Série "Alfred Hitchcock présente"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-14- The changing heart (Inédit) ****
Histoire et adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Robert Florey.
Dane Ross entre dans une boutique d’horloger pour faire réparer une montre ancienne et précieuse. Il fait la connaissance d’un étrange vieux bonhomme, Ulrich Klemm, et sa ravissante petite fille Lisa. Il tombe amoureux de la jeune fille, mais l’horloger s’oppose à cette union.
Anne Helm, qui joue ici le rôle de Lisa, est surtout connue pour son rôle récurrent de Kate Pierce (puis Kate Ryder) belle-sœur de l’avocat Paul Bryan/Ben Gazzara tout au long des trois saisons de la série « Match contre la vie » (1965-68, programmée en France dès 1969).
Cet épisode appartient au genre fantastique, mais date de 1961, et malheureusement, tous les amateurs devineront la chute dès les premières images. Dane Ross, ingénieur, beau garçon (Nicholas Pryor), travaille dans une ville qui n’est jamais citée, celle où se déroule l'histoire, avant d’obtenir une promotion à Seattle. Il est amoureux de Lisa, petite fille de l’horloger Ulrich Klemm (Abraham Sofaer). Bien avant le docteur Armstrong des « Cybernautes » de la série « Chapeau melon et bottes de cuir », il a imaginé un monde où tout est mécanique, donc immortel. Les gros plans sur les horloges et autres « gadgets » sont édifiants et rendent crédible cette incursion dans la science-fiction.
Robert Bloch nous conte ici une histoire assez horrifique dans la lignée de « Psychose ». On se rend compte en voyant l’épisode que nombre de films d’horreur lui doivent beaucoup (certaines séquences évoquent le futur et médiocre « Halloween 3, le sang du sorcier » ou des films comme « Mondwest »).
Nul doute que sur le téléspectateur de 1961, cet épisode a dû faire un effet terrible, et l’on mettra quatre étoiles à ce joyau, bien supérieur à d’autres opus de l’anthologie. Une fois de plus, le genre fantastique sied merveilleusement à la série.
Les trois comédiens principaux servent fort bien leurs personnages, et jouent sur du velours, la plume de Robert Bloch leur ayant préparé une intrigue exceptionnelle.
Histoire et adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Robert Florey.
Dane Ross entre dans une boutique d’horloger pour faire réparer une montre ancienne et précieuse. Il fait la connaissance d’un étrange vieux bonhomme, Ulrich Klemm, et sa ravissante petite fille Lisa. Il tombe amoureux de la jeune fille, mais l’horloger s’oppose à cette union.
Anne Helm, qui joue ici le rôle de Lisa, est surtout connue pour son rôle récurrent de Kate Pierce (puis Kate Ryder) belle-sœur de l’avocat Paul Bryan/Ben Gazzara tout au long des trois saisons de la série « Match contre la vie » (1965-68, programmée en France dès 1969).
Cet épisode appartient au genre fantastique, mais date de 1961, et malheureusement, tous les amateurs devineront la chute dès les premières images. Dane Ross, ingénieur, beau garçon (Nicholas Pryor), travaille dans une ville qui n’est jamais citée, celle où se déroule l'histoire, avant d’obtenir une promotion à Seattle. Il est amoureux de Lisa, petite fille de l’horloger Ulrich Klemm (Abraham Sofaer). Bien avant le docteur Armstrong des « Cybernautes » de la série « Chapeau melon et bottes de cuir », il a imaginé un monde où tout est mécanique, donc immortel. Les gros plans sur les horloges et autres « gadgets » sont édifiants et rendent crédible cette incursion dans la science-fiction.
Robert Bloch nous conte ici une histoire assez horrifique dans la lignée de « Psychose ». On se rend compte en voyant l’épisode que nombre de films d’horreur lui doivent beaucoup (certaines séquences évoquent le futur et médiocre « Halloween 3, le sang du sorcier » ou des films comme « Mondwest »).
Nul doute que sur le téléspectateur de 1961, cet épisode a dû faire un effet terrible, et l’on mettra quatre étoiles à ce joyau, bien supérieur à d’autres opus de l’anthologie. Une fois de plus, le genre fantastique sied merveilleusement à la série.
Les trois comédiens principaux servent fort bien leurs personnages, et jouent sur du velours, la plume de Robert Bloch leur ayant préparé une intrigue exceptionnelle.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-15- Summer shade (Inédit) ****
Histoire de Nora H. Caplan. Adaptation : Harold Swanton. Réalisation : Herschel Daugherty.
La famille Kendall, un couple et une petite fille, aménage à Salem, dans le Massachussetts. Très vite, les parents, Ben et Phyllis, sont épouvantés. Leur fille Kate fréquente une amie invisible, de son âge, Lettie, qui est loin d’être une affabulation.
Encore un épisode fantastique, et cette-fois, l’un des plus effrayants depuis le début de toute la série. Le thème de l’enfant ayant un ami invisible est présent dans la nouvelle « Harry » de Rosemary Timperley, que l’on trouve dans le recueil « Histoires de fantômes » de « La grande anthologie du fantastique ». Ici, Harry est une fille, Lettie, fantôme d’une petite fille morte en 1694 à l’âge de neuf ans, sous le nom de Lauretta Bishop.
Julie Adams (vue dans « L’étrange créature du lac noir ») incarne la mère, tandis que James Franciscus, en Ben Kendall, est de retour après l’épisode 05-28 « Quarante détectives plus tard ». La petite Susan Gordon, enfant star, disparue en 2011, est particulièrement convaincante en Kate, fille du couple, qui dès le début fréquente Lettie, l’amie invisible.
Tout le folklore des sorcières de Salem est ici présent, jusqu’à des pancartes publicitaires. C’est sur une intuition que la mère demande à Ben, le mari, de changer sa route, alors qu’ils recherchent une maison à acheter, et ils arrivent près d’une demeure isolée qu’une vieille dame excentrique, Amelia Gastell, leur vend. Elle est aussi baby Sitter à ses heures. On se demande si les Kendall ont toute leur tête lorsqu’ils confient leur fille à garder pour une soirée à cette dame.
La peur gagne vite le téléspectateur en même temps que les parents Kendall. Il est question de sorcellerie, d’exorcisme, et l’on se demande bien pourquoi ils ne prennent pas leurs jambes à leur cou pour fuir cet endroit démoniaque. L’enfant s’isole avec son amie « imaginaire » invisible Lettie, mais le père comprend que sa fille n’invente rien, trouvant par exemple un collier de sorcière. Ou un portrait dessiné de Lettie !
Absolument aucun humour dans cette histoire à donner des cauchemars, audacieuse pour sa date de diffusion (janvier 1961), qui franchit nettement la ligne jaune de la charte habituelle de la série. En suggérant, plutôt qu’en montrant, le film entraîne le téléspectateur dans la terreur pure. La chute est évidemment au niveau du reste, et il fallait vraiment un nom comme Sir Alfred Hitchcock pour faire passer la pilule à la censure. En regardant « Summer shade », on se rend compte que pour faire peur, point n’est besoin de films gore.
Vous vivez 25 minutes d’un vrai film d’épouvante, à l’atmosphère étouffante et angoissante, renchérie par le jeu fort adroit des trois comédiens principaux. La réalisation n’est pas en reste, Herschell Daugherty distillant le malaise dès les premières images. Cet épisode franchit un degré par rapport à d’autres comme « Crakpot » (02-15) qui déjà donnaient la frousse.
Les personnages secondaires, témoins du drame (le médecin, le révérend) ajoutent de la crédibilité à l’histoire. Dans le même genre, mais bien plus tard, l’ORTF diffusa, en 1972 le téléfilm « La ferme de Crowhaven » avec Hope Lange et Paul Burke - rediffusé en 1977 sur Antenne 2, tourné en 1970. Une fois de plus, Alfred Hitchcock était en avance – de dix ans – sur son temps.
Histoire de Nora H. Caplan. Adaptation : Harold Swanton. Réalisation : Herschel Daugherty.
La famille Kendall, un couple et une petite fille, aménage à Salem, dans le Massachussetts. Très vite, les parents, Ben et Phyllis, sont épouvantés. Leur fille Kate fréquente une amie invisible, de son âge, Lettie, qui est loin d’être une affabulation.
Encore un épisode fantastique, et cette-fois, l’un des plus effrayants depuis le début de toute la série. Le thème de l’enfant ayant un ami invisible est présent dans la nouvelle « Harry » de Rosemary Timperley, que l’on trouve dans le recueil « Histoires de fantômes » de « La grande anthologie du fantastique ». Ici, Harry est une fille, Lettie, fantôme d’une petite fille morte en 1694 à l’âge de neuf ans, sous le nom de Lauretta Bishop.
Julie Adams (vue dans « L’étrange créature du lac noir ») incarne la mère, tandis que James Franciscus, en Ben Kendall, est de retour après l’épisode 05-28 « Quarante détectives plus tard ». La petite Susan Gordon, enfant star, disparue en 2011, est particulièrement convaincante en Kate, fille du couple, qui dès le début fréquente Lettie, l’amie invisible.
Tout le folklore des sorcières de Salem est ici présent, jusqu’à des pancartes publicitaires. C’est sur une intuition que la mère demande à Ben, le mari, de changer sa route, alors qu’ils recherchent une maison à acheter, et ils arrivent près d’une demeure isolée qu’une vieille dame excentrique, Amelia Gastell, leur vend. Elle est aussi baby Sitter à ses heures. On se demande si les Kendall ont toute leur tête lorsqu’ils confient leur fille à garder pour une soirée à cette dame.
La peur gagne vite le téléspectateur en même temps que les parents Kendall. Il est question de sorcellerie, d’exorcisme, et l’on se demande bien pourquoi ils ne prennent pas leurs jambes à leur cou pour fuir cet endroit démoniaque. L’enfant s’isole avec son amie « imaginaire » invisible Lettie, mais le père comprend que sa fille n’invente rien, trouvant par exemple un collier de sorcière. Ou un portrait dessiné de Lettie !
Absolument aucun humour dans cette histoire à donner des cauchemars, audacieuse pour sa date de diffusion (janvier 1961), qui franchit nettement la ligne jaune de la charte habituelle de la série. En suggérant, plutôt qu’en montrant, le film entraîne le téléspectateur dans la terreur pure. La chute est évidemment au niveau du reste, et il fallait vraiment un nom comme Sir Alfred Hitchcock pour faire passer la pilule à la censure. En regardant « Summer shade », on se rend compte que pour faire peur, point n’est besoin de films gore.
Vous vivez 25 minutes d’un vrai film d’épouvante, à l’atmosphère étouffante et angoissante, renchérie par le jeu fort adroit des trois comédiens principaux. La réalisation n’est pas en reste, Herschell Daugherty distillant le malaise dès les premières images. Cet épisode franchit un degré par rapport à d’autres comme « Crakpot » (02-15) qui déjà donnaient la frousse.
Les personnages secondaires, témoins du drame (le médecin, le révérend) ajoutent de la crédibilité à l’histoire. Dans le même genre, mais bien plus tard, l’ORTF diffusa, en 1972 le téléfilm « La ferme de Crowhaven » avec Hope Lange et Paul Burke - rediffusé en 1977 sur Antenne 2, tourné en 1970. Une fois de plus, Alfred Hitchcock était en avance – de dix ans – sur son temps.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Patricks a écrit:06-14- The changing heart (Inédit) ****
Drôle de coïncidence : Bloch et Serling (The lateness of the hour de TZ) ont écrit au même moment une histoire et une chute similaires - l'épisode de TZ fut diffusé 1 mois avant celui de AHP. Mais l'histoire elle-même est en fait tirée de l'opéra Les contes d'Hoffmann d'Offenbach, ainsi que du ballet Coppélia de Delibes : dans les deux cas, le héros tombe amoureux de la fille d'un horloger, et la chute est identique.
Pour Summer shade, il est intéressant de noter que Nora H. Caplan n'a pas écrit d'autre scénario dans sa carrière. J'ai souvent noté des cas où un auteur n'écrit qu'un seul scénario et puis plus rien, et c'est souvent un scénario en or (Clair de Lune, Alias...).
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-16- A crime for mothers (Inédit) **
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Ida Lupino.
Il y a sept ans, Mrs Meade a abandonné sa fille et un couple, les Birdwell, l’a adoptée. Alcoolique, instable, Mrs Meade est de retour pour récupérer l’enfant car aucun papier d’adoption n’a été à l’époque formalisé.
Episode qui appartient un peu au genre policier, mais surtout à la catégorie « drame psychologique », et, plaisant dans un autre contexte, il semble totalement hors sujet dans l’anthologie.
Il n’y a jamais vraiment de suspense. Claire Trevor (« La chevauchée fantastique ») incarne une femme à la fois pitoyable et méprisable. Pour garder leur fille, les Birdwell vont devoir faire preuve d’imagination, ce qui est révélé dans la chute. L’épisode est centré sur le personnage de Mrs Breade qui n’hésite pas à kidnapper sa propre fille avec l’aide d’un détective privé marron.
Réalisé par la talentueuse Ida Lupino, « A crime for mothers » n’est pas un ratage et se laisse voir avec plaisir, mais met trop en avant la personnalité pathétique de sa piteuse héroïne au détriment de l’intrigue. Les parents adoptifs, joués par Patricia Smith et Robert Sampson, disparaissent rapidement, on ne les voit qu’au début de l’épisode. Trois personnages vont occuper l’écran pendant le reste du temps : Claire Trevor en mère indigne, le privé Phil Ames (Biff Elliott, vu dans « Cannon », « Mission Impossible », « Star Trek », et qui a la tête de l’emploi) et la petite fille jouée par Sally Smith.
Claire Trevor vole toutes les scènes à ses partenaires sans cabotiner, en jouant très juste ce rôle de femme paumée et haïssable, une mère qui au moment de kidnapper sa fille devant l’école ne sait même pas si elle n’est pas en train de se tromper de gamine.
La chute rappelle que nous sommes dans « Alfred Hitchcock présente » avec une pirouette finale astucieuse, ce que pendant 25 minutes, nous avons eu tendance à oublier.
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Ida Lupino.
Il y a sept ans, Mrs Meade a abandonné sa fille et un couple, les Birdwell, l’a adoptée. Alcoolique, instable, Mrs Meade est de retour pour récupérer l’enfant car aucun papier d’adoption n’a été à l’époque formalisé.
Episode qui appartient un peu au genre policier, mais surtout à la catégorie « drame psychologique », et, plaisant dans un autre contexte, il semble totalement hors sujet dans l’anthologie.
Il n’y a jamais vraiment de suspense. Claire Trevor (« La chevauchée fantastique ») incarne une femme à la fois pitoyable et méprisable. Pour garder leur fille, les Birdwell vont devoir faire preuve d’imagination, ce qui est révélé dans la chute. L’épisode est centré sur le personnage de Mrs Breade qui n’hésite pas à kidnapper sa propre fille avec l’aide d’un détective privé marron.
