Politique and co.

A mon avis, l'affaire Thévenoud aura plus d'effets dévastateurs pour le pouvoir que les confidences de femme aigrie de Trierweiler, caricaturales et dont le succès est dû à la déliquescence de l'esprit français peopolisé, vampirisé par l'état d'esprit de la ménagère fleur bleue de 50 ans.

Je signale que, quand un citoyen est candidat à la gestion d'un débit de tabac, il est procédé à une enquête fiscale pour savoir s'il est en règle dans la déclaration et le paiement de ses impôts. Si ce n'est pas le cas, il n'obtient pas le bureau de tabac. Même chose pour les agents du fisc, vérifiés tous les 3 ans. Et pour un député on ne le fait pas, on attend qu'il soit nommé ministre et on vérifie après!

La loi devrait exiger de tous les partis politiques qu'il se livrent à une telle enquête avant de présenter leurs candidats aux législatives.

Alors, l'intéressé a beau prétendre qu'il a régularisé sa situation et qu'il na pas été poursuivi sur le plan pénal, il n'en reste pas moins qu'un parlementaire qui ne se gêne pas pour voter des augmentations d'impôts alors qu'il ne les paye pas lui-même constitue, à défaut d'une infraction pénale, une grave faute morale. En plus, Thévenoud était un de ceux qui avait le plus enfoncé Cahuzac...

Il dit que ses électeurs jugeront en 2017? Mais ses électeurs, ils l'ont déjà jugé, et il ferait mieux de démissionner avant de recevoir des tomates et des œufs pourris sur les marchés, de toutes façons il n'aura plus l'investiture PS, sa carrière politique est irrémédiablement finie.

Ressemblance aussi avec le cinéma. Dans "Comme la lune", excellent film de Joël Séria, désormais en ligne sur YouTube, Marielle incarne magnifiquement un con flamboyant. Son équivalent dans la politique est évidemment Montebourg, le con flamboyant typique.

C'est curieux comme la situation politique actuelle ressemble à celle de la France de 1788.

Hollande, c'est Louis XVI, un chef d'état faible, héritier des erreurs de ses prédécesseurs et ayant rajouté la bonne couche des siennes. L'expression "sans-dents" est l'équivalent du "ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche" de Marie-Antoinette.

L'UMP, c'est la noblesse, le représentant de la nouvelle noblesse, la nouvelle aristocratie de l'élite entrepreneuriale, cette oligarchie des hommes d'affaires, des banquiers, des médias, mondialisée à fond et indifférente aux intérêts nationaux, tout comme les cours européennes du 18ème siècle étaient largement internationalisées.

Le PS, c'est le clergé, par sa façon moralisante et particulièrement insupportable de défendre les canons du politiquement correct, qui ont remplacé ceux du catholicisme, et dont ils sont les nouveaux apôtres.

Le FN est le nouveau tiers-état des Français moyens, de ceux qui travaillent et sont ponctionnés excessivement, pour entretenir les profits indécents de l'élite entrepreneuriale soutenue par la noblesse UMP et faire vivre les hordes d'immigrés protégés par le clergé PS.

On comprend que, sous l'apparence d'un combat de façade, le nouveau clergé et la nouvelle noblesse soient au fond complices pour repousser et diaboliser le nouveau tiers-état qui menace leurs intérêts de caste et de chapelles bien établis.

Reste à atteindre le stade 1789 et donc à faire la Révolution, contre le clergé et la noblesse locale, et aussi contre les armées coalisées réactionnaires ennemies, incarnées aujourd'hui par l'Union européenne, ce cancer qu'il est urgent d'éradiquer. Dans ce cas, des têtes devront tomber, au premier rang desquelles les représentants les plus acharnés et réactionnaires de l'oligarchie, notamment le minable Alain Minc. Sus aux ennemis du peuple!

