Série "24h chrono"

Vu le téléfilm 24: Rédemption, écrit par le showrunner Howard Gordon. Je ne suis guère convaincu par cette pratique, car l'intérêt de 24 réside sur les récits étalés et à rebondissements. Sur deux heures, on ne peut développer grand-chose. De plus, l'intrigue ne décolle qu'au bout d'une demi-heure verbeuse et sans action - heureusement Kiefer est comme toujours au top. Je pense que la tentative aurait été plus payante si on avait renoncé au concept de temps réel et revenu à une norme plus classique, avec des ellipses qui auraient dynamisé le récit. Du coup, avec l'enchaînement continu des péripéties, seulement peu de choses surviennent, et de surcroît à des succès divers. On ne ressent pas de frisson lors de la poursuite finale ou lors du mano a mano face au gamin armé. L'arrivée des baddies à l'école des enfants me paraît un peu plus relevée, mais sans plus. En une heure et demie, pas de méchant marquant pour cause de manque de temps qui ne peut creuser les personnages. Alors qu'une des forces de 24 réside quand même dans les Big Bad qui cherchent des noises au Jack. Le côté West Wing est à peine esquissé, avec une histoire de corruption dont nous ne pouvons saisir l'amplitude et la menace à cause encore une fois du manque de temps. Je pense que ce sera développé dans la saison 7, mais ce n'est pas une excuse. Le téléfilm ressemble ainsi plus à un prélude qu'autre chose, et encore pas méga foutu.

Mais je ne vais pas nier qu'il y'a de bonnes choses dans 24 : Rédemption, d'abord, le fait de donner le premier rôle quasiment à Carl Benton, l'ami de Jack. Joué par un Robert Carlyle étincelant et charismatique, il vole la vedette au héros, ce qui n'était pas une mince affaire ! D'une humanité et d'une loyauté bouleversantes, il est le moteur du récit, plus que Jack finalement. Son sacrifice final est aussi héroïque que déchirant, qu'il exécute avec une résignation tranquille, avec le sourire du condamné qui vendra très chèrement sa peau. Le portrait d'un Bauer en rupture de ban, gavé, écoeuré de sa vie précédente, est magnifiquement interprété par Sutherland, qui le rend plus humain qu'on ne l'a vu alors. Le titre du téléfilm est ironique, Jack cherche la rédemption et croit l'avoir trouvée, mais elle lui échappe à l'ultime moment, et il revient à son destin qui le condamne à ne jamais trouver le repos. C'est fort, mais je ne sais pas si ça méritait vraiment un tick-tock silencieux à la fin... La surprise vient du froid et intolérant Frank Tramell, qui harcèle Bauer sans arrêt et à la fin lui met le couteau sous la gorge via un chantage odieux. Il est superbement incarné par Gil Bellows. Oui, oui, le Billy Thomas d'Ally McBeal ! Et on est très loin de la fadeur sucrée du love interest de l'avocate allumée. Ce téléfilm a le mérite de réviser mon jugement sur l'acteur, que j'avais bien sous-estimé. Le côté documentaire sur les guerres africaines, et sur l'odieuse pratique des enfants soldats, prend aux tripes, avec une mise en scène très réaliste de Jon Cassar. 24 est en avance sur son temps ; après avoir imaginé un président noir 6 ans avant Obama, voilà un président femme qui a l'air très convaincante dans ce rôle. On peut espérer que la réalité rattrapera de nouveau la fiction. Ce n'est pas sans plaisir que j'ai revu, même pour peu de temps, le vice-président devenu président, très complexe dans son rapport au pouvoir, ainsi que le sympathique Tom Lennox.

2/4 pour cet opus.

2/4 aussi.

Rien à ajouter. Un plaisir d'acteurs, mais ça s'arrête là.

Estuaire44 a écrit:

Et puis, évidemment, voir Billy l’emporter in fine sur Jack Bauer, cela n’a pas de prix. C’est un peu comme si Ally l’emportait au bras de fer contre Xéna, ou si Jonathan tombait plus qu’Hank Moody : un instant d’éternité.

