Série "Alfred Hitchcock présente"
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Philo
Dearesttara
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-15- The big switch (Inédit ) *
Histoire de Cornel Woolrich, adaptée par Richard Carr. Réalisation : Don Weis.
1920. Le gangster Sam Dunleavy vient de tuer deux hommes à Miami. Il revient à Chicago où un camarade de collège devenu policier, le lieutenant Al Ward, lui intime l'ordre de quitter la ville. Il sait que Sam va tuer son ex-petite amie Goldie qui est partie avec un autre. Pour duper le policier, Sam s’achète un alibi : il paie Barney, le propriétaire d’une boîte de nuit pour lui servir d’alibi. Il sera censé jouer aux cartes avec lui pendant qu’il ira tuer Goldie.
Je n’ai pas aimé cet épisode, indigne du talent de Cornel Woolrich alias William Irish, auteur de « La Sirène du Mississipi ». Trop d’invraisemblances sont au rendez-vous, d’abord le camarade d’enfance devenu policier. La coïncidence est un peu grosse. De plus, s’il accepte de croire que Sam n’a pas bougé de la pièce alors que l’on entend uniquement Barney crier et hurler alors qu’il perd soit disant au jeu, il est vraiment naïf.
Ce qui est censé être l’astuce, la fausse cabine téléphonique dans la boîte de nuit qui est un passage secret, est risible. La façon dont Goldie réussit à attendrir le gros nounours qui vient la tuer et échapper à la mort enlève tout suspense. L’édifice scénaristique était déjà tortueux. Là, il s’effondre. Quant à l’alibi payé par 2500 dollars, qui nous vaut de voir cabotiner le comédien qui joue Barney, George E. Stone, il est coûteux pour ce qu’il ne vaut pas.
Certes, il y a la chute inattendue traditionnelle. Et la morale sera sauve. Mais seule la comédienne Beverly Michaels en Goldie est convaincante. Les trois autres comédiens ne parviennent pas à nous entraîner dans leur ronde. Une déception.
Histoire de Cornel Woolrich, adaptée par Richard Carr. Réalisation : Don Weis.
1920. Le gangster Sam Dunleavy vient de tuer deux hommes à Miami. Il revient à Chicago où un camarade de collège devenu policier, le lieutenant Al Ward, lui intime l'ordre de quitter la ville. Il sait que Sam va tuer son ex-petite amie Goldie qui est partie avec un autre. Pour duper le policier, Sam s’achète un alibi : il paie Barney, le propriétaire d’une boîte de nuit pour lui servir d’alibi. Il sera censé jouer aux cartes avec lui pendant qu’il ira tuer Goldie.
Je n’ai pas aimé cet épisode, indigne du talent de Cornel Woolrich alias William Irish, auteur de « La Sirène du Mississipi ». Trop d’invraisemblances sont au rendez-vous, d’abord le camarade d’enfance devenu policier. La coïncidence est un peu grosse. De plus, s’il accepte de croire que Sam n’a pas bougé de la pièce alors que l’on entend uniquement Barney crier et hurler alors qu’il perd soit disant au jeu, il est vraiment naïf.
Ce qui est censé être l’astuce, la fausse cabine téléphonique dans la boîte de nuit qui est un passage secret, est risible. La façon dont Goldie réussit à attendrir le gros nounours qui vient la tuer et échapper à la mort enlève tout suspense. L’édifice scénaristique était déjà tortueux. Là, il s’effondre. Quant à l’alibi payé par 2500 dollars, qui nous vaut de voir cabotiner le comédien qui joue Barney, George E. Stone, il est coûteux pour ce qu’il ne vaut pas.
Certes, il y a la chute inattendue traditionnelle. Et la morale sera sauve. Mais seule la comédienne Beverly Michaels en Goldie est convaincante. Les trois autres comédiens ne parviennent pas à nous entraîner dans leur ronde. Une déception.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-16-You got to have luck (Inédit) *
Histoire de S R Ross, adaptée par Eustace et Francis Cockrell. Réalisation : Robert Stevens.
Un prisonnier condamné à perpétuité dans un état qui n’applique pas la peine de mort vient de s’échapper d’un pénitencier. Il prend en otage chez elle une jeune femme dont l’époux est parti faire des courses .
Bien que John Cassavetes soit le principal interprète de cet épisode, nous restons sur notre faim, car il ne se passe pas grand-chose. Tout est dans le résumé cité plus haut. Sam Cobbett, l’homme qu’interprète l’acteur-réalisateur arrive chez Mary Schaffner (Marisa Pavan). Il a bien envie de la violer. Condamné à 496 ans de prison, privé de liberté depuis trois ans, il est en « manque ». Mais nous sommes en 1955 et la série Hitchcock ne va pas nous montrer un viol. Cobbett veut des vêtements, et pour ne pas être repris, que la femme l’accompagne pour prendre un bus. Tout au plus l’otage reçoit une gifle, après avoir tenté de se sauver. Mais sinon, malgré un beau casting, le scénario brille par son absence. Nous nous ennuyons car il ne se passe rien. Cobbett a faim, il veut deux œufs, puis trois. Il n’y a plus de bacon. Les deux comédiens ne font qu’échanger des banalités. Bref, ce n’était pas la peine d’aller chercher Cassavetes pour ne rien lui donner à jouer. Un ratage sur toute la ligne.
Histoire de S R Ross, adaptée par Eustace et Francis Cockrell. Réalisation : Robert Stevens.
Un prisonnier condamné à perpétuité dans un état qui n’applique pas la peine de mort vient de s’échapper d’un pénitencier. Il prend en otage chez elle une jeune femme dont l’époux est parti faire des courses .
Bien que John Cassavetes soit le principal interprète de cet épisode, nous restons sur notre faim, car il ne se passe pas grand-chose. Tout est dans le résumé cité plus haut. Sam Cobbett, l’homme qu’interprète l’acteur-réalisateur arrive chez Mary Schaffner (Marisa Pavan). Il a bien envie de la violer. Condamné à 496 ans de prison, privé de liberté depuis trois ans, il est en « manque ». Mais nous sommes en 1955 et la série Hitchcock ne va pas nous montrer un viol. Cobbett veut des vêtements, et pour ne pas être repris, que la femme l’accompagne pour prendre un bus. Tout au plus l’otage reçoit une gifle, après avoir tenté de se sauver. Mais sinon, malgré un beau casting, le scénario brille par son absence. Nous nous ennuyons car il ne se passe rien. Cobbett a faim, il veut deux œufs, puis trois. Il n’y a plus de bacon. Les deux comédiens ne font qu’échanger des banalités. Bref, ce n’était pas la peine d’aller chercher Cassavetes pour ne rien lui donner à jouer. Un ratage sur toute la ligne.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-17- The older sister (inédit) *
Histoire de Lillian de la Torre (d’après un fait divers célèbre « Lizzie Borden »). Adaptation : Robert C Dennis. Réalisation : Robert Stevens.
En 1892, dans le Massachussets, Lizzie Borden est accusée du double meurtre à la hache de son père et de sa belle mère puis acquittée. Un an plus tard, une journaliste, Nell Cutts, tente de découvrir la vérité sur le crime en interrogeant la sœur cadette Emma, puis Lizzie.
A quoi bon insérer 39 épisodes par saison si c’est pour enchaîner des épisodes mineurs ? Ici, la série Hitchcock aborde un crime célèbre et tente de donner une solution à une affaire à jamais non élucidée. Mais la tonalité de l’épisode n’est pas au suspense. Ainsi en est-il de l’arme du crime, la hache. Il faut croire que les enquêteurs ont été bien peu sérieux. Elle est à peine cachée dans la cheminée. Nell Cutts, journaliste reporter horripilante, vient ennuyer Emma, la sœur cadette, qui était sur le point de prendre le train pour quitter cette maison et n’y plus revenir. Arrive Lizzie, d’abord inquiétante, avec des airs de Mrs Danvers. On donne ici un visage au coupable. Et ce dès la moitié de l’épisode : Emma, la sainte nitouche, dont le mobile aurait été de ne plus supporter la belle-mère qui empêchait les deux sœurs de vivre leur vie et de se marier, avec un père qui laissait faire.
Joan Lorring compose d’abord une Emma Borden bien sous tous rapports, puis une folle criminelle convaincante. Lizzie (Carmen Matthews), de vieille chouette épouvantail devient une grande sœur émouvante qui a protégé sa cadette envers et contre tout. Mais il n’y a pas de « chute » dans cet épisode, et l’on se demande bien pourquoi la fameuse règle de la série est ici enfreinte. Dominant par sa haute stature les deux sœurs, la journaliste (Polly Rowles) exerce ici une autorité totalement injustifiée. Elle s’érige en justicière et enquêtrice de façon totalement outrancière. A part le fait que le crime est célèbre, qu’est ce qui a pu pousser Joan Harrison et Sir Alfred à se passionner pour cette histoire au point d’en faire un épisode ? Plus que l’identité réelle du ou de la meurtrière, voilà le vrai mystère.
Histoire de Lillian de la Torre (d’après un fait divers célèbre « Lizzie Borden »). Adaptation : Robert C Dennis. Réalisation : Robert Stevens.
En 1892, dans le Massachussets, Lizzie Borden est accusée du double meurtre à la hache de son père et de sa belle mère puis acquittée. Un an plus tard, une journaliste, Nell Cutts, tente de découvrir la vérité sur le crime en interrogeant la sœur cadette Emma, puis Lizzie.
A quoi bon insérer 39 épisodes par saison si c’est pour enchaîner des épisodes mineurs ? Ici, la série Hitchcock aborde un crime célèbre et tente de donner une solution à une affaire à jamais non élucidée. Mais la tonalité de l’épisode n’est pas au suspense. Ainsi en est-il de l’arme du crime, la hache. Il faut croire que les enquêteurs ont été bien peu sérieux. Elle est à peine cachée dans la cheminée. Nell Cutts, journaliste reporter horripilante, vient ennuyer Emma, la sœur cadette, qui était sur le point de prendre le train pour quitter cette maison et n’y plus revenir. Arrive Lizzie, d’abord inquiétante, avec des airs de Mrs Danvers. On donne ici un visage au coupable. Et ce dès la moitié de l’épisode : Emma, la sainte nitouche, dont le mobile aurait été de ne plus supporter la belle-mère qui empêchait les deux sœurs de vivre leur vie et de se marier, avec un père qui laissait faire.
Joan Lorring compose d’abord une Emma Borden bien sous tous rapports, puis une folle criminelle convaincante. Lizzie (Carmen Matthews), de vieille chouette épouvantail devient une grande sœur émouvante qui a protégé sa cadette envers et contre tout. Mais il n’y a pas de « chute » dans cet épisode, et l’on se demande bien pourquoi la fameuse règle de la série est ici enfreinte. Dominant par sa haute stature les deux sœurs, la journaliste (Polly Rowles) exerce ici une autorité totalement injustifiée. Elle s’érige en justicière et enquêtrice de façon totalement outrancière. A part le fait que le crime est célèbre, qu’est ce qui a pu pousser Joan Harrison et Sir Alfred à se passionner pour cette histoire au point d’en faire un épisode ? Plus que l’identité réelle du ou de la meurtrière, voilà le vrai mystère.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-18- Shopping for death (Inédit) *
Histoire de Ray Bradbury, réalisée par Robert Stevens.
Deux enquêteurs d’assurance à la retraite depuis trois mois, Clarence et Elmer, décident de sauver la vie d’une mégère.
Ray Bradbury (1920-2012) était un écrivain de science-fiction génial, mais ici son talent n’est pas mis à contribution. En effet, le format (25 minutes) ne permet pas de développer une histoire captivante. Nos deux enquêteurs à la retraite ont observé nombre de catastrophes qui auraient pu être évitées, selon eux dues à la chaleur, aux circonstances, aux tensions entre les gens. Ils décident de sauver malgré elle une potentielle victime, Mrs Shrike, qui admet avoir 45 ans mais en fait au bas mot dix de plus. Elle est insupportable avec son entourage (voisins, commerçants) au point que Clarence se fait un devoir de la sauver. Mais il se prend à son propre piège. Il faut avouer que jamais l’histoire n’est passionnante. On éprouve le plus grand mal à avoir quelque compassion pour la mégère, et Clarence qui se pose en donneur de leçons, n’est pas au-dessus du lot. Le meilleur moment ici ne se situe pas dans l’intrigue mais dans la présentation par Sir Alfred d’une porte qui grince. Un épisode mineur malgré la valeur de son scénariste.
Histoire de Ray Bradbury, réalisée par Robert Stevens.
Deux enquêteurs d’assurance à la retraite depuis trois mois, Clarence et Elmer, décident de sauver la vie d’une mégère.
