Série "Hercule Poirot"
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Re: Série "Hercule Poirot"
The Mystery of Hunter's Lodge séduit d'emblée par la complexité accentuée de son intrigue, l'une des plus machiavéliques découvertes jusqu'ici. Sa richesse et le dévoilement progressif des indices permettent de passer partiellement outre l'habituelle difficulté d'un maquillage aisément réparable, puisqu’il ne révèle en définitive qu'une partie limitée du pot aux roses. A l'inverse le récit souffre même d'un léger trop plein, le format court de l'opus obligeant à une présentation très rapide des nombreux protagonistes. On appréciera également une interprétation de grande qualité, de superbes panoramas hivernaux parfaitement mis en valeur par la photographie, ainsi qu'une prestation particulièrement savoureuse de Poirot et de ses deux acolytes. Le récital du Belge se délectant de toujours conserver une substantielle avancée sur ses rivaux et amis, même cloué au lit, s'avère délectable. Un épisode de haute volée, en conclusion d'une saison 3 voyant Agatha Christie's Poirot connaître une audience toujours grandissante, achever de s’installer et gagner encore en qualité, avant d'aborder de nouveaux rivages, en passant au formant long.
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Révélation de la couverture américaine du Poirot apocryphe à venir. C'est toujours mieux que pour le Solo de 007, mais le nom d'Agatha Christie ne devrait pas y figurer.
http://shelf-life.ew.com/2014/06/12/cover-for-agatha-christies-new-book-the-monogram-murders/
http://shelf-life.ew.com/2014/06/12/cover-for-agatha-christies-new-book-the-monogram-murders/
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Episode 4.1 : A.B.C contre Poirot
Réalisation : Andrew Grieve
Scénario : Clive Exton
D’après le roman éponyme d’Agatha Christie
Distribution
Donald Sumpter : Alexander Cust
Donald Douglas : Franklin Clarke
Nicholas Farrell : Donald Fraser
Pippa Guard : Megan Barnard
Cathryn Bradshaw : Mary Drower
Nina Marc : Thora Grey
David McAlister : l'inspecteur Glen
Vivienne Burgess : Lady Clarke
Ann Windsor : Miss Merrion
Michael Mellinger : Franz Ascher
Miranda Forbes : Mrs Turton
Peter Penry-Jones : Superintendent Carter
Lucinda Curtis : Mrs Marbury
• Jeremy Hawk : Deveril (le majordome des Clarke)
• Allan Mitchell : Dr Kerr
Résumé
Hercule Poirot reçoit d’étranges lettres anonymes signées « A.B.C », un tueur en série qui le met au défi de l’arrêter. A chaque fois, il l’avertit de son prochain meurtre, mais ses victimes sont choisies par ordre alphabétique. Pour Poirot, ce ne sont pas les actes d’un maniaque mais d’un grand stratège qui souhaite cacher l’identité de sa principale victime.
Critique
L’un des plus grands romans d’Agatha Christie est enfin transposé à l’écran. Difficile de faire mieux : l'adaptation n’est effectivement pas aussi brillante, mais cela peut se comprendre. La distribution reste impeccable, mention très bien pour Donald Sumpter, alias Alexander Cust, qui est un personnage attachant malgré les faits qui lui sont reprochés. L’intrigue souffre peut-être de rares temps morts mais ils demeurent très discrets face à son originalité et à l’interprétation de ses acteurs. Le trio Poirot-Higgins-Japp continue à être l’élément comique au meilleur de sa forme. On sent une production émancipée des contraintes financières car elle nous offre des prises de vue et des décors de grande qualité. Sans aller jusqu’à me mettre à plat ventre devant cet épisode, il faut admettre que c’est un cru mémorable.
