Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
Soutenu par une Verity Lambert désirant tester les diverses potentialités du programme, Spooner introduit son style particulier avec The Slave traders, entremêlant humour et ton pop parfois décomplexé envers l’Histoire. Nous voici déjà en 1965 et les Sixties se montrent volontiers irrévérencieuses envers les productions subitement ringardisées, dont le péplum à la Quo Vadis. Cette verve satirique a connu un immense succès à Broadway et au West End avec le musical A Funny Thing Happened on the Way to the Forum (1962) ce qui a favorisé une mode également parodique à la télévision. Les Avengers ont exploré cette grandeur qu’était Rome en 1963, en 1966 le Saint affrontera l’Homme qui aimait les lions, un summum sera atteint en 1969 avec la joyeusement délurée délurée Up Pompeii !
The Romans prend agréablement place dans cette veine, à l’occasion de la première excursion de la série dans la comédie (nous sommes loin du ton des Aztèques ou de la Révolution).! Le récit débute ainsi avec l’excellent gag voyant le dramatique cliffhanger déboucher brusquement sur l’équipage en train de pendre du bon temps dans une villa romaine, on croirait du Tex Avery (le hiatus sera explicité bien plus tard par les bouquins). Il est aussi très amusant de découvrir l’équipage du TARDIS passer un bon moment à consciencieusement ne rien faire. L’exubérante Vicki remplit son rôle juvénile (déteignant visiblement sur First) en se lassant la première de la quiétude, mais on apprécie particulièrement la complicité entre Ian et Barbara, clairement plus que jamais couple dans l’arrière boutique à la Steed/Emma.
On aime bien comment le duo ne bat pas trop pour suivre Vicki et le Doc à Rome… Des vacances romaines, donc, mais, malgré son ton très léger et ses dialogues humoristiques, l’épisode sait malgré tout développer une véritable intrigue dramatique, et l’Aventure vient vite se rappeler au bon souvenir des tourtereaux. Entre esclavage et meurtre sordide, on est bien toujours dans cette série pour la jeunesse comme on aime. L’équipe de production est la même que pour The Rescue, mais le stocks de la BBC largement pourvus en décors et costumes romains, donne l’impression d’un budget bien plus conséquent. Un cliffhanger une nouvelle fois redoutable s’en vient conclure l’ensemble. Rien ne manque au succès, même pas l'humour involontaire quand l'un des deux esclavagistes s'y reprend à cinq fois pour mettre son glaive au fourreau ! (****)
The Romans prend agréablement place dans cette veine, à l’occasion de la première excursion de la série dans la comédie (nous sommes loin du ton des Aztèques ou de la Révolution).! Le récit débute ainsi avec l’excellent gag voyant le dramatique cliffhanger déboucher brusquement sur l’équipage en train de pendre du bon temps dans une villa romaine, on croirait du Tex Avery (le hiatus sera explicité bien plus tard par les bouquins). Il est aussi très amusant de découvrir l’équipage du TARDIS passer un bon moment à consciencieusement ne rien faire. L’exubérante Vicki remplit son rôle juvénile (déteignant visiblement sur First) en se lassant la première de la quiétude, mais on apprécie particulièrement la complicité entre Ian et Barbara, clairement plus que jamais couple dans l’arrière boutique à la Steed/Emma.
On aime bien comment le duo ne bat pas trop pour suivre Vicki et le Doc à Rome… Des vacances romaines, donc, mais, malgré son ton très léger et ses dialogues humoristiques, l’épisode sait malgré tout développer une véritable intrigue dramatique, et l’Aventure vient vite se rappeler au bon souvenir des tourtereaux. Entre esclavage et meurtre sordide, on est bien toujours dans cette série pour la jeunesse comme on aime. L’équipe de production est la même que pour The Rescue, mais le stocks de la BBC largement pourvus en décors et costumes romains, donne l’impression d’un budget bien plus conséquent. Un cliffhanger une nouvelle fois redoutable s’en vient conclure l’ensemble. Rien ne manque au succès, même pas l'humour involontaire quand l'un des deux esclavagistes s'y reprend à cinq fois pour mettre son glaive au fourreau ! (****)
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
The Romans
2.13, Part 2 : All Roads Lead To Rome
A l'inverse de bien d'épisodes classiques devant lutter pour garder le rythme, All Roads Lead To Rome est au contraire une cavalcade d'événements sautant élégamment parmi ses 3 fronts. L'accélération du tempo est telle que l'épisode tombe souvent dans la hâte et le raccourci, ce qui en dit long sur le rythme des histoires de Dennis Spooner, en effet souvent plus enlevés que la moyenne de l'époque. Mais on pardonne les coïncidences commodes typiques des séries 60's (Le Doc manquant Barbara de 5 secondes, Ian arrivant à Rome le même jour que Barbara) et quelques fantaisies (Ian n'est curieusement pas puni pour sa tentative de révolte) tant Spooner maîtrise à fond le suspense et les personnages. Il est bien aidé par Christopher Barry, dont la mise en scène se montre plus dynamique que l'ordinaire - on lui pardonne volontiers les inserts pas discrets comme cette maquette de Rome vraiment trop visible.
Délicieusement croqué, Tavius est un semi-antagoniste dont l'ironie le dispute à un humanisme authentique suivant davantage un code moral qu'un code diabolique. Barbara réussit toujours son alliage de douceur altruiste et d'une volonté de fer affirmée (la promesse d'évasion). Spooner se montre malin en choisissant Néron comme Empereur, ses excentricités le rendant amusant aux yeux du jeune public, tandis que le public adulte voit toute la folie latente d'un des pires empereurs qu'est connu Rome dans son ego, un double jeu admirablement rendu par Derek Francis.
L'ordalie de Delos et Ian frappe par une mise en scène des galériens très réaliste, tandis que Spooner continue son maniement d'un humour très narquois. Voir Ian se gonfler d'allant, s'élancer... et se retrouver nez à nez avec la patrouille ne manque pas d'un certain comique mutin de l'auteur. Spooner se paye quand même un sacré bon cliffhanger qui n'est pas sans rappeler celui de Ian contemplant Barbara marchant à l'échafaud dans Reign of Terror.
C'est bien évidemment le segment du Doc qui déchaîne le plus d'enthousiasme. Vicki est certes à la remorque, mais sa vivacité curieuse la place bien au-dessus de la pauvre Susan. Le pari semble bien payer ! L'épisode est surtout l'occasion d'un fabuleux numéro d'Hartnell. Depuis la fin de l'Invasion Dalek, on sent un changement chez le Docteur atrabilaire qui devient plus accro au danger, au combat, au risque (Four et Ten pointent le bout de leurs nez). La scène d'action initiale reste un grand moment d'humour très "Spooner" où le Doc s'amuse plus qu'il ne se bat. Qu'on est loin de "Mr. Foreman" ! Voir le Doc jouer à l'obséquieux devant Néron apporte une belle note humoristique à un moment pourtant intense où il joue sa vie. First devient ici le Docteur qu'on aime retrouver d'incarnation en incarnation : épicurien, décalé, drôle, détaché, humain, intelligent, même s'il aura toujours ce côté sombre attaché à jamais à lui. Spooner est décidément l'auteur rêvé pour Doctor Who ! (****)
2.13, Part 2 : All Roads Lead To Rome
A l'inverse de bien d'épisodes classiques devant lutter pour garder le rythme, All Roads Lead To Rome est au contraire une cavalcade d'événements sautant élégamment parmi ses 3 fronts. L'accélération du tempo est telle que l'épisode tombe souvent dans la hâte et le raccourci, ce qui en dit long sur le rythme des histoires de Dennis Spooner, en effet souvent plus enlevés que la moyenne de l'époque. Mais on pardonne les coïncidences commodes typiques des séries 60's (Le Doc manquant Barbara de 5 secondes, Ian arrivant à Rome le même jour que Barbara) et quelques fantaisies (Ian n'est curieusement pas puni pour sa tentative de révolte) tant Spooner maîtrise à fond le suspense et les personnages. Il est bien aidé par Christopher Barry, dont la mise en scène se montre plus dynamique que l'ordinaire - on lui pardonne volontiers les inserts pas discrets comme cette maquette de Rome vraiment trop visible.
Délicieusement croqué, Tavius est un semi-antagoniste dont l'ironie le dispute à un humanisme authentique suivant davantage un code moral qu'un code diabolique. Barbara réussit toujours son alliage de douceur altruiste et d'une volonté de fer affirmée (la promesse d'évasion). Spooner se montre malin en choisissant Néron comme Empereur, ses excentricités le rendant amusant aux yeux du jeune public, tandis que le public adulte voit toute la folie latente d'un des pires empereurs qu'est connu Rome dans son ego, un double jeu admirablement rendu par Derek Francis.
L'ordalie de Delos et Ian frappe par une mise en scène des galériens très réaliste, tandis que Spooner continue son maniement d'un humour très narquois. Voir Ian se gonfler d'allant, s'élancer... et se retrouver nez à nez avec la patrouille ne manque pas d'un certain comique mutin de l'auteur. Spooner se paye quand même un sacré bon cliffhanger qui n'est pas sans rappeler celui de Ian contemplant Barbara marchant à l'échafaud dans Reign of Terror.
C'est bien évidemment le segment du Doc qui déchaîne le plus d'enthousiasme. Vicki est certes à la remorque, mais sa vivacité curieuse la place bien au-dessus de la pauvre Susan. Le pari semble bien payer ! L'épisode est surtout l'occasion d'un fabuleux numéro d'Hartnell. Depuis la fin de l'Invasion Dalek, on sent un changement chez le Docteur atrabilaire qui devient plus accro au danger, au combat, au risque (Four et Ten pointent le bout de leurs nez). La scène d'action initiale reste un grand moment d'humour très "Spooner" où le Doc s'amuse plus qu'il ne se bat. Qu'on est loin de "Mr. Foreman" ! Voir le Doc jouer à l'obséquieux devant Néron apporte une belle note humoristique à un moment pourtant intense où il joue sa vie. First devient ici le Docteur qu'on aime retrouver d'incarnation en incarnation : épicurien, décalé, drôle, détaché, humain, intelligent, même s'il aura toujours ce côté sombre attaché à jamais à lui. Spooner est décidément l'auteur rêvé pour Doctor Who ! (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
J'ai une ou deux petites questions béotiennes :
- je note qu'on sort d'un arc de 6 épisodes pour tomber dans un autre de 4. Était-ce habituel à l'époque, et en particulier dans Docteur Who, de privilégier les serials aux épisodes indépendants ?
- quelle est la durée d'un épisode "standard" de Docteur Who à cette époque ?
- je note qu'on sort d'un arc de 6 épisodes pour tomber dans un autre de 4. Était-ce habituel à l'époque, et en particulier dans Docteur Who, de privilégier les serials aux épisodes indépendants ?
