Série "Clair de Lune"
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Re: Série "Clair de Lune"
Ah ouiche, quand David est tout excité, il se laisse aller facilement !
Je trouve Atlas Belched peut-être plus réussi que Le portrait de Maddie, parce que là, ils se rapprochent vraiment, plus qu'avant. C'est vraiment un épisode frontière pour leur relation. Pour le moment, le meilleur de la saison je dirais (The dream sequence... est évidemment hors-catégorie).
Je trouve Atlas Belched peut-être plus réussi que Le portrait de Maddie, parce que là, ils se rapprochent vraiment, plus qu'avant. C'est vraiment un épisode frontière pour leur relation. Pour le moment, le meilleur de la saison je dirais (The dream sequence... est évidemment hors-catégorie).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
Lala a écrit:Ce que je retiens surtout c'est la scène finale avec toute l'équipe de tournage et ça http://www.davidandmaddie.com/goodstuff/s2-38.htm
Bon, le mystère est résolu Lala ! En fait, l'image fait partie de la scène finale de Twas the episode before Christmas, et non Portrait of Maddie. Cet épisode est vraiment génial d'ailleurs. Je vais en commencer la chronique ! Le final... absolument magique !! J'ai également vu Glenn Gordon Caron dedans.
Et puis Richard Belzer en meutrier menaçant... surprenant de voir John Munch emprunter la voie des ténèbres ! Le flic le plus dur, le plus déterminé envers les criminels, qui joue un criminel, ça fait un sacré effet !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
Attends parce que là j'ai l'impression qu'il y a méprise
-Je ne parle pas de Portrait of Maddy
-Somewhere under the rainbow c'est là où il y a une nana un peu fêlée qui pense être envoyé par des fées ou des nains enfin un truc du genre ? A la fin il y a toute l'équipe du tournage et là bam ils s'embrassent, non ? De quoi parle l'épisode que tu as cité? Parce que c'est peut être ça mais je m'en souviens pas.
*après quelques recherches* OK je viens de voir des photos de cet épisode et je ne crois pas l'avoir vu donc il est fort possible que dans mon coffret,ils aient inversé la scène...
-Je ne parle pas de Portrait of Maddy
-Somewhere under the rainbow c'est là où il y a une nana un peu fêlée qui pense être envoyé par des fées ou des nains enfin un truc du genre ? A la fin il y a toute l'équipe du tournage et là bam ils s'embrassent, non ? De quoi parle l'épisode que tu as cité? Parce que c'est peut être ça mais je m'en souviens pas.
*après quelques recherches* OK je viens de voir des photos de cet épisode et je ne crois pas l'avoir vu donc il est fort possible que dans mon coffret,ils aient inversé la scène...
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Clair de Lune"
Ah excuse-moi. Alors, tu pensais qu'il s'agissait de l'épisode avec la nana qui prétend être un leprechaun (une sorte de fée quoi), qui est bien Somewhere under the rainbow. Mais non, ils ne s'embrassent pas à la fin de l'épisode. Par contre, ils s'embrassent bien à la fin de Twas the episode before Christmas. Et c'est logique : qu'ils s'embrassent, c'est le cadeau de Noël !! Tu dois ABSOLUMENT le voir si tu l'as pas déjà vu, c'est un des meilleurs épisodes de la série !!!
Mais pour avoir un baiser vraiment hot hot, il faut attendre Witness for the execution, si je me rappelle bien.
Mais pour avoir un baiser vraiment hot hot, il faut attendre Witness for the execution, si je me rappelle bien.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
Oh ouiiiiiiiiiiiiii Witness for the execution. Bruce pas rasé,hyper sexy et elle toujours classe,lui qui lui prend la main et...et...The Kiss!!! Et à la fin Cybill Shepherd est magnifique avec son p'tit sourire.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
16. Il est né le divin enfant
2.10 Il est né le divin enfant (T’was the episode before Christmas) :
Scénario : Glenn Gordon Caron
Réalisation : Peter Werner
- Vous avez la moralité d’un lapin, le caractère d’une limace, et les méninges d’un diplodocus !!
- Vous avez ce qu’on va être obligé de faire ?
- De conclure rapidement. Il y’a une autre émission dans douze minutes !
- I hate you !
- You love me !
Joseph Goodman a témoigné en justice contre Léonard, un criminel qu’il connaissait. Mais ce dernier le retrouve après sa sortie de prison et le défenestre. Mais Mary, sa femme, a eu le temps de s’enfuir avec leur bébé. Dans sa fuite, elle le laisse à Agnès Topisto. Pendant que David et Maddie se déchirent quant à appeler la police ou pas, Léonard espionne Agnès et le bébé, pour retrouver Mary, unique témoin de l’assassinat. Le dénouement aura lieu le soir de Noël…
Cet épisode euphorique, bourré d’humour et de dialogues pulvérisant tout sur leur passage, est une des créations les plus jouissives de Glenn Gordon Caron. Le créateur de la série enchaîne les situations les plus absurdes à un tempo effréné sans oublier de construire une histoire à suspense. Twas the episode before Christmas (quel titre !) est bien un des meilleurs épisodes de toute la série, et un des plus recommandables épisodes de Noël. Il se conclut par une splendide scène finale restituant toute la magie de Noël, avec un des plus beaux cassages de 4e mur.
Le dramatique assassinat initial fait frissonner, tout comme le grinçant « Joyeux Noël » lancé par Léonard, joué par une futur star, Mr.Richard Belzer ! Drôle d’effet de voir le futur John Munch, personnification du flic impitoyable envers les criminels, suivre la voie du mal, loin d’Homicide et de New York unité spéciale ! Mais l’éclatant talent de Belzer fait qu’il est tout à fait convaincant dans ce rôle sinistre.
Le comique prend immédiatement sa place avec la chanson d'Agnès puis l'apparition christique du bébé totalement décalée ! Maddie doit faire face à la dernière frasque de David : il a transformé l’agence en hotline du Père Noël !! S’ensuit une énorme dispute, peut-être la plus dévastatrice de toute la série, longue d'environ 15 minutes !! Maddie est outrée que David et les employés profitent de Noël pour leur profit. Les délires de David ajoutés à la virulence de Maddie qui dégaine des vannes furieuses plus vite que son ombre donnent un cocktail ébouriffant. Si vous vouliez une preuve que Clair de Lune est la série à dialogues par excellence, cet épisode est vraiment l’idéal !
Les gags se succèdent à vitesse grand V: Agnès qui fait tout pour cacher le bébé à l’agence avant de demander finalement un « congé maternité », la rencontre avec les trois King, le coup du « chameau », Maddie qui traumatise une fillette parce qu’elle n’est pas la Mère Noël, la liste de courses d’Agnès etc… Quoique le plus gros gag est certainement David qui anticipe toutes les insultes de sa patronne en disant la même chose qu’elle en même temps ! Enfin on atteint les sommets de l’absurde quand David déclare qu’il aimerait porter le futur bébé de Maddie comme preuve d’amitié, ou Agnès déclarer que Maddie est la seule personne avec qui elle aimerait avoir un enfant !! (Pendant ce temps, Herbert Viola s'agite en coulisses...) Sans oublier les toujours aussi poilants cassages rituels de 4e mur !
