Série "Cannon"
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Re: Série "Cannon"
Merci Patricks. J'étais persuadé qu'ils avaient été mariés.
séribibi- Roi (Reine)
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Re: Série "Cannon"
02-17- La cible mouvante (Moving target) **
Cannon doit protéger Philip Trask, un auteur qui a publié une fausse biographie du milliardaire A.R. Benning, et qui est désormais menacé de mort.
Voilà un épisode que j’avais aimé lors de sa première diffusion en 1974, et qui aujourd’hui a mal vieilli. Cannon regarde la télévision où, en direct, l’auteur Philip Trask accompagné d’un témoin, Fred Gander, qui travaille pour Benning, fait des révélations fracassantes. Soudain, Gander s’écroule mort. Il a pris une capsule d’insuline au lieu de son médicament pour le cœur, substitution qui a été faite au sein de l’entreprise de Benning. Pour protéger Trask, et lui permettre d’écrire un second livre, l’authentique biographie du milliardaire, il sera protégé par Cannon à bord d’une sorte de camping car, devenant ainsi une « cible mouvante ».
La délicieuse Susan Oliver (1932-1990) incarne ici la photographe Jill Thorson, petite amie de Trask. C’est elle qui intercède auprès du détective pour qu’il accepte l’enquête. Pour le téléspectateur des années 70, Susan Oliver n’était pas une inconnue. On l’a vue en décembre 1971 dans la fausse saison 2 des « envahisseurs » qui mixait des épisodes des deux saisons jouer à la fois Stacey, la femme infidèle du héros du « Rideau de lierre » (01-10), puis deux mois plus tard apparaître dans « Inquisition » (02-26, soit l’ultime opus) jouant la journaliste Joan Seeley qui perd la vie en se tuant en auto parce-que son fiancé procureur, joué par March Richman, menait une fronde contre David Vincent et Scoville. Susan Oliver, fort jolie brin de fille que l’on voit sous la douche dans « le rideau de lierre » (images rares en 1971 en France, courantes aujourd’hui) a aussi montré son joli minois dans de nombreuses séries comme « Les mystères de l’ouest : la nuit de la mort du Dr Loveless », « Le Magicien » avec Bill Bixby et « Les rues de San Francisco ». Elle joue le premier rôle ici, bien devant ses partenaires Gordon Pinsent (1930-) qui incarne Trask et Keith Andes (1920-2005) qui joue Benning.
Malheureusement, le camion home de Cannon, qui lors de la première diffusion évoquait beaucoup le « camion stop », jeu télévisuel de Jacques Solness, et les qualités de Susan Oliver ne suffisent pas à faire un épisode. Ce qui était novateur en 74 (les cassettes vidéos) est devenu obsolète. Lorsque l’on regarde l’épisode, trois scènes se déroulent dans la même boutique de photographe, ce quid date terriblement l’épisode. L’intrigue en soit n’est pas originale, et la montagne accouche d’une souris, spoiler que l’on se gardera de révéler. Les secrets du milliardaire Benning ont une odeur de pétard mouillé, et le côté odieux du client de Cannon, Philip Trask, qui ne fait confiance à personne (Il a dû être un Mulder de son époque, mais surtout un égoïste insupportable), font se demander comment le détective a pu accepter l’enquête. Le mystère de la « mort naturelle » de Gander nous vaut des images bien ennuyeuses de Cannon en régie demandant à un technicien de la TV d’avancer et de reculer à l’infini une bande vidéo. Les plaisanteries de Cannon envers Jill/Susan Oliver à qui il fait de la cuisine japonaise qu’il rate tentent de nous arracher un sourire. On mettra deux étoiles pour la nostalgie, pour toutes ces images de la société 70’s révolue, qui en font une sorte de documentaire sur l’époque.
Cannon doit protéger Philip Trask, un auteur qui a publié une fausse biographie du milliardaire A.R. Benning, et qui est désormais menacé de mort.
Voilà un épisode que j’avais aimé lors de sa première diffusion en 1974, et qui aujourd’hui a mal vieilli. Cannon regarde la télévision où, en direct, l’auteur Philip Trask accompagné d’un témoin, Fred Gander, qui travaille pour Benning, fait des révélations fracassantes. Soudain, Gander s’écroule mort. Il a pris une capsule d’insuline au lieu de son médicament pour le cœur, substitution qui a été faite au sein de l’entreprise de Benning. Pour protéger Trask, et lui permettre d’écrire un second livre, l’authentique biographie du milliardaire, il sera protégé par Cannon à bord d’une sorte de camping car, devenant ainsi une « cible mouvante ».
La délicieuse Susan Oliver (1932-1990) incarne ici la photographe Jill Thorson, petite amie de Trask. C’est elle qui intercède auprès du détective pour qu’il accepte l’enquête. Pour le téléspectateur des années 70, Susan Oliver n’était pas une inconnue. On l’a vue en décembre 1971 dans la fausse saison 2 des « envahisseurs » qui mixait des épisodes des deux saisons jouer à la fois Stacey, la femme infidèle du héros du « Rideau de lierre » (01-10), puis deux mois plus tard apparaître dans « Inquisition » (02-26, soit l’ultime opus) jouant la journaliste Joan Seeley qui perd la vie en se tuant en auto parce-que son fiancé procureur, joué par March Richman, menait une fronde contre David Vincent et Scoville. Susan Oliver, fort jolie brin de fille que l’on voit sous la douche dans « le rideau de lierre » (images rares en 1971 en France, courantes aujourd’hui) a aussi montré son joli minois dans de nombreuses séries comme « Les mystères de l’ouest : la nuit de la mort du Dr Loveless », « Le Magicien » avec Bill Bixby et « Les rues de San Francisco ». Elle joue le premier rôle ici, bien devant ses partenaires Gordon Pinsent (1930-) qui incarne Trask et Keith Andes (1920-2005) qui joue Benning.
Malheureusement, le camion home de Cannon, qui lors de la première diffusion évoquait beaucoup le « camion stop », jeu télévisuel de Jacques Solness, et les qualités de Susan Oliver ne suffisent pas à faire un épisode. Ce qui était novateur en 74 (les cassettes vidéos) est devenu obsolète. Lorsque l’on regarde l’épisode, trois scènes se déroulent dans la même boutique de photographe, ce quid date terriblement l’épisode. L’intrigue en soit n’est pas originale, et la montagne accouche d’une souris, spoiler que l’on se gardera de révéler. Les secrets du milliardaire Benning ont une odeur de pétard mouillé, et le côté odieux du client de Cannon, Philip Trask, qui ne fait confiance à personne (Il a dû être un Mulder de son époque, mais surtout un égoïste insupportable), font se demander comment le détective a pu accepter l’enquête. Le mystère de la « mort naturelle » de Gander nous vaut des images bien ennuyeuses de Cannon en régie demandant à un technicien de la TV d’avancer et de reculer à l’infini une bande vidéo. Les plaisanteries de Cannon envers Jill/Susan Oliver à qui il fait de la cuisine japonaise qu’il rate tentent de nous arracher un sourire. On mettra deux étoiles pour la nostalgie, pour toutes ces images de la société 70’s révolue, qui en font une sorte de documentaire sur l’époque.
Invité- Invité
Re: Série "Cannon"
Patricks a écrit:02-17- La cible mouvante (Moving target) **
Cannon regarde la télévision où, en direct, l’auteur Philip Trask accompagné d’un témoin, Fred Gander, qui travaille pour Benning, fait des révélations fracassantes. Soudain, Gander s’écroule mort. Il a pris une capsule d’insuline au lieu de son médicament pour le cœur, substitution qui a été faite au sein de l’entreprise de Benning.
Cette idée ressemble beaucoup au début de Mr.Nounours, le meilleur épisode de la saison 2 des Avengers (avec Warlock). Un colonel s'écroule en direct dans une émission de télévision après avoir bu un comprimé mortel qu'on a substitué à son médicament. La seule différence est qu'il ne s'agit pas d'insuline, mais d'une bombe à retardement miniaturisée !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Cannon"
Patricks a écrit:La délicieuse Susan Oliver (1932-1990) incarne ici la photographe Jill Thorson, petite amie de Trask. C’est elle qui intercède auprès du détective pour qu’il accepte l’enquête. Pour le téléspectateur des années 70, Susan Oliver n’était pas une inconnue. On l’a vue en décembre 1971 dans la fausse saison 2 des « envahisseurs » qui mixait des épisodes des deux saisons jouer à la fois Stacey, la femme infidèle du héros du « Rideau de lierre » (01-10), puis deux mois plus tard apparaître dans « Inquisition » (02-26, soit l’ultime opus) jouant la journaliste Joan Seeley qui perd la vie en se tuant en auto parce-que son fiancé procureur, joué par March Richman, menait une fronde contre David Vincent et Scoville. Susan Oliver, fort jolie brin de fille que l’on voit sous la douche dans « le rideau de lierre » (images rares en 1971 en France, courantes aujourd’hui) a aussi montré son joli minois dans de nombreuses séries comme « Les mystères de l’ouest : la nuit de la mort du Dr Loveless », « Le Magicien » avec Bill Bixby et « Les rues de San Francisco ». Elle joue le premier rôle ici, bien devant ses partenaires Gordon Pinsent (1930-) qui incarne Trask et Keith Andes (1920-2005) qui joue Benning.