Un trailer de plus !

Vu le premier épisode de la saison 7. Démarrage plaisant : Jack devant répondre de ces "méthodes" avec les terroristes devant le Sénat, un fils de présidente trucidé, dissensions dans la West Wing, ambiance de Club Med en Afrique, Jack qui retrouve ses réflexes (pétage de plombs inclu). Tiens

Spoiler:

et travaille pour les terroristes, génial. Cherry Jones est crédible en "POTUS", mais voir une femme occuper le bureau ovale va nécessiter de moi un petit processus d'accoutumance de ma part (bon, j'ai bien réussi à m'imaginer le Biscuit en gars pas toujours sympa alors...). Début efficace, en avant pour un Day 7 que je pressens aussi dark et survitaminé comme on peut l'espérer. (***)

Nouvelle bande annonce pour Live Another Day

Mise en place d'un ccompte à rebours par la Fox, dommage qu'il n'y ait pas les sons de la série.
http://www.fox.com/24-live-another-day/

Fini le Day 7 de 24 heures chrono. La saison ne se contente pas de corriger la trajectoire après la berezina de la 6, mais s'impose carrément comme une des meilleures de toute la série. Au niveau psychologique, elle demeure la plus fascinante, la plus captivante. Ce pan, certes présent avant, est amplement étendu jusqu'à devenir la première valeur, plus que ses remarquables courses contre la montre feuilletonnesques. Si le modèle des sueurs froides demeure la saison 5, le modèle de la finesse de l'écriture des personnages est bien cette saison.

Jack Bauer a définitivement troqué son costume de Superman et endossé celui du justicier faillible, dévoré par la haine de lui-même, déchiré par son travail qui l'a transformé en tueur glacial. Le héros de l'Amérique est un homme consumé par la noirceur de son monde mais aussi par la sienne propre. Kiefer Sutherland, avec un jeu au-delà du génie, dirige avec maestria cette inflexion mémorable de son personnage. Renée Walker, campée par une formidable Annie Werschling, est une illustration de ce qu'a pu être Jack Bauer aux premiers temps de son travail : une femme respectueuse des règles, qui faisait confiance à son entourage, qui s'estimait, et surtout qui avait des valeurs morales. La métamorphose de Renée suit le même chemin que celle de Jack : elle commence peu à peu à accepter d'obéir à ses propres règles, à violer les lois. La conséquence la plus noire n'est pas les rappels à l'ordre d'une autorité ou des ennuis avec la justice, mais une destruction de son individualité, pour ne devenir qu'une machine tueuse nécessaire pour faire le sale boulot et sauver son pays. Comment ne pas trembler à chaque fois que Renée suit Bauer, jusqu'au paroxysme que constitue sa dernière apparition dans la salle où se trouve Alan Wilson, où l'on sait très bien ce qui va se passer. Mais le personnage le plus noir, c'est bien entendu Tony.

Tony est en fait ce que deviendrait Jack si ce dernier abandonnait l'unique valeur qui lui reste : le service de son pays. Fidèle jusqu'au bout à son gouvernement, c'est cette fidélité qui fait que Jack demeure un patriote incorruptible. Tout le contraire pour Tony qui s'effondre là où Jack avait réussi à tenir. Sa vendetta personnelle le pousse à adopter les mêmes méthodes de Jack mais pour des motifs purement égoïstes. On sent que le personnage a basculé dans les ténèbres et qu'il est prêt à agir en terroriste, en assassin de milliers d'innocents pour réussir sa croisade. Incarné par un Carlos Bernard ravagé, Tony, qu'on ne reconnaît plus, fait une transformation hallucinante. Côté West Wing, remarquable Allison Taylor en présidente dur à cuire, capable de faire des coups de poker inouïs pour maintenir ses idéaux. Une femme de tête, incassable, menée par une Cherry Jones à fond dans le rôle. En serviteur, Glenn Morshower est toujours aussi convaincant en statue de loyauté. Bien aimé cette casse-c... d'Olivia, jouée par une Sprague Grayden dont le jeu brut et rocailleux convient bien à cet enfant terrible. Larry Moss est une figure convenue, mais remarquablement interprété. Surprise, Janis parvient malgré mon scepticisme initial à remplacer Chloé avec efficacité. A la fois similaire (dans l'obstination têtue et les rapports polaires avec son entourage) et différente (plus soumise, moins exaltée). Buchannan est un excellent boss.