Au milieu de ce déluge de rires et de bons mots, l’épisode joue quelques contrastes comme les menaces de Léonard (Belzer est glaçant à souhait) ou, dans un autre registre, l'absence d’instinct maternel chez Maddie. Bien qu’étant femme, elle n’a pas vraiment ça dans le sang, et son attitude envers le bébé est plutôt dure, là où David se montre plus gentil. Mais David sait bien que Maddie est blessée de sa vie privée vide : si elle refuse qu’Agnès garde le bébé, c’est par jalousie (via un nouveau dialogue à 100000 volts). Aussi la belle scène intimiste d’Agnès berçant l’enfant avant de le tendre à une Maddie plus troublée qu’elle veut le dire est un beau moment de grâce. La scène - un peu trop longue - menace de s’enliser dans la guimauve, mais Allyce Beasley évite le naufrage grâce à son angélisme souriant.
Avec tout ça, Caron n’a guère le temps de s’intéresser à l’enquête, et il a bien raison car c’est vraiment la dernière des priorités ! Bon, la disparition d’Agnès et du bébé fait son effet. Il en découle une brillante scène finale, définitivement un des plus grands moments de n’importe quoi de la série ! Les deux assassins menacent Maddie et Agnès de leurs flingues, quand David fait son entrée… par la cheminée et en Père Noël !! Puis le tout s’achève en une joyeuse bataille débile de jouets de Noël, jusqu’à l’arrivée finale de la cavalerie… en costume de Père Noël aussi ! Du pur délire !
Le tag final parachève le triomphe de Noël. Car Twas the episode before Christmas est bien le premier épisode où David et Maddie échangent leur (deux) premier(s) baiser(s) !! S’il est encore assez chaste car échangé davantage sous l’euphorie du moment, il n’en est pas moins jouissif à voir, un joli cadeau de Noël ! Et tandis qu’une neige artificielle tombe dans l’agence à la demande de David, le 4e mur s’effondre totalement. Toute l’équipe et leurs familles chantent une chanson de Noël à l’adresse des spectateurs !! Tout le monde, y compris les acteurs, partage ce moment de communion avec le public stupéfait de tant d’attention à son égard ! Parmi la foule, on reconnaîtra Vincent Schiavelli (Le train mystère, saison 1), le mari d’Allyce Beasley, et Glenn Gordon Caron lui-même. La dernière image voit David et Maddie (ou bien Bruce et Cybill, on sait plus quoi penser !) s’enlacer avec une joie totale. Une fin idyllique, unique dans l’histoire des séries, qui couronne ce chef-d’œuvre de dinguerie qu’est ce conte de Noël décalé.
Infos supplémentaires :
- Maddie aime beaucoup Steven Spielberg.
- Les yeux d’Agnès ne regardent pas dans la même direction.
- Premier baiser (deux même !) entre Maddie et David, après le baiser contourné du Rêve était presque parfait (échangé entre Rita et Zach).
- Premier épisode de Noël de la série. Il y’en aura un second : L’ange gardien (saison 3).
- Le titre de l’épisode vient d’un poème de Clement Clarke Moore datant de 1823 : Twas the night before Christmas.
- David mentionne le nom de Kris Kringle lors du premier dialogue avec Maddie. Il s’agit de l’autre sobriquet attaché à Santa Claus (le Père Noël anglo-saxon). Il s’agit également du personnage principal du film de Noël Le Miracle de la 34e rue (1947).
- Agnès chante à l’enfant I'm gonna wash that man right outa my hair du duo Oscar Hammerstein II-Richard Rodgers, un des numéros de la comédie musicale South pacific, ainsi que le traditionnel Jingle Bells. Ambiance de Noël oblige, Maddie chante les traditionnels Hush, little baby et We wish you a merry Christmas. On entend aussi Santa Claus is coming to town de Haven Gillespie et J. Fred Coots, chanté par The Crystals. Le chœur final chante le traditionnel The first Noël.
(c) 2012 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 3 Jan 2013 - 3:22, édité 4 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
J'apprécie particulièrement cet épisode, les séries US et UK ont vraiment le chic pour les épisodes de Noël. la série va toujours plus loin dans les accroches du spectateur à travers le quatrième mur, c'est un régal (et aussi l'un des plaisirs réguliers de Secret Diary !)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Clair de Lune"
Même s'il y'a eu d'autres séries avant (les intros du Saint par exemple), c'est vraiment la première fois qu'une série utilise avec autant d'éclat le 4e mur !
Et en effet, un des intérêts de Secret Diary est la complicité de Belle avec le spectateur. En fait, le journal intime du titre est un journal oral, qu'elle destine au spectateur. Très fin !
Et en effet, un des intérêts de Secret Diary est la complicité de Belle avec le spectateur. En fait, le journal intime du titre est un journal oral, qu'elle destine au spectateur. Très fin !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
17. La fiancée de Tupperman
2.11 La fiancée de Tupperman (The bride of Tupperman) :
Scénario : Jeff Reno et Ron Osborn
Réalisation : Christian I. Nyby II et Will Mackenzie
- Je trouverai un bon mari pour elle.
- Il y’a deux minutes, vous disiez que tous les hommes étaient insensibles, égoïstes et mal élevés.
- Oui, mais je crois aussi au canard à trois pattes, figurez-vous !
- Je connais une boîte de blues à dix minutes d’ici, c’est l’endroit idéal pour tout oublier.
- Oublier quoi ?
- Je sais plus justement, j’ai oublié.
Alan Tupperman, multi-millionnaire de 39 ans, est toujours célibataire. Il n’a jamais trouvé la femme idéale. En dernier recours, il s’adresse à l’agence Clair de Lune pour leur demander de trouver la femme qui correspondra le mieux à ses attentes. S’ils réussissent, il leur remettra un chèque de 30000$. David et Maddie, malgré la bizarrerie de cette requête, acceptent et se mettent en quête chacun de leur côté d’une femme qui conviendra à leur client…
Après avoir commis le bien trop sérieux L’ex de David, Jeff Reno et Ron Osborn corrigent le tir avec cet épisode, enquête hallucinée et incongrue où David et Maddie se livrent à une guerre sans merci l’un contre l’autre. Cet épisode est un nouveau miracle de dialogues fracassants incessants, tandis que la galerie de portraits proposée s’avère brillamment improbable. Enfin, un rebondissement final totalement inimaginable achève cet épisode enlevé.
David, en grande forme, veut sortir avec Maddie ! Et là, le choc, Maddie n’est pas contre ! Heureusement, cette tentative de romantisme est impitoyablement anéantie par leurs discordances sur la soirée à adopter ! Dîner, cinéma, boîte… rien à faire, et Maddie le dit bien : ils sont trop différents pour s’accorder même pour une sortie commune ! On aura décidément rarement vu un couple aussi antagoniste, jusque dans les moindres détails ! David se paye même le luxe de faire une immense avance sexuelle à Maddie. Alors que Maddie cherche une soirée amicale et complice, David voit déjà plus loin… ce ping-pong verbal détonnant est un excellent incipit pour l'épisode.
L'affaire fait songer au Cœur à cœur des Avengers, mais avec une agence de détectives comme moyen de rencontres. David flaire tout de suite un filon qu’il débite devant leur client, Tupperman, et Maddie qui le regardent comme un taré. Comme d’habitude, on rit aux éclats !
Maddie appuie sur le bouton « puritanisme », comme à chaque fois qu’il est question d’évolution des moeurs. Pour elle, une rencontre amoureuse doit être le fruit du hasard, non d’un destin forcé, ou d’une transaction financière. Pensée aussi idéaliste que réac. Si Maddie a muri au cours des épisodes précédents, elle reste indéfectiblement liée à des valeurs morales élevées mais déconnectées de la réalité. David est plus progressiste, mais c'est parce que la sexualisation de la société rend les rapports plus frivoles, ce qui met notre épicurien patenté aux anges !
