Re: Série "Doctor Who"

**Dearesttara** Mar 28 Juil 2015 - 0:02

... ou pas. Razz

Je rêverais d'avoir un perroquet comme ça.

**Estuaire44** Mer 29 Juil 2015 - 14:18

DW aura de nouveau le privilège d'une diffusion dabs les salles US. BBC America continue son impressionnant et réussi travail de pénétration du marché américain.

http://braindamaged.fr/2015/07/29/doctor-who-retourne-au-cinema/

**Estuaire44** Mer 5 Aoû 2015 - 14:17

Première photo promo de la nouvelle saison

Série "Doctor Who" - Page 12 DoctorWhoS9MagicianHiRes

**Dearesttara** Mer 5 Aoû 2015 - 14:23

Clara semble tout à fait décontractée. Par contre le regard de Capaldi... plus en mode Malcolm Tucker qu'en mode Doc ! Razz

**Estuaire44** Mer 5 Aoû 2015 - 15:38

On ne change pas une équipe qui gagne ! Laughing

**Dearesttara** Ven 7 Aoû 2015 - 13:13

RRRRRRRRRAAAAAAAAH !!!! Une saison réduite !

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18644880.html

**Estuaire44** Ven 7 Aoû 2015 - 14:02

A la fin de la saison 8 il y avait déjà eu des rumeurs comme quoi la 9 serait la dernière de Moffat du fait des deux séries et qui avait alors développé quatre saisons, comme RTD. Lui même avait eu des phrases sibyllines là-dessus ( comme d'hab). Je pense que Gatiss a été le numéro 2 assez longtemps, il l'était officieusement déjà peu pou prou à l'époque de RTD) et qu'il serait temps qu'il puisse s'installer pleinement à la tête de DW. Cela ne l’empêcherait pas de conserver le rôle de Mycroft, qui n'a que quelques scènes à jouer.

**Estuaire44** Sam 8 Aoû 2015 - 15:12

Un flashback de Ten au programme de la prochaine saison ???
http://braindamaged.fr/2015/08/08/doctor-who-saison-9-tennant-et-davies-vus-sur-le-plateau/

**Dearesttara** Sam 8 Aoû 2015 - 15:26

Plusieurs questions que je me pose :

1. Va-t-on nous expliquer aussi pourquoi Amy ressemble à une sibylle ?
2. C'est une nouvelle qui fait le buzz : combien Moffat a-t-il payé RTD et David pour assurer leur apparition ?
3. RTD va-t-il écrire un nouveau scénario ? (Indice : Moffat est toujours le showrunner, mais I Want To Believe quand même)

J'ai toujours conservé des doutes sur le côté "familial" de Dr.Who. Il y a pas mal d'épisodes effrayants et plusieurs sujets graves qui y sont traités, même si la violence y est édulcorée (et tout ce qui a trait au sexe, gommé). Bon, on a eu un personnage pansexuel avec Harkness (incarné par un gay), alors une actrice transgenre lesbienne gothique, ça ne m'étonne même pas. Cela dit, caster des trans demeure une rareté, on peut le souligner.

**Estuaire44** Sam 8 Aoû 2015 - 18:14

Pour Amy rien n'est annoncé, je ne crois pas que l'on revienne là dessus, car le personnage a définitivement pris congé et Karen a annoncé clairement qu'elle ne souhaitait pas revenir dans la série.

Je pense qu'il na pas fallu payer plus que pour une prestation classique, RTD et David sont des fans de toujours du Docteur, revenir est pour eux certainement un plaisir (et RTD développe toujours Torchwood en format audio).

Oui, l'idéal serait que RTD soit pleinement aux commandes d'un épisode revival, mais je pense qu'il faudra se contenter d'une éventuelle co-écriture, et encore. Ten est déjà revenu pour le Spécial 50 et Moffat l'a écrit tout seul comme un grand (bon, soyons honnêtes, c'est un pur chef d'œuvre, sachant rendre hommages à tous les styles d'aventures du Docteur)

**Dearesttara** Sam 8 Aoû 2015 - 23:30

Encore soufflé par les déflagrations de The End of Time, c'est donc dans un état d'excitation et un peu euphorique que je termine les épisodes spéciaux du Dixième Docteur, et par là même l'ère de Ten.

