Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
La BBC continue à recréer e animation les épisodes disparus de la série, une très bonne idée
http://seriesaddict.fr/news/12829-La-BBC-continue-de-recreer-les-episodes-perdus-de-Doctor-Who
http://seriesaddict.fr/news/12829-La-BBC-continue-de-recreer-les-episodes-perdus-de-Doctor-Who
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
J'applaudis l'initiative !
Achevé la saison 6 de Doctor Who. De mon point de vue, elle connaît une curieuse évolution, car étant le miroir de la saison 5 : au lieu d'avoir une première mi-saison laborieuse et une seconde plus brillante, j'ai trouvé que la 6 commençait en fanfare avant de se déliter, jusqu'à un final en forme d'arnaque pure et simple. Cette saison restera sans doute celle où la virtuosité tourbillonnante de Steven Moffat a basculé dans la surenchère vide. Je ne crois pas qu'il était possible de faire encore plus virtuose que le final de la saison 5 avec ses trois ou quatre boucles temporelles imbriquées, mais le showrunner a voulu faire encore plus fort... et il s'est bien cassé la gueule.
Pourtant tout avait bien commencé, j'ai beaucoup aimé l'épisode de Noël initial, Moffat nous rappelant qu'il reste un conteur habile, surtout quand il est cantonné à un seul épisode, cette version pétillante de Scrooge n'utilise que l'émotion, sans effet narratif, et cela suffit amplement pour nous enchanter.
Le double épisode initial où Moffat parvient à équilibrer histoire crédible et cohérente avec son habileté coutumière, on en avait le souffle coupé. Evidemment cantonnés à des loners, son staff ne s'est pas montré moins brillant : j'ai bien aimé l'épisode pirate (même si Amy en bretteuse, c'est un peu too much), très rapide et en suspense constant, jusqu'à son dernier acte d'une troublante poésie. L'épisode du TARDIS était éblouissant d'originalité, avec la personnification de celle qui restera la grande maîtresse du Docteur, l'essence de sa boîte bleue. Ces deux-là ont assuré un show magnifique, tandis que le calvaire de Rory était un beau moment d'horreur. Même si j'ai trouvé la première partie de La chair vivante trop molle (sans jeu de mots), la chasse à l'homme impitoyable de la seconde partie était secouée de rebondissements trépidants, même si le twist final indiquait déjà que Moffat commençait à trop présumer de ses talents : ce n'est pas la saison 9 de Dallas, mais on y est pas loin ! Bref, une excellente mi-saison, et on se dit que la suite va être du même bois, sauf que...
Sauf que pour la première fois, la virtuosité prend le pas sur la cohérence, et tout part de traviole dès A good man goes to war : il ne se passe en effet strictement rien, si ce n'est une vague fusillade à la fin. J'ai très apprécié le rebondissement sur la parenté de River, mais c'était mince. Pour Let's kill Hitler, la même chose se produit : le Docteur est empoisonné, et... ben, c'est tout en fait, pas de mission de détresse genre "il faut trouver l'antidote". Bon, j'ai quand même ri aux éclats quand River et le Doc se vannent chacun leur tour quand elle tente de le tuer, c'était bien drôle. J'avais pardonné Moffat d'être inégal au début de la saison 5 : il devait trouver ses marques en tant que showrunner, et Amy comme Eleven n'étaient pas encore à leur aise (bon, je ne relève pas le fait qu'RTD a été au taquet tout de suite), mais là, alors qu'il a enfin SON Docteur et SES compagnons pleinement opérationnels, se planter autant dans son fil rouge était exaspérant. Cela a contaminé plus ou moins les loners car Night terrors, histoire d'horreur à l'usage exclusif des moins de 5 ans, et The God complex, néo-Shining dépourvu de brio et traînard, m'ont pareillement déçu. En cinq épisodes, The girl who waited fut le seul épisode vraiment de qualité à mon sens, où l'on a rarement vu Eleven commettre autant d'erreurs, et se révéler si impitoyable, tout en s'appuyant à fond sur le meilleur atout de la saison, le triangle central. Heureusement, Closing Time relevait largement le niveau, avec un fantastique duo comique entre le Doc et Craig, un festival de répliques et de gags à goûter sans modération.
Quel dommage que The Wedding vise bien trop haut pour son bien, même pour Moffat. Ok, j'ai adoré de voir tous les temps réunis en même... temps (les cinq premières minutes sont du gros délire comme je les aime), mais à force de plonger nos héros dans des situations inextricables, Moffat ne parvient à se dépêtrer de son histoire de Silence, devenue, depuis A good man, du toc, qu'en utilisant d'identiques résolutions du même métal, du toc aussi donc. Si encore, il n'y avait pas le twist, mais le scénario s'éparpille, prenant la forme de brefs moyens métrages artificiellement raccordés par le Doc. Alors que le nouveau Doctor Who avait réussi tous ses finals, celui de la saison 6 est le premier à se révéler aussi décevant.