- quelle est la durée d'un épisode "standard" de Docteur Who à cette époque ?
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Doctor Who"
L'épisode de base, que Dear et moi commentons, dure à peu près 25 minutes. Les arcs ou serials regroupent de deux à sept de ces épisodes. Les saisons comportent de 5 à 10 arcs, c'est variable là aussi. Les saisons composent des ères, chacune dédiée à une Incarnation différente du Docteur. Dear vient de chroniquer le deuxième épisode du quatrième arc de la deuxième saison de la première ère. Limpide... et très anglais !
Pour l'instant chaque épisode a un titre, au cours de la saison 3 cela changera, ils ne seront plus désignés que par un chiffre.
Pour l'instant chaque épisode a un titre, au cours de la saison 3 cela changera, ils ne seront plus désignés que par un chiffre.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
La nouvelle saison débutera par l'épisode spécial du jour de l'an. le deuxième épisode surviendra le dimanche 5 janvier. par la suite chaque épisode hebdomadaire sera diffusé le dimanche soir.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
All Roads Lead to Rome (titre simplement parfait) génère une faille spatio-temporelle que ne renierait pas Steven Moffat : alors que l’on s’apprête un épisode de la série classique, nous voici projeté dans la moderne. Spooner insuffle en effet un rythme d’action et d’humour tranchant avec l’ordinaire d’une époque régulièrement plus bavarde et empesée qu’aujourd’hui (enfin, avant Chibnall, hein). Le tempo s’accélère en effet après le premier volet de l’arc et manifeste une belle audace narrative. L’opus s‘avère un vrai feu d’artifice, car si, après les Daleks à Londres, Spooner divise de nouveau le récit en trois fils narratifs, il sait, lui, éviter toute séquence inutile ou redondante, mais aussi créer des interactions entre les segments. Pour l’humour, avec le Doc et Vicki ne cessant de rater Barb, ou encore pour l’émotion, avec Ian prêt à affronter tous les périls tel un Simon Templar, afin de voler au secours de sa Barbara. Outre le talent de l’auteur, vis-à-vis des Daleks,l’arc confirme judicieusement qu’il faut savoir ne pas trop s’étendre et au contraire condenser son récit.
Spooner impulse sa passion de divertir le public à travers les péripéties de l’épisode, mais poursuit également son ambition de parodier le Peplum à Quo Vadis ou Ben Hur, soudainement poussiéreux en 1965. Il déroule ainsi les passages obligés du genre (le cages du Cirque, la galère, la vente d’esclaves), en les grevant de méchants irrésistiblement caricaturaux, comme les années 60 en regorgeaient. Ce spécialiste des Spies Shows des années 60 trouve d’ailleurs également son héros en First, avec un Hartnell s’amusant visiblement énormément. La scène de combat est un beau morceau de bravoure qui ne déparerait pas chez le Saint, il faut d’autant plus en profiter que l’acteur ne sera pas toujours en pleine forme et que le Deuxième ne se positionnera pas sur ce créneau. Il faudra attendre le Troisième pour retrouver le Docteur en homme d‘action, au cours d’aventures derechef très Sixties, face au Diabolical Mastermind ultime que constituera le Maître. Aux côtés de First, Vicki fait bonne figure en Templar Girl, enfin, en Doctor Girl, sans déparer face à ses équivalents d’autres séries de l’époque. Elle est tout de même autrement plus tonique que Susan.
La mise en scène participe à l’amusement, avec une caméra volontiers mobile et plusieurs trouvailles visuelles (la patrouille piégeant Ian, le sketch du Doc et de la chaise…). Un summum dans la spectaculaire est atteint avec le naufrage de la galère, même si l’on passe évidemment à la narration indirecte quand le budget requis aurait acculé Verity au suicide. Classique, mais efficace. Outre son intérêt intrinsèque, l’épisode prend également place dans l’histoire de Doctor Who. Visionné par plus de 12 millions de spectateurs après l’énorme succès des Daleks sur Westminster Bridge (tournant évoqué dans l’irremplaçable An Adventure in Time and Space), il accueille également le tout premier véritable guest de la série, avec Derek Francis, acteur extrêmement populaire Outre-manche, notamment sur le registre comique. Bien que seulement entraperçu ici, son Néron accroche déjà le regard. Décidément le Docteur commence à s’imposer sur les écrans britanniques. (****)
Spooner impulse sa passion de divertir le public à travers les péripéties de l’épisode, mais poursuit également son ambition de parodier le Peplum à Quo Vadis ou Ben Hur, soudainement poussiéreux en 1965. Il déroule ainsi les passages obligés du genre (le cages du Cirque, la galère, la vente d’esclaves), en les grevant de méchants irrésistiblement caricaturaux, comme les années 60 en regorgeaient. Ce spécialiste des Spies Shows des années 60 trouve d’ailleurs également son héros en First, avec un Hartnell s’amusant visiblement énormément. La scène de combat est un beau morceau de bravoure qui ne déparerait pas chez le Saint, il faut d’autant plus en profiter que l’acteur ne sera pas toujours en pleine forme et que le Deuxième ne se positionnera pas sur ce créneau. Il faudra attendre le Troisième pour retrouver le Docteur en homme d‘action, au cours d’aventures derechef très Sixties, face au Diabolical Mastermind ultime que constituera le Maître. Aux côtés de First, Vicki fait bonne figure en Templar Girl, enfin, en Doctor Girl, sans déparer face à ses équivalents d’autres séries de l’époque. Elle est tout de même autrement plus tonique que Susan.
La mise en scène participe à l’amusement, avec une caméra volontiers mobile et plusieurs trouvailles visuelles (la patrouille piégeant Ian, le sketch du Doc et de la chaise…). Un summum dans la spectaculaire est atteint avec le naufrage de la galère, même si l’on passe évidemment à la narration indirecte quand le budget requis aurait acculé Verity au suicide. Classique, mais efficace. Outre son intérêt intrinsèque, l’épisode prend également place dans l’histoire de Doctor Who. Visionné par plus de 12 millions de spectateurs après l’énorme succès des Daleks sur Westminster Bridge (tournant évoqué dans l’irremplaçable An Adventure in Time and Space), il accueille également le tout premier véritable guest de la série, avec Derek Francis, acteur extrêmement populaire Outre-manche, notamment sur le registre comique. Bien que seulement entraperçu ici, son Néron accroche déjà le regard. Décidément le Docteur commence à s’imposer sur les écrans britanniques. (****)
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
The Romans
2.14, Part 3 : Conspiracy
Il y a bien des complots politiques dans Conspiracy, mais ils se voient dynamités par la déferlante d'humour que Spooner déchaîne devant nos yeux incrédules et rieurs. Dans une audacieuse irrévérence, l'auteur transforme la cour de Néron en théâtre de boulevard entre portes qui claquent, quiproquos, poursuites et cache-cache. Quoi de plus naturel pour une série encore filmée en direct ?
Bon, on admettra qu'en 2019, la longue partie de cache-cache entre Néron et Barbara aurait du mal à passer (la série accuse son âge ici). Mais on ne peut qu'applaudir le cabotinage effréné d'un Derek Francis s'employant à noyer toute once de solennité dans cette version lubrique et joyeusement conne d'un César vu avant tout comme un enfant gâté. Même Vicki est à la fête, avec ses initiatives aussi bien intentionnées que malencontreuses. Le running gag du Docteur ratant Barbara toutes les 3 minutes assume totalement son artificialité. Hartnell ne cache aucunement son amusement devant la foire ambiante, notamment dans la scène du concert de Lyre, appelée à rester dans les mémoires par son sens de la durée et de l'absurdité de l'esprit de cour, jusqu'à la pure idiotie (la secte Richnou, c'est plus loin). Les persos secondaires ne sont pas en reste entre une impératrice jalouse d'une potentielle rivale (l'hôpital qui se fout de la charité quand on connaît la vie de Poppée) et une empoisonneuse au pragmatisme plus anglais tu meurs, et... une mort que n'aurait pas désavouée les Monty Python ! Les conspirateurs, quand à eux, sont organisés avec les pieds, ce n'est pas à Port-Réal qu'on aurait eu affaire à de tels pieds nickelés.
L'attente de Ian parvient toutefois à greffer un noyau dramatique à cette parodie de peplum, notamment dans la cruauté de l'épreuve finale. Le cliffhanger au bout de l'angoisse, couronne avec brio cet interlude burlesque, suffisamment rare dans Doctor Who pour être signalé. (****)
2.14, Part 3 : Conspiracy
Il y a bien des complots politiques dans Conspiracy, mais ils se voient dynamités par la déferlante d'humour que Spooner déchaîne devant nos yeux incrédules et rieurs. Dans une audacieuse irrévérence, l'auteur transforme la cour de Néron en théâtre de boulevard entre portes qui claquent, quiproquos, poursuites et cache-cache. Quoi de plus naturel pour une série encore filmée en direct ?
Bon, on admettra qu'en 2019, la longue partie de cache-cache entre Néron et Barbara aurait du mal à passer (la série accuse son âge ici). Mais on ne peut qu'applaudir le cabotinage effréné d'un Derek Francis s'employant à noyer toute once de solennité dans cette version lubrique et joyeusement conne d'un César vu avant tout comme un enfant gâté. Même Vicki est à la fête, avec ses initiatives aussi bien intentionnées que malencontreuses. Le running gag du Docteur ratant Barbara toutes les 3 minutes assume totalement son artificialité. Hartnell ne cache aucunement son amusement devant la foire ambiante, notamment dans la scène du concert de Lyre, appelée à rester dans les mémoires par son sens de la durée et de l'absurdité de l'esprit de cour, jusqu'à la pure idiotie (la secte Richnou, c'est plus loin). Les persos secondaires ne sont pas en reste entre une impératrice jalouse d'une potentielle rivale (l'hôpital qui se fout de la charité quand on connaît la vie de Poppée) et une empoisonneuse au pragmatisme plus anglais tu meurs, et... une mort que n'aurait pas désavouée les Monty Python ! Les conspirateurs, quand à eux, sont organisés avec les pieds, ce n'est pas à Port-Réal qu'on aurait eu affaire à de tels pieds nickelés.