Bonne formule, le mou incompétent et l'excité nuisible. Quoique concernant le gaz de schiste, je serais plutôt d'accord, il y a désormais des techniques d'extraction valables, et on pourrait y gagner de la croissance. Sur le statut des fonctionnaires, en préambule, l'excité prétend avoir diminué leur nombre alors que, selon les instituts les plus libéraux, il y en a eu 300000 de plus sous son quinquennat. En fait, il est exact qu'il a diminué le nombre de fonctionnaires d'état, mais l'augmentation globale est due aux recrutements dans les collectivités locales: pouvoirs locaux tentaculaires, nouvelles communautés de communes etc.

Alors, il peut dire "c'est pas moi, c'est local, c'est les autres", mais enfin pour un type réputé "bonapartiste" (titre totalement usurpé, d'ailleurs...), il ne lui était pas interdit de revenir sur cette ruineuse décentralisation, et il ne l'a pas fait.

Dans mon ministère, les finances, il y avait 2000 suppressions de postes par an sous Sarkozy, il y en a eu 2000 cette année sous Hollande et il y en aura 2300 l'an prochain, donc on ne voit pas bien en quoi le mou et l'excité sont différents en ce domaine, comme en bien d'autres.

La doctrine UMP "des fonctionnaires moins nombreux, mais mieux payés", je ne serais pas contre, mais le problème avec ce parti, c'est que "moins nombreux", ils le font plus ou moins, mais "mieux payés", on ne le voit jamais.

Rendre responsable le FN de la situation actuelle de la France: ça c'est fort, de la mauvaise foi sarkozyste tout crachée. Ainsi, lui qui a été 10 ans de suite au pouvoir, dont 5 au plus haut niveau, ne serait responsable de rien, ce serait un parti qui n'a jamais eu le pouvoir qui serait le responsable. On pourrait parler aussi de son flou monumental sur le "mariage pour tous". Comparons-le à Marine Le Pen: elle a annoncé qu'elle reviendrait sur la loi, mais les couples mariés le resteraient. On peut être pour ou contre, mais au moins, c'est clair. Sarkozy, lui, louvoie. Et on sait bien pourquoi: il n'a pas l'intention de revenir sur la loi, mais il a besoin des voix des opposants à cette loi, donc reste volontairement dans le flou. C'est tellement flou qu'on dirait du Hollande, tiens...

En économie, et pour commenter les propositions du MEDEF:

-reculer l'âge de la retraite, ç'est du pipeau, ça ne sert à rien. Retraite à 62 ans? En théorie, mais comme on commence à travailler de plus en plus tard, quelle est la réalité? J'ai commencé ma carrière à 23 ans, avec 42 ans de cotisations pour avoir une retraite à taux plein, ça me mène donc jusqu'à 65 ans. Pour la plupart des salariés, reculer l'âge de la retraite à 65 ans ne changerait strictement rien.

-augmenter la durée du temps de travail: inutile, voire nuisible, détruirait des emplois plus que ça n'en créerait.

-supprimer 2 jours fériés: franchement, 2 jours de moins, ça serait plus supportable que l'augmentation du temps de travail, qui est synonyme de suppression des ARTT, soit 10 à 13 jours de travail supplémentaire. Les lundis de Pâques et de Pentecôte, on ne voit pas bien à quoi ils servent. Le 8 mai avait été supprimé par Giscard avant que Mitterrand ne le remette. Je ne dis pas que je suis pour, mais enfin il y a pire. Mais surtout, les conséquences sur l'économie seraient-elles importantes? Il est permis d'en douter...

-autoriser l'ouverture des magasins le dimanche: 3/4 des Français y sont favorables, finissons-en avec ça et faisons-le une bonne fois pour toutes. Arrêtons les hypocrisies, il y a déjà des millions de personnes qui travaillent le dimanche sans que cela fasse scandale. Ce ne serait pas du travail en plus, puisque des jours de congés seraient accordés en compensation, et le travail le dimanche est mieux payé.

De façon générale, je suis favorable à tout ce qui peut permettre de doper la croissance, qui en a bien besoin: ouverture des magasins le dimanche, exploitation du gaz de schiste (les Etats-Unis l'ont fait, et bénéficient du retour de la croissance et d'un chômage très bas), légalisation et organisation de la prostitution à la manière des Allemands (les lois de Najat Machin ne servent qu'à faire fuir les clients et nos devises en Suisse, en Allemagne ou en Belgique), maintien du nucléaire, énergie la moins coûteuse et la moins polluante, libéralisation du marché des taxis etc. Surtout que tout ceci ne supprimerait aucun des acquis sociaux.