Ray Bradbury (1920-2012) était un écrivain de science-fiction génial, mais ici son talent n’est pas mis à contribution. En effet, le format (25 minutes) ne permet pas de développer une histoire captivante. Nos deux enquêteurs à la retraite ont observé nombre de catastrophes qui auraient pu être évitées, selon eux dues à la chaleur, aux circonstances, aux tensions entre les gens. Ils décident de sauver malgré elle une potentielle victime, Mrs Shrike, qui admet avoir 45 ans mais en fait au bas mot dix de plus. Elle est insupportable avec son entourage (voisins, commerçants) au point que Clarence se fait un devoir de la sauver. Mais il se prend à son propre piège. Il faut avouer que jamais l’histoire n’est passionnante. On éprouve le plus grand mal à avoir quelque compassion pour la mégère, et Clarence qui se pose en donneur de leçons, n’est pas au-dessus du lot. Le meilleur moment ici ne se situe pas dans l’intrigue mais dans la présentation par Sir Alfred d’une porte qui grince. Un épisode mineur malgré la valeur de son scénariste.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
L'histoire de Ray Bradbury pour La Quatrième Dimension (La fée électrique) était pas génial non plus. Son talent n'a pas l'air de s’épanouir dans les anthologies.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-19- The derelicts (Inédit) ****
Histoire de Terence Maples. Adaptation : Robert C Dennis. Réalisation : Robert Stevenson.
Alfred Sloane, milliardaire excentrique, vit comme un clochard et partage avec un certain Ralph Cowell les fruits d’une invention. Mais Herta, l’épouse de Cowell, dépense sans compter et le mari ne pouvant plus payer l’associé l’étrangle dans un parc. Le meurtre a un témoin, Peter Goodfellow.
On retrouve ici les canons de l’univers Hitchcockien. Meurtre, chantage, secret, blonde dépensière. Goodfellow est un chanteur qui a perdu sa voix, et vivait, comme Ralph Cowell, au-dessus de ses moyens. Il s’incruste au domicile de Cowell avec le nain Fenton, et ce à la grande répugnance d’Herta qui les prend pour des cousins peu recommandables de son mari. Très vite, c’est l’enfer pour le meurtrier, sa vénale épouse le quitte. Il se trouve pris dans une spirale infernale. Pour se sauver de cette situation, il lui faudrait retrouver le contrat signé avec Sloane et perdu sur les lieux du crime. Nous n’avons pas affaire ici à un assassin mais à un homme qui a fort mal choisi son épouse et a le tort de l’aimer. Peggy Knudsen (1923-1980) incarne la blonde hitchcockienne perverse et fourbe, qui ne pense qu’au luxe et à l’argent. On regrette presque la courte durée tant cette histoire aurait mérité un développement sur un métrage plus long. Robert Newton en Goodfellow cabotine mais ce n’est jamais désagréable, face à la rigidité conformiste de Cowell incarné par Philip Reed. L’autre cabotin de service, Fenton, interprété par Johnny Silver nous fait un numéro de music-hall qui s’insère bien dans ce thriller. Une réussite. Notons qu’ici, en 1956, le mari fait savoir qu’il est « chez lui », l’épouse n’a aucun droit et bien entendu ne travaille pas. Cela reflète la société des années 50.
Histoire de Terence Maples. Adaptation : Robert C Dennis. Réalisation : Robert Stevenson.
Alfred Sloane, milliardaire excentrique, vit comme un clochard et partage avec un certain Ralph Cowell les fruits d’une invention. Mais Herta, l’épouse de Cowell, dépense sans compter et le mari ne pouvant plus payer l’associé l’étrangle dans un parc. Le meurtre a un témoin, Peter Goodfellow.
On retrouve ici les canons de l’univers Hitchcockien. Meurtre, chantage, secret, blonde dépensière. Goodfellow est un chanteur qui a perdu sa voix, et vivait, comme Ralph Cowell, au-dessus de ses moyens. Il s’incruste au domicile de Cowell avec le nain Fenton, et ce à la grande répugnance d’Herta qui les prend pour des cousins peu recommandables de son mari. Très vite, c’est l’enfer pour le meurtrier, sa vénale épouse le quitte. Il se trouve pris dans une spirale infernale. Pour se sauver de cette situation, il lui faudrait retrouver le contrat signé avec Sloane et perdu sur les lieux du crime. Nous n’avons pas affaire ici à un assassin mais à un homme qui a fort mal choisi son épouse et a le tort de l’aimer. Peggy Knudsen (1923-1980) incarne la blonde hitchcockienne perverse et fourbe, qui ne pense qu’au luxe et à l’argent. On regrette presque la courte durée tant cette histoire aurait mérité un développement sur un métrage plus long. Robert Newton en Goodfellow cabotine mais ce n’est jamais désagréable, face à la rigidité conformiste de Cowell incarné par Philip Reed. L’autre cabotin de service, Fenton, interprété par Johnny Silver nous fait un numéro de music-hall qui s’insère bien dans ce thriller. Une réussite. Notons qu’ici, en 1956, le mari fait savoir qu’il est « chez lui », l’épouse n’a aucun droit et bien entendu ne travaille pas. Cela reflète la société des années 50.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-20-La mort de Riabouchinska (And so died Riabouchinska) ****
Histoire de Ray Bradbury. Adaptation : Mel Dinelli. Réalisation : Robert Stevenson.
Un meurtre a lieu dans un théâtre où doit se produire le célèbre ventriloque Fabian. L’inspecteur Krovitch est rapidement surpris par l’étrange relation que l’artiste entretient avec sa marionnette, Riabouchinska.
Claude Rains (« L’homme invisible ») avait déjà été Sebastian dans « Les enchaînés » du maître. Ce n’est sans doute pas une coincidence si le patronyme de son personnage est ici Fabian. Face à lui, un Charles Bronson pas encore star mais prometteur, en policier. On oublie très vite l’intrigue policière pour entrer dans la danse maléfique qui entraîne le ventriloque Fabian et sa créature, qui n’est autre que la réplique en bois d’une femme qu’il a aimée. Nous assistons à un véritable duel entre le policier et l’artiste auquel se mêle la marionnette, car Fabian, complètement cinglé, se dédouble et fait parler de manière « autonome » Riabouchinska. Nous sommes ici dans le summum en qualité des histoires que peut proposer la série. Une atmosphère malsaine et aux frontières du fantastique, les secrets du passé qui surgissent, la jalousie de la véritable Mme Fabian qui déclare que son mari paie à la marionnette des robes qu’elle n’a pas elle-même. Krovitch se montre subtil pour arracher la vérité, il entre dans le jeu de son adversaire. Voilà un opus qui porte la marque de la mise en scène d'Hitchcock, mais Robert Stevenson en pleine forme le remplace et nous donne le change. L’histoire de Ray Bradbury est absolument machiavélique. Un petit joyau que la France a eu la bonne idée d’acheter (à la différence de tant d’épisodes restés inédits). Les 25 minutes permettent de ne pas bâcler l’histoire. Rains et Bronson ne laissent aucune place aux autres comédiens qui passent au second plan, concentrant toute l’attention du téléspectateur sur leurs personnages.
Histoire de Ray Bradbury. Adaptation : Mel Dinelli. Réalisation : Robert Stevenson.
Un meurtre a lieu dans un théâtre où doit se produire le célèbre ventriloque Fabian. L’inspecteur Krovitch est rapidement surpris par l’étrange relation que l’artiste entretient avec sa marionnette, Riabouchinska.
Claude Rains (« L’homme invisible ») avait déjà été Sebastian dans « Les enchaînés » du maître. Ce n’est sans doute pas une coincidence si le patronyme de son personnage est ici Fabian. Face à lui, un Charles Bronson pas encore star mais prometteur, en policier. On oublie très vite l’intrigue policière pour entrer dans la danse maléfique qui entraîne le ventriloque Fabian et sa créature, qui n’est autre que la réplique en bois d’une femme qu’il a aimée. Nous assistons à un véritable duel entre le policier et l’artiste auquel se mêle la marionnette, car Fabian, complètement cinglé, se dédouble et fait parler de manière « autonome » Riabouchinska. Nous sommes ici dans le summum en qualité des histoires que peut proposer la série. Une atmosphère malsaine et aux frontières du fantastique, les secrets du passé qui surgissent, la jalousie de la véritable Mme Fabian qui déclare que son mari paie à la marionnette des robes qu’elle n’a pas elle-même. Krovitch se montre subtil pour arracher la vérité, il entre dans le jeu de son adversaire. Voilà un opus qui porte la marque de la mise en scène d'Hitchcock, mais Robert Stevenson en pleine forme le remplace et nous donne le change. L’histoire de Ray Bradbury est absolument machiavélique. Un petit joyau que la France a eu la bonne idée d’acheter (à la différence de tant d’épisodes restés inédits). Les 25 minutes permettent de ne pas bâcler l’histoire. Rains et Bronson ne laissent aucune place aux autres comédiens qui passent au second plan, concentrant toute l’attention du téléspectateur sur leurs personnages.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-21- Safe conduct (inédit) *
Scénario d’ Andrew Solt. Réalisation : Justus Addis.
Pendant la guerre froide, entre la RDA et la RFA, un sportif est-allemand demande à une journaliste américaine avec laquelle il voyage en train de lui venir en aide.
Cet épisode doit être vu comme un témoignage de la paranoïa de Sir Alfred envers les communistes, décrits ici comme de véritables nazis, n’arrêtant pas de trahir, de tomber des masques, passant d’une seconde à l’autre du statut d’ami à ennemi mortel. Au lieu de développer une histoire d’espionnage, Solt a écrit ici une véritable pamphlet contre le rideau de fer. Claire Trevor en journaliste américaine Mary Prescott, et le français Jacques Bergerac en sportif est allemand gloire nationale, tantôt gentleman lover, tantôt délateur et « camarade » prêt à dénoncer père et mère forment un bien étrange couple. La mise en scène de Justus Addis ne fait pas dans la nuance, et nous dépeint le monde « libre » capitaliste tout rose, tandis que derrière le rideau c’est l’enfer. Il faut voir cet épisode comme un document, avec du recul, sous peine de trouver cette accumulation de trahisons grotesque. On ne sait plus très vite à qui se fier : au scientifique qui a découvert un vaccin contre la polio et propose d’ouvrir ses recherches à l’Amérique, au joueur de foot Jan Gubak/Jacques Bergerac, tantôt résistant courageux, tantôt traître infâme, mais dans les deux cas vivant comme un misérable dans le régime politique de son pays. La chute ne nous rassure pas, tellement la série Hitchcock a brossé un portrait au vitriol de l’URSS à travers la RDA. Jacques Bergerac a fait carrière à Hollywood et jouait dans le pilote de « Match contre la vie » avec Ben Gazzara : « Un château dans la montagne ». Les douaniers sont tellement caricaturaux, pris entre le risque de déplaire au Président qui a apprécié la visite de Mary Prescott et la volonté de mettre en cage l’espionne américaine qu’ils supposent. Hitchcock nous suprend par la profonde malhonnêté de son propos car les Etats-Unis ne sont pas le paradis « monde libre » qu’il dépeint.
Scénario d’ Andrew Solt. Réalisation : Justus Addis.
Pendant la guerre froide, entre la RDA et la RFA, un sportif est-allemand demande à une journaliste américaine avec laquelle il voyage en train de lui venir en aide.
Cet épisode doit être vu comme un témoignage de la paranoïa de Sir Alfred envers les communistes, décrits ici comme de véritables nazis, n’arrêtant pas de trahir, de tomber des masques, passant d’une seconde à l’autre du statut d’ami à ennemi mortel. Au lieu de développer une histoire d’espionnage, Solt a écrit ici une véritable pamphlet contre le rideau de fer. Claire Trevor en journaliste américaine Mary Prescott, et le français Jacques Bergerac en sportif est allemand gloire nationale, tantôt gentleman lover, tantôt délateur et « camarade » prêt à dénoncer père et mère forment un bien étrange couple. La mise en scène de Justus Addis ne fait pas dans la nuance, et nous dépeint le monde « libre » capitaliste tout rose, tandis que derrière le rideau c’est l’enfer. Il faut voir cet épisode comme un document, avec du recul, sous peine de trouver cette accumulation de trahisons grotesque. On ne sait plus très vite à qui se fier : au scientifique qui a découvert un vaccin contre la polio et propose d’ouvrir ses recherches à l’Amérique, au joueur de foot Jan Gubak/Jacques Bergerac, tantôt résistant courageux, tantôt traître infâme, mais dans les deux cas vivant comme un misérable dans le régime politique de son pays. La chute ne nous rassure pas, tellement la série Hitchcock a brossé un portrait au vitriol de l’URSS à travers la RDA. Jacques Bergerac a fait carrière à Hollywood et jouait dans le pilote de « Match contre la vie » avec Ben Gazzara : « Un château dans la montagne ». Les douaniers sont tellement caricaturaux, pris entre le risque de déplaire au Président qui a apprécié la visite de Mary Prescott et la volonté de mettre en cage l’espionne américaine qu’ils supposent. Hitchcock nous suprend par la profonde malhonnêté de son propos car les Etats-Unis ne sont pas le paradis « monde libre » qu’il dépeint.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-22- Place of shadows (Inédit) **
Histoire de Robert C Dennis, réalisée par Robert Stevens.