mrs.peel6568- Modératrice
- Age : 31
Localisation : Paris
Date d'inscription : 29/11/2009
Re: Série "Hercule Poirot"
Particulièrement aimé cet épisode. Les scènes répétées de Cust se nettoyant les mains, ou le lavabo plein de sang m'avaient fortement impressionné. Les répliques de Poirot sont toujours aussi savoureuses.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Hercule Poirot"
La saison 3 est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1990/hercule-poirot-1989-2013/hercule-poirot-saison-3
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1990/hercule-poirot-1989-2013/hercule-poirot-saison-3
Invité- Invité
Re: Série "Hercule Poirot"
Le dossier Saga Hercule Poirot - Peter Ustinov par Phil DLM est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/saga-hercule-poirot-peter-ustinov
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/saga-hercule-poirot-peter-ustinov
Invité- Invité
Re: Série "Hercule Poirot"
A.B.C. contre Poirot (The ABC Murders)
Le passage au format long tombe à pic pour que l'épisode rende parfaitement compte de la nature singulière d'A.B.C. contre Poirot au sein de l’œuvre d'Agatha Christie. Le scénario reste très proche de l'original. Avoir le temps de développer chacune des séquences illustre ainsi l'éclatement total du huis-clos coutumier chez l'auteure. La peinture approfondie des personnages souligne à quel point ceux-ci demeurent souvent externes à cette bonne société, londonienne ou provinciale, sur laquelle se centrent tant les écrits de Dame Agatha. En corollaire, l'émoi des proches des victimes est rendu plus expressif qu'à l'accoutumée, conférant à l'ensemble un air de critique sociale feutrée, opposant la sincérité du peuple à l'aristocratie guindée. L'excellent jeu des comédiens apporte une intensité particulière à cette dimension.
Quelques bémols, avec un assassin assez prévisible (mais encore faut-il déterminer le modus operandi) et une légère surexposition de Cust. Un double tranchant du passage au format long réside dans un caractère paisible de la mise en scène désormais rendu davantage sensible. Mais l'épisode, l'un des préférés de David Suchet, y pallie notamment par une reconstitution et une localisation de qualité (superbe station balnéaire de Bexhill-on-Sea, De La Warr Pavilion au style si Art déco...). Par ailleurs, si le trio principal pétille toujours autant (hilarant sketch du caïman), on regrette l'absence inexpliquée de Miss Lemon, qui ne participera pas à cette saison. Le film projeté à Doncaster est Number Seventeen, d'Alfred Hitchcock (1932). L'affiche du De La Warr Pavilion indique la programmation de The Strawberry Blonde. Or l'action est censée se dérouler en 1936 et le film n'est sorti qu'en 1941.
Le passage au format long tombe à pic pour que l'épisode rende parfaitement compte de la nature singulière d'A.B.C. contre Poirot au sein de l’œuvre d'Agatha Christie. Le scénario reste très proche de l'original. Avoir le temps de développer chacune des séquences illustre ainsi l'éclatement total du huis-clos coutumier chez l'auteure. La peinture approfondie des personnages souligne à quel point ceux-ci demeurent souvent externes à cette bonne société, londonienne ou provinciale, sur laquelle se centrent tant les écrits de Dame Agatha. En corollaire, l'émoi des proches des victimes est rendu plus expressif qu'à l'accoutumée, conférant à l'ensemble un air de critique sociale feutrée, opposant la sincérité du peuple à l'aristocratie guindée. L'excellent jeu des comédiens apporte une intensité particulière à cette dimension.
Quelques bémols, avec un assassin assez prévisible (mais encore faut-il déterminer le modus operandi) et une légère surexposition de Cust. Un double tranchant du passage au format long réside dans un caractère paisible de la mise en scène désormais rendu davantage sensible. Mais l'épisode, l'un des préférés de David Suchet, y pallie notamment par une reconstitution et une localisation de qualité (superbe station balnéaire de Bexhill-on-Sea, De La Warr Pavilion au style si Art déco...). Par ailleurs, si le trio principal pétille toujours autant (hilarant sketch du caïman), on regrette l'absence inexpliquée de Miss Lemon, qui ne participera pas à cette saison. Le film projeté à Doncaster est Number Seventeen, d'Alfred Hitchcock (1932). L'affiche du De La Warr Pavilion indique la programmation de The Strawberry Blonde. Or l'action est censée se dérouler en 1936 et le film n'est sorti qu'en 1941.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Très bien. Je vais lire Mort sur le Nil, mon adaptation préférée d'Agatha Christie. Meurtre au soleil, j'aime moins. C'est là que j'ai pris un coup derrière les oreilles en revoyant 'ma' Emma Peel....J'ai vu ce film la dernière fois au moment de la 'big' canicule.Steed3003 a écrit:Le dossier Saga Hercule Poirot - Peter Ustinov par Phil DLM est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/saga-hercule-poirot-peter-ustinov
Invité- Invité
Re: Série "Hercule Poirot"
Ah, c'est vrai qu'entre Emma et Lady Marshall, y'a quinze petites années de différence, ça se voit !
