Série "Doctor Who"

Pas mal l'histoire du méta épisode ! Oui, tout à fait, et puis de bonnes histoires et davantage d'épisodes historiques, Mark aime ça et je trouve qu'il en faudrait un peu plus.

je crois avoir compris qu'elle finirait effectivement la saison mais ne serait plus là pour le spécial Noël (qui verra par contre le retour de River Song). Perso j'aime bien leur association parfois explosive, et Eleven reste pour moi plutôt associé à Amy et Rory, mais je comprends tout à fait ton point de vue.

Le talent de Matt Smlth et son empathie avec ses partenaires ont beaucoup apporté à la série, c'est certain. Après j'ai trouvé que la période avec Clara tournait un peu trop au merveilleux et la résolution de l'énigme de l'Impossible Girl m'a semblé manquer de substance. mais ces faiblesses sont davantage dues aux scénarios proposés qu'aux personnages et à leurs interprètes.

Cela reprend le flambeau de Sarah Jane Adventure comme série pour la jeunesse de la franchise DW. SJA était une très bonne série pour sa cible d'âge, peut-être un peu trop décalquée de Doctor Who. Cela semble ici plus sombre, à suivre. J'espérais plutôt à une série autour du trio de détective victoriens ayant aidé plusieurs fois Eleven, mais bon.

Under the lake (***)
Cette saison semble avoir pris le parti de se développer en doubles épisodes, pourquoi pas, si la première partie ne se résume pas à un prologue dilué de la seconde, comme précédemment. Et fort heureusement tel n’est pas le cas ici, Under the Lake développe son intérêt propre. Le scénario présente certes le désavantage de développer une formule maintes fois vue par le passé, celle du huis clos confrontant le Docteur,  son Compagnon et les locaux à une menace énigmatique (The impossible planet, 42, Waters of Mars, The rebel flesh…). Il en allait pareillement lors d’un précédent opus de l’auteur, The God Complex, mais avec un concept vraiment original.  Ce n’est pas le cas ici, d’autant que Moffat nous a survendu la spécificité de l’environnement sous-marin et que l’on  retrouve un autre poncif, celui du vaisseau enterré.

Mais Toby Whithouse sait contrebalancer cette impression de déjà vu par de très bonnes idées. Ainsi le Docteur n’est cette fois pas coupé du TARDIS, ce ui dynamise l’intrigue et promet un joli développement par un voyage dans le passé en seconde partie. L’auteur évite la formule usée de la succession de meurtres parmi l’équipage, un seul survient une fois le Docteur sur place.  Le mystère de l’existence des fantômes se révèle prenant et se dévoile avec un parfait équilibre entre action et réflexion. Le suspense ne se relâché (presque) jamais. Les membres de l’équipage se révèlent très attachants et sonnent justes. J’ai particulièrement apprécié la technicienne, douée et très nature (et puis depuis l’annonce du départ de Jenna on louche du coin de l’oeil vers les Compagnons éventuels, bien entendu. Tiens, elle  accompagne le Doc dans son voyage temporel).

La mise en scène est aux standards de la série et les fantômes résultent effectivement réussis, de ce côté-là Moffat n’a pas pipeauté. Comme quoi tout peut survenir dans Doctor Who. Surtout l’épisode s’appuie sur un duo Twelve – Clara en totale roue libre, dont la drôlerie des répliques  assure un contraste détonnant avec l’atmosphère ambiante. On sent que Toby Whithouse est un vrai fan de ce duo atypique et explosif, le génie asocial et sa partenaire mi admirative, mi exaspérée. Au total,  l'un de ces épisodes solides constituant l’ossature d’une saison réussie.  

Prometteur en effet, comme un épisode de Doctor Who libéré de son côté série familiale auquel tient beaucoup la BBC (et cela ferait une conclusion très sympa pour Downton Abbey). Le roman originel était très réussi, d'autant que le côté pastiche de l'immense classique de Jane Austen était vraiment fouillé (cela m'avait heureusement surpris). D'ailleurs, sin on n'a pas le temps de lire Austen, je pense que le film sera plus appréciable si on regarde auparavant la superbe version avec Keira Knightley (brillamment adaptée par Emma Thompson). par coïncidence (ou non) il se murmure que l'épisode historique de la présente saison du Docteur sera consacré à Jane Austen, sous la plume de Mark Gatiss. Elle avait d'ailleurs déjà rencontré le Premier Docteur et Vicky, dans une aventure audio. Très bon souvenir le fez, Twelve a lui opté pour des lunettes de soleil soniques), c'est moins rigolo.

Non, avec Kate Winslet il s'agit de  Raison et Sentiments, tourné 10 ans plus tôt, en 1995. Dans Orgueil et préjugés, Emma est "seulement" au scénario. Mais les deux films sont effectivement très similaires dans leur approche d'Austen  !

Before the flood (***)
La seconde partie du double épisode se situe tout à fait  dans la droite ligne  de la première. Le récit doit pareillement lutter en permanence contre une impression de déjà-vu au sein de ce huis clos en envahi par des créatures hostiles dissimulant un secret.  C’est d‘autant plus vrai que l’image forte du monstre rodant dans le couloir alors que le Docteur se dissimule dans une chambre paraît directement recopiée de The God Complex, un précédent opus du même auteur. Mais, comme lors du premier segment,  Toby Whithouse s‘ingénie à relever la sauce par d’exotiques épices, avec succès. Le déplacement temporel introduit toute une réflexion ludique  sur le thème des paradoxes, tandis que Whithouse réintroduit l’un des très amusants (et vils) Tivolians, également découverts dans the God Complex, décidément.

Ces jeux de l’esprits ‘accompagne d’une véritable émotion, entre le Docteur et Clara, mais aussi autour de la jeune technicienne au cruel destin, concluant une approche opérée avec soin dès la première partie. Au-delà des péripéties et des moments d’humour (parfois ultra références pour le fan service), l’opus s’insère pliement dans la tonalité très sombre de l’époque Twelve. Le monstre est réellement inquiétant et les comédiens comme toujours excellents. Le magistral échec et mat infligé par le Docteur à son adversaire développe une mécanique complexe où, derrière Whithouse,  on sent poindre l’influence de Moffat, grand amateur de puzzles diaboliques.

Chacun veut la cabine téléphonique pour soi : la Quatrième Docteur la prend peut-être pour le TARDIS (c'est un grand malade), Clark Kent pour se changer en Superman selon la procédé iconique, ET veut téléphone maison, et Bill et Ted veulent leur machine à voyager dans le temps;  Il sont les héros d'Excellent Adventure, une comédie SF ayant eu son heure de gloire durant les 80's, où ces deux crétins finis disposent de cette machine et font n'importe quoi dans l'Histoire. Le Docteur n'a pas ri.