X-Files - Série et films - Partie 2
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Photos de Babylon. Carter serait-il passé en mode Darin Morgan ? Bien l'bonjour aux TLG !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Super, ils sont très reconnaissables ! J'espère qu'ils auront davantage de dialogues que la pauvre Margaret. parce que, bon, des retours comme ça... Pour ce que j'en ai vu, l'épisode devrait effectivement être humoristique, quoique moins décalé que la Darin Touch. J'aime bien que cela soit Chris Carter en personne qui fasse revenir (même fugacement) les Bandits, il leur devait bien ça.
Marrant, quand je vois la photo, c'est Mulholland Drive qui me vient à l'esprit.
Marrant, quand je vois la photo, c'est Mulholland Drive qui me vient à l'esprit.
Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Recapitulatif intéressant du rapport Anderson Duchovny sur les tournages : http://m.hitfix.com/news/a-complete-history-of-gillian-anderson-and-david-duchovnys-x-files-feud
Invité- Invité
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Gillian est en négociation pour jouer dans "Official Secret" avec au casting Harisson Ford, Anthony Hopkins, Tahar Rahim entre autre. Le réalisateur est Justin Chadwick qui a fait quelques épisodes de Bleak House.
En gros, il faut absolument qu'elle le fasse.
En gros, il faut absolument qu'elle le fasse.
Lala- Duc(hesse)
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Interview de Chris Carter à propos des deux derniers épisodes et de la suite des évènements.
le Boss est optimiste pour une autre saison, voire un film. il se confirme que Babylon devrait être assez allumé (Mulder devrait y aller de sa petite danse sous LSD) et qu'il devrait être encore question de William dans l'opus final . Avec ou sans chariot (perso il va se passer du temps avant que je commande la farandole des desserts au restau).
http://www.ew.com/article/2016/02/15/x-files-finale-chris-carter
le Boss est optimiste pour une autre saison, voire un film. il se confirme que Babylon devrait être assez allumé (Mulder devrait y aller de sa petite danse sous LSD) et qu'il devrait être encore question de William dans l'opus final . Avec ou sans chariot (perso il va se passer du temps avant que je commande la farandole des desserts au restau).
http://www.ew.com/article/2016/02/15/x-files-finale-chris-carter
Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
L'une des intros les plus atypiques de la série
Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Les X-Files à l'origine des Shippers, selon ce dossier consacré au sujet
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/02/14/les-shippers-des-fans-qui-revent-de-couples-fictionnels-d-eau-de-rose-et-de-porno_4865060_4408996.html
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/02/14/les-shippers-des-fans-qui-revent-de-couples-fictionnels-d-eau-de-rose-et-de-porno_4865060_4408996.html
Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Une vérité s'impose : la beuh est de meilleure qualité dans les X-Files que dans Californication (Mais Aquarius pourrait être un rude compétiteur)
Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
C'est positivement... WTFesque à mort.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Bien aimé Babylon, épisode décalé réussi, même si pas tout à fait parmi les cames comme The Were-Monster. On sent que Carter le remplit ras la gueule. Ce sera d'ailleurs sans soute le seul défaut récurrent de la mini série, mais il y a plein de bonnes idées, M et S crépitent et Lauren Ambrose a une pêche pas possible.
Critique bientôt, en avant vers le season finale...
Critique bientôt, en avant vers le season finale...
Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Cette BA fait extrêmement saliver. Puis c'est le genre de choses que j'attendais: une maladie qui engendre un désordre, une psychose.
Et puis il y a le retour de MacHale yehaa !
Et puis il y a le retour de MacHale yehaa !
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Il y avait exactement cela dans l'arc final de MillenniuM, quand les éléments les plus ultras du groupe déclenchaient une pandémie, afin d'assurer la venue de l'Apocalypse. Cela aurait été sympa de créer un lien entre les deux séries (Frank Black trouve le mégot d'une Morley sur le lieu de la réunion des ultras), mais il s'agissait de virus et non de manip ADN.
L'épisode devrait aussi voir le retour de Monica, j'espère qu'elle aura plus de dialogues que les Bandits Solitaires, qui à eux trois en comptent encore moins que Margaret. A ce niveau là, je préfère en rire.
Pendant ce temps Annabeth poursuit sa belle carrière en décrochant un rôle récurrent dans Scandal.
http://deadline.com/2016/02/annabeth-gish-cast-scandal-1201698382/
L'épisode devrait aussi voir le retour de Monica, j'espère qu'elle aura plus de dialogues que les Bandits Solitaires, qui à eux trois en comptent encore moins que Margaret. A ce niveau là, je préfère en rire.
Pendant ce temps Annabeth poursuit sa belle carrière en décrochant un rôle récurrent dans Scandal.
http://deadline.com/2016/02/annabeth-gish-cast-scandal-1201698382/
Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Bon je viens de voir l'épisode...J'avoue je ne sais pas quoi en penser...Disons que pour un tel sujet ça aurait mérité plus de temps pour mieux développer la chose car lier les attentats terroristes + parler au terroriste + parler à dieu...ça fait beaucoup en même temps pour un tel sujet avec si peu de temps. Peut être que le traiter trop sérieusement aurait rendu la chose trop lourde...Je ne sais pas.
Lauren Ambrose était impériale. J'aime beaucoup son interprétation d'Einstein. Cependant j'espère qu'elle ne va pas prendre trop d'espace pour le final car dans cet épisode, Scully était effacée.
Le pic de l'épisode vient évidemment du bad trip de Mulder avec un DD qui s'éclate visiblement.
Sinon j'aime beaucoup les musiques de cet épisode.
