Série "Alfred Hitchcock présente"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
05-31- Je sais me défendre (I can take care of myself) *
Histoire de Fred Mc Morrow. Adaptation : Thomas Grant. Réalisation : Alan Crosland Jr
Une chanteuse, Georgia, est menacée par un gangster, Little Dandy Dorf. Elle décide de se défendre toute seule.
Dès le début, j’ai senti que cet opus allait être raté. Dans un night club, Georgia (Linda Lawson), une chanteuse, se produit avec un pianiste, Bert Haber (Myron Mc Cormick) . Un gangster s’éprend d’elle, c’est un homme tout petit, et elle lui renvoie ses fleurs et lui jette un verre de whisky à la figure. Peu après, Bert est menacé et on lui conseille de prendre une « assurance ».
Il devient vite évident que Georgia, une fois rentrée chez elle, a été assassinée. Un policier, Jack Simpson (Edmon Ryan) arrive au night club et s’attable. De la 13e minute, moment où cela intervient, à la fin, nous n’avons droit qu’à un long échange verbal entre le policier et le pianiste sur le drame. Bert ne fait que répéter ce que le téléspectateur sait déjà, rien de plus, et l’on se demande vraiment l’intérêt de cet épisode.
La chute est elle-même mauvaise, c’est dire. Georgia a prouvé qu’elle ne savait pas se défendre, et Fred Mc Morrow nous a pondu un script navrant, où il n’y avait franchement rien à sauver. C’est verbeux, ennuyeux à mourir, bref un épisode à zapper sans regrets.
Histoire de Fred Mc Morrow. Adaptation : Thomas Grant. Réalisation : Alan Crosland Jr
Une chanteuse, Georgia, est menacée par un gangster, Little Dandy Dorf. Elle décide de se défendre toute seule.
Dès le début, j’ai senti que cet opus allait être raté. Dans un night club, Georgia (Linda Lawson), une chanteuse, se produit avec un pianiste, Bert Haber (Myron Mc Cormick) . Un gangster s’éprend d’elle, c’est un homme tout petit, et elle lui renvoie ses fleurs et lui jette un verre de whisky à la figure. Peu après, Bert est menacé et on lui conseille de prendre une « assurance ».
Il devient vite évident que Georgia, une fois rentrée chez elle, a été assassinée. Un policier, Jack Simpson (Edmon Ryan) arrive au night club et s’attable. De la 13e minute, moment où cela intervient, à la fin, nous n’avons droit qu’à un long échange verbal entre le policier et le pianiste sur le drame. Bert ne fait que répéter ce que le téléspectateur sait déjà, rien de plus, et l’on se demande vraiment l’intérêt de cet épisode.
La chute est elle-même mauvaise, c’est dire. Georgia a prouvé qu’elle ne savait pas se défendre, et Fred Mc Morrow nous a pondu un script navrant, où il n’y avait franchement rien à sauver. C’est verbeux, ennuyeux à mourir, bref un épisode à zapper sans regrets.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
05-32- Un mort de trop (One grave too many) ****
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Eli Jerome. Réalisation : Arthur Hiller.
Joe Helmer est au chômage et son épouse Irene le lui reproche. Ils ont besoin d’argent. Il demande alors un prêt à sa banque. Mais il reçoit un refus. Un passant s’effondre victime d’une crise cardiaque et Joe le dépouille.
Voilà une des cruelles farces macabres auxquelles nous a habitué le maître dans son anthologie. Joe Helmer est pris de remords et d’un cas de conscience : dans le portefeuille du passant qu’il a volé, et qu’il pense mort, se trouve un mot disant qu’il est sujet à des états cataleptiques pouvant laisser croire à un état de décès apparent. L’homme dans cette carte supplie que l’on contacte son médecin et que surtout on ne l’enterre pas vivant.
Angoissant d’un bout à l’autre, « Un mort de trop » nous plonge dans un suspense palpitant, mâtiné de crise conjugale. Son épouse Irene est lasse de leur manque d’argent. Le personnage est interprété par la jolie brune Neile Adams, partenaire de Steve Mc Queen dans l’épisode « L’homme du sud ». On comprend que Joe Helmer ne veuille pas perdre une si jolie femme, mais doit-il pour autant laisser le passant être enterré vivant ? Il appelle le médecin, ce dernier est en vacances, quant à la police, elle ne le croit pas et le prend pour un fou.
Joe est un « looser » tel que l’Amérique en génère des tas. Ni un sale type ni un criminel, mais un homme qui a désespérément besoin d’argent. On passe avec lui par tous les stades de l’angoisse et l’intrigue, comme souvent, aurait mérité un développement sur une durée plus longue.
Jeremy Slate compose l’antihéros parfait, et il sert à merveille un script sans failles. On passe un bon moment et ne voit pas le temps passer. C’est presque à regret que l’on voit apparaître Sir Alfred pour son sketch final, alors que l’on serait bien resté encore un peu dans cette intrigue passionnante.
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Eli Jerome. Réalisation : Arthur Hiller.
Joe Helmer est au chômage et son épouse Irene le lui reproche. Ils ont besoin d’argent. Il demande alors un prêt à sa banque. Mais il reçoit un refus. Un passant s’effondre victime d’une crise cardiaque et Joe le dépouille.
Voilà une des cruelles farces macabres auxquelles nous a habitué le maître dans son anthologie. Joe Helmer est pris de remords et d’un cas de conscience : dans le portefeuille du passant qu’il a volé, et qu’il pense mort, se trouve un mot disant qu’il est sujet à des états cataleptiques pouvant laisser croire à un état de décès apparent. L’homme dans cette carte supplie que l’on contacte son médecin et que surtout on ne l’enterre pas vivant.
Angoissant d’un bout à l’autre, « Un mort de trop » nous plonge dans un suspense palpitant, mâtiné de crise conjugale. Son épouse Irene est lasse de leur manque d’argent. Le personnage est interprété par la jolie brune Neile Adams, partenaire de Steve Mc Queen dans l’épisode « L’homme du sud ». On comprend que Joe Helmer ne veuille pas perdre une si jolie femme, mais doit-il pour autant laisser le passant être enterré vivant ? Il appelle le médecin, ce dernier est en vacances, quant à la police, elle ne le croit pas et le prend pour un fou.
Joe est un « looser » tel que l’Amérique en génère des tas. Ni un sale type ni un criminel, mais un homme qui a désespérément besoin d’argent. On passe avec lui par tous les stades de l’angoisse et l’intrigue, comme souvent, aurait mérité un développement sur une durée plus longue.
Jeremy Slate compose l’antihéros parfait, et il sert à merveille un script sans failles. On passe un bon moment et ne voit pas le temps passer. C’est presque à regret que l’on voit apparaître Sir Alfred pour son sketch final, alors que l’on serait bien resté encore un peu dans cette intrigue passionnante.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
05-33- Party line (Inédit) ****
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Eli Jerome. Réalisation : Hilton A. Green
Helen Parch a l’habitude d’occuper inutilement la ligne téléphonique pour des bavardages sans fin avec ses amies. Cela cause la mort d’une femme, dont le mari, Heywood Miller, ne parvient pas à joindre à temps le docteur. L’heure de la vengeance a sonné.
Formidable épisode sur l’égoïsme et son châtiment. L’épisode bénéficie de la présence de l’inquiétant Royal Dano vu dans la série « Cimarron ».
Un certain Atkins se présente chez Helen (Judy Canova) et lui rappelle des souvenirs qu’elle a enfoui au fonds de sa mémoire. Il y a neuf ans, un voisin, Miller (Arch Johnson), n’a pas pu joindre le médecin car elle occupait la ligne en permanence. Cette histoire est évidemment très datée, puisque se déroulant entre 1951 et 1960, nous sommes à une époque où la communication par téléphone était « rustique ». Mais le sujet pourrait de nos jours être remplacé par un autre, le thème étant universel, quand une personne ne pense qu’à elle alors que la vie d’un autre est en danger, et n’en a cure.
Ici, la visite de M Atkins (Royal Dano) provoque un flash back. On se rend compte qu’Helen Parch n’est pas la seule en cause, car ses amies, bavardes, ont déjà mis à bout de nerfs d’autres usagers du téléphone, notamment une première fois Miller qui devait passer un coup de fil urgent pour affaires, et qu’elles ont empêché de mener à bien. Miller a fini par insulter Helen. Elle ne l’a pas, la fois suivante, laissé prévenir le médecin en occupant la ligne.
Malgré l’ambiance « Arsenic et vieilles dentelles », avec toutes ces demoiselles d’âge avancé, le ton n’est jamais à la comédie mais au drame.
Atkins explique à Helen que Miller a ensuite mal tourné, devenant un voleur. Il purgeait depuis six ans une peine de prison, et vient de s’évader.
A la douzième minute, on apprend que Royal Dano incarne le psychiatre pénitentiaire d’Atkins, et il vient la prévenir du danger. L’homme en fuite a juré de la tuer.
La suite est prévisible. On aurait aimé que Royal Dano fût le tueur, tant son physique s’y prête. Il n’est ici que le messager du malheur. Il n’est pas pris au sérieux, ce qui rappelle Donald Pleasence alias le docteur Loomis dans le premier opus de la saga "Halloween".
Notons que l’une des vieilles dames bavardes est incarnée par Ellen Corby, Tante Sarah dans le pilote des « Envahisseurs ».
Un opus excellent où rien ne manque pour faire frissonner le téléspectateur.
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Eli Jerome. Réalisation : Hilton A. Green
Helen Parch a l’habitude d’occuper inutilement la ligne téléphonique pour des bavardages sans fin avec ses amies. Cela cause la mort d’une femme, dont le mari, Heywood Miller, ne parvient pas à joindre à temps le docteur. L’heure de la vengeance a sonné.
Formidable épisode sur l’égoïsme et son châtiment. L’épisode bénéficie de la présence de l’inquiétant Royal Dano vu dans la série « Cimarron ».
Un certain Atkins se présente chez Helen (Judy Canova) et lui rappelle des souvenirs qu’elle a enfoui au fonds de sa mémoire. Il y a neuf ans, un voisin, Miller (Arch Johnson), n’a pas pu joindre le médecin car elle occupait la ligne en permanence. Cette histoire est évidemment très datée, puisque se déroulant entre 1951 et 1960, nous sommes à une époque où la communication par téléphone était « rustique ». Mais le sujet pourrait de nos jours être remplacé par un autre, le thème étant universel, quand une personne ne pense qu’à elle alors que la vie d’un autre est en danger, et n’en a cure.
Ici, la visite de M Atkins (Royal Dano) provoque un flash back. On se rend compte qu’Helen Parch n’est pas la seule en cause, car ses amies, bavardes, ont déjà mis à bout de nerfs d’autres usagers du téléphone, notamment une première fois Miller qui devait passer un coup de fil urgent pour affaires, et qu’elles ont empêché de mener à bien. Miller a fini par insulter Helen. Elle ne l’a pas, la fois suivante, laissé prévenir le médecin en occupant la ligne.
Malgré l’ambiance « Arsenic et vieilles dentelles », avec toutes ces demoiselles d’âge avancé, le ton n’est jamais à la comédie mais au drame.
Atkins explique à Helen que Miller a ensuite mal tourné, devenant un voleur. Il purgeait depuis six ans une peine de prison, et vient de s’évader.
A la douzième minute, on apprend que Royal Dano incarne le psychiatre pénitentiaire d’Atkins, et il vient la prévenir du danger. L’homme en fuite a juré de la tuer.
La suite est prévisible. On aurait aimé que Royal Dano fût le tueur, tant son physique s’y prête. Il n’est ici que le messager du malheur. Il n’est pas pris au sérieux, ce qui rappelle Donald Pleasence alias le docteur Loomis dans le premier opus de la saga "Halloween".
Notons que l’une des vieilles dames bavardes est incarnée par Ellen Corby, Tante Sarah dans le pilote des « Envahisseurs ».
Un opus excellent où rien ne manque pour faire frissonner le téléspectateur.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
05-34- Cellule 227 (Cell 227) **
Histoire de Bryce Walton. Adaptation : Bill S. Ballinger. Réalisation : Paul Henreid.
Le professeur Herbert Morrison, accusé d’avoir tué une de ses jeunes étudiantes, est dans le couloir de la mort d’un pénitencier. Il semble accepter son sort et refuse la notion même d’espoir. Il en discute avec un prêtre et son avocat.
L’épisode commence par l’exécution du jeune De Baca (Sal Ponti). Nos nerfs sont mis à vif et l’on est donc très vite dans l’ambiance. Le professeur Morrison (Brian Keith), lui, attend sereinement la peine capitale. Cela ne manque pas d’agacer les autres détenus.
Puis c’est la confrontation entre l’aumônier et Morrison. Il lui oppose son athéisme, et le prêtre finit par renoncer à discuter et s’en va.
Hennessy (James Best), voisin de cellule de Morrison, l’entend parler dans son sommeil, mais ne comprend pas à quoi le rêveur fait allusion. Brian Keith nous propose à nouveau un rôle fort, comme l’homme prisonnier du respirateur artificiel dans l’épisode 05-05 « No pain ».
Lors d’une seconde confrontation, le prêtre se voit interroger par Morrison sur la différence morale entre le meurtre commis par un criminel et la peine capitale, où l’état agit.
