Série et films "The X Files" - Partie 2

Bon, moi Stella cela me fait penser à Stella Artois, mais je ne me permettrai pas de dire que Stella c'est de la petite bière à côté de Scully.

La phrase sur Duchovny cela me fait aussi penser à Michel Blanc dans les Bronzés font du Ski, (dans une demi heure je nous considère comme définitivement perdus). Vivement Les Bronzés à Venice.

Elle parlait peut être de William B. Davis (en fait, non).

En fait on connaissait les 3 épisodes retenus pour la soirée depuis plusieurs jours, on n'avait parlé plus haut sur le topic

C'est déjà arrivé qu'une chaîne renonce à ses droits sur une série, mais que celle-ci soit reprise par un autre diffuseur (SG-1, Buffy). Par contre pour passer de la télé au cinéma, je crois que ce serait à peu près une première. Pour l'instant tout cela reste extrêmement virtuel.

Sinon c'est très bien que Glen Morgan et Chris Carter se soient réconciliés. Ils s'étaient gravement brouillés à l'issue de la saison 2 de MillenniuM et n'avaient jamais plus collaboré ensemble depuis. Si Glen Morgan se met sur XF3, ca peut être très positif, il a bien réussi au cinéma avec les Destinatio Finale.

Si XF3 se fait , je suis très impatient de voir Gillian Anderson nous expliquer en quoi ça l'intéresse d'interpréter quelqu'un ayant l'age mental d'un enfant de douze ans et à quel point c'est un projet plus prometteur que The Fall (que perso je ne suis pas près de regarder).

Scène d'ouverture très festive, on croirait Glen Close se démaquillant à la fin des Liaisons dangereuses, genre plus amère il y a la Mer Morte. Bon, on nous martèle bien d'entrée que du temps a passé, mais ça reste exactement le même masque de beauté que dans Arcadia. Comme quoi des permanences existent et Scully n'aurait certes pas renié ce chatoyant pyjama (sinon célibataire vivant visiblement pour son boulot, c'est plutôt Mulder ça). L'oridinateur a changé, on est loin du PC sur lequel Scully tapait ses rapports. On essaie de ne pas débuter par un meurtre gouteux comme dans les X-Files et tant d'autres séries, initiative louable.

L’affaire se centre à Belfast, c’est très dans la tendance BBC de délocaliser ses productions dans les diverses contrées du Royaume (chez nous cela donne plus belle la vie, question de standing). Le Docteur and co c’est à Cardiff, ici à Belfast, ok. D’ailleurs merci aux Irlandais pour cette prédiffusion.

Le méchant entre en scène malgré tout et là c’est la minute risible, avec cette lampe au poignet certes très design, mais qui a surtout l’immense mérite de ne pas faire comme les vulgaires lampes torches des X-Files. Ouf, on a échappé au drame atroce. Tablette, gagdets, photo-portable-Instagram : on sent bien l’influence du Sherlock de Moffat : il faut faire moderne, coco.

Pour l’instant le méchant, beau gosse ténébreux à barbe (peut être que lui aussi la rasera plus tard), belle gueule de mannequin, présence nulle pour l’instant. Un peu d’hémoglobine est demandée sur le tournage, merci.

Ah oui, là… Pur instant d’érotisme quand Gillian nous considère (nous mate) droit dans les yeux, lovée dans son lit douillet et accueillant. Il fait chaud, je vais boire un verre d’eau bien fraiche.
The Fall 1- Milagro 0

Finalement pris un bière blonde, en hommage à note nouvelle amie Stella (je tiens là une super vanne, elle va me faire toute la série, je sens ça).

Pendant ce temps Barbe Noire continue à commettre des actes bien flippants : allumer dans la salle de bains, ouvrir le tiroir à sous vêtements de la dame, prendre de nouveaux clichés Instagram, tordre un collant avec un air très très méchant, se taper une orange (le coup ,du fruit pelé avec un couteau que l’on imagine bien affuté c’est Ne vous retournez pas et cela remonte à 1963). Bon, on voit bien que cela sera plus le Fétichiste que l’Incendiaire ou le Pousseur, mais pour l’instant le trouillomètre reste fixé à zéro.

