Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
Je comprends les deux premiers dessins. Mais pour le 3e, je ne suis pas aussi avancé dans la série.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Rory en train de dormir, River touchant la jambe d'Eleven, Amy poursuivant Clara (ici les deux ont la même taille, ce n'est pas vraiment le cas dans la série).
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Cette saison 3 est vraiment fantastique, ne cessant de gagner en puissance au fur et à mesure qu'elle avance.
The Lazarus experiment : très belle variation sur le thème de l'éternelle jeunesse, avec un Mark Gatiss excellent en néo-Faust cherchant à vivre plusieurs vies en truquant la nature, qui lui présente la note avec sa cruauté typique quand on ose s'attaquer à elle (le look arachnophile du monstre était bien dégueulasse, quel boulot de la part des costumières !). Martha ne cesse de gagner des points ; elle évoque l'abnégation de Rose, mais une abnégation désespérée : car le Docteur ne partage pas les sentiments de Martha, a contrario de Rose. D'où un dévouement sublime alors qu'il est sans espoir. Bon, la famille Jones (très sitcom comme titre) est réduite au rang de boulet, mais Mickey a dû lui aussi traîner cette image durant pas mal de temps. Le final dans l'église est électrique, tandis que les échanges du Doc avec Lazarus se montrent bien troussés sur la vanité de l'immortalité et la solitude qu'implique une vie longue et/ou éternelle. Martha monte en grade, ah enfin, ça fait plaisir de voir que le Doc ne la considère plus comme une passagère. (***)
Previously on 24... euh pardon, dans Dr.Who, voilà que notre paire d'as doit réparer un vaisseau spatial en 42 minutes chrono. Pari gagné pour Chris Chinball, qui déchaîne l'adrénaline avec son compte à rebours inexorable (manquait plus que les split-screen), dynamisant son exercice de style avec les évaporateurs de corps qui déciment tout le monde. Avec de tels enjeux, cette course contre la montre se montre d'un rythme sauvage, et le suspense ne se relâche que dans les dernières minutes. Au-delà de ce thriller à fouetter le sang, l'épisode continue son exploration du côté sombre de l'âme humaine, avec cette surexploitation des sources d'énergie jusqu'à l'absurde. David Tennant accomplit un grand numéro lors de sa possession alors que Martha court du four au moulin avec une énergie trépidante. Le Doc accroché au vaisseau pour ramener la capsule est un des moments les plus épiques de la série. Bon, ok, l'épisode reprend pas mal de thèmes de Impossible Planet, mais le traitement est tout à fait différent. Belle émotion lors des dévouements magnifiques de Martha, et du sacrifice de la générale en chef. Deuxième montée en grade pour Martha, rejoice ! (****)
Human nature/The family of blood commence par une étonnante mise en abyme. Pendant un moment, j'ai cru que les Rois du Crime de Sunnydale étaient de retour. Pendant 15 minutes, j'ai été totalement stupéfié, comme si RTD voulait faire son Normal again à lui. L'illusion est étonnante. Mais j'ai trouvé qu'hélas une fois tout expliqué, l'épisode perdait pas mal de nerf, la Famille de Sang se contentant de renifler et de se promener pendant que Smith flirte avec une infirmière (la déception de Martha fait peine à voir) et que Martha tourne en rond. Fort heureusement, le cliffhanger central remet de la tension, et la 2e partie de ce double épisode décolle vers des sommets de suspense mais surtout de torture psychologique. David Tennant est gigantesque dans cette acception d'un Docteur voulant en finir avec sa nature et souhaiter une vie humaine et simple. Sa volonté de repos, que lui dénie sa destinée, est bouleversante. Grande leçon de dignité sacrificielle chez l'infirmière tandis que Martha émeut par le parallèle évident de sa vraie situation avec son habit de bonne, la condamnant à ne jamais avoir ce qu'elle désire chez le Docteur, comme si une sorte de mur les séparerait toujours. Pendant tout l'épisode, on s'arrache les veines à se demander quand est-ce que ce foutu Tim va ouvrir cette sacrée montre, tandis que la Famille se montre bien saligaude, on adore les détester. Ils sont là aussi pour nous rappeler que le Time Lord sait être impitoyable, où chacun des membres de la Famille va rejoindre Arvin Sloane dans sa prison d'éternité, le summum de la cruauté. Le final où Tim vieillissant voit le Docteur et Martha est tout simplement merveilleux. Cette deuxième partie, avec émotion et action à fond les manettes est un des plus grands moments de la série, quelques larmes au coin des yeux : (**) pour la 1re partie, (****) pour la 2e.
Vertigineuse histoire de boucle temporelle, Blink est un épisode décalé dont la virtuosité m'a laissé pantois : la formation de la boucle suit un scénario astucieusement écrit, et retombe sur ses pieds à chaque fois avec grand art. J'ai trouvé cependant que l'épisode mettait du temps à démarrer, mais le crescendo de la bizarrerie de l'ensemble finit par instaurer un sentiment d'angoisse permanent, typique des épisodes jouant avec les propriétés du Temps. Les Anges pleureurs se hissent au premier rang des pires ennemis qu'a pu rencontrer le Docteur. Je dois dire que la scène où les Anges se rapprochent du TARDIS est une des plus terrifiantes jamais réalisées dans le 7e art, j'en tremblais de partout (quelle réalisation d'Hettie MacDonald !). Superbe performance du duo Sally-Larry, qui ne peut compter que sur lui-même pour parvenir à échapper au traquenard de ses anges démoniaques. C'était culotté de se passer du Doc et de Martha durant presque tout l'épisode, mais tout comme L.I.N.D.A, c'est une réussite. Don't blink ! (****)
The Lazarus experiment : très belle variation sur le thème de l'éternelle jeunesse, avec un Mark Gatiss excellent en néo-Faust cherchant à vivre plusieurs vies en truquant la nature, qui lui présente la note avec sa cruauté typique quand on ose s'attaquer à elle (le look arachnophile du monstre était bien dégueulasse, quel boulot de la part des costumières !). Martha ne cesse de gagner des points ; elle évoque l'abnégation de Rose, mais une abnégation désespérée : car le Docteur ne partage pas les sentiments de Martha, a contrario de Rose. D'où un dévouement sublime alors qu'il est sans espoir. Bon, la famille Jones (très sitcom comme titre) est réduite au rang de boulet, mais Mickey a dû lui aussi traîner cette image durant pas mal de temps. Le final dans l'église est électrique, tandis que les échanges du Doc avec Lazarus se montrent bien troussés sur la vanité de l'immortalité et la solitude qu'implique une vie longue et/ou éternelle. Martha monte en grade, ah enfin, ça fait plaisir de voir que le Doc ne la considère plus comme une passagère. (***)
Previously on 24... euh pardon, dans Dr.Who, voilà que notre paire d'as doit réparer un vaisseau spatial en 42 minutes chrono. Pari gagné pour Chris Chinball, qui déchaîne l'adrénaline avec son compte à rebours inexorable (manquait plus que les split-screen), dynamisant son exercice de style avec les évaporateurs de corps qui déciment tout le monde. Avec de tels enjeux, cette course contre la montre se montre d'un rythme sauvage, et le suspense ne se relâche que dans les dernières minutes. Au-delà de ce thriller à fouetter le sang, l'épisode continue son exploration du côté sombre de l'âme humaine, avec cette surexploitation des sources d'énergie jusqu'à l'absurde. David Tennant accomplit un grand numéro lors de sa possession alors que Martha court du four au moulin avec une énergie trépidante. Le Doc accroché au vaisseau pour ramener la capsule est un des moments les plus épiques de la série. Bon, ok, l'épisode reprend pas mal de thèmes de Impossible Planet, mais le traitement est tout à fait différent. Belle émotion lors des dévouements magnifiques de Martha, et du sacrifice de la générale en chef. Deuxième montée en grade pour Martha, rejoice ! (****)
Human nature/The family of blood commence par une étonnante mise en abyme. Pendant un moment, j'ai cru que les Rois du Crime de Sunnydale étaient de retour. Pendant 15 minutes, j'ai été totalement stupéfié, comme si RTD voulait faire son Normal again à lui. L'illusion est étonnante. Mais j'ai trouvé qu'hélas une fois tout expliqué, l'épisode perdait pas mal de nerf, la Famille de Sang se contentant de renifler et de se promener pendant que Smith flirte avec une infirmière (la déception de Martha fait peine à voir) et que Martha tourne en rond. Fort heureusement, le cliffhanger central remet de la tension, et la 2e partie de ce double épisode décolle vers des sommets de suspense mais surtout de torture psychologique. David Tennant est gigantesque dans cette acception d'un Docteur voulant en finir avec sa nature et souhaiter une vie humaine et simple. Sa volonté de repos, que lui dénie sa destinée, est bouleversante. Grande leçon de dignité sacrificielle chez l'infirmière tandis que Martha émeut par le parallèle évident de sa vraie situation avec son habit de bonne, la condamnant à ne jamais avoir ce qu'elle désire chez le Docteur, comme si une sorte de mur les séparerait toujours. Pendant tout l'épisode, on s'arrache les veines à se demander quand est-ce que ce foutu Tim va ouvrir cette sacrée montre, tandis que la Famille se montre bien saligaude, on adore les détester. Ils sont là aussi pour nous rappeler que le Time Lord sait être impitoyable, où chacun des membres de la Famille va rejoindre Arvin Sloane dans sa prison d'éternité, le summum de la cruauté. Le final où Tim vieillissant voit le Docteur et Martha est tout simplement merveilleux. Cette deuxième partie, avec émotion et action à fond les manettes est un des plus grands moments de la série, quelques larmes au coin des yeux : (**) pour la 1re partie, (****) pour la 2e.
