Série "Dr House"
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Re: Série "Dr House"
Terminé la saison 1 hier soir ! (re-grand merci à klokloh !). Hallucinant, j'aurais jamais imaginé qu'on puisse faire une telle série de nos jours ! Certes, la série suit toujours le même canevas : introduction-1er diagnostic-intrigue secondaire-complications de l'intrigue principale-découverte des "secrets" des patients-résolution de l'intrigue secondaire-résolution de l'intrigue principale-épilogue. Mais il est solide et permet mille variations sur ce thème. Les maladies sont très bien expliquées au public, c'est rythmé, toujours des rebondissements et bien sûr, un sextuor de rêve qui tourne autour de la figure charismatique du Dr.House. Les acteurs sont fantastiques, un faible pour Lisa Cuddy, fausse mégère, très humaine et qui adore se disputer avec House. Un personnage en or !
Comme toute série de qualité, trois-quatre épisodes en "trou d'air", sans plus.
Ce que j'aime bien aussi, c'est que si House et son équipe parviennent presque toujours à guérir leurs patients, ils ne sont pas infaillibles : sur 22 épisodes, 2 semi-échecs et 1 échec jettent un peu d'ombre sur leurs nombreuses victoires. De plus, les personnages ont beaucoup de failles et demeure une part de mystère à la fin de cette première saison.
Les deux derniers épisodes sont très poignants. House devant guérir... le nouveau mari de Stacy, son ex-femme ! Et ni House ni Stacy n'ont tout à fait tourné la page. L'épisode final est très touchant et évite toute mièvrerie.
Vivement la saison 2 ! (Klokloh, je compte sur toi ! )
Comme toute série de qualité, trois-quatre épisodes en "trou d'air", sans plus.
Ce que j'aime bien aussi, c'est que si House et son équipe parviennent presque toujours à guérir leurs patients, ils ne sont pas infaillibles : sur 22 épisodes, 2 semi-échecs et 1 échec jettent un peu d'ombre sur leurs nombreuses victoires. De plus, les personnages ont beaucoup de failles et demeure une part de mystère à la fin de cette première saison.
Les deux derniers épisodes sont très poignants. House devant guérir... le nouveau mari de Stacy, son ex-femme ! Et ni House ni Stacy n'ont tout à fait tourné la page. L'épisode final est très touchant et évite toute mièvrerie.
Vivement la saison 2 ! (Klokloh, je compte sur toi ! )
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Très bien tout ça, Dear, tu vas aimer la suite.
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Série "Dr House"
Enthousiaste, j'ai décidé de faire la critique de la série. Ca va me donner une bonne occasion de la revoir !
Je compte attaquer la critique de la saison 1 dès Novembre (pas avant, j'ai les deux versions du Prisonnier sur le feu ! )
Everybody lies !
Je compte attaquer la critique de la saison 1 dès Novembre (pas avant, j'ai les deux versions du Prisonnier sur le feu ! )
Everybody lies !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Parfait...
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Série "Dr House"
Avec une série aussi populaire, on tient peut être la un challenger pour le dossier X Files, le Avatar des dossiers hors séries!
Invité- Invité
Re: Série "Dr House"
Avatar, épisode tardif de la saison 3 des X-Files se centre sur la personnalité et l'historique de Walter Skinner, même s'il développe une Affaire Non Classée à part entière. Cet épisode, impulsé par Duchovny qui fut l'un des premiers à discerner le potentiel du personnage, achève d'installer Walter comme l'un des protagonistes essentiels du show. Cette montée en puissance constitue l'un des axes majeurs de cette saison 3, débutée par l'arc Paper Clip marquant précisément la révolte du Directeur Adjoint et son émancipation hors de l'orbite de CSM. A noter la présence amusante (et si talentueuse) d'Amanda Tapping, juste avant le démarrage de l'aventure SG1.
Bon, c'était ça ou partir sur les Stroumphs tous bleus mais géants, mais gentils qui gagnent à la fin, comme l'Amour qui est trop beau.
Bon, c'était ça ou partir sur les Stroumphs tous bleus mais géants, mais gentils qui gagnent à la fin, comme l'Amour qui est trop beau.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Dr House"
Estuaire, j'hésite maintenant à te demander le coffret de la Quatrième Dimension parce qu'à la lecture de tes posts qui semblent venir de l'au-delà de la logique, je crois que tu pourrais être en manque !!!
Sinon, trouver un rapport entre Dr.House et X-Files... Alors là, bravo ! Pourquoi pas un lien entre Daktari et Californication pendant qu'on y est !
D'ailleurs, dois-je te croire ? N'oublie pas que tout le monde ment...
Sinon, trouver un rapport entre Dr.House et X-Files... Alors là, bravo ! Pourquoi pas un lien entre Daktari et Californication pendant qu'on y est !
D'ailleurs, dois-je te croire ? N'oublie pas que tout le monde ment...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Si, si, c'est peut-être un peu zoophile mais il y a un lien...Dearesttara a écrit:Pourquoi pas un lien entre Daktari et Californication pendant qu'on y est !
Invité- Invité
Re: Série "Dr House"
Oui, ils font ça comme des bêtes, tandis que la faune de Los Angeles est finement observée;
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Dr House"
denis a écrit:Si, si, c'est peut-être un peu zoophile mais il y a un lien...Dearesttara a écrit:Pourquoi pas un lien entre Daktari et Californication pendant qu'on y est !
Denis a raison, le lien est que Duchovny louche sur toutes les nanas qui passent...
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Série "Dr House"
Je commence les critiques pendant les vacances. A mes lecteurs, je précise une dernière fois qu'elles seront beaucoup moins longues que celles du Prisonnier.
Y'a quand même deux-trois petites choses à dire en dehors de la critique de l'épisode. La série se montrant assez critique envers quelques tares de l'Amérique.
Y'a quand même deux-trois petites choses à dire en dehors de la critique de l'épisode. La série se montrant assez critique envers quelques tares de l'Amérique.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Présentation de la série
Dr.House (House en VO) est une série médicale américaine, proche de la comédie dramatique, constituée de 7 saisons et 156 épisodes de 42 minutes, créée par David Shore en 2004 et toujours en cours de diffusion. Elle est diffusée aux Etats-Unis sur le réseau FOX.
Tout commence en 2004 lorsque le producteur canadien David Shore désire créer une série qui serait un mélange de policier et de médical, un "polar médical" en quelque sorte. Une idée qui lui est venue à l'esprit quand il apprit qu'une série, Medical Investigation (NIH : Alertes médicales en France), basée sur ce thème, allait être produite. Mais contrairement à cette série (arrêtée au bout de 20 épisodes) qui ne cherche pas la crédibilité, il voudrait accentuer le côté réaliste et "polar" du thème.
Les séries médicales d'alors, en effet, sont en majorité peu intéressantes (Urgences, Grey's anatomy, La vie à tout prix...). La série Nip/Tuck, créée en 2003, donne un coup de fouet dans le conformisme ambiant où s'est noyé le genre en présentant des scènes explicites de chirurgie, de violence ou de sexualité. Cette série aborde également des sujets tabous de manière très rentre-dedans comme la zoophilie, la nécrophilie, l'amoralité provocante des personnages... Malgré une fatale chute d'audience dû à son incapacité à se renouveler qui mena à son annulation, la série enchanta la critique et le public à ses débuts.
Dans ce milieu-là, David Shore, qui a en tête sa nouvelle série, comprend que si sa série veut trouver son public, il doit lui aussi aller dans l'anti-conformisme. Il a l'idée, en partant de son idée de base, de créer un personnage central qui serait un espèce de Mentaliste : capable d'analyser le comportement et l'attitude de ses patients et ainsi l'aider à établir un diagnostic mais qui serait à mille lieues des portraits de docteurs habituellement dessinés dans les séries médicales. Cependant, ne pas tomber dans la provoc' gratuite qui coûta si cher à Nip/Tuck était primordial pour assurer la perennité du projet.
La chaîne FOX est convaincue par le devenir de ce projet et accepte de la financer, Bryan Singer (Usual Suspects, X-Men...) est d'ailleurs un des producteurs de la série (du moins, jusqu'en 2008).
Le fameux personnage sera celui de Gregory House, chef du département de diagnostic de l'hôpital (fictif) de Princeton-Plainsboro (état américain du New Jersey), et à la renommée considérable. Son travail est d'établir le diagnostic de certains patients de l'hôpital lorsque celui-ci est trop compliqué à trouver. Il a une cinquantaine d'années, et est peu soucieux de son apparence (jamais rasé, habits de ville parfois usés...).
Il est construit sur le personnage de Sherlock Holmes : brillant, fin observateur, d'une prodigieuse intelligence (en médecine mais aussi en culture contemporaine), mais également misanthrope, arrogant (il déteste d'occuper des cas "évidents", hait donner des consultations et ne veut s'occuper que de cas rares qui excitent son intérêt) et qui évite toute humanité dans son travail. Il est également célibataire. On peut rajouter son cynisme (Hugh Laurie le décrit comme une ceinture noire, 5e dan, du sarcasme) et le fait qu'il soit assez désagréable dans tous les rapports qu'il a, que ce soit avec ses patients, ses collaborateurs et même ses parents comme on le verra dans une saison ultérieure. Ce personnage est donc à cent lieues de l'image du gentil docteur, car il est manifestement tyrannique et aigri.
Comme symbole de sa différence, il refuse de porter une blouse (je ne veux pas qu'on me prenne pour un toubib dit-il dans le pilote). Il se déplace avec une canne car il a subi une nécrose musculaire (mort d'un muscle) à sa jambe droite, défintivement handicapée, et est contraint d'absorber des comprimés chaque jour pour passer la douleur, ce qui l'a rendu dépendant à son médicament.
Il est pourvu aussi d'un humour très noir, omniprésent, le plus souvent sous la forme des housismes : des "vannes" grinçantes qu'il balance à la figure de n'importe qui. Il est capable de lâcher une blague noire au milieu d'une scène intense sans diminuer la pression.
Mais ce qui le rend attachant est son professionalisme et sa droiture : il ne lâche jamais un cas, quelque soit sa difficulté et tient à coeur de guérir chaque cas qui lui est proposé, pouvant réfléchir pendant des heures jusqu'à avoir trouvé la solution. Il n'hésite pas non plus à dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, fustigeant les préjugés et égratignant son pays via ses tares (racisme, intolérance, bêtise...). En cela, il a quand même la sympathie du spectateur d'autant que l'interprêtation du comédien Hugh Laurie est absolument parfaite, jouant avec virtuosité de toutes les facettes de ce personnage complexe et dont les zones d'ombre ne se lèvent que très lentement...
Dans les 3 premières saisons, il est aidé par une équipe de trois médecins spécialistes : Eric Foreman (neurologue incarné par Omar Epps), Robert Chase (chirurgien, incarné par Jesse Spencer) et Allison Cameron (Immunologue incarnée par Jennifer Morrison) aux tempéramments bien différents. Par la suite, une nouvelle équipe sera formée et remplacera la première mais les trois docteurs initiaux ne disparaîtront cependant pas de l'écran... 2 autres personnages interviennent durant toutes les saisons : l'oncologue James Wilson (Robert Sean Leonard), unique ami de House, le seul capable d'avoir avec lui un rapport vraiment amical (mais pas dépourvu d'aspérités) et la directrice Lisa Cuddy (Lisa Edelstein), dont la relation avec House est très corrosive, mais qui s'adoucira au fil du temps, sans perdre pour autant la tension conflictuelle entre les deux personnages
La série a plusieurs cordes à son arc et son succès s'explique par plusieurs points. Certes, il y a le personnage de House, mais aussi l'humour, loin d'être absent mais qui est le plus souvent noir. L'intérêt des énigmes médicales à chaque épisode, bien menées et au suspense omniprésent (la guérison, bien qu'arrivant fréquemment, n'est pas toujours garantie). Elle n'hésite pas à employer des termes techniques ardus sans rebuter le téléspectateur qui parvient à suivre l'histoire sans se forcer d'autant que la clé des énigmes repose très souvent sur la personnalité et les secrets cachés des malades. Elle n'hésite pas non plus à pointer du doigt quelques points qui ne tournent pas rond dans le monde, en particulier l'hypocrisie et le "politiquement correct" pourfendus régulièrement. L'évolution des personnages et de leurs relations est aussi bien traitée. De plus, la série met un point d'honneur à être réaliste : les scenarii, supervisés par une équipe de véritables médecins, font que tous les cas sont vrais et traités comme si de véritables médecins s'y penchaient. Chirurgie, médicaments, entubation, trachéotomie... toutes les opérations sont montrées ce qui fait que la série intéresse autant le spectateur lambda que les professionnels. Elle est la pemière série de ce genre à respecter cette règle, la seule différence étant l'irrespect de certaines règles déontologiques, volontaire dans la série. Cependant, par distraction des scénaristes ou des réalisateurs, un professionnel peut relever quelques erreurs de diagnostic ou d'opération dans les épisodes. Cependant, elles restent très minoritaires.
Elle n'hésite pas également à soulever d'importants problèmes philosophiques et éthiques, comme le concept de vérité, de foi ou de sincérité. Un divertissement qui n'est donc pas qu'à regarder au premier degré.
L'interprétation des acteurs y est également pour beaucoup, avec Hugh Laurie en tête, toujours juste dans son rôle difficile. Mention spéciale aussi à Robert Sean Leonard, idéal en ami fidèle et surtout Lisa Edelstein, impériale en directrice stoïque et ironique mais plus humaine que son subordonné.
La série s'adresse à presque tous les publics, les images d'opérations étant brèves, les images "dures" sont seulement suggérées (contrairement à Nip/Tuck, plus "hard", donc reservé à un public averti). Cependant, la gravité de certaines scènes font que la série n'est guère recommandée aux plus jeunes (la signalétique étant généralement -10). Fait exceptionnel aujourd'hui, la VF de la série est particulièrement bonne et on peut regarder facilement la série en français, la voix de Féodor Atkine se mariant brillamment à celle du personnage de House. Cependant, elle édulcore certains dialogues qui perdent un peu de leur force.
Ayant bouleversé les codes de la série médicale par son refus des conventions, la série a été un succès immédiat (la saison 3 rassembla jusqu'à 19 millions de téléspectateurs en Amérique) partout dans le monde. Si elle est confrontée à une baisse d'audience à partir de la saison 5, elle reste très populaire. Le public est toujours aux rendez-vous et la critique a été presque entièrement élogieuse pour cette série qui se distingue des autres par son originalité et ses risques payants.
Maintenant, poussez les portes de l'hôpital et entrez dans la série...
Everybody lies !
Dernière édition par Dearesttara le Mar 22 Fév 2011 - 12:27, édité 4 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Félicitations Dear. Très bonne introduction
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "Dr House"
Merci beaucoup Cetp !
Critique du pilote à suivre !
Critique du pilote à suivre !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
1. Les Symptômes de Rebecca Adler
Voilà la critique du premier épisode ! Un peu plus long qu'il en sera de coutume car il faut bien présenter la série !
- Patient is orange
- Like the color ?
- No, the fruit !
Une jeune institutrice de 29 ans, Rebecca Adler, s'écroule dans sa salle de classe, victime de convulsions. Son cas provoquant la perplexité des médecins, elle est confiée à une équipe de jeunes docteurs créée et dirigée par le brillant mais cynique Dr. Gregory House qui a accepté de mauvaise grâce son cas à la demande du Dr.Wilson. Tout en essayant de la soigner, les médecins de House s'aperçoivent que ce dernier ne les a pas choisis pour leurs facultés mais pour un motif bien à lui ce qui n'est pas sans les contrarier. Parallèlement, Lisa Cuddy, directrice de l'hôpital, ne cesse de rentrer en conflit avec le diagnosticien. Pendant ce temps, la santé de Rebecca Adler se détériore rapidement...
La série prend un excellent départ avec cet épisode pilote qui introduit efficacement les personnages principaux de l'histoire tout en exposant les atouts de la série. En premier lieu, les personnages.
Nous sommes confrontés d’abord au Dr.House, médecin tout à fait hors normes et qui tranche avec toutes les autres figures de médecins des précédentes séries médicales (voir présentation de la série). La célèbre citation "Everybody lies" (Tout le monde ment), titre original de l'épisode et qui est la devise du docteur, est dite dès cet épisode et reviendra quasiment dans tous les suivants. Ce docteur sans blouse qui différencie patients (sans intérêt) et maladies (sa passion), vérité et bonheur, médecine et humanisme, attire tout de suite le public par son originalité.
Les cinq autres personnages principaux de la série sont très bien rendus. Un véritable exploit de la part de Bryan Singer qui réussit à nous donner un portrait fidèle de chacun des personnages en seulement un épisode en évitant l’éparpillement. La sensibilité de Cameron, le professionnalisme de Chase (en retrait dans cet épisode), la rigueur de Foreman, se rejoignent harmonieusement pour former une équipe compétente, mais parfois en proie aux dissensions. Foreman doit renouer avec les démons de son passé pour éviter le décès de sa patiente tandis que Cameron avoue une fragilité qu’avait détecté House et qui la trouble profondément. Nous nous situons loin des sentiments élémentaires et des problèmes classiques de certains héros de séries télé.
Mais les deux personnages qui se détachent le plus (hors House) sont James Wilson et Lisa Cuddy. Le premier, qui est le seul ami de l’irascible docteur entretient pourtant avec lui des relations tendues (la dernière scène, bien que calme, ne cache pas le malaise entre les deux amis) et ce dès la première scène où ils discutent du cas Adler où House affiche clairement un désintérêt total à ses demandes. C’est sans doute le personnage le plus sympathique de la série, porté par l’interprétation de Robert Sean Leonard et cependant, il est à l’opposé complet de House : aimable, souriant et chaleureux mais parfois ironique.