En effet, très jolie actrice. Susan Oliver (1932-1990) était une pilote d'avion confirmée. Elle tourna dans des séries où elle se fit remarquer : Peyton Place, Star Trek (Vina) mais aussi Au nom de la loi, Le fugitif, Des agents très spéciaux, Les mystères de l'Ouest, Les envahisseurs, Mannix, Le justicier…et surtout l’épisode des Incorruptibles, Le grand réseau (saison 2). Elle réalisa aussi quelques épisodes de la série MASH.
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Re: Série "Cannon"
A propos de Susan Oliver et l'avion :
Susan's passion for flying was compromised a decade earlier after a dramatic 1966 commercial plane scare. The near-death experience kept the actress on solid ground for well over a year, before she managed to overcome her paralyzing fear.
La passion de Susan pour le vol fut compromise une décade avant après un dramatique accident sur une ligne commerciale en 1966. Cette expérience de mort vue de près la laissa sur la plancher des vaches pour une bonne année, avant qu'elle ne parvienne à maîtriser sa peur paralysante.
Susan's passion for flying was compromised a decade earlier after a dramatic 1966 commercial plane scare. The near-death experience kept the actress on solid ground for well over a year, before she managed to overcome her paralyzing fear.
La passion de Susan pour le vol fut compromise une décade avant après un dramatique accident sur une ligne commerciale en 1966. Cette expérience de mort vue de près la laissa sur la plancher des vaches pour une bonne année, avant qu'elle ne parvienne à maîtriser sa peur paralysante.
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Re: Série "Cannon"
02-18- Œil pour œil (Murder for murder) *
Il y a sept mois, Peggy Abel, fille d’un professeur d’ébenisterie, est morte en tombant, droguée, d’une fenêtre lors d’une surprise party chez les frères Edgar et Norman Bruce, rois de la cosmétique. La sœur de Peggy, Janice Rogers, qui sait que son père se met en danger en menant une enquête personnelle, fait appel à Cannon.
Cet épisode part d’un postulat totalement idiot : le fait qu’un homme riche qui veuille s’offrir une fille pour une partie fine aille chercher une étudiante innocente et se mettre dans le pétrin au lieu de faire appel à quelque call-girl consentante. Ici, ce sont de riches frères qui ont reçu lors d’une party des étudiants qui se sont encombrés d’un cadavre. Déjà, pour leur image de marque, c’est de la mauvaise publicité. Mais cela donne aussi un épisode de « Cannon » poussif et moralisateur difficile à supporter jusqu’au bout. Jason Evers, figure bien connue des amateurs de séries des années 60-70, incarne l’un des frères Bruce, Edgar. L’actrice qui joue Janice, la sœur de la victime, Mary Frann, mourut en 1998 et on pensa à une overdose. Ce n’est qu’après une autopsie que l’on décela une rare maladie du cœur qui l’emporta durant son sommeil. A ce titre, cet épisode de 1973 était prémonitoire.
On s’ennuie ferme d’un bout à l’autre de cette enquête où rien n’est crédible. Tant Janice que son père ne sont pas riches, et on les imagine mal se payer les services d’un privé. Nous n’arrêtons pas de voir la grille de la propriété des frères Bruce s’ouvrir et se fermer, avec ou sans leur accord. En effet, non contents de s’être fourvoyés dans une histoire scabreuse, ils ont engagé un ex-détective , Charlie Owens, qui a perdu sa licence pour s’être compromis dans des chantages. Les coupables sont riches, mais très bêtes aussi. Tel le petit poucet, ils sèment les indices accablants comme des cailloux. Il y avait des étudiants à la réception qui a mal tourné, et chacun s’est vu offrir l’un un voyage à Hawaii, l’autre des études dans une université au Canada pile au moment où Cannon se met à enquêter. Le scénario gruyère d’Arthur Heinemann est consternant de platitude. Bref, un épisode où il n’y a rien à sauver.
Il y a sept mois, Peggy Abel, fille d’un professeur d’ébenisterie, est morte en tombant, droguée, d’une fenêtre lors d’une surprise party chez les frères Edgar et Norman Bruce, rois de la cosmétique. La sœur de Peggy, Janice Rogers, qui sait que son père se met en danger en menant une enquête personnelle, fait appel à Cannon.
Cet épisode part d’un postulat totalement idiot : le fait qu’un homme riche qui veuille s’offrir une fille pour une partie fine aille chercher une étudiante innocente et se mettre dans le pétrin au lieu de faire appel à quelque call-girl consentante. Ici, ce sont de riches frères qui ont reçu lors d’une party des étudiants qui se sont encombrés d’un cadavre. Déjà, pour leur image de marque, c’est de la mauvaise publicité. Mais cela donne aussi un épisode de « Cannon » poussif et moralisateur difficile à supporter jusqu’au bout. Jason Evers, figure bien connue des amateurs de séries des années 60-70, incarne l’un des frères Bruce, Edgar. L’actrice qui joue Janice, la sœur de la victime, Mary Frann, mourut en 1998 et on pensa à une overdose. Ce n’est qu’après une autopsie que l’on décela une rare maladie du cœur qui l’emporta durant son sommeil. A ce titre, cet épisode de 1973 était prémonitoire.
On s’ennuie ferme d’un bout à l’autre de cette enquête où rien n’est crédible. Tant Janice que son père ne sont pas riches, et on les imagine mal se payer les services d’un privé. Nous n’arrêtons pas de voir la grille de la propriété des frères Bruce s’ouvrir et se fermer, avec ou sans leur accord. En effet, non contents de s’être fourvoyés dans une histoire scabreuse, ils ont engagé un ex-détective , Charlie Owens, qui a perdu sa licence pour s’être compromis dans des chantages. Les coupables sont riches, mais très bêtes aussi. Tel le petit poucet, ils sèment les indices accablants comme des cailloux. Il y avait des étudiants à la réception qui a mal tourné, et chacun s’est vu offrir l’un un voyage à Hawaii, l’autre des études dans une université au Canada pile au moment où Cannon se met à enquêter. Le scénario gruyère d’Arthur Heinemann est consternant de platitude. Bref, un épisode où il n’y a rien à sauver.
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Re: Série "Cannon"
02-19- L’avocat sans défense (To ride a tiger) ***
L’avocate Anne Grainger, amoureuse d’un repris de justice qui plaide non coupable du meurtre du policier Luke Stocker et œuvre au sein d’un groupe de réinsertion « Halwfay house », demande à Cannon de retrouver l’avocat de son amant, David Rackham qui a été kidnappé.
En janvier 1974, les téléspectateurs français faisaient connaissance avec Banacek, incarné par George Peppard, héros d’une série de détective dans laquelle foisonnaient les jolies femmes. Parmi elles, l’actrice Christine Belford avait l’avantage d’être un personnage récurrent, Carlie Kirkland. Véritable bombe, cette comédienne n’a malheureusement pas eu ensuite la carrière qu’elle méritait. Lorsqu’elle tourne ce « Cannon », elle est déjà connue des américains comme la rivale de Banacek, l’enquêtrice des compagnies d’assurance qui vise à récupérer les objets perdus et empêcher le détective de toucher 10% de leur valeur. Ici, elle est Anne Grainger, avocate, dont Cannon remarque qu’appartenant à une certaine bourgeoisie, il s’étonne qu’elle soit la compagne d’un ex taulard accusé de meurtre et qui milite pour la réinsertion des anciens délinquants.
Poppy Harris est ce repris de justice, incarné par Scott Marlowe (1932-2001) aux faux airs de Richard Bohringer jeune. L’homme agace la police et notamment le sergent Nelson (John Larch), qui n’est pas spécialement progressiste, on le voit notamment lors d’une scène d’arrestation arbitraire de Cannon typiquement « ricaine ». L’épisode a le mérite de proposer des personnages consistants, et l’inconvénient d’en montrer trop : L’avocat David Rackham (Stewart Moss, 1937-dont on croit au premier coup d’œil qu’il s’agit de Bradford Dillman) est la brebis sacrifiée, détenue quelque part en manque d’insuline et qui risque mourir à tout moment. Son crime ? Aux yeux des gens comme Nelson, défendre Poppy Harris. Il y aussi le policier intègre, dit « le chef », incarné par Ramon Bieri, policier qui veut atteindre la retraite sans faire de vagues mais en gardant son intégrité. Et puis le partenaire de l’infortuné Luke Stocker, Orville Britton (Michael Pataki), policier coriace et obtus qui n’a peut-être pas la conscience tranquille mais qui veut la peau de Poppy. C’est le seul problème de l’épisode : trop de personnages avec chacun ses motivations, ses alliances. Au bout d’un moment, on ne sait plus qui est qui.
