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Série "Alfred Hitchcock présente"

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Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Empty Re: Série "Alfred Hitchcock présente"

Message  Invité Dim 24 Fév 2013 - 22:24

Dossier bêtement retardé par amazon com qui a perdu en route ma saison 1. (m'a envoyé cependant les suivantes).
J'ai retrouvé la saison 1 sur ebay en édition UK. Mais pas encore reçue. reçue ce lundi 25 alors que je l'ai commandée le 21 février, chapeau les anglais!


Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Alfred10

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Message  Invité Lun 25 Fév 2013 - 22:20

Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Vlcsn127

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01-01- C'est lui (Revenge) Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11

NB : Lorsqu’il n’y a pas de titre français, l’épisode est inédit en France.

Histoire de Samuel Blas, adaptée par Francis Cockrell. Réalisation: Alfred Hitchcock.

Résumé

Elsa (Vera Miles) est une ancienne danseuse de ballet. Elle vit avec son mari Carl (Ralph Meeker) dans une caravane. Elsa a souffert de dépression nerveuse. Un jour, Carl trouve sa femme bouleversée, elle a été victime d’une tentative de viol. Il décide de faire justice lui-même et suit avec une clef à molette dans un hôtel l’homme que sa femme a reconnu alors qu’ils cherchent, en faisant un tour en ville, l’agresseur. Carl le tue. Mais peu après, sa femme désigne un autre coupable. Non seulement Carl comprend qu’il vient de tuer un innocent, mais les sirènes de la police se font entendre.

La Critique

Pilote de la série, et sans doute épisode le plus célèbre, « C’est lui » est la première des 268 courtes histoires macabres, policières et à suspense, qui nous est proposée. Mais attention : le maître n’a réalisé que 20 épisodes, aussi dans la majeure partie des cas, allons-nous le trouver lors de la présentation des histoires. Son amie de longue date Joan Harrison, productrice, est la personne qui va choisir les nouvelles, et assurer le suivi de toutes les étapes du processus.

Pour le pilote, il fallait évidemment la présence derrière la caméra du maître et des vedettes connues. C’est chose faite avec une Vera Miles au sommet de son talent, exprimant la femme dépressive et perturbée qui passe ses journées à attendre son mari, ou à discuter avec sa voisine, Mrs Fergusen (Frances Bavier). Le noir et blanc, les grosses et rondes voitures américaines, nous transportent d’emblée dans une époque, celles des anthologies des débuts de la télévision américaine. La série précède de quatre ans « La Quatrième dimension » de Rod Serling.

Outre les vedettes, l’auteur de l’histoire (généralement des nouvelles publiées dans les magazines populaires de mystère) et l’adaptateur, ont autant d’importance que les vedettes invitées. Sans eux, la série n’existerait pas. Certes, le metteur en scène (particulièrement dans le cas de ce pilote) n’est pas à négliger. Il faut reconnaître que l’histoire ici est tellement bien construite qu’elle aurait donné un bon épisode même sans vedettes connues.

Le téléspectateur n’est pas confronté à des héros mais à des personnes de la vie courante. Carl Spann est l’américain moyen type des années 50. Courageux, droit, mais sanguin. Toutefois, qui lui jettera la pierre ? Qui à sa place n’aurait pas eu la même réaction ? Loin du Mike Hammer et de la malette s’ouvrant sur une bombe atomique dans « En quatrième vitesse » tourné la même année, Ralph Meeker lui prête vie avec un naturel saisissant. Son jeu reste très sobre, tout comme celui de sa partenaire Vera Miles.

Plus neurasthénique qu’hystérique, Elsa Spann est ici une victime. Elle ne discerne plus le réel et de l’imaginaire et s’est enfoncée dans son monde. De telles histoires ne seraient pas crédibles sans les indispensables personnages secondaires qui renforcent la véracité. Ici, Frances Bavier offre le personnage rassurant de vieille dame qui fait la conversation avec Elsa. Le téléspectateur se sent encore plus concerné. Pour amener la chute, il faut auparavant faire monter la monter la mayonnaise. Les scènes de tendresse entre les époux, les causeries entre les deux femmes, ne nous préparent pas au drame. C’est bien entendu volontaire.

Hitchcock en tant que présentateur vient apporter la touche d’humour noir typiquement anglais. Le public américain plébiscitera cette approche faisant de « Alfred Hitchcock présente » un classique, dont la réédition de l’intégrale en DVD aux Etats-Unis et au Royaume Uni en est la preuve. Une fois de plus, la France est à la traîne avec un seul coffret réunissant les 20 épisodes réalisés par le maître, dont certains étaient inédits en France.

Les infos supplémentaires

Ralph Meeker (1920-1988) fut Mike Hammer, le héros de Mickey Spillane dans « En quatrième vitesse » (1955). Sa carrière s’est essentiellement déroulée au cinéma : « Les sentiers de la gloire » (1957), « Les 12 salopards » (1967), « Le détective » (1968), « Le dossier Anderson » (1971).

Vera Miles (1930) est célèbre pour des films d’Hitchcock, « Le faux coupable », « Psychose », mais aussi de John Ford comme « La Prisonnière du désert » (1956), « L’homme qui tua Liberty Valence » (1962).

Frances Bavier (1902-1989) était surtout une actrice de théâtre. On l’a vue dans « Le jour où la terre s’arrêta » (1951)

L’auteur Samuel Blas n’est guère connu en dehors de cette nouvelle publiée en octobre 1953 dans la revue « Witches tales » (Histoires de sorcières).

L’adaptateur Francis Cockrell a officié sur 19 épisodes de la série, mais n’est pas lui-même écrivain.

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01-02. Prémonition (Premonition) Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11

Scénario original écrit pour la série par Harold Swanton. Réalisé par Robert Stevens.

Résumé

Le pianiste Kim Stanger est de retour chez lui en Amérique après quatre années passées à Paris. Dès son arrivée, il trouve les gens bizarres, voulant lui cacher ce qui est arrivé à son père, qui serait mort quatre ans avant, en 1950. Tout le monde veut lui cacher la vérité qu’il découvrira dans les dernières minutes, révélée par sa belle-sœur. Il a tué son père, c’était un accident.

La critique

Avec cet épisode, non réalisé par le maître, l’angoisse est encore plus forte que dans le pilote. John Forsythe fait un numéro éblouissant de comédien. Nous évoluons en pleine paranoïa. Le comédien en voix off commente son retour, sa joie de retrouver sa ville natale.

Il a choisi de revenir chez les siens sans prévenir, en faisant une surprise. Dès la première rencontre, il comprend que quelque chose ne va pas. Ce sentiment va aller crescendo durant les 26 minutes jusqu’à la révélation finale.

Hitchcock quand il intervient est une véritable détente pour le téléspectateur accroché à son siège. Il fait ici un petit sketch recherchant une montre qu’il n’a pas, et donne rendez vous au téléspectateur à la semaine prochaine, invitant celui-ci à prendre un rafraîchissement.

Ce contraste histoires angoissantes/humour noir anglais du maître a un côté « montagnes russes ».

