir une attaque à peine voilée contre l’extrêmisme religieux, qui distord les messages de paix et d’amour pour asservir les hommes. Parfois jusqu’à la violence…

House pointe aussi l’hypocrisie - et pas tout à fait à tort - du nombre incalculable des règles de vie de toute religion, souvent faites d’interdits (et source considérable de malentendus). Pour House, l’homme doit imposer ses propres limites, mesurer sa conscience, et non qu’on lui dicte sa conduite. Le refus de toute autorité - même aux intentions philanthropiques - est caractéristique du personnage.

Les différents patients de House ont souvent voulu changer de vie. Mais leur changement est illusoire, ils restent les mêmes au fond. Cette incapacité à changer est la source du pessimisme de la série qui prend des allures de fable, dans la plus pure tradition de la Twilight Zone : un individu est confronté à ses propres démons via un évenement surnaturel, ici remplacé par une maladie rare. Pourtant, House devra admettre que sa patiente a réussi pleinement à se libérer de sa vie antérieure et a trouvé un homme ouvert qui la comprend. Et ceci malgré l’ingéniosité de ses discours à charge. Le changement est possible envers et contre tout semble nous dire l’épisode, même si la force morale demandée est si immense que bien peu y arrivent.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho183

Le cas est très bien écrit. La dose standard de suspense est accrue par l’intrusion de la religion. On s’amuse de voir House déclamer qu’il est le Dr.Yahwé dans cet hôpital, et de férailler avec le mari qu’il dégoûte ! Nos médecins doivent se résoudre à des détours, à des ruses pour progresser. Mention à Taub, en pleine forme.
Mais les moments les plus jouissifs de l’épisode sont donnés par le triangle House-Amber-Wilson. House veut savoir le « plan » d’Amber, ce qu’elle manigance. Mais ce n’est décidément pas un bon jour pour House qui se goure de nouveau, tout comme le spectateur : Amber est réellement amoureuse de Wilson et n’a aucun plan en tête ! Anne Dudek est une grande actrice, car airs cassants et ironiques restent alors que son personnage commence une évolution douce et plus gentille. Les deux caractères cohabitent harmonieusement. House reçoit un gros coup dans son orgueil : il était si fier d’imaginer que c’est à cause de lui qu’Amber se comportait ainsi. Ben non !

Amber irradie dans ses deux scènes principales avec House. Elle fait douter House de ses certitudes avant de l’achever lors du diagnostic différentiel où elle repousse son marché : le poste qu’elle désirait tant si elle laisse Wilson. Mais Amber a réellement changé et a enfin tout ce qu’elle veut avec Wilson : respect et amour, qu’elle croyait incompatibles. House ne peut que s’incliner. Wilson se montre déterminé malgré les avertissements de House et de Cuddy (hilarante scène où elle compare Amber à un vampire). Ses duels rhétoriques avec House sont de purs chefs-d’œuvre comme lorsque House conclut que Wilson cherche en Amber un House masculin, ou que Wilson imagine qu’il aurait pu former un couple avec House (Whaaaaaa !!!) si ce dernier n’avait pas été en même temps si égocentrique et si haineux de lui-même.
Encore une surprise : Wilson a tendance à aimer des femmes qui ont besoin de lui, mais ce n’est pas tout à fait vrai avec Amber, qu’il aime pour elle-même, malgré (pour ?) son caractère. Signe qu’il a mûri, et qu’il y’a de bonnes chances que ça dure !

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho184

Le « Houson », terme désignant l’hypothèse selon laquelle House et Wilson ressentiraient l’un l’autre plus que de l’amitié, fait ici ses premiers pas. Et en effet, ce genre de sous-entendus perdurera dans la série. Bien qu’une pareille thèse soit sans doute exagérée, on voit que House a peur de voir une femme lui « chiper » son ami.
Tout ça est alimenté par une course de dialogues à se plier en quatre entre vannes de punching-ball et débats philosophiques décalés. Quel rythme !
Enfin, une pensée pour Thirteen dont Foreman devine qu’elle est bisexuelle. House la prend au piège à la fin avec un double sens diabolique. Le silence stupéfait de 13 est un aveu ! House va donc pouvoir la taquiner sur son « ouverture ». Ca promet !

Avec un tel lot de surprises, on ne s’étonnera pas que l’épisode ose le happy end total, avec la patiente guérie et House acceptant la liaison de son meilleur ami. Enfin, accepter… l’armistice n’est pas signé, et on aura l’occasion de le constater !


Infos supplémentaires :

- Wilson pleure en regardant Victoire sur la nuit (Dark Victory en titre original). C'est un film de 1939 d’Edmund Golding avec Bette Davis interprétant une femme atteinte d’une tumeur inopérable au cerveau. Il y’a par ailleurs une référence au film La solitude du coureur de fond (1962) de Tony Richardson, avec Michael Redgrave.

- Wilson et Amber sont ensemble depuis 1 mois. Le temps a passé vite entre le 4x09 et le 4x11 ! Kutner a tenté de la draguer sans succès. Le Wamber est donc bien officialisé.

- Kutner est fan de SF, littérature inclue. Outre les classiques Planète des singes (et la série dérivée), et Star Wars cités, il se prend pour un Maître Dahar de l’empire Klingon, ce qui est du chinois sauf pour les fans de Star Trek : Deep Space Nine.

- House connaît bien les traditions juives. A l’arrivée d’Amber, il était en train de lire l’autobiographie d’Ashley Bowen, premier marin américain à avoir écrit son autobiographie.

- Taub se décrit comme un juif hassidique non pratiquant.

- Dans l’introduction, quand Roz regarde Yonatan, elle le voit à travers son voile… qu’on lui a retiré quelques secondes auparavant ! Wilson conduit une volvo S80 mais les clés qu’il tient n’appartiennent vraisemblablement pas à une telle voiture.

- Jennifer Morrison n'apparaît pas dans cet épisode.

- La soundtrack de l’épisode est constituée de Jerry Weintraubl de Weldeck, le traditionnel Nani Nani par l’ensemble Accentus, puis Eshet Chayill. Enfin, Waiting on a friend des Rolling Stones, groupe séculaire accompagnant la série depuis le pilote.



Acteurs :


Laura Silverman (1966) est surtout connue pour avoir prêté sa voix au personnage de Laura de la série animée Dr.Katz (79 épisodes), et son propre rôle dans le show animé par sa soeur actrice The Sarah Silverman Program (32 épisodes) joué dans les séries Buffy contre les vampires (épisode Kendra), Angel, Les Griffin, Larry et son nombril, Nurse Jackie (4 épisodes), etc.

Eyal Podell (1975) est d'abord un acteur de théâtre, mais s'est souvent tourné vers la télévision. Il a joué dans les séries Ally McBeal, A la maison blanche, Urgences, JAG, FBI portés disparus, Charmed (2 épisodes), Angel, Les Experts, Les Experts : Manhattan, Preuve à l'appui, NCIS, NCIS Los Angeles, Lost, 24 heures chrono (4 épisodes), The Event, Bones, Private Practice, etc. Il fut également le Dr.Evram Mintz, un des premiers rôles de Defying Gravity (13 épisodes), et Adrian Korbel dans 146 épisodes des Feux de l'amour.



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Série "Dr House" - Page 10 Empty 83. Trop gentil pour être vrai

Message  Dearesttara Mar 20 Nov 2012 - 18:29




4.13 Trop gentil pour être vrai (No more, Mr.Nice guy) :
Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho185

Il a l’air heureux de vivre. Faut que j’arrête ça avant que ça se propage.



Jeff, la quarantaine, est un homme exagérément gentil et optimiste, ignorant de la colère et du chagrin. Après s’être évanoui, il est admis à Princeton-Plainsboro. House est persuadé que sa gentillesse excessive est le symptôme d’une maladie grave. Toutefois l’équipe fait une terrible découverte concernant House. Ce dernier par ailleurs tente d’apaiser la tension entre lui et Amber en faisant un compromis : tous deux auront la « garde alternée » de Wilson. En même temps, Cuddy ordonne que House fasse le bilan de compétences de son équipe…

Qui trop embrasse mal étreint. Même si la série sait comment correspondre les différentes intrigues de ses épisodes, David Hoselton et David Shore présument de leurs forces en mélangeant pas moins de quatre intrigues ! Du coup, l’épisode s’éparpille dans tous les sens, avec quelques temps morts en prime. Bien que décousu, l’épisode parvient tout de même à captiver grâce à l’humour délirant de situations absurdes (la marque d’Hoselton), ainsi qu’à une véritable partie d’échecs psychologique super tordue mais jouissive au plus haut point entre les différents protagonistes (la marque du créateur). Au final, l’épisode remplit son contrat, mais déçoit un peu après cette brillante succession de chefs-d’œuvre.

Shore et Hoselton jonglant un peu trop d’une intrigue à l’autre, ils en oublient de bâtir une vraie enquête médicale. Du coup, toutes les péripéties paraissent forcées, schématisées à l’excès. Si Deran Sarafian choisit une réalisation très
classique, calme, qui permet d’équilibrer un peu tout ça. Il n’évite hélas pas des moments de statisme. Nos médecins fatigués ne brillent guère, anonnant des hypothèses sans trop y croire. Toutefois, on lèvera le pouce pour l’interprétation de Paul Rae qui en fait des caisses dans son interprétation du gars tout gentil, jusqu’à en devenir tête à claques, trouvant toujours un regard optimiste ou compréhensif aux emmerdes qui lui arrivent. Il fait furieusement penser au déchaîné Parker de Friends (Celui qui était trop positif, saison 8 ) en optimiste intégral jusqu’à en devenir joyeusement lourdingue.

