Série "MillenniuM" 1996-1999
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Carrément deux captures de Mélinda ! Merci Estuaire !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
You're welcome !
Bientôt Amanda Tapping, 3 ans après son apparition dans les X-Files, mais ce sera en saison 3 !
Bientôt Amanda Tapping, 3 ans après son apparition dans les X-Files, mais ce sera en saison 3 !
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Les Chouettes/Les Coqs (Owls/Roosters, 2-15/16, **)
Un fragment supposé de la Vraie Croix est retrouvé par le groupe, puis dérobé, ce qui exacerbe le conflit entre eux factions de l’organisation, les Chouettes (mystiques, dont relève Peter Watts) et les Coqs (scientifiques). Pour mettre fin aux suspicions, Peter demande à Frank et Lara d’enquêter sur le vol. L’enquête révèle des pratiques sinistres du groupe, amenant Frank à prendre du recul. La crise attient un paroxysme au sein du Groupe, dont Lara est exclue par Peter, qui la suspecte de travailler en secret pour les Coqs. Celle-ci réapparaît en compagnie du Vieil Homme, qui révèle à Frank l’existence d’une société secrète nazie, Odessa, ennemie de longue date du Groupe Millennium. C’est elle qui a dérobé l’artefact, puis qui assassine le Vieil Homme, obligeant le Groupe à faire font commun contre l’adversaire. Peter monte en puissance dans le Groupe et se réconcilie avec ses deux amis, tandis que l’Elder remplace le patriarche défunt. Odessa est exterminée par un commando punitif dirigé par Peter. Le fragment de la Vieille Croix est conservé par le nouveau dirigeant du Groupe.
Ce double épisode mythologique se situe dans la droite line de la direction déjà dessinée par La Main de St-Sébastien. Autant dire que l’on regarde d’un œil aussi distant qu’incrédule cette histoire tortueuse, charriant bon nombre de poncifs et d’effets faciles autour du thème des sociétés secrètes mystiques. On se situe malheureusement plus près de l’extrêmement médiocre Da Vinci Code que du flamboyant chef d’œuvre du genre, Le Pendule de Foucault, d’Umberto Eco. Le plus attristant réside dans le constat d’à quel point l’ambitieux projet initial de Chris Carter se voit dénaturé par ces fadaises boursouflées. On doit tout de même se pincer quand l’on voit débouler les Nazis, confirmant cette version particulière de la Loi de Godwin, voulant que, plus une série fantastique dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une allusion aux Nazis s’approche de un. Ailleurs cela donne Triangle, ici on obtient ce fatras. X-Files 1, MillenniuM, 0. Et pourtant tout ne s’avère ps mauvais, notamment lors de la première partie.
Le concept de factions s’opposant au sein du groupe aurait pu devenir porteur sans toute cette emphase. La mise en scène exprime la gravité ad-hoc et Henriksen se montre admirable lorsque Frank a l’opportunité d’exprimer son dépit envers les menées secrètes du Groupe. Les auteurs ont l’intelligence réserver un large espace aux sentiments et aux interactions du triangle Formé par Pater, Lara et Frank, tandis que l’on apprécie que celui-ci et Catherine continuent de se retrouver. Les différents interprètes se révèlent une nouvelle fois ébouriffants de talent. Malheureusement cette exposition somme toute correcte de la situation donne lieu en seconde partie à une exploitation confuse et souvent ridicule. Les excuses de Peter et sa réconciliation avec ses amis demeure un émouvant moment. On observe plusieurs naïvetés confondantes, comme l’agente prétendument secrète d’Odessa révélée par ses boutons de manchette représentant le sigle de l’organisation. Dommage, l’on remarque au passage que les Chouettes semblent toute de même plus intéressantes que les Coqs, l’orgueil hexagonal dut-il en souffrir.
Johnston change de canal radio et la fréquence passe brièvement à 101.3, un clin d'œil à la société de production de Chris Carter, Ten Thirteen.
L'inquiétante compagnie employant Catherine et secrètement aux ordres d’Odessa se nomme Aerotech, exactement comme son alter ego dans la série de Morgan & Wong, Space 2063.
Morgan déclara que l'idée de factions divisant le Groupe provenait de l'épisode La Main de St-Sébastien. Celui-ci lui avait beaucoup plu et l'avait incité à développer cet aspect de sociétés secrètes. Le fléau d'une peste due à la guerre bactériologique s'est rapidement imposé comme thème de fin du monde scientifique car rejoignant les prédictions bibliques.
Les deux parties de ce double épisode révélant les arcanes du Groupe s'intitulent d'après les deux principales factions en présence, les Chouettes et les Coqs. Chacune développe sa propre vision de l'Apocalypse. Les Chouettes en ont une vision mystique, inspirée par les Ecritures et d’autres prophéties, tandis que les Coqs croient davantage en une cause matérialiste et scientifique. Les Chouettes pensent également que la Fin des Temps est imminente, dans une perspective millénariste, tandis que les Coqs l'estiment plus lointaine.
L'épisode reçut une nomination aux Emma Awards 1998 pour les effets sonores.
Tout au long de l'épisode, l'on entend des passages du Prélude à Parsifal, de Wagner (1882). Le Vieil Homme commente que Parsifal narre la Quête du Graal, ce qui correspond bien aux évènements en cours.
On entend la chanson Horses with no names, du groupe America.
Malcom Stewart ((Johnston) tint plusieurs rôles dans les X-Files, il fut notamment le Dr Sacks dans le double épisode Tunguska/Terma.
L'organisation Odessa a bien existé. Fondée en 1946, son acronyme signifie Organisation der ehemaligen SS-Angehörigen (Organisation des anciens membres SS). Il s'agissait d'un réseau clandestin d'exfiltration de dignitaires nazis. Elle aurait ainsi aidé à la fuite de Mengele ou Eichmann. Son action a été passablement romancée à travers livres et films (Le Dossier Odessa, 1974)
La Bannière de Sang (Blutfahne) était une oriflamme nazie, exhibée lors des diverses cérémonies du parti. Il fut recouvert du sang des conjurés SA lors des combats du Putsch de la Brasserie, avorté en 1923. Cette tentative de prise de pouvoir en Bavière par Hitler et ses proches fut ensuite considérée par les Nazis comme un acte fondateur du Reich. Conservée à Munich dans la Maison Brune, cette bannière arborant la croix gammée est considérée comme ayant été détruite lors des bombardements alliés. Certains observateurs supposent cependant qu’elle est passée aux mains de collectionneurs. Ici elle est conservée par Odessa, qui souhaite lui associer le fragment de la Vraie Croix.
Lors des funérailles, un demi-cercle est formé par douze hauts membres du Groupe. Il s'agit d'un nombre clé, comme l'illustrait déjà les 12 pierres de Beware of the Dog.
Il reste 654 jours avant l’an 2000.
Un fragment supposé de la Vraie Croix est retrouvé par le groupe, puis dérobé, ce qui exacerbe le conflit entre eux factions de l’organisation, les Chouettes (mystiques, dont relève Peter Watts) et les Coqs (scientifiques). Pour mettre fin aux suspicions, Peter demande à Frank et Lara d’enquêter sur le vol. L’enquête révèle des pratiques sinistres du groupe, amenant Frank à prendre du recul. La crise attient un paroxysme au sein du Groupe, dont Lara est exclue par Peter, qui la suspecte de travailler en secret pour les Coqs. Celle-ci réapparaît en compagnie du Vieil Homme, qui révèle à Frank l’existence d’une société secrète nazie, Odessa, ennemie de longue date du Groupe Millennium. C’est elle qui a dérobé l’artefact, puis qui assassine le Vieil Homme, obligeant le Groupe à faire font commun contre l’adversaire. Peter monte en puissance dans le Groupe et se réconcilie avec ses deux amis, tandis que l’Elder remplace le patriarche défunt. Odessa est exterminée par un commando punitif dirigé par Peter. Le fragment de la Vieille Croix est conservé par le nouveau dirigeant du Groupe.
Ce double épisode mythologique se situe dans la droite line de la direction déjà dessinée par La Main de St-Sébastien. Autant dire que l’on regarde d’un œil aussi distant qu’incrédule cette histoire tortueuse, charriant bon nombre de poncifs et d’effets faciles autour du thème des sociétés secrètes mystiques. On se situe malheureusement plus près de l’extrêmement médiocre Da Vinci Code que du flamboyant chef d’œuvre du genre, Le Pendule de Foucault, d’Umberto Eco. Le plus attristant réside dans le constat d’à quel point l’ambitieux projet initial de Chris Carter se voit dénaturé par ces fadaises boursouflées. On doit tout de même se pincer quand l’on voit débouler les Nazis, confirmant cette version particulière de la Loi de Godwin, voulant que, plus une série fantastique dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une allusion aux Nazis s’approche de un. Ailleurs cela donne Triangle, ici on obtient ce fatras. X-Files 1, MillenniuM, 0. Et pourtant tout ne s’avère ps mauvais, notamment lors de la première partie.
Le concept de factions s’opposant au sein du groupe aurait pu devenir porteur sans toute cette emphase. La mise en scène exprime la gravité ad-hoc et Henriksen se montre admirable lorsque Frank a l’opportunité d’exprimer son dépit envers les menées secrètes du Groupe. Les auteurs ont l’intelligence réserver un large espace aux sentiments et aux interactions du triangle Formé par Pater, Lara et Frank, tandis que l’on apprécie que celui-ci et Catherine continuent de se retrouver. Les différents interprètes se révèlent une nouvelle fois ébouriffants de talent. Malheureusement cette exposition somme toute correcte de la situation donne lieu en seconde partie à une exploitation confuse et souvent ridicule. Les excuses de Peter et sa réconciliation avec ses amis demeure un émouvant moment. On observe plusieurs naïvetés confondantes, comme l’agente prétendument secrète d’Odessa révélée par ses boutons de manchette représentant le sigle de l’organisation. Dommage, l’on remarque au passage que les Chouettes semblent toute de même plus intéressantes que les Coqs, l’orgueil hexagonal dut-il en souffrir.
Johnston change de canal radio et la fréquence passe brièvement à 101.3, un clin d'œil à la société de production de Chris Carter, Ten Thirteen.
L'inquiétante compagnie employant Catherine et secrètement aux ordres d’Odessa se nomme Aerotech, exactement comme son alter ego dans la série de Morgan & Wong, Space 2063.
Morgan déclara que l'idée de factions divisant le Groupe provenait de l'épisode La Main de St-Sébastien. Celui-ci lui avait beaucoup plu et l'avait incité à développer cet aspect de sociétés secrètes. Le fléau d'une peste due à la guerre bactériologique s'est rapidement imposé comme thème de fin du monde scientifique car rejoignant les prédictions bibliques.
Les deux parties de ce double épisode révélant les arcanes du Groupe s'intitulent d'après les deux principales factions en présence, les Chouettes et les Coqs. Chacune développe sa propre vision de l'Apocalypse. Les Chouettes en ont une vision mystique, inspirée par les Ecritures et d’autres prophéties, tandis que les Coqs croient davantage en une cause matérialiste et scientifique. Les Chouettes pensent également que la Fin des Temps est imminente, dans une perspective millénariste, tandis que les Coqs l'estiment plus lointaine.
L'épisode reçut une nomination aux Emma Awards 1998 pour les effets sonores.
Tout au long de l'épisode, l'on entend des passages du Prélude à Parsifal, de Wagner (1882). Le Vieil Homme commente que Parsifal narre la Quête du Graal, ce qui correspond bien aux évènements en cours.
On entend la chanson Horses with no names, du groupe America.
Malcom Stewart ((Johnston) tint plusieurs rôles dans les X-Files, il fut notamment le Dr Sacks dans le double épisode Tunguska/Terma.
L'organisation Odessa a bien existé. Fondée en 1946, son acronyme signifie Organisation der ehemaligen SS-Angehörigen (Organisation des anciens membres SS). Il s'agissait d'un réseau clandestin d'exfiltration de dignitaires nazis. Elle aurait ainsi aidé à la fuite de Mengele ou Eichmann. Son action a été passablement romancée à travers livres et films (Le Dossier Odessa, 1974)
La Bannière de Sang (Blutfahne) était une oriflamme nazie, exhibée lors des diverses cérémonies du parti. Il fut recouvert du sang des conjurés SA lors des combats du Putsch de la Brasserie, avorté en 1923. Cette tentative de prise de pouvoir en Bavière par Hitler et ses proches fut ensuite considérée par les Nazis comme un acte fondateur du Reich. Conservée à Munich dans la Maison Brune, cette bannière arborant la croix gammée est considérée comme ayant été détruite lors des bombardements alliés. Certains observateurs supposent cependant qu’elle est passée aux mains de collectionneurs. Ici elle est conservée par Odessa, qui souhaite lui associer le fragment de la Vraie Croix.
Lors des funérailles, un demi-cercle est formé par douze hauts membres du Groupe. Il s'agit d'un nombre clé, comme l'illustrait déjà les 12 pierres de Beware of the Dog.
Il reste 654 jours avant l’an 2000.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
La Sirène (Siren, 2-17, **)
Un navire transportant des immigrants chinois clandestins est découvert par les autorités. A son bord se trouve une mystérieuse jeune femme, crainte par les autres passagers. Elle aurait abordé le bateau en pleine mer, sans que quiconque puisse se rappeler comment (les souvenirs divergent) et serait responsable de la mort de quatre hommes. Frank s’intéresse à cette affaire, le Groupe lui indiquant que l’inconnue a été portée disparue en mer depuis des années. Après une confrontation énigmatique avec elle, Frank perd connaissance. Il se réveille dans un monde où il n’a jamais connu le Groupe et où il vit heureux en famille. Mais Jordan est alors tuée, sans doute par des agents du Mal. Revenu à lui, Frank se précipite à la rencontre de la femme, désireux d’en appendre davantage sur sa destinée. Il arrive à temps pour empêcher qu’elle soit tuée par les autres migrants, mais toute présence semble l’avoir abandonnée. De plus, l’enregistrement de la conversation avec Frank été transformé.
L’idée d’une sirène asiatique séduisant les hommes non pas par ses chants mais en recourant à des visions d’un bonheur illusoire était originale et bien trouvée. Supernatural la reprendra d’ailleurs l à peu de choses près, cette fois autour des Djinns. Le jeune Vivian Wu restitue d’ailleurs à merveille l’aura mystérieuse et la nature ambivalente de cette entité venue des océans. On apprécie également le thème toujours inépuisable des univers parallèles et des réalités alternatives, auquel les X-Files sacrifieront d’ailleurs avec succès lors de 4D. cette séquence se montre d’ailleurs tout à fait réussie, à la fois empreinte d’étrangeté mais aussi éloquente à propos des traumatismes subis par Frank depuis le début de la série. Malheureusement, d’une manière réellement surprenante de la part d’auteurs aussi chevronnés et talentueux que Morgan & Wong, de manifestes errements narratifs s’en viennent saboter le récit. Tout d’abord la durée d’exposition, assez terne et verbeuse, s’étend beaucoup trop longuement, jusqu’à pratiquement limiter la séquence onirique dans le dernier tiers de l’épisode. Le cœur de ce dernier se voit don réellement réduit à la portion congrue, alors qu’il laisse le sentiment de n’avoir qu’abordé son sujet. Par ailleurs Siren débouche par un tête à queue particulièrement frustrant, que la scène d’action finale tente en vain de dissimuler. Beaucoup trop d’éléments demeurent dans un flou trop pratique pour qu’il ne s’assimile pas à de la facilité. Les auteurs bottent visiblement en touche, ne parvenant pas à conclure leur sujet. Un épisode pouvant apporter un précieux éclairage du parcours et de la personnalité de Black se cantonne dès lors à un Fantastique plaisant, mais manquant de substance.
La communication d’Interpol que reçoit Frank nous rappelle que le siège de cette organisation internationale de coopération policière se situe à Lyon. Crée en 1923, elle fut d’abord centrée à Vienne, puis à Paris après guerre. Le déplacement à Lyon eut lieu en 1989.
Durant l'épisode, on entend interpréter La Forêt en feu, issu de La Princesse Cent-Fleurs, un air traditionnel chinois relevant du genre désigné comme Opéra de Pékin. L'Opéra de Pékin entremêle chants, danse acrobatique, numéros de cirque, costumes et maquillages fastueux et thèmes issus du folklore chinois ancien. En 2010 il a été inscris au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Vivian Wu, originaire de Shanghai, se fit connaître par sa participation au Dernier Empereur, de Bertolucci (1987), où elle interprète Wen Hsiu. Par la suite elle connaît une carrière réussie, au cinéma (The Pillow Book, Entre Ciel et Terre…), qu’à la télévision (Highlander, Urgences, JAG…). Dans le jeu vidéo à succès Indiana Jones et le Tombeau de l'empereur (2003), elle est la voix de Mei Ying, la partenaire d’Indy.
Un navire transportant des immigrants chinois clandestins est découvert par les autorités. A son bord se trouve une mystérieuse jeune femme, crainte par les autres passagers. Elle aurait abordé le bateau en pleine mer, sans que quiconque puisse se rappeler comment (les souvenirs divergent) et serait responsable de la mort de quatre hommes. Frank s’intéresse à cette affaire, le Groupe lui indiquant que l’inconnue a été portée disparue en mer depuis des années. Après une confrontation énigmatique avec elle, Frank perd connaissance. Il se réveille dans un monde où il n’a jamais connu le Groupe et où il vit heureux en famille. Mais Jordan est alors tuée, sans doute par des agents du Mal. Revenu à lui, Frank se précipite à la rencontre de la femme, désireux d’en appendre davantage sur sa destinée. Il arrive à temps pour empêcher qu’elle soit tuée par les autres migrants, mais toute présence semble l’avoir abandonnée. De plus, l’enregistrement de la conversation avec Frank été transformé.
L’idée d’une sirène asiatique séduisant les hommes non pas par ses chants mais en recourant à des visions d’un bonheur illusoire était originale et bien trouvée. Supernatural la reprendra d’ailleurs l à peu de choses près, cette fois autour des Djinns. Le jeune Vivian Wu restitue d’ailleurs à merveille l’aura mystérieuse et la nature ambivalente de cette entité venue des océans. On apprécie également le thème toujours inépuisable des univers parallèles et des réalités alternatives, auquel les X-Files sacrifieront d’ailleurs avec succès lors de 4D. cette séquence se montre d’ailleurs tout à fait réussie, à la fois empreinte d’étrangeté mais aussi éloquente à propos des traumatismes subis par Frank depuis le début de la série. Malheureusement, d’une manière réellement surprenante de la part d’auteurs aussi chevronnés et talentueux que Morgan & Wong, de manifestes errements narratifs s’en viennent saboter le récit. Tout d’abord la durée d’exposition, assez terne et verbeuse, s’étend beaucoup trop longuement, jusqu’à pratiquement limiter la séquence onirique dans le dernier tiers de l’épisode. Le cœur de ce dernier se voit don réellement réduit à la portion congrue, alors qu’il laisse le sentiment de n’avoir qu’abordé son sujet. Par ailleurs Siren débouche par un tête à queue particulièrement frustrant, que la scène d’action finale tente en vain de dissimuler. Beaucoup trop d’éléments demeurent dans un flou trop pratique pour qu’il ne s’assimile pas à de la facilité. Les auteurs bottent visiblement en touche, ne parvenant pas à conclure leur sujet. Un épisode pouvant apporter un précieux éclairage du parcours et de la personnalité de Black se cantonne dès lors à un Fantastique plaisant, mais manquant de substance.
La communication d’Interpol que reçoit Frank nous rappelle que le siège de cette organisation internationale de coopération policière se situe à Lyon. Crée en 1923, elle fut d’abord centrée à Vienne, puis à Paris après guerre. Le déplacement à Lyon eut lieu en 1989.
Durant l'épisode, on entend interpréter La Forêt en feu, issu de La Princesse Cent-Fleurs, un air traditionnel chinois relevant du genre désigné comme Opéra de Pékin. L'Opéra de Pékin entremêle chants, danse acrobatique, numéros de cirque, costumes et maquillages fastueux et thèmes issus du folklore chinois ancien. En 2010 il a été inscris au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Vivian Wu, originaire de Shanghai, se fit connaître par sa participation au Dernier Empereur, de Bertolucci (1987), où elle interprète Wen Hsiu. Par la suite elle connaît une carrière réussie, au cinéma (The Pillow Book, Entre Ciel et Terre…), qu’à la télévision (Highlander, Urgences, JAG…). Dans le jeu vidéo à succès Indiana Jones et le Tombeau de l'empereur (2003), elle est la voix de Mei Ying, la partenaire d’Indy.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Un enfant en Arcadie (In Arcadia Ego, 2-18, *)
Un couple lesbien, la solide « Sonny » et la plus jeune et fragile Jeannette, s’évade de prison. Les deux femmes usent de violence, ce qui rend agressives les autorités chargées de la traque. Frank détermine cependant qu’elles se sont échappées car Jeannette est enceinte, suite à un viol perpétré par l’un des gardiens. Jeannette et Sonny croient cependant qu’il s’agit d’une grossesse miraculeuse, l’enfant à venir étant un élu de Dieu. Un examen médical de Jeannette indique que l’accouchement présente des risques importants et qu’un environnement médicalisé est indispensable. Une course contre la montre s’engage entre Black et la police. Frank retrouve Jeannette et l’aide à accoucher, mais la jeune femme succombe. Or il s’avère que son enfant est blanc, le violeur homme de couleur, ne peut donc être son père. Anéantie, Sonny fait en sorte d’être abattue par la police. L’enfant est confié à une famille d’accueil.
