6 - Au service secret de sa majesté - 1969
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Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
P....Philo a fait une critique...Allez, champagne pour tout le monde !
Invité- Invité
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
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Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Patricks a écrit:Estuaire44 a écrit:Le film est diffusé mardi soir à 20h35 sur France 3. Pour ceux qui, par extraordinaire, l'auraient loupé, c'est l'occasion de découvrir la deuxième meilleure Bond girl de tous les temps en la personne de Tracy (sans aucun parti pris...) Et Telly Savalas en génie du mal, sans sucette...
Et aussi, et aussi, et aussi.... le premier James Bond sans James Bond: un mannequin australien, sans aucune expérience de comédien, choisi pour sa vague ressemblance avec Sean Connery... Le public aurait ovationné ce film si Sean Connery ou Roger Moore l'avait tourné. L'histoire est bien meilleure que "On ne vit que deux fois" - le précédent opus.
heeeiiinnnn ????
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
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Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Oui, vague ressemblance avec Sean. De plus, George Lazenby se faisait coiffer chez le même coiffeur que Broccoli qui aurait dit: "Cet homme là ferait un bon James Bond mais c'est sans doute un homme d'affaires" (Légende ou réalité, cette anecdote est reprise dans moult articles et encyclopédies sur 007)
En 1968, il y avait d'autres candidats pour le rôle dont le (trop jeune à l'époque) Timothy Dalton: né en 1946, il ne devait avoir que 22 ans! Choisir comme interprète de Bond quelqu'un qui n'avait aucune expérience de la comédie me semble avoir été bien surprenant. Mais on ne refera pas l'histoire.
En 1968, il y avait d'autres candidats pour le rôle dont le (trop jeune à l'époque) Timothy Dalton: né en 1946, il ne devait avoir que 22 ans! Choisir comme interprète de Bond quelqu'un qui n'avait aucune expérience de la comédie me semble avoir été bien surprenant. Mais on ne refera pas l'histoire.
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Moi j'ai tjrs trouvé cette anecdote ( véridique : George ne se lasse pas de la raconter à ses fans à chaque fois...) formidable : ça prouve bien que n'importe qui , armé d'une résolution en acier trempée , pouvait à l'époque tenter sa chance...Et réussir !!!
Je ne trouve pas que Lazenby fasse par ailleurs " trop jeune " dans le film ( aux côtés de la " vieille " Diana Rigg... ) , on ne pourra hélas qu'échaffauder les hypothèses les plus folles sur comment " son " 007 aurait pu évoluer si ...
Une chose est certaine , le film suivant n'aurait pas ostensiblement sombré dans la comédie...
Je ne trouve pas que Lazenby fasse par ailleurs " trop jeune " dans le film ( aux côtés de la " vieille " Diana Rigg... ) , on ne pourra hélas qu'échaffauder les hypothèses les plus folles sur comment " son " 007 aurait pu évoluer si ...
Une chose est certaine , le film suivant n'aurait pas ostensiblement sombré dans la comédie...
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Lord B Sinclair a écrit:
Je ne trouve pas que Lazenby fasse par ailleurs " trop jeune " dans le film ( aux côtés de la " vieille " Diana Rigg... ) , on ne pourra hélas qu'échaffauder les hypothèses les plus folles sur comment " son " 007 aurait pu évoluer si ...
Une chose est certaine , le film suivant n'aurait pas ostensiblement sombré dans la comédie...
Cela n'a jamais été le comédien titulaire du rôle qui dictait l'orientation de la série (sauf peut être Timothy Dalton qui refusa de tourner la scène de tapis volant au Maroc écrite pour Roger Moore dans "tuer n'est pas jouer"), prenons Sean Connery "James Bond sérieux", il a tourné "Les diamants sont éternels" dont le ton rappelle les deux premiers bond tendant vers la comédie de Roger Moore. Roger ou Sean dans "les diamants..." n'aurait rien changé au film.
De même, Roger aimait à ne pas trop prendre Bond au sérieux et a rester dans un certain humour: il n'eut pas gain de cause dans la scène où il tord le bras de Mlle Anders dans "Golden gun", ni surtout dans tout le film "Rien que pour vos yeux" (Il n'était entre autres pas d'accord avec la scène où Bond pousse dans un ravin la Mercédès de Emile Locque).
Donc, s'il avait continué la série, je vois mal comment Lazenby aurait pu s'opposer à la production et ne pas tourner des comédies. C'est lui accorder plus de pouvoir qu'il n'en aurait eu...
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Alors là, mon cher Patricks, vous vous mettez le doigt dans l'oeil jusqu'à ,euh....Très loin !!!!
Ce n'est p-ê pas effectivement la volonté de l'acteur choisi qui influence la direction du film....Mais bien le choix de l'acteur en question !
CQFD
Vous pensez vraiment qu'il n'y a aucune relation de cause à effet entre acteur, réal et prod' sur les Bond ?
Vous croyez que Roger aurait pu tout aussi bien " faire du Sean " version FRWL ( lui-même s'en sentait incapable )
Vous pensez que les deux films de Dalton aurait pu convenir à ce même Roger ?
Et vous pensez vraiment pour finir que le choix de Daniel Craig comme nouvel interprète n'était pas consécutif à un retour à un Bond bcp plus musclé ???
Alllons,allons , je ne peux pas le croire...
Si " Diamonds " est devenu une comédie ..C'est bien sûr d'abord à cause de la désinvolture totale de son interprète principal , ( soutenu par son réalisateur et son scénariste qui plus est )
Ce n'est p-ê pas effectivement la volonté de l'acteur choisi qui influence la direction du film....Mais bien le choix de l'acteur en question !
CQFD
Vous pensez vraiment qu'il n'y a aucune relation de cause à effet entre acteur, réal et prod' sur les Bond ?
Vous croyez que Roger aurait pu tout aussi bien " faire du Sean " version FRWL ( lui-même s'en sentait incapable )
Vous pensez que les deux films de Dalton aurait pu convenir à ce même Roger ?
Et vous pensez vraiment pour finir que le choix de Daniel Craig comme nouvel interprète n'était pas consécutif à un retour à un Bond bcp plus musclé ???
Alllons,allons , je ne peux pas le croire...
Si " Diamonds " est devenu une comédie ..C'est bien sûr d'abord à cause de la désinvolture totale de son interprète principal , ( soutenu par son réalisateur et son scénariste qui plus est )
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Nous sommes d'accord (malgré les apparences).
La production choisit un comédien qui va jouer Bond selon le ton du film à venir.
Timothy Dalton, à l'époque de "Moonraker", a déclaré que la direction qu'avaient pris les films ne l'intéressait plus, toutefois "Rien que pour vos yeux" redevenant le Bond classique, il était sur les rangs en 1980.
Dans "Tuer n'est pas jouer", on sent que le rôle n'a pas été écrit pour Timothy, malgré les aménagements dont je parle (passage aux oubliettes de la scène du tapis volant). "Permis de tuer" a été écrit pour lui en revanche.
Concernant George Lazenby, il fut mal conseillé par un imprésario (oublié son nom) qui le persuada que Bond appartenait au passé, et il décida de tout envoyer promener en plein milieu du tournage, s'excluant d'emblée du film suivant que Broccoli parait il lui proposa quand même (et qu'il refusa).
Toutefois, si Lazenby avait voulu rester, et que le film ait l'accueil tiède qu'il eut, que se serait-il passé? En 1971, EON voulait revenir au Bond de "Goldfinger" et avait même envisagé "le frère jumeau de..." OHMSS est un film noir, je vois mal comment Lazenby aurait pris ses repères dans le Bond plus léger de Guy Hamilton.
Comme pour EON, ce qui compte, c'est le box office (Vous avez pu noter que OHMSS est le premier Bond en dehors de Dr No à ne pas être Top Money Makers au Royaume Uni dans un précédent post), Broccoli et Saltman n'auraient pas demandé son avis à Lazenby et il aurait dû jouer un James Bond moins humain, moins sombre. Reconnaissez qu'il n'aurait absolument pas convenu.
Je pense que OHMSS désorienta le public (à tort) en 1969, et que si Lazenby avait sagement signé son contrat, EON....aurait été bien embêtée!
La production choisit un comédien qui va jouer Bond selon le ton du film à venir.
Timothy Dalton, à l'époque de "Moonraker", a déclaré que la direction qu'avaient pris les films ne l'intéressait plus, toutefois "Rien que pour vos yeux" redevenant le Bond classique, il était sur les rangs en 1980.
