Série "Destination danger"
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Re: Série "Destination danger"
Je ne saurai que trop conseiller à Dear cette merveille de livre, sorti chez "8ème art" en 1991, et consacré à la série.
séribibi- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Destination danger"
Merci, sérib ! Est-ce qu'on le trouve facilement ou il faut s'en remettre au net ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Destination danger"
J'ai modifié mon message précédent car j'avais mis le même lien.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Destination danger"
Ouch ah ouais ! Mais merci quand même, j'ai quand même bien envie de risquer l'investissement...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Destination danger"
Pour 50 euros d'occase sur Amazon
http://www.amazon.fr/gp/offer-listing/2908905019/ref=dp_olp_used?ie=UTF8&condition=used
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Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Destination danger"
Belle photo !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Destination danger"
Les Drake Girls (et quelques autres invités)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Destination danger"
C'est reparti !
Scénario : John Roddick et Ralph Smart
Réalisation : Charles Frend
John Drake prend l’identité de Michael Liamond, un irlandais qui finit de purger sa peine de prison après avoir commis un attentat à Londres. Son but : infiltrer une branche violente de l’IRA dirigée par Robert Crawford. Mais Drake n’avait pas prévu que Tim Brannigan, un ami de Liamond, serait aussi de la partie…
L’amateur des Avengers trouvera bien des similitudes avec l’excellent InterCrime (saison 2) : infiltration, grain de sable qui fait tout casser, mano a mano final. Mais contrairement à son successeur, The sanctuary enchaîne les situations les plus improbables à vitesse grand V. Le suspense se dilue vite devant un salmigondis de facilités. Le tempo frénétique aggrave cette situation, car cette histoire d’infiltration ne tient pas du tout dans le format court, tuant chaque développement narratif dans l’œuf pour passer au suivant. L’épisode court court, mais tourne à vide.
Rien ne se passe durant le premier tiers, où Drake expose sa mission au vrai Liamond, puis fait la connaissance de son « employeur ». Le scénario a tellement peu de temps que seuls des dialogues abondants et débités très rapidement peuvent permettre à l’épisode de se contenir en 25 minutes. Pour la première fois, les interventions en voix off du héros sont envahissantes et assez pompeuses, dénuées de son ton sarcastique coutumier. McGoohan lui-même semble plus terne dans cette aventure, son jeu passe la plupart du temps en pilotage automatique. Alors que la série réussit habituellement à bien écrire ses personnages, aucun ne se détache ici du simple stéréotype : le chef exalté, les sous-fifres figurants, l’épouse ignorante. L’interprétation manque d’intensité pour rendre cette histoire vraiment prenante. L’histoire va trop vite : Drake est à peine installé que sa couverture explose. Le voici donc contraint de cavaler, mais la réalisation atone de Charles Frend ne parvient pas à faire décoller la poursuite, malgré un McGoohan donnant de sa personne. Lorsque Drake est rattrapé, il ne doit son salut qu’à la présence à ce moment de l’épouse innocente (qui comme par hasard laisse son mari qu’elle n’aime d’ailleurs pas beaucoup s’occuper de SA fortune à elle sans se poser de questions). On décroche totalement quand Drake parvient à la persuader de l’amener à la gare en lui disant crânement la vérité, sous les yeux du mari : la situation n’a plus rien de crédible. Le final est en eau de boudin, avec une arrivée de la cavalerie de dernière minute, appelée par quelqu’un qui n’a rien à faire dans cette histoire. On sauvera toutefois de magnifiques décors extérieurs et de beaux inserts d’oiseaux. Épisode rapide mais vain d’un bout à l’autre.
Kieron Moore (1924-2007), Crawford, est surtout connu pour avoir été le (très fade) comte Vronski de l’Anna Karénine (1948) avec Vivian Leigh. Il a fait l’essentiel de sa carrière au cinéma (notamment à Hollywood), mais a tourné dans les années 60 et 70 dans quelques séries comme Randall & Hopkirk, Département S (épisode Où se cache Christopher Lomax), Poigne de fer et séduction (2 épisodes), Jason King, etc. Sa carrière ne s’est pas poursuivie au-delà des années 70.
Wendy Williams (1934), Kathy, est une comédienne de théâtre et de télévision. Elle a joué dans une cinquantaine de séries anglaises non diffusées à l’international.
My name is Drake, John Drake.
1.09 Le sanctuaire (The sanctuary) : D
Scénario : John Roddick et Ralph Smart
Réalisation : Charles Frend
John Drake prend l’identité de Michael Liamond, un irlandais qui finit de purger sa peine de prison après avoir commis un attentat à Londres. Son but : infiltrer une branche violente de l’IRA dirigée par Robert Crawford. Mais Drake n’avait pas prévu que Tim Brannigan, un ami de Liamond, serait aussi de la partie…
L’amateur des Avengers trouvera bien des similitudes avec l’excellent InterCrime (saison 2) : infiltration, grain de sable qui fait tout casser, mano a mano final. Mais contrairement à son successeur, The sanctuary enchaîne les situations les plus improbables à vitesse grand V. Le suspense se dilue vite devant un salmigondis de facilités. Le tempo frénétique aggrave cette situation, car cette histoire d’infiltration ne tient pas du tout dans le format court, tuant chaque développement narratif dans l’œuf pour passer au suivant. L’épisode court court, mais tourne à vide.
Rien ne se passe durant le premier tiers, où Drake expose sa mission au vrai Liamond, puis fait la connaissance de son « employeur ». Le scénario a tellement peu de temps que seuls des dialogues abondants et débités très rapidement peuvent permettre à l’épisode de se contenir en 25 minutes. Pour la première fois, les interventions en voix off du héros sont envahissantes et assez pompeuses, dénuées de son ton sarcastique coutumier. McGoohan lui-même semble plus terne dans cette aventure, son jeu passe la plupart du temps en pilotage automatique. Alors que la série réussit habituellement à bien écrire ses personnages, aucun ne se détache ici du simple stéréotype : le chef exalté, les sous-fifres figurants, l’épouse ignorante. L’interprétation manque d’intensité pour rendre cette histoire vraiment prenante. L’histoire va trop vite : Drake est à peine installé que sa couverture explose. Le voici donc contraint de cavaler, mais la réalisation atone de Charles Frend ne parvient pas à faire décoller la poursuite, malgré un McGoohan donnant de sa personne. Lorsque Drake est rattrapé, il ne doit son salut qu’à la présence à ce moment de l’épouse innocente (qui comme par hasard laisse son mari qu’elle n’aime d’ailleurs pas beaucoup s’occuper de SA fortune à elle sans se poser de questions). On décroche totalement quand Drake parvient à la persuader de l’amener à la gare en lui disant crânement la vérité, sous les yeux du mari : la situation n’a plus rien de crédible. Le final est en eau de boudin, avec une arrivée de la cavalerie de dernière minute, appelée par quelqu’un qui n’a rien à faire dans cette histoire. On sauvera toutefois de magnifiques décors extérieurs et de beaux inserts d’oiseaux. Épisode rapide mais vain d’un bout à l’autre.
Kieron Moore (1924-2007), Crawford, est surtout connu pour avoir été le (très fade) comte Vronski de l’Anna Karénine (1948) avec Vivian Leigh. Il a fait l’essentiel de sa carrière au cinéma (notamment à Hollywood), mais a tourné dans les années 60 et 70 dans quelques séries comme Randall & Hopkirk, Département S (épisode Où se cache Christopher Lomax), Poigne de fer et séduction (2 épisodes), Jason King, etc. Sa carrière ne s’est pas poursuivie au-delà des années 70.
Wendy Williams (1934), Kathy, est une comédienne de théâtre et de télévision. Elle a joué dans une cinquantaine de séries anglaises non diffusées à l’international.
My name is Drake, John Drake.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Destination danger"
Merci Patricks. Il était temps que je m'y remette !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Destination danger"
Bon retour à Mister Drake, les prochaines aventures eront sans doute davantge relevées ! . Bien joué, Dear.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Destination danger"
Thanks Estuaire !
Quelques faux pas de temps en temps, mais dans l'ensemble je suis plutôt conquis par la qualité des épisodes.