J'ai lu le dossier, du très bon boulot comme toujours avec Phil. D'accord avec lui pour à peu près tout, à ceci près que j'aurais mis 4/4 pour Drame en trois actes, brillamment adapté. J'ajoute que j'ai toujours adoré la musique de John Addison pour Le couteau sur la nuque, avec son thème malicieux et moqueur (ah ce piano qui s'amuse comme un gamin...). Et Faye Dunaway, quand ses liftings la rendaient encore belle (parce que dans Alias, huhum...).
J'ai lu le dossier, du très bon boulot comme toujours avec Phil. D'accord avec lui pour à peu près tout, à ceci près que j'aurais mis 4/4 pour Drame en trois actes, brillamment adapté. J'ajoute que j'ai toujours adoré la musique de John Addison pour Le couteau sur la nuque, avec son thème malicieux et moqueur (ah ce piano qui s'amuse comme un gamin...). Et Faye Dunaway, quand ses liftings la rendaient encore belle (parce que dans Alias, huhum...).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Hercule Poirot"
Elle était encore pas mal, quand même, Diana Rigg dans "Meurtre au soleil". Et quelle bonne actrice!
Je suis d'accord, "Drame en 3 actes" (curieusement rebaptisé "Meurtre en 3 actes") est le meilleur des téléfilms, mais néanmoins inférieur au 2 1ers films. Le système de notes de 1 à 4 ne permet pas d'exprimer toutes les nuances. Avec des notes de 0 à 10, j'aurais mis:
Mort sur le Nil 9,5
Meurtre au soleil 8
Le couteau sur la nuque 7
Poirot joue le jeu 6
Meurtre en 3 actes 7,5
Rendez-vous avec la mort 7
Je suis d'accord, "Drame en 3 actes" (curieusement rebaptisé "Meurtre en 3 actes") est le meilleur des téléfilms, mais néanmoins inférieur au 2 1ers films. Le système de notes de 1 à 4 ne permet pas d'exprimer toutes les nuances. Avec des notes de 0 à 10, j'aurais mis:
Mort sur le Nil 9,5
Meurtre au soleil 8
Le couteau sur la nuque 7
Poirot joue le jeu 6
Meurtre en 3 actes 7,5
Rendez-vous avec la mort 7
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Ah oui quand même 9,5/10 pour Mort sur le Nil.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Oui, je pense que j'ai dû le voir au moins 10 fois, toujours avec le même plaisir.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Agatha Christie savait très bien que la valeur d'un roman policier repose pas mal sur la galerie de portraits que l'on imagine. A ce titre, Mort sur le Nil a un "bestiaire humain" aussi divers que bariolé. A part le Crime de l'Orient Express avec Albert Finney, je ne me rappelle pas d'une adaptation de Christie aussi jouissive en études de caractère, tantôt joyeusement caricaturale, tantôt suprêmement subtile - bon, il faut dire que les romans comptent parmi les meilleurs de la Reine du Crime. Et puis, Mia Farrow fait une performance d'anthologie. Des trois films, c'est en effet indubitablement le meilleur. Mais tu as déjà noté tout ça à ta manière Phil.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Hercule Poirot"
Episode 4.2 : La mort dans les nuages
Réalisation : Stephen Whittaker
Scénario : William Humble
D’après le roman éponyme d’Agatha Christie
Distribution
Sarah Woodward : Jane Grey (l'hôtesse de l'air)
Shaun Scott : Norman Gale
Cathryn Harrison : Lady Horbury
David Firth : Lord Horbury
Amanda Royle : Venetia Kerr
Richard Ireson : l'inspecteur Fournier
Jenny Downham : Anne Giselle
Eve Pearce : Madame Giselle
Roger Heathcott : Daniel Clancy
Guy Manning : Jean Dupont
Gabrielle Lloyd : Elise (la domestique de Mme Giselle)
John Bleasdale : Mitchell (le steward)
Harry Audley : Raymond Barraclough
Résumé
Après un séjour à Paris, Hercule Poirot embarque dans un avion qui le ramène en Angleterre mais s’endort au moment où la très riche Mme. Gisèle est assassinée, victime d’une fléchette empoisonnée. Étonnamment, et compte-tenu de la petite taille de l’appareil, personne n’a rien vu. Quasiment tous les passagers avaient de bonnes raisons de vouloir sa mort. Poirot mène l’enquête et est accompagné dans ses recherches de l’hôtesse de l’air, Jane Grey.