Vertigineuse histoire de boucle temporelle, Blink est un épisode décalé dont la virtuosité m'a laissé pantois : la formation de la boucle suit un scénario astucieusement écrit, et retombe sur ses pieds à chaque fois avec grand art. J'ai trouvé cependant que l'épisode mettait du temps à démarrer, mais le crescendo de la bizarrerie de l'ensemble finit par instaurer un sentiment d'angoisse permanent, typique des épisodes jouant avec les propriétés du Temps. Les Anges pleureurs se hissent au premier rang des pires ennemis qu'a pu rencontrer le Docteur. Je dois dire que la scène où les Anges se rapprochent du TARDIS est une des plus terrifiantes jamais réalisées dans le 7e art, j'en tremblais de partout (quelle réalisation d'Hettie MacDonald !). Superbe performance du duo Sally-Larry, qui ne peut compter que sur lui-même pour parvenir à échapper au traquenard de ses anges démoniaques. C'était culotté de se passer du Doc et de Martha durant presque tout l'épisode, mais tout comme L.I.N.D.A, c'est une réussite. Don't blink ! (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
De bons ou très bons épisodes. j'ai bien aimé Gatiss qui parvient enfin à être nu en présence du Docteur, un rêve qui s'accomplit, ou Ten qui revient dans l'intro non pas pour Martha, mais pour la télé. La pauvre aura vraiment tout subi. 42 est une histoire vraiment intense, avec des moments bien horrifiques et un joli final. Au passage on remarque Rose aura eu droit à la clef du TARDIS dès son premier épisode... La fête à tous les étages continue pour Martha, en boniche dans le très riche double épisode (mieux vaut ne pas avoir affaire au Time Lord quand il est dans ses humeurs) ou à devoir faire bouillie la marmite durant les Sixties dans Blink. L'épisode a mis Moffat en orbite comme remplaçant de RTD et n'a pas soigné son narcissisme profond, mais le scénario est éblouissant, c'est vrai. Par contre ce genre de petit jeu étiré sur trois saisons entières, c'est autre chose. On a eu un petit syndrome Tara/Forbes, pas mal de Whovians n'ayant jamais accepté Martha ayant tempêté pour son remplacement par Sally. Allez, comme une saison de DW passe horriblement vite, c'est déjà le moment de l'arc final. En toute logique cela devrait se passer tranquillement pour Martha.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Le Docteur, nouvel invité des jeux vidéos LEGO
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Premier trailer de la saison 9
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Utopia/The sound of drums/Last of the Time Lords : Pour ce triple épisode final, Russell T. Davies a apparemment décidé de faire encore plus big que les finales précédents, pourtant pas marqués par l'économie. D'entrée, il frappe un grand coup en ramenant un des personnages les plus jouissifs de l'univers des séries télé : le totalement frappé Jack Harkness ! Et qu'on se rassure, John Barrowman est toujours aussi déjanté (et dragueur imbattable) qu'en saison 1. Les retrouvailles à la fois polaires et chaleureuses avec Ten sont un grand moment. Qu'il soit immortel n'enlève rien à son héroïsme téméraire, autant épique que comique. L'auteur occupe une large part à décrire ce monde eschatologique d'une race humaine en extinction (subtext évident) menacée par une race mutante, et cette immense usine, dernier réservoir de l'humanité, dirigée par son professeur ne semblant exister que pour le salut du monde (excellent Derek Jacobi), et sa touchante assistante. Lorsque l'enfer se déchaîne et que le formidable twist de la nature du Professeur éclate, un tourbillon de suspense furieux envahit tout et ne s'apaisera que dans les dernières minutes du dernier épisode. Pour ceux n'ayant pas vu les épisodes classiques avec le Maître comme moi, RTD nous rassure en nous présentant ce dernier avec une rapidité et une efficacité à en rester pantois : quel adversaire, quelle puissance, et quelle ambivalence dans sa personnalité, car décrit comme un jumeau maléfique du Docteur, aussi exalté et ivre d'orgueil que lui (le Doc n'étant pas célèbre pour sa modestie, mais on l'aime comme ça). Cette description d'un ennemi comme le reflet inversé du héros a toujours produit de fantastiques résultats (comme Buffy et Faith). Le cliffhanger de transition est un des plus frénétiques qui soit, même à l'échelle de la série, et de plus habilement résolu, ce qui n'a pas toujours été le cas.
La traque infernale de Londres est un autre scénario da bravura. Il doit beaucoup à l'interprétation tout simplement décoiffante de John Simm, possédé par son rôle bigger than life, bigger than universe, bigger than everything. C'est simple : à chaque scène, il y va à fond les manettes en showman frappadingue, dans le délire comme dans le démoniaque. Avec un tel personnage, nos héros doivent sans cesse jouer de ruses et de détours alors qu'ils découvrent peu à peu l'ampleur du piège diabolique de leur Némésis. Le suspense et l'action sont permanents, avec à la clé des moments chocs comme la féodalité de Lucy à son mari, la discussion téléphonique entre les deux ennemis, la poursuite en voiture, la profanation sacrilège du TARDIS, l'assassinat du Président des USA (mais que fait Jack Bauer ?) par son homologue anglais - petite pointe envers le cousin outre-atlantique ? - et surtout le Docteur violenté lui-même, piégé par sa propre nature de Timelord - superbe twist de l'expérience Lazarus - Mais surtout, l'épisode nous prend totalement à revers en nous montrant une cuisante défaite de notre dream team, avec un cliffhanger final où on a beau se creuser les méninges, tout semble perdu. C'est toujours un exploit de réaliser un cliffhanger dont le spectateur n'a aucune idée de la résolution...
... et effectivement, RTD continue sur sa lancée en faisant un saut temporel vertigineux (cela rappelle la fin de la saison 2 d'Alias). Après deux épisodes centrés sur le Doc et Captain Jack, Russell T. Davies donne toute la place à Martha, qui dans cet épisode, cloue le bec à ceux qui ne voyaient qu'une groupie amoureuse : au contraire, ici, c'est une femme d'action, au courage et à la patience de fer, qui parcourt le monde dans l'espoir de le sauver. Elle rejoint la tonalité épique de Rose, ce qui n'est certes pas tout à fait son registre ; mais la performance puissante de Freema Agyeman réussit à nous faire passer cette acception de Martha se donnant toute entière pour se montrer digne du Docteur et de l'humanité. Après une saison où elle n'a cessé de gagner en force, de la passagère par défaut à Compagnon, elle gravit l'échelon supérieur en se mettant au même rang que le Docteur par son importance dans les événements. Le dernier espoir de l'univers, ce n'est pas le Docteur, mais son Compagnon, soit un prodigieux renversement de perspective, certainement inédit dans la série par son ampleur (Rose a fait fort, mais bon, elle n'avait qu'à faire redémarrer le TARDIS et absorber le vortex). C'est mérité pour Martha, qui au-delà d'un cruel unrequited love a montré qu'elle était une digne successeure des meilleurs compagnons, Rose inclus. Ses péripéties sont captivantes et fulgurantes. Quant au Maître, il assure le spectacle jusqu'au bout (le numéro de danse d'ouverture est un moment culte à lui tout seul). L'explication de gravures dans la phase finale est d'une électricité cinglante, avec cette sublime porte de sortie métaphorique du réseau Archangel. Alors, l'émotion peut reprendre ces droits avec le pardon merveilleux du Docteur avant le twist final de Lucy et des adieux à la fois bouleversants et ironiques entre les deux Time Lords, où finalement, le Maître parvient à infliger une défaite au Docteur à sa manière. David Tennant et John Simm sont tout simplement titanesques. Dans la lignée de leur relation non équilibrée, il est juste que les adieux entre Ten et Martha ne sont pas sans une certaine froideur, une certaine gêne, malgré la reconnaissance du Docteur. Sinon, bravo pour la révélation finale du Visage de Boe, je me suis fait totalement avoir !! Un grand final à la fois épique et intimiste, pour le moment mon préféré des trois premières saisons de Dr.Who (2005). (****)
Time Crash : on conclut sur cette gouleyante galéjade de Steven Moffat entre la collision Five et Ten. J'étais écroulé de rire entre un Ten totalement surexcité et un Five joyeusement ronchon, le tout mâtiné d'une nouvelle boucle temporelle (après Blink, Moffat aime décidément les boucles) et de belles oeillades à la fois vachardes et complices. Le rebondissement final du Titanic est tout simplement hilarant, et j'attends de voir ce que ça va donner en cette saison 4.