Ce qui vient au secours des idées malheureuses de Moffat, c'est heureusement l'époustouflante dynamique qu'il insuffle au trio central, qui ne fait pas que tirer la saison vers le haut, mais l'envoie bien vers l'infini et au-delà. Je craignais dans la saison 5 qu'on en avait fini avec l'émotion à la RTD, mais on ne peut enlever au showrunner actuel sa maîtrise sans faille de ses personnages. C'est eux qui transcendent les meilleurs épisodes tout en sauvant les mauvais. Non seulement les relations entre personnages sont réussis : l'amour paroxystique Amy-Rory, surtout visible du côté de Rory d'ailleurs, l'admiration tremblante d'Amy pour le Doc, et la complicité un peu génée Rory-Doc sont super, mais les personnages en eux-mêmes étincellent : Amy est émouvante par son leitmotiv : elle est celle qui attend, jusqu'au bout, les miracles du Doc. Si le "Doctorisme" était religion, elle en serait la grande vestale, n'en déplaise à Rose (ou Miss Smith). L'amour de Rory pour son épouse est très touchant lui aussi, comme le Doc, il est prêt lui aussi à n'importe quoi pour la sauver (sa prestation dans A good man était le meilleur atout de l'épisode, quel badass quand il veut !). Quant à Eleven, il fait beaucoup d'erreurs, se montre très faillible, et en cela émouvant. Lorsqu'il veut révéler son côté plus sombre, il est moins convaincant, ce n'est ni le registre de Matt Smith ni son personnage, plus aseptisé par rapport au plus complexe Ten. La comédie reste son vrai domaine, comme l'atteste Closing Time, quoiqu'il se défend aussi dans l'émotion : il était saisissant quand il tentait de persuader River de le tuer dans le final. River ne démérite pas : toujours plus ardente et magistrale d'audace et de présence, Alex Kingston confirme que Moffat reste un fin créateur de personnages, qui au fil de temps deviennent de plus en plus magnifiques.
J'ai préféré la saison 6 à la 5, car vraiment, Amy-Rory-Eleven, mais aussi River, auront vraiment tout réussi, là où la 5 se montrait encore bégayante. Malgré une écriture épuisante de surenchère, j'ai passé un très bon moment. Le trio n'a rien à rougir de l'autre trio, celui de Ian-Barbara-First (je ne compte pas Carol, fausse note du début de la série à mon sens). Allez, on embarque pour la 7 !
Spécial : Le Fantôme des Noëls passés (A Christmas Carol) : ***
1/2. L'Impossible Astronaute (The Impossible Astronaut/Day of the Moon) : ****
3. La Marque noire (The Curse of the Black Spot) : ****
4. L'Âme du TARDIS (The Doctor's Wife) : ****
5. La Chair vivante, première partie (The Rebel Flesh) : *
6. La Chair vivante, deuxième partie (The Almost People) : ****
7. La Retraite du démon (A Good Man Goes to War) : **
8. Allons tuer Hitler (Let's Kill Hitler) : **
9. Terreurs nocturnes (Night Terrors) : **
10. La Fille qui attendait (The Girl Who Waited) : ****
11. Le Complexe divin (The God Complex) : **
12. Tournée d'adieux (Closing Time) : ****
13. Le Mariage de River Song (The Wedding of River Song) : **
Moyenne : 3.00/4
Achevé la saison 6 de Doctor Who. De mon point de vue, elle connaît une curieuse évolution, car étant le miroir de la saison 5 : au lieu d'avoir une première mi-saison laborieuse et une seconde plus brillante, j'ai trouvé que la 6 commençait en fanfare avant de se déliter, jusqu'à un final en forme d'arnaque pure et simple. Cette saison restera sans doute celle où la virtuosité tourbillonnante de Steven Moffat a basculé dans la surenchère vide. Je ne crois pas qu'il était possible de faire encore plus virtuose que le final de la saison 5 avec ses trois ou quatre boucles temporelles imbriquées, mais le showrunner a voulu faire encore plus fort... et il s'est bien cassé la gueule.
Pourtant tout avait bien commencé, j'ai beaucoup aimé l'épisode de Noël initial, Moffat nous rappelant qu'il reste un conteur habile, surtout quand il est cantonné à un seul épisode, cette version pétillante de Scrooge n'utilise que l'émotion, sans effet narratif, et cela suffit amplement pour nous enchanter.
Le double épisode initial où Moffat parvient à équilibrer histoire crédible et cohérente avec son habileté coutumière, on en avait le souffle coupé. Evidemment cantonnés à des loners, son staff ne s'est pas montré moins brillant : j'ai bien aimé l'épisode pirate (même si Amy en bretteuse, c'est un peu too much), très rapide et en suspense constant, jusqu'à son dernier acte d'une troublante poésie. L'épisode du TARDIS était éblouissant d'originalité, avec la personnification de celle qui restera la grande maîtresse du Docteur, l'essence de sa boîte bleue. Ces deux-là ont assuré un show magnifique, tandis que le calvaire de Rory était un beau moment d'horreur. Même si j'ai trouvé la première partie de La chair vivante trop molle (sans jeu de mots), la chasse à l'homme impitoyable de la seconde partie était secouée de rebondissements trépidants, même si le twist final indiquait déjà que Moffat commençait à trop présumer de ses talents : ce n'est pas la saison 9 de Dallas, mais on y est pas loin ! Bref, une excellente mi-saison, et on se dit que la suite va être du même bois, sauf que...
