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Série ''Angel''

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Message  Estuaire44 Jeu 13 Nov 2014 - 7:30

- Fair ? You asked for a soul. I didn't. It almost killed me. I spent a hundred years trying to come to terms with infinite remorse. You spent three weeks moaning in a basement, and then you were fine. What's fair about that ?

Le grand atout et sujet de Just Rewards consiste bien entendu dans la confrontation entre Spike et Angel, promise par le cliffhanger précédent et à laquelle le récit consacre tout l’espace qu’elle mérite. David Fury maîtrise à l’évidence le sujet et apporte une vis comica irrésistible à cette hilarante scène de ménage non stop, tendance vieux couple. Tous les ressorts de la relation entre les deux Vampires (passé commun, Buffy, âme) se voient passés à la centrifugeuse, grâce à de percutants dialogues. Fort heureusement Boreanaz et Marsters jouent pleinement le jeu et se montrent complices, au lieu de jouer à qui volera la scène. Mais Fury ne limite pas la déflagration au seuil aspect humoristique. Il participe grandement à recentrer la série sur ses fondamentaux, abordant au fil des discussions ses thèmes essentiels : la quête de rédemption et de ce qui élève  un individu au rang de héros. On apprécie également le rappel condensé de l’évolution  historiques du Spike : pur méchant (du moins en apparence), mais aussi diminué et s’en remettant à un humour cynique et enfin loyal serviteur du Bien. Fury sait également équilibrer les positions, Angel n’apparaissant pas exempt de tout reproche ;

Le retour de Sunnydale porte pleinement ses fruits, Harmony participant avec entrain à la bonne humeur générale, prenant la place occupée par Cordy durant les premières saisons. On regrette toutefois que son travail ne soit pas plus clairement défini, le poste de secrétaire personnelle d’un PDG d’une firme come Wolfram & Hart ne saurait s’accompagner d’une présence à l’accueil. /L’histoire du jour, certes avant un tout un prétexte, ne se voit pas sacrifiée pour autant avec un Nécromancien aussi savoureux que machiavélique et un lot substantiel d’action et de rebondissements. Deux réserves sont toutefois à noter. L’irruption d’une figure aussi majeure que Spike au sein de la série pourrait amoindrir l’importance des équipiers d’Angel, effectivement ici réduits à la portion congrue. De plus l’opus apparaît comme un second pilote de saison, partiellement contradictoire avec le précédent. Conviction mêlait le Fantastique à la série judiciaire, tandis qu’ici  le mélange s’effectue plutôt avec la sitcom. Il serait dommageable que la tonalité de la saison s‘éparpillât. Mais, à tout prendre, mieux vaut une excellente sitcom que le mauvais soap opera de la période précédente ! (****)


Le gag du lancer de cuillère aurait été incorporé par Ben Edlund, auteur sur Firefly, en clin d’œil à son personnage The Tick. En effet le héros de ce Comics de Super héros parodique (1986) se bat avec une cuillère et son cri de guerre est Spoon !.

Le diffuseur WB était désireux de capitaliser sur le succès de Buffy et signifia à Whedon qu’Angel aurait davantage de chance d’être renouvelé si cette série intégrait Spike. James Marsters n’accepta qu’après avoir vérifié auprès de Boreanaz que cela ne posait pas problème à ce dernier de désormais presque partager l’’affiche.

Comme souvent dans les séries mettant en scène des fantômes, quelques incohérences apparaissent. Ainsi Spike est immatériel, mais parvient à s’asseoir dans le fauteuil d’Angel.

Le laboratoire de Fred est désormais situé au niveau du rez-de-chaussée, c’est à dire du décor principal, alors qu’il était à l’étage lors de l’épisode précédent.

Marsters interprète Spike pour la centième fois à l’occasion de cet épisode.

L’action se déroule 19 jours après celle de Chosen et la destruction de Sunnydale (qui ne semble avoir guère suscité d’émoi à Los Angeles).

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Message  Dearesttara Lun 17 Nov 2014 - 21:50

Avec Unleashed, on renoue avec la formule primitive de la série : protéger les innocents du monde des ténèbres, avec Angel devant user d’empathie (et de gros poings dans la gueule des méchants) pour mettre en confiance sa protégée du jour. Le scénario du duo Elizabeth Craft-Sarah Fain instaure une intrigue en trois temps, passant de la psychologie à l’action avec efficacité, quoiqu’un peu prévisible.

La recherche de Nina sous l’implacable compte à rebours avant le lever de la lune a un quota correct de frissons et de suspense, mais on est loin du suspense infernal à la 24 heures chrono ou à la Tru Calling. La description de la métamorphose progressive de Nina est toutefois bien rendu, grâce aux effets visuels de Marita Grabiak, montrant un beau sens de l’horreur. Et on adore Spike qui aimerait bien qu’on s’occupe de son problème à lui et qui suit très agacé le déroulement de l’enquête. La deuxième étape est la plus intéressante, où nous adoptons cette fois le point de vue de Nina, qui doit désormais s’accoutumer à sa nouvelle nature, et qui s’effondrerait sans la sympathie encourageante d’Angel et la grande douceur d’une Fred toujours aussi adorable. Ce soutien touche, tout en nous faisant voir le monde d’Angel d’un autre œil ; un exercice de style classique et déjà utilisé tant chez Buffy que chez Angel, mais qui continue de marcher. Jenny Mollen convainc largement dans ce rôle peu aisé.

La troisième partie démarre sur un étonnant twist, caractéristique de l’atmosphère de paranoïa de cette saison. Nos amis dirigent des employés qui n’attendent que le bon moment pour se retourner contre eux, ils sont ainsi très isolés. Un aspect original de cette saison qui lui apporte ce qu’il faut d’intensité. C’est ici très prégnant, avec notamment une scène d’interrogatoire très drôle de Lorne, et une beaucoup plus, huhum, musclée, d’Angel. On admire l’originalité du but des bad guys, inversion hilarante des clichés des films humains vs. loups-garous. Cela permet un final assez stupéfiant, et un twist final bien vachard. Angel est toujours aussi peu prodigue en pitié, la Buff aurait certainement été moins impitoyable. C’est dans ce genre de scènes que l’on voit toute la différence entre ces deux séries si semblables à la forme, mais au fond si différent. Une preuve de la richesse du Buffyverse. On finit sur un épilogue joliment apaisé avec en plus quelques pétillements de séduction entre Angel et Nina assez mignons. Un retour aux sources réussi. (***)
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Message  Estuaire44 Lun 17 Nov 2014 - 22:32

- So, you're like a family?
- Yeah, a demon-hunting, helpless-helping, dysfunctional family.


La première partie d’Unleashed, autour de la transformation mentale, puis physique, de Nina Ash, collectionne les scènes classiques et incontournables des diverses histoires de Lycanthropie, comme d’autres enfilent des perles. Le manque de créativité scénaristique est absolu, mais l’opus parvient à compenser par une mise en scène particulièrement suggestive à propos de ce que ressent Nina Ash. La réalisatrice Marita Grabiak se montre toujours aussi douée, on la créditera même du premier loup garou vraiment réussi du Buffyverse. Tout vient à point (et même à cru) à qui sait attendre.

Après ce premier segment tout de même particulièrement balisé, le scénario a l’heureuse idée d’opérer une bascule et de développer une idée cette fois originale et décapante, en inversant les rôles lors de ce banquet de gourmets humains gourmets es monstres. Cela nous vaut un effet joyeusement Gore (plus en en suggéré qu’à l’écran) assez similaire aux Dieux Païens bien cramés de Supernatural, amateurs de sacrifices humains eux aussi à consommer sur place (plus à l’écran qu’en suggéré). Après le Prétorien et le Nécromancien, la saison a la bonne idée de compenser l’absence de Big Bad par des Joyeux de la Semaine gratinés copieux. Le cruel destin réservé au traître autorise un effet Dark Avenger fort gouleyant. Décidément on touche vite aux limites de la pitié d’Angel et on aime ça.  Au loin on entend Angelus ricaner.

Ceci permet de compenser un Spike décevant en gentil Casper un peu grognon, il est temps que cet arc s’achève et que William entre vraiment  dans la partie. Hélas les ultimes scènes achèvent de faire basculer cet opus inégal dans le décevant, avec ce happy ending sirupeux et hors sujet dans cette série. C’est quoi cette chanson mielleuse ? Avec les petits hauts suggestifs, voire inexistants, on fait fort question joliesse. Pour le coup, quand Sam Winchester tombera amoureux d’une Louve Garou sympathique (Heart, 2-17), Supernatural restera fidèle à son esprit, de manière définitive. La scène finale de la pizza fait trop sitcom, pour le coup. Et puis tout ceci fait malgré tout doublon avec Oz (évidemment jamais évoqué), à force d’incorporer des éléments issus de Sunnydale (tiens, de nouveau une blonde aux alentours d’Angel) pour que le public propre à Buffy ne s’en aille pas, la série risque de perdre son identité. (**)

Jenny Mollen (Nina) fut une prétendante au rôle d’Eve. Elle ne fut pas retenue mais sa prestation convainquit Whedon de lui confier le rôle de Nina Ash.

Surnommée Werewolf Girl par les fans, Nina va participer à deux autres épisodes, Power Play et Smile Time.

John Billingsley (Dr Royce) est une figure régulière des séries SF/Fantastiques. Il est notamment le Dr. Phlox de Star Trek Enterprise. Il devient ici un loup garou (puis un civet) mais sera le vampire Mike Spencer dans True Blood.

Angel pénètre dans la résidence de Crane sans y avoir été invité.

En fin d’épisode, quand Angel papote avec Nina dans la voiture, on entend la chanson La Cienega Just Smiled, de  Ryan Adams (2001).

La chanson qu’interprète Royce devant Lorne est Dr. Royce est Jesse's Girl, de Rick Springfield (1981).
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Message  Dearesttara Mar 18 Nov 2014 - 0:13

Ah oui en effet, encore une blonde. On aime beaucoup les blondes dans le Buffyverse, en effet ! Razz


S’il y’a une qualité que l’on ne peut nier à Steven S. DeKnight, c’est l’ambition. Amateur de spectaculaire, efficace dans les grosses vagues de noirceur jetées sans crier gare au spectateur, il arrive cependant qu’il s’enferre dans une idée ingénieuse et profonde à laquelle il ne parvient pas à donner un développement satisfaisant. Hell bound en est un exemple parfait. Le récit, émietté, trop lent, au crescendo d’effroi trop artificiel, peut toutefois se reposer sur l’imposante performance de James Marsters, et un Big Bad bien dingo et grandiloquent comme on l’aime.

L’humain se dévoile tout entier lorsqu’il est confronté à l’approche d’une échéance fatale. Spike étant un des personnages les plus fascinants du Buffyverse (voire le plus fascinant tout court), l’auteur saisit l’occasion d’explorer un Spike que l’on ne connaissait pas : après le Big Bad/Gag Man fanfaron, le tourmenté amoureux cherchant la rédemption, voici l’isolé tenaillé par la peur et le découragement devant la menace des flammes éternelles, qu’il tente de masquer par sa tchatche légendaire (niveau dialogues, DeKnight n’a à peu près rien à envier à Whedon). Sur ce point, pleine réussite : James Marsters brille dans ce registre inédit, marionnette manipulée par « L’Âme Noire » (Simon Templeman, totalement halluciné en gardien sadique) et son diabolique jeu de chat et de la souris dans lequel Spike est pris au piège. Toutefois, l’horreur est un genre qui demande de l’originalité pour se distinguer sous peine de paraître cliché et mécanique. Et c’est sur ce travers que tombe le scénariste : apparitions au hasard d’une poignée d’apparitions, longues marches solitaires comme autant de temps morts, visions fugitives peu effrayantes, menaces proférées platement… et même plagiat d’une ficelle scénaristique de Ghost ! La longue errance de Spike dans cet Achéron ne distille aucun effroi, malgré le numéro du bad guy. Toutefois le twist final, où Spike fait un bouleversant… sacrifice (oui, tout le monde y passe dans cette série), touche, tout comme sa relation très amicale et souriante avec Fred (Amy Acker, au sommet de son quotient sympathie). Et l’auteur sait habilement dépeindre Angel sous un jour peu flatteur, toujours dans le déni quant au changement de Spike (peur de ne plus être unique, peur qu’il lui pique Buffy une fois de retour…). L’auteur confirme qu’il est aussi un réalisateur très inspiré, par de belles perspectives, mais son talent tourne à vide dans sa propre histoire. On émerge de l’épisode avec le sentiment d’être passé à côté d’un chef-d’œuvre. (**, peut être 3 si je le revois)
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Message  Estuaire44 Mar 18 Nov 2014 - 5:20

- I never told anybody about this, but I…  I liked your poems.
- You like Barry Manilow.

