Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
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Estuaire44- Empereur
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Dorothy et Ben (Dorothy and Ben, 1-18, ****)
Auteur : Steven Spielberg
Réalisateur : Thomas Carter
Après 40 ans de coma, devenu vieux, Ben s’éveille à l’hôpital. Il se rend compte qu’il peut mentalement communiquer avec Dorothy, petite fille comateuse. Quand Dorothy l’informe que deux êtres l’appellent à les rejoindre dans la Lumière, Ben va tenter de la convaincre de rester.
Dorothy et Ben se perçoit comme une vraie curiosité : en substance il s’agit d’un authentique remake, mais d’un épisode provenant d’une autre anthologie, le déjà très émouvant One for the Angels de The Twilight Zone (et, oui, je suis persuadé que Spielberg le savait). Tout s’y avère semblables au détail près, y compris dans la dimension in fine sacrificielle du combat mené par chacun des protagonistes, car l’équilibre doit être maintenu dans le Grand Livre. Dans les deux cas, le succès repose aussi en grande partie sur une formidable performance d’interprétation, le vétéran Joe Seneca se montrant aussi débordant d’humanité qu’Ed Wynn chez Rod Serling. Une vraie différence toutefois : le protagoniste ne s’adresse pas ici à Mister Death, mais plutôt à l’enfant, pour la dissuader de suivre l’Ange aux ailes noires.
Et, si on peut regretter le côté insolite et divertissant de la version TZ (Dead Like Me n’est pas si loin), on doit à la vérité de dire que l’option Amazing Stories au final suscite encore un surcroît d’émotion. Cette intensité et le talent de l’acteur permettent d’enjamber les obstacles : pathos hospitalier si facile et absence de réels suspense quand au résultat final ? Parce que bon, déjà faire mourir une enfant chez Serling c’était vraiment de la SF, alors dans Amazing Stories... Nous n'en sommes pas encore à la Liste de Schindler. Le récit a la lucidité de tout sacrifier à l’émotion, quitte à quelques invraisemblances, comme le parfait état physique de Ben après 40 ans de coma (non) ou des témoins quasiment tous immédiatement convaincus de la véracité du phénomène. Il a raison, c’est là qu’il obtient son succès. Un épisode d’une force rare, nous surprenant en nous tenant en haleine jusqu’à son terme.
Estuaire44- Empereur
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Dearesttara a écrit:Cela dit, les derniers Burton (Miss Peregrine et Dumbo) m'ont semblé plus lénifiants.
On ne dit pas de mal de Miss Peregrine !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Auteur : Joseph Minion
Réalisateur : Martin Scorsese
Invité dans un talk show, un auteur à succès de roman d'épouvante se déclare insensible à la peur du Surnaturel. Il va changer d'avis quand il s'apercevra être poursuivi par un spectre invisible , n'apparaissant que dans les reflets des miroirs.
A ce point du parcours, il apparaît qu'Amazing Stories comporte plusieurs spécificités face aux autres anthologies fantastiques, à commencer par The Twilight Zone. On y trouve ainsi aucune interrogation ou satire sociale, l'exaltation des valeurs traditionnelles en tenant lieu (Noël, la rectitude morale, la patriotisme, la famille...). Toutes les fins y sont heureuses, tous les gentils sont récompensés et les rares méchants sont punis. Mais il en existe une autre : la capacité à faire venir de grands réalisateurs n'ayant jamais travaillé par ailleurs pour des séries télé, ou quasiment pas. Avec Eastwood, Dante, Spielberg lui-même, entre autres. Ici l'anthologie frappe un grand coup avec Martin Scorsese. Le futur récipiendaire de la Palme d'Or 2024 est déjà lui aussi en pleine bourre dans les 80's, comme tout le monde à l'époque. Il débarque d'ailleurs dans Amazing Stories après avoir tourné l'un de ses films les plus intéressants (avis personnel), After Hours, d'ailleurs accompagné par le scénariste de ce dernier.