Lauren Ambrose était impériale. J'aime beaucoup son interprétation d'Einstein. Cependant j'espère qu'elle ne va pas prendre trop d'espace pour le final car dans cet épisode, Scully était effacée.
Le pic de l'épisode vient évidemment du bad trip de Mulder avec un DD qui s'éclate visiblement.
Sinon j'aime beaucoup les musiques de cet épisode.
Dernière édition par Lala le Mar 16 Fév 2016 - 22:00, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Estuaire, penses-tu que dans la scène finale entre Mulder et Scully il y ait une double lecture ? Ils parlent de Dieu, d'ouvrir son coeur, de trouver un nouveau langage commun mais...Ils ont une façon de se regarder, de se toucher...Est-ce qu'ils parlent aussi de leur relation ?
Lala- Duc(hesse)
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Oui , je pense que leur relation est au davantge au coeur de cet épisode que lors des précédents, ce n'est pas orienté vers William cette fois-ci, c'est entre eux. S'il y a une saison 11, je pense qu'il va se passer des choses.
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois
Leurs cœurs s'embraser
On a vu souvent
Rejaillir le feu
De l'ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas
Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
A-DO-RÉ Babylon, épisode hyperconcentré et filant à grande vitesse. Carter est au sommet de son art de dialoguiste, les rafales verbales claquent brillamment (merci Agent Einstein), et en plus d'un intéressant suspense autour du terroriste, une thématique sur le divin et sur les forces insaisissables autour de nous, comme autant de mystères de la Vie humaine, remarquablement traitée. La scène finale, en plus de transpirer le shippisme par tous les pores, est sans doute une des plus personnelles de Carter, sur sa conviction d'un plan intermédiaire entre le monde matériel et un au-delà, sur le pouvoir de choses immatérielles. Cela m'a fait pas mal penser à Improbable (avec un plan final en écho). Le trip de Mulder est bien parti pour être la scène marquante de la saison à égalité avec Scully-l'allumeuse de Darin.
Beaucoup aimé les deux agents miroirs de Mulder et Scully, prime évidemment pour Einstein, totalement électrique. Lauren Ambrose avait montré qu'elle était une des plus grandes actrices américaines dans Six feet under, elle le confirme dans ce rôle plus proche de la comédie où elle enchaîne les mimiques effarées plein gaz. Amell est bien aussi, et cela fait plaisir de retrouver en caméo les Bandits et Cancer man. 4/4 pour moi. Je suis tout à fait conquis !
Beaucoup aimé les deux agents miroirs de Mulder et Scully, prime évidemment pour Einstein, totalement électrique. Lauren Ambrose avait montré qu'elle était une des plus grandes actrices américaines dans Six feet under, elle le confirme dans ce rôle plus proche de la comédie où elle enchaîne les mimiques effarées plein gaz. Amell est bien aussi, et cela fait plaisir de retrouver en caméo les Bandits et Cancer man. 4/4 pour moi. Je suis tout à fait conquis !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Le Ho Hey des Lumineers déjà entendu dans Nashville
Estuaire44- Empereur
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Les X-Files impactés par les Grammy Awards
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18650556.html
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18650556.html
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Babylon, est un bon épisode. Contrairement à vous je n'ai pas tellement accrocher avec l'agent Einstein, qui en faisait un peu trop à mon goût. Le final de l'épisode est génial.
alexandre- Duc(hesse)
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Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Einstein est encore plus Scully que Scully, même comparée aux tous premiers épisodes. Ça peut agacer, mais l'épatante Lauren Ambrose a eu le bon sens de privilégier un ton plus comique que premier degré (tous les échanges avec Mulder sont inspirés de la tradition de la grande comédie américaine d'avant-guerre). Elle manifeste chez Einstein la même intensité de jeu que chez Claire Fisher.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
La choré de Dear et Lala à la prochaine réunion
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
J'ai beaucoup aimé Babylon, encore une belle réussite pour cette saison 10 d'une constance dans sa qualité que je n'avais plus vu depuis les saisons 4 à 6. La série s'attaque de front au thème du terrorisme et la confrontation des méthodes Mulder / Scully est toujours aussi intéressante à suivre, le duo de jeunes m'a plutôt plu, un plaisir de revoir Lauren Ambrose, 10 ans après la fin de Six Feet Under, un retour dans le retour!
Plus que un...
Plus que un...
Invité- Invité
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
En effet, une nouvelle réussite !
Plus qu'un, et je sens déjà le spectre du manque se profiler...
Plus qu'un, et je sens déjà le spectre du manque se profiler...
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Chiche !Estuaire44 a écrit:La choré de Dear et Lala à la prochaine réunion
Lala- Duc(hesse)
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Je suis partant. Qui assumera le chapeau de cowboy ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Babylon (****)
Résumé :
Après qu’un attentat suicide ait dévasté une galerie d’art du Texas, Mulder et Scully sont approchés par les Agents Einstein et Miller. Ces derniers, qui évoquent fortement le duo vedette en plus jeune, sont à la recherche d’un moyen de communiquer avec l’un des terroristes ayant survécu, mais plongé dans un coma irréversible. Le but est d’obtenir des informations permettant de prévenir une autre attaque. Scully et Miller œuvrent paisiblement sur un dispositif scientifique, mais Mulder agace prodigieusement Einstein, une cartésienne au caractère bien trempé, en évoquant doucettement un champignon hallucinogène aux vertus miraculeuses. D’une manière inexplicable Mulder remporte cependant son pari, malgré qu’Einstein ne lui ait secrètement fourni qu’un placébo.