Tout en confirmant la nature de patchwork d’une saison sans réel conducteur et changeant sans cesse de tonalité, Heel Bound constitue un bel exercice de style, avec une adaptation à la fois fidèles et inventive des divers passages obligés du cinéma d’épouvante. Greenwaltse régale en multipliant les marronniers (lumière électrique crépitant avant de s’étreindre, solitude du héros, medium brusquement terrassé, jeune femme sous la douche ou hurlant à la moindre occasion, etc.) tout en les narrant de manière fluide et savamment progressive. La mise en scène, visuelle et musicale joue pleinement son effet : rendre les couloirs impersonnels aussi inquiétants, sinon davantage que le décor plus ad-hoc de l’Hypérion compose un bel exploit. Le plus haut fait d’arme de cet opus réside toutefois dans le fait que cette plongée dans l’angoisse en huis clos dans des couloirs désertés, très à la After Hours,  survient non pas à l’un des quidams proverbiaux de la Twilight Zone, mais bien à un Être des Ténèbres, et pas n’importe lequel, le Spike en personne.

Le voir perdre progressivement contenant jusqu’à avoisiner l’abîme s’avère ainsi d’autant plus déstabilisante pour le spectateur. L’impeccable prestation de James Marsters assure le succès de l’épisode et illustre à quel point l’acteur maîtrise un personnage endossé de longue date. Les commentaires plaisamment distanciés de Fred et des autres soulignent plaisamment le caractère Geek assumé du récit, avec une certaine saveur à la Scream. On se régale de la scène où Spike cherche à améliorer son moral auprès d’Angel le Facétieux, ce qui s’avère une entreprise au résultat toujours assuré (oui, tu va aller en Enfer, mais moi aussi, tôt pu tard : au moins nous brûlerons ensemble, c'est cool). L’intervention de l’antagoniste du jour, comme souvent parfaitement dessiné cette saison, tombe à pic pour relancer le scénario, d’autant que Simon Templeman impressionne par sa présence sinistre. La chute tombe comme un couperet, décidément la fréquentation de Wolfram & Harm incite Angel à se la jouer plus Dark Avenger que jamais.

On regrettera l’emploi du procédé visant à souligner l’enferment en ramenant toujours Spike au même point (la table et  chaise du sous-sol), car déjà employé avec Alex lors de Sleepless. De même il résulte dommageable que l’affrontement d’esprit entre Spike et Pavayne se résolve par des coups de poings, par ce qu’il est inscrit dans la charte que chaque épisode compte au moins une bagarre.  Les maquillages jurent également quelque peu avec la finesse de la mise en scène. Mais Hell Hound démontre clairement le formidable savoir-faire atteint par la série en tous domaines. (****)


I'm kind of a dog person déclare Angel quand Gunn évoque le « chat » occupant la Salle Blanche. Boreanaz fut en fait initialement  repéré par un agent d’acteurs  alors qu’il promenait son chien.

Simon Templeman (Pavayne) est la voix du Vampire Kain dans la série de jeux vidéo Legacy of Kain.

L’épisode fut le seul des séries Buffy et Angel à être déconseillé aux personnes sensibles par son diffuseur.

James Marsters incarne ici Spike pour la centième fois.
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Message  Dearesttara Mar 18 Nov 2014 - 20:03

La réplique de l'épisode que tu as sélectionnée est une de mes préférées de tout le Buffyverse ! mdr

On est reconnaissant à Ben Edlund de centrer un épisode sur Lorne, sous-employé depuis l’affaire de la bouteille magique, et de vouloir faire un remake du Mariage de Buffy. Mais Life of the party reste très en-deça de l’ouragan comique de son modèle. Malgré un Lorne magistral, et quelques dérapages croustillants, l’épisode ne nous donne guère de gags à croquer, tout en se lestant d’une métaphore peu subtile.

Après une étourdissante introduction où Lorne se déchaîne en organisateur débordé, le tempo freine des quatre fers. Lorne passe un tiers de l’épisode à convaincre Angel Investigations de participer à la fête, mais ces interventions font plus sourire que vraiment rire. L’énergie d’Andy Hallett ne peut animer à elle seule ce prélude aux dialogues trop abondants. Malgré une visite passablement allumée chez un Seigneur démon (il semble que l’art de la vanne soit plus que jamais un sport national dans le Buffyverse), la fête reste assez sage, l’épisode ne déployant pas l’humour qui aurait pu naître d’Harmony en dancing queen, ou de la personnalité bourrine des invités, simples éléments du décor. Edlund s’enferme dans une quadrature du cercle en voulant injecter de la tension mais sans y introduire de Big Bad (le monstre final n’est qu’une plaisanterie), là où Tracey Forbes avait prudemment opté pour la comédie pure. Du coup, l’épisode délaye massivement. Il arrache quand même quelques rires, non pas par les mictions répétitives de Gunn, de mauvais goût, mais avec le trip alcoolisé de Fred et de Wesley (Alexis Denisof et Amy Acker élèvent le surjeu au rang d’art) aussi loufoque que douloureux, avec Fred crucifiant une deuxième fois Wesley en le chauffant à mort avant de lui dire qu’elle s’est entichée de Knox (l’occasion d’un dernier plan bien amer). Il y’a aussi Spike en Yes man (aussi terrifiant que Snyder en ado attardé). Mais on avouera un faible pour les scènes de séduction ironiques entre Angel et Eve, grâce bien sûr au toujours excellent David Boreanaz mais aussi à la performance aussi acide qu’hilarante de Sarah Thompson, plus dans la malice que dans la rouerie de Lilah. Lorne assure un show fantastique en roi de la fête qui pousse des gueulantes quand il n’y a pas assez de fun. Par contre, tout le final est grotesque avec l’apparition du « monstre métaphorique » et la résolution bâclée. Un épisode léger mais qui pêche par un mauvais mélange entre humour et tension. Heureusement, Ben Edlund va se ressaisir, et va par la suite tout casser avec Smile time, un épisode totalement hystérique. (**)
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Message  Estuaire44 Mar 18 Nov 2014 - 20:58

- And Eve, you stay here with me. We'll have more sex.
-  I'm on it!

On apprécie que Life Of The Party se découvre comme un épisode centré sur Lorne, ce personnage original et très attachant - l’une des meilleures idées de la série - n’ayant pas été assez à l’honneur depuis son retour de Las Vegas. La première partie du scénario se montre intéressante de ce point de vue, illustrant de manière adéquate l’adaptation problématique d’une âme d’artiste ayant à assumer pleinement l’aspect professionnel et cynique du show business. La séquence d’introduction se montre remarquable à cet égard, entre ébullition et confrontation des ces deux facettes très à la Twilight Zone, tendance Nervous Man in a Four Dollar Room. Sa partie bohème et musicale entonne Don’t Leave Me This Way à celui qui est désormais devenu un entrepreneur harassé, de plus guère considéré par ses partenaires.

L’épatant et sympathique Andy Hallett confirme ici tout son réel talent d’acteur, supportant aisément la charge principale d’un récit qui sonne juste également grâce à lui. On apprécie cette pertinente appréhension des caractères, que cela soit dans le détail (Harm évidemment première diva du dancefloor de la soirée) ou chez le personnage toujours clef du méchant. L’Archiduc, très fin de race, ses gros bras débiles et son mignon se montrant aussi drôles qu’irrésistiblement décadents.. Décidément la saison opte pour une totalité plus légère et des antagonistes pour le moins pittoresques, sans doute pour accueillir au mieux le public transfuge de Buffy, que l’ambiance sinistre et tourmentée des arcs précédents pourrait rebuter.

Hélas tout se gâte quand survient la fête et se manifeste le pouvoir de Lorne. Angel s’était jusqu’ici fardé à juste titre d’épisodes festifs, exogènes à sa nature profonde. Ici l’évolution devient trop brusque et marquée, menaçant de dénaturer une série devenant un Buffy bis et, qui plus est, inférieur à son modèle. En effet l’idée scénaristique des vœux involontaires avait déjà été employée à Sunnydale (Something Blue), avec autrement plus de talent. A côté de l’humour grinçant d’un Giles devenant aveugle ou de l’absurde relation entre Buffy et Spike, les gags du jour se montrent vraiment éléphantesques : Gunn fait pipi, Wes et Fred sont ivres, Angel et Eve copulent. Belle ambition. Seul le Spike se montre à son avantage en réjoui décalé. De plus la résolution de l’intrigue se voit bien trop accélérée, pour laisser place à la bagarre de service, avec un simili Hulk en invité vedette bien avant la déferlante des Marvel Avengers, ce qui achève de minorer cet opus ne tenant pas ses promesses. (**)


L’apparence monstrueuse de l’alter ego de Lorne constitue un clair clin d’œil à L’Incroyable Hulk. Celui-ci sera mis en scène par Whedon dans The Avengers (2012).

Andy Hallett a indiqué avoir rencontré Lou Ferigno, l’interprète d’Hulk durant la série de CBS (1977-1982). Les deux acteurs ont sympathisé, à propos notamment des pénibles séances de maquillage en vert.

Diffusé un 29 octobre, il s‘agit de l’unique épisode d’Halloween de la série, une tradition plus marquée dans Buffy contre les vampires.

Des employés de Wolfram & Hart évoquent la fête d’Halloween de l’année précédente, or la totalité de la branche de Los Angeles a été exterminée par la Bête.

Angel est surpris par Lorne en train de regarder un match de Hockey sur glace. David Boreanaz est effectivement un grand fan de ce sport, notamment des Philadelphia Flyers.

La chanson entonnée par Lorne durant le prologue, puis entendue durant la fête, est Don’t Leave Me this Way, de Thelma Houston (1976). Ce grand succès de la Motown est devenu un hymne de la communauté gay masculine de Californie, contre le SIDA. La chanson fut reprise par de nombreux artistes, dont les Communards et Cher, pour ses fameux spectacles à Las Vegas.  

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Message  Dearesttara Mar 18 Nov 2014 - 21:31

Bien vu le parallèle avec l'Incroyable Hulk !


Jeffrey Bell, passionné de catch, réalise un rêve de jeunesse en écrivant et dirigeant une histoire s’intéressant à ce milieu. Cependant, à l’exception de quelques scènes d’action assez inédites, The cautionary tale of Numero Cinco échoue sur toute la ligne : Angel Investigations, y compris leur leader, n’influencent aucunement - ou à peine - les événements en cours. Une décision qui aurait pu marcher si toute la place avait été laissée à Numéro Cinq (cela aurait donné un épisode original), ce que rejette l’auteur. Conséquence : aucune action, manque d’intérêt envers l’invité du jour, tempo désespérément lent. Quant aux doutes d’Angel, caution émotion du jour, ils sont vite expédiés.

Numéro Cinq, l’invité du jour, divertit un moment par sa saga familiale (et légèrement parodique) mais il souffre de ne pas être développé. Il n’a rien à exprimer, si ce n’est une honte séculaire et une recherche d’héroïsme. Le parallèle avec Angel sur ce dernier point, grassement surligné, est le seul travail de fond sur cet histoire. Sa très relative mise en avant fait que notre dream team ne décolle pas de leurs bureaux, tandis qu’Angel assiste davantage en spectateur qu’en acteur des événements. Ironiquement, Numéro Cinq ne fait à peu près rien non plus, l’épisode délaie par conséquent sur du vide. Le final est révélateur : Angel lance bien quelques beignes, mais c’est le quintette musclé qui résout l’affaire. Le monstre n’est qu’une silhouette ; tant qu’à arracher des cœurs, on préfère largement les Gentlemen de Hush. On s’ennuie tout le long de cet épisode qui se prend trop au sérieux. Restent toutefois une excellente bande-son « locale » (guitares et castagnettes à gogo) et quelques scènes de catch impressionnantes, mais qui ne font guère illusion.

Les états d’âme du Dark Avenger eussent pu émouvoir, mais le point n’est guère mieux traité ; les dialogues restent d'ailleurs sous-écrits. L’atonie de l’action en cours ne motive guère les comédiens qui ne vont pas au-delà du minimum syndical, malgré un David Boreanaz ne ménageant pas ses efforts. L’attention est quelque peu relevée par l’hypothèse que le champion de la prophétie ne soit pas Angel mais Spike (qui a vraiment l’air de s’ennuyer) ; mais au final, cet épisode qui n’a pas su trouver une voie à lui s’oublie immédiatement après son visionnage. (*)
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Message  Estuaire44 Mar 18 Nov 2014 - 23:57

- Notice no matter how uptown we go we always wind up at some stanky hole in the middle of the night ?