Le corollaire est un nouveau conflit dans la voiture, une nouvelle fois d’une violence verbale furieuse ! David rabaisse l’image de la femme idéale à la nymphomane canon soumise, et Maddie à l’ennuyeuse intellectuelle innocente. Vulgarité contre irréalisme, nos deux héros passent à la moulinette de l’impitoyable machine à dialogues de Reno et Osborn. Leur recherche séparée est du grand spectacle : David fait la tournée des mannequins et des bars louches où il se fait renvoyer à la manière forte, tandis que Maddie fait passer ses candidates comme pour une audition de film. Elles sont toutes aussi catastrophiques les unes que les autres ! La métisse notamment, est d’une bêtise effarante.
Finalement Maddie jette son dévolu sur Molly (Nora Heflin, subtile), femme obscure et timide, tandis que David choisit Stevie (Deborah Wakeham, bombe atomique), une pin-up torride qui rend fous tous les hommes de l’agence : entrée sur la célèbre introduction d'Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, cigarette à la main, air canaille… inoubliable ! Nouveau désaccord parfait entre nos deux héros dont les goûts caricaturaux sont irrésistibles !
Aussi au menu, les vers d'Agnès toujours si drôles, les appels d’un obsédé sexuel… qui ont l’air de l’exciter !! Les cassages de 4e mur (I figured it out during the commercials.), etc.
La deuxième partie de l’épisode se résume à des échanges bien méchants entre nos héros, on est à la fête ! Tupperman a fait son choix. Explosion de joie de l’un contre frustration de l’autre. L’épisode ouvre une fenêtre intéressante sur nos héros : David ne pense qu'au sexe, peut-être parce que l'expérience de l'amour à longue période l'a blessé (L'ex de David et bientôt Big man on Mulberry Street) et qu'il veut se protéger contre les relations sérieuses. Maddie est tentée par la passion sans l'accepter. Le fait qu'elle désire passer outre le physique, elle qui n'a vécu jadis que sur sa plastique, montre son évolution et la vacuité réalisée de son ancien métier. La seule pause dans cet épisode fou-fou est la sentimentale scène de l'avion où David et Maddie dorment l'un à côté de l'autre... quelle saveur !
Enchaînement de retournements de situation jusqu’à en avoir le tournis : Ping, Tupperman se ravise sur son choix ! Aussi, on a droit à la situation opposée où celui qui fanfaronnait est humilié et réciproquement. Puis, ping, un nouveau rebondissement, puis ping, encore une révélation, puis ping, David réalise qu’ils ont été mystifiés depuis le début (la scène où il entre par effraction dans la maison est un des plus gros gags de l'épisode !)… jusqu’à PING, l’ultime twist final, tellement énorme qu’on doit se pincer pour y croire ! Cette trouvaille finale est représentative de la série : triomphe du surréalisme ! Cette virtuosité dans ces rebondissements continuels, renforcé par la réalisation efficace de Nyby et Mackenzie est on ne peut plus délectable. Le tout donne lieu à la course-poursuite finale en fauteuil roulant joyeusement débile, qui nous achève par sa furia comique. Les acteurs s’en donnent à cœur joie, tout comme la musique d’Alf Clausen, une nouvelle fois à côté de la plaque. Bref, une fin démente, et un joyau de plus pour cette saison !
Infos supplémentaires :
- David aime le pop-corn, les films érotiques, et le blues.
- Maddie aime Fellini.
- Agnès a un cousin qui ouvre la porte avant qu’on lui demande.
- Le titre de l’épisode vient du film La fiancée de Frankenstein (1935) de James Whale. D’ailleurs David et Tupperman regardent chacun ce film dans l’épisode.
- Lors de la bataille finale, le 3e objet lancé sur David a changé lorsqu’il se plante dans le mur. De même, lorsque David défend son choix, on peut voir dans la vitre le reflet de la caméra.
- Mis à part Ainsi parlait Zarathoustra, on entend aussi I was made to love her de Lula Mae Hardway, Sylvia Moy, Henry Cosby, et Stevie Wonder, chantée par ce dernier ; ainsi que I like it par DeBarge (dans le bar).
(c) 2012 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 3 Jan 2013 - 12:14, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
Evidemment, dans toute autre série, David aurit laché le fauteuil roulant absolument inutile pour se dépêcher d'attraper le gaillard, mais c'est aussi pour cela que l'aime Moonlighting !
Ainsi parlait Zarathoustra reste associé à 2001 Odyssée de l'Espace, soulignant l'apparition pareillement spectaculaire des célèbres Monolithes.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Clair de Lune"
Estuaire44 a écrit:Evidemment, dans toute autre série, David aurit laché le fauteuil roulant absolument inutile pour se dépêcher d'attraper le gaillard, mais c'est aussi pour cela que l'aime Moonlighting !
Moi, je dirais, c'est SURTOUT pour cela que j'aime Moonlighting !
Estuaire44 a écrit:Ainsi parlait Zarathoustra reste associé à 2001 Odyssée de l'Espace, soulignant l'apparition pareillement spectaculaire des célèbres Monolithes.
Et aussi à la machine à laver Bosch... ok, je sors !
Je pars demain matin en vacances. Je devrais rester connecté sur le forum si le Wi-Fi marche, mais je ne ferai vraisemblablement pas de critiques pendant ces deux semaines... sauf en cas de temps maussade persistant bien sûr !
Merci de tes commentaires E44 !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
Excellent épisode avec une fin complètement déjantée...j'adore...
teeger59- Comte(sse)
- Age : 47
Localisation : Valenciennes (Nord)
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Série "Clair de Lune"
Welcome back teeger ! Oui, la fin est un peu abrupte mais aussi une de mes préférées (quoique j'ai un gros faible pour la fin de l'épisode de Noël).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
Bonnes vacances Dear!!!
teeger59- Comte(sse)
- Age : 47
Localisation : Valenciennes (Nord)
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Série "Clair de Lune"
Merci beaucoup, chère lectrice !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
Je suis de retour !!! Après deux semaines de beau temps et un voyage retour de huit heures sous 40°C !! () Je peux donc reprendre les critiques de Moonlighting. Je vais essayer d'en poster une demain ou lundi.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
Qui logiquement doit être l'épisode "North by north Dipesto"Dearesttara a écrit: Je vais essayer d'en poster une demain ou lundi.
teeger59- Comte(sse)
- Age : 47
Localisation : Valenciennes (Nord)
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Série "Clair de Lune"
Exactement !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
Bon retour et bonne plume !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
18. Les aventures de Mademoiselle Topisto
2.12 Les aventures de mademoiselle Topisto (North by north DiPesto) :
Scénario : Debra Frank et Carl Sautter
Réalisation : Christopher Hibler
- Death after the first date does not do a lot for your self-confidence.