Le jeune Ray Clements a été ruiné par un certain Dave Rocco. Il a perdu son travail, sa petite amie et son père en est mort. Il se présente sous l’identité d’un certain Unser dans un monastère où Rocco s’est réfugié pour le tuer.
Un monastère enneigé dans la nuit, voilà une ambiance digne du maître. Le père Vincent (Everett Sloane) doit convaincre un jeune homme de ne pas accomplir sa vengeance car en tuant, il se damnera. L’épisode est entièrement ancré dans le christianisme, la notion de pardon, le renoncement à la vengeance. En Ray Clements, Mark Damon est tout à fait convaincant : juvénile, hésitant, faussement sûr de lui malgré la promesse qu’il s’est faite de tuer l’homme responsable de la mort de son père, un voleur. L’unique autre décor est la gare isolée et lugubre. Dans cet endroit hors du temps, les valeurs et lois des hommes ne semblent pas avoir cours. Ainsi, même les policiers dont un Claude Akins trentenaire faisant déjà mûr, qui ont la force avec eux semblent hésiter lorsque le père Vincent capitule et les laisse fouiller l’endroit. L’apparition de Floyd Unser (Joe Downing) nous prend au dépourvu et change les cartes que le téléspectateur a en mains. La réalisation de Robert Stevens accentue la noirceur du climat et des lieux en faisant des gros plans sur les visages, sur Ray notamment, mais aussi en faisant baigner l’intrigue policière dans un climat religieux où la loi divine prime sur celle des hommes. L’histoire paraît quand même aujourd’hui un peu désuète, et le script n’est pas entièrement convaincant. On passe un moment agréable sans plus, et la chute n’est pas à la hauteur de l’ensemble.
Histoire de Robert C Dennis, réalisée par Robert Stevens.
Le jeune Ray Clements a été ruiné par un certain Dave Rocco. Il a perdu son travail, sa petite amie et son père en est mort. Il se présente sous l’identité d’un certain Unser dans un monastère où Rocco s’est réfugié pour le tuer.
Un monastère enneigé dans la nuit, voilà une ambiance digne du maître. Le père Vincent (Everett Sloane) doit convaincre un jeune homme de ne pas accomplir sa vengeance car en tuant, il se damnera. L’épisode est entièrement ancré dans le christianisme, la notion de pardon, le renoncement à la vengeance. En Ray Clements, Mark Damon est tout à fait convaincant : juvénile, hésitant, faussement sûr de lui malgré la promesse qu’il s’est faite de tuer l’homme responsable de la mort de son père, un voleur. L’unique autre décor est la gare isolée et lugubre. Dans cet endroit hors du temps, les valeurs et lois des hommes ne semblent pas avoir cours. Ainsi, même les policiers dont un Claude Akins trentenaire faisant déjà mûr, qui ont la force avec eux semblent hésiter lorsque le père Vincent capitule et les laisse fouiller l’endroit. L’apparition de Floyd Unser (Joe Downing) nous prend au dépourvu et change les cartes que le téléspectateur a en mains. La réalisation de Robert Stevens accentue la noirceur du climat et des lieux en faisant des gros plans sur les visages, sur Ray notamment, mais aussi en faisant baigner l’intrigue policière dans un climat religieux où la loi divine prime sur celle des hommes. L’histoire paraît quand même aujourd’hui un peu désuète, et le script n’est pas entièrement convaincant. On passe un moment agréable sans plus, et la chute n’est pas à la hauteur de l’ensemble.
Dernière édition par Patricks le Mer 5 Mar 2014 - 23:12, édité 1 fois
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-23- Back for Christmas (inédit) **
Histoire de John Collier. Adaptation : Francis Cockrell. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Herbert Carpenter ne supporte plus sa vieille mégère d’épouse et a décidé de l’assassiner. Il pense être certain que son crime restera impuni puisqu’il va ensevelir le corps dans le cellier de leur maison.
Honnêtement, rien ne distingue cet épisode signé par le maître de tant d’autres, et il n’est pas particulièrement réussi. Je pensais lui mettre quatre étoiles, mais il faut attendre la 17e minute (sur 25) pour la première scène de suspense. On reconnaît la patte de Sir Alfred à quelques plans (l’eau qui coule soudain dans le lavabo, anticipant la scène de « Psychose »), mais l’histoire ne possède pas ce petit quelque chose en plus qui fait le chef d’œuvre. Le mari qu’incarne John Williams (« Le crime était presque parfait », « La main au collet ») divorcerait aujourd’hui, mais en 1956, cela n’était pas dans les mœurs. La mise en place de l’intrigue prend beaucoup trop de temps pour que la sauce puisse prendre. Certes, la chute est vertigineuse, mais l’on attend plus d’Hitchcock, et plusieurs épisodes signés Robert Stevens valent cent fois ce « Back for Christmas ». L’atmosphère est très « Arsenic et vieilles dentelles », et Isobel Elsom en Hermione Carpenter défend bien son personnage. On est surtout surpris parce-que c’est Hitch qui réalise et que l’épisode n’est pas au-dessus du lot. Evidemment, la scène de suspense de la 17e minute, avec l’arrivée d’invités inattendus par le meurtrier est typiquement réussie, mais vu l’auteur, c’était le moins que l’on puisse attendre. Bref, pour une œuvre du maître, c’est moyen.
Histoire de John Collier. Adaptation : Francis Cockrell. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Herbert Carpenter ne supporte plus sa vieille mégère d’épouse et a décidé de l’assassiner. Il pense être certain que son crime restera impuni puisqu’il va ensevelir le corps dans le cellier de leur maison.
Honnêtement, rien ne distingue cet épisode signé par le maître de tant d’autres, et il n’est pas particulièrement réussi. Je pensais lui mettre quatre étoiles, mais il faut attendre la 17e minute (sur 25) pour la première scène de suspense. On reconnaît la patte de Sir Alfred à quelques plans (l’eau qui coule soudain dans le lavabo, anticipant la scène de « Psychose »), mais l’histoire ne possède pas ce petit quelque chose en plus qui fait le chef d’œuvre. Le mari qu’incarne John Williams (« Le crime était presque parfait », « La main au collet ») divorcerait aujourd’hui, mais en 1956, cela n’était pas dans les mœurs. La mise en place de l’intrigue prend beaucoup trop de temps pour que la sauce puisse prendre. Certes, la chute est vertigineuse, mais l’on attend plus d’Hitchcock, et plusieurs épisodes signés Robert Stevens valent cent fois ce « Back for Christmas ». L’atmosphère est très « Arsenic et vieilles dentelles », et Isobel Elsom en Hermione Carpenter défend bien son personnage. On est surtout surpris parce-que c’est Hitch qui réalise et que l’épisode n’est pas au-dessus du lot. Evidemment, la scène de suspense de la 17e minute, avec l’arrivée d’invités inattendus par le meurtrier est typiquement réussie, mais vu l’auteur, c’était le moins que l’on puisse attendre. Bref, pour une œuvre du maître, c’est moyen.
Dernière édition par Patricks le Mer 5 Mar 2014 - 23:12, édité 1 fois
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-24- Le crime parfait (The perfect murder) **
Ne pas confondre avec l’épisode 03-03 qui porte en français et en anglais le même titre, mais est lui réalisé par Hitchcock.
Histoire de Stacey Aumonier. Adaptation : Victor Wolfson. Réalisation : Robert Stevens.
Depuis qu’ils savent qu’ils sont les seuls héritiers de leur tante Rosalie, les frères Tallendier ne pensent qu’à une chose : la tuer pour hériter. Mais comment faire sans être soupçonnés ? Le plus jeune, Paul, demande à son frère Henri de piler du verre qu’il mettra dans le soufflé que la vieille dame prend tous les deux jours.
J’ai noté plusieurs incohérences dans cet épisode. Tout d’abord, Henri est bien trop vieux pour être le neveu de Rosalie. Ensuite, pourquoi sont-ils les légataires universels alors que la vieille dame a une fille ? (La bonne Ernestine la mentionne au sujet du mariage de ladite fille). Les deux comédiens, Hurd Hatfield (Paul) et Philip Coolidge (Henri) jouent des français, les Tallendier, mais tous les clichés sur notre pays, les plus éculés, sont dépeints ici avec un manque de naturel qui détonne. Sardou disait « deux trois cafés par habitant » et ici les français sont dépeints comme des alcooliques invétérés. Ensuite, le procédé consistant à tuer la tante avec du verre pilé va forcément engendrer une autopsie qui les confondra. Bref, l’histoire de base est bancale. L’épisode mériterait une étoile si ce n’était la savoureuse chute que je me garderai de révéler. A elle seule, elle rehausse le niveau de l’épisode. Il ne faut pas attendre beaucoup de suspense de cette histoire, mais une bonne dose d’humour. Mildred Natwick en tante Rosalie est savoureuse de drôlerie. Néanmoins, quand tant d’épisodes sont restés inédits chez nous, on peut s’interroger sur le choix de cet achat un peu surprenant.
Ne pas confondre avec l’épisode 03-03 qui porte en français et en anglais le même titre, mais est lui réalisé par Hitchcock.
Histoire de Stacey Aumonier. Adaptation : Victor Wolfson. Réalisation : Robert Stevens.
Depuis qu’ils savent qu’ils sont les seuls héritiers de leur tante Rosalie, les frères Tallendier ne pensent qu’à une chose : la tuer pour hériter. Mais comment faire sans être soupçonnés ? Le plus jeune, Paul, demande à son frère Henri de piler du verre qu’il mettra dans le soufflé que la vieille dame prend tous les deux jours.
J’ai noté plusieurs incohérences dans cet épisode. Tout d’abord, Henri est bien trop vieux pour être le neveu de Rosalie. Ensuite, pourquoi sont-ils les légataires universels alors que la vieille dame a une fille ? (La bonne Ernestine la mentionne au sujet du mariage de ladite fille). Les deux comédiens, Hurd Hatfield (Paul) et Philip Coolidge (Henri) jouent des français, les Tallendier, mais tous les clichés sur notre pays, les plus éculés, sont dépeints ici avec un manque de naturel qui détonne. Sardou disait « deux trois cafés par habitant » et ici les français sont dépeints comme des alcooliques invétérés. Ensuite, le procédé consistant à tuer la tante avec du verre pilé va forcément engendrer une autopsie qui les confondra. Bref, l’histoire de base est bancale. L’épisode mériterait une étoile si ce n’était la savoureuse chute que je me garderai de révéler. A elle seule, elle rehausse le niveau de l’épisode. Il ne faut pas attendre beaucoup de suspense de cette histoire, mais une bonne dose d’humour. Mildred Natwick en tante Rosalie est savoureuse de drôlerie. Néanmoins, quand tant d’épisodes sont restés inédits chez nous, on peut s’interroger sur le choix de cet achat un peu surprenant.
Dernière édition par Patricks le Mer 5 Mar 2014 - 23:13, édité 1 fois
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-25-La vieille (There was an old woman) *
Histoire de Jerry et Harold Hackady. Adaptation : Marian Cockrell. Réalisation : Robert Stevenson.
Un couple de voleurs entend par hasard qu’une vieille dame accumule les décès dans son entourage et va se retrouver seule, alors qu’elle possède une fortune chez elle. Ils décident de s’inviter pour la dépouiller.
Cet épisode a certainement été acheté par la France en raison de la présence de Charles Bronson. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à supporter ces vingt cinq minutes. Aucun suspense ici mais une comédie noire. La vieille dame, Monica Laughton (Estelle Winwood) est complètement folle. Frank et Laura Bramwell (Charles Bronson et Norma Crane) vont vite s’apercevoir que tout le monde est mort chez Monica, mais qu’elle continue de parler à des chaises vides. Croyant qu’elle a perdu la raison, le couple pense pouvoir la détrousser facilement. Mais ils ne trouvent rien, et commencent à dépérir car il n’y a rien à manger dans cette grande demeure vide. Très vite, l’épisode tourne à la farce. Malgré leurs efforts, Bronson et Norma Crane ont l’air grotesque, et au lieu de constituer une menace pour Monica, elle les fait devenir chèvre. Le téléspectateur se demande sans arrêt si la vieille dame joue ou assume la folie. Le fait d’avoir pris les Bramwell pour des cousins éloignés alors que le couple cherchait un hôtel constitue une sorte d’assurance vie pour la dame. On est vraiment perplexe de voir que deux auteurs se sont mis à échafauder une intrigue aussi mince, et même les fans les plus acharnés de Bronson s’ennuieront.
Histoire de Jerry et Harold Hackady. Adaptation : Marian Cockrell. Réalisation : Robert Stevenson.
Un couple de voleurs entend par hasard qu’une vieille dame accumule les décès dans son entourage et va se retrouver seule, alors qu’elle possède une fortune chez elle. Ils décident de s’inviter pour la dépouiller.