Bon, voilà, fin de la saison 3 pour moi. Clairement la meilleure des trois premières de la nouvelle série par ses scénarios brillants, à la fois plein d'adrénaline et d'émotion, et très régulière niveau qualité. Au risque de fâcher les fans, je dois avouer avoir été plus sensible à la dimension lyrique de Martha qu'à celle épique de Rose. D'où que je mets Martha avant Rose niveau compagnon préféré. Bien, maintenant, voyons voir ce que ça va donner avec Donna, je sens que le Docteur va bien s'éclater avec elle (ou si elle est en forme, va bien se faire éclater).
Spécial : Le Mariage de Noël (The Runaway bride) : ****
1. La Loi des Judoons (Smith and Jones) : ****
2. Peines d'amour gagnées (The Shakespeare Code) : ***
3. L'Embouteillage sans fin (Gridlock) : *** (je remonte la note après revisionnage)
4. L'Expérience finale (Daleks in Manhattan) : *
5. DGM : Dalek génétiquement modifié (Evolution of the Daleks) : ***
6. L'Expérience Lazare (The Lazarus Experiment) : ***
7. Brûle avec moi (42) : ****
8. La Famille de sang (Human Nature) : **
9. Smith, la Montre, et le Docteur (The Family of Blood) : ****
10. Les Anges pleureurs (Blink) : ****
11. Utopia (Utopia) : ****
12. Que tapent les tambours (The Sound of Drums) : ****
13. Le Dernier Seigneur du temps (Last of the Time Lords) : ****
Transition : Time Crash (Time Crash) : ****
Moyenne : 3.36/4
Top 5 de la saison 3 :
1. Utopia/The sound of drums/Last of the Time lords
2. The Runaway bride
3. Human nature/The Family of blood
4. Blink
5. 42
La traque infernale de Londres est un autre scénario da bravura. Il doit beaucoup à l'interprétation tout simplement décoiffante de John Simm, possédé par son rôle bigger than life, bigger than universe, bigger than everything. C'est simple : à chaque scène, il y va à fond les manettes en showman frappadingue, dans le délire comme dans le démoniaque. Avec un tel personnage, nos héros doivent sans cesse jouer de ruses et de détours alors qu'ils découvrent peu à peu l'ampleur du piège diabolique de leur Némésis. Le suspense et l'action sont permanents, avec à la clé des moments chocs comme la féodalité de Lucy à son mari, la discussion téléphonique entre les deux ennemis, la poursuite en voiture, la profanation sacrilège du TARDIS, l'assassinat du Président des USA (mais que fait Jack Bauer ?) par son homologue anglais - petite pointe envers le cousin outre-atlantique ? - et surtout le Docteur violenté lui-même, piégé par sa propre nature de Timelord - superbe twist de l'expérience Lazarus - Mais surtout, l'épisode nous prend totalement à revers en nous montrant une cuisante défaite de notre dream team, avec un cliffhanger final où on a beau se creuser les méninges, tout semble perdu. C'est toujours un exploit de réaliser un cliffhanger dont le spectateur n'a aucune idée de la résolution...
... et effectivement, RTD continue sur sa lancée en faisant un saut temporel vertigineux (cela rappelle la fin de la saison 2 d'Alias). Après deux épisodes centrés sur le Doc et Captain Jack, Russell T. Davies donne toute la place à Martha, qui dans cet épisode, cloue le bec à ceux qui ne voyaient qu'une groupie amoureuse : au contraire, ici, c'est une femme d'action, au courage et à la patience de fer, qui parcourt le monde dans l'espoir de le sauver. Elle rejoint la tonalité épique de Rose, ce qui n'est certes pas tout à fait son registre ; mais la performance puissante de Freema Agyeman réussit à nous faire passer cette acception de Martha se donnant toute entière pour se montrer digne du Docteur et de l'humanité. Après une saison où elle n'a cessé de gagner en force, de la passagère par défaut à Compagnon, elle gravit l'échelon supérieur en se mettant au même rang que le Docteur par son importance dans les événements. Le dernier espoir de l'univers, ce n'est pas le Docteur, mais son Compagnon, soit un prodigieux renversement de perspective, certainement inédit dans la série par son ampleur (Rose a fait fort, mais bon, elle n'avait qu'à faire redémarrer le TARDIS et absorber le vortex). C'est mérité pour Martha, qui au-delà d'un cruel unrequited love a montré qu'elle était une digne successeure des meilleurs compagnons, Rose inclus. Ses péripéties sont captivantes et fulgurantes. Quant au Maître, il assure le spectacle jusqu'au bout (le numéro de danse d'ouverture est un moment culte à lui tout seul). L'explication de gravures dans la phase finale est d'une électricité cinglante, avec cette sublime porte de sortie métaphorique du réseau Archangel. Alors, l'émotion peut reprendre ces droits avec le pardon merveilleux du Docteur avant le twist final de Lucy et des adieux à la fois bouleversants et ironiques entre les deux Time Lords, où finalement, le Maître parvient à infliger une défaite au Docteur à sa manière. David Tennant et John Simm sont tout simplement titanesques. Dans la lignée de leur relation non équilibrée, il est juste que les adieux entre Ten et Martha ne sont pas sans une certaine froideur, une certaine gêne, malgré la reconnaissance du Docteur. Sinon, bravo pour la révélation finale du Visage de Boe, je me suis fait totalement avoir !! Un grand final à la fois épique et intimiste, pour le moment mon préféré des trois premières saisons de Dr.Who (2005). (****)
Time Crash : on conclut sur cette gouleyante galéjade de Steven Moffat entre la collision Five et Ten. J'étais écroulé de rire entre un Ten totalement surexcité et un Five joyeusement ronchon, le tout mâtiné d'une nouvelle boucle temporelle (après Blink, Moffat aime décidément les boucles) et de belles oeillades à la fois vachardes et complices. Le rebondissement final du Titanic est tout simplement hilarant, et j'attends de voir ce que ça va donner en cette saison 4.
Bon, voilà, fin de la saison 3 pour moi. Clairement la meilleure des trois premières de la nouvelle série par ses scénarios brillants, à la fois plein d'adrénaline et d'émotion, et très régulière niveau qualité. Au risque de fâcher les fans, je dois avouer avoir été plus sensible à la dimension lyrique de Martha qu'à celle épique de Rose. D'où que je mets Martha avant Rose niveau compagnon préféré. Bien, maintenant, voyons voir ce que ça va donner avec Donna, je sens que le Docteur va bien s'éclater avec elle (ou si elle est en forme, va bien se faire éclater).
Spécial : Le Mariage de Noël (The Runaway bride) : ****
1. La Loi des Judoons (Smith and Jones) : ****
2. Peines d'amour gagnées (The Shakespeare Code) : ***
3. L'Embouteillage sans fin (Gridlock) : *** (je remonte la note après revisionnage)
4. L'Expérience finale (Daleks in Manhattan) : *
5. DGM : Dalek génétiquement modifié (Evolution of the Daleks) : ***
6. L'Expérience Lazare (The Lazarus Experiment) : ***
7. Brûle avec moi (42) : ****
8. La Famille de sang (Human Nature) : **
9. Smith, la Montre, et le Docteur (The Family of Blood) : ****
10. Les Anges pleureurs (Blink) : ****
11. Utopia (Utopia) : ****
12. Que tapent les tambours (The Sound of Drums) : ****
13. Le Dernier Seigneur du temps (Last of the Time Lords) : ****
Transition : Time Crash (Time Crash) : ****
Moyenne : 3.36/4
Top 5 de la saison 3 :
1. Utopia/The sound of drums/Last of the Time lords
2. The Runaway bride
3. Human nature/The Family of blood
4. Blink
5. 42
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Dearesttara a écrit:Bon, voilà, fin de la saison 3 pour moi. Clairement la meilleure des trois premières de la nouvelle série par ses scénarios brillants, à la fois plein d'adrénaline et d'émotion, et très régulière niveau qualité. Au risque de fâcher les fans, je dois avouer avoir été plus sensible à la dimension lyrique de Martha qu'à celle épique de Rose. D'où que je mets Martha avant Rose niveau compagnon préféré.