Critique :
Avec sa succession échevelée de scènes fortes ou renversantes, mais aussi la multiplicité et la profondeur des sujets abordés, Babylon prend le risque de laisser une impression de trop plein au spectateur peinant à s’adapter au rythme trépidant de l’ensemble. Il s’agit d’ailleurs d’une (relative) faiblesse de cette mini saison, tendant à remplir à ras bord chacun de ses opus, hormis celui de Darin Morgan, au parfait équilibre. On peut y voir la conjonction du long hiatus précédent sa survenue, du faible nombre d’épisodes et de la double casquette systématique entre réalisateur et auteur. Chaque œuvre manifeste l’ambition de composer comme un manifeste de la série, jusqu’au risque de démesure.
Et pourtant, au sein de ce qui ressemble de prime abord à un récit épars, Chris Carter impulse avec soin un thème central, celui de l’incommunicabilité, fléau de notre monde contemporain si éclaté. Toujours désireux, après My Struggle, d’y insérer les X-Files, il prend comme thème de la Tour de Babel, symbole de l’incompréhension installée entre les peuples, et sise au sein de ce Moyen-Orient plus que jamais déchiré par des conflits enchevêtrés, épicentre de notre chaos. L’évocation du terrorisme islamique y fait pleinement écho, avec un propos plus pessimiste que ne le montre le happy end du récit. On est ainsi sidéré de voir Mulder aborder l’esprit d’un Musulman via une image aussi catholique que celle d’une Pietà : la difficulté à communiquer provient de nos différences culturelles profondes, même si la volonté peut in fine passer outre. Carter évite de pointer du doigt un seul camp, montrant avec force comment on peut s’enfermer dans la confrontation et le ressentiment, à travers l’infirmière et les agents de la sécurité.
Privilège du showrunner, Chris Carter personnalise également à l’extrême le récit, en élargissant son thème de l’incommunicabilité à celle installée entre différents plans d’existence. Il en va ainsi du cœur céleste, incompréhensible mais transcendantal, de l’évocation d’un espace spirituel on l’on se tient avant de passer totalement dans l’au-delà, du mystère même de ce qui est réellement advenu à l’Agent Fox Mulder ce jour-là, à l’hôpital de Dallas ou dans la Quatrième Dimension. Le plan final recoupant celui d’Improbable souligne encore cette idée d’une force supérieure œuvrant au-delà de notre perception, que certains appelleront Dieu.
Le choix d’une bande son très riche, composée de chansons reconnaissables, distinctes des mélodies de Snow, souligne également un parallèle subtil entre les deux épisodes, à l’instar de Home et Home Again. Ce procédé contribue également à arrimer les X-Files à la modernité, ce type de bande sonore étant plus fréquent parmi les séries contemporaines (Supernatural, Sons of Anarchy…) que durant les 90’s. Le parti-pris spiritualiste de Carter pourra lui aussi dépister une partie du public, il apparaît néanmoins fascinant par son pouvoir d’évocation et inscrit l’opus parmi une tradition féconde des X-Files, exprimée entre autres par Le Message, Les Chemins de la bénédiction / Opération presse-papiers, Le pré où je suis mort, Cœurs de tissu, Amour fou, Délivrance, Audrey Pauley…
Sur un ton davantage léger et humoristique, cette difficulté à communiquer se prolonge au sein du relationnel entre les personnages. L’irruption du duo dynamique Einstein / Miller suscite ainsi une résurrection de la farouche opposition entre croyants et sceptiques, et des dialogues de sourds désormais devenus impossibles entre Mulder et Scully. L’effet miroir pourrait résulter artificiel, mais Carter pare fort judicieusement à ce danger en scindant les couples, permettant aussi à Mulder et Scully de retrouver pleinement leur registre de naguère afin de participer) à la fête. Si une communicabilité féconde s’établit au sein du duo Scully / Miller, celui-ci paraît relativement atone vis-à-vis de l’explication de l’hilarante gravure se déroulant à-côté, cotillons et serpentins. Miller a finalement avant tout besoin de quelque chose en croire face à l’horreur et Scully lui apporte cette présence rassurante. Elle-même est animée par des sentiments quasi maternels, dans le contexte que l’on sait et développé tout au long de la saison autour de William. De plus, face à la mère, elle est évidement émue de se trouver derechef confrontée au malheur au sein d’un hôpital, décidément un autre fil rouge, pas le meilleur, de la période. On prend les paris pour le season finale, quel suspense.
Si l’excellent Robbie Amell apporte une belle sensibilité à Miller, on doit avouer que sa prestation se voit quelque peu éclipsée par l’énorme sensation Lauren Ambrose que véhicule le deuxième duo. Les prises de bec entre Mulder et Einstein à bord du Crazy train se montrent ébouriffantes de drôlerie, tant les répliques vachardes de l’une et ironiquement mielleuses de l’autre tournent au tir de barrage. On rit aux larmes, il s’agit probablement d’une des scènes les plus drôles d’une série en comptant pourtant un nombre plus que conséquent. L’abattage et le chien d’une sublime Lauren Ambrose tout feu tout flammes font merveille (quelle vitalité et quel tempérament !), tandis que Duchovny retrouve avec gourmandise un registre ironique joyeusement proche des vannes d’Hank Moody. Après Mulder et Scully, Reyes et Doggett, mais aussi Frank et Catherine Black, on s’émerveille de la faculté de Chris Carter à réinventer des couples passionnants. On apprécie également que Lauren Ambrose vienne couronner cette succession de comédiens ayant tenu des rôles réguliers au sein de séries notables, et acceptant d’intervenir en simples guests durant cette saison, parce que ce sont les X-Files.