Sauf que pour la première fois, la virtuosité prend le pas sur la cohérence, et tout part de traviole dès A good man goes to war : il ne se passe en effet strictement rien, si ce n'est une vague fusillade à la fin. J'ai très apprécié le rebondissement sur la parenté de River, mais c'était mince. Pour Let's kill Hitler, la même chose se produit : le Docteur est empoisonné, et... ben, c'est tout en fait, pas de mission de détresse genre "il faut trouver l'antidote". Bon, j'ai quand même ri aux éclats quand River et le Doc se vannent chacun leur tour quand elle tente de le tuer, c'était bien drôle. J'avais pardonné Moffat d'être inégal au début de la saison 5 : il devait trouver ses marques en tant que showrunner, et Amy comme Eleven n'étaient pas encore à leur aise (bon, je ne relève pas le fait qu'RTD a été au taquet tout de suite), mais là, alors qu'il a enfin SON Docteur et SES compagnons pleinement opérationnels, se planter autant dans son fil rouge était exaspérant. Cela a contaminé plus ou moins les loners car Night terrors, histoire d'horreur à l'usage exclusif des moins de 5 ans, et The God complex, néo-Shining dépourvu de brio et traînard, m'ont pareillement déçu. En cinq épisodes, The girl who waited fut le seul épisode vraiment de qualité à mon sens, où l'on a rarement vu Eleven commettre autant d'erreurs, et se révéler si impitoyable, tout en s'appuyant à fond sur le meilleur atout de la saison, le triangle central. Heureusement, Closing Time relevait largement le niveau, avec un fantastique duo comique entre le Doc et Craig, un festival de répliques et de gags à goûter sans modération.
Quel dommage que The Wedding vise bien trop haut pour son bien, même pour Moffat. Ok, j'ai adoré de voir tous les temps réunis en même... temps (les cinq premières minutes sont du gros délire comme je les aime), mais à force de plonger nos héros dans des situations inextricables, Moffat ne parvient à se dépêtrer de son histoire de Silence, devenue, depuis A good man, du toc, qu'en utilisant d'identiques résolutions du même métal, du toc aussi donc. Si encore, il n'y avait pas le twist, mais le scénario s'éparpille, prenant la forme de brefs moyens métrages artificiellement raccordés par le Doc. Alors que le nouveau Doctor Who avait réussi tous ses finals, celui de la saison 6 est le premier à se révéler aussi décevant.
Ce qui vient au secours des idées malheureuses de Moffat, c'est heureusement l'époustouflante dynamique qu'il insuffle au trio central, qui ne fait pas que tirer la saison vers le haut, mais l'envoie bien vers l'infini et au-delà. Je craignais dans la saison 5 qu'on en avait fini avec l'émotion à la RTD, mais on ne peut enlever au showrunner actuel sa maîtrise sans faille de ses personnages. C'est eux qui transcendent les meilleurs épisodes tout en sauvant les mauvais. Non seulement les relations entre personnages sont réussis : l'amour paroxystique Amy-Rory, surtout visible du côté de Rory d'ailleurs, l'admiration tremblante d'Amy pour le Doc, et la complicité un peu génée Rory-Doc sont super, mais les personnages en eux-mêmes étincellent : Amy est émouvante par son leitmotiv : elle est celle qui attend, jusqu'au bout, les miracles du Doc. Si le "Doctorisme" était religion, elle en serait la grande vestale, n'en déplaise à Rose (ou Miss Smith). L'amour de Rory pour son épouse est très touchant lui aussi, comme le Doc, il est prêt lui aussi à n'importe quoi pour la sauver (sa prestation dans A good man était le meilleur atout de l'épisode, quel badass quand il veut !). Quant à Eleven, il fait beaucoup d'erreurs, se montre très faillible, et en cela émouvant. Lorsqu'il veut révéler son côté plus sombre, il est moins convaincant, ce n'est ni le registre de Matt Smith ni son personnage, plus aseptisé par rapport au plus complexe Ten. La comédie reste son vrai domaine, comme l'atteste Closing Time, quoiqu'il se défend aussi dans l'émotion : il était saisissant quand il tentait de persuader River de le tuer dans le final. River ne démérite pas : toujours plus ardente et magistrale d'audace et de présence, Alex Kingston confirme que Moffat reste un fin créateur de personnages, qui au fil de temps deviennent de plus en plus magnifiques.
J'ai préféré la saison 6 à la 5, car vraiment, Amy-Rory-Eleven, mais aussi River, auront vraiment tout réussi, là où la 5 se montrait encore bégayante. Malgré une écriture épuisante de surenchère, j'ai passé un très bon moment. Le trio n'a rien à rougir de l'autre trio, celui de Ian-Barbara-First (je ne compte pas Carol, fausse note du début de la série à mon sens). Allez, on embarque pour la 7 !
Spécial : Le Fantôme des Noëls passés (A Christmas Carol) : ***
1/2. L'Impossible Astronaute (The Impossible Astronaut/Day of the Moon) : ****
3. La Marque noire (The Curse of the Black Spot) : ****
4. L'Âme du TARDIS (The Doctor's Wife) : ****
5. La Chair vivante, première partie (The Rebel Flesh) : *
6. La Chair vivante, deuxième partie (The Almost People) : ****
7. La Retraite du démon (A Good Man Goes to War) : **
8. Allons tuer Hitler (Let's Kill Hitler) : **
9. Terreurs nocturnes (Night Terrors) : **
10. La Fille qui attendait (The Girl Who Waited) : ****
11. Le Complexe divin (The God Complex) : **
12. Tournée d'adieux (Closing Time) : ****
13. Le Mariage de River Song (The Wedding of River Song) : **
Moyenne : 3.00/4
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Bravo Dear, fabuleuse critique ! je partage ton opinion en grande partie. Je me souviens moins bien de cette période car je la regarde moins souvent que l'ère RTD (qui fait régulièrement mon petit déj et mon goûter) mais je les ai chroniqués dans la première partie du topic (il faudrait que je sauvegarde tout ça sur Word). Parfois je suis un peu plus critique ou positif (j'ai bien aimé la première partie, encore mystérieuse , de God Complex, c'était assez à la Cinq personnages en quête d'une sortie, de TZ) mais on a à peu près la même vision de la saison.