Réalisé par la talentueuse Ida Lupino, « A crime for mothers » n’est pas un ratage et se laisse voir avec plaisir, mais met trop en avant la personnalité pathétique de sa piteuse héroïne au détriment de l’intrigue. Les parents adoptifs, joués par Patricia Smith et Robert Sampson, disparaissent rapidement, on ne les voit qu’au début de l’épisode. Trois personnages vont occuper l’écran pendant le reste du temps : Claire Trevor en mère indigne, le privé Phil Ames (Biff Elliott, vu dans « Cannon », « Mission Impossible », « Star Trek », et qui a la tête de l’emploi) et la petite fille jouée par Sally Smith.
Claire Trevor vole toutes les scènes à ses partenaires sans cabotiner, en jouant très juste ce rôle de femme paumée et haïssable, une mère qui au moment de kidnapper sa fille devant l’école ne sait même pas si elle n’est pas en train de se tromper de gamine.
La chute rappelle que nous sommes dans « Alfred Hitchcock présente » avec une pirouette finale astucieuse, ce que pendant 25 minutes, nous avons eu tendance à oublier.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-17- The last escape (Inédit) ****
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Paul Henreid.
Illusionniste à la façon de Houdini, le grand Joe Ferlini ignore que son épouse Wanda et l’amant de cette dernière, Tommy, ont décidé de le tuer lors d’un des ses tours spectaculaires.
Joe Ferlini (Keenan Wynn) ne se rend pas compte qu’il a cessé de plaire à son épouse Wanda, laquelle a pris pour amant Tommy. L’imprésario de Joe, Harry Miller, prépare un coup spectaculaire, son artiste sera enfermé avec des menottes dans une malle fermée avec un cadenas et plongé dans une rivière. En réalité, Wanda, ainsi qu’elle le montre à son amant, connaît le tour et décide de substituer les clefs qui permettent au magicien de s’échapper de la malle.
Le jour arrive et le drame survient. C’est un épisode particulièrement violent et cruel pour l’anthologie, le niveau de tension est nettement plus élevé que d’habitude. Lors de l’enterrement, un policier survient, ayant reçu un appel anonyme, et demande que l’on ouvre le cercueil : il est vide ! Ferlini avait demandé à Harry Miller, en cas de décès lors de ce tour, de faire une ultime pirouette, le cercueil ayant un compartiment secret. En fait, je ne vous révèle pas la chute, car celle-ci concerne le sort qui sera réservé à l’épouse meurtrière, Wanda.
Keenan Wynn (« Il était une fois dans l’ouest ») en fait peut-être un peu trop dans son personnage, et c’est surtout le manque de charisme de l’amant, incarné par John Craven, qui nous surprend, mais le scénario béton permet à Paul Henreid de nous scotcher devant le petit écran. La chute est digne du maître, dans le style farce macabre.
Cet épisode s’inspire bien sûr de la vie et la mort du célèbre Harry Houdini (1874-1926), accréditant un peu quelque part la théorie selon laquelle le fameux illusionniste ait été assassiné. En tout cas, cette sixième saison propose des histoires vraiment terrifiantes.
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Paul Henreid.
Illusionniste à la façon de Houdini, le grand Joe Ferlini ignore que son épouse Wanda et l’amant de cette dernière, Tommy, ont décidé de le tuer lors d’un des ses tours spectaculaires.
Joe Ferlini (Keenan Wynn) ne se rend pas compte qu’il a cessé de plaire à son épouse Wanda, laquelle a pris pour amant Tommy. L’imprésario de Joe, Harry Miller, prépare un coup spectaculaire, son artiste sera enfermé avec des menottes dans une malle fermée avec un cadenas et plongé dans une rivière. En réalité, Wanda, ainsi qu’elle le montre à son amant, connaît le tour et décide de substituer les clefs qui permettent au magicien de s’échapper de la malle.
Le jour arrive et le drame survient. C’est un épisode particulièrement violent et cruel pour l’anthologie, le niveau de tension est nettement plus élevé que d’habitude. Lors de l’enterrement, un policier survient, ayant reçu un appel anonyme, et demande que l’on ouvre le cercueil : il est vide ! Ferlini avait demandé à Harry Miller, en cas de décès lors de ce tour, de faire une ultime pirouette, le cercueil ayant un compartiment secret. En fait, je ne vous révèle pas la chute, car celle-ci concerne le sort qui sera réservé à l’épouse meurtrière, Wanda.
Keenan Wynn (« Il était une fois dans l’ouest ») en fait peut-être un peu trop dans son personnage, et c’est surtout le manque de charisme de l’amant, incarné par John Craven, qui nous surprend, mais le scénario béton permet à Paul Henreid de nous scotcher devant le petit écran. La chute est digne du maître, dans le style farce macabre.
Cet épisode s’inspire bien sûr de la vie et la mort du célèbre Harry Houdini (1874-1926), accréditant un peu quelque part la théorie selon laquelle le fameux illusionniste ait été assassiné. En tout cas, cette sixième saison propose des histoires vraiment terrifiantes.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-18- Le plus grand monstre du cinéma parlant (The greatest monster of all them) ****
Histoire de Bryce Walton. Adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Robert Stevens
Ernst Von Croft, un grand comédien spécialiste du film d'horreur, devenu un has been, est engagé par une petite compagnie cinématographique fauchée pour faire son come back.
Cette-fois, humour et même comique se conjuguent merveilleusement bien avec terreur. Nous avons ici affaire à une compagnie de production qui fait des films d’horreur de série Z. Ultra-fauchée, on pense bien sûr avec Roger Corman ou plus proche de nous Charles Band, et aussi un petit zeste de Ed Wood.
Richard Hale (1892-1981) incarne à merveille une sorte de Bela Lugosi qui n’a plus travaillé depuis des années, Ernst Von Croft, et est tout content de revenir sous les feux de la rampe, même s’il se prend trop au jeu en manquant étrangler pour de bon un producteur. Si les décors font illusion (Cimetière, brume), le réalisateur manque sérieusement de talent et la production laisse à désirer. La jeune starlette censée jouer comme une actrice de la Hammer ou de l’Universal est ici désinvolte, passant son temps à mâcher un chewing gum. Le réalisateur est un alcoolique, ivrogne, qui va provoquer une énorme gaffe, rendant ridicule la vieille star pour son retour.
On retrouve la touche de Robert Bloch, pourtant uniquement au poste d’adaptateur de la nouvelle, avec le côté morbide et terrifiant de l’intrigue, mais la séance de projection, où le monteur distrait n’a pas fait attention et inséré une séquence test, provoquant l’hilarité des spectateurs, nous fait franchement rire.
Humilié, Von Croft voudra montrer qu’il reste le plus grand monstre, en passant du cinéma au réel. Une séquence nous montre ici que John Carpenter n’a rien inventé dans son « Halloween, la nuit des masques » en 1978, lorsque le candide découvre, en même temps que le téléspectateur, des cadavres (deux à la suite). Richard Hale manque un peu de férocité et de conviction vers la fin, et on le regrette car cela nuit au suspense, mais pas au point de faire perdre les quatre étoiles.
Le thème du film d’épouvante qui passe du fictif au réel est abordé en 1971 dans « La maison qui tue » de Peter Duffell, dans le sketch du vampire avec Jon Pertwee (« Docteur Who »). Robert Stevens met en scène avec la même efficacité qu’Hitchcock. On passe un moment à la fois terrifiant mais aussi très drôle. Les autres comédiens sont tous parfaits dans leurs rôles.
Histoire de Bryce Walton. Adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Robert Stevens
Ernst Von Croft, un grand comédien spécialiste du film d'horreur, devenu un has been, est engagé par une petite compagnie cinématographique fauchée pour faire son come back.
Cette-fois, humour et même comique se conjuguent merveilleusement bien avec terreur. Nous avons ici affaire à une compagnie de production qui fait des films d’horreur de série Z. Ultra-fauchée, on pense bien sûr avec Roger Corman ou plus proche de nous Charles Band, et aussi un petit zeste de Ed Wood.
Richard Hale (1892-1981) incarne à merveille une sorte de Bela Lugosi qui n’a plus travaillé depuis des années, Ernst Von Croft, et est tout content de revenir sous les feux de la rampe, même s’il se prend trop au jeu en manquant étrangler pour de bon un producteur. Si les décors font illusion (Cimetière, brume), le réalisateur manque sérieusement de talent et la production laisse à désirer. La jeune starlette censée jouer comme une actrice de la Hammer ou de l’Universal est ici désinvolte, passant son temps à mâcher un chewing gum. Le réalisateur est un alcoolique, ivrogne, qui va provoquer une énorme gaffe, rendant ridicule la vieille star pour son retour.
On retrouve la touche de Robert Bloch, pourtant uniquement au poste d’adaptateur de la nouvelle, avec le côté morbide et terrifiant de l’intrigue, mais la séance de projection, où le monteur distrait n’a pas fait attention et inséré une séquence test, provoquant l’hilarité des spectateurs, nous fait franchement rire.
Humilié, Von Croft voudra montrer qu’il reste le plus grand monstre, en passant du cinéma au réel. Une séquence nous montre ici que John Carpenter n’a rien inventé dans son « Halloween, la nuit des masques » en 1978, lorsque le candide découvre, en même temps que le téléspectateur, des cadavres (deux à la suite). Richard Hale manque un peu de férocité et de conviction vers la fin, et on le regrette car cela nuit au suspense, mais pas au point de faire perdre les quatre étoiles.
Le thème du film d’épouvante qui passe du fictif au réel est abordé en 1971 dans « La maison qui tue » de Peter Duffell, dans le sketch du vampire avec Jon Pertwee (« Docteur Who »). Robert Stevens met en scène avec la même efficacité qu’Hitchcock. On passe un moment à la fois terrifiant mais aussi très drôle. Les autres comédiens sont tous parfaits dans leurs rôles.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-19- The landlady (Inédit) *
Histoire de Road Dahl. Adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Paul Henreid
Bill Weaver, arrivé dans un petit village anglais, prend pension chez une vieille dame qui est supposée avoir aussi deux autres locataires qu’il ne voit jamais.
Enorme déception que cet épisode longuet, sans réel suspense, et qui bénéficie de la présence en vedette de Dean Stockwell (« Code Quantum ») dont la prestation est malheureusement gâchée par un film indigne de son talent.
Mauvais présage dès les premières images : lorsque, depuis les studios Universal, Hitchcock propose des histoires qui se déroulent dans le passé et ailleurs qu’en Amérique (ici dans une Angleterre de carte postale), on n’a rarement une réussite. Dans le cas présent, l’épisode après une introduction dans un pub, propose un huis clos entre Bill (Dean Stockwell) et la propriétaire logeuse (Patricia Collinge) et l’ennui nous gagne très vite.
On a le sentiment que l’histoire est étirée en longueur artificiellement, alors que le format 25 minutes est déjà extrêmement court. Road Dahl a une bonne idée, mais cela ne donne pas une bonne histoire. Dean Stockwell n’est pas en cause, il n’a quasiment rien à jouer. Patricia Collinge cabotine à outrance dans son rôle de vieille dame sortie de « Arsenic et vieilles dentelles », et l’on arrive au ratage total.
La chute est horrifique à souhait, mais le téléspectateur a si j’ose dire sans déflorer la solution été totalement anesthésié. Un opus à zapper.
Histoire de Road Dahl. Adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Paul Henreid
Bill Weaver, arrivé dans un petit village anglais, prend pension chez une vieille dame qui est supposée avoir aussi deux autres locataires qu’il ne voit jamais.
Enorme déception que cet épisode longuet, sans réel suspense, et qui bénéficie de la présence en vedette de Dean Stockwell (« Code Quantum ») dont la prestation est malheureusement gâchée par un film indigne de son talent.
Mauvais présage dès les premières images : lorsque, depuis les studios Universal, Hitchcock propose des histoires qui se déroulent dans le passé et ailleurs qu’en Amérique (ici dans une Angleterre de carte postale), on n’a rarement une réussite. Dans le cas présent, l’épisode après une introduction dans un pub, propose un huis clos entre Bill (Dean Stockwell) et la propriétaire logeuse (Patricia Collinge) et l’ennui nous gagne très vite.
On a le sentiment que l’histoire est étirée en longueur artificiellement, alors que le format 25 minutes est déjà extrêmement court. Road Dahl a une bonne idée, mais cela ne donne pas une bonne histoire. Dean Stockwell n’est pas en cause, il n’a quasiment rien à jouer. Patricia Collinge cabotine à outrance dans son rôle de vieille dame sortie de « Arsenic et vieilles dentelles », et l’on arrive au ratage total.
La chute est horrifique à souhait, mais le téléspectateur a si j’ose dire sans déflorer la solution été totalement anesthésié. Un opus à zapper.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
A mon avis, c'est Bloch qui n'a pas été bon sur ce coup-là, car j'ai lu la nouvelle (effectivement une chute bien horrifique) et c'est une merveille de suspense. Moi qui n'aime pas les descriptions, j'ai été enthousiasmé par l'inspiration de l'auteur à nous plonger dans l'atmosphère nocturne du village et de cette pension tranquille... trop tranquille. La nouvelle ne fait toutefois pas plus de cinq-six pages, effectivement c'est difficile à étaler sur un script de 25 pages !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-20- The throwback (Inédit) *
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : John Brahm.
Un jeune homme, Eliot Gray, découvre que sa petite amie est la maîtresse d’un homme de 59 ans alors qu’elle a 25. Au lieu de la quitter et d’être fou de jalousie, il accepte l’étrange invitation de l’amant de son amie.
Henry Slesar nous a pondu ce qui est sans doute le scénario le plus idiot de toute l’anthologie. Imaginez un peu la situation : Eliot (Scott Marlowe) découvre un jour que sa petite amie Enid (Joyce Meadows) le trompe avec un homme d’âge mur, Cyril Hardeen (Murray Matheson, Felix l’ami bibliothécaire de Thomas Banacek). Au lieu de quitter cette fille, ou même de lui flanquer une correction, il prend les choses avec un calme déconcertant. D’emblée, sa réaction est incompréhensible. Notons au passage que Joyce Meadows, qui incarne Enid, est loin d’être une beauté, ce qui accentue notre incompréhension.
Ensuite, Eliot accepte une invitation de Cyril Hardeen, gardé par un majordome particulièrement dangereux même s’il n’en a pas l’air, Josef (John Indrisano). Pourtant plus tout jeune, Josef est un boxeur redoutable, ce qu’ignore le malheureux Eliot. Complètement cinglé, le vieux Hardeen insiste pour que lui et Eliot se battent. Eliot n’en a aucune envie, mais pour Hardeen, c’est une question d’honneur. Comme le jeune homme refuse le combat, Hardeen le fait rosser par son majordome.