Kyle, un mystérieux personnage, cherche un objet caché dans une blanchisserie. Mais deux hommes décidés à le tuer et à s’emparer de ce qu’il cherche le forcent à s’enfuir sans qu'il ait pu prendre l'objet. Agnès Topisto déprime, lassée de la routine de sa vie. Maddie et David lui cèdent donc leurs invitations pour le bal des détectives de L.A. pour qu’elle puisse se distraire. Là-bas, elle rencontre Kyle, toujours en fuite. C’est le début des ennuis pour Agnès…
On ne peut pas dire qu’Agnès Topisto ait de la chance : pour une fois qu'un épisode se centre sur elle, c'est un vrai four ! Le thème du quidam normal pris malgré lui dans un tourbillon d’aventures dangereuses, a été souvent excellemment traité. En particulier, dans nombre de romans et nouvelles d’Agatha Christie (les Parker Pyne entre autres). L’épisode, jusqu’à son titre original, rend hommage à La mort aux trousses d’Alfred Hitchcock, le modèle du genre. Pourtant, ici, rien ne marche. North by north DiPesto, privé de bons dialogues, de second degré, au scénario ridicule, à la réalisation inexistante, et aux seconds rôles d’une fadeur extrême, est un fiasco quasi intégral. Le talent d’Allyce Beasley, en femme-enfant innocente, n’est pas en cause, mais elle ne peut rien faire dans cette affligeante comédie d’aventures.
Le spleen d’Agnès, dévidant la routine de sa vie, avec une touchante Allyce Beasley, prend la forme d'un manifeste pour la défense des sidekicks, les faire-valoir des héros qui pimentent l’œuvre mais sans qu’ils aient souvent l’occasion de briller. Frank et Sautter partent d’un bon sentiment en lui donnant le premier rôle, exceptionnellement. Quel dommage que ce cadeau soit si mauvais ! On verra qu'un épisode comme Poltergeist 3 (saison 3) sera à l'opposé une réussite.
Il n’est pas anodin que le meilleur moment reste la dispute entre Maddie et David - quasiment absents durant tout l'épisode -. Mais qu’ils soient d’accord pour consoler Agnès ne permet pas les traditionnels dialogues chocs. On retient toutefois les sous-entendus sexuels de David (proposant à Maddie qu’elle fasse un strip-tease), et le double sens du sigle UMS, la meilleure blague de l’épisode. On note que - loin des premiers épisodes - Maddie est plus chaleureuse envers ses employés, prenant à cœur le marasme de sa standardiste. David, lui, est toujours aussi gentil envers Agnès.
La musique des Supremes, à l’élégance et à la gaieté rafraîchissantes, convient à merveille à la métamorphose d'Agnès en dame chic, dans un clip pop stylisé du meilleur effet. Sa rencontre avec Kyle est hilarante (le gag du manteau de fourrure !), et leur long baiser est savoureux. Hélas, l’épisode sombre ensuite dans l’ennui le plus complet : péripéties dans un train-train ronronnant, sous-méchants caricaturaux, réalisateur et humour aux abonnés absents…
Le pire est de voir Agnès, qui, en dehors de la « cascade » dans l’usine, est dans l’inertie la plus totale. Elle traverse l’épisode sans faire quoi que ce soit, et se repose tout entier sur son allié inattendu, Doug (le fade Douglas Warhit), qui avec son charisme d’ustensile de cuisine, parviendra à résoudre l’affaire à lui tout seul. L’épisode n’a pas eu le temps de nous le présenter convenablement, rendant ses interventions tout à fait hors de propos et gênantes.
La scène du bowling est alourdie par des dialogues banals, le meurtre de Kyle est mal réalisé, et le coup du faux numéro relève de la grosse ficelle. L’entrée de Doug, avec une tirade inepte, ne convainc pas davantage. La scène dans son appartement aurait pu donner lieu à un savoureux quiproquo où les précautions d’Agnès font penser à des avances sexuelles, mais il n’en est rien. L'humour n’aboutit ici qu’à une prose pesante. La capture d’Agnès agace par son manque de tension dramatique (la mise en scène n’aide guère), alors qu’une des forces de la série est de bien mélanger le burlesque - ici absent - et l’inquiétude, ici gâchée par des méchants nanars.
Frank et Sautter atteignent le degré zéro avec l’évasion d’Agnès, d’une naïveté exaspérante. Elle s’enchaîne à la scène finale, d’habitude un joyeux n’importe quoi, mais ici rendue nulle par un manque de fantaisie sidérant. La gentille baston entre les méchants et Doug, qui, comme Zorro est arrivé sans se presser, est très loin des bagarres plus toniques (ou débiles) de la série. Qu'Agnès soit réduite au rôle de demoiselle en détresse est également dommageable. L’épisode s’est enfermé dans un sérieux désastreux qui rend également caduc le comique d’improbabilité des péripéties d’Agnès ainsi que son début de romance éminemment sucrée (et lourdingue) avec Doug.
Certes, Agnès finit par revenir au point de départ, mais cette fin consensuelle et surlignée, n’est pas digne de la série. Finalement, David frustré de tout détail sexuel sur l’escapade d’Agnès, et Maddie qui casse le quatrième mur (Venez dans mon bureau, nous devons parler aux auteurs pour nos dialogues dans le prochain épisode !) finissent bien l’épisode mais c’est trop tard. Allyce Beasley joue très bien le rôle de Cary Grant en fille perdue dans cette affaire d’espionnage, et la musique d’Alf Clausen est d’une qualité subjuguante pour un épisode de série, où il imite génialement le style de Bernard Herrmann ! Mais cela ne suffit pas à sortir Les aventures de Mademoiselle Topisto du melon unique.
Infos supplémentaires :
- Bruce Willis et Cybill Shepherd ayant pris une semaine de congé, Frank et Sautter durent écrire un épisode où ils ne seraient presque pas présents. D'où l'idée de confier pour une fois le rôle principal à Allyce Beasley.
- Le titre original est une référence au célèbre film d’Alfred Hitchcock La mort aux trousses (1959) qui s’appelle en anglais North by northwest. Par ailleurs, Eva Marie Saint, l’héroïne du film, sera bientôt un rôle récurrent dans la série en incarnant Virginia, la mère de Maddie.
- Agnès se lève à 6h30. Elle prend le bus 124 pour aller au travail. Elle consomme au déjeuner des sandwiches aux rillettes (parfois avec cornichons), et est fan de Kojak et Starsky et Hutch. Elle n’aime pas son prénom (elle préfère Barbara ou Hélène). Elle déteste ses cheveux noirs. Elle habite au 638 rue d’Espoir.
- On entend dans l’épisode Come see about me de Lamont Dozier, Brian et Eddie Holland, chanté par The Supremes. Ainsi que Could it be magic ? de Barry Manilow, et Object of my desire de Starpoint (lorsqu’Agnès entre dans la salle de bal).
(c) 2012 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 3 Jan 2013 - 12:46, édité 3 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Clair de Lune"
Après réflexion, au vu de la catastrophe intersidérale qu'est In God, we strongly suspect, je vais peut-être remonter la note de North by north DiPesto à 2/4... je verrai ça en fin de saison.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Clair de Lune"
La scène de la morgue relève un peu le niveau de l'épisode quand même ?????
teeger59- Comte(sse)
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Re: Série "Clair de Lune"
Oui bien entendu, la série manque rarement les scènes finales délirantes. Ca, et l'introduction avec les lunettes 3D ... mais je trouve l'épisode trop lisse, sans les aspérités qu'on aime tant chez Dave et Madd'...
Bon, je chronique cet épisode, et après ce sera every daughter... qui dans mon souvenir était excellent.
Bon, je chronique cet épisode, et après ce sera every daughter... qui dans mon souvenir était excellent.
Dearesttara- Roi (Reine)
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19. La nuit du mort-vivant
2.13 La nuit du mort-vivant (In God, we strongly suspect) :
Scénario : Scott Spencer Gordon
Réalisation : Will Mackenzie
- Maddie, il y‘a des tas de choses dans la vie qui sont inexplicables.
- C’est vrai, vous et moi faisant équipe par exemple.
- Bas les pattes, grosse brute !