Ah oui quand même
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "Doctor Who"
De l'audace, toujours de l'audace !
c'est vrai que cet arc final reste l'un de mes moments préférés de la série, Simm a su encore accroître l'impact du maître en accentuant sa folie homicide. RTD a un regard gentiment ironique sur les USA, il en ira autrement avec Moffat, qui aura pour mission de booster la série aux USA via BBC America et qui va employer les grands moyens pour ça.
c'est vrai que cet arc final reste l'un de mes moments préférés de la série, Simm a su encore accroître l'impact du maître en accentuant sa folie homicide. RTD a un regard gentiment ironique sur les USA, il en ira autrement avec Moffat, qui aura pour mission de booster la série aux USA via BBC America et qui va employer les grands moyens pour ça.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Oui, je confirme encore une fois qu'entre l'avis général des fans et le mien propre, il y a un certain monde. J'ai même lu que le finale de la saison 3 avait été reçu tièdement. Il est vrai qu'il n'y a pas la pure adrénaline de Doomsday, mais bon, il y a John Simm en Maître, et ça, ça vaut tous les Daleks et les Cybermen du monde. Grande tendresse pour Martha, qui a suivi une évolution tout au long de la saison, et j'ai été ravi qu'elle quitte le TARDIS d'elle-même avant de se faire piéger dans un univers parallèle. C'est vraiment exactement comme Emma et Tara : Emma et Rose sont les partenaires idéales, tandis que Tara et Martha me touchent davantage le coeur. Bien, j'attends de voir ce que ça va donner avec la Cathy du Doc, charmantes soirées en perspective. Mais pas tout de suite, j'alterne une saison de Dr.Who avec une saison de Spooks, série d'espionnage décidément très addictive, et british jusqu'au bout des ongles (là-bas, même les américains utilisent des termes british ).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Oui, le Maître a toujours été mon adversaire préféré du Docteur. Les Daleks et les Cybermen sont répétitifs, tandis que le Maître change à chaque Régénération, tout en restant un Diabolical Mastermind sensationnel. En plus il a eu la chance d'avoir toujours eu de grands interprètes (la série n'en a pas fini avec Simm...). La Rani est aussi une Dame du Temps renégate très savoureuse, à ce jour elle n'est pas reparue dans la série moderne.
Le crossover entre Utopia et End of the Days, le dernier épisode de la première saison de Torchwood, conclue par Jack entendant le TARDIS se matérialiser à Cardiff et disparaissant inexplicablement pour ses compagnons.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Estuaire44 a écrit:(la série n'en a pas fini avec Simm...).
YEEEEEEEEEEEEEEEES !!!!
Le Captain ne laisse même pas un p'tit mot pour ses compagnons ? Ah, c'est si... Captainien comme attitude. Je vais me mettre à Torchwood, tiens, rien que pour ma dose de Jack quotidienne. Bon, j'ai aussi lu que Marthaaaaaa irait faire un p'tit tour le temps de trois épisodes, raison de plus.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Oui bien sûr je ne dis pas que cette saison est complètement dénuée d’intérêt (ce n'est pas la saison 7...), mais quand même il est vrai que je ne m'attendais pas à ce quelqu'un la qualifie un jour de ''meilleure saison de la série''. Enfin, chacun ses goûts hein
Martha réapparaîtra en effet dans la saison 4 pour faire pas grand chose, c'est vraiment pas cool pour le personnage : encore dans la saison 3, ça pouvait aller, mais dans la saison 4 c'est l'inutilité la plus totale. Et puis bon, je n'ai jamais été fan de Freema Agyeman dont je trouve le jeu trop limité par rapport aux autres compagnes du Docteur...
Par contre, la Rani non la je peux pas désolée... Bonjour la méchante nanar, même au 319e degré j'y arrive pas.
Martha réapparaîtra en effet dans la saison 4 pour faire pas grand chose, c'est vraiment pas cool pour le personnage : encore dans la saison 3, ça pouvait aller, mais dans la saison 4 c'est l'inutilité la plus totale. Et puis bon, je n'ai jamais été fan de Freema Agyeman dont je trouve le jeu trop limité par rapport aux autres compagnes du Docteur...
Par contre, la Rani non la je peux pas désolée... Bonjour la méchante nanar, même au 319e degré j'y arrive pas.
Cetp65- Prince(sse)
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Re: Série "Doctor Who"
Eh, je n'ai vu que les 3 premières saisons. Peut-être que je vais dire qu'une saison ultérieure sera la meilleure (la 7 par exemple... ), mais pour le moment, je la mets en tête. Ah, les retours ratés de personnages, ça arrive, et c'est toujours énervant (le Cancer Man dans The Truth des XF par exemple) ; bon, je me concentrerai à fond sur les bons souvenirs de cette saison lorsque Martha reviendra. D'accord sur Freema Agyeman qui n'a pas toute la palette de Billie Piper, mais je l'ai trouvée quand même excellente dans tous les registres du personnage.
Quoi, la Rani une méchante nanar ? Il faut absolument que je vois ça !
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Voyage of the Damned entame par la haut cette 4e saison. Cette idée de faire un remake de film-paquebot catastrophe en mode vaisseau spatial est une excellente idée. On y retrouve un sens de l'épique sans la love story lourdingue de Cameron (ça sert d'avoir un alien comme héros). La réalisation de luxe de James Strong n'a rien à envier aux blockbusters US : il en met plein la vue dans le premier quart d'heure avant de déchaîner l'enfer lors de moments vraiment saisissants. Ce que j'ai surtout apprécié est que RTD fasse subir autant d'échecs au Docteur, voyant ses compagnons tomber au combat les uns après les autres sans pouvoir faire quoi que ce soit. C'est assez rare pour qu'on le remarque. Chaque scène de sacrifice est à la fois héroïque et émouvante, tout en étant à chaque fois différente de par la nature des personnages. On comprend qu'à la fin le Doc préfère ne plus prendre de compagnon parce que ça devient dur à force (bon, je pense que Donna va faire valoir des arguments percutants pour le convaincre ; après tout, c'est Donna).
J'avoue avoir été étonné par le guesting de Kylie Minogue en serveuse fondante ( ), mais je trouve qu'elle s'en tire très bien. Elle a bien assimilé cette fascination produite par le Docteur pour quiconque croise son chemin : quiconque prend part à ses aventures se voit soudain démultiplié, et trouve en soi un héroïsme et une fougue qu'il ne soupçonnait pas : qu'on soit vendeuse de la middle class, infirmière dans une famille sitcom, fiancée-enclume, ou comme aussi serveuse rêvant d'étoiles, les Compagnes du Docteur ne sont plus les mêmes une fois qu'elle le croise : le moment où Astrid se téléporte pour le secourir est magnifique. Le Docteur mène les débats, mais le duo avec Astrid marche à plein. Kylie Minogue est excellente dans le chemin d'héroïsme de son personnage, culminant avec ce déchirant sacrifice et encore plus cruellement à la tentative désespérée de Docteur de la ressusciter. A la clé, une sublime scène de séparation, et un Timelord semblant bien abattu.
RTD a dû enrager que Moffat lui chipe l'idée des Anges, mais on va fermer les yeux : après le Exterminate des Daleks, le Delete des Cybermen, voilà le Kill des Anges, pourquoi pas. Ils ont une manière de semer le b ordel très efficace. Le crescendo d'intensité alors que tout court vers l'apocalypse est bien dosé et maintient en haleine. J'ai trouvé que Max me faisait penser au Dr.Keller des Avengers par sa vengeance froide et son côté "date d'expiration prochaine". Les personnages sont soignés, le rigolo Cyborg et le couple d'amoureux étaient touchants ; tandis que RTD pousse la cruauté jusqu'à épargner le fumier de la bande de survivants qui s'en sort vraiment très bien. Dans Dr.Who, il n'y a pas de justice divine. Acrimonie adoucie par le portrait de Mr.Copper, un beau personnage tentant de survivre dans un monde qui méprise ce genre d'humbles. Comme toujours, on goûte l'humour au milieu de la catastrophe comme toutes les scènes du Docteur avec les Anges, à la limite du grand n'importe quoi (la scène des 3 questions est digne des Monty Python). David Tennant est comme toujours survitaminé, un exploit alors que sa mère est décédée durant le tournage. Cependant, j'ai été agacé par certains tics de réalisation comme ses ralentis, ou la "montée messianique" bien lourdaude, ou quelques trous dans le scénario (si Max pouvait arrêter le moteur d'une pichenette, pourquoi a-t-il attendu aussi longtemps ? Comment le Docteur redresse-t-il le vaisseau ?...). Au final, un bon épisode de Noël plus tragique qu'à l'accoutumée. (***)
J'avoue avoir été étonné par le guesting de Kylie Minogue en serveuse fondante ( ), mais je trouve qu'elle s'en tire très bien. Elle a bien assimilé cette fascination produite par le Docteur pour quiconque croise son chemin : quiconque prend part à ses aventures se voit soudain démultiplié, et trouve en soi un héroïsme et une fougue qu'il ne soupçonnait pas : qu'on soit vendeuse de la middle class, infirmière dans une famille sitcom, fiancée-enclume, ou comme aussi serveuse rêvant d'étoiles, les Compagnes du Docteur ne sont plus les mêmes une fois qu'elle le croise : le moment où Astrid se téléporte pour le secourir est magnifique. Le Docteur mène les débats, mais le duo avec Astrid marche à plein. Kylie Minogue est excellente dans le chemin d'héroïsme de son personnage, culminant avec ce déchirant sacrifice et encore plus cruellement à la tentative désespérée de Docteur de la ressusciter. A la clé, une sublime scène de séparation, et un Timelord semblant bien abattu.