Le relationnel sert aussi judicieusement de caisse de résonnance à l’épiphanie apportée par le voyage spirituel (ou le trip à l’acide, au choix) de Fox Mulder. La sagesse apportée par ce dépassement de l’incommunicabilité permet à Einstein et Miller de franchir une étape. Outre de fort heureusement montrer que Miller n’est pas une carpette face à sa partenaire bulldozer (le duo ne doit pas être déséquilibré non plus), leur ultime scène montre le progrès accompli dans leur complicité. Il reste du chemin à accomplir (le casque remis, le silence) mais qu’importe, ils ne sont qu’au début de leur voyage. De leur côté Mulder et Scully atteignent une plénitude sereine dans leur relation fusionnelle : au-delà de l’amour ils deviennent désormais les âmes sœurs qu’ils n’étaient pas encore dans Le pré où je suis mort, tout en s’insérant dans la musique céleste. Par cette magnifique scène de fin, Chris Carter réaffirme qu’au cœur des X-Files et de leur succès impérissable se trouve bien la relation entre leurs deux protagonistes.
Certes tout n’est pas parfait dans Babylon. Carter joint les différents fils d’une intrigue, parfois écartelée entre loner et épisode décalé avec moins de subtilité et de grâce que Darin Morgan dans la merveilleuse fable que représente Mulder et Scully meet the Were-Monster. Efficace derrière la caméra, Il cède néanmoins à son péché mignon de placer dès qu’il le peut une spectaculaire explosion dans ses récits. Cela s’avère régulièrement contre-productif, comme lors de l’intervention extraterrestre inutile et pompière de My Struggle, ou encore ici. Outre le souvenir du 11 septembre parmi le public américain, passer de personnes explicitement montrées en train de brûler vives à des scènes humoristiques relève quelque peu du grand écart, à moins d’être devant Supernatural. L’odyssée fongique (un champignon cousin du fongus de Spores ?) s’avère tellement énorme, tellement irrésistible, tellement hors normes au sein de la série, qu’elle menace d’éclipser tout le reste, y compris l’entrée en scène du nouveau duo. On ne boudera toutefois pas son plaisir d’enfin retrouver les Lone Gunmen, ne serait-ce que pour un bien fugace instant. Mention spéciale à Melvin, comme souvent, il reste tellement dommage qu’il ne puisse rencontrer l’Agent Einstein.
Anecdotes :
Lauren Ambrose (Agent Einstein) se fit connaître pour le rôle de la rebelle, azimutée et talentueuse photographe Claire Fisher, dans la série Six Feet Under (2001-2005). Elle mène depuis une belle carrière au cinéma et à la télévision (Torchwood : Miracle Day), mais aussi à Broadway en tant qu’actrice shakespearienne. Elle est également la chanteuse des Leisure Glass, formation de Jazz et de Ragtime fondée en 2009 et se produisant régulièrement dans les nightclubs de Manhattan. ..
Ancien mannequin, Robbie Amell (Agent Miller) a déjà tenu des rôles récurrents dans plusieurs séries, dont ceux de Stephen Jameson dans The Tomorrow People et de Firestorm dans The Flash. Il est un cousin de Stephen Amell, la vedette d’Arrow.
Durant la première partie de l'hallucination (ou épiphanie) de Mulder, on entend Somethin' Bad, de Miranda Lambert et Carrie Underwood Cette chanson fut l'un des plus grands succès country de 2014.
Quand Mulder arrive au bal on entend un remix d’Achy Breaky Heart, un tube country de Billy Ray Cyrus (père de Miley). Le titre fut sélectionné aux Grammy Awards comme meilleure chanson de l’année, mais le trophée revint à Eric Clapton pour Tears in Heaven. Toujours très populaire, la chanson connaît de nombreuses reprises ou parodies et sert régulièrement de support à des chorégraphies country.
Quand Mulder est attablé avec Skinner et les Bandits solitaires, on entend la chanson country Honky Tonk Badonkadonk, de Trace Adkins (2005). La chanson évoque la danse de jeunes femmes callipyges, comme vu dans l’épisode et a été ponctuellement employée par Craig Ferguson dans son Late Late Show.
Lors de la séquence entre Mulder et l’Homme à la Cigarette, on entend la chanson Misery is the River of the World, de Tom Waits, parue dans son album Blood Money, en 2002.
Lors de leur dernière scène, quand Miller écoute une chanson avant l’arrivée d’Einstein, il s’agit de Secret Heart, de Ron Sexsmith (1995).
Lors du dialogue final entre Mulder et Scully, on entend la chanson folk-rock Ho Hey des Lumineers (2012). Ce disque de platine a été repris par plusieurs séries télévisées (Vampire Diaries, Bones, Nashville, Hart of Dixies) ainsi que dans l’adaptation au cinéma de L'Écume des jours (2013).
Durant la conversation avec Scully, Mulder cite le Psaume 8.2 du Livre des Révélations : Et je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données. Situé après l’ouverture du Septième Sceau, l’événement indique l’imminence de l’Apocalypse. Chacun des Anges va successivement sonner de la trompette et à chaque fois un nouveau fléau s’abattra sur la Terre.
Mulder évoque Madame Blavatsky (1831-1891) devant Miller et Einstein (qui n’en demande pas tant). Cette Russe de bonne naissance accomplit plusieurs voyages en Orient et au Tibet, durant lesquels elle rencontra de nombreux mystiques. Elle en tira la conclusion que toutes les religions dissimulaient un même soubassement ésotérique, commun à toute l’humanité. Elle s’impliqua dans la diffusion de cette vérité secrète en fondant la Société théosophique, qui connut un certain écho en Occident, parallèlement à la vogue du spiritisme. Elle réalisa plusieurs fois la démonstration de ses supposés pouvoirs psychiques et médiumniques, contactant notamment les esprits des morts.