L'attente de Ian parvient toutefois à greffer un noyau dramatique à cette parodie de peplum, notamment dans la cruauté de l'épreuve finale. Le cliffhanger au bout de l'angoisse, couronne avec brio cet interlude burlesque, suffisamment rare dans Doctor Who pour être signalé. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Conspiracy intensifie encore l’aspect humoristique de l’arc. Judicieusement, Spooner laisse Ian en coulisses jusqu’à la séquence finale, ce qui permet de centrer l’action sur le palais impérial. La (quasi) triple unité classique qu’apporte ce décor autorise une apporte une tonalité toute théâtrale à l’arc, un merveilleux vaisseau pour une comédie sachant varier ses effets. On apprécie d’abord le vaudeville avec ses rencontres évitées de justesse et courses poursuites à travers couloirs , portes et tentures (jolis effets de perspectives), le tout avec une pulsion sexuelle de Néron très explicite, on se croirait chez Feydeau (ai passé une soirée d’hilarité intense à la Comédie Française, avec La Puce à l’Oreille). Voire chez Benny Hill pour les courses poursuites crapuleuses sur l’air du Yaketi Sax, qui passeraient sans doute très mal à l’époque de meeToo. Doctor Who nous confirme que la culture du viol remonte à l’Antiquité ! On passe en suite à Molière, avec Néron en version boursoufflée et monstrueuse du Bourgeois gentilhomme, avec l’adaptation des Habits de l’Empereur en apothéose.
Spooner évite de devenir trop scabreux, on ne sent jamais réellement Barb en péril et même le mort par empoisonnement donne lieu à un gag. Mais, malgré la bonne humeur ambiante, Conspiracy remplit sa mission d’avant dernier opus, en dramatisant les enjeux avant le final. Car l’ultime séquence théâtrale est celle de Shakespeare, avec un Néron chez la folie et la violence submerge soudain le rire, jusqu’à un cliffhanger totalement dramatique. Derek Francis s’impose comme l’âme de toute cette représentation, sachant restituer avec verve les différentes facettes de l’Empereur. Le Doc reste llui aussi aussi guilleret et tonique, ce qui vaut également pour Vicki, qui s’autorise une juvénile impertinence que l’on n’aurait jamais trouvé chez Susan, bien plus écrasée par son grand-père. Et pourtant, malgré cette indéniable réussite, on apprécie moins cet opus que les deux précédents.
La faute en revient au traitement de l’Histoire, totalement sacrifié à la comédie. Il s‘agit d‘une conséquence inévitable, la face sombre d’une même pièce de monnaie que Spooner s’amuse à faire virevolter devant nous. Passe encore que Poppée ou Néron se voient réduits à de l’imagerie d‘Epinal (toujours le pastiche réussi du péplum), où que l’on incrimine les dysfonctionnements familiaux des césars comme cause des troubles de l’Empire, alors que les causes de la décadence de l’Imperium sont bien plus systémiques que cela. L’analyse des Aztèques avait été bien plus affutée, mais ce qui agace véritablement au sein de cette série dédiée à la jeunesse reste l’introduction d’éléments factuels erronés. Locuste n’a jamais été au service de Poppée, mais à celui d’Agrippine et elle n’a jamais fini au Cirque, ayant toujours conservé la faveur de Néron (c'est sous Galba qu'elle fut exécutée). On aurait aussi aimé profiter un peu plus du duel entre William Russel et Peter Diamond, grand spécialiste en cascades. (***)
Spooner évite de devenir trop scabreux, on ne sent jamais réellement Barb en péril et même le mort par empoisonnement donne lieu à un gag. Mais, malgré la bonne humeur ambiante, Conspiracy remplit sa mission d’avant dernier opus, en dramatisant les enjeux avant le final. Car l’ultime séquence théâtrale est celle de Shakespeare, avec un Néron chez la folie et la violence submerge soudain le rire, jusqu’à un cliffhanger totalement dramatique. Derek Francis s’impose comme l’âme de toute cette représentation, sachant restituer avec verve les différentes facettes de l’Empereur. Le Doc reste llui aussi aussi guilleret et tonique, ce qui vaut également pour Vicki, qui s’autorise une juvénile impertinence que l’on n’aurait jamais trouvé chez Susan, bien plus écrasée par son grand-père. Et pourtant, malgré cette indéniable réussite, on apprécie moins cet opus que les deux précédents.
La faute en revient au traitement de l’Histoire, totalement sacrifié à la comédie. Il s‘agit d‘une conséquence inévitable, la face sombre d’une même pièce de monnaie que Spooner s’amuse à faire virevolter devant nous. Passe encore que Poppée ou Néron se voient réduits à de l’imagerie d‘Epinal (toujours le pastiche réussi du péplum), où que l’on incrimine les dysfonctionnements familiaux des césars comme cause des troubles de l’Empire, alors que les causes de la décadence de l’Imperium sont bien plus systémiques que cela. L’analyse des Aztèques avait été bien plus affutée, mais ce qui agace véritablement au sein de cette série dédiée à la jeunesse reste l’introduction d’éléments factuels erronés. Locuste n’a jamais été au service de Poppée, mais à celui d’Agrippine et elle n’a jamais fini au Cirque, ayant toujours conservé la faveur de Néron (c'est sous Galba qu'elle fut exécutée). On aurait aussi aimé profiter un peu plus du duel entre William Russel et Peter Diamond, grand spécialiste en cascades. (***)
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
The Romans
2.15, Part 4 : Inferno
La commedia è finita ! Après 3 épisodes à se fendre la pêche, Spooner délaisse l'humour et conclut son récit par l'action pure, mais le résultat paraît moins convaincant. La faute à une conclusion beaucoup trop hâtive (Néron poste beaucoup de gardes, mais nos 4 héros entrent et sortent du palais ad libitum). L'empoisonneuse comme Poppée se voient prestement évacués tandis que la fuite initiale de Ian, après son rebondissement très à la Spartacus se montre étonnamment facile. Le retour à la normale dans la villa n'apparaît pas très convaincant, nos 4 amis réunis semblent prendre les événements comme si de rien n'était, une suppression de catharsis étonnamment contreproductive. Spooner peut cependant compter sur Tavius et Néron pour remonter le niveau.
On apprécie de voir Tavius choisir enfin ouvertement son camp tandis que sa révélation finale, tout en finesse, permet de comprendre toutes ses motivations. Mais c'est surtout un Néron plus grand que la vie qui est l'attraction majeure d'Inferno, à l'heure où sa folie égomaniaque le submerge. Tantôt bouffon et hystérique (impressionnante crise de nerfs au moment où le Docteur brûle la carte), tantôt sanguinaire et effroyable à l'heure où il décide du destin de Rome. Son image finale le voyant jouer de la lyre devant les flammes demeure l'un des moments les plus marquants de Doctor Who, même si le fait historique est avéré ! Derek Francis aura jusqu'au bout tenu le pari de nous montrer ces deux faces d'un Néron jamais édulcoré dans sa férocité. Mais c'est surtout pour la troublante fenêtre ouverte sur le Docteur qu'Inferno propose sa plus grande audace. Habitué à voir le Docteur s'humaniser, on en oublierait presque sa nature alien. Proposer le Docteur comme responsable indirect du Grand Incendie était déjà puissant en soi, mais sa réaction ambiguë à l'évènement, entre déni, crainte et fierté d'avoir joué un rôle actif dans l'événement, dénote une psychologie bien plus complexe que celle des humains, très dérangeante. (***)
The Romans (****) : Mené par un Néron exalté, entre ridicule et folie sanguinaire, The Romans s'impose - malgré une conclusion hâtive - comme l'un des serials les plus rythmés et comiques de Doctor Who Classic. Dennis Spooner, auteur aussi irrévérencieux qu'audacieux, s'impose comme un scénariste-clef de la série, notamment en donnant au Doc un ton plus décalé qui fera le miel des incarnations ultérieures.
2.15, Part 4 : Inferno
La commedia è finita ! Après 3 épisodes à se fendre la pêche, Spooner délaisse l'humour et conclut son récit par l'action pure, mais le résultat paraît moins convaincant. La faute à une conclusion beaucoup trop hâtive (Néron poste beaucoup de gardes, mais nos 4 héros entrent et sortent du palais ad libitum). L'empoisonneuse comme Poppée se voient prestement évacués tandis que la fuite initiale de Ian, après son rebondissement très à la Spartacus se montre étonnamment facile. Le retour à la normale dans la villa n'apparaît pas très convaincant, nos 4 amis réunis semblent prendre les événements comme si de rien n'était, une suppression de catharsis étonnamment contreproductive. Spooner peut cependant compter sur Tavius et Néron pour remonter le niveau.
On apprécie de voir Tavius choisir enfin ouvertement son camp tandis que sa révélation finale, tout en finesse, permet de comprendre toutes ses motivations. Mais c'est surtout un Néron plus grand que la vie qui est l'attraction majeure d'Inferno, à l'heure où sa folie égomaniaque le submerge. Tantôt bouffon et hystérique (impressionnante crise de nerfs au moment où le Docteur brûle la carte), tantôt sanguinaire et effroyable à l'heure où il décide du destin de Rome. Son image finale le voyant jouer de la lyre devant les flammes demeure l'un des moments les plus marquants de Doctor Who, même si le fait historique est avéré ! Derek Francis aura jusqu'au bout tenu le pari de nous montrer ces deux faces d'un Néron jamais édulcoré dans sa férocité. Mais c'est surtout pour la troublante fenêtre ouverte sur le Docteur qu'Inferno propose sa plus grande audace. Habitué à voir le Docteur s'humaniser, on en oublierait presque sa nature alien. Proposer le Docteur comme responsable indirect du Grand Incendie était déjà puissant en soi, mais sa réaction ambiguë à l'évènement, entre déni, crainte et fierté d'avoir joué un rôle actif dans l'événement, dénote une psychologie bien plus complexe que celle des humains, très dérangeante. (***)
The Romans (****) : Mené par un Néron exalté, entre ridicule et folie sanguinaire, The Romans s'impose - malgré une conclusion hâtive - comme l'un des serials les plus rythmés et comiques de Doctor Who Classic. Dennis Spooner, auteur aussi irrévérencieux qu'audacieux, s'impose comme un scénariste-clef de la série, notamment en donnant au Doc un ton plus décalé qui fera le miel des incarnations ultérieures.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Inferno poursuit sur la tonalité sombre impulsée par la dernière séquence de l’opus précédent, en se focalisant sur le Grand Incendie de Rome. Cela nous vaut un ultime Francis grand numéro de Derek Francis, entre drôlerie et mégalomanie homicide, de nouveau très complice avec Hartnell. Malgré les faibles moyens disponibles, la vue du brasier reste saisissante, et à dû d’autant plus parler au public anglais que le Grand Incendie de Londres est lui aussi demeuré dans la mémoire collective. ET pourtant c’est de nouveau l’approche historique de l’épisode qui nous contrarie, car il présente comme réel et avéré une simple théorie sur l’origine de la catastrophe, d’ailleurs largement battue en brèche par les historiens modernes, pour qui une cause accidentelle est bien davantage probable. C’est dommage. Il est par contre judicieux que Tavius s’avère l’un des premiers Chrétiens, ce qui explique beaucoup de choses, puis que l’incendie servira de prétexte à leur persécution.