On retrouve quasiment à l’identique l’usine abandonnée d’une autre production QM, celle de l’épisode « Le mur de cristal » de la série « Les Envahisseurs ». John Larch est une « gueule » de l’époque, il fut le sinistre Joseph Trinian de « Hawaii police d’état : Demain ne naîtra jamais » et se fait poignarder façon Norman Bates par Jessica Walter dans « Un frisson dans la nuit », le premier film signé Clint Eastwood. « L’avocat sans défense » n’est cependant pas un des meilleurs Cannon, en raison d’une intrigue qui multiplie les fausses pistes et les retournements de situation au détriment de la crédibilité. Notre héros ne sait trop quoi penser tiraillé entre la « vigilante » de Nelson et au trop poli pour être honnête bon samaritain repenti Poppy. Quinn Martin ne milite pas ici pour un camp ou l’autre, il s’agit de pur spectacle de fiction destiné à captiver le spectateur. On aurait donc tort de voir un quelconque message.
D’ailleurs l’épisode est riche en coup d’éclats, et pour une fois Frank Cannon asphyxié dans un incendie criminel ira aux portes de la mort. On passe un bon moment, mais ce n’est pas un chef d’œuvre. On regrette aussi qu’avec l’affluence de personnages, Christine Belford soit absente de l’acte 4, ne revenant qu’à l’épilogue.
L’avocate Anne Grainger, amoureuse d’un repris de justice qui plaide non coupable du meurtre du policier Luke Stocker et œuvre au sein d’un groupe de réinsertion « Halwfay house », demande à Cannon de retrouver l’avocat de son amant, David Rackham qui a été kidnappé.
En janvier 1974, les téléspectateurs français faisaient connaissance avec Banacek, incarné par George Peppard, héros d’une série de détective dans laquelle foisonnaient les jolies femmes. Parmi elles, l’actrice Christine Belford avait l’avantage d’être un personnage récurrent, Carlie Kirkland. Véritable bombe, cette comédienne n’a malheureusement pas eu ensuite la carrière qu’elle méritait. Lorsqu’elle tourne ce « Cannon », elle est déjà connue des américains comme la rivale de Banacek, l’enquêtrice des compagnies d’assurance qui vise à récupérer les objets perdus et empêcher le détective de toucher 10% de leur valeur. Ici, elle est Anne Grainger, avocate, dont Cannon remarque qu’appartenant à une certaine bourgeoisie, il s’étonne qu’elle soit la compagne d’un ex taulard accusé de meurtre et qui milite pour la réinsertion des anciens délinquants.
Poppy Harris est ce repris de justice, incarné par Scott Marlowe (1932-2001) aux faux airs de Richard Bohringer jeune. L’homme agace la police et notamment le sergent Nelson (John Larch), qui n’est pas spécialement progressiste, on le voit notamment lors d’une scène d’arrestation arbitraire de Cannon typiquement « ricaine ». L’épisode a le mérite de proposer des personnages consistants, et l’inconvénient d’en montrer trop : L’avocat David Rackham (Stewart Moss, 1937-dont on croit au premier coup d’œil qu’il s’agit de Bradford Dillman) est la brebis sacrifiée, détenue quelque part en manque d’insuline et qui risque mourir à tout moment. Son crime ? Aux yeux des gens comme Nelson, défendre Poppy Harris. Il y aussi le policier intègre, dit « le chef », incarné par Ramon Bieri, policier qui veut atteindre la retraite sans faire de vagues mais en gardant son intégrité. Et puis le partenaire de l’infortuné Luke Stocker, Orville Britton (Michael Pataki), policier coriace et obtus qui n’a peut-être pas la conscience tranquille mais qui veut la peau de Poppy. C’est le seul problème de l’épisode : trop de personnages avec chacun ses motivations, ses alliances. Au bout d’un moment, on ne sait plus qui est qui.
On retrouve quasiment à l’identique l’usine abandonnée d’une autre production QM, celle de l’épisode « Le mur de cristal » de la série « Les Envahisseurs ». John Larch est une « gueule » de l’époque, il fut le sinistre Joseph Trinian de « Hawaii police d’état : Demain ne naîtra jamais » et se fait poignarder façon Norman Bates par Jessica Walter dans « Un frisson dans la nuit », le premier film signé Clint Eastwood. « L’avocat sans défense » n’est cependant pas un des meilleurs Cannon, en raison d’une intrigue qui multiplie les fausses pistes et les retournements de situation au détriment de la crédibilité. Notre héros ne sait trop quoi penser tiraillé entre la « vigilante » de Nelson et au trop poli pour être honnête bon samaritain repenti Poppy. Quinn Martin ne milite pas ici pour un camp ou l’autre, il s’agit de pur spectacle de fiction destiné à captiver le spectateur. On aurait donc tort de voir un quelconque message.
D’ailleurs l’épisode est riche en coup d’éclats, et pour une fois Frank Cannon asphyxié dans un incendie criminel ira aux portes de la mort. On passe un bon moment, mais ce n’est pas un chef d’œuvre. On regrette aussi qu’avec l’affluence de personnages, Christine Belford soit absente de l’acte 4, ne revenant qu’à l’épilogue.
Dernière édition par Patricks le Sam 22 Fév 2014 - 0:05, édité 1 fois
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Re: Série "Cannon"
02-20- Le Prisonnier (Prisoners) **
Un jeune américain, Tim Jardine, condamné à dix ans de prison en Turquie pour possession de drogue, peut être libéré par l’intermédiaire d’un fonctionnaire turc corrompu, Alexandre Korfezy, qui demande 50 000 dollars aux parents.
On s’attend à un épisode « exotique » mais le budget de la série ne le permet pas. Cet épisode est un pur copié collé d’un script de la saison 1 de « Hawaii police d’état : le piège » (écrit par Sy Salkowitz). Robert Lewin, le scénariste, ne s’est donc pas trop cassé la tête avec ce faux enlèvement d’un fils à papa manigancé par ce dernier et un copain pauvre, si ce n’est qu’il fait bien sûr allusion à la véritable histoire de Bill Hayes, le héros de « Midnight Express ». Lors des diffusions américaines et françaises, Bill Hayes était en prison en Turquie, dont il ne s’évadera par miracle qu’en 1975. Mais ici, jamais Tim Jardine n’a été prisonnier en Turquie, il veut extorquer à son père 50 000 dollars. Lorsque ce dernier refuse, et que Claude, le co-instigateur, veut rançonner la mère, le fils n’est plus d’accord et devient alors un vrai otage en danger. Les scènes dans le bar turc de Los Angeles sentent le studio à plein nez, comme les faux tours du monde du Saint aux studios d’Elstree. Après « Meurtre sur la plage » (01-10), Harold Gould revient dans « Cannon » en « gentil ». Il est un père ruiné, spoiler que l’épisode nous révèle bien trop tôt, voulant sauver son fils. Lorsque l’on sait que l’ex-femme et mère de Tim, Nina (excellente et regrettée Geraldine Brooks) n’a pas le moindre sou et pense vendre ses bijoux, on constate qu’une fois de plus, et au mépris de toute crédibilité, Frank Cannon travaille pour la gloire. Si les comédiens jouent bien, avec la fiancée Amy (Julie Cobb), le vilain Claude (Jim Mc Mullan), l’intrigue est sans surprises. Voilà un opus où le scénariste aurait gagné à faire durer le mystère, car dès lors qu’il nous a tout révélé, le suspense perd en efficacité. On ressent même quelques longueurs vers la fin. Richard Angarola (1920-2008) se débrouille bien en intermédiaire turc Alexandre Korfezy qui fait porter des prisonniers imaginaires sur les listes des américains retenus dans son pays. A l’arrivée, un épisode moyen malgré une très juste interprétation d’Harold Gould. Quelques moments d’humour relèvent l’ensemble, comme cet échange dans le bar turc entre le serveur et Cannon : Le serveur : « Vous connaissez la Turquie », Cannon « Non », Le serveur « Mais vous connaissez la bonne nourriture », ou aussi les échanges plein de sous-entendus avec la gérante de location de voitures , une femme mûre, qui se souvient de Claude parce-que « c’est son type d’homme » et fait dire à Cannon que la jeune Amy est son type de femme. Pour le reste, rien d’autre qu’une intrigue très convenue.
Un jeune américain, Tim Jardine, condamné à dix ans de prison en Turquie pour possession de drogue, peut être libéré par l’intermédiaire d’un fonctionnaire turc corrompu, Alexandre Korfezy, qui demande 50 000 dollars aux parents.