Deb, sa femme (la jolie et compétente Chad Morgan) décrit bien l’enfer de sa vie de couple : condamnée à être « moins bien » que son chaleureux mari, elle est sous pression. Certes, elle l’aime, mais son caractère joyeux qui ne cesse jamais finit par la stresser. Elle en vient à souhaiter qu’il devienne normal ! Remake inversé du poème Portraits de femmes de Baudelaire où un homme perd tout contrôle à cause d'une épouse trop parfaite, cet épisode rénove son approche pessimiste du couple, après l'exception de l'épisode précédent. Joli dézingage des couples modèles avec une morale vacharde à la clé : un couple ne peut s'épanouir que s'il y'a des disputes ! Vous avez dit cynique ?

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho186

Méchamment, la série nous livre une fin ambiguë : et si finalement la gentillesse excessive de Jeff faisait partie intégrante de sa personnalité et non de sa maladie ? Le cauchemar va-t-il continuer pour Deb ? Très malin ! En résumé, le cas mécanique échoue à nous intéresser tandis que les patients du jour sont au top !

Une autre intrigue était largement dispensable, celle de la « maladie » de House : cette fois, il aurait la neurosyphilis, ce qui expliquerait son caractère de cochon ! Dilemme des docteurs : doivent-ils « soigner » leur patron au risque de le transformer en médecin « basique » et certainement « moins compétent » (car avec House, son mépris de l’affectif lui permet de développer tout ce qui est cérébral) ou laisser la maladie le ronger ? Ils choisiront la première solution, mais rien n’est convaincant, si ce n’est l’excellente interprétation du trio (décidément à la gamme d’émotions plus large que l’équipe primitive). Quiconque a un peu suivi la série flairera tout de suite que ce n’est qu’une supercherie. De plus ne débouchant sur rien de concluant - mis à part une scène de jalousie de Chase hors sujet - Pire, la torture de ce dilemme est expédiée au profit d’une résignation hâtive, sapant toute émotion et réflexion qui aurait pu naître d’un débat sur notre capacité à juger sur ce qui est bon pour l’être humain. La comédie de House arrache à peine quelques sourires, c’est donc un quasi échec de ce côté-là.

Heureusement, les deux autres intrigues proposées sont bien mieux écrites. Ainsi, House doit écrire un bilan de compétences à la demande de Cuddy, ce qui l’ennuie royalement. Du coup, il délègue à Foreman cette paperasse pénible. Ce dernier accepte de bon cœur, pensant qu’il s’agit d’une preuve de confiance. Mais c’est méconnaître House qui lui donne ce pouvoir que pour mieux l’humilier ! Voir Taub - définitivement le membre le plus relevé de l’équipe - lui fournir une pétillante explication de texte vaut le coup d’œil ! Taub qui par ailleurs barbote 5$ à Kutner pour lui montrer que la gentillesse est une valeur dépassée dans notre monde cynique ; le fiel sous l’humour, typique de la série. Toutefois, c’est bien Kutner qui est ici au premier plan. Faisant le lien avec la plupart des intrigues, il est toujours drôle, décontracté, et illumine l’épisode de son air bon enfant. Kal Penn est délicieux et adoucit l’ironie de l’histoire.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho187

Il est très drôle d’entendre les différents bilans de compétence, en particulier quand Cuddy exécute proprement House en lui balançant toutes ses tares comme si elle lisait un (long) acte d'accusation. House établit donc les bilans de ses larbins, ceux de Wilson et… Cuddy ! Vengeance, vengeance ! Le portrait de Cuddy par House est extrêmement vitriolé… mais loin d’être faux, Cuddy est bien trop intelligente pour le nier, se contentant d’encaisser sereinement.
On notera aussi que House commence à taquiner Numéro 13 sur sa bisexualité.

La conversation avec Chase est assez rigolote et pas gratuite car s’intéressant à la politique forcée du compromis qui est le lot de tout couple, et qu’il faut accepter avec joie car c’est une preuve d’amour. Cela s’enchaîne au segment le plus abouti de l’épisode : la garde alternée démente de Wilson ! House et Amber se prennent pour deux divorcés se partageant leur enfant. Wilson est tellement effrayé par ce duo infernal qu’il se laisse faire. Pour la première fois, House parvient à renvoyer Amber dans les cordes, parvenant à dicter sa conduite contre son gré. Heureusement, elle ne s’en laissera pas compter et s’emploiera par vengeance à révéler l’imposture de sa maladie à ses larbins. Ce qui par un enchaînement étonnant, conduira House au diagnostic final. Improbable ? Ben oui, mais on marche comme des gosses !

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho188

Se suivent dialogues mortels et séquences mémorables (la beuverie de Wilson, le chantage de House, les réactions d’Amber…) dont la moindre n’est pas le déplacement du triangle chez Cuddy pour lui demander de trancher la situation !! Cuddy est effondrée par ce spectacle grand-guignolesque, et sa mine vaut le détour ! Le tout se voit couronné par le châtiment final ordonné par Cuddy où nos chers ennemis se retrouvent à faire la toilette des patients âgés !! Mais sous la couche de rire, les dialogues entre House et Wilson montrent combien chacun connaît l’autre. Wilson accepte de se laisser manipuler par House. Victime sacrificielle consentante, il savait comment tout ça allait se passer, tout comme House. Le lien entre les deux amis est très fort, chacun sait à quoi pense l’autre, comment va agir l’autre, le tout sans paroles explicites. Le vernis de la comédie laisse affleurer l’émotion de cette histoire d’amitié fascinante, tout en confirmant la véracité du « Wamber ». Amber aime réellement Wilson, elle est sincère avec lui, mais ne se prive pas de dire ses quatre vérités à son petit ami, disant que c’est un froussard. Le personnage reste très rugueux, malgré sa métamorphose ! Et on ne s’en plaindra pas, on l’aime comme ça !

Pour terminer, House regarde son soap favori à la télé. L’acteur présent sera de la partie dans le prochain épisode !


Infos supplémentaires :

- House lit TV Soap Chronicles. Il a un piano Yamaha. Il est fan de Miley Cyrus (Mariah Carey en VF).

- Il est révélé que 13 pourrait être bisexuelle.

- Chase joue très bien au bowling. House moins. On remarquera que la mécanique de la salle foire : après que Chase fait son dernier strike, la machine remet quand même trois quilles, comme s’il en avait fait tomber que sept !

- Cameron a une copine insupportable (une seule ? s’étonne House).

- Amber va au yoga le mercredi soir.

- Wilson tient mal l’alcool.

- Nouvelle référence à la série L Word, que House préconise comme aphrodisiaque !

- La grève des infirmières (ainsi que la manifestation de l’introduction) est en fait une référence à la grève des scénaristes qui frappa les Etats-Unis, forçant de nombreuses séries à raccourcir leurs saisons en cours (comme Dr.House). Cet épisode fut le premier écrit après la grève.

- Soundtrack de l’épisode : I want it de Kristen Mari, Everyday people de Sly Stone, You keep me hanging on par Les Supremes, et enfin Salsa Habanero par Wayne Jones. Par ailleurs, Paul Rae chantonne dans l'épisode Baby, I'm-A want you de David Gates.


Acteurs :

Paul Rae (1968) a surtout joué à la télévision, comme dans les séries Sabrina l'apprentie sorcière, Les Experts, Star Trek : Enterprise (épisode Les hors-la-loi), Monk, Desperate Housewives (2 épisodes), NCIS, A la maison blanche (2 épisodes), Malcolm, The Closer (épisode Coup de chaleur), Moonlight, Californication, Esprits criminels, Fringe, etc. Il a un peu joué au cinéma (Massacre à la tronçonneuse 3D, True Grit, etc.).


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Série "Dr House" - Page 10 Empty 84. Pour l’amour du soap

Message  Dearesttara Mer 21 Nov 2012 - 20:40




4.14 Pour l’amour du soap (Living the dream) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho189

- On peut tester ses érections : soit il y’a turgescence comme Dieu l’a voulu, soit il ne se passe rien, et il est impuissant.
- Je ne montrerai sûrement pas mes seins.
- Aucune réaction devant vos seins ne prouverait rien.


Evan Greer, jeune acteur, joue le rôle principal d’un soap opera médical : « Passion sur ordonnance ». Fan assidû de la série, House remarque quelques détails sur le comédien et en vient à penser qu’il a une tumeur. Il le kidnappe à la sortie du tournage et lui fait des tests ! House se trompe sur la tumeur mais Evan est bel et bien malade, c’est donc son prochain cas. Cuddy est sous pression car l’hôpital est inspecté. Elle supplie House de ne pas faire d’esclandre. Enfin, Wilson est surpris par la gentillesse d’Amber qui le laisse faire des choix sans elle, cela cache-t-il un piège ?


Cet épisode connaît un départ pétaradant avec sa situation de départ assez fêlée. Mais cas revient à des normes plus classiques un peu décevantes une fois passée ce portique brillant, ne tenant pas toutes ses promesses. Ca n’empêche pas l’épisode de se laisser regarder, Sara Hess et Liz Friedman alternant subtilement comédie et drame. Entre deux rires, l’épisode entame une charge percutante contre les soap operas, et observe le décalage entre la réussite professionnelle et la réussite personnelle, qui ne vont pas forcément de pair. Enfin, le problème éthique du jour entre House et Cuddy atteint son but, et permet de constater une nouvelle évolution dans leur relation. La bonne humeur de cet épisode ne laisse pas du tout présager la violente tragédie du season finale qui va lui succéder.