Quelques faux pas de temps en temps, mais dans l'ensemble je suis plutôt conquis par la qualité des épisodes.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
10. Affaire d'état
1.10 Affaire d'état (An affair of state) : D D D
Scénario : Oscar Brodney (crédité comme « Oscar Brodny »)
Réalisation : Peter Graham Scott
Le président de San Pablo, petite nation d’Amérique du Sud, a demandé aux Etats-Unis de leur prêter une grosse somme d’argent, engageant son or comme garantie. Winfield, économiste américain, est envoyé comme observateur, mais il est assassiné, et son meurtre est maquillé en suicide. John Drake mène l’enquête pour découvrir les dessous de cette sinistre affaire…
Dans cet épisode qui évoque la vadrouille de John Steed et Cathy Gale dans Missive de mort (saison 2), l’important n’est pas un scénario peu propice au suspense (la chute finale était devinable depuis le début), mais une galerie de personnages très intéressante, notamment un des meilleurs méchants de la série. Malgré de grosses longueurs, Drake mène énergiquement l’épisode, qui bénéficie aussi de la participation de quelques visages connus des Avengers.
L’épisode doit beaucoup au méchant du jour, rien moins que le chef de la police en personne. Patrick Wymark lui donne un aspect débonnaire, joyeux, très cordial, tranchant avec la répression qu’il mène de sa main de fer, il vole même la vedette à Drake, c’est dire ! Il est aussi inattaquable que prompt, Drake lui-même est surpris de la vitesse de réaction de la police. L’aspect paranoïa politique est assuré par l’identité du chef, appuyant l’aspect de corruption généralisée déjà aperçue dans Position de confiance. C’est là qu’on se dit Trust no one ! La loi du silence décrétée dans la ville fait froid dans le dos, où, entre deux bagarres, Drake se rend compte de l’échelle démesurée du complot (les Lone Gunmen vont bientôt faire un reportage). La belle Dorothy White limite son cliché de demoiselle en détresse par un jeu très volontaire, où la belle risque jusqu’à sa vie pour faire la lumière sur cette affaire (elle est également l’objet d’un autre twist). Niveau remembering Avengers, on note la présence de Warren Mitchell en ami fidèle mais prisonnier d’un chantage, plus proche de la droiture contrariée de La Toison d’or que ces bouffonneries « Brodnyesques » (belle coïncidence, le scénariste de l’épisode s’appelle Brodny !) Mais aussi la brillante Fenella Fielding en poule de luxe gouailleuse draguant notre héros qui s’empresse de quitter fissa fissa les lieux. La présence du futur duo gagnant des Charmeurs au complet est une amusante coïncidence ! Quelques numéros qui compensent le passage à vide du deuxième acte (le foulard sur la chaise est une ficelle assez grosse).
Le final, malgré une révélation éventée, est construit sur une bonne bagarre, pour terminer ça bien en rythme, et un amusant clin d’œil final. Un épisode sympathique.
Patrick Wymark (1920-1970), Ortiz, était un comédien ayant joué dans beaucoup d’anthologies théâtrales des années 50 et 60. Son rôle le plus fameux est celui du colonel Turner dans Quand les aigles attaquent. Il a joué dans d’autres films comme La bataille d’Angleterre, Cromwell, Répulsion, etc. Il fut aussi tête d’affiche dans la série The Power game (39 épisodes dans le rôle de Sir John Wilder).
Dorothy White (1935-1998), Raquel, était une comédienne de théâtre qui fut guest star dans plusieurs séries télévisées : Z cars (13 épisodes), Sam (27 épisodes), Les Professionnels, Coronation Street, etc.
Warren Mitchell (1926), José, est un des acteurs qui apparut le plus dans la série : six épisodes ! (Affaire d’état, Le Traître, Cherchez la femme (saison 1), La fille du colonel, A votre santé (saison 2), La jeune fille qui avait peur (saison 3)). Petit-fils d'émigrants juifs russes, il a servi dans la RAF pendant la seconde guerre mondiale puis a étudié à la RADA (Royal Academy of Dramatic Art). Il est connu en Grande-Bretagne pour le rôle d'Alf Garnett dans la série Till death us do part (1965-75) pour laquelle il fut élu acteur de l'année en 1966. Il a tourné à la TV dans des productions diverses dont Le Saint (3 épisodes). Il fut naturalisé australien. Il joua dans 4 épisodes des Avengers : La toison d’or, Les charmeurs (saison 3), et fut le fameux Brodny dans Un Steed de trop (saison 4) et L’homme transparent (saison 5).
Fenella Fielding (1927), « l’hôtesse », débuta sa carrière en 1954, au théâtre. Elle connut une grande popularité durant les années 50 et 60, notamment du fait du timbre rauque de sa voix. Elle apparaît dans plusieurs séries (Armchair Theatre…). Elle fut l'une des rivales malheureuses de Honor Blackman pour le rôle de Cathy Gale et réalisa la voix du haut-parleur rythmant la vie du Village dans plusieurs épisodes du Prisonnier. Elle apparaît également régulièrement au cinéma, notamment dans les Carry on, série de films comiques à succès (1958-1978). Depuis le début des années 2000 elle réalise des versions audio de livres célèbres. Elle est la sœur cadette de Lord Feldman, grande figure de la Lloyd et de la Chambre des Lords. Elle fut l’un des meilleurs seconds rôles de Chapeau melon et bottes de cuir en étant la pétillante Kim Lawrence des Charmeurs (saison 3).
My name is Drake, John Drake.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Destination danger"
Jolie distribution, en effet !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Destination danger"
Oui. D'autres visages des Avengers ont défilé dans la série (et même un d'Alias, soit dit en passant).
Nouvel avatar et nouvelle signature E44 ? D'où viennent-ils ?
Nouvel avatar et nouvelle signature E44 ? D'où viennent-ils ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Destination danger"
Ah, il y a aussi eu un visage du Saint qui est passé par Alias.
La Tour Sombre, de Stephan King (Roland de Gilead parvenant à la Tour)
La Tour Sombre, de Stephan King (Roland de Gilead parvenant à la Tour)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Destination danger"
Estuaire44 a écrit:Ah, il y a aussi eu un visage du Saint qui est passé par Alias.
Excellent !
La Tour Sombre, de Stephan King (Roland de Gilead parvenant à la Tour)
C'est très beau. Bon, très déprimant aussi, mais c'est du King quoi.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
11. La clef
1.11 La clef (The Key) : D D
Scénario : Jack Whittingham d’après une histoire de Ralph Smart
Réalisation : Seth Holt
L’ambassadeur américain à Vienne contacte John Drake pour lui demander de prouver qu’un journaliste, Logan, est une taupe travaillant pour l’Est. Lorsque Drake parvient à piéger Logan, il a toutefois l’intuition que quelque chose ne colle pas…
Cet épisode est d’une certaine manière le « brouillon » d’un épisode de la saison 3 : Mission à Genève, avec lequel il présente des ressemblances. Cependant, l’histoire de Smart échoue à instaurer le suspense : son whodunit est éventé dès les premières minutes, et ses personnages trop primairement dessinés. The Key trouve heureusement un intérêt dans son casting, et surtout la réalisation parfaite de Seth Holt, qui nous fait plonger instantanément dans la paranoïa de la guerre froide. Sa mise en scène a la saveur des polars d’espionnage de l’époque, à la John Le Carré.
Cette histoire d’agent double ne convainc guère : l’ambassadeur pressé, le journaliste pantin, le tireur de ficelles, la femme fatale - figure encore rare dans la télévision des années 60, d’ailleurs quasi absente dans les Avengers… voilà un ramassis de personnages clichés trop grossier. Aucun rebondissement notable ne venant enrichir l’intrigue, on porte notre intérêt ailleurs : sur le sérieux froid et déterminé de Drake, campé par un McGoohan toujours en verve, sur des décors efficaces : un appartement que n’aurait pas désavoué 007, une table d’écoute, un très beau jeu d’ombres et de lumières, mettant en valeur chaque personnage. Le casting est une bonne surprise. La victime de l’introduction est jouée par Peter Swanwick (qui reviendra en saison 3), qui sera plus tard le Superviseur du Prisonnier. Il semble que Blofeld ait eu une vie très chargée avant 007 puisqu’après Donald Pleasence, voici invité dans l’épisode Charles Gray, son troisième interprète (de quoi regretter que Telly Savalas ne soit pas venu dans la série) ; il donne une forte présence à son personnage de tueur. Robert Flemyng en journaliste crédule et Charles Carson en ambassadeur froid sont convaincants, mais Monique Ahrens cabotine, atténuant grandement l’intérêt de son personnage, pourtant capital dans l’intrigue. Une histoire fade enrobée dans une belle mise en scène.