Autant dire que l'on espère beaucoup de cet épisode au titre très Disney. Et l'on a bien raison. Disposer de son propre scénariste et non d'un script imaginé par Spielberg ou son équipe assure à Scorsese d'être vraiment le patron du projet, contrairement aux autres invités prestigieux de l'anthologie. De fait, dans une nette rupture de ton avec les épisodes précédents, il nous délivre ici un authentique récit d'épouvante, ne faisant jamais semblant et rompant enfin le cycle des fins heureuses. Bien sûr, on en reste à ce qu'autorise un Network grand public, mais l'effroi est bien là grâce à la réalisation à la fois élégante et suprêmement efficace d'un Maître à son ouvrage, la cinématographie s'avère totale. On peut aussi applaudir la performance de Sam Waterston, près d'une décennie avant son arrivée dans Law & Order, mais aussi celle de Tim Robbins, qui parvient à apporter beaucoup de présence au spectre. L'exercice de style s'avère aussi réussi que percutant.
Bon, on va chipoter, hein, bien sûr. On pourrait reprocher au récit son classicisme, tant le versant horrifique de la Magie des Miroirs est profondément ancrée dans le folklore anglo-saxon, comme, par exemple, pour cette Bloody Mary qui vaudra un mémorable épisode à Supernatural. Cela se ressent d'autant plus que les miroirs et leurs hôtes sont très présents dans le cinéma horrifique des 80's (Poltergeist, Phantasm, The Watcher in the Woods, Elm Street, voire Legend...) Scorsese ne cherche jamais vraiment à innover, mais son l'épisode fonctionne avec tant d'impact que l'on éprouve du mal à vraiment lui en vouloir. Plus gênant, la conclusion, très abrupte et graphique, rompt sans trop de subtilité l'ambivalence installée entre vrai surnaturel et glissement dans la folie. Mais Scorsese remporte bel et bien son pari, son épisode n'est pas un parc d'attractions.
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Au fil d'événements absurdes, une jeune femme s'aperçoit que sa vie est en fait le tournage d'un film. Parviendra-t-elle à trouver le bonheur en sauvant son mariage ?
Bouleverser la perspective en jouant avec les niveaux de réalité a conduit à plueiurs grandes réussites autour de cette idée d'une vie de fiction. Mais l'art consistait à aller au-delà de l'idée originale afin de raconter une véritable histoire et de tenir un propos. Ainsi le Epic de Chapeau Melon apportait une brillante spécificité à ce qui demeurait simplement le Maître Plan du Mastermind du jour tout en rendant un bel hommage au Hollywood d'antan, le A World of Difference de TZ permettait à Matheson de jouer avec maestria de la notion de réalité tout en nous faisant vivre le cauchemar du point de vue du protagoniste, The French Mistake se montrait très ludique, tout en écrivant une nouvelle carte postale aux fans et en apportant sa contribution à l'intrigue de la saison. Au cinéma le Truman Show constituait une brillante interpellation d'une société toujours plus virtuelle, en plus d'une belle histoire d'amour.Hé bien, par sa paresse, Secret Cinema échoue à être quoique ce soit de la sorte, tant l'épisode se contente d'aligner les scènes gaguesques sans jamais expliciter ni construire un récit.
Le standard de production de l'anthologie lui assure quelques instants spectaculaires et l'interprétation se montre vaillante, mais, faute d'une véritable histoire, ion s'y ennuie malgré tout très vite. Son caractère brouillon, le prive de former un véritable hommage au cinéma, hormis quelques références. Il n'explique jamais pourquoi tous les antagonistes sont toujours joués par le même couple d'acteurs, contrairement à Chapeau Melon. Il n'y a pas vraiment de système ludique entres réalités, puisque l'on ne sort jamais de l'illusion. On passe d'un point de vue à l'autre sans justification, tout se voyant sacrifié au seul visuel. Au bout de la quatrième tarte à la crème arrivant dont ne sait où, j'ai arrêté de compter. Le capharnaüm ne manifeste aucune ambition de critique sociale non plus. Bien au contraire, derrière la folie de pacotille, on en revient aux fondamentaux de l'anthologie : le mariage comme clef du bonheur, un happy ending, la gentille héroïne étant récompensée et les méchants comparses, punis. Dommage que Scorsese n'ait pas pris en main cet épisode très orienté cinéma.
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Une perruque maudite saute de crane chauve en crane chauve. Elle prend possession de ses hôtes et assassine des avocats en série. Aidé par sa dévouée secrétaire, un jeune membre de cette honorable profession va se dresser sur son chemin.