Dans "Tuer n'est pas jouer", on sent que le rôle n'a pas été écrit pour Timothy, malgré les aménagements dont je parle (passage aux oubliettes de la scène du tapis volant). "Permis de tuer" a été écrit pour lui en revanche.
Concernant George Lazenby, il fut mal conseillé par un imprésario (oublié son nom) qui le persuada que Bond appartenait au passé, et il décida de tout envoyer promener en plein milieu du tournage, s'excluant d'emblée du film suivant que Broccoli parait il lui proposa quand même (et qu'il refusa).
Toutefois, si Lazenby avait voulu rester, et que le film ait l'accueil tiède qu'il eut, que se serait-il passé? En 1971, EON voulait revenir au Bond de "Goldfinger" et avait même envisagé "le frère jumeau de..." OHMSS est un film noir, je vois mal comment Lazenby aurait pris ses repères dans le Bond plus léger de Guy Hamilton.
Comme pour EON, ce qui compte, c'est le box office (Vous avez pu noter que OHMSS est le premier Bond en dehors de Dr No à ne pas être Top Money Makers au Royaume Uni dans un précédent post), Broccoli et Saltman n'auraient pas demandé son avis à Lazenby et il aurait dû jouer un James Bond moins humain, moins sombre. Reconnaissez qu'il n'aurait absolument pas convenu.
Je pense que OHMSS désorienta le public (à tort) en 1969, et que si Lazenby avait sagement signé son contrat, EON....aurait été bien embêtée!
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
" OHMSS est un film noir, je vois mal comment Lazenby aurait pris ses repères dans le Bond plus léger de Guy Hamilton. "
Non, le cas OHMSS est bien un cas à part .
Outre la performance de Lazenby qui ne convaincut point trop ( à l'époque ) , il faut rappeller que c'est avant tout l'Ego surdimensionné de l'acteur qui donna d'emblée au film une si mauvaise réputation...Ainsi que la direction trop réaliste de Peter Hunt ( qui ne retrouva jamais le fauteuil de réal sur une prod' Eon...)
Si Lazenby n'avait pas décidé - dès le milieu du tournage de OHMSS - de ne pas renouveller sa performance en 007 une seconde fois , il est fort probable que la direction générale de Diamonds s'en serait trouvée complètement chamboulée , puisqu'en fait - bien avant Casino Royale & Quantum of Solace - il avait été evoqué la possibilité de construire un two parter avec ces deux films...
Je ne sais plus où j'ai lu que Hunt aurait voulu ne pas finir OHMSS sur le meurtre de Tracy ...Mais bien débuter Diamonds avec !!!
Surpris par l'acceuil tiède réservé initialement à OHMSS ,Eon a pris peur et a décidé de revenir aux ' fondamentaux ' à la Sean Connery ....
Non, le cas OHMSS est bien un cas à part .
Outre la performance de Lazenby qui ne convaincut point trop ( à l'époque ) , il faut rappeller que c'est avant tout l'Ego surdimensionné de l'acteur qui donna d'emblée au film une si mauvaise réputation...Ainsi que la direction trop réaliste de Peter Hunt ( qui ne retrouva jamais le fauteuil de réal sur une prod' Eon...)
Si Lazenby n'avait pas décidé - dès le milieu du tournage de OHMSS - de ne pas renouveller sa performance en 007 une seconde fois , il est fort probable que la direction générale de Diamonds s'en serait trouvée complètement chamboulée , puisqu'en fait - bien avant Casino Royale & Quantum of Solace - il avait été evoqué la possibilité de construire un two parter avec ces deux films...
Je ne sais plus où j'ai lu que Hunt aurait voulu ne pas finir OHMSS sur le meurtre de Tracy ...Mais bien débuter Diamonds avec !!!
Surpris par l'acceuil tiède réservé initialement à OHMSS ,Eon a pris peur et a décidé de revenir aux ' fondamentaux ' à la Sean Connery ....
Invité- Invité
Johanna Lumley
joseuvic a écrit:Au fait,en parlant de James Bond,Joanna Lumley a tourné en tant que James Bond girl dans "au service secret de sa majesté"-le même que Diana Rigg soit dit en passant-mais j'ai beau regarder ce film,impossible de la reconnaître.
L'un de vous a-t'il l'oeil plus exercé que moi et pourrait me dire dans quel passage?Je suppose qu'elle fait partie des invitées de Blofeld mais elle est pour moi invisible.
Johanna Lumley apparait furtivement, au moment ou toutes les filles et J. Bond sont en train de diner, a peu pres au milieu du film. Elles défilent toute une a une, au moment ou James dit aux filles l'objet de sa venue.
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Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Je crois que c'est elle qui dans la VF répond à la question "J'ai trouvé moi à quoi il était allergique"
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Au service secret de Sa Majesté (On Her Majesty’s Secret Service, 1969, )
Le 18 décembre 1969, alors que les Avengers entrent dans un long sommeil de sept années et que les mythiques années Années 60 en arrivent à leur terme, les Britanniques découvrent un nouveau James Bond après le départ de Sean Connery, le fondateur. Dans ce contexte de fin d'époque, le film marquerait-il un crépuscule, où au contraire parviendrait-il à rebondir vers des lendemains qui chantent ?
Le film débute correctement, avec la traditionnelle d’action se révélant agréable à suivre, mais principalement pour les superbes vues de la Méditerranée et la mystérieuse apparition de Diana Rigg, plus que pour un combat certes animé mais sans rien d’exceptionnel. Cette première impression, plutôt positive, se voit déjà contrebalancée par la plaisanterie ratée de 007 s’adressant directement au public. Ce genre de pratique amuse chez les Monty Pythons, mais semble bien hors sujet ici. La générique, porté par la vibrante musique de Joh Barry, convainc lui sans réserve, les producteurs, tenant de rassurer le public quant à la continuité de la série, ayant la bonne, idée d’insérer des images des précédents films. Ce voyage dans le temps s’avère plaisant à suivre (même si trompeur…) et l’on remarque d’autres éléments ludiques comme l’apparition d’Albion où les jeunes femmes formant un blason introduisant la notion d’héraldique. On n’oubliera pas également la sublime chanson de John Barry, interprétée pas Louis Amstrong, We have all The time in The world. Avec celle de Bons baisers de Russie, elle fut la seule à connaître une version française, interprétée par Isabelle Aubret.
Cette volonté d’inscrire le film dans la continuité de la saga malgré le changement d’interprète principal se dénote dès les première d’images du film, tant 007 est vivement précité dans ses décors ultra familiers de palace et de casino… Malheureusement, la suite du film va se révéler un constant désenchantement, tant ses différents éléments (à une notable exception près) se caractérisent par un décrochage brutal de la fabuleuse qualité à la quelle nous nous étions habitués.
OHMSS, comme on le désigne coutumièrement, dure fort longtemps, 2h20, rare domaine où il représente un des sommets de la série (il est seulement battu par Casino Royale, une référence). Et tout concoure a nous faire ressentir cette interminable traversée, à commencer par la très plate réalisation de Peter hunt. Celui-ci, monteur compétent pour Bons baisers de Russie (il réalise le montage du duel Grant/007) et On ne vit que deux fois, n’a clairement pas les épaules pour donner vie et énergie à la grande machine James Bond. Comme écrasé par son sujet, il se contente de passer les plats et de filmer platement les multiples passages déjà sans relief d’une intrigue accumulant les scènes verbeuses et sans piquant, même si très proche de l’oeuvre de Fleming. Les dialogues et réparties se montrent souvent des plus consternants. De plus on ne retrouve pas le souffle du voyage de On ne vit que deux fois car, hormis un rapide passage par une Espagne de pacotille (avec l’inévitable tauromachie, bien entendu) le récit vient s’enkyster dans les superbes mais monotones montagnes du Piz Gloria (le premier restaurent tournant au monde, inauguré cette année là), dont l’encaissement vient encore se rajouter à l’enfermement du long huis clos du QG de Blofeld. On s’ennuie très rapidement d’autant que les quelques bagarres, quasi toujours à coups de poing se ressemblent toutes, de façon presque similaire à Terence Hill et Bud Spencer (accélérations, gros plans, effets sonores)
Il faut patienter l’incroyable délai d’une heure et demie pour découvrir une scène d’action digne d’un James Bond, avec la longue course poursuite du Héros par Blofeld et ses tueurs. Hunt se retrouve ici à son affaire et son montage permet de parfaitement suivre les diverses péripéties, même au prix de quelques trucages évidents. Ces longues scènes de ski devient cependant répétitives mais l’entrée en scène de Tracy marque un second souffle bienvenu, jusqu’à cette scène d’avalanche qui demeure le plus aboutie de OHMSS et l’unique vraiment saisissante (en plus de former une jolie parabole sur la direction prise par la saga). L’attaque de la forteresse de Blofeld se verra terriblement expédiée, avec des scènes parfaitement convenues et désarmantes de facilité pour les assaillants. On se situe plus près de Wounded Knee que de Fort Alamo, même si la poursuit en bobsleigh vaut le coup d’oeil. A la décharge de Hunt, la mise en scène doit se passer des sublimes décors de Ken Adam, remplacé par un Syd Cain, habile mais dépourvu de son génie élégant et racé. Un handicap particulièrement difficile à combler !