L’avocat, Berg (Frank Maxwell) arrive un peu tard dans l’épisode, à la 13e minute. Le suspense est ici sacrifié à de longues considérations verbeuses et philosophiques sur la peine de mort, l’innocence et la culpabilité.
On s’attarde ensuite sur l’un des gardiens, Pops (James Westerfield) que Morrison trouve sadique. Pour le professeur, Pops aime la mort des autres. Aussi, bien que cela soit invraisemblable, et difficilement réalisable, Morrison a décidé de tuer Pops en l’étranglant.
La chute est particulièrement cruelle. Elle est vertigineuse, mais pour autant, on a dû attendre 23 minutes pas vraiment passionnantes pour le résultat. De ce fait, l’épisode mérite à peine deux étoiles.
Histoire de Bryce Walton. Adaptation : Bill S. Ballinger. Réalisation : Paul Henreid.
Le professeur Herbert Morrison, accusé d’avoir tué une de ses jeunes étudiantes, est dans le couloir de la mort d’un pénitencier. Il semble accepter son sort et refuse la notion même d’espoir. Il en discute avec un prêtre et son avocat.
L’épisode commence par l’exécution du jeune De Baca (Sal Ponti). Nos nerfs sont mis à vif et l’on est donc très vite dans l’ambiance. Le professeur Morrison (Brian Keith), lui, attend sereinement la peine capitale. Cela ne manque pas d’agacer les autres détenus.
Puis c’est la confrontation entre l’aumônier et Morrison. Il lui oppose son athéisme, et le prêtre finit par renoncer à discuter et s’en va.
Hennessy (James Best), voisin de cellule de Morrison, l’entend parler dans son sommeil, mais ne comprend pas à quoi le rêveur fait allusion. Brian Keith nous propose à nouveau un rôle fort, comme l’homme prisonnier du respirateur artificiel dans l’épisode 05-05 « No pain ».
Lors d’une seconde confrontation, le prêtre se voit interroger par Morrison sur la différence morale entre le meurtre commis par un criminel et la peine capitale, où l’état agit.
L’avocat, Berg (Frank Maxwell) arrive un peu tard dans l’épisode, à la 13e minute. Le suspense est ici sacrifié à de longues considérations verbeuses et philosophiques sur la peine de mort, l’innocence et la culpabilité.
On s’attarde ensuite sur l’un des gardiens, Pops (James Westerfield) que Morrison trouve sadique. Pour le professeur, Pops aime la mort des autres. Aussi, bien que cela soit invraisemblable, et difficilement réalisable, Morrison a décidé de tuer Pops en l’étranglant.
La chute est particulièrement cruelle. Elle est vertigineuse, mais pour autant, on a dû attendre 23 minutes pas vraiment passionnantes pour le résultat. De ce fait, l’épisode mérite à peine deux étoiles.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
05-35 – La méthode Schwartz-Metterkume (The Schwartz-Metterkume method) *
Histoire de Saki. Adaptation : Marian Cockrell. Réalisation : Richard Dunlap
Charlotte Hope, une préceptrice aux méthodes peu orthodoxes, vient s’occuper de l’éducation de quatre enfants. Les parents sont vite sceptiques devant sa pédagogie.
Comme d’habitude, les histoires situées dans le passé sont moins bonnes que les contemporaines de 1960, et celle-là ne fait pas exception. Charlotte Hope est une drôle de vieille dame, qui refuse de voir fouetter un cheval, et l’achète aussitôt. Elle a des idées bien arrêtées sur l’enseignement à domicile. Dès les premières images, on comprend qu’il ne faut pas attendre de cet opus un quelconque suspense. On est plus dans « La petite maison dans la prairie » que chez Hitchcock.
Cela aurait pu être un sujet pour Claude Chabrol, car Miss Hope attaque ici fortement la bourgeoisie et remet en question tout le système. Elle ne tarde pas à scandaliser les parents par ses remarques certes justifiées, mais qui ne lui laissent pas espérer un long avenir comme enseignante à domicile dans la maison. Elle est vite populaire auprès de la domestique, ainsi que des enfants.
Parfois, l’épisode évoque un peu « Le cercle des poètes disparus » par sa démarche. Mais l’on se demande vraiment ce que cet opus vient faire dans l’anthologie. Trop atypique. Même si Hermione Gingold fait un beau numéro de comédienne.
Dans un petit rôle, Rose, une bonne, Patricia Hitchcock fait une apparition.
On se doute du sort qui va être réservée à Miss Hope. Celle-ci continue à s’occuper du cheval qu’elle a acheté au début de l’histoire, alors qu’elle est renvoyée.
Tout nous est expliqué dans la chute, mais le problème c’est que l’épisode devient drôle au bout de la 22e minute. C’est un peu tard, et encore une fois, par rapport à la série, nous sommes hors sujet.
Histoire de Saki. Adaptation : Marian Cockrell. Réalisation : Richard Dunlap
Charlotte Hope, une préceptrice aux méthodes peu orthodoxes, vient s’occuper de l’éducation de quatre enfants. Les parents sont vite sceptiques devant sa pédagogie.
Comme d’habitude, les histoires situées dans le passé sont moins bonnes que les contemporaines de 1960, et celle-là ne fait pas exception. Charlotte Hope est une drôle de vieille dame, qui refuse de voir fouetter un cheval, et l’achète aussitôt. Elle a des idées bien arrêtées sur l’enseignement à domicile. Dès les premières images, on comprend qu’il ne faut pas attendre de cet opus un quelconque suspense. On est plus dans « La petite maison dans la prairie » que chez Hitchcock.
Cela aurait pu être un sujet pour Claude Chabrol, car Miss Hope attaque ici fortement la bourgeoisie et remet en question tout le système. Elle ne tarde pas à scandaliser les parents par ses remarques certes justifiées, mais qui ne lui laissent pas espérer un long avenir comme enseignante à domicile dans la maison. Elle est vite populaire auprès de la domestique, ainsi que des enfants.
Parfois, l’épisode évoque un peu « Le cercle des poètes disparus » par sa démarche. Mais l’on se demande vraiment ce que cet opus vient faire dans l’anthologie. Trop atypique. Même si Hermione Gingold fait un beau numéro de comédienne.
Dans un petit rôle, Rose, une bonne, Patricia Hitchcock fait une apparition.
On se doute du sort qui va être réservée à Miss Hope. Celle-ci continue à s’occuper du cheval qu’elle a acheté au début de l’histoire, alors qu’elle est renvoyée.
Tout nous est expliqué dans la chute, mais le problème c’est que l’épisode devient drôle au bout de la 22e minute. C’est un peu tard, et encore une fois, par rapport à la série, nous sommes hors sujet.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
05-36- Que justice soit faite (Letter of credit) **
Scénario : Helen Nielsen. Réalisation : Paul Henreid
Henry Taylor arrive de Chicago dans la petite bourgade de Kirkland avec une lettre de crédit. Il vient pour élucider une affaire à laquelle fut mêlé un employé de banque, qui vient de mourir en s’évadant de prison.
Très bonne histoire, mais bavarde, sans aucune action, ce qui fait un bon livre ne fait pas forcément un bon film.
Ce scénario nous donne du théâtre filmé. En 1957, un employé de banque, qui avait fait quelques bêtises dans sa jeunesse, a été injustement accusé de vol. Trois ans plus tard, il a été tué en voulant s’évader. Son innocence ne fait aucun doute dès les premières images, et l’on comprend qu’Henry Taylor (Robert Bray) est venu établir cette innocence post mortem.
La culpabilité dans le vol du directeur de la banque, Spengler (Bob Sweeney) ne fait aucun doute également. Mais on note quelques invraisemblances dans cet épisode qui fonctionne par flash back au fur et à mesure que Taylor parle.
Pourquoi Spengler se laisse-t-il percer à jour par un inconnu, alors qu’il lui suffirait de le chasser ? Comment Taylor, dont l’identité est révélée dans la chute, a-t-il pu obtenir cette fausse lettre de crédit et pourquoi a-t-il échafaudé toute cette mise en scène ?
Si l’interprétation est impeccable (Bob Sweeney en petit homme chauve, lâche, qui a mis le vol sur le compte d’un pauvre bougre honnête en raison de son passé, Robert Bray en justicier qui dévoile au téléspectateur à son arrivée en ville qu’il porte une arme), le scénario est rempli d’incohérences.
Cela aurait pu être une bonne histoire pour l’anthologie, mais il aurait fallu ménager davantage de rebondissement et distiller un peu d’action. Bien que l’on ne s’ennuie pas, le suspense ne s’insinue jamais dans cet opus.
Scénario : Helen Nielsen. Réalisation : Paul Henreid
Henry Taylor arrive de Chicago dans la petite bourgade de Kirkland avec une lettre de crédit. Il vient pour élucider une affaire à laquelle fut mêlé un employé de banque, qui vient de mourir en s’évadant de prison.
Très bonne histoire, mais bavarde, sans aucune action, ce qui fait un bon livre ne fait pas forcément un bon film.
Ce scénario nous donne du théâtre filmé. En 1957, un employé de banque, qui avait fait quelques bêtises dans sa jeunesse, a été injustement accusé de vol. Trois ans plus tard, il a été tué en voulant s’évader. Son innocence ne fait aucun doute dès les premières images, et l’on comprend qu’Henry Taylor (Robert Bray) est venu établir cette innocence post mortem.
La culpabilité dans le vol du directeur de la banque, Spengler (Bob Sweeney) ne fait aucun doute également. Mais on note quelques invraisemblances dans cet épisode qui fonctionne par flash back au fur et à mesure que Taylor parle.
Pourquoi Spengler se laisse-t-il percer à jour par un inconnu, alors qu’il lui suffirait de le chasser ? Comment Taylor, dont l’identité est révélée dans la chute, a-t-il pu obtenir cette fausse lettre de crédit et pourquoi a-t-il échafaudé toute cette mise en scène ?
Si l’interprétation est impeccable (Bob Sweeney en petit homme chauve, lâche, qui a mis le vol sur le compte d’un pauvre bougre honnête en raison de son passé, Robert Bray en justicier qui dévoile au téléspectateur à son arrivée en ville qu’il porte une arme), le scénario est rempli d’incohérences.
Cela aurait pu être une bonne histoire pour l’anthologie, mais il aurait fallu ménager davantage de rebondissement et distiller un peu d’action. Bien que l’on ne s’ennuie pas, le suspense ne s’insinue jamais dans cet opus.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
05-37- Echappé dans le désert (Escape to Sonoita) **
Histoire de James A. Howard. Adaptation : Bill S. Ballinger. Réalisation : Stuart Rosenberg.
Deux camionneurs, Bill et Andy Davis, se sont arrêtés avec leur semi-remorque dans le désert, lorsqu’une voiture arrive, avec à son bord deux ravisseurs et leur otage, une jeune femme.
On retrouve dans cet épisode Burt Reynolds, qui a commencé sa carrière à la TV (« Hawk, l’oiseau de nuit ») et Murray Hamilton (un familier des séries des années 60-70 comme « Les envahisseurs », « Madigan », « Cannon », « Kojak », « Les rues de San Francisco »).
Il faut avouer que cette histoire, si elle ne manque pas d’action, s’étire en longueur, et sent le tournage en studio et les décors en carton-pâte. Burt Reynolds est convaincant en chevalier sans peur et sans reproche, risquant sa vie face à deux gangsters, dont l’un quelque peu demeuré, pour protéger l’otage.
L’importance de l’eau comme élément de survie est constante dans cet épisode, plus que l’argent qui semble dérisoire. Notons quelques invraisemblances : la jeune otage, Stephanie (Venetia Stevenson) bâillonnée avec du sparadrap dans le coffre de la voiture des ravisseurs. Pourquoi donc ? Marsh (Murray Hamilton) qui prend un malin plaisir à ne pas permettre à l’otage de boire. Pourquoi les ravisseurs laissent-ils leur voiture dont seul un pneu est crevé aux deux camionneurs et à l’otage, alors qu’en un tournemain, Bill Davis (Burt Reynolds) change le pneu et que les trois personnes disposent d’un moyen de locomotion pour alerter les autorités ? Les deux autres s’embarrassent du camion, mais ils savent le conduire.
L’accumulation d’invraisemblances nuit à la crédibilité et l’on finit par s’ennuyer, sachant de dénouement prévisible.
Le suspense ne s’installe jamais vraiment, l’intrigue est linéaire, et au final, malgré de bons interprètes, l’épisode s’avère très moyen.
Histoire de James A. Howard. Adaptation : Bill S. Ballinger. Réalisation : Stuart Rosenberg.
Deux camionneurs, Bill et Andy Davis, se sont arrêtés avec leur semi-remorque dans le désert, lorsqu’une voiture arrive, avec à son bord deux ravisseurs et leur otage, une jeune femme.
On retrouve dans cet épisode Burt Reynolds, qui a commencé sa carrière à la TV (« Hawk, l’oiseau de nuit ») et Murray Hamilton (un familier des séries des années 60-70 comme « Les envahisseurs », « Madigan », « Cannon », « Kojak », « Les rues de San Francisco »).