RTD a dû enrager que Moffat lui chipe l'idée des Anges, mais on va fermer les yeux : après le Exterminate des Daleks, le Delete des Cybermen, voilà le Kill des Anges, pourquoi pas. Ils ont une manière de semer le b ordel très efficace. Le crescendo d'intensité alors que tout court vers l'apocalypse est bien dosé et maintient en haleine. J'ai trouvé que Max me faisait penser au Dr.Keller des Avengers par sa vengeance froide et son côté "date d'expiration prochaine". Les personnages sont soignés, le rigolo Cyborg et le couple d'amoureux étaient touchants ; tandis que RTD pousse la cruauté jusqu'à épargner le fumier de la bande de survivants qui s'en sort vraiment très bien. Dans Dr.Who, il n'y a pas de justice divine. Acrimonie adoucie par le portrait de Mr.Copper, un beau personnage tentant de survivre dans un monde qui méprise ce genre d'humbles. Comme toujours, on goûte l'humour au milieu de la catastrophe comme toutes les scènes du Docteur avec les Anges, à la limite du grand n'importe quoi (la scène des 3 questions est digne des Monty Python). David Tennant est comme toujours survitaminé, un exploit alors que sa mère est décédée durant le tournage. Cependant, j'ai été agacé par certains tics de réalisation comme ses ralentis, ou la "montée messianique" bien lourdaude, ou quelques trous dans le scénario (si Max pouvait arrêter le moteur d'une pichenette, pourquoi a-t-il attendu aussi longtemps ? Comment le Docteur redresse-t-il le vaisseau ?...). Au final, un bon épisode de Noël plus tragique qu'à l'accoutumée. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
L’épisode adapte avec beaucoup de talent et de finesse les codes du film catastrophe naval à SF. D’ailleurs tout au long du récit, on retrouve de manière amusante les grandes péripéties de l’archétype du genre qu’est L’Aventure du Poséidon (y compris les disparitions successives). De ce point de vue la navire spatial s’impose comme un acteur à part entière de l’histoire, ce s’avère judicieux et autorise de superbes images (l’épisode a été visiblement choyé question budget). La saison dernière , on aura eu L’Orient-Express dans l’Espace, mais l^il ne s’agissait que d’un simple prétexte pour planter un huis-clos. Ici on est vraiment à bord d’un navire, ce la se ressent. Les personnages sont tous bien dessinés, même s’ils ne comptent que quelques minutes d’apparition.
Minogue est effectivement une très bonne surprise, elle rend son personnage particulièrement attachant et émouvant. Le Docteur reste bien un cyclone entraînant les destinées dans son sillage, pour le meilleur comme pour le pire. Le méchant du jour est excellent, je regrette qu’il ne s soit manifesté que bien tardivement. D’abord surprenants, les Anges deviennent vite répétitifs. Je préférerai toujours l’option « Maître » (et assimilés) à celle des « Daleks » (et assimilés). Deux moments particulièrement marquants : Ten affirmant son aura de Timelord et son leadership et le navire manquant de s’effondrer sur Buckingham, avec la Reine s’enfuyant en robe de chambre et caniche. Doctor Who reste sans doute la seule série à pouvoir s’offrir ce genre de facéties. Un opus à la fois tonique et mélancolique, voire poétique.
Minogue est effectivement une très bonne surprise, elle rend son personnage particulièrement attachant et émouvant. Le Docteur reste bien un cyclone entraînant les destinées dans son sillage, pour le meilleur comme pour le pire. Le méchant du jour est excellent, je regrette qu’il ne s soit manifesté que bien tardivement. D’abord surprenants, les Anges deviennent vite répétitifs. Je préférerai toujours l’option « Maître » (et assimilés) à celle des « Daleks » (et assimilés). Deux moments particulièrement marquants : Ten affirmant son aura de Timelord et son leadership et le navire manquant de s’effondrer sur Buckingham, avec la Reine s’enfuyant en robe de chambre et caniche. Doctor Who reste sans doute la seule série à pouvoir s’offrir ce genre de facéties. Un opus à la fois tonique et mélancolique, voire poétique.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
C'est vrai que la Reine s'enfuyant en robe de chambre est une scène qu'on ne peut voir que dans Dr.Who...
Partners in crime ou LE RETOUR DE MA DONNA !!!! (au cas je l'aurais pas dit, j'adore Donna). Bon, on va pas se leurrer, le scénario est très original (et bien sûr écrit sous coke) mais j'ai trouvé les bébés-graisse un poil ridicules : toute la scène de rassemblement dans Londres était vraiment nanarde. Mais malgré cette option à mon sens malheureuse des monstres du jour, j'ai a-do-ré le retour de Donna, toujours aussi joyeuse et enthousiaste, et avec un côté décalé totalement assumé (le gag des sacs de voyage... first class comedy). Catherine Tate est totalement déchaînée, assurant tant l'action que la comédie - je retiens sa séance de mime, quel délire - Et je trouve l'alchimie avec David Tennant étincelante, alors même que tout sentiment amoureux est ici passé à l'as (a contrario de Rose, Martha, et Astrid), une belle performance. Je pense qu'on tient là une belle histoire d'amitié. Toute la première partie avec les rencontres ratées entre les deux compères est une excellente idée où l'on se demande combien de temps ils vont se rater encore. Tennant ne quitte évidemment pas l'orbite sur lequel il s'est installé, il hérite d'ailleurs d'une de mes scènes préférées de tout Dr.Who lorsqu'il croise les deux tournevis soniques en ne sachant absolument pas ce qui va se passer. Il y a aussi Donna tendant simplement le pendentif ce qui déchaîne une danse de Saint-Guy du Doc, j'aiiiiiiime. Beaucoup apprécié la méchante grand train, élégante, classieuse, impitoyable, motivée par des sentiments maternels qui lui font agir d'une manière aussi horrible. Sa chute (c'est le cas de le dire) est pleine d'humour noir. C'est l'occasion pour Russell T. Davies d'y aller de son ton grinçant contre l'industrie pharmaceutique sur la perte de graisse, mais aussi d'ironiser sur les clients qui s'en remettent à un médicament miracle puis continuent de se bâfrer à côté, sans s'interroger sur eux-mêmes (l'obésité est souvent due à un facteur psychologique), plongeant paresseusement dans un progrès trompeur. Et bien sûr l'épisode n'oublie pas le pan féérique avec cet envol vers les cieux sous les yeux du grand-père. Un beau mélange action-humour-suspense-poésie. La surprise finale m'a complètement retourné !! Euh, mais la Rose, elle est pas sensée être bloquée en train de chialer dans son autre monde là ? (***) Welcome aboard, Donna !