On apprécie la générosité et l’humanisme des valeurs portés par le scénario et incarnées par Frank Black, de même que ce portrait touchant d’un amour tragique. Mais le scénario coule l’épisode, en multipliant les maladresses. D’entrée, il souffre d’une trop grande proximité avec Angel, opus de la saison précédente et histoire similaire d’une dérive féminine liée à un enfant. Par ailleurs le récit se montre vraiment trop manichéen, forçant notamment le trait concernant les gardes, uniformément crapuleux et haïssables. De plus l’écriture du couple apparaît lénifiante à force de se vouloir positif. Certaines facilités scénaristiques s’avèrent particulièrement visibles, comme l’aisance avec laquelle se déroule l’évasion, comme quoi le héros de Prison Break étaient vraiment nul, en plus de tatoué. L’ensemble du récit vire ensuite au mélodrame le plus exacerbé, avec une constance réellement épaississante. On se croirait revenu aux heures les plus lacrymales de la littérature populaire du XIXème siècle. A force de jouer sur le registre du sentimental, l’histoire en devient au contraire totalement mécanique. L’emploi du ralenti lors de lamort d’une Sonny criblée de balles s’avère également extrêmement pesant, de même que présenter la caractère miraculeux de l’enfant comme une formidable révélation, alors que le public l’avait anticipé depuis belle lurette. Ce fiasco attriste d’autant plus que les deux actrices manifestent un vrai talent. Elles assurent au mieux la défense de rôles aussi massifs. Le premier degré absolu de In Arcadia Ego présente néanmoins le mérite de souligner par contraste la réussite de productions telles The L Word. Instiller de l’humour parfois caustique envers ses personnages et leurs attribuer quelques défauts très humains rend plus subtil crédible si appréciable plaidoyer pour l’acceptation de l’altérité.
A la clinique, le journal que lit Sonny change brusquement de titre, passant de Great Falls Gazette à Grand Falls Gazette.
L'Arcadie est une région de l'ancienne Grèce, située au centre du Péloponnèse. Isolée, elle est restée à l'écart des conflits helléniques et est devenue synonyme d'un Age d'Or pastoral dans la culture européenne. L'épisode des X-Files Arcadia y fait également référence.
Et In Arcadia Ego est un tableau de Nicolas Poussin, existant en deux versions (1630 et 1638) et montrant des bergers regroupés autour d'un tombeau. La citation latine (Je suis en Arcadie) appartient aux Églogues de Virgile. C'est la Mort qui s'exprime, signifiant qu'on ne peut lui échapper, même au Pays des Délices.
Le Shérif Kellard est interprété par Ed Lauter, un visage familier des séries américaines depuis les années 70. Dans les X-Files, il interprète l'astronaute Aurelius Belt, idole de Fox Mulder (Space).
Un couple lesbien, la solide « Sonny » et la plus jeune et fragile Jeannette, s’évade de prison. Les deux femmes usent de violence, ce qui rend agressives les autorités chargées de la traque. Frank détermine cependant qu’elles se sont échappées car Jeannette est enceinte, suite à un viol perpétré par l’un des gardiens. Jeannette et Sonny croient cependant qu’il s’agit d’une grossesse miraculeuse, l’enfant à venir étant un élu de Dieu. Un examen médical de Jeannette indique que l’accouchement présente des risques importants et qu’un environnement médicalisé est indispensable. Une course contre la montre s’engage entre Black et la police. Frank retrouve Jeannette et l’aide à accoucher, mais la jeune femme succombe. Or il s’avère que son enfant est blanc, le violeur homme de couleur, ne peut donc être son père. Anéantie, Sonny fait en sorte d’être abattue par la police. L’enfant est confié à une famille d’accueil.
On apprécie la générosité et l’humanisme des valeurs portés par le scénario et incarnées par Frank Black, de même que ce portrait touchant d’un amour tragique. Mais le scénario coule l’épisode, en multipliant les maladresses. D’entrée, il souffre d’une trop grande proximité avec Angel, opus de la saison précédente et histoire similaire d’une dérive féminine liée à un enfant. Par ailleurs le récit se montre vraiment trop manichéen, forçant notamment le trait concernant les gardes, uniformément crapuleux et haïssables. De plus l’écriture du couple apparaît lénifiante à force de se vouloir positif. Certaines facilités scénaristiques s’avèrent particulièrement visibles, comme l’aisance avec laquelle se déroule l’évasion, comme quoi le héros de Prison Break étaient vraiment nul, en plus de tatoué. L’ensemble du récit vire ensuite au mélodrame le plus exacerbé, avec une constance réellement épaississante. On se croirait revenu aux heures les plus lacrymales de la littérature populaire du XIXème siècle. A force de jouer sur le registre du sentimental, l’histoire en devient au contraire totalement mécanique. L’emploi du ralenti lors de lamort d’une Sonny criblée de balles s’avère également extrêmement pesant, de même que présenter la caractère miraculeux de l’enfant comme une formidable révélation, alors que le public l’avait anticipé depuis belle lurette. Ce fiasco attriste d’autant plus que les deux actrices manifestent un vrai talent. Elles assurent au mieux la défense de rôles aussi massifs. Le premier degré absolu de In Arcadia Ego présente néanmoins le mérite de souligner par contraste la réussite de productions telles The L Word. Instiller de l’humour parfois caustique envers ses personnages et leurs attribuer quelques défauts très humains rend plus subtil crédible si appréciable plaidoyer pour l’acceptation de l’altérité.
A la clinique, le journal que lit Sonny change brusquement de titre, passant de Great Falls Gazette à Grand Falls Gazette.
L'Arcadie est une région de l'ancienne Grèce, située au centre du Péloponnèse. Isolée, elle est restée à l'écart des conflits helléniques et est devenue synonyme d'un Age d'Or pastoral dans la culture européenne. L'épisode des X-Files Arcadia y fait également référence.
Et In Arcadia Ego est un tableau de Nicolas Poussin, existant en deux versions (1630 et 1638) et montrant des bergers regroupés autour d'un tombeau. La citation latine (Je suis en Arcadie) appartient aux Églogues de Virgile. C'est la Mort qui s'exprime, signifiant qu'on ne peut lui échapper, même au Pays des Délices.
Le Shérif Kellard est interprété par Ed Lauter, un visage familier des séries américaines depuis les années 70. Dans les X-Files, il interprète l'astronaute Aurelius Belt, idole de Fox Mulder (Space).
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Anamnèse (Anamnesis, 2-19, ***)
Catherine intervient en tant que psychologue auprès de cinq lycéennes affirmant avoir eu une vision de la Vierge Marie. Lara Means s’intéresse également à cette affaire, persuadée qu’une des jeunes filles, Clare McKenna a réellement connu une révélation, mais de la part de Marie-Madelaine.. De plus Ben Fisher, le professeur de théâtre de l’établissement, affirme être membre de la Famille, une faction dissidente du groupe MillenniuM s’intéressant aux personnes ayant de tels dons. Après que le miracle soit devenu visible de tous, Un jeune croyant exalté tente alors de tuer Clare, par jalousie et par colère de ne pas avoir été élu. Fisher s’interpose pour la protéger et reçoit le coup mortel. Plus tard, Lara révèle à Catherine la preuve que la jeune fille est la descendante de jésus et de Marie-Madeleine.
La caractéristique première d’Anamnesis réside dans l’absence totale de Frank Black, notre héros n’étant qu’évoqué de temps à autres. Cela situe d’emblée l’épisode en marge de MillenniuM, tant Black marque de son empreinte l’ensemble de l’univers de la série. Les deux auteures ont l’intelligence de ne pas tenter de faire du Black sans Black et d’utiliser cette caractéristique comme une opportunité d’explorer d’autres voies), elles ont également l’excellente idée de mettre en avant un duo d’enquêtrices inédit, avec l’association parfois antagoniste Catherine et Lara. Le scénario évite habilement tourte trivialité et jalousie de Boulevard entre les deux femmes les plus proches de Frank. Au contraire l’épisode nous offre une passionnante controverse autour du mystère de la Foi, finement agencée et parfois étonnement érudite, tout en demeurant parfaitement explicitée. Les caractères des deux héroïnes sont parfaitement dessinés et idéalement mis en opposition, entre spiritualisme visionnaire pour Lara et incrédulité scientifique pour Catherine. Ces ambitieux dialogues se suivent avec intérêt, d’autant que les diverses péripéties les rythment avec efficacité.
Dans cet opus éminemment féminin, où les différentes figures masculines apparaissent comme sources de menace ou de tension (y compris Peter), l’approche de la personnalité de Marie–Madeleine et de sa supposée relation charnelle avec le Christ s’effectue avec une légère mais indéniable touche militante, mais de manière autrement plus subtile que dans le déplorable Da Vinci Code. Les deux actrices incarnent superbement leurs personnages, rejointes par une distribution en tous points parfaite. Par ailleurs, même si Anamnesis constitue une parenthèse au sein du corpus principal de MillenniuM, il ne demeure pas pour autant enchassé dans sa bulle. Il rejoint ainsi la narration par l’évocation de la personnalité de Frank (on comprend bien mieux les réactions de Catherine ou les fêlures de Lara), mais aussi par les perceptives millénaristes et les Signes guettés avidement par le Groupe. Malheureusement c’est dans de domaine que l’épisode échoue au port, avec un consternant retour au fatras mystique, soit la plaie vive de cette saison (Saint Graal, Mérovingiens et Suaire de Turin !), lors des ultimes révélations. Dommage, mais, tel quel, Anamnesis n’en reste pas au moins un splendide hommage à ces deux femmes admirables que sont Lara et Catherine, au moment où leur tragique départ de MillenniuM approche à grands pas.
L'anamnèse (« souvenir » en grec) est, en psychologie, le processus de recouverte de la mémoire. En médecine il en va de même pour l’exploration des antécédents du patient. Dans un sens plus mystique, il s'agit également du souvenir de vies antérieures.
Il s'agit de l'unique épisode de MillenniuM où Frank Black n'apparaît pas, Lance Henriksen en profita pour partir en vacances à Hawaï.
Les deux auteures, Erin Maher et Kay Reindl, durent batailler pour convaincre le diffuseur de conserver l'épisode, la Fox craignant les retombées de ce récit impliquant que Jésus ait eu une vie familiale et sexuelle avec Marie Madeleine. Elles admettent également s'être quelque peu inspirées de Mulder et Scully pour l'opposition entre Catherine, scientifique et rationnelle, et Lara, spirituelle et visionnaire.
Durant la scène d’introduction, on entend la chanson Dancing barefoot, de Patti Smith.
Lara Means cite Tonnerre, Esprit parfait, un texte gnostique remontant à l'antiquité, découvert en Egypte en 1945. Il s'agit d'un long monologue poétique, écrit en copte sur papyrus, évoquant la nature féminine de la Divinité.
Dans le texte lu par Catherine, il est fait référence à la Vierge de Boulogne sur Mer, venue en bateau. En 636, une statue en bois de la Vierge, auréolée de lumière, aurait accosté à Boulogne sur Mer, dans une barque poussée par des Anges. Elle s'adressa à la population demandant qu'une église lui soit consacrée en ce lieu. Cela donna lieu à un important pèlerinage médiéval, existant toujours aujourd'hui. L'évènement est reconstitué dans l'épisode.
Catherine intervient en tant que psychologue auprès de cinq lycéennes affirmant avoir eu une vision de la Vierge Marie. Lara Means s’intéresse également à cette affaire, persuadée qu’une des jeunes filles, Clare McKenna a réellement connu une révélation, mais de la part de Marie-Madelaine.. De plus Ben Fisher, le professeur de théâtre de l’établissement, affirme être membre de la Famille, une faction dissidente du groupe MillenniuM s’intéressant aux personnes ayant de tels dons. Après que le miracle soit devenu visible de tous, Un jeune croyant exalté tente alors de tuer Clare, par jalousie et par colère de ne pas avoir été élu. Fisher s’interpose pour la protéger et reçoit le coup mortel. Plus tard, Lara révèle à Catherine la preuve que la jeune fille est la descendante de jésus et de Marie-Madeleine.
La caractéristique première d’Anamnesis réside dans l’absence totale de Frank Black, notre héros n’étant qu’évoqué de temps à autres. Cela situe d’emblée l’épisode en marge de MillenniuM, tant Black marque de son empreinte l’ensemble de l’univers de la série. Les deux auteures ont l’intelligence de ne pas tenter de faire du Black sans Black et d’utiliser cette caractéristique comme une opportunité d’explorer d’autres voies), elles ont également l’excellente idée de mettre en avant un duo d’enquêtrices inédit, avec l’association parfois antagoniste Catherine et Lara. Le scénario évite habilement tourte trivialité et jalousie de Boulevard entre les deux femmes les plus proches de Frank. Au contraire l’épisode nous offre une passionnante controverse autour du mystère de la Foi, finement agencée et parfois étonnement érudite, tout en demeurant parfaitement explicitée. Les caractères des deux héroïnes sont parfaitement dessinés et idéalement mis en opposition, entre spiritualisme visionnaire pour Lara et incrédulité scientifique pour Catherine. Ces ambitieux dialogues se suivent avec intérêt, d’autant que les diverses péripéties les rythment avec efficacité.
Dans cet opus éminemment féminin, où les différentes figures masculines apparaissent comme sources de menace ou de tension (y compris Peter), l’approche de la personnalité de Marie–Madeleine et de sa supposée relation charnelle avec le Christ s’effectue avec une légère mais indéniable touche militante, mais de manière autrement plus subtile que dans le déplorable Da Vinci Code. Les deux actrices incarnent superbement leurs personnages, rejointes par une distribution en tous points parfaite. Par ailleurs, même si Anamnesis constitue une parenthèse au sein du corpus principal de MillenniuM, il ne demeure pas pour autant enchassé dans sa bulle. Il rejoint ainsi la narration par l’évocation de la personnalité de Frank (on comprend bien mieux les réactions de Catherine ou les fêlures de Lara), mais aussi par les perceptives millénaristes et les Signes guettés avidement par le Groupe. Malheureusement c’est dans de domaine que l’épisode échoue au port, avec un consternant retour au fatras mystique, soit la plaie vive de cette saison (Saint Graal, Mérovingiens et Suaire de Turin !), lors des ultimes révélations. Dommage, mais, tel quel, Anamnesis n’en reste pas au moins un splendide hommage à ces deux femmes admirables que sont Lara et Catherine, au moment où leur tragique départ de MillenniuM approche à grands pas.
L'anamnèse (« souvenir » en grec) est, en psychologie, le processus de recouverte de la mémoire. En médecine il en va de même pour l’exploration des antécédents du patient. Dans un sens plus mystique, il s'agit également du souvenir de vies antérieures.
Il s'agit de l'unique épisode de MillenniuM où Frank Black n'apparaît pas, Lance Henriksen en profita pour partir en vacances à Hawaï.
Les deux auteures, Erin Maher et Kay Reindl, durent batailler pour convaincre le diffuseur de conserver l'épisode, la Fox craignant les retombées de ce récit impliquant que Jésus ait eu une vie familiale et sexuelle avec Marie Madeleine. Elles admettent également s'être quelque peu inspirées de Mulder et Scully pour l'opposition entre Catherine, scientifique et rationnelle, et Lara, spirituelle et visionnaire.
Durant la scène d’introduction, on entend la chanson Dancing barefoot, de Patti Smith.
Lara Means cite Tonnerre, Esprit parfait, un texte gnostique remontant à l'antiquité, découvert en Egypte en 1945. Il s'agit d'un long monologue poétique, écrit en copte sur papyrus, évoquant la nature féminine de la Divinité.
Dans le texte lu par Catherine, il est fait référence à la Vierge de Boulogne sur Mer, venue en bateau. En 636, une statue en bois de la Vierge, auréolée de lumière, aurait accosté à Boulogne sur Mer, dans une barque poussée par des Anges. Elle s'adressa à la population demandant qu'une église lui soit consacrée en ce lieu. Cela donna lieu à un important pèlerinage médiéval, existant toujours aujourd'hui. L'évènement est reconstitué dans l'épisode.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Pas de compte à rebours avant l'an 2000 depuis le 2x17. Le décompteur serait-il tombé en panne ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Frank est ou en enquête sur le terrein, ou absent, mais pas devant son ordinateur, où se lit l'informaton. De toutes manières, c'est presque fini, l'idée ne sera pas reprise en saison 3.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Dommage, ça me faisait l'impression d'un plaisant petit rituel...
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
L’Apprentissage de l'Ordinaire (A Room with No View, 2-20, ****)
Un lycéen est assassiné et l’un de ses camarades, le très brillant Landon Bryce, est enlevé. Grâce à son Don, Frank perçoit que la responsable en est la diabolique Lucy Butler. En alternant sa forme masculine, brutale et hostile, et féminine, compréhensive et séductrice, elle entreprend d’altérer la personnalité de Landon, lui faisant perdre ses capacités intellectuelles,. Elle cherche à lui faire perdre toute ambition concernant sa vie, comme toute croyance en la beauté de l’amour, en détruisant tout respect envers soi même. Peter et Frank découvrent que Térésa, la conseillère psychologique de l’établissement a subi par le passé le même lavage de cerveau, orchestré par une Lucy se créant ainsi tout un groupe de fidèles. Térésa, incité par Black, se révolte néanmoins et lui indique l’emplacement de la ferme où se déroulent les conditionnements. Frank intervient à temps pour sauver les jeunes gens, mais Lucy Butler disparaît une nouvelle fois.
Le titre original ne sera pas évoquer quelques quasi réminiscences aux amateurs des Avengers, mais, pour cette fois, on éprouve surtout l’envie d’applaudir le magnifique titre français, une rare performance. En effet, cet épisode, à plutôt rapprocher du glaçant Lavage de Cerveau (période Cathy Gale), nous narre la transformation abominable de brillants esprits devenus ternes et amoindris. Ce scénario original touche par son sujet, car se situant au parfait opposé des histoires traditionnellement vues à l’écran, et pas seulement aux Etats Unis. Celles-ci nous racontent comment on peut devenir meilleur en se surpassant à for ce d’efforts. Cette narration, remarquable par sa crédibilité, d’une chute choque par sa transgression. Dans MillenniuM jusqu’ici on torturait et on amputait les corps, cette fois l’on procède de même avec l’esprit. La résultante s’en montre bien plus terrifiante encore. Cette oblitération de l’intellect et du sentiment n’emploie pas des formes scientifiques sophistiquées, tel n’est pas l’objet de la série. A l’opposé, on apprécie au plus haut point l’absence totale du charabia ésotérique trop fréquent cette saison. Le processus développe cependant un effroi palpable, provenant de plusieurs facteurs s’unissant en un pur cauchemar. Le décor de la ferme, claustrophobique comme jamais et au total huis-clos, à la décoration anxiogène au possible, présente l’un des chefs d’œuvre de MillenniuM, alors même que la série a si souvent réalisé des prouesses en la matière. La superposition physique à l’enferment mental ressenti par les proies de Lucy s’avère magistral.
Lucy se montre de nouveau en grande forme, toujours idéalement interprétée une superbe Sarah-Jane Redmond, avec son charme vénéneux au dernier degré. Les auteurs ont l’excellente idée de développer le parcours de l’entité et de l’inscrire sur des décennies. les lecteurs du Roi de l’Epouvante pourront penser à un Randall Flagg au féminin, une combinaison redoutable. L’intrigue a la suprême habileté de rendre l’avatar féminin de Lucy, en apparence douce et maternelle, encore davantage destructrice que l’abrupt masculin, Elle est en réalité le véritable mactre d’ouvre du processus, conduisant les jeunes gens à abdiquer leur identité, renonçant d’eux mêmes à la majeure partie de leur humanité. Lucy parvient à apparaitre si sincère que cela en devient délectable. L’adversaire de Frank relevant le plus du Fantastique au cours de la première saison s’insère idéalement dans la deuxième. La musique répétitive accomplit son effet déstabilisateur, y compris sur le spectateur (cette fois-ci on retrouve Le Joker).A côté de cette éprouvante démonstration, l’enquête de Frank s’avère certes magistralement menée, mais demeure secondaire. Un fait souligné élégamment par des auteurs évitant audacieusement toute confrontation directe. Le cœur de l’épisode est ailleurs, avec une résistance acharnée du jeune homme devenant rapidement poignante. Mais aussi victorieuse, car en définitive c’est bien en lui même que Landon trouve la force de contrecarrer la diabolique entreprise. Une enthousiasmante marque de confiance en l’Humain, il fallait sans doute une série aussi sombre que MillenniuM pour évoquer avec autant de force l’Espérance. L’Apprentissage de l’Ordinaire reste sans doute la plus aboutie des rencontres avec cette originale et mystérieuse créature nommée Lucy Butler.
L'épisode, marque le retour de la diabolique Lucy Butler, ennemie récurrente de Black découverte dans Lamentation.
Le titre original de l'épisode est un clin d'œil au roman du grand auteur anglais E. M. Forster Chambre avec vue (1908), aux nombreuses interrogations morales.