Charles Gray (1928-2000), Alexis, reviendra dans un épisode de cette saison : La version du député Coyannis. Il est bien sûr le troisième acteur à incarner Ernst Stavro Blofeld, Némésis de James Bond dans Les diamants sont éternels (et Henderson dans On ne vit que deux fois). Il a été aussi Mycroft, le fameux frère de Sherlock Holmes dans 4 épisodes de la série Granada avec Jeremy Brett, rôle qu’il avait déjà incarné dans le film Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express. Il a joué également dans Alfred Hitchcock présente (épisode La Lettre), et Thriller (La nuit est fatale).
Monique Ahrens n’a pas poursuivi sa carrière de comédienne.
Charles Carson (1885-1977), l'ambassadeur, reviendra dans Un jeu dangereux (saison 3). Il s’est fait connaître sur scène durant les années comme comédien shakespearien, avant de réaliser une belle carrière au cinéma (The Dreyfus Case, 1931). Il a participé activement durant la guerre aux productions théâtrales ENSA, destinées à soutenir le moral des troupes. A la fin du conflit, il se spécialise dans les rôles de vieil homme distingué, apparaissant dans de nombreuses séries prestigieuses (Z-Cars, Gideon’s way, Dixon of Dock Green…). Il a joué dans un épisode des Avengers : Le point de mire (saison 2).
Robert Flemyng (1912-1995), Logan, a joué dans Meurtres à épisodes (saison 5) et Pour attraper un rat (saison 7) des Avengers. Il a souvent joué des rôles de lord ou Sir : Amicalement vôtre (épisode Le complot), Les professionnels... Il fut un grand acteur de théâtre, se produisant avec succès au West End et à Broadway. Il apparaît également régulièrement au cinéma et à la télévision. S'étant particulièrement distingué durant la Guerre, qu'il acheva avec le grade de colonel, il obtint la Military Cross et fut élevé dans l'ordre de l'Empire britannique.
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
12. Deux soeurs
1.12 Deux sœurs (The Sisters) : D D
Scénario : Jo Eisinger, d’après une histoire de Brian Clemens
Réalisation : Seth Holt
La grande mathématicienne Nadia Sandor est passée à l’Ouest dans des circonstances si peu convaincantes que l’Angleterre pense qu’il pourrait s’agir en fait d’un agent de l’Est. Les services secrets ont localisé dans la prison de Slovask Gerda, sa sœur qu’elle n’a plus vue depuis l’enfance, mais la seule à confirmer son identité. Avec l’aide de Radek, un mercenaire freelance, Drake fait évader Gerda, mais la situation ne se simplifie pas : aucune des deux sœurs ne reconnaît l’autre !
Le whodunit (qui est la fausse sœur ?) n’est décidément pas la spécialité de Destination Danger. Le suspense de Brian Clemens ne prend pas car on comprend assez vite où l’épisode veut en venir - les soupçons sont trop fortement dirigés sur l’une des sœurs pour pas que l’on se doute de quelque chose - Le passage de l’évasion est déplacé dans ce récit purement psychologique, prétexte seulement à insérer la scène d’action obligatoire. Cela dit, l’épisode vaut le coup d’œil par la relation très piquante entre Drake et Radek, par le talent des comédiennes, et par un double twist final qui finit en beauté cette intrigue paresseuse.
Le flottement entre les deux sœurs, faux suspense, est étiré jusqu’à la fin, sans qu’aucun événement particulier le relève. On est beaucoup plus enthousiaste pendant les concours de vannes entre Drake et Radek. L’agent secret a peu de sympathie envers un homme pour qui l’argent est la seule loi, mais leurs échanges sont plein d’une camaraderie ironique, très « amour vache », y compris quand chacun braque une arme sur l’autre. Même dans une situation très désagréable, les deux compères ne peuvent s’empêcher de se lancer des piques. Les dialogues crépitent prestement. McGoohan est toujours impressionnant en agent incorruptible, Drake ne connaît pas la pitié envers une ennemie de la nation, aussi jolie soit-elle. Malgré ses supplications, il la pousse vers son châtiment que l’on devine mortel sans un remords ; on est loin de son confrère James West qui se laissait corrompre par le charme féminin de la diabolique Wingate dans La nuit des mille yeux des Mystères de l’Ouest ! Si l’identité de la brebis galeuse n’est pas une surprise, un excellent twist se produit en fin de parcours, s’enchaînant aussitôt à un second, cette fois servi par Drake, diplôme ès bluff et rouerie ! Un épisode mineur, à voir surtout pour son début et sa fin.
Mai Zetterling (1925-1994), Nadia, est une actrice suédoise qui a joué dans des séries de son pays et anglaises. Elle eut plusieurs casquettes : actrice, scénariste, réalisatrice, productrice, écrivain, et documentariste ! Sa carrière se déroula surtout entre les années 40 et 60. Son rôle le plus connu fut celui de Bertha dans le film suédois Tourments - scénarisé par Ingmar Bergman - et Ingrid dans Musique dans les ténèbres réalisé par le même Bergman.
Barbara Murray (1929-2014), Gerda, fut une actrice de théâtre et de télévision. Elle a joué dans Département S (Où se cache Christopher Lomax ?), Le Saint (Iris, Produit de beauté), Jason King, Dr.Who (2 épisodes), The Power game (32 épisodes), etc.
Richard Wattis (1912-1975) joue le rôle récurrent d’Hardy dans cinq épisodes de cette saison (Le fauteuil roulant, Deux sœurs, Cherchez la femme, Nom, date, et lieu, le cadavre ambulant). Il est surtout connu pour avoir été un acteur familier des comédies anglaises des années 50 et 60, ainsi que du théâtre britannique. Il retrouvera McGoohan dans Le Prisonnier (épisode Le carillon de Big Ben). Il a participé à un épisode des Avengers : Meurtres au programme (saison 6).
Sydney Tafler (1916-1979), Radek, a joué dans plus de 150 films et séries. Tout au long de sa carrière théâtrale, il a été une figure régulière du cinéma britannique dans les années 40 et 50 avant de se tourner vers le petit écran dans les années 60.
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Dearesttara- Roi (Reine)
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13. Le Prisonnier
1.13 Le Prisonnier (The Prisoner) : D D D
Scénario : Ralph Smart et Robert Banks Stewart
Réalisation : Terry Bishop
James Carpenter, citoyen américain, a été condamné à mort pour espionnage dans un pays étranger. Réfugié dans l’ambassade américaine depuis cinq ans, tous les plans d’évasion fomentés par les USA ont échoué. Drake a l’intention de le faire évader avec la complicité d’Oscar Schumak, pianiste virtuose dont il est le sosie. Mais les soupçons du Colonel Vasco, le chef de la police, leur compliquent sérieusement la tâche…
Ne touchez pas aux réglages de votre téléviseur, vous êtes bien devant Destination Danger, et non devant la grande série allégorique de Patrick McGoohan : Le Prisonnier ! Il est vrai qu'on peut s'y tromper car il s'agit de libérer un homme prisonnier, et d’ailleurs, cette histoire de doubles anticipe sur The schizoïd man, un des épisodes les plus vertigineux de la future série. Sans en atteindre les sommets, cette histoire de doubles, bien que balisée, convainc, grâce à la machination de Drake, et l’excellente double performance de William Sylvester.