Partners in crime ou LE RETOUR DE MA DONNA !!!! (au cas je l'aurais pas dit, j'adore Donna). Bon, on va pas se leurrer, le scénario est très original (et bien sûr écrit sous coke) mais j'ai trouvé les bébés-graisse un poil ridicules : toute la scène de rassemblement dans Londres était vraiment nanarde. Mais malgré cette option à mon sens malheureuse des monstres du jour, j'ai a-do-ré le retour de Donna, toujours aussi joyeuse et enthousiaste, et avec un côté décalé totalement assumé (le gag des sacs de voyage... first class comedy). Catherine Tate est totalement déchaînée, assurant tant l'action que la comédie - je retiens sa séance de mime, quel délire - Et je trouve l'alchimie avec David Tennant étincelante, alors même que tout sentiment amoureux est ici passé à l'as (a contrario de Rose, Martha, et Astrid), une belle performance. Je pense qu'on tient là une belle histoire d'amitié. Toute la première partie avec les rencontres ratées entre les deux compères est une excellente idée où l'on se demande combien de temps ils vont se rater encore. Tennant ne quitte évidemment pas l'orbite sur lequel il s'est installé, il hérite d'ailleurs d'une de mes scènes préférées de tout Dr.Who lorsqu'il croise les deux tournevis soniques en ne sachant absolument pas ce qui va se passer. Il y a aussi Donna tendant simplement le pendentif ce qui déchaîne une danse de Saint-Guy du Doc, j'aiiiiiiime. Beaucoup apprécié la méchante grand train, élégante, classieuse, impitoyable, motivée par des sentiments maternels qui lui font agir d'une manière aussi horrible. Sa chute (c'est le cas de le dire) est pleine d'humour noir. C'est l'occasion pour Russell T. Davies d'y aller de son ton grinçant contre l'industrie pharmaceutique sur la perte de graisse, mais aussi d'ironiser sur les clients qui s'en remettent à un médicament miracle puis continuent de se bâfrer à côté, sans s'interroger sur eux-mêmes (l'obésité est souvent due à un facteur psychologique), plongeant paresseusement dans un progrès trompeur. Et bien sûr l'épisode n'oublie pas le pan féérique avec cet envol vers les cieux sous les yeux du grand-père. Un beau mélange action-humour-suspense-poésie. La surprise finale m'a complètement retourné !! Euh, mais la Rose, elle est pas sensée être bloquée en train de chialer dans son autre monde là ? (***) Welcome aboard, Donna !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Je rejoins complètement ton avis, retour en fanfare pour Donna. c'est vrai que la satire de la dictature des apparences se montre cinglant chez RTD, il n'en exonère pas les concitoyens. Il ne pratique pas la posture facile consistant à critiquer seulement les entreprises ou "le système". Pour le petits bouts de gras je pense qu'ils ont voulu faire un contre pied aux effets gore que l'on aurait pu attendre et justifier l'attitude maternelle de la méchante du jour. Disons qu'il s'agit de l'une de ces idées qui fonctionnent mieux sur le papier qu'à l'écran. l'apparition de Rose représente l'un des callbacks les plus mémorables des séries télé, d'autant que son air mélancolique reste énigmatique. que se passe-t-il donc ? Réponse dans l'arc final, of course !
Le trailer de la saison 4 :
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Re: Série "Doctor Who"
J'adoooooooooore la saison 4 (comment ça je l'ai déjà dit ???)
Bien que Rose reste ma partenaire préférée, je trouve la saison 4 bien plus maîtrisée que les saisons 1 et 2 (bon on ne dira rien sur la 3...) et bien plus que ne le seront les saisons suivantes (sauf peut-être la 8ème, vraiment réussie) : tant au niveau des épisodes indépendants que de l'arc mythologique passionnant (avec les apparitions de Rose et cie). Donna est immédiatement ultra-attachante (son grand-père aussi) et son interprète époustouflante ! Personnellement, j'adore les petites bestioles qui sont bien plus réussies que le monstre de The Lazarus Experiment, tout droit sorti d'un film coréen des années 1980...Gros coup de coeur pour la relation Ten/Donna : uniquement une amitié très forte, ils nous refont pas Martha bis avec la groupie remballée... Gros coup de coeur également pour la méchante du jour et sa fin : Sarah Lancashire est une excellente actrice (je vous conseille l'excellente mini-série Happy Valley, où elle livre une prestation époustouflante).
Bien que Rose reste ma partenaire préférée, je trouve la saison 4 bien plus maîtrisée que les saisons 1 et 2 (bon on ne dira rien sur la 3...) et bien plus que ne le seront les saisons suivantes (sauf peut-être la 8ème, vraiment réussie) : tant au niveau des épisodes indépendants que de l'arc mythologique passionnant (avec les apparitions de Rose et cie). Donna est immédiatement ultra-attachante (son grand-père aussi) et son interprète époustouflante ! Personnellement, j'adore les petites bestioles qui sont bien plus réussies que le monstre de The Lazarus Experiment, tout droit sorti d'un film coréen des années 1980...Gros coup de coeur pour la relation Ten/Donna : uniquement une amitié très forte, ils nous refont pas Martha bis avec la groupie remballée... Gros coup de coeur également pour la méchante du jour et sa fin : Sarah Lancashire est une excellente actrice (je vous conseille l'excellente mini-série Happy Valley, où elle livre une prestation époustouflante).
Cetp65- Prince(sse)
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Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "Doctor Who"
Il m'est difficile d'ajouter quoi que ce soit à ce que tu dis. Donna arrache absolument tout à l'écran, dans la comédie comme dans l'émotion (quelle performance dans Le chant des Oods !). Ce doit être la seule Compagne humaine du Docteur à pouvoir lui lancer autant de piques. J'ai vu la moitié de la saison 4, et à part le double épisode Sontarien, je n'ai pas grand-chose à redire. Bon, ça fait deux fois que Rose nous fait coucou, quelque chose me dit qu'RTD nous prépare un truc en fin de saison...
Extrait du Catherine Tate show, avec David Tennant en invité d'honneur (en VOSTF). Le duo s'amuse comme larrons en foire. Évidemment, ça vanne pas mal sur le Docteur (et sur Rose).
https://vimeo.com/102399582
Extrait du Catherine Tate show, avec David Tennant en invité d'honneur (en VOSTF). Le duo s'amuse comme larrons en foire. Évidemment, ça vanne pas mal sur le Docteur (et sur Rose).
https://vimeo.com/102399582
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Et ce final !!!! Je ne m'en remets toujours pas. Quelle cruauté ! Je crois qu'on a peu d'équivalant dans le monde des séries tv
Nous en reparlerons
Nous en reparlerons
Cetp65- Prince(sse)
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Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "Doctor Who"
Jenna Coleman bien entourée à l'intéressant panel trans séries de la Comic-Con qu'est Women Who Kick Ass
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Achevé la saison 4 de Dr.Who (2005). Après une première moitié bonne, mais grevée par un double épisode Sontarien ronflant, la seconde moitié a aligné les chefs-d’œuvre, grâce à un Russell T. Davies affairé (4 scénarios de suite !) et un Steven Moffat au sommet de son art. De plus, la saison contient désormais mon Compagnon préféré en la personne de la pétulante, enflammée, bref merveilleuse Donna Noble.
Tout au long de la saison, une évidence s'impose : Donna et le Docteur parviennent à redonner vie à un genre de relation extrêmement rare à la télévision car difficile, pas aussi populaire que la romance, et à l'alchimie terriblement compliquée à restituer, bien qu'écrasante d'intensité : la relation d'amitié platonique fusionnelle entre un homme et une femme. Il m'est difficile de trouver un tel équivalent dans les séries TV, à part peut-être Liz Lemon et Jack Donaghy dans 30 Rock (amitié pétillante mais sans être fusionnelle). Ces deux-là s'entendent si bien au-delà des vannes que la running joke voyant les invités les prendre à chaque fois pour un couple semble évident. En cette saison, le roi David dynamite encore plus l'écran par ses cabotinages non réfrénés, son jeu constamment dans l'ampleur (sans l'emphase), et jouant toujours au maximum les émotions traversées, dont il joue en virtuose. On atteint comme une sorte de plénitude symphonique à chaque fois qu'on le voit en pleine émotion, de la comédie aux larmes. A son côté, Catherine Tate déborde d'une vitalité prodigieuse, assurant la comédie avec un brio à couper le sifflet, mais se montrant d'une formidable émotion dans le registre tragique (Turn left, quelle performance !!). Elle restera comme le Compagnon existant le plus pour lui-même : alors que Rose et Martha se définissent beaucoup par rapport au Docteur (quoique Rose a un héroïsme naturel), Donna se définit majoritairement par elle-même : son évolution de caractère est vertigineuse entre la fiancée perdue, et la semi Timelady. Une scène m'a marqué l'air de rien : le début de Midnight où elle laisse le Docteur monter tout seul dans la capsule pour qu'elle puisse profiter des plaisirs du palace : jamais un Compagnon n'avait fait preuve d'autant d'indépendance. Quant à Turn Left, c'est un portrait à la gloire du personnage sans le Docteur à côté. Donna, je vous aime pour toujours...