L’introduction casse avec l’habitude de la série avec le tournage hilarant de ce soap caricatural (comme tous les soaps). Tout sonne drôlement faux, première des piques que va envoyer l’épisode sur l’univers des « Daytime series » ! Il n’est pas interdit d’y voir une attaque contre Hospital central, le soap opera médical séculaire des Etats-Unis (depuis 1963 !), ou même contre Grey’s anatomy, la concurrente directe de la série, l’une des bouses les plus magistrales des années 2000. On bascule dans une autre dimension avec les explications de House sur ses soupçons quant à la santé de l’acteur : un texte lu 2 secondes plus lent, un tic sur son visage, un temps de réaction allongé de 0.8 seconde… et comme c’est House, ben on y croit !!

Il est surprenant de voir House, ennemi de la facilité et du sentimentalisme, suivre passionnément un soap opéra dont il connaît toutes les intrigues alambiquées ! Ca donne plusieurs bonnes scènes d’autant plus drôles qu’on ne s’y attendait pas. La scène la plus OVNI est le diagnostic différentiel où les médecins regardent les épisodes de la série pour trouver des symptômes (et où Numéro 13 croit reconnaître une de ses maîtresses) !! Bienvenue à Princeton-Plainsboro…

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho190

Le cas médical est meilleur que le précédent, mais reste en-deça de ce que nous a offert cette saison. En fait, l’originalité du cas est assurée par le come-back de Cameron qui doit faire la paperasse de son ancien boss sous les ordres d’une Cuddy particulièrement sur les nerfs ! Les réflexions grinçantes qu’elle balance à House sont dans la logique de son évolution. Débute alors une running joke qui va durer quelque temps, où House propose à Cameron de revenir dans son équipe à la place de Numéro 13 (ou de Kutner si elle trouve 13 à son goût). Les fans du Hameron frétillent : malgré qu’il prétendait bluffer, House était peut-être sincère, et souhaitait sa réintégration. Mais si son ancien job, si excitant, manque à Cameron (impeccable Jennifer Morrison), House, lui, ne lui manque plus du tout. Ce distinguo approfondit le personnage qui gagne en indépendance. Le Hameron émerveille par ses sous-entendus, son minimalisme maîtrisé. Même s’il n’aboutira pas - car il n’y eut jamais plus qu’une vague attirance entre eux - ces petits à-côtés garnissent l’épisode.

Le patient présente le cas type de la célébrité qui n’aime pas ce qu’elle fait. Evan (Jason Lewis, convaincant) s’ennuie dans ce tournage de soap, rappellant qu’il s’agit de ce que fait de plus bas la télévision (quoique la téléréalité…). Malgré son succès - étant même sorti avec sa partenaire - il n’a que mépris pour ce show où ni histoires ni comédiens sont crédibles, et ciblant les fans de ces shows comme de vrais crétins.

Au-delà de ce regard acide, c’est bien le drame d’un homme qui est contraint pour survivre à prostituer son talent qui interpelle. Femmes en folie et sécurité financière ne sont pas synonymes de bonheur rappelle la série qui exalte au contraire le respect des valeurs morales que chacun a au-dedans de nous. Si on ne respecte pas les principes que nous nous imposons, nous ne pouvons nous épanouir. Ainsi, House a vendu son bonheur contre le respect de sa moralité : la vérité à tout prix, Taub a vendu sa situation luxueuse contre un ménage heureux, etc. et ainsi s’estiment relativement heureux (belles discussions entre Taub, Kutner, et Numéro 13), alors qu’Evan ne l’est pas. House, à force de voir le monde en noir, ne peut plus être déçu.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho191

Nouvelle orientation du cas à la 30e minute. Il devient révélateur de la relation House-Cuddy. Mis à part les sous-entendus sexuels gros comme des chars d’assaut de House, c’est bien les limites éthiques qu’il transgresse que les scénaristes testent sur elle. House nous refait le coup du traitement à risque. Mais ici, la situation est renforcée par la surveillance dont est objet l’hôpital. Ce sujet paraissait n’avoir que fonction de contrepoint avec Cuddy mortifiée d’être inspectée, avec House dans les parages. Les scènes comiques ne manquaient pas, comme le chantage de la télévision et surtout l’hilarante scène de la morgue (Sucre d’orge !). Mais l’histoire secondaire se mêle à la première : si House se trompe, Cuddy sera virée pour faute grave, et House avec. Mais House, héraut de la vérité, place sa recherche avant tout, boulot compris, du coup Cuddy est en position de faiblesse. Pourtant, elle aura l’audace de lui faire pleinement confiance et se remet tout entier entre ses mains. Le twist final est anticlimatique mais est d’une ironie brillante, triomphe des apparences encore, avec un détail sans importance devenant la boite de Pandore !

Un tel risque aléatoire ne va absolument pas avec la prudence légendaire de Cuddy, il s’agit donc d’une graine de plus dans le « Huddy » qui continue de tarder à germer. Cette nouvelle avancée renforce la confiance mutuelle de ces deux personnes, qui va au-delà du simple rapport professionnel, même si on est encore loin d’un rapprochement.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho192

Enfin, le Wamber continue sa progression, avec une Amber continuant de nous surprendre. Tout fan de X-Files s’amusera avec la survenue d’un monstrueux waterbed qui donne autant de misères à Wilson que Mulder en avait eu un lundi de sinistre mémoire. Robert Sean Leonard et Anne Dudek s’entendent parfaitement et composent un couple très crédible. L’histoire débile du choix du lit montre à quel point Wilson est quelqu’un de trop généreux. A force de vouloir faire plaisir aux autres, il s’oublie lui-même, se prenant pour un messie moderne. Amber, avec irritation et douceur mêlées lui en fait prendre conscience, et l’encourage à accepter de recevoir, qu’on s’occupe un peu de lui. Charité bien ordonnée commence par soi-même nous rappelle la série, et ce pan de l’histoire remplit le cahier des charges ! Amber par ailleurs fait un flamboyant numéro de pleureuse pour apitoyer un vendeur et lui demander de baisser les prix, un des moments les plus jouissifs de l’épisode !

House, refusant de s’avouer vaincu, est sûr qu’Amber tend un piège à son petit ami avec ce choix cornélien. Raté, Amber poursuit son adoucissement en demeurant d’une sincérité totale. Que House se trompe autant sur Amber est normal, car selon son credo, personne ne peut changer. C’est pourtant bien ce qui arrive. Que ce soit un personnage cynique qui démolisse une croyance de House ne manque pas de piquant ! On peut peut-être craindre qu’à force de la rendre sympathique, le personnage perde en saveur, mais cette crainte ne sera heureusement pas fondée...

Maintenant. Préparez vos mouchoirs…


Infos supplémentaires :

- House a des revues pornos dans son tiroir (revue fictive Pandora’s).

- Kutner a travaillé dans un magasin, section parfums pour homme. Il était très mal payé.

- Premier épisode où Cameron retourne temporairement dans l'équipe de House.

- Jason Lewis a joué dans Sex and the City - comme Cynthia Nixon dans Faux-semblants (saison 2). Il est le neuvième acteur à avoir participé à Charmed.

- Cet épisode est inspiré d’une histoire vraie : un chirurgien, en examinant pendant une émission le visage de Conor Lenihan, ministre des affaires étrangères en Irlande en novembre 2006, diagnostiqua le début d’une tumeur. Il contacta le ministre qui était bel et bien atteint, et lui empêcha ainsi d’être défiguré par sa maladie.

- La chanson de l’épisode est Needles in my eyes par The Beta Band.


Acteurs :

Jason Lewis (1971) est un ancien top model. Il a joué aussi bien au cinéma qu'à la télévision. On a pu le voir dans les séries Beverly Hills (4 épisodes), Les Experts, Les Experts : Miami, Brothers & sisters (8 épisodes), Charmed (6 épisodes), How I met your mother, etc. Il est surtout connu pour avoir été Smith Jerrod, personnage qui passa la bague au doigt de Samantha Jones, la croqueuse d'hommes de Sex and the city (16 épisodes), ainsi que dans les deux films adaptés de la série.

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Série "Dr House" - Page 10 Empty 85. Dans la tête de House…

Message  Dearesttara Ven 23 Nov 2012 - 1:24

4.15 Dans la tête de House… (House’s head…) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho193

- Vous avez pris mon téléphone ?!!
- C’est mon gros intestin qui l’a, je négocie sa libération !


Soir. House se trouve dans un bar à strip-tease. Il est ivre, a une sévère contusion au crâne, et ne se souvient pas de ce qui s’est passé depuis qu’il a quitté l’hôpital. Il a cependant le sentiment que « quelqu’un va mourir ». Il sort et voit qu’il y’a eu un grave accident de bus et qu‘il était dedans ! Pompiers et policiers évacuent les blessés. House, malgré son état, doit absolument trouver qui et pourquoi un des passagers du bus a attiré son attention. Pour cela, il doit interroger son cerveau pour revenir dans le passé, quitte à s’épuiser mortellement…


Le grand finale de la saison 4 impose dès les toutes premières secondes une ambiance de cauchemar éveillé. Le scénario à dix mains de Doris Egan, Peter Blake, David Foster, Russell Friend, et Garrett Lerner instaure un suspense terrifiant qui ne cesse d’aller en crescendo. Il est centré sur House, et sur l’incandescente composition de Hugh Laurie, prisonnier d’une amnésie dont il essaye par tous les moyens de se débarrasser. L’épisode déroule en simultané un cas classique mais magnifié par la caméra crépusculaire de Greg Yaitanes, capable de transformer un accident en vision eschatologique ; et par les scènes d’hallucinations, qui dégagent une odeur de persistance maléfique. Le tempéramment de plus en plus suicidaire de House, cette énigme désespérée, la course contre le temps engagée… tout concourt à faire sortir cet épisode du cadre traditionnel pour revêtir des allures de thriller onirique. S’il n’évite pas quelques délayages, l’intrigue est menée tambour battant, s’achevant sur un cinglant cliffhanger laissant le spectateur sonné.