La participation, certes involontaire, du Doc à la genèse du drame se montre heureusement plus divertissante. Spooner retrouve ici son audace irrévérencieuse, il n’est pas encore à faire intervenir d’autres Aliens que le Docteur dans les événements historiques, mais cela viendra avec les Daleks et l’énigme de la Mary Céleste (The chase). Là encore Spooner préfigure la série moderne, où plus un seul épisode historique ne se déroule sans interférence des extra-terrestres. On aime comment First nie les faits avec sa mauvaise foi habituelle (décidément Vicki s’en laisse moins compter que Susan), ce qui trouvera un écho dans l’épisode moderne The Fires of Pompeii, où Ten répond « Not exactly » quand Donna lui demande s’il est vraiment le responsable de l’incendie. First surprend en s’amusant de la situation, alors qu’il est habituellement adamantin sur la non perturbation de l’Histoire (il laissera se perpétrer la Saint Barthélémy dans The Massacre, à la grande ire de Steven). Une contradiction apparente, mais il est bon que le Docteur ne soit pas une simple mécanique et qu’il ait ses vicissitudes, ses mystères. Quinze ans après le Grand Incendie, à Pompéi, Ten saura faire parler une autre sensibilité quant aux victimes.
Spooner nous fait renouer avec la comédie lors du dernier tronçon, ne voulant pas nous quitter sur un drame, ce qui permet de maintenir la cohérence du projet de Verity de tester une version humoristique de la série. Ian et Barbara nous régale d’une vraie petite scène de ménage amusée, décidément al série ne pouvait pas aller plus loin qu’ici comme indication de la vraie nature de leur relation. Spooner manifeste un parfait sens de la comédie quand il substitue la gag des Compagnons empêches de raconter leur histoire à une très bateau grande scène de retrouvailles. On aime aussi comment First titille Néron sur sur ce qu’il sait de son plan, tel 007 au casino face au Génie du Mal du jour. Jusqu’au bout The Romans aura su nous divertir. (***)
The Romans (****) Spooner ne se soucie guère de l’Histoire mais on ne saurait réellement lui en vouloir alors qu’il nous régale de l’arc le plus irrésistiblement drôle que la série nous ait proposé jusqu’ici, préfigurant largement la série moderne. Une grande réussite, Doctor Who est définitivement soluble dans l’humour.
La version audio-book, lue par William Russell
La participation, certes involontaire, du Doc à la genèse du drame se montre heureusement plus divertissante. Spooner retrouve ici son audace irrévérencieuse, il n’est pas encore à faire intervenir d’autres Aliens que le Docteur dans les événements historiques, mais cela viendra avec les Daleks et l’énigme de la Mary Céleste (The chase). Là encore Spooner préfigure la série moderne, où plus un seul épisode historique ne se déroule sans interférence des extra-terrestres. On aime comment First nie les faits avec sa mauvaise foi habituelle (décidément Vicki s’en laisse moins compter que Susan), ce qui trouvera un écho dans l’épisode moderne The Fires of Pompeii, où Ten répond « Not exactly » quand Donna lui demande s’il est vraiment le responsable de l’incendie. First surprend en s’amusant de la situation, alors qu’il est habituellement adamantin sur la non perturbation de l’Histoire (il laissera se perpétrer la Saint Barthélémy dans The Massacre, à la grande ire de Steven). Une contradiction apparente, mais il est bon que le Docteur ne soit pas une simple mécanique et qu’il ait ses vicissitudes, ses mystères. Quinze ans après le Grand Incendie, à Pompéi, Ten saura faire parler une autre sensibilité quant aux victimes.
Spooner nous fait renouer avec la comédie lors du dernier tronçon, ne voulant pas nous quitter sur un drame, ce qui permet de maintenir la cohérence du projet de Verity de tester une version humoristique de la série. Ian et Barbara nous régale d’une vraie petite scène de ménage amusée, décidément al série ne pouvait pas aller plus loin qu’ici comme indication de la vraie nature de leur relation. Spooner manifeste un parfait sens de la comédie quand il substitue la gag des Compagnons empêches de raconter leur histoire à une très bateau grande scène de retrouvailles. On aime aussi comment First titille Néron sur sur ce qu’il sait de son plan, tel 007 au casino face au Génie du Mal du jour. Jusqu’au bout The Romans aura su nous divertir. (***)
The Romans (****) Spooner ne se soucie guère de l’Histoire mais on ne saurait réellement lui en vouloir alors qu’il nous régale de l’arc le plus irrésistiblement drôle que la série nous ait proposé jusqu’ici, préfigurant largement la série moderne. Une grande réussite, Doctor Who est définitivement soluble dans l’humour.
La version audio-book, lue par William Russell
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Premières images du pilote de saison
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Doctor Who, Serial 13 (2.16-2.21) : The Web Planet (6 episodes)
Part 1 : The Web Planet
Démarrage assez faible pour The Web Planet. Bill Strutton prend le pari de faire de cette 1re partie un bottle, avec 3 décors uniques et une quasi unité de lieu, de temps, d'action. Cela avait après tout bien réussi à Edge of Destruction. Malheureusement, Strutton en reste à une exploration mécanique et aride de la nouvelle planète.
Une fois passée la surprise d'un environnement hostile au TARDIS, l'épisode s'enferme vite dans l'immobilisme. Pendant que ces dames babillent tranquillement dans le TARDIS sans aucune incidence sur l'action, Ian et le Doc ne font que préparer l'action de l'épisode suivant par les descriptions successives de lieux inhabités. Qu'ils soient dangereux comme le lac d'acide n'apportent pas grand-chose sans présence d'adversaire, pour l'heure périphériques. D'où un ennui massif causé par l'impuissance du spectateur à s'investir dans une telle absence d'enjeux (à part le traditionnel obstacle empêchant nos amis de repartir tout de suite).
Pourtant, on discerne quelques atouts dans cette intro longuette. Nous avons l'occasion d'explorer davantage l'intérieur du TARDIS, avec entre autres un dortoir spartiate typique des chambres de vaisseaux SF de l'époque. Le choc des générations entre Vicki et Barbara n'est pas sans cocasserie. L'utilisation du bracelet à la fois comme pont avec le serial précédent et moteur de l'intrigue Barbara est ingénieuse. C'est encore une fois le Docteur qui remporte les débats par sa jubilation juvénile de ce qui l'entoure (plus Ten que jamais). On peut trouver les Zarbi quiches, au look aussi convaincant que le monstre de Nightmare at 20000 feet sur TZ, mais leurs caméos suffisent à jeter un froid partout où ils passent, par leur mutisme et leur métamorphose. L'accélération finale, bien pensée, débouche un brillant triple cliffhanger où tout semble est sur le point d'y passer. La disparition du TARDIS provoque toutefois une image inédite : celle d'un Docteur privé d'une partie de son identité, de son véhicule, de son symbole, le visage grave d'Hartnell exprime à merveille cet instant terrible. (**)
Part 1 : The Web Planet
Démarrage assez faible pour The Web Planet. Bill Strutton prend le pari de faire de cette 1re partie un bottle, avec 3 décors uniques et une quasi unité de lieu, de temps, d'action. Cela avait après tout bien réussi à Edge of Destruction. Malheureusement, Strutton en reste à une exploration mécanique et aride de la nouvelle planète.
Une fois passée la surprise d'un environnement hostile au TARDIS, l'épisode s'enferme vite dans l'immobilisme. Pendant que ces dames babillent tranquillement dans le TARDIS sans aucune incidence sur l'action, Ian et le Doc ne font que préparer l'action de l'épisode suivant par les descriptions successives de lieux inhabités. Qu'ils soient dangereux comme le lac d'acide n'apportent pas grand-chose sans présence d'adversaire, pour l'heure périphériques. D'où un ennui massif causé par l'impuissance du spectateur à s'investir dans une telle absence d'enjeux (à part le traditionnel obstacle empêchant nos amis de repartir tout de suite).
Pourtant, on discerne quelques atouts dans cette intro longuette. Nous avons l'occasion d'explorer davantage l'intérieur du TARDIS, avec entre autres un dortoir spartiate typique des chambres de vaisseaux SF de l'époque. Le choc des générations entre Vicki et Barbara n'est pas sans cocasserie. L'utilisation du bracelet à la fois comme pont avec le serial précédent et moteur de l'intrigue Barbara est ingénieuse. C'est encore une fois le Docteur qui remporte les débats par sa jubilation juvénile de ce qui l'entoure (plus Ten que jamais). On peut trouver les Zarbi quiches, au look aussi convaincant que le monstre de Nightmare at 20000 feet sur TZ, mais leurs caméos suffisent à jeter un froid partout où ils passent, par leur mutisme et leur métamorphose. L'accélération finale, bien pensée, débouche un brillant triple cliffhanger où tout semble est sur le point d'y passer. La disparition du TARDIS provoque toutefois une image inédite : celle d'un Docteur privé d'une partie de son identité, de son véhicule, de son symbole, le visage grave d'Hartnell exprime à merveille cet instant terrible. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
The Web Planet fut l’un de ces épisodes longtemps perdus, avant d’être trouvés par un coup de chance. Il permet ainsi à la saison d’être quasi complète, lors que les trois suivantes vont être à peu près dévastées. Mais en soi il suscite peu d’intérêt car les, auteurs sont tombés dans un piège commun à toutes les époques et contrées des séries SF : l’envie de montrer un décor et de beaux effets spéciaux (et spatiaux, souvent). On veut manifestement créer un pur épisode d’ambiance, chargé d’installer l’étrangeté d’un arc très conceptuel, le total de six éléments autorisant sans doute d’en consacrer cet effort. Pour quoi pas, mais pour pleinement apprécier cette tentative, il faudrait que le spectateur de 2019 voie l’épisode avec les yeux de son lointain prédécesseur de 1965, ce qui est beaucoup solliciter son imagination, sans doute trop.
Certes certains effets de focales sont réussis (et évoquent par fois une série plus récente comme Cosmos 1999) le décor est effectivement aussi mystérieux que menaçant, le design des créatures se montre plus élégant que nombre des monstres de la série classique, et l’élément sonore se voit pleinement intégré à une mise en scène aussi complète que conceptuelle. Mais l’on ne va pas mentir, l’exercice de style paraît antédiluvien de nos jours et nous resterons bien davantage sensibles à sa conséquence négative : l’action se voit totalement sacrifiée à l’exposition, sans même qu’il soit question d’explication. Il es résulte un épisode particulièrement statique et bavard, avec comme point d’orgue Barbara et Vicki débattant des méthodes de l’apprentissage de leurs époques respectives. Un HS massif et barbant qui ne peut s’expliquer que par une tentative d’amuser le jeune public, évidemment concerné au premier chef.