Ce n’est point encore une fois dans l’histoire qu’il faut chercher l’intérêt, mais dans les personnages. John Drake, animé d’une inaltérable confiance, mène tout l’épisode avec brio, toujours sur la corde raide : une seule erreur, et c’en serait fait de lui et de son protégé. Le suspense est omniprésent. Le contraste de personnalité entre les deux doubles est inattendu, car le double accepte volontairement et sans grande peur de risquer sa vie alors qu’il n’est pas entraîné pour ça. Une originalité qui change de ces doubles terrorisés devant un danger similaire. William Sylvester nous offre d’excellentes saynètes : il est très bon en homme près du burn-out, mais encore davantage en pianiste charmeur avec les dames, stoïque devant le danger, qui prend plaisir à risquer gros pour satisfaire son besoin d’aventures. Face à lui, le colonel fouineur forme une opposition efficace, toujours à la limite de découvrir la vérité. Les bons mots de Drake ponctuent régulièrement le récit. Les interprétations de la 12e étude op.10 de Chopin (la fameuse « Révolutionnaire ») meublent plaisamment les quelques moments de relâchement. Un bon épisode.
William Sylvester (1922-1995), Carpenter/Schumak, est un acteur américain qui a fait la plus grande partie de sa carrière en Grande-Bretagne. Son plus grand rôle fut celui du professeur Floyd dans 2001 : l’odyssée de l’espace. Il a participé à plusieurs séries B d’horreur des années 60, mais aussi à des productions importantes (La Lorelei brune, on ne vit que deux fois). Il fut un important acteur de séries : Armchair Théatre (3 épisodes), Bonanza, The troubleshooters (2 épisodes chacun), Alias le Baron, Le Saint (épisodes Une belle fin, Intermède à Venise), Banacek (épisode Max le Magnifique), Le Magicien, Cannon, etc.
William Lucas (1925), Vasco, reviendra dans l’épisode L’enlèvement (saison 2). Il fut un acteur familier de la Hammer, quoique son rôle le plus connu fut celui de l’inspecteur Lestrade dans la série Sherlock Holmes de Peter Cushing. Acteur de séries, on l’a vu dans plusieurs productions : Robin des Bois, Le Saint (Le crime du siècle), Z Cars (3 épisodes), Prince noir (52 épisodes), Poigne de fer et séduction, Dr.Who (4 épisodes), Coronation Street (11 épisodes), etc. Il a joué dans deux épisodes des Avengers : La porte de la mort (saison 5) et L’Invasion des Terriens (saison 6).
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Dearesttara- Roi (Reine)
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14 Le Traître
1.14 Le Traître (The Traitor) : D D
Scénario : John Roddick
Réalisation : Terry Bishop
John Drake se rend à Calcutta pour arrêter Noël Goddard, un traître vendant des informations secrètes à une puissance de l’Extrême-Orient. Mais il doit composer avec Louise, l’épouse de Noël, et le serviteur dévoué de ce dernier...
Par son absence complète d’action et de suspense, The Traitor regarde en direction du calamiteux Sell-Out de Chapeau melon. Il ne se passe rien, et le méchant est terriblement faible. Les dernières minutes, drame psychologique réussi bien que mal assorti à la série, parviennent in extremis à donner un peu de chair à ce sous-scénario. La tragique coda imprime une tonalité grave plus marquée que de coutume.
Il est aisé de résumer l’intrigue : Drake perd de vue un traître, se balade dans les rues de Calcutta, parle avec un agent, retrouve le traître, le suit, reste un peu chez lui, puis l’arrête et The End ! Le tout sans le moindre rebondissement (si ce n’est une petite empoignade avec un serviteur fouinard), mais en revanche des dialogues inutiles et des scènes à rallonge en veux-tu en voilà. On a tout autant du mal à croire que Louise, personnage décrit comme « déterminé », s’abandonne bien vite à la fatalité. Barbara Shelley, resplendissante de beauté, impose une présence dramatique, cette fois loin de Vénus Browne et de la Gina du pilote de la série, mais cela accroît ce sentiment de gâchis. Ronald Howard ne peut rien faire pour défendre son personnage beaucoup trop pitoyable. Bougeant à peine le petit doigt, on a parfois l'impression que Drake est en vacances. On remarque en passant que la vision des volumineuses machines (dont un encombrant fax) rappelle que la série date des années 60, on est pas loin du Big Thinker des Avengers ! On note aussi l’apparition de Warren Mitchell.
On est étonné par le virage psychologique final. Noël, personnage en conflit entre ses idéaux et ses activités criminelles - qu’il délègue pour ne pas se salir les mains - trouve enfin une paix intérieure dans une reddition pleinement acceptée. Le parallèle avec Drake, qui n’est pas un tueur « direct », mais qui laisse ce soin à d’autres, faisant donc de lui un tueur par procuration, est bien trouvé. Drake fêle sa carapace en se montrant attiré par la belle Louise (un événement rarissime !), mais bien sûr, le devoir est plus fort que tout. Le dilemme de Drake, qui doit « faire son boulot », apparaît lorsqu’il apprend qu'en faisant ainsi, il va franchir un terrible point de non-retour. La fin est sobre, mais très amère, avec le commentaire désenchanté du héros, que l’on sent pour une fois peu fier d’avoir rempli sa mission. Un épisode original mais pas abouti.
Ronald Howard (1918-1996), Noël, reviendra dans l’épisode Koroshi (saison 4). Il est le fils de Leslie Howard. Il est surtout connu pour avoir été Sherlock Holmes dans 39 épisodes de la série éponyme de 1954, la seule adaptation télévisuelle américaine du grand détective avant Elementary en 2012. Il a joué dans plusieurs séries américaines et anglaises (dont pas mal de séries B).
Barbara Shelley (1932), Louise, était déjà apparue dans le pilote de la série : Le paysage qui accuse. Elle incarna la sculpturale Vénus Brown dans Bons baisers de Vénus (saison 5) de Chapeau melon et bottes de cuir. Elle figure également dans un épisode perdu de la série : Dragonsfield (saison 1). Née en 1932, cette ancienne mannequin doit une grande partie de sa renommée en étant une des premières figures récurrentes du cinéma d’horreur britannique, jouant dans plusieurs films de la Hammer, notamment le premier rôle féminin du film culte Dracula, prince des ténèbres de Terence Fisher, avec Christopher Lee (1966). Celle que l’on surnomma « The First Leading Lady of British Horror » vit sa carrière cinématographique décliner dans les années 70, et elle n’apparut plus qu’à la télévision jusqu’à sa retraite en 1992. Elle a joué notamment dans une des aventures du Cinquième Docteur : Planet of fire (saison 21).
Warren Mitchell (1926), Banarji, est un des acteurs qui apparut le plus dans la série : six épisodes ! (Affaire d’état, Le Traître, Cherchez la femme (saison 1), La fille du colonel, A votre santé (saison 2), La jeune fille qui avait peur (saison 3)). Petit-fils d'émigrants juifs russes, il a servi dans la RAF pendant la seconde guerre mondiale puis a étudié à la RADA (Royal Academy of Dramatic Art). Il est connu en Grande-Bretagne pour le rôle d'Alf Garnett dans la série Till death us do part (1965-75) pour laquelle il fut élu acteur de l'année en 1966. Il a tourné à la TV dans des productions diverses dont Le Saint (trois épisodes, même comportement que Brodny !). Il fut naturalisé australien. Il joua dans 3 épisodes des Avengers : La toison d’or (saison 3), et fut le fameux Brodny dans Un Steed de trop (saison 4) et L’homme transparent (saison 5).
My name is Drake, John Drake.
Dearesttara- Roi (Reine)
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15. Le colonel Rodriguez
1.15 Le colonel Rodriguez (Colonel Rodriguez) : D D D
Scénario : Ralph Smart
Réalisation : Julian Amyes
William Bernard, journaliste, est arrêté par le Colonel Rodriguez, chef de la police d’une nation insulaire, pour avoir critiqué la répression qu’il exerce au nom du président. John Drake rencontre Pietro, un homme qui prétend avoir une lettre compromettant le colonel et pouvant forcer la libération de Bernard, mais Rodriguez l’intercepte et Drake se retrouve bientôt traqué dans toute la ville…
Pour l’amateur des Avengers, c’est la fête, car cet épisode a pour guest star nul autre qu’Honor Blackman, la première (et la plus percutante) « Avengers girl » !! Malheureusement, elle n’a pas l’occasion d’apporter quoi que ce soit à cet épisode. Le scénario de Smart - qui ressemble parfois un peu trop à An affair of state - file à un tempo d’enfer ; le jeu de cache-cache-poker menteur entre Drake et Rodriguez est palpitant, bien servi par des dialogues juteux et vifs. Malheureusement, Smart accélère trop vite la fin de son histoire en empilant avec la même célérité les pires facilités, gâchant un épisode qui avait tout pour être un highlight.