Cet épisode a certainement été acheté par la France en raison de la présence de Charles Bronson. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à supporter ces vingt cinq minutes. Aucun suspense ici mais une comédie noire. La vieille dame, Monica Laughton (Estelle Winwood) est complètement folle. Frank et Laura Bramwell (Charles Bronson et Norma Crane) vont vite s’apercevoir que tout le monde est mort chez Monica, mais qu’elle continue de parler à des chaises vides. Croyant qu’elle a perdu la raison, le couple pense pouvoir la détrousser facilement. Mais ils ne trouvent rien, et commencent à dépérir car il n’y a rien à manger dans cette grande demeure vide. Très vite, l’épisode tourne à la farce. Malgré leurs efforts, Bronson et Norma Crane ont l’air grotesque, et au lieu de constituer une menace pour Monica, elle les fait devenir chèvre. Le téléspectateur se demande sans arrêt si la vieille dame joue ou assume la folie. Le fait d’avoir pris les Bramwell pour des cousins éloignés alors que le couple cherchait un hôtel constitue une sorte d’assurance vie pour la dame. On est vraiment perplexe de voir que deux auteurs se sont mis à échafauder une intrigue aussi mince, et même les fans les plus acharnés de Bronson s’ennuieront.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-26- Whodunit (Whodunit) ***
Histoire de C B Gilford . Adaptation : Francis et Marian Cockrell. Réalisation : Francis Cockrell.
Auteur de 75 romans de mystère et d’énigme, Alexander Arlington meurt et arrive au paradis. Il apprend d’un alter ego de Saint Pierre, Wilfrid, qu’il a été assassiné. Indigné, l’écrivain veut savoir qui l’a tué et Wilfrid lui donne la permission de revivre, sur Terre, sa dernière journée.
Le début ressemble… à la fin du « Casino Royale » avec David Niven, où ici, ce cher John Williams se retrouve au milieu d’un paradis d’images d’Epinal avec anges et harpes. Il découvrira d’ailleurs que « Saint Pierre » Wilfrid (savoureux Alan Napier) peut lui téléphoner de « là haut » une fois qu’il est redevenu vivant. Tout d’abord, Arlington licencie son adjoint Talbot (Philip Coolidge) qui était devenu son nègre et avait écrit ses quatre derniers romans, dont le dernier a été refusé par l’éditeur. Puis, il pense que c’est son neveu, qui attend l’héritage, qui l’a tué et le déshérite. Il surprend alors sa femme Carol (Amanda Blake) dans les bras d’un amant, Benson (Jerry Paris). A chaque fois, Arlington pense avoir trouvé celui qui avait un mobile pour le tuer. On se demande d’ailleurs pourquoi l’héritier est le neveu et non l’épouse ? La télévision française n’a acheté que dix sur les trente neuf épisodes de cette première saison et l’on se pose la question: le choix ne s’est pas fait au petit bonheur la chance? Il faut avouer que l’on a plus envie de rire, en raison du talent de John Williams, que de frissonner de peur. Si on prend « Whodunit » comme une comédie, on s’amuse vraiment. Mais c’est au détriment du suspense. L’écrivain décide de réunir les quatre meurtriers potentiels : sa femme, l’amant, le neveu, son collaborateur écrivain. Il n’est pas fréquent pour une victime d’être confrontée post mortem à son meurtrier ! John Williams nous fait un délicieux numéro de comédien que l’on applaudit. Le final entre « Saint Pierre » Wilfrid et Arlington, et les commentaires d’Hitch, que je me garderai de révéler, nous confortent que nous sommes ici dans un univers d’humour typiquement british façon « Noblesse oblige ». A défaut d’avoir peur, on rit un bon coup !
Histoire de C B Gilford . Adaptation : Francis et Marian Cockrell. Réalisation : Francis Cockrell.
Auteur de 75 romans de mystère et d’énigme, Alexander Arlington meurt et arrive au paradis. Il apprend d’un alter ego de Saint Pierre, Wilfrid, qu’il a été assassiné. Indigné, l’écrivain veut savoir qui l’a tué et Wilfrid lui donne la permission de revivre, sur Terre, sa dernière journée.
Le début ressemble… à la fin du « Casino Royale » avec David Niven, où ici, ce cher John Williams se retrouve au milieu d’un paradis d’images d’Epinal avec anges et harpes. Il découvrira d’ailleurs que « Saint Pierre » Wilfrid (savoureux Alan Napier) peut lui téléphoner de « là haut » une fois qu’il est redevenu vivant. Tout d’abord, Arlington licencie son adjoint Talbot (Philip Coolidge) qui était devenu son nègre et avait écrit ses quatre derniers romans, dont le dernier a été refusé par l’éditeur. Puis, il pense que c’est son neveu, qui attend l’héritage, qui l’a tué et le déshérite. Il surprend alors sa femme Carol (Amanda Blake) dans les bras d’un amant, Benson (Jerry Paris). A chaque fois, Arlington pense avoir trouvé celui qui avait un mobile pour le tuer. On se demande d’ailleurs pourquoi l’héritier est le neveu et non l’épouse ? La télévision française n’a acheté que dix sur les trente neuf épisodes de cette première saison et l’on se pose la question: le choix ne s’est pas fait au petit bonheur la chance? Il faut avouer que l’on a plus envie de rire, en raison du talent de John Williams, que de frissonner de peur. Si on prend « Whodunit » comme une comédie, on s’amuse vraiment. Mais c’est au détriment du suspense. L’écrivain décide de réunir les quatre meurtriers potentiels : sa femme, l’amant, le neveu, son collaborateur écrivain. Il n’est pas fréquent pour une victime d’être confrontée post mortem à son meurtrier ! John Williams nous fait un délicieux numéro de comédien que l’on applaudit. Le final entre « Saint Pierre » Wilfrid et Arlington, et les commentaires d’Hitch, que je me garderai de révéler, nous confortent que nous sommes ici dans un univers d’humour typiquement british façon « Noblesse oblige ». A défaut d’avoir peur, on rit un bon coup !
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-27- Help wanted (Inédit) ****
Histoire de Stanley Ellin. Adaptation : Mary Orr, Reginald Denham, Robert C. Dennis. Réalisation : James Neilson.
Un pauvre diable, Mr Crabtree, a été licencié à 52 ans et ne peut soigner sa femme invalide qui nécessite une intervention chirurgicale. Un jour, il reçoit l’acceptation d’un de ses CV auprès d’un employeur bizarre qui lui fait faire des rapports sans jamais le rencontrer. Crabtree ignore que son employeur attend de lui qu’il commette un meurtre.
Voilà une histoire absolument « abominable » telle qu’on l’espère en regardant « Alfred Hitchcock présente ». Notre héros (si l’on peut dire) qu’incarne John Qualen travaille pour 100 dollars la semaine dans ce que l’on appellerait aujourd’hui un emploi fictif. Il ne connaît pas l’identité de son patron, tout juste a-t-il vu sa secrétaire, la sinistre Miss Brown. Un jour, l’homme qui l’emploie, qu’incarne un Lorne Greene inquiétant, lui met le marché en main : il doit tuer le maître chanteur, premier mari de son épouse que le couple croyait mort. Que ce soit au téléphone, de dos, ou lorsqu’il fait face au pauvre Crabtree, Lorne Greene est absolument sinistre et diabolique. Cet épisode nous endort pour mieux nous faire sauter de notre fauteuil. Bien évidemment, la chute va être digne du maitre du suspense. Elle dépassera même en horreur tout ce que l’on peut attendre.
Illustration d’un pays où la sécurité sociale n’existe pas, et où un employé ne peut apporter les soins indispensables à son épouse, James Neilson nous montre que par nécessité, n’importe qui peut être acculé à commettre un meurtre. On se demande en voyant cet opus pourquoi Hitchcock ne nous a pas livré 39 histoires de cet acabit pour cette saison. La tension monte progressivement, alors que l’état de santé de l’épouse, Laura Crabtree (Madge Kennedy) s’améliore depuis qu’elle peut voir un médecin. Comment l’employé pourrait-il revenir en arrière et repousser l’offre de son patron ?
C’est admirablement joué. John Qualen provoque une identification du téléspectateur à cet individu lambda, tandis que l’on s’attendrit sur le sort de l’épouse jouée par Madge Kennedy. Le réalisateur distille savamment les apparitions des deux comédiens qui prouvent que Crabtree a vraiment un employeur, un Lorne Greene démoniaque de talent et une Ruth Swanson énigmatique en pseudo secrétaire.
Bref, après un épisode plutôt comique, cette histoire sinistre aux limites du fantastique vient nous surprendre et nous rappeler que la série traite avant tout d’histoires macabres et d’humour noir. Notons, à propos d’humour, que Mr X/Lorne Greene souligne plusieurs fois qu’il n’en a aucun. On veut bien le croire lorsque l’on voit de quoi il est capable. C’est le genre de programme à ne pas regarder avant d’aller se coucher, ou bien à le faire ensuite toutes lumières allumées et les serrures soigneusement fermées. Qui sait si Monsieur X ne va pas sortir du petit écran venir semer la terreur chez vous ?
Histoire de Stanley Ellin. Adaptation : Mary Orr, Reginald Denham, Robert C. Dennis. Réalisation : James Neilson.
Un pauvre diable, Mr Crabtree, a été licencié à 52 ans et ne peut soigner sa femme invalide qui nécessite une intervention chirurgicale. Un jour, il reçoit l’acceptation d’un de ses CV auprès d’un employeur bizarre qui lui fait faire des rapports sans jamais le rencontrer. Crabtree ignore que son employeur attend de lui qu’il commette un meurtre.
Voilà une histoire absolument « abominable » telle qu’on l’espère en regardant « Alfred Hitchcock présente ». Notre héros (si l’on peut dire) qu’incarne John Qualen travaille pour 100 dollars la semaine dans ce que l’on appellerait aujourd’hui un emploi fictif. Il ne connaît pas l’identité de son patron, tout juste a-t-il vu sa secrétaire, la sinistre Miss Brown. Un jour, l’homme qui l’emploie, qu’incarne un Lorne Greene inquiétant, lui met le marché en main : il doit tuer le maître chanteur, premier mari de son épouse que le couple croyait mort. Que ce soit au téléphone, de dos, ou lorsqu’il fait face au pauvre Crabtree, Lorne Greene est absolument sinistre et diabolique. Cet épisode nous endort pour mieux nous faire sauter de notre fauteuil. Bien évidemment, la chute va être digne du maitre du suspense. Elle dépassera même en horreur tout ce que l’on peut attendre.
Illustration d’un pays où la sécurité sociale n’existe pas, et où un employé ne peut apporter les soins indispensables à son épouse, James Neilson nous montre que par nécessité, n’importe qui peut être acculé à commettre un meurtre. On se demande en voyant cet opus pourquoi Hitchcock ne nous a pas livré 39 histoires de cet acabit pour cette saison. La tension monte progressivement, alors que l’état de santé de l’épouse, Laura Crabtree (Madge Kennedy) s’améliore depuis qu’elle peut voir un médecin. Comment l’employé pourrait-il revenir en arrière et repousser l’offre de son patron ?
C’est admirablement joué. John Qualen provoque une identification du téléspectateur à cet individu lambda, tandis que l’on s’attendrit sur le sort de l’épouse jouée par Madge Kennedy. Le réalisateur distille savamment les apparitions des deux comédiens qui prouvent que Crabtree a vraiment un employeur, un Lorne Greene démoniaque de talent et une Ruth Swanson énigmatique en pseudo secrétaire.
Bref, après un épisode plutôt comique, cette histoire sinistre aux limites du fantastique vient nous surprendre et nous rappeler que la série traite avant tout d’histoires macabres et d’humour noir. Notons, à propos d’humour, que Mr X/Lorne Greene souligne plusieurs fois qu’il n’en a aucun. On veut bien le croire lorsque l’on voit de quoi il est capable. C’est le genre de programme à ne pas regarder avant d’aller se coucher, ou bien à le faire ensuite toutes lumières allumées et les serrures soigneusement fermées. Qui sait si Monsieur X ne va pas sortir du petit écran venir semer la terreur chez vous ?
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-28- Portrait of Jocelyn (Inédit) ****
Histoire d’Edgar Marvin. Adaptation : Harold Swanton. Réalisation : Robert Stevens.
Pour leur premier anniversaire de Mariage, Mark Halliday a fait faire un portrait de sa femme Debbie. Celle-ci est horrifiée en guise de joie : le portrait est celui de la première femme de Mark, Jocelyn, disparue depuis cinq ans, présumée morte et dont il a obtenu le divorce. Pour le couple, le cauchemar commence : le portrait de Debbie a été interverti avec celui de la femme d’un certain Clymer. Or celle-ci serait… Jocelyn.