Il faut avouer que cette histoire, si elle ne manque pas d’action, s’étire en longueur, et sent le tournage en studio et les décors en carton-pâte. Burt Reynolds est convaincant en chevalier sans peur et sans reproche, risquant sa vie face à deux gangsters, dont l’un quelque peu demeuré, pour protéger l’otage.
L’importance de l’eau comme élément de survie est constante dans cet épisode, plus que l’argent qui semble dérisoire. Notons quelques invraisemblances : la jeune otage, Stephanie (Venetia Stevenson) bâillonnée avec du sparadrap dans le coffre de la voiture des ravisseurs. Pourquoi donc ? Marsh (Murray Hamilton) qui prend un malin plaisir à ne pas permettre à l’otage de boire. Pourquoi les ravisseurs laissent-ils leur voiture dont seul un pneu est crevé aux deux camionneurs et à l’otage, alors qu’en un tournemain, Bill Davis (Burt Reynolds) change le pneu et que les trois personnes disposent d’un moyen de locomotion pour alerter les autorités ? Les deux autres s’embarrassent du camion, mais ils savent le conduire.
L’accumulation d’invraisemblances nuit à la crédibilité et l’on finit par s’ennuyer, sachant de dénouement prévisible.
Le suspense ne s’installe jamais vraiment, l’intrigue est linéaire, et au final, malgré de bons interprètes, l’épisode s’avère très moyen.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
05-38- Hooked (Inédit) ****
Histoire : Robert Turner. Adaptation : Thomas Grant. Réalisation : Norman Llyod.
Dans un club de pêche, Ray Marchand, marié à une femme plus âgée et riche, fait la connaissance de la fille du propriétaire des lieux, Nyla. Elle est jeune, belle, sensible à ses belles paroles, et il décide de tuer sa femme.
On retrouve ici en nymphette Anne Francis, belle à damner un saint en Nyla, jeune étudiante, et Ray Marchand (Robert Horton) ne résiste pas longtemps à son charme. Malgré des airs de Sainte Nitouche, Nyla se laisse vite séduire. L’histoire est assez osée pour l’époque. Décor oblige, Anne Francis est en maillot de bains deux pièces. Plutôt qu’une vie d’étudiante, Ray Marchand fait miroiter à Nyla une carrière de modèle ou d’actrice.
Dès la onzième minute, nous avons droit à une scène d’amour, allongés sur la plage, entre l’homme marié et la fille du propriétaire du club.
Gladys Marchand (Vivienne Segal), s’étonne de l’intérêt soudain de son époux pour la pêche, qui est son passe-temps à elle. Mais elle ne se doute de rien et accepte une sortie en mer alors que le père de Nyla, M Foster (John Holland) a déjà des clients et un bateau occupé. Bien évidemment, Ray compte sur cela pour noyer sa femme qui ne sait pas nager.
Norman Llyod filme comme Hitchcock, avec de gros plans sur les visages, et le suspense est à son comble. Mais la chute va se révéler saisissante, renversant complètement la situation et le téléspectateur, qui croit tenir les cartes en mains, n’est pas au bout de ses surprises.
C’est sur cet excellent opus que ce clôt la saison 5. A noter que l’épisode fut diffusé à la rentrée 1960, une semaine avant le début de la saison 6.
Saison 5 envoyée à Steed.
Pour le fun, quelques photos d'Anne Francis dans l'épisode.
Histoire : Robert Turner. Adaptation : Thomas Grant. Réalisation : Norman Llyod.
Dans un club de pêche, Ray Marchand, marié à une femme plus âgée et riche, fait la connaissance de la fille du propriétaire des lieux, Nyla. Elle est jeune, belle, sensible à ses belles paroles, et il décide de tuer sa femme.
On retrouve ici en nymphette Anne Francis, belle à damner un saint en Nyla, jeune étudiante, et Ray Marchand (Robert Horton) ne résiste pas longtemps à son charme. Malgré des airs de Sainte Nitouche, Nyla se laisse vite séduire. L’histoire est assez osée pour l’époque. Décor oblige, Anne Francis est en maillot de bains deux pièces. Plutôt qu’une vie d’étudiante, Ray Marchand fait miroiter à Nyla une carrière de modèle ou d’actrice.
Dès la onzième minute, nous avons droit à une scène d’amour, allongés sur la plage, entre l’homme marié et la fille du propriétaire du club.
Gladys Marchand (Vivienne Segal), s’étonne de l’intérêt soudain de son époux pour la pêche, qui est son passe-temps à elle. Mais elle ne se doute de rien et accepte une sortie en mer alors que le père de Nyla, M Foster (John Holland) a déjà des clients et un bateau occupé. Bien évidemment, Ray compte sur cela pour noyer sa femme qui ne sait pas nager.
Norman Llyod filme comme Hitchcock, avec de gros plans sur les visages, et le suspense est à son comble. Mais la chute va se révéler saisissante, renversant complètement la situation et le téléspectateur, qui croit tenir les cartes en mains, n’est pas au bout de ses surprises.
C’est sur cet excellent opus que ce clôt la saison 5. A noter que l’épisode fut diffusé à la rentrée 1960, une semaine avant le début de la saison 6.
Saison 5 envoyée à Steed.
Pour le fun, quelques photos d'Anne Francis dans l'épisode.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Ah, Anne Francis, quel joli minois.
Well done, Patricks !
Well done, Patricks !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-01- Le manteau (Mrs Bixby and the Colonel’s coat) **
Histoire de Road Dalhl. Adaptation : Halsted Welles. Réalisation : Alfred Hitchcock
L’épouse du dentiste Fred Bixby a un amant, un colonel, qu’elle rejoint régulièrement en prétextant rendre visite à une vieille tante. Un jour, le Colonel lui offre un manteau de vision en guide de cadeau de rupture. Comment Mrs Bixby, ravie de ce vison, va-t-elle pouvoir le ramener chez elle sans éveiller les soupçons de son mari ?
Grosse déception avec ce premier opus de la saison 6, en particulier parce qu’il est réalisé par le maître et que le sujet n’est absolument pas digne de son grand talent. L’intrigue ici n’a rien de palpitant, c’est du marivaudage, entre une femme qui trompe son mari, un dentiste, Fred Bixby (Les Tremayne) avec un homme qui n’est guère plus séduisant, voire moins, le Colonel (Stephen Chase). Notre héroïne, incarnée par Audrey Meadows, est une femme entre deux âges, belle mais sans charme particulier.
Bien que son amant l’éconduise de façon assez peu galante, elle est éblouie par le cadeau d’adieu, le manteau de vison. Mais ne pouvant le ramener chez elle, elle s’arrête, en taxi, sur le chemin du retour au domicile conjugal pour laisser le précieux vêtement chez un prêteur sur gages, en échange de 50 dollars, lequel lui remet un reçu sur lequel elle insiste pour qu'il ne mette pas de nom. Ensuite, elle imagine une histoire peu crédible : dire à son mari qu’elle a trouvé ce ticket et veut récupérer l’objet. Elle aurait dû se méfier : le dentiste de mari lui confisque le ticket en tenant à aller lui-même chercher l’objet.
On est ici en plein vaudeville, rien de macabre, aucun suspense. Et la déception est grande. Pourquoi le maître a-t-il tenu à mettre en scène cette historiette, où, c’est un comble, on ne reconnaît même pas sa patte de metteur en scène ?
Il y a une morale dans la chute, mais on reste vraiment sur sa faim. Ce n’est pas un ratage, c’est un flagrant manque d’ambition dès le départ. Personne n’aurait pu faire un joyau à partir de cette nouvelle de Road Dahl.
Audrey Meadows peine à nous faire croire à cette épouse infidèle. Tout d’abord, elle n’a pas le physique de l’emploi, et son amant, avec le comédien Stephen Chase dans le rôle, encore moins. On a vu défiler beaucoup de jolies femmes dans l’anthologie, qui auraient été bien plus crédibles dans le rôle de la maîtresse qui trompe l’honnête dentiste qui se tue à la tâche pour faire vivre le ménage. Encore qu’il ne faille pas de fier aux apparences.
Le moins bon, à ce jour, des épisodes mis en scène par Sir Alfred. Robert Stevens, l’un des réalisateurs fidèles de cette série, a souvent fait bien mieux.
Histoire de Road Dalhl. Adaptation : Halsted Welles. Réalisation : Alfred Hitchcock
L’épouse du dentiste Fred Bixby a un amant, un colonel, qu’elle rejoint régulièrement en prétextant rendre visite à une vieille tante. Un jour, le Colonel lui offre un manteau de vision en guide de cadeau de rupture. Comment Mrs Bixby, ravie de ce vison, va-t-elle pouvoir le ramener chez elle sans éveiller les soupçons de son mari ?
Grosse déception avec ce premier opus de la saison 6, en particulier parce qu’il est réalisé par le maître et que le sujet n’est absolument pas digne de son grand talent. L’intrigue ici n’a rien de palpitant, c’est du marivaudage, entre une femme qui trompe son mari, un dentiste, Fred Bixby (Les Tremayne) avec un homme qui n’est guère plus séduisant, voire moins, le Colonel (Stephen Chase). Notre héroïne, incarnée par Audrey Meadows, est une femme entre deux âges, belle mais sans charme particulier.
Bien que son amant l’éconduise de façon assez peu galante, elle est éblouie par le cadeau d’adieu, le manteau de vison. Mais ne pouvant le ramener chez elle, elle s’arrête, en taxi, sur le chemin du retour au domicile conjugal pour laisser le précieux vêtement chez un prêteur sur gages, en échange de 50 dollars, lequel lui remet un reçu sur lequel elle insiste pour qu'il ne mette pas de nom. Ensuite, elle imagine une histoire peu crédible : dire à son mari qu’elle a trouvé ce ticket et veut récupérer l’objet. Elle aurait dû se méfier : le dentiste de mari lui confisque le ticket en tenant à aller lui-même chercher l’objet.
On est ici en plein vaudeville, rien de macabre, aucun suspense. Et la déception est grande. Pourquoi le maître a-t-il tenu à mettre en scène cette historiette, où, c’est un comble, on ne reconnaît même pas sa patte de metteur en scène ?
Il y a une morale dans la chute, mais on reste vraiment sur sa faim. Ce n’est pas un ratage, c’est un flagrant manque d’ambition dès le départ. Personne n’aurait pu faire un joyau à partir de cette nouvelle de Road Dahl.
Audrey Meadows peine à nous faire croire à cette épouse infidèle. Tout d’abord, elle n’a pas le physique de l’emploi, et son amant, avec le comédien Stephen Chase dans le rôle, encore moins. On a vu défiler beaucoup de jolies femmes dans l’anthologie, qui auraient été bien plus crédibles dans le rôle de la maîtresse qui trompe l’honnête dentiste qui se tue à la tâche pour faire vivre le ménage. Encore qu’il ne faille pas de fier aux apparences.
Le moins bon, à ce jour, des épisodes mis en scène par Sir Alfred. Robert Stevens, l’un des réalisateurs fidèles de cette série, a souvent fait bien mieux.
Dernière édition par Patricks le Ven 13 Mar 2015 - 20:34, édité 1 fois
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-02- The doubtful doctor (Inédit) ****
Histoire de Louis Paul. Adaptation : Jerry Sohl. Réalisation : Arthur Hiller.
Ralph Jones vit une expérience effrayante : alors qu’il se dispute avec sa ravissante épouse Lucille qui aimerait un deuxième enfant, il se trouve projeté deux ans auparavant dans le passé, en décembre 1958, célibataire, dans un monde où rien ne se passe comme le futur et où Lucille ne l’aime pas.
Voilà l’épisode que Sir Alfred aurait dû réaliser. Ce formidable opus, qui vous évoquera beaucoup de films comme « Un jour sans fin » ou la série « Code Quantum », est palpitant pendant 25 minutes. On oublie même que sa vedette masculine, jouant Ralph, est une fois de plus Dick York, peu crédible ici en séducteur d’une jeune et ravissante Gena Rowlands.
Ayant fait cet effrayant voyage dans le temps deux fois, Ralph consulte un médecin, un psychiatre (John Zaremba) qui lui explique que tout se passe dans son imagination, est dû au stress, et au fait que Ralph ne s’assume pas dans sa vie d’adulte.
Mais le psychiatre, ne tient-il pas un discours rassurant à son patient pour lui cacher de véritables voyages dans le temps ?
A peine Ralph Jones a dit à sa femme qu’il refusait d’avoir un second enfant qu’il se retrouve dans sa chambre de célibataire, en plein hiver, en décembre 1958. Il n’a pas d’argent, pas d’emploi, son logeur menace de le mettre à la porte avant le 1er janvier s’il ne paie pas ses trois mois de loyers de retard. Paniqué, Ralph se rend dans le bureau où travaille Lucille et l’attire très difficilement dans un restaurant pour dîner, après de nombreuses discussions où visiblement, elle n’éprouve aucune attirance pour lui et le prend pour un fou.
Nous sommes en pleine science-fiction, dans un voyage temporel, mais ce ne sont pas les effets spéciaux qui comptent ici (tout comme dans « Code Quantum ») : ce sont les sentiments. Et Ralph, qui ne trouve pas d’issue à une situation angoissante, décide de mettre fin à ses jours en se jetant dans une rivière, après avoir discuté avec un gamin, Sidney (Michael Burns).
