Série et films "The X Files" - Partie 2

Oui, après tout c'est ce qu'ils ont fait pour Black, en fait, et personne n'a crié au scandale.

Hum, on n'a jamais assisté au trépas proprement dit. Qui dit que ces cercueils ne sont pas vides ? Ou que le poison n'était pas éventé ? Ou que tout ceci n'est pas une histoire racontée par Yves à Scully pour expliquer la disparition des trois lascars ? Et pourquoi ont-ils disparu ? Etc. Je prends tout !

Ah, ah, ah, la découverte de ce ter opus s’accompagne d’une formidable nouvelle : Miss Artois elle même annonce que la deuxième saison de The Fall sera la poursuite de l’enquête actuelle. Mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest. Alors, bon, donc, dix épisodes pour compléter une enquête qui en nécessiterai un seul à Black, travail d’ambiance tout ça. On comprend mieux la vivacité du rythme et l’on pressent que cela va continuer à rigoler sévère. Est-ce que Barbe Noire a le potentiel pour être l’antagoniste sur dix épisodes ? On va dire que, pour l’instant, ce n’est pas Krycek, le camarade.



Previously on LOST
YESSSSSSSS ! YESSSSSSSS !

Euh, pardon : Previously on The Fall
Ouaiiiiis…

Voilà, tous les évènements marquants d’un épisode de 50 min sont parfaitement restitués en 2 min. C’est tout dire, je crois.

Le fluor manque à l’appel. Cela fait plus carie que Carrie.

Bienvenue pour une nuit immergée dans la quintessence paroxystique du thriller horrifique, The Fall is coming.

Bon cliché millésimé quand la fille ouvre les yeux après le départ de son père. Il lui reste à convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé. Elle joue plutôt bien, cela dit.

Le coup du texte est pas mal, même si cela nous prive de l’intensité du jeu facial de Barbe Noire ; Falls the Shadow, ça en jette. Bon, Moffat nous a seriné Silence will Fall durant deux saisons, mais cela fonctionne toujours. Il enrobe son livre comme on garrote un coup gracile et diaphane, bien vu, c’est suggestif.

Canto offre un gobelet d’eau à Stella. Méfie-toi, copain, elle va te le jeter à la gueule.

Gros regard révolver de la part de Stella, on sent bien que ca a fricoté jadis et que la dame apprécie les remakes. Canto sauvé par le gong. Chérie, c'est moi.

This is Belfast : Make time. Pas trop Mulder , la vibe.

Evolution technologique, Scully cherchait la révélation sur Google, Stella sur les réseaux sociaux. Les tripes de mouettes paraissent bien loin, de nos jours.

Grosse manip de Stella qui joue le sauveur avec la fliquette, histoire d’en faire sa femme lige. Les deux actrices jouent très justement et l’opposition des deux accents véhicule une saveur supplémentaire. Stella apprend que Super Flic est mis en bière. Le retournement de situation est assez jouissif, le message très clair. Pan dans les dents bien brossées de Stella, qui a le bon goût de paraître émue pour le visiteur d’un soir mais sans aller s’informer pour autant. Sa gueule point trop l’ouvrir. Excellent passage, plus que jamais il y a les scènes Gillian et puis le reste de la série.

Plateau de lieu du crime tout à fait classique. Canto est toujours en mode ultra viril / j’aurai ta peau, Murdock, trois semaines qu’il est nourri exclusivement au cassoulet. Ce va (…) dans le ventilo, les amis. Bah, on a bien compris qu’il s’agissait d‘un complot des héros barbus, afin de supprimer le seul glabre.

Une autre de ces scènes familiales de Barbe Noire, semblant uniquement destinées à faire chuter la tension. Vous l’attendiez tous, le voici, le voilà, le retour de la série hospitalière dégoulinante.

Le complot se poursuit dans la police, toujours aussi peu structuré. Je n’ai rien contre développer une intrigue secondaire, mais autour d’un tronc solide. Qui trop embrasse, mal étreint, ici on rajoute de la digression à ce qui n’a toujours pas réellement commencé après de deux épisode et demi.

Scène familiale qui ferait tomber l’ambiance, s’il y en avait une du moins, tout va bien donc. (onn ‘a plus de nouvelle de la nounou, pas grave, on va dire)

Bonne nouvelle la fliquette fait partie de la « task force » (défense de rire) réunie par Stella, bonne nouvelle. En même temps, sinon, cela aurait bizarre, genre Jack qui n’est pas touché par Jacob, ce genre de stuff.

La scène du profiling est bien trop tardive et sort un peu de nulle mais elle tient la route. C’est un rendez-vous important, réussi, même si la description en voix off sur des images montrant Barbe Noire est assez cliché. On peut considérer que l'enquête débute avant que la saison n'en arrive à son mitan, bel effort.

Scène interminable entre le psy et une mère ayant perdu son enfant, plutôt bien jouée, mais y allant à gros grains sur le mélo. Surtout cela ne fonctionne pas car c’est hors sujet, ce n’est pas du tout ce grande de scène que le public attend à ce moment. Après la cristallisation du profiling, il faudrait rebondir pour lancer définitivement la traque, au lieu de s’égarer dans les fondrières de Pathosland.

Ah, voilà HTE scène of the épisode, avec Sella crachant le morceau de houblon à Canto à propos de la partie fine à l’hôtel. Atmosphère orageuse, jalousie et colère sincère de canto, maîtrise de soi minérale de Stella, tout cela s’avère remarquablement interprété et dialogué. Il reste étonnant que les scènes les plus intenses de The Fall seoient le plus souvent (mais il est vrai pas toujours) déconnectées de l’affaire principale, qui pour l’instant continue à ressembler à un ventilateur onéreux.