Auteur : Steven Spielberg
Réalisateur : Irvin Kershner
L’épisode souffre des mêmes faiblesses que Secret Cinema. On y trouve une même idée de parodie, les films de possession du type L'Invasion des Profanateurs de Sépultures (1956) succédant à vis ma vie de vrai cinéma, au sens propre. En soi, pourquoi pas, mais ici encore on se contente d’une accumulation de gags visuels en guise d’histoire, au service d’un humour plutôt pataud et essentiellement visuel. De nouveau les cavalcades et les exclamations plairont aux enfants (saluons le courage et le professionnalisme des comédiens), mais les adultes seront davantage gênés par la vision ultra répétitive de la perruque se traînant au sol en ricanant sournoisement. Dark Crystal est battu question animation de marionnette (non). On pourrait généreusement attribuer à l’épisode la qualité de Nanar, mais intrinsèquement le Nanar est involontaire alors que la crétinerie continuelle apparaît ici des plus préméditées.
On subit stoïquement de l’humour de qualitay (This toupee have To pay, hi, hi, hi, la drôlerie apparemment inhérente aux hommes chauves, etc.) ou des twists particulièrement sonores, comme la perruque se faisant passer pour une barbe (roulement de tambour). La comparaison avec Chapeau Melon appose son ultime clou au cercueil de l’épisode de l’épisode car, si Secret Cinéma renvoyait à Z.Z., ici le côté parodie de films de genre 50’s évoque plutôt La Mangeuse d’Hommes du Surrey. Or celui-ci parvient à mixer ses références avec le style Avengers au fil d’un récit tenant la route, tandis qu’ici on nous délivre un salmigondis à base de dialogues puissants du type « J’ai deviné où elle était en pensant comme une perruque européenne » (sic). Écrire un épisode décalé, ce n’est pas sombrer dans le n’importe quoi, bien au contraire. A noter que la coupe de l’avocat m’avait persuadé que lui aussi portait perruque et que ce serait cela la chute, mais j’avais tout simplement oublié que nous étions dans les 80’s. Monumentale erreur.
Dernière édition par Estuaire44 le Mar 30 Avr 2024 - 16:54, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Alors qu'il achète une poupée pour sa nièce chez un vieil artisan, un célibataire est troublé et attiré par le jouet. Après l'avoir installée chez lui, il va chercher à savoir qui est la femme ayant servi de modèle à l'artisan. Mais celui-ci cache bien son jeu.
Auteur : Richard Matheson (Non ? Si !)
Réalisateur : Phil Joanou
Épisode éminemment particulier que celui-ci. D'abord parce qu'il s'agit d'un vrai récit à chute type TZ, jusqu'ici une vraie rareté dans Amazing Story. D'ailleurs le scénario fut écrit initialement pour Serling, avant d'être finalement rejeté. On peut ici saluer l'initiative de Spielberg, vrai fan de The Twilight Zone. Bien entendu la dite chute s'avère à la fois heureuse et morale avec une célébration du mariage comme condition du bonheur face au célibat présenté du début à la fin comme une existence de second ordre, à laquelle il convient de mettre un terme. Une bulle d'Années 50 dérivant dans les 80's. Mais on apprécie cet aspect de pont entre les deux anthologies, d'autant que la conclusion surprise s'avère efficacement menée, on avouera n'avoir soupçonné le pot aux roses que réellement dans les ultimes instants l'ayant précédé. On avouera aussi avoir été étonné, par l'absence totale de Fantastique, mais pourquoi pas si l'histoire est bonne, de même que par une tonalité aux antipodes des autres récits de poupée de TZ, pour le coup plus vraiment compatibles avec Amazing Stories.