Fortement inspiré de « Rebecca », cette histoire tout aussi diabolique que l’épisode précédent « Help wanted » montre l’intrusion d’une morte dans la vie d’un couple. Jocelyn, femme volage, a mystérieusement disparu il y a cinq ans. Mark a été autorisé à se remarier. Mais il le regrette en découvrant que la première épouse qu’il eut est peut être toujours vivante. Le secret semble détenu par le sculpteur et peintre Arthur Clymer, qui a habité là où vivait le couple. Clymer a fait un buste de Jocelyn. Le portrait qu’il a fait semble montrer que depuis cinq ans, la femme ne serait pas morte mais a vieilli. Peu à peu, la terreur s’installe et Mark sait qu’il va trouver au bout du voyage une vérité à laquelle il aimerait échapper.
Episode qui se distingue par une absence d’humour totale au profit d’une tension qui rappelle « Rebecca » et annonce « Vertigo ». On plaint davantage Debbie (Nancy Gates), la seconde Mrs Halliday, que son mari. Elle ne mérite pas l’avalanche de malheurs qui s’amoncèlent sur elle. Robert Stevens tisse une toile d’araignée autour de Mark, qui finit par décider de savoir coûte que coûte la vérité. Clymer multiplie les indélicatesses qui rappellent Jocelyn. A la différence de « Rebecca », Debbie est solide et pour tout dire aussi belle que sa (défunte ?) rivale. Ce n’est pas une créature frêle qu’une Madame Danvers pourrait manipuler. Le faible ici, c’est Mark, le mari.
Les 25 minutes ne nous laissent pas souffler jusqu’à la révélation finale qui nous assomme. Développé sous forme de long métrage de deux heures au cinéma, « Portrait of Jocelyn » aurait fait un excellent film de Sir Alfred. L’histoire d’Edgar Marvin est fascinante et bouleversante, et aurait sans doute permis d’être exploitée sur une durée plus longue. Lorsque Sir Alfred vient nous sortir du labyrinthe au bout de 25 minutes, on a beaucoup de mal à émerger de ce véritable cauchemar qui nous a tenu en haleine. Une grande réussite.
Histoire d’Edgar Marvin. Adaptation : Harold Swanton. Réalisation : Robert Stevens.
Pour leur premier anniversaire de Mariage, Mark Halliday a fait faire un portrait de sa femme Debbie. Celle-ci est horrifiée en guise de joie : le portrait est celui de la première femme de Mark, Jocelyn, disparue depuis cinq ans, présumée morte et dont il a obtenu le divorce. Pour le couple, le cauchemar commence : le portrait de Debbie a été interverti avec celui de la femme d’un certain Clymer. Or celle-ci serait… Jocelyn.
Fortement inspiré de « Rebecca », cette histoire tout aussi diabolique que l’épisode précédent « Help wanted » montre l’intrusion d’une morte dans la vie d’un couple. Jocelyn, femme volage, a mystérieusement disparu il y a cinq ans. Mark a été autorisé à se remarier. Mais il le regrette en découvrant que la première épouse qu’il eut est peut être toujours vivante. Le secret semble détenu par le sculpteur et peintre Arthur Clymer, qui a habité là où vivait le couple. Clymer a fait un buste de Jocelyn. Le portrait qu’il a fait semble montrer que depuis cinq ans, la femme ne serait pas morte mais a vieilli. Peu à peu, la terreur s’installe et Mark sait qu’il va trouver au bout du voyage une vérité à laquelle il aimerait échapper.
Episode qui se distingue par une absence d’humour totale au profit d’une tension qui rappelle « Rebecca » et annonce « Vertigo ». On plaint davantage Debbie (Nancy Gates), la seconde Mrs Halliday, que son mari. Elle ne mérite pas l’avalanche de malheurs qui s’amoncèlent sur elle. Robert Stevens tisse une toile d’araignée autour de Mark, qui finit par décider de savoir coûte que coûte la vérité. Clymer multiplie les indélicatesses qui rappellent Jocelyn. A la différence de « Rebecca », Debbie est solide et pour tout dire aussi belle que sa (défunte ?) rivale. Ce n’est pas une créature frêle qu’une Madame Danvers pourrait manipuler. Le faible ici, c’est Mark, le mari.
Les 25 minutes ne nous laissent pas souffler jusqu’à la révélation finale qui nous assomme. Développé sous forme de long métrage de deux heures au cinéma, « Portrait of Jocelyn » aurait fait un excellent film de Sir Alfred. L’histoire d’Edgar Marvin est fascinante et bouleversante, et aurait sans doute permis d’être exploitée sur une durée plus longue. Lorsque Sir Alfred vient nous sortir du labyrinthe au bout de 25 minutes, on a beaucoup de mal à émerger de ce véritable cauchemar qui nous a tenu en haleine. Une grande réussite.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-29- The Orderly world of Mr Appleby (Inédit) **
Histoire de Stanley Ellin. Adaptation : Victor Wolfson et Robert C.Dennis. Réalisation : James Neilson.
L’antiquaire Laurence Appleby aime tellement les objets qu’il vend qu’il refuse de les céder, ce qui crée vite un problème avec son fournisseur, le turc Dizar (ou du moins son fils) qui menace de faire vendre la boutique. Comme l’épouse d’Appleby refuse de l’aider, il provoque un accident en tirant un tapis et en provoquant une chute mortelle se sa femme qui lui permet de toucher son assurance vie.
Autant les deux précédents épisodes m’ont emballé, autant celui là m’a laissé une impression mitigée. Tout d’abord, le remariage d’Appleby avec la riche Martha Sturgis est improbable. Même en 1956, le mariage impliquait des sentiments et une sexualité. Or, on imagine mal ce maniaque et coincé Appleby autrement qu’avec sa mégère qu’il a dû aimer jadis. Au premier abord, Mlle Sturgis a de faux airs d’Ingrid Bergman. Meg Mundy (1915-) l’incarne et en la regardant mieux fait vieille fille un peu attardée, sous tutelle d’un certain Gainsborough. Martha Sturgis fait tomber un objet d’une valeur de 1000 dollars qu’elle brise accidentellement en visitant la boutique. Appleby est au bord de l’apopléxie. Mais le fils Dizar, le fournisseur, en la voyant payer recta avec chèque 1000 dollars (chèque qu’il prend au passage puisque l’antiquaire est son débiteur), suggère à ce dernier de courtiser Martha. Très vite, Appleby revient vite à sa passion des antiquités et après avoir épousé Martha ne pense qu’à son argent. C’est peut-être la conception du mariage qu’avait Sir Alfred, impuissant, mais cette union n’est pas crédible. On a du mal à prendre au sérieux la suite de cet épisode ennuyeux qui arrive tout juste à deux étoiles pour la savoureuse chute (si l’on peut dire, elle est au propre comme au figuré).
Bref, un épisode très moyen.
Histoire de Stanley Ellin. Adaptation : Victor Wolfson et Robert C.Dennis. Réalisation : James Neilson.
L’antiquaire Laurence Appleby aime tellement les objets qu’il vend qu’il refuse de les céder, ce qui crée vite un problème avec son fournisseur, le turc Dizar (ou du moins son fils) qui menace de faire vendre la boutique. Comme l’épouse d’Appleby refuse de l’aider, il provoque un accident en tirant un tapis et en provoquant une chute mortelle se sa femme qui lui permet de toucher son assurance vie.
Autant les deux précédents épisodes m’ont emballé, autant celui là m’a laissé une impression mitigée. Tout d’abord, le remariage d’Appleby avec la riche Martha Sturgis est improbable. Même en 1956, le mariage impliquait des sentiments et une sexualité. Or, on imagine mal ce maniaque et coincé Appleby autrement qu’avec sa mégère qu’il a dû aimer jadis. Au premier abord, Mlle Sturgis a de faux airs d’Ingrid Bergman. Meg Mundy (1915-) l’incarne et en la regardant mieux fait vieille fille un peu attardée, sous tutelle d’un certain Gainsborough. Martha Sturgis fait tomber un objet d’une valeur de 1000 dollars qu’elle brise accidentellement en visitant la boutique. Appleby est au bord de l’apopléxie. Mais le fils Dizar, le fournisseur, en la voyant payer recta avec chèque 1000 dollars (chèque qu’il prend au passage puisque l’antiquaire est son débiteur), suggère à ce dernier de courtiser Martha. Très vite, Appleby revient vite à sa passion des antiquités et après avoir épousé Martha ne pense qu’à son argent. C’est peut-être la conception du mariage qu’avait Sir Alfred, impuissant, mais cette union n’est pas crédible. On a du mal à prendre au sérieux la suite de cet épisode ennuyeux qui arrive tout juste à deux étoiles pour la savoureuse chute (si l’on peut dire, elle est au propre comme au figuré).
Bref, un épisode très moyen.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-30- Never again (Inédit) ***
Histoire d’Adela Rogers St John. Adaptation : Gwen Bani, Irwin Gieguld, Stirling Silliphant. Réalisation : Robert Stevens.
Une femme alcoolique, Karen Stewart, en sevrage, se demande ce qu’elle fait sur un lit d’hôpital avec des bandages au bras et à la main droits, et aucun souvenir de ce qu’elle a fait la veille.
Cet épisode est étonnamment moderne, notamment par les scènes de baisers sur la bouche entre Karen (Phyllis Thaxter) et son amant le publicitaire Jeff Simmons (Warren Stevens). Il nous fait d’autre part davantage penser à « La quatrième dimension » qu’à la série Hitchcock. Par sa construction, il préfigure en effet l’épisode 02-06 « L’œil de l’admirateur » de l'anthologie de Rod Serling.
Cependant, la comparaison s’arrête là car nous restons dans le policier/suspense sans jamais aborder les terres du fantastique.
Jeff est un publicitaire, et il n’arrête pas de fréquenter les « party » où l’alcool coule à flot. On comprend mal par contre qu’il semble préférer la compagnie de Renee, qui fait plus âgée et qui surtout est bien moins jolie et séduisante que Karen. Seulement, le frère de Renee vient sans savoir à qui il parle expliquer à Karen que Jeff est malheureux en amour, vivant avec une alcoolique.
On s’éloigne ici des histoires vieillottes et désuètes de Sir Alfred pour quelque chose de plus trash : Karen et Jeff sont amants et s’exposent à la société bien pensante de 1956 qui ne voit alors que par le mariage. Cet aspect là prend le pas sur l’angoisse de la femme clouée sans mémoire dans un lit, ce qui empêche l’épisode d’atteindre la réussite totale. Nous sommes trop dans les mondanités et pas assez dans le monde claustrophobe de l’hôpital. Notons que les interventions de Sir Alfred sont abrégées pour laisser plus de temps à l’histoire (il n’y a quasiment pas de conclusion par le maître). On regrette un peu que le pas ne soit pas fait jusqu’au bout, puisque l’opus semblait trancher avec le reste de la saison, et que la jalousie et l’adultère (même si le couple n’est pas marié) soit davantage mis en lumière que l’aspect angoisse.
Histoire d’Adela Rogers St John. Adaptation : Gwen Bani, Irwin Gieguld, Stirling Silliphant. Réalisation : Robert Stevens.
Une femme alcoolique, Karen Stewart, en sevrage, se demande ce qu’elle fait sur un lit d’hôpital avec des bandages au bras et à la main droits, et aucun souvenir de ce qu’elle a fait la veille.
Cet épisode est étonnamment moderne, notamment par les scènes de baisers sur la bouche entre Karen (Phyllis Thaxter) et son amant le publicitaire Jeff Simmons (Warren Stevens). Il nous fait d’autre part davantage penser à « La quatrième dimension » qu’à la série Hitchcock. Par sa construction, il préfigure en effet l’épisode 02-06 « L’œil de l’admirateur » de l'anthologie de Rod Serling.
Cependant, la comparaison s’arrête là car nous restons dans le policier/suspense sans jamais aborder les terres du fantastique.
Jeff est un publicitaire, et il n’arrête pas de fréquenter les « party » où l’alcool coule à flot. On comprend mal par contre qu’il semble préférer la compagnie de Renee, qui fait plus âgée et qui surtout est bien moins jolie et séduisante que Karen. Seulement, le frère de Renee vient sans savoir à qui il parle expliquer à Karen que Jeff est malheureux en amour, vivant avec une alcoolique.
On s’éloigne ici des histoires vieillottes et désuètes de Sir Alfred pour quelque chose de plus trash : Karen et Jeff sont amants et s’exposent à la société bien pensante de 1956 qui ne voit alors que par le mariage. Cet aspect là prend le pas sur l’angoisse de la femme clouée sans mémoire dans un lit, ce qui empêche l’épisode d’atteindre la réussite totale. Nous sommes trop dans les mondanités et pas assez dans le monde claustrophobe de l’hôpital. Notons que les interventions de Sir Alfred sont abrégées pour laisser plus de temps à l’histoire (il n’y a quasiment pas de conclusion par le maître). On regrette un peu que le pas ne soit pas fait jusqu’au bout, puisque l’opus semblait trancher avec le reste de la saison, et que la jalousie et l’adultère (même si le couple n’est pas marié) soit davantage mis en lumière que l’aspect angoisse.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Stirling Silliphant, un excellent scénariste américain (La tour infernale, c'est lui). Effectivement, le résumé fait songer à TZ et à l'Eye of the beholder. Je pencherais aussi pour Sans escale de vie à trépas, qui utilise assez bien le milieu anxiogène de l'hôpital.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-31- The gentleman from America (Inédit) ****
Histoire de Michael Arlen. Adaptation : Francis Cockrell. Réalisation : Robert Stevens.
