Série "Sex and the City" et la suite...

Allons bon, pas de sujet sur cette série particulièrement amusante ?

Bref, la nouvelle Carrie Bradshaw est annoncée :

http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/serie/68079/sex-and-the-city-le-prequel-a-trouve-sa-star.html

Première photo de la jeune Carrie Bradshaw, avec bien entendu Big Apple en arrière fond.
http://www.deadline.com/2012/03/first-image-of-young-carrie-bradshaw-from-cws-carrie-diaries-pilot/

J'aimerais bien que Sex and the City soit rediffusée, c'est tout de même autrement percutant et divertissant que Desperate Housewives.

M6 rediffuse la série par tranches de quatre épisodes le vendredi soir. Je donnerai mon avis dès que j'aurai vu les six premiers épisodes. Six étant mon chiffre pour décider si je continue à voir une série ou non (pouvant être réduit à 1 ou 2 en cas de daube évidente ).

Ce qui est peu probable avec S&TC...

Bon. Ca y'est, j'ai enfin vu les six premiers épisodes de la série.

Donc, c'est déjà bon signe : pour moi, ce n'est pas une daube, sinon j'aurais arrêté avant !


Toutefois, mon premier jugement demeure réservé.

J'applaudis Darren Star d'avoir eu l'idée de créer une série centrée sur la sexualité, et principalement la sexualité féminine. Carrie Bradshaw (dont je savoure les quelques cassages de 4e mur) est une chroniqueuse professionnelle qui nous fait délicieusement partager ses confidences et ses expériences sexuelles. Elle est complice du spectateur, et avec elle, on s'immerge bien dans la série et dans ce lieu si tentaculaire qu'est New York. D'ailleurs, voir la face ensoleillée de Manhattan alors qu'on a eu droit qu'au côté grisaille et sombre dans CSI : NY fait du bien ! Sarah Jessica Parker est tout à fait sa place.
Ensuite, les quatre femmes, qui incarnent chacune les quatre images de la femme moderne sont très bien dans leurs rôles. Un faible pour Sam la croqueuse insatiable dont le comportement très viril tranche avec le comportement bien plus féminin des trois autres. J'aime beaucoup aussi Miranda pour son cynisme (j'ai toujours adoré les personnages comme ça). Charlotte, plus fleur bleue, me paraît plus effacée mais Kristin Davis, tout comme ses consoeurs est excellente.
J'aime beaucoup Mr.Big, dont la relation avec Carrie laisse déjà présager des turbulences réjouissantes. Chris Noth est flamboyant de prestance. Mais je n'en suis pas étonné, je le trouvais déjà fantastique dans The Good Wife (où son rôle est quand même plus intéressant).
Le ton léger de la série est très savoureux, mais parfois inégal, certaines scènes "comiques" m'ont ennuyé, mais la plupart m'ont fait s'esclaffer (dans l'épisode 5, j'adore le peintre qui peint des "chattes" et qui veut peindre celle de Charlotte !! )
Enfin, des dialogues excellents (un faible pour la scène de la voiture dans le 4e épisode : Charlotte doit-elle accepter un rapport anal avec son petit ami du moment ? La scène est vraiment immense ! ).