On reste pour le moins dubitatif devant The Cautionary Tale of Numero Cinco. Ecrire un épisode aux tonalités hispaniques et mexicaines dans une série se situant en Californie représentait à la base une idée naturelle et prometteuse. Mais le biais choisi pour cela demeurera abscons pour les  non férus de catch mexicain, la haute en couleurs lucha libre, et de l’univers particulier des films d’El Santo. Les références à ces univers occupent une part primordiale du récit et parleront sans doute davantage au public américain qu’européen. Tout cela résulte donc passablement artificiel pour le non averti, ce qui est d’autant plus frustrant qu’il existait des voies plus habiles pour aborder le sujet et davantage insérées dans le Los Angeles réel.

La série semble ainsi  décidément tourner le dos à ce fut jadis l’un de ses meilleurs éléments constitutifs, au profit d’un univers fantasmagorique plus proche celui de Sunnydale. L’identité de la série se dilue ave ce nouvel opus davantage hors sujet que décalé, après Life of the Party. On perd aussi en qualité, l’espace imparti aux éléments culturels faisant que l’ossature de l’intrigue proprement dite résulte vraiment minimaliste. Le véritable sujet qu’aurait pu constituer la relativisation du statut de Héros d’Angeln’est qu’à peine abordé. Au total on se trouve face à un moyen maladroit de faire revenir la Prophétie au cœur des débats, pour préparer la suite de la saison. (*)


L’épisode devait initialement s’intituler Night of the Luchadors.

L’épisode s’inspire largement d’El Santo, célèbre catcheur mexicain masqué et héros de plusieurs films et bandes dessinées d’action hauts en couleurs, durant les années 50 et 60. Il reste encore aujourd’hui une icône mexicaine de la défense de la justice et des opprimés.

La carte de visite aperçue durant le flashback indique que le Numero Cinco a été embauché par Holland Manners.

L’épisode suit une trame très similaire à l’épisode La terreur en héritage de la série Dossiers brûlants (1975), voyant un culte aztèque voulant ressusciter la momie d’un être maléfique en lui offrant en sacrifice le cœur de personnes parfaites.

Jeffrey Bell a indiqué avoir souhaité écrire un épisode à propos du catch mexicain dès sa participation aux X-Files, mais l’opportunité ne s’y est jamais présentée.

Un Cri de Wilhelm est entendu en début d’épisode.

Le thème musical accompagnant les flashbacks est Guero Canelo, de Calexico. Ce groupe entremêle la musique mariachi à des sonorités rock et country.


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Message  Dearesttara Mer 19 Nov 2014 - 0:30

Le jeune mais surdoué Drew Goddard débarque juste de Buffy et doit relever le défi de respecter l’univers plus sombre d’Angel. Malicieusement, il joue la sécurité en concentrant Lineage sur Wesley, le personnage le plus complexe de la série (hormis Spike) : l’épisode ne peut donc qu’être excellent… à condition de connaître à fond tout le personnage. Pari gagné par l’auteur qui s’emploie même à creuser davantage sa psyché ténébreuse. Si l’histoire est trop sacrifiée à la psychologie, Alexis Denisof se montre une nouvelle fois étincelant.

Depuis qu’il a intégré Angel Investigations, Wesley n’a cessé de devenir plus sombre et même franchir plusieurs lignes éthiques, au-delà même de ce que s’autorise Angel. Il est donc le plus en proie à la douleur, à la haine de lui-même. Son angoisse pour la santé de Fred qu’il a mis en danger (brutale introduction, remontrances inhabituellement féroces d’Angel, conclusions pertinentes d’Eve sur la peur d’Angel d’être de nouveau trahi) l’affaiblit davantage. C’est à ce moment que son père vient le voir, et sa venue déclenche de nouveaux troubles de confiance : maladresses rappelant l’imbécile de Buffy, connaissances imprécises (grinçante scène de la bombe), rappel de ses échecs passés, et évidemment relation sans chaleur avec son géniteur. La composition sèche et sobre de Roy Dotrice (encore très vert pour ses 80 ans !) complète à merveille celle très expressioniste de Denisof, en surtension permanente, mais froidement maîtrisée. L’on sent vraiment une communication pourrie de l’intérieur, que rien ne réparera. Cependant, il faut avouer un gros manque de suspense, toute la première partie ne s’appuyant que sur la psychologie. Le climax sur le toit est toutefois riche en suspense, consommant la frustration et la fureur entre les deux Observateurs, avec un acte très symbolique de « tuer le père ». On remarque toutefois que Wesley ne franchit pas l’ordalie de lui-même mais uniquement grâce à son amour non partagé pour Fred. Cela accroît sa fragilité intérieure et donc sa dimension tragique : Comme son employeur le déclare, Wesley est celui qui prend les décisions les plus dures, les plus douloureuses, quelque soit le prix, pour le bien commun. L’amer final où Wesley laisse Fred partir vers Knox, comme un deuxième renoncement (après celui de Couplet en saison 3) tout en subissant une nouvelle humiliation téléphonique ne fait que confirmer l’errance de ce fascinant personnage dans ses abysses d’amertume, sans bonheur personnel possible.

L’attaque de cyborgs (et un fulgurant twist) est certes un prétexte un peu capillotracté pour insérer à tout prix une histoire autre que la pure psychologie, mais cela permet à Whedon de rendre un bel hommage aux films de ninja (geek un jour, geek toujours). (***)
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Message  Estuaire44 Mer 19 Nov 2014 - 0:50

- Lorne runs our entertainment division.
- Entertainment division? Well, I can see how that would be very useful in the fight against evil.
- You'd be amazed at how many horrible movies we've stopped.

Malgré le thème SF hors sujet des ninjas cyborgs (sérieusement ?), qui aurait beaucoup mieux convenu à une attaque de Buffy par le Trio, Lineage signifie un heureux retour à la tonalité spécifique de la série.  En effet la découverte du père de Wesley, certes reproduit, mais à l’identique aussi bien physiquement que psychologiquement, permet de compléter le puzzle de l’identité de Wesley. Le récit expose avec finesse le carcan patriarcal dont l’un des protagonistes les plus complexes aura su progressivement s’affranchir pour devenir lui-même. La composition particulièrement subtile de Denisof indique d’ailleurs une relative régression de son personnages au contact de la figure paternelle, jusqu’à retrouver des postures de sa période Sunnydale.

La confrontation familiale se déroule sur un mode ne laissant guère d’ouverture à l’espoir d’un renouveau et avec des ruptures humoristiques ponctuel soulignant la caractère sombre de la situation, comme souvent chez Whedon. L’opus bénéficie également d’un puissant moteur avec la confrontation particulièrement porteur entre Denisof et l’excellent Roy Dotrice, particulièrement dans son emploi avec cette figure paternelle anglaise. Le récit ne s’y cantonne toutefois pas s’offrant un twist fort bien amené et quelques scènes succulentes telles la confrontation entre Eve et Spike ou les épanchements d’un Angel ayant toujours sa manière bien à lui de remonter le moral de ses proches. On peut regretter que l’expéditeur des ninjas cyborgs (pourquoi pas des tortues ninjas ?) soit maintrnu dans un flou tellement pratique. (***)


Nous découvrons ici, par procuration, le père de Wesley, Roger Wyndam-Pryce, évoqué auparavant à plusieurs reprises.

Ni l’instigateur du complot, ni ses motivations, ne seront révélés par la suite.

Il est interprété par l’anglais Roy Dotrice, notamment connu pour le rôle de Père dans la série La Belle et la Bête (1987-1990). Ce grand acteur de théâtre fut également élevé au rang d’Officier de l’ordre de l’Empire Britannique, par la Reine Elizabeth II.

Having sex with robots isn't as unusual as people may think declare Spike, en allusion au Buffybot.
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Message  Dearesttara Dim 23 Nov 2014 - 23:40

Grand moment que Destiny qui nous offre ce qu’on attendait impatiemment depuis le School Hard de Buffy (6 ans !) : le vidage de querelle entre Angel et Spike. Mais les scénaristes ne s’arrêtent pas au règlement de comptes, aussi divertissant soit-il, mais l’enrichissent d’un débat idéologique sur l’héroïsme (patte de David Fury) inséré dans une bagarre sanglante d’une violence étourdissante (patte de Steven S. DeKnight). Ils explicitent enfin la raison de la haine entre les deux vampires tout en concluant la saga des Fab Four via de somptueux flashbacks (plaisir de revoir Drusilla). L’enquête du jour lorgne plaisamment vers les films de « contagion ». Le twist final est une secousse qui ravira tout le monde. Perfection à tous les étages.

L’on pouvait penser que Spike retrouverait son corps à l’issue d’une quête éprouvante ; les auteurs choisissent de nous surprendre en se défaussant brutalement de cette carte dès l’introduction. Brûler ses vaisseaux est en effet une caractéristique de Whedon. L’épisode est en fait une étude de caractère sur Angel et Spike, qui chacun cherchent une raison de vivre, et la trouvent tous deux dans une destinée de héros. Angel, en expiation perpétuelle, veut devenir un héros racheté pour mettre fin à sa quête douloureuse. La motivation de Spike est l’amour de Buffy, il veut être digne d’elle et de ses croyances. Dans les deux cas, ce n’est pas l’amour de l’humanité qui les pousse. De plus, malgré les arguments qu’ils s’opposent, on peut se demander si ce n’est pas l’orgueil et la rivalité qui les pousse à vouloir prendre le dessus sur l’autre. Tout cela complexifie leurs portraits. La question est de savoir qui « mérite » d’être un héros. Et cela est le sujet d’une des plus époustouflantes bagarres jamais réalisées à la télévision (dix minutes !) : les deux vampires, ivres de sang et de haine, sont pris dans une spirale d’adrénaline sanglante, et de violence réaliste : la scénarisation de Steven S. DeKnight est absolument incroyable. En plus des poings, les mots blessent tout autant : Angel se défend en exposant ses deux siècles d’expiation de ses crimes, et qu’il mérite cette « récompense » d’être un héros. Mais il doit faire face aussi au fait que Spike s’est battu pour avoir son âme, contrairement à lui, et qu’il est dans le déni quant à l’évolution psychologique et physique de son rival. Le résultat du duel se montre au final logique, creusant encore plus les failles d'Angel.

Les flashbacks confirment l’intéressant cas de Spike, « anomalie » dans le monde des vampires selon David Fury : transformé en vampire, William the bloody demeure un poète romantique idéaliste, marqué par les femmes qui jalonnent sa route. Il rêve d’un amour paroxystique avec Drusilla, et, armé d’un semblant de conscience, invente ses propres règles. Lorsque la frivolité de Drusilla et le mépris de toute morale d’Angelus lui explosent à la figure, cela marque une cassure définitive avec son « grand sire ». L’on remarque a posteriori que Spike a continué à vivre selon ses règles, et qu’ainsi, il a refusé de suivre la règle d’or d’Angelus (« pas de règles »). Là où Angelus flamboie en génie du mal grandiloquent, Spike expose sa psyché abyssale, capable de sentiments humains émouvants entre deux atrocités. Drusilla apparaît comme fascinée par Spike, mais ne semble pas s’investir autant que lui dans cette relation (qu’on se rappelle du quasi ménage à trois en saison 2 de Buffy). Trahi par des femmes qui le déçoivent, l’on comprend mieux ses instincts de revanche (Harmony simple objet sexuel) avant sa découverte de la femme idéale, celle qui le changera à tout jamais : Buffy. Cette complétion de son portrait achève de faire de Spike le personnage le plus fascinant du Buffyverse. (****)
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Message  Estuaire44 Lun 24 Nov 2014 - 0:09

Superbe critique Dear ! Bon, j'avour que sur cet j'épisode je suis un peu de parti pris : à l'époque la défaite d'Angel m'avait scandalisé... Et je le suis encre un peu aujourd'hui !  Laughing

- Probably should have dusted you, but frankly I don't want to hear « her » bitch about it.