L’introduction aurait pu jouer la carte de l’humour noir, avec House s’examinant lui-même pour tenter de savoir ce qu’il a subi ; mais la mise en scène en clair-obscur de Yaitanes - avec des flashes en noir et blanc -, et la présence dérangeante d’une strip-teaseuse envahissante (superbe Jennifer Lee Wiggins), font basculer l’épisode dans une atmosphère très Twilight Zone et quelque peu hallucinogène. La vision d’horreur du bus renversé entame la longue descente aux enfers de House.

Une fois planté ce tableau, l’épisode peut se permettre pas mal de folies, comme introduire une dose d’humour, mais qui ne dégagent au mieux qu’un rire nerveux tant l’atmosphère nocturne que l’urgence installée par l’énigme ne permettent aucun adoucissement. Que ce soit House qui malgré un état sérieux veut absolument résoudre l’énigme, ou ses pointes sur Numéro 13, ou bien le gag de la méningite factice, la gravité de l’ensemble reste très pregnante. L’épisode va alterner scènes oniriques et retours dans la réalité, mais ces derniers seront parfois un peu longs ce qui empêchera l’épisode d’accéder à une réussite totale. Car ce sont bien les plongées dans l’inconscient de House qui fascineront le plus - comme Shore l’avait si bien démontré dans House à terre (saison 2) dont l’épisode apparaît comme un successeur.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho194

Le premier rêve, sous hypnose, voit House retourner dans le bus et dans le café. Lumière faible, visages flous, apparitions et disparitions successives de Chase et Wilson, le tout dans une ambiance fantomatique et alcoolique, avec en plus l’irruption d’Amber en tant que fantasme qui vient tout perturber, est un autre grand moment. La pâle pénombre du bus vide est un décor de choix pour accentuer le malaise. La seconde hallucination démarre sur une overdose volontaire de Vicodin par House qui se la joue « Rambo » - pour le côté suicidaire -. Elle atteint un nouveau pic de mystère avec l’apparition d’une très belle femme brune qui se présente comme étant « la réponse ». Ivana Miličević, sphinx indéchiffrable, joue d’un jeu statique, d’un sourire indéfinissable, et d’une stature ambiguë, pour symboliser une vérité en prosopopée, qui ne s’ouvre qu’au fur et à mesure. Elle est l’interprête idéale. Ce concours de figures fictives et réelles, de souvenirs et de fantasmes, sème le trouble recherché.

L’obstination de House à rechercher ses souvenirs pour quelqu’un qu’il ne connaît peut-être pas, à la recherche du détail qui a attiré son attention avant le crash, est le moteur de toute l’histoire. Les diagnostics différentiels n’ont pas la saveur comique normale, mais évitent l’aridité par l’angoisse et la fatigue que House communique à son entourage - le jeu tendu à l’extrême limite de la sobriété traditionnelle de la série des comédiens les rend bien. Plus l’épisode avance, plus House prend des risques avec sa propre santé, menaçant de s’effondrer à tout moment. Bien qu’il parvienne à identifier qui enfin a attiré son attention (le chauffeur de bus, joué convenablement par Henry Hayashi), il ne peut se souvenir du détail qui débloquerait leur recherche. Malgré tout, les scénaristes commettent la seule erreur de leur parcours : s’attarder sur le cas dans le monde réel, car du coup, on dirait que l’épisode - effrayé de son audace - veut retomber sur des bases plus terre à terre.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou10

Cela n’empêche pas le cas d’être bien fait. Systématiquement, nos docteurs se heurtent sans cesse face à des murs de symptômes sans corrélation claire. Tout comme House, au moment d’avoir une révélation, voit la lumière s’éloigner. Ce sentiment d’échec répété ne se débloque qu’après le troisième rêve qui contient une des scènes les plus célèbres de la série, un must see pour tout fan : le strip-tease de Lisa Cuddy !!!

Cette idée démente de scénariste est justifiée par le fait que House ne peut plus faire la différence entre cérébral et émotion, entre le niveau intellectuel et le siège des fantasmes. D’où cette hallucination où House et Cuddy discutent du patient pendant qu’elle se déshabille suggestivement. On peut rendre hommage à Lisa Edelstein, extrêmement pudique, de casser son image coincée, même si elle s’arrête avant « le moment intéressant ». La frustration de House (Dance, woman !!) - et des spectateurs - est contredite par l’analyse fataliste de Cuddy : son cerveau droit a repris le dessus : il préfère fantasmer sur des symptômes que sur des femmes ! Cette scène unaniment acclamée par les fans n’est pas un prétexte gratuit, elle fait avancer l’enquête tout en faisant le point sur l’attirance de House pour sa boss, miroir de la scène du fantasme sur Cameron dans House à terre.

Si cette scène proclame le triomphe sinistre de l’intellect sur le comportement naturel sur cet homme, c’est également un espoir pour les fans du ship Huddy, même si à ce moment, le refoulement perpétuel de House n’annonce aucun changement de ce côté.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho195

Retour du chauffeur qui enfermé dans la tête de House, fait avec lui un improbable diagnostic différentiel. Puis de la brune énigmatique, qui en peu de mots et une présence écrasante, oriente House sur la voie. Déclic astucieux, mais alors que House se réveille, il est totalement KO et manque de se noyer. Retour forcé au bercail pour House qui dans un des rares moments de pure comédie, s’amuse à faire des misères à l’infirmière envoyée par Cuddy à son chevet. La variété des sentiments et impressions est un gros point fort de cet épisode, qui alterne sans cesse comédie et drame tout en s’inscrivant dans une trajectoire déjà tragique. On apprécie que la résolution du cas ne s’appuie pas sur un flash de House, ce qui aurait été trop « attendu » - le déclic était en fait pas le bon ! - , mais bien sur une de ses habituelles illuminations. La coda du cas décuple brutalement la tension avec Numéro 13 (Dr.Hadley désormais), forcée de faire un choix en quelques secondes entre House et Cuddy car son boss va faire un traitement à risque maximum sur son patient ! Une fin éclatante d’urgence !

Mais on se doute que ce cas a été trop tôt résolu, et effectivement, un rebondissement fiévreux renverse la donne complètement avec la spectaculaire réapparition de « la réponse » plus sensuelle que jamais ! Mais la gravité de l’instant empêche toute possible lecture érotique. On remarque en passant que Cuddy, pour garder un œil sur son subordonné épuisé, dort chez lui - pas dans le même lit, on vous rassure ! Cet événement rarissime trouvera un écho dans le final de Sous l’apparence (saison 5).
L’épisode est décidément très malin, car il nous a mené en bateau tout le long : et comme House, nous avons inversé cause et conséquence ! Diaboliques scénaristes !

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho196

L’épisode amorce un nouveau virage avec le quasi-suicide de House, prêt à toutes les folies pour résoudre cette diablesse d’intrigue sous l’effarement général. Le complexe du Rubik’s cube comme dirait Wilson, mais poussé dans ses extrêmes limites. On ne peut s’empêcher d’admirer un tel jusqu’auboutisme. Ultime confrontation avec « la réponse » où House déchire le voile de l’illusion pour une révélation terrifiante : le cauchemar ne commence désormais que maintenant pour les protagonistes !! La reconstitution de l’accident, avec un soin habile du ralenti, est d’un sordide haletant, le climax de tout l’épisode. La fameuse scène du bouche-à-bouche de Cuddy qui a émoustillé bien des fans du Huddy est une belle trouvaille, comme une sorte de baiser contourné à la Qui suis-je ??? pour les fans des Avengers. Mais elle devient anecdotique devant le cliffhanger final coupant net l’action psychologique. De plus, tout ce qui s’est passé pendant l’amnésie de House n’a pas été encore expliqué, on ne sait pas tout encore. La seconde partie du finale s’annonce très prometteuse… et très noire !


Infos supplémentaires :

- Cet épisode et le suivant qui s’y enchaîne est le préféré d’Omar Epps, Jennifer Morrison, Jesse Spencer, Anne Dudek, et Lisa Edelstein. Quel consensus !!

- Chase a suivi un stage d’hypnose à Melbourne, il en a quelques notions.

- Amber a une marque de naissance sur l’omoplate.

-
Curieusement, Ivana Miličević a joué un personnage nommé Amber dans le film Allergique à l'amour (1999) !

- Le barman (qu'on revoit dans l'épisode suivant) est joué par le compositeur Fred Durst.

- Premier épisode où un personnage souffre d'amnésie. Ici, House est atteint d'une perte partielle de mémoire puisque seules quelques heures ont été effacées de son existence.

- House pense parfois à Amber nue. On le comprend.

- Nous apprenons le vrai nom de Numéro 13 : Dr.Hadley. Les producteurs ne dévoileront son identité qu’au compte-gouttes : son prénom ne sera divulgué que dans Le petit paradis (saison 5), et son second prénom dans Brouillages (saison 6).