Mon ressenti général est que Russell T. Davies n'avait plus tout à fait le cœur à l'ouvrage : il a complètement explosé toutes les limites de l'épique dans Stolen Earth/Journey's end, et j'ai l'impression qu'après un tel chef d’œuvre héroïque, il avait épuisé ses forces créatives. Les scénarios des cinq derniers épisodes sont généralement fatigués, même si demeurent quelques réjouissantes surprises. Heureusement, le Roi David (tu permets que je t'emprunte le surnom), des réalisateurs toujours fantastiques, assurent, et surtout RTD trouve une planche de salut avec un nouvel approfondissement du Docteur, énigme vivante irrésolue.

Passée sa WTF intro, j'avais trouvé The Next doctor reposant trop sur les Cybermen. Or, ces derniers ne font pas grand-chose, si ce n'est à pousser des Delete à tout bout de champ. Le Docteur et ses deux compagnons improvisés restent trop longtemps en dehors du combat, ce qui minimise l'impact d'une méchante pourtant grand-train. Toutefois, j'ai bien aimé les moments d'humour autour du faux Docteur incarné avec une vraie gouaille par David Morrissey. (**)

Même indolence narrative dans Planet of the Dead, interminable errance dans le désert et dans un vaisseau peuplé par deux E.T restant trop des silhouettes. Mais j'ai été totalement stupéfié par la vigueur ardente propulsée par Lady Christina, incarnée par une Michelle Ryan de feu et de gl... non et encore de feu, qu'on jurerait être le clone féminin de David Tennant. Chaque scène entre eux crépite du Tonnerre de Zeus. Je reste ébahi par la puissance joyeuse du jeu de l'actrice. Elle AURAIT DÛ être le prochain compagnon !! Je suis clair, dès que Clara débarque du TARDIS, je demande instamment la Lady ! (**)

Par contre, RTD (et Phil Ford) retrouve(nt) l'énergie avec un suprêmement audacieux Waters of Mars. L'on voit un Docteur enragé et dévasté par l'impuissance du drame à venir, à cause de ces lois temporelles inviolables. Le courage magnifique de l'équipe, et surtout de la tellurique Adélaïde sont réellement captivants, alors que chaque membre de l'équipe tombe peu à peu à cause d'une eau symbole de vie devenant ici messagère de mort. Je me demande s'il n'y a pas une métaphore cachée là-dessous sur cet or bleu souvent gaspillé, ce qui ne m'étonnerait pas d'RTD. Mais c'est la dernière partie de l'épisode qui est incroyable où l'on voit le Docteur pétrifié de douleur s'éloigner du carnage, avant de se faire dévorer par son orgueil. Pourquoi on aime Ten ? Parce qu'il est megalo, toujours dans l'excès génial, conscient de sa puissance et le faisant savoir. Or, par un vertigineux miroir inversé, cette mégalomanie le fait basculer dans une folie terrifiante où le Sauveur de l'humanité révèle une face de Dieu ivre de pouvoir et voulant avoir droit de vie et de mort sur quiconque (sa tirade sur les vies "importantes" et celles qui "ne le sont pas" est glaçante). Et il faut ce sacrifice déchirant d'Adelaïde pour qu'il émerge de son errance et faire face à un destin qui s'annonce sombre. (****)

The End of Time est la conclusion que l'on attendait. Sans être aussi démesuré que le finale de la saison 4 (ce qui produit un fatal effet d'anticlimax), il a son lot de rebondissements, de twists, de cliffhangers, d'épique, d'émotion que l'on attend, mais surtout inclus dans la seconde partie.
Car la part 1 se réduit à une course-poursuite assez vaine entre le Docteur et le Maître, et ces Naismith qui n'ont pas la moindre once d'épaisseur. Cela dit, John Simm ne comprend toujours pas le sens de "jeu modéré", et je l'adore comme ça. C'est peu dire qu'il dévore l'écran, il en fait des confettis. Plaisir de retrouver Donna malgré ce qui lui est arrivé, mais aussi le merveilleux Wilfred, valeureux disciple, ne semblant vivre que pour sa foi en le Docteur (on est pas loin de Rose). Très belle scène du resto où le Docteur semble vraiment fatigué de vivre, totalement effrayé par la mort, et supportant de moins en moins la solitude (un Compagnon aurait sans doute empêché sa crise de folie dans l'épisode précédent). RTD termine sa liste de cliffhangers par un double cliffhanger redoutablement efficace avec l'exécution diabolique du Plan du Maître et la réapparition totalement bigbigbig de Gallifrey. Mention à la mamie séductrice qui colle une main au panier du Doc. (**)