L’Église Baptiste de Wesboro est évoquée durant le débat télévisé. Fondée durant les années 50, cette église de dimension modeste se fit connaître par sa haine véhémente des homosexuels, exprimée à travers ses prêches et divers événements médiatisés. Elle estime que l’homosexualité constitue le péché le plus grave perpétré contre Dieu et qu’elle devrait être sanctionnée par la peine de mort.
Il y est également fait mention de la fusillade de Chattanooga, ville du Tennessee où cinq Marines furent abattus par Mohammod Youssuf Abdulazeez, Américain d’origine koweïtienne, le 16 juillet 2015
L’épisode comporte deux acteurs ayant joué des personnages récurrents dans la série canadienne Continuum, également tournée à Vancouver (2012-2015). L’infirmière désireuse d’achever le terroriste est jouée par Janet Kidder (nièce de Margot), qui y incarnait la mère d’Alec Sadler, interprété âgé par William B. Davis. L’agent secret venu dans le même but est joué par Stephen Lobo, qui y interprétait l’un des terroristes.
Les noms d’Einstein et de Miller contiennent des clins d’œil. La thèse universitaire de Scully à eu comme sujet le Paradoxe des Jumeaux d’Einstein et Miller est le nom par lequel Jeffrey Spender, méconnaissable, s’était initialement présenté lors de l’épisode William (9.16).
Initialement prévu en quatrième position, l’épisode est finalement le cinquième de la saison.
Le trip de Mulder comporte un (très) bref caméo des Bandits solitaires, qui n’étaient pas apparus depuis l’épisode The Truth, alors le dernier de la série. La saison 10 télévisuelle achève ici de diverger de celle en Comics, puisque cette dernière les a mis en scène bien vivants.
No one down here but the FBI's most unwanted, déclare Scully quand Einstein et Miller frappent à la porte, ajoutant qu’elle avait envie de dire cela depuis 23 ans. Il s’agit de la première réplique que lui décocha Mulder quand elle- même se présenta aux Affaires non classes, lors du pilote de la série.
Une banderole montre que l’exposition visée par les terroristes se nomme Ziggourat. Les ziggourats furent d’imposants édifices bâtis dans la Mésopotamie antique et couronnés par un temple. Le récit biblique de la Tour de Babel a été inspiré par la plus célèbres d’entre-elles, la grande ziggourat de Babylone.
Le phénomène des « trompettes célestes » évoquées par Mulder a réellement été signalé par de nombreux témoins à travers le monde. Il se traduit par un son ressemblant à celui de l’instrument, entendu comme provenant du ciel, sans aucune source visible. Souvent désigné comme The Taos Hum (du nom de la ville du Nouveau-Mexique où il fut répertorié pour la première fois), il fait l’objet de nombreux canulars vidéo diffusés sur le Net, comme celui montré par Mulder. Parmi les explications avancées, on trouve une multiplication des acouphènes due au style de vie, des infrasons industriels, la désagrégation d’un météore, une oscillation harmonique de l’atmosphère terrestre réverbérée par Titan, une lune de Saturne, ou de faibles secousses telluriques à peine audibles, par exemple provoquées par le mouvant de l’eau sur le fond des océans (à moins que les Etres du Magma ne soient dans le coup). Les radiofréquences extrêmement basses, générées par exemple par les lignes à haute tension, sont également citées, comme elles le furent par Mulder dans l’épisode Drive (2.06), où il abordait déjà le phénomène.
Résumé :
Après qu’un attentat suicide ait dévasté une galerie d’art du Texas, Mulder et Scully sont approchés par les Agents Einstein et Miller. Ces derniers, qui évoquent fortement le duo vedette en plus jeune, sont à la recherche d’un moyen de communiquer avec l’un des terroristes ayant survécu, mais plongé dans un coma irréversible. Le but est d’obtenir des informations permettant de prévenir une autre attaque. Scully et Miller œuvrent paisiblement sur un dispositif scientifique, mais Mulder agace prodigieusement Einstein, une cartésienne au caractère bien trempé, en évoquant doucettement un champignon hallucinogène aux vertus miraculeuses. D’une manière inexplicable Mulder remporte cependant son pari, malgré qu’Einstein ne lui ait secrètement fourni qu’un placébo.
Critique :
Avec sa succession échevelée de scènes fortes ou renversantes, mais aussi la multiplicité et la profondeur des sujets abordés, Babylon prend le risque de laisser une impression de trop plein au spectateur peinant à s’adapter au rythme trépidant de l’ensemble. Il s’agit d’ailleurs d’une (relative) faiblesse de cette mini saison, tendant à remplir à ras bord chacun de ses opus, hormis celui de Darin Morgan, au parfait équilibre. On peut y voir la conjonction du long hiatus précédent sa survenue, du faible nombre d’épisodes et de la double casquette systématique entre réalisateur et auteur. Chaque œuvre manifeste l’ambition de composer comme un manifeste de la série, jusqu’au risque de démesure.
Et pourtant, au sein de ce qui ressemble de prime abord à un récit épars, Chris Carter impulse avec soin un thème central, celui de l’incommunicabilité, fléau de notre monde contemporain si éclaté. Toujours désireux, après My Struggle, d’y insérer les X-Files, il prend comme thème de la Tour de Babel, symbole de l’incompréhension installée entre les peuples, et sise au sein de ce Moyen-Orient plus que jamais déchiré par des conflits enchevêtrés, épicentre de notre chaos. L’évocation du terrorisme islamique y fait pleinement écho, avec un propos plus pessimiste que ne le montre le happy end du récit. On est ainsi sidéré de voir Mulder aborder l’esprit d’un Musulman via une image aussi catholique que celle d’une Pietà : la difficulté à communiquer provient de nos différences culturelles profondes, même si la volonté peut in fine passer outre. Carter évite de pointer du doigt un seul camp, montrant avec force comment on peut s’enfermer dans la confrontation et le ressentiment, à travers l’infirmière et les agents de la sécurité.