- Attention à ce vœu, il pourrait se réaliser !
Le grand Kandinski, magicien spécialiste de l’évasion, meurt noyé au cours d’un tour. Toutefois sa femme est inquiète : son mari avait appris son infidélité et avait juré qu’il lui préparait son plus grand tour : mourir, puis revenir, ressuscité, pour la tuer ! Elle engage donc David et Maddie pour surveiller le cadavre en attendant sa crémation. Mais le corps de Kandinski se volatilise de son cercueil ! Quelques heures plus tard, Caroline est retrouvée morte !…
Trou d’air inquiétant à l’agence Blue Moon. Après qu’Agnès se soit perdue dans une petite aventure sans grand intérêt, c’est au tour de notre couple vedette de sombrer dans un navet intégral. Le scénario calamiteux de Scott Spencer Gordon (unique contribution à la série, on ne s’en étonnera pas) se passe de tout ce qui fait le charme de Clair de Lune : humour laborieux, histoire plate, méchant faible, dialogues sans force... et crime impardonnable, notre couple ne produit quasiment aucune étincelle ! Le titre français, très Mystères de l’Ouest (c’est en effet le titre d’un épisode de la série : saison 3, épisode 21) laissait présager du meilleur. Hélas, l'épisode est une véritable arnaque.
L’introduction est la seule scène vraiment enthousiasmante. Poursuivant l’expérience de Brother, can you spare a blonde ?, Maddie et David s’adressent directement au spectateur via l'énorme gag des lunettes 3D. David en profite pour regretter que les « atouts » de Maddie ne soient pas mis en valeur… ce qui lui vaut un joli coup de talon de sa partenaire ! En réalité, la série avait envisagé sérieusement de tourner un épisode en 3D, mais cela ne se fit pas.
La noyade du magicien fait son effet avec sa terrible tension, multipliée par le décompte fatidique de l’horloge. La requête de la veuve est assez incongrue : surveiller le cadavre ! C’est alors que nous suivons une nouvelle étape dans le portrait de Maddie : elle accepte l’affaire ! Maddie a toujours été réfractaire d’accepter l’argent venant d’une source immorale (le tueur à gages du Duel [saison 1]) ou sortant de son terrain d’activités (la pseudo-leprechaun du Conte de fées). Et là, surprise, elle accepte parce que c’est bien payé ! Elle est moins idéaliste, signe qu’elle a mûri.
Malheureusement, cette idée est balayée en pièces par un retour arrière du personnage sur un autre domaine : alors que Maddie semblait de plus en plus épanouie et se rapprochait de son partenaire, elle dit que cette année a été ratée pour elle sur tous les plans ! En plus d’être incohérente, cette idée nous amène une Maddie atone et pâle qui reste à la remorque durant tout l’épisode. La scène initiale de l’anniversaire de Maddie perd ainsi toute drôlerie par la platitude de son interprète féminine. Pour le coup, Allyce Beasley était plus émouvante dans un registre similaire !
Cybill Shepherd pour la première fois commet une contre-performance. Son énergie, force principale de son jeu, est quasiment absente. David cesse de délirer, et privé de l’essence de son personnage, Bruce Willis est à peine correct. Le fléau de certains épisodes de la série, à savoir une enquête trop importante et « sérieuse » frappe ici lourdement. Elle se suit avec un ennui poli, piétinant dès la disparition du cadavre. L’absurde accélération de la fin où Maddie résout l’affaire grâce à un personnage sorti de nulle part est décevante. Pire, le prévisible complot est d’un académisme navrant ; quel manque d’inspiration ! Spencer Gordon suit un cliché bien balisé sans le relever par quoi que ce soit. L’aspect fantastique suggéré au début est à peine survolé, alors que Somewhere under the rainbow charmait par ses allers-retours entre fantastique et terre-à-terre. Ainsi, la scène avec le charmant magicien, est dépourvue de la moindre excentricité.
Seules deux scènes échappent à la purge : la scène de la morgue, où David foire ses tentatives de séduction envers Maddie. Ses tendres assauts sont vertement repoussées par une Maddie plus cassante que de coutume. Mais le regard rieur de la belle semble penser qu'elle prend plaisir à se laisser courtiser - d'ailleurs, elle prend pour oreiller l'épaule de David - une des rares scènes où Cybill est parfaite. Et puis, il y’a le duel final bien absurde, plus réussi que l’épisode précédent, mais n’atteignant pas toutefois les cimes de pure folie de Twas the épisode before Christmas ou The bride of Tupperman. Cela ne compense que partiellement la faiblesse du vilain.
L'idée d'opposer notre duo sur la question religieuse est bonne au départ, mais est durement maltraitée. Somewhere under the rainbow donnait un regard amusant sur l’opposition croyance de David/scepticisme de Maddie. Là, nous n’avons qu’une logorrhée théologique saoulante. David s’auto-caricature quand il essaye de la convertir : le deuxième centre de gravité de l‘épisode est donc aussi manqué. Le tag final souffre d’un excès de naïveté, tout juste sauvé par Bruce Willis. Puisqu’il faut bien trouver de l’intérêt là où il n’y en a guère, on remarquera que l’opposition homme croyant/femme rationaliste préfigure le couple mythique des X-Files - qui sera plus savoureusement ambigu, les croyances des personnages s’inversant dans la religion. Au final, cet épisode déçoit sur (presque) tout.
Infos supplémentaires :
- Aka. Corpse and robbers.
- Maddie est athée, David croyant.
- Il s’agit de toute évidence la première fois que l’agence souhaite bon anniversaire à sa patronne, ce qui tend à penser que Maddie et David ne se connaissent que depuis au plus un an.
- David dit être né le 23 mars 1956, il est donc un an plus jeune que son interprète (Bruce Willis est né le 19 mars 1955). Toutefois, il y’a une incohérence car dans la saison 5, David dira être né le même jour que Jimi Hendrix (27 novembre).
- Le titre de l’épisode détourne la devise In God we trust (En Dieu, nous faisons confiance), écrite dans la plupart des pièces de monnaie américaines.
- On remarquera dans le rôle du journaliste principal durant l’interview du médecin, la belle Hettie Lynne Hurtes. Comédienne qui a eu la curieuse spécialité de jouer à la télévision quasiment que des rôles de journalistes !
- Dans la loge du « Grand Kandinski », on voit curieusement un placard où le nom est orthographié Kanoinsky.
- David chante le fameux Birthday des Beatles dans cet épisode ainsi que Dem Bones.
(c) 2012 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 3 Jan 2013 - 13:11, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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20. La maîtresse de papa
2.14 La maîtresse de papa (Every daughter’s father is a virgin) :
Scénario : Bruce Franklin Singer
Réalisation : Christopher Hibler
- Maddie, je ne ferai rien qui vous mette mal à l’aise.
- Vous quittez la ville ?
- Maddie, faisons une trêve. Je suggère que nous allions nous taper la cloche, prendre une cuite, et nous mettre au lit !
Maddie reçoit la visite de ses parents : Alexander et Virginia Hayes. Virginia est anxieuse car elle pense que son mari la trompe. David se charge de suivre le père de Maddie et découvre qu’il a bel et bien une maîtresse. Maddie doit maintenant faire un choix : tout dire à sa mère ou se taire…
Pour la deuxième fois, après L’ex de David, la série braconne sur les terres douteuses du roman à l’eau de rose. Pourtant, ce nouvel essai est plus fructueux. Via une banale histoire d’adultère, une belle radiographie du caractère de Maddie - au premier plan - se développe. Every daughter’s father is a virgin ne repose que sur le talent de ses acteurs, le scénario étant très médiocre. Le père de Maddie a les traits du chevronné Robert Webber, et la mère est jouée par une grande vedette : Eva Marie Saint herself !! L’héroïne de La mort aux trousses est un choix judicieux pour cette femme désenchantée mais malgré tout encore amoureuse de son mari.