La part 2 achève les débats d'une toute autre manière. Avec la révélation foudroyante de la résurgence des Timelords, mais des Timelords corrompus et ivres de destruction, qui n'ont pas hésité à manipuler un des leurs durant toute sa vie pour sortir de leur stase temporelle. Le lien entre Wilfred et le Doc est plein d'une émotion très juste, leurs dialogues sont magnifiques. Wilfred mérite de faire partie des Compagnons au même titre que sa petite-fille ; il apporte énormément de soutien au Doc. L'affrontement final entre le Maître, le Doc, et Rassilon (Timothy Dalton s'éclate on ne peut plus dans ce rôle inattendu) vaut son pesant de cacahuètes, avec en prime une splendide rédemption du Maître, et le dernier sacrifice du Doc, mais ici accompli avec peine, avec rage, sans aucun héroïsme, ce qui doit être une première dans la série ! Seul bémol : Donna reste à l'arrière plan ; c'est dommage de la faire revenir pour si peu.

Ce que j'ai le plus aimé dans ce final, c'est de sentir toute l'émotion de Russell T. Davies alors qu'il va passer la main. Alors, il décide de nous quitter avec une longue coda de 20 minutes, où Ten visite tous ses anciens compagnons depuis 2005. C'est une surprise qu'après toute cette adrénaline, Davies termine avec lenteur, contemplation, la gorge serrée au moment de l'adieu. David Tennant a dû ressentir une sensation similaire car il nous a fait son numéro infernal sans aucune interruption durant tout l'épisode. Mais là, il se transcende une fois de plus au moment des adieux à tout le monde (belle idée du Ood consolateur) avant l'ultime cri de révolte de Ten face à l’inéluctable, à déchirer le cœur (I don't want to go !). Quelle performance, quelle présence, quelle surpuissance de jeu, quel émotion durant tout cette coda profondément lyrique et intimiste. Qu'importe si Eleven introduit une sacrée rupture de ton, on a déjà eu ça en fin de saison 2 et 3, et on sait que le Docteur ne peut jamais prendre le temps de s'arrêter. (****)

Au final, des épisodes inégaux aux scénarios trop souvent simplets, mais avec des personnages qui envoient massif, une nouvelle caractérisation du Doc, et surtout un finale très riche en sensations, mais privilégiant davantage l'émotion que l'épique, même si très présent. Voilà une manière très originale et payante d'achever cette ère Davies, qui en 4 saisons aura totalement reboosté cette série millénaire, porté par des Docteurs et des Compagnons incroyables. Malgré un Nine fantastique, Ten et le Roi David ont littéralement tout balayé. A l'héroïsme de Rose, le lyrisme de Martha, et la loyauté de Wilfred, tous trois impériaux, ma préférence va à l'explosive Donna, grosse boule d'énergie et d'émotion fulgurantes. Allez, une ère s'achève. Merci à l'immense David Tennant, merci à Russell T. Davies, merci à tout le monde !

Épisodes spéciaux (2008-2010) :

Spécial : Musique des Sphères (Music of the Spheres) : **
1. Cyber-Noël (The Next Doctor) : **
2. Planète morte (Planet of the Dead) : **
3. La Conquête de Mars (The Waters of Mars) : ****
4. La Prophétie de Noël, première partie (The End of Time, part One) : **
5. La Prophétie de Noël, deuxième partie (The End of Time, part Two) : ****

**Estuaire44** Dim 9 Aoû 2015 - 1:13

Je trouve que ces épisodes spéciaux ont manqué d'un Compagnon récurrent, la série se prive de l'un de ses moteurs principaux, que les moyens dégagés pour la mise en scène ne compensent jamais vraiment. je les ai bien aimé malgré tout, ils ont une saveur de testament, pour RTD comme pour Tennant.

J'ai effectivement trouvé The Next doctor assez anecdotique. je trouve que la série moderne utilise les Cybermen trop souvent pour leur bien. Ils ont intéressants quand l'histoire met encavant leur humanité déviante, pas quand ils posent en simple machines à tuer dispensatrices d'effets spéciaux, comme ici. L'époque victorienne est aussi de loin la plus visitée par la série, dès que le scénario est u peu en dessous on éprouve une sensation de redite, je trouve. Par contre j'ai bien aimé comment un humain peut se réinventer en Time Lord, c'était astucieux et parfois émouvant, Mention spéciale pour la montgolfière devenue TARDIS.. et qui en fait réellement office par la magie de Ten Le voir affronter à son bord le monstre mécanique cela avait de la gueule.