Privilège du showrunner, Chris Carter personnalise également à l’extrême le récit, en élargissant son thème de l’incommunicabilité à celle installée entre différents plans d’existence. Il en va ainsi du cœur céleste, incompréhensible mais transcendantal, de l’évocation d’un espace spirituel on l’on se tient avant de passer totalement dans l’au-delà, du mystère même de ce qui est réellement advenu à l’Agent Fox Mulder ce jour-là, à l’hôpital de Dallas ou dans la Quatrième Dimension. Le plan final recoupant celui d’Improbable souligne encore cette idée d’une force supérieure œuvrant au-delà de notre perception, que certains appelleront Dieu.
Le choix d’une bande son très riche, composée de chansons reconnaissables, distinctes des mélodies de Snow, souligne également un parallèle subtil entre les deux épisodes, à l’instar de Home et Home Again. Ce procédé contribue également à arrimer les X-Files à la modernité, ce type de bande sonore étant plus fréquent parmi les séries contemporaines (Supernatural, Sons of Anarchy…) que durant les 90’s. Le parti-pris spiritualiste de Carter pourra lui aussi dépister une partie du public, il apparaît néanmoins fascinant par son pouvoir d’évocation et inscrit l’opus parmi une tradition féconde des X-Files, exprimée entre autres par Le Message, Les Chemins de la bénédiction / Opération presse-papiers, Le pré où je suis mort, Cœurs de tissu, Amour fou, Délivrance, Audrey Pauley…
Sur un ton davantage léger et humoristique, cette difficulté à communiquer se prolonge au sein du relationnel entre les personnages. L’irruption du duo dynamique Einstein / Miller suscite ainsi une résurrection de la farouche opposition entre croyants et sceptiques, et des dialogues de sourds désormais devenus impossibles entre Mulder et Scully. L’effet miroir pourrait résulter artificiel, mais Carter pare fort judicieusement à ce danger en scindant les couples, permettant aussi à Mulder et Scully de retrouver pleinement leur registre de naguère afin de participer) à la fête. Si une communicabilité féconde s’établit au sein du duo Scully / Miller, celui-ci paraît relativement atone vis-à-vis de l’explication de l’hilarante gravure se déroulant à-côté, cotillons et serpentins. Miller a finalement avant tout besoin de quelque chose en croire face à l’horreur et Scully lui apporte cette présence rassurante. Elle-même est animée par des sentiments quasi maternels, dans le contexte que l’on sait et développé tout au long de la saison autour de William. De plus, face à la mère, elle est évidement émue de se trouver derechef confrontée au malheur au sein d’un hôpital, décidément un autre fil rouge, pas le meilleur, de la période. On prend les paris pour le season finale, quel suspense.
Si l’excellent Robbie Amell apporte une belle sensibilité à Miller, on doit avouer que sa prestation se voit quelque peu éclipsée par l’énorme sensation Lauren Ambrose que véhicule le deuxième duo. Les prises de bec entre Mulder et Einstein à bord du Crazy train se montrent ébouriffantes de drôlerie, tant les répliques vachardes de l’une et ironiquement mielleuses de l’autre tournent au tir de barrage. On rit aux larmes, il s’agit probablement d’une des scènes les plus drôles d’une série en comptant pourtant un nombre plus que conséquent. L’abattage et le chien d’une sublime Lauren Ambrose tout feu tout flammes font merveille (quelle vitalité et quel tempérament !), tandis que Duchovny retrouve avec gourmandise un registre ironique joyeusement proche des vannes d’Hank Moody. Après Mulder et Scully, Reyes et Doggett, mais aussi Frank et Catherine Black, on s’émerveille de la faculté de Chris Carter à réinventer des couples passionnants. On apprécie également que Lauren Ambrose vienne couronner cette succession de comédiens ayant tenu des rôles réguliers au sein de séries notables, et acceptant d’intervenir en simples guests durant cette saison, parce que ce sont les X-Files.
Le relationnel sert aussi judicieusement de caisse de résonnance à l’épiphanie apportée par le voyage spirituel (ou le trip à l’acide, au choix) de Fox Mulder. La sagesse apportée par ce dépassement de l’incommunicabilité permet à Einstein et Miller de franchir une étape. Outre de fort heureusement montrer que Miller n’est pas une carpette face à sa partenaire bulldozer (le duo ne doit pas être déséquilibré non plus), leur ultime scène montre le progrès accompli dans leur complicité. Il reste du chemin à accomplir (le casque remis, le silence) mais qu’importe, ils ne sont qu’au début de leur voyage. De leur côté Mulder et Scully atteignent une plénitude sereine dans leur relation fusionnelle : au-delà de l’amour ils deviennent désormais les âmes sœurs qu’ils n’étaient pas encore dans Le pré où je suis mort, tout en s’insérant dans la musique céleste. Par cette magnifique scène de fin, Chris Carter réaffirme qu’au cœur des X-Files et de leur succès impérissable se trouve bien la relation entre leurs deux protagonistes.