L’épisode nous propose des plans dignes du maître (c’est pourtant Robert Stevens qui est derrière la caméra), par exemple Kim Stanger revient chez lui dans la maison momentanément vide et se met au piano, puis sa belle sœur (sans nom, comme la seconde Mrs de Winter) arrive et l’effroi se lit sur le visage de cette dernière.
Très vite, Kim comprend que l’on a tué son père et qu’on lui ment. Les différents obstacles à la vérité son autant d’épreuves pour lui. Cet épisode est un peu un clin d’œil à « La maison du docteur Edwardes » avec une différence notable puisque Kim est coupable.

Kim va manquer étrangler l’un des témoins qui ne veut pas lui dire la vérité, lequel répond ne pas se souvenir quand le fils pose des questions au sujet de Greg le père.

La quête du père passe par ses affaires : sa casquette, son fusil, le tableau qui le représente. La version de la mort qu’on lui présente : crise cardiaque sur un court de tennis (alors qu’il ne pratiquait pas ce sport) ne fait que le renforcer dans son sentiment de conspiration.

Perry, son frère (Warren Stevens) tente de gagner sa confiance. En pure perte. Surtout que le frère, pendant son absence de quatre ans a épousé sa fiancée.

Tous les documents que Kim retrouve datent de quatre ans en arrière, des lettres notamment.

Peu à peu, le téléspectateur prend conscience que Kim est loin d’être l’homme sûr que nous avons vu d’abord. Il est très fragile.

John Forsythe incarne le quidam pris dans une toile d’araignée. Il devient obsédé par le fait que les gens qui parlent de la mort de son père n’ont pas vu son corps.

Sa conscience revient le tourmenter lorsque l’on voit son regard perdu (notamment lorsqu’il manque d’étrangler un témoin).

Face au coroner Isaiah Dobbs (Harry Tyler compose un assez peu crédible magistrat), face à l’avocat Douglas Irwin (George MacReady), Kim observe une attitude hostile.

Avec cet excellent opus, ceux qui pensaient que seuls les épisodes réalisés par le maître tiendraient la route (comme les éditeurs français !) se trompent. On peut même dire que « Prémonition » est meilleur que « C’est lui ».

Les infos supplémentaires

John Forsythe (1918-2010) était Blake Carrington dans « Dynastie ». Il a tourné plusieurs fois avec Hitchcock, « J’ai tout vu », quatrième épisode de la première saison de « The Alfred Hitchcock hour » (diffusé en France sous le titre « Suspicion », série qui en 1962 prendra la suite de « Alfred Hitchcock présente », mais aussi au cinéma « Mais qui a tué Harry ? » et « L’étau ». Il était aussi la voix de Charlie dans la série « Drôles de dames » (en VO).

Cloris Leachman (1926) a fait une carrière assez mineure. Elle reviendra dans la saison 4 (épisode 2 « Silence », traduit en français), et dans la saison 7 (épisode 38) « Where beauty lies – le 268e et dernier épisode de la série). On l’a vue dans la série « Lassie » où elle était Ruth Martin (1957-58) et « Drôle de vie » (1979-1988). Au cinéma, elle a joué dans « En quatrième vitesse » (1955), « Les liaisons coupables » (1962), « Butch Cassidy et le kidd » (1970).

Le scénariste Harold Swanton a écrit 10 épisodes de la série, et en 1985 le pilote du remake en couleurs qui réutilisait les présentations d’Alfred Hitchcock avec de nouveaux acteurs.

Le réalisateur Robert Stevens (1920-1989) avait de la suite dans les idées puisqu’il commença avec Hitch dans ses deux anthologies, la présente dont il signera 44 épisodes sur les 268 et « Suspicion », et finira sa carrière avec « Amazing stories » de Spielberg.

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Dernière édition par Patricks le Mer 13 Mar 2013 - 21:50, édité 1 fois
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Message  Dearesttara Lun 25 Fév 2013 - 23:54

Patricks, cette série est "à chutes". Or, tu dévoiles la fin. Sonc pour ceux qui n'ont pas vu les épisodes, une grande part d'intérêt est enlevée. Je te proposerais de faire comme Estuaire44 quand il chroniquait La Quatrième Dimension : raconter l'histoire sans raconter la chute. Je prêche aussi pour ma paroisse car je ne connais pas la série et je lis toutes les critiques de chaque série chroniquée... Razz


Sinon, tous mes encouragements pour ce nouveau grand marathon après les 284 épisodes de Hawaïi police d'Etat ! Tu as du coeur à l'ouvrage ! cheers
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Message  Invité Mar 26 Fév 2013 - 0:09

Oui, c'est possible de ne pas raconter la chute. Je vais voir Estuaire comme il faisait pour "La quatrième dimension" et m'en inspirer...

Il reste 266 chutes à préserver après tout ...
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Message  Invité Mer 27 Fév 2013 - 22:05

01-03 – Triggers in Leash Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch12Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch13Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch13Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch13

Histoire d’ Allen Vaughn Elston. Adaptation de Dick Carr. Réalisation : Don Medford


Résumé

Un duel entre deux « cowboy » commence dans la petite auberge de Maggie (Ellen Corby). Les deux hommes décident de tirer lorsque le coucou de l’horloge sonnera minuit. Maggie, imperturbable, sert à manger aux deux lascars, Dell Delaney (Gene Barry) et Red Hillman (Darren MacGavin), allant jusqu’à leur couper leur viande. Chacun des deux tireurs tient ses mains bien en vue de l’autre. Elle ne peut compter sur l’aide de personne, le vieux Ben (Casey MacGregor) étant bien incapable de se dresser entre les deux hommes en pleine force de l’âge. Elle décide alors d’interposer un crucifix entre les tueurs.

La Critique

Inédit en France, cet épisode est typique de l’écrivain Allen Vaughn Elston qui mélange ici habilement le suspense et le western. A partir d’une mise en scène minimaliste, Don Medford parvient à établir un huis clos haletant.

Gene Barry est dans ce téléfilm à des lieues de ses rôles d’espion gentleman dans « L’aventurier » et « L’homme à la Rolls ». Il fait figure d’un vrai dur, tandis que Darren Mac Gavin n’est pas en reste pour la dureté et le sadisme, avec une pointe d’ironie en plus. L’exploit de cet épisode est de rendre sympathique la comédienne Ellen Corby, habituée aux rôles de vieilles chouettes teigneuses. Elle doit éviter le carnage entre deux hommes décidés d’en découdre coûte que coûte et tente tout pour les raisonner.

La pluie qui tombe sans arrêt à la porte de l’auberge ajoute au côté sinistre du décor et de l’ambiance. En prêtant sa caution à cette histoire, le maître du suspense est tout à fait à sa place. On jurerait d’ailleurs, si l’on ne lisait pas le générique, qu’il est derrière la caméra.

La haine des deux hommes transpire durant l’échange au suspense haletant, tandis que la bonté de la cuisinière vient contrecarrer leurs projets. « Triggers in leash » nous scotche littéralement devant le petit écran pendant quelque vingt cinq minutes.