Malgré le regret de voir celle qui sera l’explosive Cathy Gale et la mémorable Pussy Galore dans un rôle de demoiselle passive et figée, on est dès la très sèche introduction pris dans un tourbillon de péripéties haletantes. Le discours inaugural de John Drake sur les dictateurs frappe par sa justesse et sa causticité, donnant directement le ton de l’épisode. Rodriguez, incarné par l’excellent Noel Willman, figure comme un des adversaires les plus redoutables de Drake, collant à ses talons comme son ombre, et forçant notre héros à puiser dans toutes ses ressources. C’est un vrai one-man-show : ne se dégonflant ni devant un révolver ni devant le colonel à qui il n’hésite pas à dire ses quatre vérités, peu impressionné par les manières de la chanteuse Martine, brillant improvisateur devant un cadavre, s’adonnant à de périlleuses acrobaties quand Rodriguez tente de l’arrêter (saut par la fenêtre, équilibrisme mortel), délivrant répliques incisives à la pelle, et enfin bluffeur et ingénieux « piégeur », Drake a tout du surhomme dans cet épisode ! McGoohan trône en majesté. Aussi regrettera-t-on un dernier acte précipité où il faut avaler successivement une intrusion aisée dans une maison de haute sécurité, Drake installant tranquillement son piège, le colonel tombant trop vite dans le panneau, et enfin le poncif absolu du dernier rebondissement. Malgré cette fin en demi-teinte, un épisode énergique et rythmé.
Honor Blackman (1926) fut bien sûr Cathy Gale, la première Avengers girl de la série télévisée Chapeau melon et bottes de cuir qu’elle incarna pendant 43 épisodes de la saison 2 et 3. Après quelques rôles mineurs dans les années 50, elle accède à la célébrité avec ce rôle, sex symbol féministe et figure novatrice de la télévision, puis en devenant Pussy Galore, James Bond girl dans Goldfinger, la plus âgée de la saga (avant Monica Belucci dans Spectre). Elle a poursuivi depuis une fructueuse carrière cinématographique. Honor a aussi publié un ouvrage en 1997 intitulé How to look and feed half your age for the rest of your life qui rencontra un succès phénoménal.
Noel Willman (1918-1988) a joué dans plusieurs films et séries britanniques la plupart inconnues chez nous. On a pu toutefois le voir dans quelques seconds rôles dans le Docteur Jivago ou L’homme qui en savait trop (1956). Il s’arrêta de tourner après 1976.
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Destination danger"
Honor avait aussi un rôle trop minoré dans Le Saint, mê me si sa présence demeure en soi un superbe cadeau.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Destination danger"
Dans Le Saint aussi ? Quand on y pense, les guest féminins des 60's même dans The Avengers étaient ou rares ou peu valorisants. Petite exception avec Le Prisonnier, mais trois fois sur quatre, ce sont de perfides traîtresses !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Destination danger"
C'est vrai qu'entre les damoiselles en détresse et les éléments de décorum ces rôles restent faibles à l'époque. Bien peu de Templar Girls parviennent à s'affirmer. On peut aussi trouver des exceptions chez les personnages historiques de Doctor Who. Je viens de regarder The Crusade et Jean Marsh campe une forte Lady Joanna (sœur de Cœur de Lion), ne s'en laissant pas compter par son frère, tant s'en faut. Idem pour Poppée dans The Romans, pour le côté obscur.
Estuaire44- Empereur
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16 La gouvernante
Dr.Who bien sûr ! Oui, rien qu'avec Jacqueline Hill, on était gâtés, et les quelques femmes aperçues ne manquaient pas de consistance. Ça me fait penser que je me replongerais bien dans la série de 1963, excellente malgré ses décors à deux bouts de ficelle.
Scénario : Ralph Smart et Brian Clemens
Réalisation : Peter Graham Scott
Des rebelles se soulèvent contre la monarchie d’un pays du Moyen-Orient allié de l’OTAN. Alors que Drake aide un ambassadeur et sa femme à fuir, il apprend que la famille royale a été massacrée, et que seul l’héritier du trône, un bébé, a survécu grâce à la vigilance de sa gouvernante anglaise, Mary MacPherson. Mais tous deux sont piégés dans une ferme. Drake décide de leur venir en aide…
The nurse comme précédemment The blue veil s’inscrit dans un cadre plus proche du feuilleton d’aventures que d’espionnage. Or, ces deux formes d’écriture sont très différentes, et les auteurs tentent à tout prix d’injecter des éléments de thriller dans le genre, tout en effaçant les codes du dernier. Le résultat ne tient ni de l’un ni de l’autre, et demeure amorphe. La mission du jour aurait plus gréée au famous Simon Templar qu’au hard-boiled Drake, mais l'intrigue est de toute façon molle comme une chiffe, peu dynamisée par la réalisation endormie de Peter Graham Scott.
Cette aventure hâtive commençait honorablement avec Drake se précipitant au secours de la gouvernante cernée par des bandits, l’occasion d’une scène d’action et d’une fuite en avant dans le désert avec une chasse à l’homme sans merci. Mais lorsque Drake et Mary arrivent en ville, on arrive à une succession de péripéties aussi peu cohérentes que grossières. En plus des mêmes défauts que Blue veil (acteurs anglais grimés grossièrement, décor cheap), le puritanisme bien connu de McGoohan, qui rend son personnage délicieusement froid et fascinant, joue ici contre le script, car il n’y a aucune alchimie avec Eileen Moore, alors qu’elle joue sa protégée se faisant passer pour sa femme. Mary elle-même n’est qu’une figure transparente de demoiselle en détresse, qui plonge sagement dans les emmerdes et attend tout aussi sagement que son chevalier l’en extirpe. Le duo est totalement déséquilibré, rejoignant un autre travers de Blue veil (et encore, Clare Nichols jouait un personnage plus grande gueule, même si vain). Séparer le duo et se centrer sur Drake résume d’ailleurs le peu de soin accordé à Mary - il est évident que la meilleure façon pour Drake de protéger Mary est de s’éloigner, la laissant à la merci du premier venu. On pourrait s’en consoler si ses mésaventures nous passionnaient, mais elles sont constellées de facilités scénaristiques : les rebelles capturent Drake, et au lieu de le tuer ou de le garder en otage, décident de le jeter à 5 kilomètres de la ville, ce qui lui permet d’y revenir tranquillement. L’aubergiste doit avoir un sixième sens à la Poirot pour comprendre que le bébé de Mary est en fait le prince héritier, ce qui est étonnant vu qu’il est dessiné comme un bêta. Drake ne réalise quasiment aucune action de l’épisode, se contentant de rester devant un dirigeant pontifiant, de marcher dans les rues, de parler avec un imprimeur, etc. On ne peut toutefois pas lui en vouloir tellement l’opposition est une galerie de caricatures outrées - interprètes compris. Même le twist final, conséquence de son plan audacieux, ne fonctionne pas tant il était évident. On notera quand même une belle scène d’adieux entre Drake et Mary, réaffirmant in fine l’humanisme bien présent du sombre agent. Il semble toutefois patent que l’Afrique ne profite pas à Drake.
Eileen Moore (1932), Mary, a joué dans quelques films des années 50 mais sa carrière ne s’étendit pas au-delà des années 60 où elle ne participa plus que rarement à des séries télévisées.
Jack MacGowran (1918-1973), Launcelot Prior, reviendra dans l’épisode Des hommes dangereux (saison 2). Acteur irlandais très influencé par le théâtre et Samuel Beckett. Il jouait déjà le rôle d'un professeur dans Le bal des vampires. Il est décédé d'une pneumonie peu après le tournage de L'exorciste. Après son installation à Londres en 1954, il se lia d’amitié avec Donal Donnelly, autre grande figure de la communauté irlandaise (le machiavélique Vincent O’Brien du Mort en vol des Avengers), avec qui il partagea un appartement durant plusieurs années. Il fut le délirant Professeur Toole dans le superbe Vengeur volant (saison 5) de Chapeau melon et bottes de cuir.
