Série "Stargate - SG1" (2)

Premier missile dans la face à la SDCC, avec le retour officiel de la franchise Stargate à la télévision !

La mini série Stargate : Origins (10 épisodes de prévus pour l'instant) s'intéressera à la jeunesse de l'archéologue Catherine Langford. Présente dès le film, ce personnage très apprécié des Gaters fut la fille du découvreur de la Porte des Etoiles originelle en Egypte. Elle l'étudia sa vie durant et apporta un grand appui à Daniel quand celui-ci découvrit enfin l'ultime secret de l'Artefact ouvrant la Galaxie à l'exploration humaine. La nouvelle tombe alors que l'on fête les 20 ans de Stargate SG-1 cette année.

C'est officiel : MGM est détentrice de la franchise et a créé une plateforme numérique (Stargate Command), où les différentes séries peuvent être visionnées. Stargate Origins va être le premier contenu original inséré par MGM sur cette plateforme, en cas de succès d'autres productions suivront

Vu Stargate Origins, web série ayant ses moments, mais laissant globalement une impression très mitigée. Le scénario de ce qui revient , grosso modo, à un double épisode spécial de Stargate SG-1, est travaillé avec soin, il assure effectivement un pont entre film initial et série, tout en respectant les deux canons respectifs. Évidemment l’emploi d’artefacts SF miraculeux facilite le travail des scénaristes mais au moins ce travail est assuré.

On apprécie la saveur à la Indiana Jones totalement assumée, de même que l’évocation d’une société occulte d’obédience nazie, dont le nom n’est jamais prononcé, mais dont on se plaît à imaginer que si l’on en coupe une tête, il en repoussera deux. Le récit est agréablement archétypal façon SG-1 et comprend suffisamment de clins d’œil et de références aux évènements futurs pour plaire aux amateurs de Jack and Co (Abydos, le Médaillon de Râ, une Goa’uld bien gratinée…).

Malheureusement la web série comporte aussi de graves faiblesses. SG-O comporte beaucoup trop de personnages compte tenu de son format, mécaniquement nombre d’entre eux se résument dès lors à quelques clichés. Il aurait fallu davantage concentrer le récit sur Catherine Langford, à mon sens. La production souffre également d’un gros problème de budget. Décors, costumes et effets spéciaux sont minimalistes, mais le plus dommageable reste l’absence quasi totale d’extérieurs. Alors même que Stargate, c’est l’Aventure, le Planet Opera, ici la caméra demeure en permanence totalement enserrée, on étouffe vite.

Le pire réside néanmoins dans l’interprétation, calamiteuse au point de renouer avec les Nanars de la grande époque. Ellie Gall (Catherine) s’en sort à peu près, mais le cabotinage pachydermique de ses collègues assassine un nombre considérable de scènes. Sans exiger du génie, il faut un minimum de beau jeu, tout de même. Ici on reste avec l’impression d’un film de fin d’études ciné, tourné avec des étudiants totalement bourrés. S’il s’agissait d’une Série Z lambda cela pourrait s’avérer amusant (assumons joyeusement notre perversité goguenarde), mais là il s’agit du prologue affiché de Stargate SG-1, la barre est haute. Dommage, heureusement il en ira tout autrement dès Children of the Gods (**)

Décès du formidable Carmen Argenziano, qui interpréta le général Carter, père de Samantha. L'un des personnages les plus subtils et attachants de la série, il établit un lien capital entre la Terre et ses alliés extra-terrestres  et servit d'ambassadeur entre les deux mondes.