La savoureuse introduction du maître avec un pistolet de cowboy apporte une dose d’humour macabre dont le sel ne devient évident qu’après vision de l’épisode.

Il faut reconnaître que le personnage de Ben qui apparaît au début et à la fin de l’histoire est plutôt inexistant.

Nous n’avons jamais vu Gene Barry avec une allure aussi féroce. La tension est palpable et rappelle celles des meilleurs western lors des scènes de duel. Ici, elle est mise au service d’une intrigue à suspense.

Ce début de saison vertigineux de qualité nous promet de belles sueurs froides. Chaque plan, chaque scène, chaque réplique, est faite pour nous rappeler le maître du suspense. Il se contente pourtant de présenter et de conclure cette histoire diabolique, servant le rôle de l’écrin protégeant ce bijou d’angoisse.

L’épisode surpasse en qualité les deux premiers opus déjà excellents. Il fallait sans doute mettre la barre très haut et frapper fort pour fédérer un public autour de cette anthologie : la mission est réussie.

Les infos supplémentaires

Gene Barry (1919-2009) est célèbre pour « La guerre des mondes » de Byron Haskins, et les séries « L’homme à la Rolls », « Les règles du jeu » et « L’aventurier ».

Darren Mc Gavin (1922-2006) est surtout connu pour « Kolchak, the night stalker » (en VF « Dossiers brûlants »), la série ancêtre de « The X Files ».

Ellen Corby (1911-1999) restera pour une génération la tante Sarah, ennemie alien de David Vincent dans le pilote des « Envahisseurs » : « Première preuve ». On l’a vue aussi dans « Sueurs froides » d’Hitchcock et dans un épisode d’ »Hawaii police d’état » : « Demain ne naîtra jamais ».

Casey Mc Gregor (1904-1988) est essentiellement connu pour « Le tour du monde en 80 jours » version 1956.

Allan Vaughn Elston (1887-1976) est un écrivain de livres policiers et western. Il a été peu traduit en France, mais on trouve des nouvelles de lui dans des recueils, comme « Le dernier jour de ma vie » (Fayard).

Dick Carr (1929-1988) est un scénariste de télévision qui a œuvré pour « Drôles de dames », « Wonder Woman », « L’homme qui valait trois milliards ».

Don Medford (1917-2012) a réalisé des épisodes des « Incorruptibles », « Le fugitif », « Les envahisseurs », « Les Rues de San Francisco ».

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Message  Invité Sam 2 Mar 2013 - 17:17

01-04 - Don't come back alive Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch14Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch14Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch14

Scénario original : Peter C Dennis. Réalisation : Robert Stevenson. Inédit en France

Résumé

Frank Partridge (Sidney Blackmer) a 61 ans et ne trouve plus d'emploi. Nous sommes en 1948. Il propose à sa femme Mildred (Virginia Gregg) de disparaître, de se faire passer pour morte. Au bout de sept ans, Frank touchera l'assurance vie et pourra lui offrir une belle existence. Il promet entre temps de la voir régulièrement en cachette. Mais Lucy (Irène Tedrow) pense que sa soeur a été assassinée et alerte le détective de la compagnie, Kettle (Robert Emhardt) qui dès lors harcèle le mari, empêchant toutes retrouvailles. Sept années passent ainsi. Kettle est persuadé que Partridge a tué sa femme...

La critique

Le noir et les blanc, les vieilles voitures de 1955, le décor nous plongent d'emblée dans l'ambiance de l'Amérique des grandes cités de jadis qui fut le cadre de tant de films "noir". Ici, le scénariste a manqué un peu de réalisme en imaginant son intrigue qui traverse sept années sans que le couple puisse se revoir. C'est le seul bémol de cet épisode. Le reste est typique du maître du suspense, qui nous dira qu'il n'attendra pas sept ans mais sept jours pour retrouver le téléspectateur.

Kettle ici anticipe le lieutenant Columbo par sa tenacité. Dès le début, il pense tenir le meurtrier et va provoquer un drame en empêchant les vieux mariés de se rencontrer. Lorsque Frank promet à son épouse de la retrouver pour Noël (1948) et lui achète en cadeau un parfum, Kettle est là pour contrecarrer ses plans. Le désespoir, durant la gaieté des sapins et des guirlandes lumineuses, atteint Mildred qui attend pour rien dans un restaurant.

Le réalisateur Robert Stevenson insiste sur l'aspect oppressant du détective face au criminel supposé. La caméra fait des gros plans sur les visages fatigués et tristes des deux héros pris à leur propre piège. Le temps semble ne pas avoir de prise sur la détermination du détective. Lorsque Frank enfin pense toucher le gros lot, son épouse revient lui annoncer qu'elle demande le divorce, qu'elle a construit une nouvelle vie et aime un autre homme.

Hitchcock avec son humour noir présente et conclut l'intrigue sans cette-fois faire des mimiques ou des plaisanteries. On le verra au fil des épisodes avec des cordes, des crânes, des tibias, mais n'anticipons pas. Encore un épisode qu'il aurait pu réaliser. Stevenson se montre à la hauteur du maître.


Les infos supplémentaires

Les amateurs de la série "Les Envahisseurs" reconnaîtront dans le rôle du détective Kettle le terrible Mr Aymes de l'épisode "Cauchemar". Il s'agit de Robert Emhardt (1914-1994).

Virginia Cregg (70 ans cette année) est connue pour des films comme "La colline de l'adieu" (1955) "Opération jupons" (1959) et "La colline des potences" (1959). Elle est la voix de Mme Bates dans "Psychose 1, 2 et 3".

Peter C Dennis a écrit trente histoires pour la série.


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Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Vlcsn154



Merci à Dearesttara pour la précision concernant Virginia Gregg que j'ignorais.


Dernière édition par Patricks le Sam 2 Mar 2013 - 20:15, édité 1 fois
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Message  Dearesttara Sam 2 Mar 2013 - 20:06

2 points Patricks :

1. Merci d'avoir supprimé la chute du résumé, dommage cependant que tu la dis dans la critique... Laughing Je te suggérais de faire comme moi ou Estuaire lorsqu'on chronique des séries comme TZ ou Dr.House (énormément de chutes dans cette série aussi) : tu pourrais dire que le twist final est cinglant, violent, ironique, plein d'humour noir, renversant, nous prend à contrepied, etc. sans en préciser l'objet. Je ne pense pas que ta critique (toujours fort bonne, c'est super de mentionner le travail des réalisateurs) perdra quoi que ce soit si tu fais ainsi. Tu gardes intact tout effet de surprise pour les néophytes (comme moi).

2. Virginia Gregg est la voix de "la mère" dans Psychose. Elle fera aussi sa voix dans les deux suites (mais pas dans le téléfilm).
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Message  Invité Sam 2 Mar 2013 - 20:13

Avec ta permission, je vais rajouter la mention concernant la voix de la mère dans Psychose.

Heuh, je n'ai pas raconté la fin, attention spoiler. Je ferai plus "gaffe" dans les prochaines critiques.