Destinity nous permet de retrouver avec plaisir la toujours parfaite Juliet Landau, à l’occasion d’un de ces télescopages entre présent et passé que les deux séries de Whedon ont toujours réussi autour du plus célèbre clan vampirique de la télévision. La première rencontre entre Angelus et Spike constituait d’ailleurs l’un des rares éléments du puzzle à manquer à l’appel. Sans atteindre les cimes virtuoses du Fool For Love de Buffy contre les Vampires, les interactions entre les époques provoquent derechef de jolis effets lors de l’affrontement central entre Spike et Angel. Bien évidemment les talentueux auteurs saisissent l’occasion d’élargir la lutte pour la Coupe à l’ensemble du contentieux existant entre les deux Vampires, un tour d’horizon à la fois complet et apportant une intensité particulière à un combat toujours plus violent et absolu. Leur duel épique et sans pitié aucune est un très grand moment dantesque, on n’en attendait pas moins des deux gaillards.

Toutefois la réussite ne semble pas totale. Présenter Dru comme motif essentiel de la rivalité entre Angel et Spike est tout de même à relativiser depuis que le ce dernier ait proposé à Buffy d’occire son ex en gage d’amour. Parallèlement la part impartie à Buffy dans l’exposé de leurs différents apparaît vraiment réduit à la portion congrue. Evidemment le véritable problème de l’opus réside dans la sensation facile que s’offrent les auteurs avec le triomphe de Spike, ce qui n’aurait jamais du survenir. On ne croit pas vraiment à l’argument selon lequel Spike désirait le plus la Coupe, Angel étant un homme devoir. De fait ici on rebat les cartes de l’univers de la série simplement pour offrir un frisson aux fans de Willie, jusqu’à ce que les auteurs rétropédalent piteusement, par ce que bon, c’est Angel le Héros de sa série, tout de même. Le Destin ne s’est bien entendu pas prononcé, en fin de compte. Ce ne sont pas seulement nos Vampires qui sont escroqués par la perspective de la Coupe, mais aussi le public.

Destiny n’en demeure pas moins un épisode captivant, riche en bagarres et effets horrifiques spectaculaires, se concluant sur un nouveau cliffhanger tonitruant, la charmante Eve nous ayant bien eu. L’entrée à part entière de Spike dans l’action et le retour de Lindsey se montrent tout à fait prometteurs pour une saison se trouvant enfin un fil conducteur. (***)


Wes est absent du fait des événements précédents. En fait Alexis Denisof et Alyson Hannigan se marièrent durant le tournage.

Lindsey McDonald est de retour, un événement soigneusement gardé secret par la production. Sa scène ne fut rajoutée au script qu’au tout dernier moment, par une lettre confidentielle de Joss Whedon parvenant à l’équipe de production juste avant le tournage.

Spike retrouve sa forme corporelle, en fait par l’entremise de Lindsey.

La musique qu’écoute Spike dans sa voiture est un instrumental extrait de la chanson Too Drunk To [censuré], des Dead Kennedys. (1981). Ce groupe de San Francisco est une figure de proue du Punk hardcore, mouvement s’inspirant de la musique punk anglaise des années 70, en y incorporant des thèmes américains, par  des paroles volontiers choquantes.

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Message  Dearesttara Lun 24 Nov 2014 - 1:07

Ah mais, je te comprends tout à fait. Si Spike s'était fait rétamer, j'aurais été tout aussi ulcéré que toi (oui parce que que je l'aime mon Spike). En fait, la victoire de Spike permet de faire douter encore plus Angel de sa destinée de héros, ce qui s'inscrit dans cette période de la saison où l'on voit Angel douter de plus en plus, avant qu'il n'arrive à se réveiller. Je pense aussi que Spike avait tellement la rage en pensant à l'affaire Drusilla que cela a pu décupler ses forces. Enfin, il est visible qu'Angel sous-estime la force de son rival, vu qu'il a toujours eu l'ascendant sur lui. Et comme on le sait bien, sous-estimer le Spike est rarement la meilleure idée que l'on peut avoir dans sa vie (c'est même souvent la dernière...). Bon, quand j'ai vu la scène, j'étais tout content, tout en sachant très bien qu'Angel allait remonter la pente, le Joss a quand même une saison entière à faire ! Laughing Enfin, là, c'est un épisode qu'on regarde différemment selon le favori que l'on supporte : pas d'objectivité ici !


Une nouvelle fois après Disharmony, les auteurs s’intéressent à Harmony Kendall et à sa double facette Vampire cherchant sa place/Idiote massive. Si le récit paraît moins burlesque que la précédente fois (Cordélia manque ici), Harm’s way offre une intrigue respectant totalement la dualité du personnage : Harmony lutte pour briser sa solitude pendant qu’elle est plongée dans une histoire complètement crétine, qui évoque en mode mineur les échos iconoclastes de The Zeppo de Buffy. Le récit, parfaitement équilibré entre émotion et délire, souffre d’une mise en place trop longue, mais Mercedes McNab grossit au maximum le cliché de la blonde pulpeuse bêta ; le résultat est à déguster sans modération aucune.

Le récit commence sur un clip publicitaire de W&H joyeusement siphonné, tandis que l’introduction est une ode à la sensualité débordante de l’actrice. Par la suite, le premier acte délaye un peu trop sur la solitude d’Harmony. Elle permet cependant de voir les personnages principaux sous un autre jour : préoccupés à sauver le monde, ils ont autre chose à faire que de s’intéresser au bien-être de leurs employés qui peuvent finir par perdre la tête (et chez Angel, pas toujours au sens métaphorique). Angel, surtout, se montre impitoyable avec sa politique de « tolérance zéro » et martyrise plusieurs fois sa secrétaire, obscurcissant encore son portrait de Dark Avenger. Les pitoyables tentatives d’Harm pour se faire accepter ratent toutes : sa tristesse, sa gentillesse relative, la sympathie qu’elle dégage par sa mignonne frivolité sont encore plus évidentes qu’auparavant, jusqu’à faire disparaître sa nature « mauvaise ». Harmony demeure une adorable superficielle qui voudrait compter pour quelqu’un : être l’amie de Fred, le bras droit de son patron, chercher un homme qui la respecterait (Spike admet à demi-mot son détestable comportement envers elle), sans résultat. Cette face douloureuse et émouvante d’Harm est bien rendue. Pendant que Spike met en balance son désir de revoir Buffy et de continuer à être un héros.

Bon, mais avouons-le, si on aime Harmony, c’est surtout parce qu’elle sait déchaîner les gags. Et entre dialogues débiles - scène assez allumée avec Fred en « best friend forever » - gaffes massives (le gag du chameau est à la hauteur de la réputation de la demoiselle), et maladresses (éblouissant rencard avec l’inconnu du bar, il faut le voir pour le croire), on ne s’ennuie pas, même s’il faut attendre la moitié de l’épisode pour que l’histoire décolle. Cette enquête à la very bad trip accumule les situations délirantes avec notamment le running gag d’un placard à balais de plus en plus rempli par la panique de l’héroïne, ou ses crises de panique/furie tellement outrées que le comique l’emporte. L’enquête elle-même est délibérément stupide, puisque l’intérêt dans l’histoire consiste en les burlesques efforts de la blonde de se dépêtrer de sa situation et ne faisant que s’enfoncer davantage. Le final très musclé permet de voir qu’Harmony a fait de redoutables progrès en baston depuis le choc des Titans avec Xander, quoique la bagarre elle-même n’est pas filmé sans parodie. A côté, les démêlés d’Angel Investigations avec les démons hystériques (quel bestiaire !!) font bonne figure, avec notamment Gunn en traducteur dépassé ou Fred s’interrogeant à propos des hot boys qui lui tournent autour. La résolution des deux affaires est elle-même est une grosse blague de plus. Mercedes McNab a la patate, et a bien mérité ce passage au premier plan. Allez, les enfants, fin de la récréation ! (***)
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Message  Estuaire44 Lun 24 Nov 2014 - 10:37

- Oh, what ? I don't get a goodbye, just because I went crazy and tried to rip your throat out while we were having sex ?

Harm’s Way (excellent titre !) continue la succession d’épisodes focalisés à chaque fois sur un membre donné de l’équipe, qui pour l’heure sert encore de quasi unique fil conducteur à la saison. L’élue du jour est la pétulante Harmony, et les auteurs ont la bonne idée de cadrer encore une fois la tonalité de l’opus sur sa personnalité centrale. Alors que l’on avait un drame familial ténébreux/ avec Wes, on trouve ici une comédie volontairement légère et quelque peu fofolle, aussi réjouissante que totalement gratuite. Harm telle qu’en elle même mais on apprécie l’originalité d’une narration développant des aspects du nouveau Wolfram & Hart jamais vus jusqu’ici. De fait le récit s’élargit à une étude caustique et plaisamment affûtée de la vie de bureau, où chacun pourra se retrouver. Le public français aura d’ailleurs parfois quasiment l’impression d’être devant Caméra Café ! Les deux auteures y rajoutent un côté féministe assez prononcé, Fred demeurant à peu près la seule à échapper à une revue au vitriol des anciens membres d’Angel Investigations devenus des cadres supérieurs passablement machistes et désagréables.

Surtout, elles comprennent que ce type de comédie doit être porté par un tempo accéléré tout en multipliant les gags (à commencer par la délirante publicité initiale). Elles y parviennent sans faille, aidées par la caméra très mobile et tonique de Vern Gillum. Mais l’épisode doit en tout premier lieu beaucoup à Mercedes McNab, toujours irrésistible et parfois réellement émouvante. On apprécie que notre Harmonie, à la garde-robe toujours aussi pimpante, ait droit elle aussi à son succès, conquis de haute lutte contre un alter ego elle aussi hilarante (excellente Danielle Nicolet). Au passage ses techniques de combat se sont bien améliorées depuis son mémorable affrontement avec Alex ! Un épisode très réussi, illustrant la formidable richesse des personnages secondaires du Buffyverse et se concluant par une scène touchante avec Spike, fi,lmant plus sympathique d’Angel (Willie traverse décidément une bonne passe). Décidément cette saison, tout de même très patchwork et sans réelle unité, joue pleinement la carte des retrouvailles avec Sunnydale, mais aussi  avec le public de la défunte Buffy contre les Vampires. (****)


Harmony adorait déjà les licornes dans Buffy contre les Vampires. Elles ornent ici son bureau et son thermos.

La chanson entendue durant la toilette d’Harm est Hey Sailor, par The Detroit Cobras. Ce groupe s’est spécialisé dans des adaptations de la Motown ou de Classic Rock des années 50 et 60.

La douceTamika indique avoir drogué la boisson d’Harmony avec du Roofie. Il s’agit du nom familier du Rohypnol, également désignée comme « drogue du viol ».

Tamika est interprétée par Danielle Nicolet, figure familière des séries SF/Fantastiques. Dans Stargate SG-1, elle incarna Reese, la mère de tous les Réplicateurs.

La voix off de la publicité de Wolfram & Hart indique que le cabinet exerce sur influence sur les plus grandes firmes, dont Weyland-Yutani. Il s’agit de la méga corporation ourdissant les complots des différents films de la saga Alien et propriétaire du célèbre Nostromo. Yoyodyne est également citée, il s‘agit de la firme maléfique mise en scène par le film culte Les aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension (1984). Angel, la série où même les films d’entreprise sont Geeks jusqu’au blanc des yeux.

News Corp, également évoquée, est en fait le studio produisant la série pour le compte de la 20th Century Fox.

Harmony est le seul personnage de la série dont le nom sert deux fois de titre original : (Harm’s Way et Disharmony).

La séquence pré générique de l’épisode est la plus longue de la série (6’49’’).
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Message  Dearesttara Lun 24 Nov 2014 - 21:54

Soul purpose, unique scénario de Brent Fletcher pour la série n’a qu’une raison d’être : donner à David Boreanaz un support solide pour lui permettre de faire ses débuts derrière la caméra : Fletcher remplit le cahier des charges de ce côté-là, et c’est tout à son honneur que de faciliter au plus la tâche de l’aspirant réalisateur. Mais il néglige alors son intrigue, abusant de facilités et de grosses longueurs. De plus, malgré toute l’admiration que l’on a pour l’acteur, il faut bien avouer que sa réalisation demeure très faible, de part l’académisme des scènes « normales » et surtout le frustrant classicisme des scènes de rêves, contresens absolu. Sans vouloir comparer au mythique Restless de Buffy de Whedon, une béotienne comme Jennifer Garner avait montré d’excellents dons de réalisatrice dans le superbe In dreams d’Alias. Ici, l’épisode reste décevant, malgré quelques bouffées de délires comme on les aime.