Mais ce qui sidère le plus votre serviteur c'est à quel point pour en arriver à une conclusion astucieuse mais assez mièvre, l'épisode aura frôlé en permanence le gringe vu depuis 2024. Parce que bon, un homme seul partageant sa vie avec une poupée, comment dire, il y a des images d'autre séries qui vous viennent en tête, comme Stu et sa poupée Marcy dans Californication (triste fin, on a presque pitié) ou encore la poupée très xxx de l'épisode Sexual Harassment de The Office (sacré Michael). Spielberg joue avec le feu et ne s'en sort que grâce au talent de funambule de John Lithgow, qui remporta son premier Emmy pour ce rôle (et qui conserva la poupée en souvenir...). En expurgeant aussi toute référence sexuelle, c'est à dire comme dans l'intégralité de l'anthologie jusque là. Vous me direz, dans TZ c'est à peu près pareil (et encore le symbolisme agit parfois en sous-main), mais ici nous sommes en 1986. Madonna chante Into The Goove et Like a Virgin. Son Recherche Susan désespérément partage l'affiche avec 9 Semaines ½, 37°2 Le Matin, Blue Velvet ou encore 52 Pick-Up (Manon des Sources en France, grand film sur le Désir). Même dans les séries de Network, David et Maddie ont déjà commencé à secouer quelques tabous. Ici, on rivalise avec le TARDIS.
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 1 Mai 2024 - 0:37, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Tiens, je me pose une question sans importance mais toute bête, y a-t-il déjà eu chez Spielberg une scène de sexe ou au moins une scène de nu vaguement sexy ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Auteur : Richard Matheson
Réalisateur : Lesli Linka Glatter
L'homme de ménage d'une université subit un caprice du destin, à chaque fois qu'il travaille dans une classe ou une bibliothèque, toutes les connaissances contenues dans le lieu sont enregistrées dans son cerveau. Le phénomène demeure inexplicable pour les universitaires.
Dans cet immense et impérissable chef d’œuvre de la SF post Age d'Or que constitue Des fleurs pour Algernon (1966), Daniel Keyes imagine comment un retardé mental devient une intelligence supérieure suite à une expérimentation, avant que le miracle ne commence à s'étioler. Narrées à la première personne via son journal intime, cette ascension puis cette lente décadence s'avèrent particulièrement poignantes. L'aspect humain l'emportent sur le fait scientifique. Avec une indéniable constance, l'épisode va retenir des options diamétralement opposées au texte, ruinant ainsi tout l'effet d'une situation similaire.
Dès le début l'ouverture à la culture est présentée comme une malédiction et vécue en tant que telle par le protagoniste et son épouse. Les réactions des universitaires apparaissent grotesques, tandis que le scénario développe avant tout la question de la cause du phénomène. L'énigme se voit résolue par l'apparition caricaturale d'un Deux Ex Machina, qui, en réalité, n'explique pas chose. Ultra rapide,la perte de l'illumination est également vécue comme une bénédiction, sans aucun regret pour ce qui est perdu. Derrière l'humour gentillet, la moralité de l'histoire semble bien être que le savoir sans utilisation concrète ne sert à rien. Un Matheson en bien petite forme ici, malgré une mise en scène percutante et une jolie soucoupe fluo très 80's.
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 1 Mai 2024 - 15:40, édité 1 fois
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
A quand une série vantant les mérites du célibat ?
"L'Encyclopédie vivante" m'a évoqué l'Université de l'Invisible avec ses universitaires ne servant à rien et le simplet qui a un savoir en tête a un petit quelque chose de Rincevent je trouve.
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Très bien vu pour l'UI !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Auteur : Timothy Hutton
Réalisateur : Timothy Hutton
Le grand-père du jeune Edwin décède paisiblement dans son sommeil. Cela n’empêche pas le disparu de retrouver sa chère épouse le soir venu. Des visites qui vont durer jusqu'à ce qu'elle s'en aille à son tour, sans avoir que son mari était mort. Mais quelle est la clef de l'énigme ?
Amazing Stories boucle joliment sa première saison en en revenant aux thèmes de son pilote : le transgénérationnel, le départ des anciens et une célébration de l'amour familial à l'évidente sincérité. Des thèmes derechef chers à Spielberg, pour un épisode derechef bien gentil. On a pas envie de se montrer trop cruel du fait de l'absence de véritable histoire au profit d'une chute bien larmoyante, qui nécessite pour fonctionner une vraie suspension d'incrédulité de la part du spectateur autour de la notion de maquillage (ou plutôt de non maquillage). De ce fait l'ultime image passe très mal à l'écran, mais l'émotion passe malgré tout grâce aux deux épatants comédiens comédiens seniors, les charmants vétérans Ian Wolfe et Herta Ware. Grâce aussi à un fond musical au Blues idéalement choisi, avec le Good Morning Heartache de Billie Hollyday, somptueux. Lady Day tous les jours, vraiment.