Acteurs :

Ivana Miličević (1974) est la soeur de Tomo Miličević, guitariste du groupe 30 seconds to Mars. Après une brève carrière de mannequin, cette ravissante brune a été comédienne de stand-up avant de commencer à percer au cinéma et à la télévision. Au petit écran, elle a joué dans les séries Seinfeld, Une nounou d'enfer, Buffy contre les vampires (épisode La roue tourne), Friends, Charmed (2 épisodes), Les Experts : Miami, Ugly Betty (2 épisodes), Chuck, American Dad ! (3 épisodes), FBI : portés disparus, Hawaïi 5-0, Charlie's Angels, etc. Au cinéma, elle a tourné assez fréquemment. On l'a vue dans le rôle de Valenka, la petite amie du Chiffre dans Casino Royale (2006), mais aussi dans (S)ex List, Vanilla Sky, Love Actually, etc.

Henry Hayashi s'est engagé d'abord dans la criminologie avant de se tourner vers une carrière d'acteur à Hollywood. Ce descendant d'une famille de samouraïs a souvent tenu des rôles de chercheur de la Vérité. Il n'est donc pas anodin qu'il tienne un tel rôle dans cet épisode ! Il a joué dans les séries Santa Barbara (2 épisodes), Star Trek : Deep Space Nine, Boston Justice, Heroes, Castle, Les feux de l'amour (3 épisodes), etc. Il a aussi débuté une carrière au cinéma (Tortues Ninja III, Hypertension 2, Ultimate game, etc.)
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Série "Dr House" - Page 10 Empty 86… Dans le cœur de Wilson. FIN DE LA SAISON 4

Message  Dearesttara Sam 24 Nov 2012 - 0:56

4.16 … Dans le cœur de Wilson (… Wilson’s heart) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15

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- On ne sait pas ce qu’elle a, ça peut être n’importe quoi.
- Oh, génial, et si on explorait cette piste ? Mettez-là vite sous panacée !

Amber est transportée d’urgence à Princeton-Plainsboro. Elle est mise sous hypodermie pour ralentir la progression de son mal et permettre à l’équipe de trouver la solution. La situation angoisse Numéro 13 qui n’arrive plus à travailler. Wilson, malgré son désarroi, parvient à convaincre House qu’une information capitale est encore cachée dans sa tête. Au risque de détruire ce qui reste de son cerveau, House subit des impulsions électriques pour revenir dans le passé…


Ténèbres, tout n’est que ténèbres… La deuxième partie du finale de la saison 4 traite le point le plus délicat possible dans une série médicale : faire pleurer dans les chaumières sans tomber dans le pathos bien gras. Nombre de séries se brisèrent sur ce récif, et il ne faut pas trop d’un quatuor de scénaristes chevronnés pour le franchir. Dr.House, par un suspense poussé dans ses derniers retranchements, force le spectateur à se mettre petit à petit dans l’état idoine pour être pleinement assommé par la fin. Après trente minutes de recherche frénétique, l’épisode élargit le mouvement pour se terminer dans une massive coda où les trompettes de la mort sonnent à toute volée. Noir de bout en bout, cet épisode est un sommet de technique et d’émotion qui est la digne pierre de touche de cette saison si inspirée.

La série se déplace sur un terrain plus conventionnel où elle n’avait joué qu’à des rares reprises (comme Deux frères de la saison 3) : au lieu d’une course contre la maladie, c’est bien une bataille contre la mort, pour faire survivre la patiente, qui est engagée. L’humain prend ainsi le pas sur les belles enquêtes réglées comme des mécaniques de la série. A coups de dialogues subtils, et surtout d’une interprétation unanimement parfaite, l’épisode réussit haut-la-main son pari, brisant le masque de la sobriété pour filmer l’angoisse et la douleur à nu.

Pas de répit, l’épisode commence directement par House et Wilson tentant de transporter Amber à Princeton, Panique dans l’ambulance où House doit sermonner Wilson pour qu’il garde la tête froide lors de la crise de sa bien-aimée. Une introduction aussi efficace qu’un climax d’Urgences !
House, Cameron, Foreman, et Chase dans une moindre mesure, ont tous subi une perte temporaire de leur jugement lors d’un précédent épisode. C’est au tour de Wilson d’y passer : mortifié à la pensée qu’Amber pourrait mourir, il se montre d’une prudence exagérée, refusant à peu près tout test non sûr à 100% (Ca n’existe pas ! lui rappelle House), et même tout test tout court. Il préfère demeurer dans le doute, laisser Amber en état d’hypothermie, retardant sans cesse le moment où il faudra l’analyser, quitte à ce que tout se gâte. House, plus ému qu’il veut le laisser paraître, appuie sa cause, violant sa règle de ne pas laisser l’émotion guider sa conduite ! Le quatuor se rebelle donc : la première vraie crise au sein des membres de l’hôpital tombe à point !

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho198

House et 13 sont confrontés à leur propres contradictions dans la poignante scène des toilettes : tous deux renoncent à leur froideur efficace pour pleurer sur le sort d’Amber et Wilson. Le corollaire est terrible : 13 n’accepte pas par ricochet de faire face à son épreuve, et House est devant une situation absurde : il retire sa subordonnée du cas parce qu’elle laisse l’affectif prendre le dessus sur la raison… ce qu’il est pourtant en train de faire lui aussi ! Il faut attendre l’inattendue rebellion de Foreman et Cuddy, pour que House trouve la force d’éloigner Wilson du cas dans une scène particulièrement intense, et ainsi recouvrer son autorité.

Les diagnostics différentiels de cet épisode sont particulièrement stressants. L’angoisse de Wilson, les indécisions de House, l’éloignement de Cuddy, les pleurs de 13 perturbent le cas. Finalement, l’épisode sert d’examen pour la nouvelle team : elle réussit à mettre ses sentiments de côté (sauf 13) pour rester logique et sans préjugés, comme House le souhaite. Cela légitime définitivement le choix de House pour les spectateurs. Wilson déguste particulièrement car la possibilité que House et sa chérie aient été amants pointe le bout de son nez : pourquoi étaient-ils tous deux dans le bus ? L’hallucination de House qui fantasme cette fois sur Amber est une des séquences les plus troublantes de l’épisode : L’Amber onirique vampe torridement un House sans défense, Anne Dudek joue décidément tous les registres à la perfection !

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho199

Aucun remplissage : chaque scène a son intérêt dans cette machine infernale. Taub (Jacobson, royal) suggérant à House une possible aventure avec Amber, la fouille de l’appartement d’Amber où Kutner gère, et 13 pas du tout, les yeux d’Amber virant au jaune pourri, son spectaculaire réveil, nouvelle hallucination de House, avec un autre imbroglio au menu - comment savait-il qu’elle avait un « rash » dans le bas du dos ? Le mystère de ce qui s’est réellement passé la veille entre House et Amber est habilement entretenu quand en même temps, Foreman aggrave involontairement son état. Les deux fronts sont explorés par les scénaristes simultanément, ce qui accélère le mouvement. La mise en scène de Katie Jacobs suit tant bien que mal l'ensemble, mais réussit plusieurs plans très suggestifs.

Et puis, il y’a ce merveilleux moment Hilson où Wilson fait comprendre à House qu’Amber compte plus pour lui que lui. House se « sacrifie » en sollicitant encore son cerveau presque HS pour trouver l’information manquante, cachée dans sa mémoire. Typique du tempéramment Holmesien du diagnosticien, prêt à risquer sa vie pour résoudre une enquête. Sauf qu’ici, c’est pour rendre service à un ami. Il s’agit d’un des plus beaux actes d’amitié possible, et de la part de House, c’est sublime.

Cet ultime retour dans le temps sera sans appel : le mystère de la présence d’Amber est résolu mais d’une manière finalement bien pire qu’envisagée : c’est par la faute de House qu’elle se trouvait dans le bus fatal, ce qui foudroie les deux amis. Mais encore plus terrible, le diagnostic final, une des plus horribles ironies du sort que nous est offert la série ! Tout espoir est anéanti, alors que House sombre dans le coma, épuisé.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho203

Les adieux de Wilson et d’Amber sont vraiment heartbreaking, partageant une ultime étreinte, que Wilson fait durer encore et encore, retardant de nouveau la mort de celle qu’il appelait déjà - avec l’avis de House - « sa femme ». La composition à fleur de peau d’Anne Dudek et de Robert Sean Leonard, magnifiée par la délicate caméra de Jacobs, est à pleurer d’émotion. L’épisode n’oublie pas de tirer une morale typique de la série : on a toujours tendance à rendre plus sympathique quelqu’un qui meurt sous vos yeux. Le quatuor n’aimait pas Amber, mais ils ne peuvent empêcher l’émotion de les submerger, et d’un commun d’accord, vont la voir sur son lit de mort, sans dire un mot. Cette Cène muette est un beau cortège funèbre.