Effectivement le casting et les acteurs restent un atout fort (Moffat a toujours eu la main sûre là-dessus, comme dans Sherlock), avec deux bémols. Le jeu de Karen s'est bonifié mais je la trouve encore inférieure à des actrices comme Billie, Jenna ou Alex. le différentiel se montre parfois trop patent avec le si subtil Arthur Darvill. j'ai d'ailleurs été ravi que celui-ci ait été choisi pour incarner Rip Hunter, la version DC du Docteur. Bravo à Matt Smith en tout cas, définitivement à niveau. Rory et Amy constituent effectivement une adorable version contemporaine de Ian et Barbara !
je regrette aussi quelque sorties de route (ponctuelles) concernant l'adorable Eleven, dont le départ m'aura finalement encore plus ému que les adieux shakespeariens de Ten. On en a parlé durant la réunion : je n'ai pas aimé qu'il ferme les portes du TARDIS à l'Amy alternative, le Time Lord ne doit pas avoir peur d'affronter le Temps, même si cela a pu coûter cher à Ten. Je n'ai aussi pas aimé son numéro plus détestable que Badass, ridiculisant le général vaincu dans When a good man (épisode très creux par ailleurs). Le Docteur peut être impitoyable, il peut être effrayant, mais jamais mesquin.
Cet aspect détestable se retrouvera en saison 7, Eleven ironisant cruellement devant un ennemi à l'agonie (Dinosaurs). Je trouve que cela participe à une autre faiblesse de la saison : en sus d'une virtuosité fonctionnant de plus en plus à vide dans la construction de la saison, les scénarios de chaque épisode se voient toujours davantge sacrifiés à l'image. il y avaient des images fortes chez RTD mais elles participaient pleinement au récit, ici ce dernier n'a plus comme but que de les susciter, c'est particulièrement catastrophique dans le season finale, et cela se retrouvera, à mon sens, en saison 7. j'y vois une américanisation de la série, la BBC ayant à mon sens clairement stipulé à Moffat de favoriser la pénétration de ce marché.
Mon épisode préféré de la période demeure The Doctor's Wife (encore un titre VF tristement littéral), La venue de Neil Gaiman aura tenu toutes ses immenses promesses; ce n'était pas évident, outre qu'il s'agit d'un immense écrivain, d'un enchanteur des mots, il est aussi un dieu vivant pour les amateurs des Littératures de l'Imaginaire et un épisode simplement excellent aurait cruellement déçu. il reste l'un des rares à pouvoir venir toucher au coeur du Mythe à l'occasion d'un premier épisode écrit, et avec quelle profusion d'idées poétiques, audacieuses, horrifiques, à l'image même de son œuvre. merci à Steven Moffat de lui avoir donné pleinement carte blanche, c'est une très grande croix dans la colonne à son actif (toute comme le deviendra bientôt le spécial 50 ou le téléfilm anniversaire de Mark Gattis).
Bon voyage avec la saison 7, les derniers épisodes de Rory/Amy manquent de substance à mes yeus, m'ais l'arrivée de Clara va redonner un élan, même si son arc narratif sera meilleur en saison 8.
Effectivement le casting et les acteurs restent un atout fort (Moffat a toujours eu la main sûre là-dessus, comme dans Sherlock), avec deux bémols. Le jeu de Karen s'est bonifié mais je la trouve encore inférieure à des actrices comme Billie, Jenna ou Alex. le différentiel se montre parfois trop patent avec le si subtil Arthur Darvill. j'ai d'ailleurs été ravi que celui-ci ait été choisi pour incarner Rip Hunter, la version DC du Docteur. Bravo à Matt Smith en tout cas, définitivement à niveau. Rory et Amy constituent effectivement une adorable version contemporaine de Ian et Barbara !
je regrette aussi quelque sorties de route (ponctuelles) concernant l'adorable Eleven, dont le départ m'aura finalement encore plus ému que les adieux shakespeariens de Ten. On en a parlé durant la réunion : je n'ai pas aimé qu'il ferme les portes du TARDIS à l'Amy alternative, le Time Lord ne doit pas avoir peur d'affronter le Temps, même si cela a pu coûter cher à Ten. Je n'ai aussi pas aimé son numéro plus détestable que Badass, ridiculisant le général vaincu dans When a good man (épisode très creux par ailleurs). Le Docteur peut être impitoyable, il peut être effrayant, mais jamais mesquin.
Cet aspect détestable se retrouvera en saison 7, Eleven ironisant cruellement devant un ennemi à l'agonie (Dinosaurs). Je trouve que cela participe à une autre faiblesse de la saison : en sus d'une virtuosité fonctionnant de plus en plus à vide dans la construction de la saison, les scénarios de chaque épisode se voient toujours davantge sacrifiés à l'image. il y avaient des images fortes chez RTD mais elles participaient pleinement au récit, ici ce dernier n'a plus comme but que de les susciter, c'est particulièrement catastrophique dans le season finale, et cela se retrouvera, à mon sens, en saison 7. j'y vois une américanisation de la série, la BBC ayant à mon sens clairement stipulé à Moffat de favoriser la pénétration de ce marché.