C’est palpitant, et Dick York, acteur catalogué avec « Ma sorcière bien aimée », nous fait croire à cette histoire qui nous prend au trippes. On comprend que ce mois de décembre neigeux de 1958 ne peut le mener à la chaleur de l’été 1960 dans laquelle il se trouvait au début de l’épisode. C’est aussi une belle histoire d’amour, car il réalise qu’il n’a aucune chance de séduire « sa femme » (Sublime Gena Rowlands en Lucille).
On aimerait que les 268 épisodes de la série soient de cette qualité là, et pour une fois, le format 25 minutes est parfaitement adapté à une histoire passionnante, car l’action se trouve cadencée et rythmée, sans nous laisser le temps de réfléchir, ce qu’un long métrage n’aurait peut- être pas réussi à faire.
Dans un genre très différent de « Crackpott », un des meilleurs opus de la série entière. La chute est à la hauteur de notre attente.
Histoire de Louis Paul. Adaptation : Jerry Sohl. Réalisation : Arthur Hiller.
Ralph Jones vit une expérience effrayante : alors qu’il se dispute avec sa ravissante épouse Lucille qui aimerait un deuxième enfant, il se trouve projeté deux ans auparavant dans le passé, en décembre 1958, célibataire, dans un monde où rien ne se passe comme le futur et où Lucille ne l’aime pas.
Voilà l’épisode que Sir Alfred aurait dû réaliser. Ce formidable opus, qui vous évoquera beaucoup de films comme « Un jour sans fin » ou la série « Code Quantum », est palpitant pendant 25 minutes. On oublie même que sa vedette masculine, jouant Ralph, est une fois de plus Dick York, peu crédible ici en séducteur d’une jeune et ravissante Gena Rowlands.
Ayant fait cet effrayant voyage dans le temps deux fois, Ralph consulte un médecin, un psychiatre (John Zaremba) qui lui explique que tout se passe dans son imagination, est dû au stress, et au fait que Ralph ne s’assume pas dans sa vie d’adulte.
Mais le psychiatre, ne tient-il pas un discours rassurant à son patient pour lui cacher de véritables voyages dans le temps ?
A peine Ralph Jones a dit à sa femme qu’il refusait d’avoir un second enfant qu’il se retrouve dans sa chambre de célibataire, en plein hiver, en décembre 1958. Il n’a pas d’argent, pas d’emploi, son logeur menace de le mettre à la porte avant le 1er janvier s’il ne paie pas ses trois mois de loyers de retard. Paniqué, Ralph se rend dans le bureau où travaille Lucille et l’attire très difficilement dans un restaurant pour dîner, après de nombreuses discussions où visiblement, elle n’éprouve aucune attirance pour lui et le prend pour un fou.
Nous sommes en pleine science-fiction, dans un voyage temporel, mais ce ne sont pas les effets spéciaux qui comptent ici (tout comme dans « Code Quantum ») : ce sont les sentiments. Et Ralph, qui ne trouve pas d’issue à une situation angoissante, décide de mettre fin à ses jours en se jetant dans une rivière, après avoir discuté avec un gamin, Sidney (Michael Burns).
C’est palpitant, et Dick York, acteur catalogué avec « Ma sorcière bien aimée », nous fait croire à cette histoire qui nous prend au trippes. On comprend que ce mois de décembre neigeux de 1958 ne peut le mener à la chaleur de l’été 1960 dans laquelle il se trouvait au début de l’épisode. C’est aussi une belle histoire d’amour, car il réalise qu’il n’a aucune chance de séduire « sa femme » (Sublime Gena Rowlands en Lucille).
On aimerait que les 268 épisodes de la série soient de cette qualité là, et pour une fois, le format 25 minutes est parfaitement adapté à une histoire passionnante, car l’action se trouve cadencée et rythmée, sans nous laisser le temps de réfléchir, ce qu’un long métrage n’aurait peut- être pas réussi à faire.
Dans un genre très différent de « Crackpott », un des meilleurs opus de la série entière. La chute est à la hauteur de notre attente.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-03- Very moral theft (Inédit) ****
Histoire de Jack Dillon. Adaptation : Allan Gordon. Réalisation : Norman Llyod
Helen est amoureuse d’Harry Wade, qui se trouve dans une mauvaise passe financière. Il va être mis en faillite s’il ne réunit pas 8000 dollars sur le champ. Afin de le sortir d’affaire, Helen, qui vit avec son frère lequel doit se marier, vole son patron banquier, Mr Ivers, en soustrayant la somme qu’Harry promet de lui rendre sous 48 heures.
A peine sorti du formidable opus précédent, nous voilà replongé dans une histoire de très haute tenue, qui n’est pas sans évoquer le vol que commet Marion Crane dans « Psychose ». Cet épisode est une course contre la montre pour Helen (Betty Field), femme sans charme, paumée, qui a agit par amour d’un homme qui n’a pas, semble-t-il, une grande impatience de l’épouser.
Betty Field en Helen et Walter Matthau en Harry sont prodigieux. Le suspense est ici vertigineux, même si autour de cette histoire, dès le départ, plane l’ombre du drame. Harry est cynique et profiteur, Betty est amoureuse, son frère, John (Karl Swenson), quand il réalise la situation, est épouvanté. Il sait ce qui va arriver à sa sœur car au bout des 48 heures fatidiques, ce qui était prévu arrive : médiocre en affaires, Harry est incapable de rembourser.
Norman Llyod filme ici un drame humain et un suspense en nous scotchant littéralement devant le petit écran. Walter Matthau n’a dupé que Betty, crédule, car le téléspectateur sait très vite qu’il ne pourra pas rembourser. L’étau se resserre autour de la malheureuse et bien entendu il n’est pas question de révéler la chute, mais elle constitue un grand moment d’émotion. L’auteur Jack Dillon nous surprend et nous livre un épilogue avec un brio étonnant, l’adaptation et la réalisation suivant son génie.
La chute, plus qu’une farce macabre ou une pirouette, est une terrible nouvelle, un coup du destin que nous apprend le barman restaurateur. Nous restons assommés par cette fin peu fréquente dans l’anthologie. Il est difficile après de retrouver le gros homme et ses blagues, tant le téléspectateur est sous le choc.
Histoire de Jack Dillon. Adaptation : Allan Gordon. Réalisation : Norman Llyod
Helen est amoureuse d’Harry Wade, qui se trouve dans une mauvaise passe financière. Il va être mis en faillite s’il ne réunit pas 8000 dollars sur le champ. Afin de le sortir d’affaire, Helen, qui vit avec son frère lequel doit se marier, vole son patron banquier, Mr Ivers, en soustrayant la somme qu’Harry promet de lui rendre sous 48 heures.
A peine sorti du formidable opus précédent, nous voilà replongé dans une histoire de très haute tenue, qui n’est pas sans évoquer le vol que commet Marion Crane dans « Psychose ». Cet épisode est une course contre la montre pour Helen (Betty Field), femme sans charme, paumée, qui a agit par amour d’un homme qui n’a pas, semble-t-il, une grande impatience de l’épouser.
Betty Field en Helen et Walter Matthau en Harry sont prodigieux. Le suspense est ici vertigineux, même si autour de cette histoire, dès le départ, plane l’ombre du drame. Harry est cynique et profiteur, Betty est amoureuse, son frère, John (Karl Swenson), quand il réalise la situation, est épouvanté. Il sait ce qui va arriver à sa sœur car au bout des 48 heures fatidiques, ce qui était prévu arrive : médiocre en affaires, Harry est incapable de rembourser.
Norman Llyod filme ici un drame humain et un suspense en nous scotchant littéralement devant le petit écran. Walter Matthau n’a dupé que Betty, crédule, car le téléspectateur sait très vite qu’il ne pourra pas rembourser. L’étau se resserre autour de la malheureuse et bien entendu il n’est pas question de révéler la chute, mais elle constitue un grand moment d’émotion. L’auteur Jack Dillon nous surprend et nous livre un épilogue avec un brio étonnant, l’adaptation et la réalisation suivant son génie.
La chute, plus qu’une farce macabre ou une pirouette, est une terrible nouvelle, un coup du destin que nous apprend le barman restaurateur. Nous restons assommés par cette fin peu fréquente dans l’anthologie. Il est difficile après de retrouver le gros homme et ses blagues, tant le téléspectateur est sous le choc.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-04- The contest for Aaron Gold (Inédit) *
Histoire de Philip Roth. Adaptation : William Fay. Réalisation : Norman Llyod.
Dans un camp de vacances pour enfants, Lakeside, où l’on effectue essentiellement deux activités, la natation et la poterie, un nouveau professeur, Bernie, arrive et remarque dès le premier jour un enfant incroyablement doué, Aaron Gold. Ce dernier a construit une statuette représentant un soldat de l’antiquité.
Le réalisateur Sydney Pollack incarne ici le personnage principal, le professeur de poterie Bernie. Dès le départ, cette histoire s’avère laborieuse. Bernie affronte le patron du camp Lakeside, Stern. Le comédien Frank Maxwell qui l’incarne ressemble beaucoup à Dana Eclar, le patron de Mc Gyver. Le jour de visite des parents est sacré, et il faut que les « œuvres » des enfants soient terminées, or Aaron doit aussi se consacrer aux autres activités (essentiellement la natation).
L’enjeu ici est vraiment peu intéressant. On comprend mal les colères de Stern, disproportionnées, lorsqu’il se rend compte soit que le petit Aaron a séché le sport, soit que sa sculpture n’avance pas. Il menace même de renvoyer Bernie. Bien entendu, la plupart des enfants font le minimum en poterie, et Bernie s’extasie devant le talent de son élève. Il s’instaure entre eux une relation plutôt étrange. L’enfant est taciturne, et le petit comédien Barry Gordon qui l’incarne, par ses airs sombres, accentue le malaise.
Lorsque la chute arrive, on comprend pourquoi Aaron n’a pas terminé la statuette, ce qu’a fait à sa place Bernie, chose qui provoque la révolte de l’enfant qui considère cela comme une trahison. Un épisode qui montre que l’anthologie est inégale, car cet opus est vraiment ennuyeux, suivant deux autres passionnants. Ici, dès le début, on comprend que l’épisode ne va pas être fulgurant : une mise en place trop longue (pour un film de 25 minutes), une réalisation qui ne retient jamais notre attention. La visite des parents est à peine entrevue, et la fin bâclée. La question que l’on se pose est qui donc à la production a bien pu retenir cette histoire de Philip Roth qui d’entrée n’avait aucune chance de faire un bon opus.
Histoire de Philip Roth. Adaptation : William Fay. Réalisation : Norman Llyod.
Dans un camp de vacances pour enfants, Lakeside, où l’on effectue essentiellement deux activités, la natation et la poterie, un nouveau professeur, Bernie, arrive et remarque dès le premier jour un enfant incroyablement doué, Aaron Gold. Ce dernier a construit une statuette représentant un soldat de l’antiquité.
Le réalisateur Sydney Pollack incarne ici le personnage principal, le professeur de poterie Bernie. Dès le départ, cette histoire s’avère laborieuse. Bernie affronte le patron du camp Lakeside, Stern. Le comédien Frank Maxwell qui l’incarne ressemble beaucoup à Dana Eclar, le patron de Mc Gyver. Le jour de visite des parents est sacré, et il faut que les « œuvres » des enfants soient terminées, or Aaron doit aussi se consacrer aux autres activités (essentiellement la natation).
L’enjeu ici est vraiment peu intéressant. On comprend mal les colères de Stern, disproportionnées, lorsqu’il se rend compte soit que le petit Aaron a séché le sport, soit que sa sculpture n’avance pas. Il menace même de renvoyer Bernie. Bien entendu, la plupart des enfants font le minimum en poterie, et Bernie s’extasie devant le talent de son élève. Il s’instaure entre eux une relation plutôt étrange. L’enfant est taciturne, et le petit comédien Barry Gordon qui l’incarne, par ses airs sombres, accentue le malaise.
Lorsque la chute arrive, on comprend pourquoi Aaron n’a pas terminé la statuette, ce qu’a fait à sa place Bernie, chose qui provoque la révolte de l’enfant qui considère cela comme une trahison. Un épisode qui montre que l’anthologie est inégale, car cet opus est vraiment ennuyeux, suivant deux autres passionnants. Ici, dès le début, on comprend que l’épisode ne va pas être fulgurant : une mise en place trop longue (pour un film de 25 minutes), une réalisation qui ne retient jamais notre attention. La visite des parents est à peine entrevue, et la fin bâclée. La question que l’on se pose est qui donc à la production a bien pu retenir cette histoire de Philip Roth qui d’entrée n’avait aucune chance de faire un bon opus.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-05- L’autre train (The Five forty eight) *
Histoire de John Cheever. Adaptation : Charlotte Armstrong. Réalisation : John Brahm
Miss Dent travaille comme dactylo dans un bureau. Elle est tombée amoureuse de son patron, Blake. Elle a voulu le séduire, mais après une nuit passée avec elle, il l’a licenciée. Il ne sait pas qu’elle sort d’un asile psychiatrique et a décidé de se venger.