Bon, l’anthologie aura célébré les valeurs traditionnelles jusqu'au terme de cette première période, mais après tout on a le droit d'être conservateur, et il n'y (presque ) rien eu de honteux au fil des épisodes, même, si on se souvient du célibat vilipendé ou des mère célibataires un rien stigmatisées. Cela permet aussi de partiellement parer à la grande intemporalité de la plupart des histoires, là où la Cinquième Dimension s'ouvrait plus régulièrement sur son époque. Parce que, oui, quoique veuille la nostalgie, les 80's furent aussi la décennie de la révolution conservatrice, ce dont, à sa manière toujours sentimentale, Amazing Stories se fait écho. Et puis rappelons que Reagan n'est pas Trump. La célébration trangénérationnelle des familles nous aura aussi valu une proportion assez forte de rôle âgés, ce qui en soi reste sympathique, d'autant que cela nous aura permis de retrouver des figures hollywoodiennes blanchies sous le harnais mais au plaisir de jouer toujours communicatif. On va malgré tout espérer une saison 2 un brin plus Rock and Roll.
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Auteur : Steven Spielberg
Réalisateur : Danny DeVito
Le gardien d'un muse vole une bague parmi les accessoires, pour ne pas avouer à sa femme, une serveuse de restaurant peu sexy, qu'il a oublié leur anniversaire de mariage. Mais l'anneau a appartenu à une célèbre tueuse de maris, qui possède l'épouse.
Encore un cas de possession via un objet maudit, soit un canevas déjà vu maintes fois, dans cette anthologie comme d'ailleurs dans La Cinquième Dimension. Mais le traitement amuse et augure bien de la nouvelle saison, car devant nos yeux incrédules, Amazing Stories n'hésite pas à enfin s'encanailler (quelque peu) dans le monde des casinos d'Atlantic City. En effet pour la première fois le protagoniste en est une fripouille, rôle dans lequel Dany DeVito excelle. Il se d'ailleurs situe dans la droite ligne de Ralph, avec lequel il vient alors tout juste de triompher dans À la poursuite du diamant vert et Le Diamant du Nil (comme c'est loin tout ça).
Certes le personnage demeure essentiellement sympathique, et la malédiction finit comme de juste par s'abattre sur pire que lui, mais disons que le récit s'avère un tantinet moins béat qu'à l'accoutumée. On n'a même droit à une scène du couple faisant l'amour, certes on ne voit rien mais ce qui se déroule reste sans ambiguïté. L'en semble du cast participe à la bonne humeur générale, avec également un parfait Louis Giambalvo et une Rhea Perlman également épouse de DeVito à la ville. On regrette toute fois que l'histoire cesse à peu près à mi-parcours pour verser dans une course poursuite certes rendue tonique par DeVito pour ses quasi débuts derrière la caméra, mais qui vire presque à la farce. Mais enfin le pilote de saison semble bien apporter un ton légèrement nouveau, à confirmer.
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Auteur : Michael McDowell
Réalisateur : Tom Holland
Un étudiant frustré sexuellement découvre par hasard une substance chimique donnant vie aux photographies de belles jeunes femmes dont il a tapissé sa chambre. De plus ces créatures sont enflammées de désir pour lui. Malheureusement, la reproduction physique est à chaque fois imparfaite.
Totale réussite de l'anthologie, Miscalculation confirme les bonnes dispositions du pilote de saison : décidément on nous a changé Amazing Stories, désormais passée d'une enfance angélique à une jeunesse pour le moins tempétueuse et explicite dans ses élans (hommes comme femmes d 'ailleurs). Le récit préfigure d'une bonne décennie la réussite, hélas souvent sous-cotée, du pétillant Code Lisa, la chimie se substituant ici aux IA, et l'idiotie au génie. Dans un hilarant crescendo, l'épisode s'avère en effet très clair sur ce que rechercher l'apprenti sorcier sans cesse dépité et toujours plus dingue de désir (indice :ce n'est pas l'âme-sœur). Jon Cryer excelle dans le registre de la dinguerie, lui qui deviendra bien plus tard le fort gouleyant Lex Luthor de l'Arrowverse (j'ai bien mis la moitié de l'épisode à le reconnaître). Mais on apprécie en particulier l'humour en roue libre et souvent vache de Michael McDowell, so humour décapant et ultra visuel fera bientôt merveille dans le Beetlejuice de Tim Burton. La même impression de liberté irrépressible se retrouve également dans la caméra de Tom Holland, avec plusieurs scènes volontiers en mode Slasher Movies.