Eric Pohlmann (1913-1979), l’aubergiste, reviendra dans 3 autres épisodes de la série : Une fuite (saison 1), Rendez-vous avec Doris, et l’Affaire Castelevera (saison 2). De son vrai nom Erich Pollak, est d’origine autrichienne ; il débuta ainsi au théâtre à Vienne. Marié a une juive, il gagnera Londres en 1939. De langue allemande, il jouera un rôle actif dans les émissions de la BBC à destination de l’Allemagne. Outre la poursuite de sa carrière au théätre, il connaît, grâce notamment à son accent exotique, un grand succès à la télévision (Le Saint, Department S...). Il s’installe en Allemagne en 1965 où il connaît une brillante carrière au cinéma (Le Retour de la Panthère Rose, 1975) et à la télévision (Der Kommissar, Derrick). Son accent lui valut de jouer la voix de Blofeld dans Bons baisers de Russie (1963) et Opération Tonnerre (1965). Il fut le mémorable Mason dans Le Clan des Grenouilles (saison 2) des Avengers.
Harold Kasket (1926-2002), Le Moukta, reviendra dans deux épisodes : La fille du colonel (saison 2) en caméo non crédité, et Dites-le avec des fleurs (saison 3). Comédien de théâtre, il poursuivit une fructueuse carrière télévisuelle pendant plus de 35 ans (Le Saint, Département S, Jason King, Z cars, etc.). Il a joué dans deux épisodes des Avengers : le perdu Crescent moon (saison 1) et Le visage (saison 6) où il jouait le troublant psychiatre.
My name is Drake, John Drake.
1.16 La gouvernante (The Nurse) : D
Scénario : Ralph Smart et Brian Clemens
Réalisation : Peter Graham Scott
Des rebelles se soulèvent contre la monarchie d’un pays du Moyen-Orient allié de l’OTAN. Alors que Drake aide un ambassadeur et sa femme à fuir, il apprend que la famille royale a été massacrée, et que seul l’héritier du trône, un bébé, a survécu grâce à la vigilance de sa gouvernante anglaise, Mary MacPherson. Mais tous deux sont piégés dans une ferme. Drake décide de leur venir en aide…
The nurse comme précédemment The blue veil s’inscrit dans un cadre plus proche du feuilleton d’aventures que d’espionnage. Or, ces deux formes d’écriture sont très différentes, et les auteurs tentent à tout prix d’injecter des éléments de thriller dans le genre, tout en effaçant les codes du dernier. Le résultat ne tient ni de l’un ni de l’autre, et demeure amorphe. La mission du jour aurait plus gréée au famous Simon Templar qu’au hard-boiled Drake, mais l'intrigue est de toute façon molle comme une chiffe, peu dynamisée par la réalisation endormie de Peter Graham Scott.
Cette aventure hâtive commençait honorablement avec Drake se précipitant au secours de la gouvernante cernée par des bandits, l’occasion d’une scène d’action et d’une fuite en avant dans le désert avec une chasse à l’homme sans merci. Mais lorsque Drake et Mary arrivent en ville, on arrive à une succession de péripéties aussi peu cohérentes que grossières. En plus des mêmes défauts que Blue veil (acteurs anglais grimés grossièrement, décor cheap), le puritanisme bien connu de McGoohan, qui rend son personnage délicieusement froid et fascinant, joue ici contre le script, car il n’y a aucune alchimie avec Eileen Moore, alors qu’elle joue sa protégée se faisant passer pour sa femme. Mary elle-même n’est qu’une figure transparente de demoiselle en détresse, qui plonge sagement dans les emmerdes et attend tout aussi sagement que son chevalier l’en extirpe. Le duo est totalement déséquilibré, rejoignant un autre travers de Blue veil (et encore, Clare Nichols jouait un personnage plus grande gueule, même si vain). Séparer le duo et se centrer sur Drake résume d’ailleurs le peu de soin accordé à Mary - il est évident que la meilleure façon pour Drake de protéger Mary est de s’éloigner, la laissant à la merci du premier venu. On pourrait s’en consoler si ses mésaventures nous passionnaient, mais elles sont constellées de facilités scénaristiques : les rebelles capturent Drake, et au lieu de le tuer ou de le garder en otage, décident de le jeter à 5 kilomètres de la ville, ce qui lui permet d’y revenir tranquillement. L’aubergiste doit avoir un sixième sens à la Poirot pour comprendre que le bébé de Mary est en fait le prince héritier, ce qui est étonnant vu qu’il est dessiné comme un bêta. Drake ne réalise quasiment aucune action de l’épisode, se contentant de rester devant un dirigeant pontifiant, de marcher dans les rues, de parler avec un imprimeur, etc. On ne peut toutefois pas lui en vouloir tellement l’opposition est une galerie de caricatures outrées - interprètes compris. Même le twist final, conséquence de son plan audacieux, ne fonctionne pas tant il était évident. On notera quand même une belle scène d’adieux entre Drake et Mary, réaffirmant in fine l’humanisme bien présent du sombre agent. Il semble toutefois patent que l’Afrique ne profite pas à Drake.
Eileen Moore (1932), Mary, a joué dans quelques films des années 50 mais sa carrière ne s’étendit pas au-delà des années 60 où elle ne participa plus que rarement à des séries télévisées.
Jack MacGowran (1918-1973), Launcelot Prior, reviendra dans l’épisode Des hommes dangereux (saison 2). Acteur irlandais très influencé par le théâtre et Samuel Beckett. Il jouait déjà le rôle d'un professeur dans Le bal des vampires. Il est décédé d'une pneumonie peu après le tournage de L'exorciste. Après son installation à Londres en 1954, il se lia d’amitié avec Donal Donnelly, autre grande figure de la communauté irlandaise (le machiavélique Vincent O’Brien du Mort en vol des Avengers), avec qui il partagea un appartement durant plusieurs années. Il fut le délirant Professeur Toole dans le superbe Vengeur volant (saison 5) de Chapeau melon et bottes de cuir.
Eric Pohlmann (1913-1979), l’aubergiste, reviendra dans 3 autres épisodes de la série : Une fuite (saison 1), Rendez-vous avec Doris, et l’Affaire Castelevera (saison 2). De son vrai nom Erich Pollak, est d’origine autrichienne ; il débuta ainsi au théâtre à Vienne. Marié a une juive, il gagnera Londres en 1939. De langue allemande, il jouera un rôle actif dans les émissions de la BBC à destination de l’Allemagne. Outre la poursuite de sa carrière au théätre, il connaît, grâce notamment à son accent exotique, un grand succès à la télévision (Le Saint, Department S...). Il s’installe en Allemagne en 1965 où il connaît une brillante carrière au cinéma (Le Retour de la Panthère Rose, 1975) et à la télévision (Der Kommissar, Derrick). Son accent lui valut de jouer la voix de Blofeld dans Bons baisers de Russie (1963) et Opération Tonnerre (1965). Il fut le mémorable Mason dans Le Clan des Grenouilles (saison 2) des Avengers.
Harold Kasket (1926-2002), Le Moukta, reviendra dans deux épisodes : La fille du colonel (saison 2) en caméo non crédité, et Dites-le avec des fleurs (saison 3). Comédien de théâtre, il poursuivit une fructueuse carrière télévisuelle pendant plus de 35 ans (Le Saint, Département S, Jason King, Z cars, etc.). Il a joué dans deux épisodes des Avengers : le perdu Crescent moon (saison 1) et Le visage (saison 6) où il jouait le troublant psychiatre.