Conversation standard dans un pub standard entre un type standard et la victime putative (bon look de damoiselle de la Hammer, promise au trépas). De toutes manières on en a à peu près rien à cirer, on attend que ça crève, maintenant.

Après l’inévitable strip tease de la miss arrivée à domicile (at home), on a droit à un plan installation morbide sur le lit, genre Angelus la démesure en moins. D’ailleurs là comme ailleurs, la mise en scène prend le parti de l’ultra réalisme (caméra sur l’épaule, décor sans cachet particulier, quand il fait noir, bon, on ne voit pas grand-chose etc.). On peut préférer les sublimes orchestrations d’un Kim Manners mais cela fonctionne de manière convaincante et puis après tout nous nous situons dans un thriller (enfin, je crois) et non dans de l’épouvante

Grand moment d’humour la miss perçoit que le méchant est toujours là mais :
1) s’enferme à l’intérieur
2) saisit un téléphone (high tech) et proclame haut et fort qu’elle va appeler la police, donc que le tueur doit agir là, maintenant.

Perso je serais déjà entrain de me carapater dans la rue, mais bon c’est une femme et cela fait partie des clichés du genre, pas propres à the Fall.

On passe d’un coup à l’arrivée de la Police (de base, donc munies des lampes torches des X-Files) et on se dit que l’on a raté les réjouissances, grand public oblige, mais que, bon on va avoir droit a une révélation suggestive de la dépouille démembrée, éviscérée et passée au four 2 heures avant de servir à table. Bah non, c’est la fille qui ouvre sans doute désormais contente de payer ses impôts. Beuuuh.

Barbe Noire s’est juste cassé, en fait, après son numéro super angoissant. Alors oui, quoi, comment. Plusieurs hypothèses :
a) The Fall est un vaste canular,
b) Ce n’est pas Barbe Noire le tueur, juste un ex venu récupérer le magnétoscope et qui a un peu trop picolé,
c) C’est effectivement un plan à la Angelus, rendre folle d’angoisse la victime avant de passer à table,
d) c’est un plan encore plus tordu et sophistiqué, à découvrir par la suite.

Je coche d) et décide de continuer à regarder The Fall. J’espère qu’il y aura tout de même une mise en bière avant la fin, sinon Stella va se demander ce qu’elle fait là.

Et je suis bien récompensé, car juste après voilà que survient l’Instant William, à peu près semblable à tous les autres instants William des séries du monde entier et de toutes les époques. On va dire pudiquement que le temps suspend son vol.

Barbe Noire est un serial killer qui ne tue pas (encore ?) mais aussi un papounet. Original, il est sans doute aussi végétarien. On commence à ressentir confusément que dans The Fall il y aura d’un côté les scènes avec Gillian et puis toutes les autres. Le gosse est un supplice humain. Deux dans le dernier opus du Doc, deux ici, c’est un remake du Village des Damnés, en fait.

Tiens la policière a un accent irlandais à couper au couteau, cela me rappelle le savoureux accent gallois de sa collègue Gwen dans Torchwood. Sympa, le genre de détail qui sonne juste et pose le récit. Les policiers sonnent justes c’est à peu près comme cela que la scène doit se passer, je les aime bien, j’espère qu’on les reverra. Fidèle à sa politique la fille veille bien soigneusement à

a) hâter le départ des policiers la protégeant,
b) demeurer seule et à l’unique endroit ou le Barbe Noire puisse la retrouver.
Cà) Là où il a pu pénétrer sans problème.

Bon profil de victime en fait, c’est moi ou on sent venir un second round ? Genre un peu de temps se passe, le tueur repasse et la fille trépasse ?

Non plus. Bon.

Cette intro suscite une atmosphère mais installe trop sagement et longuement le décor. Il faudrait vraiment que la suite du récit se montre plus intense et introduise davantage de péripéties. Là c’est un peu contemplatif.