La musique que Lucy force ses victimes à écouter en boucle est la version instrumentale de Love is blue, de Paul Mauriat et son orchestre. Ce titre de 1968 connut un grand succès aux États Unis et Mauriat demeure le seul artiste français demeuré en tête des ventes durant sept semaines. Son arrangement du titre de Vicky Leandros fut particulièrement apprécié pour son inventivité, avec notamment l'ajout d'un clavecin et d'effets de violon.
https://www.youtube.com/watch?v=LWX7rBV4Yx4
Un lycéen est assassiné et l’un de ses camarades, le très brillant Landon Bryce, est enlevé. Grâce à son Don, Frank perçoit que la responsable en est la diabolique Lucy Butler. En alternant sa forme masculine, brutale et hostile, et féminine, compréhensive et séductrice, elle entreprend d’altérer la personnalité de Landon, lui faisant perdre ses capacités intellectuelles,. Elle cherche à lui faire perdre toute ambition concernant sa vie, comme toute croyance en la beauté de l’amour, en détruisant tout respect envers soi même. Peter et Frank découvrent que Térésa, la conseillère psychologique de l’établissement a subi par le passé le même lavage de cerveau, orchestré par une Lucy se créant ainsi tout un groupe de fidèles. Térésa, incité par Black, se révolte néanmoins et lui indique l’emplacement de la ferme où se déroulent les conditionnements. Frank intervient à temps pour sauver les jeunes gens, mais Lucy Butler disparaît une nouvelle fois.
Le titre original ne sera pas évoquer quelques quasi réminiscences aux amateurs des Avengers, mais, pour cette fois, on éprouve surtout l’envie d’applaudir le magnifique titre français, une rare performance. En effet, cet épisode, à plutôt rapprocher du glaçant Lavage de Cerveau (période Cathy Gale), nous narre la transformation abominable de brillants esprits devenus ternes et amoindris. Ce scénario original touche par son sujet, car se situant au parfait opposé des histoires traditionnellement vues à l’écran, et pas seulement aux Etats Unis. Celles-ci nous racontent comment on peut devenir meilleur en se surpassant à for ce d’efforts. Cette narration, remarquable par sa crédibilité, d’une chute choque par sa transgression. Dans MillenniuM jusqu’ici on torturait et on amputait les corps, cette fois l’on procède de même avec l’esprit. La résultante s’en montre bien plus terrifiante encore. Cette oblitération de l’intellect et du sentiment n’emploie pas des formes scientifiques sophistiquées, tel n’est pas l’objet de la série. A l’opposé, on apprécie au plus haut point l’absence totale du charabia ésotérique trop fréquent cette saison. Le processus développe cependant un effroi palpable, provenant de plusieurs facteurs s’unissant en un pur cauchemar. Le décor de la ferme, claustrophobique comme jamais et au total huis-clos, à la décoration anxiogène au possible, présente l’un des chefs d’œuvre de MillenniuM, alors même que la série a si souvent réalisé des prouesses en la matière. La superposition physique à l’enferment mental ressenti par les proies de Lucy s’avère magistral.
Lucy se montre de nouveau en grande forme, toujours idéalement interprétée une superbe Sarah-Jane Redmond, avec son charme vénéneux au dernier degré. Les auteurs ont l’excellente idée de développer le parcours de l’entité et de l’inscrire sur des décennies. les lecteurs du Roi de l’Epouvante pourront penser à un Randall Flagg au féminin, une combinaison redoutable. L’intrigue a la suprême habileté de rendre l’avatar féminin de Lucy, en apparence douce et maternelle, encore davantage destructrice que l’abrupt masculin, Elle est en réalité le véritable mactre d’ouvre du processus, conduisant les jeunes gens à abdiquer leur identité, renonçant d’eux mêmes à la majeure partie de leur humanité. Lucy parvient à apparaitre si sincère que cela en devient délectable. L’adversaire de Frank relevant le plus du Fantastique au cours de la première saison s’insère idéalement dans la deuxième. La musique répétitive accomplit son effet déstabilisateur, y compris sur le spectateur (cette fois-ci on retrouve Le Joker).A côté de cette éprouvante démonstration, l’enquête de Frank s’avère certes magistralement menée, mais demeure secondaire. Un fait souligné élégamment par des auteurs évitant audacieusement toute confrontation directe. Le cœur de l’épisode est ailleurs, avec une résistance acharnée du jeune homme devenant rapidement poignante. Mais aussi victorieuse, car en définitive c’est bien en lui même que Landon trouve la force de contrecarrer la diabolique entreprise. Une enthousiasmante marque de confiance en l’Humain, il fallait sans doute une série aussi sombre que MillenniuM pour évoquer avec autant de force l’Espérance. L’Apprentissage de l’Ordinaire reste sans doute la plus aboutie des rencontres avec cette originale et mystérieuse créature nommée Lucy Butler.
L'épisode, marque le retour de la diabolique Lucy Butler, ennemie récurrente de Black découverte dans Lamentation.
Le titre original de l'épisode est un clin d'œil au roman du grand auteur anglais E. M. Forster Chambre avec vue (1908), aux nombreuses interrogations morales.
La musique que Lucy force ses victimes à écouter en boucle est la version instrumentale de Love is blue, de Paul Mauriat et son orchestre. Ce titre de 1968 connut un grand succès aux États Unis et Mauriat demeure le seul artiste français demeuré en tête des ventes durant sept semaines. Son arrangement du titre de Vicky Leandros fut particulièrement apprécié pour son inventivité, avec notamment l'ajout d'un clavecin et d'effets de violon.
https://www.youtube.com/watch?v=LWX7rBV4Yx4
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Analyse diabolique (Somehow, Satan Got Behind Me, 2-21, ****)
Dans une cafétéria quatre vieux messieurs antipathiques discutent autour d’une tasse de café. Nous découvrons cependant rapidement leur véritable apparence : il s’agit de démons travestis en humains, racontant comment ils parviennent à damner ces derniers. L’un pousse un jeune homme fasciné par les tueurs en série à enfin oser en devenir un lui même, le deuxième pousse les individus au suicide en leur faisant comprendre la vacuité de leur existence, le troisième rend ou un censeur de série télé en exacerbant ses névroses et le quatrième tombe amoureux d’une humaine, mais l’accule néanmoins au suicide par désespoir, car telle est sa nature. Nos amis se rendent néanmoins compte que tous ont croisé un homme capable de percevoir leur véritable apparence : Frank Black.
Pour cette ultime participation à la série du si imaginatif Darin Morgan, on regrettera une moindre ambition que lors de Jose Chung’s Doomsday Defense. Retenir la structure du film à sketchs revient à opter pour une relative facilité. Il sera toujours plus aisé d’écrire de brèves scénettes indépendantes (pas plus d’une dizaine de minutes) qu’une longue histoire autrement complexe. Darin donne aussi l’impression de choisir l’atypique pour l’atypique, prenant le risque rendre mécanique le refus du mécanisme d’une série. Mais ces quelques réserves demeurent tout à fait relatives. Contrairement à la plupart des productions du genre les quatre récits proposés s’avèrent égaux en intérêt et en drôlerie corrosive, alors que leur fil rouge s’avère astucieux. De plus Darin a l’habileté de multiplier les passerelles entre ses histoires (notamment des identités de lieux et de situations), provoquant un effet miroir et un humour de répartition des plus divertissants. Tout comme lors de son travail précédent, le facétieux auteur prend un main plaisir à quelque peu rosser MillenniuM et son héros, dont on apprend ainsi au passage que fumer de la marijuana lui ferait le plus grand bien. Les terribles démons présentés comme d’épouvantables fléaux deviennent ici des farceurs malicieux, certes cruels mais surtout… Lucides. En effet la grande idée de cet épisode pamphlétaire corniste en un magistral retournement de perspectives. On se situe cette fois non plus de notre point de vue, mais de celui de diables analysant les divers travers de l’Humanité. Le résultat s’avère aussi caustique que peu reluisant pour notre désespérante espèce, passée au vitriol rigolard de Darin Morgan.
Celui-ci transforme les démons en porte-paroles et décoche tous azimuts ses missiles satiriques. Passent ainsi à la moulinette les fans fascinés par les sérial killerss, et donc, implicitement, de MillenniuM. Ils en ressortent autant massacrés à la tronçonneuse que les passionnés de Roswell et autres X-Files peuplant le Seigneur du Magma. La verve à la fois finement moraliste et d’une drôlerie homérique de Darin s’attache également à l’absurde quotidien de nos sociétés occidentales (ou quand l’humour noir devant fable à force de toucher juste) ou aux censeurs du monde délirant de la télévision, objets d’une féroce vindicte revancharde. Symboliquement, l’individu est d’ailleurs interprété par le même acteur que le chef des quasis Scientologues de Jose Chung’s Doomsday Defense. Il n’y a pas jusqu’aux X-Files eux-mêmes qui ne deviennent la cible d’une satire endiablée, avec une reprise passablement démente de la célèbre vidéo de l’autopsie du pseudo Alien, cette fois exécutée par les clones de Mulder et Scully. Il ne manque plus que l’illuminé du Seigneur du Magma surgisse pour que le tableau soit complet (Roswell ! Roswell !). On rit aux éclats, lorsque l’ultime histoire nous séduit a contrario par sa mélancolie désespérée. Les démons eux mêmes sont de pauvres diables. La mise en scène de Darin Morgan se montre également à la hauteur, multipliant les effets les plus imaginatifs, à l’instar de son écriture. Les comédiens vétérans et les artistes du maquillage font également merveille. A total ce démon souriant et iconoclaste qu’est Darin finit par remporter haut la main cet ultime pari. Son opus hors normes apparaît également comme une agréable parenthèse avant le tragique final de saison qui s’annonce.
Il s'agit du deuxième et dernier épisode écrit et réalié par Darin Morgan pour MillenniuM, comme d'habitude humoristique et massivement décalé. Il s'agit d'ailleurs du seul opus de la trilogie X-Files, MillenniuM et Au coeur du complot à adopter la structure d'un film à sketchs. Il avait prévenu son frère Glen que cet épisode compterait parmi les plus bizarres jamais vu à la télévision. Celui-ci reste d'ailleurs particulièrement populaire chez les fans de la série.
Tout comme pour Jose Chung’s Doomsday Defense, Darin Morgan assure également la mise en scène. Il insère plusieurs clins d'œil satiriques à des productions phares de la Fox, comme Ally Mc Beal (le bébé démon danseur), voire les X-Files eux-mêmes (l'autopsie avec les sosies de Mulder et Scully). Le segment autour de la censure vise également la propension de la Fox à réfréner la création des auteurs, par conservatisme. Quelques unes des répliques les plus délirantes du censeur sont réputées avoir été réellement prononcées par les représentants de la chaîne.
Plusieurs membres de l'équipe technique de MillenniuM tiennent des seconds rôles.
On entend la chanson My War, de Black Fag.
Le scénario de Darin Morgan fut nominé aux Braham Stocker Awards.
Dans une cafétéria quatre vieux messieurs antipathiques discutent autour d’une tasse de café. Nous découvrons cependant rapidement leur véritable apparence : il s’agit de démons travestis en humains, racontant comment ils parviennent à damner ces derniers. L’un pousse un jeune homme fasciné par les tueurs en série à enfin oser en devenir un lui même, le deuxième pousse les individus au suicide en leur faisant comprendre la vacuité de leur existence, le troisième rend ou un censeur de série télé en exacerbant ses névroses et le quatrième tombe amoureux d’une humaine, mais l’accule néanmoins au suicide par désespoir, car telle est sa nature. Nos amis se rendent néanmoins compte que tous ont croisé un homme capable de percevoir leur véritable apparence : Frank Black.
Pour cette ultime participation à la série du si imaginatif Darin Morgan, on regrettera une moindre ambition que lors de Jose Chung’s Doomsday Defense. Retenir la structure du film à sketchs revient à opter pour une relative facilité. Il sera toujours plus aisé d’écrire de brèves scénettes indépendantes (pas plus d’une dizaine de minutes) qu’une longue histoire autrement complexe. Darin donne aussi l’impression de choisir l’atypique pour l’atypique, prenant le risque rendre mécanique le refus du mécanisme d’une série. Mais ces quelques réserves demeurent tout à fait relatives. Contrairement à la plupart des productions du genre les quatre récits proposés s’avèrent égaux en intérêt et en drôlerie corrosive, alors que leur fil rouge s’avère astucieux. De plus Darin a l’habileté de multiplier les passerelles entre ses histoires (notamment des identités de lieux et de situations), provoquant un effet miroir et un humour de répartition des plus divertissants. Tout comme lors de son travail précédent, le facétieux auteur prend un main plaisir à quelque peu rosser MillenniuM et son héros, dont on apprend ainsi au passage que fumer de la marijuana lui ferait le plus grand bien. Les terribles démons présentés comme d’épouvantables fléaux deviennent ici des farceurs malicieux, certes cruels mais surtout… Lucides. En effet la grande idée de cet épisode pamphlétaire corniste en un magistral retournement de perspectives. On se situe cette fois non plus de notre point de vue, mais de celui de diables analysant les divers travers de l’Humanité. Le résultat s’avère aussi caustique que peu reluisant pour notre désespérante espèce, passée au vitriol rigolard de Darin Morgan.
Celui-ci transforme les démons en porte-paroles et décoche tous azimuts ses missiles satiriques. Passent ainsi à la moulinette les fans fascinés par les sérial killerss, et donc, implicitement, de MillenniuM. Ils en ressortent autant massacrés à la tronçonneuse que les passionnés de Roswell et autres X-Files peuplant le Seigneur du Magma. La verve à la fois finement moraliste et d’une drôlerie homérique de Darin s’attache également à l’absurde quotidien de nos sociétés occidentales (ou quand l’humour noir devant fable à force de toucher juste) ou aux censeurs du monde délirant de la télévision, objets d’une féroce vindicte revancharde. Symboliquement, l’individu est d’ailleurs interprété par le même acteur que le chef des quasis Scientologues de Jose Chung’s Doomsday Defense. Il n’y a pas jusqu’aux X-Files eux-mêmes qui ne deviennent la cible d’une satire endiablée, avec une reprise passablement démente de la célèbre vidéo de l’autopsie du pseudo Alien, cette fois exécutée par les clones de Mulder et Scully. Il ne manque plus que l’illuminé du Seigneur du Magma surgisse pour que le tableau soit complet (Roswell ! Roswell !). On rit aux éclats, lorsque l’ultime histoire nous séduit a contrario par sa mélancolie désespérée. Les démons eux mêmes sont de pauvres diables. La mise en scène de Darin Morgan se montre également à la hauteur, multipliant les effets les plus imaginatifs, à l’instar de son écriture. Les comédiens vétérans et les artistes du maquillage font également merveille. A total ce démon souriant et iconoclaste qu’est Darin finit par remporter haut la main cet ultime pari. Son opus hors normes apparaît également comme une agréable parenthèse avant le tragique final de saison qui s’annonce.
Il s'agit du deuxième et dernier épisode écrit et réalié par Darin Morgan pour MillenniuM, comme d'habitude humoristique et massivement décalé. Il s'agit d'ailleurs du seul opus de la trilogie X-Files, MillenniuM et Au coeur du complot à adopter la structure d'un film à sketchs. Il avait prévenu son frère Glen que cet épisode compterait parmi les plus bizarres jamais vu à la télévision. Celui-ci reste d'ailleurs particulièrement populaire chez les fans de la série.
Tout comme pour Jose Chung’s Doomsday Defense, Darin Morgan assure également la mise en scène. Il insère plusieurs clins d'œil satiriques à des productions phares de la Fox, comme Ally Mc Beal (le bébé démon danseur), voire les X-Files eux-mêmes (l'autopsie avec les sosies de Mulder et Scully). Le segment autour de la censure vise également la propension de la Fox à réfréner la création des auteurs, par conservatisme. Quelques unes des répliques les plus délirantes du censeur sont réputées avoir été réellement prononcées par les représentants de la chaîne.
Plusieurs membres de l'équipe technique de MillenniuM tiennent des seconds rôles.
On entend la chanson My War, de Black Fag.
Le scénario de Darin Morgan fut nominé aux Braham Stocker Awards.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Le Quatrième Cavalier/L’heure est proche (The Fourth Horseman/The Time is Now, 2-22/23, ****)
Frank et Peter sont mis en quarantaine après avoir enquêté sur un homme tué par une forme de virus. Ils sont libérés après avoir reçu un vaccin. La maladie continue cependant à se répandre. Frank fait part à Peter de ses soupçons concernant l’implication du Groupe. Peter lui révèle une prophétie concernant un tremblement de terre, qui se révèle exact. Après cette démonstration Frank est appelé à intégrer pleinement le Groupe. Toutefois, toujours méfiant, il opte pou intégrer le Trust, organisation de consultants policiers. Peter découvre dans les bases de données du Groupe que le virus, issu de la recherche soviétique, a été disséminé dans la nature suite à la chute de l’URSS. Le Groupe Millenium a pu développer un vaccin, mais le réserve à ses seuls membres, désireux de contrôler l’Humanité après la catastrophe. Gilbert, contact de Frank au sein du Trust est assassiné. Lara Means, accède aux ultimes secrets du Groupe, ce qui la plonge dans la folie, puis la catatonie. Elle a le temps de donner sa propre dose de vaccin à Frank. Le virus se développe et Frank se réfugie avec sa famille dans une cabane qu’il possède, au fond des bois. Le vaccin est donné à Jordan. Dans la nuit Catherine s’aperçoit qu’elle est atteinte et part dans forêt pour que sa famille n’assiste pas à son agonie. La saison s’achève sur un Frank Black en état de choc, les cheveux devenus blancs.
Avec une remarquable intensité, cet haletant final de saison porte à son paroxysme les diverses failles exprimées par les héros au fil de la saison. La suspicion de Frank envers el Groupe éclate au grand jour, tandis que Peter apparaît plus que jamais tiraillé entre sa croyance et son amitié envers ce denier. Terry O’Quinn se montre particulièrement grandiose dans l’expression de l’écartèlement de son personnage. Lara Means achève son chemin de croix lors d’un simili clip vidéo particulièrement réussi, exprimant avec une rare éloquence l’immersion dans la folie. Catherine hurle sa haine envers el groupe, qu’elle juge responsable da la faillite de son mariage. Morgan & Wong, ici au sommet le leur talent de scénaristes, parviennent ainsi à conjuguer une admirable profondeur psychologique à une impressionnante avalanche d’évènements. Le rythme du récit se montre trépidant à souhait, jusqu’à parfois évoquer le tonitruant arc Anasazi des X-Files. La tonalité n’en demeure pas moins plus sombre que jamais. Le renouvellement de la série apparaissait alors comme peu probable et les auteurs décident avec à propos de confer à l’histoire d’authentiques accents d’Apocalypse, pour l’ensemble du monde comme pour chacun des personnages.
On apprécie également que le fatras mystico-ésotérique ayant si souvent empesé la saison se voit ici minimisé. D’ailleurs Morgan & Wong en avouent eux-mêmes l’inanité, en faisant débuter la fin du Monde près de 600 jours avant cet An 2000 tellement prophétisé. There is no Millennium ! s’exclame Frank, dans un moment paroxystique. Quelques excellentes idées viennent encore accroître le succès de ce final, comme la spectaculaire cérémonie où se voit révélée la véritable doctrine du Groupe, entrecoupée lors d’un parfais montage avec un abominable assassinat, ou la troublante découverte d’une Morley. La mise en scène impulse elle aussi beaucoup de force au récit, notamment lors des épouvantables morts dues à la protéine/virus. De pures scènes de cauchemar, rendent particulièrement effroyable cette vision de l’Apocalypse. L’ultime sacrifice de Catherine s’avère réellement bouleversant, tandis que la conclusion de l’épisode, un Frank Black apparemment définitivement brisé, s’avère aussi sombrement idéale que celle de Requiem pour les X-Files.
La citation jour est le célèbre psaume 6:8 du Livre des Révélations évoquant le Quatrième Cavalier, soit la Mort. Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la Mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la Terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la Terre.
Richard Gilbert révèle le nom de plusieurs membres du trust. Il s'agit en fait de fans actifs de diverses productions de Morgan & Wong, notamment sur Internet.
Gilbert est interprété par Glenn Morshower, bien connu pour son rôle d'Aaron dans 24h Chrono.
On entend les chansons I'll Never Fall in Love Again de Dionne Warwick et In the Year 2525 de Zager et Evans.
Le virus apocalyptique est une version génétiquement modifiée de celui de Marbug. Celui-ci fut repéré pour le première fois en dans la ville allemande le désignant désormais, (1967). Il tua alors des singes importés d'Ouganda pour des prélèvements médicinaux, amis aussi sept laborantins. Depuis les années 90, propagé notamment par les chauve-souris, ce virus proche de celui d'Ebola frappe régulièrement l'Angola et la République démocratique du Congo, occasionnant des centaines de morts Son taux de mortalité évolue entre 80 et 90%. Il n'existe pas encore de traitement autre que l'accompagnement des symptômes.
Le motel où réside Lara est le Morgan Creek Motel, un clin d'oeil à Glenn Morgan.
En explorant l'endroit où se sont réunis les dirigeants du group, Peter découvre le mégot d'une cigarette Morley, vue en gros plan. Il s'agit de la marque de prédilection de l'Homme à la Cigarette, ce qui pourrait indiquer que celui-ci appartient aux hautes instances du Groupe.