Tandis qu’il se repose ensuite chez lui, nous sommes là à la 19e minute de l’épisode, Eliot, qui a été bien arrangé, reçoit la visite de deux policiers qui lui demandent s’il connait Cyril Hardeen et lui a rendu visite.
Tirée par les cheveux, cette histoire est d’un bout à l’autre creuse et incohérente. Pourquoi donc Eliot accepte l’invitation de cet homme qui lui a pris sa jeune amie ? Le dialogue sur les traditions et l’honneur de Cyril devient vite assommant, si l’on peut dire. Quant à la chute, et c’est la première fois dans la série, elle s’étire sur plusieurs minutes. Elle commence lorsque les policiers emmènent Eliot Gray chez Hardeen où une surprise de taille l’attend.
A partir d’un script aussi absurde, il était impossible d’attendre autre chose qu’un ratage total. Bien qu’aimant beaucoup Murray Matheson pour « Banacek » et un épisode des « Envahisseurs » (il est le directeur de l’académie des Midlands dans « Le rideau de lierre »), j’ai trouvé ici qu’il jouait faux. D’ailleurs, le couple Murray Matheson-Joyce Meadows est lui-même déconcertant et peu crédible. La seule bonne surprise de cet opus, mais c’est maigre, est le personnage de Josef, incarné par un John Indrisano (1905-1968) inquiétant. Ce comédien, qui a 198 rôles à son actif, n’a joué que des seconds voire troisièmes rôles, souvent non crédités au générique. En le voyant ici, malgré la médiocrité de l’épisode, on le regrette.
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : John Brahm.
Un jeune homme, Eliot Gray, découvre que sa petite amie est la maîtresse d’un homme de 59 ans alors qu’elle a 25. Au lieu de la quitter et d’être fou de jalousie, il accepte l’étrange invitation de l’amant de son amie.
Henry Slesar nous a pondu ce qui est sans doute le scénario le plus idiot de toute l’anthologie. Imaginez un peu la situation : Eliot (Scott Marlowe) découvre un jour que sa petite amie Enid (Joyce Meadows) le trompe avec un homme d’âge mur, Cyril Hardeen (Murray Matheson, Felix l’ami bibliothécaire de Thomas Banacek). Au lieu de quitter cette fille, ou même de lui flanquer une correction, il prend les choses avec un calme déconcertant. D’emblée, sa réaction est incompréhensible. Notons au passage que Joyce Meadows, qui incarne Enid, est loin d’être une beauté, ce qui accentue notre incompréhension.
Ensuite, Eliot accepte une invitation de Cyril Hardeen, gardé par un majordome particulièrement dangereux même s’il n’en a pas l’air, Josef (John Indrisano). Pourtant plus tout jeune, Josef est un boxeur redoutable, ce qu’ignore le malheureux Eliot. Complètement cinglé, le vieux Hardeen insiste pour que lui et Eliot se battent. Eliot n’en a aucune envie, mais pour Hardeen, c’est une question d’honneur. Comme le jeune homme refuse le combat, Hardeen le fait rosser par son majordome.
Tandis qu’il se repose ensuite chez lui, nous sommes là à la 19e minute de l’épisode, Eliot, qui a été bien arrangé, reçoit la visite de deux policiers qui lui demandent s’il connait Cyril Hardeen et lui a rendu visite.
Tirée par les cheveux, cette histoire est d’un bout à l’autre creuse et incohérente. Pourquoi donc Eliot accepte l’invitation de cet homme qui lui a pris sa jeune amie ? Le dialogue sur les traditions et l’honneur de Cyril devient vite assommant, si l’on peut dire. Quant à la chute, et c’est la première fois dans la série, elle s’étire sur plusieurs minutes. Elle commence lorsque les policiers emmènent Eliot Gray chez Hardeen où une surprise de taille l’attend.
A partir d’un script aussi absurde, il était impossible d’attendre autre chose qu’un ratage total. Bien qu’aimant beaucoup Murray Matheson pour « Banacek » et un épisode des « Envahisseurs » (il est le directeur de l’académie des Midlands dans « Le rideau de lierre »), j’ai trouvé ici qu’il jouait faux. D’ailleurs, le couple Murray Matheson-Joyce Meadows est lui-même déconcertant et peu crédible. La seule bonne surprise de cet opus, mais c’est maigre, est le personnage de Josef, incarné par un John Indrisano (1905-1968) inquiétant. Ce comédien, qui a 198 rôles à son actif, n’a joué que des seconds voire troisièmes rôles, souvent non crédités au générique. En le voyant ici, malgré la médiocrité de l’épisode, on le regrette.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-21- La vengeance (The Kiss-Off) **
Histoire de John P. Floran. Adaptation : Talmage Powell. Réalisation : Alan Crosland Jr
Ernie Walters a purgé une peine de six ans de prison pour le braquage d’une station service dont il s’est toujours dit innocent. A peine sorti, il est accusé par les deux policiers qui l’ont jadis arrêté, d’un hold-up dans une banque.
Je connais Rip Torn pour son rôle de machiavélique anesthésiste dans « Morts suspectes » (« Coma ») de Michael Crichton (1978). En 1961, il avait le même physique et on le reconnaît tout de suite. Il constitue une erreur de casting dans la mesure où son physique inquiétant se marie mal avec un rôle de héros.
Le problème de cet épisode est que l’on sait, parce que le réalisateur nous le montre, qu’Ernie est coupable, il s’est déguisé habilement (faux nez, fausses dents, gros sourcils qui ne sont que du maquillage vite enlevé). L’épisode aurait été bien plus réussi si l’on avait ignoré que six ans après, Ernie avait décidé de voler. Puis de se poser en victime d’un acharnement du détective Cooper (Bert Freed, aux cheveux coupés en brosse, physique de brute et d’abruti intégral) et du détective attorney (Kenneth Paterson). Tout l’épisode ensuite repose sur les trois témoins, un chauffeur de taxi, une caissière, un directeur de banque, qui ont la lourde charge d’identifier ou d’innocenter Ernie.
Les policiers le savent coupables, mais le téléspectateur apprend qu’ils se sont trompés en 1952 en envoyant en prison six ans un innocent. Cette-fois, il risque une peine de vingt ans.
Si la fiancée d’Ernie, Florrie (Marry Munday) disparaît rapidement de l’épisode, on s’attarde sur les trois témoins, et l’opus est une sorte de remise en cause du témoignage humain. Le chauffeur de taxi (Harry Sowger) que le bandit a arrosé d’un gros billet dans sa fuite n’a guère envie de l’accuser. La caissière, Mrs Simmons (Florence MacMichael) est celle que Cooper pourrait le plus faire fléchir, elle va d’ailleurs un temps accuser Ernie, alors que le directeur de la banque (Frank Sully) est plus réticent. L’épisode est construit comme une partie de poker entre Ernie et les deux policiers.
C’est un bon polar, mais pas à la hauteur des grands moments de l’anthologie comme « Crakpot » ou le sublime et effrayant « Summer shade ». La chute est prévisible : qui gagnera ? Ernie ou les deux policiers ?
Histoire de John P. Floran. Adaptation : Talmage Powell. Réalisation : Alan Crosland Jr
Ernie Walters a purgé une peine de six ans de prison pour le braquage d’une station service dont il s’est toujours dit innocent. A peine sorti, il est accusé par les deux policiers qui l’ont jadis arrêté, d’un hold-up dans une banque.
Je connais Rip Torn pour son rôle de machiavélique anesthésiste dans « Morts suspectes » (« Coma ») de Michael Crichton (1978). En 1961, il avait le même physique et on le reconnaît tout de suite. Il constitue une erreur de casting dans la mesure où son physique inquiétant se marie mal avec un rôle de héros.
Le problème de cet épisode est que l’on sait, parce que le réalisateur nous le montre, qu’Ernie est coupable, il s’est déguisé habilement (faux nez, fausses dents, gros sourcils qui ne sont que du maquillage vite enlevé). L’épisode aurait été bien plus réussi si l’on avait ignoré que six ans après, Ernie avait décidé de voler. Puis de se poser en victime d’un acharnement du détective Cooper (Bert Freed, aux cheveux coupés en brosse, physique de brute et d’abruti intégral) et du détective attorney (Kenneth Paterson). Tout l’épisode ensuite repose sur les trois témoins, un chauffeur de taxi, une caissière, un directeur de banque, qui ont la lourde charge d’identifier ou d’innocenter Ernie.
Les policiers le savent coupables, mais le téléspectateur apprend qu’ils se sont trompés en 1952 en envoyant en prison six ans un innocent. Cette-fois, il risque une peine de vingt ans.
Si la fiancée d’Ernie, Florrie (Marry Munday) disparaît rapidement de l’épisode, on s’attarde sur les trois témoins, et l’opus est une sorte de remise en cause du témoignage humain. Le chauffeur de taxi (Harry Sowger) que le bandit a arrosé d’un gros billet dans sa fuite n’a guère envie de l’accuser. La caissière, Mrs Simmons (Florence MacMichael) est celle que Cooper pourrait le plus faire fléchir, elle va d’ailleurs un temps accuser Ernie, alors que le directeur de la banque (Frank Sully) est plus réticent. L’épisode est construit comme une partie de poker entre Ernie et les deux policiers.
C’est un bon polar, mais pas à la hauteur des grands moments de l’anthologie comme « Crakpot » ou le sublime et effrayant « Summer shade ». La chute est prévisible : qui gagnera ? Ernie ou les deux policiers ?
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-22- The horseplayer (Inédit) **
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Alfred Hitchcock
Sheridan, un joueur chanceux aux courses, aide le père Amion en faisant des dons pour les travaux nécessaires dans son église. Mais un jour, le le prêtre fait un pari hasardeux, en retirant toutes ses économies de la banque.
Je ne comprends vraiment pas ce qui a pu pousser le maître du suspense à mettre en scène cette histoire qui est une comédie en demi-teinte. Tout d’abord, Claude Rains n’est pas crédible une seconde en curé. On l’a trop vu ailleurs, dans d’autres rôles, à la limite, il est plus proche de Fernandel/Don Camillo que de Montgomery Clift dans « La loi du silence ».
L’épisode pose le problème de la prière, qui ne doit pas servir à des buts lucratifs et bassement matériels. Le sacristain, Morton (Percy Helton) a repéré un généreux donateur, Sheridan (Ed Gardner), mais ce dernier explique qu’avec 2 dollars en poche, en faisant des prières, il a gagné tellement d’argent qu’il envisage de se retirer en Floride et d’acheter une maison.
Le père Amion finit par se confesser à l’archevêque qui se montre sévère : Amion a fait ses vœux depuis quarante ans, ce n’est pas un novice. Il doit prier pour perdre, car gagner de l’argent grâce aux prières du seigneur est une mauvaise action.
Si la mise en scène est impeccable (on note au début les gros plans dans l’église dont le toit laisse passer la pluie), le maître ne parvient jamais à nous passionner. On ne peut pas parler d’interprétation exceptionnelle, à commencer par un Claude Rains peu inspiré. Ed Gardner en Sheridan donne plus l’impression d’être un paumé qu’un vainqueur. La religion impose ici ses dogmes puritains et moraux, et la pirouette finale constituée par la chute ne saurait être une critique satirique de l’église par Sir Alfred.
Cet épisode se trouve dans le coffret sorti en France « L’intégrale des épisodes réalisés par le maître » sous le titre « Caracolade ».
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Alfred Hitchcock
Sheridan, un joueur chanceux aux courses, aide le père Amion en faisant des dons pour les travaux nécessaires dans son église. Mais un jour, le le prêtre fait un pari hasardeux, en retirant toutes ses économies de la banque.
Je ne comprends vraiment pas ce qui a pu pousser le maître du suspense à mettre en scène cette histoire qui est une comédie en demi-teinte. Tout d’abord, Claude Rains n’est pas crédible une seconde en curé. On l’a trop vu ailleurs, dans d’autres rôles, à la limite, il est plus proche de Fernandel/Don Camillo que de Montgomery Clift dans « La loi du silence ».
L’épisode pose le problème de la prière, qui ne doit pas servir à des buts lucratifs et bassement matériels. Le sacristain, Morton (Percy Helton) a repéré un généreux donateur, Sheridan (Ed Gardner), mais ce dernier explique qu’avec 2 dollars en poche, en faisant des prières, il a gagné tellement d’argent qu’il envisage de se retirer en Floride et d’acheter une maison.
Le père Amion finit par se confesser à l’archevêque qui se montre sévère : Amion a fait ses vœux depuis quarante ans, ce n’est pas un novice. Il doit prier pour perdre, car gagner de l’argent grâce aux prières du seigneur est une mauvaise action.
Si la mise en scène est impeccable (on note au début les gros plans dans l’église dont le toit laisse passer la pluie), le maître ne parvient jamais à nous passionner. On ne peut pas parler d’interprétation exceptionnelle, à commencer par un Claude Rains peu inspiré. Ed Gardner en Sheridan donne plus l’impression d’être un paumé qu’un vainqueur. La religion impose ici ses dogmes puritains et moraux, et la pirouette finale constituée par la chute ne saurait être une critique satirique de l’église par Sir Alfred.
Cet épisode se trouve dans le coffret sorti en France « L’intégrale des épisodes réalisés par le maître » sous le titre « Caracolade ».
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
L'argent est un bon serviteur et un mauvais maître. Personnellement, je pense que la prière peut aussi servir pour un but matériel du moment que l'on a le bon regard par rapport à l'argent (un moyen et non un but). A la même époque, le pasteur Charles Barker disait L'argent, c'est Dieu en action. De ce point de vue, la thématique de l'épisode a extrêmement vieilli.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-23- Incident in a small jail (Inédit) ****
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Norman Llyod
Un voyageur de commerce, Leon Gorwarld, est arrêté arbitrairement dans une petite ville perdue par un shérif tyrannique, Carly, pour être passé au passage clouté au feu rouge et avoir tenté d’éviter des ennuis en lui proposant quelques billets.
Nous retrouvons ici ce qui sera le canevas du meilleur épisode de la série « Match contre la vie » avec Ben Gazzara, « Les tyrans » (One bad turn), mais qui a déjà été abordé ici dans la saison 4 avec « The crooked road ». Toutefois, ici, l’intrigue est plus compliquée. A peine Leon a-t-il été arbitrairement emprisonné qu’arrive à la prison un présumé tueur de femme, mis dans la cellule voisine. La population veut lyncher l’homme qui a tué une malheureuse à coups de couteau, et l’un des policiers va lui ouvrir la cellule, l’autre réussit à l’assommer, puis oblige Leon à changer ses vêtements avec lui. Lorsque la foule en furie investit la prison, elle se jette sur le malheureux Leon.