Arrivée de Zorro, non seulement concernant les habitants de Belfast mais aussi la série elle même. Bon Stella est très intéressante, affirmée, tonique, mais aussi faisant un rentre dedans pas possible à Eric Cantona, ou du moins à son sosie, autre barbu. GA est parfaite et manifeste la présence qu’on lui connaît, rien à voir avec le peleur d’orange transparent. Il va y avoir un déséquilibre à gérer. La scène d’exposition dans la voiture résulte assez classique, mais cela permet de gagner du temps et c’est ce dont l’épisode a besoin : entrer dans le vif du sujet.

On discerne une private joke dans les dialogues quand les deux comparent les enquêtes policières d’aujourd’hui à celles des années 90, plus rock’n roll. Ah, ah, ah.

Visite guidée dans la rieuse Belfast. Concrètement, contrairement au Cardiff du Doc et du Captain, cela ne donne strictement aucune envie d’y aller. Question d’atmosphère du récit, sans doute. Cela manque de ptérodactyle, ici.

Des couloirs ! Avec pleins d’agents en costard dedans qui font semblant d’aller quelque part ! Mais pas d’ascenseur au bout, dommage.

Gros plan sur le tableau de policiers tués, ce n’est pas forcément la peine d’en rajouter sur l’ambiance. On a compris.

Stella rencontre celui qui va désormais être son partenaire, si j’ai bien compris et… c’est un troisième barbu (???) C’est une colonie alien ou quoi ?

Le patron filmé inutilement en train de s’éloigner, la Derrick Touch. Pour l’instant on ne peut pas dire que le récit craigne la surchauffe, les amis.

Excellente scène où Stella détruit le jusqu’ici responsable de l’enquête, jusqu’à le dépouiller de sa dignité, sans jamais hausser la voix ni de formuler de reproches directs. C’est remarquablement écrit et interprété. On comprend que Stella c’est pour une bonne part la version locale de Fowley, en moins vicieux (à suivre…).Seul notable bémol, pour rabaisser encore sa victime, on le peint comme gros ; Bah oui, les gros sont toujours ridicules et se liquéfient si facilement. Une navrante facilité quand on prétend à la meilleure des qualités.

A part apprendre que barbe Noire est psy le dialogue assez convenu avec ses patients ne présente que peu d’intérêts, même si la confrontation de l’ascenseur est plus intense. Il faut dire que l’accent irlandais de la dame est si prononcé que l’on a du mal à suivre. On mesure à quel point Steed, Templar ou Eleven parlent un londonien pur sucre !

Ah, Stella vient de dire « whatever », c’était bien essayé mais il va falloir retirer la perruque.

Scène de profiling classique, faisant tout de même progresser l’action. On remarque un volonté de ne rien montrer de gore ou de choquant, ce reste très lisse. L’anti MillenniuM. Après hop, a piscine, on s’attendrait à ce qu’un Stella soit brassée, mais elle opte pour le crawl. Un hommage au mythique maillot rouge et à l’Absent. Ou alors il faut que j’arrête la mousse.

Bon Barbe Noire continue à roder autour de la brune, des scènes intéressantes pour c qu’elles annoncent mais pas virevoltantes en soi. La musique est presque non stop dans cette série, c’est un tantinet envahissant. Un rythme de Sénateur.

Alors, où en étais-je ? Ah oui, long travelling très astucieux en vue verticale sur l’appart de l’amateur d’agrumes. C’est visuellement parfait mais sans aucun rapport (je pense) avec l’intrigue princpale. En cours d’action cela aurait pu représenter une fenêtre pertinente, ici cela devient une très esthétique digression de plus. Il serait temps que le récit progresse. C’est un thriller zen, ou bien ? Pour l’instant je ne perçois pas trop ce que volet père de famille apporte au récit, surtout si c’est pour phagocyter la partie marrante.