Spoiler:
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Message  Dearesttara Sam 2 Mar 2013 - 20:16

Vas-y rajoute. hein S'il y'a autre chose après l'annonce du divorce de la femme, ok, j'ai rien dit ; mais à vue de nez, on pourrait croire que c'est bel et bien la fin...
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Message  Invité Dim 3 Mar 2013 - 17:15

01-05 – Manque d’air (Into thin air) Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch15Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch15Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch15Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch15

Scénariste : Marion Cockrell. Réalisation : Don Medford

Avec Patricia Hitchcock

Ce film est un hommage à « Une femme disparaît »

Résumé

A Paris, Diana Winthrop (Patricia Hitchcock) et sa mère (Mary Forbes) arrivent dans un hôtel. La mère est souffrante et un médecin est appelé. Il lui demande d’aller chercher un médicament car il doit rester auprès de la patiente qui a un peu de fièvre. La fille s’exécute et se rend au cabinet où la femme du médecin (Ann Codee) la fait attendre. De retour à l’hôtel, le réceptionniste (Maurice Marsac) assure qu’il ne l’a jamais vue et que sa mère et elle ne sont jamais venues à l’hôtel. Diana finit par faire appel à un détective privé, Basil Farnham (Geoffrey Toone).

La critique

Bien entendu, ne pouvant révéler la chute, j’incite les lecteurs à voir cet épisode palpitant, malgré la présence de la fille à papa qui a bien de la chance. Une autre comédienne aurait été plus performante dans le rôle. Si l’hommage à « Une femme disparaît » est appuyé, la conspiration ici est de nature différente. Notons que les comédiens américains parlent un français parfait (seul le réceptionniste, Maurice Marsac est français).

Le thème de l’intérêt commun et de la raison d’état supérieurs à l’individu représentant un enjeu trop petit est ici étouffant. L’oppression est présente du moment où Diana laisse sa mère seule, et même l’épouse du médecin ressemble à une femme acariâtre digne d’une gardienne de prison. Derrière le luxe de cet hôtel, de ces gens bien habillés, l’hypocrisie, le complot, sont comme une toile d’araignée dans laquelle la pauvre touriste est prise. Le téléspectateur espère un temps dans le détective, admirablement joué par Geoffrey Toone. Mais même en présence de preuves (la tapisserie que Diana déchire pour montrer que l’on a transformé la chambre en son absence), l’étau de silence se referme sur elle.

Fort heureusement, Patricia Hitchcock (insupportable) ne parvient pas à gâcher cette mécanique huilée où le spectateur est tenu en haleine jusqu’au deux dernières répliques du chef de l’agence de détectives. Ce cauchemar frôle parfois les frontières du fantastique avant de trouver une explication rationnelle.
Avec un soin du détail, Don Medford filme chaque indice et parvient à nous transmettre la paranoïa dont est victime l’héroïne. Alan Napier dans le rôle de Sir Everett est tellement racé et magistral qu’il enfonce un peu plus cette pauvre Patricia Hitchcock dont la carrière fit long feu. Le grand comédien, avec ses airs de professeur qui explique quelque chose de compliqué à une petite fille supplante même les excellents Maurice Arsac et Geoffrey Toone.

Les infos supplémentaires

Marion Cockrell (1909-1999) qui signe ce script fabuleux n’est curieusement pas une spécialiste du mystère et du suspense. Elle a certes rédigé un film d’horreur gothique « Dark waters » (1944), mais ses autres scénarii pour le « Batman » télévisé de 1966, pour l’anthologie policière tournée en direct « General electric theatre » (10 saisons, à partir de 1953, et dans laquelle joua entre autres Ronald Reegan), ne sont pas caractéristiques de quelqu’un qui n’aurait œuvré que dans le domaine mystère/fantastique comme on aurait pu le croire en voyant cet épisode.

Alan Napier (1903-1988) est Mr Rutland, le père du héros joué par Sean Connery dans « Pas de printemps pour Marnie ».

Maurice Marsac (1915-2007) est connu des fans de « Chapeau melon et bottes de cuir » pour avoir tourné en 1977 dans les trois épisodes français de la série : « Le long sommeil 1 et 2, « Le Lion et la licorne ».

Ann Codee (1890-1961) est une familière des anthologies TV américaines des débuts de la télévision : « Lux Video Theatre » (1950-59), « General electric theatre ». Elle a fait du cinéma, mais surtout des apparitions, n’étant la plupart du temps pas créditée au générique.

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Message  Dearesttara Dim 3 Mar 2013 - 20:01

En fait Marion Cockrell n'a pas inventé cette histoire de toutes pièces. Elle me rappelait quelque chose, et j'ai alors regardé là où ma mémoire me disait de voir et...

Hitchcock/Truffaut : p.98 :

Savez-vous que l'histoire d'une femme disparaît a été tournée 3 ou 4 fois ? Le même principe d'histoire sous des formes différentes. Tout cela vient d'une légende que l'on situe à Paris en 1880. Une dame et sa fille arrivent à l'hôtel et la mère tombe malade dans la chambre d'hôtel. Le docteur arrive, examine la femme, puis il discute à l'écart avec le propriétaire de l'hôtel, et ensuite il dit à la fille "Votre mère a besoin de certains médicaments", et il envoie la fille à l'autre bout de Paris dans un fiacre. Lorsqu'après une absence de quatre heures, elle revient à l'hôtel et qu'elle demande "Comment va ma mère ?", le patron lui répond "Quelle mère ? On ne vous connaît pas, qui êtes-vous ? Et la fille : "Ma mère, elle est dans telle chambre". On l'emmène dans la chambre, il y'a là d'autres locataires, les meubles ne sont pas au bon endroit, et le papier de la tapisserie est différent. Sur ce principe, j'ai fait un film d'une demi-heure pour la télévision, et la "Rank" a produit un film avec Jean Simmons : So Long at the fair (film de 1950, écrit par Hugh Mills et Anthony Thorne, NDLR).

Le fin mot de cette prétendue histoire vraie est
Spoiler:
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Message  Invité Dim 3 Mar 2013 - 20:27

Ben oui, c'est exactement la solution, dite dans les deux dernières répliques par Alan Napier.

J'avais tenu secret le spoiler Very Happy
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Message  Dearesttara Dim 3 Mar 2013 - 20:37

Très bien, donc c'est bien la même solution. Je n'étais pas sûr. Very Happy

Mais parfois, le génie c'est adapter plutôt que de créer. La demoiselle Cockrell a donc certainement fait un bon boulot d'adaptation.
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Message  Invité Mar 5 Mar 2013 - 22:37

01-06 – Salvage Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch16

Inédit

Histoire de Fred Freiberger. Adaptation : Fred Freiberger et Dick Carr. Réalisation : Jus Addiss.

Résumé

Dan Varrel sort de prison et jure de venger son frère qu’une femme, Lois Williams, a dénoncé à la police, révélant sa cachette et le faisant abattre. Elle ne trouve d’aide de personne.