On s’attend à un épisode « exotique » mais le budget de la série ne le permet pas. Cet épisode est un pur copié collé d’un script de la saison 1 de « Hawaii police d’état : le piège » (écrit par Sy Salkowitz). Robert Lewin, le scénariste, ne s’est donc pas trop cassé la tête avec ce faux enlèvement d’un fils à papa manigancé par ce dernier et un copain pauvre, si ce n’est qu’il fait bien sûr allusion à la véritable histoire de Bill Hayes, le héros de « Midnight Express ». Lors des diffusions américaines et françaises, Bill Hayes était en prison en Turquie, dont il ne s’évadera par miracle qu’en 1975. Mais ici, jamais Tim Jardine n’a été prisonnier en Turquie, il veut extorquer à son père 50 000 dollars. Lorsque ce dernier refuse, et que Claude, le co-instigateur, veut rançonner la mère, le fils n’est plus d’accord et devient alors un vrai otage en danger. Les scènes dans le bar turc de Los Angeles sentent le studio à plein nez, comme les faux tours du monde du Saint aux studios d’Elstree. Après « Meurtre sur la plage » (01-10), Harold Gould revient dans « Cannon » en « gentil ». Il est un père ruiné, spoiler que l’épisode nous révèle bien trop tôt, voulant sauver son fils. Lorsque l’on sait que l’ex-femme et mère de Tim, Nina (excellente et regrettée Geraldine Brooks) n’a pas le moindre sou et pense vendre ses bijoux, on constate qu’une fois de plus, et au mépris de toute crédibilité, Frank Cannon travaille pour la gloire. Si les comédiens jouent bien, avec la fiancée Amy (Julie Cobb), le vilain Claude (Jim Mc Mullan), l’intrigue est sans surprises. Voilà un opus où le scénariste aurait gagné à faire durer le mystère, car dès lors qu’il nous a tout révélé, le suspense perd en efficacité. On ressent même quelques longueurs vers la fin. Richard Angarola (1920-2008) se débrouille bien en intermédiaire turc Alexandre Korfezy qui fait porter des prisonniers imaginaires sur les listes des américains retenus dans son pays. A l’arrivée, un épisode moyen malgré une très juste interprétation d’Harold Gould. Quelques moments d’humour relèvent l’ensemble, comme cet échange dans le bar turc entre le serveur et Cannon : Le serveur : « Vous connaissez la Turquie », Cannon « Non », Le serveur « Mais vous connaissez la bonne nourriture », ou aussi les échanges plein de sous-entendus avec la gérante de location de voitures , une femme mûre, qui se souvient de Claude parce-que « c’est son type d’homme » et fait dire à Cannon que la jeune Amy est son type de femme. Pour le reste, rien d’autre qu’une intrigue très convenue.
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Re: Série "Cannon"
02-21- Du pain sur la planche (The seventh grave) **
Episode réalisé par John Badham, qui a signé au cinéma « La fièvre du samedi soir », « Wargames », « Tonnerre de feu », « Dracula » entre autres. Notons également la présence d’une comédienne alors inconnue, Shelley Duvall, qui trouva la gloire au grand écran avec « Shining », « Annie Hall », « Trois femmes ».
Six jeunes femmes ont été enlevées, violées et tuées, et leur cadavre brûlé. Le rédacteur en chef d’un journal engage Cannon pour prouver la culpabilité d’un notable local.
Si Sean Connery a été le premier James Bond au cinéma dans « James Bond contre le docteur No » en 1962, un américain l’a précédé à la télévision en 1954 dans une version peu connue de « Casino Royale ». Il s’agit de Barry Nelson (1917-2007) qui est ici le client de Cannon, Quigley. Rédacteur en chef d’un journal, il veut prouver la culpabilité d’Henry Rawdon, propriétaire fermier et pétrolier. Ce dernier est incarné par Jim Davis (1909-1981), le Jock Ewing de « Dallas ». Malheureusement, son jeu outrancier nous le rend difficile à supporter. Et puis, si l’on veut maintenir le suspense, pourquoi dès les premières images nous révéler que Lou Shain (Lou Frizzel), le médecin légiste, est corrompu et dissimule les dentitions des victimes en les intervertissant ? Shelley Duvall ne fait que passer : on la voit monter dans une voiture et on la retrouve en cadavre ! L’épisode manque tuer notre héros à deux reprises : il loue une chambre dans un motel de Rawdon et manque mourir asphyxié, puis un peu plus tard commet l’imprudence de toucher une ligne de barbelés qui est en fait alimentée par l’électricité à haut voltage. Toujours chez le même Rawdon. Le moins que l’on puisse dire est que le scénariste E. Arthur Kean a commis quelques erreurs qui nous privent de suspense et de mystère. Dans nombre de scènes, Lou Shain fait preuve d’une telle culpabilité évidente que l’on se demande bien ce qu’attend la police pour l’inculper, et surtout pourquoi Cannon a recours à un spécialiste du microscope pour le confondre. La mise sous les verrous du client de Cannon, Quigley, accusé avec des preuves fabriquées (on retrouve avec le cadavre de Liz Christie/Shelley Duvall le stylo en or du journaliste), n’est qu’un pis aller pour atteindre les cinquante minutes. Lou Shain, nonchalant, mâchant des bonbons (il finira par en offrir un à Cannon), semble tranquillement attendre qu’on l’arrête. Il ne prend aucune précaution pour se rendre chez Rawdon. A partir de ce script mal écrit, John Badham ne fait pas de miracles et signe un épisode qui atteint tout juste les deux étoiles. A voir pour la curiosité d’une mise en scène de Badham avant la gloire, ou pour les inconditionnels de Shelley Duvall.
Episode réalisé par John Badham, qui a signé au cinéma « La fièvre du samedi soir », « Wargames », « Tonnerre de feu », « Dracula » entre autres. Notons également la présence d’une comédienne alors inconnue, Shelley Duvall, qui trouva la gloire au grand écran avec « Shining », « Annie Hall », « Trois femmes ».
Six jeunes femmes ont été enlevées, violées et tuées, et leur cadavre brûlé. Le rédacteur en chef d’un journal engage Cannon pour prouver la culpabilité d’un notable local.
Si Sean Connery a été le premier James Bond au cinéma dans « James Bond contre le docteur No » en 1962, un américain l’a précédé à la télévision en 1954 dans une version peu connue de « Casino Royale ». Il s’agit de Barry Nelson (1917-2007) qui est ici le client de Cannon, Quigley. Rédacteur en chef d’un journal, il veut prouver la culpabilité d’Henry Rawdon, propriétaire fermier et pétrolier. Ce dernier est incarné par Jim Davis (1909-1981), le Jock Ewing de « Dallas ». Malheureusement, son jeu outrancier nous le rend difficile à supporter. Et puis, si l’on veut maintenir le suspense, pourquoi dès les premières images nous révéler que Lou Shain (Lou Frizzel), le médecin légiste, est corrompu et dissimule les dentitions des victimes en les intervertissant ? Shelley Duvall ne fait que passer : on la voit monter dans une voiture et on la retrouve en cadavre ! L’épisode manque tuer notre héros à deux reprises : il loue une chambre dans un motel de Rawdon et manque mourir asphyxié, puis un peu plus tard commet l’imprudence de toucher une ligne de barbelés qui est en fait alimentée par l’électricité à haut voltage. Toujours chez le même Rawdon. Le moins que l’on puisse dire est que le scénariste E. Arthur Kean a commis quelques erreurs qui nous privent de suspense et de mystère. Dans nombre de scènes, Lou Shain fait preuve d’une telle culpabilité évidente que l’on se demande bien ce qu’attend la police pour l’inculper, et surtout pourquoi Cannon a recours à un spécialiste du microscope pour le confondre. La mise sous les verrous du client de Cannon, Quigley, accusé avec des preuves fabriquées (on retrouve avec le cadavre de Liz Christie/Shelley Duvall le stylo en or du journaliste), n’est qu’un pis aller pour atteindre les cinquante minutes. Lou Shain, nonchalant, mâchant des bonbons (il finira par en offrir un à Cannon), semble tranquillement attendre qu’on l’arrête. Il ne prend aucune précaution pour se rendre chez Rawdon. A partir de ce script mal écrit, John Badham ne fait pas de miracles et signe un épisode qui atteint tout juste les deux étoiles. A voir pour la curiosité d’une mise en scène de Badham avant la gloire, ou pour les inconditionnels de Shelley Duvall.
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Re: Série "Cannon"
02-22- A Cache cache (Cath me if you can) **
Un tueur fou, Morris Talbot, demande à Cannon de l’arrêter avant qu’il ne continue à sévir. La police, pour l’aider, lui adjoint une psychiatre, mais le privé se sent vite dépassé par l’étrange situation.
Deuxième participation d’Anthony Zerbe après « L’incendiaire » (01-23).
