Série "24h chrono"

Le héros me semble correct mais sans le magnétisme de folie de Sutherland. Maintenant on compare un héros ayant plusieurs saisons de traversée de l'enfer derrière lui, à quelqu'un que l'on ne fait que découvrir, donc je lui laisse sa chance. Mine de rien le teaser est malin, à la nouveauté du protagoniste, il veille à adjoindre des éléments identifiants pour rassurer le public quant à la continuité de la série (split screen, volet West Wing, mention du CTU...). L'ensemble est efficace mais manque d'un peu de la démesure propre à 24. Mais l'on ne saura vraiment ce que vaut cette saison que lorsque le tic tac infernal aura débuté.

Son visage était très beau et ses longs cheveux semblaient une rivière d'or. Mince et élancée apparaissait-elle dans sa robe blanche ceinte d'argent ; mais elle était en même temps forte et dure comme l'acier, fille de Rois, belle et froide comme un pâle matin de printemps.

J'ai tout de même  un vrai coup de coeur dans ce teaser, c'est Éowyn d'Eastfold, que je trouve d'emblée sensationnelle et encore plus belle que sur les remparts d'Edoras.

Le danger est de faire de l'ombre au nouveau héros avec l'un des grands anciens de la série (et peut-être aussi Chloé, je ne désespère pas), mais c'est vrai que l'on veut connaître la suite du parcours du gars Tony.

Vu la première moitié de 24 Legacy. La série reste très distrayantes, ayant parfaitement intégré les atouts de 24h : tempo d'enfer, héros jonglant avec l'impossible et en permanence sur le fil du rasoir, hyper violence, récits secondaires prenant habilement le relai du principal, taupe félone, évocation anxiogène et volontiers dérangeant des fissures et grandes peurs de l'Amérique  mais de manières finement dosée... Même si le passage de 24 à 12h fait ici aussi perdre une partie de sa magie au concept, on ne s'ennuie jamais, d'autant que si (ne nous racontons pas d'histoire) Corey Hawkins n'est pas Kiefer Sutherland, il apporte assez d'intensité à son jeu pour que cela fonctionne; il est également secondé par de seconds rôles souvent intéressants et joués par des pointures, mention spéciale à Jimmy Smits et, bien évidemment, à Miranda Otto   Very fair was her face, and her long hair was like a river of gold. Slender and tall she was in her white robe girt with silver. But strong she seemed, and stern as steel : a daughter of Kings.

Mais 24 Legacy souffre d'une grave faiblesse: elle ne suscite quasiment aucune recréation de la série, qui pourtant serait la seule véritable justification de son existence. Elle se contente de reproduire au millimètre les codes de 24 h, sans aucun apport personnel. Les quelques différences apportées (changement de look du carillon, conséquences culturelle d'un héros noir, candidat à la présidence au lieu d'un Président, et encore je crois me souvenir que c'était déjà le cas pour David Palmer au début) ne pèsent guère face au mécanisme et postures inchangées de la série. on a parfois même l'impression d'assister à un digest de toute la période antérieure.  Du coup 24 Legacy se prend de plein fouet l'usure des neuf Jours écoulés, avec un impact terrible. c'est vrai que l'on éprouve souvent l'impression de revisiter un monument bien connu et que trop de scènes ont déjà été vues, souvent en mieux (Bauer touch). C'est d'autant plus vrai que l'on interrompt la martingale des villes nouvelles renouvelant la série, pour en revenir à des USA déjà explorés en long et en large. Avec l'épouse du héros on a aussi droit à un personnage boulet à la Kim, sur qui toute la misère du monde s'acharne obstinément. on n'a pas encore leu l'équivalent des pumas, mais il reste six épisodes.

Au total ***, parce que, bon, je suis un toxico fini de 24, mais je conçois parfaitement qu'un spectateur davantge blasé ne donnat que **. Je  maintiens aussi le *** car le gars Almeida est sur le point d'effectuer son entrée en scène, et là je suis certain que ça va vraiment ch... copieux dans le ventilo.  Tony forever.

Assez prévisiblement compte tenu des audiences, 24 Legacy ne sera pas reconduite par la Fox, qui ne renonce pas pour autant ç la licence
http://deadline.com/2017/06/24-legacy-canceled-fox-one-season-1202109391/

la seconde partie confirme les qualités et défauts de la première. on conserve trop une impression de déjà-vu, même si le héros novice dans le chaudron du CTU reste bien calibré, efficace mais pas aussi madré et cynique qu'est devenu Bauer. Le rythme ne faiblit pas et l'on compte plusieurs moments forts , dans l'action et dans l'émotion (

Spoiler:

). J'aurais préféré un Tony davantge présent, mais ses interventions ponctuelles sont souvent intenses. Un vrai défaut, les auteurs utilisent trop souvent la ficelle d'un otage servant à manipuler un membre du CTU ou un officiel quelconque. Avec seulement 12 épisodes à écrire, les auteurs devraient pouvoir introduire davantge de variété.  Au total je maintiens le ***pour le public encore mordu de 24