La critique

Pourquoi encore Gene Barry, vedette de l’épisode 3 ? N’y a-t-il pas d’autres acteurs ? Deux fois Barry dans la même saison et au début est une grosse erreur et un manque d’imagination. D’autant plus qu’il joue faux ici du début à la fin. Ni héros (« L’aventurier »), ni s alaud (épisode 3 de cette anthologie), il cachetonne.
Le maître cette-fois dans sa présentation nous propose une scène hilarante. Dérangé sur un tournage, il vient présenter l’épisode et quitte son fauteuil… sur lequel un immense projecteur s’écrase quelques secondes plus tard.
La comédienne Nancy Gates, qui incarne Lois Williams, n’arrange rien. Elle joue mal, n’est pas crédible. Pas mieux que Barry bien moins inspiré que dans le fantastique « Triggers in leash », et qui semble s’ennuyer.
Verbeux, l’épisode ne parvient jamais à accrocher le téléspectateur, alors que les précédents lui ont fait dresser les cheveux sur la tête. La vengeance à froid de Varel qui vise à la déstabiliser et à lui faire perdre tout, sa réussite professionnelle, sa liaison avec son amant, nous laisse de marbre.
Comment Shamley Production a pu laisser mettre en œuvre cet épisode pitoyable ?
Si les cinq premiers épisodes malgré 26 minutes nous paraissaient denses, celui là malgré sa brève durée parvient – c’est un comble – à nous faire trouver le temps long.
La réalisation plate de Jus Addiss ne vient pas sauver l’entreprise du naufrage, bien au contraire. Un épisode à zapper sans regrets.

Les infos complémentaires

Fred Freiberger, surnommé « le fossoyeur de séries », fut le producteur malheureux de la saison 3 de « Star Trek » et de la saison 2 de « Cosmos 1999 ».

Jus Addiss (1917-1979) a mis en scène 10 épisodes de la série, et a aussi œuvré sur « Voyage au fond des mers » et « La Quatrième dimension ».

Actrice de télévision née en 1926, Nancy Gates ne tourne plus depuis 1969. Elle a participé aux anthologies « Haute tension », « Lux Television Theatre », « General Electric Theater », « Damon Runyon Theatre », des dramatiques tournées en direct et pour la plupart non conservées.

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Message  Dearesttara Mar 5 Mar 2013 - 23:42

Patricks a écrit:Fred Freiberger, surnommé « le fossoyeur de séries », fut le producteur malheureux de la saison 3 de « Star Trek » et de la saison 2 de « Cosmos 1999 ».

Et tu peux rajouter : la saison 5 de L'homme qui valait trois milliards... qui curieusement fut la dernière saison. Twisted Evil

Bonne critique comme toujours ! Very Happy
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Message  Invité Mer 13 Mar 2013 - 20:32

01-07 – Breakdown Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch17Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch17Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch17Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch17


Histoire de Louis Pollock. Adaptation : Louis Pollock, Francis M Cockrell. Réalisation : Alfred Hitchcock
Inédit.
NB : cet épisode jamais diffusé en France figure dans le coffret des 20 épisodes de la série réalisés par le maître disponible chez nous.

Résumé

Chef d’entreprise impitoyable, William Callew (Joseph Cotten) licencie sans ménagement le vieux et fidèle Hubka (Forrest Stanley). Son associé lui fait remarquer qu’il est cruel, que l’homme peut se suicider, ou tenter de le tuer. Mais Callew va vite avoir un autre problème : sur une route, une déviation l’oblige à éviter un tracto-pelle et il percute un camion. Laissé pour mort, des prisonniers en fuite le dépouillent de ses vêtements, des riverains volent les pneus de sa décapotable. La police le fait transporter à la morgue. Il bouge un doigt, mais on allonge le corps de façon que le doigt est coincé. Callew entend à la morgue qu’on va l’enterrer…

La critique

Cet épisode est absolument savoureux et digne des « histoires abominables », célèbre recueil de nouvelles du maître.
Hitchcock nous prévient que nous allons avoir très peur, et nous allons dresser nos cheveux sur notre tête. On se met tous à la place de Callew. Cotten est admirable, jouant la paralysie pendant 25 minutes sans jamais ciller. Une véritable performance. Nous entendons l’homme en voix of commenter le sort horrible qui l’attend, ses espoirs essentiellement fondés dans le doigt qui bouge, le reste du corps étant paralysé et la nuque brisée.
Hitchcock ne ménage pas nos nerfs. C’est un véritable voyage au bout de l’enfer à laquel nous convie le maître. Cet homme odieux finit par susciter notre compassion, même s’il était « mauvais » de son vivant si j’ose dire.
Au fond, c’est toute sa vie sans scrupules que Callew voit revivre autour de lui. Les gens le dépouillent, mais il était un homme d’affaires sans scrupules. Chaque espoir d’être reconnu vivant fond comme neige au soleil. Seule anomalie du script : personne ne prend son pouls.
En un mot : un épisode terrifiant.

Les infos supplémentaires

Joseph Cotten est l’inoubliable oncle Charlie de « L’ombre d’un doute » (1943).

Dans le rôle d’un figurant (un cantonnier), on retrouve Aaron Spelling, le célèbre producteur de « Dynastie » et « Drôles de dames ». Très difficile à savoir si l’on ne connaît pas la distribution, même en visionnant image par image.

Louis Pollock (1904-1964) comme nous le précise Hitch dans le prologue est un auteur publié dans des romans populaires formats « livre de poche » - en anglais les paperback - (à la différence des « Hardcover », premières éditions en couverture carton dur). Un seul ouvrage est disponible de lui aujourd’hui : « A baker’s dozen of suspense stories ».

Francis M Cockrell (1906-1987) n’est pas un écrivain mais un scénariste de télévision, qui a beaucoup œuvré pour l’anthologie diffusée en direct « General Electric Theater », dont les épisodes n’ont pas été gardés.

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Message  Invité Mer 13 Mar 2013 - 22:47

01-08 – Our cook’s treasure Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch18Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch18Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch18Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch18
Inédit
Histoire de Dorothy L Sayers. Adaptation : Robert C Dennis. Réalisation : Robert Stevens

Résumé

La police recherche une cuisinière meurtrière qui a empoisonné de façon gratuite de nombreuses personnes, dont des jeunes femmes. Elle est en fuite depuis un mois. Ralph Montgomery (Everett Sloane) a des soupçons. Sa nouvelle domestique Mrs Sutton (Beulah Bondi) est arrivée il y a pile un mois. Et il a déjà été incommodé par ce qu’il pense être une indigestion. Il a peur pour sa femme Ethel (Janet Ward). Cette dernière est actrice au théâtre. Un jour, il trouve dans son garage de l’arsenic. Il fait analyser par un chimiste le chocolat qu’il boit : il contient une dose qui n’est pas létale, mais qui prise chaque jour le sera. Sur les journaux, il n’y a aucune photo de la meurtrière en fuite.