Voilà une enquête parfaite pour Kojak ou Mc Garrett, mais pas du tout appropriée pour Frank Cannon. Le schizophrène qui défie la ville, et ne donne pour cela que 200 dollars à un détective, est un artifice de scénario difficile à concevoir. William Conrad n’est pas aidé par la distribution, en particulier William Sargent en lieutenant Driscoll qui compose un flic stéréotypé. Anthony Zerbe lui semble se régaler dans le costume d’un personnage taillé sur mesures pour lui. Il faut le voir passer les barrages de police, ses journaux à la main annonçant le prochain meurtre, savourant avec jubilation sa victoire sur les autorités, déguisé en employé. Dana Wynter en psychiatre dessert plus qu’autre chose l’intrigue. Lorsque Talbot appelle en pleine nuit Cannon en pleurnichant parce que personne ne lui a parlé depuis six mois, on demande un peu trop de psychologie à une série de pure distraction qui n’est pas conçue pour cela. Le fait que le fou demande sans arrêt une aide médicale à Cannon devient assez redondant. C’est bien la première fois que quelqu’un prend le gros privé pour une nounou. Les intuitions de notre héros (dès le début, il a compris que cette affaire avait trait à une histoire de compagnies d’assurance) semblent quelque peu tirées par les cheveux. L’épisode finit par vraiment nous ennuyer, ce qui est un comble pour cette partie de cache-cache mortelle. Lorsque l’on voit cette loque s’en prendre à une femme, le docteur Pace (Dana Wynter), un sursaut d’indignation nous réveille. Le téléspectateur se dit que quelquefois, Harry Callahan et une balle en plein front valent mieux que des discours à l’infini, et que vraiment, notre ami Cannon n’est pas du tout à la hauteur. D’ailleurs, les plaisanteries culinaires de fin d’épisode nous restent un peu sur l’estomac.
02-23- Secret professionnel (Press pass to the slammer) ****
Une amie de Cannon, Molly Stoner, détient un scoop pour le meurtre d’un certain Benje Canto, syndicaliste au passé douteux, mort dans un soi-disant accident de la circulation à son arrivée à Los Angeles. Mais elle refuse de donner ses sources au juge Holcomb. Cannon, qu’elle n’a pas engagée, découvre une filière permettant d’entrer illégalement aux Etats-Unis depuis le Mexique.
Cannon une fois de plus ( !) n’agit pas ici pour un client. Dans cette aventure, notre détective désintéressé est simplement un ami de la journaliste Molly Stoner (jouée par la fade Marlyn Mason) qui veut le prix Pulitzer et se retrouve en prison pour avoir refusé de révéler ses sources, en l’occurrence le propre fils de la victime, Benje Canto Junior, qui a assisté au meurtre de son père. Toutefois, loin d’être une enquête de plus sur les syndicats douteux et la mafia, «Secret professionnel », grâce à une mise en scène enjouée de Léo Penn et à une bonne histoire de Meyer Dolinsky, est une véritable aventure pleine d’action et de rebondissements. On est tout à fait ancré dans les productions QM avec le désert (si habituel à une autre série QM « Les envahisseurs »). Le méchant ici est incarné par Ron Hayes que l’on a vu dans « Daktari ». Ce n’est pas un plaidoyer pour la justice contre la mafia, puisque le meurtre de Benje Canto est bêtement l’objet du non paiement du (dernier) voyage du syndicaliste exilé. Pour Harry Gibbons (Ron Hayes), le meurtre de Canto va servir d’exemple aux candidats à l’entrée clandestine sur le territoire us qui n’en ont pas les moyens. Si les décors mexicains sont d’un exotisme de pacotille, William Conrad s’en donne à cœur joie. Il prend ici l’identité d’un riche étranger qui vient se payer une agence de voyages un peu spéciale. Elle propose à la fois des séjours enchanteurs dans les îles grecques ou des safaris en Afrique mais aussi de faux papiers, une fausse identité à des gens qui pour 1000 dollars veulent s’offrir le rêve américain. Cela nous vaut un moment de pure comédie, riche en humour et qui permet à l’acteur de faire un rôle de composition, éloigné des marques du détective habituel.
En 1973, la seconde guerre mondiale datait de moins de trente ans, et le personnage de la juive russe Natasha Mosoroff, rescapée d’Auschwitz, qui se trouvait aux côtés de Benje Canto Senior lors du meurtre déguisé en accident, provoque un certain malaise. Elle disparaît et nous ne savons rien de son sort à la fin de l’épisode, alors qu’elle était venue en Amérique pour fuir les nazis. Marlyn Mason cabotine en femme de tête qui vient de divorcer et jure qu’on ne l’y reprendra plus. Mais même si la dame est loin d’être laide, on doute qu’avec son attitude amère et agressive, elle attire les candidats au mariage. Cet opus permet de passer un bon moment sans prise de tête, avec une histoire originale, et l’on ne demande rien d’autre à la série « Cannon ».
Un tueur fou, Morris Talbot, demande à Cannon de l’arrêter avant qu’il ne continue à sévir. La police, pour l’aider, lui adjoint une psychiatre, mais le privé se sent vite dépassé par l’étrange situation.
Deuxième participation d’Anthony Zerbe après « L’incendiaire » (01-23).
Voilà une enquête parfaite pour Kojak ou Mc Garrett, mais pas du tout appropriée pour Frank Cannon. Le schizophrène qui défie la ville, et ne donne pour cela que 200 dollars à un détective, est un artifice de scénario difficile à concevoir. William Conrad n’est pas aidé par la distribution, en particulier William Sargent en lieutenant Driscoll qui compose un flic stéréotypé. Anthony Zerbe lui semble se régaler dans le costume d’un personnage taillé sur mesures pour lui. Il faut le voir passer les barrages de police, ses journaux à la main annonçant le prochain meurtre, savourant avec jubilation sa victoire sur les autorités, déguisé en employé. Dana Wynter en psychiatre dessert plus qu’autre chose l’intrigue. Lorsque Talbot appelle en pleine nuit Cannon en pleurnichant parce que personne ne lui a parlé depuis six mois, on demande un peu trop de psychologie à une série de pure distraction qui n’est pas conçue pour cela. Le fait que le fou demande sans arrêt une aide médicale à Cannon devient assez redondant. C’est bien la première fois que quelqu’un prend le gros privé pour une nounou. Les intuitions de notre héros (dès le début, il a compris que cette affaire avait trait à une histoire de compagnies d’assurance) semblent quelque peu tirées par les cheveux. L’épisode finit par vraiment nous ennuyer, ce qui est un comble pour cette partie de cache-cache mortelle. Lorsque l’on voit cette loque s’en prendre à une femme, le docteur Pace (Dana Wynter), un sursaut d’indignation nous réveille. Le téléspectateur se dit que quelquefois, Harry Callahan et une balle en plein front valent mieux que des discours à l’infini, et que vraiment, notre ami Cannon n’est pas du tout à la hauteur. D’ailleurs, les plaisanteries culinaires de fin d’épisode nous restent un peu sur l’estomac.
02-23- Secret professionnel (Press pass to the slammer) ****
Une amie de Cannon, Molly Stoner, détient un scoop pour le meurtre d’un certain Benje Canto, syndicaliste au passé douteux, mort dans un soi-disant accident de la circulation à son arrivée à Los Angeles. Mais elle refuse de donner ses sources au juge Holcomb. Cannon, qu’elle n’a pas engagée, découvre une filière permettant d’entrer illégalement aux Etats-Unis depuis le Mexique.
Cannon une fois de plus ( !) n’agit pas ici pour un client. Dans cette aventure, notre détective désintéressé est simplement un ami de la journaliste Molly Stoner (jouée par la fade Marlyn Mason) qui veut le prix Pulitzer et se retrouve en prison pour avoir refusé de révéler ses sources, en l’occurrence le propre fils de la victime, Benje Canto Junior, qui a assisté au meurtre de son père. Toutefois, loin d’être une enquête de plus sur les syndicats douteux et la mafia, «Secret professionnel », grâce à une mise en scène enjouée de Léo Penn et à une bonne histoire de Meyer Dolinsky, est une véritable aventure pleine d’action et de rebondissements. On est tout à fait ancré dans les productions QM avec le désert (si habituel à une autre série QM « Les envahisseurs »). Le méchant ici est incarné par Ron Hayes que l’on a vu dans « Daktari ». Ce n’est pas un plaidoyer pour la justice contre la mafia, puisque le meurtre de Benje Canto est bêtement l’objet du non paiement du (dernier) voyage du syndicaliste exilé. Pour Harry Gibbons (Ron Hayes), le meurtre de Canto va servir d’exemple aux candidats à l’entrée clandestine sur le territoire us qui n’en ont pas les moyens. Si les décors mexicains sont d’un exotisme de pacotille, William Conrad s’en donne à cœur joie. Il prend ici l’identité d’un riche étranger qui vient se payer une agence de voyages un peu spéciale. Elle propose à la fois des séjours enchanteurs dans les îles grecques ou des safaris en Afrique mais aussi de faux papiers, une fausse identité à des gens qui pour 1000 dollars veulent s’offrir le rêve américain. Cela nous vaut un moment de pure comédie, riche en humour et qui permet à l’acteur de faire un rôle de composition, éloigné des marques du détective habituel.