Personnages réussis, mais l'histoire ? Encore des poupées russes démoniaques. Le suspense ne faiblit pas une seconde, l'accumulation de twists est tellement vertigineuse qu'on en a le tournis littéralement. La course à l'abîme de Jack laisse hors d'haleine à chaque fin d'heure - mention à "l'enterrement" de Renée. Le premier crescendo explose lors de l'attaque de la Maison-Blanche, parfaitement chronométrée et explosive, finissant sur un "carillon silencieux" absolument déchirant (Jack lui-même flanche). La deuxième partie bénéficie d'un sauve méchant incarné par un Jon Voight idéal, un diabolical mastermind redoutable et d'une intelligence phénoménale - ah le coup du faux entrepôt, quelle roublardise, ah, le meurtre du PDG de Starkwood... Je n'ai pas trouvé cette 2e partie inférieure à la 1re : ça reste aussi rythmé et trépidant que l'on souhaite. Tout au plus regrette-t-on que Kim (toujours parfaite Elisha Cuthbert) se mette encore dans la m erde, mais elle s'en sort quasiment toute seule, alors on lui pardonne. Tout plein de scènes-chocs, réhaussées par les questions incessantes que se posent les héros sur leurs actions, Jack, Renée, et aussi Allison. Le final est un équilibre parfait : malgré l'espoir final que constitue Kim, c'est bien l'amertume qui triomphe : pas de happy end : Renée suit à son tour le chemin tourmenté et chaotique de Jack, Allison sacrifie sa famille sur l'autel de sa fonction, un choix horrible, mais cohérent avec sa personnalité exemplaire. Je la préfère presque à David Palmer, c'est dire : moins "parfaite", mais plus "réelle". Quant à Jack, c'est presque avec joie qu'il accepterait de quitter ce monde de souffrances.

Une saison quasi parfaite, d'une profondeur éthique et psychologique aiguë, et à la mission rondement menée.


1. 8h00 - 9h00 (Day 7: 8:00 A.M.-9:00 A.M.) : ***
2. 9h00 - 10h00 (Day 7: 9:00 A.M.-10:00 A.M.) : ***
3. 10h00 - 11h00 (Day 7: 10:00 A.M.-11:00 A.M.) : ****
4. 11h00 - 12h00 (Day 7: 11:00 A.M.-12:00 P.M.) : ***
5. 12h00 - 13h00 (Day 7: 12:00 P.M.-1:00 P.M.) : ****
6. 13h00 - 14h00 (Day 7: 1:00 P.M.-2:00 P.M.) : ***
7. 14h00 - 15h00 (Day 7: 2:00 P.M.-3:00 P.M.) : ***
8. 15h00 - 16h00 (Day 7: 3:00 P.M.-4:00 P.M.) : **** (encore un p. de cliffhanger !)
9. 16h00 - 17h00 (Day 7: 4:00 P.M.-5:00 P.M.) : ****
10. 17h00 - 18h00 (Day 7: 5:00 P.M.-6:00 P.M.) : *** (Chloé, t’es la meilleure !)
11. 18h00 - 19h00 (Day 7: 6:00 P.M.-7:00 P.M.) : ****
12. 19h00 - 20h00 (Day 7: 7:00 P.M.-8:00 P.M.) : **** (White House attack !!!)
13. 20h00 - 21h00 (Day 7: 8:00 P.M.-9:00 P.M.) : **** (Nooooooo, Bill !!!!!!!!!!)
14. 21h00 - 22h00 (Day 7: 9:00 P.M.-10:00 P.M.) : ****
15. 22h00 - 23h00 (Day 7: 10:00 P.M.-11:00 P.M.) : ****
16. 23h00 - 0h00 (Day 7: 11:00 P.M.-12:00 A.M.) : ***
17. 0h00 - 01h00 (Day 7: 12:00 A.M.-1:00 A.M.) : ****
18. 01h00 - 02h00 (Day 7: 1:00 A.M.-2:00 A.M.) : **** (RAAAAH, CE TWIST !!!)
19. 02h00 - 03h00 (Day 7: 2:00 A.M.-3:00 A.M.) : ****
20. 03h00 - 04h00 (Day 7: 3:00 A.M.-4:00 A.M.) : ****
21. 04h00 - 05h00 (Day 7: 4:00 A.M.-5:00 A.M.) : ***
22. 05h00 - 06h00 (Day 7: 5:00 A.M.-6:00 A.M.) : ****
23. 06h00 - 07h00 (Day 7: 6:00 A.M.-7:00 A.M.) : ****
24. 07h00 - 08h00 (Day 7: 7:00 A.M.-8:00 A.M.) : ****