Planet of the Dead souffre de trop s'assimiler aux multiples histoires d'exploration de planètes narrées par la série, au moment où l'on nous promet du "spécial". la mise en scène pâtit de vouloir trop rentabiliser l'onéreuse délocalisation dans le désert, c'est l'exemple typique de la fausse bonne idée; mais je n'arrive pas à en vouloir vraiment à RTD pour avoir voulu s'offrir son petit Hollywood, il l'a tellement mérité. le développement en soit reste très correcte, avec un mystère progressivement révélé comme il se doit, et une spectucalire bataille finale, UNIT aussi aura eu droit à un dernier salut. Les personnage secondaires on sympas, passagers du bus anglais moyens et le fan du Dcoteur de UIT. La grande attraction reste effectivement la Lady, qui aurait certainement été un fabuleux Compagnon si une saison classique avait eu lieu, le duo pétille du début à la fin, un festival. We're a team, déclare Ten... avant de repartir seul, la plus grande déception de ces épisodes. Michelle Ryan est une actrice extraordinaire, elle a presque sauvé Bionic Woman et apporté une Big Bad fastueuse à la première saison de Merlin. Superbe image très british que celle du bus volant. Au total je crois que j'aurais mis un ***.

Water of Mars est un épisode bourré ras la gueule d'idées extraordinaires et reste sans doute l'un des plus ambitieux et iconoclastes de RTD. Le suspense horrifique se montre remarquablement maîtrisé 'les zombies aquatiques n'ont rien à envier à ceux de Walking Dead). le développement de l'intrigue est un peu classique genre Alien mais fonctionne sans défauts. l'épisode vaut surtout par l'interpellation de Ten, d'une violence assez inouïe. Voir un (fabuleux) Compagnon occasionnel refuser l'aide du héros, jusqu'au suicide, est, je crois, absolument sans précédent, dans une série d'aventures depuis les années 60. le twist est d'une sauvagerie extrême, de même que l'idée que Ten puisse être entrain de devoir un nouveau Maître, enivré de sa toute puissance et ayant désormais vécu trop longtemps. Au niveau du méta récit on peut peut-être y voir une confession de ce fan de la série classique qu'a toujours été RTD, et qui en explosé le cadre avec Ten bien davantge qu'avec Nine. Tennat est à l'unisson, extraordinaire et ,je crois, sincèrement bouleversé lui aussi.

ce qui m'a surtout irrité dans la première partie du double épisode final est que le maître ait été diminué physiquement. cela n'apporte rien de concret et c'est un duel au sommet que l'on désirait. La rencontre entre les deux Time Lords à la fois antagonistes et intimement liés tarde peu à venir, mais Ten (contrairement au Maître) engrange des scène très fortes durant ce temps là, notamment quand il évoque sa mort qu'il ressent prochaine, tant il est devenu lui même excessif pour l'Univers. Il aurait été assez ultime et shakespearien qu'il se suicide pour laisser enfin la place à un Eleven trop retardé,5 mais même RTD ne pouvait pas oser un tel sacrilège. J'ai été ravi que le Maître de Simm ait malgré tout droit à un Maître Plan à sa démesure, totalement mégalomaniaque, narcissique et barré. Son éclat de rire homérique exprime la quintessence de tout ce que les Masterminds de tous poils nous ont offert depuis les années 60 (qui survivent encore et toujours grâce à cette série unique).

Tout l'aspect Rassilon et Gallifrey est génial, là encore RTD fait un bilan critique par rapport à la série classique, ménageant in fine une porte de sortie à la rupture la plus audacieuse entre toutes qu'il aura introduite, laissant entrevoir que la destruction de Gallifrey n'est pas forcément sans retour. Moffat s'en souviendra, même si Twelve a encore du boulot. Tous les adieux, ce que Ten appelle magnifiquement sa récompense, sont bouleversants (d'autant plus avec le recul Moffat ayant fait table rase de tout ce qui n'émane pas de lui), mention spéciale au grand père, et à Rose bien sûr, l'Alpha et l'Oméga du parcours de Ten. Même en cet instant le Captain aura su nous faire rire, bel exploit. Avec le I dont want to go, qui est devenu instannément une phrase culte pour l'ensemble des Whovians, on entre dans le méta récit total entre Ten et Tennant, qui quitte malgré lui son rôle le plus fabuleux, parce qu'il faut bien qu'il y ait un après. Magnifique sortie, de même que celle de RTD, l'auteur et l'acteur étant devenus inséparables, une fusion créatrice, que, selon moi, Moffat n'a jamais connu avec ses interprètes, mais c'est une autre histoire (Moffat fusionne avec Moffat, en permanence). J'ai adoré la réaction outragée du TARDIS lui même, face à la disparition du plus grand des Docteurs, à l'unisson de celles des fans. A l'époque cela a été un moment très difficile, je ne le cache pas.