Critique
La mort dans les nuages est un épisode musclé sur tous les plans. Les premières minutes introduisent un décor de carte postale : Paris et ses hauts lieux de culture et de sociabilité. Après un détour par notre capitale, filmée sous un soleil radieux, la caméra s’arrête quelques minutes dans un avion de ligne, un des meilleurs endroits pour mettre en scène un meurtre. Ambiance huis-clos, arme insolite, indices subtiles et suspects au compte-goutte, Agatha Christie nous offre ce qu’elle sait faire de mieux, à l’instar des Dix Petits Nègres, Mort sur le Nil, du Crime de l’Orient Express ou encore des Travaux d’Hercule. Les acteurs, faut-il le rappeler, sont absolument parfaits, et je citerais volontiers parmi eux la Cathryn Harrison, petite-fille de Rex. Visiblement, le talent ne se perd pas. La mise en scène est d’une très grande solidité, puisqu’ aucune prise n’est inutile. Tous les à-côtés de l’intrigue sont parfaitement justifiés, au moins divertissants, et même l’absence du capitaine Hastings passe quelques temps inaperçue. Enfin, e principal personnage féminin de l’épisode, Jane Grey (et quelle élégance !), apporte un peu de fraîcheur à la traditionnelle équipe de la série.
mrs.peel6568- Modératrice
- Age : 31
Localisation : Paris
Date d'inscription : 29/11/2009
Re: Série "Hercule Poirot"
Un whodunit et un modus operandi absolument diaboliques, le roman tout comme sa belle adaptation sont un régal. Un des sommets de la série, à n'en pas douter. Tout à fait d'accord sur la ravissante Jane Grey.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Hercule Poirot"
2. La Mort dans les nuages (Death in the Clouds)
L’épisode centre la majeure partie de son action sur paris, ce qui ? comme souvent Quand une série anglaise traverse le Channel, sera très appréciable pour le public français. Cela s’avère d’autant plus appréciable que les monuments visités sont parfaitement mis en valeur sous un ciel radieux (seul bémol, une reconstitution minimaliste de Roland Garros). L’esthétisme demeure une valeur sûre de l’opus, avec les superbes vues aériennes d’un avion d’époque, le fameux Douglas DC-3, dont le bleu et le blanc s’harmonisent à merveille avec l’azur des cieux. Par ailleurs, après l’original A.B.C. Contre Poirot, l’intrigue revient en terrain classique mais solide (huis clos, haute société souvent détestable, affaires de cœur…).
Le passage à l’écran permet de mieux visualiser la disposition clef des passagers, même si le récit préfère astucieusement se centrer sur les personnages. On apprécie particulièrement quelques jolis portraits de femmes, lumineuses ou tourmentées, excellemment interprétées (notamment de la part de Cathryn Harrison en Lady Horbury). On regrettera toutefois l’absence d’Hastings, le duo formé avec l’hôtesse de l’air demeurant charmant mais assez superficiel. Heureusement le duel amicalement sarcastique entre Japp et Poirot se montre toujours fort distrayant. Death in the Clouds deviendra l’une des inspirations majeures de l’épisode Agatha Christie de Doctor Who (The Unicorn And The Wasp), qui verra notamment le Docteur en présenter un exemplaire imprimé en l’an 5 000 000 000 !