Moyenne : 3.67/4.


Je conclus mon séjour à Sunnydale, et en avant pour le Day 8 !

Et si la série avait été tournée en 1994 ?

Démarrage plutôt réussi pour Live Another Day
http://braindamaged.fr/2014/05/06/audiences-us-du-5-mai-2014-retour-reussi-de-jack-bauer/

l'avis de la critique
http://www.ozap.com/actu/-24-live-another-day-qu-en-a-pense-la-presse/453095

Content que ça démarre bien ! Espérons que la difficulté des 12h à la place des 24 a été bien négociée...

Chuck Norris n'est plus le seul Dieu sur Terre. Il y'en a maintenant un deuxième : http://www.jackbauerfacts.com/

Un faible pour : God had to give Jack Bauer immunity on the sixth commandment "Thou shalt not kill". If he hadn't, Jack would've considered God to be a terrorist and God knows what happens to terrorists.

Ca sent la démarche clairement opportuniste ce revival.

Une critique enthousiaste (Spoilers !!!   )
http://braindamaged.fr/2014/05/06/24-heures-chrono-saison-9-live-another-day-jack-bauer-a-toujours-la-classe/

Commencé le Day 8 de 24h chrono. Introduction pépère et tranquille. On retrouve la jolie Kim, l'excellente Chloé qui - enfer et damnation - semble has been côté technologie, et puis bien sûr Jack et sa chance légendaire, toujours prêt à plonger dans les emmerdes alors qu'il aspirait à une retraite bien méritée. Cherry Jones est toujours aussi excellente en présidente, tout comme Bob Gunton en secrétaire d'état. Bon, il se passe pas grand-chose, on expose tranquillement les enjeux. Tout de même, j'aurais jamais imaginé qu'Eugène Victor Tooms adorait faire du tir à l'hélico avec les bazookas, Mulder a eu de la chance de pas l'avoir rencontré à ce moment-là... (**). Allez, c'est reparti pour 24h de pure adrénaline !

Achevé la huitième journée de m erde de Jack Bauer, plus communément appelée "Saison 8 de 24h chrono". Elle présente un intérêt qui va en crescendo : de la première moitié lente, répétitive, irritante ; des sept épisodes suivants à l'adrénaline pure, jusqu'aux six épisodes finaux, dernier arc narratif d'une sauvagerie et d'un jusqu'au-boutisme alors inédit au sein de la série.