La deuxième se distingue par sa relation crépitante, corrosive et tendue avec House, accentuée par la composition cynique et froide de Lisa Edelstein. Ce duo étincelant n’est pas sans rappeler la relation entre Steed et Cathy dont elle est quasi un copié/collé. D’ailleurs, la suite des événements nous montrera que Cuddy respecte House en dépit de ses manières ampoulées (elle le prouvera maintes fois). Ce duo est donc dans la tradition des duos mal assortis qui se disputent tout le temps, ce qui est un atout considérable dans les mains de scénaristes intelligents et c’est le cas ici. Toutes leurs scènes communes tournent au vinaigre (scène de l’ascenseur, dans le bureau de Cuddy…) pour des rafales de piques acérées tout à fait réjouissantes !
En parallèle, quelques rituels de la série sont déjà posés comme le walk and talk : procédé où les personnages parlent tout en marchant vers la caméra qui ne cesse de reculer, donnant une impression nerveuse et bienvenue de mouvement qu’on ne retrouve pas dans les autres séries médicales (les 1m85 de Hugh Laurie sont également un plus dans ce procédé qui gagne en efficacité). Egalement, les séances de diagnostic différentiel où l’équipe au complet, via les symptômes du malade, émettent des hypothèses pour trouver la maladie et le diagnostic. Le langage est essentiellement scientifico-médical et difficile mais la rapidité de ces scènes ainsi que les explications finales (au moyen de schémas et vidéos) font que les téléspectateurs lambda comprennent ce qui se passe sans être largués.
Il y a aussi les poilantes séances de consultation : Cuddy ayant réussi à contraindre House à en faire (chose qu’il abhorre), nous survolons, comme contrepoint au cas grave de Rebecca, trois cas annexes très drôles. House, qui n’est pas du tout dans son élément, carbure à l’humour noir (et au Vicodin) dans ces scènes où il se moque ouvertement des patients, balance son diagnostic sans fioritures pour terminer au plus vite ce détestable travail (la scène avec le patient « orange » est un excellent exemple où il lui annonce en même temps ses ennuis de santé… et conjugaux !).
Pendant les premières saisons, nous aurons droit à ces « intrigues secondaires », parfois un peu plus développées, et qui apportent un humour noir bienvenu, seyant à l’atmosphère de la série.
Le pilote prenant le parti de présenter les personnages et les atouts de la série, l’intrigue est un peu au second plan, ce qui est une loi classique pour un lancement. Mais nous nous attachons rapidement à la descente aux enfers de Rebecca qui, après une introduction lumineuse, sombre dans la maladie au point de devenir totalement méconnaissable. L’interprétation de Robin Tunney est magistrale en tous points, touchante et vibrante au fur et à mesure que la mort se rapproche, donnant une grande émotion lors de son unique scène avec House. Leur scène, sommet de l’épisode, met en scène deux fiertés blessées à fleur de peau. Nous apprenons pourquoi House est condamné à vie à marcher avec une canne et à prendre des anti-douleurs en même temps que lui et Rebecca doivent faire face à leurs contradictions. La série en effet, sera capable de réaliser de véritables moments d'émotion dépourvus de toute dégoulinade mièvre. En même temps, cette scène pose de véritables questions : Qu'est-ce que signifie vivre "dignement" ? Y'a-t-il une mort "belle" ? Pourquoi nous jugeons-nous par rapport aux autres puisque nous en tirons aucun profit ? Une autre caractéristique de la série est en effet de faire réfléchir le téléspectateur sur des points philosophiques et éthiques.
Le rythme de l’épisode est plutôt lent et quelques longueurs desservent l’ensemble mais il y a quelques scènes un peu plus fortes comme la crise convulsive et la trachéotomie filmées en montage rapide qui donnent quelques coups de fouet à l’épisode.
Bref, une entrée en scène parfaitement réussie !
Infos supplémentaires
Pas de générique pour cet épisode. Il n’y’en aura un qu’à partir de l’épisode suivant.
House et Cuddy font référence dans le bureau de cette dernière à Mick Jagger (le philosophe Jagger déclame House) avec la chanson des Rolling Stones : You can’t always get what you want (entendue à la fin de l’épisode). Cette chanson de 1969, classée 100e plus grande chanson de tous les temps par le magazine de pop culture Rolling Stone vient de l’album Let it bleed, reconnu pour un être un des meilleurs albums du groupe. Il s’agit là de la première manifestation de référence à la grande culture de House en matière de culture contemporaine.
Plusieurs allusions à Sherlock Holmes, modèle du personnage de House : ressemblance des noms de famille, Wilson évoque Watson, le nom de la patiente est Adler, comme la célèbre Irène Adler, seule femme ayant tenu tête à Holmes, le caractère parfois similaire des protagonistes, la dépendance à un produit (Vicodin pour House, cocaïne pour Holmes), leur grande culture...
Foreman a été choisi parce qu’il était un ancien cambrioleur qui avait volé à 16 ans une famille (les Felker). Ce fut son prof de gym qui le signala à House. Cameron parce qu’elle est très jolie et Chase parce que son père (un ancien médecin) a téléphoné à House. Cameron a tenu sans casier judiciaire jusqu’à 17 ans mais on ignore ce qu’elle a fait à ce moment-là.
La phrase de l'épisode est pour Foreman, sans illusions au sujet de la ségrégation raciale qui est toujours monnaie courante : When you break into someone's house, it's always better to have a white chick with you (Quand on commet un cambriolage, il vaut toujours mieux avoir une peau blanche à côté de soi).
Nous en saurons davantage sur les circonstances de l’irréversible infarctus de House dans le 21e épisode de cette saison : Cours magistral.
Foreman a étudié à l’université Johns-Hopkins. C’est une des meilleures facultés de médecine. Fondée en 1876 à Baltimore, elle accueille la crème des étudiants en médecine de tous bords avec ses cours de très haute qualité. La sélection drastique (seul 1 postulant sur 4 arrive à y rentrer) en fait une école très exigeante et de renommée internationale. Elle est classée 13e meilleure école de médecine à l’échelle mondiale.
House en secret regarde des magazines érotiques (Les 100 célébrités les plus sexy). Il est également fan de la série médicale Hôpital central (General hospital en VO) dont il préfère regarder les épisodes plutôt que de soigner ses patients ! Cette série existe réellement et est en réalité un soap opera toujours en cours de production depuis… 1963 ! Plus de 12000 épisodes (de 52 minutes chacun) ont vu le jour et la série est encore un grand succès outre-atlantique. Ce sont en réalité des histoires sentimentales entre des membres du personnel d’un hôpital, des relations entre différentes familles et quelques aventures dans le milieu policier, le tout mélangé !
Quelques erreurs dans l'introduction : Rebecca Adler a un pull bleu dans le bus... qui vire au vert quand elle entre dans l'école ! Et quand elle entre en classe, une petite fille aux longs cheveux marrons est assise au premier rang... mais elle est debout l'instant suivant !
Erreur monumentale : House est handicapé de la jambe droite... mais tient sa canne dans cette même main alors que ce devrait être l'inverse ! Le pire est que cette erreur ne fut jamais corrigée !
Rebecca Adler prend de l'Albendazole pour guérir. Le problème est que ce médicament devrait faire empirer l'état de Rebecca dans sa situation ! Des stéroïdes seraient plus appropriés !
Acteurs
Robin Tunney (1972), d’origine irlandaise, fait ses études à la Chicago Academy for the Arts puis apparaît dans quelques séries (Corky, Perry Mason…) avant de parvenir à la reconnaissance dans son rôle d’une jeune fille suicidaire dans Empire Records (1995). Elle continue depuis de tourner au cinéma (meilleure actrice à la Mostra de Venise dans Niagara, Niagara) : Vertical Limit, The Zodiac, La Fin des temps… Mais c’est dans les séries qu’elle trouve le plus de succès avec son personnage de Veronica dans la première saison de Prison Break et actuellement dans le rôle de Teresa Lisbon, la cheftaine du Mentalist Patrick Jane.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
1. Les Symptômes de Rebecca Adler (Pilot - Everybody lies) : H H H
- Patient is orange
- Like the color ?
- No, the fruit !
Une jeune institutrice de 29 ans, Rebecca Adler, s'écroule dans sa salle de classe, victime de convulsions. Son cas provoquant la perplexité des médecins, elle est confiée à une équipe de jeunes docteurs créée et dirigée par le brillant mais cynique Dr. Gregory House qui a accepté de mauvaise grâce son cas à la demande du Dr.Wilson. Tout en essayant de la soigner, les médecins de House s'aperçoivent que ce dernier ne les a pas choisis pour leurs facultés mais pour un motif bien à lui ce qui n'est pas sans les contrarier. Parallèlement, Lisa Cuddy, directrice de l'hôpital, ne cesse de rentrer en conflit avec le diagnosticien. Pendant ce temps, la santé de Rebecca Adler se détériore rapidement...
La série prend un excellent départ avec cet épisode pilote qui introduit efficacement les personnages principaux de l'histoire tout en exposant les atouts de la série. En premier lieu, les personnages.
Nous sommes confrontés d’abord au Dr.House, médecin tout à fait hors normes et qui tranche avec toutes les autres figures de médecins des précédentes séries médicales (voir présentation de la série). La célèbre citation "Everybody lies" (Tout le monde ment), titre original de l'épisode et qui est la devise du docteur, est dite dès cet épisode et reviendra quasiment dans tous les suivants. Ce docteur sans blouse qui différencie patients (sans intérêt) et maladies (sa passion), vérité et bonheur, médecine et humanisme, attire tout de suite le public par son originalité.
Les cinq autres personnages principaux de la série sont très bien rendus. Un véritable exploit de la part de Bryan Singer qui réussit à nous donner un portrait fidèle de chacun des personnages en seulement un épisode en évitant l’éparpillement. La sensibilité de Cameron, le professionnalisme de Chase (en retrait dans cet épisode), la rigueur de Foreman, se rejoignent harmonieusement pour former une équipe compétente, mais parfois en proie aux dissensions. Foreman doit renouer avec les démons de son passé pour éviter le décès de sa patiente tandis que Cameron avoue une fragilité qu’avait détecté House et qui la trouble profondément. Nous nous situons loin des sentiments élémentaires et des problèmes classiques de certains héros de séries télé.
Mais les deux personnages qui se détachent le plus (hors House) sont James Wilson et Lisa Cuddy. Le premier, qui est le seul ami de l’irascible docteur entretient pourtant avec lui des relations tendues (la dernière scène, bien que calme, ne cache pas le malaise entre les deux amis) et ce dès la première scène où ils discutent du cas Adler où House affiche clairement un désintérêt total à ses demandes. C’est sans doute le personnage le plus sympathique de la série, porté par l’interprétation de Robert Sean Leonard et cependant, il est à l’opposé complet de House : aimable, souriant et chaleureux mais parfois ironique.
La deuxième se distingue par sa relation crépitante, corrosive et tendue avec House, accentuée par la composition cynique et froide de Lisa Edelstein. Ce duo étincelant n’est pas sans rappeler la relation entre Steed et Cathy dont elle est quasi un copié/collé. D’ailleurs, la suite des événements nous montrera que Cuddy respecte House en dépit de ses manières ampoulées (elle le prouvera maintes fois). Ce duo est donc dans la tradition des duos mal assortis qui se disputent tout le temps, ce qui est un atout considérable dans les mains de scénaristes intelligents et c’est le cas ici. Toutes leurs scènes communes tournent au vinaigre (scène de l’ascenseur, dans le bureau de Cuddy…) pour des rafales de piques acérées tout à fait réjouissantes !
En parallèle, quelques rituels de la série sont déjà posés comme le walk and talk : procédé où les personnages parlent tout en marchant vers la caméra qui ne cesse de reculer, donnant une impression nerveuse et bienvenue de mouvement qu’on ne retrouve pas dans les autres séries médicales (les 1m85 de Hugh Laurie sont également un plus dans ce procédé qui gagne en efficacité). Egalement, les séances de diagnostic différentiel où l’équipe au complet, via les symptômes du malade, émettent des hypothèses pour trouver la maladie et le diagnostic. Le langage est essentiellement scientifico-médical et difficile mais la rapidité de ces scènes ainsi que les explications finales (au moyen de schémas et vidéos) font que les téléspectateurs lambda comprennent ce qui se passe sans être largués.
Il y a aussi les poilantes séances de consultation : Cuddy ayant réussi à contraindre House à en faire (chose qu’il abhorre), nous survolons, comme contrepoint au cas grave de Rebecca, trois cas annexes très drôles. House, qui n’est pas du tout dans son élément, carbure à l’humour noir (et au Vicodin) dans ces scènes où il se moque ouvertement des patients, balance son diagnostic sans fioritures pour terminer au plus vite ce détestable travail (la scène avec le patient « orange » est un excellent exemple où il lui annonce en même temps ses ennuis de santé… et conjugaux !).
Pendant les premières saisons, nous aurons droit à ces « intrigues secondaires », parfois un peu plus développées, et qui apportent un humour noir bienvenu, seyant à l’atmosphère de la série.
Le pilote prenant le parti de présenter les personnages et les atouts de la série, l’intrigue est un peu au second plan, ce qui est une loi classique pour un lancement. Mais nous nous attachons rapidement à la descente aux enfers de Rebecca qui, après une introduction lumineuse, sombre dans la maladie au point de devenir totalement méconnaissable. L’interprétation de Robin Tunney est magistrale en tous points, touchante et vibrante au fur et à mesure que la mort se rapproche, donnant une grande émotion lors de son unique scène avec House. Leur scène, sommet de l’épisode, met en scène deux fiertés blessées à fleur de peau. Nous apprenons pourquoi House est condamné à vie à marcher avec une canne et à prendre des anti-douleurs en même temps que lui et Rebecca doivent faire face à leurs contradictions. La série en effet, sera capable de réaliser de véritables moments d'émotion dépourvus de toute dégoulinade mièvre. En même temps, cette scène pose de véritables questions : Qu'est-ce que signifie vivre "dignement" ? Y'a-t-il une mort "belle" ? Pourquoi nous jugeons-nous par rapport aux autres puisque nous en tirons aucun profit ? Une autre caractéristique de la série est en effet de faire réfléchir le téléspectateur sur des points philosophiques et éthiques.
Le rythme de l’épisode est plutôt lent et quelques longueurs desservent l’ensemble mais il y a quelques scènes un peu plus fortes comme la crise convulsive et la trachéotomie filmées en montage rapide qui donnent quelques coups de fouet à l’épisode.
Bref, une entrée en scène parfaitement réussie !
Infos supplémentaires
Pas de générique pour cet épisode. Il n’y’en aura un qu’à partir de l’épisode suivant.
House et Cuddy font référence dans le bureau de cette dernière à Mick Jagger (le philosophe Jagger déclame House) avec la chanson des Rolling Stones : You can’t always get what you want (entendue à la fin de l’épisode). Cette chanson de 1969, classée 100e plus grande chanson de tous les temps par le magazine de pop culture Rolling Stone vient de l’album Let it bleed, reconnu pour un être un des meilleurs albums du groupe. Il s’agit là de la première manifestation de référence à la grande culture de House en matière de culture contemporaine.
Plusieurs allusions à Sherlock Holmes, modèle du personnage de House : ressemblance des noms de famille, Wilson évoque Watson, le nom de la patiente est Adler, comme la célèbre Irène Adler, seule femme ayant tenu tête à Holmes, le caractère parfois similaire des protagonistes, la dépendance à un produit (Vicodin pour House, cocaïne pour Holmes), leur grande culture...
Foreman a été choisi parce qu’il était un ancien cambrioleur qui avait volé à 16 ans une famille (les Felker). Ce fut son prof de gym qui le signala à House. Cameron parce qu’elle est très jolie et Chase parce que son père (un ancien médecin) a téléphoné à House. Cameron a tenu sans casier judiciaire jusqu’à 17 ans mais on ignore ce qu’elle a fait à ce moment-là.
La phrase de l'épisode est pour Foreman, sans illusions au sujet de la ségrégation raciale qui est toujours monnaie courante : When you break into someone's house, it's always better to have a white chick with you (Quand on commet un cambriolage, il vaut toujours mieux avoir une peau blanche à côté de soi).
Nous en saurons davantage sur les circonstances de l’irréversible infarctus de House dans le 21e épisode de cette saison : Cours magistral.
Foreman a étudié à l’université Johns-Hopkins. C’est une des meilleures facultés de médecine. Fondée en 1876 à Baltimore, elle accueille la crème des étudiants en médecine de tous bords avec ses cours de très haute qualité. La sélection drastique (seul 1 postulant sur 4 arrive à y rentrer) en fait une école très exigeante et de renommée internationale. Elle est classée 13e meilleure école de médecine à l’échelle mondiale.
House en secret regarde des magazines érotiques (Les 100 célébrités les plus sexy). Il est également fan de la série médicale Hôpital central (General hospital en VO) dont il préfère regarder les épisodes plutôt que de soigner ses patients ! Cette série existe réellement et est en réalité un soap opera toujours en cours de production depuis… 1963 ! Plus de 12000 épisodes (de 52 minutes chacun) ont vu le jour et la série est encore un grand succès outre-atlantique. Ce sont en réalité des histoires sentimentales entre des membres du personnel d’un hôpital, des relations entre différentes familles et quelques aventures dans le milieu policier, le tout mélangé !