Spielberg continue à avoir la bonne idée d'alterner jeunes talents et réalisateurs déjà prestigieux. Tom Holland vient tout juste d'exploser avec le cultissime Basculer la table des matières Vampire, vous avez dit vampire ? et cela se ressent ici. Tous deux s'épanouiront plus tard chez les Contes de la Crypte dont l'épisode forme un quasi crossover avec Amazing Stories, même si la fin demeure bien sûr ici morale et bienveillante. Miscalculation c'est aussi les 80's qui effectuent, enfin, leur véritable entrée dans Amazing Stories, avec leur rugissante vitalité et leurs looks légendaires, dont rendent compte les photos des magazines mais aussi l'excellent choix musical du Addicted to Love de Robert Palmer. On s'amusera qu'à travers ses magazines, le protagoniste se rêve en Don Johnson dans le rôle de Sonny Crockett. Et s'il y a un bien un fait universellement reconnu c'est qu'il est scientifiquement impossible de faire plus 80's que Miami Vice. Un épisode hilarant et tonique, une fête seulement gâchée par le triste destin de plusieurs des jeunes femmes de la distribution. Lana Clarkson sera ainsi la victime de Phil Spector lors d'un meurtre sordide ayant défrayé la chronique en 2003.
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Auteur : Richard Christian Matheson
Réalisateur : Robert Markowitz
Marky adore entendre son grand-père raconter de merveilleuses histoires de voyages et jouer au baseball avec lui le samedi. Alors, quand le vieil homme tombe malade, le garçon invoque un sortilège pour permettre à son grandpère d'y jouer une dernière fois, en échangeant leur corps.
Déception que cet épisode, d'autant que l'on espérait beaucoup du fils de Richard Matheson, qui fit nombres des riches heures de la Quatrième Dimension. Les 80's restent sans doute la décennie la décennie la plus active du fiston à la télévision, ce ne l’empêcha d'ailleurs pas de faire une belle carrière. Or ici il n'offre rien de plus qu'un retour quasi caricatural à la saison 1, après la bouffée d'énergie des deux épisodes précédents. On en retrouve en effet toutes les valeurs : l'American Way of Life (je continue à ne rien comprendre au baseball, je suis tristement nul), la famille, le transgénérationnel entre petit-fils et grand-pères (déjà combien de papys dans anthologie ?), le Merveilleux béat, la fin heureuse et morale, les personnages caricaturaux, le manque de développement fécond de l'idée initiale, etc. Tout cela touche évidemment par sa sincérité, mais, bon, je ne vais pas épiloguer, on m'aura compris. Au moins le recours à la magie chinoise apporte-t-il un brin d'originalité à cette histoire d'autat plus convenue que les 80's totalisent pas mal de comédies sur l'échange de corps : bien sûr Big, mais aussi All of Me, Like Father Like Son, Dream a Little Dream, 18 Again, ou encore l'horrifique Nanar Alison’s Birthday.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Auteur : Todd Holland
Réalisateur : Todd Holland
Un jeune cinéphile adore tellement les films d'horreur qu'il en devient déconnecté du monde réel au grand désarroi de sa famille. Quand il souhaite vivre dans les films, il est exaucé mais se retrouve dans Psychose.
La formule «Méfie-toi de tes vœux, ils pourraient être exaucés » ayant été moultes fois utilisée par The Twilight Zone, on ne voit pas pourquoi Amazing Stories s'en priverait, d'autant qu'elle s'avère souvent rudement efficace. Et de fait l'épisode comporte nombre de points positifs, comme une nouvelle chance donnée à un débutant prometteur (Todd Holland est à l'orée d'une intéressante carrière), un casting sympathique, dont une jeune Christina Applegate déjà très proche de cette Kelly Bundy qu'elle deviendra deux ans plus tard, un amusant jeu des références cinéphiles via posters et affiches et même un côté 80's pour les cassettes VHS et l'antique magnétoscope. Mais le clou du spectacle reste bien la formidablement angoissante reconstitution de Psychose, inévitablement en Noir et Blanc. Cet hommage inspiré fait réellement peur grâce à sa mise en scène effectivement cauchemardesque, comme un crossover entre Last Action Hero et Elm Street.