A cause de son démarrage à retardement, je préfère la saison 7 à la saison 8, mais malgré tout, cette dernière saison parvient à compenser son action assez inégale par un développement de personnages abouti et saisissant. C'est la psychologie des personnages qui décide du succès de la saison, et non un enchaînement de fusillades, de meurtres, de courses-poursuites, etc. A côté d'une Chloé hyperactive incarnée par une Mary Lynn Rajskub absolument séduisante, et toujours aussi géniale, les autres personnages bénéficient de savants portraits : Cole Ortiz (Freddie Prince Jr.) est convaincant en homme d'action à la loyauté absolue, mais aux questionnements continuels. L’ambiguïté de Katee Sackhoff participe au charme de la vénéneuse Dana Walsh, tour à tour victime et bourreau, tiraillée entre sa féodalité et ses sentiments pour Cole. Come-back gagnant d'Annie Wersching qui donne à Renée Walker une dimension tragique étouffante. Alter ego parfait de Jack, y compris sa propension au sacrifice pour accomplir sa mission, elle est dotée de plus d'un côté sombre, vengeur, écorché vif qui la place en atout maître de la saison. Anil Kapoor rend excellemment les deux faces d'Hassan : à la fois idéaliste et tyrannique, humain et paranoïaque jusqu'à franchir les limites. Composition foudroyante de Cherry Jones en POTUS, personnage multi-facettes, tiraillée par plusieurs sentiments et dilemmes contradictoires. J'aime beaucoup Necar Zadegan, qui joue l'épouse d'Hassan : femme de tête courageuse et forte, mais assumant difficilement ses rôles de femme de chef, puis de chef elle-même. Seul bémol : Arlo Glass, l'informaticien, esquissé à la hâte, tantôt lourd (ses sous-entendus répétés à Dana), tantôt anodin (dans l'intrigue finale).

Le corollaire étant que la couleur de la saison est d'un gris massif : il est impossible de savoir - à quelques terroristes et deux-trois dirigeants près - quel est le bon camp. On ne sait pas à qui apporter notre sympathie tant les notions de bien et de mal se brouillent, jusqu'à devenir impossibles à démêler dans les six dernières heures. Ces interrogations continuelles sont de plus au sein d'un taux de violence sans équivalent dans les sept premières saisons, avec des scènes d'une crudité effarante, comme l'exécution de Laitanan par une Annie qui craque totalement, ou surtout la scène de torture menée par Jack, la plus gore de toute la série. Meurtres, chantages infamants, viol, exécutions barbares... cette saison est la moins "humaine" qui soit. C'est cette dureté qui est le prix de cette superbe saison, plus que ses intrigues. Le côté West Wing s'impose sans peine comme le plus terrifiant et acide de la série, surtout grâce à la réapparition de Logan, emmené par un Itzin toujours plus enthousiasmant dans la crapulerie.

Les twists ont cependant une agréable fraîcheur. Même le coup de la taupe du CTU (1 par saison, règle imposée) est renouvelé par la complexité du personnage. Coup d'audace de faire connaître à Jack un revers cinglant inattendu avec cette entreprise de sauvetage qui tourne à l'échec pur et simple, et surtout

Spoiler:

Les retournements de veste s'enfilent comme des perles, nous maintenant en alerte. Jack lui-même va au bout de la face sombre de son personnage. Le héros sans reproche de la saison 1 n'est plus qu'un porte-flingues vengeur bardé de noirceur, à l'humanité quasi disparue, brisée par l'injustice et le tragique de son destin. Kiefer Sutherland, sans cesse irréprochable n'hésite jamais à dessiner son personnage de la manière la moins lumineuse qui soit, au risque de perdre la sympathie du spectateur, évidemment le but recherché. Le dernier quart de la série est un quasi remake du Licence to Kill de 007 (mon préféré de la saga), avec cette croisade sanglante et solitaire, où Jack va cette fois contre les intérêts du pays pour assouvir sa soif de vengeance et de justice. Certainement mon arc narratif préféré de la série, car le plus controversable.