Henry Slesar cette-fois nous offre une intrigue à rebondissements et une chute spectaculaire à laquelle personne ne s’attendait.
L’épisode propose peut être trop de personnages. Myron Healey (Carly), au physique bien connu des amateurs de séries (« Mannix », « Kung Fu », « L’homme de fer », « V », et surtout beaucoup de western tant au cinéma qu’en séries TV) fait double emploi avec Crahan Denton (le shérif). Carly porte un uniforme et un chapeau avec une étoile, il était parfait, pourquoi cette dualité avec l’autre shérif, débraillé et lâche, qui lui va ouvrir la cellule du tueur présumé ?
Ronald Nicholas en Sandy, le beau gosse shérif adjoint, lui est totalement inutile à l’intrigue. Il bénéficie pourtant de beaucoup de scènes dans l’épisode, en ayant l’air de se demander ce qu’il fait là.
Richard Jaekel (« Les 12 salopards », « Pat Garrett et Billy le kid », « 3 heures 10 pour Yuma » - on ne quitte décidemment pas le monde du western) est une petite frappe, dont on ne connaîtra jamais le nom, les autres l’appellent « Le mécanicien ». On sait qu’il a volé une voiture, et il a tout de l’assassin, jusqu’à sa façon machiavélique d’obliger un pauvre bougre à échanger ses vêtements avec lui pour se faire lyncher à sa place.
Cet épisode joue beaucoup avec les apparences. Leon Gorwald (Admirable John Fielder) a tout de l’agneau innocent, du pauvre type tombé dans une galère mortelle. Pourtant, le scénariste et le réalisateur nous montrent qu’il n’est peut être pas celui qu’il paraît être. Quand on y réfléchit, il ne faut pas être bien malin pour offrir une liasse de billets au shérif Carly, même si ce dernier est un odieux tyran. Mettre en prison quelqu’un pour avoir traversé au feu rouge un passage clouté, quelle aberration ! Peu connu en France, John Fielder (1925-2005) est célèbre aux Etats Unis pour son rôle d’Emil Peterson, qui est pourtant un personnage secondaire dans « The Bob Newhart Show » qui dura de 1972 à 1978 avec en vedette Suzanne Pleshette. Quand on regarde deux fois l’épisode, et que l’on connaît la chute, on ne voit plus certaines scènes de la même façon. Par exemple, celle du lynchage, dont il va être sauvé in-extrémis – on ne donne pas cher de sa peau quand les habitants de la petite ville envahissent la prison – mais surtout, on remarque ses regards mielleux et sa lâcheté affichée. En jugeant sur les apparences, l’individu lambda a peur du « mécanicien » et semble ne rien craindre de Leon Gorwald. Le shérif Carly (je ne révèle pas là la chute) va le libérer enfin, et le voyageur de commerce repart sur sa route loin de cette petite ville abominable. Notons une formidable scène de fondu enchaîné sur le comédien Myron Healey lorsque le malheureux qui a échappé au lynchage reprend conscience. Tout dans cet épisode est duperie, ainsi le visage qui apparaît comme celui du sauveur et du retour à la vie est le tyran du début.
Il est bien dommage que cet opus soit resté inédit, je recommande sa vision car il atteint le haut de gamme de l’anthologie et la chute est sans doute l’une des meilleures de toute la série. Bizarre que Sir Alfred n’ait pas choisi ce formidable épisode pour le mettre en scène, en tout cas, tel quel, il est un pur joyau télévisuel.
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Norman Llyod
Un voyageur de commerce, Leon Gorwarld, est arrêté arbitrairement dans une petite ville perdue par un shérif tyrannique, Carly, pour être passé au passage clouté au feu rouge et avoir tenté d’éviter des ennuis en lui proposant quelques billets.
Nous retrouvons ici ce qui sera le canevas du meilleur épisode de la série « Match contre la vie » avec Ben Gazzara, « Les tyrans » (One bad turn), mais qui a déjà été abordé ici dans la saison 4 avec « The crooked road ». Toutefois, ici, l’intrigue est plus compliquée. A peine Leon a-t-il été arbitrairement emprisonné qu’arrive à la prison un présumé tueur de femme, mis dans la cellule voisine. La population veut lyncher l’homme qui a tué une malheureuse à coups de couteau, et l’un des policiers va lui ouvrir la cellule, l’autre réussit à l’assommer, puis oblige Leon à changer ses vêtements avec lui. Lorsque la foule en furie investit la prison, elle se jette sur le malheureux Leon.
Henry Slesar cette-fois nous offre une intrigue à rebondissements et une chute spectaculaire à laquelle personne ne s’attendait.
L’épisode propose peut être trop de personnages. Myron Healey (Carly), au physique bien connu des amateurs de séries (« Mannix », « Kung Fu », « L’homme de fer », « V », et surtout beaucoup de western tant au cinéma qu’en séries TV) fait double emploi avec Crahan Denton (le shérif). Carly porte un uniforme et un chapeau avec une étoile, il était parfait, pourquoi cette dualité avec l’autre shérif, débraillé et lâche, qui lui va ouvrir la cellule du tueur présumé ?
Ronald Nicholas en Sandy, le beau gosse shérif adjoint, lui est totalement inutile à l’intrigue. Il bénéficie pourtant de beaucoup de scènes dans l’épisode, en ayant l’air de se demander ce qu’il fait là.
Richard Jaekel (« Les 12 salopards », « Pat Garrett et Billy le kid », « 3 heures 10 pour Yuma » - on ne quitte décidemment pas le monde du western) est une petite frappe, dont on ne connaîtra jamais le nom, les autres l’appellent « Le mécanicien ». On sait qu’il a volé une voiture, et il a tout de l’assassin, jusqu’à sa façon machiavélique d’obliger un pauvre bougre à échanger ses vêtements avec lui pour se faire lyncher à sa place.
Cet épisode joue beaucoup avec les apparences. Leon Gorwald (Admirable John Fielder) a tout de l’agneau innocent, du pauvre type tombé dans une galère mortelle. Pourtant, le scénariste et le réalisateur nous montrent qu’il n’est peut être pas celui qu’il paraît être. Quand on y réfléchit, il ne faut pas être bien malin pour offrir une liasse de billets au shérif Carly, même si ce dernier est un odieux tyran. Mettre en prison quelqu’un pour avoir traversé au feu rouge un passage clouté, quelle aberration ! Peu connu en France, John Fielder (1925-2005) est célèbre aux Etats Unis pour son rôle d’Emil Peterson, qui est pourtant un personnage secondaire dans « The Bob Newhart Show » qui dura de 1972 à 1978 avec en vedette Suzanne Pleshette. Quand on regarde deux fois l’épisode, et que l’on connaît la chute, on ne voit plus certaines scènes de la même façon. Par exemple, celle du lynchage, dont il va être sauvé in-extrémis – on ne donne pas cher de sa peau quand les habitants de la petite ville envahissent la prison – mais surtout, on remarque ses regards mielleux et sa lâcheté affichée. En jugeant sur les apparences, l’individu lambda a peur du « mécanicien » et semble ne rien craindre de Leon Gorwald. Le shérif Carly (je ne révèle pas là la chute) va le libérer enfin, et le voyageur de commerce repart sur sa route loin de cette petite ville abominable. Notons une formidable scène de fondu enchaîné sur le comédien Myron Healey lorsque le malheureux qui a échappé au lynchage reprend conscience. Tout dans cet épisode est duperie, ainsi le visage qui apparaît comme celui du sauveur et du retour à la vie est le tyran du début.
Il est bien dommage que cet opus soit resté inédit, je recommande sa vision car il atteint le haut de gamme de l’anthologie et la chute est sans doute l’une des meilleures de toute la série. Bizarre que Sir Alfred n’ait pas choisi ce formidable épisode pour le mettre en scène, en tout cas, tel quel, il est un pur joyau télévisuel.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-24- A woman’s help (Inédit) ****
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Arthur Hiller
Elizabeth Burton, femme riche mais malade, ne se déplace qu’avec une canne et passe la plupart de ses journées au lit. Son mari Arnold tombe amoureux de la nouvelle infirmière qu’Elizabeth a engagée, Miss Greco. Très vite, celle-ci et Arnold projettent d’empoisonner l’épouse encombrante.
Encore un très bon épisode, avec cette-fois, dans le rôle de l’infirmière, un visage connu, Antoinette Bower. Elle était l’épouse du major Keller dans l’épisode des « Envahisseurs : Alerte au rouge » et on l’a vue plusieurs fois dans « Mission Impossible ». Elle est très séduisante en infirmière et donne envie d’être malade pour qu’elle soit aux petits soins pour vous !
Dans l’anthologie, il y a les chutes qui nous glacent d’effroi (c’était le cas de l’épisode précédent) mais aussi celles truffées d’humour façon Sir Alfred, et c’est à ce dernier genre que celle de « A woman’s help » appartient.
J’ai noté ici une erreur de casting : Scott Mc Kay dans le rôle du mari, Arnold, qui n’a absolument rien d’un playboy. Un comédien genre Ed Nelson aurait mieux convenu. Toutefois, Mc Kay a un air cynique d’empoisonneur qui convient. On remarque qu’il pose beaucoup de questions à l’infirmière, Miss Greco, sur la façon de tuer son épouse sans que cela soit découvert, et qui de plus avisé sur la question qu’une infirmière ?
Le meurtre est savamment mis au point par les amants, et c’est d’une façon un peu stupide qu’ils se feront prendre (L’infirmière oublie de lui donner son somnifère). Néanmoins, on s’en doute, Arnold n’a pas dit son dernier mot.
Geraldine Fitzgerald (« Les hauts de Hurlevent ») en Elizabeth a un rôle bien ingrat mais assez prévisible.
Le personnage le plus intéressant est celui de Miss Greco, une sainte nitouche qui change vite son fusil d’épaule lorsqu’elle comprend qu’Arnold accepterait de l’épouser, car elle veut le mariage sinon rien, et épouser un pauvre ne lui sied guère. Arnold la séduit un peu trop rapidement, une nuit, dans la cuisine. Elle passe très vite de la femme effarouchée (lorsqu’ils boivent un verre de lait et qu’il veut l’enlacer) à la planification du meurtre pour devenir la nouvelle Madame Burton. Henry Slesar a commis l’erreur de ne pas nous révéler le prénom de Miss Greco, ce n’est tout de même pas le lieutenant Columbo, et comment l’amant peut il continuer à l’appeler sans son prénom ?
Autre incohérence du script : pourquoi Elizabeth, lorsqu’elle découvre la vérité, ne chasse-t-elle pas son mari ? Elle pense avoir joué un bon tour à son époux en choisissant la nouvelle infirmière, mais comme tout l’intérêt de la chute y réside, nous n’en dirons pas plus.
Un épisode qui aurait mérité un développement sur une durée d’une heure car certaines situations, format 25 minutes oblige, ne sont qu’esquissées, néanmoins, c’est un opus sans fautes.
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Arthur Hiller
Elizabeth Burton, femme riche mais malade, ne se déplace qu’avec une canne et passe la plupart de ses journées au lit. Son mari Arnold tombe amoureux de la nouvelle infirmière qu’Elizabeth a engagée, Miss Greco. Très vite, celle-ci et Arnold projettent d’empoisonner l’épouse encombrante.
Encore un très bon épisode, avec cette-fois, dans le rôle de l’infirmière, un visage connu, Antoinette Bower. Elle était l’épouse du major Keller dans l’épisode des « Envahisseurs : Alerte au rouge » et on l’a vue plusieurs fois dans « Mission Impossible ». Elle est très séduisante en infirmière et donne envie d’être malade pour qu’elle soit aux petits soins pour vous !
Dans l’anthologie, il y a les chutes qui nous glacent d’effroi (c’était le cas de l’épisode précédent) mais aussi celles truffées d’humour façon Sir Alfred, et c’est à ce dernier genre que celle de « A woman’s help » appartient.
J’ai noté ici une erreur de casting : Scott Mc Kay dans le rôle du mari, Arnold, qui n’a absolument rien d’un playboy. Un comédien genre Ed Nelson aurait mieux convenu. Toutefois, Mc Kay a un air cynique d’empoisonneur qui convient. On remarque qu’il pose beaucoup de questions à l’infirmière, Miss Greco, sur la façon de tuer son épouse sans que cela soit découvert, et qui de plus avisé sur la question qu’une infirmière ?
Le meurtre est savamment mis au point par les amants, et c’est d’une façon un peu stupide qu’ils se feront prendre (L’infirmière oublie de lui donner son somnifère). Néanmoins, on s’en doute, Arnold n’a pas dit son dernier mot.
Geraldine Fitzgerald (« Les hauts de Hurlevent ») en Elizabeth a un rôle bien ingrat mais assez prévisible.
Le personnage le plus intéressant est celui de Miss Greco, une sainte nitouche qui change vite son fusil d’épaule lorsqu’elle comprend qu’Arnold accepterait de l’épouser, car elle veut le mariage sinon rien, et épouser un pauvre ne lui sied guère. Arnold la séduit un peu trop rapidement, une nuit, dans la cuisine. Elle passe très vite de la femme effarouchée (lorsqu’ils boivent un verre de lait et qu’il veut l’enlacer) à la planification du meurtre pour devenir la nouvelle Madame Burton. Henry Slesar a commis l’erreur de ne pas nous révéler le prénom de Miss Greco, ce n’est tout de même pas le lieutenant Columbo, et comment l’amant peut il continuer à l’appeler sans son prénom ?
Autre incohérence du script : pourquoi Elizabeth, lorsqu’elle découvre la vérité, ne chasse-t-elle pas son mari ? Elle pense avoir joué un bon tour à son époux en choisissant la nouvelle infirmière, mais comme tout l’intérêt de la chute y réside, nous n’en dirons pas plus.
Un épisode qui aurait mérité un développement sur une durée d’une heure car certaines situations, format 25 minutes oblige, ne sont qu’esquissées, néanmoins, c’est un opus sans fautes.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Les problèmes de maintenance du forum deviennent pénibles, heureusement que tout est sauvegardé en word. A l'instant j'aurais perdu toute la critique de l'épisode. Si cela se renouvelle, j'envoie tout à Steed sans passer par la case forum
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-25- Pièce de musée (Museum Piece) ***
Histoire de William C. Morrison. Adaptation : Harold Swanton. Réalisation : Paul Henreid.
Chasseur de renards, le jeune Ben Hollister pénètre dans la grange du riche Mc Caffrey, dont le fils Tim est en train de faire l’amour avec sa petite amie. Ben est accusé par Tim d’être un voleur et un menteur, et en se défendant, tue accidentellement Tim.