Particularité de cet épisode décevant, il n’y a pas de chute, un comble pour la série ! Si le suspense est entier avec la vengeance de la secrétaire Miss Dent (Phyllis Thaxter), menaçant son ancien patron d’une arme alors qu’il prend le train pour rentrer chez lui, l’intrigue est particulièrement pauvre en rebondissements, linéaire, sans aucun atout pour nous faire sursauter. Zachary Scott (Blake) a un jeu tout en sobriété, et cela cause un contraste avec sa partenaire qui n’arrête pas de parler. L’homme est visiblement tombé sur une folle. L’unité de temps et de lieu : sortie de bureau, le bar, le train, la gare, la voie de garage nuit au suspense.
L’épisode nous propose en flash back la scène où Miss Dent a séduit son patron, le lendemain où il l’a renvoyée, mais l’on s’ennuie très vite. La réalisation est très plate, sans aucune imagination, et ne met pas en relief une histoire qui aurait pu être plus passionnante. Phyllis Thaxter incarne une femme passive, sans charme, qui s’est faite des illusions, et veut se venger. Mais elle peine à nous faire croire à son personnage. Elle manque d’émotion, de passion.
Il n’y a pas vraiment pas de dialogue, mais un long monologue d’une déséquilibrée. Le téléspectateur ne parvient jamais à s’intéresser à ce qu’il voit. Zachary Scott ne renvoie jamais la balle à Phyllis Thaxter et l’on a le plus grand mal à croire que ce couple improbable ait pu exister ne serait-ce qu’une soirée.
Histoire de John Cheever. Adaptation : Charlotte Armstrong. Réalisation : John Brahm
Miss Dent travaille comme dactylo dans un bureau. Elle est tombée amoureuse de son patron, Blake. Elle a voulu le séduire, mais après une nuit passée avec elle, il l’a licenciée. Il ne sait pas qu’elle sort d’un asile psychiatrique et a décidé de se venger.
Particularité de cet épisode décevant, il n’y a pas de chute, un comble pour la série ! Si le suspense est entier avec la vengeance de la secrétaire Miss Dent (Phyllis Thaxter), menaçant son ancien patron d’une arme alors qu’il prend le train pour rentrer chez lui, l’intrigue est particulièrement pauvre en rebondissements, linéaire, sans aucun atout pour nous faire sursauter. Zachary Scott (Blake) a un jeu tout en sobriété, et cela cause un contraste avec sa partenaire qui n’arrête pas de parler. L’homme est visiblement tombé sur une folle. L’unité de temps et de lieu : sortie de bureau, le bar, le train, la gare, la voie de garage nuit au suspense.
L’épisode nous propose en flash back la scène où Miss Dent a séduit son patron, le lendemain où il l’a renvoyée, mais l’on s’ennuie très vite. La réalisation est très plate, sans aucune imagination, et ne met pas en relief une histoire qui aurait pu être plus passionnante. Phyllis Thaxter incarne une femme passive, sans charme, qui s’est faite des illusions, et veut se venger. Mais elle peine à nous faire croire à son personnage. Elle manque d’émotion, de passion.
Il n’y a pas vraiment pas de dialogue, mais un long monologue d’une déséquilibrée. Le téléspectateur ne parvient jamais à s’intéresser à ce qu’il voit. Zachary Scott ne renvoie jamais la balle à Phyllis Thaxter et l’on a le plus grand mal à croire que ce couple improbable ait pu exister ne serait-ce qu’une soirée.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-06- Correspondance amoureuse (Pen pal) ***
Histoire d’Henry Slesar et Jay Folb. Adaptation : Hilary Murray. Réalisation : John Brahm.
Miss Lowen, une vieille dame sans histoires, reçoit la visite d’un policier, Berger. Ce dernier lui apprend que sa nièce, une orpheline, actuellement absente de la maison, entretient une correspondance avec un détenu, Rod Collins, qui vient de s’évader.
Les épisodes dont le téléspectateur devine la chute ne sont généralement pas les meilleurs. Ici, vers les trois quart du récit, on comprend tout. Cependant, le récit reste haletant. La mise en place, assez longue, dure dix minutes. C’est la visite du policier Berger (Stanley Adams, gros nounours au physique rassurant) à la tante de la jeune fille, Miss Lowen (Katherine Squire). La tante n’a que sa nièce Margie au monde, puisque les parents de celle-ci sont morts durant la seconde guerre mondiale. Elle la considère comme sa propre fille. Margie passe le week-end avec des amies, elle a 21 ans. Aussi, Miss Lowen est effarée d’apprendre la correspondance qu’entretien Margie avec un meurtrier, Rod Collins (Clu Gulager, de la série « Le Virginien »).
Passé cette longue exposition, l’évadé en fuite apparaît à la 12e minute, venant chercher de l’aide, comme le craignait Berger. La tante apeurée tente de raisonner l’homme, il ne connaît sa nièce qu’au travers d’une photo, mais l’autre ne veut rien entendre. Il compte bien s’enfuir avec elle, toutefois, pour cela, il lui faudra attendre lundi, jour où Margie doit revenir.
Malgré son physique avenant, Rod Collins sait se montrer menaçant. La tante a peur et va essayer de le duper : feindre d’appeler Margie au téléphone pour lui dire de rentrer plus tôt, alors qu’elle appelle en réalité Berger, le détective qui lui a laissé son numéro. Margie, a-t-elle vraiment mis sa tante dans de salles draps, ou faut-il chercher ailleurs les raisons de la crainte de la vieille dame ? Collins est tout sauf bête, et malgré l’ingéniosité de la tante, il comprend qu’elle parle à la police.
La tension est extrême entre les deux protagonistes, et Clu Gulager, malgré son statut de meurtrier, parvient à rendre émouvant son personnage qui se fait de grandes illusions. Katherine Squire, entre crainte et courage, exprime la fermeté et la volonté d’une vieille femme décidée à lutter. Aussi n’est-on pas étonné de la voir prendre un chandelier pour se défendre.
Avec un minimum de moyens, le réalisateur, dans une histoire qui évoque le théâtre filmé (On ne sort jamais de la maison), parvient à tirer le maximum d’une histoire assez excellente, adaptée d’un récit à deux mains. Si l’épisode n’atteint pas les trois étoiles, c’est parce-que l’évidence du secret de la tante se révèle avant la chute. C’est bien dommage, car nous assistons à une confrontation inédite, meurtrier en fuite contre vieille femme isolée, et le plus malin des deux n’est pas celui que l’on croit.
Histoire d’Henry Slesar et Jay Folb. Adaptation : Hilary Murray. Réalisation : John Brahm.
Miss Lowen, une vieille dame sans histoires, reçoit la visite d’un policier, Berger. Ce dernier lui apprend que sa nièce, une orpheline, actuellement absente de la maison, entretient une correspondance avec un détenu, Rod Collins, qui vient de s’évader.
Les épisodes dont le téléspectateur devine la chute ne sont généralement pas les meilleurs. Ici, vers les trois quart du récit, on comprend tout. Cependant, le récit reste haletant. La mise en place, assez longue, dure dix minutes. C’est la visite du policier Berger (Stanley Adams, gros nounours au physique rassurant) à la tante de la jeune fille, Miss Lowen (Katherine Squire). La tante n’a que sa nièce Margie au monde, puisque les parents de celle-ci sont morts durant la seconde guerre mondiale. Elle la considère comme sa propre fille. Margie passe le week-end avec des amies, elle a 21 ans. Aussi, Miss Lowen est effarée d’apprendre la correspondance qu’entretien Margie avec un meurtrier, Rod Collins (Clu Gulager, de la série « Le Virginien »).
Passé cette longue exposition, l’évadé en fuite apparaît à la 12e minute, venant chercher de l’aide, comme le craignait Berger. La tante apeurée tente de raisonner l’homme, il ne connaît sa nièce qu’au travers d’une photo, mais l’autre ne veut rien entendre. Il compte bien s’enfuir avec elle, toutefois, pour cela, il lui faudra attendre lundi, jour où Margie doit revenir.
Malgré son physique avenant, Rod Collins sait se montrer menaçant. La tante a peur et va essayer de le duper : feindre d’appeler Margie au téléphone pour lui dire de rentrer plus tôt, alors qu’elle appelle en réalité Berger, le détective qui lui a laissé son numéro. Margie, a-t-elle vraiment mis sa tante dans de salles draps, ou faut-il chercher ailleurs les raisons de la crainte de la vieille dame ? Collins est tout sauf bête, et malgré l’ingéniosité de la tante, il comprend qu’elle parle à la police.
La tension est extrême entre les deux protagonistes, et Clu Gulager, malgré son statut de meurtrier, parvient à rendre émouvant son personnage qui se fait de grandes illusions. Katherine Squire, entre crainte et courage, exprime la fermeté et la volonté d’une vieille femme décidée à lutter. Aussi n’est-on pas étonné de la voir prendre un chandelier pour se défendre.
Avec un minimum de moyens, le réalisateur, dans une histoire qui évoque le théâtre filmé (On ne sort jamais de la maison), parvient à tirer le maximum d’une histoire assez excellente, adaptée d’un récit à deux mains. Si l’épisode n’atteint pas les trois étoiles, c’est parce-que l’évidence du secret de la tante se révèle avant la chute. C’est bien dommage, car nous assistons à une confrontation inédite, meurtrier en fuite contre vieille femme isolée, et le plus malin des deux n’est pas celui que l’on croit.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Beau travail, Patricks.
Philo- Fondateur
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-07- Outlaw in town (Inédit) *
Histoire et adaptation : Michael Fessier. Réalisation : Herschel Daugherty
En pleine tempête de neige, un cowboy arrive dans un saloon. Il siffle, se montre provocateur, et ne tarde pas à susciter les questions des autres clients. D’où vient-il, que vient-il faire ? Tout ce qu’il accepte de dire est son prénom, Tony.
Je n’ai jamais compris le bien fondé d’intégrer des western à l’anthologie, à la différence des rares récits de science-fiction et de la majorité relatifs aux crimes, histoires policières et farces macabres. Ici, dès les premières images, j’ai détesté l’ambiance, et la suite ne m’a pas déçue.
Tout d’abord, Riccardo Montalban, excellent ailleurs (« Hawaii Police d’état », « L’île fantastique ») cabotine ici à outrance, et se rend très vite exaspérant. Le reste de la distribution ne l’aide pas par sauver une histoire dont le naufrage est inévitable. C’est du western à budget réduit, la plupart du temps filmé dans le saloon, avec une ballade en calèche. Le ton passe vite du drame à la comédie. Constance Ford incarne une veuve, Shasta Cooney, dont le mari aurait été tué par Tony Lorca, lequel a sa tête mise à prix pour 5000 dollars mort ou vif. Constance Ford ne parvient pas plus que son partenaire à nous faire croire à son personnage.
On ne peut jamais prendre au sérieux l’histoire, car les rebondissements, au lieu de donner une quelque trame dramatique à l’intrigue, s’orientent à chaque fois vers plus de comédie, tuant tout suspense. Ainsi, au début, par son arrogance, Tony s’est attiré l’hostilité, mais lorsque celui qui veut le mettre en joue s’y emploie, il découvre que tel un illusionniste, l’autre lui a dérobé son arme, qu’il lui rend aussitôt avec ce perpétuel sifflotement agaçant. Tony ne doute pas un instant que l’autre pourrait juste après lui vider le chargeur dans le ventre ! Il offre du champagne à Shasta, elle lui jette le contenu du verre à la face, mais cela le fait rire.
On se décourage vite d’espérer une quelconque amélioration durant les 25 minutes, la chute d’ailleurs sera du genre comédie pur jus, sans qu’une once de suspense ne se soit glissée dans cet épisode raté d’un bout à l’autre.
Patsy Kelly, comédienne américaine née à Brooklyn, atteint ici les sommets du ridicule, on se demande bien pourquoi ne pas avoir engagé une comédienne d’origine indienne pour interpréter son personnage qui le nécessite, mais la crédibilité n’est pas ici recherchée.
Histoire et adaptation : Michael Fessier. Réalisation : Herschel Daugherty
En pleine tempête de neige, un cowboy arrive dans un saloon. Il siffle, se montre provocateur, et ne tarde pas à susciter les questions des autres clients. D’où vient-il, que vient-il faire ? Tout ce qu’il accepte de dire est son prénom, Tony.
Je n’ai jamais compris le bien fondé d’intégrer des western à l’anthologie, à la différence des rares récits de science-fiction et de la majorité relatifs aux crimes, histoires policières et farces macabres. Ici, dès les premières images, j’ai détesté l’ambiance, et la suite ne m’a pas déçue.
Tout d’abord, Riccardo Montalban, excellent ailleurs (« Hawaii Police d’état », « L’île fantastique ») cabotine ici à outrance, et se rend très vite exaspérant. Le reste de la distribution ne l’aide pas par sauver une histoire dont le naufrage est inévitable. C’est du western à budget réduit, la plupart du temps filmé dans le saloon, avec une ballade en calèche. Le ton passe vite du drame à la comédie. Constance Ford incarne une veuve, Shasta Cooney, dont le mari aurait été tué par Tony Lorca, lequel a sa tête mise à prix pour 5000 dollars mort ou vif. Constance Ford ne parvient pas plus que son partenaire à nous faire croire à son personnage.