Au niveau de la saison, la qualité est aussi régulière que la saison 3, avec en plus ces incroyables caméos de Rose tout le long des épisodes : à l'exception du double épisode Sontarien, souffrant de choix malheureux (notamment une Martha que certes j'adore, mais qui n'avait rien à faire ici), cette saison déballe l'artillerie lourde : La chute de Pompei et son suspense pyrotechnique doublé d'un tourbillon éthique central est bien massive. Le chant des Oods bouleverse par le retour du spectre de l'esclavage, de la folie des hommes, du calvaire d'Oods devenus bourreaux, et d'une Catherine Tate déjà magnifique d'émotion. J'ai bien aimé la guerre pseudo-millénaire des hommes et des Haths de Doctor's daughter, avec cette course contre le temps sans répit doublé d'un espoir familial réduit en lambeaux malgré une résurrection tardive. Le whodunit d'Agatha Christie de Unicorn and the Wasp se montre d'un humour à s'en éclater le carafon, tandis que Fenella Woolgar semble être la réincarnation réelle de la Reine du crime ; la durée de 42 minutes empêche l'intrigue de se développer, taillant à la hache, mais compense par ses multiples clins d’œil et ses détournements de clichés comme le coup du "fils caché".
Mais la saison explose absolument tout à partir de la cérébrale et labyrinthique intrigue de Steven Moffat : Silence in the library/Forest of dead se sert du thème de la Matrice et des univers parallèles avec une virtuosité inouïe : Moffat accumule les situations les plus bizarres tout en instaurant un climat de terreur permanent : son enchaînement d'idées, de plus en plus délirant, est d'autant plus jouissif qu'il est savamment maîtrisé. Après Blink, l'auteur aime décidément nous faire trembler avec cet essaim de bactéries tueuses et sa poésie noire (Donna sur un support, mimétisme des enfants, mort affreusement lente des victimes). L'introduction de River Song comme grand amour du Docteur mais suivant un flux temporel inversé est un miracle de scénario (quelle énergie chez Alex Klingston) La réalisation luxueuse d'Euros Lyn dans cette bibliothèque de Borges est mémorable. Midnight est un huis clos d'une fureur démoniaque et d'une noirceur acide typique des meilleurs auteurs. On aura rarement vu le Docteur aussi mal en point que dans cet épisode ! Au final, c'est l'amertume qui demeure. Turn left se passe du Doc et livre une impressionnante alternative parallèle cataclysmique, dont l'ampleur balaye tout sur son passage. On voit que sans le Doc, non seulement la Terre sombre dans le chaos, retournant jusqu'au primitivisme (sort des immigrés, promiscuité...) mais Donna elle-même reste emprisonnée dans un détestable egocentrisme.
Et puis, vient ce finale. Allez, je le dis : c'est le finale de saison le plus épique de tous les temps. Je n'ai pas de mots pour décrire cette apothéose délirante née de l'écriture survitaminée de Russell T. Davies decidé à passer la main avec cet énorme blockbuster où tout est ultra big : méchant ultra big (Davros ferait passer le Maître pour un petit monstre de graisse), enjeux ultra big (la destruction de la réalité et de l'univers), plan des baddies ultra big (déplacement de 27 planètes pour tout casser), effets spéciaux ultra big (le vaisseau Dalek, la Terre à genoux), casting ultra big : ils sont venus, ils sont tous là : Jack, Sarah Jane, Mickey, Jackie, Rose, Martha, en plus du Doc et de Donna ; le cliffhanger ultra big (la "régénération"), la foudroyante réponse de la Résistance à l'Attaque, scènes spectaculaires et émotionnelles enchaînées : sacrifice d'Harriet Jones, le tir du Dalek cassant les retrouvailles avec Rose (le lance-roquettes lui va à ravir), Martha prête à faire sauter la planète, les délires fumeux du Dalek Can, la création du 2e Ten, ou le point d'orgue voyant le Docteur comme cyclone emportant tout sur son passage, transformant ses amis en machines de guerre ; une description d'une épouvantable noirceur, mais loin d'être fausse ; que ce soit Davros qui la livre ne fait que remuer le couteau dans la plaie ; et cerise sur le gâteau, le "Docteur-Donna", la plus grandiose idée scénaristique de Dr.Who sans aucun doute... bref, j'ai passé 1h45 dans un état second devant cet épisode qui a vraiment tout mais alors tout osé, qui assume tous les excès et les transmue en une machine narrative qui n'épargne personne. Le tragique destin de Donna m'a achevé, il m'a rappelé le I will remember you d'Angel, mais en encore plus terrible, car c'est toute l'évolution, l'éclosion, la renaissance d'un fantastique personnage, qui se voit brutalement brisée, avec un sadisme hurlant raffiné. J'ai quitté l'épisode à moitié assommé. Au final, un des plus grands finales de l'histoire de la télévision.
Quatrième saison (2008) :
Spécial : Une croisière autour de la Terre (Voyage of the Damned) : ***
1. Le Retour de Donna Noble (Partners in Crime) : ***
2. La Chute de Pompéi (The Fires of Pompeii) : ****
3. Le Chant des Oods (Planet of the Ood) : ****
4. A.T.M.O.S., première partie (The Sontaran Stratagem) : **
5. A.T.M.O.S., deuxième partie (The Poison Sky) : **
6. La Fille du Docteur (The Doctor's Daughter) : ***
7. Agatha Christie mène l'enquête (The Unicorn and the Wasp) : ***
8. Bibliothèque des ombres, première partie (Silence in the Library) : ****
9. Bibliothèque des ombres, deuxième partie (Forest of the Dead) : ****
10. Un passager de trop (Midnight) : ****
11. Le Choix de Donna (Turn Left) : ****
12. La Terre volée (The Stolen Earth) : ***********
13. La Fin du voyage (Journey's End) : ***********
Moyenne : 3.43/4
Top 5
1. Stolen Earth/Journey's end (celui-là, je ne m'en remettrai jamais)
2. Silence in the Library/Forest of the Dead
3. Turn left
4. Midnight
5. The fires of Pompeii
Tout au long de la saison, une évidence s'impose : Donna et le Docteur parviennent à redonner vie à un genre de relation extrêmement rare à la télévision car difficile, pas aussi populaire que la romance, et à l'alchimie terriblement compliquée à restituer, bien qu'écrasante d'intensité : la relation d'amitié platonique fusionnelle entre un homme et une femme. Il m'est difficile de trouver un tel équivalent dans les séries TV, à part peut-être Liz Lemon et Jack Donaghy dans 30 Rock (amitié pétillante mais sans être fusionnelle). Ces deux-là s'entendent si bien au-delà des vannes que la running joke voyant les invités les prendre à chaque fois pour un couple semble évident. En cette saison, le roi David dynamite encore plus l'écran par ses cabotinages non réfrénés, son jeu constamment dans l'ampleur (sans l'emphase), et jouant toujours au maximum les émotions traversées, dont il joue en virtuose. On atteint comme une sorte de plénitude symphonique à chaque fois qu'on le voit en pleine émotion, de la comédie aux larmes. A son côté, Catherine Tate déborde d'une vitalité prodigieuse, assurant la comédie avec un brio à couper le sifflet, mais se montrant d'une formidable émotion dans le registre tragique (Turn left, quelle performance !!). Elle restera comme le Compagnon existant le plus pour lui-même : alors que Rose et Martha se définissent beaucoup par rapport au Docteur (quoique Rose a un héroïsme naturel), Donna se définit majoritairement par elle-même : son évolution de caractère est vertigineuse entre la fiancée perdue, et la semi Timelady. Une scène m'a marqué l'air de rien : le début de Midnight où elle laisse le Docteur monter tout seul dans la capsule pour qu'elle puisse profiter des plaisirs du palace : jamais un Compagnon n'avait fait preuve d'autant d'indépendance. Quant à Turn Left, c'est un portrait à la gloire du personnage sans le Docteur à côté. Donna, je vous aime pour toujours...
Au niveau de la saison, la qualité est aussi régulière que la saison 3, avec en plus ces incroyables caméos de Rose tout le long des épisodes : à l'exception du double épisode Sontarien, souffrant de choix malheureux (notamment une Martha que certes j'adore, mais qui n'avait rien à faire ici), cette saison déballe l'artillerie lourde : La chute de Pompei et son suspense pyrotechnique doublé d'un tourbillon éthique central est bien massive. Le chant des Oods bouleverse par le retour du spectre de l'esclavage, de la folie des hommes, du calvaire d'Oods devenus bourreaux, et d'une Catherine Tate déjà magnifique d'émotion. J'ai bien aimé la guerre pseudo-millénaire des hommes et des Haths de Doctor's daughter, avec cette course contre le temps sans répit doublé d'un espoir familial réduit en lambeaux malgré une résurrection tardive. Le whodunit d'Agatha Christie de Unicorn and the Wasp se montre d'un humour à s'en éclater le carafon, tandis que Fenella Woolgar semble être la réincarnation réelle de la Reine du crime ; la durée de 42 minutes empêche l'intrigue de se développer, taillant à la hache, mais compense par ses multiples clins d’œil et ses détournements de clichés comme le coup du "fils caché".