Certes tout n’est pas parfait dans Babylon. Carter joint les différents fils d’une intrigue, parfois écartelée entre loner et épisode décalé avec moins de subtilité et de grâce que Darin Morgan dans la merveilleuse fable que représente Mulder et Scully meet the Were-Monster. Efficace derrière la caméra, Il cède néanmoins à son péché mignon de placer dès qu’il le peut une spectaculaire explosion dans ses récits. Cela s’avère régulièrement contre-productif, comme lors de l’intervention extraterrestre inutile et pompière de My Struggle, ou encore ici. Outre le souvenir du 11 septembre parmi le public américain, passer de personnes explicitement montrées en train de brûler vives à des scènes humoristiques relève quelque peu du grand écart, à moins d’être devant Supernatural. L’odyssée fongique (un champignon cousin du fongus de Spores ?) s’avère tellement énorme, tellement irrésistible, tellement hors normes au sein de la série, qu’elle menace d’éclipser tout le reste, y compris l’entrée en scène du nouveau duo. On ne boudera toutefois pas son plaisir d’enfin retrouver les Lone Gunmen, ne serait-ce que pour un bien fugace instant. Mention spéciale à Melvin, comme souvent, il reste tellement dommage qu’il ne puisse rencontrer l’Agent Einstein.
Anecdotes :
Lauren Ambrose (Agent Einstein) se fit connaître pour le rôle de la rebelle, azimutée et talentueuse photographe Claire Fisher, dans la série Six Feet Under (2001-2005). Elle mène depuis une belle carrière au cinéma et à la télévision (Torchwood : Miracle Day), mais aussi à Broadway en tant qu’actrice shakespearienne. Elle est également la chanteuse des Leisure Glass, formation de Jazz et de Ragtime fondée en 2009 et se produisant régulièrement dans les nightclubs de Manhattan. ..
Ancien mannequin, Robbie Amell (Agent Miller) a déjà tenu des rôles récurrents dans plusieurs séries, dont ceux de Stephen Jameson dans The Tomorrow People et de Firestorm dans The Flash. Il est un cousin de Stephen Amell, la vedette d’Arrow.
Durant la première partie de l'hallucination (ou épiphanie) de Mulder, on entend Somethin' Bad, de Miranda Lambert et Carrie Underwood Cette chanson fut l'un des plus grands succès country de 2014.
Quand Mulder arrive au bal on entend un remix d’Achy Breaky Heart, un tube country de Billy Ray Cyrus (père de Miley). Le titre fut sélectionné aux Grammy Awards comme meilleure chanson de l’année, mais le trophée revint à Eric Clapton pour Tears in Heaven. Toujours très populaire, la chanson connaît de nombreuses reprises ou parodies et sert régulièrement de support à des chorégraphies country.
Quand Mulder est attablé avec Skinner et les Bandits solitaires, on entend la chanson country Honky Tonk Badonkadonk, de Trace Adkins (2005). La chanson évoque la danse de jeunes femmes callipyges, comme vu dans l’épisode et a été ponctuellement employée par Craig Ferguson dans son Late Late Show.
Lors de la séquence entre Mulder et l’Homme à la Cigarette, on entend la chanson Misery is the River of the World, de Tom Waits, parue dans son album Blood Money, en 2002.
Lors de leur dernière scène, quand Miller écoute une chanson avant l’arrivée d’Einstein, il s’agit de Secret Heart, de Ron Sexsmith (1995).
Lors du dialogue final entre Mulder et Scully, on entend la chanson folk-rock Ho Hey des Lumineers (2012). Ce disque de platine a été repris par plusieurs séries télévisées (Vampire Diaries, Bones, Nashville, Hart of Dixies) ainsi que dans l’adaptation au cinéma de L'Écume des jours (2013).
Durant la conversation avec Scully, Mulder cite le Psaume 8.2 du Livre des Révélations : Et je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données. Situé après l’ouverture du Septième Sceau, l’événement indique l’imminence de l’Apocalypse. Chacun des Anges va successivement sonner de la trompette et à chaque fois un nouveau fléau s’abattra sur la Terre.
Mulder évoque Madame Blavatsky (1831-1891) devant Miller et Einstein (qui n’en demande pas tant). Cette Russe de bonne naissance accomplit plusieurs voyages en Orient et au Tibet, durant lesquels elle rencontra de nombreux mystiques. Elle en tira la conclusion que toutes les religions dissimulaient un même soubassement ésotérique, commun à toute l’humanité. Elle s’impliqua dans la diffusion de cette vérité secrète en fondant la Société théosophique, qui connut un certain écho en Occident, parallèlement à la vogue du spiritisme. Elle réalisa plusieurs fois la démonstration de ses supposés pouvoirs psychiques et médiumniques, contactant notamment les esprits des morts.
L’Église Baptiste de Wesboro est évoquée durant le débat télévisé. Fondée durant les années 50, cette église de dimension modeste se fit connaître par sa haine véhémente des homosexuels, exprimée à travers ses prêches et divers événements médiatisés. Elle estime que l’homosexualité constitue le péché le plus grave perpétré contre Dieu et qu’elle devrait être sanctionnée par la peine de mort.
Il y est également fait mention de la fusillade de Chattanooga, ville du Tennessee où cinq Marines furent abattus par Mohammod Youssuf Abdulazeez, Américain d’origine koweïtienne, le 16 juillet 2015
L’épisode comporte deux acteurs ayant joué des personnages récurrents dans la série canadienne Continuum, également tournée à Vancouver (2012-2015). L’infirmière désireuse d’achever le terroriste est jouée par Janet Kidder (nièce de Margot), qui y incarnait la mère d’Alec Sadler, interprété âgé par William B. Davis. L’agent secret venu dans le même but est joué par Stephen Lobo, qui y interprétait l’un des terroristes.