Quelques erreurs dans l'introduction : Rebecca Adler a un pull bleu dans le bus... qui vire au vert quand elle entre dans l'école ! Et quand elle entre en classe, une petite fille aux longs cheveux marrons est assise au premier rang... mais elle est debout l'instant suivant !
Erreur monumentale : House est handicapé de la jambe droite... mais tient sa canne dans cette même main alors que ce devrait être l'inverse ! Le pire est que cette erreur ne fut jamais corrigée !
Rebecca Adler prend de l'Albendazole pour guérir. Le problème est que ce médicament devrait faire empirer l'état de Rebecca dans sa situation ! Des stéroïdes seraient plus appropriés !
Acteurs
Robin Tunney (1972), d’origine irlandaise, fait ses études à la Chicago Academy for the Arts puis apparaît dans quelques séries (Corky, Perry Mason…) avant de parvenir à la reconnaissance dans son rôle d’une jeune fille suicidaire dans Empire Records (1995). Elle continue depuis de tourner au cinéma (meilleure actrice à la Mostra de Venise dans Niagara, Niagara) : Vertical Limit, The Zodiac, La Fin des temps… Mais c’est dans les séries qu’elle trouve le plus de succès avec son personnage de Veronica dans la première saison de Prison Break et actuellement dans le rôle de Teresa Lisbon, la cheftaine du Mentalist Patrick Jane.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 14 Juil 2011 - 11:22, édité 6 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Très bon, tout ça, Dear !
Un peu long à mon goût, mais c'est mon goût.
Petit détail à la dernière ligne, Robin Tunney n'est pas l'assistante de Patrick Jane, mais (théoriquement) sa "cheftaine".
Un peu long à mon goût, mais c'est mon goût.
Petit détail à la dernière ligne, Robin Tunney n'est pas l'assistante de Patrick Jane, mais (théoriquement) sa "cheftaine".
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Série "Dr House"
Exact Philo, je corrige !
Là, je devais présenter les personnages donc c'est un peu plus long. Je vais "raccourcir" dès le 2e épisode.
Là, je devais présenter les personnages donc c'est un peu plus long. Je vais "raccourcir" dès le 2e épisode.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Excellente première critique
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
2. Test de Paternité (Paternity)
Merci Cetp !
- What are you doing back here ? A patient ?
- No, a hooker. Went to my office instead of my home.
Un jeune adolescent de 16 ans s'écroule pendant un match de crosse, il souffre alors régulièrement de terreurs nocturnes et de troubles moteurs inquiétants. De nouveaux symptômes apparaissent sporadiquement ce qui invalide systématiquement les diagnostics successifs de l'équipe en même temps que le garçon est de plus en plus mal. House soupçonne non seulement que les parents du malade lui ont menti mais aussi que le père de l'enfant n'est pas son véritable père biologique et en fait le pari avec son équipe. Cependant, une surprise l'attend en fin de course...
Après nous avoir donné un très bon pilote, la série accuse déjà une petite faiblesse dès le 2e épisode ! Si elle n'est que passagère, on ne peut être que déçu devant cette histoire qui commet l'erreur de mal distribuer les atouts de la série.
Alors que le pilote nous offrait de bons moments d'humour noir, force est de constater que House n'est guère en verve. S'il distribue quelques piques (la première scène où il lit des magazines dans la salle d'examen !) et se montre toujours aussi désagréable, il est loin d'être en forme, se contentant de faire son travail et de tenter des diagnostics qui foirent toujours à cause de l'apparition de nouveaux symptômes. C'est même le principal intérêt de l'épisode : voir nos docteurs sans cesse se tromper et aggraver ainsi l'état du patient est une bonne source de tension et est par conséquent une bonne raison de suivre l'épisode. La scène où Dan disparaît de l'hôpital est inquiétante, car laissant tout supposer, même le pire, c'est même la scène la plus réussie de l'épisode. Et quand il croit être sur son terrain de crosse alors qu'il est en fait sur le toit de l'hôpital, la tension monte imperturbablement et nous prend même si on peut reprocher la brièveté de la scène. On se pose également la question de savoir si le père de l'adolescent est réellement son père. Le recours utilisé par House pour le savoir est assez hilarant... et le résultat assez surprenant, belle idée du scénariste !
Le diagnostic final est également bien trouvé, un malheureux concours de circonstances ayant abouti à une maladie rarissime !
L'équipe de House (Wilson compris) ne brille guère dans cet épisode, aucun ne se détache vraiment, se contentant d'un professionnalisme certes bienvenu mais classique (on notera quand même le "plaquage" de Chase et le talent de faussaire de Cameron qui donne droit à une première scène réjouissante !). Pour un peu, on se croirait dans une autre série plus convenue que celle-là ! Cuddy, à l'écart, ne brille guère (malgré un amusant pari entre elle et son employé). Les "intrigues secondaires", normalement si réjouissantes marchent une fois sur deux : on se moque absolument du patient blessé au genou qui fait "remplissage". La scène de la mère avec son bébé qui est "contre les vaccins" est heureusement plus piquante bien que trop brève. Elle est d'ailleurs symptomatique des dérives à laquelle certains pharmaciens et médecins se laissent entraîner et qui cause une défiance bien légitime parfois envers eux. Le cas du patient blessé au genou vient d'ailleurs corroborer cette constatation lorsque House admet que quelques confrères ont un peu abusé de la confiance du patient.
On signalera que pour la première fois, ce qui deviendra ensuite récurrent, House résout le cas principal en s'occupant d'un cas secondaire qui lui inspire la solution.
Le jeune Scott Mechlowicz apparaît trop lisse dans son personnage d'adolescent tourmenté par ses terreurs nocturnes, son jeu fade dessert l'épisode. Les parents, un peu absents, sont cependant plus intéressants par les zones d'ombre qu'ils cachent, levées définitivement lorsque House leur fait cracher le morceau. La scène de la cafétéria où House leur débite tous les symptômes de leur fils alors qu'il ne l'a quasiment jamais vu devant leur air hébété est à retenir !
Le gag final (car c'est bien un gag) termine quand même l'épisode sur une bonne note, car House aurait pu éviter une coûteuse analyse de 3200 $ s'il avait mieux observé son patient ! Comme quoi, la méthode House n'est pas parfaite !
On l'aura compris, cet épisode est très riche en suspense mais ni l'humour (transparent) ni l'interprétation (inégale) ni le scénario, qui a de très bonnes idées mais souffre de pas mal de longueurs suivent véritablement. On a l'impression que le travail n'est qu'à moitié fait : tous les atouts de la série sont présents mais à petite échelle ! Cependant l'épisode est loin d'être mauvais et se laisse suivre sans trop de difficultés.
Infos supplémentaires
Nous découvrons enfin le générique de la série. Originellement, il s'agit d'une brève (une trentaine de secondes) version instrumentale de la chanson Teardrop du groupe Massive Attack. Cependant, pour une question de droits, il n'est pas diffusé en France. A la place, un morceau électronique composé spécialement est entendu à la place. La musique originale sera quelque peu modifiée dans les saisons suivantes.
Durant leur temps libre à l'hôpital, Cameron trie le courrier de House tandis que Foreman et Chase font des mots croisés.
Cameron n'est pas fille unique. Nous apprendrons ultérieurement qu'elle a en effet un frère ainé, sans plus de précisions.
On aperçoit pour la première fois une partie de l'appartement de House. On remarque un piano. Il est en effet musicien et joue souvent de cet instrument. Il s'agit entre autres d'un hommage à Sherlock Holmes qui était lui aussi musicien (qui jouait du violon).
Premier épisode de la série à comporter un pari entre House et son équipe. Cela deviendra par la suite une idée récurrente.
Exemple de VF édulcorée : House prétend être à l'hôpital le soir pour être avec une call-girl mais en VO il dit que c'est une "hooker" (une "pute").
La chanson de l'épisode est On Saturday Afternoons in 1963 de Rickie Lee Jones.
L'épisode résume aussi très bien la sexualité adolescente : False negative test : 30% ; a sixteen-year-old teen who having sex, 120% !
Quelques erreurs dans cet épisode :
Lorsque Chase fait des mots croisés, on peut voir le mot Cretinism écrit sur la grille, pourtant il demande ce même mot à Foreman juste après !
Erreur de House : pour ne pas oblitérer les empreintes digitales, il met les gobelets dans du sac plastique. Problème, le plastique peut modifier l'ADN ! Il aurait mieux valu des sacs en papier !
Erreur médicale : à la fin de l'épisode, on fait passer l'aiguille à travers la cornée. C'est très dangereux car peut endommager la vision même sous anesthésie. Il vaut mieux passer à travers la sclère (le blanc des yeux).
Acteurs
Scott Mechlowicz (1981) a commencé sa carrière avec un rôle comique dans un film d'ados (Eurotrip) puis se tourne rapidement vers le drame (il reçut un prix pour son interprétation dans Mean Creek, un film indépendant). Sa participation à Dr.House, un de ses premiers rôles, est son seul référencé pour la télévision.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
2. Test de Paternité (Paternity) : H H
- What are you doing back here ? A patient ?
- No, a hooker. Went to my office instead of my home.
Un jeune adolescent de 16 ans s'écroule pendant un match de crosse, il souffre alors régulièrement de terreurs nocturnes et de troubles moteurs inquiétants. De nouveaux symptômes apparaissent sporadiquement ce qui invalide systématiquement les diagnostics successifs de l'équipe en même temps que le garçon est de plus en plus mal. House soupçonne non seulement que les parents du malade lui ont menti mais aussi que le père de l'enfant n'est pas son véritable père biologique et en fait le pari avec son équipe. Cependant, une surprise l'attend en fin de course...
Après nous avoir donné un très bon pilote, la série accuse déjà une petite faiblesse dès le 2e épisode ! Si elle n'est que passagère, on ne peut être que déçu devant cette histoire qui commet l'erreur de mal distribuer les atouts de la série.
Alors que le pilote nous offrait de bons moments d'humour noir, force est de constater que House n'est guère en verve. S'il distribue quelques piques (la première scène où il lit des magazines dans la salle d'examen !) et se montre toujours aussi désagréable, il est loin d'être en forme, se contentant de faire son travail et de tenter des diagnostics qui foirent toujours à cause de l'apparition de nouveaux symptômes. C'est même le principal intérêt de l'épisode : voir nos docteurs sans cesse se tromper et aggraver ainsi l'état du patient est une bonne source de tension et est par conséquent une bonne raison de suivre l'épisode. La scène où Dan disparaît de l'hôpital est inquiétante, car laissant tout supposer, même le pire, c'est même la scène la plus réussie de l'épisode. Et quand il croit être sur son terrain de crosse alors qu'il est en fait sur le toit de l'hôpital, la tension monte imperturbablement et nous prend même si on peut reprocher la brièveté de la scène. On se pose également la question de savoir si le père de l'adolescent est réellement son père. Le recours utilisé par House pour le savoir est assez hilarant... et le résultat assez surprenant, belle idée du scénariste !
Le diagnostic final est également bien trouvé, un malheureux concours de circonstances ayant abouti à une maladie rarissime !
L'équipe de House (Wilson compris) ne brille guère dans cet épisode, aucun ne se détache vraiment, se contentant d'un professionnalisme certes bienvenu mais classique (on notera quand même le "plaquage" de Chase et le talent de faussaire de Cameron qui donne droit à une première scène réjouissante !). Pour un peu, on se croirait dans une autre série plus convenue que celle-là ! Cuddy, à l'écart, ne brille guère (malgré un amusant pari entre elle et son employé). Les "intrigues secondaires", normalement si réjouissantes marchent une fois sur deux : on se moque absolument du patient blessé au genou qui fait "remplissage". La scène de la mère avec son bébé qui est "contre les vaccins" est heureusement plus piquante bien que trop brève. Elle est d'ailleurs symptomatique des dérives à laquelle certains pharmaciens et médecins se laissent entraîner et qui cause une défiance bien légitime parfois envers eux. Le cas du patient blessé au genou vient d'ailleurs corroborer cette constatation lorsque House admet que quelques confrères ont un peu abusé de la confiance du patient.
On signalera que pour la première fois, ce qui deviendra ensuite récurrent, House résout le cas principal en s'occupant d'un cas secondaire qui lui inspire la solution.
Le jeune Scott Mechlowicz apparaît trop lisse dans son personnage d'adolescent tourmenté par ses terreurs nocturnes, son jeu fade dessert l'épisode. Les parents, un peu absents, sont cependant plus intéressants par les zones d'ombre qu'ils cachent, levées définitivement lorsque House leur fait cracher le morceau. La scène de la cafétéria où House leur débite tous les symptômes de leur fils alors qu'il ne l'a quasiment jamais vu devant leur air hébété est à retenir !
Le gag final (car c'est bien un gag) termine quand même l'épisode sur une bonne note, car House aurait pu éviter une coûteuse analyse de 3200 $ s'il avait mieux observé son patient ! Comme quoi, la méthode House n'est pas parfaite !
On l'aura compris, cet épisode est très riche en suspense mais ni l'humour (transparent) ni l'interprétation (inégale) ni le scénario, qui a de très bonnes idées mais souffre de pas mal de longueurs suivent véritablement. On a l'impression que le travail n'est qu'à moitié fait : tous les atouts de la série sont présents mais à petite échelle ! Cependant l'épisode est loin d'être mauvais et se laisse suivre sans trop de difficultés.
Infos supplémentaires
Nous découvrons enfin le générique de la série. Originellement, il s'agit d'une brève (une trentaine de secondes) version instrumentale de la chanson Teardrop du groupe Massive Attack. Cependant, pour une question de droits, il n'est pas diffusé en France. A la place, un morceau électronique composé spécialement est entendu à la place. La musique originale sera quelque peu modifiée dans les saisons suivantes.
Durant leur temps libre à l'hôpital, Cameron trie le courrier de House tandis que Foreman et Chase font des mots croisés.
Cameron n'est pas fille unique. Nous apprendrons ultérieurement qu'elle a en effet un frère ainé, sans plus de précisions.
On aperçoit pour la première fois une partie de l'appartement de House. On remarque un piano. Il est en effet musicien et joue souvent de cet instrument. Il s'agit entre autres d'un hommage à Sherlock Holmes qui était lui aussi musicien (qui jouait du violon).
Premier épisode de la série à comporter un pari entre House et son équipe. Cela deviendra par la suite une idée récurrente.
Exemple de VF édulcorée : House prétend être à l'hôpital le soir pour être avec une call-girl mais en VO il dit que c'est une "hooker" (une "pute").
La chanson de l'épisode est On Saturday Afternoons in 1963 de Rickie Lee Jones.
L'épisode résume aussi très bien la sexualité adolescente : False negative test : 30% ; a sixteen-year-old teen who having sex, 120% !
Quelques erreurs dans cet épisode :
Lorsque Chase fait des mots croisés, on peut voir le mot Cretinism écrit sur la grille, pourtant il demande ce même mot à Foreman juste après !
Erreur de House : pour ne pas oblitérer les empreintes digitales, il met les gobelets dans du sac plastique. Problème, le plastique peut modifier l'ADN ! Il aurait mieux valu des sacs en papier !
Erreur médicale : à la fin de l'épisode, on fait passer l'aiguille à travers la cornée. C'est très dangereux car peut endommager la vision même sous anesthésie. Il vaut mieux passer à travers la sclère (le blanc des yeux).
Acteurs
Scott Mechlowicz (1981) a commencé sa carrière avec un rôle comique dans un film d'ados (Eurotrip) puis se tourne rapidement vers le drame (il reçut un prix pour son interprétation dans Mean Creek, un film indépendant). Sa participation à Dr.House, un de ses premiers rôles, est son seul référencé pour la télévision.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 14 Juil 2011 - 11:36, édité 4 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
3. Cherchez l'erreur
3. Cherchez l'erreur (Occam's razor) : H H H H
- Hello, sick people and their loved ones! In the interest of saving time and avoiding a lot of boring chitchat later, I'm Doctor Gregory House; you can call me "Greg." I'm one of three doctors staffing this clinic this morning.
- Short, sweet, grab a file.
- This ray of sunshine is Doctor Lisa Cuddy. Doctor Cuddy runs this whole hospital, so unfortunately she's much too busy to deal with you. I am a bored (board)...certified diagnostician with a double specialty in infectious disease and nephrology. I am also the only doctor currently employed at this clinic who is forced to be here against his will [...] But not to worry, because for most of you, this job could be done by a monkey with a bottle of Motrin. Speaking of which, if you're particularly annoying, you may see me reach for this : this is Vicodin. It's mine. You can't have any. And no, I do not have a pain management problem, I have a pain problem. But who knows? Maybe I'm wrong. Maybe I'm too stoned to tell. So, who wants me? [nobody moves] And who would rather wait for one of the other two guys? [Everybody raises their hands]
Après avoir eu un rapport sexuel assez fougueux avec sa petite amie, Brandon, 22 ans, s'écroule, inanimé. Il est transporté à l'hôpital d'urgence. L'équipe de House est perplexe : aucune maladie référencée explique les symptômes du jeune homme. House pense qu'il a attrapé deux maladies simultanées tandis que Foreman pense qu'il y'en a quand même qu'une seule. L'équipe s'interroge sur House, doivent-ils toujours lui obéir en tous points ? De plus Chase paraît troublé par l'influence que Cameron exerce sur lui tandis que Foreman a du mal à accepter les méthodes de son patron...
Cet épisode, écrit par David Shore, créateur de la série, s'impose d'emblée comme un chef d'oeuvre car, contrairement à l'épisode précédent, tous les atouts de la série sont distribués avec brio, avec en plus, un scénario qui enchaîne les rebondissements avec maîtrise.