Présence réduite d’Angel qui reste le plus souvent allongé, intrigue onirique permettant au débutant qu’il est de donner libre cours à son imagination, tempo des scènes relativement lent : Boreanaz hérite d’un script qui ne peut que l’aider, mais est impuissant à semer le trouble lors des cauchemars. Le thème de l’épisode : la peur d’Angel de ne plus être un héros, avec Spike comme « usurpateur » perd ainsi bien de sa force, les scènes n’ayant pas de saveur dérangeante ou déstabilisante. Elles sont toutefois amusantes : le délire gore et énorme de Fred fouillant dans ses entrailles (Amy Acker est vraiment effrayante !) ou la scène sous acides de la « dévampirisation » de Spike sont plutôt pas mal. Par contre, les auteurs sont trop optimistes en voulant faire intervenir Buffy sans la comédienne sous la main : la scène avec la doublure de l’actrice est positivement ridicule. En victime piégée dans une histoire très Twilight Zone, Boreanaz demeure d’une grande justesse, notamment le douloureux moment où il est réduit au rôle de courtier. Eve subit par ailleurs le virage de la saison : convaincante en « intermédiaire » malicieuse, elle est dépourvue de la duperie délicieuse et de l’intelligence aiguë de Lilah. Elle est donc trop légère pour s’imposer en tant que Big Bad de saison : On comprend que Sarah Thompson ne change pas de son registre habituel, là où elle excelle, mais elle plombe du coup le récit.

On est beaucoup plus convaincu par le retour de Lindsey, emmené par un Christian Kane savoureux qui fait ressortir à chaque instant le danger et la perfidie de son personnage. Sa manipulation, qu’on ne perçoit que vaguement, fait progressivement de Spike une marionnette qu’il utilise pour déstabiliser Angel Investigations. Spike parcourt à son tour l’itinéraire d’Angel (l’épisode est comme le pilote de la série transposé sur lui) mais malgré qu’il soit manipulé, accomplit pour la première fois des actes de bonté et d’héroïsme sans calcul et qui n’impliquent pas des personnes qu’il aime. Spike achève définitivement de devenir un héros. On remarquera que ses belles scènes de bagarre sont en revanche très bien filmés par Boreanaz. L’épisode demeure avant tout utilitaire et fonctionnel. (**)
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Message  séribibi Lun 24 Nov 2014 - 22:10

Je n'ai jamais totalement cru à ces vedettes de séries qui -soit disant- passent derrière le petit écran pour réaliser un ou des épisodes de leur série (avec au générique, "Réalisé par Patrick Duffy", "Réalisé par Chuck Norris", etc..)... J'ai toujours pensé que, la plupart du temps, c'était un leurre pour donner un cachet supplémentaire à l'épisode.
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Message  Estuaire44 Lun 24 Nov 2014 - 23:10

- You can't throw a bloody stone in this town without hitting some bimbo in trouble.

Episode très à la Freddy Krueger, Soul Purpose développe un intéressant regard sur le trouble existentiel d’Angel suite à la crise représentée face à son improbable défaite face à Spike. C’est une louable ambition que d’ainsi apporter une valeur ajoutée à la bizarrerie onirique, même si tout ceci de déroule sans réelle révélation : peur du déclassement, d’être passé à côté de son destin, d’avoir perdu Buffy à jamais. Mine de rien, ces passages expriment sans fard le niveau de confiance respectif qu’Angel accorde à chacun de ses collaborateurs. On peut toutefois regretter que l’inventivité des scènes de rêve se révèle variable et globalement bien inférieure au Selfless de Buffy.  Si la scène d’opération à la Docteur Maboul de Fred (coup de cœur pour l’ours), la fin du monde ou l’apparition de Lorne s’avèrent délirantes comme on aime, l’assassinat par le « traitre » Wesley est davantage prévisible. Surtout la scène de sexe entre Spike et Buffy est amenée de façon vraiment lourde, pour le coup on est content que Sarah Michelle ne soit pas là.

Plus que par la mise en scène, fonctionnelle sans plus, c’est par son interprétation que David Boréanaz impose sa marque à l’épisode. Il illustre avec acuité les tournants d’un Angel immobile et mis à terre comme jamais, faisant magistralement d’une faiblesse une force suite à l’opération qu’il a subi dans la vraie vie. Parallèlement les frasques d’un Spike inénarrable, s’improvisant Héros sous la houlette de Lindsey apportent d’efficaces respirations humoristiques au récit principal, d’autant qu’un parallèle astucieux est établi avec le pilote de la série et les premiers pas d’Angel. Lindsey revêt des allures machiavéliques fort gouteuses en revêtant l’identité du regretté Doyle, évidemment un sacrilège pour le public de la série. Enfin un Big Bad pour cette saison ! Par contre Eve, agréable quand elle demeurait dans l’ambivalence, manque décidément de dimension en revêtant un positionnement clairement  maléfique, on regrette derechef Lilah. (***)


David Boreanaz passe ici derrière la caméra, pour l’unique fois de la série. Ravi de l’expérience, il réalisera par la suit huit épisodes de Bones.

Angel n’apparaît que rarement debout. Boreanaz venait alors de subir une intervention chirurgicale au genou gauche.

Came up the Gulf Stream, huh ? déclare Fred, une citation des Dents de la Mer.

Les scènes de rêve furent tournées en accéléré, puis ralenties en post production.

Harm confond le Prince de Machiavel (Machiavelli en anglais) avec le parfum Prince Matchabelli. Matchabelli fut un chimiste mateur et prince géorgien réalisant ce parfum imaginé par le roi George V. Matchabelli le vendit avec succès aux Etats-Unis où il se réfugia après la révolution soviétique, puis développa d’autres senteurs sophistiquées. La gamme de luxe Prince Matchabelli existe toujours aujourd’hui.

On peut s’étonner de voir Wes et Fred obéir aussi immédiatement à une Eve agissant au nom des Associés Principaux !

Les vraies motivations de Lindsey autour de l’amulette seront révélées dans l’épisode You’re Welcome (5.12)

Dans le rêve d’Angel, Lorne interprète Oh My Darling Clementine, une chanson folk traditionnelle de l’Ouest sauvage, remontant aux années 1880 et à la Ruée vers l’or. Elle est désormais passée dans la culture populaire américaine.

Pour donner l’illusion de la présence de Buffy, deux enregistrements de la voix de Sarah Michelle Gellar furent utilisés, tirés des épisodes Bad Eggs et The Prom, de Buffy contre les Vampires.

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Message  Dearesttara Mar 25 Nov 2014 - 0:25

séribibi a écrit:Je n'ai jamais totalement cru à ces vedettes de séries qui -soit disant- passent derrière le petit écran pour réaliser un ou des épisodes de leur série (avec au générique, "Réalisé par Patrick Duffy", "Réalisé par Chuck Norris", etc..)... J'ai toujours pensé que, la plupart du temps, c'était un leurre pour donner un cachet supplémentaire à l'épisode.

Je pense que non. On ne plaisante pas - surtout en Amérique - avec les syndicats des réalisateurs et des scénaristes. N'oublions pas qu'un acteur passant régulièrement devant les caméras finit par comprendre les ficelles de la réalisation puisqu'il est toujours très impliqué dans la production d'un film/épisode (nombre d'acteurs de cinéma sont passés à la réalisation, de Lubitsch à Eastwood). La plupart du temps, les réalisateurs donnent quelques conseils aux acteurs, et ces derniers sont ensuite livrés à eux-mêmes quand ils tournent. Ils ont d'ailleurs souvent un regard plus naturel sur la manière de filmer les interprètes car ils en sont eux-mêmes. C'est très commun aux USA.

Par contre, désolé, mais Chuck n'est jamais passé derrière la caméra. Il a écrit quelques scénarios, mais pas de réalisation, non.


Interminable et fade course-poursuite dans les rues de Los Angeles, Damage peine à convaincre. A force de rester dans leurs bureaux et de n’en sortir qu’à la toute fin, nos héros se voient ainsi bien diminués, n’agissant que très peu. L’invitée du jour, aliénée mutique et enragée, n’a par nature aucune personnalité. L’épisode n’est sauvé que par le retour en force d'Andrew Wells !! Et il a la pêche, balançant frénétiquement ses délires geeks, rappelant combien il nous a fait marrer dans les deux dernières saisons de Buffy. Les deux scènes finales sont par ailleurs aussi inattendues que réussies.

Après une introduction fracassante, le récit s’essouffle immédiatement. La dissociation entre Dana errant dans les rues (et passant au hachoir quiconque l’embête) et Angel Investigations tournant en rond chez Wolfram & Hart pénalise tout l’épisode - même si pour une fois, on apprécie de voir Lorne plus de deux minutes. Spike tente d’assurer, mais à part une bataille énergique, ne fait le plus souvent que marcher dans L.A. Il devient prodigieusement inutile dès lors qu’il est face à Dana : que ce soit par un dialogue à sens unique crispant ou en étant otage impuissant. On adore James Marsters, mais son talent ne trouve guère à s’exprimer. Dana n’étant qu’une machine meurtrière livrée à elle-même répétant sans cesse les mêmes mots, l’implication du public est limitée avec un opposant aussi binaire qu’informe. C’est d’autant plus dommage que Navi Rawat rend particulièrement fort la dérive de son personnage, mais on ne s’intéresse guère à elle tout simplement.

Andrew va heureusement dynamiter tout ça : sur le chemin de la maturité (Observateur de Slayers, rien moins !), et faisant preuve d’initiative, il n’a heureusement pas abandonné sa nature profonde : le geek fini, crétin, efféminé (toutes les scènes avec Spike sont à se tordre !), bref le gros boulet comique qu’on a tant aimé en saison 7 de Buffy, et qu’on retrouve avec joie. Ses références ininterrompues à la pop culture et ses mimiques d’idiot sont le prix de cet épisode. Mais les apparences sont trompeuses, et médusés, nous voyons à la fin Andrew humilier Angel en reprenant le contrôle des opérations (impressionnante arrivée des slayers), tout en lui décochant un venin terrible : Buffy et les slayers n’ont plus confiance en lui par son alliance trouble avec W&H. Un coup dur pour les fans : c’est bien à une rupture cruelle entre Buffy et Angel, même si par procuration, à laquelle nous assistons. L’occasion pour le vampire blessé dans son âme et celui blessé dans sa chair (Spike) de signer l'armistice dans une coda à la fois sombre et apaisée sur le statut de héros, et sur les prix à payer - Angel a certainement payé plus que tout héros d’en être un. Une superbe fin. (**)
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Message  Estuaire44 Mar 25 Nov 2014 - 1:15

Effectivement , le Chuck n'a jamais réalisé de film, mais ça lui est souvent arrivé de refaire les décors !  Laughing






- You're like Gandalf the White resurrected from the Pit of the Balrog. More beautiful than ever. He's alive ! Frodo, he's alive !

Damage pousse jusqu’à l’ultime la tendance déjà observée d’une saison destinée à capter autant que possible le public de la défunte Buffy contre les Vampires.Agréger à ce point l’univers de Sunnydale conduit à menacer l’identité de la série et contribue au manque d’unité d’une saison écartelée entre cette entreprise et le maintien malgré tout d’une tonalité propre à Angel. Cette dilution nous vaut toutefois ponctuellement de bons opus, c’est ici le cas ne serait-ce que parce qu’il nous permet de retrouver l’inégalable Andrew tel qu’en lui même. On l’aime d’amour. Il dynamise par son humour un récit se réduisant finalement à peu de choses (hormis quelques scènes étonnamment gores, c’est toujours ça de pris), avec sa personnalité toujours à part et sa déferlante de références geeks toujours aussi désopilantes. L’épisode a d’ailleurs la bonne idée de célébrer son retour par une évasion d’hôpital psychiatrique clairement inspirée par celle de Sarah Connor dans Terminator 2, en avant pour le Geekland.

La surprise de son apparition dans ce qui constitue un cross over original entre une série encore en activité et un autre s’étant achevé se voit hélas en partie gâché par la citation de Tom Lenk au générique. Et il est bien entendu exact que l’on apprécie de recevoir des informations quant au devenir des Scoobies. Si les péripéties sanglantes de la Tueuse psychotique deviennent répétitives au cours du récit, suscitant un dommageable ralentissement malgré une excellente et inquiétante composition de Navi Rawat, l’apparition finale de ses consœurs produit évidemment son effet. On apprécie également que ce soit Andrew qui finisse par prendre le dessus sur nos héros mais encore davantage  que ceux-ci aient droit à une réconciliation dialoguées avec émotion et justesse. Le scénario réalise l’exploit de resituer Angel dans la position centrale de Héros, tout en accordant une large place à Spike et au ressenti de celui-ci. (***)


Toujours en grande forme, Andrew place des références au Seigneur des Anneaux, à Star Trek et aux X-Men.