Alors que les opus précédents bénéficiaient d’une formidable opposition à Bond, celle-ci se voit réduite au seul Blofeld, hormis les tueurs inefficaces et interchangeables habituels et une Irma Bunt qui, contrairement aux apparences, ne pèse pas bien lourd. C’est tout de même un comble que dans un film aussi long, encombré de scènes à la triste vacuité, le scénariste vétéran Richard Maibaum n’ait su dégager l’espace nécessaire à l’installation du personnage toujours si croustillant de l’épée dans la main du Grand Adversaire, à l’image d’un Red Grant ou d’un Oddjob. Ici Blofeld doit se charger lui-même de la basse besogne, alors que l’on ne peut que ressentir une certaine déchéance. Le Numéro Un du SPECTRE, même éprouvé par l’opération Bedlam, est un cerveau, pas un porte flingues. Telly Savalas, un des rares éléments positifs du film, alors même doit bien entendu lutter contre l’identification à Kojak (Ernst Stavros Blofeld ?), se montre un interprète savoureux de la Némésis de Bond, débordant de vitalité, de malice et de confiance en soi. S’il efface sans aucune difficulté ce pauvre Lazenby, il ne peut rien contre l’évolution négative subie par son personnage.
Alors qu’avec Donald Pleasence nous avions un effroyable esprit diabolique, oscillant entre génie et folie, menant le monde au bord du gouffre nucléaire, nous nous trouvons ici simplement face à un gangster, certes de haute volée, mais dont les machinations ne visent qu’à obtenir une bien banale amnistie, avec de plus cette histoire nobiliaire ridicule achevant de déparer le personnage. On reste confondu de le voir, lui qui fut si observateur et intuitif par le passé, tombé dans le piège grossier des hélicoptères sanitaires ou enfermer Bond là où il pourra précisément s’échapper. Déclin de l’ambition comme des facultés du méchant rencontrant celui du héros, c’est bien à un glissement global que nous observons ici. De plus, si son complot amusera l’amateur des Avengers comme un panachage des Masterminds (pour le centre hypnotisant de nuit ses membres, on n’osera pas parler de cerveaux ici) et de Silent Dust (pour le virus stérilisant), le spectateur demeurera perplexe devant son inutile sophistication. Il existe des moyens conventionnels de propagation d’un virus bien plus convaincants et sûrs que cette improbable histoire de jeunes femmes hypnotisées. De fait celle-ci apparaît essentiellement comme un prétexte à l’introduction d’un érotisme facile, de plus emprunt d’une certaine vulgarité et d’un kitsch folklorique idiot, sans même parler du machisme ambiant. Et bien entendu on ne comprend pas comment Blofeld ne reconnaît pas 007… Mauvais temps pour le SPECTRE !
Le film débute correctement, avec la traditionnelle d’action se révélant agréable à suivre, mais principalement pour les superbes vues de la Méditerranée et la mystérieuse apparition de Diana Rigg, plus que pour un combat certes animé mais sans rien d’exceptionnel. Cette première impression, plutôt positive, se voit déjà contrebalancée par la plaisanterie ratée de 007 s’adressant directement au public. Ce genre de pratique amuse chez les Monty Pythons, mais semble bien hors sujet ici. La générique, porté par la vibrante musique de Joh Barry, convainc lui sans réserve, les producteurs, tenant de rassurer le public quant à la continuité de la série, ayant la bonne, idée d’insérer des images des précédents films. Ce voyage dans le temps s’avère plaisant à suivre (même si trompeur…) et l’on remarque d’autres éléments ludiques comme l’apparition d’Albion où les jeunes femmes formant un blason introduisant la notion d’héraldique. On n’oubliera pas également la sublime chanson de John Barry, interprétée pas Louis Amstrong, We have all The time in The world. Avec celle de Bons baisers de Russie, elle fut la seule à connaître une version française, interprétée par Isabelle Aubret.
Cette volonté d’inscrire le film dans la continuité de la saga malgré le changement d’interprète principal se dénote dès les première d’images du film, tant 007 est vivement précité dans ses décors ultra familiers de palace et de casino… Malheureusement, la suite du film va se révéler un constant désenchantement, tant ses différents éléments (à une notable exception près) se caractérisent par un décrochage brutal de la fabuleuse qualité à la quelle nous nous étions habitués.
OHMSS, comme on le désigne coutumièrement, dure fort longtemps, 2h20, rare domaine où il représente un des sommets de la série (il est seulement battu par Casino Royale, une référence). Et tout concoure a nous faire ressentir cette interminable traversée, à commencer par la très plate réalisation de Peter hunt. Celui-ci, monteur compétent pour Bons baisers de Russie (il réalise le montage du duel Grant/007) et On ne vit que deux fois, n’a clairement pas les épaules pour donner vie et énergie à la grande machine James Bond. Comme écrasé par son sujet, il se contente de passer les plats et de filmer platement les multiples passages déjà sans relief d’une intrigue accumulant les scènes verbeuses et sans piquant, même si très proche de l’oeuvre de Fleming. Les dialogues et réparties se montrent souvent des plus consternants. De plus on ne retrouve pas le souffle du voyage de On ne vit que deux fois car, hormis un rapide passage par une Espagne de pacotille (avec l’inévitable tauromachie, bien entendu) le récit vient s’enkyster dans les superbes mais monotones montagnes du Piz Gloria (le premier restaurent tournant au monde, inauguré cette année là), dont l’encaissement vient encore se rajouter à l’enfermement du long huis clos du QG de Blofeld. On s’ennuie très rapidement d’autant que les quelques bagarres, quasi toujours à coups de poing se ressemblent toutes, de façon presque similaire à Terence Hill et Bud Spencer (accélérations, gros plans, effets sonores)
Il faut patienter l’incroyable délai d’une heure et demie pour découvrir une scène d’action digne d’un James Bond, avec la longue course poursuite du Héros par Blofeld et ses tueurs. Hunt se retrouve ici à son affaire et son montage permet de parfaitement suivre les diverses péripéties, même au prix de quelques trucages évidents. Ces longues scènes de ski devient cependant répétitives mais l’entrée en scène de Tracy marque un second souffle bienvenu, jusqu’à cette scène d’avalanche qui demeure le plus aboutie de OHMSS et l’unique vraiment saisissante (en plus de former une jolie parabole sur la direction prise par la saga). L’attaque de la forteresse de Blofeld se verra terriblement expédiée, avec des scènes parfaitement convenues et désarmantes de facilité pour les assaillants. On se situe plus près de Wounded Knee que de Fort Alamo, même si la poursuit en bobsleigh vaut le coup d’oeil. A la décharge de Hunt, la mise en scène doit se passer des sublimes décors de Ken Adam, remplacé par un Syd Cain, habile mais dépourvu de son génie élégant et racé. Un handicap particulièrement difficile à combler !