Bon voyage à Matt Smith, qui va aussi avoir nombre de moments formidables et nous régaler, nous faire rire et nous bouleverser. Honnêtement j'ai mis une saison à m'habituer à lui tant j'avais été marqué par le Roi David. Mais ii va savoir creuser son sillon et imposer progressivement Eleven, le plus humain des Docteurs, à mon sens.

**Dearesttara** Lun 10 Aoû 2015 - 3:03

Je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce que tu as dit, je suis en tous points d'accord avec ta review. Il y a en effet une alchimie redoutable entre Davies et Tennant, un genre de duo vraiment fait pour s'entendre, et sans doute avec peu d'équivalents. Peut-être Clemens et Macnee pour les Avengers par exemple. Effectivement, je vais regretter encore pas mal de temps l'absence de Michelle Ryan, car quelque chose me dit qu'elle aurait eu des chances de devenir le Compagnon préféré des fans, y compris les plus mordus de Rose.

Je vais faire une pause dans Dr.Who, mais j'ai quand même décidé de risquer à faire un pas en avant en regardant The Eleventh hour. Juste pour savoir à quoi je devais m'attendre... et je dois dire que je n'ai pas été convaincu.
Points forts : Steven Moffat confirme une fois de plus qu'il est un fabuleux scénariste et nous invente une histoire où la dinguerie la plus déjantée se coule dans un épisode courant à 2000 à l'heure (sérieux, ça file à une vitesse que même RTD n'a que rarement atteint), tout en oubliant pas d'inaugurer un fil rouge : Silence will fall ; Moffat nous prépare-t-il un épisode à la Hush ? La sculpturale et hypersexy Karen Gillian se coule immédiatement dans le rôle de la volontaire Amy - par ailleurs à tomber dans sa tenue de policière en robe courte, mais souffre d'un manque de caractérisation : elle joue seulement le rôle d'avatar du public dans la découverte de cette nouvelle ère de Dr.Who, comme Rose à l'époque ; mais on ne sait pas encore comment est le personnage, ce qu'il pense, quelles sont ses qualités, alors que pour ses prédecesseures on le savait immédiatement. L'enchaînement des rebondissements et des twists est d'une parfaite mécanique (hurlé de rire quand le Docteur plante DEUX fois Amy en se trompant de plusieurs années sur la destination). Toute la première partie du Docteur avec la jeune Amelia était magnifique d'évocation et de merveilleux, et aussi d'humour avec le palais on va dire exigeant du nouveau Doc.

Points faibles : Malheureusement, ils sont tellement forts qu'ils occultent une bonne partie des qualités de l'épisode. En premier, Eleven. Je n'ai pas l'habitude d'être gêné quand une série change d'ère et de personnages ; je suis d'ordinaire très bon public. Mais dans ce premier épisode Eleven m'a passablement énervé par ses infantillages perpétuels ; sa comédie bon enfant aurait pu divertir, mais il se limite justement à la caricature comique (parfois lourde). De plus Matt Smith commet à mon sens une erreur colossale en essayant de copier le jeu de Tennant. J'ai eu l'impression que Moffat a écrit les dialogues du Doc comme si c'était toujours Ten qui était à la barre : dans les délires massifs, les envolées décalées, et les illuminations, on croit entendre Tennant, mais Smith se limite à la copie. C'est surtout patent dans la scène de confrontation sur le toit avec les Ataraxi, où le jeu trop léger et insuffisant de l'acteur plombe totalement la scène ; avec Tennant ou Eccleston, ça aurait eu de la gueule. Rory et Jeff restent à l'arrière-plan sans apporter grand-chose. Même si captant le regard et ayant quelques excellents moments très forts, Karen Gillian a encore beaucoup à faire question jeu. J'ai ressenti un profond enthousiasme quand Rose, Martha, et Donna sont entrées pour la première fois dans le TARDIS , avec des étoiles dans les yeux ; autant le jeu limité de Karen sabote grandement cette scène-clé qu'on attend tous chaque fois qu'un nouveau Compagnon arrive.
Ensuite, une réalisation abusant d'effets de caméra (lens flare, hypermultiplication des zooms, agressivité de certaines images...) dessert pas mal l'ensemble. L'absence d'un véritable méchant est dommageable, car cela réduit considérablement les enjeux. Le monstre fait son effet un temps mais devient vite répétitif. Surtout la mise en scène est là clairement pour dire qu'il y a un new showrunner in town, mais les changements apportés par Moffat restent à mon sens malheureux : générique et TARDIS bien laids, tournevis sonique d'un vert terne après le bleu éclatant (bon, là, c'est une question de goût très personnelle), je ne reviens pas sur Eleven.