Quelques maladresses viennent encore grever l’ensemble. Le TARDIS n’a même plus les ressources pour ouvrir une porte, mais les systèmes vitaux demeurent constants, atténuant la sensation de crise (sans doute ne faut-il pas non plus stresser le jeune public). Le Doc et Ian ont besoin d‘une combinaison pour sortir, mais Barbara s’en passe sans peine. Le plus gainant reste First découvrant une gigantesque pyramide à proximité et décrétant que cela n’a rien à voir avec le sujet du jour. Sans rire, on prend les paris ? Une tentative assez pesante pour délayer l’action. Heureusement l’Aventure débute réellement dans les ultimes minutes, mais ce fut long, on est loin de l’effervescence des Romains. Quelques moments d’émotion pimentent l’ensemble mais demeurent éphémères. Avec un peu plus de 13 millions de spectateurs, l’épisode vu le plus vu de l’ère Hartnell et même des années 60, on comprend que l’audience se soit quelque tassée ensuite. (**)
Certes certains effets de focales sont réussis (et évoquent par fois une série plus récente comme Cosmos 1999) le décor est effectivement aussi mystérieux que menaçant, le design des créatures se montre plus élégant que nombre des monstres de la série classique, et l’élément sonore se voit pleinement intégré à une mise en scène aussi complète que conceptuelle. Mais l’on ne va pas mentir, l’exercice de style paraît antédiluvien de nos jours et nous resterons bien davantage sensibles à sa conséquence négative : l’action se voit totalement sacrifiée à l’exposition, sans même qu’il soit question d’explication. Il es résulte un épisode particulièrement statique et bavard, avec comme point d’orgue Barbara et Vicki débattant des méthodes de l’apprentissage de leurs époques respectives. Un HS massif et barbant qui ne peut s’expliquer que par une tentative d’amuser le jeune public, évidemment concerné au premier chef.
Quelques maladresses viennent encore grever l’ensemble. Le TARDIS n’a même plus les ressources pour ouvrir une porte, mais les systèmes vitaux demeurent constants, atténuant la sensation de crise (sans doute ne faut-il pas non plus stresser le jeune public). Le Doc et Ian ont besoin d‘une combinaison pour sortir, mais Barbara s’en passe sans peine. Le plus gainant reste First découvrant une gigantesque pyramide à proximité et décrétant que cela n’a rien à voir avec le sujet du jour. Sans rire, on prend les paris ? Une tentative assez pesante pour délayer l’action. Heureusement l’Aventure débute réellement dans les ultimes minutes, mais ce fut long, on est loin de l’effervescence des Romains. Quelques moments d’émotion pimentent l’ensemble mais demeurent éphémères. Avec un peu plus de 13 millions de spectateurs, l’épisode vu le plus vu de l’ère Hartnell et même des années 60, on comprend que l’audience se soit quelque tassée ensuite. (**)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
The Web Planet
2.17, Part 2 : The Zarbi
Bon, faut se rendre à l'évidence, ce serial ne comptera pas les plus hauts faits des scénaristes. The Zarbi ne fait en effet que reprendre les mêmes défauts que le 1er volet, mais ne bénéficie plus ni de la surprise, ni de l'exercice de style, si imparfait soit-il d'une action circonscrite aux alentours du TARDIS. Cette 2e partie n'est autre qu'une seconde introduction : après la planète, les forces en présence : Menoptras vs Zarbis... et c'est à peu près tout.
Pendant que Vicki reste au chaud à rien foutre dans le vaisseau, la vadrouille du trio se résume à des allers et venues d'un endroit à un autre. La rencontre avec les autochtones locaux ne produit guère d'étincelles tant Strutton s'évertue à ne jouer aucune de ses cartes. Des lors, on ne comprend rien à ce qu'il s'agit, quels sont les enjeux. Il y a peu de scènes d'action, mais celles-ci sont toutes la copie d'une seule idée : voir les aliens tomber sur nos héros et les emmener. Idée qui ne mène pas à grand-chose car on en apprend pas plus sur l'histoire ou sur ses acteurs.
L'aspect technique ne vient pas à la rescousse, Richard Martin ne semble vraiment pas le réalisateur rêvé de Doctor Who. Les décors SF ultra cheap (même aux standards de Doctor Who) sont dignes des fameuses séries Z de l'époque - Ed Wood n'est pas loin - tandis que le bourdonnement aigu des zarbis fait mal aux oreilles à force d'insistance. Même la voix de Hrostar évoque un peu trop celle des Daleks pour être convaincante. D'une manière assez exceptionnelle, absolument rien ne marche dans cet épisode, pas même des acteurs surjouant pour meubler le vide du script. Encore 4 épisodes, ce serial s'annonce très très très long... (*)
2.17, Part 2 : The Zarbi
Bon, faut se rendre à l'évidence, ce serial ne comptera pas les plus hauts faits des scénaristes. The Zarbi ne fait en effet que reprendre les mêmes défauts que le 1er volet, mais ne bénéficie plus ni de la surprise, ni de l'exercice de style, si imparfait soit-il d'une action circonscrite aux alentours du TARDIS. Cette 2e partie n'est autre qu'une seconde introduction : après la planète, les forces en présence : Menoptras vs Zarbis... et c'est à peu près tout.
Pendant que Vicki reste au chaud à rien foutre dans le vaisseau, la vadrouille du trio se résume à des allers et venues d'un endroit à un autre. La rencontre avec les autochtones locaux ne produit guère d'étincelles tant Strutton s'évertue à ne jouer aucune de ses cartes. Des lors, on ne comprend rien à ce qu'il s'agit, quels sont les enjeux. Il y a peu de scènes d'action, mais celles-ci sont toutes la copie d'une seule idée : voir les aliens tomber sur nos héros et les emmener. Idée qui ne mène pas à grand-chose car on en apprend pas plus sur l'histoire ou sur ses acteurs.
L'aspect technique ne vient pas à la rescousse, Richard Martin ne semble vraiment pas le réalisateur rêvé de Doctor Who. Les décors SF ultra cheap (même aux standards de Doctor Who) sont dignes des fameuses séries Z de l'époque - Ed Wood n'est pas loin - tandis que le bourdonnement aigu des zarbis fait mal aux oreilles à force d'insistance. Même la voix de Hrostar évoque un peu trop celle des Daleks pour être convaincante. D'une manière assez exceptionnelle, absolument rien ne marche dans cet épisode, pas même des acteurs surjouant pour meubler le vide du script. Encore 4 épisodes, ce serial s'annonce très très très long... (*)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
The Zarbi (titre plaisamment ironique en français) continue à peu près sur la même lancée que l’opus précédent, ce qui n’est pas une bonne nouvelle. C’est reparti pour 25 min d’ennuyeuse promenade au sein d‘un décor dont a désormais épuisé toute la surprise. On reste sceptique quant à cette histoire pour le moins absconse, semblant mettre en scène quatre clans différents (les 3 types d’aliens et le mystérieux Animus), une complexité pas forcément adéquate pour des enfants, et que le scénariste semble fermement décidés à alimenter par les faibles explications fournies (sérieusement : on n’entrave que pouic). Si on a une pensée émue pour les comédiens devant déambuler ainsi harnaches, il en va de même pour les quatre principaux, tentant bravement de défendre du rien. Un veau cas d’abnégation professionnelle. Le seul (bref) moment saillant survient quand First s’émeut que l’on ait pu profaner son cher TARDIS. D’ailleurs l’épisode introduit explicitement l’inviolabilité du TARDIS, cela fait au moins une contribution à la série, qui parla suite continuera à poser le vaisseau en forteresse inviolée (sauf quand elle sera violée).
Pour distraire l’ennui, on peut tenter d’imaginer ce qui a pu pousser à écrire et produire un arc pareil. Sans doute s’agit-il d’une nouvelle expérimentation de Verity Lambert, qui après avoir testé l’adéquation de Doctor Who à la comédie, essaie ici la carte de l’expérimental. Les quatre protagonistes sont ainsi les seuls humanoïdes de l’histoire face à des insectoïdes. A ma connaissance il s‘agit de la seule fois où cela soit jamais arrivé (mais pas vu toute la série classique). C’est bien d’innover (Cf. ce que nous racontera Disney à propos de son Star Wars : c’est bien parce que c’est nouveau, bande de nerds réacs), mais l’apport dramatique demeure largement sujet à caution et les contraintes de communication deviennent vite fastidieuses. Tout semble indiqué que cette fois on teste la rencontre entre Doctor Who et le pantomime. Pour les adultes, on comprend vite que c’est foiré, d’où l’absence logique de répétition, mais peut-être les jeunes enfants seront-ils plus sensibles à ce genre de communication et d’histoire essentiellement visuelles (avec mises à mort, comme d’hab, of course). The Zarbi c’est un peu l’improbable rencontre du Docteur et des Télétubbies. (**)
Pour distraire l’ennui, on peut tenter d’imaginer ce qui a pu pousser à écrire et produire un arc pareil. Sans doute s’agit-il d’une nouvelle expérimentation de Verity Lambert, qui après avoir testé l’adéquation de Doctor Who à la comédie, essaie ici la carte de l’expérimental. Les quatre protagonistes sont ainsi les seuls humanoïdes de l’histoire face à des insectoïdes. A ma connaissance il s‘agit de la seule fois où cela soit jamais arrivé (mais pas vu toute la série classique). C’est bien d’innover (Cf. ce que nous racontera Disney à propos de son Star Wars : c’est bien parce que c’est nouveau, bande de nerds réacs), mais l’apport dramatique demeure largement sujet à caution et les contraintes de communication deviennent vite fastidieuses. Tout semble indiqué que cette fois on teste la rencontre entre Doctor Who et le pantomime. Pour les adultes, on comprend vite que c’est foiré, d’où l’absence logique de répétition, mais peut-être les jeunes enfants seront-ils plus sensibles à ce genre de communication et d’histoire essentiellement visuelles (avec mises à mort, comme d’hab, of course). The Zarbi c’est un peu l’improbable rencontre du Docteur et des Télétubbies. (**)
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Bon, l'équipe survend un tantinet, mais au moins elle semble avoir compris ce qui posait problème et semble décidée à y porter remède. En soi c'est positif, moins d'excès de PC , plus d'Aventure. A vérifier, mais j'ai envie d'y croire.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Doctor Who c'est aussi parfois la misère...
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Faute de Daleks, vous reprendrez bien une petite séquence pré-générique ? Mais avec modération !
http://braindamaged.fr/09/12/2019/doctor-who-saison-12-la-scene-pre-generique-de-retour/
http://braindamaged.fr/09/12/2019/doctor-who-saison-12-la-scene-pre-generique-de-retour/
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Doctor Who"
On sent bien qu'il y a une volonté de retrouver le fil de la série mais après, la saison 11, il en faudra plus que ça pour y parvenir..