Alors que les opus précédents bénéficiaient d’une formidable opposition à Bond, celle-ci se voit réduite au seul Blofeld, hormis les tueurs inefficaces et interchangeables habituels et une Irma Bunt qui, contrairement aux apparences, ne pèse pas bien lourd. C’est tout de même un comble que dans un film aussi long, encombré de scènes à la triste vacuité, le scénariste vétéran Richard Maibaum n’ait su dégager l’espace nécessaire à l’installation du personnage toujours si croustillant de l’épée dans la main du Grand Adversaire, à l’image d’un Red Grant ou d’un Oddjob. Ici Blofeld doit se charger lui-même de la basse besogne, alors que l’on ne peut que ressentir une certaine déchéance. Le Numéro Un du SPECTRE, même éprouvé par l’opération Bedlam, est un cerveau, pas un porte flingues. Telly Savalas, un des rares éléments positifs du film, alors même doit bien entendu lutter contre l’identification à Kojak (Ernst Stavros Blofeld ?), se montre un interprète savoureux de la Némésis de Bond, débordant de vitalité, de malice et de confiance en soi. S’il efface sans aucune difficulté ce pauvre Lazenby, il ne peut rien contre l’évolution négative subie par son personnage.
Alors qu’avec Donald Pleasence nous avions un effroyable esprit diabolique, oscillant entre génie et folie, menant le monde au bord du gouffre nucléaire, nous nous trouvons ici simplement face à un gangster, certes de haute volée, mais dont les machinations ne visent qu’à obtenir une bien banale amnistie, avec de plus cette histoire nobiliaire ridicule achevant de déparer le personnage. On reste confondu de le voir, lui qui fut si observateur et intuitif par le passé, tombé dans le piège grossier des hélicoptères sanitaires ou enfermer Bond là où il pourra précisément s’échapper. Déclin de l’ambition comme des facultés du méchant rencontrant celui du héros, c’est bien à un glissement global que nous observons ici. De plus, si son complot amusera l’amateur des Avengers comme un panachage des Masterminds (pour le centre hypnotisant de nuit ses membres, on n’osera pas parler de cerveaux ici) et de Silent Dust (pour le virus stérilisant), le spectateur demeurera perplexe devant son inutile sophistication. Il existe des moyens conventionnels de propagation d’un virus bien plus convaincants et sûrs que cette improbable histoire de jeunes femmes hypnotisées. De fait celle-ci apparaît essentiellement comme un prétexte à l’introduction d’un érotisme facile, de plus emprunt d’une certaine vulgarité et d’un kitsch folklorique idiot, sans même parler du machisme ambiant. Et bien entendu on ne comprend pas comment Blofeld ne reconnaît pas 007… Mauvais temps pour le SPECTRE !
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 24 Mai 2009 - 9:39, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Les seconds rôles ne viendront pas davantage à la rescousse d’un film en perdition, car si l’idée de donner plus d’espace au petit monde de « Universal Exports » reste en soi excellente, le résulta ne convainc guère entre humour appuyé de M et Q au marriage et sentimentalisme lacrymal de Miss Moneypenny. Etait-il vraiment utile de découvrir M en lépidoptériste distingué ou de nous priver une nouvelle fois de la séance de Q délivrant ses gadgets ? On aurait préféré un approfondissement du fonctionnement du Service, tout comme Docteur No. Au moins y découvre-t-on deux bonnes idées, Bond démissionnaire manipulant les gadgets des films passés avec la musique correspondante (toujours cette volonté de convaincre que le film se situe dans la tradition) et 007 s’adressant au portrait de Sa gracieuse Majesté, un peu comme Don Camillo à Jésus. Rigolo, même si on ne sait pas vraiment à quel degré. Draco, joué avec classe par Gabriele Ferzetti, retrouve quelques traits de caractères de Kerim Bey, et sa relation avec Bond se montre plaisante. On a cependant du mal à imaginer un homme aussi onctueux et sympathique en chef d’un syndicat du crime, il lui manque un rien de férocité, y compris durant l’assaut final.
Les amateurs des Avengers auront la joie de reconnaitre Steve Plytas dans le voisin de 007 au casino (le dignitaire russe victime d’une mauvaise farce dans Le club de l’enfer) mais également James Bree dans le rôle de Grumbold, qui joue l’inventeur de REMAK dans Killer. A noter que les deux se font face dans L’argile immortelle, un épisode de la saison 2. Dans le fameux aréopage féminin de Blofeld on retrouve également une toute jeune Joanna Lumley, à l’orée de sa carrière de comédienne. Même si elle est créditée au générique elle reste malheureusement une des jeunes femmes que l’on voit le moins, et une des rares dont on ignore l’allergie ! Mais on découvre une autre actrice de la série en la personne de Angela Scoular (l’également délurée Myra de l’épisode Le document disparu). Elle est sans conteste la plus exaspérante et vulgaire du groupe, donc c’est finalement assez logiquement que se dirige vers elle Lazenby. Mais le groupe, hormis la magnifique top modèle scandinave Julie Ege prématurément disparue en 2008, se voit clairement dominé par Catherine Schell (Cosmos 1999, L’Aventurier, Amicalement Votre etc.), à qui il suffit de quelques phrases et de sa classe indéniable pour se distinguer d’une assemblée piaillante finalement plus irritante que glamour. Un grande actrice et une femme merveilleuse.
Bond avachi et en chute vertigineuse de qualité, OHMSS trouve en ce sens son interprète idéal en la personne du lénifiant George Lazenby. Certes cet ancien mannequin porte bien le smoking et n’est pas ridicule dans les scènes de bagarre, mais il apparaît bien vite qu’il été choisi uniquement pour sa (vague) ressemblance avec Sean Connery. Quand on songe que Timothy Dalton ne fut écarté que pour sa jeunesse (24 ans)… Son manque total de flamme et de charisme, son opiniâtreté à ânonner des dialogues déjà peu relevés et sa manière se passer à travers le film sans vraiment apparaître concerné par ce qui s’y passe (en même temps on le comprend) achèvent d’annihiler tout ce qui pourrait tenir lieu d’intérêt au spectateur. Son peu d’intérêt pour le rôle se confirmera d’ailleurs par son retrait volontaire, avant d’entamer une brillante carrière qui culminera avec de vagues apparitions dans les Emmanuelle, ainsi que, étonnamment, dans le Caméléon où il sera le père de Jarod ! Sous la couverture d’héraldiste de 007, Lazenby se montre convaincant en cuistre satisfait de lui-même, sans que l’on aille revendiquer qu’il s’agisse d’un rôle de composition. Lazenby restera comme le cas d’école d’une ineptie : recourir à un clone pour pallier au départ d’un interprète marquant, alors qu’il demeure bien plus judicieux d’explorer une nouvelle direction pour éviter une écrasante comparaison à laquelle les divers palliatifs utilisés n’apporteront aucun remède.
Ces mêmes producteurs auront néanmoins une idée salvatrice : pallier au manque de célébrité de Lazenby par le recrutement d’une bien plus prestigieuse vedette féminine, en l’occurrence Diana Rigg, encore nimbée de la gloire d’Emma Peel (Brigitte Bardot puis Catherine Deneuve ont d’abord été approchées). Le choix est excellent car avec Tracy, un Bond Girl nettement plus complexe et tourmentée que de coutume, Diana Rigg va trouver à employer son immense talent. L’humanité mêlée de désarroi quelle confère à son personnage rehausse considérablement un film qui lui doit d’échapper à une catastrophe absolue. Malheureusement ses brillants efforts se voient en partie sapés par la faiblesse insigne de son partenaire ainsi que par certaines scènes d’un sentimentalisme sucré (notamment au cours du désastreux passage espagnol). Les passages avec Telly Savalas, acteur autrement doué, se révèlent de fait bien plus pétillants et on ne peut qu’en regretter la rareté ! Comme une trouée de lumière dans un ciel gris et lourd, entendre Diana Rigg déclamer un texte sublime (du Shakespeare ?) constitue un pur émerveillement, à écouter absolument en VO. L’impact s’assimile à celui ressenti pas les spectateurs chanceux l’écoutant bien plus tard dans la tirade finale de All about my Mother, au West End. Un pur instant de grâce, aux frontières du surnaturel dans un film pareil. Hélas, Diana Rigg subit un destin similaire à celui de Honor Blackman dans Goldfinger : après avoir brillé de tous ses feux et tranché sur le commun des Bond grils, elle se voit ramenée à cette condition avant le combat où il est inimaginable qu’elle puisse participer. Et de quelle manière, proprement assommée par son père. Navrant. La tristesse de la voir manquer un formidable rendez-vous avec Connery est contrebalancée par la fierté ressentie devant son avènement comme unique épouse de Bond, avec de plus un émouvant final où le film palpite enfin. A toute Dame, tout honneur !