L'intrigue du jour, en effet, se révèle inspirée et toute en suspense car prenant le contrepied habituel des intrigues traditionnelles de la série : alors que House et son équipe, en temps normal, hésitent devant plusieurs maladies qui expliqueraient les symptômes ; ici, aucune maladie ne convient ! L'équipe étant condamnée à faire quelques vagues tâtonnements. La complication du cas, classique dans la série, est donc d'autant plus saisissante qu'elle n'aide en rien. Nous sommes vraiment en plein "polar" médical où le but n'est pas de chercher le symptôme "coupable" qui débloquera tout mais le symptôme "innocent", le symptôme en trop qui paralyse la recherche et où la moindre erreur peut être fatale au jeune homme. Un jeu perpétuel sur la corde raide, couronné par un triple rebondissement final faisant des allers-retours d'une idée à son contraire. Jouant avec virtuosité sur différents registres : humour noir, malaise, attente, inquiétude... ce cas s'impose comme un des plus intéressants de la série.
Les cas secondaires sont très réussis, provoquant le rire par les vannes de House qui se prend comme d'habitude pour Sherlock Holmes (avec succès) : le cas de la femme aux ennuis professionnels que House effraie ou encore le gars qui a avalé un mp3 (entre autres) permettent à House de sortir tout son humour corrosif pour notre plus grande joie sans oublier son intérêt légendaire pour les consultations : l'épisode précédent, il lisait des magazines ; maintenant, il joue à la GBA... bien, à quand la Super Nintendo ?
En filigrane, un véritable défilé de petites scènes amusantes pimentent cet épisode : l'introduction et sa scène sexuelle assez vigoureuse (avec femelle assez dominatrice !) ; les séances de diagnostic différentiel sont plus ironiques que de coutume ; House faisant une superbe tirade à des patients éberlués ; Foreman surprenant le regard intéressé de Chase sur la belle Cameron et l'asticotant sur ce point (voir Chase dire qu'il n'est absolument pas attiré par elle est à se tordre, il n'est absolument pas crédible !) ; Cuddy et House plus acides que jamais l'un envers l'autre (répliques mortelles à tout va !), sans oublier le petit cours de Cameron : que se passe-t-il dans notre corps quand on fait l'amour ? La réponse, tragi-comique, devant l'air effaré de Chase, devrait décourager les obsédés de la "chose" !
Cependant, la gravité demeure bien présente : tension entre la fiancée et sa future belle-mère, implicite mais bien présente (scène de la pharmacie ou entrée en scène des parents, peu ravis de la compagnie de leur fils) ; Foreman s'opposant à House, Wilson reprochant à House d'humilier sans cesse son équipe sans oublier la confrontation entre House et les parents de Brandon, assez malaisée (quand on connaît le doigté de House !)
L'épisode bénéficie par ailleurs d'une excellente interprétation : Kevin Zegers joue correctement son rôle de malade tandis qu'Alexis Thorpe, qu'on a rarement vu aussi bien, joue excellement la fiancée inquiète et attentive sans trop en faire. Faith Prince et John Kelly sont des parents un peu caricaturaux mais pas désagréables. Mention spéciale à Lauren Cohn en patiente roulant ses gros yeux à tout moment et Ben Campbell en jeune complexé et honteux qui apportent un pétillement bienvenu à l'épisode ! Les acteurs sont en grande forme, Lisa Edelstein et Hugh Laurie en tête bien sûr ! Jesse Spencer et Omar Epps jouent à merveille leurs scènes communes, les tirant vers la comédie, Robert Sean Leonard existe davantage, ses scènes avec House où il parle des différences entre réalité et rêve ou de respect de l'autre sont d'autant plus intéressantes, seule Jennifer Morrison, bloquant son jeu, joue en-dessous de ses capacités.
Bref, un superbe épisode, à ne pas rater !
Infos supplémentaires
Nous apprenons que cela fait vingt ans que House est médecin.
Malgré ses méthodes peu déontologiques, House a toujours refusé de faire du "lèche" à sa patronne pour obtenir une faveur. Il explique à Wilson que tout le monde "a ses limites". Lors de la période "Vogler", il confirmera cet état d'esprit en refusant de jouer son jeu.
House joue pendant les consultations à la Game Boy Advance SP. Le jeu en question est Metroid Zero Mission.
Nous voyons pour la première fois Cuddy pratiquer sur un patient.
Nous voyons également pour la première fois House réfléchir pendant plusieurs heures sur le cas de son patient. Lorsqu'un cas s'annonce ardu, il est prêt en effet à rester dans son bureau à réfléchir jusqu'à ce qu'il trouve la solution, quelque soit le temps que cela prenne.
Le rasoir d'Occam, titre et thème de l'épisode est un principe logique formulé par le moine franciscain Guillaume d'Occam (1285-1347) : Pluralitas non est ponenda sine necessitate (Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité). Il signifie qu'entre plusieurs hypothèses, l'hypothèse la plus simple et la plus élégante logiquement est la meilleure. Base de la logique scientifique, il encourage devant des phénomènes ou problèmes compliqués à rechercher une solution claire (claire et non "facile"). Cet outil, qui a pourtant plus d'intérêt théorique que pratique est très utilisé dans les œuvres de fiction, en premier lieu Sherlock Holmes qui, sans le nommer, applique cette théorie dans de nombreuses déductions (tout comme House). L'épisode en question montre bien l'application de cette méthode : La solution du jour en effet est claire, et d'une logique implacable mais terriblement difficile à trouver... On orthographie parfois Occam en Ockham.
L’anti-rasoir de Chatton, exprimé par un contemporain d’Occam, est un contre-argument à cet outil logique…
La chanson de l'épisode est One (1967) de Harry Nilsson et interprétée par le groupe Three Dog Night, leur version permit à ce groupe pop-rock-soul d'atteindre le succès.
Erreurs médicales :
House dit que la sinusite et l'hypothyroïdie couvrent tous les symptômes du patient. Problème, l'éruption cutanée (rash) n'est pas un symptôme de ces deux maladies.
Dans la scène d'opération. Foreman provoque involontairement un battement ectopique (battement de coeur irrégulier). Mais lorsqu'on regarde l'écran de l'ordinateur, on s'aperçoit que le battement est tout à fait régulier.
Acteurs
Kevin Zegers (1984) est à la fois mannequin et acteur. Il est surtout connu pour avoir joué dans la franchise Air Bud le rôle de Josh Framm qui l'a rendu célèbre. Il a tourné également dans plusieurs films d'horreur canadiens. Il a interprété en 2005 dans le film Transamerica le rôle dramatique de Toby qui fut salué par la critique et lui a valu le trophée Chopard au Festival de Cannes. Il continue de tourner au cinéma sans dédaigner la télévision, étant déjà apparu dans plusieurs séries comme X-Files (épisode Révélations ; saison 3), Titans, Smallville... Il joue depuis 2009 le rôle récurrent de Damien Dalgaard dans la série Gossip Girl.
Alexis Thorpe (1980) est surtout connue pour avoir joué pas moins de 228 fois le rôle de l'étudiante Cassie Brady dans le soap opera Des jours et des vies entre 2002 et 2005. Elle jouait cette jeune fille qui d'abord prise pour un alien (!) se révèle être la fille cachée de Roman Brady (personnage régulier du soap) qui subira amours interdites (avec son demi-frère), tentative d'assassinat, gros chagrins, départ vers une vie meilleure, etc. Cette ravissante jeune femme commit également le rôle de Jennifer dans American Pie 3, apparut deux fois dans le soap Les Feux de l'amour (Rianna Miner) et une fois dans un épisode de Nip/Tuck et fit un caméo dans F.R.I.E.N.D.S. Elle continue de tourner sur les deux écrans.
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4. Panique à la maternité
4. Panique à la maternité (Maternity) : H H
- I'm still amazed you're actually in the same room with a patient
- People don't bug me until they get teeth.
Deux nourrissons attrapent la même maladie à 4 heures d'intervalle, il n'en faut pas plus pour que House soupçonne une épidémie et demande de fermer la maternité. Cuddy s'y refuse mais doit se rendre à l'évidence quand d'autres bébés commencent à être atteints des mêmes maux. Les deux premiers nouveau-nés vont de plus en plus mal et House se voit forcé, pour trouver la solution du problème, d'administrer deux traitements différents ce qui implique un terrible sacrifice... Parallèlement, les bébés atteints n'ayant aucun lien en particulier, comment ont-ils pu attraper la maladie ? Quel est le facteur commun ?...
Ce quatrième épisode est une surprise car la série nous dévoile une autre de ses facettes : un sens consommé du drame psychologique. En effet, peu d'humour dans cet épisode qui fait la part belle à une intrigue inhabituellement plus sombre et triste. Ce risque couru après seulement quatre épisodes va se révéler judicieux, car donnant un autre relief à la série. Mais il n'évite pas de nombreuses maladresses qui le desservent. Dans le même genre, Sacrifices ou Le choix de l'autre se montreront plus aboutis.
L'idée est excellente : le cas du jour est constitué de six bébés gravement atteints par la même maladie. Le fait que les malades soient des nouveau-nés permet un plus grand sentiment de sympathie envers eux. Ainsi la classique étape de la dégradation de la santé des patients est-elle d'autant plus forte. De plus cet épisode est bien emblématique du "polar médical" : il y a deux énigmes, quelle est la maladie et quelle est sa cause ? La première énigme ne sera résolue qu'après bien des épreuves assez dures. Quant à la deuxième, la solution, révélée in extremis à la dernière minute, elle se révèle d'un humour noir terriblement ironique ; une fin que n'aurait pas renié un épisode de La Quatrième Dimension qui détournerait la fameuse citation d'Oscar Wilde : on tue ce que l'on aime deviendrait ce que l'on aime vous tue ! (Devise qui pourrait s'appliquer à d'autres épisodes comme dans Bonheur conjugal de la saison 2.)
Le scénario est hélas, plutôt moyen : On apprécie les séances de diagnostic plus fiévreuses qu'à l'accoutumée à cause de l'importance de l'enjeu (avec participation exceptionnelle de Cuddy en prime), ces séances d'urgence psychologique au rythme haletant. Mais le thème des parents inquiets pour leur progéniture tombe dans le pathos trop souvent. L'émotion passe trop maladroitement dans ces (nombreuses) scènes, ce qui menace de précipiter l'épisode dans une rivière de larmes. Heureusement, d'autres scènes plus réussies (notamment la confrontation parallèle entre les méthodes de Cameron et de Foreman) permettent de limiter les dégâts. D'autant que le sommet de l'épisode : le cruel dilemme de House contraint d'assumer une décision lourde de conséquences (et que Cameron supportera encore moins) est remarquablement mis en scène avec une justesse de ton impeccable.
Parallèlement l'épisode traite des différences entre Cameron et le reste du groupe : sa sensibilité lui interdit d'accomplir certains actes pourtant tout à fait classiques pour un médecin (dire les mauvaises nouvelles ou être franc sur la nature grave de la maladie). Ses pics d'émotion qui la chamboulent contribuent à mettre encore plus l'épisode dans le drame. Cameron n'a pas la force de faire face à certains de ses devoirs (ce que lui reprochent fort justement Wilson et House). Mais son émotion explique, à défaut d'excuser, son manque de professionnalisme particulièrement évident.
Cuddy n’échappe pas non plus à la gravité de l’épisode. Sérieusement affectée par l’épidémie, elle se révèle plus expressive, plus grave.
Peu d'humour ou de vannes, cela aurait permis de détendre cet épisode oppressant. Mais on citera quand même la première scène dans le bureau de Cuddy et surtout la séquence, où, perdant ses nerfs, elle coupe froidement la cravate d’un étudiant !! Mais en contrepoint à ce cas grave, l'hilarant cas de la patiente atteinte d'un déni de grossesse (ce qui permet à House de flamboyants dialogues sarcastiques) apporte une lumière bienvenue (mais les scènes eussent pu être plus longues). Surprise, House, à la fin, s'humanise en agréant à la demande de sa patiente mais pour des raisons cependant moins altruistes que l'on pourrait croire, House reste lui-même !
Là où le bât blesse est finalement une surcharge de pathos : la scène des couvertures de l'enfant apparaît ainsi bien naïve, les dialogues sont très conventionnels, la souffrance des parents est appuyée, pas mal de dégoulinades comme la scène casse-gueule de l'effondrement du couple asiatique, la fin "idyllique" tournée au ralenti avec larmes de joie et bouquets de fleurs très "hollywoodienne" qui agacent. Tout comme dans la deuxième partie un essoufflement du rythme avec un récit tournant en rond pendant une dizaine de minutes. Tout ceci empêche l'épisode de viser au moins trois bottes. L'essentiel étant sacrifié aux détails.
Côté interprétation, on retiendra surtout Hedy Burress (la femme enceinte) qui avec force mimiques comiques et attitudes un rien cabotines permet de passer un moment réjouissant en sa compagnie, n'hésitant pas à jouer le registre de la jolie blonde un peu bébête avec brio. Rire garanti ! Les parents sont plutôt bons, en particulier l'émouvante Ever Carradine mais n'évitent pas quelques excès. Jennifer Morrison, mise en avant, est excellente en tenant le rôle difficile de la fille en pleine crise psychologique et assumant des choix peu défendables. Lisa Edelstein fait de même avec son personnage, plus touchant que d’habitude. Hugh Laurie n'est pas aussi drôle que de coutume mais se montre magistral en fêlant un peu son personnage qui manifeste quelques émotions retenues mais visibles devant ces cas. Son ambigüité lors de son dilemme, entre trouble et désinvolture feinte, est servie à merveille par le comédien.
Infos supplémentaires
Premier des trois épisodes de cette saison où l'un des patients du docteur meurt. House essuie un semi-échec ici car l'un de ses patients meurt mais il parvient à sauver les autres.
Nous apprenons dans cet épisode que House a 45 ans, qu'il aime l'eau gazeuse et qu'il semble qu'il ait été viré de son précédent travail.
C'est la première fois que nous voyons Cuddy participer à un diagnostic différentiel. Première fois aussi que nous voyons des étudiants stagiaires à l'hôpital.
Wilson appelle Cameron pour la première fois par son prénom : Allison.
Nous découvrons que Cameron a perdu un être cher dans l'épisode. Nous saurons son identité dans l'épisode Question de fidélité.
Quoi de plus logique que d'appeler un épisode Maternity après un épisode Paternity !
Deux références cinéma dans l'épisode :
Au lieu de rabbits, House prononce wabbits comme dans le court-métrage animé de la Warner A wild hare (1940) où Elmer le chasseur le prononce comme ça. Ce court marque la première apparition de Bugs Bunny au cinéma.
House demande dans le premier diagnostic différentiel les Usual Suspects. C'est bien entendu un hommage au film éponyme (1995) de Bryan Singer (producteur de la série) et dont le directeur de la photographie s'appelle Newton Thomas Sigel... qui est le réalisateur de l'épisode ! Ce terme de Usual Suspects (suspects habituels) est tiré du film Casablanca (1942) où il est prononcé par le capitaine Renault (Claude Rains).
Erreurs de continuité :
Lorsqu'à la fin de l'épisode, la famille Hartig sort de l'ascenseur, le père tient des fleurs. L'instant d'après, c'est la personne poussant le fauteuil roulant qui les tient.
A la fin aussi, House déclare qu'il y aura un accouchement dans 5 mois, fin mars... sauf que nous sommes début décembre (soit presque 4 mois avant !).
Wilson déclare, lors du diagnostic des virus, qu'il faut éliminer le RSV... il est cependant ajouté peu après au tableau !
Erreurs médicales :
Lors du diagnostic des virus, Foreman invoque une toxoplasmose comme conséquence d'un virus... sauf qu'il s'agit d'une conséquence d'un parasite ! Cuddy écarte l'idée d'un virus herpès mais Chase cite comme possibilité le cytomégalovirus... qui est un virus herpès ! Cependant, pas d'erreur sur le tableau : ce virus-là, assez particulier, doit bien aller dans la colonne "yes" et les autres virus herpès dans le "no".
Un des bébés a une pression de 80/40, ce que l'équipe considère comme une tension basse... sauf que cette tension est plutôt bonne pour un nourrisson !
Acteurs
Ever Carradine (1974) est une actrice qui a surtout joué dans les séries télés américaines : Deuxième chance, Les Experts, Grey's anatomy, 24 heures chrono (5 épisodes), Eureka (8 épisodes, rôle récurrent de Lexi Carter), Supernatural, Castle... Elle a joué également quelques petits rôles au cinéma.
Hedy Burress (1973) est une actrice de théâtre qui a parallèlement prêté sa voix à des jeux vidéo (Final Fantasy...). Elle a joué dans plusieurs séries comme The Closer (les deux séries ! 10 épisodes dans la première), Cold Case, Urgences (4 épisodes), Les Experts, Lie to me... et parfois devant le grand écran.
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5. L'erreur est humaine
5. L'erreur est humaine (Damned if you do) : H H H H
- Sister Augustine believes in things that aren't real.
- I thought that was a job requirement for you people.
Une religieuse souffrant d'allergie est soignée par House mais ce dernier, en la soignant, provoque accidentellement un arrêt cardiaque. House et son équipe se demandent quelle est la cause de son allergie et quel traitement adopter tandis que chacun s'interroge : House se serait-il trompé de dosage ? L'intéressé, se croyant infaillible, refuse d'admettre qu'il ait pu faire une erreur ce qui n'est pas le cas de son entourage. House enquête alors sur le passé de sa patiente (au plus mal) qui va se révéler chaotique...