Mon épisode préféré de la période demeure The Doctor's Wife (encore un titre VF tristement littéral), La venue de Neil Gaiman aura tenu toutes ses immenses promesses; ce n'était pas évident, outre qu'il s'agit d'un immense écrivain, d'un enchanteur des mots, il est aussi un dieu vivant pour les amateurs des Littératures de l'Imaginaire et un épisode simplement excellent aurait cruellement déçu. il reste l'un des rares à pouvoir venir toucher au coeur du Mythe à l'occasion d'un premier épisode écrit, et avec quelle profusion d'idées poétiques, audacieuses, horrifiques, à l'image même de son œuvre. merci à Steven Moffat de lui avoir donné pleinement carte blanche, c'est une très grande croix dans la colonne à son actif (toute comme le deviendra bientôt le spécial 50 ou le téléfilm anniversaire de Mark Gattis).
Bon voyage avec la saison 7, les derniers épisodes de Rory/Amy manquent de substance à mes yeus, m'ais l'arrivée de Clara va redonner un élan, même si son arc narratif sera meilleur en saison 8.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
J'adore la photo, je plussoie sans réserve !
Ah, mais je lis chacune de tes critiques dans la première partie du topic après chaque épisode, tout comme celles de La Sorcière (qui s'est hélas arrêtée au 7-02 ; elle aussi a dû en avoir marre de Moffat). C'est toujours un plaisir de te lire. Personnellement, après un jeu bredouillant en saison 5, j'ai trouvé Karen vraiment sensationnelle, au point que je l'ai trouvée à niveau de Darvill, effectivement impressionnant dans un rôle très exigeant, mais heureusement bien mieux écrit que le parfois boulet Mickey. Là, je me refuse tout net à établir un classement des compagnons de la nouvelle série : je ne suis plus capable de départager tout le monde (même si Donna... ), et de ce que tu en dis, j'ai l'impression que ça ne va pas s'arranger avec Clara.
Pour les fautes de goût concernant Eleven : je pense que Moffat comme Smith voulaient vraiment le rendre aussi impitoyable que Ten et Nine. La caractérisation du Docteur tout comme l'excellent mais très orienté jeu du comédien font que ça ne marche pas vraiment, d'où un ersatz par une certaine mesquinerie. Peut-être que cela marche pour Twelve. Cela dit, j'ai bien aimé dans Closing Time sa manière de donner une seconde chance à l'ennemi au moment où c'est lui qui semble sur le point de se faire tuer, là pour le coup, on retrouve le motto de Ten (No second chances, I'm that sort of a man) !
Et on est d'accord sur le profondément original Doctor's Wife !
Ah, mais je lis chacune de tes critiques dans la première partie du topic après chaque épisode, tout comme celles de La Sorcière (qui s'est hélas arrêtée au 7-02 ; elle aussi a dû en avoir marre de Moffat). C'est toujours un plaisir de te lire. Personnellement, après un jeu bredouillant en saison 5, j'ai trouvé Karen vraiment sensationnelle, au point que je l'ai trouvée à niveau de Darvill, effectivement impressionnant dans un rôle très exigeant, mais heureusement bien mieux écrit que le parfois boulet Mickey. Là, je me refuse tout net à établir un classement des compagnons de la nouvelle série : je ne suis plus capable de départager tout le monde (même si Donna... ), et de ce que tu en dis, j'ai l'impression que ça ne va pas s'arranger avec Clara.
Pour les fautes de goût concernant Eleven : je pense que Moffat comme Smith voulaient vraiment le rendre aussi impitoyable que Ten et Nine. La caractérisation du Docteur tout comme l'excellent mais très orienté jeu du comédien font que ça ne marche pas vraiment, d'où un ersatz par une certaine mesquinerie. Peut-être que cela marche pour Twelve. Cela dit, j'ai bien aimé dans Closing Time sa manière de donner une seconde chance à l'ennemi au moment où c'est lui qui semble sur le point de se faire tuer, là pour le coup, on retrouve le motto de Ten (No second chances, I'm that sort of a man) !
Et on est d'accord sur le profondément original Doctor's Wife !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Le prologue à la saison 7 :
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
C'est très drôle ! Le trio fait décidément des merveilles quand ils sont en mode comédie plein gaz. Par contre, WTF la dernière scène ??!!! Mes Pond chéris, qu'est-ce que vous avez fait ??
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
La BBC vient de confirmer officiellement que la série dérivée Class débutera le 22 octobre. Pour le pitch ils ne se sont pas trop foulés, vu qu'il s'agit exactement du même que pour Torchwood à Cardiff : une faille spatio-temporelle s'est ouverte dans le fameux lycée de Coal Hill (où débuta jadis Doctor Who) du fait des nombreux passages du TARDIS et des entités hostiles tentent de la franchir pour envahir la planète. Mais quatre élèves hors normes et leur prof de physique vont former une alliance afin de leur barrer la route et devenir de nouveaux Défenseurs de la Terre. Rumeur de longue date, la présence de Twelve a été confirmée dans le pilote de la série, For Tonight We Might Die.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Le site de référence anglais Digital Spy (depuis 1999) vient de lancer un grand sondage pour savoir quel est le meilleur personnage de série télé du XXie siècle (un seul retenu par série). le sondage est toujours en cours, mais il n'y a pas grand suspense quant au résultat.
http://www.digitalspy.com/tv/ustv/feature/a807673/who-is-the-greatest-tv-character-of-the-21st-century-vote-in-our-poll-now/
http://www.digitalspy.com/tv/ustv/feature/a807673/who-is-the-greatest-tv-character-of-the-21st-century-vote-in-our-poll-now/
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Top 10 d'actrices pouvant interpréter le Docteur
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Le trailer de Class. J'aime bien la prof de physique, pour le reste je ne vois pas ce que cela apporte de nouveau à Sarah Jane Adventures.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Et à part ça, Moffat ne tente pas du tout d'américaniser la série...
http://braindamaged.fr/2016/10/07/doctor-who-saison-10-lepisode-de-noel-accueille-un-super-heros/
http://braindamaged.fr/2016/10/07/doctor-who-saison-10-lepisode-de-noel-accueille-un-super-heros/
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Il faut voir comment cela sera traité, mais ce n'est pas comme si on manquait de super héros à la télé ces temps-ci. Allez, bientôt la quille !