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
The Web Planet
2.18, Part 3 : Escape To Danger
On est reconnaissants aux auteurs de tout tenter pour muscler la morne pleine de l'arc. Révélations, poursuites, héros en pleine forme. Mais Escape To Danger ne parvient pas à s'extirper d'un arc peu substantiel, rendu encore moins crédible par l'indigence du look des monstres (aux jambes et pieds très humains, on imagine très bien les pauvres cascadeurs étouffant de chaud dans leurs costumes ridicules, quel dévouement...). Quant à la coupe de communication insonorisée, elle fait amusement penser au futur cône du silence de Max la Menace, on s'attend presque à entendre le Docteur dire "Sorry about that Chief" !
Derrière l'agitation et les révélations, le récit continue à faire du surplace, et n'avance que par des dialogues bavards. Le front Barbara passe à l'as, tandis que Vicki et le Doc parlementent avec les Zarbi juste pour gagner du temps... et c'est tout. Ian est le seul à avancer l'histoire, mais là encore, il faut attendre les derniers minutes qui lancent à l'épisode suivant, malgré quelques combats de notre valeureux ancien prof.
Pourtant, on trouve quelques motifs de satisfaction, comme la découverte du générateur temporel et dimensionnel du TARDIS. C'est surtout le numéro d'Hartnell qu'on retient. En leader insubmersible, maître du bluff et du sang-froid, il parvient à rendre des points au terrible geôlier du Doc et de Vicki ! On lui doit les meilleurs scènes de suspense de l'épisode, des moments qui font vraiment "Docteur" (et qui nous manquent tant dans la saison 11 moderne...). Pour le reste, on en est à la moitié de l'arc, et l'histoire ne décolle toujours pas. (**)
2.18, Part 3 : Escape To Danger
On est reconnaissants aux auteurs de tout tenter pour muscler la morne pleine de l'arc. Révélations, poursuites, héros en pleine forme. Mais Escape To Danger ne parvient pas à s'extirper d'un arc peu substantiel, rendu encore moins crédible par l'indigence du look des monstres (aux jambes et pieds très humains, on imagine très bien les pauvres cascadeurs étouffant de chaud dans leurs costumes ridicules, quel dévouement...). Quant à la coupe de communication insonorisée, elle fait amusement penser au futur cône du silence de Max la Menace, on s'attend presque à entendre le Docteur dire "Sorry about that Chief" !
Derrière l'agitation et les révélations, le récit continue à faire du surplace, et n'avance que par des dialogues bavards. Le front Barbara passe à l'as, tandis que Vicki et le Doc parlementent avec les Zarbi juste pour gagner du temps... et c'est tout. Ian est le seul à avancer l'histoire, mais là encore, il faut attendre les derniers minutes qui lancent à l'épisode suivant, malgré quelques combats de notre valeureux ancien prof.
Pourtant, on trouve quelques motifs de satisfaction, comme la découverte du générateur temporel et dimensionnel du TARDIS. C'est surtout le numéro d'Hartnell qu'on retient. En leader insubmersible, maître du bluff et du sang-froid, il parvient à rendre des points au terrible geôlier du Doc et de Vicki ! On lui doit les meilleurs scènes de suspense de l'épisode, des moments qui font vraiment "Docteur" (et qui nous manquent tant dans la saison 11 moderne...). Pour le reste, on en est à la moitié de l'arc, et l'histoire ne décolle toujours pas. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Résumé des précédents épisodes
Estuaire44- Empereur
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Escape to Danger a le mérite de faire débuter réellement l'histoire, d'apporter les informations manquantes (ian et la Menoptra) et d'instaurer une interaction entre l'équipage et les insectes, aussi ténue soit-elle. Hartnell manifeste son brio actuel lors de ses confrontations avec l'Animus, sans doute la meilleure partie de l'épisode. Bien vu, le machin préfigure de manière amusante l'inégalable Cône de silence de Control, à quelques mois près. Pour le reste on déchante, l'histoire ainsi révélée demeure très basique et réduite à quelques clichés. Le récit progresse en définitive très peu, entre allées et venues dans le TARDIS et protagonistes commentant fastidieusement les évènements. Jacqueline Hill a bien choisi son moment pour prendre ses congés, elle n'aurait pas eu grand chose à défendre.
Les bip bip des Zarbis deviennent rapidement lassants, voire irritants et l'exploitation des décors suscitent peu de chose. Même le cliffhanger apparaît pour une fois assez éventé puisque le titre de l'épisode suivant indique que Ian et sa copine vont bien arriver à ce fameux Cratère des Aiguilles. Les costumes d'insectes limitent également les potentialités de combat à quelques empoignades. Entre déambulations des héroïques acteurs grimés et caméraman heurté de plein fouet l'épisode demeure en soi un bel hommage à l'aventure humaine que constituait le tournage de la série à cette époque. L'effort de production (décor et costumes) se ressent certainement moins qu'en 1965. Malgré tout, alors que l'on a désormais largement dépassé une heure de narration, la formule retenue par cet arc continue à se montrer décevante. La série n'a tout simplement pas les moyens de ses ambitions. (**)
Les bip bip des Zarbis deviennent rapidement lassants, voire irritants et l'exploitation des décors suscitent peu de chose. Même le cliffhanger apparaît pour une fois assez éventé puisque le titre de l'épisode suivant indique que Ian et sa copine vont bien arriver à ce fameux Cratère des Aiguilles. Les costumes d'insectes limitent également les potentialités de combat à quelques empoignades. Entre déambulations des héroïques acteurs grimés et caméraman heurté de plein fouet l'épisode demeure en soi un bel hommage à l'aventure humaine que constituait le tournage de la série à cette époque. L'effort de production (décor et costumes) se ressent certainement moins qu'en 1965. Malgré tout, alors que l'on a désormais largement dépassé une heure de narration, la formule retenue par cet arc continue à se montrer décevante. La série n'a tout simplement pas les moyens de ses ambitions. (**)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
Parution d'un set de miniatures dédié au tout premier équipage du TARDIS, ainsi que d'un autre a contrario dédié à l'actuel.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
The Web Planet
2.19, Part 4 : Crater of Needles
Certes, Doctor Who première manière n'a jamais brillé par son budget, mais elle parvenait à faire illusion dans ses scènes d'action, soit par leur rapidité, soit par le focus sur la stratégie plutôt que sur les poings. Mais Strutton se montre trop ambitieux en voulant faire décoller son arc traînard en déchaînant une action quasi continue. Crater of Needles n'a pas les moyens de ses ambitions et le pauvre Richard Martin en est réduit à être le Ed Wood de la BBC.
Tout dans l'épisode transpire le nanar façon Ed Wood : cascadeurs visibles, acteurs à peine grimés, costumes balourds, Menoptras accrochés à des câbles, et bagarres virant au ridicule involontaire par la lenteur et la lourdeur des "chorégraphies". Le nanar s'étend aussi au scénario. On comprend que l'auteur ait voulu mettre un terme aux diversions perpétuelles du Doc', qui commençaient à sérieusement danser un rond, mais voir le Doc' commettre un oubli aussi massif rien que pour se payer le plaisir d'un cliffhanger ne paraît pas fin. Remarquez, le cliché massif du méchant pouvant tuer nos héros immédiatement, mais décidant finalement de s'occuper d'autre chose avant fait tellement 60's que Dr. Who ne pouvait pas s'y échapper. Cela reste pas jouasse. Tout cela fait son charme certes, mais ne fait pas avancer le schmilblic.
Pourtant, les acteurs se démènent pour tenter d'y croire un peu. Hartnell reste royal, mais c'est cette fois Jacqueline Hill qui tire son épingle du jeu. Même dans un rôle stéréotypé de témoin affolé, elle parvient à communiquer le danger et l'urgence malgré des costumes d'aliens à pouffer de rire. On dirait que The Web Planet tente d'émuler les grandes séries B de l'époque, mais au moins ces films disposaient d'un budget plus conséquent pour nous convaincre du divertissement (quitte à laisser tout le côté art, ambition, de côté). La révélation des origines des Optera permet toutefois d'étendre le côté faune & flore locales, tout en avançant la narration. Avec ce nouvel échec, on a toutefois baissé les bras quant à un possible rebond de l'arc (au moins, les Sensorites nous avaient vaguement laissé un peu d'espoir), et on attend la fin avec un ennui poli. (**)
2.19, Part 4 : Crater of Needles
Certes, Doctor Who première manière n'a jamais brillé par son budget, mais elle parvenait à faire illusion dans ses scènes d'action, soit par leur rapidité, soit par le focus sur la stratégie plutôt que sur les poings. Mais Strutton se montre trop ambitieux en voulant faire décoller son arc traînard en déchaînant une action quasi continue. Crater of Needles n'a pas les moyens de ses ambitions et le pauvre Richard Martin en est réduit à être le Ed Wood de la BBC.
Tout dans l'épisode transpire le nanar façon Ed Wood : cascadeurs visibles, acteurs à peine grimés, costumes balourds, Menoptras accrochés à des câbles, et bagarres virant au ridicule involontaire par la lenteur et la lourdeur des "chorégraphies". Le nanar s'étend aussi au scénario. On comprend que l'auteur ait voulu mettre un terme aux diversions perpétuelles du Doc', qui commençaient à sérieusement danser un rond, mais voir le Doc' commettre un oubli aussi massif rien que pour se payer le plaisir d'un cliffhanger ne paraît pas fin. Remarquez, le cliché massif du méchant pouvant tuer nos héros immédiatement, mais décidant finalement de s'occuper d'autre chose avant fait tellement 60's que Dr. Who ne pouvait pas s'y échapper. Cela reste pas jouasse. Tout cela fait son charme certes, mais ne fait pas avancer le schmilblic.
Pourtant, les acteurs se démènent pour tenter d'y croire un peu. Hartnell reste royal, mais c'est cette fois Jacqueline Hill qui tire son épingle du jeu. Même dans un rôle stéréotypé de témoin affolé, elle parvient à communiquer le danger et l'urgence malgré des costumes d'aliens à pouffer de rire. On dirait que The Web Planet tente d'émuler les grandes séries B de l'époque, mais au moins ces films disposaient d'un budget plus conséquent pour nous convaincre du divertissement (quitte à laisser tout le côté art, ambition, de côté). La révélation des origines des Optera permet toutefois d'étendre le côté faune & flore locales, tout en avançant la narration. Avec ce nouvel échec, on a toutefois baissé les bras quant à un possible rebond de l'arc (au moins, les Sensorites nous avaient vaguement laissé un peu d'espoir), et on attend la fin avec un ennui poli. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Crater of Needles va malheureusement parvenir à accumuler les déceptions, même à partir du très bas niveau d’intérêt suscité jusqu’ici par l’arc. Précédemment teasé à plusieurs reprises, le fameux cratère n’apporte en définitive rien de neuf en termes de décors, il ne tranche pas sur ce qui existait déjà et accueille les mêmes bip bips et déambulations d’acteurs grimés. Le retour de Barbara ne suscite guère d’étincelles, de même que la découverte d’une troisième race, cette fois souterraine. Celle-ci ne fait que rajouter de nouveaux propos grandiloquents ou abscons, tranchant cruellement avec la pauvreté de l’action représentée. On pourrait s‘amuser une certaine convergence avec la Fantasy, puisque la SF évoque ici le trio Elfes , nains et Orques, mais ce ci reste trop diffus pour vraiment divertir. En fait tout participe à une intense impression de surplace des événements, avec toujours le même abus de narration indirecte.