Le final de la série, où c'est cette fois Taylor qui porte le coup de grâce, peut être discuté, car pour la première fois, Jack ne doit pas sa victoire à lui-même, mais surtout grâce à la présidente. Mais son revirement final est crédible, en résonance du finale de la saison 7 où elle faisait passer son idéal avant sa famille. Cela permet un dénouement de tragédie antique, avec le "héros" ravagé reprenant son destin éternel, sa quête de rédemption sans doute sans fin, le tout mêlé à un désir de mort qui le ronge (quand il demande à Chloé de le tuer ou quand il remercie son exécuteur). Jack Bauer, un des personnages les plus incroyables jamais écrits pour une fiction...


1. 16h00 - 17h00 (Day 8: 4:00 P.M.-5:00 P.M.) : **
2. 17h00 - 18h00 (Day 8: 5:00 P.M.-6:00 P.M.) : ***
3. 18h00 - 19h00 (Day 8: 6:00 P.M.-7:00 P.M.) : ****
4. 19h00 - 20h00 (Day 8: 7:00 P.M.-8:00 P.M.) : ***
5. 20h00 - 21h00 (Day 8: 8:00 P.M.-9:00 P.M.) : *** (la plus grande partie de bluff de l’histoire des séries télé !)
6. 21h00 - 22h00 (Day 8: 9:00 P.M.-10:00 P.M.) : ***
7. 22h00 - 23h00 (Day 8: 10:00 P.M.-11:00 P.M.) : *
8. 23h00 - 0h00 (Day 8: 11:00 P.M.-12:00 A.M.) : ***
9. 0h00 - 01h00 (Day 8: 12:00 A.M.-1:00 A.M.) : **
10. 01h00 - 02h00 (Day 8: 1:00 A.M.-2:00 A.M.) : **
11. 02h00 - 03h00 (Day 8: 2:00 A.M.-3:00 A.M.) : **
12. 03h00 - 04h00 (Day 8: 3:00 A.M.-4:00 A.M.) : **
13. 04h00 - 05h00 (Day 8: 4:00 A.M.-5:00 A.M.) : **** (Chloé is the BEST !!)
14. 05h00 - 06h00 (Day 8: 5:00 A.M.-6:00 A.M.) : ****
15. 06h00 - 07h00 (Day 8: 6:00 A.M.-7:00 A.M.) : ****
16. 07h00 - 08h00 (Day 8: 7:00 A.M.-8:00 A.M.) : *** (OMG, cette fin !!!)
17. 08h00 - 09h00 (Day 8: 8:00 A.M.-9:00 A.M.) : **** (Renée… Bwaaaaaaaaaaaa)
18. 09h00 - 10h00 (Day 8: 9:00 A.M.-10:00 A.M.) : ***
19. 10h00 - 11h00 (Day 8: 10:00 A.M.-11:00 A.M.) : **
20. 11h00 - 12h00 (Day 8: 11:00 A.M.-12:00 P.M.) : ***
21. 12h00 - 13h00 (Day 8: 12:00 P.M.-1:00 P.M.) : **** (l’épisode le plus gore de la série !)
22. 13h00 - 14h00 (Day 8: 1:00 P.M.-2:00 P.M.) : ****
23. 14h00 - 15h00 (Day 8 : 2:00 P.M.-3:00 P.M.) : ***
24. 15h00 - 16h00 (Day 8 : 3:00 P.M.-4:00 P.M.) : ****


Moyenne : 3.00/4

IWTB ? BSG ???
Kezako ?
Ma saison préférée avec la 2, pour ma part... Et ce final !

IWTB = I Want To Believe, le deuxième film adapté de la série X-Files. Callum Keith Rennie (Laitanan) y joue un des méchants.
BSG = BattleStar Galactica. Katee (Dana Walsh) y joue un des rôles principaux.

Excellent choix, sérib. La 2 est ma deuxième saison préférée (derrière la 5, ma favorite). Tandis que la 8, malgré un début poussif, s'avère la plus riche en termes de personnages. Si je devais écrire une saison de 24, mon modèle serait celle-là. La série, à part la sortie de piste de la 6, a vraiment su se renouveler et maintenir la qualité, tandis que les répétitions demeuraient joliment revisitées. Comme toi, je pense que le final de la 8 constitue une parfaite conclusion, à la fois superbe et émouvante, avec Jack passé très près de perdre son âme, et remerciant (pour la première fois !) Chloé de l'avoir sauvé. Bon, j'arrête sinon je vais chialer...