La critique

Cet épisode part de la vie quotidienne on ne peut plus banale d’un couple américain (si l’on excepte le fait que l’épouse est comédienne au théâtre). Homme d’affaires, bien intégré à la société, fréquentant un médecin et d’autres amis pour jouer aux cartes, notre quidam va sentir peu à peu grandir le soupçon en lui.
Everett Sloane personnifie à merveille cet américain moyen, qui, à partir d’une indigestion suspecte et de la découverte d’un pot d’arsenic, va se mettre à soupçonner sa cuisinière. Tous les indices concordent pour accuser Mrs Sutton d’être l’empoisonneuse. Mais Ralph Montgomery ne veut pas accuser à tort ni passer pour un mythomane. Il mène donc son enquête avec discrétion, tout en surveillant la santé de sa femme.
Robert Stevens installe peu à peu l’angoisse dans la maison. Au point que M. Montgomery finit par avoir peur de sa domestique. Beulah Bondi rend petit à petit inquiétante sa silhouette pourtant éloignée d’une Madame Danvers et effacée. Janet Ward est l’élément rassurant du téléfilm, l’épouse attentionnée, dont la fibre artistique donne une certaine ouverture d’esprit qui fait presque honte à l’époux apeuré.
Le soupçon pourtant fait peu à peu son chemin et se lit sur le visage du mari. La certitude qu’il y a bien du poison dans le chocolat chaud va pousser à bout de nerfs notre homme. Ses soupçons, sont-ils fondés ?


Les infos supplémentaires

Dorothy Leigh Sayers (1893-1957) est une romancière connue oeuvrant dans le roman policier. Elle a créé en 1923 le personnage de Lord Peter Wimsey, s’inspirant des aventures d’Arsène Lupin qu’elle avait dévoré lors d’un séjour en France comme professeur d’anglais. Elle devint l’amie d’Agatha Christie et la défendit lorsque « Le meurtre de Roger Ackroyd créa une polémique. Après sa mort, son œuvre sera adaptée dans plusieurs séries TV dont « Les grands mystères d’Orson Welles » et « A Dorothy L Sayers mystery ».

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Message  Norbert Sam 23 Mar 2013 - 15:04

Aujourd'hui, les saisons 1 à 3 de amazon.es sont arrivées chez moi. Je peux confirmer à 100 % qu'il y des sous-titres anglais pour les épisodes. D'abord, on doit choisir le ménu espagnol. Il y a aussi un ménu portugais, mais avec ce ménu, on a seulement les sous-titres portugais. Avec le ménu espagnol, par contre, on a l'audio espagnol (sauf un épisode de la 1re saison et 36 episodes de la 3e) ainsi que l'anglais et la choix entre des sous-titres en espagnol, portugais et anglais. Il n'y a pas de ménu anglais. Donc, on ne lit le titre original de l'épisode qu'en regardant l'lépisode.
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Message  Invité Sam 23 Mar 2013 - 15:06

Norbert a écrit:Je peux confirmer à 100 % qu'il y des sous-titres anglais pour les épisodes.
C'est un plus toujours appréciable.
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Message  Invité Sam 23 Mar 2013 - 18:28

01-09 – The long shot Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch19Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch19Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch19Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch19

Inédit

Histoire originale d’ Harold Swanton. Réalisation : Robert Stevenson


Résumé

Charlie Raymond, une petite frappe (Peter Lawford), répond à une annonce d’un distingué gentleman londonien, Walter Hendricks (John Williams), qui a besoin d’un chauffeur pour le conduise à travers les Etats Unis de New York jusqu’à San Francisco. Au début, Charlie veut simplement détrousser l’homme d’un peu d’argent pour rembourser une dette de jeu. Mais en fouillant dans les affaires du gentleman, il fait une étonnante découverte. Hendricks doit percevoir une fortune : 200 000 dollars, un héritage que doit lui remettre un avocat de San Francisco sur la simple présentation des documents. Il n’existe aucune photo ou identification de l’héritier en dehors des papiers. Bien qu’il soit urgent de rembourser sa dette, Charlie Raymond va échafauder un plan criminel bien plus ambitieux. Se faire passer pour l’héritier. En chemin, il fait une tentative réussie auprès d’une tante de l’anglais, Margaret Stoddart, afin de savoir s'il pourra au bout du voyage donner le change.

La critique

On aurait tort de croire que seuls les épisodes réalisés par le maître sont dignes d’intérêt. Cet opus prouve le contraire. Jamais ennuyeux bien qu’il s’agisse essentiellement d’un dialogue entre deux personnages, ce voyage meurtrier avec un bel héritage à la clef nous tient en haleine jusqu’à la chute qui va surprendre le téléspectateur le plus aguerri. L’usurpation d’identité semble si facile, que nous suivons (souvent en voix of) la moindre réflexion de notre joueur malchanceux qui devrait pouvoir rembourser au centuple sa dette. L’épisode joue avec toutes les légendes et les fantasmes que les sujets de Sa Majesté se font de l’Amérique des pionniers. La scène dans le désert du Nevada où notre duo est perdu atteint le paroxysme de l’angoisse typiquement Hithcockienne.

Bien évidemment, le test (avant la chute) est de savoir si Charlie Raymond va duper la tante. Malgré l’espace dans lequel nous sommes projetés, à savoir les grandes routes, le désert, nous avons le sentiment d’être confinés dans un labyrinte où chaque pas du « héros » peut être fatal. Au fur et à mesure que la confiance de Walter Hendricks devient plus forte envers le criminel, ce dernier sent l’angoisse monter en lui. La victoire lui semble trop facile. Un peu comme si les 200 000 dollars à simplement quérir chez l’avocat étaient un piège à rats, l'argent tenant lieu de fromage.

L’épisode ne serait pas si réussi sans la performance des comédiens : Peter Lawford alterne la ruse et le manque de confiance en soi, et parvient, bien qu’il représente le mal, à captiver le téléspectateur qui va presque s’identifier à lui. Il est vrai que John Williams nous paraît tellement balourd et naïf qu’il ne capte pas la sympathie. La performance vient également de Robert Stevenson qui parvient à brouiller les notions de bien et de mal en axant sa caméra sur l’angoisse de Charlie Raymond, l’usurpateur, et non sur la bonhommie de la victime trop pollissée. John Williams n’en fait pas trop pour rendre crédible son personnage d’anglais coincé. Il a trouvé le ton juste, la sobriété, pour être le plus passif possible, alors qu’il partage le temps d’antenne avec Lawford.

Nous ne dirons bien sûr rien de la chute, mais elle est tellement vertigineuse qu’elle nous donne le tournis et nous assomme littéralement.

Les infos supplémentaires

Peter Lawford (1923-1984), excellent comédien, est hélas plus souvent cité pour ses relations avec JFK dont il était le beau-frère et Marilyn, que pour son talent. On se souvient qu’il fut le dernier à avoir parlé à la star avant sa mort, ce qui est injuste, car le comédien britannique a participé à de nombreux bons films.

John Williams (1903-1983) a connu de très beaux rôles au cinéma avec Hitchcock (« Le crime était presque parfait », « La main au collet ») mais aussi aux côtés d’Audrey Hepburn dans « Sabrina ».