L’épisode centre la majeure partie de son action sur paris, ce qui ? comme souvent Quand une série anglaise traverse le Channel, sera très appréciable pour le public français. Cela s’avère d’autant plus appréciable que les monuments visités sont parfaitement mis en valeur sous un ciel radieux (seul bémol, une reconstitution minimaliste de Roland Garros). L’esthétisme demeure une valeur sûre de l’opus, avec les superbes vues aériennes d’un avion d’époque, le fameux Douglas DC-3, dont le bleu et le blanc s’harmonisent à merveille avec l’azur des cieux. Par ailleurs, après l’original A.B.C. Contre Poirot, l’intrigue revient en terrain classique mais solide (huis clos, haute société souvent détestable, affaires de cœur…).
Le passage à l’écran permet de mieux visualiser la disposition clef des passagers, même si le récit préfère astucieusement se centrer sur les personnages. On apprécie particulièrement quelques jolis portraits de femmes, lumineuses ou tourmentées, excellemment interprétées (notamment de la part de Cathryn Harrison en Lady Horbury). On regrettera toutefois l’absence d’Hastings, le duo formé avec l’hôtesse de l’air demeurant charmant mais assez superficiel. Heureusement le duel amicalement sarcastique entre Japp et Poirot se montre toujours fort distrayant. Death in the Clouds deviendra l’une des inspirations majeures de l’épisode Agatha Christie de Doctor Who (The Unicorn And The Wasp), qui verra notamment le Docteur en présenter un exemplaire imprimé en l’an 5 000 000 000 !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Episode 4.3 : Un, deux, trois
Réalisation : Ross Devenish
Scénario : Clive Exton
D’après le roman éponyme d’Agatha Christie
Distribution
Joanna Phillips-Lane: Gerda Grant
Peter Blythe: Alastair Blunt
Carolyn Colquhoun: Mabelle Sainsbury-Seale
Christopher Eccleston : Frank Carter
Karen Gledhill: Gladys Neville
Laurence Harrington: Henry Morley
Rosalind Knight: Georgina Morley
Sara Stewart: Jane Olivera
Helen Horton: Julia Olivera
Kevork Malikyan : Mr Amberiotis
Trilby James : Agnes Fletcher (la cuisinière)
Joe Greco: Alfred Biggs
Oliver Bradshaw: Mr Hendry
Jean Ainslie : Alison Hendry
Bruce Alexander : Albert Chapman
Mary Healey : Beryl Chapman
Résumé
Après la visite d’Hercule Poirot chez son dentiste, Henry Morley, celui-ci est retrouvé mort dans son cabinet, un révolver à la main et un trou dans la tempe. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un suicide, surtout lorsqu’un certain M. Amberiotis trouve lui aussi la mort à la suite d’une crise cardiaque, provoquée par un trop plein de substances anesthésiantes que lui avait injectées Morley. Mais Hercule Poirot ne veut pas se rendre à l’évidence et suspecte un meurtre, intuition confirmée après la disparition et la découverte du corps massacré d’une femme qui n’était pas étrangère aux protagonistes de l’enquête.
Critique
L’introduction du dernier épisode de la saison manque de faire de l’effet. Image sépia, échos, ralenti, rires de petites filles, musique inquiétante, ce cocktail fantomatique a le malheur d’être devenu un rituel dans notre série. D’autre part, il ne restitue pas véritablement l’esprit de l’épisode, celui-ci n’étant pas aussi angoissant que ne peut l’être un huis-clos ou aussi sombre que les dernières adaptations des romans d’Agatha Christie. En bref, c’est une introduction inadaptée, bien qu’effectivement, certains éléments de l’intrigue laissent perplexes, comme la mort de M. Amberiotis. Le déguisement, si cher à l’auteure, est consternant. Si vous souhaitez faire passer votre femme pour votre secrétaire, mettez-lui des lunettes histoire de la faire passer pour une vieille fille, et voilà, vous avez réussi, elle est moche, bien et comme il faut en plus. Cependant, il reste à l’épisode quelques éléments positifs : musique, rebondissements, fausses accusations, personnages imbuvables... L’ensemble de l’épisode tient la route, mais j’ai souvenir d’un roman nettement plus passionnant.