Lara Means apparaît pour la dernière fois. Catherine décède, mais une rencontre spirituelle interviendra entre elle et son mari en saison 3, dans l'épisode The Sound Of Snow.
Ce double épisode de fin de saison fut écrit par Morgan & Wong alors que le renouvellement de MillenniuM était incertain. La chute du récit s'efforce d'apporter une fin à la série, tout en ménageant l'avenir. Le début de l'Apocalypse tant évoquée est ainsi introduit, sans qu'elle demeure irrémédiable.
Parmi les fins proposées, Chris Carter opta pour la mort de Catherine, à la surprise de Morgan & Wong. Il leur demande cependant de maintenir une ambiguïté autour de l'évènement. Ainsi, on n’assiste pas à l’évènement proprement dit. Cependant Catherine ne reparut pas dans la saison 3. Glen Morgan tint à en discuter avec Megan Gallagher. Celle-ci accepta l'idée, appréciant qu’en définitive l'ultime sacrifice soit réalisé par Catherine.
La chanson accompagnant la folie de Lara est Horses, de Patti Smith. Elle évoque les effets de l'héroïne. Morgan avoue que le pari d'un clip vidéo fut difficile à tenir, d'autant qu'il souffre d'un manque de moyens.
Morgan & Wong quittèrent MillenniuM satisfaits du travail accompli, mais reconnaissant une perte d'audience. Une partie du public de la première saison ne se retrouva pas dans celle-ci et il n'y eut guère de nouveaux spectateurs gagnés.
La saison s’achève alors qu’il reste 595 jours avant l’an 2000. Ce décompte ne sera pas poursuivi en saison 3, Frank ayant rompu avec le Groupe Millennium.
Frank et Peter sont mis en quarantaine après avoir enquêté sur un homme tué par une forme de virus. Ils sont libérés après avoir reçu un vaccin. La maladie continue cependant à se répandre. Frank fait part à Peter de ses soupçons concernant l’implication du Groupe. Peter lui révèle une prophétie concernant un tremblement de terre, qui se révèle exact. Après cette démonstration Frank est appelé à intégrer pleinement le Groupe. Toutefois, toujours méfiant, il opte pou intégrer le Trust, organisation de consultants policiers. Peter découvre dans les bases de données du Groupe que le virus, issu de la recherche soviétique, a été disséminé dans la nature suite à la chute de l’URSS. Le Groupe Millenium a pu développer un vaccin, mais le réserve à ses seuls membres, désireux de contrôler l’Humanité après la catastrophe. Gilbert, contact de Frank au sein du Trust est assassiné. Lara Means, accède aux ultimes secrets du Groupe, ce qui la plonge dans la folie, puis la catatonie. Elle a le temps de donner sa propre dose de vaccin à Frank. Le virus se développe et Frank se réfugie avec sa famille dans une cabane qu’il possède, au fond des bois. Le vaccin est donné à Jordan. Dans la nuit Catherine s’aperçoit qu’elle est atteinte et part dans forêt pour que sa famille n’assiste pas à son agonie. La saison s’achève sur un Frank Black en état de choc, les cheveux devenus blancs.
Avec une remarquable intensité, cet haletant final de saison porte à son paroxysme les diverses failles exprimées par les héros au fil de la saison. La suspicion de Frank envers el Groupe éclate au grand jour, tandis que Peter apparaît plus que jamais tiraillé entre sa croyance et son amitié envers ce denier. Terry O’Quinn se montre particulièrement grandiose dans l’expression de l’écartèlement de son personnage. Lara Means achève son chemin de croix lors d’un simili clip vidéo particulièrement réussi, exprimant avec une rare éloquence l’immersion dans la folie. Catherine hurle sa haine envers el groupe, qu’elle juge responsable da la faillite de son mariage. Morgan & Wong, ici au sommet le leur talent de scénaristes, parviennent ainsi à conjuguer une admirable profondeur psychologique à une impressionnante avalanche d’évènements. Le rythme du récit se montre trépidant à souhait, jusqu’à parfois évoquer le tonitruant arc Anasazi des X-Files. La tonalité n’en demeure pas moins plus sombre que jamais. Le renouvellement de la série apparaissait alors comme peu probable et les auteurs décident avec à propos de confer à l’histoire d’authentiques accents d’Apocalypse, pour l’ensemble du monde comme pour chacun des personnages.
On apprécie également que le fatras mystico-ésotérique ayant si souvent empesé la saison se voit ici minimisé. D’ailleurs Morgan & Wong en avouent eux-mêmes l’inanité, en faisant débuter la fin du Monde près de 600 jours avant cet An 2000 tellement prophétisé. There is no Millennium ! s’exclame Frank, dans un moment paroxystique. Quelques excellentes idées viennent encore accroître le succès de ce final, comme la spectaculaire cérémonie où se voit révélée la véritable doctrine du Groupe, entrecoupée lors d’un parfais montage avec un abominable assassinat, ou la troublante découverte d’une Morley. La mise en scène impulse elle aussi beaucoup de force au récit, notamment lors des épouvantables morts dues à la protéine/virus. De pures scènes de cauchemar, rendent particulièrement effroyable cette vision de l’Apocalypse. L’ultime sacrifice de Catherine s’avère réellement bouleversant, tandis que la conclusion de l’épisode, un Frank Black apparemment définitivement brisé, s’avère aussi sombrement idéale que celle de Requiem pour les X-Files.
La citation jour est le célèbre psaume 6:8 du Livre des Révélations évoquant le Quatrième Cavalier, soit la Mort. Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la Mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la Terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la Terre.
Richard Gilbert révèle le nom de plusieurs membres du trust. Il s'agit en fait de fans actifs de diverses productions de Morgan & Wong, notamment sur Internet.
Gilbert est interprété par Glenn Morshower, bien connu pour son rôle d'Aaron dans 24h Chrono.
On entend les chansons I'll Never Fall in Love Again de Dionne Warwick et In the Year 2525 de Zager et Evans.
Le virus apocalyptique est une version génétiquement modifiée de celui de Marbug. Celui-ci fut repéré pour le première fois en dans la ville allemande le désignant désormais, (1967). Il tua alors des singes importés d'Ouganda pour des prélèvements médicinaux, amis aussi sept laborantins. Depuis les années 90, propagé notamment par les chauve-souris, ce virus proche de celui d'Ebola frappe régulièrement l'Angola et la République démocratique du Congo, occasionnant des centaines de morts Son taux de mortalité évolue entre 80 et 90%. Il n'existe pas encore de traitement autre que l'accompagnement des symptômes.
Le motel où réside Lara est le Morgan Creek Motel, un clin d'oeil à Glenn Morgan.
En explorant l'endroit où se sont réunis les dirigeants du group, Peter découvre le mégot d'une cigarette Morley, vue en gros plan. Il s'agit de la marque de prédilection de l'Homme à la Cigarette, ce qui pourrait indiquer que celui-ci appartient aux hautes instances du Groupe.
Lara Means apparaît pour la dernière fois. Catherine décède, mais une rencontre spirituelle interviendra entre elle et son mari en saison 3, dans l'épisode The Sound Of Snow.
Ce double épisode de fin de saison fut écrit par Morgan & Wong alors que le renouvellement de MillenniuM était incertain. La chute du récit s'efforce d'apporter une fin à la série, tout en ménageant l'avenir. Le début de l'Apocalypse tant évoquée est ainsi introduit, sans qu'elle demeure irrémédiable.
Parmi les fins proposées, Chris Carter opta pour la mort de Catherine, à la surprise de Morgan & Wong. Il leur demande cependant de maintenir une ambiguïté autour de l'évènement. Ainsi, on n’assiste pas à l’évènement proprement dit. Cependant Catherine ne reparut pas dans la saison 3. Glen Morgan tint à en discuter avec Megan Gallagher. Celle-ci accepta l'idée, appréciant qu’en définitive l'ultime sacrifice soit réalisé par Catherine.
La chanson accompagnant la folie de Lara est Horses, de Patti Smith. Elle évoque les effets de l'héroïne. Morgan avoue que le pari d'un clip vidéo fut difficile à tenir, d'autant qu'il souffre d'un manque de moyens.
Morgan & Wong quittèrent MillenniuM satisfaits du travail accompli, mais reconnaissant une perte d'audience. Une partie du public de la première saison ne se retrouva pas dans celle-ci et il n'y eut guère de nouveaux spectateurs gagnés.
La saison s’achève alors qu’il reste 595 jours avant l’an 2000. Ce décompte ne sera pas poursuivi en saison 3, Frank ayant rompu avec le Groupe Millennium.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
La saison 2 est en ligne!
http://theavengers.fr/supplement/hors/millennium_saison2.htm
http://theavengers.fr/supplement/hors/millennium_saison2.htm
Invité- Invité
Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Parution d'un bouquin très prometteur consacré à MillenniuM, avec des interviews de Carter, Spotnitz, Morgan & Wong, Henriksen and co. Autant dire que j'ai trouvé mon cadeau de Noël !
http://www.fourthhorsemanpress.com/Millennium/
http://www.wired.com/geekmom/2012/11/frank-black/
http://www.fourthhorsemanpress.com/Millennium/
http://www.wired.com/geekmom/2012/11/frank-black/
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Troisième saison (1998-1999)
Après s’être centré durant la saison précédente sur les X-Files (virage crucial de la migration de Vancouver à Los Angeles, tournage de Fight the Future), Chris Carter va désormais pouvoir s’intéresser bien davantage à MillenniuM. Certes il nomme un superviseur, en la personne du scénariste Chip Johannessen, mais il demeure bien plus présent que lors de la période précédente. Contrariés par l’aspect ésotérique, parfois flou, des développements apportés par le duo Morgan & Wong, lui et son complice Frank Spotnitz vont s’attacher à redonner aux épisodes loners le ton et le lustre de la première saison. Concernant les mythologiques, notamment incité par la Fox, le choix est cependant fait, non d’un retour aux sources de MillenniuM, mais plutôt d’un sensible rapprochement avec le modèle des X-Files. Franck Black redevient membre du FBI et se voit doté d’une partenaire au solide bon sens, l’Agent Emma Hollis. L’action se déplace de Seattle à Washington et, en conflit désormais direct avec le Groupe Millennium, Frank lutte contre une conspiration développée dans les sphères gouvernementales, visant à guider l’Humanité à travers l’Apocalypse, pour ensuite la contrôler.
Cette option offre plusieurs moments des plus réussis (notamment grâce au toujours passionnât Peter Watts), mais présente l’inconvénient de susciter une troisième tonalité pour une série en mal de cohérence. L’Apocalypse change encore de nature, après la déshumanisation globale de nos sociétés, puis des évènements mystiques, elle provient de l’avidité de différentes mouvantes au sein de nos dirigeants. La mise en scène pâtit également de la baisse des budgets, condition de la poursuite de la série. Maquillages, effets spéciaux et décors, s’avèrent ainsi le plus souvent de moindre qualité. Fort heureusement, les compositions de Mark Snow demeurent splendides. Par ailleurs le public préfère souvent l’original à la copie et de nombreux observateurs considéreront désormais MillenniuM comme un X-Files de seconde classe, tandis que les fans de la première heure, se sentant dépossédés, quitteront le navire.
Et pourtant Carter, maintient une spécificité de MillenniuM, même réduite. La relation de mentor à élève, renforcée d’une solide amitié, liant, avant des temps plus troublés, Frank à Emma n’aura rien à voir avec celle unissant Mulder et Scully. Le combat de l’Ombre et de la Lumière, approchant inexorablement de son heure la plus critique, instille toujours une intensité dramatique à la résonnance particulièrement évocatrice. Terry O’Quinn et Lance Henriksen continuent à conférer une aura unique à leurs personnages, avec une qualité de jeu rarement atteinte à la télévision. Mais l’érosion de l’audimat demeure sans appel et le miracle de la reconduction ne se renouvellera pas. Sans être parvenue au terme de son prodiceiux décompte, c’est en laissant bien des mystères irrésolus que MillenniuM prend congé. Série profondément singulière et audacieuse, d’une rare force narratrice, elle laisse également une amère saveur d’inachevé, comme une occasion manquée laissant bien des regrets.
Frank Black connaîtra une ultime aventure lors de l’épisode Millennium des X-Files (saison 7), une péripétie ne rendant justice ni au personnage, ni à sa série (un bon souvenir néanmoins, pour le fin duo des Affaires non Classées). On comprend sans peine que Lance Henriksen ne se soit jamais satisfait de cette conclusion et qu’il continue encore à espérer qu’un film vienne apporter sa pierre de touche à l’un des rôles les plus marquants de sa carrière. En Octobre 2012, le livre Back to Frank Black, captivante somme d’entretiens avec les principales figures de MillenniuM, ouvrira un captivant panorama sur cette aventure télévisuelle à part, fascinante exploration des différents visages revêtus par le Mal dans le monde contemporain.
Après s’être centré durant la saison précédente sur les X-Files (virage crucial de la migration de Vancouver à Los Angeles, tournage de Fight the Future), Chris Carter va désormais pouvoir s’intéresser bien davantage à MillenniuM. Certes il nomme un superviseur, en la personne du scénariste Chip Johannessen, mais il demeure bien plus présent que lors de la période précédente. Contrariés par l’aspect ésotérique, parfois flou, des développements apportés par le duo Morgan & Wong, lui et son complice Frank Spotnitz vont s’attacher à redonner aux épisodes loners le ton et le lustre de la première saison. Concernant les mythologiques, notamment incité par la Fox, le choix est cependant fait, non d’un retour aux sources de MillenniuM, mais plutôt d’un sensible rapprochement avec le modèle des X-Files. Franck Black redevient membre du FBI et se voit doté d’une partenaire au solide bon sens, l’Agent Emma Hollis. L’action se déplace de Seattle à Washington et, en conflit désormais direct avec le Groupe Millennium, Frank lutte contre une conspiration développée dans les sphères gouvernementales, visant à guider l’Humanité à travers l’Apocalypse, pour ensuite la contrôler.
Cette option offre plusieurs moments des plus réussis (notamment grâce au toujours passionnât Peter Watts), mais présente l’inconvénient de susciter une troisième tonalité pour une série en mal de cohérence. L’Apocalypse change encore de nature, après la déshumanisation globale de nos sociétés, puis des évènements mystiques, elle provient de l’avidité de différentes mouvantes au sein de nos dirigeants. La mise en scène pâtit également de la baisse des budgets, condition de la poursuite de la série. Maquillages, effets spéciaux et décors, s’avèrent ainsi le plus souvent de moindre qualité. Fort heureusement, les compositions de Mark Snow demeurent splendides. Par ailleurs le public préfère souvent l’original à la copie et de nombreux observateurs considéreront désormais MillenniuM comme un X-Files de seconde classe, tandis que les fans de la première heure, se sentant dépossédés, quitteront le navire.
Et pourtant Carter, maintient une spécificité de MillenniuM, même réduite. La relation de mentor à élève, renforcée d’une solide amitié, liant, avant des temps plus troublés, Frank à Emma n’aura rien à voir avec celle unissant Mulder et Scully. Le combat de l’Ombre et de la Lumière, approchant inexorablement de son heure la plus critique, instille toujours une intensité dramatique à la résonnance particulièrement évocatrice. Terry O’Quinn et Lance Henriksen continuent à conférer une aura unique à leurs personnages, avec une qualité de jeu rarement atteinte à la télévision. Mais l’érosion de l’audimat demeure sans appel et le miracle de la reconduction ne se renouvellera pas. Sans être parvenue au terme de son prodiceiux décompte, c’est en laissant bien des mystères irrésolus que MillenniuM prend congé. Série profondément singulière et audacieuse, d’une rare force narratrice, elle laisse également une amère saveur d’inachevé, comme une occasion manquée laissant bien des regrets.
Frank Black connaîtra une ultime aventure lors de l’épisode Millennium des X-Files (saison 7), une péripétie ne rendant justice ni au personnage, ni à sa série (un bon souvenir néanmoins, pour le fin duo des Affaires non Classées). On comprend sans peine que Lance Henriksen ne se soit jamais satisfait de cette conclusion et qu’il continue encore à espérer qu’un film vienne apporter sa pierre de touche à l’un des rôles les plus marquants de sa carrière. En Octobre 2012, le livre Back to Frank Black, captivante somme d’entretiens avec les principales figures de MillenniuM, ouvrira un captivant panorama sur cette aventure télévisuelle à part, fascinante exploration des différents visages revêtus par le Mal dans le monde contemporain.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Les Innocents/Exégèse (The Innocents/Exegesis, 3-01/02, ***)
Cinq mois se sont écoulés depuis l’épidémie ayant causé le tragique décès de Catherine. Black a désormais rejoint le FBI, en tant qu’expert en psychologie criminelle, à Quantico. Longtemps brisé, contesté par le père de Catherine, il parvient progressivement à se reconstruire. Le réveil soudain de son Don l’incite à reprenne le service actif, lors d’une enquête autour d’un crash aérien. Black fait alors la connaissance de l’Agent Emma Hollis, opiniâtre et intelligente, au caractère bien trempé. Admiratrice de Black, elle parvient à s’imposer auprès de lui, le soutenant par son professionnalisme comme par sa détermination. Les deux enquêteurs découvrent qu’une sombre machination vise à exterminer un groupe de femmes aux étranges yeux bleus, ainsi que leurs filles. Celles-ci semblent se défier également de lui, préférant encore la mort à la révélation de leur secret. Frank découvre une connexion avec le Groupe et le Virus. Frank va découvrir que les femmes, aux pouvoirs télépathiques développés par la CIA, ont percé à jour les dessins du groupe, qui cherche à les exterminer à tout prix. Frank et Emma vont les aider à perserver un enfant, destiné à une jour, à s‘opposer à la conspiration.
Judicieusement, la première partie de ce pilote de saison prendre le temps de présenter les nouveaux venus, à commencer par Emma. Ainsi elle n’hésite pas à prolonger les dialogues tenus sur la scène du crash, sur plus de la moitié de sa durée ! Le pari est gagné, tant on se prend d’emblée de sympathie pour Emma. Bien davantage qu’une Dana Scully, l’Agent Hollis est un John Doggett au féminin, solide, professionnelle, policière jusqu’au tréfond de l’âme mais c’est bien son honnête intellectuelle et son attachement à la vérité » qui l’incitent à ouvrir les yeux sur le Don et l’univers de Frank Black. Brillamment interprété par Kléa Scott, on apprécie vivement de la voir progressivement s’imposer auprès du solitaire de toujours qu’est Black, dont elle est une admiratrice mais jamais une groupie, bien au contraire. Il est très touchant de découvrir Black s’appuyer sur la conviction d’airain de sa partenaire, au moment où la vie l’a intimement blessé.
Toutefois les deux autres personnages paraissent moins marquants. Le Directeur adjoint McClaren, certes efficace et bénéficiant de l’abattage de Stephen E. Miller ne s’extraie pas du répertoire si balisé du supérieur vieux complice du héros. Il ne fera pas d’ombre à Skinner ni ne fera oublier Giebelhouse. Surtout l’Agent Baldwin, ambitieux et détestable souffre d’un vrai manque d’envergure. Il ne manifeste en rien l’intelligence brillante et le charme maléfique de Brad Follmer, son équivalent des X-Files. Il faut bien avouer que, malgré les diverses précautions prises par les auteurs, cette première partie ressemble trop souvent à une copie conforme des X-Files, notamment d’Eve et de la Colonie, avec une Conspiration s’assimilant clairement à celle des meilleures heures de L’Homme à la Cigarette. L’ensemble demeure d’une évidente qualité (sublimes compositions de Snow), avec une parfaite adéquation du talent toujours si pénétrant de Frank, mais la série perd indéniablement en spécificité en se rapprochant des X-Files. Cependant on ne saurait nier un frétillement ressenti en découvrant Black déambuler dans les fameux couloirs du Hoover Building, en se disant que, quelques étages plus bas, un duo dynamique s’apprête à débuter sa sixième année d’aventures. La présence des paysages de Colombie britannique assure également une précieuse continuité à la série.
Cette première partie si indicative quant au chemin qu’empruntera la saison s’achève sur cliffhanger classique mais efficient. L’enquête exploite avec talent les prémices jusque là découvertes mais n’atteint pas tout à fait l’intensité d’un E.B.E., à la structure narrative finalement assez similaire. Quelques moments forts se détachent néanmoins, comme la révélation ultime du dessin poursuivi par ce groupe de femmes aux yeux étranges, d’un bleu que l’on dit céruléen. L’inévitable confrontation avec Peter s’avère superbement interprété, mais l’on comprend sans peine que ses admirateurs aient été blessés de le voir décrit sous un jour aussi sombre et sans nuances. La scène d’action finale se montre palpitante à souhait. Baldwin nous fatigue déjà avec son numéro étriqué et répétitif. Le ressort principal, outre l’exposé du décor de la nouvelle saison, demeure le développement de la relation de mentor à élève s’établissant, non sans peine, entre Emme et Frank, un atout particulièrement prometteur pour le devenir de la saison. Black reste fascinant, le scénario de Johannessen mettant talentueusement en scène le cheminement supérieur de son esprit ainsi que ses impératifs moraux. Le pilote de saison décrit avec conviction la haine inexpiable l’opposant désormais au groupe, avec un Lance Henriksen toujours grandiose. MillenniuM s’avoisine désormais aux X-Files, mais la stature et l’humanité de Frank Black sont réaffirmées avec souffle.