L'opus aurait réellement eu tout pour lui s'il avait un tant soit peu cherché à créer de l'empathie entre le public et son malheureux protagoniste (bon, avec un happy end moral, hein, bien sûr). Or c'est l'absolu contraire qui se déroule, le Geek ( voire Nerd ou No Life) est véritablement décrit, au premier degré, comme un idiot arrogant et froussard, aux lisières de la déficience mentale et inapte au bonheur, comprendre se conformer à la société. Ce mépris devient volontiers dérangeant, en fait Amazing Stories précède la similaire incapacité à comprendre la culture Geek que manifestera bien plus tard Ready Player One de la part du très conservateur Spielberg. Mais en fin on préfère ici retenir avant tout la formidable séquence Psychose, qui elle annonce le grand succès de ce film, la reconstitution également formidable de Shining. On remarque d'ailleurs que les deux passages débutent pareillement par l'entrée dans un cinéma illuminé. (***)
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Earl a un épouvantable cauchemar, lui révélant qu'une catastrophe aérienne va très bientôt avoir lieu. Persuadé d'avoir une prémonition, il va tout tenter pour empêcher le Boing 747 de décoller.
Auteur : Steven Spielberg
Réalisateur : Kevin Reynolds
Si le thème de l'épisode n'apparaît pas foncièrement original (Cassandre c'était déjà cela), la technique du Flashforward se voit ici joliment exploitée, tout au long d'un épisode préfigurant moins les Destination finale que la regrettée Tru Calling. Même si leur pouvoir n'est pas tout à fait semblable, Earl se bat pareillement pour vaincre cet adversaire acharné et madré qu'est le Destin. Mais là où Tru échouait parfois (rarement, hein Jack?) cet authentique thriller doit également combattre sa propre série et son inépuisable propension à conclure sur des fins heureuses.
De fait, bien qu'efficacement mis en place, le suspense en prend un coup, d'autant que cette prédiction-là se vérifie bel et bien. On ne croit pas un seul instant que Spielberg laissera mourir les enfants présents dans l'avion, bien sûr.On reconnaîtra toutefois au récit d'aller sans doute aussi loin que l'anthologie lui permettait d'aller en matière d’âpreté. La réalisation évite d'ailleurs judicieusement de jouer la carte du montage frénétique, pour au contraire instiller toute une ambiance quasi onirique, comme si le cauchemar initial, particulièrement éprouvant, en fait se poursuivait. Une vraie réussite, encore soulignée par le jeu sensible du toujours talentueux Charles Durning.
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Femme au foyer et mère, Joan aime que tout soit en ordre dans sa maison. Aussi est-elle catastrophée quand débarque chez elle le Greibble, créature poilue et cornue aimant dévorer des objets et semant le chaos chez elle.
Auteur Steven : Steven Spielberg
Réalisateur : Joe Dante
Bon, Amazing Stories nous refait encore une fois une sitcom fantastique façon Sixties. Pourquoi pas, d'autant que Joe Dante tente bien d'insuffler un zeste de férocité dans ce jeu de démolition de l'American Way of Life, notamment lors de la scène du fusil, la plus forte de l'opus. Un peu, mais pas assez, malgré le judicieux choix d'une actrice aussi estampillée Disney que Hailey Mills, au demeurant tout à fait talentueuse. Évidemment sa voiture est une Coccinelle, l'inoubliable Choupette (comme c'est loin tout ça). A notre goût l'épisode aurait pu et dû se révéler bien plus cinglant que cela, surtout avec sa conclusion, bien entendu heureuse,en guise d'hommage à ce Merveilleux de l'enfance, si cher à Spielberg et à Tonton Walt. On ne peut toutefois qu'applaudir l'animation de l'étonnant Greibble, avec tout le savoir-faire d'Amblin. A noter également le guesting éphémère mais sympathique de Dick Miller, figure régulière des films de Joe Dante et du regretté Roger Corman.