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Dearesttara- Roi (Reine)
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17 Survivre
1.17 Survivre (The Island) : D D D D
Scénario : Ralph Smart et Brian Clemens
Réalisation : Cyril Montagu Pennington Richards (crédité comme « Pennington Richards »)
Drake a capturé deux dangereux assassins : Wilson et Jones, et les rapatrie aux USA via avion privé. Bobby Palmer, fille du directeur de la compagnie, s’invite de force dans l’avion car elle a manqué le sien. Pendant le trajet, Wilson et Jones se libèrent et tuent involontairement le pilote, forçant Drake à atterrir en catastrophe sur une île. Wilson et Jones d’un côté, Drake et Palmer de l’autre, parcourent l’île déserte… mais qui ne semble pas l’être tant que ça…
Cet épisode délaisse le suspense du thriller pour revêtir celui du roman d’aventures. Soit le choix qui avait sanctionné The blue veil et The nurse. Pourtant, The Island s’avère une heureuse surprise. En effet, Smart et Clemens comprennent qu’ils ne peuvent développer une intrigue exotique en 25 minutes, et choisissent de privilégier un affrontement psychologique entre les deux gunmen et Drake. Affrontement pimenté par un curieux arbitre, excentrique cabotin, mais à la misanthropie latente. Ce duel au soleil captive de bout en bout.
Pendant le premier acte, l’éclat charmant de la jeune Ann Firbank insuffle une petite fantaisie à son personnage - quoiqu’un peu écervelé comme le sont souvent les rôles féminins des années 60. En stewardess, une toute jeune Nyree Dawn Porter fait un caméo ; la comtesse Contini a monté en grade depuis ! Par suite réduite au rôle de spectatrice passive, Bobby se fait vite oublier, écrasée par les méchants du jour. La paire de tueurs recycle une figure-type appréciée des films d’espionnage/policier : le duo contrastant. On est pas loin des grands duos de méchants de James Bond (série cinéma qui a tellement de liens avec Destination Danger) avec Jones en tête pensante et Wilson en excité de la gâchette. Toutefois le duo est déséquilibré car Wilson n’est qu’un tueur monolithique et irascible ; le fan des Avengers est peiné de voir Allan Cuthbertson dans un rôle aussi monolithique. En revanche, toute place est faite pour Cassius Jones, Diabolical Mastermind délicieusement mielleux et courtois, dévoyant jusqu’au sacrilège de nobles attitudes de sagesse, jouant l’honnête homme avec une obséquiosité désarmante. Face à un tel adversaire, campé par un Peter Stephens truculent, Drake, pour ne pas être distancé, doit réfréner difficilement ses élans de fureur. L’efficacité de cette paire gratinée va le forcer à puiser dans toutes ses ressources (formidable idée de la boîte de cartouches, ruses de sioux dans le duel final sous adrénaline) pour les vaincre. McGoohan est toujours aussi hypnotisant.
L’épisode doit beaucoup à Kane. Les poncifs de l’ermite-qui-s’est-retiré-du-monde se voient brillamment revisités : Fusil dans une main et Bible dans l’autre, il dégage une sensation de malaise. Sa « sagesse » n’apparaît pas parfaite, se laissant abuser bien longtemps par le duo de tueurs. Son humilité sous forme de « Mes frères » jetés à la ronde se voit contredite par sa mégalomanie, s’érigeant en juge certes non-violent mais inquiétant. Capable d’exploser à tout moment, le regard toujours dangereux, il tient la destinée du quatuor naufragé entre ses mains, et son imprévisibilité augmente encore la tension du combat entre Drake et les assassins. La composition électrique de Michael Ripper est grandiose. A posteriori ce personnage qui s’est retiré du monde des hommes en raison de sa cruauté semble anticiper sur le dégoût de plus en plus prononcé de Drake pour son métier, et surtout, la démission fracassante du Prisonnier, agent misanthrope qui cherche lui aussi un paradis terrestre où fuir les violences de ce monde. Enfin, les beaux inserts, et une reconstitution en studio convaincante de l’île, dégagent un vrai charme visuel, que souligne la réalisation de Pennington Richards. Au final, Survivre est un succès de plus pour la saison.
Allan Cuthbertson (1920-1988), Wilson, est né en Australie, il est arrivé en Angleterre en 1947 où il décrocha une série de rôles mineurs cinématographiques avant de se tourner vers la télévision dans les années 60 : Gideon’s way (2 épisodes), Sherlock Holmes (Peter Cushing), Le Saint (épisode Qui est le traître ?), L’homme à la valise (épisode Un inconnu), Les champions (épisode l’Expérience), Alerte dans l’espace, Amicalement vôtre (épisode L’un et l’autre), Jason King, L’hôtel en folie, etc. Il joua dans quatre épisodes des Avengers : The Deadly Air (saison 1, épisode perdu), Mort en magasin (saison 4), La porte de la mort (saison 5) et Le document disparu (saison 6).
Peter Stephens (1920-1972), Cassius Jones, reviendra dans l’épisode Nandina (saison 3). Il a surtout fait sa carrière à la télévision. Il a joué dans un épisode des Avengers : Amour quand tu nous tiens (saison 6).
Michael Ripper (1913-2000), Kane, joue dans deux autres épisodes de la saison : Le masque de l’amour et Le cadavre ambulant. L’acteur peut se vanter d’une filmographie pléthorique : 220 films et séries sur 56 ans de carrière ! On l’a vu notamment dans un épisode du Saint : Antiquités.
Ann Firbank (1932), Bobby, a joué plus d’une centaine de rôles à la télévision. Elle a beaucoup joué au théâtre.
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18 Chercher la femme
1.18 Chercher la femme (Find and return) : D D D
Scénario : Jo Eisinger
Réalisation : Seth Holt
Vanessa Stewart est accusée de haute trahison en Grande-Bretagne. Elle se réfugie au Moyen-Orient chez le millionnaire armateur Ramfi dont elle est la maîtresse. Grâce à sa fortune, Ramfi la protège de toute tentative d’extradition. Le colonel Hardy demande à Drake de la ramener en Grande-Bretagne, et il doit faire vite, car un agent de l’Est a été dépêché pour l’amener de l’autre côté du rideau de fer…
L’épisode trouve son intérêt en une description étonnamment moderne et réaliste du métier d’espion, même si toujours dans le moule de la fiction divertissante. Nous sommes bien plus proches des séries d’espionnage récentes comme MI-5 que de la fantasmagorie des 60’s ou des James Bond. Drake à cette occasion, montre des côtés inattendus. Lorsque l’épisode s’attarde sur la mission (tout le 3e acte), il se révèle a contrario moins emballant par son absence de développement dramatique. Find and return peut aussi compter sur un bon casting, et des dialogues percutants.
L’histoire frappe d’entrée lors de la première scène (aux répliques qui claquent) en désacralisant le mythe du justicier agissant de manière désintéressée ou idéaliste, ou simplement parce que c’est son job, en dépeignant un Drake faisant d’un salaire intéressant une condition sine qua non pour faire sa mission (5000£ soit environ 77000£ en 2015 !). Par suite, Drake continue de nous surprendre en se montrant franchement peu sympathique envers son entourage : il n’écoute que d’une oreille les doléances d’un contact impayé (le tragi-comique Nikolides de Donald Pleasence), et se montre peu fair-play lors de sa rencontre avec l’hilarant Stashig, interprété par un Warren Mitchell qui rôde déjà sa mythique interprétation de Brodny. Cette scène est une des premières de la télévision à avoir un ton dramedy avant la lettre : les dialogues et la relation très amour vache entre Stashig et Drake la rendent comique, mais le fond est très noir : Stashig est piégé dans une intenable situation, et Drake se montre impitoyable, jusqu’à l’antipathie, lorsqu’il le met à la porte. La mission avant l’amitié ou la compassion, tel pourrait être la devise de Drake. Aussi, sa brutale explosion de colère lors de la révélation de Nikolides n’en paraît que plus forte. La fragilité des amitiés sincères entre espions est bien vue, et l’on voit un court instant Drake fêler l’armure de fer de son stoïcisme.
L’épisode ne tricote toutefois qu’une intrigue assez lâche, Drake se contentant de s’allier à la magnifique épouse délaissée (Zena Marshall, au capiteux physique orientalisant), de manipuler Vanessa, et de la ramener à Londres, et fin de l’histoire ! Cependant, on apprécie la vivacité des dialogues, travaillés plus que de coutume. Le twist final n’est pas sans semer la confusion, les motivation tant de Drake que de Stewart ne paraissent pas convaincantes. Cependant, il a le mérite de nous révéler que Drake, même inféodé à une hiérarchie, tient à son indépendance et peut tout à fait choisir « d’échouer » à une mission (et perdre son salaire) si sa conscience le lui ordonne. Un nouveau trait de caractère qui approfondit le personnage ; plus que jamais, Destination Danger fait figure de prélude au Prisonnier.