Moi aussi, je suis d'accord à 80% avec ce que dit Zemmour. Dans son débat hebdomadaire face à Domenach, ce dernier est consternant de médiocrité.

Zemmour est un des rares journalistes qui parlent vrai, et peut-être le seul avec Dominique Jamet. Alors que la plupart sont totalement prisonniers du mode de pensée "politiquement correct", c'est-à-dire soumis au diktat de l'Européisme, alliance odieuse d'ultralibéralisme économique et d'ultralibéralisme sociétal, il voit clair et énonce quelques vérités bien senties.

En économie, il ne cesse de pointer les contradictions du falot Nicolas Domenach. Domenach, en bon chrétien de gauche apôtre du "vivre ensemble", soutient mordicus et contre toute évidence que l'on peut à la fois avoir une société totalement ouverte et y maintenir notre système social avantageux et redistributeur. Il ferait bien de se poser la question de savoir pourquoi ses amis sociaux-démocrates, dans tous les pays d'Europe, sont obligés comme les autres de "réformer" (en fait, massacrer) l'état-providence. Il ne lui est sans doute jamais venu à l'esprit que, s'ils ne tiennent plus leurs promesses de justice sociale depuis au moins 20 ans, et se retrouvent réduits à faire du social-libéralisme, c'est-à-dire de la prétendue "gauche libérale" (qui est en fait la droite libérale, car la gauche libérale, ça n'existe pas), c'est justement parce que la société "ouverte" qu'il défend les en empêche formellement.

Ce que dit Zemmour, et je suis convaincu qu'il a raison, c'est qu'on ne peut pas à la fois avoir une Europe libérale, économiquement ouverte sur le monde, dominée par une monnaie outrageusement surévaluée (l'euro, c'est en fait le mark) et un état-providence comme l'a connu l'Europe dans les 30 glorieuses. L'union européenne nous interdit d'utiliser les bonnes vieilles recettes qui ont longtemps fait leur preuves: les barrières douanières, le déficit budgétaire et la dévaluation sont des possibilités de relancer la machine économique tout en maintenant un haut niveau de protection sociale. Ces recettes étant interdites, notamment en raison de l'obsession pathologique anti-inflationniste de l'Allemagne, il ne reste que 2 alternatives: soit se rallier au libéralisme anglo-saxon, donc céder au chantage patronal, sabrer tous les acquis sociaux et accepter des écarts de revenus insoutenables, soit décliner assez rapidement.

Si entre boire et conduire, il faut choisir, entre l'Europe libérale et notre modèle social, il va aussi falloir choisir. C'est cette absence de choix qui nous conduit au déclin, car fatale pour les déficits et la dette. Le PS et l'UMP, derrière leur façade d'opposition, représentent en fait la même ligne, celle de la soumission au diktat européen, seul le FN affichant une volonté de revenir au cadre national protecteur d'antan.

Sur l'islam et le Coran, j'ai moi aussi apprécié ses positions claires et marquées du sceau de la compétence. On voit que Zemmour a lu le Coran, et qu'il sait de quoi il parle. Lui au moins ne se laisse pas abuser par le double jeu des instances représentantes de l'islam, qui condamnent les attentats dans les discours, mais paraissent à peu près aussi sincères que le Sinn Fein lorsqu'il dénonçait les attentats de l'IRA.

On pourrait toutefois ajouter que l'islam n'est pas la seule religion dont le livre sacré contient des choses épouvantables: c'est pareil pour les Juifs, dont certains textes sacrés considèrent les non-Juifs comme des "goyim", c''est-à-dire du bétail, et même certains passages de la bible.

