Série "Sex and the City" et la suite...

Beaucoup aimé An American Girl in Paris, le final parisien de la série, que je n'avais pas revu depuis des années. Alors oui,  on a de la Rom Com archétypale entre Big et Carrie, mais Dear a raison, SatC est bien une Rom Com, certes délurée, méta, cynique, sociale, égrillarde à ses heures, etc. Mais une Rom Com malgré tout et je ne peux en vouloir à une série de s'achever en parvenant à la quintessence du genre qui l'anime. Et puis les fins alternatives relèvent de la SF de toutes façon. Si j'ai un problème avec le double épisode, c'est que, à mon sens, il n'était pas cohérent avec Carrie qu'elle quittât New York et les copines pour Paris. Cela survient trop tard dans sa vie et ce n'est pas cohérent avec son être, je n'y crois pas. Par ailleurs le récit ne peut éviter que l'on se focalise sur les évènements parisiens, les aventures des copines passent au second plan, comme jamais elles ne l'ont été au cours de la série.

Peut-être aurait-il fallu l'assumer et se centrer sur le seul Paris pour la seconde partie, hormis la conjuration avec Big et les retrouvailles. Mais, même simple prétexte pour doper le final (idem pour Carole Bouquet, totalement dans son registre), la séquence parisienne vaut le coup d'oeil. J'ai trouvé très intéressant la vision sinistre de la Ville Lumière, toute en grisaille et ras le caniveau (très littéralement). C'est à dire l'exact opposé que chez la plus jeune et naïve Emily (autrement moins esseulée aussi) :  chaque vision de Paris constitue avant tout un prolongement de l'état d'âme de la protagoniste, un prisme justifiant aussi bien l'excès de joliesse que de sinistrose. Le spleen aussi est un sentiment très parisien. J'ai aussi apprécié que Carrie s'en sorte malgré tout mieux  en Français qu'Emily, et sans cours du soir, ça c'est cohérent. Toutes les scènes parisiennes sont à voir en VO, ici aussi.

Tous les clins d'oeil au pilote et à la saison s'avèrent amusants tout en participant à la sensation aboutie de fin d'un cycle. L'épisode a ses faiblesses (et Stanford aurait mérité d'être là), mais sa conclusion sait conserver l'allant vital de la série. Après six années inoubliables, tout un grand chapitre s'achève pour Samantha, Charlotte, Miranda et Carrie, mais leur vie se poursuit et le meilleur reste à venir. On préfère tellement cette euphorie finale à la mort et à la souffrance en embuscade 20 ans dans le futur. (****)

Ok, je comprends l'idée. C'est intéressant comme les points de vue peuvent changer d'une génération à l'autre, dans ma jeunesse (70's) en France caractériser le MLF comme une mouvance lesbienne était souvent la marque des réacs. On a changé de monde.

Oui AJLT est une série bien plus militante que SatC, au risque d'un moindre sens de la nuance. Peut-être aurait-il fallu créer un spin off centré sur Miranda et annoncer clairement la couleur, au lieu de longtemps communiquer sur la série comme formant une suite de SatC. Fatalement le public a été douché plus qu'il ne l'aurait été si on avait joué cartes sur stable.

Tout à fait, d'autant que cela résoudrait les éventuels problèmes de droits. Je vois bien une nouvelle patronne de la boite de com entrant en guerre contre celle de Sylvie, ce qui ne l’empêcherait d'ailleurs pas d'être la maîtresse d'Antoine (bien au contraire ).

Par contre pas d'accord avec Star concernant les crossovers, l'intérêt des plus réussis c'est justement de faire se rencontrer deux univers, en plus de simplement leurs protagonistes.

Bon, saison deux du machin. Je confirme que la hype a totalement disparu. Steve n'apparaît carrément plus, c'est très dur je trouve. Une bonne seconde pour Harry, super. Même si cela fait encore quelque chose de retrouver l'escalier de Carrie (le plus fréquenté de Manhattan), merci, mais non merci.

"And Just Like That" continue de salir l'esprit de "Sex and the City".
En essayant d'embrasser une diversité qui n'était pas dans son ADN, la série de Sarah Jessica Parker a perdu sa propre identité. Le début de sa deuxième saison confirme que c'est sans espoir.

Pour l'anecdote cet avis définitif (me concernant, en tout cas) n'a pas été émis par CNews ou Valeurs actuelles, mais bien par El Pais. le grand quotidien de gauche madrilène n'a pourtant rien d'un boute-feu anti Woke (mais alors, en rien). Il est aussi plus ouvert sur les séries que son équivalent de droite, El Mundo.

https://elpais.com/television/2023-06-26/and-just-like-that-sigue-mancillando-el-espiritu-de-sexo-en-nueva-york.html