Scénario : Clive Exton
D’après le roman éponyme d’Agatha Christie
Distribution
Joanna Phillips-Lane: Gerda Grant
Peter Blythe: Alastair Blunt
Carolyn Colquhoun: Mabelle Sainsbury-Seale
Christopher Eccleston : Frank Carter
Karen Gledhill: Gladys Neville
Laurence Harrington: Henry Morley
Rosalind Knight: Georgina Morley
Sara Stewart: Jane Olivera
Helen Horton: Julia Olivera
Kevork Malikyan : Mr Amberiotis
Trilby James : Agnes Fletcher (la cuisinière)
Joe Greco: Alfred Biggs
Oliver Bradshaw: Mr Hendry
Jean Ainslie : Alison Hendry
Bruce Alexander : Albert Chapman
Mary Healey : Beryl Chapman
Résumé
Après la visite d’Hercule Poirot chez son dentiste, Henry Morley, celui-ci est retrouvé mort dans son cabinet, un révolver à la main et un trou dans la tempe. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un suicide, surtout lorsqu’un certain M. Amberiotis trouve lui aussi la mort à la suite d’une crise cardiaque, provoquée par un trop plein de substances anesthésiantes que lui avait injectées Morley. Mais Hercule Poirot ne veut pas se rendre à l’évidence et suspecte un meurtre, intuition confirmée après la disparition et la découverte du corps massacré d’une femme qui n’était pas étrangère aux protagonistes de l’enquête.
Critique
L’introduction du dernier épisode de la saison manque de faire de l’effet. Image sépia, échos, ralenti, rires de petites filles, musique inquiétante, ce cocktail fantomatique a le malheur d’être devenu un rituel dans notre série. D’autre part, il ne restitue pas véritablement l’esprit de l’épisode, celui-ci n’étant pas aussi angoissant que ne peut l’être un huis-clos ou aussi sombre que les dernières adaptations des romans d’Agatha Christie. En bref, c’est une introduction inadaptée, bien qu’effectivement, certains éléments de l’intrigue laissent perplexes, comme la mort de M. Amberiotis. Le déguisement, si cher à l’auteure, est consternant. Si vous souhaitez faire passer votre femme pour votre secrétaire, mettez-lui des lunettes histoire de la faire passer pour une vieille fille, et voilà, vous avez réussi, elle est moche, bien et comme il faut en plus. Cependant, il reste à l’épisode quelques éléments positifs : musique, rebondissements, fausses accusations, personnages imbuvables... L’ensemble de l’épisode tient la route, mais j’ai souvenir d’un roman nettement plus passionnant.
mrs.peel6568- Modératrice
- Age : 31
Localisation : Paris
Date d'inscription : 29/11/2009
Re: Série "Hercule Poirot"
3. Un, deux, trois... (One, Two, Buckle My Shoe)
L'intrigue séduit par sa complexité, optimisant le format long désormais mis en place. L'énigme s'avère passionnante par la multiplicité des options proposées par le va-et-vient de nombreux suspects au sein du fatidique cabinet de dentistes. Ce ballet mortel acquiert une dimension tragique, le Destin de chacun convergeant inexorablement vers le drame. Le piège d'une production télévisuelle reste de se laisser porter par un spectacle de grande qualité, tandis que la lecture oblige à bien suivre mentalement l'ordonnancement des évènements et leur chronologie. De, fait l'épisode nécessite une vraie implication du spectateur pour devenir pleinement appréciable (voire à recourir à la télécommande), même si l'adaptation au format télévisuel est impeccable.
Comme toujours les travestissements résultent identifiables, c'est particulièrement le cas ici. L'ampleur de l'intrigue, mais aussi son prolongement politique, oblige également à minorer les à-côtés humoristiques que l'on apprécie tant entre Japp et Poirot, mais le duo parvient malgré tout à produire quelques étincelles. La reconstitution demeure de qualité, on avouera que la vision d'un cabinet de dentiste d'avant guerre inquiète quelque peu ! La mise en scène abuse un peu trop des passages à la simili David Lynch, assez hors sujets. Le commentaire emphatique des actualités d'époque se montre par contre hilarant. Les amateurs de Docteur Who s'amuseront de la présence de Christopher Ecclestone, très crédible en nazillon.