Film développant un ennui massif par son déroulement très lent, sa version décevante de Blofeld, et ses dialogues ineptes, OHMSS se voit achevé, malgré Diana Rigg, par la fadeur de son interprète principal. Après cet échec du clone, le plus étonnant reste qu’il faudra aux habituellement perspicaces producteurs emprunter une seconde voie sans issue pour se résoudre à enfin changer de cap, celle du champion remontant sur le ring comme malgré lui, pour le combat de trop.
Le public va infliger une sanction sans appel à ce film marquant une rupture très nette dans la jusque là éblouissante trajectoire de la saga : Avec un budget certes réduit (6 millions de dollars contre 9,5) OHMSS ne rapportera que 64,6 millions de dollars contre 111,6 pour On ne vit que deux fois. Si le chiffre reste conséquent on atteint tout de même une diminution particulièrement sensible ! Alors que le film y avait initialement connu un initial succès de curiosité (il détient toujours le nombre d’entrée record sur la première semaine, avec 55 242 personnes), la France suit finalement la même tendance, avec 1 958 172 entrées contre 4 489 249 pour l’opus précédent. La reconduction de Lazenby n’était rien moins qu’assurée…
Les amateurs des Avengers auront la joie de reconnaitre Steve Plytas dans le voisin de 007 au casino (le dignitaire russe victime d’une mauvaise farce dans Le club de l’enfer) mais également James Bree dans le rôle de Grumbold, qui joue l’inventeur de REMAK dans Killer. A noter que les deux se font face dans L’argile immortelle, un épisode de la saison 2. Dans le fameux aréopage féminin de Blofeld on retrouve également une toute jeune Joanna Lumley, à l’orée de sa carrière de comédienne. Même si elle est créditée au générique elle reste malheureusement une des jeunes femmes que l’on voit le moins, et une des rares dont on ignore l’allergie ! Mais on découvre une autre actrice de la série en la personne de Angela Scoular (l’également délurée Myra de l’épisode Le document disparu). Elle est sans conteste la plus exaspérante et vulgaire du groupe, donc c’est finalement assez logiquement que se dirige vers elle Lazenby. Mais le groupe, hormis la magnifique top modèle scandinave Julie Ege prématurément disparue en 2008, se voit clairement dominé par Catherine Schell (Cosmos 1999, L’Aventurier, Amicalement Votre etc.), à qui il suffit de quelques phrases et de sa classe indéniable pour se distinguer d’une assemblée piaillante finalement plus irritante que glamour. Un grande actrice et une femme merveilleuse.
Bond avachi et en chute vertigineuse de qualité, OHMSS trouve en ce sens son interprète idéal en la personne du lénifiant George Lazenby. Certes cet ancien mannequin porte bien le smoking et n’est pas ridicule dans les scènes de bagarre, mais il apparaît bien vite qu’il été choisi uniquement pour sa (vague) ressemblance avec Sean Connery. Quand on songe que Timothy Dalton ne fut écarté que pour sa jeunesse (24 ans)… Son manque total de flamme et de charisme, son opiniâtreté à ânonner des dialogues déjà peu relevés et sa manière se passer à travers le film sans vraiment apparaître concerné par ce qui s’y passe (en même temps on le comprend) achèvent d’annihiler tout ce qui pourrait tenir lieu d’intérêt au spectateur. Son peu d’intérêt pour le rôle se confirmera d’ailleurs par son retrait volontaire, avant d’entamer une brillante carrière qui culminera avec de vagues apparitions dans les Emmanuelle, ainsi que, étonnamment, dans le Caméléon où il sera le père de Jarod ! Sous la couverture d’héraldiste de 007, Lazenby se montre convaincant en cuistre satisfait de lui-même, sans que l’on aille revendiquer qu’il s’agisse d’un rôle de composition. Lazenby restera comme le cas d’école d’une ineptie : recourir à un clone pour pallier au départ d’un interprète marquant, alors qu’il demeure bien plus judicieux d’explorer une nouvelle direction pour éviter une écrasante comparaison à laquelle les divers palliatifs utilisés n’apporteront aucun remède.
Ces mêmes producteurs auront néanmoins une idée salvatrice : pallier au manque de célébrité de Lazenby par le recrutement d’une bien plus prestigieuse vedette féminine, en l’occurrence Diana Rigg, encore nimbée de la gloire d’Emma Peel (Brigitte Bardot puis Catherine Deneuve ont d’abord été approchées). Le choix est excellent car avec Tracy, un Bond Girl nettement plus complexe et tourmentée que de coutume, Diana Rigg va trouver à employer son immense talent. L’humanité mêlée de désarroi quelle confère à son personnage rehausse considérablement un film qui lui doit d’échapper à une catastrophe absolue. Malheureusement ses brillants efforts se voient en partie sapés par la faiblesse insigne de son partenaire ainsi que par certaines scènes d’un sentimentalisme sucré (notamment au cours du désastreux passage espagnol). Les passages avec Telly Savalas, acteur autrement doué, se révèlent de fait bien plus pétillants et on ne peut qu’en regretter la rareté ! Comme une trouée de lumière dans un ciel gris et lourd, entendre Diana Rigg déclamer un texte sublime (du Shakespeare ?) constitue un pur émerveillement, à écouter absolument en VO. L’impact s’assimile à celui ressenti pas les spectateurs chanceux l’écoutant bien plus tard dans la tirade finale de All about my Mother, au West End. Un pur instant de grâce, aux frontières du surnaturel dans un film pareil. Hélas, Diana Rigg subit un destin similaire à celui de Honor Blackman dans Goldfinger : après avoir brillé de tous ses feux et tranché sur le commun des Bond grils, elle se voit ramenée à cette condition avant le combat où il est inimaginable qu’elle puisse participer. Et de quelle manière, proprement assommée par son père. Navrant. La tristesse de la voir manquer un formidable rendez-vous avec Connery est contrebalancée par la fierté ressentie devant son avènement comme unique épouse de Bond, avec de plus un émouvant final où le film palpite enfin. A toute Dame, tout honneur !
Film développant un ennui massif par son déroulement très lent, sa version décevante de Blofeld, et ses dialogues ineptes, OHMSS se voit achevé, malgré Diana Rigg, par la fadeur de son interprète principal. Après cet échec du clone, le plus étonnant reste qu’il faudra aux habituellement perspicaces producteurs emprunter une seconde voie sans issue pour se résoudre à enfin changer de cap, celle du champion remontant sur le ring comme malgré lui, pour le combat de trop.
Le public va infliger une sanction sans appel à ce film marquant une rupture très nette dans la jusque là éblouissante trajectoire de la saga : Avec un budget certes réduit (6 millions de dollars contre 9,5) OHMSS ne rapportera que 64,6 millions de dollars contre 111,6 pour On ne vit que deux fois. Si le chiffre reste conséquent on atteint tout de même une diminution particulièrement sensible ! Alors que le film y avait initialement connu un initial succès de curiosité (il détient toujours le nombre d’entrée record sur la première semaine, avec 55 242 personnes), la France suit finalement la même tendance, avec 1 958 172 entrées contre 4 489 249 pour l’opus précédent. La reconduction de Lazenby n’était rien moins qu’assurée…
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 23 Mai 2009 - 21:56, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Tu vas faire hurler les fans Estuaire!
George Lazenby se débrouille comme il peut pour cette mission impossible : remplacer Sean Connery !
Ca me rappelle l'autre discussion lue plus haut : comment Linda Thorson pouvait succéder à Emma Peel...
Je suis également fan absolu du thème de John Barry pour le film, ainsi que la chanson titre.
George Lazenby se débrouille comme il peut pour cette mission impossible : remplacer Sean Connery !
Ca me rappelle l'autre discussion lue plus haut : comment Linda Thorson pouvait succéder à Emma Peel...
Je suis également fan absolu du thème de John Barry pour le film, ainsi que la chanson titre.
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Ils hurleront s'ils le veulent, cela n'étouffera pas le bruit des baillements que j'ai poussé en m'infligeant ce naveton interminable!
J'en conservais un bon souvenir, le visionnage m'a beaucoup déçu.
On est d'accord, la musique du générique et la chanson d'Amstrong sont formidables.
J'en conservais un bon souvenir, le visionnage m'a beaucoup déçu.
On est d'accord, la musique du générique et la chanson d'Amstrong sont formidables.
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Je commence ce 5000e message par une crainte: que ta critique Estuaire ait été vue par un spécialiste es 007 ayant récemment quitté le forum: si d'une façon ou d'une autre il l'a lue, je crains qu'il n'ait pris une attaque.