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Message  Invité Dim 26 Mai 2013 - 16:44

Cette série n'est pas perdue de vue mais je termine les saisons 3 à 5 d'alias avant de m'y remettre.
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Message  Estuaire44 Sam 22 Juin 2013 - 23:25

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Message  Invité Dim 15 Sep 2013 - 15:13

01-10- Le cas de Monsieur Pelham (The case of Mr Pelham)  Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch10Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch10Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch10Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch10

Histoire d’Anthony Armstrong. Adaptation : Francis Cockrell. Réalisation : Alfred Hitchcock.

Résumé

La vie d’Albert Pelham devient un cauchemar quand un parfait sosie de sa personne se substitue à lui dans sa vie quotidienne. Albert fait appel à un ami psychiatre pour en savoir plus.

La critique

Quel pire cauchemar peut vous arriver qu’être la victime d’un double de vous-même ?  Ici, Albert Pelham est un homme d’affaires sans histoires, célibataire dont les proches sont le majordome et la secrétaire, finissent par le prendre pour un fou.  Tom Ewell (1909-1994) est tout à fait crédible en victime d’usurpation d’identité, sans le côté « vie privée agitée » de la version avec Roger Moore. Tous les comédiens sont parfaits, à commencer par le majordome, Peterson, joué par le flegmatique Justice Watson, sans oublier le psychiatre, le docteur Harley (Raymond Bailey). Tom Ewell personnifie cet homme fragile qui sent son identité menacée et a peur de disparaître. Le maître, derrière la caméra, nous donne en trente minutes, une grande leçon de terreur. Albert suggère au docteur Harley de porter une cravate bariolée, puisque son double est arrivé à se munir exactement de celles qu’il a l’habitude d’avoir. Le crescendo de l’angoisse atteint son apogée lorsque Pelham est confronté à son double sous les yeux du majordome.
Hitchcock, à la différence plus tard de Basil Dearden, choisit de laisser le spectateur dans le malaise total. Pelham se prend à son propre piège (spoiler) pour évincer son rival. Dans sa présentation finale, le maître choisit un sketch qui résume de façon humoristique le drame que nous venons de voir se dérouler, en y ajoutant une touche de nonsense typiquement british.
Un pur chef d’œuvre.

Les infos supplémentaires

L’histoire de Pelham a fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 1970 « The man who haunted himself », de Basil Dearden avec Roger Moore et Olga Georges Picot. Roger Moore y incarnait Harold (et non plus Albert) Pelham.

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Message  Invité Dim 15 Sep 2013 - 16:23

01-11 – Guilty witness (inédit) Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11Série "Alfred Hitchcock présente" - Page 2 Hitch11

Histoire de Morris Hersham. Adaptation : Robert C Dennis. Réalisation : Robert Stevens.

Résumé

Stanley Krane, épicier, vend des pansements à Mrs Verber qui a un œil au beurre noir. Krane et son épouse Dorothy pensent que Verber bat son épouse. Krane bouscule la poussette des Verber qui traîne dans le couloir de l’immeuble et sa tête heurte le compteur électrique.

La critique

Bien avant l’heure, soit en 1955, cet épisode aborde le thème des femmes battues. Ce sujet se fond avec celui des voisins témoins (ici les épiciers) qui décident de se boucher les oreilles et de ne pas se mêler des affaires des autres. Stanley Krane essaie bien de faire quelque chose, plus pour soulager sa conscience que pour venir en aide à autrui. Mrs Verber perturbe son petit nid douillet, c'est-à-dire une épouse adorable et gentille, une clientèle fidèle et sympathique. Dorothy, l’épouse, tient un double langage. Elle est la première à espionner les voisins, mais attend de son mari qu’il résolve l’histoire sans vouloir vraiment s’en mêler. L’arrivée du policier, le sergent Halloran, semble mettre en évidence que c’est Mr Verber qui a disparu et est en danger. Mrs Verber a demandé à l’épicier un grand carton dans lequel le couple pense que se trouve le cadavre du mari.
Dorothy rappelle de multiples héroïnes Hitchcockiennes tel Theresa Wright dans « L’ombre d’un doute », mais elle ne peut ici mener ses investigations à son aise, son mari l’en empêchant au nom de la sacro-sainte tranquillité qu’il veut maintenir chez lui. Son commerce dépend de sa bonne entente avec le quartier. Il ne veut pas d’histoires et est prêt à inventer toutes les explications les moins plausibles pour justifier la disparition de Verber.
La chute (spoiler) est absolument vertigineuse. La lâcheté de l’épicier va être punie au-delà de tout ce que l’on peut imaginer. Car le mobile du crime se trouvait à portée de sa main. Robert Stevens mène le suspense de façon haletante jusqu’au moment où le mur du conformisme bien pensant du couple Krane va se lézarder. Les quatre comédiens sont époustouflants : Kathleen Maguire (1925-1989) en jolie épouse sainte nitouche dont on ne soupçonne jamais la véritable nature, déguisée derrière son tablier de ménagère parfaite des années 50,  Joe Mantel éblouissant en lâche épicier, Judith Evelyn qui incarne une femme trompée plus victime que coupable, et Robert F Simon qui tient plus du policier british flegmatique que du sergent américain.

Les infos supplémentaires

Hitchcock a employé Joe Mantel (1915-2010) dans « Les oiseaux ». On a vu aussi ce comédien dans « Chinatown » de Roman Polanski.

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Message  Dearesttara Dim 15 Sep 2013 - 19:53

On sent la différence d'intérêt entre Alias et cette série ! Razz Là pour le coup, je retrouve le plaisir de te lire. Very Happy

L'histoire de Mr. Pelham me rappelle le Mirror Image des TZ avec cette histoire de double qui ne vous veut pas du bien.
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Message  Invité Lun 3 Fév 2014 - 19:23

01-12- Santa Klaus and the 10th avenue kid (Inédit)   **

Histoire de Margaret Cousins. Adaptation : Marian B. Cockrell. Réalisation : Don Weiss.

Un criminel en liberté conditionnelle obtient un emploi de … père Noël.

L’humour est présent ici malgré la situation de ce pauvre bougre qui sent au dessus de sa tête l'épée de Damoclès que constitue le risque de retourner en prison. En effet, lorsque la dame distinguée lui parle de « réhabilitation », il murmure qu’elle en a besoin elle-même.

Puis, notre libéré sur parole est mis en contact avec les enfants. Barry Fitzgerald a tout du brave type et aucune menace n’émane de lui. Ce sont en fait les enfants qui se montrent effrontés, de vrais petits monstres. L’un d’eux fauche même des jouets et réclame l’objet qui fait l’admiration de tous les enfants, un avion de 50 dollars. Notre père Noël le lui promet, mais pourra-t-il tenir cette promesse sans se mettre en délicatesse avec son employeur ?

A travers ce conte de Noël, la série nous fait percevoir que ce ne sont pas forcément ceux qui ont enfreint la loi qui sont les plus vils.