Voilà, la forme me convainc. Ce n'est pas hélas le cas du fond. En effet, la série me laisse une pénible impression d'artificialité. La galerie de portraits des personnages secondaires est par exemple d'une caricature grossière. On a eu droit jusqu'ici à l'ado attardé, le jeune homme à lunettes [Skipper] complexé, le gars honteux de ses conquêtes, la poule de luxe... bref, que des figures académiques sans la moindre subtilité. Ensuite, les scénarii sont mal écrits, se contentant d'une succession de sketches inégaux à chaque épisode (Desperate Housewives se montrera quand même plus habile dans ce domaine, sans doute parce que les quatre actrices sont traitées avec égalité, alors qu'ici Carrie est indubitablement au centre). Carrie écrase ainsi ses partenaires dont les aventures sont réduites à deux-trois saynètes vite expédiées. Chaque histoire d'ailleurs est trop courte, ne développe jamais l'idée mise en avant. Je pense qu'un format de 42 minutes aurait permis un meilleur rééquilibrage.
Les thèmes du jour sont d'une facilité qui montre le peu de recherche des scénaristes. Et là, je crois que c'est le gros point faible de la série : sa raison d'être, telle que j'en ai l'impression après ces six épisodes, c'est d'ouvrir certaines portes quant au comportement sexuel de l'homme et de la femme. Mais si c'est pour nous balancer à la fin que "les mannequins sont des êtres solitaires, que les extrêmes s'attirent, que les femmes ont peur de coucher le premier soir"... j'ai l'impression d'être floué ! Que tout cela est convenu ! Finalement, le ton irrévérencieux de la série sert des thèses traditionnalistes sans la moindre saveur. Comme traité sur les rapports humains, je préfère de loin des séries bien plus recherchées comme Dr.House, et même Scrubs qui arrive à concilier ambitions anthropologiques et humour ravageur.


On l'aura compris, j'apprécie le ton de la série, ses personnages, et souvent son humour. Mais tout ça n'est que strass et paillettes, à l'image du monde BarbaraCartlandien de la série (jeunes, riches, et beaux personnages, malgré les quelques soucis de Carrie). Les 4 premiers épisodes m'ont guère soulevé d'enthousiasme. Le 5 et le 6e davantage. J'espère une remontée, mais il y'a de fortes chances que je ne regarde que la première saison avant de passer à autre chose.

Oh oui Mr Big
Bon sinon je suis d'accord avec toi sur le fait qu'au début,les autres filles sont un peu en retraits et les scènes défilent un peu vite sans que les scénaristes aient eu le temps vraiment de s'attarder dessus. Mais cela va vite se règler. Non seulement chaque personnage va prendre de l'ampleur mais les histoires seront mieux exploitées.
J'ai aussi un faible pour Samantha que je trouve pleine de liberté. Je pense qu'au fond beaucoup de femmes aimeraient lui ressembler: elle est tellement à l'aise avec son corps et avec ses désirs. Puis sans trop vouloir te spoileriser,la Sam beaucoup plus fragile et amoureuse est pas mal du tout (Richard,I Hate you) Sinon il y a Miranda qui est beaucoup plus réelle et ça j'aime bien.
Puis les personnage secondaire vont prendre de l'ampleur(Steeve mon p'tit préféré de moi).Puis oui cette relation entre Carrie et Big est tellement belle tellement hot. L'alchimie entre les deux acteurs est palpable (agagagagaaaaa la scène de l'ascenceur gniii).

J'irai jusqu'au bout de la saison 1. J'aviserai par la suite. Mais si vous me dites que ça s'améliore, je vous fais confiance !

La rencontre de "l'autre couple" de la série :

Bande annonce de The Carrie Diaries
http://www.ozap.com/actu/bande-annonce-the-carrie-diaries-le-prequel-tres-attendu-de-sex-and-the-city/441011

Sympa pour la touche 80's, sinon bof

Terminé enfin la première saison de Sex and the city (moi et ma lenteur légéndaire...).

Sur la forme pas de changement, toujours aussi savoureux. Sur le fond... allez, je reconnais une légère remontée : les thèmes et les thèses sont toujours aussi convenus, mais heureusement les quatre personnages commencent enfin à émerger. Miranda est désormais devenue ma préférée des quatre, son cynisme et sa détermination en font un personnage brillant et plein de sève (et je suis admiratif de l'interprétation de Cynthia Nixon, que j'avais déjà saluée dans un épisode de Dr.House), mais Sam demeure toujours aussi drôle (l'histoire du mec au micropénis... tragicomique à souhait). Et un excellent correctif : Carrie reste certes au centre mais enfin ses copines existent davantage. Je pense que la première moitié de la saison souffrait d'un rôdage encore un peu maladroit dû au temps pour l'équipe de trouver le ton juste. Les six derniers épisodes sont bien meilleurs que les six premiers. En particulier l'épisode 9 (le "chaud-lapin"), et l'épisode 11 (l'abstinence plus ou moins forcée, Miranda est énorme !). Apprécié de voir dans l'épisode 10 Dana-Wheeler Nicholson dans le rôle d'une strip-teaseuse gouailleuse, quelques points communs avec la fameuse shérif de Syzygy d'X-Files !