Au final, cette ouverture de saison témoigne de l'imagination toujours immense de Moffat et de son sens du rythme et du rebondissement, mais grosse inquiétude côté personnages et interprétation. Ce que tu me dis à propos de l'amélioration d'Eleven et de Smith calme un peu mes inquiétudes, car vraiment une importante correction de tir s'impose très rapidement. (**)

**Estuaire44** Lun 10 Aoû 2015 - 16:54

Karen a de al présence, du tempérament et de la vivacité, qualités convenant idéalement à Amy la battante, mais je trouve que sa palette d'actrice n'aura jamais été aussi subtile et variée que chez ses consœurs. Amy est sympa et parfois touchante (la petite Amélia surtout)mais la faire rester deux saisons et demi ne lui aura pas rendu service, je ne trouve pas qu'elle ait toute la profondeur et la richesse nécessaires pour cela. l'impression assez qu'elle a déjà exprimé tout ce qu'elle pouvait va aussi contribuer à l'échec de la saison 7 Au final, dans la première grande période d'Eleven j'ai préféré Rory, plus effacé mais sensible, et River, aux apparitions toujours en majesté.

j'ai beaucoup apprécié le charmant petit village anglais, très Avengers. Le scénario est astucieux, avec un pourvoir de l'antagoniste autorisant une belle partie d'échecs avec le Docteur. Les emboitements tordus resteront La marque de fabrique de Moffat, toujours brillant dans l'exercice, parfois trop (il faudra trois saisons pour savoir qui se cache derrière la fameuse faille, jusqu'à la toute dernière aventure d'Eleven). Eleven n'aura jamais le charisme et la démesure de Ten, mais saura faire de ces faiblesses une force en devenant un Docteur particulièrement humain, jusque dans es failles, juvénile et enthousiaste, aux hilarantes maladresses. Je l'ai beaucoup aimé aussi.

Ici Smith prend en pleine figure la comparaison avec Tennant mais je ne crois pas qu'on puisse lui en vouloir, c'était mission impossible de toutes façons; Effectivement la confrontation sur le toit ne correspond pas à son registre, amis plutôt à une autre faiblesse de Moffat, 'amour immodéré de la firme et de l'image qui tape pour l'image qui tape. Là dessus il va se lâcher encore plus dans Doctor Who que dan Sherlock, davantage équilibré.

Jolie animation réalisée par une jeune fan :

**Estuaire44** Lun 10 Aoû 2015 - 19:12

Le Docteur n'en a pas fini avec Lady Christina. Elle réapparaît en 2012 dans le comics officiel The Eye of Ashaya pour une passionnante aventure avec Eleven et ses deux Compagnons (Amy va la détester tout au long de la BD). Elle a en fait cambriolé l'entrepôt du milliardaire vu dans l'épisode Dalek en saison 1, y dérobant un artefact lui permettant de voyager dans l'Espace. Elle veut maintenant voler le plus fabuleux diamant de l'univers, mais pour sauver le monde dont il est issu. À la fin elle s'offre le luxe de cette fois-ci décliner l'offre d'embarquer à bord du TARDIS, préférant visiter l'Univers de son côté. I'm nobody's passenger.

**Cetp65** Lun 10 Aoû 2015 - 23:37

D'accord sur les épisodes spéciaux, par contre j'ai beaucoup aimé le début de la saison 5. Certes, il m'a fallu un temps d'adaptation (le casting est tout de même intégralement changé par rapport à la saison précédente), mais je me souviens avoir été agréablement surprise par Matt Smith. J'était en revanche plus dubitative face à Amy/Karen Gillan qui ne me semblait pas à la hauteur des compagnes précédentes. Mais n'oublions pas que l'actrice était quasiment débutante dans le métier : elle s'améliorera par la suite (sans jamais atteindre le niveau de Catherine Tate ou Billie Piper, certes, mais ne demandons pas l'impossible) et livrera de sublimes prestations...

**Dearesttara** Mar 11 Aoû 2015 - 1:35

Je me fie à vous, mes amis. Une chance pour Eleven et une autre pour Amy ; nos p'tits gars ont quand même du mérite de passer après Ten et Donna (mention à Wilfred et Christina, oui, je la kiffe trop grave la lady).