Mais la saison explose absolument tout à partir de la cérébrale et labyrinthique intrigue de Steven Moffat : Silence in the library/Forest of dead se sert du thème de la Matrice et des univers parallèles avec une virtuosité inouïe : Moffat accumule les situations les plus bizarres tout en instaurant un climat de terreur permanent : son enchaînement d'idées, de plus en plus délirant, est d'autant plus jouissif qu'il est savamment maîtrisé. Après Blink, l'auteur aime décidément nous faire trembler avec cet essaim de bactéries tueuses et sa poésie noire (Donna sur un support, mimétisme des enfants, mort affreusement lente des victimes). L'introduction de River Song comme grand amour du Docteur mais suivant un flux temporel inversé est un miracle de scénario (quelle énergie chez Alex Klingston) La réalisation luxueuse d'Euros Lyn dans cette bibliothèque de Borges est mémorable. Midnight est un huis clos d'une fureur démoniaque et d'une noirceur acide typique des meilleurs auteurs. On aura rarement vu le Docteur aussi mal en point que dans cet épisode ! Au final, c'est l'amertume qui demeure. Turn left se passe du Doc et livre une impressionnante alternative parallèle cataclysmique, dont l'ampleur balaye tout sur son passage. On voit que sans le Doc, non seulement la Terre sombre dans le chaos, retournant jusqu'au primitivisme (sort des immigrés, promiscuité...) mais Donna elle-même reste emprisonnée dans un détestable egocentrisme.
Et puis, vient ce finale. Allez, je le dis : c'est le finale de saison le plus épique de tous les temps. Je n'ai pas de mots pour décrire cette apothéose délirante née de l'écriture survitaminée de Russell T. Davies decidé à passer la main avec cet énorme blockbuster où tout est ultra big : méchant ultra big (Davros ferait passer le Maître pour un petit monstre de graisse), enjeux ultra big (la destruction de la réalité et de l'univers), plan des baddies ultra big (déplacement de 27 planètes pour tout casser), effets spéciaux ultra big (le vaisseau Dalek, la Terre à genoux), casting ultra big : ils sont venus, ils sont tous là : Jack, Sarah Jane, Mickey, Jackie, Rose, Martha, en plus du Doc et de Donna ; le cliffhanger ultra big (la "régénération"), la foudroyante réponse de la Résistance à l'Attaque, scènes spectaculaires et émotionnelles enchaînées : sacrifice d'Harriet Jones, le tir du Dalek cassant les retrouvailles avec Rose (le lance-roquettes lui va à ravir), Martha prête à faire sauter la planète, les délires fumeux du Dalek Can, la création du 2e Ten, ou le point d'orgue voyant le Docteur comme cyclone emportant tout sur son passage, transformant ses amis en machines de guerre ; une description d'une épouvantable noirceur, mais loin d'être fausse ; que ce soit Davros qui la livre ne fait que remuer le couteau dans la plaie ; et cerise sur le gâteau, le "Docteur-Donna", la plus grandiose idée scénaristique de Dr.Who sans aucun doute... bref, j'ai passé 1h45 dans un état second devant cet épisode qui a vraiment tout mais alors tout osé, qui assume tous les excès et les transmue en une machine narrative qui n'épargne personne. Le tragique destin de Donna m'a achevé, il m'a rappelé le I will remember you d'Angel, mais en encore plus terrible, car c'est toute l'évolution, l'éclosion, la renaissance d'un fantastique personnage, qui se voit brutalement brisée, avec un sadisme hurlant raffiné. J'ai quitté l'épisode à moitié assommé. Au final, un des plus grands finales de l'histoire de la télévision.
Quatrième saison (2008) :
Spécial : Une croisière autour de la Terre (Voyage of the Damned) : ***
1. Le Retour de Donna Noble (Partners in Crime) : ***
2. La Chute de Pompéi (The Fires of Pompeii) : ****
3. Le Chant des Oods (Planet of the Ood) : ****
4. A.T.M.O.S., première partie (The Sontaran Stratagem) : **
5. A.T.M.O.S., deuxième partie (The Poison Sky) : **
6. La Fille du Docteur (The Doctor's Daughter) : ***
7. Agatha Christie mène l'enquête (The Unicorn and the Wasp) : ***
8. Bibliothèque des ombres, première partie (Silence in the Library) : ****
9. Bibliothèque des ombres, deuxième partie (Forest of the Dead) : ****
10. Un passager de trop (Midnight) : ****
11. Le Choix de Donna (Turn Left) : ****
12. La Terre volée (The Stolen Earth) : ***********
13. La Fin du voyage (Journey's End) : ***********
Moyenne : 3.43/4
Top 5
1. Stolen Earth/Journey's end (celui-là, je ne m'en remettrai jamais)
2. Silence in the Library/Forest of the Dead
3. Turn left
4. Midnight
5. The fires of Pompeii
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Effectivement un très grand arc final; j'ai bien aimé l'alliance des Compagnons en l'absence du Docteur, mine de rien un triple cross over cela reste une rareté dans l'histoire des séries télé. l'image du TARDIS charriant la Terre à travers le cosmos reste assez ultime dans son genre (même Superman est battu). Nouveaux adieux déchirants avec Rose (cette fois définitifs ), avec le Docteur se sacrifiant en se montrant volontairement brutal pour inciter Rose à choisir sa version humaine, avec qui elle pourra vraiment s'épanouir. Bon j'ai été un peu frustré de ne pas avoir d'interaction entre Rose et Martha, mais chacune n'avait sans doute pas très envie de parler à l'autre... Davros est l'un des plus grands et savoureux méchants du Whoniverse, mais je conserve tout de même ma préférence pour le Maître.
Sinon j'ai trouvé dommage que l'épisode Agatha Christie (dont l'interprète est effectivement fabuleuse) soit en partie gâche par cette guêpe géante un peu ridicule. J'ai davantage trouvé Martha inutile dans la Fille du Docteur, pour Sontar elle permet au moins de créer un double maléfique qui pimente les débats. j'ai aussi bien aimé dans cet épisode le grand retour de UNIT (j'adore ce type d'organisation et les aventures trépidantes du Troisième Docteur, quand lui et UNIT contraient régulièrement les machinations tordues du Maître, excellente période de la série). Aussi une critique écolo, mais plus généralement des humains (téléspectateurs), quand ceux-ci se conduisent en troupeau aveugle, sans doute le grand thème récurrent entre tous de la période RTD.
Allez, encore une poignée d'épisodes spéciaux et Ten nous quitte...
Sinon j'ai trouvé dommage que l'épisode Agatha Christie (dont l'interprète est effectivement fabuleuse) soit en partie gâche par cette guêpe géante un peu ridicule. J'ai davantage trouvé Martha inutile dans la Fille du Docteur, pour Sontar elle permet au moins de créer un double maléfique qui pimente les débats. j'ai aussi bien aimé dans cet épisode le grand retour de UNIT (j'adore ce type d'organisation et les aventures trépidantes du Troisième Docteur, quand lui et UNIT contraient régulièrement les machinations tordues du Maître, excellente période de la série). Aussi une critique écolo, mais plus généralement des humains (téléspectateurs), quand ceux-ci se conduisent en troupeau aveugle, sans doute le grand thème récurrent entre tous de la période RTD.
Allez, encore une poignée d'épisodes spéciaux et Ten nous quitte...
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Visionné le pilote de la sitcom Six Sexy (Coupling en VO), qui a consacré Steven Moffat comme scénariste de premier ordre en Grande-Bretagne. Effectivement, je dois dire que j'ai rarement vu mieux dans le genre : la cadence infernale des répliques assassines est subjuguante, et il n'y a quasiment aucun ratage. La série me fait l'effet d'un Californication soft : acteurs séduisants (et doués), pas de scènes de nu, mais du vaudeville à fond les manettes, et surtout on ne parle que de "ça" (bon et d'amour aussi). Les répliques sont souvent bien vertes, mais en arrière-fond, un remarquable panorama des communications masculines et féminines sur les relations amoureuses, et des clashs dramatiques que cela produit bien sûr. Moffat se révèle être un dialoguiste incroyable. Ce premier épisode est plus tonique que n'importe quel épisode de Friends ou de How I met your mother (pourtant ma sitcom favorite, mais ça risque de changer là). Tu avais déjà vu la série Estuaire ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Ah non, pas du tout !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Dans la série "Les fans ultimes", un Whovian a appris à son perroquet à chanter la musique du générique
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
C'est un fake.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Doctor Who"
... ou pas. Je rêverais d'avoir un perroquet comme ça.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
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