Voilà un épisode très daté, car aujourd’hui, tuer un renard provoquerait la répulsion du jeune public. L’histoire est construite comme un flash back. Le père de Ben, qui a tué le fils d’un gros bonnet, a été incapable de l’innocenter. Ben a été condamné à la réclusion à perpétuité et s’est suicidé. Il n’a fait pourtant que se défendre quand le fils à papa, Tim, allait le tuer d’un coup de pelle.
Justice à deux vitesses : Ben a été condamné, et s’est suicidé. Son père garde son squelette dans un musée, chose que l’on peut trouver morbide, mais surtout peu crédible au niveau scénaristique. Le père de Ben, Mr Hollister (Ben Gates) raconte tout en flash back à un procureur, Newton Clovis, qui a instruit l’affaire à charge contre son fils.
Il y a beaucoup d’invraisemblances dans cet opus vraiment horrifique, chaque squelette du musée représentant l’un des protagonistes de l’affaire criminelle.
Des années après, Newton Clovis (Myron Mc Cormick) visite le musée. Il est invité par le propriétaire, Hollister en personne, à prendre un verre. Et Hollister raconte toute l’affaire à Clovis. L’épisode se déroule donc constamment en flash back, mais à l’arrivée, on est un peu sceptique sur la crédibilité de l’intrigue, certes bien dans l’esprit « farce macabre » du maître. Qui accepterait d’exhiber dans un musée le squelette de son cher enfant ?
En 25 minutes, nous sommes également confrontés à un trop grand nombre de personnages : le fils à papa, la petite amie de ce dernier, le jeune chasseur de renard, son père, le juge, le procureur. J’étais sur le point de ne mettre que deux étoiles à ce récit lorsque la chute, absolument morbide, m’a ravi. Néanmoins, pour adhérer à cet opus, il faut faire fi de toute crédibilité.
Larry Gates et Bert Convy, chanteur-acteur foudroyé à 57 ans par une tumeur au cerveau, dominent la distribution, en incarnant Hollister père et fils. La vie de l’acteur Bert Convy est un véritable roman, existence peu connue en France. En 1968, il a vu débarquer dans sa chambre des opposants à la guerre du Vietnam lors du congrès démocrate. Ils ont été passés à tabac par la police et Bert Convy est intervenu pour les faire libérer. Sept ans après cet épisode de « Alfred Hitchcock présente » assez violent, il fut donc confronté, dans la réalité, à une brutalité et une violence qui n’aurait pas choqué dans la série.
Histoire de William C. Morrison. Adaptation : Harold Swanton. Réalisation : Paul Henreid.
Chasseur de renards, le jeune Ben Hollister pénètre dans la grange du riche Mc Caffrey, dont le fils Tim est en train de faire l’amour avec sa petite amie. Ben est accusé par Tim d’être un voleur et un menteur, et en se défendant, tue accidentellement Tim.
Voilà un épisode très daté, car aujourd’hui, tuer un renard provoquerait la répulsion du jeune public. L’histoire est construite comme un flash back. Le père de Ben, qui a tué le fils d’un gros bonnet, a été incapable de l’innocenter. Ben a été condamné à la réclusion à perpétuité et s’est suicidé. Il n’a fait pourtant que se défendre quand le fils à papa, Tim, allait le tuer d’un coup de pelle.
Justice à deux vitesses : Ben a été condamné, et s’est suicidé. Son père garde son squelette dans un musée, chose que l’on peut trouver morbide, mais surtout peu crédible au niveau scénaristique. Le père de Ben, Mr Hollister (Ben Gates) raconte tout en flash back à un procureur, Newton Clovis, qui a instruit l’affaire à charge contre son fils.
Il y a beaucoup d’invraisemblances dans cet opus vraiment horrifique, chaque squelette du musée représentant l’un des protagonistes de l’affaire criminelle.
Des années après, Newton Clovis (Myron Mc Cormick) visite le musée. Il est invité par le propriétaire, Hollister en personne, à prendre un verre. Et Hollister raconte toute l’affaire à Clovis. L’épisode se déroule donc constamment en flash back, mais à l’arrivée, on est un peu sceptique sur la crédibilité de l’intrigue, certes bien dans l’esprit « farce macabre » du maître. Qui accepterait d’exhiber dans un musée le squelette de son cher enfant ?
En 25 minutes, nous sommes également confrontés à un trop grand nombre de personnages : le fils à papa, la petite amie de ce dernier, le jeune chasseur de renard, son père, le juge, le procureur. J’étais sur le point de ne mettre que deux étoiles à ce récit lorsque la chute, absolument morbide, m’a ravi. Néanmoins, pour adhérer à cet opus, il faut faire fi de toute crédibilité.
Larry Gates et Bert Convy, chanteur-acteur foudroyé à 57 ans par une tumeur au cerveau, dominent la distribution, en incarnant Hollister père et fils. La vie de l’acteur Bert Convy est un véritable roman, existence peu connue en France. En 1968, il a vu débarquer dans sa chambre des opposants à la guerre du Vietnam lors du congrès démocrate. Ils ont été passés à tabac par la police et Bert Convy est intervenu pour les faire libérer. Sept ans après cet épisode de « Alfred Hitchcock présente » assez violent, il fut donc confronté, dans la réalité, à une brutalité et une violence qui n’aurait pas choqué dans la série.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-26- Coming, Mama (Inédit) *
Histoire d’Henriette Mc Cleland. Adaptation : James P. Cavanagh. Réalisation : George Stevens Jr.
Mrs Baldwin, une mère abusive, feint d’avoir une attaque car elle sait que sa fille Lucy, qui s’occupe d’elle, sort avec son petit ami Arthur qui veut l’épouser.
Nous sommes en avril 1961 et l’on sait depuis « Psychose » ce qu’Alfred Hitchcock pense des mères abusives. Ici, Mrs Baldwin (Madge Kennedy) fait tout pour faire échouer le mariage de sa fille qui n’est plus de première fraîcheur, Lucy (Eileen Eckhart). La première chose que nous constatons est la faible différence d’âge entre les actrices jouant la mère et la fille, la première est née en 1891, la seconde en 1919, soit 28 ans. Or Lucy est censée être une vieille fille, dans la quarantaine.
Très vite, Lucy a envie d’envoyer ad-patrès sa mère, si besoin de l’y aider en forçant sur ses médicaments. A la 17e minute, lors du « suicide » de la mère pour la laisser se marier avec Arthur, on croit l'héroïne tirée d'affaire. Mais la défunte l’a déshéritée jusqu’à la mort d’Arthur ! Cela ne décourage pas le prétendant et le mariage a lieu, mais l’homme lui a caché la présence d’une belle-mère malade, possessive et encombrante, au point que notre héroïne se demande si elle a échangé un cheval borgne pour un cheval aveugle.
L’épisode est ennuyeux du début à la fin, le physique ingrat de Lucy/Eileen Eckhart nous empêchant de croire à l’histoire d’amour avec Arthur. « Coming, Mama » aurait pu être un bel épisode sur le matricide. Les personnages ne sont pas attachants et l’opus rate sa cible. Le comédien Don DeFore qui incarne Arthur est un gros nounours qui a du mal à nous faire croire à un mari amant potentiel. Un épisode raté.
Histoire d’Henriette Mc Cleland. Adaptation : James P. Cavanagh. Réalisation : George Stevens Jr.
Mrs Baldwin, une mère abusive, feint d’avoir une attaque car elle sait que sa fille Lucy, qui s’occupe d’elle, sort avec son petit ami Arthur qui veut l’épouser.
Nous sommes en avril 1961 et l’on sait depuis « Psychose » ce qu’Alfred Hitchcock pense des mères abusives. Ici, Mrs Baldwin (Madge Kennedy) fait tout pour faire échouer le mariage de sa fille qui n’est plus de première fraîcheur, Lucy (Eileen Eckhart). La première chose que nous constatons est la faible différence d’âge entre les actrices jouant la mère et la fille, la première est née en 1891, la seconde en 1919, soit 28 ans. Or Lucy est censée être une vieille fille, dans la quarantaine.
Très vite, Lucy a envie d’envoyer ad-patrès sa mère, si besoin de l’y aider en forçant sur ses médicaments. A la 17e minute, lors du « suicide » de la mère pour la laisser se marier avec Arthur, on croit l'héroïne tirée d'affaire. Mais la défunte l’a déshéritée jusqu’à la mort d’Arthur ! Cela ne décourage pas le prétendant et le mariage a lieu, mais l’homme lui a caché la présence d’une belle-mère malade, possessive et encombrante, au point que notre héroïne se demande si elle a échangé un cheval borgne pour un cheval aveugle.
L’épisode est ennuyeux du début à la fin, le physique ingrat de Lucy/Eileen Eckhart nous empêchant de croire à l’histoire d’amour avec Arthur. « Coming, Mama » aurait pu être un bel épisode sur le matricide. Les personnages ne sont pas attachants et l’opus rate sa cible. Le comédien Don DeFore qui incarne Arthur est un gros nounours qui a du mal à nous faire croire à un mari amant potentiel. Un épisode raté.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-27- Deathmate (Inédit) *
Histoire de James Causey. Adaptation : Bill S. Ballinger. Réalisation : Alan Crosland Jr
Un gigolo notoire, Ben Conan, est sollicité par Lisa Talbot, la jeune épouse d’un homme plus âgé et riche, pour tuer ce dernier.
Gia Scala, épatante dans l’épisode « Maman, est-ce que je peux me baigner ? » (05-26) se révèle peu inspirée pour sa seconde apparition dans la série. Elle n’assure pas son rôle de femme machiavélique qui veut tuer son mari et manque sérieusement de conviction dans ses scènes. Elle rate complètement les scènes d’amour et de passion, semblant froide comme la glace. On ne croit pas un instant à l’improbable couple qu’elle forme avec Ben, amant bien fallot. J’ai trouvé qu’elle jouait vraiment mal. Elle semble se forcer constamment à chaque scène, et se demander ce qu’elle fait là.
Lee Philips, en Ben Conan, ne nous fait jamais croire à ce gigolo de Ben Conan. Il est trop frêle, trop maladroit, pas cynique pour un sou dans cet emploi. Dès le début, on comprend que plus qu’un manipulateur, il est un pigeon. Il dira d’ailleurs assez vite, vers la 13e minute, qu’il veut quitter Lisa et tout laisser tomber.
Russell Collins, un abonné de la série, dont il tourna 9 épisodes, est de retour pour une avant-dernière apparition. Il joue ici un détective privé en semi-retraite selon ses dires. Mais lui aussi est moins bon que d’habitude.
Quant au mari, Les Talbot, incarné par un Les Treymane en forme, il est à peu près le seul personnage qui tienne la route jusqu’à sa mort à la 19e minute, assommé par Ben et noyé dans sa baignoire.
Une série noire jouée sans conviction et qui nous laisse un goût amer de mauvais épisode.
Histoire de James Causey. Adaptation : Bill S. Ballinger. Réalisation : Alan Crosland Jr
Un gigolo notoire, Ben Conan, est sollicité par Lisa Talbot, la jeune épouse d’un homme plus âgé et riche, pour tuer ce dernier.
Gia Scala, épatante dans l’épisode « Maman, est-ce que je peux me baigner ? » (05-26) se révèle peu inspirée pour sa seconde apparition dans la série. Elle n’assure pas son rôle de femme machiavélique qui veut tuer son mari et manque sérieusement de conviction dans ses scènes. Elle rate complètement les scènes d’amour et de passion, semblant froide comme la glace. On ne croit pas un instant à l’improbable couple qu’elle forme avec Ben, amant bien fallot. J’ai trouvé qu’elle jouait vraiment mal. Elle semble se forcer constamment à chaque scène, et se demander ce qu’elle fait là.
Lee Philips, en Ben Conan, ne nous fait jamais croire à ce gigolo de Ben Conan. Il est trop frêle, trop maladroit, pas cynique pour un sou dans cet emploi. Dès le début, on comprend que plus qu’un manipulateur, il est un pigeon. Il dira d’ailleurs assez vite, vers la 13e minute, qu’il veut quitter Lisa et tout laisser tomber.
Russell Collins, un abonné de la série, dont il tourna 9 épisodes, est de retour pour une avant-dernière apparition. Il joue ici un détective privé en semi-retraite selon ses dires. Mais lui aussi est moins bon que d’habitude.
Quant au mari, Les Talbot, incarné par un Les Treymane en forme, il est à peu près le seul personnage qui tienne la route jusqu’à sa mort à la 19e minute, assommé par Ben et noyé dans sa baignoire.
Une série noire jouée sans conviction et qui nous laisse un goût amer de mauvais épisode.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-28- Reconnaissance (Gratitude) **
Histoire de Don Byrne. Adaptation : William Fay. Réalisation : Alan Crosland Jr
Un directeur de casino, Meyer Fine, est terrifié à l’idée de mourir. Il est anéanti après la mort d’un jeune joueur qui avait perdu et s’est suicidé, puis par l’assassinat d’un de ses gardes du corps.
Sept ans avant d’interpréter pour la première fois le lieutenant Columbo dans « Inculpé de meurtre », Peter Falk, alors inconnu en France, nous montre l’étendue de son talent dans un rôle qui jamais ne laisse présager le policier gaffeur.
Cet épisode n’appartient pas à la catégorie suspense mais plus au drame psychologique. Ce n’est pas parce que ce cher et regretté Peter Falk en est la vedette que l’on va perdre l’objectivité et encenser un opus plutôt moyen.
John Dennis (1925-2004), qui incarne Dumfee, et Edmund Hashim (1932-1974), qui ont des physiques à jouer dans « Le Parrain », sont tellement convaincants dans leurs personnages qu’ils arrivent parfois à éclipser Peter Falk, lequel incarne ici un faible, avec la justesse appropriée. Son destin semble tracé d’avance, et l’on n’est guère étonné lorsqu’à la 19e minute, il est victime d’une tentative d’assassinat dont il échappe par miracle. Il joue alors avec une grande conviction un homme terrassé par la peur, la sueur dégoulinant de son visage.
Le meilleur (le seul) ami de Fine est son domestique John (Paul Hartman). La chute est très décevante, car cela n’en est pas vraiment une si l’on se réfère au cahier des charges de l’anthologie. C’est seulement une scène supplémentaire de l’histoire.
Dans cet opus à l’ambiance « Les Soprano », on se demande bien comment un faible comme Meyer Fine a pu devenir directeur de casino.
Un épisode à voir surtout pour Peter Falk, mais pas un grand cru.
Histoire de Don Byrne. Adaptation : William Fay. Réalisation : Alan Crosland Jr
Un directeur de casino, Meyer Fine, est terrifié à l’idée de mourir. Il est anéanti après la mort d’un jeune joueur qui avait perdu et s’est suicidé, puis par l’assassinat d’un de ses gardes du corps.