Le générique connaît de nouveaux changements, avec l'ajout d'images supplémentaires et Klea Scott (Emma Hollis) se substituant à Megan Gallagher. Les paroles évoluent également, This is who we are, the time is near devenant Wait, worry, the time is near.
Chip Johannessen devient le nouveau producteur exécutif de la saison, en remplacement de Morgan & Wong. Chris Carter sera néanmoins bien davantage présent qu'au cours de la saison 2.
Même si des précautions avaient été prises, relancer la série après le final apocalyptique de la saison 2 ne fut guère aisé. Carter indique que le choix fut fait d'un changement radical, notamment du fait de la mort de Catherine. Ce nouveau départ se traduisit par le déplacement de l'action à Washington D. C., par l'introduction d'une nouvelle partenaire de Frank en la personne de l'Agent Emma Hollis et par le retour de Frank au Bureau.
Chris Carter indique que Klea Scott fut retenue pour ses qualités d'actrice et sa crédibilité dans le rôle, mais aussi pour sa capacité à instaurer une relation de maître à apprentie entre Frank et Emma, dépourvue de toute tension sexuelle. Carter estimait important que MillenniuM se distinguât des X-Files au moins sur un thème important, au moment où une convergence se dessinait sur d'autres points.
Aux cotés de l'Agent Hollis, deux nouveaux personnages récurrents apparaissent : l'ambitieux Agent Spécial Barry Baldwin (9 épisodes) et le Directeur Adjoint Andy McClaren (11 épisodes), supérieur et ami de longue date de Frank Black. Il est interprété par Stephen E. Miller, acteur ayant tenu plusieurs rôles dans les X-Files et jouant un policier dans le pilote de MillenniuM.
Morgan &Wong indiquèrent ne plus s'être du tout intéressés à MillenniuM après leur départ. Morgan estime toutefois que s'éloigner du compte à rebours fatal de l'an 2000 aura été une erreur. Le sujet restait loin d'être épuisé. Il ajoute n'avoir regardé aucun épisode de cette troisième saison et que cela exprime bien ce qu'il en pense.
Alors qu'il avait achevé la saison 2 avait les cheveux uniformément blanchis, Frank a visiblement massivement noirci. Cela est du au refus de la Fox que l'une de ses séries soit portée par un personnage aux cheveux blancs. Lance Henriksen jugea absurde cet à-priori et l'on peut observer que sa chevelure blanchit progressivement au cours de la saison.
L'exégèse est l'analyse approfondie et critique d'un texte, quelque soit la nature de celui-ci. Le terme désigne également les nombreuses études des Saintes Écritures réalisées à travers l'histoire de l'Église.
L'épisode marque le virage narratif pris par la nouvelle saison, où le Groupe, MillenniuM apparaît désormais comme un ennemi de Frank. Les fans de la série, qui avaient déjà eu à subir plusieurs évolutions majeures acceptèrent difficilement cette évolution, notamment concernant le particulièrement populaire Peter Watts.
Première apparition, encore non créditée, de Mabius, l'assassin silencieux à la solde du Groupe Millennium. Il est interprété par Bob Wilde, qui incarnait déjà un gourou psychopathe dans Gehenna, en première saison. Mabius figurera dans quatre autres épisodes.
Cinq mois se sont écoulés depuis l’épidémie ayant causé le tragique décès de Catherine. Black a désormais rejoint le FBI, en tant qu’expert en psychologie criminelle, à Quantico. Longtemps brisé, contesté par le père de Catherine, il parvient progressivement à se reconstruire. Le réveil soudain de son Don l’incite à reprenne le service actif, lors d’une enquête autour d’un crash aérien. Black fait alors la connaissance de l’Agent Emma Hollis, opiniâtre et intelligente, au caractère bien trempé. Admiratrice de Black, elle parvient à s’imposer auprès de lui, le soutenant par son professionnalisme comme par sa détermination. Les deux enquêteurs découvrent qu’une sombre machination vise à exterminer un groupe de femmes aux étranges yeux bleus, ainsi que leurs filles. Celles-ci semblent se défier également de lui, préférant encore la mort à la révélation de leur secret. Frank découvre une connexion avec le Groupe et le Virus. Frank va découvrir que les femmes, aux pouvoirs télépathiques développés par la CIA, ont percé à jour les dessins du groupe, qui cherche à les exterminer à tout prix. Frank et Emma vont les aider à perserver un enfant, destiné à une jour, à s‘opposer à la conspiration.
Judicieusement, la première partie de ce pilote de saison prendre le temps de présenter les nouveaux venus, à commencer par Emma. Ainsi elle n’hésite pas à prolonger les dialogues tenus sur la scène du crash, sur plus de la moitié de sa durée ! Le pari est gagné, tant on se prend d’emblée de sympathie pour Emma. Bien davantage qu’une Dana Scully, l’Agent Hollis est un John Doggett au féminin, solide, professionnelle, policière jusqu’au tréfond de l’âme mais c’est bien son honnête intellectuelle et son attachement à la vérité » qui l’incitent à ouvrir les yeux sur le Don et l’univers de Frank Black. Brillamment interprété par Kléa Scott, on apprécie vivement de la voir progressivement s’imposer auprès du solitaire de toujours qu’est Black, dont elle est une admiratrice mais jamais une groupie, bien au contraire. Il est très touchant de découvrir Black s’appuyer sur la conviction d’airain de sa partenaire, au moment où la vie l’a intimement blessé.
Toutefois les deux autres personnages paraissent moins marquants. Le Directeur adjoint McClaren, certes efficace et bénéficiant de l’abattage de Stephen E. Miller ne s’extraie pas du répertoire si balisé du supérieur vieux complice du héros. Il ne fera pas d’ombre à Skinner ni ne fera oublier Giebelhouse. Surtout l’Agent Baldwin, ambitieux et détestable souffre d’un vrai manque d’envergure. Il ne manifeste en rien l’intelligence brillante et le charme maléfique de Brad Follmer, son équivalent des X-Files. Il faut bien avouer que, malgré les diverses précautions prises par les auteurs, cette première partie ressemble trop souvent à une copie conforme des X-Files, notamment d’Eve et de la Colonie, avec une Conspiration s’assimilant clairement à celle des meilleures heures de L’Homme à la Cigarette. L’ensemble demeure d’une évidente qualité (sublimes compositions de Snow), avec une parfaite adéquation du talent toujours si pénétrant de Frank, mais la série perd indéniablement en spécificité en se rapprochant des X-Files. Cependant on ne saurait nier un frétillement ressenti en découvrant Black déambuler dans les fameux couloirs du Hoover Building, en se disant que, quelques étages plus bas, un duo dynamique s’apprête à débuter sa sixième année d’aventures. La présence des paysages de Colombie britannique assure également une précieuse continuité à la série.
Cette première partie si indicative quant au chemin qu’empruntera la saison s’achève sur cliffhanger classique mais efficient. L’enquête exploite avec talent les prémices jusque là découvertes mais n’atteint pas tout à fait l’intensité d’un E.B.E., à la structure narrative finalement assez similaire. Quelques moments forts se détachent néanmoins, comme la révélation ultime du dessin poursuivi par ce groupe de femmes aux yeux étranges, d’un bleu que l’on dit céruléen. L’inévitable confrontation avec Peter s’avère superbement interprété, mais l’on comprend sans peine que ses admirateurs aient été blessés de le voir décrit sous un jour aussi sombre et sans nuances. La scène d’action finale se montre palpitante à souhait. Baldwin nous fatigue déjà avec son numéro étriqué et répétitif. Le ressort principal, outre l’exposé du décor de la nouvelle saison, demeure le développement de la relation de mentor à élève s’établissant, non sans peine, entre Emme et Frank, un atout particulièrement prometteur pour le devenir de la saison. Black reste fascinant, le scénario de Johannessen mettant talentueusement en scène le cheminement supérieur de son esprit ainsi que ses impératifs moraux. Le pilote de saison décrit avec conviction la haine inexpiable l’opposant désormais au groupe, avec un Lance Henriksen toujours grandiose. MillenniuM s’avoisine désormais aux X-Files, mais la stature et l’humanité de Frank Black sont réaffirmées avec souffle.
Le générique connaît de nouveaux changements, avec l'ajout d'images supplémentaires et Klea Scott (Emma Hollis) se substituant à Megan Gallagher. Les paroles évoluent également, This is who we are, the time is near devenant Wait, worry, the time is near.
Chip Johannessen devient le nouveau producteur exécutif de la saison, en remplacement de Morgan & Wong. Chris Carter sera néanmoins bien davantage présent qu'au cours de la saison 2.
Même si des précautions avaient été prises, relancer la série après le final apocalyptique de la saison 2 ne fut guère aisé. Carter indique que le choix fut fait d'un changement radical, notamment du fait de la mort de Catherine. Ce nouveau départ se traduisit par le déplacement de l'action à Washington D. C., par l'introduction d'une nouvelle partenaire de Frank en la personne de l'Agent Emma Hollis et par le retour de Frank au Bureau.
Chris Carter indique que Klea Scott fut retenue pour ses qualités d'actrice et sa crédibilité dans le rôle, mais aussi pour sa capacité à instaurer une relation de maître à apprentie entre Frank et Emma, dépourvue de toute tension sexuelle. Carter estimait important que MillenniuM se distinguât des X-Files au moins sur un thème important, au moment où une convergence se dessinait sur d'autres points.
Aux cotés de l'Agent Hollis, deux nouveaux personnages récurrents apparaissent : l'ambitieux Agent Spécial Barry Baldwin (9 épisodes) et le Directeur Adjoint Andy McClaren (11 épisodes), supérieur et ami de longue date de Frank Black. Il est interprété par Stephen E. Miller, acteur ayant tenu plusieurs rôles dans les X-Files et jouant un policier dans le pilote de MillenniuM.
Morgan &Wong indiquèrent ne plus s'être du tout intéressés à MillenniuM après leur départ. Morgan estime toutefois que s'éloigner du compte à rebours fatal de l'an 2000 aura été une erreur. Le sujet restait loin d'être épuisé. Il ajoute n'avoir regardé aucun épisode de cette troisième saison et que cela exprime bien ce qu'il en pense.
Alors qu'il avait achevé la saison 2 avait les cheveux uniformément blanchis, Frank a visiblement massivement noirci. Cela est du au refus de la Fox que l'une de ses séries soit portée par un personnage aux cheveux blancs. Lance Henriksen jugea absurde cet à-priori et l'on peut observer que sa chevelure blanchit progressivement au cours de la saison.
L'exégèse est l'analyse approfondie et critique d'un texte, quelque soit la nature de celui-ci. Le terme désigne également les nombreuses études des Saintes Écritures réalisées à travers l'histoire de l'Église.
L'épisode marque le virage narratif pris par la nouvelle saison, où le Groupe, MillenniuM apparaît désormais comme un ennemi de Frank. Les fans de la série, qui avaient déjà eu à subir plusieurs évolutions majeures acceptèrent difficilement cette évolution, notamment concernant le particulièrement populaire Peter Watts.
Première apparition, encore non créditée, de Mabius, l'assassin silencieux à la solde du Groupe Millennium. Il est interprété par Bob Wilde, qui incarnait déjà un gourou psychopathe dans Gehenna, en première saison. Mabius figurera dans quatre autres épisodes.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Troisième saison, en avant marche !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Ou plutôt en avant, Arche !, compte tenu de l'actualité de dans pas longtemps. Glou, glou.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
J'adore cette coïncidence que tu traites en ce moment une série qui a l'apocalypse dans le viseur la veille de l'apocalypse dans notre monde.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Ceux qui survivront (TEOTWAWKI, 3-03, ****)
Frank, Baldwin et Emma se rendent dans les environs de Seattle, où un atroce tuerie vient de se dérouler dans un collège. De nombreuses personnes ont été abattues par un tireur fou. Les enquêteurs suspectent rapidement le fils d’un riche et important informaticien, Chris Marmody. Mais quand ils se présentent pour l’interpeller, le jeune homme se sucide, en apparence. Malgré le scepticisme de Balwin, Frank et Emma, aidés par Giebelhouse, mettent un jour une terrible vérité. Rassemblés par Carmody, un groupe d’informaticiens, persuadés que le Bug de l’An 2000 signifiera la fin du Monde, est tombé dans une terreur paranoïaque les transformant en farouches survivalistes. Leurs craintes ont déteint sur le fis de Carmody, devenu psychopathe. Celui-ci a été abattu par son propre père, dans une tentative de maintenir le secret sur les activités du groupe. Black intervient à temps pour qu’u autre enfant ne soit pas sacrifié.
Chris Carter et Frank Spotnitz reprennent ici la directement la plume et l’on perçoit clairement leur objectif : un retour aux sources de la première saison de la série. L’objectif s’avère pleinement atteint, avec cette histoire horrifique, explorant avec acuité plusieurs frayeurs et travers américains, avec un arrière fond apocalyptique parfaitement rendu. Quelques mois avant la tuerie de Columbine la scène d’ouverture, l’une des plus éprouvantes de la série, nous plonge en plein cœur du drame, avec un rare réalisme. L’impact s’en révèle encore plus marqué pour le spectateur de la fin 2012, alors que vient de survenir la meurtrière fusillade de Newton. Un inextinguible fléau. Sans jamais tomber dans le déclamatoire, le récit élargit par la suite sa dénonciation véhémente aux rapports consanguins établis par une partie de l’Amérique avec les armes à feu, omniprésentes dans l’imaginaire de survivalistes et ardemment refusées par Frank Black.
L’évocation du Bug de l’An 2000 s’effectue aussi efficacement que sobrement, même si on peut regretter une certaine dramatisation des enjeux objectifs. Mais Carter et Spotnitz ont la finesse de ne pas y fixer le centre du récit ou de saturer celui-ci de jargon Cyber. L’enjeu est ailleurs sur le questionnement moral de personnes placées face à un problématique de catastrophe imminente, bien réelle de leur point de vue. Les auteurs opposent habilement les impératifs moraux de Black à la panique des informaticiens, oblitérant leur humanité dans leur obsession frénétique de survie. Des citations du Livre des Heures viennent ponctuer avec éloquence le propos, sans aucune similitude avec le fatras mystique de la saison précédente. Par ailleurs l’enquête policière se construit solidement, poursuivant l’installation du duo fort plaisant formé avec Emma. Baldwin demeure cependant trop caricatural, même si on apprécie de le voir remis à sa place par un Giebelhouse trop rare. Le grand talent de Robert Wisden renforce cette description particulièrement troublante de la chute morale induite par une vision du monde paranoïaque et violente.
Spotnitz, co-auteur de l'épisode avec Carter, estima que ce fut un vrai défi que de rendre inquiétant le supposé grand bug informatique de l'an 2000, à travers l'enquête d'Emma et Frank. L’épisode fut diffusé 14 mois avant le supposé évènement et cette perspective demeurait aussi lointaine que peu crédible pour une grande partie du public.
TEOTWAWKI est l'acronyme de The End Of The World As We know It.
La liste d'adresses mail récupérée par Emma comporte de nombreux noms de membres de l'équipe de production, à commencer par Spotnitz et Carter.
Robert Wisden (Chris Carmody) avait déjà participé à l'épisode Monster. Dans les X-Files Il incarne Robert Modell, le Pousseur, et apparaît par ailleurs dans de nombreuses séries fantastiques ou de Science-fiction.
Un Livre des Heures est un recueil de textes religieux, souvent des Psaumes, remontant au Moyen Age. Destiné aux laïques, il scande les diverses prières survenant aux cours de la journée, selon la Liturgie dite des Heures. Le plus souvent richement enluminés ces ouvrages se divisent en plusieurs parties : Evangiles, calendriers, Psaumes pénitentiels, Heures de la Vierge, Office des Morts, suffrages des Saints, etc.
Le phénomène du Bug de l’an 2000 (souvent surnommé Y2K) est né de la crainte d’une panne systémique du réseau informatique mondial, du fait de la réinitialisation des horloges internes. Dans d’innombrables logiciels et bases de données, la date n’était alors indiquée que par les deux derniers chiffres de l’année, d’où un conflit en passant de 1999 à 2000, qui deviendrait 1900 en terme informatique. Certains systèmes, très anciens, ne pouvaient d’ailleurs pas être modifiés. Le problème a néanmoins été résolu à temps, grâce à de considérables investissements, publics et privés, provoquant un saut qualitatif global du réseau et l’affirmation du rôle d’Internet comme outil mondial de communication. En Europe s’est encore le problème du passage à l’Euro comme monnaie financière. Y2K a suscité des craintes chez les millénaristes et les conspirationnistes, certains écrivains ou journalistes, mais n’a jamais vraiment paniqué le grand public, sa résolution aurait néanmoins coûté entre 300 et 600 milliards de dollars, au plan mondial. Les systèmes UNIX (très présents sur l’Internet) utilisant un système de datation différent, les spécialistes travaillent déjà à la préparation d’un Bug de l’an 2038, devant survenir le 19 janvier. Certains envisagent même le très lointain Bug de l’an 10 000 !
Frank, Baldwin et Emma se rendent dans les environs de Seattle, où un atroce tuerie vient de se dérouler dans un collège. De nombreuses personnes ont été abattues par un tireur fou. Les enquêteurs suspectent rapidement le fils d’un riche et important informaticien, Chris Marmody. Mais quand ils se présentent pour l’interpeller, le jeune homme se sucide, en apparence. Malgré le scepticisme de Balwin, Frank et Emma, aidés par Giebelhouse, mettent un jour une terrible vérité. Rassemblés par Carmody, un groupe d’informaticiens, persuadés que le Bug de l’An 2000 signifiera la fin du Monde, est tombé dans une terreur paranoïaque les transformant en farouches survivalistes. Leurs craintes ont déteint sur le fis de Carmody, devenu psychopathe. Celui-ci a été abattu par son propre père, dans une tentative de maintenir le secret sur les activités du groupe. Black intervient à temps pour qu’u autre enfant ne soit pas sacrifié.
Chris Carter et Frank Spotnitz reprennent ici la directement la plume et l’on perçoit clairement leur objectif : un retour aux sources de la première saison de la série. L’objectif s’avère pleinement atteint, avec cette histoire horrifique, explorant avec acuité plusieurs frayeurs et travers américains, avec un arrière fond apocalyptique parfaitement rendu. Quelques mois avant la tuerie de Columbine la scène d’ouverture, l’une des plus éprouvantes de la série, nous plonge en plein cœur du drame, avec un rare réalisme. L’impact s’en révèle encore plus marqué pour le spectateur de la fin 2012, alors que vient de survenir la meurtrière fusillade de Newton. Un inextinguible fléau. Sans jamais tomber dans le déclamatoire, le récit élargit par la suite sa dénonciation véhémente aux rapports consanguins établis par une partie de l’Amérique avec les armes à feu, omniprésentes dans l’imaginaire de survivalistes et ardemment refusées par Frank Black.
L’évocation du Bug de l’An 2000 s’effectue aussi efficacement que sobrement, même si on peut regretter une certaine dramatisation des enjeux objectifs. Mais Carter et Spotnitz ont la finesse de ne pas y fixer le centre du récit ou de saturer celui-ci de jargon Cyber. L’enjeu est ailleurs sur le questionnement moral de personnes placées face à un problématique de catastrophe imminente, bien réelle de leur point de vue. Les auteurs opposent habilement les impératifs moraux de Black à la panique des informaticiens, oblitérant leur humanité dans leur obsession frénétique de survie. Des citations du Livre des Heures viennent ponctuer avec éloquence le propos, sans aucune similitude avec le fatras mystique de la saison précédente. Par ailleurs l’enquête policière se construit solidement, poursuivant l’installation du duo fort plaisant formé avec Emma. Baldwin demeure cependant trop caricatural, même si on apprécie de le voir remis à sa place par un Giebelhouse trop rare. Le grand talent de Robert Wisden renforce cette description particulièrement troublante de la chute morale induite par une vision du monde paranoïaque et violente.
Spotnitz, co-auteur de l'épisode avec Carter, estima que ce fut un vrai défi que de rendre inquiétant le supposé grand bug informatique de l'an 2000, à travers l'enquête d'Emma et Frank. L’épisode fut diffusé 14 mois avant le supposé évènement et cette perspective demeurait aussi lointaine que peu crédible pour une grande partie du public.
TEOTWAWKI est l'acronyme de The End Of The World As We know It.
La liste d'adresses mail récupérée par Emma comporte de nombreux noms de membres de l'équipe de production, à commencer par Spotnitz et Carter.
Robert Wisden (Chris Carmody) avait déjà participé à l'épisode Monster. Dans les X-Files Il incarne Robert Modell, le Pousseur, et apparaît par ailleurs dans de nombreuses séries fantastiques ou de Science-fiction.
Un Livre des Heures est un recueil de textes religieux, souvent des Psaumes, remontant au Moyen Age. Destiné aux laïques, il scande les diverses prières survenant aux cours de la journée, selon la Liturgie dite des Heures. Le plus souvent richement enluminés ces ouvrages se divisent en plusieurs parties : Evangiles, calendriers, Psaumes pénitentiels, Heures de la Vierge, Office des Morts, suffrages des Saints, etc.