Bon, le tueur se tape un footing, Stella se tape un café et peut être bientôt Cantona. On sent super bien la frénésie de la police face à cette vague de meurtres : Stella se tape un deuxième café, paroxysme de la tension dramatique.

Stella a de nombreuses théories.

Elle ne trouve pas le coupable, mais trouve un autre meurtre, c’est déjà ça. Encore pas du tout montré, simplement évoqué. C’est toujours hyper clean, l’affaire. Ca parle diférences entre marques de strangulation, avec force mouvements du poignet. Actor’s Studio.

Ca m’a l’air d’être du café british. J’en reste au houblon.

Canto n’est pas jouace, Stella était là pour lui simplifier la vie et elle rend l’affaire plus compliquée. Trop dur.

Barbe Noire muscle sa main de tueur avec une balle, c’est l’éprouvante épouvante. Encore plus démoniaque il regarde un clip sur You Tube, mais ce n’est pas marqué You Tube, pour ne pas payer de droits. Ah, ah, bien joué, Mastermind. C’est la nounou ennuyeuse, sans doute pour un prochain épisode, vague ressemblance avec Faith. (vague) Chorégraphie de la fille en robe rose. C’est bien un thriller que l’on regarde ou quoi ?

Stella raconte au poil près la scène avec Canto à Barbu 3, ce qui n’apporte rien mais gratte toujours une bonne minute ; Elle annonce que d’autres meurtres vont venir et moi je demande à bon, il y a déjà eu des meurtres dans cet épisode ?

Stella visite ses troupes, elle évoque les sous-vêtements comme problématique du tueur. La policière de la scène de sous vêtement est là. Rien ne se passe. Bon. Ok.

Stella va visiter le Belfast by Night. Après l’échec de la manœuvre dite du poignet hypnotique su canto (madame était là), elle réagit et cible un beau mâle. (Stella n’est jamais meilleure que sous pression). Gros regard avide quand il s‘éloigne, après la mangeuse d’hommes du Surrey, celle d’Ulster.

Allez troisième chance, un journaliste incisif pensant que se montrer odieux est le meilleur moyen d’obtenir une interview. Stella le casse (encore une très bonne scène pour Gillian), question de standing. Avec tout ça, Stella finalement s’envoie la salade. Bad day.

La policière aux sous-vêtements, il lui faut un temps de réflexion, mais bon , elle percute. Action, réaction, on se dit que oui, oui, à qq minutes de la fin, il sa se passer quelque chose de concret, c’est sûr.

Silence de mort, personne ne répond… Et là… Elle laisse un message sur le répondeur, tandis que barbe Noire strangule. (…). On dirait un peu le sketch des Inconnus sur les gendarmes, à fortiori.

La scène de l’agression est bien réussie, par son réalisme. Bon cela sonne pas mal comme « Ne partez, pas, ne partez pas, ca va secouer l’épisode prochain », mais c’est bien joué. Barbe Noire est aussi expressif avec sa cagoule que sans, une remarquable performance en soi. La brune n’est pas morte en fait. On finit donc ce premier épisode de la geste d’un serial killer sans que le moindre meurtre n’ait été perpétré.

Alors The Fall est tout à fait réussi esthétiquement et par l’atmosphère purement clinique qu’elle dégae, un parti courageux et très abouti. Gillian Anderson sublime le tout, au point que la série est très dépendante de son actrice principale, le seul acteur supportant la comparaison étant Canto. Mais alors il va vraiment falloir doper tout ça en péripétie, en antagoniste moins terne, en déroulement d ‘enquête solide, en éléments substantiels. L’exposition se prolonge beaucoup trop. Comme cela The Fall demeure un superbe objet télévisuel mais tournant pour l’instant à vide, hormis les instants Gillian.

Gillian Anderson vient de participer à l'émission Good Day New York (fox). A propos de la reprise de 24, on lui demande s'il elle serait partante pour un retour des X-Files sous forme de série. Elle estime que non, parce que Duchovny et elle sont désormais trop vieux pour cela (non, non). Mais par contre toute l'équipe est partante pour XF3, elle comprise.