On a un délayage à fond le guidon, puisque dialogues et péripéties ne servent qu’à mettre en avant, encore et toujours, que les décors et costumes, dans la tradition du pantomime anglais. La partie de poker menteur entre l’Animus et le Docteur apparaît derechef comme seul segment à peu près pimenté, avec le gag so Sixties du méchant remettant à plus tard l’exécution du héros, sans la moindre explication valable. Le Docteur Denfer aurait aimé. Vu en 2019, tout ceci ne captive guère (en 2020, ce sera pareil). En toute fin de parcours on découvre enfin un peu d'action, avec la fameuse invasion tant de fois évoquée et donnant lieu à quelques morceaux de bravoure avec les comédiens grimés sautant de bon cœur et confirmant que ce sont eux les véritables héros de l’histoire. On se perd en conjecture sur le fait que la BBC ait attribué pas moins de six chapitres à cet arc : certitude en son projet, ou nécessité de rentabiliser les coûts de production ? Bon, il y a malgré tout une bonne nouvelle : au moins, pendant ce temps là, on n’est pas en train de regarder Star Wars IX. (*)
On a un délayage à fond le guidon, puisque dialogues et péripéties ne servent qu’à mettre en avant, encore et toujours, que les décors et costumes, dans la tradition du pantomime anglais. La partie de poker menteur entre l’Animus et le Docteur apparaît derechef comme seul segment à peu près pimenté, avec le gag so Sixties du méchant remettant à plus tard l’exécution du héros, sans la moindre explication valable. Le Docteur Denfer aurait aimé. Vu en 2019, tout ceci ne captive guère (en 2020, ce sera pareil). En toute fin de parcours on découvre enfin un peu d'action, avec la fameuse invasion tant de fois évoquée et donnant lieu à quelques morceaux de bravoure avec les comédiens grimés sautant de bon cœur et confirmant que ce sont eux les véritables héros de l’histoire. On se perd en conjecture sur le fait que la BBC ait attribué pas moins de six chapitres à cet arc : certitude en son projet, ou nécessité de rentabiliser les coûts de production ? Bon, il y a malgré tout une bonne nouvelle : au moins, pendant ce temps là, on n’est pas en train de regarder Star Wars IX. (*)
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Re: Série "Doctor Who"
The Web Planet
2.20, Part 5 : Invasion
On reconnaît à Invasion sa louable volonté d'enfin avancer les choses, et de fait, la scène centrale des retrouvailles entre le Doc et Barbara permet enfin de déclencher un plan de sauvetage menant au final. Il n'en reste pas moins que l'histoire demeure d'un ennui royal. La surcharge de dialogues rappelle le dispositif des soaps, genre où la parole est reine car tenant lieu de seule action. De fait, Invasion est bavard, sans la suprême intelligence d'un Sorkin ou d'un David E. Kelley. Les dialogues tendent d'ailleurs à surexpliquer en permanence ce qui se passe (on sent qu'on s'adresse à des enfants qui pourraient être perdus face à ces races diverses et ses arcs plus ou moins abscons). En plus des bipbips gonflants, les Helioptras manifestent une tendance aux gestes grandiloquants, genre chorés collectives sur les dancefloors, ce qui nuit pas mal à la crédibilité voulue. Franchement, c'est tellement systématique que chaque réplique voit sa portée réduite à zéro par ces mouvements parasites.
Quand ce n'est pas le blabla, c'est le deus ex machina pas malin. L'anneau magique du Docteur inversant la polarité du collier (ou quelque chose dans ce genre) apparaît d'un coup d'un seul, sans aucune justification. On apprécie toutefois l'échange ironique avec l'Isop-Tope, le Doc et l'Helioptra se comportant comme deux marchands de tapis ! C'est là qu'on se dit qu'un anneau, c'est bien bon, mais depuis Wagner et Tolkien, c'est pas très original, et qu'il serait temps que le Docteur ait un objet symbolique, je ne sais pas, un tournevis par exemple... La dramatisation avec la mort d'un des persos secondaires manque d'efficacité par la transparence totale dudit rôle, malgré l'image mémorable de ce corps incliné, tête cachée, dans sa pose mortuaire.
On se rattrape avec un cliffhanger à la soudaineté brutale, à l'image finale saisissante d'effroi, sans doute l'un des seuls aspects où The Web Planet parvient à être bonne régulièrement. Allez, plus qu'un épisode, et on quitte la Planète du Grand Rien ! (**)
2.20, Part 5 : Invasion
On reconnaît à Invasion sa louable volonté d'enfin avancer les choses, et de fait, la scène centrale des retrouvailles entre le Doc et Barbara permet enfin de déclencher un plan de sauvetage menant au final. Il n'en reste pas moins que l'histoire demeure d'un ennui royal. La surcharge de dialogues rappelle le dispositif des soaps, genre où la parole est reine car tenant lieu de seule action. De fait, Invasion est bavard, sans la suprême intelligence d'un Sorkin ou d'un David E. Kelley. Les dialogues tendent d'ailleurs à surexpliquer en permanence ce qui se passe (on sent qu'on s'adresse à des enfants qui pourraient être perdus face à ces races diverses et ses arcs plus ou moins abscons). En plus des bipbips gonflants, les Helioptras manifestent une tendance aux gestes grandiloquants, genre chorés collectives sur les dancefloors, ce qui nuit pas mal à la crédibilité voulue. Franchement, c'est tellement systématique que chaque réplique voit sa portée réduite à zéro par ces mouvements parasites.
Quand ce n'est pas le blabla, c'est le deus ex machina pas malin. L'anneau magique du Docteur inversant la polarité du collier (ou quelque chose dans ce genre) apparaît d'un coup d'un seul, sans aucune justification. On apprécie toutefois l'échange ironique avec l'Isop-Tope, le Doc et l'Helioptra se comportant comme deux marchands de tapis ! C'est là qu'on se dit qu'un anneau, c'est bien bon, mais depuis Wagner et Tolkien, c'est pas très original, et qu'il serait temps que le Docteur ait un objet symbolique, je ne sais pas, un tournevis par exemple... La dramatisation avec la mort d'un des persos secondaires manque d'efficacité par la transparence totale dudit rôle, malgré l'image mémorable de ce corps incliné, tête cachée, dans sa pose mortuaire.
On se rattrape avec un cliffhanger à la soudaineté brutale, à l'image finale saisissante d'effroi, sans doute l'un des seuls aspects où The Web Planet parvient à être bonne régulièrement. Allez, plus qu'un épisode, et on quitte la Planète du Grand Rien ! (**)
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Re: Série "Doctor Who"
Invasion nous révèle sans doute l'origine de la fameuse déclaration d'Eleven dans Vampires of Venice : Anywhere you want. Any time you want. One condition: it has to be amazing. Parce que, bon, clairement il y aura une jurisprudence Web Planet : pour le Docteur itou, il sera inenvisageable de revivre une four pareil. Le nouveau segment continue à nous abreuver en déambulations répétitives au sein de décors ayant depuis longtemps épuisé leur potentialité de surprise (on étouffe, vivement quelques vues en extérieur, même minimes) , avalanches de discours pompeux et recourant sans vergogne à la narration indirecte, etc. On n'épiloguera pas plus en avant, c'est tout pareil qu'avant. Avec la circonstance aggravante que, même pour faire avancée une intrigue aussi rachitique, les auteurs ont recours à pas de deux reprises au vieux truc de l'artefact magique sorti du chapeau.
D'abord le tueur de cellules vivantes, qui a la bonne idée d'initier les enfants, à qui cet arc télétubbies est à l'évidence dédié, aux délices de la guerre bactériologique. Merci à cette série british so British. Au rayon on a aussi l'anneau du Doc qui sort de nulle part, cette bague soi-disant miraculeuse, alors que celle de Skippy est la seule modératrice de bonheur. Bon la petite nouvelle participe un minimum, et les retrouvailles de Barbara et du Doc ponctuent le récit. On regrette toutefois la disparition soudaine de l'Animus, qui jusqu'ici générait les seules scènes saillantes du pensum. Être invisible ou immatériel dans un arc avant tout visuel n'était sans doute pas vraiment une bonne idée.
On discerne tout de même un élément troublant dans cette histoire. on avait précédemment remarqué comme un parallèle entre les trois peuples de la planètes et les Elfes, nais et orques. or voici que First utilise son Anneau pour lier un Zarbi, que le plan de Barbara (une attaque de diversion pour le Doc puisse emporter l'artefact fatal au bon endroit, là où se trouve le Big Bad) ressemble curieusement à celui de Gandalf après les Champs du Pelennor, ou que First éprouve soudain une bizarre réticence à confier à autrui son précieux Anneau, tel Bilbo le Hobbit face à Mithrandir. C'est moi, où la BBC nous fait un délire à la Seigneur des Anneaux ? Mais je saurais tout à fait exclure être cinglé. comme quoi, même dans ses opus les plus faibles, Doctor Who demeure un voyage inattendu. (**)
D'abord le tueur de cellules vivantes, qui a la bonne idée d'initier les enfants, à qui cet arc télétubbies est à l'évidence dédié, aux délices de la guerre bactériologique. Merci à cette série british so British. Au rayon on a aussi l'anneau du Doc qui sort de nulle part, cette bague soi-disant miraculeuse, alors que celle de Skippy est la seule modératrice de bonheur. Bon la petite nouvelle participe un minimum, et les retrouvailles de Barbara et du Doc ponctuent le récit. On regrette toutefois la disparition soudaine de l'Animus, qui jusqu'ici générait les seules scènes saillantes du pensum. Être invisible ou immatériel dans un arc avant tout visuel n'était sans doute pas vraiment une bonne idée.