Plus sérieusement, je ne suis pas d'accord avec différents arguments que tu développes: l'intrigue est une des plus fidèles au roman, et de l'avis général, c'est le meilleur roman de Fleming, alors que "On ne vit que deux fois" était fondé sur un roman inadaptable entièrement réécrit par Road Dalhl et Harold Jack Bloom.
Telly Savalas en 1969 n'était pas Kojak, il le sera en 1973, sur ce point les spectateurs de 1969 pouvaient comparer Savalas au sadique des "douze salopards", mais certes pas à Kojak.
Pourquoi a-t-on pris Diana Rigg ? Parce que, par son professionalisme elle contrebalançait l'inexpérience et l'indigence de George Lazenby.
Lazenby a pris la grosse tête et a décidé à la moitié du tournage qu'il ne jouerait pas dans "les diamants sont éternels" parce qu'il a écouté un de ses amis du show biz, dont j'ai oublié le nom, selon lequel Bond devenait has been et qu'il valait mieux quitter le navire avant le naufrage. Lazenby n'a pas été licencié pour insuccès du film comme tu le dis.
Sans Lazenby, clone de Sean, on aurait pris une actrice moins connue (BB et Deneuve avaient refusé le rôle) et il y avait quelqu'un sur le marché comme on dit de disponible en 1968 (Une comédienne qui fut au chômage de 1968 à 1970). De cette comédienne, un anglais m'a écrit (juré craché je ne plaisante pas, voir mon post scriptum) avoir vue cette actrice dans un film italien et l'avoir trouvé sublime. Tracy Draco est une corse anglaise, donc faire jouer le rôle à une française un peu typée eut êté une idée géniale. Hélas, l'actrice ne parlait pas, à ce que je sache, anglais. Je dirai plus avant de qui il s'agit.
Revenons à Bond: Sean Connery ne voulait plus jouer le rôle et les candidats se bousculaient, parmi ceux-ci, quelle mouche a piqué Saltzman et Broccoli de prendre un type qui faisait de la pub pour des marques de rasoir (authentique, vu dans un télé 7 jours de 1967) et aussi une pub pour du chocolat.
Crime de lèse Bond quand on a sous la main le candidat idéal: Ian Ogilvy.
Ian Ogilvy était à l'époque sur les startings blocks pour le rôle, il le sera à nouveau en 1980 lorsque Roger refusait de signer pour "Rien que pour vos yeux" ce qui valait à Cannes 1980 une affiche avec un James Bond sans visage. Ogilvy avait tous les atouts en main: beau garçon, il s'assurait d'emblée le public féminin (Je ne sais pas si tu as bien regardé Lazenby, il est choisi pour sa vague ressemblance avec Connery, mais n'ayant aucun charisme, sur son strict physique, il est moche comme un pou).
Ogilvy n'était pas le seul candidat en lice: Roger Moore fut approché (voir bonus du dvd l'homme au pistolet d'or) car durant le tournage de on ne vit que deux fois, Broccoli et Saltzman décident de filmer le roman posthume de Fleming, "L'homme au pistolet d'or" au Cambodge, avec Roger Moore.
Mais la guerre éclate, Roger signe pour une saison de plus du "Saint" est n'est pas libre.
Broccoli a encore de multiples candidats autrement mieux que ce mannequin australien: Timothy Dalton, qui deviendra plus tard Bond - c'était écrit - et en 1968 a joué "Un lion en hiver", je crois aussi que Broccoli a reçu en audience privée (voir aussi bonus dvd de OHMSS ou des diamants) en 1967 le héros des héros, Adam West, alias Batman.
Quand on dispose de Roger Moore, Ian Ogilvy, Adam West et Timothy Dalton, choisir Lazenby est totalement inexplicable.
Un Lazenby qui ira jusqu'à vouloir que Bloody Sweat and Tears remplacent Louis Armstrong pour chanter "we have all the time in the world".
Alors, avec la meilleure des histoires, si l'on met un nul aux commandes, on va à la catastrophe. Tu soulignais que Craig portait sur ses épaules l'histoire nulle de quantum of solace, ici c'est l'inverse, on a une histoire formidable et l'on met un non comédien en héros.
Quant à la Bond girl, j'ignorais que Muriel Baptiste, franchissant les frontières une seule fois avec "L'amante italiana" en 1966, avait pu être vue et admirée par un anglais qui m'a laissé un message sur mon blog. A des années de distance, il ne se souvenait à peine ou pas du nom, mais en un rôle elle l'avait ébloui. Muriel Baptiste était la Tracy Draco idéale, elle est d'ailleurs née en 1943, et le personnage de Tracy (comme on le voit sur la tombe dans "rien que pour vos yeux" était née en 1943). Maintenant, elle ne parlait pas anglais et c'était peut être un obstacle infranchissable. Car si l'on retient l'hypothèse d'un Ogilvy, d'un Moore, d'un West ou d'un Dalton, il ne faut pas mettre Diana Rigg choisie pour contrebalancer l'inexpérience de l'autre.
Des fans ont imaginé un OHMSS de 1967 avec Sean Connery, Yul Brynner en Blofeld et Julie Christie en Tracy, j'avais mis l'affiche jadis sur ce forum. On peut tout envisager.
Je pense qu'il restait à Broccoli et Saltzman deux atouts: le roman superbe, et la non moins sublime Diana Rigg. Avec cela et malgré un Lazenby lamentable, qui n'a d'ailleurs pas fait carrière, ils s'en sont quand même bien tirés. Moi j'aurai eu un autre casting: Ogilvy/Baptiste à mon sens bien supérieur. Et dans l'hypothèse où Sean eusse fait le film en 1967, tout le monde applaudirait le best of bond for ever.
Cela dit, pas d'accord sur ta critique sauf lorsque tu attaques Lazenby.
Post scriptum: message de l'anglais au sujet de Muriel Baptiste qui ne rend pas "improbable" mon hypothèse qu'elle aurait plu outre manche:
excuse me if I can only speak English or italian....
I came across this site of yours after seeing the italian version of the Sultans (l'amante italiana)....
in that movie I saw a young girl in her twenties looking even better
than Lollobrigida, and as soon as i saw her lookin' at her father in
the sport car I also thought she looked like Diana Rigg...
me, too I could have fallen in love with her
God forgive her and bless her soul
Posté par
visiteur_Lestat1768 | Mercredi 05 Septembre 2007 à 23:52
Plus sérieusement, je ne suis pas d'accord avec différents arguments que tu développes: l'intrigue est une des plus fidèles au roman, et de l'avis général, c'est le meilleur roman de Fleming, alors que "On ne vit que deux fois" était fondé sur un roman inadaptable entièrement réécrit par Road Dalhl et Harold Jack Bloom.
Telly Savalas en 1969 n'était pas Kojak, il le sera en 1973, sur ce point les spectateurs de 1969 pouvaient comparer Savalas au sadique des "douze salopards", mais certes pas à Kojak.
Pourquoi a-t-on pris Diana Rigg ? Parce que, par son professionalisme elle contrebalançait l'inexpérience et l'indigence de George Lazenby.
Lazenby a pris la grosse tête et a décidé à la moitié du tournage qu'il ne jouerait pas dans "les diamants sont éternels" parce qu'il a écouté un de ses amis du show biz, dont j'ai oublié le nom, selon lequel Bond devenait has been et qu'il valait mieux quitter le navire avant le naufrage. Lazenby n'a pas été licencié pour insuccès du film comme tu le dis.
Sans Lazenby, clone de Sean, on aurait pris une actrice moins connue (BB et Deneuve avaient refusé le rôle) et il y avait quelqu'un sur le marché comme on dit de disponible en 1968 (Une comédienne qui fut au chômage de 1968 à 1970). De cette comédienne, un anglais m'a écrit (juré craché je ne plaisante pas, voir mon post scriptum) avoir vue cette actrice dans un film italien et l'avoir trouvé sublime. Tracy Draco est une corse anglaise, donc faire jouer le rôle à une française un peu typée eut êté une idée géniale. Hélas, l'actrice ne parlait pas, à ce que je sache, anglais. Je dirai plus avant de qui il s'agit.
Revenons à Bond: Sean Connery ne voulait plus jouer le rôle et les candidats se bousculaient, parmi ceux-ci, quelle mouche a piqué Saltzman et Broccoli de prendre un type qui faisait de la pub pour des marques de rasoir (authentique, vu dans un télé 7 jours de 1967) et aussi une pub pour du chocolat.