On ne peut jamais prendre au sérieux l’histoire, car les rebondissements, au lieu de donner une quelque trame dramatique à l’intrigue, s’orientent à chaque fois vers plus de comédie, tuant tout suspense. Ainsi, au début, par son arrogance, Tony s’est attiré l’hostilité, mais lorsque celui qui veut le mettre en joue s’y emploie, il découvre que tel un illusionniste, l’autre lui a dérobé son arme, qu’il lui rend aussitôt avec ce perpétuel sifflotement agaçant. Tony ne doute pas un instant que l’autre pourrait juste après lui vider le chargeur dans le ventre ! Il offre du champagne à Shasta, elle lui jette le contenu du verre à la face, mais cela le fait rire.
On se décourage vite d’espérer une quelconque amélioration durant les 25 minutes, la chute d’ailleurs sera du genre comédie pur jus, sans qu’une once de suspense ne se soit glissée dans cet épisode raté d’un bout à l’autre.
Patsy Kelly, comédienne américaine née à Brooklyn, atteint ici les sommets du ridicule, on se demande bien pourquoi ne pas avoir engagé une comédienne d’origine indienne pour interpréter son personnage qui le nécessite, mais la crédibilité n’est pas ici recherchée.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-08- Il faut que jeunesse se passe (O Youth and beauty !) ***
Histoire de John Cheever. Adaptation : Haslted Welles. Réalisation : Norman Llyod.
Cash Bentley a été un champion du 110 mètres haie, populaire, reconnu. Mais il a pris de l’âge, boit trop, et ne parvient plus, malgré une union solide avec son épouse Louise, à maintenir son train de vie. Il ne rêve que de retrouver sa jeunesse et sa gloire passée.
Très bel épisode, malgré quelques imperfections dues sans doute au budget : je pense essentiellement aux films que l’on nous montre sans cesse des courses passées de Cash, champion athlète, qui mélangent mal des images archives de véritables courses et des gros plans maladroits du comédien principal, Gary Merrill.
Le drame sied mieux que la comédie à l’anthologie, ici la tragédie est menée par deux comédiens très doués, Patricia Breslin et Gary Merrill. Ils incarnent avec véracité et émotion un beau couple qui serait heureux si le champion, Cash, avait accepté son âge et compris que l’on ne peut jamais revenir en arrière.
On se moque de lui dans un club très huppé pour l’inciter à singer sa gloire passée autour de fauteuils et tables que l’on a rassemblés rapidement. Son épouse n’a qu’une envie : quitter cette bande de faux joyeux lurons qui confortent son mari dans son désir de faire « sa dernière course ». Le couple de comédiens éclipse le reste de la distribution, tant il est éclatant. Il faut dire que les multiples autres personnages sont peu fouillés et à peine esquissés.
Un premier drame, moins tragique que celui de la chute, arrive avec l’accident qui était inévitable. Cash se retrouve la jambe plâtrée, demandant à son médecin s’il pourra remarcher. Il regrette tellement sa jeunesse que dans une scène de bal, il invite une très jeune cavalière (dont le partenaire prend assez mal la chose) et finit par danser tout seul, pathétique, au milieu de l’assistance.
On s’étonne que Cash mette si longtemps à lancer son poing dans la figure du mauvais plaisant qui n’arrête pas de le provoquer, lui décoiffant les cheveux et le traitant avec mépris, chose que l’état d’ébriété du provocateur ne rend pas excusable. La prude Amérique de novembre 1960 fait que la caméra ne s’attarde pas longtemps lorsque Cash veut déshabiller son épouse légitime, même l’érotisme conjugal est proscrit. D’une scène qui aujourd’hui aurait constitué une séquence érotique, nous n’avons même pas l’amorce puisque Louise trouve un prétexte pour s’éclipser, il est vrai que l’alcoolisme de son mari le lui fait fuir.
Il ne faut pas s’attendre à un suspense classique mais à une œuvre assez réaliste sur la déchéance de ceux qui veulent être et avoir été et n’acceptent pas la déchéance du temps qui passe. La fin est assez surréaliste mais prévisible. L’épisode frôle la perfection, mais la répétition des gros plans mal insérés de l’acteur principal sur les films de courses d’athlètes, projetés à partir de l’ancêtre du super 8, est tout de même gênante. On nous montre ici de toute évidence du film 8 mm avec les appareils de salon de l’époque.
Histoire de John Cheever. Adaptation : Haslted Welles. Réalisation : Norman Llyod.
Cash Bentley a été un champion du 110 mètres haie, populaire, reconnu. Mais il a pris de l’âge, boit trop, et ne parvient plus, malgré une union solide avec son épouse Louise, à maintenir son train de vie. Il ne rêve que de retrouver sa jeunesse et sa gloire passée.
Très bel épisode, malgré quelques imperfections dues sans doute au budget : je pense essentiellement aux films que l’on nous montre sans cesse des courses passées de Cash, champion athlète, qui mélangent mal des images archives de véritables courses et des gros plans maladroits du comédien principal, Gary Merrill.
Le drame sied mieux que la comédie à l’anthologie, ici la tragédie est menée par deux comédiens très doués, Patricia Breslin et Gary Merrill. Ils incarnent avec véracité et émotion un beau couple qui serait heureux si le champion, Cash, avait accepté son âge et compris que l’on ne peut jamais revenir en arrière.
On se moque de lui dans un club très huppé pour l’inciter à singer sa gloire passée autour de fauteuils et tables que l’on a rassemblés rapidement. Son épouse n’a qu’une envie : quitter cette bande de faux joyeux lurons qui confortent son mari dans son désir de faire « sa dernière course ». Le couple de comédiens éclipse le reste de la distribution, tant il est éclatant. Il faut dire que les multiples autres personnages sont peu fouillés et à peine esquissés.
Un premier drame, moins tragique que celui de la chute, arrive avec l’accident qui était inévitable. Cash se retrouve la jambe plâtrée, demandant à son médecin s’il pourra remarcher. Il regrette tellement sa jeunesse que dans une scène de bal, il invite une très jeune cavalière (dont le partenaire prend assez mal la chose) et finit par danser tout seul, pathétique, au milieu de l’assistance.
On s’étonne que Cash mette si longtemps à lancer son poing dans la figure du mauvais plaisant qui n’arrête pas de le provoquer, lui décoiffant les cheveux et le traitant avec mépris, chose que l’état d’ébriété du provocateur ne rend pas excusable. La prude Amérique de novembre 1960 fait que la caméra ne s’attarde pas longtemps lorsque Cash veut déshabiller son épouse légitime, même l’érotisme conjugal est proscrit. D’une scène qui aujourd’hui aurait constitué une séquence érotique, nous n’avons même pas l’amorce puisque Louise trouve un prétexte pour s’éclipser, il est vrai que l’alcoolisme de son mari le lui fait fuir.
Il ne faut pas s’attendre à un suspense classique mais à une œuvre assez réaliste sur la déchéance de ceux qui veulent être et avoir été et n’acceptent pas la déchéance du temps qui passe. La fin est assez surréaliste mais prévisible. L’épisode frôle la perfection, mais la répétition des gros plans mal insérés de l’acteur principal sur les films de courses d’athlètes, projetés à partir de l’ancêtre du super 8, est tout de même gênante. On nous montre ici de toute évidence du film 8 mm avec les appareils de salon de l’époque.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Je n’ai jamais compris le bien fondé d’intégrer des western à l’anthologie,
Les Western font partie intégrante de la culture américaine, et le genre était en plein boom dans les années 50-60 : Leone bientôt sur vos écrans ; triomphe de Gunsmoke, la plus longue série non animée jamais créée hors Dr.Who et soaps, et comme par hasard diffusée sur la même chaîne CBS. La Quatrième Dimension n'y a pas échappé avec souvent de belles réussites à la clef. C'est un genre qui permet le suspense si on sait bien l'utiliser. Pas étonnant que AHP y ait eu recours.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-09- The money (Inédit) **
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Alan Crosland Jr
Larry Chetnik est marié à une femme, Angie, qui ne s’intéresse qu’à l’argent. Il trouve un emploi chez un ami de son père, et manigance un vol en espèces.
Encore un drame psychologique, toutefois nettement moins réussi que le précédent épisode. Si un Robert Loggia fort jeune est assez à l’aise dans le personnage de Larry, celui de son épouse est gâché par une insupportable Doris Dowling qui surjoue en permanence et nous met les nerfs à vif. Will Kuluva, dans le rôle du patron ami du père, Bregornick, livre une interprétation brillante, même supérieure à Robert Loggia. Kuluva a joué dans de nombreux épisodes des « Incorruptibles », « Mission Impossible » ou encore « Cannon ».
Le reproche que l’on peut faire à cet opus est sa longueur. C’est singulier pour 25 minutes, mais l’intrigue met beaucoup de temps à se mettre en place, et l’on se perd en bavardages. Notons que les échanges entre Bregornick et son partenaire d’affaires Miklosh (Wolfe Barzell, qui fait très âgé, alors qu’il avait 63 ans), sont savoureux. On se croirait parfois dans un film de gangsters de la grande époque hollywoodienne des séries noires. Barzell a fait carrière au cinéma (« La fiancée de Frankenstein ») et son duo avec Will Kuluva relègue au second plan les protagonistes principaux.
Il ne se passe pas grand-chose en fait, en dehors du fameux vol, qui doit permettre à Larry de contenter enfin son insupportable femme. C’est donc la mise en scène qui relève l’histoire trop linéaire et fade d’Henry Slesar. Et Alan Crosland Jr s’en donne à cœur joie, notamment dans les scènes avec Kuluva et Barzell, truculentes.
Le personnage de Stefan Bregornick dégage une profonde humanité (on s’en rend compte surtout vers la fin), mais le téléspectateur lambda sera un peu perdu dans une histoire qui privilégie, à la seule scène de suspense, les rapports entre les personnages, par exemple lorsque Bregornick reproche à Larry de ne jamais parler de sa mère.
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Alan Crosland Jr
Larry Chetnik est marié à une femme, Angie, qui ne s’intéresse qu’à l’argent. Il trouve un emploi chez un ami de son père, et manigance un vol en espèces.
Encore un drame psychologique, toutefois nettement moins réussi que le précédent épisode. Si un Robert Loggia fort jeune est assez à l’aise dans le personnage de Larry, celui de son épouse est gâché par une insupportable Doris Dowling qui surjoue en permanence et nous met les nerfs à vif. Will Kuluva, dans le rôle du patron ami du père, Bregornick, livre une interprétation brillante, même supérieure à Robert Loggia. Kuluva a joué dans de nombreux épisodes des « Incorruptibles », « Mission Impossible » ou encore « Cannon ».
Le reproche que l’on peut faire à cet opus est sa longueur. C’est singulier pour 25 minutes, mais l’intrigue met beaucoup de temps à se mettre en place, et l’on se perd en bavardages. Notons que les échanges entre Bregornick et son partenaire d’affaires Miklosh (Wolfe Barzell, qui fait très âgé, alors qu’il avait 63 ans), sont savoureux. On se croirait parfois dans un film de gangsters de la grande époque hollywoodienne des séries noires. Barzell a fait carrière au cinéma (« La fiancée de Frankenstein ») et son duo avec Will Kuluva relègue au second plan les protagonistes principaux.
Il ne se passe pas grand-chose en fait, en dehors du fameux vol, qui doit permettre à Larry de contenter enfin son insupportable femme. C’est donc la mise en scène qui relève l’histoire trop linéaire et fade d’Henry Slesar. Et Alan Crosland Jr s’en donne à cœur joie, notamment dans les scènes avec Kuluva et Barzell, truculentes.
Le personnage de Stefan Bregornick dégage une profonde humanité (on s’en rend compte surtout vers la fin), mais le téléspectateur lambda sera un peu perdu dans une histoire qui privilégie, à la seule scène de suspense, les rapports entre les personnages, par exemple lorsque Bregornick reproche à Larry de ne jamais parler de sa mère.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-10- Sybilla (Id) *
Histoire de Margaret Manners. Adaptation : Charlotte Armstrong. Réalisation : Ida Lupino.
Un mari se rappelle à la mort de sa femme les circonstances qui ont conduit celle-ci à cette fin tragique.
Malgré la présence de Barbara Bel Geddes, cet épisode est mortellement ennuyeux. En voix off, Horace Meade (Alexander Scourby) se souvient à la mort de sa femme de leur retour de voyage de noces et tout ce qui a suivi.
Sybilla (Barbara Bel Geddes) et lui font chambre à part, elle porte des chemises de nuit de grand-mère et fait preuve de la soumission d’une geisha, voulant toujours le meilleur quotidien pour son seigneur et maître.
Mais les choses s’embrouillent lorsque le mari découvre que sa sage épouse lit des livres de mystère et de crime, qu’elle dispose de la clef personnelle de son propre bureau où il cache son journal intime dans lequel il a écrit des choses inavouables.
Les épisodes de « Alfred Hitchcock présente » se suivent et ne se ressemblent pas. Ici, le mari qui veut endormir son épouse avec un somnifère mêlé à une boisson la trouve à deux heures du matin en train de lire, alors que lui-même ne se sent pas bien.
L’épisode est raté car il fallait que la chute soit la mort de Sybilla. La construction du scénario empêche donc tout suspense, et la chute se révèle bien frustrante.