En 1973, la seconde guerre mondiale datait de moins de trente ans, et le personnage de la juive russe Natasha Mosoroff, rescapée d’Auschwitz, qui se trouvait aux côtés de Benje Canto Senior lors du meurtre déguisé en accident, provoque un certain malaise. Elle disparaît et nous ne savons rien de son sort à la fin de l’épisode, alors qu’elle était venue en Amérique pour fuir les nazis. Marlyn Mason cabotine en femme de tête qui vient de divorcer et jure qu’on ne l’y reprendra plus. Mais même si la dame est loin d’être laide, on doute qu’avec son attitude amère et agressive, elle attire les candidats au mariage. Cet opus permet de passer un bon moment sans prise de tête, avec une histoire originale, et l’on ne demande rien d’autre à la série « Cannon ».
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Re: Série "Cannon"
02-24- Le testament de la mort (Deadly heritage) ****
Cecilia Thatcher a jadis refusé que le fils naturel de son mari, un certain Martin Newcomb, soit accueilli dans la famille. A présent, le jeune homme a 25 ans et veut se venger. Cecilia fait appel à son ami Frank Cannon.
Episode bien connu, diffusé deux fois de suite, 1974 et après « Aujourd’hui madame » 1975, « Le testament de la mort » marque la fin des épisodes diffusés tôt en France. On retrouve avec un grand plaisir la comédienne Kathryn Reynolds dans le rôle du lieutenant Rea Eller (02-14 « Un homme dans le parc », dont elle était le seul atout). Toutefois, elle passe comme un éclair. Cecilia licencie vite Cannon lorsqu’il lui dit que son « fils » veut la tuer mais ce dernier se trouve un client (gratuit) de remplacement, Jamal, un musicien que veut produire le major (John Anderson, le syndicaliste père de Ramona dans « Les héritiers »). Martin Newcomb (David Macklin), brave garçon mais mal entouré, dont la femme Lorna (Lynne Marta) est la maîtresse de Jess, homme de main du major, est pris dans une toile d’araignée, mais il n’est lui-même qu’un des pions du major qui n’en est pas à son premier meurtre pour s’approprier un héritage. L’épisode, sans temps morts, et avec des moments d’humour (Jamal demande à Cannon si la cuisine est un bonus offert aux clients), nous balade de la haute société (la villa de Cecilia, le paquebot « Queen Mary ») aux endroits les plus miteux (Le van de Jamal, la maison du major). Cannon ne reste pas inactif et doit sauver contre son gré une ex-cliente mais toujours amie menacée non par un beau-fils dont elle fait son légataire universel mais par la clique du major. Côté interprétation, pas de fausses notes. Beverly Garland (1926-2008) nous fait croire à cette Cecilia bien naïve, très riche et à côté des réalités. John Anderson est bon comme d’habitude, quel que soit le rôle, tandis que la bonne surprise vient de Glynn Turman, acteur musicien, qui eut son heure de gloire pendant la blaxploitation et a a su se recycler depuis. Ex-mari d’Aretha Franklin, il est ici drôle et son jeu est juste. David Macklin quitte vite l’habit de voyou pour le jeune homme bien sous tous rapports, tandis que Lynne Marta incarne une Cosette qui aurait mal tourné. Le final a bord du paquebot reste un des grands moments de la série. On aurait aimé que la série maintienne ce niveau de qualité tout le temps.
Cecilia Thatcher a jadis refusé que le fils naturel de son mari, un certain Martin Newcomb, soit accueilli dans la famille. A présent, le jeune homme a 25 ans et veut se venger. Cecilia fait appel à son ami Frank Cannon.
Episode bien connu, diffusé deux fois de suite, 1974 et après « Aujourd’hui madame » 1975, « Le testament de la mort » marque la fin des épisodes diffusés tôt en France. On retrouve avec un grand plaisir la comédienne Kathryn Reynolds dans le rôle du lieutenant Rea Eller (02-14 « Un homme dans le parc », dont elle était le seul atout). Toutefois, elle passe comme un éclair. Cecilia licencie vite Cannon lorsqu’il lui dit que son « fils » veut la tuer mais ce dernier se trouve un client (gratuit) de remplacement, Jamal, un musicien que veut produire le major (John Anderson, le syndicaliste père de Ramona dans « Les héritiers »). Martin Newcomb (David Macklin), brave garçon mais mal entouré, dont la femme Lorna (Lynne Marta) est la maîtresse de Jess, homme de main du major, est pris dans une toile d’araignée, mais il n’est lui-même qu’un des pions du major qui n’en est pas à son premier meurtre pour s’approprier un héritage. L’épisode, sans temps morts, et avec des moments d’humour (Jamal demande à Cannon si la cuisine est un bonus offert aux clients), nous balade de la haute société (la villa de Cecilia, le paquebot « Queen Mary ») aux endroits les plus miteux (Le van de Jamal, la maison du major). Cannon ne reste pas inactif et doit sauver contre son gré une ex-cliente mais toujours amie menacée non par un beau-fils dont elle fait son légataire universel mais par la clique du major. Côté interprétation, pas de fausses notes. Beverly Garland (1926-2008) nous fait croire à cette Cecilia bien naïve, très riche et à côté des réalités. John Anderson est bon comme d’habitude, quel que soit le rôle, tandis que la bonne surprise vient de Glynn Turman, acteur musicien, qui eut son heure de gloire pendant la blaxploitation et a a su se recycler depuis. Ex-mari d’Aretha Franklin, il est ici drôle et son jeu est juste. David Macklin quitte vite l’habit de voyou pour le jeune homme bien sous tous rapports, tandis que Lynne Marta incarne une Cosette qui aurait mal tourné. Le final a bord du paquebot reste un des grands moments de la série. On aurait aimé que la série maintienne ce niveau de qualité tout le temps.
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Re: Série "Cannon"
La saison 2 est en ligne!
http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/cannon-1971-1976/cannon-saison-2
http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/cannon-1971-1976/cannon-saison-2
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Re: Série "Cannon"
03-01- A charge de revanche (He who digs a grave) *
Episode réalisé par Richard Donner.
Irene Kirk et Wade Gibson sont abattus dans une petite contrée d’éleveurs, Mercer. Les preuves accablent un ami de Cannon , Ian Kirk, écrivain alcoolique que son épouse trompait et qui se consolait avec une jeunette de 20 ans, la fille du shérif. Le détective malgré l’hostilité ambiante prend sa défense.
En DVD, ainsi que sur Wikipédia ou lors de la première et tardive diffusion par TF1, on considère que ce nouveau pilote, divisé en deux parties de respectivement 53 et 49 minutes, constitue deux opus tandis que la chaîne CBS et IMDB assurent que c’est un seul épisode. Etant donné que les passages d’un acte à l’autre ne sont pas clairement indiqués « acte1, 2, etc. et que la diffusion a eu lieu en une seule fois le 12 septembre 1973, nous allons le considérer comme une seule entité.
Si l’ORTF avait choisi une sélection de 26 épisodes parmi les deux premières saisons, les chaînes qui lui succédèrent TF1, Antenne 2 et FR3 décidèrent d’arrêter là la série en France. Si les décideurs de l’époque ont vu ce second pilote, on les comprend.
En effet, nous retrouvons ici Richard Janssen, innocente victime d’une justice aveugle, le fameux docteur Kimble, « Le Fugitif », accusé du meurtre de sa femme. Quinn Martin se sert d’un roman de David Delman, qu’il fait adapter par Stephen Kandel. Tout d’abord, l’idée de réutiliser Janssen, qui a pris quelques kilos en trop, et accuse nettement plus que ses 42 ans, est catastrophique. Cet épisode est d’ailleurs une triste anticipation du destin de l’acteur fauché à 49 ans par une attaque due notamment à des excès de boisson. Il joue ici un écrivain ivrogne, un raté, qui a épousé une riche héritière, qu’incarne Cathy Lee Crosby. Son épouse Irène le trompe avec Wade Gibson, un homme violent, qui n’a pas hésité à violer la fille du shérif, Marion Luke (Lee Purcell). Le shérif est joué par Barry Sullivan qui fait peine à voir, jouant comme un cochon du début à la fin, gardant une attitude monolithique comme s’il s’ennuyait et courait le cachet (alors que c’était un comédien talentueux). Anne Baxter en maire de la petite ville est là pour sauver les meubles, car durant le long métrage, David Janssen se contente de quelques apparitions. La comédienne est vraiment inspirée, de même que William Conrad, mais le script est bien trop verbeux pour convaincre. Il y a certes les poursuites et bagarres habituelles, mais nous sommes à cent lieues du pilote de 1971. Cathy Lee Crosby ne fait que passer en début d’épisode, et ses fans en seront pour leurs frais. Dabbs Greer (« La petite maison dans la prairie ») joue un hôtelier hostile qui se fait un malin plaisir de gâcher la vie à Cannon, son client, en mettant l’ascenseur en panne de façon fallacieuse. Le scénariste a étalé une foule de coupables potentiels, à commencer par le beau-père de Wade, Arthur Gibson (Murray Hamilton), qui voulait faire taire le fils de son épouse qui avait découvert qu’il était impuissant. Gibson se console en étant un tireur d’élite au ball trap. Autre coupable potentiel, Martin Ross (Tim O’Connor) qui voulait se marier avec Irène qui a choisi l’étranger de la ville. Le shérif Jesse Luke, corrompu et faisant la justice à sa façon avec ses hommes, n’est pas en reste dans la liste des suspects. Après quatre saisons et 120 épisodes, qui a encore envie de voir Janssen en meurtrier de sa femme jurant son innocence ? Le comédien d’ailleurs commençait en 1973 une autre série, « Harry O », après l’échec de sa carrière au cinéma post fugitif (« Les bérets verts » avec John Wayne). Lee Purcell joue les aguicheuses avec le gros détective, mais ce dernier n’est pas dupe. La jeune femme de 20 ans doit attendre un an pour avoir la fortune que lui laisse sa mère et fuir Mercer et son shérif de père. Janssen à côté d’elle semble presque son grand-père ! Elle avoue d’ailleurs à Cannon qu’elle n’aime pas son amant, et que le seul point commun qu’elle a avec l’accusé et de vouloir fuir la ville. Par rapport aux deux premières saisons, ce pilote est une catastrophe. Or, elles avaient déjà leur lot d’épisodes inégaux.