Sept ans avant d’interpréter pour la première fois le lieutenant Columbo dans « Inculpé de meurtre », Peter Falk, alors inconnu en France, nous montre l’étendue de son talent dans un rôle qui jamais ne laisse présager le policier gaffeur.
Cet épisode n’appartient pas à la catégorie suspense mais plus au drame psychologique. Ce n’est pas parce que ce cher et regretté Peter Falk en est la vedette que l’on va perdre l’objectivité et encenser un opus plutôt moyen.
John Dennis (1925-2004), qui incarne Dumfee, et Edmund Hashim (1932-1974), qui ont des physiques à jouer dans « Le Parrain », sont tellement convaincants dans leurs personnages qu’ils arrivent parfois à éclipser Peter Falk, lequel incarne ici un faible, avec la justesse appropriée. Son destin semble tracé d’avance, et l’on n’est guère étonné lorsqu’à la 19e minute, il est victime d’une tentative d’assassinat dont il échappe par miracle. Il joue alors avec une grande conviction un homme terrassé par la peur, la sueur dégoulinant de son visage.
Le meilleur (le seul) ami de Fine est son domestique John (Paul Hartman). La chute est très décevante, car cela n’en est pas vraiment une si l’on se réfère au cahier des charges de l’anthologie. C’est seulement une scène supplémentaire de l’histoire.
Dans cet opus à l’ambiance « Les Soprano », on se demande bien comment un faible comme Meyer Fine a pu devenir directeur de casino.
Un épisode à voir surtout pour Peter Falk, mais pas un grand cru.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-29- The pearl necklace (Inédit) ****
Scénario original de Peggy et Lou Shaw. Réalisation : Don Weis
Charlotte Jameson accepte de devenir la femme de son patron, Howard Rutherford, qui pourrait être son père, et ce pour l’argent, avec la complicité cynique de son amant Mark.
Dernière des quatre apparitions de la superbe Hazel Court dans l’anthologie. Actrice talentueuse et fort belle, elle reflète ici l’éternel féminin. Sans jamais tomber dans la vulgarité, elle incarne une femme qui se « vend » à un vieil homme et devient son épouse pour l’argent, misant sur la mort prochaine du mari.
Son amant Mark, qu’elle aurait logiquement dû épouser, est incarné par Jack Cassidy, vu plusieurs fois dans « Columbo ». Il incarne ici un être immoral et cynique, et méprisable au plus haut point. Il a d’ailleurs une jeune maîtresse, fort belle, qu’incarne Diane Webber, à la courte carrière, et que l’on aurait aimé voir plus souvent à l’écran.
Nous avons ici une chute très morale, qui n’échappe pas à la comédie. Howard offre un collier de perles à sa chère et tendre, et chaque année, il en ajoutera une.
Si Hazel Court joue bien, son personnage ne cache pas sa répulsion (au début) chaque fois que le vieux mari la touche. Or, Howard va vivre plus longtemps que prévu (Le thème, si l’on peut dire, rappelle parfois le film « Le viager » de Pierre Tchernia avec Michel Serrault).
Comme l’histoire s’étire sur vingt-cinq ans, Howard étant « résistant », une scène est particulièrement savoureuse, celle où Charlotte rencontre un jeune garçon (David Faulkner) qui est Billy, le fils de Mark. On retrouvera à la fin de l’épisode Billy plus âgé (Michael Burns) mais l’on n’en dira pas plus pour préserver la chute.
Pas de crimes ni de meurtres ici. C’est une comédie dramatique. Elle est merveilleusement servie par Hazel Court, Ernest Truex dans le rôle d’Howard le vieux mari et Jack Cassidy. Regrettons la trop courte apparition de Diane Webber, mais Hazel Court, d’un bout à l’autre, nous éblouit.
Ce n’est pas un épisode représentatif de l’anthologie, par son manque de tension, mais l’on passe un très bon moment. L’histoire fait partie de celles qui auraient pu être exploitées pour un long métrage.
Scénario original de Peggy et Lou Shaw. Réalisation : Don Weis
Charlotte Jameson accepte de devenir la femme de son patron, Howard Rutherford, qui pourrait être son père, et ce pour l’argent, avec la complicité cynique de son amant Mark.
Dernière des quatre apparitions de la superbe Hazel Court dans l’anthologie. Actrice talentueuse et fort belle, elle reflète ici l’éternel féminin. Sans jamais tomber dans la vulgarité, elle incarne une femme qui se « vend » à un vieil homme et devient son épouse pour l’argent, misant sur la mort prochaine du mari.
Son amant Mark, qu’elle aurait logiquement dû épouser, est incarné par Jack Cassidy, vu plusieurs fois dans « Columbo ». Il incarne ici un être immoral et cynique, et méprisable au plus haut point. Il a d’ailleurs une jeune maîtresse, fort belle, qu’incarne Diane Webber, à la courte carrière, et que l’on aurait aimé voir plus souvent à l’écran.
Nous avons ici une chute très morale, qui n’échappe pas à la comédie. Howard offre un collier de perles à sa chère et tendre, et chaque année, il en ajoutera une.
Si Hazel Court joue bien, son personnage ne cache pas sa répulsion (au début) chaque fois que le vieux mari la touche. Or, Howard va vivre plus longtemps que prévu (Le thème, si l’on peut dire, rappelle parfois le film « Le viager » de Pierre Tchernia avec Michel Serrault).
Comme l’histoire s’étire sur vingt-cinq ans, Howard étant « résistant », une scène est particulièrement savoureuse, celle où Charlotte rencontre un jeune garçon (David Faulkner) qui est Billy, le fils de Mark. On retrouvera à la fin de l’épisode Billy plus âgé (Michael Burns) mais l’on n’en dira pas plus pour préserver la chute.
Pas de crimes ni de meurtres ici. C’est une comédie dramatique. Elle est merveilleusement servie par Hazel Court, Ernest Truex dans le rôle d’Howard le vieux mari et Jack Cassidy. Regrettons la trop courte apparition de Diane Webber, mais Hazel Court, d’un bout à l’autre, nous éblouit.
Ce n’est pas un épisode représentatif de l’anthologie, par son manque de tension, mais l’on passe un très bon moment. L’histoire fait partie de celles qui auraient pu être exploitées pour un long métrage.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-30- You can’t trust a man (Inédit) ***
Scénario : Helen Nielsen. Réalisation : Paul Henreid
Crystal Coe, chanteuse à succès, a « oublié » un mari emprisonné qui sort au bout de sept ans, Tony, et veut la faire chanter. Elle a changé de nom et est s’est remariée, devenant bigame. Tony ne voulant pas lâcher prise, elle le tue et le fait passer, auprès de la police, pour un fan détraqué.
Très bonne histoire, si l’on passe sur le fait que Crystal Coe, alias désormais Mrs Wyncliff, ait pu si facilement changer d’identité. Par contre, Polly Bergen n’est pas à la hauteur de son personnage, une garce magistrale, qui aurait mérité une actrice plus glamour. On retrouve, dans le rôle du « mari » (ou ex mari) l’excellent Joe Maross, dont j’ai dit le plus grand bien pour sa participation à l’épisode 04-15 « Une affaire personnelle », dans un rôle qui curieusement ressemble assez à celui qu’il tient aujourd’hui. Je n’en dirai pas davantage sur le sujet car je dévoilerai alors la chute de « Une affaire personnelle ».
Autre reproche à ce script, une trop longue scène d’exposition. La scène interminable dans l’automobile, où Crystal finit par tuer Tony, empêche ensuite un développement policier plus complet.
Dans le rôle du second mari, George Wyncliff, un comédien mûr, Frank Albertson est parfait, mais la palme revient au lieutenant de police, incarné par Walter Kinsella. Si l’on enlève les gaffes et les réparties, il évoque beaucoup, par sa perspicacité, ses airs de ne pas y toucher, le lieutenant Columbo.
Avec une telle histoire, la présence de Joe Maross, le ratage était impossible, mais l’on éprouve quelques regrets. Une autre comédienne, et quelques ajustements pour raccourcir le long dialogue entre Crystal et Tony auraient fait de cet opus un chef d’œuvre.
Trois étoiles largement méritées quand même.
Scénario : Helen Nielsen. Réalisation : Paul Henreid
Crystal Coe, chanteuse à succès, a « oublié » un mari emprisonné qui sort au bout de sept ans, Tony, et veut la faire chanter. Elle a changé de nom et est s’est remariée, devenant bigame. Tony ne voulant pas lâcher prise, elle le tue et le fait passer, auprès de la police, pour un fan détraqué.
Très bonne histoire, si l’on passe sur le fait que Crystal Coe, alias désormais Mrs Wyncliff, ait pu si facilement changer d’identité. Par contre, Polly Bergen n’est pas à la hauteur de son personnage, une garce magistrale, qui aurait mérité une actrice plus glamour. On retrouve, dans le rôle du « mari » (ou ex mari) l’excellent Joe Maross, dont j’ai dit le plus grand bien pour sa participation à l’épisode 04-15 « Une affaire personnelle », dans un rôle qui curieusement ressemble assez à celui qu’il tient aujourd’hui. Je n’en dirai pas davantage sur le sujet car je dévoilerai alors la chute de « Une affaire personnelle ».
Autre reproche à ce script, une trop longue scène d’exposition. La scène interminable dans l’automobile, où Crystal finit par tuer Tony, empêche ensuite un développement policier plus complet.
Dans le rôle du second mari, George Wyncliff, un comédien mûr, Frank Albertson est parfait, mais la palme revient au lieutenant de police, incarné par Walter Kinsella. Si l’on enlève les gaffes et les réparties, il évoque beaucoup, par sa perspicacité, ses airs de ne pas y toucher, le lieutenant Columbo.
Avec une telle histoire, la présence de Joe Maross, le ratage était impossible, mais l’on éprouve quelques regrets. Une autre comédienne, et quelques ajustements pour raccourcir le long dialogue entre Crystal et Tony auraient fait de cet opus un chef d’œuvre.
Trois étoiles largement méritées quand même.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-31- The gloating people (Inédit) ****
Histoire et adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Alan Crosland Jr
Une jeune femme à laquelle il n’arrive jamais rien, Susan Harper, invente une agression dans un parc. Elle est loin de se douter qu’elle va provoquer une tragédie.
Le point de départ ressemble aux « Risques du métier » d’André Cayatte, même si ici la jeune femme est plus âgée. Susan Harper (Susan Harrison) est une étudiante humiliée par ses camarades, pourtant fort jolie, mais au caractère trop solitaire. Pour devenir célèbre, elle feint d’avoir échappé à une tentative de viol et de meurtre en se déchirant elle-même ses vêtements. Elle raconte avoir échappé à un étrangleur dont le visage était caché par une cagoule noire.
Sans révéler la chute, on se doute qu’entre Robert Bloch à l’écriture et le fait qu’il s’agisse d’une production Hitchcock, la malheureuse « héroïne » ne va pas s’en tirer comme cela.
La police la confronte à la fameuse identification des suspects possibles avec un miroir sans tain. Ce que la jeune idiote ignore, toute fière de sa célébrité, c’est que les vrais tueurs en série existent !
Quel crime pour le cinéma : la très talentueuse Susan Harrison n’a ensuite rien fait, à part un rôle dans « La quatrième dimension ».
La tension et le suspense sont cette-fois au rendez vous et atteignent des sommets. Robert Bloch a la plume démoniaque, ce qui est un compliment bien sûr.
Susan est aidée par un Steve Mc Garrett de l’époque, incarné par Hank Brandt, un policier dont on ne cite bizarrement pas le nom. Notons que les parents Harper interprétés par King Calder et Erin Brien-Moore sont excellents, mais l’on a choisi, il me semble, des comédiens trop âgés par rapport à Susan Harrison.
Susan prend sa revanche sur ses camarades qui se moquaient d’elle au début de l’épisode. Un drame affreux vient reléguer en seconde page et en petits caractères son « affaire ». Celle qui a décidé d’être la reine des faits divers en prend ombrage. Condamnée à la « fuite en avant », Susan échappe à la vigilance de ses parents et étrangle Marjorie (Marta Kristen), la blonde qui se moquait d’elle au début. Non, non, je n’ai pas raconté la chute. Cette seconde agression, où Susan donne corps et vie à son « étrangleur », permet que la lumière revienne sur elle, et au passage de se débarrasser d’une rivale encombrante.
Avec la mort de Marjorie, Susan devient une star de l’actualité. Elle est la seule « survivante », et les policiers finissent par lui confier qu’ils ne croyaient pas trop, jusqu’ici, à son histoire. C’est la gloire, les reporters, les flashs.
Avec Robert Bloch, vous vous doutez que la chute va être abominable, et que le téléspectateur de 1961 (peut être plus celui d’aujourd’hui blasé par la violence) a dû être glacé d’effroi.
Encore une réussite à mettre dans le haut du panier de la série. La saison 6 aligne à présent plusieurs chefs d’œuvre.
Histoire et adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Alan Crosland Jr
Une jeune femme à laquelle il n’arrive jamais rien, Susan Harper, invente une agression dans un parc. Elle est loin de se douter qu’elle va provoquer une tragédie.
Le point de départ ressemble aux « Risques du métier » d’André Cayatte, même si ici la jeune femme est plus âgée. Susan Harper (Susan Harrison) est une étudiante humiliée par ses camarades, pourtant fort jolie, mais au caractère trop solitaire. Pour devenir célèbre, elle feint d’avoir échappé à une tentative de viol et de meurtre en se déchirant elle-même ses vêtements. Elle raconte avoir échappé à un étrangleur dont le visage était caché par une cagoule noire.
Sans révéler la chute, on se doute qu’entre Robert Bloch à l’écriture et le fait qu’il s’agisse d’une production Hitchcock, la malheureuse « héroïne » ne va pas s’en tirer comme cela.
La police la confronte à la fameuse identification des suspects possibles avec un miroir sans tain. Ce que la jeune idiote ignore, toute fière de sa célébrité, c’est que les vrais tueurs en série existent !
Quel crime pour le cinéma : la très talentueuse Susan Harrison n’a ensuite rien fait, à part un rôle dans « La quatrième dimension ».
La tension et le suspense sont cette-fois au rendez vous et atteignent des sommets. Robert Bloch a la plume démoniaque, ce qui est un compliment bien sûr.
Susan est aidée par un Steve Mc Garrett de l’époque, incarné par Hank Brandt, un policier dont on ne cite bizarrement pas le nom. Notons que les parents Harper interprétés par King Calder et Erin Brien-Moore sont excellents, mais l’on a choisi, il me semble, des comédiens trop âgés par rapport à Susan Harrison.