Crime de lèse Bond quand on a sous la main le candidat idéal: Ian Ogilvy.
Ian Ogilvy était à l'époque sur les startings blocks pour le rôle, il le sera à nouveau en 1980 lorsque Roger refusait de signer pour "Rien que pour vos yeux" ce qui valait à Cannes 1980 une affiche avec un James Bond sans visage. Ogilvy avait tous les atouts en main: beau garçon, il s'assurait d'emblée le public féminin (Je ne sais pas si tu as bien regardé Lazenby, il est choisi pour sa vague ressemblance avec Connery, mais n'ayant aucun charisme, sur son strict physique, il est moche comme un pou).
Ogilvy n'était pas le seul candidat en lice: Roger Moore fut approché (voir bonus du dvd l'homme au pistolet d'or) car durant le tournage de on ne vit que deux fois, Broccoli et Saltzman décident de filmer le roman posthume de Fleming, "L'homme au pistolet d'or" au Cambodge, avec Roger Moore.
Mais la guerre éclate, Roger signe pour une saison de plus du "Saint" est n'est pas libre.
Broccoli a encore de multiples candidats autrement mieux que ce mannequin australien: Timothy Dalton, qui deviendra plus tard Bond - c'était écrit - et en 1968 a joué "Un lion en hiver", je crois aussi que Broccoli a reçu en audience privée (voir aussi bonus dvd de OHMSS ou des diamants) en 1967 le héros des héros, Adam West, alias Batman.
Quand on dispose de Roger Moore, Ian Ogilvy, Adam West et Timothy Dalton, choisir Lazenby est totalement inexplicable.
Un Lazenby qui ira jusqu'à vouloir que Bloody Sweat and Tears remplacent Louis Armstrong pour chanter "we have all the time in the world".
Alors, avec la meilleure des histoires, si l'on met un nul aux commandes, on va à la catastrophe. Tu soulignais que Craig portait sur ses épaules l'histoire nulle de quantum of solace, ici c'est l'inverse, on a une histoire formidable et l'on met un non comédien en héros.
Quant à la Bond girl, j'ignorais que Muriel Baptiste, franchissant les frontières une seule fois avec "L'amante italiana" en 1966, avait pu être vue et admirée par un anglais qui m'a laissé un message sur mon blog. A des années de distance, il ne se souvenait à peine ou pas du nom, mais en un rôle elle l'avait ébloui. Muriel Baptiste était la Tracy Draco idéale, elle est d'ailleurs née en 1943, et le personnage de Tracy (comme on le voit sur la tombe dans "rien que pour vos yeux" était née en 1943). Maintenant, elle ne parlait pas anglais et c'était peut être un obstacle infranchissable. Car si l'on retient l'hypothèse d'un Ogilvy, d'un Moore, d'un West ou d'un Dalton, il ne faut pas mettre Diana Rigg choisie pour contrebalancer l'inexpérience de l'autre.
Des fans ont imaginé un OHMSS de 1967 avec Sean Connery, Yul Brynner en Blofeld et Julie Christie en Tracy, j'avais mis l'affiche jadis sur ce forum. On peut tout envisager.
Je pense qu'il restait à Broccoli et Saltzman deux atouts: le roman superbe, et la non moins sublime Diana Rigg. Avec cela et malgré un Lazenby lamentable, qui n'a d'ailleurs pas fait carrière, ils s'en sont quand même bien tirés. Moi j'aurai eu un autre casting: Ogilvy/Baptiste à mon sens bien supérieur. Et dans l'hypothèse où Sean eusse fait le film en 1967, tout le monde applaudirait le best of bond for ever.
Cela dit, pas d'accord sur ta critique sauf lorsque tu attaques Lazenby.
Post scriptum: message de l'anglais au sujet de Muriel Baptiste qui ne rend pas "improbable" mon hypothèse qu'elle aurait plu outre manche:
excuse me if I can only speak English or italian....
I came across this site of yours after seeing the italian version of the Sultans (l'amante italiana)....
in that movie I saw a young girl in her twenties looking even better
than Lollobrigida, and as soon as i saw her lookin' at her father in
the sport car I also thought she looked like Diana Rigg...
me, too I could have fallen in love with her
God forgive her and bless her soul
Posté par
visiteur_Lestat1768 | Mercredi 05 Septembre 2007 à 23:52
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Non, non Patricks, je dis bien que Lazenby est parti de lui même :
Son peu d’intérêt pour le rôle se confirmera d’ailleurs par son retrait volontaire,
Ce que je dis à la fin, avec le box office, c'est que sa reconduction n'était de toutes pas manière pas évidente.
Pour Kojak je parle bien entendu du regard du spectateur contemporain, en l'occurence ma pomme, pas de ceux de l'époque.
Sinon je suis d'accord avec l'idée qu'une actrice fraçaise était une bonne proposition, et pourquoi pas M. Baptiste en effet.
Et oui, j'ai bien regardé Lazenby je dis aussi expressement qu'il a été choisi uniquement pour sa vague ressemblance avec Connery.
Son peu d’intérêt pour le rôle se confirmera d’ailleurs par son retrait volontaire,
Ce que je dis à la fin, avec le box office, c'est que sa reconduction n'était de toutes pas manière pas évidente.
Pour Kojak je parle bien entendu du regard du spectateur contemporain, en l'occurence ma pomme, pas de ceux de l'époque.
Sinon je suis d'accord avec l'idée qu'une actrice fraçaise était une bonne proposition, et pourquoi pas M. Baptiste en effet.
Et oui, j'ai bien regardé Lazenby je dis aussi expressement qu'il a été choisi uniquement pour sa vague ressemblance avec Connery.
Estuaire44- Empereur
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Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Après une recherche il apparaît que les texte déclamé par Diana Rigg est le Grand Hymne à Aton (le Dieu Soleil), que les prêtres de l'antique Héliopolis entonnaient pareillement à l'Aurore. Les deux textes sont très proches.
http://www.egyptos.net/egyptos/dieux/grand-hymne-a-aton.php
http://www.egyptos.net/egyptos/dieux/grand-hymne-a-aton.php
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Cette réplique n'est pas dans le roman qui est supérieur au film. Dans le roman, nous ne voyons pas de poursuite à ski avec Tracy, lorsque Bond retrouve Tracy le soir de Noël, il contacte Londres. Tracy n'est jamais faite prisonnière, elle attend à l'aéroport de Munich et Bond demande à Marc Ange Draco en cadeau de noces de l'aider à attaquer Piz Gloria.
Les différences entre le roman et le film sont que le roman est plus simple que le script de Maibaum qui a voulu en rajouter dans le spectaculaire:
- Les filles porteuses de virus n'attaquent que l'Angleterre et non le monde entier.
- Spectre agit pour le compte du KGB, un certain Capitaine Boris, absent du film, rencontre Blofeld.
- La scène de Bond à Piz Gloria est très longue, "Hitchcockienne", sa couverture s'effrite peu à peu. Sans être fait prisonnier, il s'enfuit le soir où il comprend que l'on va le liquider. En effet, au bar, un anglais reconnaît Sir Hilary Bray (ou plus exactement dit publiquement que Bond n'est pas Sir Hillary). On sent la tension et l'angoisse monter. Un matin, Bond se réveille en entendant un cri perçant: les gens du SPECTRE ont jeté sur la piste de bobsleigh un de leurs hommes qui a voulu draguer l'une des filles.
- N'oublions pas qu'à la différence des films, Bond et Blofeld ne se sont jamais rencontrés puisque "On ne vit que deux fois" arrive, en roman, après.
- Le début (sauvetage de Tracy) ne se passe pas au Portugal, mais à Royale les Eaux, station balnéaire imaginaire aux confluent de la Somme (Fleming y avait situé "Casino Royale")
- Lorsqu'il s'échappe de chez Blofeld, Bond n'a pas compris ce qui se trame, il y a une longue scène avec des savants et M qui au bout d'un chapitre comprennent la finalité du plan de Blofeld.
Pas de demande de pardon et d'amnistie de la part de Blofeld, qui, de concert avec les soviétiques, veut provoquer une guerre bactériologique en angleterre.
Maibaum n'a fait que compliquer inutilement l'histoire, et Bond à Piz Gloria ne séduit qu'une fille, Ruby Windsor.
