Série "Doctor Who"

Les rumeurs courraient depuis deux semaines, c'est désormais confirmé : l’épatante  Jenna Coleman va prendre congé du TARDIS et du Docteur.  Elle va jouer la Reine Victoria en personne (ah tiens ?). c'est évidemment une grande perte pour DW, mais avec deux saisons et demie (j'espère qu'elle bouclera la saison 9), elle va devenir le Compagnon le plus durable de la série moderne.

Allociné j'y suis passé hier, le test n'y figurait pas, je pense qu'il a été trop brièvement présent pour être représentatif. Karen Gillan est vraiment quelqu'un d'adorable, mais son Amy si loin devant toutes les autres, c'est une vaste blague (ou alors une vaste conspiration avec implication extraterrestre, enfin, Dalek). Martha en dernière place, je ne peux pas crier au scandale, car il en faut bien une, et cela paraîtra toujours cruel et injuste. Par contre seulement 3 % des votes, c'est vraiment dur, je trouve.

The Magician's Apprentice (**)
Sentiments mêles pour ce premier épisode de la saison 9. Il me semble que Moffat retombe dans des travers dont il avait su s’éloigner lors de la précédente. On retrouve cette course effrénée à l’image choc comme moteur essentiel du scénario. Cela fonctionne parfois, grâce aux importants moyens mis en oeuvre, mais aussi à une certaine poésie horrifique dégagée par cet épisode de nouveau particulièrement tourmenté, à l’image d’un Twelve retrouvant ses abysses. C’est notamment le cas lors de la découverte du champs de mines, avec ces mains voraces jaillissant du sol, ou de l’homme ophidien. Mais le rythme des twists,  joint à la pauvreté du récit de fond, finit par littéralement saouler le spectateur. Comme unique histoire sensationnaliste, Moffat opte pour développer en rafale de sonores contrepoints à des éléments clés du Whoniverse : le Docteur devient un  assassin, Davros une victime de guerre traumatisée, etc… il recourt également à des effets usés, comme la mort des personnages principaux (Clara, Missy, le TARDIS lui-même-), dont on sait bien qu’elles ne vont pas être définitives dans un univers aussi mouvant que celui du Docteur.

Tout cela Moffat l’a déjà fait précédemment, en mieux (idem pour les images d’archives). Pendant ce temps le Docteur demeure totalement inerte, il n’accomplit rien de l’épisode, hormis des scènes gênantes (supplications) ou ridicules (anachronismes du char d’assaut et du concert rock au Moyen âge, c’est idiot). Clara non plus n’exprime pas grand-chose, même si elle s’en tire légèrement mieux. Un épisode tournant çà vide, si ce n’est pour le nouveau récital  irrésistible d’humour noir et de dinguerie de « Missy », ses maîtres plans démentiels et énormes, son amoralité absolue, son relationnel particulier avec le Doc, avec le charme délibérément pervers d’une des meilleures actrices de la série. Elle est la seule à tenter quelque chosoe. Même si cela reste particulièrement vil, on préfère cela à la passivité effondrée du Doc. On lui doit l’une des rares excellentes répliques du jour, quand elle s’offusque que el Docteur considère Davros comme son archi ennemi. C’était bien la peine de se décarcasser depuis les années 70. La distribution demeure irréprochable mais ne peut rencontre cette impression de vacuité qui revient. Il s’agit de la première partie d’un double épisode, une relance reste possible.

On est tout de même d'accord sur la perf de Capaldi et le grand apport de Missy. Partiellement d'accord sur l'intérêt de l'aspect tourmenté de Twelve, c'est vrai en général, c'est brossé à trop grands traits ici.

la série cherche à renouer avec l’épique d’antan pas du tout d'accord, le Doc ne tente absolument rien de l'épisode de l'épisode, sauf quand il supplie(à genoux) Davros d'épargner Clara ou pointe une arme vers un enfant. ce n'est pas ma définition "d'épique".

Rockstar j'ai trouve l'accumulation d'anachronismes assez consternante de facilité et ne correspondant et ne correspondant pas du tout au à ce que l'on nous montre de Twelve avant (y compris en saison et après. Le pourquoi d'un comportement aussi incongru chez lui n'est jamais explicité. Moffat fait son esbroufe habituelle et ses fans applaudissent en troupeau.

Yvonne Hartman, la toute puissante patronne de Torchwood London, tombée lors de la bataille de Canary Wharf, est de retour pour la nouvelle production Torchwood de Big Finish. Les évènements prennent place chez Captain Jack, un an avant le final dramatique ( ) de la saison 2 de DW.

The Witch's Familiar (****)
La seconde partie du double épisode prend enfin le temps de se poser : après l’ultra rapide succession précédente  de mondes en guise de scénario, l’action demeure centrée sur Skaro, magnifiquement représentée par les paysages volcaniques des Canaries.  Le décor naturel sait rehausser l’opus sans devenir envahissant, à l’inverse de Planet of the Dead. En effet l’action ne connaît auucn ralentissement la partie d billards à trois bandes entre Missy, Davros et le Docteur multipliant les rebondissements. On frôle parfois al surchauffe, mais Moffat sait solliciter au maximum le Whoniverse et ses têtes d’affiche sans jamais passer franchir les bornes, toujours à la limite mais sans incohérence. La partie suppose des capacités d’anticipation faramineuses chez Davros et encore bien davantage chez le Docteur, mais, c’est le Docteur, alors on prend. De même pour une pathétique Clara totalement à la ramasse face à Missy, mais ici encore il faut s’incliner devant la logique de l’univers, une humaine même brillantissime ne saurait rivaliser avec une Time Lady, surtout quand il s’agit d’un cas hors normes comme Missy (toujours aussi dingue, egocentrique, surdouée et intrinsèquement mauvaise, un régal),

On aime bien que la finale oppose le Twelve à Missy plutôt qu’à Davros, il/elle a toujours eté notre adversaire préféré de la série, et le récit rend un bel hommage à sa relation si particulière avec le Doc. Voir Clara insérée dans une armure de Dalek évoque évidemment d’émouvants souvenirs de sa première version alternative. Quelques points négatifs, on retrouve encore de l’épate avec quelques événements trop opportuns pour ne pas paraître légèrement fabriqués, ou le tournevis sonique remplacé par des lunettes.de soleil… La conclusion repose en partie sur le fait qu’un Dalek ne puisse prononcer lemot « Mercy », alors que cela a pourtant été le cas lors du final de la saison cinq, face à River, au musée (de mémoire). Mais, pour l’essentiel, Moffat sait admirablement  gérer toutes les dimensions de ce triple duel remettant également Gallifrey en scène. Il reste bien un expert es mécaniques complexes.

Même comme il est en bonne forme, comme samedi, l'emprise de Moffat sur son public semble progressivement se dissiper. La saison précédente avait connu un décrue des audiences et ce dernier épisode est tout simplement devenu celui ayant été le moins vu depuis la relance de la série. A un moment la virtuosité pure finit toujours par lasser et les yeux par se dessiller. Peut-être un Régénération du showrunner serait-elle à envisager pour la saison prochaine. Perso j'aimerais bien Mark Gatiss, mais il y a loin de la coupe aux lèvres.

Pas mal l'histoire du méta épisode ! Oui, tout à fait, et puis de bonnes histoires et davantage d'épisodes historiques, Mark aime ça et je trouve qu'il en faudrait un peu plus.