Susan prend sa revanche sur ses camarades qui se moquaient d’elle au début de l’épisode. Un drame affreux vient reléguer en seconde page et en petits caractères son « affaire ». Celle qui a décidé d’être la reine des faits divers en prend ombrage. Condamnée à la « fuite en avant », Susan échappe à la vigilance de ses parents et étrangle Marjorie (Marta Kristen), la blonde qui se moquait d’elle au début. Non, non, je n’ai pas raconté la chute. Cette seconde agression, où Susan donne corps et vie à son « étrangleur », permet que la lumière revienne sur elle, et au passage de se débarrasser d’une rivale encombrante.
Avec la mort de Marjorie, Susan devient une star de l’actualité. Elle est la seule « survivante », et les policiers finissent par lui confier qu’ils ne croyaient pas trop, jusqu’ici, à son histoire. C’est la gloire, les reporters, les flashs.
Avec Robert Bloch, vous vous doutez que la chute va être abominable, et que le téléspectateur de 1961 (peut être plus celui d’aujourd’hui blasé par la violence) a dû être glacé d’effroi.
Encore une réussite à mettre dans le haut du panier de la série. La saison 6 aligne à présent plusieurs chefs d’œuvre.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-32- Self defense (Inédit) ***
Scénario : John T. Kelley. Réalisation : Paul Henreid
Dans un magasin, un jeune homme arrive arme au poing pour faire un braquage. La vendeuse donne à un client, Gerald Clarke, une arme, et ce dernier abat le voleur. Mais le pistolet du jeune fuyard n’était pas chargé.
Cet épisode soulève à la fois le problème de l’auto défense, et de la phobie que peuvent avoir des gens lorsque l’on braque une arme sur eux. Toutefois, malgré une chute qui réhausse l’opus à trois étoiles tellement elle nous fait sursauter de notre fauteuil, le discours moralisant de l’épisode est gênant. Après tout, un braqueur sait ce qu’il fait lorsqu’il procède à une attaque à main armée, que le pistolet soit chargé ou non.
Gerald Clarke (George Nader, assez fade) va donc culpabiliser envers la mère de la « victime », Mrs Philips (Audrey Totter), jusqu’à payer les funérailles du fils, Jimmy, qui l’a pourtant agressé.
Cet opus semble instaurer « la double chute » : on pense que la dernière visite de la mère à celui qui a tué son fils, lorsqu’elle sort un pistolet et va le tuer, constitue le fameux retournement final, eh non ! Il y a la vraie chute juste après, effroyable.
« Self defense » est réaliste et extrêmement violent, nous laissant avec un sentiment de profond malaise. Tournerait-on aujourd’hui cet épisode ? Certainement pas en France, où l’histoire, à la différence de tant de contes d’épouvante d’Hitchcock, semble sortie de l’actualité et des journaux télévisés. On culpabilise ici l’honnête homme alors que le jeune vaurien est présenté en victime.
On se doute que Charles Bronson n’aurait pas eu, en tant que « Justicier dans la ville », les scrupules de George Nader ici. Malgré les réserves exprimées, c’est un bon suspense.
Scénario : John T. Kelley. Réalisation : Paul Henreid
Dans un magasin, un jeune homme arrive arme au poing pour faire un braquage. La vendeuse donne à un client, Gerald Clarke, une arme, et ce dernier abat le voleur. Mais le pistolet du jeune fuyard n’était pas chargé.
Cet épisode soulève à la fois le problème de l’auto défense, et de la phobie que peuvent avoir des gens lorsque l’on braque une arme sur eux. Toutefois, malgré une chute qui réhausse l’opus à trois étoiles tellement elle nous fait sursauter de notre fauteuil, le discours moralisant de l’épisode est gênant. Après tout, un braqueur sait ce qu’il fait lorsqu’il procède à une attaque à main armée, que le pistolet soit chargé ou non.
Gerald Clarke (George Nader, assez fade) va donc culpabiliser envers la mère de la « victime », Mrs Philips (Audrey Totter), jusqu’à payer les funérailles du fils, Jimmy, qui l’a pourtant agressé.
Cet opus semble instaurer « la double chute » : on pense que la dernière visite de la mère à celui qui a tué son fils, lorsqu’elle sort un pistolet et va le tuer, constitue le fameux retournement final, eh non ! Il y a la vraie chute juste après, effroyable.
« Self defense » est réaliste et extrêmement violent, nous laissant avec un sentiment de profond malaise. Tournerait-on aujourd’hui cet épisode ? Certainement pas en France, où l’histoire, à la différence de tant de contes d’épouvante d’Hitchcock, semble sortie de l’actualité et des journaux télévisés. On culpabilise ici l’honnête homme alors que le jeune vaurien est présenté en victime.
On se doute que Charles Bronson n’aurait pas eu, en tant que « Justicier dans la ville », les scrupules de George Nader ici. Malgré les réserves exprimées, c’est un bon suspense.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-33- A secret life (Inédit) *
Histoire de Nicholas Monsarrat. Adaptation : Jerry Sohl. Réalisation : Don Weis
James Howgill veut divorcer mais sa femme s’y oppose. Il part alors pour Acapulco, où il ne tarde pas à séduire une jeune femme, Estelle. Mais l’avocat de Howgill lui dit qu’il sera difficile de divorcer, à moins qu’il ne fasse suivre son épouse par un détective privé et prouve qu’elle est infidèle.
On ne comprend pas l’intérêt de ce vaudeville. Tout d’abord, Howgill, qui n’est ni séduisant ni fortuné, n’est pas crédible en amant d’Estelle. Ses motivations de départ, divorcer parce qu’il s’ennuie avec sa femme, ne sont pas claires (la fin de l’épisode montrera qu’il tient à elle).
La visite de Howgill à son avocat, Johnson, l’engagement d’un détective, Bates, complètement abruti qui devrait être discret et se fait remarquer cent lieues à la ronde, plongent ce récit dans une pantalonade digne de « Au théâtre ce soir ».
Les comédiens sont tous mauvais, à l’exception de la jolie Mary Murphy dans le rôle d’Estelle. Arte Johnson en détective Bates semble sorti du « Casino Royale » de 1967 ou de « Austin Powers ». Ronald Howard en mari voulant divorcer ne donne pas une once de crédibilité à son personnage. Quant à Patricia Donahue en épouse bafouée, elle affiche un air satisfait en décalage total avec le rôle.
Le script est tellement mauvais qu’aucun comédien ne semble concerné. La rupture entre Estelle et Howgill semble inévitable, mais en fait, c’est le début de leur aventure qui était improbable. Aucun suspense, de l’humour pas drôle, et un hors sujet total : qu’est ce que « A secret life » vient faire dans l’anthologie ?
Histoire de Nicholas Monsarrat. Adaptation : Jerry Sohl. Réalisation : Don Weis
James Howgill veut divorcer mais sa femme s’y oppose. Il part alors pour Acapulco, où il ne tarde pas à séduire une jeune femme, Estelle. Mais l’avocat de Howgill lui dit qu’il sera difficile de divorcer, à moins qu’il ne fasse suivre son épouse par un détective privé et prouve qu’elle est infidèle.
On ne comprend pas l’intérêt de ce vaudeville. Tout d’abord, Howgill, qui n’est ni séduisant ni fortuné, n’est pas crédible en amant d’Estelle. Ses motivations de départ, divorcer parce qu’il s’ennuie avec sa femme, ne sont pas claires (la fin de l’épisode montrera qu’il tient à elle).
La visite de Howgill à son avocat, Johnson, l’engagement d’un détective, Bates, complètement abruti qui devrait être discret et se fait remarquer cent lieues à la ronde, plongent ce récit dans une pantalonade digne de « Au théâtre ce soir ».
Les comédiens sont tous mauvais, à l’exception de la jolie Mary Murphy dans le rôle d’Estelle. Arte Johnson en détective Bates semble sorti du « Casino Royale » de 1967 ou de « Austin Powers ». Ronald Howard en mari voulant divorcer ne donne pas une once de crédibilité à son personnage. Quant à Patricia Donahue en épouse bafouée, elle affiche un air satisfait en décalage total avec le rôle.
Le script est tellement mauvais qu’aucun comédien ne semble concerné. La rupture entre Estelle et Howgill semble inévitable, mais en fait, c’est le début de leur aventure qui était improbable. Aucun suspense, de l’humour pas drôle, et un hors sujet total : qu’est ce que « A secret life » vient faire dans l’anthologie ?
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-34- Servant problem (Inédit) *
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Alan Crosland Jr
Kerwin Drake est un auteur à succès. Il organise des soirées. Un jour, à sa grande stupéfaction, son épouse, disparue depuis 22 ans, revient dans sa vie. Il ne sait comment s’en défaire.
A l’exception de l’apparition de la regrettée Joan Hackett (1934-1983), cet épisode ne présente pas un grand intérêt. Tout est dans le thème évoqué plus haut. Molly Drake (Jo Van Fleet) qui a quitté il y a 22 ans son mari revient comme si de rien n’était. C’est devenu une vieille femme, plutôt fofolle. Il ne sait comment s’en débarrasser, d’autant plus que la vie lui a réussi. Il est devenu un auteur à succès, et reçoit les avances de la jeune et belle Sylvia Colton (Joan Hackett).
John Emery est assez crédible en auteur célèbre dépassé par la situation. Le jeu excessif de Jo Van Fleet nous fait paraître son personnage pathétique. Comme dans le précédent opus, il n’y a aucun suspense, même si ici, on reste tout de même dans le cadre de la série. Kerwin Drake va faire passer son « ex-femme » pour sa cuisinière auprès de ses invités. Mais elle n’est pas intéressée par l’argent, alors qu’il pensait acheter son silence et son départ avec. Il devra donc trouver un moyen plus radical.
On a l’impression de voir du théâtre filmé. Pas de scènes d’extérieurs, des portes qui s’ouvrent et se ferment, des scènes de ménage. La saison 6 ne comporte que 38 épisodes et l’on a l’impression que l’auteur Henry Slesar a écrit à la hâte cet opus pour fournir la chaîne NBC qui a pris le relais de CBS depuis septembre 1960, soit le début de la saison en cours.
L’anthologie est capable de nous fournir des grands moments d’angoisse et de frisson, mais aussi des épisodes stupides et ennuyeux. Il n’y a pas grand-chose à sauver de cet opus. La première visite de Molly nous arrache quelques sourires, mais cela ne dure pas. Un opus que l’on peut zapper sans regrets.
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Alan Crosland Jr
Kerwin Drake est un auteur à succès. Il organise des soirées. Un jour, à sa grande stupéfaction, son épouse, disparue depuis 22 ans, revient dans sa vie. Il ne sait comment s’en défaire.
A l’exception de l’apparition de la regrettée Joan Hackett (1934-1983), cet épisode ne présente pas un grand intérêt. Tout est dans le thème évoqué plus haut. Molly Drake (Jo Van Fleet) qui a quitté il y a 22 ans son mari revient comme si de rien n’était. C’est devenu une vieille femme, plutôt fofolle. Il ne sait comment s’en débarrasser, d’autant plus que la vie lui a réussi. Il est devenu un auteur à succès, et reçoit les avances de la jeune et belle Sylvia Colton (Joan Hackett).
John Emery est assez crédible en auteur célèbre dépassé par la situation. Le jeu excessif de Jo Van Fleet nous fait paraître son personnage pathétique. Comme dans le précédent opus, il n’y a aucun suspense, même si ici, on reste tout de même dans le cadre de la série. Kerwin Drake va faire passer son « ex-femme » pour sa cuisinière auprès de ses invités. Mais elle n’est pas intéressée par l’argent, alors qu’il pensait acheter son silence et son départ avec. Il devra donc trouver un moyen plus radical.
On a l’impression de voir du théâtre filmé. Pas de scènes d’extérieurs, des portes qui s’ouvrent et se ferment, des scènes de ménage. La saison 6 ne comporte que 38 épisodes et l’on a l’impression que l’auteur Henry Slesar a écrit à la hâte cet opus pour fournir la chaîne NBC qui a pris le relais de CBS depuis septembre 1960, soit le début de la saison en cours.
L’anthologie est capable de nous fournir des grands moments d’angoisse et de frisson, mais aussi des épisodes stupides et ennuyeux. Il n’y a pas grand-chose à sauver de cet opus. La première visite de Molly nous arrache quelques sourires, mais cela ne dure pas. Un opus que l’on peut zapper sans regrets.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-35- Réunion de famille (Coming home) ***
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Alf Kjellin
Harry Peggs vient de purger une peine de vingt ans de prison. Pendant cette période, il a travaillé et économisé, mais se fait détrousser par une entraîneuse dans un bar.
Episode très dramatique, bon, mais dont on se demande ce qu’il vient faire dans l’anthologie. Harry Peggs (Crahan Denton) est un visage de l’Amérique des oubliés et des pauvres, un looser. Prisonnier modèle, il se fait dépouiller en un soir par une entraîneuse.
Il se retrouve alors vingt ans plus tard face son épouse qui vit toujours dans leur logement misérable. Ce téléfilm est une merveille de vérité, mais cela n’a pas absolument rien à faire dans « Alfred Hitchcock présente ». Aucun suspense. La chute constitue à nous révéler l’identité de l’entraîneuse qui a volé Harry.
Dans le rôle de l’épouse fanée, Edith, Jeanette Nolan. Cette peinture au vitriol des paumés et laissés pour compte du rêve américain mérite trois étoiles. Mais les habitués de la série risquent de s’endormir, car ce n’est pas du tout pour le public ciblé par l’anthologie qui attend des frissons et de l’angoisse.
Crahan Denton fait une composition mémorable, et son talent est ici bien plus évident qu’en doublon de shérif dans « Incident in a small jail ». Le réalisateur Alf Kjellin est surtout connu pour « Des agents très spéciaux » et sa série dérivée « Annie agent très spécial ».
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Alf Kjellin
Harry Peggs vient de purger une peine de vingt ans de prison. Pendant cette période, il a travaillé et économisé, mais se fait détrousser par une entraîneuse dans un bar.
Episode très dramatique, bon, mais dont on se demande ce qu’il vient faire dans l’anthologie. Harry Peggs (Crahan Denton) est un visage de l’Amérique des oubliés et des pauvres, un looser. Prisonnier modèle, il se fait dépouiller en un soir par une entraîneuse.
Il se retrouve alors vingt ans plus tard face son épouse qui vit toujours dans leur logement misérable. Ce téléfilm est une merveille de vérité, mais cela n’a pas absolument rien à faire dans « Alfred Hitchcock présente ». Aucun suspense. La chute constitue à nous révéler l’identité de l’entraîneuse qui a volé Harry.
Dans le rôle de l’épouse fanée, Edith, Jeanette Nolan. Cette peinture au vitriol des paumés et laissés pour compte du rêve américain mérite trois étoiles. Mais les habitués de la série risquent de s’endormir, car ce n’est pas du tout pour le public ciblé par l’anthologie qui attend des frissons et de l’angoisse.