Fleming a écrit le livre en 1962-63 et fait un clin d'oeil à la série des films: Irma Bunt au bar de Piz Gloria lui dit que des célébrités sont présentes, dont l'actrice Ursula Andress!
Les différences entre le roman et le film sont que le roman est plus simple que le script de Maibaum qui a voulu en rajouter dans le spectaculaire:
- Les filles porteuses de virus n'attaquent que l'Angleterre et non le monde entier.
- Spectre agit pour le compte du KGB, un certain Capitaine Boris, absent du film, rencontre Blofeld.
- La scène de Bond à Piz Gloria est très longue, "Hitchcockienne", sa couverture s'effrite peu à peu. Sans être fait prisonnier, il s'enfuit le soir où il comprend que l'on va le liquider. En effet, au bar, un anglais reconnaît Sir Hilary Bray (ou plus exactement dit publiquement que Bond n'est pas Sir Hillary). On sent la tension et l'angoisse monter. Un matin, Bond se réveille en entendant un cri perçant: les gens du SPECTRE ont jeté sur la piste de bobsleigh un de leurs hommes qui a voulu draguer l'une des filles.
- N'oublions pas qu'à la différence des films, Bond et Blofeld ne se sont jamais rencontrés puisque "On ne vit que deux fois" arrive, en roman, après.
- Le début (sauvetage de Tracy) ne se passe pas au Portugal, mais à Royale les Eaux, station balnéaire imaginaire aux confluent de la Somme (Fleming y avait situé "Casino Royale")
- Lorsqu'il s'échappe de chez Blofeld, Bond n'a pas compris ce qui se trame, il y a une longue scène avec des savants et M qui au bout d'un chapitre comprennent la finalité du plan de Blofeld.
Pas de demande de pardon et d'amnistie de la part de Blofeld, qui, de concert avec les soviétiques, veut provoquer une guerre bactériologique en angleterre.
Maibaum n'a fait que compliquer inutilement l'histoire, et Bond à Piz Gloria ne séduit qu'une fille, Ruby Windsor.
Fleming a écrit le livre en 1962-63 et fait un clin d'oeil à la série des films: Irma Bunt au bar de Piz Gloria lui dit que des célébrités sont présentes, dont l'actrice Ursula Andress!
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Merci Patricks, toujours très intéressante ces comparaisons!
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Il parait que Diana Rigg détestait l'acteur James Bond (George Lazemby) et les scénes où elle devait l'embrassé elle mordait l'ail tellement elle le détestait mais quand on regarde le film elle joue trés bien la femme amoureuse de Bond
Dernière édition par alexandre le Sam 21 Mai 2011 - 13:17, édité 1 fois
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
C'est ce qu'il fait le génie des grandes actrices : faire croire au public un amour profond alors que dans les coulisses ça s'engueule sévère!
Même chose pour Bruce Willis et Cybille Shepherd dans Clair de lune, ou, dans une moindre mesure, Duchovny / Anderson sur X Files.
Même chose pour Bruce Willis et Cybille Shepherd dans Clair de lune, ou, dans une moindre mesure, Duchovny / Anderson sur X Files.
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
alexandre a écrit:il parait que diana rigg détésté l'acteur james bond et les scéne ou elle devait l'embrassé elle mordait l'ail tellement elle le détesté mais quand on regarde le film elle joue trés bien la femme amoureuse de bond
Lazenby s'est engue lé avec tout le monde sur le tournage: Peter Hunt, Cubby Broccoli et sa femme Dana, Diana Rigg, il a même demandé lors d'une petite fête improvisée à Piz Gloria pourquoi il n'avait pas reçu de carton d'invitation. Les Broccoli lui ont dit: "Personne n'en a eu". Lazenby "Oui mais moi je suis LA STAR"
Invité- Invité
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Sur le site de Life, des photos inédites des préteandants au trône de Sean Connery :
http://www.life.com/image/first/in-gallery/37692/unpublished-james-bond-auditions
http://popwatch.ew.com/2009/12/14/james-bond-majestys-secret-service/
http://www.life.com/image/first/in-gallery/37692/unpublished-james-bond-auditions
http://popwatch.ew.com/2009/12/14/james-bond-majestys-secret-service/
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Un James Bond que j'ai franchement adore malgré les nombreuses critiques negatives que j'ai lues et entendues avant de voir le film. J'y retrouve de bonnes scenes d'actions,je pense aux poursuites a ski en particulier. Lazenbi est plutôt crédible mais il manque totalement de charisme, quant a Diana Rigg, elle est toujours excellente, je n'arrive pas a retrouver une once de mrs.Peel pétillante, courageuse et forte en elle (encore heureux) grace a sa parfaite interprétation de la jeune femme faible et depressive ou désespérée. Le contraste est total et bluffant, et il ne nous est pas souvent donne de voir une telle différence de personnage avec une seule et même actrice. Que dire de la fin...
mrs.peel6568- Modératrice
- Age : 31
Localisation : Paris
Date d'inscription : 29/11/2009
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Je suis plutôt d'accord avec ton avis... cela reste un exellent james bond, avec une Diana Rigg extraordinaire et un Georges Lazemby parfois convaincant , mais pas toujours à la hauteur ( si seulement Sean Connery était resté cela aurait été le meilleur épisode de la saga). Malgré quelques scènes ennuyeuses ( je pense notamment au centre pour jeunes filles fantasques tenu par Blofeld ), d'autres sont absolument magiques: la scène de poursuite à ski, puis en Bobsleigh, la scène de la fin (qui d'autre que Diana Rigg aurait pu tenir ce rôle ?? ), et cette apparition magique sur la patinoire (jamais elle ne m'a parue aussi belle). En bref, du très bon James Bond, isolé du reste de la saga par son final tragique, mais un peu statique à cause de Lazemby.
JLP- Marquis(e)
- Age : 31
Localisation : Wuppertal (Allemagne)
Date d'inscription : 14/12/2009
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
C'est vrai, elle a souvent des apparitions magiques genre image idylique dans ce film, Ca me fais penser a une scène de "Silent dust" ou mrs.Peel vient de soigner Steed, il se réveille avec une vision idyllique... Quite amazing !
mrs.peel6568- Modératrice
- Age : 31
Localisation : Paris
Date d'inscription : 29/11/2009
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
L'instant Diana Rigg . Même genre d'apparition au début de Voyage sans retour
JLP- Marquis(e)
- Age : 31
Localisation : Wuppertal (Allemagne)
Date d'inscription : 14/12/2009
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
D'ailleurs avez-vous remarqué que le volant de la voiture de Tracy change de place à chaque fois ? Une fois à droite, une fois à gauche, notamment au début quand elle klaxonne, puis elle passe devant Bond et paf il s'est déplacé !
mrs.peel6568- Modératrice
- Age : 31
Localisation : Paris
Date d'inscription : 29/11/2009
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
alexandre a écrit:il parait que diana rigg détéstait l'acteur james bond et les scènes ou elle devait l'embrasser, elle mordait l'ail tellement elle le détestait mais quand on regarde le film, elle joue très bien la femme amoureuse de bond
Ah les rumeurs ! Celle-là est totalement fausse : je me rappelle avoir lu dans une interview (zut, je me rappelle plus laquelle ! , quelqu'un le saurait-il ? ) d'elle que bien qu'elle n'ait pas nié le fait que sa relation avec Lazenby a été tendue, elle n'avait jamais fait un chose pareille. Je crois qu'ils ont eu un différend lors d'un déjeuner lors du tournage, on a parlé d'ail... et la rumeur a fait le reste. Mais je suis sûr que cette histoire est fausse. Cependant, je ne sais plus où on peut la retrouver cet interview...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: 6 - Au service secret de sa majesté - 1969
Lu dans Télé7jours : B.B. : elle a failli être James Bond girl.
Inquiets du peu de notoriété de George Lazenby, les producteurs cherchaient une JB girl connue. En plein tournage de L'ours et la poupée, elle déclina la proposition et 'fut remplacée in extremis par Diana Rigg, l'inoubliable Emma Peel de Chapeau melon et bottes de cuir...'
Inquiets du peu de notoriété de George Lazenby, les producteurs cherchaient une JB girl connue. En plein tournage de L'ours et la poupée, elle déclina la proposition et 'fut remplacée in extremis par Diana Rigg, l'inoubliable Emma Peel de Chapeau melon et bottes de cuir...'
Invité- Invité
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