Six mois se sont désormais écoulés depuis les événements de Chosen, concluant la série Buffy contre les Vampires.

L’épisode apporte quelques nouvelles postérieures des Scoobies : Giles regroupe et supervise l’entraînement des Slayers apparues partout dans le monde, Willow et Kennedy sont toujours ensemble et se trouvent en Amérique du Sud, et Buffy a accompagné Dawn à Rome. Ce dernier événement sera repris dans l’épisode The Girl In Question, mais Dawn y sera remplacée par Andrew, Michelle Trachtenberg étant indisponible.

Une faille est désormais installée avec le Scooby Gang, Buffy elle-même se méfiant d’un Angel devenu le dirigeant de Wolfram & Hart Los Angeles.
Quand Dana sort du magasin après avoir tué le gardien, on entend la chanson Blood, Milk and Sky, du groupe White Zombie (1995).


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Message  Dearesttara Mar 25 Nov 2014 - 1:48

La scène des Expendables est à la hauteur de la légende (le musique de Morricone, énorme !) mdr


You're welcome, le 100e épisode de la série, inscrit au sein d’une moitié de saison assez décevante en terme de scénarios, ne se démarque pas par une amélioration scénaristique : l’histoire du jour est vraiment minimaliste (à une bagarre finale près) et commet quelques erreurs de parcours. Heureusement, David Fury fait du grand retour de Cordélia Chase non seulement l’occasion de retrouvailles chaleureuses avec Angel et le public, mais aussi d’une poussée psychologique qui réoriente le Dark Avenger vers le droit chemin. L’émotion règne sur cet épisode qui se conclut sur un déchirant twist final.

A force de subir les revers d’une vie de héros, d’être rongé par le doute d’avoir vendu son âme au diable, et de douter de sa propre voie - surtout après le réveil brutal de l’épisode précédent - Angel démissionne. Cela est d’autant plus frappant qu’il n’est pas en proie à la tentation des ténèbres (saison 2) ou à une « trahison » (saison 3) mais qu’il s’agit d’un point de rupture atteint. Aussi nous comprenons rapidement que le retour inespéré de Cordélia est en fait une main tendue par les Puissances Supérieures pour lui faire reprendre le combat. Sur ce point-là, Fury fait des merveilles : Cordélia apparaît plus belle et chaleureuse que jamais, se montrant souvent dure envers les errements de son ancien patron, tout en semant des graines d’encouragement et d’affection qui redonneront à Angel sa foi. Comme au bon vieux temps, elle se met en première ligne dès lors que le danger se profile, on adore. Charisma Carpenter joue une de ses plus lumineuses et mémorables prestations d’actrice. Son duo avec un superbe David Boreanaz n’a rien perdu de son charme. On regrette par contre qu’elle interagisse à peine avec ses autres camarades, rendant ces retrouvailles incomplètes.

Pas grand-chose à ronger niveau intrigues. Ève est excellente dans l’espièglerie, mais n’a pas les épaules pour supporter un rôle de Big Bad ; Sarah Thompson est bien trop lisse pour convaincre sur ce registre. Cela pénalise aussi sa relation avec Lindsey, bien trop déséquilibrée en faveur du flamboyant ex-avocat. Si leur plan (faire douter Angel) est machiavélique à souhait, il souffre de plusieurs âneries : Lindsey se fait appeler Doyle - une gaffe stratégique - il en révèle un peu trop sur lui-même (la main coupée), ou encore cette manipulation imbécile de Spike - il doit d’ailleurs reconnaître que ce n’était pas la meilleure idée qu’il ait eue. Ce faisant, il facilite trop la tâche du Fang Gang. Heureusement, Christian Kane nous ravit d’une composition plein de morgue, d’énergie, de perfidie, et d’intelligence, rappelant combien son personnage est un des plus jouissifs de la série (il est un peu à Angel ce que Spike est à Buffy). Leur combat trépidant - écrit par Steven S. DeKnight, le roi des scènes d’action - couronne en majesté leur affrontement. L’épisode peut alors s’achever sur une magnifique coda (écrite par le boss) où Angel retrouve le courage de se battre sous les yeux plein d’amour de Cordélia. Une grande victoire morale que même le terrible twist final, tout droit sorti du Ring-a-ding girl de La Quatrième Dimension, ne peut annuler, tout en finissant l’épisode dans un grand silence bouleversant. (***)
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Message  Estuaire44 Mar 25 Nov 2014 - 8:27

- Spike's a hero and you're CEO of Hell, Incorporated. What frickin' bizarro world did I wake up in ?

You’re Welcome
permet à la série de célébrer le franchissement du cap du centième épisode en multipliant comme il se soit les scènes fortes. Le retour de Cordy provoque bien entendu l’émotion, on se rend immédiatement compte, dans une effet totalement vertigineux, d’à quel point son absence a signifié une amputation pour la série. David Fury, ici particulièrement en verve, dose parfaitement l’apport du personnage, en conscience morale d’Angel, mais aussi participant activement à l’action. l’épisode rendu un bel hommage à Cordy en permettant à une époustouflante Charisma Carpenter d’incarner les différentes facettes d’un personnage particulièrement évolutif, de Queen C à la Puissance Supérieure. La relation avec Angel est bien évidemment privilégiée, mais chacun de ses compagnons de route à droit à sa scène bien ajustée. On se réjouit de voir Wes retrouver temporairement le sourire et s’affranchir de son caractère assombri (dont on se demande bien pourquoi il est demeuré après que le souvenir de Connor se soit effacé, mais, bon, glissons). Le twist final résulte déchirant, même si pas tout à fait imprévisible, La Quatrième Dimension avait déjà procédé de manière très similaire dans Ring-a-Ding Girl.

L’opus ne se limite pas à ces retrouvailles aussi éphémères que réussies et se dote d’une intensité supplémentaire en accueillant la conclusion (provisoire) du seul arc réellement édifié jusqu’ici par la saison. L’affrontement entre Lindsey et Angel, outre un somptueux duel, nous vaut quelques scènes savoureuses (mention spéciale à Harm en Jack Bauer en jupons), mais ne résulte pas totalement satisfaisant. Jadis un personnage complexe au fascinant profil psychologique, Lindsey s’est hélas mué en caricature du poncif de l’antagoniste de retour pour exercer sa terrible vengeaaaaance, ce qui, limite malgré tout son intérêt. Quelques aspects demeurent dans un flou bien pratique : main réapparue de Lindsey (aux dernières nouvelles il n’est pas un Seigneur du Temps n’ayant pas encore achevé sa Régénération) et origine d’une passion assez forte pour pousser Eve à trahir les Associés Principaux. Son ultime réplique nous le fait néanmoins retrouver. Surtout les péripéties accumulées jusqu’ici à plaisir ne servent finalement à quasiment rien, puisque tout se détermine par un mano à mano qui aurait pu tout aussi bien en faire l’économie (on se retrouve devant un syndrome à la Jasmine, en abrégé).

Au-revoir à Miss Cordelia Chase, l’un des meilleurs de ces si attachants et évolutifs personnages constituant l’ossature unique du Buffyverse. Drôle, posh en diable, acérée, énergique et décidée, présente dès les premiers pas de la Tueuse à Sunnydale et ayant si souvent apporté un précieux soutien à Angel, elle laisse un grand vide derrière elle. (***)


La série atteint ici son centième épisode.

A cette occasion, Charisma Carpenter interprète Cordy pour la toute dernière fois. Joss Whadon a indiqué qu’il avait fait le tour de ce qu’il avait à dire à propos du personnage : It came about pretty much the same way the decision to stop the Buffy run came about, we'd sort of run through our course of the character and didn't want to start just doing hollow riffs on what we'd done. Plusieurs commentateurs ont également estimé que le budget de la saison étant limité, l’arrivée de Marsters avait contraint la production à réaliser des économies sur le cachet des acteurs.

Charisma Carpenter a indiqué qu’elle et Boreanaz ont éclaté en sanglots à l’issue du tournage de leur ultime scène en commun. Celle-ci fut écrite spécialement par Joss Whedon lui-même.

Cordelia commente que les chaussures d’Eve sont des Manolo Blahniks, une marque de luxe particulièrement populaire chez les vedettes d’Hollywood. So long, Queen C.

Cordy visionne la vidéo publicitaire qu’elle avait filmé avec Doyle, peu de temps avant  la mort de ce dernier (Hero).

Le titre original correspond en fait aux dernières paroles prononcées par Cordy.

Kane venait de longuement s’entraîner au combat à l’épée pour le film Secondhand Lions et suggéra aux auteurs de mettre à profit cet acquis. Il assura lui-même ses cascades durant l’affrontement entre Angel et Lindsey.

Cordy, devenue une Puissance Supérieure, interviendra au cours de la saison 6 Comics After The Fall. Les Puissances Supérieures ne peuvent agir directement dans la dimension infernale des Associés Principaux, mais Cordy saura insuffler le courage nécessaire à Angel pour renoncer à la mort et poursuivre le combat. Après le retour sur Terre de Los Angeles, Angel sentira l’esprit de Cordy dans l’atmosphère, comme une présence veillant sur la ville.
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Message  Dearesttara Mar 25 Nov 2014 - 20:26

So long Cordy ! Sinon, je me rappelle que dans le commentaire, Sarah Thompson a dit que Mercedes McNab l'avait involontairement frappée dans la scène à la Bauer. On l'entend d'ailleurs pousser un cri de douleur qui n'est pas du tout feint. Mercedes ne savait plus où se mettre et ne cessait pas de se confondre en excuses. Ne jamais sous-estimer Harm ! Razz


Les épisodes passent, et la saison n’arrive pas à décoller de son marasme. Les auteurs semblent en panne d’inspiration. S’ils trouvent toujours d’excellentes idées comme ce nouveau flash-back dans la vie d’Angel, Why we fight, épisode de sous-marin, demeure faiblement écrit, malgré quelques scènes intéressantes.

Un film d’horreur dans un sous-marin, pourquoi pas ? Ajouter au visuel l’atmosphère claustrophobe est une bonne idée… que le scénario envoie prestement valser pour virer dans le film de « survivor » (réparer le sous-marin avant que tout le monde clamse) mais sans opposition (contrairement au Ice des X-Files par exemple). Du coup, malgré le décor bien flippant du sous-marin qui grince bien, remarquablement filmé par Terrence O’Hara, l’intrigue se résume à des conversations sans fin, accumulées, en lieu et place d’action (il ne se passe strictement rien de tout l’épisode). Le centre du récit : la relation entre Angel et Lawson, ne mène à rien tant elle reste glacée, distante, sans âme ; Eyal Podell n’est d’ailleurs guère convaincant. Les scènes du présent s’en ressentent, à peu près toutes inutiles. C’est surtout Spike qui empêche le récit de se transformer en somnifère, grâce à ses digressions comiques, ainsi que ses deux amis bien cramés dans leur genre (Spike a un don pour s’entourer des acolytes les plus hallucinés). On cite également les clins d’œil des auteurs à la future Initiative ou aux mésaventures futures des vampires. La fin est un peu plus relevée, lorsque Lawson dévoile tout le néant de sa vie depuis qu’Angel l’a transformé, donnant au duel final une valeur dérangeante et désespérée. Angel cite la morale de fin, très juste et simple, mais on attend impatiemment que la saison sorte enfin de son marasme. Alleluia, nous allons être entendus, et ça va dépoter dès l’épisode suivant ! (**)
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Message  Estuaire44 Mar 25 Nov 2014 - 21:47

OK, je rajoute l'info  aux IS hein

J'ai fini la chronique et les IS du pilote non diffusé de BTVS et je suis en train de terminer un ajout à la présentation de la série. Comme convenu, t'envoie le tout rapidement, pour relecture.

- Aren't ya gonna ask me how I got in here?
- No. You'd be amazed at how many people break into this building on a regular basis.