Le phénomène du Bug de l’an 2000 (souvent surnommé Y2K) est né de la crainte d’une panne systémique du réseau informatique mondial, du fait de la réinitialisation des horloges internes. Dans d’innombrables logiciels et bases de données, la date n’était alors indiquée que par les deux derniers chiffres de l’année, d’où un conflit en passant de 1999 à 2000, qui deviendrait 1900 en terme informatique. Certains systèmes, très anciens, ne pouvaient d’ailleurs pas être modifiés. Le problème a néanmoins été résolu à temps, grâce à de considérables investissements, publics et privés, provoquant un saut qualitatif global du réseau et l’affirmation du rôle d’Internet comme outil mondial de communication. En Europe s’est encore le problème du passage à l’Euro comme monnaie financière. Y2K a suscité des craintes chez les millénaristes et les conspirationnistes, certains écrivains ou journalistes, mais n’a jamais vraiment paniqué le grand public, sa résolution aurait néanmoins coûté entre 300 et 600 milliards de dollars, au plan mondial. Les systèmes UNIX (très présents sur l’Internet) utilisant un système de datation différent, les spécialistes travaillent déjà à la préparation d’un Bug de l’an 2038, devant survenir le 19 janvier. Certains envisagent même le très lointain Bug de l’an 10 000 !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Trauma (Closure, 3-04, **)
Deux anciens militaires et leur amie commettent des massacres aléatoires, pour le simple plaisir de tuer. Emme se déclare volontaire pour diriger l’enquête et fait preuve d’une implication particulière qui intrigue Black. Celui-ci découvre que la sœur de sa partenaire a jadis été assassinée par un tueur désaxé, aux motivations demeurées mystérieuses. Ces investigations provoquent une crise dans le duo, finalement surmontée. Depuis le drame, Emma tente désespérément de comprendre ce type de criminel. Après l’arrestation fortuite de leur complice, les deux criminels, lourdement protégés, attaquent le poste de police. Il s’en suit un prise en otage d’Emma par Van Hurn, le leader. Elle finit cependant par en triompher, mais sans avoir obtenue de réponse à ses questions.
En soi, consacrer l’essentiel d’un épisode à l’approfondissement du parcours et de la personnalité de l’Agent Emma Hollis ne représentait certes pas une mauvaise idée. Malheureusement le résultat ne convainc guère. Au moment où MillenniuM avait déjà accumulé de nombreuses convergences avec les X-Files, il était sans doute maladroit et redondant de susciter un trauma lié à la disparition de la sœur de la co-protagoniste de la série. De plus le récit ne génère guère d’étincelles. Emma, et Frank, lui même très absent, ne font finalement que compter les points, les évènements clés de l’intrigue (arrestation de la femme, attaque du commissariat) se produisant sans qu’ils n’y prennent la moindre part, jusqu’au dénouement.
Il reste tout de même étonnant de voir Frank énoncer à Emma que rien ne pourra expliciter le comportement de serial killers alors qu’il pratique l’inverse depuis le commencement de la série ! L’enquête de nos héros demeure statique et périphérique, entrecoupée de tueries au déroulement plus classique que l’ordinaire de MillenniuM. On note quelques maladresses, comme des gilets pare-balles réellement miraculeux. Les antagonistes du jour manquent singulièrement de substance et d’envergure. Closure brille uniquement par son jeu d’acteurs, en particulier avec Kléa Scott, de nouveau parfaite dans l’expression de cet aspect plus tourmenté d’Emma, mais aussi Garret Dillahunt, idéalement dans son emploi et parvenant à rendre intéressant don personnage de Redneck à la dérive.
Garret Dillahunt (Van Hurn) a depuis réalisé une belle carrière, à la télévision comme au cinéma, souvent dans des rôles d'antagoniste. il tient ainsi des rôles récurrents dans Alphas, Les 4400, Sarah Connor Chronicles etc.
Dans un hôtel, Van Hurn exécute son voisin car celui-ci ronflait trop fort. Frank précise que le tueur John Wesley Hardin avait déjà procédé de la sorte. Hardin (1853-1895) fut l’un des hors la loi les plus célèbres du Far West, on lui attribue une quarantaine de victimes, souvent pour des motifs futiles. Il finit par être lui même abattu par un rival, après avoir fait paraître une autobiographie demeurée fameuse.
L'épisode s'inspire d'un fait divers réel. Le 28 février 1997, après une tentative avortée de hold up dans une banque d'Hollywood, une forte fusillade opposa la police à deux bandits puissamment armés, utilisant des armures recouvrant l'ensemble de leur corps. Douze policiers et huit témoins furent blessés, les deux gangsters furent abattus. A la suite du drame, les policiers américains furent équipés d'armes plus puissantes, capables de perforer ces protections. L'ensemble de la fusillade, l'une des plus massives recensées de ce type, fut télévisé en direct.
Deux anciens militaires et leur amie commettent des massacres aléatoires, pour le simple plaisir de tuer. Emme se déclare volontaire pour diriger l’enquête et fait preuve d’une implication particulière qui intrigue Black. Celui-ci découvre que la sœur de sa partenaire a jadis été assassinée par un tueur désaxé, aux motivations demeurées mystérieuses. Ces investigations provoquent une crise dans le duo, finalement surmontée. Depuis le drame, Emma tente désespérément de comprendre ce type de criminel. Après l’arrestation fortuite de leur complice, les deux criminels, lourdement protégés, attaquent le poste de police. Il s’en suit un prise en otage d’Emma par Van Hurn, le leader. Elle finit cependant par en triompher, mais sans avoir obtenue de réponse à ses questions.
En soi, consacrer l’essentiel d’un épisode à l’approfondissement du parcours et de la personnalité de l’Agent Emma Hollis ne représentait certes pas une mauvaise idée. Malheureusement le résultat ne convainc guère. Au moment où MillenniuM avait déjà accumulé de nombreuses convergences avec les X-Files, il était sans doute maladroit et redondant de susciter un trauma lié à la disparition de la sœur de la co-protagoniste de la série. De plus le récit ne génère guère d’étincelles. Emma, et Frank, lui même très absent, ne font finalement que compter les points, les évènements clés de l’intrigue (arrestation de la femme, attaque du commissariat) se produisant sans qu’ils n’y prennent la moindre part, jusqu’au dénouement.
Il reste tout de même étonnant de voir Frank énoncer à Emma que rien ne pourra expliciter le comportement de serial killers alors qu’il pratique l’inverse depuis le commencement de la série ! L’enquête de nos héros demeure statique et périphérique, entrecoupée de tueries au déroulement plus classique que l’ordinaire de MillenniuM. On note quelques maladresses, comme des gilets pare-balles réellement miraculeux. Les antagonistes du jour manquent singulièrement de substance et d’envergure. Closure brille uniquement par son jeu d’acteurs, en particulier avec Kléa Scott, de nouveau parfaite dans l’expression de cet aspect plus tourmenté d’Emma, mais aussi Garret Dillahunt, idéalement dans son emploi et parvenant à rendre intéressant don personnage de Redneck à la dérive.
Garret Dillahunt (Van Hurn) a depuis réalisé une belle carrière, à la télévision comme au cinéma, souvent dans des rôles d'antagoniste. il tient ainsi des rôles récurrents dans Alphas, Les 4400, Sarah Connor Chronicles etc.
Dans un hôtel, Van Hurn exécute son voisin car celui-ci ronflait trop fort. Frank précise que le tueur John Wesley Hardin avait déjà procédé de la sorte. Hardin (1853-1895) fut l’un des hors la loi les plus célèbres du Far West, on lui attribue une quarantaine de victimes, souvent pour des motifs futiles. Il finit par être lui même abattu par un rival, après avoir fait paraître une autobiographie demeurée fameuse.
L'épisode s'inspire d'un fait divers réel. Le 28 février 1997, après une tentative avortée de hold up dans une banque d'Hollywood, une forte fusillade opposa la police à deux bandits puissamment armés, utilisant des armures recouvrant l'ensemble de leur corps. Douze policiers et huit témoins furent blessés, les deux gangsters furent abattus. A la suite du drame, les policiers américains furent équipés d'armes plus puissantes, capables de perforer ces protections. L'ensemble de la fusillade, l'une des plus massives recensées de ce type, fut télévisé en direct.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Treize ans plus tard (Thirteen Years Later, 3-05, ****)
Un film d’horreur de série Z, Madman Maniac, est en train d’être tourné sur les lieux d’une sanglante affaire, résolue par Frank Black il y a treize ans. Le scénario reconstitue de manière très libre l’affrontement entre Black et le serial killer et compte une participation du groupe Kiss. La vedette féminine et le réalisateur sont soudain assassinés, avant que d’autres meurtres horribles ne suivent. Frank et Emma s’aperçoivent que le tueur reconstitue de célèbres scènes de Slasher movies. Mais qui raconte au juste cette histoire ?
Diffusé le 30 octobre 1998, cet épisode spécial d’Halloween constitue une succulente exploration du genre à la fois ultra codifié et joyeusement délirant qu’est le Slasher Movie. On pourra sans doute reprocher à l’auteur, Michael Perry, de s’être inspiré du succès de Scream, saga dont les deux premiers opus viennent de défrayer la chronique en 1996 et 1997. Mais la recette est reprise avec beaucoup de talent et de l’imagination, tout en l’adoptant avec un humour malicieux au format de MillenniuM. Tandis que histoire joue avec brio de divers niveaux de narration, les bonnes idées se multiplient, notamment l’opposition entre Franck, catastrophé de la faiblesse des approches psychologiques, et Emma, grande amatrice de ces films d’horreurs défoulatoires. Voir Frank Black tenter de réaliser le profiling de Freddy Krueger ou Jason Voorhees est énorme. La confrontation entre les serials killers tristement réels et les plus flamboyants du septième art s’avère passionnante de bout en bout.
L’aspect à la Nuit américaine apporte également un appréciable effet de miroir, qui n’est pas sans préfigurer celui de l’épisode Hollywood. on a ainsi droit au bain mousseux glamour pour Emma ou au face à face hilarant entre Black et sa doublure à l’affiche, avec ses questions désarmantes. L’épisode représente également un hommage amusé à l’univers bigarré et improbable des Séries Z et autres Nanars horrifiques, avec leur défilé de personnalités hautes en couleurs (starlettes délurées et arrivistes, vieux chevaux de retour, réalisateurs improvisés, spécialistes en effets spéciaux fauchés...) et leur indéniable énergie, délivrée de concepts frustrants tels la crédibilité ou la finesse de jeu. On s’amuse beaucoup entre deux torrents d’hémoglobine, tandis que la mise en scène très inventive de Thomas J. Wight glisse avec fluidité du tournage à la réalité du fil, plaisamment graphique et à la saveur de Giallo. L’excellente distribution joue totalement le jeu, on se régale. La mémorable intervention des Kiss tombe à pic dans le cadre de cet épisode spécial. La révélation de la personnalité de l’assassin et du narrateur apporte une joli pirouette finale à cet épisode gorissime, aussi référencé qu’irrésistiblement drôle.
La citation du jour est Never believe anything you see on Halloween (Ne croyez rien de ce que vous voyez durant Halloween), du révérend M. Goodman (1985). Il s'agit d'un clin d'œil à Morry Goodman, membre éminent du service de vérification (ou de censure) de la Fox, qui supervisa cette troisième saison. Très apprécié par l'équipe, il laissa une grande latitude aux auteurs concernant les scènes violentes, gore ou sexuelles.
Avec Kiss, Thirteen Years Later demeure le seul épisode de la série à incorporer des vedettes du show business. L'idée vint de la Fox, désireuse de remonter l'audience de MillenniuM. D'abord peu convaincue, l'équipe finit par valider le projet, estimant que les Kiss conviendraient parfaitement à un récit sur Halloween. Il s'agit également de l'unique épisode humoristique de la saison.
Les musiciens du groupe jouent leur propre rôle mais tiennent également des petits rôles distincts, méconnaissables sans leur célèbre maquillage.
La scène où les Kiss interprètent leur tube Psycho Circus a été conçue et réalisée comme un clip vidéo, indépendant du reste de l'épisode. Le metteur en scène Thomas J. Wright, rapporte que les musiciens furent ravis du résultat. Il ajoute que le groupe fut formidable tout au long du tournage et que cette collaboration reste un grand souvenir.
Jeff Yagher (Mark Bianco, le pseudo Frank Black) est le mari de Megan Gallagher, l’actrice incarnant Catherine, l’épouse de notre héros. Il participe notamment à V, Six Feet Under, Bones, etc. Il incarne un étonnant imitateur d’Elvis dans un épisode de The Twilight Zone, The Once and Future King. Sculpteur réputé de statuettes, il est également connu pour ses nombreuses figurines de personnages de série télé.
Dans son bain, Emma lit Labyrinthes, de Jorge Luis Borges. Il s’agit d’un recueil de nouvelles du grand auteur argentin, paru en 1962.
Un film d’horreur de série Z, Madman Maniac, est en train d’être tourné sur les lieux d’une sanglante affaire, résolue par Frank Black il y a treize ans. Le scénario reconstitue de manière très libre l’affrontement entre Black et le serial killer et compte une participation du groupe Kiss. La vedette féminine et le réalisateur sont soudain assassinés, avant que d’autres meurtres horribles ne suivent. Frank et Emma s’aperçoivent que le tueur reconstitue de célèbres scènes de Slasher movies. Mais qui raconte au juste cette histoire ?
Diffusé le 30 octobre 1998, cet épisode spécial d’Halloween constitue une succulente exploration du genre à la fois ultra codifié et joyeusement délirant qu’est le Slasher Movie. On pourra sans doute reprocher à l’auteur, Michael Perry, de s’être inspiré du succès de Scream, saga dont les deux premiers opus viennent de défrayer la chronique en 1996 et 1997. Mais la recette est reprise avec beaucoup de talent et de l’imagination, tout en l’adoptant avec un humour malicieux au format de MillenniuM. Tandis que histoire joue avec brio de divers niveaux de narration, les bonnes idées se multiplient, notamment l’opposition entre Franck, catastrophé de la faiblesse des approches psychologiques, et Emma, grande amatrice de ces films d’horreurs défoulatoires. Voir Frank Black tenter de réaliser le profiling de Freddy Krueger ou Jason Voorhees est énorme. La confrontation entre les serials killers tristement réels et les plus flamboyants du septième art s’avère passionnante de bout en bout.
L’aspect à la Nuit américaine apporte également un appréciable effet de miroir, qui n’est pas sans préfigurer celui de l’épisode Hollywood. on a ainsi droit au bain mousseux glamour pour Emma ou au face à face hilarant entre Black et sa doublure à l’affiche, avec ses questions désarmantes. L’épisode représente également un hommage amusé à l’univers bigarré et improbable des Séries Z et autres Nanars horrifiques, avec leur défilé de personnalités hautes en couleurs (starlettes délurées et arrivistes, vieux chevaux de retour, réalisateurs improvisés, spécialistes en effets spéciaux fauchés...) et leur indéniable énergie, délivrée de concepts frustrants tels la crédibilité ou la finesse de jeu. On s’amuse beaucoup entre deux torrents d’hémoglobine, tandis que la mise en scène très inventive de Thomas J. Wight glisse avec fluidité du tournage à la réalité du fil, plaisamment graphique et à la saveur de Giallo. L’excellente distribution joue totalement le jeu, on se régale. La mémorable intervention des Kiss tombe à pic dans le cadre de cet épisode spécial. La révélation de la personnalité de l’assassin et du narrateur apporte une joli pirouette finale à cet épisode gorissime, aussi référencé qu’irrésistiblement drôle.
La citation du jour est Never believe anything you see on Halloween (Ne croyez rien de ce que vous voyez durant Halloween), du révérend M. Goodman (1985). Il s'agit d'un clin d'œil à Morry Goodman, membre éminent du service de vérification (ou de censure) de la Fox, qui supervisa cette troisième saison. Très apprécié par l'équipe, il laissa une grande latitude aux auteurs concernant les scènes violentes, gore ou sexuelles.
Avec Kiss, Thirteen Years Later demeure le seul épisode de la série à incorporer des vedettes du show business. L'idée vint de la Fox, désireuse de remonter l'audience de MillenniuM. D'abord peu convaincue, l'équipe finit par valider le projet, estimant que les Kiss conviendraient parfaitement à un récit sur Halloween. Il s'agit également de l'unique épisode humoristique de la saison.
Les musiciens du groupe jouent leur propre rôle mais tiennent également des petits rôles distincts, méconnaissables sans leur célèbre maquillage.
La scène où les Kiss interprètent leur tube Psycho Circus a été conçue et réalisée comme un clip vidéo, indépendant du reste de l'épisode. Le metteur en scène Thomas J. Wright, rapporte que les musiciens furent ravis du résultat. Il ajoute que le groupe fut formidable tout au long du tournage et que cette collaboration reste un grand souvenir.
Jeff Yagher (Mark Bianco, le pseudo Frank Black) est le mari de Megan Gallagher, l’actrice incarnant Catherine, l’épouse de notre héros. Il participe notamment à V, Six Feet Under, Bones, etc. Il incarne un étonnant imitateur d’Elvis dans un épisode de The Twilight Zone, The Once and Future King. Sculpteur réputé de statuettes, il est également connu pour ses nombreuses figurines de personnages de série télé.
Dans son bain, Emma lit Labyrinthes, de Jorge Luis Borges. Il s’agit d’un recueil de nouvelles du grand auteur argentin, paru en 1962.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Ossements (Skull and Bones, 3-06, **)
Baldwin et Emma, assistés de Peter, mènent l'enquête sur un charnier révélé lors de la construction d'une autoroute et comportant de nombreux squelettes. De son côté Frank suit une piste menant à Ed, un homme souffrant de paranoïa mais étant parvenu à retracer les divers meurtres perpétrés par le groupe. Les dépouilles des victimes sont bien celles découvertes, mais Peter réfute les arguments de Frank. Emma finit par découvrir la vérité, mais Peter affirme que le Groupe a agit dans l'intérêt supérieur du pays, avant de détruire toutes les preuves. Grâce à Frank, Ed parvient à échapper à Mabius, puis à s'enfuir.
Skull and Bones vaut avant pour l'excellence de sa mise en scène et de sa photographie. Les perspectives choisies avec talent, comme subtil le jeu d'ombres et de lumières, composent une remarquable atmosphère de poésie funèbre, encore sublimée par les harmoniques de Mark Snow. De plus, avec le recul, l'accumulation de détails concernant les squelettes comme source d'informations pour la médecine légale confère à l'ensemble une saveur pré Bones assez divertissante. Malheureusement l'épisode pâtit grandement de son scénario. En effet celui-ci consacre la nouvelle mouture de la mythologie de MillenniuM comme copie quasi conforme de celle des X-Files, qui plus est sur un mode mineur. Tous les éléments développés par l'intrigue l'ont été durant la période Vancouver des X-Files, et son fameux conspirationnisme (y compris la multiplication des communications téléphoniques à la Mulder et Scully entre Frank et Emma).
Le groupe devient ici un concept attrape-tout et sans guère de consistance. Il devient également unidimensionnel, perdant sa précieuse ambiguïté morale. MillenniuM perd, à peu de choses près, ce qui assurait sa spécificité pour devenir un condensé bien trop accéléré et flou de sa série mère. En contradiction avec les événements de La Main de Saint-Sébastien, Les flash-backs montrant Cheryl Andrews ne servent à rien et introduisent une dommageable rupture de ton avec l'esthétisme global de l'épisode. Néanmoins le talent de Terry O'Quinn lui permet de maintenir l'intérêt de Peter Watts, qui conserve intelligemment une part de sincérité dans ses convictions. L'épisode permet également à Emma d'achever d'entrer de plain pied dans l'univers tourmenté de Frank Black et d'établir un précieux contact avec Peter Watts, mais demeure trop superficiel et elliptique par ailleurs.
Dernière apparition de Cheryl Andrews, biologiste membre du Groupe interprétée par C.C.H. Pounder.
Outre sa symbolique coutumière, le titre original fait également référence à The Order of Skull and Bones, une société secrète fondé en 1833 au sein de l'université de Yales et régulièrement citée dans les thèses conspirationnistes.
L'épisode détient le record de nombre de morts de la série, avec un total de 43.
La chanson entendue par Emma lors de son exploration de la maison est Love Hurts, dans sa version interprétée par le groupe Nazareth. Elle rencontra un grand succès aux États-Unis, en 1975 et a été reprise dans de nombreuses publicités et bandes son, dont celle d'Halloween (1978).
Le responsable de la photographie Robert Mclachlan fut nominé aux American Society of Cinematographers Awards à l'occasion de cet épisode.
Baldwin et Emma, assistés de Peter, mènent l'enquête sur un charnier révélé lors de la construction d'une autoroute et comportant de nombreux squelettes. De son côté Frank suit une piste menant à Ed, un homme souffrant de paranoïa mais étant parvenu à retracer les divers meurtres perpétrés par le groupe. Les dépouilles des victimes sont bien celles découvertes, mais Peter réfute les arguments de Frank. Emma finit par découvrir la vérité, mais Peter affirme que le Groupe a agit dans l'intérêt supérieur du pays, avant de détruire toutes les preuves. Grâce à Frank, Ed parvient à échapper à Mabius, puis à s'enfuir.