Les noms d’Einstein et de Miller contiennent des clins d’œil. La thèse universitaire de Scully à eu comme sujet le Paradoxe des Jumeaux d’Einstein et Miller est le nom par lequel Jeffrey Spender, méconnaissable, s’était initialement présenté lors de l’épisode William (9.16).
Initialement prévu en quatrième position, l’épisode est finalement le cinquième de la saison.
Le trip de Mulder comporte un (très) bref caméo des Bandits solitaires, qui n’étaient pas apparus depuis l’épisode The Truth, alors le dernier de la série. La saison 10 télévisuelle achève ici de diverger de celle en Comics, puisque cette dernière les a mis en scène bien vivants.
No one down here but the FBI's most unwanted, déclare Scully quand Einstein et Miller frappent à la porte, ajoutant qu’elle avait envie de dire cela depuis 23 ans. Il s’agit de la première réplique que lui décocha Mulder quand elle- même se présenta aux Affaires non classes, lors du pilote de la série.
Une banderole montre que l’exposition visée par les terroristes se nomme Ziggourat. Les ziggourats furent d’imposants édifices bâtis dans la Mésopotamie antique et couronnés par un temple. Le récit biblique de la Tour de Babel a été inspiré par la plus célèbres d’entre-elles, la grande ziggourat de Babylone.
Le phénomène des « trompettes célestes » évoquées par Mulder a réellement été signalé par de nombreux témoins à travers le monde. Il se traduit par un son ressemblant à celui de l’instrument, entendu comme provenant du ciel, sans aucune source visible. Souvent désigné comme The Taos Hum (du nom de la ville du Nouveau-Mexique où il fut répertorié pour la première fois), il fait l’objet de nombreux canulars vidéo diffusés sur le Net, comme celui montré par Mulder. Parmi les explications avancées, on trouve une multiplication des acouphènes due au style de vie, des infrasons industriels, la désagrégation d’un météore, une oscillation harmonique de l’atmosphère terrestre réverbérée par Titan, une lune de Saturne, ou de faibles secousses telluriques à peine audibles, par exemple provoquées par le mouvant de l’eau sur le fond des océans (à moins que les Etres du Magma ne soient dans le coup). Les radiofréquences extrêmement basses, générées par exemple par les lignes à haute tension, sont également citées, comme elles le furent par Mulder dans l’épisode Drive (2.06), où il abordait déjà le phénomène.
Plus qu'un !
Mon cahier des charges personnel : des graines pour Mulder, un Sure Fine Whatever pour Scully, plus qu'une ligne de dialogue pour Monica (et des nouvelles de John), la survie pour Einstein et Miller, on connaît le coup du personnage secondaire qui meurt lors du dernier épisode.
Mon cahier des charges personnel : des graines pour Mulder, un Sure Fine Whatever pour Scully, plus qu'une ligne de dialogue pour Monica (et des nouvelles de John), la survie pour Einstein et Miller, on connaît le coup du personnage secondaire qui meurt lors du dernier épisode.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Bonne nouvelle - La critique d'Estuaire est en ligne, j'ai juste corrigé la numérotation pour Drive (6.02):
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1990/x-files-1993-2002/saison-10#5
Mauvaise nouvelle - Plus qu'un épisode et plus qu'une critique d'Estuaire.
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1990/x-files-1993-2002/saison-10#5
Mauvaise nouvelle - Plus qu'un épisode et plus qu'une critique d'Estuaire.
Invité- Invité
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Je veux les mêmes choses que toi Estuaire44 mais mon grand fantasme serait de voir un petit groupe de personnes ayant été enlevé.Revoir Theresa Newman. Et qu'il se passe quelque chose dans l'ancienne mine/usine(je sais plus ce que c'etait) que l'on voit dans Paper Clip. Je veux que Scully fasse de nouveau du kickass car elle le fait si bien. Par contre pour la transformation de Scully j'ai peur de ce qu'ils vont faire...
J'ai un bon gros spoiler...après est-il véridique ou non ....
Mulder va se retrouver face à William.
J'ai un bon gros spoiler...après est-il véridique ou non ....
Mulder va se retrouver face à William.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: X-Files - Série et films - Partie 2
Effectivement 6.02 et non 2.06 !
Oui, des personnages dont on aurait aimé avoir des nouvelles, comme Invisigoth (qu'est son regard sur cette décennie où les IA et l'Internet ont cessé d'être des sujets fantasmés ou sulfureux pour pleinement intégrer notre quotidien ?) ou l’Incendiaire (oui juste pour revoir Mark Sheppard, en fait). De toutes manières, avec seulement six épisodes, on restera forcément avec des frustrations.
c'est bien possible pour le spoiler, ce serait étonnant que William soit évoqué dans quasiment tous les épisodes sans que cela ne débouche sur quelque chose lors du finale. je dois à la Vérité de dire que globalement la saison à mieux géré William que ce que à quoi je m'attendais.
Oui, des personnages dont on aurait aimé avoir des nouvelles, comme Invisigoth (qu'est son regard sur cette décennie où les IA et l'Internet ont cessé d'être des sujets fantasmés ou sulfureux pour pleinement intégrer notre quotidien ?) ou l’Incendiaire (oui juste pour revoir Mark Sheppard, en fait). De toutes manières, avec seulement six épisodes, on restera forcément avec des frustrations.
c'est bien possible pour le spoiler, ce serait étonnant que William soit évoqué dans quasiment tous les épisodes sans que cela ne débouche sur quelque chose lors du finale. je dois à la Vérité de dire que globalement la saison à mieux géré William que ce que à quoi je m'attendais.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
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