Crahan Denton fait une composition mémorable, et son talent est ici bien plus évident qu’en doublon de shérif dans « Incident in a small jail ». Le réalisateur Alf Kjellin est surtout connu pour « Des agents très spéciaux » et sa série dérivée « Annie agent très spécial ».
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-36- Final arrangements (Inédit) **
Histoire de Lawrence A. Page. Adaptation : Robert Arthur. Réalisation : Gordon Hessler
Leonard Thompson est marié à une femme malade et capricieuse. Il décide de se rendre chez un marbrier pour offrir des funérailles de luxe à sa femme. Il va ensuite chez le pharmacien chercher un poison violent.
L’intérêt principal de cet opus est la présence de Martin Balsam, le détective de « Psychose ». Le scénariste oriente le téléspectateur, tout au long de l’intrigue, vers une fausse piste qui fera de la chute une véritable surprise.
Entre humour noir (surtout pour la séquence des croquemorts) et pessimisme, cet opus oscille entre histoire policière, suspense et drame. Vivian Nathan incarne l’épouse de Leonard, une femme toujours malade et qui fait supporter un calvaire à son entourage.
La visite de Leonard au directeur des pompes funèbres est le meilleur moment de l’épisode. Les scènes de dispute du couple s’éternisent un peu, et l’on aurait souhaité un meilleur script pour Martin Balsam.
Signalons aussi la scène entre Leonard et le petit garçon à bicyclette, pleine de tendresse.
Le réalisateur se concentre ensuite sur la façon dont l’homme empoisonne le lait. On sent un épisode très prévisible, ce qui est sans doute voulu, pour nous servir une chute qui ne l’est pas.
Histoire de Lawrence A. Page. Adaptation : Robert Arthur. Réalisation : Gordon Hessler
Leonard Thompson est marié à une femme malade et capricieuse. Il décide de se rendre chez un marbrier pour offrir des funérailles de luxe à sa femme. Il va ensuite chez le pharmacien chercher un poison violent.
L’intérêt principal de cet opus est la présence de Martin Balsam, le détective de « Psychose ». Le scénariste oriente le téléspectateur, tout au long de l’intrigue, vers une fausse piste qui fera de la chute une véritable surprise.
Entre humour noir (surtout pour la séquence des croquemorts) et pessimisme, cet opus oscille entre histoire policière, suspense et drame. Vivian Nathan incarne l’épouse de Leonard, une femme toujours malade et qui fait supporter un calvaire à son entourage.
La visite de Leonard au directeur des pompes funèbres est le meilleur moment de l’épisode. Les scènes de dispute du couple s’éternisent un peu, et l’on aurait souhaité un meilleur script pour Martin Balsam.
Signalons aussi la scène entre Leonard et le petit garçon à bicyclette, pleine de tendresse.
Le réalisateur se concentre ensuite sur la façon dont l’homme empoisonne le lait. On sent un épisode très prévisible, ce qui est sans doute voulu, pour nous servir une chute qui ne l’est pas.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-37- Chassé croisé (Make my death bed) *
Histoire de Babs H.Deal. Adaptation : Henry A. Coge. Réalisation : Arthur Hiller
Le couple Bish et Jackie Darby se lie d’amitié avec les Taylor, Ken et Elise. Jackie est toujours en train d’harceler son mari à propos de son régime. Bish et Elise deviennent amants, mais Jackie, qui a tout compris, prépare sa vengeance.
Diana Van Der Vlis (1935-2001) fait partie de ces guest-stars des « Envahisseurs » qui ont marqué les téléspectateurs : elle jouait l’épouse d’Arthur Hill (vu souvent ici) dans l’épisode « Les sangsues ».
C’est la fête du nouvel an et Jackie a compris que son mari Bish n’avait d’yeux que pour Elise. En elle germe l’idée de la vengeance. James Best (Bish) fait ici sa troisième et dernière apparition dans l’anthologie après « Death sentence » (03-30) et « Cellule 227 » (05-34). Son physique de playboy (il joue ici aussi de la guitare) sied à merveille dans ce rôle d’homme marié à une femme au physique ingrat, Jackie (Madeleine Sherwood, omniprésente ici).
L’ambiance de fête et de drame se conjuguent jusqu’à la chute imprévue. L’amitié (apparente) entre les deux femmes, rivales en amour, Jackie et Elise, cache la profonde haine de l’une envers l’autre qui va conduire à la tragédie.
On a quand même le sentiment que le réalisateur, à court d’idées, et gêné par un scénario pâle, fait traîner artificiellement les scènes en longueur. Trop de bavardages et peu de rebondissements nuisent à l’opus et le téléspectateur finit par décrocher.
A la douzième minute, la mort violente par empoisonnement de Bish semble constituer un rebondissement, mais l’effet retombe vite et l’ennui s’installe définitivement. Il n’y a pas de miracles : à partir d’une mauvaise histoire, on ne fait pas un bon film.
Histoire de Babs H.Deal. Adaptation : Henry A. Coge. Réalisation : Arthur Hiller
Le couple Bish et Jackie Darby se lie d’amitié avec les Taylor, Ken et Elise. Jackie est toujours en train d’harceler son mari à propos de son régime. Bish et Elise deviennent amants, mais Jackie, qui a tout compris, prépare sa vengeance.
Diana Van Der Vlis (1935-2001) fait partie de ces guest-stars des « Envahisseurs » qui ont marqué les téléspectateurs : elle jouait l’épouse d’Arthur Hill (vu souvent ici) dans l’épisode « Les sangsues ».
C’est la fête du nouvel an et Jackie a compris que son mari Bish n’avait d’yeux que pour Elise. En elle germe l’idée de la vengeance. James Best (Bish) fait ici sa troisième et dernière apparition dans l’anthologie après « Death sentence » (03-30) et « Cellule 227 » (05-34). Son physique de playboy (il joue ici aussi de la guitare) sied à merveille dans ce rôle d’homme marié à une femme au physique ingrat, Jackie (Madeleine Sherwood, omniprésente ici).
L’ambiance de fête et de drame se conjuguent jusqu’à la chute imprévue. L’amitié (apparente) entre les deux femmes, rivales en amour, Jackie et Elise, cache la profonde haine de l’une envers l’autre qui va conduire à la tragédie.
On a quand même le sentiment que le réalisateur, à court d’idées, et gêné par un scénario pâle, fait traîner artificiellement les scènes en longueur. Trop de bavardages et peu de rebondissements nuisent à l’opus et le téléspectateur finit par décrocher.
A la douzième minute, la mort violente par empoisonnement de Bish semble constituer un rebondissement, mais l’effet retombe vite et l’ennui s’installe définitivement. Il n’y a pas de miracles : à partir d’une mauvaise histoire, on ne fait pas un bon film.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-38- Ambition (Inédit) **
Histoire de Charles Boeckman. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Paul Henreid.
Rudy Cox est ambitieux : en tant que district attorney, il veut porter un grand coup à la Mafia. En particulier à un chef, Mac Davis. Le problème est que ce dernier a jadis sauvé la vie de la femme de Cox.
C’est la première période de la carrière de Leslie Nielsen avant « Y-a-il un pilote dans l’avion ? ». Ici, l’ambitieux district attorney qu’il incarne est prêt à tout, y compris à se servir de Mac Davis avec lequel il entretient une amitié dangereuse.
Cette avant-dernière saison de l’anthologie se termine avec un épisode sur la mafia. Harold J Stone (vu dans « Hawaii Police d’état », « Les Incorruptibles », mais aussi fort drôle dans « Jerry la grande gueule » avec Jerry Lewis) y incarne le ganster. Cox et Mac Davis vont jouer une partie d’échecs mortelle, et il faudra attendre la chute pour connaître le perdant. Notons que même dans les moments les plus dramatiques, Cox qui pratique le jardinage est soucieux que l’on ne marche pas sur ses bégonias, ce qui en surprend plus d’un.
Tout au long de l’épisode, Cox se montre cynique et sans scrupules, et l’on a parfois, bien que ce soit un gangster, le sentiment que Mac Davis est plus « humain ». A la 15e minute, l’homme de loi semble renier cette amitié en refusant de le recevoir et en lui braquant une arme dessus, persuadé que l’autre est armé, ce qui n'est pas le cas.
C’est sur cette histoire digne des « Incorruptibles » que se termine cette saison qui aura connu des sommets avec « The doubtful doctor », « The man with two faces », « Summer shade » (meilleur de la saison), « Incident in a small jail », « You can’t trust a man », « The gloating people (autre grand thriller d’épouvante), et nous a révélé ou rappelé deux comédiennes oubliées : Sarah Marshall et Susan Harrison. On retrouvera Sarah dans la saison 7 dans l’épisode 34 « The Twelve hour caper ».
Saison 6 envoyée à Steed.
Histoire de Charles Boeckman. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Paul Henreid.
Rudy Cox est ambitieux : en tant que district attorney, il veut porter un grand coup à la Mafia. En particulier à un chef, Mac Davis. Le problème est que ce dernier a jadis sauvé la vie de la femme de Cox.
C’est la première période de la carrière de Leslie Nielsen avant « Y-a-il un pilote dans l’avion ? ». Ici, l’ambitieux district attorney qu’il incarne est prêt à tout, y compris à se servir de Mac Davis avec lequel il entretient une amitié dangereuse.
Cette avant-dernière saison de l’anthologie se termine avec un épisode sur la mafia. Harold J Stone (vu dans « Hawaii Police d’état », « Les Incorruptibles », mais aussi fort drôle dans « Jerry la grande gueule » avec Jerry Lewis) y incarne le ganster. Cox et Mac Davis vont jouer une partie d’échecs mortelle, et il faudra attendre la chute pour connaître le perdant. Notons que même dans les moments les plus dramatiques, Cox qui pratique le jardinage est soucieux que l’on ne marche pas sur ses bégonias, ce qui en surprend plus d’un.
Tout au long de l’épisode, Cox se montre cynique et sans scrupules, et l’on a parfois, bien que ce soit un gangster, le sentiment que Mac Davis est plus « humain ». A la 15e minute, l’homme de loi semble renier cette amitié en refusant de le recevoir et en lui braquant une arme dessus, persuadé que l’autre est armé, ce qui n'est pas le cas.
C’est sur cette histoire digne des « Incorruptibles » que se termine cette saison qui aura connu des sommets avec « The doubtful doctor », « The man with two faces », « Summer shade » (meilleur de la saison), « Incident in a small jail », « You can’t trust a man », « The gloating people (autre grand thriller d’épouvante), et nous a révélé ou rappelé deux comédiennes oubliées : Sarah Marshall et Susan Harrison. On retrouvera Sarah dans la saison 7 dans l’épisode 34 « The Twelve hour caper ».
Saison 6 envoyée à Steed.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
16 épisodes aujourd'hui ! Je crois que Patricks mérite une mention dans les records du forum !!
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
07-01- Le carton à chapeaux (The Hat box) **
Scénario : Henry Slesar. Réalisation : Alan Crosland Jr.
Lors d’un examen, un élève, Perry, se fait prendre en train de tricher par le professeur Jarvis. Son camarade Denny tente de le réconforter et lui suggère d’aller présenter des excuses à Jarvis. Ils se rendent chez lui le soir mais le voient jeter dans sa poubelle un carton à chapeaux de femme.
La nouveauté de cette saison 7 réside dans le fait que l’auteur et le réalisateur sont crédités dès le générique de début.
L’épisode relate la disparition mystérieuse de l’épouse du professeur Jarvis (Paul Ford). Le lieutenant Roman (Frank Maxwell) se laisse convaincre par deux étudiants, Perry et Dennis, de mener une enquête. Officiellement, Mme Jarvis est en visite chez sa sœur.
Cet épisode mélange farce macabre (pour la chute) et mystère. La réalisation d’Alan Crosland Jr privilégie les décors nocturnes, ce qui accroit l’ambiance de suspense. La découverte du chapeau de la disparue dans la poubelle intrigue un policier pourtant peu porté à soupçonner l’honorable enseignant. D’autre part, l’étudiant qui a dénoncé la chose, Perry (Billy Gray) a toutes les raisons de vouloir se venger de lui.
Paul Ford affiche un air détendu et goguenard qui n’est pas celui d’un suspect. Son interprétation du professeur est toute en finesse. Dans le rôle du policier, Frank Maxwell montre l’embarras de devoir venir déranger une personnalité de la ville sur la base de vagues soupçons.
On peut distinguer deux temps dans l’épisode, avant et après l’entretien, car on ne peut pas parler d’interrogatoire, entre le lieutenant et le professeur. On reprochera à la seconde partie d’être un dialogue un peu trop long et qui finit par faire baisser l’attention. Il faudra attendre la chute drôle mais macabre pour que le téléspectateur réagisse. Un épisode qui commence mieux qu’il ne s’achève. L’auteur a un peu oublié le suspense en route.
Scénario : Henry Slesar. Réalisation : Alan Crosland Jr.
Lors d’un examen, un élève, Perry, se fait prendre en train de tricher par le professeur Jarvis. Son camarade Denny tente de le réconforter et lui suggère d’aller présenter des excuses à Jarvis. Ils se rendent chez lui le soir mais le voient jeter dans sa poubelle un carton à chapeaux de femme.
La nouveauté de cette saison 7 réside dans le fait que l’auteur et le réalisateur sont crédités dès le générique de début.
L’épisode relate la disparition mystérieuse de l’épouse du professeur Jarvis (Paul Ford). Le lieutenant Roman (Frank Maxwell) se laisse convaincre par deux étudiants, Perry et Dennis, de mener une enquête. Officiellement, Mme Jarvis est en visite chez sa sœur.
Cet épisode mélange farce macabre (pour la chute) et mystère. La réalisation d’Alan Crosland Jr privilégie les décors nocturnes, ce qui accroit l’ambiance de suspense. La découverte du chapeau de la disparue dans la poubelle intrigue un policier pourtant peu porté à soupçonner l’honorable enseignant. D’autre part, l’étudiant qui a dénoncé la chose, Perry (Billy Gray) a toutes les raisons de vouloir se venger de lui.
Paul Ford affiche un air détendu et goguenard qui n’est pas celui d’un suspect. Son interprétation du professeur est toute en finesse. Dans le rôle du policier, Frank Maxwell montre l’embarras de devoir venir déranger une personnalité de la ville sur la base de vagues soupçons.
On peut distinguer deux temps dans l’épisode, avant et après l’entretien, car on ne peut pas parler d’interrogatoire, entre le lieutenant et le professeur. On reprochera à la seconde partie d’être un dialogue un peu trop long et qui finit par faire baisser l’attention. Il faudra attendre la chute drôle mais macabre pour que le téléspectateur réagisse. Un épisode qui commence mieux qu’il ne s’achève. L’auteur a un peu oublié le suspense en route.
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