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Les deux panels Doctor Who de la récente New York Comic Con
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Le trailer de The power of the Daleks, l'épisode perdu récemment reconstitué par la BBC en dessin animé (une aventure du Deuxième Docteur et de ses Compagnons, la pétillante Polly et le très dispensable Ben Jackson)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Matt Smith à l'avant première de The Crown, où il joue le prince Philippe (la série raconte les jeunes années de la reine Elizabeth). Décidément Doctor Who conduit dans les cimes, Jenna Coleman interprétant de son côté Victoria !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
La BB>C relance l'édition de ses audio books adaptant les nombreux romans issus de la franchise. Ah la la, retrouver le voix si incroyablement riche de David Tennant...
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Premières images de l'épisode de Noël
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Oui, désormais c'est officiel : nous vivons bien à l'Ere des Super héros ! c'est bien entendu Superman qui est visé, tout dépendra de la manière dont le scénario traite le sujet mais sous Moffat la BBC aura vraiment tenté tout l'humainement possible pour vendre la série aux USA. Maintenant on peut se demander si le Docteur, à sa manière bien particulière, n'est pas lui-même un Super héros...
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Steven Moffat à la conquête de l'Amérique, suite et pas encore fin
Je ne le sens pas trop, cette année, le Spécial Noël.
Je ne le sens pas trop, cette année, le Spécial Noël.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Meuh si, ça va être bien. Bon, les christmas special ne sont pas tous au même niveau et je pense qu'il sera impossible de battre A christmas carol qui est le meilleur épisode toute saison confondue selon moi mais si le projet est honnête, ça peut être sympa. Il n'y a pas un Sherlock special aussi cette année ?
Re: Série "Doctor Who"
Excellent souvenir effectivement que Christmas carol ! Pour les Sherlock les épisodes spéciaux sont en fait diffusés au nouvel An, ce sera encore le cas le premier janvier 2017, avec The Six Thatchers, une adaptation de l'aventure des Six Napoléons !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Jolie réalisation d'une fan... et clin d'oeil final au prochain Compagnon !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Teaser de la nouvelle, diffusé après le Spécial Noël
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Vu The Return of Doctor Mysterio, le Special Noël 2016 du Docteur. L’épisode s’est révélé meileur que ce que j’en attendais, même s’il a ses faiblesses (en même temps je m’attendais à ce que ce soit complètement nul).
Objectivement, il s‘agit du Spécial Noël consacrant le moins d’espace à Noël, dans son idée de base comme dans son développement. Avec l’ami Steven, cette dimension n’a effectivement cesser de diminuer au fil du temps, depuis la fabuleuse époque RTD, mais aussi depuis A Christmas Carol, l’un des chefs d’œuvre du dit Moffat, alors pleinement dans son sujet. Ici, Noël c’est une vanne de trante secondes et puis rideau. En fait pour Moffat, Noël c’est surtout l’occasion, 1) d’avoir du budget et 2) de faire du buzz pour la série, notamment, encore et toujours, auprès de la cruciale Amérique.
Et donc, comme ces temps-ci le public et les écrans de l’Amérique s’offrent comme jamais aux Super Héros (Supergirl et les Legends me manquent déjà, c’est l’horreur, la véritable horreur), Steven le Valeureux se découvre soudain un violent amour pour eux. La tentative d’approche de ce marché, euh, de cet univers, connaît des résultats inégaux. La principale faiblesse est que les ressorts marketings de l’affaire demeurent de bout en bout évidents.
Le Grand Auteur choisit Superman car il s‘agit du plus connu et immédiatement identifiable de tous, mais veille rapidement à insérer une référence à Spiderman pour ne pas désespérer les Marvel Fan Boys. Le grand public est ainsi pris dans le filet, mais pour plaire aussi aux Geeks, on place des clins d’œil référencés, notamment au film de 1978, mais hélas bien trop évidents et immédiats, cela manque d’originalité et de travail (les lunettes, la discussion supra sonique, la rencontre entre Clark et Lois sur le toit, leur envol…) c’est très appliqué et quasi scolaire. Par ailleurs si l’actrice jouant la simili Lois est très convaincante, l’interprète du Ghost m’a semblé assez terme.
Toutefois, l’humour et le romantisme répondent à l’appel ; l’ensemble reste indubitablement distrayant, voire pétillant par moments. En fait l’ensemble de la romance entre le Phantom et la journaliste évoque beaucoup une série des 90’s, Loïs et Clark : Les Nouvelles Aventures de Superman, une charmante bluette que j’ai beaucoup aimé. Mais est-ce vraiment cela que l’on recherche dans un Spécial Noël de Doctor Who ? Par ailleurs je n’ai pas aimé que le Ghost, lors de la scène finale, soit présenté comme un remplaçant en l’absence du Doc. Car c’est nier tout l’apport dramatique de la remarquable et éprouvante troisième saison de Torchwood que constitua Children of Earth. Mais évoquer cette évolution vers l’infantilisme lénifiant, c’est en soi exprimer tout la différence existant entre RTD et Moffat.