Cet épisode s’impose sans peine comme un des meilleurs de cette saison. La raison en est principalement un superbe scénario maîtrisé de bout en bout. Tournant autour du personnage de la religieuse, des concepts de foi, culpabilité, Dieu… notamment à travers les scènes entre Sœur Augustine et Chase. Nous voyons House confronté à la possibilité d’avoir commis une erreur professionnelle (chose qui semble-t-il, ne lui est jamais arrivé). La conjonction de ces éléments forment un petit bijou télévisuel.
L’épisode fascine grâce au personnage de cette religieuse qui a l’air normale mais qui se trouve être hypocondriaque, mentant comme elle respire et honteuse de son passé. Pour une fois, son cas médical est moins mis en avant, car la scénariste préfère se pencher sur elle. L’histoire de cette sœur, très dramatique et cause lointaine de sa maladie se révèle très émouvante. Les secrets cachés, le sentiment de culpabilité, la foi violemment ébranlée, les mensonges débités, cet épisode joue beaucoup sur les émotions rentrées qui ne demandent qu’à se libérer et évite tout pathos : les scènes les plus fortes sont brèves et judicieusement insérées dans le récit.
Le personnage de la religieuse, atypique, est le sujet du récit. Disant tout haut qu’elle a confiance en Dieu avant de se rétracter et de subir une « nuit de la foi » soit ébranlement de sa croyance. Enfermée dans son passé tout en clamant qu’elle n’a jamais connu que Dieu dans sa vie. Son entrée au monastère s’expliquant non par choix mais par volonté de fuir un monde extérieur trop cruel pour elle. Jamais le poids du mensonge et de la culpabilité (entretenues par d’autres sœurs peu secourables et guère enthousiastes à parler du passé) ont été aussi rarement visibles à l’écran tout en gardant une certaine retenue bienvenue. Allergique à Dieu ? s’interroge Wilson. Non, allergique à elle-même, tout simplement. Il n’est donc pas surprenant que la cause de son cas se trouve en elle. La maladie de son corps devenant la personnification de son âme brisée.
Le cas de cette sœur conduit nos docteurs à s’interroger sur le concept de foi et de Dieu. Surtout Chase, en vedette dans cet épisode. Il a une aversion des bonnes sœurs (sa froideur condescendante au début) que House diagnostique comme la conséquence d’une éducation religieuse rigoriste et froide, cette scène est d’ailleurs superbement faite. Mais la scène la plus forte émotionnellement est le moment où Chase, pourtant en colère contre Dieu, réconforte la religieuse en crise de « foi » (sans jeu de mots) en l’aidant à garder confiance tandis qu’il confesse, dignement, qu’entre la foi et la peur, il a choisi la peur. Une scène formidable, puissante et bouleversante... Il change et traite alors avec douceur sa patiente. Le voir à la fin, rester un moment dans l’église, prouve qu’il n'est pas sorti indemne de cette rencontre.
Contrairement à l’épisode précédent, l’humour reste présent puisque House, pour tenir le coup, se doit d’être au meilleur de sa forme. L’unique cas secondaire, expédié en une minute, est très réjouissant par le traitement hallucinant qu’il exige ! Enfin, entre House et Cuddy, ça crépite toujours autant mais aussi avec les autres médecins, tous en conflit avec leur patron. La scène avec Sœur Eucharist est hilarante : il lui envoie des piques, elle répond en pointant ses contradictions. Un dialogue brillant !
Le suspense de l’épisode doit à la possible erreur de House. Pris en position de faiblesse car finissant par douter de son « infaillibilité » (crise de foi pour tout le monde aujourd’hui !), House cache mal son inquiétude. Wilson le remarque et le remet à sa place. Voir notre docteur « maté » par son ami… c’est assez rare ! En plus, tout le monde, surtout l’acide Cuddy, est contre lui. Grand moment de solitude pour House qui y pallie en se montrant plus désinvolte et ironique que jamais sans cacher son malaise. House est athée, le revendique et endosse même le rôle de « tentateur » dans la chapelle. En même temps, sa scène avec Cameron où il n’a que faire de ses remerciements montre que le personnage reste antipathique et entier. Mais son réalisme, son pessimisme même, s'oppose à l'angélisme de la religieuse et pourtant personne n'a raison, personne n'a tort ici...
Interprétation en or. Elizabeth Mitchell est un des meilleurs seconds rôles de la série entière. Elle incarne à la perfection cette nonne tourmentée : tour à tour résignée, délirante, effondrée, fataliste, souriante... Lucinda Jenney en sœur ambiguë et froide est tout aussi bien. Hugh Laurie continue son sans-faute, toujours aussi méchamment réjouissant. Jesse Spencer trouve le ton juste pour son personnage, confronté à ses secrets et ses rapports tordus avec sa religion, une belle interprétation ! Tous les autres sont excellents. Mention à Robert Sean Leonard qui démontre avec un jeu impeccable le véritable statut d’ami de Wilson : il critique, contredit, tourne House en dérision pour lui faire voir la vérité en face. Et à la fin, il lui tient compagnie pendant le soir de Noël, même si cela implique de laisser sa femme réveillonner seule…
Infos supplémentaires
L'introduction est d'une longueur inhabituelle : 4 minutes et 20 secondes. Elle se passe pour la première fois à l'hôpital et en présence de House.
Chase déteste les bonnes sœurs. Il a séjourné, enfant, au petit séminaire.
Nous apprenons que la mère de Chase est morte il y a 10 ans.
Nous en apprenons un peu plus sur les croyances des personnages. Nous savions déjà que Wilson était juif (épisode pilote). Nous apprenons que House est athée, Chase croyant mais en conflit avec Dieu, Foreman croyant, Cameron déiste. Nous saurons ultérieurement ce qu'il en est de Cuddy.
Les passages bibliques de l'épisode sont extraits de plusieurs livres : le passage préféré de Chase est sur l'épreuve de la foi dans la première épître de Pierre (1.7), celui de la religieuse, la conclusion de la parabole du fils prodigue (Luc 15.32). Dans une crise de délire, Sœur Augustine cite Jonas, il s'agit d'un homme envoyé par Dieu pour prêcher sa parole mais Jonas, craintif, préféra fuir. Il lui faudrait connaître trois longues nuits d'angoisse dans le ventre d'une baleine qui l'avait avalé vivant lors du naufrage de son bateau pour retrouver sa foi et sa confiance. Une fois ceci fait, la baleine le recracha (Jonas 1-2). Il s'agit d'une référence à la propre épreuve de la religieuse.
House regarde dans la chapelle un épisode de la série North Shore : Hôtel du Pacifique. Cette série était alors en cours lors de la diffusion de l'épisode.
Exemple de VF édulcorée, House prescrit au patient déguisé en Père Noël des cigarettes mais en VF ça devient... du riz complet ! Peur du politiquement correct ?
La chanson de l'épisode est un chant traditionnel The Twelve Days of Christmas de la fin du XVIIIe siècle. Interprétée par Paul et Brenda Neal.
Une référence cinéma : House cite une fameuse chanson de La Mélodie du Bonheur (1965) en disant How do you solve a problem like dermatitis ? Référence à la chanson How Do You Solve a Problem Like Maria ?
Erreurs de continuité : une mèche de cheveux de Chase tombe sur sa blouse dans la chambre stérile lorsque les docteurs arrivent pour sauver Augustine, elle disparaît cependant au plan suivant.
Entre le moment où Chase tend la main pour prendre le poignet de la sœur et le moment où il le saisit, le cardiofréquencemètre a changé de côté !
Enfin, un musicien remarquera que lorsque House joue Douce Nuit au piano, la mélodie sonne une octave trop basse par rapport à ce qu'il joue en réalité ! C'est cependant bien l'acteur qui exécute le morceau au piano (Hugh Laurie étant aussi musicien).
Erreur médicale : Chase prend le pouls de la sœur. Mais le bandage du poignet devrait l'empêcher de l'entendre !
Acteurs
Elizabeth Mitchell (1970), sort diplômée de la Booker T. Washington High School, étudie à la British American Drama Academy et obtient une licence de théâtre à la Stephen College de Columbia avant de jouer dans beaucoup de théâtres américains. Malgré sa carrière théâtrale (tant classique que contemporaine), elle reste connue du grand public pour avoir interprété le rôle régulier de Juliet Burke dans Lost : Les Disparus. Cette actrice, très appréciée pour son professionnalisme, a joué dans une douzaine de films et participa à quelques séries comme JAG, Spin City, Urgences (14 épisodes, Dr. Kim Legaspi), Les Experts... elle tient depuis 2009 le rôle régulier de l'agent Erica Evans dans le remake de la série V.
Lucinda Jenney (1954) a joué dans plus de 80 films et séries. Sur le grand écran, on retiendra entre autres ses seconds rôles dans Rain Man (avec Dustin Hoffman), Panic sur Florida Beach ou Treize jours. Sur le petit, elle a tourné dans nombre de téléfilms et de séries comme The Shield (7 épisodes), 24 heures chrono (4 épisodes), Cold Case, Battlestar Galactica, Urgences, New York section criminelle, Six pieds sous terre, Monk...
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6. Une mère à charge
6. Une mère à charge (The Socratic Method) : H H H
- Good morning, Dr. House.
- Good morning, Dr. Cuddy! Love that outfit. Says, « I’m professional, but I’m still a woman » . Actually, it sorta yells the second part.
- Yeah, and your big cane is real subtle too.
- Gotta go.
Pendant un rendez-vous administratif avec son fils, une mère, atteinte de schizophrénie, s’écroule, foudroyée par une thrombose veineuse profonde. Amenée à l’hôpital, elle attire l’attention de House qui se demande comment une femme de 38 ans a pu attraper si tôt cette maladie. House doit également composer avec le fils de sa patiente, qui a un attachement viscéral et anormal à sa mère ainsi que la mère elle-même, perdue dans son monde à elle. Commence alors un véritable jeu de manipulations…
A l’inverse de l’épisode précédent, Une mère à charge s’intéresse davantage à la maladie de la patiente qu’à la patiente elle-même. Cela donne un épisode médical vraiment classique et donc pas aussi prenant que d’autres épisodes plus audacieux. Cependant, nous sommes toujours chez le Dr.House et ce cas qui aurait pu rester banal, se voit relevé par une superbe succession de détails croustillants et de jeux de dupes.
En effet, l’épisode aurait pu s’appeler De l’art de la manipulation tellement tout le monde veut duper tout le monde pour arriver à ses fins ! Lucas, pour rester avec sa mère, se garde bien de tout dire à House ; House force son secret en faisant du bluff ; Cuddy trompe House pour savoir ce qu’il est en train de faire ; Lucy trompe son propre fils pour ne pas être un poids, Lucy et House dupent Lucas pour ne pas envenimer la situation, House trompe le chirurgien pour qu’il opère sur une tumeur… Pas mal pour un seul épisode !
Cette incessante succession de tromperies et trahisons permet de brillants moments d’humour et d’émotion et fait la valeur de l’épisode. Mais il tire aussi sa force de l’humanisation inattendue de House qui semble prendre en sympathie sa malade (ce qui provoque l’ébahissement général !) et est particulièrement attentif à elle. Du coup, ses émotions sont plus fortes et sa dispute avec Foreman devient inhabituellement animée. Voir House s’intéresser à Lucy et son fils, est assez surprenant ! Mais entre quelqu’un qui a laissé son cœur au vestiaire et l’autre sa raison, il est normal que ces deux-là ne pouvaient que se comprendre !
Car le personnage central est bien davantage le fils que la mère. Attaché à l’excès par rapport à elle, il essaye, sous des dehors volontaires et décidés, d’être fort et de se croire capable d’aider sa mère alors qu’il n’est qu’un adolescent et que cette mission ne doit pas lui incomber. La scène où Chase et Foreman fouillent le domicile est bien révélatrice, le fils veut contrôler l’incontrôlable : alimentation, vêtements, médicaments, carnets où tout est noté scrupuleusement. Du coup, la sensation de culpabilité étouffe sa mère qui dans un moment de lucidité voudra couper le cordon pour se libérer ainsi que son enfant. Elle apporte beaucoup d’émotion par son comportement cyclothymique et imprévisible (la scène de la prise de sang), même à la fin, où les illusions, peu à peu, se dissipent.
L’épisode aborde plusieurs cas sociologiques en dehors du complexe d’Œdipe de Lucas :
- La malbouffe est pointée du doigt car causant l’aggravation de la maladie de Lucy. Grave phénomène qui s'est aujourd'hui, hélas, banalisé partout dans le monde.
- L'amour possessif : dans un des cas secondaires, House doit faire face à une mère possessive qui prive sa fille de sucre pour qu’elle ne grossisse pas et qu’elle puisse lui ressembler (jusqu'à leurs bracelets). Ainsi, elle paraîtrait plus jeune tout en privant sa fille de son individualité. House, plus holmésien que jamais le devine et ne se gène pas pour y aller franco donnant à la fin un conseil amoral mais justifié par la situation !
- Le syndrome Florence Nightingale : Cameron montre clairement les premiers signes d’un attachement affectueux à son irascible patron (à l’occasion de son anniversaire). C’est le cas de la jeune fille secourable et sensible qui ne peut aider son monde qu’en s’y attachant profondément. Ce comportement sera développé au cours des épisodes suivants jusqu’au sommet que sera la fameuse scène de dîner dans Des maux d’amour.
L’épisode ne serait pas intéressant sans l’humour, bien présent, (Foreman dérobant la clé de Lucas) et le lot de piques habituelles : House et Wilson ts'envoyant des vannes, House en verve devant son équipe ou devant Cuddy (l’hilarante scène des toilettes !) dont une superbe devil mind qui devrait ravir les amateurs des Avengers ! Devil mind qui en dit long sur la tension sexuelle entre les deux personnages ! Finalement, pour résumer, c’est le manque d’originalité de l’intrigue principale qui est le point faible de l’épisode, relevé par son humour et son émotion.
Sinon, attention aux âmes sensibles qui pourraient être choqués du brutal vomissement de sang de Lucy ! La scène, courte, est quand même assez réaliste !
L’interprétation des comédiens est bonne. Jennifer Morrison accentue la sensibilité de son personnage avec justesse. Stacy Edwards parvient à ne pas surjouer son rôle de folle et fait preuve d’une étonnante sobriété qui lui permet d’être émouvante. Superbe composition de comédienne ! Aaron Himelstein est plus limité dans son jeu, qui reste statique tout le long de l'épisode mais c’est sans doute le personnage qui veut ça. Comme d’habitude, le trio Laurie-Edelstein-Leonard domine le reste de la distribution qui reste très bon.
Infos supplémentaires
Pour la première fois, House sympathise avec un patient, cas rarissime étant donné sa misanthropie légendaire. L’exception est due à l’état mental de Lucy.
Dans cet épisode, House parle au téléphone avec un accent anglais. Ce n'est pas étonnant car Hugh Laurie étant un acteur anglais et non américain, c'est son accent naturel. Pour la série, il parle avec une parfaite imitation de l'accent américain. C'est donc une des rares fois où on le voit parler avec son véritable accent d'Oxford (il le fit avec l'accord de la production).
Cameron ferait du charme au personnel pour obtenir des résultats d'analyse plus rapidement. Elle ne le ferait cependant que dans des cas urgents !
Chase se trouble lorsqu’on lui parle des alcooliques qui n’arrivent jamais à revenir dans le droit chemin. Aurait-il connu quelqu’un dans ce cas ?
Le médecin du début, qui parle avec Lucas, réapparaîtra dans un autre épisode de la saison 2 : Douze ans après.
House n'a pas encore le prix Nobel.
Lucy et son fils vivent dans l'appartement 101 de leur immeuble. Il s'agit peut-être d'une référence à 1984 de Georges Orwell car la chambre de tortures tant redoutée du roman est la n°101. Ce numéro revient parfois dans quelques séries ou films (comme Matrix) comme une allusion à une pièce où il se passe quelque chose de grave.
Le livre lu par Lucas, House et enfin Lucy est un livre du poète et dramaturge irlandais William Butler Yeats (1865-1939), prix Nobel de littérature en 1923. Cet immense poète irlandais a laissé une œuvre importante et toujours riche. Le livre lu est le recueil de poèmes Les Cygnes sauvages à Coole, exaltant le patriotisme et l'esthétique de son pays natal.
La chanson de l’épisode est Rudolph the Red Nosed Reindeer, interprétée par Johnny Marks. C’est un chant de Noël.
Deux références cinéma dans l'épisode :
House dit de Galen qu'il est "Le Marcus Welby de la Grèce Antique". C'est une référence à la série Docteur Marcus Welby (1969-1976), une des premières séries médicales jamais réalisées, avec Robert Young dans le rôle-titre.
Chase mentionne le roi George III quand Cameron parle de porphyrie. Il s'agit d'une allusion au film La folie du Roi George (1994) avec Nigel Hawthorne et Helen Mirren. George III a en effet été atteint par cette maladie.
Erreurs de continuité :
Quand House parle de la déficience en vitamine K de sa patiente, le couvercle de la boîte de sauce tomate est tantôt ouvert, tantôt fermé.
Quand Cuddy rencontre House dans le hall, elle a un collier de perles, qui disparaît quelques minutes plus tard !
Erreur médicale : Le diagnostic final est confirmé par la présence d'un anneau de Kayser-Fleischer dans l'œil de Lucy... mais il n'est pas de la bonne couleur ! Il devrait être gris-vert et non de couleur cuivrée !