Amber au moment de mourir, révèle toute sa grandeur d’âme en refusant d’éprouver quoi que ce soit de négatif : colère, douleur… partant avec un sentiment d’amour débordant pour Wilson, lorsque ce dernier se résout enfin à la débrancher. La garce manipulatrice de départ était en fait une femme généreuse et pleine d’amour. Le dernier rêve de House est aussi poignant que la scène précédente. Transfigurée, Amber est plus belle qu’elle ne l’a jamais été, et House se voit à côté d’elle dans un bus vide, une lumière éclatante brillant au-dehors. Très belle image de « l’entre-deux mondes ». On voit alors une scène unique dans la série : House hurle contre l’injustice qui veut qu’une grande âme comme Amber (ce sont ses termes !!!) meurt alors que les sales misanthropes égoïstes comme lui survivent. Il a même l’intention de l’accompagner dans la mort plutôt que d‘affronter la haine de Wilson, à qui House tient bien plus qu’il ne le prétendait. C’est Amber qui doit le consoler et lui ordonner de sortir du bus, de regagner la vie, tandis qu’elle, part au-delà… Le déchirement de House, incompatible avec le personnage, ne s’explique que par le trop-plein d’émotion et grâce au jeu génial de chacun.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_ho202

House se réveille pour croiser le regard assassin de Wilson qui - à raison - considère House comme le responsable de ce qui s’est passé. Ce regard fait mal, et la possible destruction du Hilson est bien plus écrasante que la tendresse de Cuddy, délaissant sa froideur, pour veiller sur lui, lui prendre la main. Une des rares fois où Cuddy ne retient pas ses sentiments. Cette séquence « Huddy » est très belle. Wilson finit par s’effondrer dans son lit qui paraît tout d’un coup tragiquement immense, renforçant sa solitude, tandis que House a les yeux humides.
Pour parachever le tout, Numéro 13 trouve le courage de faire le test… et d’apprendre qu’elle aussi est condamnée : elle a bien la maladie de Huntington ! Aucune lumière dans cet épisode, qui nous fait comprendre que The show must go on : Taub retrouve sa femme, Kutner regarde la télévision, Foreman va voir ses anciens collègues. La vie continue, et c’est cela le plus cruel.

L’épisode atteint-il alors la perfection ? Non hélas, car dans le domaine où on l’attend le moins, Wilson’s heart frappe totalement à côté : la musique. Inappropriée, envahissante, les chansons qui accompagnent les moments les plus forts de l’épisode ne conviennent pas du tout, et amoindrissent l’émotion recherchée. Il aurait mieux valu un accompagnement minimaliste ou tout simplement aucun fond sonore plutôt que ces chansons parasites qui n’ont rien à faire là. Dommage !



Mais qu’importe : … Dans le cœur de Wilson est bien l’épisode le plus bouleversant jamais écrit dans une série médicale. Mais la série ne se remettra pas de cet accomplissement. Comme effrayée d’avoir atteint un si gros climax, elle va naviguer désormais dans des eaux moins ambitieuses. En même temps qu’Amber meurt, c’est bien la série elle-même qui dit adieu à sa période la plus riche. Ce parallélisme involontaire semble a posteriori souligner l’erreur que firent les scénaristes en se privant d’un tel personnage qui aurait dynamisé les saisons suivantes. Mais il est vrai que nous n’aurions pas eu ce sublime finale qui clôt l’âge d’or de Dr.House.


Infos supplémentaires :

- House boit du scotch, bière, gin, rhum, mais pas de sherry. Amber boit du Cosmopolitan (jus de Canneberge).

- Kutner, prophétiquement, dit à Numéro 13 « Tout le monde meurt », titre du dernier épisode de la série.

- Kutner a perdu ses parents à 6 ans, assassinés par un braqueur derrière le comptoir de leur magasin. Il fut adopté par une autre famille dont il prit le nom mais pas la religion (juive).

- Premier épisode avec le nom de Wilson dans le titre.

- Douzième échec de House, et sans doute le plus cruel : cet épisode marque la mort du personnage d‘Amber Volakis. Amber réapparaîtra néanmoins sous forme d'hallucination dans les quatre derniers épisodes de la saison 5, ainsi que dans l’épisode final de la série.

- Numéro 13 apprend qu'elle souffre de la chorée de Huntington.

- Jennifer Morrison apparaît mais n'a pas de dialogue dans cet épisode, tout comme Jennifer Crystal Foley dont c'est ici la première apparition dans le rôle de Rachel, la femme de Taub.



Acteurs :

Jennifer Crystal Foley (1973) est la fille de Billy Crystal. Elle a joué dans les séries Beverly Hills (3 épisodes), Urgences, Space 2063, NYPD Blue, Les Experts, NCIS, etc. Elle a un peu joué au cinéma mais c’est son rôle récurrent de Christie Parker dans Deuxième chance (17 épisodes) ainsi que celui de Rachel Taub qui sont les plus connus de sa filmographie.


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FIN DE LA SAISON 4 !!!


Dernière édition par Dearesttara le Sam 1 Déc 2012 - 3:23, édité 1 fois
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Message  séribibi Sam 24 Nov 2012 - 1:00

Qui est-il au juste ce House ? Il déteste le genre humain ? Il l'aime malgré tout ?
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Message  Dearesttara Sam 24 Nov 2012 - 1:15

Bon, je vais essayer de faire court : Gregory House est un docteur qui méprise tout ce qui est émotion : seul le cérébral l'intéresse. Il n'est jamais dans l'affectif, la compassion des gentils docteurs... car l'affectif brouille selon lui la recherche intellectuelle - ce qui est démontré dans plusieurs épisodes de la série. S'il est présenté comme un des meilleurs médecins du monde, c'est parce qu'il a laissé son coeur au vestiaire.
Comme Sherlock Holmes, il est passionné par les enquêtes médicales, les énigmes à résoudre, plus c'est complexe, mieux c'est. Il pratique son métier non pour soigner des malades mais pour le plaisir de résoudre une énigme. Les patients, il s'en fout.

Un mystère rôde autour de lui : son mépris du genre humain. On ne sait pourquoi il est si détestable, si grinçant envers son prochain (et envers lui-même, il a un énorme ego mais ne s'aime pas). On sait juste qu'il est capable de gentillesse, d'affection, mais il déteste ça car pour lui, c'est faire preuve de "faiblesse". Il a cependant dans des cas extrêmes fêlé sa glace. S'il lui arrive d'être bon pour quelqu'un, c'est toujours une conséquence d'un acte qui n'est pas altruiste à la base. Un dommage collatéral.


Voilà, tu cibles mieux le perso maintenant ?
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Série "Dr House" - Page 10 Empty Top 5 de la saison 4

Message  Dearesttara Sam 24 Nov 2012 - 15:49

Top 5 de la saison 4.

1. Dans la tête de House/Dans le coeur de Wilson :
Considéré à juste titre comme l'apothéose de la série, le finale de cette quatrième saison doit sa réussite à un scénario ténébreux flirtant avec le thriller onirique, à une mise en scène crépusculaire, et une interprétation bouleversante. Entre émotion toutes vannes dehors, suspense oppressant, et flashes troublants, ce double épisode contient toute la quintessence de la série. Un choc.

2. Tout seul : Episode grinçant mettant en avant le paradoxe Housien : misanthrope irrécupérable mais ayant vitalement besoin des autres. L'épisode ose un humour parfois dadaïste qui contrebalance la noirceur du cas médical. Le crescendo d'improbabilités constaté est à la fois ironique et malaisé, et se conclut par une sinistre chute fracassante.

3. Celle qui venait du froid : Episode conceptuel avec diagnostic à distance, mix étonnant de McGyver et des Experts. Scènes parodiques et cas malin font le prix de cet épisode particulier où House instaure une relation platonique avec une patiente percutante pour un résultat aussi décalé que divertissant. Dialogues de haut vol assurés.

4. Les jeux sont faits : Malgré la peu judicieuse élimination du personnage d'Amber, cet épisode synthétise sa triple intrigue avec un brio inattaquable, tout en apportant une conclusion franche au concours des candidats. Entre politiquement incorrect, dilemme difficile, patient à la tête brûlée, et humour sous acide chlorhydrique, un épisode énergique et complet.

5. Les dessous des cartes : Virtuose épisode choral où chacun des personnages joue en soliste sans se gêner mutuellement. Les fielleuses mais ô combien jouissives études de caractère se mêlent à une des meilleures réflexions de la série sur la concept de Vérité. Gags en prime, et chute finale très astucieuse parachèvent cette réussite.


Accessits d'honneur : Pieux mensonge, Changement salutaire, En mission spéciale.



La saison 5 sera étudiée après la saison 3 de Clair de Lune.
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Message  séribibi Sam 24 Nov 2012 - 22:21

Dearesttara a écrit:Bon, je vais essayer de faire court : Gregory House est un docteur qui méprise tout ce qui est émotion : seul le cérébral l'intéresse. Il n'est jamais dans l'affectif, la compassion des gentils docteurs... car l'affectif brouille selon lui la recherche intellectuelle - ce qui est démontré dans plusieurs épisodes de la série. S'il est présenté comme un des meilleurs médecins du monde, c'est parce qu'il a laissé son coeur au vestiaire.
Comme Sherlock Holmes, il est passionné par les enquêtes médicales, les énigmes à résoudre, plus c'est complexe, mieux c'est. Il pratique son métier non pour soigner des malades mais pour le plaisir de résoudre une énigme. Les patients, il s'en fout.

Un mystère rôde autour de lui : son mépris du genre humain. On ne sait pourquoi il est si détestable, si grinçant envers son prochain (et envers lui-même, il a un énorme ego mais ne s'aime pas). On sait juste qu'il est capable de gentillesse, d'affection, mais il déteste ça car pour lui, c'est faire preuve de "faiblesse". Il a cependant dans des cas extrêmes fêlé sa glace. S'il lui arrive d'être bon pour quelqu'un, c'est toujours une conséquence d'un acte qui n'est pas altruiste à la base. Un dommage collatéral.


Voilà, tu cibles mieux le perso maintenant ?