Mai 1940 à Londres. Sir Stephen Hurstwood, qui possède un « manoir hanté », met au défi un américain fortuné, Latimer, de passer une nuit pour 1000 livres dans une chambre où se manifeste le fantôme familial. D’abord amusé et réticent car incrédule, Latimer accepte le défi.
Cet épisode est un véritable choc dans la saison 1. Nous avons droit à tout l’attirail des films de fantômes ici, mais se prenant très au sérieux. On passe donc dans le fantastique et le petit film d’horreur. Ce qui pour le téléspectateur des années 90 avec « Les contes de la crypte » semble banal provoquait la terreur en 1956. Si le prologue est savamment amené, la nuit dans le manoir devient le « Evil dead » de son époque. Il y a d’abord le récit horrifique familial dans un livre relié qui met notre cobaye, Latimer, en condition. Puis, car ce n’est pas le spoiler, l’apparition du fantôme. Latimer n’a droit qu’à une chandelle et à un pistolet chargé. S’il fuit, il perd les 1000 livres, alors il a bien l’intention de se battre bec et ongles pour rester, que la chose soit un artifice pour touriste ou venu de l’enfer.
Bill Mc Guire (1926-) en Howard Latimer est parfaitement convaincant. Il est l’homme incrédule et matérialiste prêt à se mesurer avec le surnaturel. Face à lui, Sir Stephen (Ralph Clanton) et son compère Derek (John Irving) ont l’air de deux comploteurs prêts à plumer le riche américain venu en pleine « drôle de guerre ». La première partie de l’épisode va crescendo jusqu’à la nuit dans la chambre hantée. Puis l’épisode reprend en 1945, mais là nous n’en dévoilerons pas plus.
L’épisode en donne pour son argent au téléspectateur : 25 minutes de trouille totale. On s’écarte complètement d’une grande partie de cette saison 1 avec l’incursion dans le fantastique pur. La caméra porte sur le fantôme de Hurstwood un regard qui n’a rien des farces habituelles sur les esprits des châteaux anglais ou écossais. On est plus proche ici de l’horreur. Ce type d’opus sera rare dans l’anthologie qui préférera les suspenses policiers au fantastique. Alors, il faut absolument profiter de l’occasion et ne pas bouder notre plaisir. Quatre étoiles évidemment. Après, il est difficile d’en dire trop de peur de dévoiler le spoiler.
Histoire de Michael Arlen. Adaptation : Francis Cockrell. Réalisation : Robert Stevens.
Mai 1940 à Londres. Sir Stephen Hurstwood, qui possède un « manoir hanté », met au défi un américain fortuné, Latimer, de passer une nuit pour 1000 livres dans une chambre où se manifeste le fantôme familial. D’abord amusé et réticent car incrédule, Latimer accepte le défi.
Cet épisode est un véritable choc dans la saison 1. Nous avons droit à tout l’attirail des films de fantômes ici, mais se prenant très au sérieux. On passe donc dans le fantastique et le petit film d’horreur. Ce qui pour le téléspectateur des années 90 avec « Les contes de la crypte » semble banal provoquait la terreur en 1956. Si le prologue est savamment amené, la nuit dans le manoir devient le « Evil dead » de son époque. Il y a d’abord le récit horrifique familial dans un livre relié qui met notre cobaye, Latimer, en condition. Puis, car ce n’est pas le spoiler, l’apparition du fantôme. Latimer n’a droit qu’à une chandelle et à un pistolet chargé. S’il fuit, il perd les 1000 livres, alors il a bien l’intention de se battre bec et ongles pour rester, que la chose soit un artifice pour touriste ou venu de l’enfer.
Bill Mc Guire (1926-) en Howard Latimer est parfaitement convaincant. Il est l’homme incrédule et matérialiste prêt à se mesurer avec le surnaturel. Face à lui, Sir Stephen (Ralph Clanton) et son compère Derek (John Irving) ont l’air de deux comploteurs prêts à plumer le riche américain venu en pleine « drôle de guerre ». La première partie de l’épisode va crescendo jusqu’à la nuit dans la chambre hantée. Puis l’épisode reprend en 1945, mais là nous n’en dévoilerons pas plus.
L’épisode en donne pour son argent au téléspectateur : 25 minutes de trouille totale. On s’écarte complètement d’une grande partie de cette saison 1 avec l’incursion dans le fantastique pur. La caméra porte sur le fantôme de Hurstwood un regard qui n’a rien des farces habituelles sur les esprits des châteaux anglais ou écossais. On est plus proche ici de l’horreur. Ce type d’opus sera rare dans l’anthologie qui préférera les suspenses policiers au fantastique. Alors, il faut absolument profiter de l’occasion et ne pas bouder notre plaisir. Quatre étoiles évidemment. Après, il est difficile d’en dire trop de peur de dévoiler le spoiler.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-32- The baby sitter (inédit) *
Histoire d’Emily Neff. Adaptation : Sarett Rudley. Réalisation : Robert Stevens.
Une certaine Clara Nash est assassinée. Elle était la maîtresse d’un gangster, Mr De Mario. L’époux, Nash, intéresse une vieille femme, Lottie, témoin la plus proche de l’assassinat, et qui a des vues sur le veuf.
Mon Dieu ! Qui a pu avoir l’idée de pondre cet épisode ? L’actrice qui joue Lottie Slocum, Thelma Ritter, avait 54 ans en 1956 mais en faisait 20 de plus. Elle est aussi crédible en baby sitter que Jean Claude Van Damme jouant le pape. Notons que pour la première fois, Alfred Hitchcock n’intervient qu’à la fin, ce qui rallonge le film, donc notre supplice.
Tout tourne autour de cette femme fanée qui croit qu’elle peut encore plaire, habillée comme une concierge du début du XXe siècle. Les autres personnages ne sont qu’esquissés, car le veuf par exemple est vu par le prisme idéalisé qu’en fait Lottie. Le summum du ridicule est atteint lorsque le policier semble soupçonner Lottie du meurtre. Au milieu d’un monde de femmes, il n’y a que trois représentants du sexe masculin : le policier (Ray Teal), le veuf sans prénom, Mr Nash (Theodore Newton) et le gangster italien De Mario, qu’interprète Michael Ansara (lors de sa première apparition, le temps d’un éclair, on croit voir Christopher Lee !). Ansara jouait le fils turc Dizar dans « The Orderly world of Mr Appleby », ici il compose un mafioso assez menaçant. Les autres sont la fille de la baby sitter et des voisines et amies, commères, qui organisent un bavardage assez insupportable pour le téléspectateur.
Bref, c’est un épisode difficile à supporter jusqu’au bout. On croit s’être trompé de série. Il sera difficile de faire pire mais la série compte sept saisons et 268 épisodes, alors qui sait ?
Histoire d’Emily Neff. Adaptation : Sarett Rudley. Réalisation : Robert Stevens.
Une certaine Clara Nash est assassinée. Elle était la maîtresse d’un gangster, Mr De Mario. L’époux, Nash, intéresse une vieille femme, Lottie, témoin la plus proche de l’assassinat, et qui a des vues sur le veuf.
Mon Dieu ! Qui a pu avoir l’idée de pondre cet épisode ? L’actrice qui joue Lottie Slocum, Thelma Ritter, avait 54 ans en 1956 mais en faisait 20 de plus. Elle est aussi crédible en baby sitter que Jean Claude Van Damme jouant le pape. Notons que pour la première fois, Alfred Hitchcock n’intervient qu’à la fin, ce qui rallonge le film, donc notre supplice.
Tout tourne autour de cette femme fanée qui croit qu’elle peut encore plaire, habillée comme une concierge du début du XXe siècle. Les autres personnages ne sont qu’esquissés, car le veuf par exemple est vu par le prisme idéalisé qu’en fait Lottie. Le summum du ridicule est atteint lorsque le policier semble soupçonner Lottie du meurtre. Au milieu d’un monde de femmes, il n’y a que trois représentants du sexe masculin : le policier (Ray Teal), le veuf sans prénom, Mr Nash (Theodore Newton) et le gangster italien De Mario, qu’interprète Michael Ansara (lors de sa première apparition, le temps d’un éclair, on croit voir Christopher Lee !). Ansara jouait le fils turc Dizar dans « The Orderly world of Mr Appleby », ici il compose un mafioso assez menaçant. Les autres sont la fille de la baby sitter et des voisines et amies, commères, qui organisent un bavardage assez insupportable pour le téléspectateur.
Bref, c’est un épisode difficile à supporter jusqu’au bout. On croit s’être trompé de série. Il sera difficile de faire pire mais la série compte sept saisons et 268 épisodes, alors qui sait ?
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-33- Le clocher (The beltry) *
Histoire d’Allan Vaughan Elston. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Herschel Daugherty.
Clint, un simple d’esprit, est amoureux de l’institutrice Ellie Marsh et la demande en mariage. Quand elle lui annonce qu’elle va se marier avec un autre nommé Walt Norton, il tue ce dernier d’un coup de hache et se réfugie dans le clocher.
On peut supposer que la présence de la fille de Sir Alfred, Pat, en institutrice a provoqué l’achat de cet épisode pas terrible par la France. Jack Mullaney en tueur simplet n’est pas bien effrayant, et la chasse à l’homme ne distille que peu de suspense.
On s’ennuie ferme, avec cet assassin qui entend des voix, et reste coincé tout l’épisode dans son clocher. En dehors du comédien qui incarne le shérif, Dabbs Greer (« Les envahisseurs : l’expérience », « La petite maison dans la prairie »), la distribution n’est pas brillante. Moins pire que « The baby sitter », voilà un opus sitôt vu sitôt oublié. On s’étonne de quelques incohérences : Clint écrit « Ella Maroh » au lieu de Ellie Marsh au tableau noir avec une craie. On ne saura jamais pourquoi. De plus, durant trois journées, Clint reste dans son clocher au mépris de toute crédibilité. Il ne mange pas, ne boit pas, n’urine pas, mais cela ne lui pose pas de problèmes. J’ai trouvé que Patricia Hitchcock jouait assez mal. Notons que l’on comprend que les encarts publicitaires ont lieu entre les deux discours finaux du maître. Avec tant d’autres bons épisodes inédits, voilà un opus que l’on aurait pu laisser outre Atlantique à son relatif anonymat.
Histoire d’Allan Vaughan Elston. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Herschel Daugherty.
Clint, un simple d’esprit, est amoureux de l’institutrice Ellie Marsh et la demande en mariage. Quand elle lui annonce qu’elle va se marier avec un autre nommé Walt Norton, il tue ce dernier d’un coup de hache et se réfugie dans le clocher.
On peut supposer que la présence de la fille de Sir Alfred, Pat, en institutrice a provoqué l’achat de cet épisode pas terrible par la France. Jack Mullaney en tueur simplet n’est pas bien effrayant, et la chasse à l’homme ne distille que peu de suspense.
On s’ennuie ferme, avec cet assassin qui entend des voix, et reste coincé tout l’épisode dans son clocher. En dehors du comédien qui incarne le shérif, Dabbs Greer (« Les envahisseurs : l’expérience », « La petite maison dans la prairie »), la distribution n’est pas brillante. Moins pire que « The baby sitter », voilà un opus sitôt vu sitôt oublié. On s’étonne de quelques incohérences : Clint écrit « Ella Maroh » au lieu de Ellie Marsh au tableau noir avec une craie. On ne saura jamais pourquoi. De plus, durant trois journées, Clint reste dans son clocher au mépris de toute crédibilité. Il ne mange pas, ne boit pas, n’urine pas, mais cela ne lui pose pas de problèmes. J’ai trouvé que Patricia Hitchcock jouait assez mal. Notons que l’on comprend que les encarts publicitaires ont lieu entre les deux discours finaux du maître. Avec tant d’autres bons épisodes inédits, voilà un opus que l’on aurait pu laisser outre Atlantique à son relatif anonymat.
Dernière édition par Patricks le Dim 30 Mar 2014 - 19:17, édité 1 fois
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-34- The hidden thing (Inédit) ****
Histoire de A J Russell. Adaptation : James Cavanagh. Réalisation : Robert Stevens.
La nuit, dans une voiture. Dana Edwards embrasse avec fougue Laura, qu’il va épouser dans deux jours. La belle se morfond de devoir attendre, voudrait devenir sa femme le soir même. Ils vont manger un hamburger, mais elle a oublié son sac et ne veut le laisser dans la voiture. Elle est alors écrasée par un chauffard qui prend la fuite.