Mon top.
1. Saison 5.
2. Saison 2.
3. Saison 1.
4. Saison 7.
5. Saison 8.

6. Saison 3.

7. Saison 4.
8. Saison 6.

Allez, un détour par Angel Investigations, en attendant la saison 9, que j'espère pleine de Damnit !. On va revoir la jolie Audrey, et Chloé en punkette, charmantes soirées en perspective.

Le finish si émouvant n'en est presque plus un du coup, puisqu'ils ont décidé de donner une suite.   

C'est vrai mais ça va au-delà de ça.
Ca casse le mythe je trouve. Après ce final bouleversant, le spectateur pouvait s'imaginer ce qu'il voulait.
Et puis ce final résonnait comme un point de non-retour. C'était à la fois bouleversant et très pessimiste, on sentait qu'il n'y avait plus aucun échappatoire pour Jack, et qu'il s'agissait bien-là d'adieu avec Chloé (et d'ailleurs c'est bien le message que la dernière image nous faisait passé), mais aussi avec sa fille, avec tout ses proches.
Ca avait été conçu comme une FIN de série.

Et puis PAF ! Jack et Chloé le retour ! La bonne entreprise commerciale !   
C'est en totale contradiction !   

Oui mais pas 4 ans après    après nous avoir présenté la saison 8 comme la dernière.   

C'est plutôt que le final de la saison 8 faisait vraiment office de fin exceptionnelle pour une série (une des plus belles fins de séries jamais vues).

Maintenant bin... on ne pourra plus la citer comme référence en terme de final de série. C'est un peu dommage...

L'esprit de la série, c'était ce cycle sur 8 saison avec cette fin énorme.

Fallait pas toucher au mythe.
T'imagine si le n°6 revenait au village 50 ans après, il l'aurai localisé et tout et tout...

Je comprends le point de vue de sérib, sans tout à fait l'approuver. Je dirais que le finale de la 8 a une certaine solennité qui le rend plus "conclusif" que les autres, qui sont ou "moins fortes" (saison 1 et 3), soit des cliffhangers (2, 5, 7). Mais je trouve que les finales des saisons 4 et 6 sont à peu près aussi fermement conclusives que la 8. La série aurait pu s'arrêter sur une de ces saisons : à la fin de la 4, Jack part au loin comme un héros de légende, vers une nouvelle vie. A la fin de la 6, il est condamné à une vie sans bonheur, comme l'atteste l'ultime image, un carillon silencieux symbolisant son sacrifice. La 8 est le finale à mon sens le plus fort émotionnellement, je te rejoins ici sérib, et toi peut-être E44, mais la série a prouvé avec la 4 et la 6 qu'elle avait suffisamment d'imagination et de force pour écrire des finales superbes et riches en émotion. Je fais confiance aux scénaristes de LAD pour se renouveler... à moins qu'assurés d'une 10e saison, ils puissent se permettre de faire un finale simplement correct.

Perso, j'ai remarqué que à chaque finale, Jack perd quelque chose : sa femme dans la saison 1, tout espoir de reconnaissance en saison 4, son bonheur personnel dans la 6, et son pays dans la 8. Mais il n'a pas encore tout perdu : son humanité a bien failli disparaître à la fin de la 8, mais Chloé l'a sauvée de justesse. Exemple de fin pour LAD : Chloé meurt (sacrilège, je sais), et il ne reste plus rien pour Jack, qui ne peut plus se raccrocher à rien. On peut aussi imaginer la mort de notre héros séculaire quoique a priori je n'y suis pas favorable vu la vision que j'ai du perso : il est là pour en prendre plein la gueule, pas pour mourir au combat et ainsi être délivré de sa vie de tourmentes. Mais si c'est bien amené, je ne dirai pas non.