L'intrigue séduit par sa complexité, optimisant le format long désormais mis en place. L'énigme s'avère passionnante par la multiplicité des options proposées par le va-et-vient de nombreux suspects au sein du fatidique cabinet de dentistes. Ce ballet mortel acquiert une dimension tragique, le Destin de chacun convergeant inexorablement vers le drame. Le piège d'une production télévisuelle reste de se laisser porter par un spectacle de grande qualité, tandis que la lecture oblige à bien suivre mentalement l'ordonnancement des évènements et leur chronologie. De, fait l'épisode nécessite une vraie implication du spectateur pour devenir pleinement appréciable (voire à recourir à la télécommande), même si l'adaptation au format télévisuel est impeccable.
Comme toujours les travestissements résultent identifiables, c'est particulièrement le cas ici. L'ampleur de l'intrigue, mais aussi son prolongement politique, oblige également à minorer les à-côtés humoristiques que l'on apprécie tant entre Japp et Poirot, mais le duo parvient malgré tout à produire quelques étincelles. La reconstitution demeure de qualité, on avouera que la vision d'un cabinet de dentiste d'avant guerre inquiète quelque peu ! La mise en scène abuse un peu trop des passages à la simili David Lynch, assez hors sujets. Le commentaire emphatique des actualités d'époque se montre par contre hilarant. Les amateurs de Docteur Who s'amuseront de la présence de Christopher Ecclestone, très crédible en nazillon.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
La saison 4 est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1990/hercule-poirot-1989-2013/hercule-poirot-saison-4
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1990/hercule-poirot-1989-2013/hercule-poirot-saison-4
Invité- Invité
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Tu n'as pas oublié de mettre le lien ?
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Tu faisais référence à quoi quand tu marquais "Hercule tel qu'en lui-même" ?
Je sais pas s'il y a un lien après, si c'est le cas il n'apparaît pas chez moi.
Je sais pas s'il y a un lien après, si c'est le cas il n'apparaît pas chez moi.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Comme ça, ça marche, sérib ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Hercule Poirot"
Là oui, je le vois sur ton post, pas celui d'Estuaire.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Alors là, c'est curieux, car si tu cliques sur "Hercule tel qu'en lui-même" dans le post d'Estuaire, l'onglet devrait s'ouvrir.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Hercule Poirot"
Ah il fallait cliquer sur le texte !!
Je pouvais chercher longtemps.
Je pouvais chercher longtemps.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Hercule Poirot"
Il a toujours été clair là-dessus, mais Suchet confirme qu'il ne participera pas à une éventuelle adaptation télé du nouveau Poirot prochainement publié. il s'en tient aux textes d'Agatha christie mais ne ferme pas à la porte à une nouvelle adaptation d'un de ceux-ci, par exemple au cinéma.
http://www.express.co.uk/news/showbiz/500290/Suchet-says-no-to-new-Poirot-work
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Hercule Poirot"
Le DVD de la saison 13 et ultime sort le 24 septembre
http://www.amazon.fr/dp/B00KXG29A0/ref=dra_a_roB_mr_ho_it_C1400_1000?tag=displayrec0a-21&ascsubtag=4a251a2ef9bbf4ccc35f97aba2c9cbda
Au revoir, mon ami !
http://www.amazon.fr/dp/B00KXG29A0/ref=dra_a_roB_mr_ho_it_C1400_1000?tag=displayrec0a-21&ascsubtag=4a251a2ef9bbf4ccc35f97aba2c9cbda
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Re: Série "Hercule Poirot"
Le nouvelle saison des épatants Petits Meurtres d'Agatha Christie débute demain soir, sur France 2
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Hercule Poirot"
Lu avec vraiment beaucoup de plaisir Meurtres en majuscules, de l’épatante Sophie Hannah (dont je vais rapidement dévorer d’autres bouquins). L’auteure a su reconstituer magistralement la figure de Poirot, avec juste ce qu’il faut d’éléments factuels et surtout de finesse psychologique. Le roman confirme d’ailleurs qu’il s’avère désormais impossible de lire l’une de ses aventures sans visualiser Suchet. Hannah se coule impeccablement dans le sillage d’Agatha Christie, renouant à la fois avec son ironie malicieuse et l’élégante cruauté incisive de nombre de ses portraits. Le livre nous replonge totalement dans l’univers de la Duchesse de la Mort, que cela soit dans un Londres remuant et cosmopolite on dans un village anglais des plus traditionnels, qui pourrait très bien être St Mary Mead.0n espère déjà un nouveau Miss Marple).