L’intro est vraiment dingue, Maddie et David nous lisent le courrier des fans !! Mais toutes les lettres ne parlent que d’une chose : quand notre couple va-t-il passer à l’acte ?!! Clair de Lune montre toute sa complicité avec ses fans en leur parlant de ce qu’ils désirent, c’est unique ! Les réponses embarrassées de nos amis sont savoureuses, mais que dire quand ils essaient de s’embrasser dans l’obscurité !... sans finalement y arriver parce que ça « collerait pas bien » ! Tant pis, rendez-vous dans l’épisode suivant… Le gag final de David couronne cette merveilleuse introduction !
On commence fort avec l’arrivée de David en habit de prêtre… et avec un œil au beurre noir ! Il s’est fait passer pour un prêtre pour piéger un suspect qui lui a confessé ainsi son meurtre ! Quant à Maddie, devant recevoir ses parents, elle est inquiète des frasques possibles de son partenaire (on la comprend).
Le scénario de Bruce Franklin Singer est d’une insigne pauvreté, on est loin de la maestria dont il faisait preuve dans Mon beau David ! Maman a des doutes sur la fidélité de Papa, sa fille ne la croit pas, David suit le mari, découvre le pot-aux-roses ; ensuite, tous quatre dînent au restaurant, on s'explique, puis on se pardonne. Point final, difficile de faire pire ! Mais l'intérêt est que les quatre personnages bénéficient d’un dessin soigné, Maddie en tête.
L’épisode a plusieurs atouts, en plus de la belle réalisation de Christopher Hibler, captant très bien les émotions de chacun. David, très protecteur envers Maddie, la soutient dans cette épreuve difficile. Son désir de la blesser le moins possible est très touchant. Que Maddie accepte qu'elle s'occupe de la filature montre que leur relation a dépassé le stade strictement professionnel, c’est une lourde preuve de confiance qu’elle lui accorde ! La scène de la révélation, avec un magnifique jeu d’ombres et une somptueuse épure de mise en scène et de mots, atteint son but. Qu’il lui dise la vérité, au lieu de l’envelopper dans un doux mensonge, montre aussi son ambivalence : David ne s’est pas privé de mensonges plus ou moins immensément fumeux au cours de la série, mais il se refuse ici à y recourir. C'est très poignant. Il utilise au maximum son apparence (révérend à l’œil poché) pour de souriants effets comiques. La filature est assez drôle, surtout quand David se fait passer pour un garagiste portugais à accent tout simplement monstrueux !!
La scène du dîner joue davantage la tension qui couve que le dynamitage destroy. La seconde solution se serait bien inscrite dans l’esprit de la série, mais la volonté de sobriété explique ce premier choix - on est très loin de Californication - On ne s’en plaint pas : la gène de David et la fureur contenue de Maddie mettent suffisamment mal à l’aise. Malgré des dialogues manquant de piment, David qui fait son petit numéro de charme à une Virginia flattée, c'est très mignon. A l'opposé, le climax est quand Maddie craque et tabasse sans sommation son papa à grands coups de sac à main !
C’est la première fois que Maddie réagit physiquement par colère, qui se manifestait alors que par les mots ; même la perte de sa fortune ne l’avait pas mise dans un tel état ! Dépossédée de sa fortune, son idéal familial s’effondre lui aussi. Une fois ce deuil fait, Maddie sortira définitivement de sa bulle enfantine déjà bien creusée depuis son premier grand renoncement (Atlas Belched). Le pardon final est convaincant, grâce aux merveilleux Cybill Shepherd, Eva Marie Saint, et Robert Webber. Malgré tout, on sent l’amertume derrière cet apparent happy end. Seules les dernières répliques de David finissent par nous faire sourire, confirmant une nouvelle fois la complicité de notre couple.
L'histoire bien que saturée de clichés, évite toute lourdeur. L’émotion marche grâce à la performance du quatuor. La relation David-Maddie franchit un nouveau cap de confiance. Cet épisode ne peut s’apprécier qu’une fois vu tous les épisodes précédents, car c’est cette évolution qui en fait le prix. Preuve s'il en était besoin que le scénario est la dernière des priorités dans cette série si particulière...
Infos supplémentaires :
- Aka. The family hour.
- Première apparition des parents de Maddie : Alexander et Vriginia Hayes incarnés respectivement par Robert Webber et Eva Marie Saint. Ils reviendront dans cinq autres épisodes.
- David porte un bandeau sur lequel il est écrit « McMahon », en référence au prestigieux quaterback (leader de l’offensive d’une équipe de football américain) Jim McMahon. D’après Curtis Armstrong (futur Herbert Viola), McMahon était venu sur le plateau le jour du tournage du prologue. En hommage, toute l’équipe de la série a arboré le même bandeau !
- L’épisode détourne une vieille citation anglaise : Every father’s daughter is a virgin. Elle signifie qu’en fait que les pères de famille ont souvent du mal à accepter que leur petite fille grandisse et ait une vie privée.
- A la fin de l’épisode, Maddie dit que sa mère s’appelle Candy. Or, dans tout le reste de l’épisode, son prénom est Virginia.
- On entend dans l’épisode pas mal de chansons : Whistle while you work de Frank Churchill et Larry Money, Papa was a rollin’stone de Barrett Strong et Norman Whitefield, chanté par The Temptations (dans la voiture de David), Tighten up d’Archie Bell et The Drells, ainsi que Sweet Georgia brown. La pièce de piano écoutée par Alexander dans sa voiture s’appelle Love is a many splendored thing.
(c) 2012 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 3 Jan 2013 - 17:00, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Clair de Lune"
Un épisode assez plaisant à regarder...
teeger59- Comte(sse)
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Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Série "Clair de Lune"
Oui teeger, mais malgré tout, je trouve que ces trois épisodes ne sont pas vraiment convaincants. Il faudra que je les revoie car les trois notes peuvent changer.
Je suis en train d'écrire la critique de Témoins, et ça c'est autre chose (la scène du garage, agagaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! ).
Je suis en train d'écrire la critique de Témoins, et ça c'est autre chose (la scène du garage, agagaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! ).
Dernière édition par Dearesttara le Lun 3 Sep 2012 - 18:47, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Clair de Lune"
You smell awful et.....enfin !!!YES !!!
teeger59- Comte(sse)
- Age : 47
Localisation : Valenciennes (Nord)
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Série "Clair de Lune"
Et en plus c'est so hot !!
Dearesttara- Roi (Reine)
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21. Témoins
2.15 Témoins (Witness for the execution) :
Scénario : Jeff Reno et Ron Osborn
Réalisation : Paul Krasny
- Maddie, écoutez, une fois que je me serai lavé, donné un coup de peigne et rasé, je redeviendrai le bon vieux David que vous détestez.
- C’est une promesse ou une menace ?
- Je m’excuse, mais je ne peux pas avoir une conversation sérieuse avec un monsieur en caleçon !
- Vous voulez qu’je l’enlève ?