Ida Lupino, actrice réalisatrice, fait du bon travail, mais elle dispose d’une histoire trop faible pour nous émouvoir ou nous faire sursauter. Horace nous révèle beaucoup trop de choses en voix off bien avant la chute, à ce titre l’épisode est atypique.
Barbara Bel Geddes, dans un rôle ambigü, fait ce qu’elle peut pour créer le doute et la tension chez le téléspectateur.
On n’entre jamais dans l’histoire, rebuté par un sujet qui ne parvient jamais à passionner. La chute est mièvre et nous laisse sur une grande déception.
Histoire de Margaret Manners. Adaptation : Charlotte Armstrong. Réalisation : Ida Lupino.
Un mari se rappelle à la mort de sa femme les circonstances qui ont conduit celle-ci à cette fin tragique.
Malgré la présence de Barbara Bel Geddes, cet épisode est mortellement ennuyeux. En voix off, Horace Meade (Alexander Scourby) se souvient à la mort de sa femme de leur retour de voyage de noces et tout ce qui a suivi.
Sybilla (Barbara Bel Geddes) et lui font chambre à part, elle porte des chemises de nuit de grand-mère et fait preuve de la soumission d’une geisha, voulant toujours le meilleur quotidien pour son seigneur et maître.
Mais les choses s’embrouillent lorsque le mari découvre que sa sage épouse lit des livres de mystère et de crime, qu’elle dispose de la clef personnelle de son propre bureau où il cache son journal intime dans lequel il a écrit des choses inavouables.
Les épisodes de « Alfred Hitchcock présente » se suivent et ne se ressemblent pas. Ici, le mari qui veut endormir son épouse avec un somnifère mêlé à une boisson la trouve à deux heures du matin en train de lire, alors que lui-même ne se sent pas bien.
L’épisode est raté car il fallait que la chute soit la mort de Sybilla. La construction du scénario empêche donc tout suspense, et la chute se révèle bien frustrante.
Ida Lupino, actrice réalisatrice, fait du bon travail, mais elle dispose d’une histoire trop faible pour nous émouvoir ou nous faire sursauter. Horace nous révèle beaucoup trop de choses en voix off bien avant la chute, à ce titre l’épisode est atypique.
Barbara Bel Geddes, dans un rôle ambigü, fait ce qu’elle peut pour créer le doute et la tension chez le téléspectateur.
On n’entre jamais dans l’histoire, rebuté par un sujet qui ne parvient jamais à passionner. La chute est mièvre et nous laisse sur une grande déception.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-11- The man with two faces (Inédit) ****
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Stuart Rosenberg
Alice Wagner, veuve, vit avec sa fille Mabel et son gendre Leo. Un soir, en sortant tard d’un cinéma, elle est attaquée par un jeune voyou qui lui arrache son sac à main. Elle se rend à la police où le lieutenant Meade lui montre des centaines de photos pour identifier l’agresseur. Et elle découvre qu’un certain William Draves, recherché, n’est autre que son gendre Leo.
Voilà un épisode réussi sur toute la ligne : scénario béton, réalisation efficace, interprétation excellente, avec du suspense, des frissons d’angoisse. Alice Wagner (Spring Byington) est une bonne citoyenne. Après avoir cherché sans succès son agresseur, elle est tombée en arrêt devant la photo d’un sosie de son gendre. Le lieutenant Meade (Stephen Dunne) perçoit ce malaise lors de la première visite. Mais la première fois, pour ne pas faire d’ennuis à son gendre et à sa fille, elle ne dit rien.
Comme dans les films du maître, ici le doute est exploité comme élément déclencheur du drame. Alice ressent le besoin de retourner voir Meade et de lui exposer ses doutes, avec à l’appui une photo de sa fille Mabel (Bethel Leslie) et de son gendre Leo (Harp Mc Guire). Meade, au physique avantageux, est interprété par un comédien de séries B qui aurait mérité d’être héros d’une longue série policière, Stephen Dunne (1918-1977). Mort à seulement 59 ans, ce comédien accapare l’écran dès qu’il apparaît, volant la vedette à Spring Byington. Il fut le héros d’une série inédite en France tournée avant cet opus d’Alfred Hitchcock présente, « The brothers Bannagan » qui ne dura qu’une saison et 39 épisodes. Il évoque ici, avec un physique de playboy, un Steve Mc Garrett avant l’heure.
L’épisode aborde plusieurs genres, avant tout le « Police Procedural », dès que le lieutenant Meade prend l’enquête en mains. Mais aussi l’angoisse et le suspense d’un film comme « L’ombre d’un doute », le script d’Henry Slesar étant bien dans la lignée de ce genre d’histoires.
Bethel Leslie, au physique à la Lee Remick, n’a pas fait une grande carrière, habituée des séries télé en guest star comme « Kung Fu » et « Equalizer ». On le regrette en voyant sa prestation en Mabel, femme séduisante et racée, dont on a un peu de mal à croire qu’elle puisse être la fille de Spring Byington. En revanche, Harp Mc Guire, en Leo/William Draves est totalement transparent et inexistant, le comédien n’a d’ailleurs fait qu’une courte carrière. Son manque de charisme ne gêne pas la qualité de l’opus, car on le voit surtout en photos au commissariat de police. Il n’a que peu de scènes dans l’épisode.
Stuart Rosenberg a su attendre la mise en place et l’exposition des personnages et situations pour nous inquiéter avec la scène où Alice reconnaît son gendre. Une musique sinistre et le visage de la comédienne Spring Byington nous mettent alors complètement à la fois dans l’ambiance (on est scotchés devant le petit écran jusqu’à la fin) mais nous font comprendre déjà que l’épisode va être une grande réussite.
On regrette que cet épisode n’ait pas donné lieu à une série dérivée sur les enquêtes du lieutenant Meade avec Stephen Dunne, comme ce fut souvent le cas à l’époque à la télévision américaine (« Match contre la vie » avec Ben Gazzara est une série dérivée d’un épisode de l’anthologie « Haute tension »).
Une des grandes réussites de l’anthologie.
Histoire et adaptation : Henry Slesar. Réalisation : Stuart Rosenberg
Alice Wagner, veuve, vit avec sa fille Mabel et son gendre Leo. Un soir, en sortant tard d’un cinéma, elle est attaquée par un jeune voyou qui lui arrache son sac à main. Elle se rend à la police où le lieutenant Meade lui montre des centaines de photos pour identifier l’agresseur. Et elle découvre qu’un certain William Draves, recherché, n’est autre que son gendre Leo.
Voilà un épisode réussi sur toute la ligne : scénario béton, réalisation efficace, interprétation excellente, avec du suspense, des frissons d’angoisse. Alice Wagner (Spring Byington) est une bonne citoyenne. Après avoir cherché sans succès son agresseur, elle est tombée en arrêt devant la photo d’un sosie de son gendre. Le lieutenant Meade (Stephen Dunne) perçoit ce malaise lors de la première visite. Mais la première fois, pour ne pas faire d’ennuis à son gendre et à sa fille, elle ne dit rien.
Comme dans les films du maître, ici le doute est exploité comme élément déclencheur du drame. Alice ressent le besoin de retourner voir Meade et de lui exposer ses doutes, avec à l’appui une photo de sa fille Mabel (Bethel Leslie) et de son gendre Leo (Harp Mc Guire). Meade, au physique avantageux, est interprété par un comédien de séries B qui aurait mérité d’être héros d’une longue série policière, Stephen Dunne (1918-1977). Mort à seulement 59 ans, ce comédien accapare l’écran dès qu’il apparaît, volant la vedette à Spring Byington. Il fut le héros d’une série inédite en France tournée avant cet opus d’Alfred Hitchcock présente, « The brothers Bannagan » qui ne dura qu’une saison et 39 épisodes. Il évoque ici, avec un physique de playboy, un Steve Mc Garrett avant l’heure.
L’épisode aborde plusieurs genres, avant tout le « Police Procedural », dès que le lieutenant Meade prend l’enquête en mains. Mais aussi l’angoisse et le suspense d’un film comme « L’ombre d’un doute », le script d’Henry Slesar étant bien dans la lignée de ce genre d’histoires.
Bethel Leslie, au physique à la Lee Remick, n’a pas fait une grande carrière, habituée des séries télé en guest star comme « Kung Fu » et « Equalizer ». On le regrette en voyant sa prestation en Mabel, femme séduisante et racée, dont on a un peu de mal à croire qu’elle puisse être la fille de Spring Byington. En revanche, Harp Mc Guire, en Leo/William Draves est totalement transparent et inexistant, le comédien n’a d’ailleurs fait qu’une courte carrière. Son manque de charisme ne gêne pas la qualité de l’opus, car on le voit surtout en photos au commissariat de police. Il n’a que peu de scènes dans l’épisode.
Stuart Rosenberg a su attendre la mise en place et l’exposition des personnages et situations pour nous inquiéter avec la scène où Alice reconnaît son gendre. Une musique sinistre et le visage de la comédienne Spring Byington nous mettent alors complètement à la fois dans l’ambiance (on est scotchés devant le petit écran jusqu’à la fin) mais nous font comprendre déjà que l’épisode va être une grande réussite.
On regrette que cet épisode n’ait pas donné lieu à une série dérivée sur les enquêtes du lieutenant Meade avec Stephen Dunne, comme ce fut souvent le cas à l’époque à la télévision américaine (« Match contre la vie » avec Ben Gazzara est une série dérivée d’un épisode de l’anthologie « Haute tension »).
Une des grandes réussites de l’anthologie.
Dernière édition par Patricks le Lun 23 Mar 2015 - 10:57, édité 1 fois
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-12- La lettre (The baby blue expression) ****
Histoire de Mary Stolz. Adaptation : Helen Nielsen. Réalisation : Arthur Hiller.
Poopsie Barrett, très jolie jeune femme mais à la cervelle de moineau, est la maîtresse de Philip, un collaborateur de son vieux mari. Ensemble, ils décident de tuer le mari lors d’un voyage d’affaires de ce dernier à Toronto. Philip sachant qu’il ne peut se fier à la mémoire de Poopsie lui a envoyé quelques instructions tapées à la machine. Elle doit faire une lettre à son mari James, à Toronto, mais l’étourdie met dans l’enveloppe, en plus de sa missive, les instructions.
Voilà un épisode qui reprend un peu tous les thèmes à suspense que l’on trouve dans l’œuvre cinématographique de Sir Alfred. L’épisode cependant doit sa réussite à la combinaison d’un bon scénario, et à l’interprétation de l’adorable Sarah Marshall, plus cruche que méchante, mais adorable cruche.
Même son amant Philip sait qu’il ne peut compter sur une once de neurone chez sa bien aimée, aussi lui écrit-il tout ce qu’elle doit faire. Il était loin de se douter qu’en cachetant l’enveloppe d’une lettre que Poopsie doit faire à son mari James, elle allait commettre la bévue du siècle. Voici donc notre écervelée en train de courir après sa lettre, qui est devenue propriété des postes américaines.
Ici, et fort heureusement, à l’inverse de « Outlaw in town » (06-07), les rebondissements nous éloignent de la comédie pour rejoindre le pur suspense. En fait, dans cette histoire de mari femme amant avec meurtre à la clef, le seul élément drôle est le personnage de Poopsie, mais l’on se met vite à lui souhaiter de se sortir de ce mauvais pas.
« The baby blue expression », titre original, c’est l’expression de ses yeux, telle que son amant Philip (Peter Walker) le lui déclare, lequel, comme le mari James Barrett (Richard Gaines) ne fait que passer. Il faut souligner que tout l’opus repose sur les fragiles épaules de la ravissante Sarah Marshall « Poopsie ».
La comédienne a l’intelligence de ne pas accentuer le côté idiote de son personnage, mais plutôt de jouer sur son charme, elle a vraiment un joli minois. De plus, elle est attendrissante de naïveté. Elle subit le sort de tous les héros de Sir Alfred au cinéma, se croit mille fois sauvée, échappe à tous les dangers, et ici on retrouve même l’époque anglaise du maître. Par exemple, lorsque Poopsie attend désespérément un appel téléphonique de Toronto, c’est le moment où de joyeux drilles viennent la tirer par la manche pour qu’elle se joigne à la « Party » qu’elle et son amant avaient planifiée et qui donc la retarde, scène qui évoque « Jeune et innocent » par exemple. Elle n’arrête pas de courir autant que les héros des « 39 marches » et de « La mort aux trousses ».
Les 25 minutes sont bien trop courtes pour savourer ce suspense fort réussi, et la chute est à la hauteur des meilleures du genre. On a ici un condensé de tout ce que Sir Alfred a produit au cinéma, et l’on regrette qu’il n’ait pas choisi de mettre en scène lui-même l’opus.
Partant d’une situation qui aurait pu tourner à la comédie et à la grande farce, nous avons droit à un très bon suspense.
Sarah Marshall (1933-2014) n’a malheureusement pas confirmé au cinéma ni à la télévision les promesses de carrière qu’on lui aurait donné en visionnant cet épisode.
Quelques images de plus de la ravissante idiote...
Histoire de Mary Stolz. Adaptation : Helen Nielsen. Réalisation : Arthur Hiller.