Acteurs
Stacy Edwards (1965) entre au Lou Conte Dance Studio à 18 ans et mène parallèlement une carrière d'actrice et de danseuse. Elle se fit connaître en obtenant le rôle récurrent de Hayley Benson dans 95 épisodes du soap opera Santa Barbara (1986-1988), rôle qu'elle obtint au détriment de Julia Roberts. Elle joua également 44 fois le rôle de Lisa Catera dans la série médicale La vie à tout prix. Elle a depuis tourné dans une vingtaine de films et dans de nombreuses séries : Arabesque (2 épisodes), FBI, portés disparus, Les Experts, Cold Case, Numb3rs, Esprits criminels, Ghost Whisperer, Lie to me, Veronica Mars, Mentalist... et bien d'autres.
Aaron Himelstein (1985) est surtout connu pour avoir joué le rôle du jeune Austin Powers dans le troisième volet de la saga éponyme : Austin Powers dans Goldmember. Il a joué depuis quelques seconds rôles au cinéma mais joue surtout dans quelques séries télé américaines nationales depuis qu'il a joué le rôle récurrent de Friedman dans Le Monde de Joan (33 épisodes). Mais il a aussi joué dans L'Hôtel du Pacifique ou Las Vegas. Il a également réalisé, écrit ou produit quelques courts métrages.
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Dernière édition par Dearesttara le Jeu 14 Juil 2011 - 11:37, édité 2 fois
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7. Question de Fidélité
7. Question de Fidélité (Fidelity) : H H
- Ah! The husband described her as being unusually irritable recently.
- And?
- I didn't know it was possible for a woman to be unusually irritable.
Depuis trois jours, Elise Snow ne se lève pas de son lit, dormant jusqu’à 18 heures par jour et ayant des sautes d’humeur brusques. Son mari, Ed, la fait admettre à l’hôpital, mais elle devient de plus en plus fatiguée et angoissée. House, après bien des réflexions, conclut que sa patiente souffre d’une maladie rare qu’elle n’a pu attraper que par voie sexuelle. Conséquence : l’un des deux époux a eu une relation extraconjugale ce qui fait voler en éclats l’équilibre du couple... Pendant ce temps, Cameron cache mal sa dépression actuelle, dû à ses douloureux souvenirs…
Cet épisode avait tout pour être intéressant car pose la question de la pérennité des couples : peut-on pardonner à l’autre ? Quel est la force de notre amour face aux révélations douloureuses ? La confiance absolue est-elle possible ? Le sujet du jour pouvait donc manier l’émotion sans difficulté et faire de cette histoire un épisode intéressant. Hélas, le scénario, traînant en longueur et ne reposant que sur les dernières minutes, déçoit, s'attachant plus à la maladie qu'au couple lui-même, point qui eut pu être mieux exploité.
Les séances de diagnostic différentiel sont moins travaillées, moins intenses, avec un rythme plus lent qui contraste avec la fièvre urgente habituelle de ces scènes. Quelques scènes font remplissage comme la scène du restaurant et la mammographie. Les « moments forts » de l’épisode sont un peu répétitifs (deux crises de convulsion, la répétition de la confiance mutuelle entre les deux époux est un peu lassante…) et la séquence de l’interrogatoire des époux manque, elle, d’intensité, alors qu’elle devait être un point fort de l’épisode. Les états d’âme des Snow pourraient nous toucher si l’épisode s’y attardait. Malheureusement, la fragmentation des intrigues, d’habitude efficace, ne le permet pas. On voit de plus très vite où l’épisode en veut en venir (la découverte de l’infidélité).
Toutefois, la scène du coma et surtout, l’apparition des petites bébêtes sur le bras d’Elise font leur petit effet, il est vrai.
Pourtant, il n’est pas facile de s’ennuyer devant l’épisode car si l’essentiel passe à l’as, des détails hilarants pimentent l’histoire notamment le cas secondaire du jour. Il concerne une jeune femme à la poitrine… généreuse ! House et Wilson ont l’air d’ailleurs très intéressés par cette patiente ! Cela nous vaut des scènes drolatiques entre House, Wilson et Cuddy (Vous faites des examens pour couvrir votre lubricité ?). La fameuse cravate de Wilson, nous vaut aussi des pointes housiennes à se tordre ! On notera que le chef du restaurant, en VO, parle quelques mots en français avec une élégance pétillante qui compense un peu l’intérêt limité de la scène.
A la fin de l’enquête, l’épisode rebondit grâce à un diemme que le scénariste, amène habilement : si le traitement rate, la patiente meurt, s’il réussit, la preuve de l’infidélité sera définitive et minera le couple. Une terrible situation qui enfin donne du tonus à l’épisode qui menaçait de s’endormir (sans jeu de mots). Pendant que le suspense prend place, Cameron dévoile enfin son secret qui tombe au bon moment. Nous apprenons sa tragique histoire sentimentale passée. Histoire qui n’est pas commune, et qui surprend agréablement le spectateur par son originalité en même temps qu’elle nous en dit beaucoup sur le caractère sensible de la jeune doctoresse. L’interprétation de la scène, clou de l’épisode, est superbe et ouvre quelques horizons inattendus : House a-t-il subi une histoire pareille qui serait cause de sa misanthropie ?
Très bon choix aussi que de faire un unhappy end. En effet, le dénouement, triste et inexorable, prouve l’agilité de la série dans tous les domaines, y compris celui du drame. Cependant la fin est gâchée par une invraisemblance : le rebondissement final, peu crédible (qui étonnera même le rationaliste House !) pourrait être excusé si la toute fin suivait le même sens ce qui n’est pas le cas, prenant le virage opposé ! La fin apparaît donc en demi-teinte. Dommage car la souffrance des époux est palpable, jouant sur la corde sensible brillamment.
Cet épisode n’est vraiment pas un plaidoyer pour le mariage, la confiance mutuelle n’étant qu’une chimère (le twist final étant d'une noire ironie). La question de la culpabilité est également abordée avec la souffrance de l’infidèle qui cache sa faute et la personne aimée et trompée qui ne sait si elle doit pardonner ou pas.
L’interprétation est très bonne, Myndy Crist ne cesse jamais d’être émouvante. Dominic Purcell a un peu plus de mal, avec un jeu parfois confus mais reste convaincant. Jennifer Morrison pousse son jeu plus vers l’expressivité que vers la sobriété habituelle : ni trop retenu, ni trop dégoulinant. Elle devient très touchante lors de son récit et domine le casting. Superbe interprétation ! Hugh Laurie garde la forme tout comme Robert Sean Leonard, très en verve. Le reste du casting (Lisa Edelstein en tête) ne dépare pas.
Infos Supplémentaires
L’identité du proche perdu par Cameron (mentionné dans Panique à la maternité) est révélée : il s’agit de son mari. A 21 ans, elle tomba amoureuse de lui à la fac mais apprit en même temps qu’il souffrait d’un cancer de la thyroïde métastasé du cerveau qui ne le lui laissait plus que quelques mois à vivre. Malgré cette terrible échéance, Cameron l’épousa. Il mourut six mois plus tard, la laissant traumatisée. C’est sans doute depuis cet événement qu’elle se montre d’une sensibilité et d’une bonté confondantes. Si l’amour fut une raison de la courageuse décision de Cameron (épouser un homme condamné), il y a également une autre raison, expliquée par House dans Des Maux d’amour et par Cameron elle-même dans Peine de Vie (saison 2).
La femme de Wilson s’appelle Julie, et elle déteste le vert. Wilson, quant à lui, possède 5 cravates (dont une en cachemire) et il en met une différente chaque jour. Il arbore parfois (quand il déjeune avec une jolie fille), des chaussures noires françaises.
House parle couramment le portugais et aime regarder la télévision quand il doit réfléchir sur un cas épineux. Curieuse manière de réfléchir ! Il aime également regarder dans les dossiers de son équipe.
Cameron n’a jamais pris de vitamine B9.
Erreur de continuité : quand Elise tombe dans le coma, trois fils conducteurs et un tuyau d’oxygène traversent l’oreiller par le haut mais lors des plans suivants, les fils vont tantôt vers le bas, tantôt vers le haut.
Acteurs
Myndy Crist (1975) étudie à la UCLA School of Theater and Film avant de commencer sa carrière sur le petit écran. Elle a en effet principalement tourné dans des téléfilms et surtout dans des séries comme Urgences (2 épisodes), Le Protecteur, FBI portés disparus, Six pieds sous terre (4 épisodes), Cold Case, 24 heures chrono, Les Experts : Miami, Grey’s Anatomy, Mentalist, Bones…
Dominic Purcell (1970) est principalement connu pour avoir tenu 81 fois le rôle régulier de Lincoln Burrows dans la série Prison Break. D’origine australienne, il étudie à la Western Australian Academy of Performing Arts et obtient un des rôles principaux dans la courte série Raw FM (Granger Hutton, 13 épisodes) avant de décrocher son premier vrai rôle en jouant le héros éponyme de la série John Doe (22 épisodes). Il a joué également dans North Shore : Hôtel du pacifique (5 épisodes). Il semble cependant préférer le cinéma (surtout depuis la fin de Prison Break) où il joue régulièrement des seconds rôles remarqués dans Visitors, Mission : Impossible 2, Blade : Trinity…
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 14 Juil 2011 - 11:38, édité 2 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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8. Empoisonnement
8. Empoisonnement (Poison) : H H H
- I assume "minimal at best" is your stiff upper lip British way of saying "no chance in hell."
- I'm Australian.
- You put the Queen on your money ; you're British.
Pendant son examen de mathématiques, Matt Davis, un étudiant, est pris de nausées et s’effondre dans sa salle de classe. Son cas est traité par l’équipe de House qui doit faire face à plusieurs difficultés dont la moindre n’est pas la mère du patient, trop protectrice à l’égard de son enfant et qui refuse à plusieurs reprises les interventions des médecins. Malgré cette difficulté, House et son équipe avancent plusieurs théories qui sont balayées lorsqu’un autre lycéen, qui semble n’avoir aucun point commun avec Matt, présente les mêmes symptômes. Deux vies sont désormais en jeu…
Cet intéressant épisode renoue avec ce qui est un des points forts de la série : le portrait d’un personnage au caractère peu commun et son influence sur le cas médical. Ici, cependant, ce n’est pas le jeune adolescent qui nous préoccupe (il sert davantage de « McGuffin » qu’autre chose) mais sa génitrice au tempérament bien trempé.
Margo Davis se révèle en effet une mère carrée, froide, sévère, même austère : c'est un adversaire redoutable qui met les bâtons dans les roues des médecins. Notre équipe devant trouver le poison inconnu absorbé par le garçon et gérer en même temps les excès de la mère. Aveuglée par son amour maternel, elle est sur la défensive lorsque quelqu’un s’approche de son fils. Cet excès d’amour, qui ressemble fort à un complexe d’Œdipe inversé et peut-être dû à l’absence du père est exploité finement, ayant également la force d’une attaque contre l’attachement excessif qu’il y a entre certains parents et leurs enfants ainsi privés de leur liberté (thématique analogue aux deux cas d’Une mère à charge). Ce que House ne manque pas de lui dire. Mais son amour maternel rend finalement le personnage moins antipathique qu'il n'y paraît, sans excuser son attitude pour autant.
On regrettera que si elle tient tête à l'équipe de House, elle se laisse convaincre deux fois sur deux par ce dernier ! Dommage que le scénariste n’ait pas voulu aller jusqu’au bout de son ingénieuse idée ! Bref, un portrait de femme très bien croqué et qui – surprise – s’adoucira vers la fin. Le reste du temps, son attitude produit des étincelles, instaurant une tension qui sert l’intrigue.
Pas vraiment de rebondissements dans l’épisode, si ce n’est la découverte du second cas qui remet en question toutes les théories précédentes ou la révélation finale, assez ironique. Si l’épisode se laisse voir, c’est surtout pour la succession étonnante des échecs de nos héros qui à chaque fois qu’ils trouvent un indice se heurtent à un mur. Cette suite d’obstacles, divertissante et pleine de suspense est un atout précieux pour l’épisode qui lorgne un peu du côté des Experts ! (notamment lors de la seconde fouille, filmée avec plans alternés sur Foreman et Cameron donnant un brillant aspect de chiasme). Malheureusement, ce scénario linéaire, trop prévisible finalement et lent dans son déroulement est le revers d’Empoisonnement.
L’humour, caractéristique essentielle de la série, a ici la part belle : Foreman constatant avec effroi que son attitude se rapproche de House et les toujours délicieuses piques du docteur, surtout en présence de Cuddy.
Mais c'est surtout grâce au personnage loufoque de Georgia que le comique est très présent dans l'épisode, c'est une octogénaire qui redécouvre le goût de fantasmer sur des « cute butts » (« beaux culs » !) et qui se paie le luxe de draguer ouvertement House ! Ajoutez à cela son fils collet monté et cul serré et un House subjugué par le comportement de sa patiente et vous obtenez un feu d’artifice de répliques et de situations irrésistiblement comiques, qui comptent parmi les plus drôles de la série entière. Cette personne du 3e âge, à l'opposé des "vieilles qui jouent au canasta" permet un décalage mordant (qu'on retrouvera avec le vieux couple de Des maux d’amour).
On peut regretter qu’avec de si bons atouts, l’épisode ait traité son cas principal sans réelles péripéties. S’il n’y avait la mère, le cas serait désespérément dépourvu d’originalité. De plus, la mise à l’écart du fils ne donne pas de scènes qui auraient pu accrocher davantage la relation avec sa mère, vue uniquement du point de vue de cette dernière. Enfin, le second étudiant et ses parents font tapisserie, leur seul intérêt étant de faire contrepoint au cas principal. Bref, pas assez de bonnes idées !
Côté interprétation, nous sommes par contre servis. Roxanne Hart joue à merveille son difficile rôle de mère castratrice tout en donnant une part d’humanité à son personnage. Shirley Knight s’amuse (et nous aussi !) dans la peau de cette femme givrée redécouvrant l’érotisme à un âge avancé. Son interprétation aurait pu basculer dans le ridicule lourdingue mais son jeu pétillant et ses mimiques de jeune fille assurent sans difficulté l’adhésion. John Patrick Amedori, transparent du début à la fin, nous laisse indifférent mais cela est moins dû à l’acteur qu’à son personnage, ici tout à fait inintéressant. La famille asiatique fait tapisserie, servant seulement pour le "rebondissement" central. Nos médecins sont peu mis en avant ici mais tous sont bons.
Infos supplémentaires
Chase, comme son interprète Jesse Spencer, est australien. Il a pris de la drogue quand il est adolescent mais a heureusement arrêté. Foreman, par contre, n’a jamais pris de drogue.
Pour la première fois, le patient n’est pas le personnage central de l’épisode. C’est ici sa mère qui joue ce rôle.
Par suite de tableau blanc indisponible pendant le tournage (le précédent ayant cassé), Hugh Laurie écrit sur un tableau transparent. Bientôt, un nouveau tableau blanc, plus solide, prendra définitivement sa place dans la salle de diagnostic.
Premier épisode où les personnalités de Foreman et House commencent à se révéler similaires.
La robe de Cameron, quand elle fouille la première fois la maison des Davis, est celle qu’on voit à la fin de l’épisode précédent Question de Fidélité.
House achète sa sauce tomate sur internet.
Une référence cinéma : Georgia déclare avoir un faible pour Ashton Kutcher. C’est une référence au film L’effet papillon car Kutcher jouait dans ce film le rôle d’Evan qui, quand il avait 13 ans était incarné par John Patrick Amedori (Matt Davis) ! Il s’agit donc bien d’un petit clin d’œil.
On notera aussi une référence par Wilson à Godot, arlésienne de la célèbre pièce En attendant Godot de Samuel Beckett où ce personnage, attendu en vain, n’apparaît jamais.
Erreurs de continuité :
Lorsque Matt se met à convulser sous les yeux de sa mère, elle apparaît tantôt avec tantôt sans ses lunettes !
Lorsque Cameron fouille la maison des Davis, un chat s’assoit en face d’elle. Deux secondes et un autre plan plus tard, le chat a disparu !
Acteurs
Roxanne Hart (1952) a étudiée à la Horace Greeley High School de New York devenant lauréate du concours de l’école en 1969. Elle enchaîne depuis les pièces de théâtre, en particulier celles de Broadway et les rôles dans des films, téléfilms et séries. Elle est surtout connue pour avoir joué le rôle de Brenda Hyatt dans Highlander (1986) et pour avoir joué 46 fois le rôle récurrent de l’infirmière Camille Shutt dans la série médicale La vie à tout prix. On l’a également vue dans Urgences (2 épisodes), Oz (3 épisodes), Médium (7 épisodes, rôle de Lily Devalos), Cold Case, Numb3rs, Grey’s Anatomy, Daybreak, Bones, Ghost Whisperer… mais aussi Walker, Texas Ranger ! Personne n’est parfait !
John Patrick Amedori (1987) mène parallèlement une carrière de guitariste et de chanteur dans le groupe de rock indépendant Ceesau et une carrière d’acteur depuis qu’il est sorti de l’Actors Center de Philadelphie. Son rôle le plus notable fut celui du jeune Evan dans le film L’effet papillon (2004), prélude à sa carrière cinématographique naissante. Il joue également dans plusieurs séries comme Le protecteur, Ghost Whisperer, Nip/Tuck, Numb3rs, New York, unité spéciale, Les Experts (Miami et Manhattan)… Il a également commis 6 fois le rôle récurrent d’Aaron Rose dans la série Gossip girl.