Ce dernier parvient aussi à placer une référence à Pokemon Go et là, je vous vous demandet de fermer les yeux et d’imaginer une scène. A Londres, un homme tape quelques lignes sur son clavier, dans son bureau décoré par de nombreuses photos de lui-même, éventuellement accompagné de quelques vedettes maison de la BBC. Cet homme, je l’ai souvent assaisonné, mais, disons-le, une fois que l’on a pointé tous ses défauts, il reste un immense auteur, l’un des meilleurs scénaristes anglais de sa génération. Quand son infatuation ne l’a pas fait pas sombrer dans l’hyperbole creuse, il a apporté à la série plusieurs de ses plus immenses moments, plusieurs de ses plus inoubliables fulgurances. Et voici que le service marketing lui a fait savoir que placer Pokemon Go serait fructueux pour la Cash Machine numéro 1 de la BBC. Alors Steven Moffat frappe sur son clavier, dans le silence de son grand bureau. Est-il possible d’imaginer plus triste ?
Par ailleurs l’interaction entre le super héros et le Doc résulte finalement assez limitée. Chacun suit son petit bonhomme de chemin durant une bonne partie de l’épisode. En soi, cela signifie une faiblesse, un convergence davantage travaillée entre Twelve et Superman aurait pu captiver (davantage avec Batman, en fait, Wonder Woman, n’osons pas en rêver) mais en fait il s‘agit d’une formidable opportunité, car cela laisse le champ libre à un génie nommé Peter Capaldi. Autant la partie Ghost se montre amusante malgré les réserves évoquées par le puriste pervers que je suis, autant celle du Docteur s’avère formidable.
Capaldi régénère Twelve après tout une séquence au limite du morbide la saison dernière, et nous vaut une déferlante comique absolument tonique et irrésistible. Kj’ai adoré les Aliens délirants et leur plan machiavélique de pure folie, ainsi que des dialogues tonitruants, cette action survoltée impulsée par ce diable d’homme. C’est très prometteur pour la direction invisiblement prise par la saison à venir (avec Missy, j’espère) et donc beaucoup plus important qu’un épisode de Noël n’en étant pas vraiment un. Le stand up de Nardole se montre aussi très drôle, même si l’on attend d’un Compagnon autre chose qu’un réservoir inépuisable de vannes (la prochaine recrue va régler tout ça). Au total un épisode trop marketing pour son bien, mais demeurant distrayant, et sublimé par un grand Capaldi. Que ce dernier reste encore longtemps à bord du TARDIS.(***)
Objectivement, il s‘agit du Spécial Noël consacrant le moins d’espace à Noël, dans son idée de base comme dans son développement. Avec l’ami Steven, cette dimension n’a effectivement cesser de diminuer au fil du temps, depuis la fabuleuse époque RTD, mais aussi depuis A Christmas Carol, l’un des chefs d’œuvre du dit Moffat, alors pleinement dans son sujet. Ici, Noël c’est une vanne de trante secondes et puis rideau. En fait pour Moffat, Noël c’est surtout l’occasion, 1) d’avoir du budget et 2) de faire du buzz pour la série, notamment, encore et toujours, auprès de la cruciale Amérique.
Et donc, comme ces temps-ci le public et les écrans de l’Amérique s’offrent comme jamais aux Super Héros (Supergirl et les Legends me manquent déjà, c’est l’horreur, la véritable horreur), Steven le Valeureux se découvre soudain un violent amour pour eux. La tentative d’approche de ce marché, euh, de cet univers, connaît des résultats inégaux. La principale faiblesse est que les ressorts marketings de l’affaire demeurent de bout en bout évidents.
Le Grand Auteur choisit Superman car il s‘agit du plus connu et immédiatement identifiable de tous, mais veille rapidement à insérer une référence à Spiderman pour ne pas désespérer les Marvel Fan Boys. Le grand public est ainsi pris dans le filet, mais pour plaire aussi aux Geeks, on place des clins d’œil référencés, notamment au film de 1978, mais hélas bien trop évidents et immédiats, cela manque d’originalité et de travail (les lunettes, la discussion supra sonique, la rencontre entre Clark et Lois sur le toit, leur envol…) c’est très appliqué et quasi scolaire. Par ailleurs si l’actrice jouant la simili Lois est très convaincante, l’interprète du Ghost m’a semblé assez terme.
Toutefois, l’humour et le romantisme répondent à l’appel ; l’ensemble reste indubitablement distrayant, voire pétillant par moments. En fait l’ensemble de la romance entre le Phantom et la journaliste évoque beaucoup une série des 90’s, Loïs et Clark : Les Nouvelles Aventures de Superman, une charmante bluette que j’ai beaucoup aimé. Mais est-ce vraiment cela que l’on recherche dans un Spécial Noël de Doctor Who ? Par ailleurs je n’ai pas aimé que le Ghost, lors de la scène finale, soit présenté comme un remplaçant en l’absence du Doc. Car c’est nier tout l’apport dramatique de la remarquable et éprouvante troisième saison de Torchwood que constitua Children of Earth. Mais évoquer cette évolution vers l’infantilisme lénifiant, c’est en soi exprimer tout la différence existant entre RTD et Moffat.