Patricks, je ne suis pas spécialement athée, mais plutôt agnostique, et totalement imperméable au fait religieux. On nous parle souvent des "racines chrétiennes" de la France, mais même le général de Gaulle, qu'on cite souvent comme référence, ne parlait pas en ces termes. Il disait que la France est "un peuple européen de race blanche, de racines gréco-latines et de religion chrétienne". Je salue cette vision réaliste: les racines de l'Europe, c'est l'Antiquité gréco-latine et le polythéisme. Le christianisme ne fait pas partie des racines, il est certes profondément implanté dans les coutumes européennes depuis des siècles, mais il n'empêche que les sources de l'Europe ne sont pas chrétiennes, l'Europe est l'héritière de la Grèce antique et des Romains, qui avaient toute une kyrielle de Dieux autrement plus attrayants à mon avis que le Dieu unique et mystérieux des chrétiens.

Plutôt que de voir le problème sous l'angle "l'Europe a-t-elle des racines chrétiennes?", il faut souligner que le christianisme, lui, n'a aucune origine européenne. Le christianisme est une religion venue d'Orient, qui à l'époque de l'Antiquité était perçue comme une religion d'invasion, tout comme l'islam aujourd'hui, également religion venue d'Orient et qui tente de s'implanter. C'est bien les enseignements de l'histoire qui me font redouter l'islamisation de notre continent, décrite par les tenants du politiquement correct comme un "fantasme". Or, le christianisme a bien réussi autrefois à supplanter le polythéisme, à un point tel que la plupart des gens le considèrent de nos jours comme la religion d'origine des Européens. Ce que le christianisme a fait, l'islam est tout à fait capable de le faire, et en tous cas les intentions des envahisseurs islamistes sont claires.

Il est permis de regretter cette christianisation de l'Europe, car elle a constitué une régression sur de nombreux points. Les peuples de l'Antiquité glorifiaient le corps humain, le christianisme l'a fait devenir une honte et a enfermé ses tenants sous une chape de plomb pseudo-morale pendant des siècles. Grande glaciation aussi pendant tout le moyen-âge sur les progrès techniques et technologiques, alors que le Grecs avaient une avance considérable en ce domaine. C'est le déclin de l'Eglise et l'avènement de la libre-pensée et de son corollaire, la république laïque, qui ont permis l'industrialisation et le progrès des 2 siècles derniers. Maintenant que le christianisme a perdu puis fini par accepter le progrès, voilà 2 siècles d'avancées de civilisation remises en question par de nouveaux fanatiques religieux, ceux de l'islam des envahisseurs, et ça, je ne peux l'accepter.

Si je ne nie pas qu'il existe des chrétiens sincèrement de progrès, et ta présence Patricks le confirme, je reste convaincu que dans l'ensemble, le religion est bel et bien l'opium du peuple, et notamment les religions organisées, qui ne pensent qu'à l'endoctriner vers la réaction et l'obscurantisme: voir, non seulement l'islam, mais la montée inquiétante des évangélistes protestants, qui entendent sabrer des acquis tels que la contraception, l'avortement etc.

Pour moi, les hommes ne pourront avoir un monde meilleur qu'en se libérant de l'emprise des religions organisées. Si la plupart des croyants pouvaient prendre conscience qu'ils peuvent être en relation directe avec leur Dieu, sans avoir besoin de passer par des intermédiaires, ce serait déjà très bien. Encore mieux si les religieux admettaient que tout le monde n'est pas obligé de partager leur foi, et cessaient de vouloir intervenir à tout bout de champ dans le débat politique pour imposer à la société, donc y compris aux non-croyants, leurs préceptes. Nous sommes dans une société laïque, je ne suis pas croyant et je trouve inadmissible que des jeunes femmes risquent d'être à nouveau contraintes d'utiliser des aiguilles à tricoter ou d'aller avorter en Suisse car les gouvernements cèderaient à nouveau aux oukases des religions. Que les croyants n'aient pas de relations sexuelles hors mariage, qu'ils n'utilisent pas la contraception et l'avortement eux-mêmes s'ils sont contre, très bien, c'est leur choix, mais qu'ils respectent les choix des autres, c'est tout ce que je leur demande. Or, à chaque fois que l'on voit des religieux sur les plateaux de télévision, ils ont toujours la même prétention à vouloir imposer leurs vues à l'ensemble de la société. Que les religieux tiennent ces discours uniquement à l'intention de leurs ouailles, et non à l'intention de tous!