Skull and Bones vaut avant pour l'excellence de sa mise en scène et de sa photographie. Les perspectives choisies avec talent, comme subtil le jeu d'ombres et de lumières, composent une remarquable atmosphère de poésie funèbre, encore sublimée par les harmoniques de Mark Snow. De plus, avec le recul, l'accumulation de détails concernant les squelettes comme source d'informations pour la médecine légale confère à l'ensemble une saveur pré Bones assez divertissante. Malheureusement l'épisode pâtit grandement de son scénario. En effet celui-ci consacre la nouvelle mouture de la mythologie de MillenniuM comme copie quasi conforme de celle des X-Files, qui plus est sur un mode mineur. Tous les éléments développés par l'intrigue l'ont été durant la période Vancouver des X-Files, et son fameux conspirationnisme (y compris la multiplication des communications téléphoniques à la Mulder et Scully entre Frank et Emma).
Le groupe devient ici un concept attrape-tout et sans guère de consistance. Il devient également unidimensionnel, perdant sa précieuse ambiguïté morale. MillenniuM perd, à peu de choses près, ce qui assurait sa spécificité pour devenir un condensé bien trop accéléré et flou de sa série mère. En contradiction avec les événements de La Main de Saint-Sébastien, Les flash-backs montrant Cheryl Andrews ne servent à rien et introduisent une dommageable rupture de ton avec l'esthétisme global de l'épisode. Néanmoins le talent de Terry O'Quinn lui permet de maintenir l'intérêt de Peter Watts, qui conserve intelligemment une part de sincérité dans ses convictions. L'épisode permet également à Emma d'achever d'entrer de plain pied dans l'univers tourmenté de Frank Black et d'établir un précieux contact avec Peter Watts, mais demeure trop superficiel et elliptique par ailleurs.
Dernière apparition de Cheryl Andrews, biologiste membre du Groupe interprétée par C.C.H. Pounder.
Outre sa symbolique coutumière, le titre original fait également référence à The Order of Skull and Bones, une société secrète fondé en 1833 au sein de l'université de Yales et régulièrement citée dans les thèses conspirationnistes.
L'épisode détient le record de nombre de morts de la série, avec un total de 43.
La chanson entendue par Emma lors de son exploration de la maison est Love Hurts, dans sa version interprétée par le groupe Nazareth. Elle rencontra un grand succès aux États-Unis, en 1975 et a été reprise dans de nombreuses publicités et bandes son, dont celle d'Halloween (1978).
Le responsable de la photographie Robert Mclachlan fut nominé aux American Society of Cinematographers Awards à l'occasion de cet épisode.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Recommencement (Through a Glass, Darkly, 3-07, ***)
Après 20 ans d'emprisonnement, Max Brunelli, auteur de l'abominable assassinat d'une petite fille, sollicite une libération conditionnelle. Le juge la lui accorde, malgré l'avis formel de Black, persuadé que ses pulsions sexuelles sont toujours présentes. Rentré chez lui, Max fait face à l'hostilité de la population, ainsi qu’à une campagne médiatique. Une autre enfant disparaît, Max est alors immédiatement soupçonné. Progressivement les analyses de Frank, assisté d'Emma, révèle une terrible vérité : Max est innocent des deux crimes. Esprit faible et influençable, il a été manipulé par son avocat et prétendu seul ami, le véritable coupable. Il contribue à sauver la petite fille, obtenant une totale réhabilitation auprès de la population.
Après l'alignement bien trop marqué du précédent Skull and Bones sur les X-Files, Through a Glass, Darkly marque un retour bienvenu aux sources de MillenniuM. Il se confirme également que la véritable force de cette troisième saison réside bien davantage dans les épisodes loners que dans les mythologiques. On renoue ici avec les captivantes élucidations psychologiques aussi patiemment que brillamment menées par Franck Black. C'est à une progressive descente dans les ténèbres que nous assistons ici, avec l'étude très fine de deux psychés tourmentées et interconnectées, interprétées éloquemment par des comédiens pourtant peu connus. La découverte du prédateur ultime s'accompagne de twists retentissants, lui conférant plus de force encore. Il en va ainsi de la révélation de la véritable nature du lien de sujétion unissant les deux hommes ou de la remarquable audace d'un postulat inattendu : Frank Black s'est trompé, certes dans un premier temps, mais a été manipulé durant des années. Le moment où lui et max se pardonnent mutuellement est très émouvant.
Un maître coup de la part du scénariste, qui manifeste par ailleurs d'autre excellentes intuitions, comme la mise à l'écart de l'appareil du FBI ou la relative mise en retrait d'Emma dans cette
histoire centrée sur son mentor. Lance Henriksen se montre une nouvelle fois prodigieux dans son portrait d'un Black confronté à l'exercice inédit de l'autocritique. D'autres thèmes viennent encore
enrichir une histoire très riche, qui n'hésite pas à limiter l'action ou le recours au Don, au profit de l'analyse : critique du dérèglement médiatique ou du préjugé populaire. Quelque soit la qualité des scénarios, plus variable cette saison que précédemment, la qualité technique de /MillenniuM/demeure toujours digne déloges, avec une nouvelle superbe photographie et une exploitation esthétique tout à fait réussie des paysages des forêts de Colombie britannique. Comme aux heures les riches (et les plus sombres) de la série, l'atmosphère est tendu parfois aux limites du supportable, dans les évocations si réalistes des tourments subis par les enfants. Through a Glass, Darkly s'avère difficilement regardable par moments et définitivement réservé à un public adulte. On regrette toutefois un happy end trop marqué et à contre courant.
Le titre original de l'épisode fait référence à la première Epitre aux Corinthiens (1-13) : Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face. Aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. Le texte exprime l'idée que les hommes n'ont qu'une vision partielle de Dieu, mais celle-ci deviendra parfaite au Paradis.
Reprise littéralement, ou avec une légère modification, cette citation est le titre de nombreuses œuvres musicales ou littéraires. Toujours malicieux, Asimov intitule l’un de ses recueils de nouvelles Through a glass, clearly (1967). De nombreuses séries l’emploient comme titre d’épisode : Star Trek, Highlander, Andromeda, Haunted, Loïs et Clark, etc.
Après 20 ans d'emprisonnement, Max Brunelli, auteur de l'abominable assassinat d'une petite fille, sollicite une libération conditionnelle. Le juge la lui accorde, malgré l'avis formel de Black, persuadé que ses pulsions sexuelles sont toujours présentes. Rentré chez lui, Max fait face à l'hostilité de la population, ainsi qu’à une campagne médiatique. Une autre enfant disparaît, Max est alors immédiatement soupçonné. Progressivement les analyses de Frank, assisté d'Emma, révèle une terrible vérité : Max est innocent des deux crimes. Esprit faible et influençable, il a été manipulé par son avocat et prétendu seul ami, le véritable coupable. Il contribue à sauver la petite fille, obtenant une totale réhabilitation auprès de la population.
Après l'alignement bien trop marqué du précédent Skull and Bones sur les X-Files, Through a Glass, Darkly marque un retour bienvenu aux sources de MillenniuM. Il se confirme également que la véritable force de cette troisième saison réside bien davantage dans les épisodes loners que dans les mythologiques. On renoue ici avec les captivantes élucidations psychologiques aussi patiemment que brillamment menées par Franck Black. C'est à une progressive descente dans les ténèbres que nous assistons ici, avec l'étude très fine de deux psychés tourmentées et interconnectées, interprétées éloquemment par des comédiens pourtant peu connus. La découverte du prédateur ultime s'accompagne de twists retentissants, lui conférant plus de force encore. Il en va ainsi de la révélation de la véritable nature du lien de sujétion unissant les deux hommes ou de la remarquable audace d'un postulat inattendu : Frank Black s'est trompé, certes dans un premier temps, mais a été manipulé durant des années. Le moment où lui et max se pardonnent mutuellement est très émouvant.
Un maître coup de la part du scénariste, qui manifeste par ailleurs d'autre excellentes intuitions, comme la mise à l'écart de l'appareil du FBI ou la relative mise en retrait d'Emma dans cette
histoire centrée sur son mentor. Lance Henriksen se montre une nouvelle fois prodigieux dans son portrait d'un Black confronté à l'exercice inédit de l'autocritique. D'autres thèmes viennent encore
enrichir une histoire très riche, qui n'hésite pas à limiter l'action ou le recours au Don, au profit de l'analyse : critique du dérèglement médiatique ou du préjugé populaire. Quelque soit la qualité des scénarios, plus variable cette saison que précédemment, la qualité technique de /MillenniuM/demeure toujours digne déloges, avec une nouvelle superbe photographie et une exploitation esthétique tout à fait réussie des paysages des forêts de Colombie britannique. Comme aux heures les riches (et les plus sombres) de la série, l'atmosphère est tendu parfois aux limites du supportable, dans les évocations si réalistes des tourments subis par les enfants. Through a Glass, Darkly s'avère difficilement regardable par moments et définitivement réservé à un public adulte. On regrette toutefois un happy end trop marqué et à contre courant.
Le titre original de l'épisode fait référence à la première Epitre aux Corinthiens (1-13) : Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face. Aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. Le texte exprime l'idée que les hommes n'ont qu'une vision partielle de Dieu, mais celle-ci deviendra parfaite au Paradis.
Reprise littéralement, ou avec une légère modification, cette citation est le titre de nombreuses œuvres musicales ou littéraires. Toujours malicieux, Asimov intitule l’un de ses recueils de nouvelles Through a glass, clearly (1967). De nombreuses séries l’emploient comme titre d’épisode : Star Trek, Highlander, Andromeda, Haunted, Loïs et Clark, etc.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Démons intérieurs (Human Essence, 3-08, *)
Une cousine de l’Agent Hollis, vit à Vancouver et a sombré dans l’addiction à la drogue. Elle s’aperçoit qu’ne nouvelle substance en circulation entraine une étrange mutation chez une amie, avant que celle-ci ne soit assassinée. Elle envoie une lettre à Emma pour l’appeler au secours. Emma, rejointe par Frank, vont remonter la filière. Un chimiste d’une triade chinoise désire se venger de ses employeurs, après la mort de ses proches, en ajoutant une hormone à la drogue produite. Ces derniers anéantissent preuves et témoins, mais la cousine d’Emma est finalement sauvée.
Episode souvent très décrié par les amateurs de la série, Human Essence accumule en effet les maladresses. Il ne s’insère que marginalement dans la série, en prenant davantage des allures de série noire, vaguement reliée à MillenniuM par quelques éléments scénaristiques maladroits, dont les propriétés « psychologiques » de la drogue. Le conspirationnisme rajouté en toute fin de parcours fait ainsi office de correction de trajectoire parfaitement gratuite. L’épisode se centre sur Emma Hollis, sans apporter aucun élément qui servira par la suite au développement du personnage. Frank s’enferme dans un rôle de gourou, une vision du protagoniste assez limitée, et semble curieusement indifférent aux tourments de la jeune droguée. De plus tout est excessif dans la poursuite de l’action, avec une mise en scène aux nombreux effets faciles, lestée de maquillages indigents, et une histoire accumulant invraisemblances et poncifs sur les mafias asiatiques, tout comme Hell Money a pu le faire chez les X-Files, avec ici un budget bien moindre. Reste l’occasion de mettre en avant le talent de Kléa Scott et de Lance Henriksen, et la découverte de quelques superbes sites de Vancouver, ville à laquelle les séries de Chris Carter doivent tant (Chinatown, Lions Gate, Stanley Park et ses totems).
Il s'agit du second et dernier scénario écrit pour MillenniuM par Michael Duggan. L'auteur semble avoir eu du mal à s'intégrer dans l'équipe. Il quitta la série peu de temps après la production de cet épisode, généralement considéré comme le plus mauvais de MillenniuM par les fans.
Alors qu'Emma recherche un appartement, la télévision d'un voisin bruyant diffuse un épisode des X-Files. Il s'agit de Kill Switch et on reconnaît la voix de Gillian Anderson.
Le Lions Gate, inauguré en 1938, est un gigantesque pont suspendu reliant les deux parties de Vancouver, entourant la vaste baie Burrard. Son nom fait référence à une chaine montagneuse se situant dans la région côtière. Devenu l’un des principaux symboles d’une ville dont il a accompagné le développement, le Lion’s Gate figure dans de nombreux films se situant à Vancouver. Il sert ainsi de décor à l’impressionnante scène d’ouverture de Destination Finale 5 (2011).
Le Stanley Park, inauguré en 1888, est un des plus grands parcs urbains d’Amérique du Nord. Occupant toute une péninsule de la baie Burrard, il permet de bénéficier de décors boisés, mais aussi de superbes perspectives marines. Il constitue l’une des principales attractions touristiques de Vancouver et s’orne de nombreux monuments et statues. On y trouve également des totems et ouvrages d’art caractéristiques des indiens natifs de Colombie britannique.
Une cousine de l’Agent Hollis, vit à Vancouver et a sombré dans l’addiction à la drogue. Elle s’aperçoit qu’ne nouvelle substance en circulation entraine une étrange mutation chez une amie, avant que celle-ci ne soit assassinée. Elle envoie une lettre à Emma pour l’appeler au secours. Emma, rejointe par Frank, vont remonter la filière. Un chimiste d’une triade chinoise désire se venger de ses employeurs, après la mort de ses proches, en ajoutant une hormone à la drogue produite. Ces derniers anéantissent preuves et témoins, mais la cousine d’Emma est finalement sauvée.
Episode souvent très décrié par les amateurs de la série, Human Essence accumule en effet les maladresses. Il ne s’insère que marginalement dans la série, en prenant davantage des allures de série noire, vaguement reliée à MillenniuM par quelques éléments scénaristiques maladroits, dont les propriétés « psychologiques » de la drogue. Le conspirationnisme rajouté en toute fin de parcours fait ainsi office de correction de trajectoire parfaitement gratuite. L’épisode se centre sur Emma Hollis, sans apporter aucun élément qui servira par la suite au développement du personnage. Frank s’enferme dans un rôle de gourou, une vision du protagoniste assez limitée, et semble curieusement indifférent aux tourments de la jeune droguée. De plus tout est excessif dans la poursuite de l’action, avec une mise en scène aux nombreux effets faciles, lestée de maquillages indigents, et une histoire accumulant invraisemblances et poncifs sur les mafias asiatiques, tout comme Hell Money a pu le faire chez les X-Files, avec ici un budget bien moindre. Reste l’occasion de mettre en avant le talent de Kléa Scott et de Lance Henriksen, et la découverte de quelques superbes sites de Vancouver, ville à laquelle les séries de Chris Carter doivent tant (Chinatown, Lions Gate, Stanley Park et ses totems).
Il s'agit du second et dernier scénario écrit pour MillenniuM par Michael Duggan. L'auteur semble avoir eu du mal à s'intégrer dans l'équipe. Il quitta la série peu de temps après la production de cet épisode, généralement considéré comme le plus mauvais de MillenniuM par les fans.
Alors qu'Emma recherche un appartement, la télévision d'un voisin bruyant diffuse un épisode des X-Files. Il s'agit de Kill Switch et on reconnaît la voix de Gillian Anderson.
Le Lions Gate, inauguré en 1938, est un gigantesque pont suspendu reliant les deux parties de Vancouver, entourant la vaste baie Burrard. Son nom fait référence à une chaine montagneuse se situant dans la région côtière. Devenu l’un des principaux symboles d’une ville dont il a accompagné le développement, le Lion’s Gate figure dans de nombreux films se situant à Vancouver. Il sert ainsi de décor à l’impressionnante scène d’ouverture de Destination Finale 5 (2011).
Le Stanley Park, inauguré en 1888, est un des plus grands parcs urbains d’Amérique du Nord. Occupant toute une péninsule de la baie Burrard, il permet de bénéficier de décors boisés, mais aussi de superbes perspectives marines. Il constitue l’une des principales attractions touristiques de Vancouver et s’orne de nombreux monuments et statues. On y trouve également des totems et ouvrages d’art caractéristiques des indiens natifs de Colombie britannique.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Omerta (Omerta, 3-09, ***)
En 1989 Eddie, un tueur de la mafia, est emmené dans une profonde forêt du Vermont, pour y être abattu par des collègues. Il est ressuscité par deux femmes ressemblant fort à des fées. Depuis il vit à leurs côté, accédant à la rédemption. Frank se rend dans la région, pour changer les idées de Jordan, que l’approche de Noël rend triste en l’absence de sa mère. Suite à une autre résurrection, le pot aux roses est découvert par Black. Les deux jeunes femmes et Eddie deviennent le centre d’un combat opposant le crime organisé au FBI. L’une des « fées » est d’ailleurs blessée par un tireur. Frank permet alors à Eddie de s’enfuir avec ses deux amies, pour regagner la sécurité des forêts.
Diffusé le 18 décembre 1988, cet épisode revêt vite la forme d’un émouvant conte de Noël, tout à fait sensible, même s’il ne démontre pas tout à fait la même force narrative que les deux opus précédents du genre. On pourra lui reprocher de ne pas se situer dans les canons de la série, et il est vrai que son aspect purement Fantastique l’aurait plutôt rapproché de l’Agent Mulder, mais en l’occurrence il s’agit bien évidemment du cas spécial de l’épisode de Noël, largement répandu dans les séries américaines. De plus on observe une avalanche de facilités scénaristiques, comme Frank tombant miraculeusement sur la demeure des « fées » ou l’aisance avec laquelle Eddie s’enfuit avec ses amies. Mais qu’importe, il s’agit avant tout d’une fable, respectant parfaitement la symbolique du genre.
Demeure une histoire dégageant une véritable émotion, avec la candeur des fées, la rédemption d’Eddie ou l’évocation de sa mère par Jordan, tout en ajoutant un humour volontiers malicieux, notamment autour de tueurs dignes des Sopranos. En évitant le piège de la mièvrerie, l’épisode déploie une vraie force d’évocation du mystère de la forêt et brasse plaisamment de grands thèmes : le pardon des offenses, la rédemption ou la présence de nos disparus. Un charmant mystère est savamment entretenu autour de la nature exacte de ces deux femmes. L’opus peut s’appuyer sur une excellente distribution, avec notamment un Jon Polito parfait pour incarner le pittoresque Eddie, la splendeur toujours renouvelée des forêts canadiennes et sur les nombreuses et sublimes mélodies originales de Mark Snow. Elle contribue puissamment à apporter un véritable cachet onirique au récit.
Le bruit de tambour accompagnant l’écran blanc d'ouverture est remplacé par les traditionnels grelots de Noël. Une carte de vœux apparaît également.
Il s'agit du troisième épisode spécial de Noël de la série, toutes les saisons en auront eu le leur. En définitive personne ne meurt dans cet épisode de MillenniuM, c’est vraiment Noël !
Jon Polito (Eddie) est connu pour ses participations régulières aux films des frères Coen (Miller’s Crossing), ainsi que pour ses apparitions dans de nombreuses séries policières ou de privés.
Tom McBeath (Agent Polgreen) est connu notamment pour le rôle récurrent du Colonel Maybourne dans Stargate SG-1.
Keegan Connor Tracy (Lhasa) a depuis réalisé un beau parcours, notamment dans les séries relevant du Fantastique et de la Science-fiction. Elle incarne par exemple Jeanne dans Battlestar Galactica et la Fée Bleue dans Once Upon a Time. Ayant séjourné à Paris, elle parle couramment le français.
Mark Snow classe les musiques qu'il composa pour cet épisode parmi ses plus belles créations. Elles incorporent plusieurs éléments d'opéras et de musique classique et figurent en bonne place dans la bande son de MillenniuM, sortie sur format dématérialisé en 2004 (iTunes).
En 1989 Eddie, un tueur de la mafia, est emmené dans une profonde forêt du Vermont, pour y être abattu par des collègues. Il est ressuscité par deux femmes ressemblant fort à des fées. Depuis il vit à leurs côté, accédant à la rédemption. Frank se rend dans la région, pour changer les idées de Jordan, que l’approche de Noël rend triste en l’absence de sa mère. Suite à une autre résurrection, le pot aux roses est découvert par Black. Les deux jeunes femmes et Eddie deviennent le centre d’un combat opposant le crime organisé au FBI. L’une des « fées » est d’ailleurs blessée par un tireur. Frank permet alors à Eddie de s’enfuir avec ses deux amies, pour regagner la sécurité des forêts.
Diffusé le 18 décembre 1988, cet épisode revêt vite la forme d’un émouvant conte de Noël, tout à fait sensible, même s’il ne démontre pas tout à fait la même force narrative que les deux opus précédents du genre. On pourra lui reprocher de ne pas se situer dans les canons de la série, et il est vrai que son aspect purement Fantastique l’aurait plutôt rapproché de l’Agent Mulder, mais en l’occurrence il s’agit bien évidemment du cas spécial de l’épisode de Noël, largement répandu dans les séries américaines. De plus on observe une avalanche de facilités scénaristiques, comme Frank tombant miraculeusement sur la demeure des « fées » ou l’aisance avec laquelle Eddie s’enfuit avec ses amies. Mais qu’importe, il s’agit avant tout d’une fable, respectant parfaitement la symbolique du genre.
Demeure une histoire dégageant une véritable émotion, avec la candeur des fées, la rédemption d’Eddie ou l’évocation de sa mère par Jordan, tout en ajoutant un humour volontiers malicieux, notamment autour de tueurs dignes des Sopranos. En évitant le piège de la mièvrerie, l’épisode déploie une vraie force d’évocation du mystère de la forêt et brasse plaisamment de grands thèmes : le pardon des offenses, la rédemption ou la présence de nos disparus. Un charmant mystère est savamment entretenu autour de la nature exacte de ces deux femmes. L’opus peut s’appuyer sur une excellente distribution, avec notamment un Jon Polito parfait pour incarner le pittoresque Eddie, la splendeur toujours renouvelée des forêts canadiennes et sur les nombreuses et sublimes mélodies originales de Mark Snow. Elle contribue puissamment à apporter un véritable cachet onirique au récit.