On discerne tout de même un élément troublant dans cette histoire. on avait précédemment remarqué comme un parallèle entre les trois peuples de la planètes et les Elfes, nais et orques. or voici que First utilise son Anneau pour lier un Zarbi, que le plan de Barbara (une attaque de diversion pour le Doc puisse emporter l'artefact fatal au bon endroit, là où se trouve le Big Bad) ressemble curieusement à celui de Gandalf après les Champs du Pelennor, ou que First éprouve soudain une bizarre réticence à confier à autrui son précieux Anneau, tel Bilbo le Hobbit face à Mithrandir. C'est moi, où la BBC nous fait un délire à la Seigneur des Anneaux ? Mais je saurais tout à fait exclure être cinglé. comme quoi, même dans ses opus les plus faibles, Doctor Who demeure un voyage inattendu. (**)
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Re: Série "Doctor Who"
The Web Planet
2.21, Part 6 : The Centre
On ne peut pas reprocher à The Web Planet de ne pas avoir été régulier, l'arc le moins intéressant jusque-là de Doctor Who s'achevant sur un finale à sa hauteur : rigoureusement nul. Il est remarquable que sur les trois intrigues de l'arc, aucune ne parvienne à s'achever correctement. Voir le Docteur et Vicki traînés à l'Animus pour y être décérébrés est un gâchis énorme. Certes, en ces premières heures, on accepte que ce soient les Compagnons qui sauvent davantage les situations que le Doc, mais au moins ce dernier a-t-il une prise sur les événements. Totalement inertes en dernière partie, Vicki et First, au contraire, sont réduits au rang de "sir & Damsel in distress".
L'arc de Ian débouche sur du vent puisqu'à l'issue de son héroïque odyssée... le voilà juste réduit à l'impuissance par l'Animus, rendant toute son aventure inutile. Privé de son rôle habituel d'homme d'action providentiel, Ian n'a guère à s'exprimer.
C'est Barbara encore une fois qui s'en sort le mieux. Il est à mettre au crédit de Newman de persister à la présenter comme l'authentique centre de l'équipe du TARDIS 1re époque, c'est surtout elle qui a la plus grande part active dans les plans triomphaux de nos héros. Malgré d'excellentes futures compagnes, rarement le Docteur n'aura rencontré une femme aussi supérieurement intelligente et efficace que Barbara Wright. Jacqueline Hill ne peut toutefois compenser l'inanité de son intrigue. La planète est censée être grande, mais elle parvient à se retrouver pile à l'endroit où le Doc' a caché le Destructeur, les voies du Seigneur des facilités scénaristiques sont impénétrables, sauf par des auteurs paresseux. Avec tout ça, Strutton s'est abstenu de faire agir la Résistance des Menoptras, ce qui en fait la Résistance la plus décevante présentée par la série.
On accordera au seul point positif de The Centre l'impressionnante vision de l'Animus, plus Lovecraftien que jamais. Avec le recul, il fait penser à une salle de contrôle du TARDIS envahi par la végétation ! The Doctor's Wife ayant montré tout l'humanisme de l'âme du TARDIS, Animus se pose comme une version destructrice, du côté obscur de "la Femme du Docteur". Pour le reste, les ridicules Menoptra et leur mouvements Macarena, les dialogues emphatiques, les décors risibles, l'action grotesque, la mise en scène en mode aléatoire maintiennent fermement l'arc du côté du nanar. C'est sans regret que nous quittons Vortis pour d'autres aventures (*)
The Web Planet (*) : L'expérimentation visuelle de Verity Lambert et Sydney Newman tourne à vide, saccagée par une mise en scène informe, un budget inexistant, et un scénario-prétexte beaucoup trop étiré pour son bien. Le ridicule des costumes d'aliens et des scènes d'action font du serial le fier nanar de Doctor Who.
2.21, Part 6 : The Centre
On ne peut pas reprocher à The Web Planet de ne pas avoir été régulier, l'arc le moins intéressant jusque-là de Doctor Who s'achevant sur un finale à sa hauteur : rigoureusement nul. Il est remarquable que sur les trois intrigues de l'arc, aucune ne parvienne à s'achever correctement. Voir le Docteur et Vicki traînés à l'Animus pour y être décérébrés est un gâchis énorme. Certes, en ces premières heures, on accepte que ce soient les Compagnons qui sauvent davantage les situations que le Doc, mais au moins ce dernier a-t-il une prise sur les événements. Totalement inertes en dernière partie, Vicki et First, au contraire, sont réduits au rang de "sir & Damsel in distress".
L'arc de Ian débouche sur du vent puisqu'à l'issue de son héroïque odyssée... le voilà juste réduit à l'impuissance par l'Animus, rendant toute son aventure inutile. Privé de son rôle habituel d'homme d'action providentiel, Ian n'a guère à s'exprimer.
C'est Barbara encore une fois qui s'en sort le mieux. Il est à mettre au crédit de Newman de persister à la présenter comme l'authentique centre de l'équipe du TARDIS 1re époque, c'est surtout elle qui a la plus grande part active dans les plans triomphaux de nos héros. Malgré d'excellentes futures compagnes, rarement le Docteur n'aura rencontré une femme aussi supérieurement intelligente et efficace que Barbara Wright. Jacqueline Hill ne peut toutefois compenser l'inanité de son intrigue. La planète est censée être grande, mais elle parvient à se retrouver pile à l'endroit où le Doc' a caché le Destructeur, les voies du Seigneur des facilités scénaristiques sont impénétrables, sauf par des auteurs paresseux. Avec tout ça, Strutton s'est abstenu de faire agir la Résistance des Menoptras, ce qui en fait la Résistance la plus décevante présentée par la série.
On accordera au seul point positif de The Centre l'impressionnante vision de l'Animus, plus Lovecraftien que jamais. Avec le recul, il fait penser à une salle de contrôle du TARDIS envahi par la végétation ! The Doctor's Wife ayant montré tout l'humanisme de l'âme du TARDIS, Animus se pose comme une version destructrice, du côté obscur de "la Femme du Docteur". Pour le reste, les ridicules Menoptra et leur mouvements Macarena, les dialogues emphatiques, les décors risibles, l'action grotesque, la mise en scène en mode aléatoire maintiennent fermement l'arc du côté du nanar. C'est sans regret que nous quittons Vortis pour d'autres aventures (*)
The Web Planet (*) : L'expérimentation visuelle de Verity Lambert et Sydney Newman tourne à vide, saccagée par une mise en scène informe, un budget inexistant, et un scénario-prétexte beaucoup trop étiré pour son bien. Le ridicule des costumes d'aliens et des scènes d'action font du serial le fier nanar de Doctor Who.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Avec The Centre (titre validé par Jarod et Miss Parker), The Web Planet a la bonne idée de se conclure par son meilleur épisode. Alors certes, il ne faut pas espérer de miracle non plus, la chenille ne devient pas papillon. Les fastidieuses déambulations ridicules des acteurs grimés mais vaillants atteignent une niveau de ridicule inédit quand les combats virent à jeux d’enfants, type balle au chasseur, décidément le public visé est très jeune. Jusqu’au bout on nous gave de dialogues emphatiques, jusqu’à sacrifier la traditionnelle émotion liée aux adieux. Le plus embarrassant demeure le moment de palpable panique de First, mettre en avant les Compagnons, c’est bien, abaisser le Docteur, pas du tout.
Mais deux personnages ‘en viennent sauver l’affaire, Barbara et l’Animus. Le méchant s’avère en effet fort réussi, un élément toujours important dans Doctor Who. Le décor et la créature se montrent bien plus effrayants que les Zarbis et ne sont pas sans évoquer le futur Dragon de Cosmos 1999. très judicieusement le Big Bad de cet univers insectoïde est une araignée géante au cœur de son labyrinthe, avec un effroi généré assez similaire, toutes proportions gardées, avec sa cousine du Ca de Stephen King ; D’ailleurs elle déploie une lumière maléfique, tout comme les Lumières mortes du monstre créé par le Roi de l’Epouvante, on s’amuse bien. Face au Mal se dresse le Héros , ou plutôt l’Héroïne, car on apprécie particulièrement que l’opus ait pleinement laissé bard être la femme d’action sauvant la journée. Un moment de bravoure n’ayant rien d’évident à l’époque, quitte à accepter la ficelle de l’isotope retrouvé quasi par hasard ou que Ian se voit cantonné à du remplissage. Au fait, non, Ian, on ne reviendra pas sur Vortis, ça aller comme ça, il ne faut pas abuser des bonnes choses. (***)
The Web Planet : c’est une bonne chose que Verity se soit lancée dans des expérimentations, c’est ambitieux etc cela démontre que les créateurs de Doctor Who ont eu très tôt conscience du formidable potentiel de la série, encore aujourd’hui la seule à pouvoir susciter une palette aussi large d’aventures possibles. Par contre il ne faut pas surchauffer et se lancer dans des histoires que la production n’avait ni le budget, ni la technologie pour mener à bien (au moins à nos yeux de 2019). Doter cet arc de six segments est également désastreux. The Web Planet restera ce que Bugs est à Supernatural : un épisode insectoïde raté, sur laquelle sa série ne reviendra jamais. (**)
Mais deux personnages ‘en viennent sauver l’affaire, Barbara et l’Animus. Le méchant s’avère en effet fort réussi, un élément toujours important dans Doctor Who. Le décor et la créature se montrent bien plus effrayants que les Zarbis et ne sont pas sans évoquer le futur Dragon de Cosmos 1999. très judicieusement le Big Bad de cet univers insectoïde est une araignée géante au cœur de son labyrinthe, avec un effroi généré assez similaire, toutes proportions gardées, avec sa cousine du Ca de Stephen King ; D’ailleurs elle déploie une lumière maléfique, tout comme les Lumières mortes du monstre créé par le Roi de l’Epouvante, on s’amuse bien. Face au Mal se dresse le Héros , ou plutôt l’Héroïne, car on apprécie particulièrement que l’opus ait pleinement laissé bard être la femme d’action sauvant la journée. Un moment de bravoure n’ayant rien d’évident à l’époque, quitte à accepter la ficelle de l’isotope retrouvé quasi par hasard ou que Ian se voit cantonné à du remplissage. Au fait, non, Ian, on ne reviendra pas sur Vortis, ça aller comme ça, il ne faut pas abuser des bonnes choses. (***)
The Web Planet : c’est une bonne chose que Verity se soit lancée dans des expérimentations, c’est ambitieux etc cela démontre que les créateurs de Doctor Who ont eu très tôt conscience du formidable potentiel de la série, encore aujourd’hui la seule à pouvoir susciter une palette aussi large d’aventures possibles. Par contre il ne faut pas surchauffer et se lancer dans des histoires que la production n’avait ni le budget, ni la technologie pour mener à bien (au moins à nos yeux de 2019). Doter cet arc de six segments est également désastreux. The Web Planet restera ce que Bugs est à Supernatural : un épisode insectoïde raté, sur laquelle sa série ne reviendra jamais. (**)
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Re: Série "Doctor Who"
Un bon point pour Chibnall
http://braindamaged.fr/26/12/2019/doctor-who-saison-12-retour-a-des-episodes-purement-historiques/
http://braindamaged.fr/26/12/2019/doctor-who-saison-12-retour-a-des-episodes-purement-historiques/
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