Dans ces conditions, on comprend que l’hexagone ait attendu la diffusion de l’intégrale par TF1 en 1985 pour programmer les inédits, avec une nouvelle voix française pour William Conrad, Roger Lumont.
Episode réalisé par Richard Donner.
Irene Kirk et Wade Gibson sont abattus dans une petite contrée d’éleveurs, Mercer. Les preuves accablent un ami de Cannon , Ian Kirk, écrivain alcoolique que son épouse trompait et qui se consolait avec une jeunette de 20 ans, la fille du shérif. Le détective malgré l’hostilité ambiante prend sa défense.
En DVD, ainsi que sur Wikipédia ou lors de la première et tardive diffusion par TF1, on considère que ce nouveau pilote, divisé en deux parties de respectivement 53 et 49 minutes, constitue deux opus tandis que la chaîne CBS et IMDB assurent que c’est un seul épisode. Etant donné que les passages d’un acte à l’autre ne sont pas clairement indiqués « acte1, 2, etc. et que la diffusion a eu lieu en une seule fois le 12 septembre 1973, nous allons le considérer comme une seule entité.
Si l’ORTF avait choisi une sélection de 26 épisodes parmi les deux premières saisons, les chaînes qui lui succédèrent TF1, Antenne 2 et FR3 décidèrent d’arrêter là la série en France. Si les décideurs de l’époque ont vu ce second pilote, on les comprend.
En effet, nous retrouvons ici Richard Janssen, innocente victime d’une justice aveugle, le fameux docteur Kimble, « Le Fugitif », accusé du meurtre de sa femme. Quinn Martin se sert d’un roman de David Delman, qu’il fait adapter par Stephen Kandel. Tout d’abord, l’idée de réutiliser Janssen, qui a pris quelques kilos en trop, et accuse nettement plus que ses 42 ans, est catastrophique. Cet épisode est d’ailleurs une triste anticipation du destin de l’acteur fauché à 49 ans par une attaque due notamment à des excès de boisson. Il joue ici un écrivain ivrogne, un raté, qui a épousé une riche héritière, qu’incarne Cathy Lee Crosby. Son épouse Irène le trompe avec Wade Gibson, un homme violent, qui n’a pas hésité à violer la fille du shérif, Marion Luke (Lee Purcell). Le shérif est joué par Barry Sullivan qui fait peine à voir, jouant comme un cochon du début à la fin, gardant une attitude monolithique comme s’il s’ennuyait et courait le cachet (alors que c’était un comédien talentueux). Anne Baxter en maire de la petite ville est là pour sauver les meubles, car durant le long métrage, David Janssen se contente de quelques apparitions. La comédienne est vraiment inspirée, de même que William Conrad, mais le script est bien trop verbeux pour convaincre. Il y a certes les poursuites et bagarres habituelles, mais nous sommes à cent lieues du pilote de 1971. Cathy Lee Crosby ne fait que passer en début d’épisode, et ses fans en seront pour leurs frais. Dabbs Greer (« La petite maison dans la prairie ») joue un hôtelier hostile qui se fait un malin plaisir de gâcher la vie à Cannon, son client, en mettant l’ascenseur en panne de façon fallacieuse. Le scénariste a étalé une foule de coupables potentiels, à commencer par le beau-père de Wade, Arthur Gibson (Murray Hamilton), qui voulait faire taire le fils de son épouse qui avait découvert qu’il était impuissant. Gibson se console en étant un tireur d’élite au ball trap. Autre coupable potentiel, Martin Ross (Tim O’Connor) qui voulait se marier avec Irène qui a choisi l’étranger de la ville. Le shérif Jesse Luke, corrompu et faisant la justice à sa façon avec ses hommes, n’est pas en reste dans la liste des suspects. Après quatre saisons et 120 épisodes, qui a encore envie de voir Janssen en meurtrier de sa femme jurant son innocence ? Le comédien d’ailleurs commençait en 1973 une autre série, « Harry O », après l’échec de sa carrière au cinéma post fugitif (« Les bérets verts » avec John Wayne). Lee Purcell joue les aguicheuses avec le gros détective, mais ce dernier n’est pas dupe. La jeune femme de 20 ans doit attendre un an pour avoir la fortune que lui laisse sa mère et fuir Mercer et son shérif de père. Janssen à côté d’elle semble presque son grand-père ! Elle avoue d’ailleurs à Cannon qu’elle n’aime pas son amant, et que le seul point commun qu’elle a avec l’accusé et de vouloir fuir la ville. Par rapport aux deux premières saisons, ce pilote est une catastrophe. Or, elles avaient déjà leur lot d’épisodes inégaux.
Dans ces conditions, on comprend que l’hexagone ait attendu la diffusion de l’intégrale par TF1 en 1985 pour programmer les inédits, avec une nouvelle voix française pour William Conrad, Roger Lumont.
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Re: Série "Cannon"
03-02- L’héritage de Cannon (Memo for a dead man) **
Episode réalisé par Richard Donner.
Pour la première fois, Cannon est engagé par un mort. Sur une route de montagne, une Jaguar sabotée entraîne un homme à conduire du mauvais côté et à se précipiter dans un ravin trouver la mort. L’homme pense que l’un de ses héritiers est le meurtrier est demande à Cannon de façon post mortem de le trouver.
Retour de Martin Sheen dans la série, hélas dans un rôle peu crédible, celui d’un jeune avocat exécuteur testamentaire. C’est d’autant plus regrettable qu’il est le seul comédien intéressant de la distribution. Lorsque vous aurez éliminé l’impossible, ce qui reste est la vérité. Or, il n’y a que trois suspects, les trois héritiers : le frère, oncle Barney (Robert Webber), un ivrogne, le fils, un joueur et perdant invétéré, Dale (Dennis Redfield) et la fille, la très laide Jennifer (Sheila Larken). Cannon n’arrête pas de faire le tour de ces trois personnes en cherchant sans fin. Martin Sheen, qui incarnait un aviateur, Jerry Warton, à deux reprises dans la saison 1, apporte ici sa dernière contribution à la série. Au moment où il tourne cet épisode, Sheen a 33 ans. En pleine force de l’âge, il était bien plus à son aise dans le rôle de pilote. L’enquête nous replonge dans des situations déjà vues dans « Cannon », par exemple le joueur endetté (même si la somme n’est que de 5000 dollars, par rapport aux 200 000 de l’épisode « Le pigeon » (02-13), mais le scénario s’enlise dans les méandres de l’ennui. Notons outre la belle scène du début sur la route de montagne les recherches de Cannon sur les lieux de l’accident, ou encore ses démarches auprès des suspects qui lui permettent de rencontrer quelques personnages pittoresques, ainsi le meilleur ami de Barney, qui est aussi son alibi, ou une jolie fille, Siegried Nielsen (Corinne Cole) qu’il rencontre au bord d’une piscine. En passant d’un suspect à l’autre, le détective (et le téléspectateur) a l’impression de tourner en rond jusqu’au moment où des pistolets se brandissent dans des mains au départ inoffensives. Mais c’est en cherchant le bon mobile, et non celui qu’on lui a dicté au départ, que Frank Cannon découvrira la vérité. C’est le genre d’opus ni déplaisant (« les prédateurs », « Un homme dans le parc ») ni génial (On pense à « L’excès en tout est un défaut »). Bref un épisode aux tons mitigés, sans grand éclat, mais qui se laisse voir. La faiblesse, à part Martin Sheen dans un rôle que l'on verrait plutôt réservé à un homme âgé, réside dans une distribution plutôt modeste. Nous sommes malgré tout étonnés par le coup de théâtre final, et ce n’est déjà pas si mal que ça. Et puis cela rattrape le titre français complètement idiot.
Episode réalisé par Richard Donner.
Pour la première fois, Cannon est engagé par un mort. Sur une route de montagne, une Jaguar sabotée entraîne un homme à conduire du mauvais côté et à se précipiter dans un ravin trouver la mort. L’homme pense que l’un de ses héritiers est le meurtrier est demande à Cannon de façon post mortem de le trouver.