Episode très en avance sur son époque. Le couple dans la voiture est sur le point de faire l’amour. En 1956, dans l’Amérique puritaine, la série Hitchcock se montre réellement audacieuse. Judith Ames et Biff Mc Guire (quel drôle de prénom pour l’acteur) ne semblent pas simuler les baisers passionnés. Arrive le drame et Dana se réfugie dans le silence, ne voulant parler à personne, laissant sa veuve de mère éconduire le lieutenant Shea (Theodore Newton) qui est persuadé que Dana peut se rappeler la plaque minéralogique de la voiture du chauffard.
L’épisode alterne les souvenirs en flash back de ces amants en voiture et la réalité de la mort. C’est alors qu’un curieux petit bonhomme, (Robert H Harris), soit disant ex enseignant qui a perdu son fils écrasé par un chauffard, réussit à approcher notre pauvre héros, et à le persuader à se livrer à une expérience d’hypnose, « Total recall », c'est-à-dire de revivre les derniers jours jusqu’au moment où il a vu la plaque d’immatriculation du chauffard.
Dans un premier temps, on croit être en présence d’un remake de « L’inconnu du Nord Express » : vont-ils s’échanger leurs alibis et faire justice eux-mêmes ? Eh non, l’homme veut juste faire une expérience d’hypnose. Cet opus n’arrête pas de nous surprendre, puisque nous revivons les baisers passionnés dans le cadre de l’hypnose. Eros et Thanatos se fondent en un récit assez tortueux, jusqu’à ce que la mère (Katherine Warren) et le lieutenant Shea se posent des questions sur les vraies motivations de l’ex-professeur.
Le format 25 minutes est trop court pour cette intrigue passionnante. On aurait aimé que cinquante minutes soient consacrées au développement du récit. Robert H Harris est un comédien brillant qui nous intrigue très vite, rappelant Clément Harari (l’abominable docteur Dutreuil dans « L’homme sans visage » et « Nuits rouges » de Georges Franju). Le metteur en scène Robert Stevens joue avec nos nerfs et nous entraîne très loin de l’endroit où nous pensons aller. Bien sûr, nous ne dévoilerons pas la chute qui est vertigineuse. Mention spéciale à la belle Judith Ames, qui a continué sa carrière sous le nom de Rachel Ames.
Un excellent épisode.
Histoire de A J Russell. Adaptation : James Cavanagh. Réalisation : Robert Stevens.
La nuit, dans une voiture. Dana Edwards embrasse avec fougue Laura, qu’il va épouser dans deux jours. La belle se morfond de devoir attendre, voudrait devenir sa femme le soir même. Ils vont manger un hamburger, mais elle a oublié son sac et ne veut le laisser dans la voiture. Elle est alors écrasée par un chauffard qui prend la fuite.
Episode très en avance sur son époque. Le couple dans la voiture est sur le point de faire l’amour. En 1956, dans l’Amérique puritaine, la série Hitchcock se montre réellement audacieuse. Judith Ames et Biff Mc Guire (quel drôle de prénom pour l’acteur) ne semblent pas simuler les baisers passionnés. Arrive le drame et Dana se réfugie dans le silence, ne voulant parler à personne, laissant sa veuve de mère éconduire le lieutenant Shea (Theodore Newton) qui est persuadé que Dana peut se rappeler la plaque minéralogique de la voiture du chauffard.
L’épisode alterne les souvenirs en flash back de ces amants en voiture et la réalité de la mort. C’est alors qu’un curieux petit bonhomme, (Robert H Harris), soit disant ex enseignant qui a perdu son fils écrasé par un chauffard, réussit à approcher notre pauvre héros, et à le persuader à se livrer à une expérience d’hypnose, « Total recall », c'est-à-dire de revivre les derniers jours jusqu’au moment où il a vu la plaque d’immatriculation du chauffard.
Dans un premier temps, on croit être en présence d’un remake de « L’inconnu du Nord Express » : vont-ils s’échanger leurs alibis et faire justice eux-mêmes ? Eh non, l’homme veut juste faire une expérience d’hypnose. Cet opus n’arrête pas de nous surprendre, puisque nous revivons les baisers passionnés dans le cadre de l’hypnose. Eros et Thanatos se fondent en un récit assez tortueux, jusqu’à ce que la mère (Katherine Warren) et le lieutenant Shea se posent des questions sur les vraies motivations de l’ex-professeur.
Le format 25 minutes est trop court pour cette intrigue passionnante. On aurait aimé que cinquante minutes soient consacrées au développement du récit. Robert H Harris est un comédien brillant qui nous intrigue très vite, rappelant Clément Harari (l’abominable docteur Dutreuil dans « L’homme sans visage » et « Nuits rouges » de Georges Franju). Le metteur en scène Robert Stevens joue avec nos nerfs et nous entraîne très loin de l’endroit où nous pensons aller. Bien sûr, nous ne dévoilerons pas la chute qui est vertigineuse. Mention spéciale à la belle Judith Ames, qui a continué sa carrière sous le nom de Rachel Ames.
Un excellent épisode.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-35- The legacy (Inédit) *
Histoire de Gina Kaus. Adaptation : Gina Kaus, Andrew Solt. Réalisation : James Neilson.
Un prince play boy, Burhan, s’entiche à Palm Beach d’une femme mariée ordinaire et assez laide, Irene Cole. Comme il n’arrive pas à la séduire, il se suicide. Mais le prince, complètement ruiné, avait peut être des intentions moins louables en voulant faire divorcer Irene, qui est à la tête d’une petite fortune.
On se demande bien qui a pu suggérer aux producteurs cette nouvelle complètement idiote, et vraiment hors sujet par rapport à l’anthologie à suspense. Jacques Bergerac incarne avec un accent français à couper au couteau le play boy européen d’opérette. Leora Dana en Irene évoque la femme pas très jolie qui n’a jamais trop eu l’habitude de flatteries. Un autre personnage, un écrivain, Randy Burnside (Ralph Clanton) devient rapidement le fil conducteur au milieu des commères de Palm Beach. C’est lui qui sert à expliquer l’intrigue au téléspectateur. On évoque plusieurs fois et Sir Alfred le premier une histoire freudienne. Irene serait en quelque sorte une « mère » pour le prince, en même temps qu’une maîtresse.
A la mesure de Cecilia (Enid Markey) , la commère en chef à la table des festivités, qui ne cesse de caqueter, l’épisode nous fait penser à un soap opera. On songe à une histoire faite à la va vite pour compléter la saison. Il n’y a évidement pas le moindre suspense, et on est totalement médusés par le côté saugrenu de l’histoire. Si Irene n’était pas mariée et plus âgée que le prince, le cadre ferait penser à « Rebecca ». A l’image d’un Alfred Hitchcock parlant au téléspectateur empêtré dans une toile d’araignée géante, cet épisode démontre que les producteurs se sont pris les pieds dans le tapis par un choix hâtif pour une intrigue non aboutie. Un désastre !
Histoire de Gina Kaus. Adaptation : Gina Kaus, Andrew Solt. Réalisation : James Neilson.
Un prince play boy, Burhan, s’entiche à Palm Beach d’une femme mariée ordinaire et assez laide, Irene Cole. Comme il n’arrive pas à la séduire, il se suicide. Mais le prince, complètement ruiné, avait peut être des intentions moins louables en voulant faire divorcer Irene, qui est à la tête d’une petite fortune.
On se demande bien qui a pu suggérer aux producteurs cette nouvelle complètement idiote, et vraiment hors sujet par rapport à l’anthologie à suspense. Jacques Bergerac incarne avec un accent français à couper au couteau le play boy européen d’opérette. Leora Dana en Irene évoque la femme pas très jolie qui n’a jamais trop eu l’habitude de flatteries. Un autre personnage, un écrivain, Randy Burnside (Ralph Clanton) devient rapidement le fil conducteur au milieu des commères de Palm Beach. C’est lui qui sert à expliquer l’intrigue au téléspectateur. On évoque plusieurs fois et Sir Alfred le premier une histoire freudienne. Irene serait en quelque sorte une « mère » pour le prince, en même temps qu’une maîtresse.
A la mesure de Cecilia (Enid Markey) , la commère en chef à la table des festivités, qui ne cesse de caqueter, l’épisode nous fait penser à un soap opera. On songe à une histoire faite à la va vite pour compléter la saison. Il n’y a évidement pas le moindre suspense, et on est totalement médusés par le côté saugrenu de l’histoire. Si Irene n’était pas mariée et plus âgée que le prince, le cadre ferait penser à « Rebecca ». A l’image d’un Alfred Hitchcock parlant au téléspectateur empêtré dans une toile d’araignée géante, cet épisode démontre que les producteurs se sont pris les pieds dans le tapis par un choix hâtif pour une intrigue non aboutie. Un désastre !
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-36- Mink (Inédit) ****
Scénario original : Irwin Gieguld, Gwen Bagni. Réalisation : Robert Stevenson.
Du jour au lendemain, la vie d’une honnête femme, Paula Hudson, devient un cauchemar. Elle porte un vison qu’elle a acheté à une modèle via sa coiffeuse. Il s’avère que c’est un vison volé, et l’inspecteur Delaney s’acharne sur elle. Le modèle et la coiffeuse démentent sa version et elle se retrouve accusée de vol !
Superbe épisode, qui à sa mesure nous plonge dans une atmosphère digne de Richard Kimble « le fugitif » et du lieutenant Gerard. Paula n’a jamais eu d’histoires de sa vie, même pas un PV. Et la voilà conduite au commissariat de police. Le piège se referme et l’angoisse monte comme seul Hitchcock, ici à travers sa série, peut nous le faire éprouver. Tout un chacun pouvons un jour être accusé de recel en faisant un achat en liquide, une « bonne affaire ». Paula est d’autant plus angoissée que son mari est en voyage d’affaires près de Las Vegas, à Henderson. Tout le monde se ligue contre elle, de la police aveugle au témoins récalcitrants voire accablants. Le téléspectateur s’identifie très bien à Paula. Le canevas peut être repris à l’infini (un quidam pris pour un agent secret dans « La mort aux trousses »). Le prodige de cet épisode est de constituer le cauchemar en seulement 25 minutes, avec son apothéose, et évidemment une chute que l’on ne révèlera pas.
Deux comédiens fabuleux s’affrontent : Ruth Hussey (1911-2005), surtout connue pour « Indiscrétions » de George Cukor, est la femme accusée, tandis que Vinton Hayworth (1906-1970) moins connu (il a joué dans la série « Jeannie de mes rêves ») en policier obtus. Les comparses autour de ce tandem ressemblent aux visages d’une série de cauchemar comme « Les envahisseurs » ou « Le fugitif ». La mise en scène de Robert Stevenson est calibrée au millimètre pour nous plonger dans l’angoisse pure. Un épisode qui est un véritable joyau dans une série inégale. « Mink » évidemment veut dire vison en anglais.
Scénario original : Irwin Gieguld, Gwen Bagni. Réalisation : Robert Stevenson.
Du jour au lendemain, la vie d’une honnête femme, Paula Hudson, devient un cauchemar. Elle porte un vison qu’elle a acheté à une modèle via sa coiffeuse. Il s’avère que c’est un vison volé, et l’inspecteur Delaney s’acharne sur elle. Le modèle et la coiffeuse démentent sa version et elle se retrouve accusée de vol !
Superbe épisode, qui à sa mesure nous plonge dans une atmosphère digne de Richard Kimble « le fugitif » et du lieutenant Gerard. Paula n’a jamais eu d’histoires de sa vie, même pas un PV. Et la voilà conduite au commissariat de police. Le piège se referme et l’angoisse monte comme seul Hitchcock, ici à travers sa série, peut nous le faire éprouver. Tout un chacun pouvons un jour être accusé de recel en faisant un achat en liquide, une « bonne affaire ». Paula est d’autant plus angoissée que son mari est en voyage d’affaires près de Las Vegas, à Henderson. Tout le monde se ligue contre elle, de la police aveugle au témoins récalcitrants voire accablants. Le téléspectateur s’identifie très bien à Paula. Le canevas peut être repris à l’infini (un quidam pris pour un agent secret dans « La mort aux trousses »). Le prodige de cet épisode est de constituer le cauchemar en seulement 25 minutes, avec son apothéose, et évidemment une chute que l’on ne révèlera pas.
Deux comédiens fabuleux s’affrontent : Ruth Hussey (1911-2005), surtout connue pour « Indiscrétions » de George Cukor, est la femme accusée, tandis que Vinton Hayworth (1906-1970) moins connu (il a joué dans la série « Jeannie de mes rêves ») en policier obtus. Les comparses autour de ce tandem ressemblent aux visages d’une série de cauchemar comme « Les envahisseurs » ou « Le fugitif ». La mise en scène de Robert Stevenson est calibrée au millimètre pour nous plonger dans l’angoisse pure. Un épisode qui est un véritable joyau dans une série inégale. « Mink » évidemment veut dire vison en anglais.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-37- Decoy (Inédit) **
Histoire de Richard George Pedicini. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : Arnold Laven.