Couplet féministe un peu trop fabriqué, mais néanmoins sonore. Pas compris le coup du bouton ?

Ah, le tueur à une voiture française, how evil. Aujourd’hui barbe Noire va à la ferme. Bicoque bien mise en valeur par la photographie, enfin un peu de vrai flip, mais que de longueurs pour y parvenir.

Mulholland Drive, silencio !

Bon la découverte de Stella donne plutôt soif à Barbe Noire, mais la scène ne produit pas grand-chose.

Ah, ah, le mannequin, le gros plan Spike

Toujours aucune nouvelle de la super task force, quelqu’un bosse dans cette taule ?

GA en ralenti sur un fond musical à deux balles, où ai-je déjà vu cela ?

Ah non, l’inspection des services, pas un cliché interrompant encore l’action. On en peut plus. En plus la scène fait pas mal doublon avec la prise de bec précédente. Le couplet féministe est bien vu et interprété, mais l’on voit trop, une nouvelle fois, qu’il s’agit de la seule vraie justification de la scène.

Bon, elle aura fini par avoir son bureau, finalement.

Rebelote de la description avec Barbe Noire en arrière plan, cela aussi fait doublon avec une scène précédente.

J’aime bien l’ambiance entre la patronne et ses élus, c’est assez réaliste

Le final tente le suspense autour de la tue ou pas, amis on sait justement que la première fois il ne fait que marquer son territoire, cela devient donc vite inopérant.

Bon, on va reconnaître à l’épisode le mérite de lancer enfin enquête et profiling et d’instaurer un enjeu, sauver la nouvelle cliente du Monsieur. Mais que de fils narratifs secondaires, épars et abandonnés d’un épisode à l’autre, s’apparentant à du remplissage ouaté d’une intrigue principale déjà peu nerveuse. Il n’y a pas aussi pas assez de corrélations entre Stella et ses enquêteurs, du coup ils sont invisibles (hormis les réunions et les bouffes) et elle semble de son côté tirer ses concluions d’un chapeau magique. Toujours pas convaincu, même si on trouve ici une amélioration.

Skipper le Dauphin fait une apparition en Guest Star.

Les dessins, le couloir du FBI, enfin, de lapolice royale, les scènes familiales lénifiantes. Encore des choses déjà vues… Mais aussi des intrigues secondaires (Super Flic, le patient irascible) qui continue se développer en parallèle bien plus solidement que la principale, toujours en quasi surplace.

C’est à peine croyable, l’épisode ne parle plus que de ces deux sous-histoires.

Scène amusante ou la fliquette et Stella font copine copine à travers une conversation un brin polissonne. Euh, on commence à se situer plus à West Hollywood qu’à Belfast, les amis.

Allons bon la fliquette est gay, why not ? Stella nous fait une nouvelle version du coup du poignet, ou bien ? Quoi, comment ?!

Toujours les 4/5 du récit consacrés aux intrigues secondaires, avec ça on peut tenir 10 épisodes c’est clair.

Ah, ah, un suicide que bien entendu on ne nous montre pas en direct live. La caboche du gars s’étant tiré une balle est à peu près aussi réaliste que celui de l’étranglée. La prod ne se rend pas compte qu’à ce degré d’édulcoration, on sombre un tantinet dans le ridicule. Rien sur les murs ou au plafond, quoi, enfin.

Pour occuper un peu Stella on l’a fait prendre l’affaire en main. (pendant ce temps on n’avance que pouic).

Le coup de l’hypnose ! le coup de l’hypnose !

Interminable scène de psy dégoulinante, nous donnant comme une nostalgie d’Henry Chapier
Explication de cette méga vanne rigoureusement incompréhensible à ceux n’ayant pas connu les éruptives années 80.
https://www.youtube.com/watch?v=FPZa04oYa3M

Bouleversé en apprenant que la femme de Super Flic était en fait une gourgandine, Canto jette le masque (et non le maillot) et s’excuse auprès de Stella tout en lui avouant sa passion. La dame le balaie du revers de la main tout en se titillant le décolleté sur le grand air de « ces deux-là tu n’es pas près de les revoir ». Pour l’instant la scène de l’épisode, mais toujours sans aucun lien avec l’intrigue (officiellement) principale.

Scène de la reconstitution plutôt sympa (enfin un véritable passage avec Archie Panjabi), mais là encore on n’apprend rien que l’on ne sache déjà. Finalement c’est de la redite.

Telles Ally et Gloria, Stella et Archie vont s’en jeter un au bar après la journée de boulot. Cela papote à propos des mecs. Archie a une classe pas possible.

Encore plus d’intrigues secondaires, avec pathos hospitalier itou…

Barbe Noire se dit que cela commence à bien faire comme cela, puisque Stella continue à ne strictement rien faire (seulement lire une lettre ou s’embarquer dans encore tout autre chose), il va l’animer lui tout seul comme un grand cet épisode, non mais. Zou, il passe à l’action pour occire la donzelle, dans la nuit noire et obscure.

Encore le coup du récit recoupant l’image, la série apprécié le procédé jusqu’à satiété. Ceci-dit la scène est en elle même bien tournée et réaliste, même si la musique noyant le vacarme fait un peu cliché.

10 dernières minutes tout à fait haletantes, après une accumulation de digression, au moins le spectateur méritant se voit récompensé pour son stoïcisme. On va espérer que cela conduise à un final de saison un brin plus haletant, sans espérer le Lune non plus.