**Estuaire44** Mer 12 Aoû 2015 - 21:19

Deuxième trailer pour la saison 9. Le voyage reprend le 19 septembre.

**Estuaire44** Lun 17 Aoû 2015 - 17:35

LA rumeur se poursuit, le Prince Harry resterait en contact avec Jenna Coleman durant le long séjour qu'il effectue en Afrique. Son retour sera guetté de près.

http://www.express.co.uk/celebrity-news/597286/Prince-Harry-Jenna-Coleman-Doctor-Who-texting-Africa

**Dearesttara** Mar 18 Aoû 2015 - 2:48

Après le scénario à tiroirs super sophistiqué, une autre facette de Moffat intervient dans The Beast Below, modeste mais joli comte enfantin balayant toute cabriole scénaristique. Le mystère de cette Bête et de la mobilité impossible du vaisseau est maintenu avec justesse, jusqu'à arriver à un twist final s'inscrivant tout à fait dans le merveilleux, et de surcroît parfaitement amené. L'épisode donne une plus grande place à Amy par le miroir qu'elle renvoie au Docteur. Là où le Docteur est un logicien technicien entier, Amy est une humaine par comparaison "faible" (son erreur de jugement dans la machine) mais dont la "faiblesse" devient une force. Eleven fonce certes tête baissée dans son enquête, mais avoue une curieuse méconnaissance des sentiments qui dominent les êtres vivants les plus complexes ; comme l'expression d'une certaine distance qui restera toujours entre lui et ses Compagnons humains, qui participe à cette fascination pour ce personnage toujours étonnant. Avec son savoir plus instinctif, c'est Amy qui remporte la partie, et c'est un bel honneur accordé au personnage. Bon, l'absence d'un méchant, même de conte, a du mal à passer, mais le talent de conteur de Moffat est amplement suffisant.

Malheureusement, la forme ne convient pas du tout : après tant de faste, on revient à des décors cheap et peu attirants, sans avoir l'excuse du charmant côté fauché de la série classique (quel triste vaisseau, quelle triste cabine, quelle triste langue !). Les personnages manquent toujours de caractérisation : Liz 10 est fantomatique, et les enfants ne servent pas à grand-chose. Bon, les smilers ont leur côté creepy quand ils se fâchent tout rouge, mais c'est léger. C'est plus grave quand les personnages principaux subissent aussi ce manque de profondeur : Amy marque certes des points dans l'épisode, mais reste bien trop passive et le personnage n'est pas plus étudié. L'interprétation de Karen Gillian reste par trop insuffisante. Côté Eleven, Moffat fait l'effort d'accentuer le côté plus sombre d'un Docteur parfois fataliste, mais aussi capable de petits délires, mais il ne peut pas grand-chose face au jeu continuellement faux de Matt Smith, en pilotage automatique tout le long. Or, Doctor Who repose énormément sur son acteur principal, et sans chercher un acteur du calibre de Tennant, on attend quand même que le Docteur enflamme le désir des voyages épiques au spectateur (même le One d'Hartnell y parvenait par son côté professoral). Ici, ça ne marche clairement pas. Le prochain épisode annonce le retour des Daleks, c'est l'occasion ou jamais pour Smith de se dépasser ; faute de quoi, il n'est pas interdit que je cesse de suivre la série. Je suis personnellement très tolérant envers les scénarios faibles, mais beaucoup moins envers le manque de soin aux personnages et aux piètres jeux d'acteur. (**)

**Estuaire44** Mar 18 Aoû 2015 - 3:45

L'épisode m'a aussi déçu. Par ses prémices je m'attendais à un univers baroque, concentrationnaire et halluciné à la Brazil, au final on trouve une fable au moralisme écolo appuyé jusqu'à l'indigeste. Il y a quelques éléments sympas (perso j'ai bien aimé le petit mystère du verre d'eau) mais l'ensemble ne vole pas bien haut.

L'absence régulière de vrai méchant m'a vite gonflé chez Moffat, c'est sans doute formaté mais je préfère les histoires Sixties de RTD, avec des Masterminds souvent gratinés. Chez Moffat le Doc est trop souvent une espèce de médiateur social débloquant des situations, à force ça gave.

Il y a quelques épisodes qui valent vraiment le coup cette saison, comme dans chacune d'entre elles, (Victory of the Daleks n'en fait pas partie à mon sens), mais si tu n'adhères pas au duo Amy/Eleven, tu as raison, il vaut mieux zapper, car il manquera toujours un élément essentiel.