Decoy signifie « Leurre ».
Gil Larkin est un musicien qui fait les arrangements de la chanteuse Mona Cameron. Depuis des années, il est amoureux d’elle, mais elle est mariée à un riche producteur. Mona révèle qu’elle est malheureuse, que son mari la bat. Larkin se rend chez le mari, Ben Cameron et veut lui parler, mais quelqu’un l’a suivi, l’assomme, et tue Cameron, laissant le pistolet dans les mains de Larkin. Cameron était au téléphone avec un mystérieux interlocuteur que Larkin se fait un devoir de retrouver
Comme l’épisode précédent, nous avons un accusé innocent, cette-fois de meurtre. Mais autant « Mink » provoquait notre adhésion totale, autant « Decoy » nous laisse de marbre. L’épisode atteint tout juste les deux étoiles. Larkin est trop poli pour être coupable. Il ne perd d’ailleurs pas son sang froid et interroge les personnes qui auraient pu être en communication téléphonique avec Cameron lorsqu’un certain Ritchie a tué l’homme. Ce n’est pas un comportement très crédible pour un faux coupable en fuite. Ecrit à la va-vite, cette histoire ne parvient jamais à nous passionner tant les personnages sont caricaturaux. Prenons l’animateur radio (en vo disc jockey !) Dave Packard qui est carrément hystérique, joué par un Jack Mullaney survolté qui semble pressé de prendre le train ! Cara Williams en Mona manque de chaleur et on a bien du mal à croire qu’elle répond à l’amour de Larkin. Ce dernier, interprété par un Robert Horton trop maître de lui, ne provoque pas la sympathie du téléspectateur. Il se conduit en héros et non en fugitif. Le comédien qui s’en tire le mieux est Philip Coolidge en lieutenant Brandt, qui a un aspect assez sinistre. Episode rempli de faux semblants, avec le couple de japonais engagé par Ben Cameron qui ne sera d’aucune aide pour Larkin, nous saisissons vite que l’épilogue va arriver de façon trop abrupte sans nous réserver la finesse de la chute qui fait le charme de tant d’épisodes de cette série. Un épisode assez raté, mais qui vaut quand même le visionnage.
Histoire de Richard George Pedicini. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : Arnold Laven.
Decoy signifie « Leurre ».
Gil Larkin est un musicien qui fait les arrangements de la chanteuse Mona Cameron. Depuis des années, il est amoureux d’elle, mais elle est mariée à un riche producteur. Mona révèle qu’elle est malheureuse, que son mari la bat. Larkin se rend chez le mari, Ben Cameron et veut lui parler, mais quelqu’un l’a suivi, l’assomme, et tue Cameron, laissant le pistolet dans les mains de Larkin. Cameron était au téléphone avec un mystérieux interlocuteur que Larkin se fait un devoir de retrouver
Comme l’épisode précédent, nous avons un accusé innocent, cette-fois de meurtre. Mais autant « Mink » provoquait notre adhésion totale, autant « Decoy » nous laisse de marbre. L’épisode atteint tout juste les deux étoiles. Larkin est trop poli pour être coupable. Il ne perd d’ailleurs pas son sang froid et interroge les personnes qui auraient pu être en communication téléphonique avec Cameron lorsqu’un certain Ritchie a tué l’homme. Ce n’est pas un comportement très crédible pour un faux coupable en fuite. Ecrit à la va-vite, cette histoire ne parvient jamais à nous passionner tant les personnages sont caricaturaux. Prenons l’animateur radio (en vo disc jockey !) Dave Packard qui est carrément hystérique, joué par un Jack Mullaney survolté qui semble pressé de prendre le train ! Cara Williams en Mona manque de chaleur et on a bien du mal à croire qu’elle répond à l’amour de Larkin. Ce dernier, interprété par un Robert Horton trop maître de lui, ne provoque pas la sympathie du téléspectateur. Il se conduit en héros et non en fugitif. Le comédien qui s’en tire le mieux est Philip Coolidge en lieutenant Brandt, qui a un aspect assez sinistre. Episode rempli de faux semblants, avec le couple de japonais engagé par Ben Cameron qui ne sera d’aucune aide pour Larkin, nous saisissons vite que l’épilogue va arriver de façon trop abrupte sans nous réserver la finesse de la chute qui fait le charme de tant d’épisodes de cette série. Un épisode assez raté, mais qui vaut quand même le visionnage.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-38- The creeper (Inédit) ****
Histoire de Joseph Ruscoll. Adaptation : James Cavanagh. Réalisation : Herschel Daugherty.
« The creeper » est le Jack L’éventreur de New York en 1956. Les femmes sont terrifiées. Ellen Grant terrifiée sent qu’elle va être la prochaine victime. Ce n’est certes pas son mari, plutôt rude, ni la concierge, aimable comme une porte de prison, qui vont la rassurer.
Alors que l’on approche de la fin de la saison 1, voilà un excellent opus qui relève un niveau parfois inégal. Les suspects sont légion : il y a la concierge, Martha (Reta Shaw), qui se vante que le creeper est peut être une femme qui se venge des épouses infidèles. Le jardinier, George (Percy Helton) empressé de rentrer dans les appartements des femmes seules, mais aussi le meilleur ami du mari, Ed (Harry Townes) – il faut dire que l’héroïne, Ellen (Constance Ford) a eu une liaison avec lui – n’oublions pas le cordonnier (Alfred Linder) qui inspire la terreur aux femmes. Le mari, Steve Grant (Steve Brodie, dont les traits rappellent parfois le chanteur Bruce Springsteen) n’est pas du genre rassurant. Non seulement il travaille la nuit, mais au lieu de rentrer chez lui rapidement va boire une bière et en offrir à son ami Ed.
Le début de l’épisode rappelle ce que sera plus tard « Frenzy », film pourtant palot du maître. Il est question des deux jeunes femmes victimes du tueur en série, qui fait la une des journaux. Ellen symbolise la peur de toutes ces victimes potentielles. Il fait chaud, on est tenté d’ouvrir les fenêtres. L’épisode est savamment étouffant. L’angoisse monte jusqu’à la révélation finale, et le maître incite les téléspectateurs (précurseur de l’interactivité !) à écrire pour dire s’ils ont aimé l’épisode et veulent une suite ! Constance Ford (1923-1993) joue avec un talent éblouissant la femme apeurée sans jamais en faire trop et tomber dans l’hystérie. En dehors du mari colérique, les autres personnages sont joués par des comédiens qui tous rendent crédible le danger de leur personnage. On regrettera qu’en 39 épisodes, il y ait eu autant de scories, et que les bons épisodes ne soient pas systématiques.
Histoire de Joseph Ruscoll. Adaptation : James Cavanagh. Réalisation : Herschel Daugherty.
« The creeper » est le Jack L’éventreur de New York en 1956. Les femmes sont terrifiées. Ellen Grant terrifiée sent qu’elle va être la prochaine victime. Ce n’est certes pas son mari, plutôt rude, ni la concierge, aimable comme une porte de prison, qui vont la rassurer.
Alors que l’on approche de la fin de la saison 1, voilà un excellent opus qui relève un niveau parfois inégal. Les suspects sont légion : il y a la concierge, Martha (Reta Shaw), qui se vante que le creeper est peut être une femme qui se venge des épouses infidèles. Le jardinier, George (Percy Helton) empressé de rentrer dans les appartements des femmes seules, mais aussi le meilleur ami du mari, Ed (Harry Townes) – il faut dire que l’héroïne, Ellen (Constance Ford) a eu une liaison avec lui – n’oublions pas le cordonnier (Alfred Linder) qui inspire la terreur aux femmes. Le mari, Steve Grant (Steve Brodie, dont les traits rappellent parfois le chanteur Bruce Springsteen) n’est pas du genre rassurant. Non seulement il travaille la nuit, mais au lieu de rentrer chez lui rapidement va boire une bière et en offrir à son ami Ed.
Le début de l’épisode rappelle ce que sera plus tard « Frenzy », film pourtant palot du maître. Il est question des deux jeunes femmes victimes du tueur en série, qui fait la une des journaux. Ellen symbolise la peur de toutes ces victimes potentielles. Il fait chaud, on est tenté d’ouvrir les fenêtres. L’épisode est savamment étouffant. L’angoisse monte jusqu’à la révélation finale, et le maître incite les téléspectateurs (précurseur de l’interactivité !) à écrire pour dire s’ils ont aimé l’épisode et veulent une suite ! Constance Ford (1923-1993) joue avec un talent éblouissant la femme apeurée sans jamais en faire trop et tomber dans l’hystérie. En dehors du mari colérique, les autres personnages sont joués par des comédiens qui tous rendent crédible le danger de leur personnage. On regrettera qu’en 39 épisodes, il y ait eu autant de scories, et que les bons épisodes ne soient pas systématiques.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
01-39- Momentum (Momentum) ***
Histoire de Cornell Woolrich. Adaptation : Francis Cockrell. Réalisation : Robert Stevens.
Burroughs, le patron d’un certain Richard Paine, lui doit son salaire : 450 dollars, mais est réticent pour le payer. Paine, qui est marié à la ravissante Beth, décide d’aller le voir et s’aperçoit que l’homme possède une cagnotte qu’il range dans une boîte en fer. Aussi tente-t-il de récupérer son dû. Mais l’homme le surprend et appelle la police : Paine le tue.
Episode écrit par le grand Cornell Woolrich, plus connu sous le pseudonyme de William Irish (« La sirène du Mississipi », « La mariée était en noir »). On peut supposer que la France l’a acheté en raison de la présence, dans le rôle de Beth, de Mrs Paul Newman, Joanne Woodward.
Nous avons droit à un épisode typiquement Amérique des années 50, avec les voitures de l’époque, la mode, l’épouse douce et docile, les conflits qui se règlent vite à coups de révolver sans réfléchir aux conséquences. La grande gare routière qui doit servir de point de ralliement entre le couple héros a été maintes fois illustrée dans la série « Le Fugitif ». Le noir et blanc est parfaitement adapté à l’épisode, et rappelle beaucoup les films à suspense du maître, en particulier lors de la scène où Paine espionne son patron.
Composé de nombreux quiproquos tragiques, l’épisode distille un suspense constant, mais une intrigue parfois un peu trop compliquée l’empêche d’atteindre la perfection. Skip Homeier en personnage principal masculin looser est parfait. Il incarne un homme pris dans un piège infernal. On notera qu’en 1956, 450 dollars représentait une petite fortune. Les scènes avec les bookmakers et le bar font perdre un peu d’intensité à l’histoire, mais c’est tout même une excellente histoire qui conclut cette saison 1. Quant à Joanne Woodward jeune, elle est à croquer, et l’on se damnerait pour elle. Par comparaison, les autres comédiens sont plus effacés et ne retiennent pas vraiment l’attention.
Histoire de Cornell Woolrich. Adaptation : Francis Cockrell. Réalisation : Robert Stevens.
Burroughs, le patron d’un certain Richard Paine, lui doit son salaire : 450 dollars, mais est réticent pour le payer. Paine, qui est marié à la ravissante Beth, décide d’aller le voir et s’aperçoit que l’homme possède une cagnotte qu’il range dans une boîte en fer. Aussi tente-t-il de récupérer son dû. Mais l’homme le surprend et appelle la police : Paine le tue.
Episode écrit par le grand Cornell Woolrich, plus connu sous le pseudonyme de William Irish (« La sirène du Mississipi », « La mariée était en noir »). On peut supposer que la France l’a acheté en raison de la présence, dans le rôle de Beth, de Mrs Paul Newman, Joanne Woodward.
Nous avons droit à un épisode typiquement Amérique des années 50, avec les voitures de l’époque, la mode, l’épouse douce et docile, les conflits qui se règlent vite à coups de révolver sans réfléchir aux conséquences. La grande gare routière qui doit servir de point de ralliement entre le couple héros a été maintes fois illustrée dans la série « Le Fugitif ». Le noir et blanc est parfaitement adapté à l’épisode, et rappelle beaucoup les films à suspense du maître, en particulier lors de la scène où Paine espionne son patron.
Composé de nombreux quiproquos tragiques, l’épisode distille un suspense constant, mais une intrigue parfois un peu trop compliquée l’empêche d’atteindre la perfection. Skip Homeier en personnage principal masculin looser est parfait. Il incarne un homme pris dans un piège infernal. On notera qu’en 1956, 450 dollars représentait une petite fortune. Les scènes avec les bookmakers et le bar font perdre un peu d’intensité à l’histoire, mais c’est tout même une excellente histoire qui conclut cette saison 1. Quant à Joanne Woodward jeune, elle est à croquer, et l’on se damnerait pour elle. Par comparaison, les autres comédiens sont plus effacés et ne retiennent pas vraiment l’attention.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Cornell Woolrich a d'ailleurs écrit la nouvelle qui a inspiré le scénario de Fenêtre sur cour. Le Maître ne choisissait pas forcément ses scénaristes au hasard !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
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