On pourra reprocher à Why We Fight de ne pas assez s’affranchir des divers clichés inhérents aux films de sous-marins (le sonar, le huis clos oppressant, les grenades sous-marines, les fuites d’eau…), d’où un manque relatif de valeur ajoutée de ces scènes, une fois dissipée la surprise initiale. Eleven et Clara connaîtront d’ailleurs une déconvenue similaire lors de l’épisode Cold War du nouveau Doctor Who. Même si, en matière de mélange d’horrifique et de récit sous-marinier, on ne fera jamais aussi bien que la nouvelle Le Temple, de Lovecraft (1920), on reconnaîtra que les premiers moments de  cette histoire produisent malgré tout leur effet, Par la suite les évènements deviennent trop prévisibles et les pittoresques Vampires locaux sont insuffisamment exploités. En particulier Spike demeure à peu près inerte durant toute l’intrigue, se contentant d’aligner quelques vannes alors qu’il se situe tout de même dans sa période Big Bad. On attend en vain une vraie confrontation avec Angel, qui ne viendra jamais.

L’épisode demeure un bel exemple de la captation d’un scénario par un décor onéreux qu’il faut à tout prix rentabiliser. En effet la multiplication superfétatoire des scènes de sous-marin prive le récit  de développer plus en avant son véritable sujet : la confrontation entre Angel et Sam Lawson devenu Vampire. Sans atteindre les cimes existentielles de Somnanbulist, ce versant de l’opus se montre néanmoins captivant, avec la figure déstabilisante d’un monstre en quête d’une raison à son existence. Le nihilisme de Sam, plus proche du Néant que du Mal, présente un abîme moral tout à fait vertigineux et fascinant, on n’est pas loin du bel Armand d’Anne Rice. Entre Drusilla, Penn et Sam, on remarque qu'Angel/Angelus a décidemment le chic pour engendrer des psychopathes divers et variés, c’est un don. La conclusion tragique voyant un Sam tout faire pour que son Sire le délivre de sa non-existence s’avère étonnamment tragique et amère. L’excellent Eyal Podell délivre une composition judicieusement minimaliste pour un personnage au vide intérieur absolu. (***)

Le titre original est celui d’une série de films de propagande réalisés par l’armée américaine durant la Seconde Guerre Mondiale.

En 1943, Angel est capturé par la Demon Research Initiative, sans doute l’ancêtre de celle de la saison 4 de Buffy.

Steve Rodgers, Captain America, est cité dans l’épisode. Il sera mis en scène par Whedon dans le film The Avengers (2012).

Le Prince des Mensonges est incarné par Camden Toy, spécialiste des rôles grimés. Chez Buffy, il joua le chef des Gentlemen (Hush) et l’abominable Gnarl dans in Same Time, Same Place.

Angel s’exclame I am not getting trapped at the bottom of the sea ! et Spike réplique  I am not getting experimented on by his government ! Or ces deux événements vont respectivement leur arriver, du fait de Connor et de l’Initiative. Le document allemand évoque le contrôle des démons par des implants cérébraux, ce qui va aussi advenir à Spike.

Denisof interpète ici Wesley pour la centième fois.

Les événements décrits représentent la dernière rencontre de Spike et Angel avant School Hard.
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Message  Dearesttara Mar 25 Nov 2014 - 23:51

Ok, je verrai ça ! Very Happy


Smile time est l'épisode complètement délirant et décalé qui fallait pour relancer l’inspiration des scénaristes. Les marionnettes sont une figure régulière de la SF/Fantasy mais on ne pensait pas que dans l’halluciné, on pourrait faire mieux que le Glass eye d’Alfred Hitchcock présente. Joss Whedon nous prouve le contraire en transformant carrément son héros en marionnette vivante ! Ben Edlund en tire une histoire qui ne se refuse rien en matière de comédie déjantée, réalisant plusieurs scènes hystériques tout en peignant des marionnettes maléfiques assez ultimes dans leur genre. Les auteurs s’autorisent d’irrésistibles scènes secondaires avec un beau duo de dames en faisant des tonnes pour attirer l’attention de leurs coups de cœur.

Cela fait du bien de voir des épisodes qui cette fois n’attendent pas le 2e acte pour nous intéresser. Dès le début, la comédie est reine lorsque Fred et Nina font la danse de la séduction autour d’Angel et Wesley. L’explication de la situation à Angel est une des scènes les plus drôles de la série, avec un Wesley en très grande forme. Pareil pour la drague franco de Fred à un Wesley s'obstinant à ne rien remarquer. Même si on aimait le ship Gunn-Fred, les fans attendaient ce moment depuis le début de la saison 3, tellement ce couple semblait aller de soi (sauf pour Fred), du coup l’on reste scotché devant cette histoire. Quand Angel se retrouve transformé en marionnette, les scènes vraiment énormes se succèdent, comme la bagarre d’anthologie avec un Spike hilare, les conversations au-delà du réel avec Nina (excellente chute), et les multiples crises de dépit d’Angel. Edlund connaît manifestement son 1 rue Sésame, faisant des marionnettes une version maléfique (mais quand même sacrément drôles) de ce fameux show américain : ce sont des méchants bien mégalomaniaques - mention à leur réunion de crise, un grand moment de burlesque un poil gore - bien dignes de leur créateur assez allumé (incarné par le scénariste David Fury, à la bonne humeur communicative), et ils auront droit à une sortie de scène impériale avec cette bagarre hilarante sur le plateau de l’émission. La réalisation très inspirée d’Edlund, et l’excellent travail de production de l’équipe technique et des marionnettistes, achève de rendre le résultat follement jouissif. Le final permet non seulement de contempler la superbe beauté de Jenny Mollen, mais aussi de pousser un cri de joie en voyant Fred prendre les devants et embrasser Wesley, commençant ENFIN la relation que l’on attendait tous… hélas, Whedon va rester fidèle à sa réputation de surprendre le spectateur, et il va dès l’épisode suivant fracasser la félicité de cet instant, en le préparant déjà par l’intermède Gunn…

Un épisode vraiment drôle et touchant. Edlund va confirmer d’ailleurs ses talents comiques en écrivant The French Mistake, épisode de Supernatural qui ira encore plus loin dans la loufoquerie absurde. (****)


Bien, maintenant, je comprends la signification de ton avatar Estuaire... mais qu'est-ce qu'il y a marqué en-dessous d'Edward Cullen ? Si c'est une vanne à Twilight, je veux absolument voir ça ! Laughing
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Message  Estuaire44 Mer 26 Nov 2014 - 10:28



-  Oh, but the little hands ! And the hair.
-  You're fired.


Fruit de l’amour de Joss Whedon pour le monde merveilleux (et parfois si inquiétant) des marionnettes, de l’humour caustique d’Endlund et du talent fou de l’équipe de Jim Hanson, Smile Time compose un épisode décalé magnifique de drôlerie, d’audace et de dinguerie. Le clin d’œil au Joker apporte une nouvelle référence Batman aux aventures du Dark Avenger. Le twist de la transformation d’Angel demeure l’un des plus tonitruants et originaux de la série. Whedon a de plus l’excellente de ne pas écrire un scénario en l’espèce inutilement complexe, pour au contraire se centrer sur deux irrésistibles moteurs  comiques : les réactions d’Angel et de son entourage (à commencer par un Spike hilare), et les démons marionnettes totalement hallucinés.

Leur alliage d’expressions enfantines et d’esprit diabolique produit un effet détonnant, relayé par une mise en scène particulièrement inventive et quelques effets hilarants (transformation vampirique d’Angel la marionnette, combat final très drôle, mais en fait totalement gore rapporté à la vraie vie, gag horrifique du marionnettiste/marionnette…). Que Angel la marionnette devienne aussi hyper sensible et démonstratif que les héros de Sésame Street est une grande idée de scénariste, démultipliant les gags. L’expressivité et la fluidité des marionnettes animées par l’équipe de Jim Hanson autorisent un réalisme sans lequel l’opus n’aurait jamais aussi bien fonctionné.

Les deux récits autour de la peur masculine du sentiment amoureux apportent un autre aspect plaisant. Mais la Werewolf Girl apparaît décidément dépourvue de vraie personnalité, tandis que l’installation de la relation entre Wes et Fred résulte bien vite expédiée pour un évènement aussi important de la vie du groupe. Mais il s’agit surtout de mettre el place le décor du drame prochain. (****)


L’épisode représente clairement une parodie de Sesame Street, institution de la télévision américaine depuis 1969.

David Fury réalise un nouveau caméo, en interprétant le marionnettiste/marionnette Gregor Framkin.

L’épisode fut le premier diffusé après l’annonce du non renouvellement de la série, qui stupéfia Joss Whedon.

Fury a indiqué que l’idée d’un épisode de marionnettes était dans l’air durant la saison précédente, mais qu’il fut décidé d’attendre que Joss Whedon puisse complètement s’impliquer, avant de lancer le projet. En effet Ce dernier connaît particulièrement bien ce milieu, son père Tom Whedon ayant été un important auteur pour ce type d’émissions, collaborant notamment avec Jim Hanson (The Muppet Show) et Sesame Workshop. Les marionnettes de l’épisode sont d’ailleurs animées par l’équipe de Jim Hanson, qui travailla aussi pour Sesame Street.

Toutes les chansons de l’émission de marionnettes sont l’œuvre de Joss Whedon.

L’épisode fut proposé aux Hugo Awards de 2005, comme meilleur épisode de l’année d’une série fantastique ou de Science-fiction, mais fut battu par le double opus The Empty Child/the Doctor Dances, du nouveau Doctor Who. Une bonne année.




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Message  Dearesttara Mer 26 Nov 2014 - 13:59

Excellente blague ! 1010


Spectaculaire renversement de la série, A hole in the world est un épisode terriblement douloureux à regarder. Passé un premier acte aussi léger que de l’opérette, la foudroyante attaque d’Illyria plonge l’épisode dans le suspense et le mélodrame. Le créateur de la série passe derrière la caméra pour la dernière fois du Buffyverse pour nous assommer d’un énorme crescendo aboutissant à la catastrophe finale. Malheureusement, l’épisode demeure inévitablement prévisible, et Whedon se complaît plus qu’il n’est nécessaire dans le mélodrame et dans un suspense imparfait.

Début gai et ensoleillé où nous voyons Fred se prenant pour Ellen Ripley (voire même Alice Prospero), et être en totale harmonie avec Wesley que Gunn s’amuse à taquiner. Bonne humeur y compris au sein d’une dispute totalement idiote entre Angel et Spike en forme olympique. La bascule voyant Fred tomber malade s’effectue avec d’autant plus d’impact. Grand moment d’émotion où chacun des membres de l’équipe se mobilise pour sauver leur amie (mention à Wesley qui vaut mieux pas énerver quand sa nana est en danger). On est ravi aussi que Lorne ait droit à son heure de gloire en nous révélant son don caché pour faire parler les suspects (quel plaisir de voir Eve subir ses foudres !) : Andy Hallett y est régalant. Spike émeut par sa détermination et son affection pour cette femme qui a tant fait pour lui. Angel dans son mélange de rudesse, d’angoisse, et de douleur, est particulièrement mémorable. Dans un effet similaire mais encore plus saisissant dans le killer in me de Buffy, un masque tombe dans un effet maximal : l’épouvante de Gunn, la nôtre, est une réponse juste à la folie froide du tireur de ficelles quand il se dévoile au grand jour. Nuançons toutefois la réussite de l’épisode : on avouera subjectivement qu’en dehors de ce twist, il est facile de voir où on se dirige : le scénario de Whedon suit un chemin droit et sans détour (ce qui n’empêche pas que le cliffhanger soit très efficace !).

Les scènes Fred-Wesley bénéficient de l’incandescente interprétation d’Amy Acker et d’Alexis Denisof : tels des tragédiens de théâtre classique, ils soulignent avec beaucoup d’expressivité les tourbillons émotionnels, entre lutte, abandon, désespoir, et chagrin, de leurs personnages. Mais trop d’effet tue l’effet, et l’agonie de Fred, certes, très dure, se prolonge au-delà du nécessaire, rendant répétitives leurs scènes. Mais le final demeure un des moments les plus tristes de la série. Après ces événements, la série va parcourir sa dernière ligne droite, et ça va être d’enfer ! So long, Fred ! (***)
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Message  Estuaire44 Mer 26 Nov 2014 - 14:12

- I'm not scared. I'm not scared. I'm not scared. Please, Wesley. Why can't I stay ?