On peut s'identifier à un tel personnage ?
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Message  Dearesttara Dim 25 Nov 2012 - 0:31

Son succès auprès des spectateurs vient je pense du fait qu'il reste un "sauveur" : il sauve des vies même si ce n'est pas son but principal. Il a l'habitude de dire tout haut ce que l'on pense tout bas. Le fait qu'il ait une douleur incurable à la jambe l'humanise malgré lui. Mais le plus important, c'est que quand il humilie quelqu'un, ce n'est jamais gratuit : il vous met face à vous-même, vous dit les défauts que vous ne voulez pas voir. D'une manière générale, il fait le bien autour de lui, mais pas avec compassion, chaleur... plutôt avec noms d'oiseaux et ironie.
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Message  Invité Mar 25 Déc 2012 - 22:22

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Message  Dearesttara Mer 26 Déc 2012 - 14:18

Supeeeeeeeeeeeeeeer ! Merci S3 ! Very Happy
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Message  Dearesttara Mar 1 Jan 2013 - 19:21

La saison 3 de Clair de Lune étant chroniquée, je m'attaque à la saison 5 de Dr.House dès ce soir ! Première salve d'épisodes dans un peu plus d'un mois.
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Message  Dearesttara Lun 7 Jan 2013 - 23:35

Diffusion de la huitième et dernière saison sur TF1 à partir de demain soir. Very Happy
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Message  Estuaire44 Mar 8 Jan 2013 - 20:10

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Message  Dearesttara Mar 8 Jan 2013 - 20:36

Excellemment argumenté, et surtout très clair et lisible, ce qui n'est pas toujours le cas des éclairages philosophiques ! Merci beaucoup, E44. Je conserve ce laïus, je l'intégrerai dans un possible bonus. Very Happy
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Série "Dr House" - Page 10 Empty 87. Parle avec lui

Message  Dearesttara Ven 11 Jan 2013 - 21:08

Changement de planning. Comme pour Clair de Lune, je vais commenter les épisodes un à un. Voici donc la saison 5 de Dr.House.




5.01 Parle avec lui (Dying changes everything) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15
Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou10

- Ca vous ennuie si je rentre ?
- Pas du tout, ça vous ennuie si je sors ?


Patti Michener, responsable d’une organisation pour les droits des femmes au travail, surcharge sa secrétaire Lou de travail. Lou finit par avoir des hallucinations où des petites bêtes courent sur son corps. Deux mois ont passé depuis la mort d’Amber, et Wilson et House ne se sont plus reparlés depuis. Sous l’injonction de Cuddy, House va voir Wilson qui lui déclare qu’il va démissionner…


Comment succéder à un moment aussi flamboyant que le finale de la saison 4 ? Eli Attie relève le gant et réussit pleinement son pari en se concentrant sur la valeur sûre de la série : le Hilson. En état de mort clinique, cette incroyable relation court droit vers les récifs, acquérant une dimension dramatique poignante, renforcée par l’humour noir des dialogues. Le cas médical est très bien troussé, avec une lecture lourdement pessimiste des aptitudes des hommes à réaliser rêves et aspirations. Reliée à ce cas, la maladie révélée au grand jour de Numéro 13, qui perturbe son objectivité. Très sombre, cette triple histoire impeccable lance sur les meilleurs rails cette cinquième saison.

L’enquête acquiert vite une tension par l’auto-retrait de House du cas, trop préoccupé par sa relation avec Wilson pour avoir les idées claires. Le quatuor prend donc plus de place : Kutner charme par sa vivacité d’esprit (la grossesse, le faux ganglion), et ses airs rieurs, rare lumière dans une série aussi noire. Taub, toujours blasé et sans illusions, est celui qui tire les bilans (forcément négatifs), forçant son entourage à se remettre sans cesse en question. Après quatre saisons, il est difficile pour Foreman d’apporter quoique ce soit de plus, légitimant donc sa mise temporaire à l’arrière-plan. Numéro 13, à l’inverse, reste fascinante par son caractère secret et supporte donc sans problème le devant de la scène.

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Le débat éthique sur la survie du fœtus est sèchement expédié par House plus glacial que jamais. Pas sûr que les associations pro-vie adorent, mais la série demeure fidèle à sa vocation de dureté et de réalisme. Le ganglion, l’attaque cardiaque, la terrifiante métamorphose de Lou, l’hémorragie bien sanglante… rythment ce cas avec célérité. On le suit avec plaisir. Le twist final est de nouveau un sommet d’ironie, la beauté devenant le symptôme d’une maladie grave ! Valeur fondamentale dans notre société superficielle, elle est ici mortelle, rejoignant ainsi la longue liste des réquisitoires de la série contre notre monde d'apparences.

Dès le premier diagnostic différentiel, l’épisode aligne dialogues percutants et échanges électriques, balançant sans cesse entre la comédie noire et le drame. Tourmentée par son espérance de vie irrémédiablement abrégée, 13 se montre plus volontariste, voulant à tout prix exister, et laisser une trace dans le monde. Ce questionnement d’habitude propre aux personnes âgées frappe la jeune femme compte tenu de la terrible échéance. Si elle se montre compétente, elle perd malheureusement son objectivité en s’attachant trop fortement à sa patiente et en essayant d’influencer sa vie.

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Lou a choisi la voie du renoncement. Elle a dit au revoir à ses rêves d’indépendance non par lâcheté ou peur, mais parce qu’elle sentait qu’elle n’en aurait pas la force morale. Protégée par un stoïcisme en aucun cas désespéré, elle préfère passer sa vie auprès des oiseaux plutôt que de rêver d’avoir des ailes. Elle assume chacun de ses actes, comme sa féodalité à son exigeante employeuse, ou ses coups d’un soir à la chaîne pour « assouvir ses besoins naturels ». Son renvoi sans préavis ne la trouble pas car elle comprend la logique de sa patronne. Alors qu’elle pense mourir, un sursaut d’idéalisme la saisit, elle songe à se mettre à son compte, avant de retourner finalement à son premier boulot - sa patronne la réintégrant-. Coup dur pour Numéro 13 qui voulait « compter pour quelqu’un » et qui, échouant à trouver la maladie (trouvée évidemment par House), échoue pareillement à changer sa vie. Ironiquement, c’est la patiente qui réconfortera la doctoresse. Christine Woods, au fort quotient d’empathie, est merveilleuse de douceur. Olivia Wilde manque de chaleur, mais est toujours aussi excellente dans la tourmente et l’amertume.

L’épisode se focalise sur House et Wilson, avec Cuddy jouant les médiateurs de fortune. Le Hilson fait vraiment penser à la relation David-Maddie de la série Moonlighting, avec House ne pouvant parler avec la personne qui lui est la plus chère qu’en la traitant d’idiot (qu’il dit un nombre considérable de fois dans l’épisode). Cela est certes dans la lignée de leur relation si particulière, mais ce point est grandement accentué. House se trouve en fait devant une atroce éventualité : perdre son unique ami. Pas de supplications, mais seulement des dialogues bien massifs qui font très mal (très Moonlighting ça aussi). Incapable d’accepter des sentiments « faibles » comme la gentillesse, l’attention… il ne peut réagir que par l’agressivité. Wilson a tenu bon des années mais l’affaire Amber a été de trop.

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House fait du chantage affectif, menaçant de ne pas intervenir sur sa patiente - la condamnant à une mort quasi certaine - s’il ne revient pas sur sa décision. Mais là où Cuddy s’effondrerait, Wilson tient bon, ne voulant pas jouer le jeu de House. La scène de ménage avec Cuddy instille le malaise quand elle se rend compte que House ne ressent aucune culpabilité quant à la mort d’Amber. Si House regrettait dans la "scène du bus" que le sale type qu’il est survive au lieu de la « belle âme », il se dédouane de toute responsabilité. Même au pied de mur, il reste égal à lui-même. Mais le sommet est certainement la calamiteuse « thérapie de couple » lancée par Cuddy pour forcer House et Wilson à parler, désopilante et dramatique par leur incapacité à communiquer.

Les interventions de Cameron et de Foreman participent à cette « dramedy ». On retrouve les tordantes vannes de House envers son souffre-douleur favori, et surtout la très belle réponse de Cameron à Wilson pour le convaincre de rester : seul le temps peut effacer la douleur, et ce n’est pas en changeant de vie qu’on accélérera le processus, erreur qu’elle a elle-même commise. Ayant vécu une expérience similaire à celle de Wilson, elle peut lui faire part de son expérience du deuil. Foreman, à l’inverse, l’encourage à partir pour qu’il pense enfin à lui et ne plus être un jouet ou un prétexte entre les mains de House ou de Cuddy. La générosité excessive de l’oncologue est son grand défaut, Amber le lui avait fait remarquer d’ailleurs.

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La morale de l’histoire (Almost dying changes nothing, dying changes everything) est d’un grand pessimisme sur notre capacité à tirer des leçons de nos erreurs, sauf quand il est trop tard. La véritable raison du départ de Wilson stupéfiera tout le monde, mais est d’une logique implacable avec les arguments de Foreman. Même si on sent que House commence à éprouver des remords (Whaaa !), Wilson quitte l’hôpital, et semble signer l’arrêt de mort de leur amitié. Un quasi cliffhanger, qui termine cet épisode plein d’humour noir et de drame.


Infos supplémentaires :

- Deux mois se sont écoulés entre le 4.16 et le 5.01.

- Le service maintenance de l’hôpital est constitué de 31 personnes.