Je reste déçu du peu d'ambition dans les thèses et réflexions de la série sur la sexualité, mais les personnages, y compris les secondaires, sont moins monolithiques, nos comédiennes jouent juste, Chris Noth est impérial de séduction et de noblesse, de charisme, de frivolité et d'ampleur à la fois, un second rôle que j'adore !

Allez, je me rends, je vais regarder la saison 2 ! Mais pour le moment, je n'ai pas l'impression d'assister à un chef-d'oeuvre, juste à un bon divertissement...

Malgré des critiques mitigées, The Carrie Diaries a trouvé son public est est renouvelée pour une saison 2. Celle-ci devrait raconter la rencontre entre Carrie et Samantha.
http://tvline.com/2013/05/16/the-carrie-diaries-season-2-spoilers-samantha/

Les scènes de stupre les plus dingues de SatC

Ma chouchoute Miranda (ou du moins Cinthia Noxon) peut-être bientôt Gouverneure de NYC. Un ticket avec Jessica Jones est évidemment recommandé.
http://madame.lefigaro.fr/celebrites/cynthia-nixon-miranda-hobbes-dans-sex-the-city-candidature-democrate-poste-gouverneur-new-york-200318-147906

Carrie toujours une icône de la mode
https://www.vogue.fr/mode/inspirations/diaporama/20-looks-de-carrie-bradshaw-jouee-par-sarah-jessica-parker-dans-sex-and-the-city/26803

Retour sur les films controversés
https://www.telegraph.co.uk/films/0/sex-city-movies-really-bad/

Cynthia Nixon en politique

https://www.nouvelobs.com/monde/20180517.OBS6807/de-sex-and-the-city-a-la-politique-l-incroyable-parcours-de-cynthia-nixon.html

Les pires moments de Big

Fin de partie pour Cynthia
http://www.lefigaro.fr/international/2018/09/14/01003-20180914ARTFIG00068-primaires-democrates-l-actrice-de-sex-and-the-city-ne-detronera-pas-le-gouverneur-de-new-york.php

SatC aujourd'hui selon Télérama
https://www.telerama.fr/series-tv/jai-revu-sex-and-the-city-et-cest-moins-fresh-aujourdhui,n5813899.php

Etrange, j'ai terminé la série il y a quelques jours, après avoir totalement renversé mon jugement initial et la trouver extraordinaire.

D'accord sur pas mal d'arguments (absence de mixité sociale et financière, influence écrasante de la mode, on pourrait rajouter aussi une biphobie intermittente...), mais point du tout sur la conclusion : Sex and the city demeure d'une pertinence ahurissante sur les relations amicales et amoureuses aujourd'hui. A la regarder en 2018, je demeure fasciné par la justesse des sentiments, du poids social qui pèse sur les célibataires, sur les performances à accomplir dans la vie, et surtout une image de l'humanité très complexe. Les 4 héroïnes m'ont autant enchanté qu'agacé, mais avec leurs erreurs, leurs réflexes irritants, et leur éloge de la frivolité (et non de la superficialité), elles demeurent des portraits francs, honnêtes.

Je n'ai pas du tout vu la quête du prince charmant comme l'axe central de la série. Charlotte le rappelle d'ailleurs dans le 4.01 : Maybe our girlfriends are our soulmates and guys are just people to have fun with. C'est avant tout un beau portrait de l'amitié féminine, et c'est dans leur configuration de femmes et d'amies qu'elles sont sous leur meilleur jour. Quand elles s'identifient avant tout en tant qu'amantes/épouses (ce qui arrive même à Sam), elles sont au contraire à la ramasse. La série est très fine là-dessus. J'y vois au contraire un éloge à s'aimer soi-même et à être indépendant.