Moira Lister (1923-2007), Vanessa, reviendra dans l’épisode La partie de chasse (saison 3). Elle a débuté sur les planches londoniennes à 14 ans, et connut à partir de la fin des années 40 un grand succès en Angleterre, tant au West End qu’au cinéma. Toujours parfaitement distinguée, elle se spécialisa dans les rôles de Dame de la haute société, en alternant avec bonheur les rôles comiques ou tragiques. Elle demeura très populaire jusqu’au soir de sa carrière, interprétant encore Somerset Maugham en 2002. En 1951, la réalité rejoint la fiction et elle intègre la meilleure noblesse française en devenant par mariage la Vicomtesse d’Orthez. Ses mémoires, fourmillantes d'anecdotes, parurent en 1971 (The Very Merry Moira). Elle a participé à un épisode de Chapeau melon : L’Homme transparent (saison 5).
Donald Pleasence (1919-1995), Nikolides, a joué dans un autre épisode de cette saison : Position de confiance. Il connut une belle carrière au théâtre et au cinéma, sans malheureusement accéder au rang de star auquel son talent lui donnait droit. Il joua principalement des êtres menaçants, comme lors de sa magnifique interprétation de Blofeld dans On ne vit que deux fois (1967). Il participa également à Cul de Sac, Les Mains d'Orlac, THX 1138, Le Voyage Fantastique, New-York 1997, ou encore à la série des Halloween. Il a un peu joué à la télévision : La Quatrième Dimension (La relève de la garde), Columbo (Quand le vin est tiré), Hawai police d’Etat (Une vie pour 90 secondes), etc.
Richard Wattis (1912-1975) joue le rôle récurrent d’Hardy dans cinq épisodes de cette saison (Le fauteuil roulant, Deux sœurs, Cherchez la femme, Nom, date, et lieu, le cadavre ambulant). Il est surtout connu pour avoir été un acteur familier des comédies anglaises des années 50 et 60, ainsi que du théâtre britannique. Il retrouvera McGoohan dans Le Prisonnier (épisode Le carillon de Big Ben). Il a participé à un épisode des Avengers : Meurtres au programme (saison 6).
Warren Mitchell (1926), Stashig, est un des acteurs qui apparut le plus dans la série : six épisodes ! (Affaire d’état, Le Traître, Cherchez la femme (saison 1), La fille du colonel, A votre santé (saison 2), La jeune fille qui avait peur (saison 3)). Petit-fils d'émigrants juifs russes, il a étudié à la Royal Academy of Dramatic Art. Il est connu en Grande-Bretagne pour le rôle d'Alf Garnett dans la série Till death us do part (1965-75) pour laquelle il fut élu acteur de l'année en 1966. Il a tourné à la TV dans des productions diverses dont Le Saint (trois épisodes, même comportement que Brodny !). Il fut naturalisé australien. Il joua dans 4 épisodes des Avengers : La toison d’or, Les charmeurs (saison 3), et fut le fameux Brodny dans Un Steed de trop (saison 4) et L’homme transparent (saison 5).
My name is Drake, John Drake.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
19 La fille qui aimait les soldats
1.19 La fille qui aimait les soldats (The Girl Who Liked Gis) : D
Scénario : Marc Brandel et Ralph Smart
Réalisation : Michael Truman
En permission à Munich, le sergent Ross est assassiné peu après être sorti avec une jeune allemande, Victoria Lotsbeyer. Le colonel Wentzel et Drake soupçonnent qu’il était un traître cherchant à vendre à l’ennemi des informations concernant des missiles. Pour en savoir plus sur lui, Drake se fait passer pour un militaire et sort à son tour avec Victoria. Après l’avoir quittée, Drake manque de se faire assassiner…
Malgré une sympathique « Drake girl », l’intrigue du jour paraît étonnamment plate, se résumant à des successions de dialogues et d’interrogatoires banals. Un tel verbiage tue fatalement toute velléité d’histoire et de suspense. Les accélérations absurdes de l’affaire entre deux longues plages de statisme déséquilibrent un script déjà bien bancal. Sans surprise, l’épisode ne marche clairement pas.
Les premiers et troisièmes actes accumulent les bavardages : prologue explicatif à rallonge pour l’un, interrogatoire sans intensité pour l’autre - même si on apprécie de voir Drake se montrer toujours si peu galant quand le devoir l’appelle, un numéro qui reste assez rare chez les justiciers de séries télé. Le deuxième acte est certes original de par la vadrouille guillerette de Drake et « Vicki » lors de l’Oktoberfest, mais il ne fait point du tout avancer l’action. Alors que la scène correspondante de Under the lake sera au contraire mâtinée de suspense et d’humour. D’ailleurs, la saveur originale de cette atmosphère est assez restreinte de par le comportement peu amoureux de Drake qui rend improbable l’attirance discrète de la dame (pour le coup, on aurait bien souhaité que Steed ou le Saint soit son chevalier servant). Le duo de bad guys demeure une silhouette, chacun ne sortant des coulisses que pour pointer un révolver, recevoir une livraison de châtaignes (c’est justement la saison) de la part du héros, et sortir de scène. La résolution est promptement expédiée en à peine une minute avec certes un twist inattendu, mais l’intérêt que le spectateur éprouvait pour l’histoire étant proche de zéro, il ne fait pas grand effet. On ne retient de cet épisode que la plaisante Vicki. Si elle est quelque peu écervelée, elle surprend par son mode de vie épicurien, s’épanouissant dans les plaisirs, et changeant rapidement de petit ami. Dans les années 60, une telle figure a dû choquer, et l’on applaudit la série de montrer quelques pointes d’audace sur le sujet, même si elle demeure plus conservatrice que la révolutionnaire Chapeau melon. L’ambiguïté de son attitude lorsqu’elle évoque ensuite sa future vie de femme au foyer comme la société de l’époque l’imposait, contribue à renforcer son discret plaidoyer féministe. Anna Gaylor assure un adorable décalage comique par rapport à la gravité de la situation. Épisode à voir en VO pour apprécier la combinaison mémorable d’une actrice française parlant anglais avec un accent allemand !
IS = Drake et Vicki participent à la fête de l'Oktoberfest. C'est une fête de la bière Munichoise instaurée par les noces de Louis Ier de Bavière et de Thérèse de Saxe en 1810. Les réjouissances comprennent des concerts de musiques traditionnelles, des attractions foraines, de défilés en costume, et bien sûr une grande consommation de grosses chopes de bière ! Cette fête est partie intégrante de la culture germanique.
Lorsque Drake et Vicki quittent le stand de tir, l'on voit inscrit sur des panneaux : Versuch dein glück [Tentez votre chance], et Gewinn eider preis bei 29 [Gagnez un prix à partir de 29 points].
Anna Gaylor (1932), Vicki, est une actrice française, qui a joué dans plusieurs séries (Pause café, Navarro, Les cinq dernières minutes, Commissaire Moulin, Maigret, Avocats et associés, Famille d’accueil, etc.) et films (Les visiteurs, Le cœur des hommes 1, 2, et 3, Meilleur espoir féminin, etc.). Son rôle dans cet épisode est un des très rares qu’elle a tourné pour la Grande-Bretagne.
Paul Maxwell (1921-1991) rejouera le Colonel Doyle dans Le secret de la marionnette cette saison. Il fut un comédien accompli de théâtre et de télévision, se retrouvant dans des productions tels Alfred Hitchcock présente (4 épisodes : La provocation, La maison idéale, Arsenic et vieilles demoiselles, Flagrant délit d’opinion), Le Saint (épisode Le trésor du pirate), Le retour du saint, Les champions (l’ennemi silencieux), Coronation Street (57 épisodes), etc. Il tint également quelques rôles dans Un pont trop loin, Aliens le retour, Quand la panthère rose s’emmêle, Indiana Jones et la dernière croisade, etc.
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