- Christine Woods avait 24 ans au moment de l’épisode, cela explique qu’elle paraisse jeune pour une femme de 37 ans !

- Premier épisode dans lequel House et Wilson se disputent gravement allant jusqu'à faire démissionner l'oncologue. Pour une fois, Cuddy et Wilson inversent leurs rôles : Cuddy essayant de servir d'intermédiaire entre Wilson et House.

- Erreurs : L’équipe traite la patiente pour un lymphome via une chimiothérapie, mais il aurait mieux valu d’abord savoir quel type de lymphome est en jeu. De même, elle semble savoir quelle genre d’amyloidose elle pourrait avoir alors que leurs tests ne sont pas assez précis. Il faut noter aussi qu’une simple injection de B12 ne corrige pas une déficience en cette vitamine. On se demande aussi pourquoi l’équipe ne tente pas des antidouleurs ou des anesthésies locales à défaut d’anesthésie générale plutôt que de la faire souffrir inutilement. Enfin, la main droite du comateux bouge pendant la première scène avec House.

- House joue au jeu vidéo Ninja Gaiden II dans sa Xbox 360.



Acteurs :


Christine Woods (1983) est surtout connue pour avoir joué l’agent spécial Janis Hawk, un des personnages principaux de la série FlashForward (18 épisodes). Cette américaine d’origine irlandaise a joué dans les séries Les Experts : Miami, How I met your mother, Cold case, NCIS, The Closer : L.A, enquêtes prioritaires, Castle, etc.



Everybody lies !

(c) 2013 par Clément Diaz


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Série "Dr House" - Page 10 Empty 88. Cancer, es-tu là ?

Message  Dearesttara Mer 16 Jan 2013 - 0:06

5.02 Cancer, es-tu là ? (Not cancer) : Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15 Série "Dr House" - Page 10 House15

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Il est trop tard pour l’ablation de l’œil : le problème, c’est le cerveau, on va donc devoir vous enlever la tête (dégaine un hachoir). Pas de panique, ça fera pas mal !


Six patients ont bénéficié d’un don d’organes d’un même donneur cinq ans auparavant. Mais les quatre premiers viennent de décéder brusquement. Un vieil homme est proche de la mort, et une professeure de mathématiques est mal en point. House et son équipe doivent trouver ce que le donneur leur a transmis avant qu’ils meurent. Pendant ce temps, il engage Lucas Douglas, détective privé, pour espionner Wilson…


Malgré une légère surcharge de vocabulaire médical et une intrigue un rien confuse, David Shore et Lawrence Kaplow bâtissent un cas atypique riche en rebondissements et en révélations, un des plus fournis de toute la série ! Tandis que le Hilson est au fond du gouffre, l’entrée en scène de Lucas Douglas, nouveau personnage récurrent, est tout à fait réussie. Ce personnage à la fois intelligent et stupide, très drôle, mais assez exogène à la série, vole presque le show à House dès sa première apparition, caution comique dans ce cas assez dramatique. Les dialogues, vifs et habiles, se taillent une bonne place. En somme, encore une réussite !

L’introduction sort de l’ordinaire avec non un mais cinq patients tombant malades. Mais le cas retombe rapidement sur ses pieds avec une patiente principale. Dans Dr.House, il demeure rare de voir plus d’un patient par épisode.

Cet épisode rejoint l’essence de la série avec une enquête prenant toute la place. La kyrielle d’événements énigmatiques, confinant parfois à l’absurde, nous tient en haleine. Pas mal de scènes assez délirantes comme le saignement de nulle part, l’explosion du cadavre (Kutner Lagaffe est de retour !), L’hallucination de la patiente, House qui refait son numéro d’autiste It’s cancer ! qu’il répète durant 25 minutes. L’épisode n’oublie pas quelques scènes moins légères comme la violente dispute entre la patiente et l’épouse du vieil homme, ou quand nos idéalismes sont réduits en pièces à cause d’événements exceptionnels. Il y’a aussi la situation d’un comique très noir de cette patiente aveugle qui a pu voir grâce à une greffe… et qui regrette de voir un monde finalement « laid » ! On songe à la Symphonie pastorale d’André Gide, dont le thème est commun.

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House, en forme olympique, casse une bonne série de règles éthiques à faire tourner comme une toupie Hippocrate dans sa tombe. Le diagnostic final n’est pas passionnant, mais est compensé par le miraculeux twist final, encore un dézingage en règle des apparences ! Felicia Day est très touchante dans le rôle de cette patiente perdue au milieu de ses illusions, même si le fan de Buffy attendra inutilement qu’elle dégaine un pieu ou une batterie de couteaux.

Lucas Douglas est la grande attraction de l’épisode. Aussi minable en déguisement que perspicace, il est résolument orienté humour. Michael Weston est un interprète de premier choix pour ce personnage qui dissimule sous sa bonhomie et ses idioties un esprit de synthèse de premier ordre et une excellente connaissance de la psychologie humaine, point sur lequel il réussit même à battre le chevronné House ! Douglas est cependant le fruit d’une imagination qui commence à se tarir. Il est bien trop exogène à la série dont le trop exigeant cahier des charges, tenu vaillamment pendant 87 épisodes, commence à devenir trop rigide. Il est le premier indice de la,difficulté pour Dr.House à se renouveler.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou17

Pour l’heure, les dialogues chocs se multiplient (Shore a véritablement un don pour les échanges profonds et acérés) grâce à son intervention. C’est surtout les sarcasmes de House face à son « efficacité » qui font rire. Douglas encaisse stoïquement toutes les ironies de House, et en retour, le décrit psychologiquement avec une précision si stupéfiante que même le diagnosticien en reste muet. Douglas apparaît ainsi comme un cousin éloigné de David Addison de Clair de Lune, par son mélange d’incompétence et d’intelligence, ainsi que par son débit très rapide. Le running gag de ses honoraires très très très élevés est amusant aussi.

Mais sous la couche de rire, Douglas brosse un portrait évidemment peu optimiste de l’être humain. Même les spécimens les plus intelligents comme House se laissent aller à des erreurs de jugement et de décisions absolument grotesques. La scène comico-dramatique du camion de glaces où Weston joue à merveille le faux résigné, est tout à fait significative. Surtout lorsqu’il détaille notre capacité à vouloir ignorer les choses les plus importantes ou qui le paraissent à nos yeux. Leurs discussions prennent des allures de cours de psychologie appliquée, où chaque comportement humain est passé au crible. Véritablement passionnant et sans vantardise.
A l’inverse, Douglas est un homme d’éthique incapable de mentir, point sur lequel House est ceinture noire 123e dan. Il montre une sensibilité féminine comme sa compréhension, sa pudeur, et sa timidité (l’hilarante scène de la filature pas discrète de la jolie fille), et ainsi se démarque de House qu’il ne rejoint que par sa résignation devant les choses de la vie. On comprend sa future romance, qui s'ébauchera dès l'épisode suivant.

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Le Hilson sombre dans un gouffre qui semble sans fond. L’unique scène entre House et Wilson est d’une grande intensité. Elle était préludée par la première scène de l’épisode où House, n’écoutant que d’une oreille le diagnostic différentiel, tentait de se convaincre qu’il pouvait très bien vivre sans Wilson, et tenter de se trouver un nouveau meilleur ami (la scène avec le candidat à ce titre est un pur massacre comique). Héraut de la vérité, House ne peut nier ses propres sentiments, et sa visite à Wilson, derrière le prétexte médical, ne cache en aucun cas son désir de se réconcilier avec lui. Mais il subit une véritable leçon d’humilité (pour ne pas dire d’humiliation) quand Wilson lui claque la porte au nez. Le patient de Mirror, Mirror (saison 4) avait raison : Wilson domine House dans leur rapport d’amitié. Ce dernier, à la onzième heure, se retrouve désarmé et sans ressources face à cet abandon. Les interprètes sont parfaits, tout semble bloqué dans une impasse.

Comme naguère dans Des maux d’amour (saison 1) où House masquait à Cameron son désir sexuel en se montrant cassant, il cache ses élans d’amitié en restant pareillement cynique et méprisant envers Wilson. Il est incapable d’avoir une relation « normale » et saine avec quelqu’un. Lui qui s’en félicitait, voilà qu’il en paye le prix.
Châtiment sévère mais juste. Ce ton presque funèbre réussit décidément bien à la série.

Série "Dr House" - Page 10 Dr_hou19


Infos supplémentaires :

- House aime bien le thé à la menthe. Surprenant, car à la fin de Démission… (saison 3), il prétendait détester le thé. Une résurgence de britishness, Hugh ?
- Premier épisode avec Lucas Douglas (Michael Weston).
- Jennifer Morrison (Cameron) n'apparaît pas dans cet épisode.
- Dans l’introduction, du sang coule des oreilles du boxeur K-O. Quelques plans plus tard, il n’y a plus de sang.
- La chanson de l’épisode est You might die trying par le Dave Matthews Band.



Acteurs :

Felicia Day (1979) s’est fait connaître en jouant le rôle de Vi, une Slayer potentielle dans le dernière saison de Buffy contre les vampires (8 épisodes). Elle a joué ensuite dans Monk, Three rivers, Lie to me, Dollhouse (2 épisodes), Supernatural (2 épisodes), Eureka (18 épisodes), etc. Ainsi que d’autres séries inédites telles The légende of Neil (11 épisodes), Dragon age : Redemption (6 épisodes), etc. Elle a créé et interprété la série The Guild (63 épisodes) qui fut bien accueillie par le public et par la critique. Elle n’a fait que peu de cinéma.



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