Ce dernier parvient aussi à placer une référence à Pokemon Go et là, je vous vous demandet de fermer les yeux et d’imaginer une scène. A Londres, un homme tape quelques lignes sur son clavier, dans son bureau décoré par de nombreuses photos de lui-même, éventuellement accompagné de quelques vedettes maison de la BBC. Cet homme, je l’ai souvent assaisonné, mais, disons-le, une fois que l’on a pointé tous ses défauts, il reste un immense auteur, l’un des meilleurs scénaristes anglais de sa génération. Quand son infatuation ne l’a pas fait pas sombrer dans l’hyperbole creuse, il a apporté à la série plusieurs de ses plus immenses moments, plusieurs de ses plus inoubliables fulgurances. Et voici que le service marketing lui a fait savoir que placer Pokemon Go serait fructueux pour la Cash Machine numéro 1 de la BBC. Alors Steven Moffat frappe sur son clavier, dans le silence de son grand bureau. Est-il possible d’imaginer plus triste ?
Par ailleurs l’interaction entre le super héros et le Doc résulte finalement assez limitée. Chacun suit son petit bonhomme de chemin durant une bonne partie de l’épisode. En soi, cela signifie une faiblesse, un convergence davantage travaillée entre Twelve et Superman aurait pu captiver (davantage avec Batman, en fait, Wonder Woman, n’osons pas en rêver) mais en fait il s‘agit d’une formidable opportunité, car cela laisse le champ libre à un génie nommé Peter Capaldi. Autant la partie Ghost se montre amusante malgré les réserves évoquées par le puriste pervers que je suis, autant celle du Docteur s’avère formidable.
Capaldi régénère Twelve après tout une séquence au limite du morbide la saison dernière, et nous vaut une déferlante comique absolument tonique et irrésistible. Kj’ai adoré les Aliens délirants et leur plan machiavélique de pure folie, ainsi que des dialogues tonitruants, cette action survoltée impulsée par ce diable d’homme. C’est très prometteur pour la direction invisiblement prise par la saison à venir (avec Missy, j’espère) et donc beaucoup plus important qu’un épisode de Noël n’en étant pas vraiment un. Le stand up de Nardole se montre aussi très drôle, même si l’on attend d’un Compagnon autre chose qu’un réservoir inépuisable de vannes (la prochaine recrue va régler tout ça). Au total un épisode trop marketing pour son bien, mais demeurant distrayant, et sublimé par un grand Capaldi. Que ce dernier reste encore longtemps à bord du TARDIS.(***)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Passionnante critique ! Cela ne te dérange pas de la copier sur le nouveau forum ? Ce serait dommage de la perdre. Je pense que je vais importer d'autres de tes critiques, à moins que tu t'en charges toi-même.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Non merci. jamais de deuxième forum, je ne suis pas ce genre d'homme.
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Fan de Ten jusqu'au bout, hein ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Je viens juste de le finir. C'était sympa mais assez mauvais pour un épisode de Noël. On a vraiment l'impression de voir un épisode lambda avec pas mal de facilités d'écriture. Des pans entiers de superman sont repris avec des références à gogo pour les geeks (Siegel et Shuster, go get 'em tiger , de grands pouvoirs etc.) et si en effet on rit de voir Capaldi assister en live à ces scènes stupides comme il le dit lui-même on se dit que c'est dommage qu'il n'y ait que ça.
La pire scène est la prise d'otage sur le toit. Il n'aurait jamais du se laisser capturer et aurait du mettre les 3 gars au tapis. Meuh non, on peut pas car il faut que ça coïncide avec les évènements du Docteur dans l'espace. Alors il s'échappe et revient en nounou et là re-belotte on menace son amoureuse et si le docteur ne l'appelait pas sur sa bat-channel, on se demande ce qu'il aurait fait. Enfin bon, là je suis sûr sorti de l'histoire...
Nardole est très marrant. Le previously me fait un peur par contre sur la prochaine compagne.
La pire scène est la prise d'otage sur le toit. Il n'aurait jamais du se laisser capturer et aurait du mettre les 3 gars au tapis. Meuh non, on peut pas car il faut que ça coïncide avec les évènements du Docteur dans l'espace. Alors il s'échappe et revient en nounou et là re-belotte on menace son amoureuse et si le docteur ne l'appelait pas sur sa bat-channel, on se demande ce qu'il aurait fait. Enfin bon, là je suis sûr sorti de l'histoire...
Nardole est très marrant. Le previously me fait un peur par contre sur la prochaine compagne.
Re: Série "Doctor Who"
Ten forever
Pour la scène sur le toit je n'ai effectivement pas compris pourquoi le Ghost est passé d'une situation où il pouvait utiliser ses pouvoirs, à une autre où il ne le pouvait pas sans révéler sa double identité. Quel est l'intérêt de la manœuvre ?
J'aime bien la fraicheur et la vivacité de la nouvelle actrice, son personnage me fait penser à Ace, un Compagnon classique que j'ai bien aimé, mais c'est encore à confirmer, bien sûr.
Pour la scène sur le toit je n'ai effectivement pas compris pourquoi le Ghost est passé d'une situation où il pouvait utiliser ses pouvoirs, à une autre où il ne le pouvait pas sans révéler sa double identité. Quel est l'intérêt de la manœuvre ?
J'aime bien la fraicheur et la vivacité de la nouvelle actrice, son personnage me fait penser à Ace, un Compagnon classique que j'ai bien aimé, mais c'est encore à confirmer, bien sûr.
Estuaire44- Empereur
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