On pourrait regretter l’absence de Japp ou d’Hasting comme compagnon d’aventures de Poirot, mais on comprend parfaitement qu’Hannah introduise un grain de création propre. Les conversations entre l’inspecteur et Poirot sont bien tournées en elles-mêmes, mais surtout la chevronnée auteure de romans à énigme les instrumentalise à merveille pour susciter l’incontournable dimension ludique du roman, Poirot nus indiquant toujours qu’un indice vient de se révéler (à nous de le découvrir bien entendu), où soulignant les grandes inflexions de l’enquête à son confident. Cette technique narrative nous permet de suivre avec une parfaite clarté une intrigue des plus embrouillées, clairement plus complexe que la majorité de celle d’Agatha, mais où tout s’emboite à merveille lors de l’incontournable, et impeccablement rendue, grande scène finale de Poirot.
Au rayon des regrets, on notera malgré tout que la fabuleuse complexité du récit rendra particulièrement difficile la découverte de la clef de l’énigme à cette catégorie lecteurs désirant s’y impliquer sérieusement, quitte à prendre notes sur notes (globalement je me vote généreusement un 7/20 en fin de roman). Par ailleurs l’auteure ne recule pas devant un certain mélodrame et n’hésite à conclure à tout prix une histoire particulièrement sombre par un beau mariage d’amour, mais il est a que ces end aces retrouvent aussi parfois chez Dame Agatha. Par ailleurs, si l’auteure soigne la psychologie de personnages et la construction d’intrigue, sa description des lieux ne demeure que strictement fonctionnelle. Or on sait qu’Agatha brillait au contraire sur ce registre. On peut ainsi comparer la description expéditive et sèche du palace chez Hannah aux somptueuses premières pages d’à L’ Hôtel Bertram. Un adaptation néanmoins très réussie !
On pourrait regretter l’absence de Japp ou d’Hasting comme compagnon d’aventures de Poirot, mais on comprend parfaitement qu’Hannah introduise un grain de création propre. Les conversations entre l’inspecteur et Poirot sont bien tournées en elles-mêmes, mais surtout la chevronnée auteure de romans à énigme les instrumentalise à merveille pour susciter l’incontournable dimension ludique du roman, Poirot nus indiquant toujours qu’un indice vient de se révéler (à nous de le découvrir bien entendu), où soulignant les grandes inflexions de l’enquête à son confident. Cette technique narrative nous permet de suivre avec une parfaite clarté une intrigue des plus embrouillées, clairement plus complexe que la majorité de celle d’Agatha, mais où tout s’emboite à merveille lors de l’incontournable, et impeccablement rendue, grande scène finale de Poirot.
Au rayon des regrets, on notera malgré tout que la fabuleuse complexité du récit rendra particulièrement difficile la découverte de la clef de l’énigme à cette catégorie lecteurs désirant s’y impliquer sérieusement, quitte à prendre notes sur notes (globalement je me vote généreusement un 7/20 en fin de roman). Par ailleurs l’auteure ne recule pas devant un certain mélodrame et n’hésite à conclure à tout prix une histoire particulièrement sombre par un beau mariage d’amour, mais il est a que ces end aces retrouvent aussi parfois chez Dame Agatha. Par ailleurs, si l’auteure soigne la psychologie de personnages et la construction d’intrigue, sa description des lieux ne demeure que strictement fonctionnelle. Or on sait qu’Agatha brillait au contraire sur ce registre. On peut ainsi comparer la description expéditive et sèche du palace chez Hannah aux somptueuses premières pages d’à L’ Hôtel Bertram. Un adaptation néanmoins très réussie !
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