Lawrence Everett est fatigué de sa vieillesse. Il voudrait se suicider mais l’assurance-vie qu’il a contracté pour ses enfants ne rembourse rien en cas de suicide. Il fait une étrange demande à David et Maddie : qu’ils soient présent à l’hôpital ce soir au moment où un de ses proches débranchera la machine, et le laisser filer. Ainsi, ils pourront attester qu’il y’a eu assassinat, et l’assurance jouera. Maddie refuse de s'en mêler mais David va quand même à l’hôpital. Mais lorsqu’il arrive, quelqu’un a déjà débranché le respirateur, l’infirmière le surprend à ce moment-là, et David se voit accusé de meurtre !
Nouveau tournant dans la relation David-Maddie. Jusque ici, leur ritournelle était bien huilée : le premier drague la seconde entre deux orages verbaux. Elle le tient à distance tout en se laissant courtiser. Or, Jeff Reno et Ron Osborn ont l’audace de renverser totalement la donne : c’est cette fois Maddie qui livre ses sentiments avec une évidence et une violence telles que l’héroïne en est complètement métamorphosée. Surprenant ! Passée la comédie des premières minutes, l'épisode plonge dans le drame avec une force surprenante jamais vue dans la série. Cet épisode atypique poignant de bout en bout se finit sur un tag d’un amer pessimisme, où David cette fois a le mauvais rôle. Ce sentiment négatif quant au futur de leur relation n’est pas sans préfigurer le Milagro des X-Files. La réalisation crépusculaire de Paul Krasny est un travail de maître, couronnant ce beau drame noir.
L’épisode est renommé parmi les fans comme étant celui où David et Maddie échangent leur premier vrai baiser, bien plus fort que celui d’Il est né le divin enfant.
La première scène est une pépite de comédie virevoltante où Maddie découvre David sous son bureau avec une monumentale gueule de bois : Il a passé tout le week-end à faire la fête. Les scénaristes nous émerveillent en trouvant toujours un prétexte - si absurde soit-il - pour déclencher la boîte à vannes. Adonc, Maddie vocifère contre le pauvre David, totalement dans les vapes ! Mais cette dispute va au-delà de son objectif comique : le farceur David tend un piège sournois à Maddie qui laisse échapper une émotion qui montre combien elle est attirée par lui ! Oh yes !
Le marché d'Everett est dans la lignée des requêtes bizarres des clients de l’agence Blue Moon ! Cette euthanasie réclamée permet une nouvelle dispute entre David et Maddie dont les convictions sont encore une fois radicalement opposées. Reno et Osborn ouvrent une fenêtre sur ce sujet sensible. David est évidemment pour (bien que chrétien), et sa collègue farouchement contre. Le réquisitoire de Maddie fait penser aux radicaux religieux (elle va jusqu’à lâcher le mot « pêché »). Athée, oui, mais aux convictions ancrées dans une morale religieuse plus ou moins réac très prégnante en Amérique. La scène cependant reste d’un comique ravageur avec David plein de mousse à raser, pas peigné, et en caleçon à cœurs rouges devant tous ses employés, et l’exaspération crescendo de Maddie !
Le dramatique enchaînement de circonstances où David se voit incriminé aboutit à une des scènes les plus puissantes de la série. Le fier détective n'est plus qu'un misérable fugitif. Le jeu à fleur de peau de Bruce Willis subjugue, c’est un magistral contre-emploi ! Tendu à l’extrême, pleurant chaudement... Maddie n’est pas en reste, où elle se montre d’une douceur inédite ! Son désespoir et ses tentatives de consolation sont très émouvants. Et son attitude est ambiguë : poses subjectives, gestes tendres… bouleversée par la perspective de le perdre, elle adopte inconsciemment un comportement de séduction. On avait déjà entrevu quelques laisser-aller avant, mais ici, elle perd beaucoup de sa retenue. Le mensonge massif qu’elle balance à l’inspecteur pour couvrir David en dit long sur ce qu’elle ressent pour lui !
Maddie se lâche totalement dans la scène désormais culte du garage. Refusant d’accepter la perte de David, elle veut le retenir, court derrière lui pour le supplier de ne pas partir. La chef d’entreprise sévère s’efface devant la femme amoureuse ! De son côté, David est désemparé d’abandonner la femme qu’il aime mais veut mettre une distance pour ne pas rendre la séparation trop difficile. On voit que les auteurs se sont grisés d’une telle inversion, qu’ils jouent en virtuoses jusqu’au climax : leur furieux baiser ardent. Cybill Shepherd est transfigurée dans cette scène où elle fait preuve d’un monstrueux talent, la scène est d’une beauté et d’un érotisme fulgurants !
David inaugure un nouveau type de personnage dans les séries (mais déjà présent au cinéma) : l'homme au charme animal. Dans cette scène, il n’est pas propret, dandy, comme un John Steed, mais a tout du bad boy pas rasé, mal coiffé, ruisselant de pluie, mais suintant le « mâle ». Ce type d’homme, mettant l’accent sur les instincts sexuels les plus primitifs, est souvent un séducteur hors-pair. D’autres séries mettront en scène cette autre race de séducteurs, plus réalistes, dont le sommet est Hank Moody de Californication. Bruce Willis est aussi irrésistible qu’émouvant là-dedans.
C’est avec acuité que l’épisode se centre sur les tourments des héros plutôt que sur l’enquête, dans la bonne vieille tradition d'un sous-genre renommé des grands romans policiers anglais : le crime impossible avec un meurtre semblant défier les lois de la logique. La solution astucieuse de Maddie permet un heureux dénouement, même si on est loin des solutions sophistiquées d’un spécialiste du genre comme John Dickson Carr. Le happy end est progressivement amené grâce aux I love you, I love you, I love you qu'elle répète incessamment ! Son transport irrépressible lors du retour de David (là, c’est clair qu’elle cache plus rien !) est une joie sans mélange, une allégresse totale.
Happy end, vraiment ? Eh bien non, car glacés d’effroi, nous voyons David détruire leur beau rapprochement en souhaitant que cela ne se reproduise plus. Sans doute pense-t-il que leur rapprochement et leur baiser ne sont dus qu’aux circonstances, que ça n’a pas été volontaire (curieusement, Maddie reprendra un argument similaire dans Sans héritier [saison 3]). D’où son refus final. Maddie n’essaie même pas de cacher sa tristesse, et l’épisode se termine par elle au bord des larmes. Rare et flamboyant unhappy end qui couronne cesuperbe opus.
Infos supplémentaires :
- Le titre de l’épisode est un clin d’œil à une fameuse pièce de théâtre de la « Reine du crime » Agatha Christie : Witness for the prosecution (Témoin à charge en français). La pièce fut portée à l’écran en 1957 par Billy Wilder.
- Maddie aime les lundis. Elle a 35 ans.
- Premier véritable baiser entre David et Maddie. Au risque de décevoir les fans, Cybill Shepherd déclara dans son autobiographie Cybill Disobedience que Bruce Willis embrassait comme un "chameau" !! L'intéressé appréciera...
- Maddie compare un David plein de mousse à raser à Soupy Sales. Soupy Sales (1926-2009), de son vrai nom Milton Supman, était un comédien, acteur, jazzman, et surtout humoriste. Cet artiste aux multiples talents (spécialement comiques) a eu une longue carrière fructueuse et populaire à la radio et à la télévision. Son émission la plus connue Lunch with Soapy Sales était une émission pour enfants où il recevait quasi systématiquement à la fin une tarte à la crème sur le visage, gag qui devint sa marque de fabrique (il en aurait reçu plus de 20000 au cours de sa carrière).