Le bruit de tambour accompagnant l’écran blanc d'ouverture est remplacé par les traditionnels grelots de Noël. Une carte de vœux apparaît également.
Il s'agit du troisième épisode spécial de Noël de la série, toutes les saisons en auront eu le leur. En définitive personne ne meurt dans cet épisode de MillenniuM, c’est vraiment Noël !
Jon Polito (Eddie) est connu pour ses participations régulières aux films des frères Coen (Miller’s Crossing), ainsi que pour ses apparitions dans de nombreuses séries policières ou de privés.
Tom McBeath (Agent Polgreen) est connu notamment pour le rôle récurrent du Colonel Maybourne dans Stargate SG-1.
Keegan Connor Tracy (Lhasa) a depuis réalisé un beau parcours, notamment dans les séries relevant du Fantastique et de la Science-fiction. Elle incarne par exemple Jeanne dans Battlestar Galactica et la Fée Bleue dans Once Upon a Time. Ayant séjourné à Paris, elle parle couramment le français.
Mark Snow classe les musiques qu'il composa pour cet épisode parmi ses plus belles créations. Elles incorporent plusieurs éléments d'opéras et de musique classique et figurent en bonne place dans la bande son de MillenniuM, sortie sur format dématérialisé en 2004 (iTunes).
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Sursis (Borrowed, 3-10, ****)
Plusieurs morts étranges se succèdent, les personnes décédées ayant les poumons remplis d’eau, sans aucune cause apparente. Frank s’aperçoit que, par le passé, toutes les victimes ont échappé de peu à la mort. Il repère également un mystérieux homme en noir, Samiel, présent sur les lieux à chaque drame, avant de disparaître subitement. L’affaire prend un tour dramatique quand Jordan, anciennement miraculeusement rescapée d’une méningite commence à dépérir. Désespéré, Frank se confronte inutilement à Samiel , qui lui explique qu’un délai supplémentaire a été accordé à sa fille, et qu’il doit maintenant bénéficier à quelqu’un d’autre. Alors que Jordan est à la dernière extrémité, Frank supplie Dieu d’épargner sa fille. Samiel sauve la vie de la bénéficiaire du don jadis accordé à Jordan (une petite fille rescapée d’un accident de train), mais, à l’heure critique, c’est lui qui meurt, et non Jordan.
Cet authentique chef d’œuvre de la saison 3 dégage une fascinante atmosphère ne s’affranchit certes pas de l’influences prégnante des X—Files. Au scepticisme inébranlable d’une Emma n’ayant jamais autant ressemblé à Scully, répond l’ouverture d’esprit au surnaturel de Frank, digne d’un Fox Mulder. Les amateurs de l’excellente franchise Destination Finale, d’ailleurs lancée par le duo Morgan & Wong en 2000, pourront également s’amuser des évidentes convergences. Néanmoins Borrowed, développe une toute autre ambiance, entre étrange et sombre merveilleux, absolument cryptique et fascinante. Celle-ci doit beaucoup à l’étonnante composition de l’épatant Eric Mabius, à des éons du Tim de The L Word. Son passionnant et délectable Samiel s’avère captivant de bout en bout, entre vraie compassion et ironie cinglante. Les Anges de MillenniuM apparaissent toujours comme des Sphinx délicieusement énigmatiques, très différents de ceux des Routes du paradis et autres séries chrétiennes, mais aussi des tueurs ailés délivrant le feu divin de Supernatural. La rareté de leurs apparitions les rend événementielles. La mise en scène use d’une efficace symbolique, avec le tic tac des montres dont s’entoure sans cesse Samiel, version moderne des sabliers de jadis. Le scénario très inventif de Chip Johanssen joue habilement de flashbacks et de lignes narratives juxtaposées, entres les événements du train et l’enquête désespérée menée par Frank. Cette structure originale peut déconcerter dans un premier temps, mais elles apportent un indéniable cachet au récit. La conclusion, mystérieuse et ouverte, est un maître coup.
Les points de juxtaposition que constituent les confrontations entre Samiel et Black se montrent intenses, portées par deux grands comédiens et dépourvus d’effets ronflants. Lance Henriksen sort une nouvelle fois le très grand jeu, son appel à Dieu est bouleversant au possible. On n’avait jamais vu Frank Black craquer de la sorte. Cette dimension humaine ancre bien en définitive Borrowed chez MillenniuM plutôt que chez les X-Files. Malgré tout le fantastique environnant, c’est l’humain qui prime, non le surnaturel. Brittany Tiplady est également parfaite dans cet épisode mettant en avant son personnage. Le drame humain que représente la vie s’achevant de Jordan empêche le puzzle de figurer comme un simple exercice de style intellectuel ou mystique. Dwight Little filme chaque scène avec une infinie subtilité, notamment les regards échangés entre la petite fille du train et ce Mister Death issu des meilleurs moments de la Quatrième Dimension. La reconstitution de l’accident du train trahit néanmoins le faible budget de la série. La présence d’Amanda Tapping, dont le talent confère tout une aura supplémentaire à un rôle secondaire, représente encore un intérêt supplémentaire. Ce grand épisode de MillenniuM renoue pleinement avec les riches heures de la première saison.
Eric Mabius (Samiel) est un acteur ayant touché à des genres tout à fait différents. Il est notamment connu pour avoir été le Daniel d’Ugly Betty, mais aussi le Tim de The L Word, compagnon malheureux de Jenny Schecter.
A l'occasion de cet épisode, Brittany Tiplady (Jordan) fut proposée pour la troisième fois aux Young Artists Awards.
L’homme en noir, Samiel, apparaît très similaire dans on comportement à l’ange aperçu en première saison dans Powers, Principalities, Thrones and Dominions. Savoir s'il s'agissait ou non de la même entité fit l'objet de vifs débats chez les fans de la série, que les auteurs se gardèrent évidemment bien de trancher ! Samaël (ou Samiel) est souvent surnommé l’Ange de la Mort ou le Venin de Dieu. Importante figure du Talmud et de la Kabbale, il est parfois confondu avec Satan. Il apparaît dans diverses séries fantastiques, dont Charmed ou Dead Like Me.
En début d’épisode le contrôleur du train lit une oiuvrage intitulé The Gigt. Il s’agit de l’édition parue en 1967 de L’Essai sur le Don (1924) de Marcel Mauss, le fondateur de l’école de l’anthropologie française. En étudiant diverses sociétés, l’auteur analyse le phénomène social du don, concluant qu’il mène toujours et en tout lieu à un contre don, dans un cercle de dépendance servant de socle au lien social. Cette trouve un résonnance dans l’épisode, où le délai de vie supplémentaire est un don divin.
Durant l'extrême onction de Jordan, une petite pendule indique qu'il est 10h13, soit un clin d'oeil à la société de Chris Carter, Teen Thirteen.
Plusieurs morts étranges se succèdent, les personnes décédées ayant les poumons remplis d’eau, sans aucune cause apparente. Frank s’aperçoit que, par le passé, toutes les victimes ont échappé de peu à la mort. Il repère également un mystérieux homme en noir, Samiel, présent sur les lieux à chaque drame, avant de disparaître subitement. L’affaire prend un tour dramatique quand Jordan, anciennement miraculeusement rescapée d’une méningite commence à dépérir. Désespéré, Frank se confronte inutilement à Samiel , qui lui explique qu’un délai supplémentaire a été accordé à sa fille, et qu’il doit maintenant bénéficier à quelqu’un d’autre. Alors que Jordan est à la dernière extrémité, Frank supplie Dieu d’épargner sa fille. Samiel sauve la vie de la bénéficiaire du don jadis accordé à Jordan (une petite fille rescapée d’un accident de train), mais, à l’heure critique, c’est lui qui meurt, et non Jordan.
Cet authentique chef d’œuvre de la saison 3 dégage une fascinante atmosphère ne s’affranchit certes pas de l’influences prégnante des X—Files. Au scepticisme inébranlable d’une Emma n’ayant jamais autant ressemblé à Scully, répond l’ouverture d’esprit au surnaturel de Frank, digne d’un Fox Mulder. Les amateurs de l’excellente franchise Destination Finale, d’ailleurs lancée par le duo Morgan & Wong en 2000, pourront également s’amuser des évidentes convergences. Néanmoins Borrowed, développe une toute autre ambiance, entre étrange et sombre merveilleux, absolument cryptique et fascinante. Celle-ci doit beaucoup à l’étonnante composition de l’épatant Eric Mabius, à des éons du Tim de The L Word. Son passionnant et délectable Samiel s’avère captivant de bout en bout, entre vraie compassion et ironie cinglante. Les Anges de MillenniuM apparaissent toujours comme des Sphinx délicieusement énigmatiques, très différents de ceux des Routes du paradis et autres séries chrétiennes, mais aussi des tueurs ailés délivrant le feu divin de Supernatural. La rareté de leurs apparitions les rend événementielles. La mise en scène use d’une efficace symbolique, avec le tic tac des montres dont s’entoure sans cesse Samiel, version moderne des sabliers de jadis. Le scénario très inventif de Chip Johanssen joue habilement de flashbacks et de lignes narratives juxtaposées, entres les événements du train et l’enquête désespérée menée par Frank. Cette structure originale peut déconcerter dans un premier temps, mais elles apportent un indéniable cachet au récit. La conclusion, mystérieuse et ouverte, est un maître coup.
Les points de juxtaposition que constituent les confrontations entre Samiel et Black se montrent intenses, portées par deux grands comédiens et dépourvus d’effets ronflants. Lance Henriksen sort une nouvelle fois le très grand jeu, son appel à Dieu est bouleversant au possible. On n’avait jamais vu Frank Black craquer de la sorte. Cette dimension humaine ancre bien en définitive Borrowed chez MillenniuM plutôt que chez les X-Files. Malgré tout le fantastique environnant, c’est l’humain qui prime, non le surnaturel. Brittany Tiplady est également parfaite dans cet épisode mettant en avant son personnage. Le drame humain que représente la vie s’achevant de Jordan empêche le puzzle de figurer comme un simple exercice de style intellectuel ou mystique. Dwight Little filme chaque scène avec une infinie subtilité, notamment les regards échangés entre la petite fille du train et ce Mister Death issu des meilleurs moments de la Quatrième Dimension. La reconstitution de l’accident du train trahit néanmoins le faible budget de la série. La présence d’Amanda Tapping, dont le talent confère tout une aura supplémentaire à un rôle secondaire, représente encore un intérêt supplémentaire. Ce grand épisode de MillenniuM renoue pleinement avec les riches heures de la première saison.
Eric Mabius (Samiel) est un acteur ayant touché à des genres tout à fait différents. Il est notamment connu pour avoir été le Daniel d’Ugly Betty, mais aussi le Tim de The L Word, compagnon malheureux de Jenny Schecter.
A l'occasion de cet épisode, Brittany Tiplady (Jordan) fut proposée pour la troisième fois aux Young Artists Awards.
L’homme en noir, Samiel, apparaît très similaire dans on comportement à l’ange aperçu en première saison dans Powers, Principalities, Thrones and Dominions. Savoir s'il s'agissait ou non de la même entité fit l'objet de vifs débats chez les fans de la série, que les auteurs se gardèrent évidemment bien de trancher ! Samaël (ou Samiel) est souvent surnommé l’Ange de la Mort ou le Venin de Dieu. Importante figure du Talmud et de la Kabbale, il est parfois confondu avec Satan. Il apparaît dans diverses séries fantastiques, dont Charmed ou Dead Like Me.
En début d’épisode le contrôleur du train lit une oiuvrage intitulé The Gigt. Il s’agit de l’édition parue en 1967 de L’Essai sur le Don (1924) de Marcel Mauss, le fondateur de l’école de l’anthropologie française. En étudiant diverses sociétés, l’auteur analyse le phénomène social du don, concluant qu’il mène toujours et en tout lieu à un contre don, dans un cercle de dépendance servant de socle au lien social. Cette trouve un résonnance dans l’épisode, où le délai de vie supplémentaire est un don divin.
Durant l'extrême onction de Jordan, une petite pendule indique qu'il est 10h13, soit un clin d'oeil à la société de Chris Carter, Teen Thirteen.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Lésions de guerre (Collateral Damage, 3-11, ***)
Taylor, l’une des filles de Peter Watts, est enlevée par deux hommes, ce qui provoque l’intervention de Frank, mais aussi du Groupe. Le commando dirigé par Mabius parvient à abattre l’un des agresseurs. L’autre, Eric Swan, est un ancien soldat, ayant testé une nouvelle arme biologique pour le compte du Groupe, durant la Guerre du Golfe. Des soldats américains ont été accidentellement tués. Il veut faire pression que Peter pour que celui-ci révèle la vérité lors de l’émission de radio d’Art Bell et va jusqu’à inoculer la substance, dont il détient l’antidote, à la jeune fille. Frank parvient à découvrir l’endroit où Taylor est détenue, l’endroit est alors cerné par les hommes du Groupe. Peter craque et fournit à Swan des éléments prouvant ses dires, mais Taylor parvient à se libérer et à tuer son ravisseur.
Collateral Damage n’est pas sans évoquer de loin l’épisode des X-Files Sleepless, mais n’en reste pas moins l’épisode mythologique de la saison 3 le plus solide découvert jusqu’ici. Il permet d’interpeller moralement Frank Black sur sa relation conflictuelle le avec le Groupe, et jusqu’où il est prêt à aller pour mener à bien cette lutte. Seulement entrevu jusqu’ici, il met aussi l’accent avec talent sur le dilemme moral vécu par Peter, écartelé entre d’une part sa fidélité au groupe et en ses idéaux affiché et d’autre part son amitié envers Frank et le souci de préserver sa famille. Le suspense brillamment orchestré des évènements se double ainsi d’une dimension psychologique en rehaussant encore l’impact. Le scénario sait exposer avec acuité les différents points de vue des acteurs du drame et les alterner.
Il bénéficie également de la superbe composition de James Marsters, prouvant déjà qu’il n’est pas l’acteur d’un seul rôle, ce que la suite de sa superbe carrière achèvera de démontrer, de série en série. En version originale les amateurs de Buffy contre les Vampires pourront se divertir en le découvrant dépouillé de l’accent anglais caricatural de Spike. Le combat pour la vérité de Swan, allié à l’horreur de la méthode employée, synthétise parfaitement l’ambition du scénario et de l’écriture des personnages. De même Taylor s’avère un magistral contre pied à la figure usuelle de la Damsel in distress, si pratiquée durant les Sixties, amis aussi au-delà. Elle occupe une place active dans des débats qu’elle interrompt brusquement lors d’une scène saisissant à froid le spectateur, laissant Frank et Peter confrontés à leurs abîmes.
Le célèbre animateur de radio Art Bell joue ici son propre rôle. Son émission Coast to coast est diffusée depuis 1984 sur tout le territoire américain, à travers plus de 500 radios indépendantes. Diffusée de 22 à 02 heures du matin, elle enregistre régulièrement près de 4,5 millions d'auditeurs. Elle reste fameuse pour ses discussions autour de thèmes conspirationnistes, extra-terrestres ou plus improbables encore, dans une tonalité assez similaire aux X-Files (voire parfois au Lone Gunman).
Lance Henriksen participa à Coast to coast la veille de la diffusion de l'épisode et put ainsi présenter MillenniuM au public. Chris Carter y figura également fin 1999; cette fois pour évoquer la fin de la série et les perspectives futures. Le survivant est un ancien militaire
Eric Swan est joué par James Marsters, déjà l'interprète de Spike dans Buffy the Vampire Slayer (il en arbore d’ailleurs la coiffure). Sa partenaire Juliet Landau (Drusilla) apparaîtra plus tard dans la saison (Forcing the End). Marsters se déclara très fier de jouer aux côtés de Lance Henriksen, dont il est un grand admirateur depuis Alien. Il conserve un excellent souvenir de son passage dans MillenniuM, qu'il trouve comparable à Buffy sur plusieurs points, notamment la capacité à rivaliser en qualité avec le cinéma.
Nick Carfagna est interprété par Brendan Fehr qui est alors sur le point de devenir l'un des principaux acteurs récurrents de Roswell (1999-2002), où il joue Michael.
Jessica Schreier (Barbara Watts) jouait le Dr Sayre dans le double épisode des X-Files Terma/Tunguska.
Taylor, l’une des filles de Peter Watts, est enlevée par deux hommes, ce qui provoque l’intervention de Frank, mais aussi du Groupe. Le commando dirigé par Mabius parvient à abattre l’un des agresseurs. L’autre, Eric Swan, est un ancien soldat, ayant testé une nouvelle arme biologique pour le compte du Groupe, durant la Guerre du Golfe. Des soldats américains ont été accidentellement tués. Il veut faire pression que Peter pour que celui-ci révèle la vérité lors de l’émission de radio d’Art Bell et va jusqu’à inoculer la substance, dont il détient l’antidote, à la jeune fille. Frank parvient à découvrir l’endroit où Taylor est détenue, l’endroit est alors cerné par les hommes du Groupe. Peter craque et fournit à Swan des éléments prouvant ses dires, mais Taylor parvient à se libérer et à tuer son ravisseur.
Collateral Damage n’est pas sans évoquer de loin l’épisode des X-Files Sleepless, mais n’en reste pas moins l’épisode mythologique de la saison 3 le plus solide découvert jusqu’ici. Il permet d’interpeller moralement Frank Black sur sa relation conflictuelle le avec le Groupe, et jusqu’où il est prêt à aller pour mener à bien cette lutte. Seulement entrevu jusqu’ici, il met aussi l’accent avec talent sur le dilemme moral vécu par Peter, écartelé entre d’une part sa fidélité au groupe et en ses idéaux affiché et d’autre part son amitié envers Frank et le souci de préserver sa famille. Le suspense brillamment orchestré des évènements se double ainsi d’une dimension psychologique en rehaussant encore l’impact. Le scénario sait exposer avec acuité les différents points de vue des acteurs du drame et les alterner.
Il bénéficie également de la superbe composition de James Marsters, prouvant déjà qu’il n’est pas l’acteur d’un seul rôle, ce que la suite de sa superbe carrière achèvera de démontrer, de série en série. En version originale les amateurs de Buffy contre les Vampires pourront se divertir en le découvrant dépouillé de l’accent anglais caricatural de Spike. Le combat pour la vérité de Swan, allié à l’horreur de la méthode employée, synthétise parfaitement l’ambition du scénario et de l’écriture des personnages. De même Taylor s’avère un magistral contre pied à la figure usuelle de la Damsel in distress, si pratiquée durant les Sixties, amis aussi au-delà. Elle occupe une place active dans des débats qu’elle interrompt brusquement lors d’une scène saisissant à froid le spectateur, laissant Frank et Peter confrontés à leurs abîmes.
Le célèbre animateur de radio Art Bell joue ici son propre rôle. Son émission Coast to coast est diffusée depuis 1984 sur tout le territoire américain, à travers plus de 500 radios indépendantes. Diffusée de 22 à 02 heures du matin, elle enregistre régulièrement près de 4,5 millions d'auditeurs. Elle reste fameuse pour ses discussions autour de thèmes conspirationnistes, extra-terrestres ou plus improbables encore, dans une tonalité assez similaire aux X-Files (voire parfois au Lone Gunman).
Lance Henriksen participa à Coast to coast la veille de la diffusion de l'épisode et put ainsi présenter MillenniuM au public. Chris Carter y figura également fin 1999; cette fois pour évoquer la fin de la série et les perspectives futures. Le survivant est un ancien militaire
Eric Swan est joué par James Marsters, déjà l'interprète de Spike dans Buffy the Vampire Slayer (il en arbore d’ailleurs la coiffure). Sa partenaire Juliet Landau (Drusilla) apparaîtra plus tard dans la saison (Forcing the End). Marsters se déclara très fier de jouer aux côtés de Lance Henriksen, dont il est un grand admirateur depuis Alien. Il conserve un excellent souvenir de son passage dans MillenniuM, qu'il trouve comparable à Buffy sur plusieurs points, notamment la capacité à rivaliser en qualité avec le cinéma.
Nick Carfagna est interprété par Brendan Fehr qui est alors sur le point de devenir l'un des principaux acteurs récurrents de Roswell (1999-2002), où il joue Michael.
Jessica Schreier (Barbara Watts) jouait le Dr Sayre dans le double épisode des X-Files Terma/Tunguska.
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Une critique pleine d'éloges, E44. Seulement 3 étoiles alors ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "MillenniuM" 1996-1999
Oui, cela s'inscrit dans cette vision plus manichéenne et fourre tout conspirationniste du Groupe que développe la saison 3 et qui rend la mythologie moins intéressante qu'en saison 1, à mon sens.. Je ne reprends pas à chaque fois la cadre général de la saison, que j'ai décrit dans l'intro et dans les premiers épisodes, cela deviendrait répétitif, à force. Et puis un épisode réussi, c'est la norme dans MillenniuM, donc c'est ce que l'on en attend. Le **** c'est pout les sommets.
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