Shirley Knight (1936) a joué dans plus de 160 films et séries au cours de sa carrière audiovisuelle. Etudiante à la HB Studio de New York, et commençant par un rôle récurrent (20 épisodes, Mrs.Newcomb) dans la série Buckskin, elle fut nominée deux fois à l’oscar de la meilleure actrice dans un second rôle (1960 et 1962). Elle a cependant préféré se tourner vers le petit écran en enchaînant sans faiblir plusieurs seconds rôles remarquables dans quelques grandes séries de l’époque : Maverick, The Eleventh Hour, Au-delà du réel, Le fugitif (3 épisodes), Les envahisseurs, Les Rues de San Francisco, Dr. Marcus Welby, The Equalizer, Arabesque (2 épisodes), etc. Plus récemment, on l’a vue dans Ally McBeal, Urgences, New York, unité spéciale, Cold Case… et a eu 5 fois le rôle récurrent de Phyllis van de Kamp dans la série Desperate Housewives. Cette infatigable comédienne continue encore de tourner sur les deux écrans.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Dr House"
Un guide vraiment précis et complet, quel labeur Dearesttara !
Sinon House ne serait que le troisième docteur le plus sexy des séries, mais il est vrai que le premier est redoutable dans le genre !
http://www.ozap.com/actu/george-clooney-sexy-doctor-top-10-paf/392216
Sinon House ne serait que le troisième docteur le plus sexy des séries, mais il est vrai que le premier est redoutable dans le genre !
http://www.ozap.com/actu/george-clooney-sexy-doctor-top-10-paf/392216
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Dr House"
De ta part, c'est un réel compliment, merci Estuaire, je vais continuer dans ce sens !
Clooney, premier, bon, c'était prévisible mais j'aurais bien aimé voir Laurie en 2e. Mais être sur le podium, c'est déjà très bien ! Sean Leonard est aussi dans le classement (9e) donc les internautes ont quand même un minimum de goût !
Cependant, il est clair que grâce à son réalisme et ses exigences, Dr.House est de loin la série médicale la plus convaincante et que House et Wilson sont des docteurs plus "vrais" que les autres. Bravo à Hugh qui décroche la médaille de bronze !
Clooney, premier, bon, c'était prévisible mais j'aurais bien aimé voir Laurie en 2e. Mais être sur le podium, c'est déjà très bien ! Sean Leonard est aussi dans le classement (9e) donc les internautes ont quand même un minimum de goût !
Cependant, il est clair que grâce à son réalisme et ses exigences, Dr.House est de loin la série médicale la plus convaincante et que House et Wilson sont des docteurs plus "vrais" que les autres. Bravo à Hugh qui décroche la médaille de bronze !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
9. Vivre ou laisser mourir
J'adore la mise en scène : 4 trophées et il faut donc trouver à qui chacun des trophées doit être remis. J'adore la tête de Robert Sean Leonard quand il voit qu'il est pas lauréat et qu'il se barre !
Lisa et Hugh raflent le trophée du meilleur acteur et de la meilleure actrice respectivement !
Bon, voici le 9e épisode :
- All we miss out on is everything else. No woman waiting at home after work with the drink and the kiss. That ain't gonna happen for us.
- That's why God made microwaves.
John Henry Giles, célèbre trompettiste de jazz, est cloué sur un fauteuil roulant depuis deux ans, cela ne l'empêche pas de continuer quand même de jouer. Mais pendant un enregistrement, il a une crise respiratoire et perd connaissance. Transporté à l'hôpital, son état, dû à une SLA (une sclérose) et une pneumonie mêlées ne s'améliore pas. Redoutant une mort douloureuse, il signe un papier (un DNR) exigeant qu'il ne soit pas réanimé s'il tombe dans le coma. Hélas, c'est ce qui arrive, mais House, bravant l'interdiction et sûr qu'il peut guérir sa paralysie (pensant à un Wegener et non une SLA), le réanime, ce qui lui vaut un procès. Peu de temps après, un ami de Giles arrive pour, à sa demande, le débrancher...
Cet épisode est très étrange, il fait partie de ces épisodes (comme La Danse Macabre (saison 4) de Chapeau Melon et bottes de cuir) qui ont une intrigue guère développée, où le cas médical est insuffisamment traité, pour se concentrer sur les détails et sur les personnages. Un tel choix est très osé car passer les détails au détriment de l'essentiel peut donner naissance à un épisode ennuyeux. Force nous est d'admettre que David Foster s'en sort bien en nous offrant un épisode très divertissant, riche en situations intenses.
Le principal intérêt de l'épisode réside en effet dans l'opposition de quatre personnages : Foreman, Giles, Hamilton et House, les trois premiers se disputant avec le quatrième. Le quatuor, en effet, donne lieu à des scènes assez fortes lors de leurs éclats de voix. Non seulement Foreman empiète sur les prérogatives de House (dirigeant le cas de Giles) mais il reçoit une proposition alléchante d'Hamilton, son ancien patron, qui lui permettrait de quitter l'hôpital et son colérique supérieur pour un poste (et un salaire) très avantageux. Par conséquent, House ne peut être que désagréable envers Foreman (et vice-versa). Le choix que fera Foreman, s'il est prévisible, n'est cependant amené qu'après de longs et instructifs dialogues entre lui et House sur les différences entre ce dernier et Hamilton. Les deux docteurs se révélant avoir des vues bien différentes sur la médecine. En même temps, nous voyons combien Foreman, au plus profond de lui-même, partage les mêmes sentiments que House sur son métier ce qui le rapproche de lui alors qu'il est le plus rétif de l'équipe à ses ordres.
La tension entre Giles et House est très palpable. Même s'ils n'ont que peu de scènes communes, leurs confrontations, se déroulant dans une atmosphère faussement apaisée, privilégie la parole mesurée aux éclats de voix ce qui rend leurs dialogues d’autant plus efficaces. La tirade de Giles sur le sort des « élitistes » comme lui ou son docteur est très touchante et d’un amer réalisme, même House semble gêné d’être renvoyé en face de lui-même, gêne qu’il dissimule avec sa froideur habituelle. Leur différend vient de la façon dont ils voient la Vie et cet affrontement calme entre eux deux apporte beaucoup à l’épisode.
Le peu de cas que House fait de la volonté de son patient est lié en réalité à un souvenir très difficile qui sera exposé dans Cours Magistral. La scène finale, qui voit leur réconciliation reste très mélancolique, toujours ce goût aigre-doux des fins « heureuses » de la série.
Ce qui déçoit en revanche est la confrontation entre les deux médecins car Hamilton paraît bien transparent et ses scènes ne parviennent pas à captiver. S’il n’est pas le faire-valoir de son confrère, il fait une opposition bien peu passionnante, on sent qu’il n’est là que parce qu’il est nécessaire à l’intrigue mais autrement, il est oubliable. Dans une idée similaire, Être ou paraître (saison 2) évitera mieux cet écueil (même s’il n’échappe pas à d’autres défauts).
Cependant, l’ironie de House n’est pas au beau fixe, son humour noir, en petite forme, ne fait pas de contrepoint au sérieux global de l’épisode (à l’exception de la scène du procès, hélas, un rien trop courte). Heureusement, Cuddy et Wilson permettent de passer quelques bons moments ce qui compense un cas secondaire un peu bâclé. La scène où Cuddy plus blasé tu meurs explique à House qu’elle savait ce qui l’attendait lorsqu’elle a engagé le diagnosticien est la plus drôle de l’épisode, surtout grâce aux mimiques des acteurs. Mentionnons aussi le gag énorme que trouve House pour ne pas aller en consultations !
Très bonne interprétation d’Harry Lennix, qui donne une grande épaisseur à son personnage et qui dans ses scènes les plus difficiles, conserve un jeu et une voix maîtrisées. En revanche, David Conrad est comme son personnage, particulièrement fade, une bonne tête à claques un poil agaçante. Omar Epps par contre saisit bien les inquiétudes et les colères de son personnage, il est sans conteste le docteur le plus intéressant du trio qu’il forme avec Morrison et Spencer, ici réduits à faire acte de présence. On notera, dans la scène d’introduction, l’apparition en guest star de la chanteuse de pop/R’n.b Brandy (Norwood).
Infos supplémentaires
Wilson dit que House a le complexe du Rubik’s cube : il veut à tout prix résoudre une énigme quand il en a une devant lui.
House appelle Foreman par son prénom, Eric, pour la première fois. C’est également la première fois qu’il nomme Wilson par le diminutif affectueux de son prénom : Jimmy.
A demi-mot, nous apprenons que Foreman vit en concubinage. Avec qui ? Ca, ça n'a jamais été indiqué ! Mais Rencontre sportive nous apprendra que la fidélité n'est peut-être pas sa meilleure qualité ! A moins qu'il ne veuille pas de relation durable... D'autre part, il a été en internat avec Hamilton qui fut son boss pendant un temps.
Cuddy envoie des strip-teaseuses à House, du moins c’est ce qu’il prétend…
Comme le précise House, DNR veut dire Do Not Ressucitate, c’est le formulaire demandé par Giles qui consiste à le laisser mourir s’il devait sombrer dans le coma.
A la sortie du procès, House évoque la série Matlock. C’est une série judiciaire américaine qui, tournée entre 1986 et 1995, met en scène un brillant avocat (joué par Andy Griffith) qui se donne le pari de gagner n’importe quel procès par tous les moyens. Il est vrai que House se comporte ici comme le manipulateur Benjamin Matlock !
Lorsque House, allongé sur le sol, écoute un disque de jazz, la musique entendue est en fait un morceau composé par Jon Ehrlich et Michael Wayne Jones : Harmon Jazz.
La chanson entendue à la fin de l’épisode est le célèbre What a wonderful world de Bob Thiele et George David Weiss. Evidemment, on l’entend dans la célébrissime interprétation de Louis Armstrong.
Erreur de continuité : lorsque Giles s’évanouit dans la scène d’introduction, son chapeau tombe sur le sol, l’instant d’après, il se retrouve sur sa tête !
Erreur médicale : La SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) n'entraîne pas de déficit sensitif or dans l'épisode, le patient souffre d'une perte de sensibilité de ses jambes. Pourquoi House et Hamilton n’en ont-ils pas déduit que ce n’était pas la bonne maladie ?
Acteurs
Harry Lennix (1964), troisième du nom, est surtout connu pour avoir joué le rôle de Boyd Langton dans la série Dollhouse de Joss Whedon (le créateur de Buffy contre les vampires) à 27 reprises. On l’a vu plusieurs fois au cinéma (Matrix reloaded et Matrix Revolutions, The five heartbeats, Ray…) et a joué dans plusieurs séries comme Urgences (6 épisodes), Ally McBeal, 24 heures chrono, JAG…
David Conrad (1967) est célèbre pour avoir joué 107 fois aux côtés de Jennifer Love Hewitt le rôle régulier de Jim Clancy dans la série Ghost Whisperer de 2005 à 2010. Excepté des apparitions dans des films, il a été vu dans quelques autres séries comme Les Experts : Miami, Roswell (5 fois), Boston Public (7 fois)…
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
Lisa et Hugh raflent le trophée du meilleur acteur et de la meilleure actrice respectivement !
Bon, voici le 9e épisode :
9. Vivre ou laisser mourir (DNR) : H H H
- All we miss out on is everything else. No woman waiting at home after work with the drink and the kiss. That ain't gonna happen for us.
- That's why God made microwaves.
John Henry Giles, célèbre trompettiste de jazz, est cloué sur un fauteuil roulant depuis deux ans, cela ne l'empêche pas de continuer quand même de jouer. Mais pendant un enregistrement, il a une crise respiratoire et perd connaissance. Transporté à l'hôpital, son état, dû à une SLA (une sclérose) et une pneumonie mêlées ne s'améliore pas. Redoutant une mort douloureuse, il signe un papier (un DNR) exigeant qu'il ne soit pas réanimé s'il tombe dans le coma. Hélas, c'est ce qui arrive, mais House, bravant l'interdiction et sûr qu'il peut guérir sa paralysie (pensant à un Wegener et non une SLA), le réanime, ce qui lui vaut un procès. Peu de temps après, un ami de Giles arrive pour, à sa demande, le débrancher...
Cet épisode est très étrange, il fait partie de ces épisodes (comme La Danse Macabre (saison 4) de Chapeau Melon et bottes de cuir) qui ont une intrigue guère développée, où le cas médical est insuffisamment traité, pour se concentrer sur les détails et sur les personnages. Un tel choix est très osé car passer les détails au détriment de l'essentiel peut donner naissance à un épisode ennuyeux. Force nous est d'admettre que David Foster s'en sort bien en nous offrant un épisode très divertissant, riche en situations intenses.
Le principal intérêt de l'épisode réside en effet dans l'opposition de quatre personnages : Foreman, Giles, Hamilton et House, les trois premiers se disputant avec le quatrième. Le quatuor, en effet, donne lieu à des scènes assez fortes lors de leurs éclats de voix. Non seulement Foreman empiète sur les prérogatives de House (dirigeant le cas de Giles) mais il reçoit une proposition alléchante d'Hamilton, son ancien patron, qui lui permettrait de quitter l'hôpital et son colérique supérieur pour un poste (et un salaire) très avantageux. Par conséquent, House ne peut être que désagréable envers Foreman (et vice-versa). Le choix que fera Foreman, s'il est prévisible, n'est cependant amené qu'après de longs et instructifs dialogues entre lui et House sur les différences entre ce dernier et Hamilton. Les deux docteurs se révélant avoir des vues bien différentes sur la médecine. En même temps, nous voyons combien Foreman, au plus profond de lui-même, partage les mêmes sentiments que House sur son métier ce qui le rapproche de lui alors qu'il est le plus rétif de l'équipe à ses ordres.
La tension entre Giles et House est très palpable. Même s'ils n'ont que peu de scènes communes, leurs confrontations, se déroulant dans une atmosphère faussement apaisée, privilégie la parole mesurée aux éclats de voix ce qui rend leurs dialogues d’autant plus efficaces. La tirade de Giles sur le sort des « élitistes » comme lui ou son docteur est très touchante et d’un amer réalisme, même House semble gêné d’être renvoyé en face de lui-même, gêne qu’il dissimule avec sa froideur habituelle. Leur différend vient de la façon dont ils voient la Vie et cet affrontement calme entre eux deux apporte beaucoup à l’épisode.
Le peu de cas que House fait de la volonté de son patient est lié en réalité à un souvenir très difficile qui sera exposé dans Cours Magistral. La scène finale, qui voit leur réconciliation reste très mélancolique, toujours ce goût aigre-doux des fins « heureuses » de la série.
Ce qui déçoit en revanche est la confrontation entre les deux médecins car Hamilton paraît bien transparent et ses scènes ne parviennent pas à captiver. S’il n’est pas le faire-valoir de son confrère, il fait une opposition bien peu passionnante, on sent qu’il n’est là que parce qu’il est nécessaire à l’intrigue mais autrement, il est oubliable. Dans une idée similaire, Être ou paraître (saison 2) évitera mieux cet écueil (même s’il n’échappe pas à d’autres défauts).
Cependant, l’ironie de House n’est pas au beau fixe, son humour noir, en petite forme, ne fait pas de contrepoint au sérieux global de l’épisode (à l’exception de la scène du procès, hélas, un rien trop courte). Heureusement, Cuddy et Wilson permettent de passer quelques bons moments ce qui compense un cas secondaire un peu bâclé. La scène où Cuddy plus blasé tu meurs explique à House qu’elle savait ce qui l’attendait lorsqu’elle a engagé le diagnosticien est la plus drôle de l’épisode, surtout grâce aux mimiques des acteurs. Mentionnons aussi le gag énorme que trouve House pour ne pas aller en consultations !
Très bonne interprétation d’Harry Lennix, qui donne une grande épaisseur à son personnage et qui dans ses scènes les plus difficiles, conserve un jeu et une voix maîtrisées. En revanche, David Conrad est comme son personnage, particulièrement fade, une bonne tête à claques un poil agaçante. Omar Epps par contre saisit bien les inquiétudes et les colères de son personnage, il est sans conteste le docteur le plus intéressant du trio qu’il forme avec Morrison et Spencer, ici réduits à faire acte de présence. On notera, dans la scène d’introduction, l’apparition en guest star de la chanteuse de pop/R’n.b Brandy (Norwood).
Infos supplémentaires
Wilson dit que House a le complexe du Rubik’s cube : il veut à tout prix résoudre une énigme quand il en a une devant lui.
House appelle Foreman par son prénom, Eric, pour la première fois. C’est également la première fois qu’il nomme Wilson par le diminutif affectueux de son prénom : Jimmy.
A demi-mot, nous apprenons que Foreman vit en concubinage. Avec qui ? Ca, ça n'a jamais été indiqué ! Mais Rencontre sportive nous apprendra que la fidélité n'est peut-être pas sa meilleure qualité ! A moins qu'il ne veuille pas de relation durable... D'autre part, il a été en internat avec Hamilton qui fut son boss pendant un temps.
Cuddy envoie des strip-teaseuses à House, du moins c’est ce qu’il prétend…
Comme le précise House, DNR veut dire Do Not Ressucitate, c’est le formulaire demandé par Giles qui consiste à le laisser mourir s’il devait sombrer dans le coma.
A la sortie du procès, House évoque la série Matlock. C’est une série judiciaire américaine qui, tournée entre 1986 et 1995, met en scène un brillant avocat (joué par Andy Griffith) qui se donne le pari de gagner n’importe quel procès par tous les moyens. Il est vrai que House se comporte ici comme le manipulateur Benjamin Matlock !
Lorsque House, allongé sur le sol, écoute un disque de jazz, la musique entendue est en fait un morceau composé par Jon Ehrlich et Michael Wayne Jones : Harmon Jazz.
La chanson entendue à la fin de l’épisode est le célèbre What a wonderful world de Bob Thiele et George David Weiss. Evidemment, on l’entend dans la célébrissime interprétation de Louis Armstrong.