- On a droit dans cet épisode à la plus splendide erreur de continuité de la série : quand David court en sous-vêtements vers le bureau de Maddie, il a de la crème à raser sur une partie du visage… qui passe de l’autre côté du visage au plan suivant, puis la crème disparaît complètement au plan suivant… pour réapparaître de nouveau au plan encore suivant, et cette fois sur les deux parties du visage de Bruce Willis !!
- On entend dans l’épisode Sympathy for the Devil des Rolling Stones. Cybill Shepherd chante Monday, Monday de John Philips, chanson qui fut connue grâce à l‘interprétation des The Mamas and The Papas.
(c) 2012 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 3 Jan 2013 - 17:38, édité 2 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
22. L'homme qui parlait trop
2.16 L’homme qui parlait trop (Sleep talkin’guy) :
Scénario : Debra Frank et Carl Sautter
Réalisation : Christopher Hibler
- Je crois avoir trouvé le secret de notre succès.
- Nous ne travaillons jamais ensemble ?
- Il est un peu tard pour discuter d’enquête, mademoiselle. C’est plutôt l’heure d’aller dîner, boire un verre ou encore de faire l’amour. Alors si des fois vous avez faim ou que vous ayez envie de…
(regard qui tue)
Toby, une call-girl, entend une nuit Jerry, un de ses clients réguliers, parler de meurtres dans son sommeil. Elle avertit David de ce fait, mais il ne la prend pas au sérieux. Le lendemain, l’homme désigné par Jerry est bel et bien assassiné ! Voyant une occasion en or de briller aux yeux de Maddie - qui lui reproche son incompétence - il propose à Toby qu’elle devienne son « indic » en lui fournissant toutes les confidences de son client mafieux. Tout se passe bien pendant trois semaines où David et Toby empochent plusieurs récompenses pour la capture des criminels, jusqu’au jour où…
Un épisode très plaisant et très sous-estimé. Retour au quotidien après la parenthèse précédente. Cet épisode est clairement centré sur David qui - tombant sur une improbable martingale - a la possibilité de subjuguer Maddie, de gagner plein d’argent, tout en contribuant au bien public. Une situation de rêve ! Pourtant, le revers de la médaille élégamment imaginé par l’inoxydable duo Frank-Sautter ne se fait pas attendre. Il permet une nouvelle variation mélancolique sur notre duo, une des plus subtiles écrites jusque-là ! Le scénario est impeccable, utilisant les bons vieux clichés des films policiers poisseux (prostituée indic, bar enfumé, bagarres vigoureuses…) mais sous une forme allégée et drôle. L’alchimie David-Toby fonctionne à plein, la torride Lisa Blount, une des scream queen des années 80, s’entend à merveille avec son partenaire (la comparaison avec Dana Delany est sans appel). Toutes leurs scènes, entre joutes verbales et romantisme naissant, compensent le manque de piquant de certains dialogues.
L’introduction est un panégyrique à la sensualité débordante de la regrettée Lisa Blount, dès le langoureux travelling initial. Première scène : David voit que ça fait une année tout juste qu’il a rencontré sa patronne, et il veut fêter ça avec elle ! Le ton est léger et on se demande ce qu’ont encore inventé nos chers auteurs pour imaginer l’obligatoire dispute qui doit en découler. Eh bien, on est pas déçu car le toujours désintéressé David profite de l’occasion pour demander… une augmentation ! Et Maddie curieusement n’est pas contre ! Mais ça n’empêche pas la scène de virer dans le pugilat verbal où Maddie taille brillamment un costard à son infortuné associé. David en prend plein la tronche, renvoyé à ses manies et à sa chance insolente qui fait tout le boulot à sa place ! Si Maddie exagère en le rabaissant excessivement, on ne se lasse jamais de leurs scènes de ménage…
L’idée de base de l’épisode est si tordue qu’on se dit que seul Clair de Lune peut se permettre des idées aussi dingues ! Toby est une prostituée revêche mais sympathique. Ses lassitudes devant les pitreries de David, sa misanthropie sous-jacente, sa froideur, entraînent de stimulantes joutes oratoires ! Mais on finit par voir un certain attachement de cette femme envers le détective qui reste improbablement victorien ! Sa crise de larmes quand elle apprend que David est en danger, qu’elle serre contre elle, se passe de commentaires. Elle est aussi charitable et plein de sang-froid. David est aussi attiré par elle : ses attentions et ses cadeaux montrent qu’elle ne lui est pas indifférent.
L’épisode délaisse aussi le burlesque (jusqu’au final) pour se concentrer sur la relation David-Maddie qui tourne à la déroute alors que les affaires sont en plein boom ! La situation a des airs de fable (voire de La Quatrième Dimension et son thème récurrent d’un bienfait miraculeux à double tranchant) où le succès et la gloire rencontrés par David ne le rendent pas heureux. Sous la couche humoristique voyant l’agence envahie de journalistes, de « chasseurs de primes », de belles coiffeuses, etc. foutant un joyeux b ordel, pointe le désespoir de notre couple séparé par la gloire de David, isolé de Maddie. Condamné à répondre à toutes les attentes, à devenir « people », il n’a plus le temps de la voir. Encore une fois, Agnès (aux vers toujours aussi décalés) est la porte-parole des fans. Elle est un miroir : si nos héros sont trop fiers pour admettre envers l'autre leurs sentiments, ils se livrent devant leur attentive employée, devant nous.
David fait l’expérience de l’argent facile comme Maddie dans Drôles de numéros, et comme elle, est confronté à la solitude du prince : à quoi bon être riche et célèbre s’il doit s’éloigner de Maddie ? (qui songe à quitter l’agence) Cette dernière est prise au piège de ses propres convictions : elle qui place la réussite professionnelle au-dessus de tout, est obligée - pour ne pas se dédire - d’approuver l’ascension de son employé, et d’être « contente » tout en tirant une tête de pleureuse ! Comme toujours, dans le registre de l’émotion, on accordera une préférence à Cybill Shepherd, malgré les progrès évidents de Bruce Willis (loin de son jeu si faux dans Knowing her). Quelle ironie !
La tension augmente soudainement avec le rebondissement central. La scène entre Toby, David, et Jerry (très bon Steven Keats) est d’autant plus tendue que ce dernier ne se doute de rien. On tremble en attendant que Toby ou David commette une bourde qui sera finalement lâchée par… Maddie qui déboule sans crier gare ! La voir toute déçue et furieuse en apprenant le pot-aux-roses est un numéro à ne pas manquer. On peut regretter que les auteurs n’aient pas pensé à cette occasion à offrir une scène de jalousie à Maddie, mais bon, elle a déjà assez d’émotions comme ça...
Le loufoque reprend ses droits pour terminer l’épisode dans une bagarre de saloon tout à fait réjouissante ! A la clé, un des gags les plus estomaquants de la série ! Maddie Hayes met ses poings où elle veut, et c’est souvent dans la gueule ! Bref, un épisode dosant avec un parfait équilibre drôlerie et émotion. On applaudit !
Infos supplémentaires :
- Le titre de l’épisode est un clin d’œil à une chanson des années 60 du groupe The Chiffons : Sweet talkin’guy.
- Cela fait un an que Maddie et David se sont rencontrés.
- Fait rare : l’épisode se déroule sur une durée de trois semaines, au lieu de quelques jours maximum.
- On entend dans l’épisode West end girls par les Pet Shop Boys. Quand David entre dans le bar à la recherche de Toby juste après le meurtre, la musique entendue est Baby talk, par Alisha.
(c) 2012 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Ven 4 Jan 2013 - 0:49, édité 4 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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