Barry Fitzgerald (1888-1961) est surtout connu pour ses rôles au grand écran : « L’impossible monsieur bébé », « Dix petits indiens ». Il est irrésistible de drôlerie ici. Mais l’épisode tranche avec les histoires angoissantes que l’on peut attendre de l’anthologie.


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Message  Invité Lun 3 Fév 2014 - 20:12

01-13- The Cheney vase (inédit)  ****

Histoire de Robert Blees. Réalisation : Robert Stevens.

Le conservateur d’un musée convoite le vase de Cheney dont une vieille dame ne veut pas se séparer, étant son dernier souvenir de famille. Endicott, l’adjoint, qui vient de prendre la porte, se fait engager par la vieille dame, Martha.

Après l’intermède de Noël, nous retrouvons une histoire angoissante à souhait.  Endicott pour s’emparer du vase et le vendre à un collectionneur allemand qui doit se rendre à Manhattan va tenter de rendre folle Martha Cheney, l’isolant de ses domestiques, la privant de liberté.  Le jeu du chat et de la souris entre Martha et son tortionnaire Lyle Endicott est époustouflant de cruauté. Endicott sacrifie même sa petite amie Pamela avec laquelle il comptait partager les 45 000 dollars qu’offre le collectionneur allemand. Mais l’appât du gain le rend déraisonnable et la vieille dame a plus d’un tour dans son sac et va lui mettre des bâtons dans les roues.

Nous assistons au duel entre deux comédiens fabuleux, Darren Mc Gavin, futur héros de la série « Dossiers brûlants » (« Kolchak, the night stalker ») et  Patricia Collinge (Emma Newton dans « L’ombre d’un doute », le meilleur film du maître). Créer un tel suspense en vingt-quatre minutes est une prouesse, d’autant que l’on n’a jamais l’impression que l’affaire soit menée à la va-vite. Robert Stevens se montre aussi doué qu’Hitchcock pour nous faire sursauter. Endicott tisse une véritable toile d’araignée autour de sa proie, éloignant les domestiques, fabriquant de fausses fautes qui les fait passer pour des menteurs. L’homme croit alors avoir totalement à sa merci la pauvre femme. Mais elle n’a pas dit son dernier mot.

Un épisode fabuleux, qui nous fait dresser les cheveux sur la tête. Les prises de parole du maître viennent ajouter une touche d’humour british qui est la bienvenue.

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Message  Dearesttara Lun 3 Fév 2014 - 22:21

Stevens fut également le réalisateur du pilote de La Quatrième Dimension. Il est dans son élément !
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Message  Invité Mar 4 Fév 2014 - 19:38

01-14- A bullet for Baldwin (Inédit)  ****

Histoire de Joseph Ruscoll. Adaptation : Eustace et Francis Cockrell. Réalisation : Justus Addiss.

1909 : le comptable Stepp est licencié par son patron Baldwin. Stepp pense d’abord à se suicider, en prenant un révolver dans son tiroir. Puis, il tue son patron. Il s’attend à être arrêté chez lui lorsqu’on s’étonne de son absence le lundi. Au bureau, Walter King, l’associé de Baldwin, écoute son récit et lui dit qu’il a eu une hallucination. Il le met en présence de Baldwin bien vivant !


Quel dommage que tant d’épisodes de cette série soient restés inédits. Celui-ci se présente comme une énigme digne de Gaston Leroux. Step est un vieil homme modeste, mal payé, et de plus renvoyé parce qu’il a perdu un papier.
On retrouve ici l’humour macabre des histoires abominables de Sir Alfred. Les trois comédiens principaux, John Qualen (Step), Sebastian Cabot (Baldwin) et Phillip Reed (Walter King) pourraient se suffire à eux seuls sans autres intervenants.
« Le crime ne paie pas » dit Hitchcock. Mais ici, il distille une sorte de morale montrant que les patrons qui traitent les employés comme du bétail ne l’emporteront pas au Paradis. Nathaniel Baldwin et Walter King sont de la même eau. Pour eux, il n’y a que le pouvoir et l’argent qui compte. Ils font peu cas du petit et vieil employé qu’ils pensent conduire au suicide.
Vers le milieu de l’épisode, le réalisateur révèle que Baldwin est vraiment mort, que Step l’a bien tué, mais cela ne servira pas de leçon à King. Ce dernier a engagé un comédien qui est le sosie du mort pour diriger la compagnie tout seul. Mais tant envers le faux Baldwin, un cabotin du nom de Davidson, à qui il donne 2000 dollars (une misère) qu’envers Step, il fait preuve du même mépris.
« A bullet for Baldwin » est somme toute une histoire très morale. La chute ne nous surprend pas tellement et l’on peut même dire qu’on la devine. Si le crime ne paie pas, traiter autrui avec cynisme et méchanceté non plus.

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Message  Dearesttara Mar 4 Fév 2014 - 19:45

Sebastien Cabot a d'ailleurs été "l'ange" finalement machiavélique de A nice place to visit de TZ, un des épisodes les plus mémorables de l'anthologie. Addiss a été aussi réalisateur chez Serling.
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Message  Invité Mar 4 Fév 2014 - 20:34

01-15- The big switch  (Inédit )   *

Histoire de Cornel Woolrich, adaptée par Richard Carr. Réalisation : Don Weis.

1920. Le gangster Sam Dunleavy vient de tuer deux hommes à Miami. Il revient à Chicago où un camarade de collège devenu policier, le lieutenant Al Ward, lui intime l'ordre de quitter la ville. Il sait que Sam va tuer son ex-petite amie Goldie qui est partie avec un autre. Pour duper le policier, Sam s’achète un alibi : il paie Barney,  le propriétaire d’une boîte de nuit pour lui servir d’alibi. Il sera censé jouer aux cartes avec lui pendant qu’il ira tuer Goldie.


Je n’ai pas aimé cet épisode, indigne du talent de Cornel Woolrich alias William Irish, auteur de « La Sirène du Mississipi ». Trop d’invraisemblances sont au rendez-vous, d’abord le camarade d’enfance devenu policier. La coïncidence est un peu grosse. De plus, s’il accepte de croire que Sam n’a pas bougé de la pièce alors que l’on entend uniquement Barney crier et hurler alors qu’il perd soit disant au jeu, il est vraiment  naïf.
Ce qui est censé être l’astuce, la fausse cabine téléphonique dans la boîte de nuit qui est un passage secret, est risible. La façon dont Goldie réussit à attendrir le gros nounours qui vient la tuer et échapper à la mort enlève tout suspense. L’édifice scénaristique était déjà tortueux. Là, il s’effondre. Quant à l’alibi payé par 2500 dollars, qui nous vaut de voir cabotiner le comédien qui joue Barney, George E. Stone, il est coûteux pour ce qu’il ne vaut pas.
Certes, il y a la chute inattendue traditionnelle. Et la morale sera sauve. Mais seule la comédienne Beverly Michaels en Goldie est convaincante. Les trois autres comédiens ne parviennent pas à nous entraîner dans leur ronde. Une déception.

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