Si tu veux passer à Clara/Twelve, tu peux aussi zapper le prologue Clara/Eleven en seconde partie de saison 7, cela raconte en fait une histoire indépendante de la suite. Il y a juste le spécial 50 (The Day of the Doctor) à vraiment voir pour comprendre la suite.

**Dearesttara** Mar 18 Aoû 2015 - 10:50

Je vais quand même continuer un peu. Il arrive qu'une saison mette davantage de temps à se mettre en place - un bon nombre de mes séries préférées a eu un démarrage difficile - ou que personnellement je mette une saison à comprendre ce que les scénaristes ont voulu faire avec la série (ça m'est arrivé pour Dead like me). Ici, je dois simplement comprendre la vision de Moffat pour Doctor Who, car je ne comprends toujours pas ce qu'il veut en faire. Moffat a du reste avoué que c'était son plus mauvais épisode ; pour ce coup-là, j'apprécie sa franchise.

**Estuaire44** Mar 18 Aoû 2015 - 14:40

Haylay Atwell partante pour incarner le Docteur !
http://www.themarysue.com/hayley-who/

**Cetp65** Mar 18 Aoû 2015 - 19:03

Personnellement, je ne peux en aucune façon zapper les épisodes d'une série : soit je la regarde en entier dans l'ordre chronologique, soit pas du tout.
Je comprends ta déception, et il est vrai que, sans être aussi dure (j'ai trouvé Matt Smith très bon dès le début), j'avais été déçue par ce début de saison. L'épisode suivant est d'ailleurs encore plus décevant à mon sens, mais à partir du double épisode qui suit, les choses s'accélèrent ! Karen Gillan fait beaucoup de progrès par la suite, et nous offrira de très beaux moments, drôles et émouvants. Il serait vraiment dommage de zapper les saisons 5 et 6 qui, malgré un niveau général plus faible que les saisons précédentes, contiennent de très bons moments.
La saison 7, c'est encore plus compliqué : la, j'avoue que j'ai moi-même failli abandonner à de nombreuses reprises tant l'ensemble général était mauvais. Je n'ai continué que grâce à de bonnes surprises (dont le fameux épisode avec Diana Rigg). Heureusement, la saison 8 remonte largement le niveau !

**Dearesttara** Mar 18 Aoû 2015 - 19:49

Merci de me donner un peu de courage, Cetp ; je vais tenir au moins jusqu'au double épisode. Comme toi, je n'aime pas zapper les épisodes d'une série et passer directement à la saison 8 me gênerait beaucoup. Comme pour le mariage, je suis une série que j'aime, et je la suis dans la santé (sa santé) comme dans la maladie (sa maladie), avec ou sans connexion internet, avec ou sans DVD, jusqu'à ce que la mort nous sépare (généralement la sienne vu que je suis toujours vivant).

**séribibi** Mar 18 Aoû 2015 - 20:26

Mais il y a des séries dont l'état était critique...et qui ont pu être sauvées !!

**Estuaire44** Mer 19 Aoû 2015 - 22:37

Un test amusant : deviner l'épisode à partir d'une photo de Rose (le titre de l'épisode apparaît, il faut cliquer sur la photo correspondante).

Et c'est là que l'Estuaire annonce un 100% de bonnes réponses. Voilà. Cool

http://www.radiotimes.com/news/2015-08-14/can-you-identify-the-doctor-who-episode-from-just-a-picture-of-billie-piper

**séribibi** Mer 19 Aoû 2015 - 22:48

Moi si je fais un test avec "Les envahisseurs" j'aurai à coup sûr 90 à 100% de bonnes réponses. Laughing

Je sais pas comment tu fais pour te souvenir de tous les épisodes à partir d'une simple photo de Billie Piper, cadrée en gros plan. Shocked

Bravo !

**Estuaire44** Mer 19 Aoû 2015 - 23:02

Merci, je conserverai un silence pudique sur le nombre de fois où j'ai regardé Billie, euh, je veux dire chaque épisode, bien entendu.

**Dearesttara** Mer 19 Aoû 2015 - 23:27

100%, Bravo Estuaire ! Shocked

Seulement 83% pour ma pomme, mais pour moi c'est beaucoup car normalement je suis une quiche à ce jeu. S'il y a le même quiz avec Donna-ma-chouchoute, je suis preneur.

**Estuaire44** Mer 19 Aoû 2015 - 23:48

Seulement trouvé ce QCM classique. 9/10 pour moi, planté sur le nom du mari et gros coup de bol sur l'équipe de foot.

http://www.radiotimes.com/news/2015-03-20/how-well-do-you-know-doctor-whos-donna-noble

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