A Hole In Thje World, marqué par l’éprouvante agonie de Fred, constitue bien évidemment une tragédie marquante pour l’amateur de la série. Mais  son atout maître réside dans la grande idée de Whedon de ne pas jouer cette unique carte, ce qui aurait conduit le récit à tomber dans  le piège du mélodrame. L’humour hilarant de la controverse absurde et ultra geek des hommes des cavernes contre les cosmonautes apporte une force supplémentaire, par contraste, au terrible moment où le drame se fait jour. La quête très Donjons et Dragons de la prison d’Illyria et du gouffre sans fond relaie le récit principal par de l’action et quelques scènes aussi inventives que spectaculaires. Pour le coup on tient un excellent sujet d’aventures pour un partie de Jeu de Rôles, y compris avec cet intéressant Gardien ne pouvant mentir (il existe tant de manières détournées d’exprimer la vérité). Dans l’absolu on peut préférer la parabole de l’abîme moral lors de la discussion dans l’ascenseur entre Holland Manners et Angel, mais, telle quelle, on discerne ici une vraie valeur ajoutée pour l’opus.

Ainsi aéré, le récit principal peut se focaliser sans remords sur un drame bouleversant, savamment incrémenté et porté par l’extraordinaire composition de deux grands comédiens particulièrement en phase. Tout comme ultérieurement dans Much Ado About Nothing (2012), Alexis Denisof et Amy Acker s’entendent à merveille tout au long de cette inexorable marche vers la mort de Fred, dont la réalité teint progressivement le spectateur. On louera particulièrement la composition unique d’Amy Acker au moment fatal, l’une des scènes les plus émotionnellement fortes de la série. La relation de Fred et de Wesley n’aura guère duré, mais elle atteint des sommets d’intensité. Outre un tour particulièrement cruel joué à Gunn, on apprécie également que le récit consacre un grand soin aux personnages secondaires, dont un Knox à l’abominable folie (un félon grand train) et une Eve défaite étonnamment émouvante. Mais comme on le sait, la pitié ressent souvent une grande solitude aux côtés d’Angel. (****)

Gunn interprète la chanson Three Little Maids From School Are We, issue de l’opérette The Mikado (1885), par Gilbert et Sullivan.

Ultime épisode réalisé par Joss Whedon.

Lorne se compare à Jack Lamotta, célèbre boxeur ayant inspiré le film Raging Bull.

Whedon a indiqué avoir décidé de substituer Illyria à Fred après une lecture de Shakespeare en commun avec Alexis Denisof et Amy Acker. Il décida que cette dernière devait jouer un personnage un personnage shakespearien et davantage grandiose que Fred.

La chanson qu’entonne Eve devant Lorne est The L.A. Song, crée par Peter Greenwalt. Il s’agit de celle interprétée par son cher Lindsey au Caritas (Dead End, 2.18).

L’histoire que lit Wes à Fred est  A Little Princess, de Frances Hodgson Burnett (1891).

Décès de Fred, désormais substituée par la grande démone Illyria.

Joss Whedon a indiqué avoir éclaté en sanglots lors de l’écriture puis du tournage de la scène de la mort de  Fred.  Il considère qu’il s’agit de l’une des plus fortes  qu’il n’ait jamais créées.
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Message  Dearesttara Mer 26 Nov 2014 - 16:46

A hole in the world reposait tout entier sur la surprise de la disparition de Fred/apparition d’Illyria, quitte à avoir un récit un peu mécanique. Après la cause, Shells s’intéresse aux conséquences de l’événement sur nos héros tout en s’inscrivant dans une course-poursuite frénétique et musclée. Steven S. DeKnight est réellement au sommet de son art avec ce scénario courant à un rythme de Walkyrie affolée, à l’émotion omniprésente, et aux intentions philosophiques et sociologiques ambitieuses et convaincantes, et confirme tous ses talents de metteur en scène.

Contrairement à Charisma Carpenter, la douce Amy Acker se révèle surprenante et effrayante dans un rôle de vilain, mais habilement nuancé par DeKnight : Illyria n’est pas qu’un monstre maniaque, au look démentiel, aux superpouvoirs cosmiques (quel adversaire !), et au mépris haineux très acide ; c’est aussi un être perdu dans un monde qu’il ne reconnaît pas, et qui voit tous ses repères s’effondrer devant la complexité de l’entendement humain ; l’épisode prend d’ailleurs des allures d’étude de l’humanité entière. Il en est ainsi du déchirement de Gunn entre sa volonté d’être « supérieur » à ce qu’il était auparavant, et de jouer un rôle qu’il sait non assorti à lui. Sa culpabilité d’être part du tragique destin de Fred est prenante (scène très dure avec Harmony). J. August Richards est très à l’aise dans cet approfondissement psychologique de Gunn.
Spike admet implicitement l’amour platonique qu’il ressentait pour Fred. Durant l’épisode, il cherche à honorer sa mémoire (comme celle de Buffy en début de saison 6) en gommant son aversion pour Angel, et en choisissant désormais de s’unir définitivement au Fang Gang. Cet épisode scelle définitivement sa destinée où son héroïsme triomphe de ses rancoeurs passées, ainsi qu’une relation avec Angel désormais plus apaisée. Une évolution fort bien marquée par James Marsters.
Angel est égal à lui-même en espérant jusqu’au bout un miracle, puis une fois son espoir brisé, de rendre hommage à Fred en réaffirmant son credo de protéger l’humanité aussi détestable soit-elle (superbe réplique à l’adresse de Knox). Surtout, l’on voit Angel prêt à se battre pour une lutte qu’il sait qu’il ne pourra jamais gagner, anticipant ainsi sur le finale de la série. Après ses multiples errements, la mort de Fred, loin de l’abattre, ne fait que fixer sa détermination à poursuivre sa quête sans fin, même s’il doit ne jamais gagner. Angel atteint ainsi un aboutissement, ce que la performance puissante de David Boreanaz donne à comprendre.
Wesley trouve une semblable épiphanie, mais alors qu’ironiquement Angel se montrait d’abord incapable de lui pardonner lors de l’affaire Connor (Forgiving, saison 3), Wesley n’arrive pas à pardonner à Gunn et encore moins à Knox - dont Jonathan M. Woodward en a fort bien interprété le délire fou. Alexis Denisof replonge avec force dans les eaux noires de la psyché de Wes entre faux calme et accès de fureur. La scène finale, une des plus étranges de la série, et une des plus douloureuses à regarder, nous fait voir la peine de Wesley, déchiré, alors qu’il choisit d’aider l’assassin de la femme qu’il aimait parce qu’elle a désormais ses traits (Denisof est d’une émotion sidérante).

Au niveau histoire, DeKnight nous fait sentir l’urgence diabolique de la situation, qu’il pimente par de sensationnelles scènes d’action. Un épisode tout simplement parfait. (****)
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Message  Estuaire44 Mer 26 Nov 2014 - 19:43

- It can't be. It's gone. My world is gone.
- Now you know how I feel.


Cette seconde partie du double épisode Illyria que représente Shells confirme qu’après une longue partie de saison trop hybride pour son bien, nous renouons désormais avec le véritable Angel, ce qui ouvre déjà la voie à un grand final. Certes le récit s’accorde de beaux moments d’action, mais la noirceur déferle comme aux plus grandes heures de la série tandis qu’une très riche dimension psychologique des personnages se développe. Tandis que Knox prend une porte de sortie logique et que Gunn connaît une épiphanie dramatiquement tardive, Whedon a l’excellente idée de totalement réussir la caractérisation d’Illyria, car tout autre résultat aurait rendu scandaleux la disparition de Fred. La puissance et la dimension d’Illyria s’imposent d’emblée (à côté Glory est une Barbie), mais sa nature s’enrichit progressivement, en faisant définitivement d'elle autre chose qu’un Big Bad de plus.

La connexion s’établissant entre elle et Wesley, entre êtres ayant tout perdu le même jour, se montre à la fois astucieuse et convaincante. On y voit les prémices d’une relation originale et plaisamment trouble, tout en permettant à Alexis Denisof et à Amy Acker de poursuivre leur admirable travail en concert. L’épisode se montre  plus subtilement dosé que le précédent, avec un Wesley avoisinant l’abîme mais sachant reconnaître ses tords.  Le beau portrait d’Illyria doit d’ailleurs également beaucoup à la une nouvelle fois grande prestation de son interprète. Amy Acker parvient à se glisser avec aisance dans un personnage aux antipodes de Fred et avec suffisamment de présence pour que l’on soit sensible à son jeu au-delà du stupéfiant maquillage, une superbe double performance (le look Dark Metal d'Illyria est d'Enfer). La fragilité, mais aussi la persistance, de l’espoir, évoquée lors de leur bouleversante discussion, se situe au cœur d’Angel, série ayant retrouvé ici ses racines. (****)


Knox est surnommé Pointdexter par Harm, un personnage de Félix le Chat connu pour son jargon scientifique.

Gun compare la vitesse d’Illyria à celle de Barry Allen, Jay Garrick et Wally West, soient les individus s’étant succédés sous le masque du Flash.

Joss Whedon a indiqué qu’il souhaitait que Giles intervienne en personne, au lieu d’une simple conversation téléphonique avec Angel. Mais le budget de la production était très serré et faire revenir Anthony Head d’Angleterre aurait coûté trop cher.
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Message  Dearesttara Mer 26 Nov 2014 - 21:23

Je te rejoins sur le look d'Illyria, les maquilleurs se sont surpassés ! Shocked


Commençant dans le calme, cet épisode magistralement scénarisé devient de plus en plus délirant et surprenant au fur et à mesure que l’histoire suit son cours. La recherche de Lindsey déchaîne l’exaltation créative d’Elizabeth Craft et de Sarah Fain. Underneath est orienté efficacement vers l’action, ce qui le distingue du reste de la saison qui n’a que peu joué cette carte. En contrepoint, Ève en danger et les discussions philosophiques entre Illyria et Wesley enrichissent cette nouvelle réussite.

On assiste à un réveil d’Angel, qui commence à remettre en cause son propre engagement envers Wolfram & Hart, le thème de la saison. La mort de Fred a dispersé ses amis (tragicomique introduction avec Spike toujours grand amateur de bière). On le voit avec Lorne picolant lamentablement, Wesley se réfugiant dans ses rêves détruits, ou Gunn verrouillé dans sa culpabilité : on admire la dureté de la scène où Angel se montre sans compassion mais sincère envers lui et sa « faute » qu’il n’expiera jamais. J. August Richards imprime excellemment ce remords qui est la source de son sacrifice imminent. Après avoir été si malmené au cours de cette saison, Angel doit contre-attaquer et contrebalancer le rapport de force avec W&H. Ève étant plus dans son emploi en baddie victime, Sarah Thompson apporte beaucoup au récit, faisant ressortir sa passion sincère pour Lindsey et sa peur d’être dépendante de l’humeur d’Angel, moins que jamais enclin à la pitié. La fuite désespérée d’Eve, Lorne, et Harmony (toujours très en verve, et enfin au générique comme elle le méritait) a son lot de tension, et sa résolution est par contre un énorme éclat de rire ; quels farceurs ces auteurs ! L’entrée en scène d’Hamilton est certes tonitruante, mais ravira encore plus les amateurs d’X-Files car son talentueux interprète, Adam Baldwin, se met en mode Super Soldat, avec sa manière bien bourrin de défoncer les portes comme les personnes ! Les X-Philes se régaleront également de la version d’Angel d’un enfer similaire à l’Arcadie fréquenté par Mulder et Scully ! L’histoire de l’épisode est franchement jouissive, avec une succession frénétique de moments bien absurdes comme la voiture automatique, « l’enfer » vécu par Lindsey, la chambre de torture et son monstre bien craignos, ou les fusillades totalement hallucinatoires. Les scénaristes se lâchent totalement tout en nous choquant par le choix terrible de Gunn qui suit sa propre voie expiatoire. Un moment vraiment terrible. Quant au final avec le dévoilement de la diabolique stratégie de W&H (Christian Kane ne cesse de forcer notre admiration), il change du tout au tout l’orientation de la saison, un nouveau coup d’audace, qui préfigure une fin épique.

Illyria continue de nous fasciner par son incompréhension de ce monde humain. Qu’elle reste prisonnière du corps de Fred maintient un effet perturbant et dérangeant, en premier lieu sur un Wesley qui projette sur elle son souvenir de Fred et un sentiment indéfinissable, assemblage composite de haine, de compassion, de chagrin, de volonté d’oubli, d’amour (Illyria ressemble tellement à Fred !). Cette orage psychologique, cette confusion, Alexis Denisof le fait ressentir avec une puissance rare, tandis qu’Amy Acker a le bon sens de conserver dans ses intonations des fragments de Fred dans l’acidité désespérée d’Illyria, rendant la situation encore plus complexe. La maîtrise de ce pan virtuosissime de l’histoire est démente. (****)
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