Erreur de continuité : lorsque Giles s’évanouit dans la scène d’introduction, son chapeau tombe sur le sol, l’instant d’après, il se retrouve sur sa tête !
Erreur médicale : La SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) n'entraîne pas de déficit sensitif or dans l'épisode, le patient souffre d'une perte de sensibilité de ses jambes. Pourquoi House et Hamilton n’en ont-ils pas déduit que ce n’était pas la bonne maladie ?
Acteurs
Harry Lennix (1964), troisième du nom, est surtout connu pour avoir joué le rôle de Boyd Langton dans la série Dollhouse de Joss Whedon (le créateur de Buffy contre les vampires) à 27 reprises. On l’a vu plusieurs fois au cinéma (Matrix reloaded et Matrix Revolutions, The five heartbeats, Ray…) et a joué dans plusieurs séries comme Urgences (6 épisodes), Ally McBeal, 24 heures chrono, JAG…
David Conrad (1967) est célèbre pour avoir joué 107 fois aux côtés de Jennifer Love Hewitt le rôle régulier de Jim Clancy dans la série Ghost Whisperer de 2005 à 2010. Excepté des apparitions dans des films, il a été vu dans quelques autres séries comme Les Experts : Miami, Roswell (5 fois), Boston Public (7 fois)…
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 14 Juil 2011 - 11:38, édité 2 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Super !
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
10. L'Histoire d'une vie
Merci Philo !
Bien, voici l'épisode 10.
- You're reading a comic book.
- And you're calling attention to your bosom by wearing a low-cut top... Oh, I'm sorry, I thought we were having a state-the-obvious contest. I'm competitive by nature.
Victoria Madsen, une SDF crevant de froid, parvient à entrer dans une boîte glauque pour se réchauffer mais l'ambiance folle et psychédélique la fait vaciller. Lorsque les policiers arrivent pour interdire la fête illégale, elle reçoit plusieurs coups et s'écroule. Transportée à l'hôpital, elle ne parvient pas à se rétablir mais Foreman soupçonne que sa patiente simule la maladie pour pouvoir rester au chaud. Ce dernier trouve son cahier où elle a dessiné plusieurs histoires qui pourraient bien avoir un sens et expliquer sa confusion mentale. L'équipe de House parviendra-t-elle à trouver le fin mot de l'histoire et guérir l'infortunée de sa prison mentale ?...
Episode triste à tous les sens du terme. A la fois baignant dans une atmosphère chagrine et construit sur un scénario faiblard, l’épisode tente de nouveau de mettre l’émotion au premier plan. Alors que la série réussit généralement à émouvoir quand elle le veut, force nous est de constater qu’ici, la sauce ne prend pas.
Passée la saisissante introduction dans la boîte, l’épisode se complaît dans une routine classieuse. L’obstination de Foreman à penser que Victoria simule la maladie éveille la curiosité certes, mais le voir persister dans son idée n’est pas très crédible. Or, nous savions dès l’introduction que Victoria était malade. Le suspense repose donc sur le temps que mettra Foreman à reconnaître son erreur : pas déplaisant mais tarabiscoté. Les scènes de diagnostic différentiel, d’habitude si intéressantes, déçoivent malheureusement : multipliées à l'excès et avec moins de housismes que de coutume, elles enferment l’épisode dans un rythme amorphe.
En fait, la faiblesse principale de l’épisode est qu’il se concentre trop sur l’examen du cas médical. Corollaire : le personnage de la patiente est complètement passé à l’as à l’exception des dernières minutes. L'épisode ne s'attarde pas non plus sur les dessins de la patiente, en plus, leur secret ne sera révélé lors d'une scène vite expédiée à la fin ; une autre bonne piste gâchée ! La révélation de la 2e maladie est cependant une bonne surprise, attirant l'attention. Mais en fait, curieusement, c’est le cas secondaire est qui le plus intéressant dans cet épisode !
Heureusement, un coup de fouet est donné à la 25e minute : la patiente a fugué de l’hôpital. Enfin, un peu de tension dans l’épisode qui finit par décoller ! Parallèlement, deux étudiantes, sous le parrainage de House qui se moque éperdument d'elles, doivent résoudre le drôlissime cas secondaire. House « cuisine » également un policier irresponsable cherchant à dissimuler une faute professionnelle, etc. L'épisode prend ainsi des allures de réquisitoire contre l'abus de pouvoir des policiers et le malaise social que constitue la mise à l'écart des SDF et des laissés-pour-compte. Ca y’est, l’épisode a trouvé sa vitesse de croisière, mais le réveil est un peu tardif !
Lorsque l’équipe trouve enfin la maladie finale, la gravité de la situation est prenante, nous prenant au dépourvu car c’est la première fois que House et son équipe sont impuissants, les docteurs ne sont pas invincibles nous rappelle la série : même Gregory House et son équipe de choc ne peuvent empêcher l’inexorable.
La révélation sur le passé de la SDF est trop précipitée mais reste émouvante. Mais la scène finale rattrape le niveau en offrant une courte mais superbe fin avec Foreman consolant par un mensonge la pauvre Victoria qui souffrait d’un terrible complexe de culpabilité. Cette sad end ne l’est cependant pas totalement et nous dit que la mort n’est pas forcément une malédiction. Pour Victoria, elle est synonyme de délivrance. C’est bien joué de la part du scénariste car habituellement, la mort chez les médecins est toujours vécue comme un échec. Ici, c’était peut-être la meilleure issue possible. Comme dans l'opéra de Debussy où Mélisande quitte sereinement un monde de souffrances trop dur pour elle, Victoria part l’âme apaisée.
On regrettera que l’épisode ne se termine pas par cette scène mais par une surcharge de pathos avec la révélation appuyée et tombant comme un cheveu sur la soupe, de Wilson sur son frère qui ne vient vraiment pas à point.
Le scénario ne fait malheureusement pas la part belle aux acteurs : Leslie Hope a un rôle très limité et est finalement peu présente. Dommage, les rares scènes où elle parle sont très réussies, encore un gâchis ! Hugh Laurie fait parfaitement son job mais sans plus. C’est plutôt Omar Epps qui sur le devant de la scène et qui finalement tient l’épisode par ses comportements divers entre accès de colère et moments de bonté. Le reste de la distribution en pâtit, y compris Lisa Edelstein qui a peu à défendre.
Mention quand même à Larry Clarke en policier pas commode, aux amusantes Ogy Durham et Smith Cho en étudiantes et à Leslie Karpman en amnésique sévère !
Tout n’est pas mauvais dans cet épisode, loin de là, mais cet épisode est singulièrement en-dessous du niveau de la série. Par conséquent, L'histoire d'une vie est sans aucun doute l'épisode le plus faible de la saison.
Infos supplémentaires
Deuxième fois (sur trois) qu’un patient du docteur meurt. C’est ici le premier échec total pour House car son unique patiente décède alors que dans l’épisode Panique à la maternité, il arrivait à sauver cinq des six bébés menacés de mort (« semi-échec » donc). House subira d’autres « échecs totaux » dans les saisons suivantes mais il ne subira que celui-là au cours de la saison 1.
Nous apprenons que Wilson a deux frères. Il s'est brouillé avec l'un des deux il y a 9 ans. Depuis, il ne l'a plus jamais revu et il ignore s'il est encore vivant. Il est encore très affecté par cette disparition.
House semble avoir des notions de yiddish (malgré qu'il ne soit pas juif) et semble connaître les mœurs juives. Lorsque Wilson dit ironiquement Mazel tov ! (Bonne chance ou félicitations), il répond Kenahora. Littéralement, ce mot signifie sans le mauvais œil. En effet, dans la culture juive, lorsqu'on adresse des félicitations à quelqu'un, ce quelqu'un, traditionnellement, atténue le compliment par un ou deux mots de souhait ou de prière pour se garder du mauvais œil. C'est une manière de rester modeste...
House regarde la série Newport Beach
Deuxième et dernière fois que House appelle Foreman par son prénom : Eric.
Foreman aurait passé son concours en obtenant la note maximale (20/20) d'après Wilson. Ses parents, mariés depuis 40 ans, sont à la retraite. Il semble avoir bien connu les SDF et depuis, a une sorte d'aversion envers eux.
Lorsque Foreman se rend dans le coin où "vit" la sans-abri, on peut voir une affiche vantant l'entreprise "Kaplow's". Il s'agit d'un clin d'œil à Lawrence Kaplow, un des producteurs de la série.
Les chansons de l'épisode sont On fire like this de Buck A. E. Down et Atom Smith, interprétée par The Mutaytor et Trip like I do de et par The Crystal Method.
Acteurs
Leslie Hope (1965) est surtout connue pour avoir joué (24 fois) Teri Bauer, la femme de Jack Bauer dans la saison 1 de 24 heures chrono. Diplômée d'une université en droit, elle renonce à sa carrière d'avocate en devenant actrice. Elle commence par un petit rôle dans Love Streams de John Cassavetes qu'elle suit à Los Angeles pour pouvoir intégrer son équipe. Son apprentissage terminé, elle fonde sa propre compagnie de théâtre The Wilton Project et continue depuis de tourner, réaliser, scénariser et produire pour le cinéma, la télévision et le théâtre. Elle a joué dans quelques films (comme le Bruiser de George A. Romero) et surtout dans des séries : Star Trek, La vie à tout prix (2 épisodes), Au-delà du réel - l'aventure continue, Robocop, The Eleventh Hour, Les Experts : Miami, New York - Section criminelle (2 épisodes), Mentalist (4 épisodes)...
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
Bien, voici l'épisode 10.
10. L'Histoire d'une vie (Histories) : H H
- You're reading a comic book.
- And you're calling attention to your bosom by wearing a low-cut top... Oh, I'm sorry, I thought we were having a state-the-obvious contest. I'm competitive by nature.
Victoria Madsen, une SDF crevant de froid, parvient à entrer dans une boîte glauque pour se réchauffer mais l'ambiance folle et psychédélique la fait vaciller. Lorsque les policiers arrivent pour interdire la fête illégale, elle reçoit plusieurs coups et s'écroule. Transportée à l'hôpital, elle ne parvient pas à se rétablir mais Foreman soupçonne que sa patiente simule la maladie pour pouvoir rester au chaud. Ce dernier trouve son cahier où elle a dessiné plusieurs histoires qui pourraient bien avoir un sens et expliquer sa confusion mentale. L'équipe de House parviendra-t-elle à trouver le fin mot de l'histoire et guérir l'infortunée de sa prison mentale ?...
Episode triste à tous les sens du terme. A la fois baignant dans une atmosphère chagrine et construit sur un scénario faiblard, l’épisode tente de nouveau de mettre l’émotion au premier plan. Alors que la série réussit généralement à émouvoir quand elle le veut, force nous est de constater qu’ici, la sauce ne prend pas.
Passée la saisissante introduction dans la boîte, l’épisode se complaît dans une routine classieuse. L’obstination de Foreman à penser que Victoria simule la maladie éveille la curiosité certes, mais le voir persister dans son idée n’est pas très crédible. Or, nous savions dès l’introduction que Victoria était malade. Le suspense repose donc sur le temps que mettra Foreman à reconnaître son erreur : pas déplaisant mais tarabiscoté. Les scènes de diagnostic différentiel, d’habitude si intéressantes, déçoivent malheureusement : multipliées à l'excès et avec moins de housismes que de coutume, elles enferment l’épisode dans un rythme amorphe.
En fait, la faiblesse principale de l’épisode est qu’il se concentre trop sur l’examen du cas médical. Corollaire : le personnage de la patiente est complètement passé à l’as à l’exception des dernières minutes. L'épisode ne s'attarde pas non plus sur les dessins de la patiente, en plus, leur secret ne sera révélé lors d'une scène vite expédiée à la fin ; une autre bonne piste gâchée ! La révélation de la 2e maladie est cependant une bonne surprise, attirant l'attention. Mais en fait, curieusement, c’est le cas secondaire est qui le plus intéressant dans cet épisode !
Heureusement, un coup de fouet est donné à la 25e minute : la patiente a fugué de l’hôpital. Enfin, un peu de tension dans l’épisode qui finit par décoller ! Parallèlement, deux étudiantes, sous le parrainage de House qui se moque éperdument d'elles, doivent résoudre le drôlissime cas secondaire. House « cuisine » également un policier irresponsable cherchant à dissimuler une faute professionnelle, etc. L'épisode prend ainsi des allures de réquisitoire contre l'abus de pouvoir des policiers et le malaise social que constitue la mise à l'écart des SDF et des laissés-pour-compte. Ca y’est, l’épisode a trouvé sa vitesse de croisière, mais le réveil est un peu tardif !
Lorsque l’équipe trouve enfin la maladie finale, la gravité de la situation est prenante, nous prenant au dépourvu car c’est la première fois que House et son équipe sont impuissants, les docteurs ne sont pas invincibles nous rappelle la série : même Gregory House et son équipe de choc ne peuvent empêcher l’inexorable.
La révélation sur le passé de la SDF est trop précipitée mais reste émouvante. Mais la scène finale rattrape le niveau en offrant une courte mais superbe fin avec Foreman consolant par un mensonge la pauvre Victoria qui souffrait d’un terrible complexe de culpabilité. Cette sad end ne l’est cependant pas totalement et nous dit que la mort n’est pas forcément une malédiction. Pour Victoria, elle est synonyme de délivrance. C’est bien joué de la part du scénariste car habituellement, la mort chez les médecins est toujours vécue comme un échec. Ici, c’était peut-être la meilleure issue possible. Comme dans l'opéra de Debussy où Mélisande quitte sereinement un monde de souffrances trop dur pour elle, Victoria part l’âme apaisée.
On regrettera que l’épisode ne se termine pas par cette scène mais par une surcharge de pathos avec la révélation appuyée et tombant comme un cheveu sur la soupe, de Wilson sur son frère qui ne vient vraiment pas à point.
Le scénario ne fait malheureusement pas la part belle aux acteurs : Leslie Hope a un rôle très limité et est finalement peu présente. Dommage, les rares scènes où elle parle sont très réussies, encore un gâchis ! Hugh Laurie fait parfaitement son job mais sans plus. C’est plutôt Omar Epps qui sur le devant de la scène et qui finalement tient l’épisode par ses comportements divers entre accès de colère et moments de bonté. Le reste de la distribution en pâtit, y compris Lisa Edelstein qui a peu à défendre.
Mention quand même à Larry Clarke en policier pas commode, aux amusantes Ogy Durham et Smith Cho en étudiantes et à Leslie Karpman en amnésique sévère !
Tout n’est pas mauvais dans cet épisode, loin de là, mais cet épisode est singulièrement en-dessous du niveau de la série. Par conséquent, L'histoire d'une vie est sans aucun doute l'épisode le plus faible de la saison.
Infos supplémentaires
Deuxième fois (sur trois) qu’un patient du docteur meurt. C’est ici le premier échec total pour House car son unique patiente décède alors que dans l’épisode Panique à la maternité, il arrivait à sauver cinq des six bébés menacés de mort (« semi-échec » donc). House subira d’autres « échecs totaux » dans les saisons suivantes mais il ne subira que celui-là au cours de la saison 1.
Nous apprenons que Wilson a deux frères. Il s'est brouillé avec l'un des deux il y a 9 ans. Depuis, il ne l'a plus jamais revu et il ignore s'il est encore vivant. Il est encore très affecté par cette disparition.
House semble avoir des notions de yiddish (malgré qu'il ne soit pas juif) et semble connaître les mœurs juives. Lorsque Wilson dit ironiquement Mazel tov ! (Bonne chance ou félicitations), il répond Kenahora. Littéralement, ce mot signifie sans le mauvais œil. En effet, dans la culture juive, lorsqu'on adresse des félicitations à quelqu'un, ce quelqu'un, traditionnellement, atténue le compliment par un ou deux mots de souhait ou de prière pour se garder du mauvais œil. C'est une manière de rester modeste...
House regarde la série Newport Beach
Deuxième et dernière fois que House appelle Foreman par son prénom : Eric.
Foreman aurait passé son concours en obtenant la note maximale (20/20) d'après Wilson. Ses parents, mariés depuis 40 ans, sont à la retraite. Il semble avoir bien connu les SDF et depuis, a une sorte d'aversion envers eux.
Lorsque Foreman se rend dans le coin où "vit" la sans-abri, on peut voir une affiche vantant l'entreprise "Kaplow's". Il s'agit d'un clin d'œil à Lawrence Kaplow, un des producteurs de la série.
Les chansons de l'épisode sont On fire like this de Buck A. E. Down et Atom Smith, interprétée par The Mutaytor et Trip like I do de et par The Crystal Method.
Acteurs
Leslie Hope (1965) est surtout connue pour avoir joué (24 fois) Teri Bauer, la femme de Jack Bauer dans la saison 1 de 24 heures chrono. Diplômée d'une université en droit, elle renonce à sa carrière d'avocate en devenant actrice. Elle commence par un petit rôle dans Love Streams de John Cassavetes qu'elle suit à Los Angeles pour pouvoir intégrer son équipe. Son apprentissage terminé, elle fonde sa propre compagnie de théâtre The Wilton Project et continue depuis de tourner, réaliser, scénariser et produire pour le cinéma, la télévision et le théâtre. Elle a joué dans quelques films (comme le Bruiser de George A. Romero) et surtout dans des séries : Star Trek, La vie à tout prix (2 épisodes), Au-delà du réel - l'aventure continue, Robocop, The Eleventh Hour, Les Experts : Miami, New York - Section criminelle (2 épisodes), Mentalist (4 épisodes)...
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(c) 2011 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 14 Juil 2011 - 11:39, édité 4 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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