Poopsie Barrett, très jolie jeune femme mais à la cervelle de moineau, est la maîtresse de Philip, un collaborateur de son vieux mari. Ensemble, ils décident de tuer le mari lors d’un voyage d’affaires de ce dernier à Toronto. Philip sachant qu’il ne peut se fier à la mémoire de Poopsie lui a envoyé quelques instructions tapées à la machine. Elle doit faire une lettre à son mari James, à Toronto, mais l’étourdie met dans l’enveloppe, en plus de sa missive, les instructions.
Voilà un épisode qui reprend un peu tous les thèmes à suspense que l’on trouve dans l’œuvre cinématographique de Sir Alfred. L’épisode cependant doit sa réussite à la combinaison d’un bon scénario, et à l’interprétation de l’adorable Sarah Marshall, plus cruche que méchante, mais adorable cruche.
Même son amant Philip sait qu’il ne peut compter sur une once de neurone chez sa bien aimée, aussi lui écrit-il tout ce qu’elle doit faire. Il était loin de se douter qu’en cachetant l’enveloppe d’une lettre que Poopsie doit faire à son mari James, elle allait commettre la bévue du siècle. Voici donc notre écervelée en train de courir après sa lettre, qui est devenue propriété des postes américaines.
Ici, et fort heureusement, à l’inverse de « Outlaw in town » (06-07), les rebondissements nous éloignent de la comédie pour rejoindre le pur suspense. En fait, dans cette histoire de mari femme amant avec meurtre à la clef, le seul élément drôle est le personnage de Poopsie, mais l’on se met vite à lui souhaiter de se sortir de ce mauvais pas.
« The baby blue expression », titre original, c’est l’expression de ses yeux, telle que son amant Philip (Peter Walker) le lui déclare, lequel, comme le mari James Barrett (Richard Gaines) ne fait que passer. Il faut souligner que tout l’opus repose sur les fragiles épaules de la ravissante Sarah Marshall « Poopsie ».
La comédienne a l’intelligence de ne pas accentuer le côté idiote de son personnage, mais plutôt de jouer sur son charme, elle a vraiment un joli minois. De plus, elle est attendrissante de naïveté. Elle subit le sort de tous les héros de Sir Alfred au cinéma, se croit mille fois sauvée, échappe à tous les dangers, et ici on retrouve même l’époque anglaise du maître. Par exemple, lorsque Poopsie attend désespérément un appel téléphonique de Toronto, c’est le moment où de joyeux drilles viennent la tirer par la manche pour qu’elle se joigne à la « Party » qu’elle et son amant avaient planifiée et qui donc la retarde, scène qui évoque « Jeune et innocent » par exemple. Elle n’arrête pas de courir autant que les héros des « 39 marches » et de « La mort aux trousses ».
Les 25 minutes sont bien trop courtes pour savourer ce suspense fort réussi, et la chute est à la hauteur des meilleures du genre. On a ici un condensé de tout ce que Sir Alfred a produit au cinéma, et l’on regrette qu’il n’ait pas choisi de mettre en scène lui-même l’opus.
Partant d’une situation qui aurait pu tourner à la comédie et à la grande farce, nous avons droit à un très bon suspense.
Sarah Marshall (1933-2014) n’a malheureusement pas confirmé au cinéma ni à la télévision les promesses de carrière qu’on lui aurait donné en visionnant cet épisode.
Quelques images de plus de la ravissante idiote...
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Remarquable minois. Née plus tôt, je pense qu'elle aurait été une parfaite blonde Hitchcockienne période anglaise, plus Nova Pilbeam que Madeleine Carroll.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Sarah Marshall reviendra dans l'épisode 34 de la saison 7, "The twelve hour caper". Rarement une actrice de cette anthologie m'aura fait une telle impression. Après la série, elle a joué des seconds voire troisièmes rôles ("La mariée a du chien" avec Tony Curtis, "A corps perdu" avec Suzanne Pleshette, au cinéma), pour ensuite se consacrer à la télévision en guest star : "Le fugitif", "Max la menace" "Star Trek", "Les mystères de l'ouest", "L'homme de fer", pour finir dans "Remington Steele". Elle méritait mieux!
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Également la mère inquiète de Little girl lost de TZ. Oui, seulement une carrière de "guest starring". C'est fort dommage, et c'est encore le cas aujourd'hui : des acteurs et des actrices que je trouve formidables ne vont pas au-delà du guesting. Je pense en particulier à Tracy Middendorf, qui illumine chaque épisode de série où elle apparaît (elle était l'agent double Elsa Caplan, épouse de Christian Slater, dans la saison 2 d'Alias).
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-13- Pas vu pas pris (The man found the money) **
Histoire de James E Cronin. Adaptation : Allan Gordon. Réalisation : Alan Crosland Jr.
De passage à Las Vegas, un professeur, William Benson, trouve dans une allée devant un parking une liasse de 92 000 dollars. Après avoir songé à les garder, et les avoir déposés dans un coffre à la banque, il se rend à la police pour déclarer l’argent trouvé.
Arthur Hill revient pour sa deuxième et dernière apparition dans l’anthologie après « Un cas intéressant » (04-32). Dans cette histoire, il est un bon samaritain, qui aurait mieux fait de garder l’argent trouvé, que d’être honnête.
En effet, à peine est-il confronté au policier qui le reçoit, le capitaine Jones (R G Armstrong, guest star de toutes les séries des années 60) qu’il se voit accusé d’avoir gardé une partie de la somme. Et pas rien : 10 000 dollars. L’argent appartient à un certain Newsome (Rod Cameron) qui offre à Benson et à son épouse Joyce une semaine de détente dans son hôtel.
L’épisode repose beaucoup sur Arthur Hill, et le téléspectateur s’identifie facilement à ce citoyen lambda. Bien évidemment, c’est une grosse somme pour un enseignant en 1960, et il est fortement tenté de garder l’argent.
Ces épisodes sont un témoignage de l’époque : ainsi, alors que le capitaine Bones fait attendre l’homme dans un couloir au commissariat, ce dernier demande à un sergent une allumette pour griller une cigarette. On trouve aussi très naturel de boire beaucoup d’alcool.
L’épisode se découpe en deux parties : avant et après la rencontre avec le capitaine Bones. Il semble que le sort de notre héros est scellé dès lors qu’il a rencontré ce policier dont on comprend vite qu’il est acheté par le milieu.
On peut regretter une intrigue qui traîne un peu en longueur parfois. Les scènes à la banque, puis l’annonce que Benson publie dans le journal indiquant l’argent trouvé, semblent là pour que l’opus fasse les 25 minutes syndicales.
La chute, sans humour, est assez cruelle et cynique. Dans l’histoire de James E. Cronin, ce qui pêche est le mobile du prétendu vol. Pourquoi le professeur aurait il volé 10 000 dollars alors qu’il en avait 92 000 en mains ?
Histoire de James E Cronin. Adaptation : Allan Gordon. Réalisation : Alan Crosland Jr.
De passage à Las Vegas, un professeur, William Benson, trouve dans une allée devant un parking une liasse de 92 000 dollars. Après avoir songé à les garder, et les avoir déposés dans un coffre à la banque, il se rend à la police pour déclarer l’argent trouvé.
Arthur Hill revient pour sa deuxième et dernière apparition dans l’anthologie après « Un cas intéressant » (04-32). Dans cette histoire, il est un bon samaritain, qui aurait mieux fait de garder l’argent trouvé, que d’être honnête.
En effet, à peine est-il confronté au policier qui le reçoit, le capitaine Jones (R G Armstrong, guest star de toutes les séries des années 60) qu’il se voit accusé d’avoir gardé une partie de la somme. Et pas rien : 10 000 dollars. L’argent appartient à un certain Newsome (Rod Cameron) qui offre à Benson et à son épouse Joyce une semaine de détente dans son hôtel.
L’épisode repose beaucoup sur Arthur Hill, et le téléspectateur s’identifie facilement à ce citoyen lambda. Bien évidemment, c’est une grosse somme pour un enseignant en 1960, et il est fortement tenté de garder l’argent.
Ces épisodes sont un témoignage de l’époque : ainsi, alors que le capitaine Bones fait attendre l’homme dans un couloir au commissariat, ce dernier demande à un sergent une allumette pour griller une cigarette. On trouve aussi très naturel de boire beaucoup d’alcool.
L’épisode se découpe en deux parties : avant et après la rencontre avec le capitaine Bones. Il semble que le sort de notre héros est scellé dès lors qu’il a rencontré ce policier dont on comprend vite qu’il est acheté par le milieu.
On peut regretter une intrigue qui traîne un peu en longueur parfois. Les scènes à la banque, puis l’annonce que Benson publie dans le journal indiquant l’argent trouvé, semblent là pour que l’opus fasse les 25 minutes syndicales.
La chute, sans humour, est assez cruelle et cynique. Dans l’histoire de James E. Cronin, ce qui pêche est le mobile du prétendu vol. Pourquoi le professeur aurait il volé 10 000 dollars alors qu’il en avait 92 000 en mains ?
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
06-14- The changing heart (Inédit) ****
Histoire et adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Robert Florey.
Dane Ross entre dans une boutique d’horloger pour faire réparer une montre ancienne et précieuse. Il fait la connaissance d’un étrange vieux bonhomme, Ulrich Klemm, et sa ravissante petite fille Lisa. Il tombe amoureux de la jeune fille, mais l’horloger s’oppose à cette union.
Anne Helm, qui joue ici le rôle de Lisa, est surtout connue pour son rôle récurrent de Kate Pierce (puis Kate Ryder) belle-sœur de l’avocat Paul Bryan/Ben Gazzara tout au long des trois saisons de la série « Match contre la vie » (1965-68, programmée en France dès 1969).
Cet épisode appartient au genre fantastique, mais date de 1961, et malheureusement, tous les amateurs devineront la chute dès les premières images. Dane Ross, ingénieur, beau garçon (Nicholas Pryor), travaille dans une ville qui n’est jamais citée, celle où se déroule l'histoire, avant d’obtenir une promotion à Seattle. Il est amoureux de Lisa, petite fille de l’horloger Ulrich Klemm (Abraham Sofaer). Bien avant le docteur Armstrong des « Cybernautes » de la série « Chapeau melon et bottes de cuir », il a imaginé un monde où tout est mécanique, donc immortel. Les gros plans sur les horloges et autres « gadgets » sont édifiants et rendent crédible cette incursion dans la science-fiction.
Robert Bloch nous conte ici une histoire assez horrifique dans la lignée de « Psychose ». On se rend compte en voyant l’épisode que nombre de films d’horreur lui doivent beaucoup (certaines séquences évoquent le futur et médiocre « Halloween 3, le sang du sorcier » ou des films comme « Mondwest »).
Nul doute que sur le téléspectateur de 1961, cet épisode a dû faire un effet terrible, et l’on mettra quatre étoiles à ce joyau, bien supérieur à d’autres opus de l’anthologie. Une fois de plus, le genre fantastique sied merveilleusement à la série.
Les trois comédiens principaux servent fort bien leurs personnages, et jouent sur du velours, la plume de Robert Bloch leur ayant préparé une intrigue exceptionnelle.
Histoire et adaptation : Robert Bloch. Réalisation : Robert Florey.
Dane Ross entre dans une boutique d’horloger pour faire réparer une montre ancienne et précieuse. Il fait la connaissance d’un étrange vieux bonhomme, Ulrich Klemm, et sa ravissante petite fille Lisa. Il tombe amoureux de la jeune fille, mais l’horloger s’oppose à cette union.
Anne Helm, qui joue ici le rôle de Lisa, est surtout connue pour son rôle récurrent de Kate Pierce (puis Kate Ryder) belle-sœur de l’avocat Paul Bryan/Ben Gazzara tout au long des trois saisons de la série « Match contre la vie » (1965-68, programmée en France dès 1969).
Cet épisode appartient au genre fantastique, mais date de 1961, et malheureusement, tous les amateurs devineront la chute dès les premières images. Dane Ross, ingénieur, beau garçon (Nicholas Pryor), travaille dans une ville qui n’est jamais citée, celle où se déroule l'histoire, avant d’obtenir une promotion à Seattle. Il est amoureux de Lisa, petite fille de l’horloger Ulrich Klemm (Abraham Sofaer). Bien avant le docteur Armstrong des « Cybernautes » de la série « Chapeau melon et bottes de cuir », il a imaginé un monde où tout est mécanique, donc immortel. Les gros plans sur les horloges et autres « gadgets » sont édifiants et rendent crédible cette incursion dans la science-fiction.
Robert Bloch nous conte ici une histoire assez horrifique dans la lignée de « Psychose ». On se rend compte en voyant l’épisode que nombre de films d’horreur lui doivent beaucoup (certaines séquences évoquent le futur et médiocre « Halloween 3, le sang du sorcier » ou des films comme « Mondwest »).
Nul doute que sur le téléspectateur de 1961, cet épisode a dû faire un effet terrible, et l’on mettra quatre étoiles à ce joyau, bien supérieur à d’autres opus de l’anthologie. Une fois de plus, le genre fantastique sied merveilleusement à la série.
Les trois comédiens principaux servent fort bien leurs personnages, et jouent sur du velours, la plume de Robert Bloch leur ayant préparé une intrigue exceptionnelle.
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