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Auteur : Mick Garris
Réalisateur : Mick Garris
La veille de son exécution, un condamné à mort est foudroyé par un éclair. Il survit et se découvre désormais atteint du pouvoir de guérison.
Outre le fait de préfigurer d'une décennie, même seulement partiellement, La Ligne Verte, l'épisode nous vaut une vraie surprise au sein de l'anthologie. Son atmosphère profondément sinistre eu sein du Couloir de la Mort et sa conclusion moins heureuse et édifiante qu'à l'accoutumée, rompent avec le quotidien d'Amazing Stories jusqu'ici. Toutefois cette rupture n'est que partielle, la chute demeurant davantage interrogative que réellement pessimiste. On regrettera également une trop longue mise en place de la situation (plus de la moitié de l'opus), mais aussi que le scénario évite de soigneusement se poser les bonnes questions : remise en cause éventuelle de la peine de mort, quid de la réaction des autorités et de la société face à un tel phénomène. Tout se passe comme si de rien n'était, se passe comme il se doit, est-on tenté de dire. Restent une jolie mise en scène, portée par une photographie soigné e ainsi que l'excellent jeu des comédiens : Patrick Swayze, loin de ses rôles coutumiers, et cet acteur toujours élégant qu'est Hector Elizondo, en gardien de prison humaniste devenant le véritable, héros de l'histoire, à mon sens.
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Re: Série ''Histoires Fantastiques'' - Amazing Stories
Auteurs : Bob Gale
Réalisateur : Robert Zemeckis
Tyrannisés par leur professeur de littérature anglaise, un couple d'étudiants va se venger en lui jetant un sortilège. Désormais le corps et la tête du professeur sont séparés. Cela ne va pas améliorer son équilibre mental, déjà passablement compromis, ni améliorer la situation des jeunes.
Hilarant et ultra tonique épisode que celui-ci, dont la réussite rappelle celle de son équivalent de la saison 1, Mummy Daddy, avec un mort-vivant pareillement en folie. Zemeckis et Gale ont la même énergie que lors de leur cultissime Retour vers le Futur, qui vient de triompher l'année précédente en 1985. Peut-être est-ce statut qui leur permet de remiser au placard toute les conventions d'Amazing Stories et d'écrire leur épisode bien à deux, parodique en diable du Gothique et surtout complètement frappé de A à Z, pas seulement du fait du Fantastique. Parce qu'ils ne sont pas les seuls à débarquer de la DeLorean, ils ont eu la bonne idée idée d'emmener avec eux le formidable Christopher Lloyd. Autant dire que 2,21 gigawatts sont instantanément transférés dans le moteur de l'épisode. Le génie de l'acteur nous vaut un professeur de littérature totalement taré et énorme, plus grand que la vie, Shakespearien et 80's à la fois, c'est dire.
On adore que Zemeckis consacre pas mois d'un bon quart de l'épisode à simplement nous offrir le show (le prof déblatérant sur le sexe et humiliant ses élèves à plaisir) avant même que de commencer à réellement installer l'intrigue. A côté, Doc Brown c'est une tasse de lait tiède. Gale parvient également à développer efficacement l'idée originale, ce qui n'a pas toujours été le cas jusqu'ici dans l'anthologie. Il ménage suffisamment de rebondissement et d'effets joyeusement horrifiques pour entretenir l'intérêt, avec de belles références 80's également (la tenue de Madonnette de l'étudiante, tellement caricaturale). Jusqu'au bout Zemeckis impulse un train réellement d'Enfer au récit tirent le meilleur parti d'un budget demeuré plus que cossu en saison 2. Rien que l'animation de la tête tranchée reste un authentique chef d’œuvre. Sincèrement, elle impressionne encore en 2024, car heureusement sans image de synthèse. Évidemment tout cela demeure au service quasi exclusif de Lloyd, les jeunes comédiens jouent essentiellement les utilités , mais avec une belle conviction. Une chute enfin non heureuse, vient couronner le succès de l'épisode, pour la toute première fois de l'anthologie. Pour le coup, on se rapproche vraiment des Contes de la Crypte.
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