Pour le final, c'est un final de romcom, et toute la série est une gigantesque romcom (mais aussi son commentaire ironique) du début à la fin, c'est un peu la marque de fabrique du créateur Darren Star. Donc oui, la conclusion Parisienne tombe sous le sens, je n'y ai pas vu du triomphe du patriarcat pour autant : la journaliste semble oublier que Big a dû ramer de ouf pour se faire pardonner aux yeux des trois amies et avoir l'adresse parisienne de Carrie, ce qui minorise pas mal l'argument.

Oui, la série a vieilli sur certains points, mais c'est le cas de pas mal de séries de l'époque, y compris Friends, n'en déplaise à la journaliste. Même si l'excellente Girls a "actualisé" Sex and the city, le naturalisme en plus, Sex and the city demeure dans le fond toujours aussi nécessaire.

Tout à fait bien résumé. A cet article sévère, je préfère largement la réhabilitation d'Emily Nussbaum, journaliste au NY Times : https://www.newyorker.com/magazine/2013/07/29/difficult-women

Comme dans toute oeuvre, il faut la replacer dans le contexte. Si le spectateur fait ce petit effort, on s'évite bien des procès d'intention outrés. Cela ne m'étonne pas que The L Word soit passé par les mêmes fourches caudines, mais j'y vois aussi une observation sociale juste : on est généralement amis avec des personnes de sa propre éthnie. C'est triste, mais voir des nanas blanches fréquenter des blancs dans des quartiers à majorité blanche, ça s'appelle la réalité. Tout comme les personnages noirs d'Insecure ou d'Atlanta évoluent entre noirs. Ca ne m'empêche pas en tant que blanc de m'identifier à ces personnages.

On veut que les séries soient plus diversifiées, et je suis d'accord, mais la mise en place de quotas risque de tourner à l'artificialité. Here and now, la dernière création du génial Alan Ball, à force de vouloir contenter tout le monde (on a des blancs, des noirs, des hétéros, des gays, des genderfluids, des asexuels, des asiatiques, des riches, des pauvres, des chrétiens, des juifs, des musulmans, des athées...) était souvent démonstrative et artificielle, en dépit de ses réelles qualités.

Belle formule pour Big ! Oui, ce gars-là me fascine : salaud un jour, petit ami parfait le suivant. J'aime bien voir Big comme quelqu'un qui a changé, qui a appris à devenir un meilleur homme, sans pour autant devenir irréprochable, notamment dans une fuite très masculine de l'engagement amoureux (le 1er film était terrible là-dessus !). Il reste quand même un des persos les mieux écrits des séries télé, cultiver autant l'ambiguité sans lasser est un tour de force. Mon perso préféré demeure quand même Stanford, j'adore sans réserve ce personnage mignon, gentil et bienveillant. Même si je reste étonné de l'écriture assez clichée des gays dans cette série : de la part de Darren Star et de Michael Patrick King, c'est assez étonnant.

D'accord pour le coup de cœur Charlotte-Harry, d'une tendresse vraiment chaleureuse. Après, j'ai une affinité particulière avec Miranda-Steve, un couple qui ressemble beaucoup au mien, qui m'a fait m'interroger pas mal. Mais là, on est dans le subjectif.

Hé bien, on l'a échappé belle !

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18677083.html

Helen Fielding a utilisé la même recette pour Bridget Jones (les livres, hein, pas les films), en tuant Darcy entre le tome 2 et le tome 3. Pour avoir lu les 3 tomes, j'ai été agréablement surpris du traitement de Fielding du deuil de Bridget, son errance, sa reconstruction. C'était d'ailleurs la seule chose qui marchait vraiment dans un tome 3 beaucoup moins inspiré dans ses autres intrigues.

J'ai toujours vu SATC comme une romcom et son propre commentaire ironique (les premières minutes du pilote montraient déjà la couleur), du coup, tuer Big et voir Carrie assumer son célibat/se reconstruire avec un autre homme, aurait pu avoir du sens. L'idée n'est pas mauvaise, je trouve, mais le traitement demandait une finesse que Michael Patrick King n'avait plus dans le catastrophique 2e film (le 1er avait quelques traces de justesse encore), donc, de ce point de vue, il fallait peut-être mieux en rester là.

A propos de la conclusion de la série