Retour de Martin Sheen dans la série, hélas dans un rôle peu crédible, celui d’un jeune avocat exécuteur testamentaire. C’est d’autant plus regrettable qu’il est le seul comédien intéressant de la distribution. Lorsque vous aurez éliminé l’impossible, ce qui reste est la vérité. Or, il n’y a que trois suspects, les trois héritiers : le frère, oncle Barney (Robert Webber), un ivrogne, le fils, un joueur et perdant invétéré, Dale (Dennis Redfield) et la fille, la très laide Jennifer (Sheila Larken). Cannon n’arrête pas de faire le tour de ces trois personnes en cherchant sans fin. Martin Sheen, qui incarnait un aviateur, Jerry Warton, à deux reprises dans la saison 1, apporte ici sa dernière contribution à la série. Au moment où il tourne cet épisode, Sheen a 33 ans. En pleine force de l’âge, il était bien plus à son aise dans le rôle de pilote. L’enquête nous replonge dans des situations déjà vues dans « Cannon », par exemple le joueur endetté (même si la somme n’est que de 5000 dollars, par rapport aux 200 000 de l’épisode « Le pigeon » (02-13), mais le scénario s’enlise dans les méandres de l’ennui. Notons outre la belle scène du début sur la route de montagne les recherches de Cannon sur les lieux de l’accident, ou encore ses démarches auprès des suspects qui lui permettent de rencontrer quelques personnages pittoresques, ainsi le meilleur ami de Barney, qui est aussi son alibi, ou une jolie fille, Siegried Nielsen (Corinne Cole) qu’il rencontre au bord d’une piscine. En passant d’un suspect à l’autre, le détective (et le téléspectateur) a l’impression de tourner en rond jusqu’au moment où des pistolets se brandissent dans des mains au départ inoffensives. Mais c’est en cherchant le bon mobile, et non celui qu’on lui a dicté au départ, que Frank Cannon découvrira la vérité. C’est le genre d’opus ni déplaisant (« les prédateurs », « Un homme dans le parc ») ni génial (On pense à « L’excès en tout est un défaut »). Bref un épisode aux tons mitigés, sans grand éclat, mais qui se laisse voir. La faiblesse, à part Martin Sheen dans un rôle que l'on verrait plutôt réservé à un homme âgé, réside dans une distribution plutôt modeste. Nous sommes malgré tout étonnés par le coup de théâtre final, et ce n’est déjà pas si mal que ça. Et puis cela rattrape le titre français complètement idiot.
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Re: Série "Cannon"
Sheila Larken a par contre excellé en étant Margaret Scully, la mère de Dana dans X-Files.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Cannon"
Hier j'ai regardé un très très bon épisode de Cannon, intitulé "une ténébreuse affaire". C'est pour moi un des meilleurs que j'ai vu. C'est un épisode de la saison 4. Le scénario est assez élaboré, de l'action juste comme il faut, les acteurs charismatiques. Mitch Ryan est bon, Robert Donner (qui joue le sheriff pas net) est une gueule du ciné et de la télé La blonde qui joue la "bad girl" est plutôt pas mal ....
C'est vrai que beaucoup d'épisodes sont décevants, mais on est là devant du très bon Cannon.
C'est vrai que beaucoup d'épisodes sont décevants, mais on est là devant du très bon Cannon.
alonzo2309- Vicomte(sse)
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Re: Série "Cannon"
03-03- Les chiens de l’enfer (Hounds of hell) ***
Deux anciens soldats rescapés d’une mission suicide au Vietnam sont tués par un chien dressé. Carl Blessing pensant qu’il est le troisième sur la liste engage Cannon pour le protéger.
Ce pauvre Joel Fabiani (Stewart Sullivan dans « Département S ») n’a pas de chance avec les chiens loups. Il était dévoré par ceux de l’homme qu’il avait cocufié dans « Columbo » : « Jeu de mots » en 1978. Et dans cet épisode de 1973, les chiens (puisqu’il y en a deux) sont aussi à sa poursuite, dressés pour le tuer. Il s’appelle ici Carl Blessing, revenu du Vietnam depuis trois ans.
Une fois de plus, et cela l’empêche d’atteindre les quatre étoiles, « Cannon » se prend pour « Columbo » : pourquoi nous révéler l’identité du coupable dès la 15e minute ? Kenny Harrison (Geoffrey Deuel) estime que son frère David, réduit à l’état de légume, et qui peut à peine communiquer, cloué sur un fauteuil roulant, doit être vengé de trois hommes qui seraient responsables de son état. Il aurait bien mieux valu attendre la fin (et dans ce cas cela aurait été un spoiler) pour nous révéler l’identité du coupable. D’ailleurs, le malheureux David est loin d’approuver ce que fait son frère et Cannon s’attire sa sympathie et sa connivence. Outre la violence des attaques de chiens (Nous assistons d’abord à l’assassinat du deuxième ex-soldat, puis à une attaque sanglante contre Blessing/Joel Sullivan qui en réchappe de justesse), l’épisode nous montre les plaies laissées par la guerre du Vietnam en Amérique. Taylor (Ford Rainey) y a laissé son fils, tandis que Blessing reproche au lieutenant David Harrison (le légume) de les avoir envoyé à la mort (sept hommes sur 22 sont revenus vivants dans l’escadre !). Certains des hommes pensaient qu’il méritait d’être tué par une grenade. « Rude méthode de régler ses comptes avec un officier, non ? » demande le gros détective. Quelqu’un a d’ailleurs jeté une grenade dans son bunker une nuit. Billy Jenson, un caporal. Cependant, personne ne l’a vu faire. Jenson prétendait que c’était quelqu’un d’autre qui avait fait le coup, Vince Taylor (pas le chanteur évidemment !) mais personne n’a cru Jenson, car Taylor a eu le bon goût de mourir deux jours après. Les deux hommes tués par les chiens, Sorell, Baxter, et le client de Cannon Blessing ont témoigné contre Jenson. Ce dernier d’ailleurs ne se cachait pas de son acte contre le lieutenant David Harrison. Selon Blessing, un ami, un parent de Jenson (son père ?) ont déclenché une vengeance. On le voit, tout accuse Mr Taylor père, mais le détective trouve un homme effondré, qui a enterré le chien de son fils dans son jardin « parce-qu’il aurait aimé çà ». Ce que finit par confirmer avec humanité Cannon au vieil homme. Il aurait fallu dans cet opus faire durer le suspense sur l’identité du coupable. Dans « Banacek », on attend une heure et demie pour nous expliquer comment on nous a fait voir l’incroyable, mystifié, et ici, le scénariste n’attend pas un quart d’heure pour nous livrer le nom du coupable. Dès lors, l’épisode passe à côté du chef d’œuvre et nous nous rattrapons sur les scènes d’action, le détective on le devine affrontera les chiens. Au-delà de l’aspect policier, cette intrigue s’attarde sur les ravages de la guerre du Vietnam pour le peuple américain. William Conrad rejoint ici en humanité Karl Malden dans « Les rues de San Francisco » dans plusieurs scènes émouvantes sur cette blessure qui pour les américains ne se refermera jamais.
Notons que comme dans « Columbo : jeu de mots », les chiens sont vus comme moins dangereux que les hommes qui les ont transformé en armes.
Deux anciens soldats rescapés d’une mission suicide au Vietnam sont tués par un chien dressé. Carl Blessing pensant qu’il est le troisième sur la liste engage Cannon pour le protéger.
Ce pauvre Joel Fabiani (Stewart Sullivan dans « Département S ») n’a pas de chance avec les chiens loups. Il était dévoré par ceux de l’homme qu’il avait cocufié dans « Columbo » : « Jeu de mots » en 1978. Et dans cet épisode de 1973, les chiens (puisqu’il y en a deux) sont aussi à sa poursuite, dressés pour le tuer. Il s’appelle ici Carl Blessing, revenu du Vietnam depuis trois ans.
Une fois de plus, et cela l’empêche d’atteindre les quatre étoiles, « Cannon » se prend pour « Columbo » : pourquoi nous révéler l’identité du coupable dès la 15e minute ? Kenny Harrison (Geoffrey Deuel) estime que son frère David, réduit à l’état de légume, et qui peut à peine communiquer, cloué sur un fauteuil roulant, doit être vengé de trois hommes qui seraient responsables de son état. Il aurait bien mieux valu attendre la fin (et dans ce cas cela aurait été un spoiler) pour nous révéler l’identité du coupable. D’ailleurs, le malheureux David est loin d’approuver ce que fait son frère et Cannon s’attire sa sympathie et sa connivence. Outre la violence des attaques de chiens (Nous assistons d’abord à l’assassinat du deuxième ex-soldat, puis à une attaque sanglante contre Blessing/Joel Sullivan qui en réchappe de justesse), l’épisode nous montre les plaies laissées par la guerre du Vietnam en Amérique. Taylor (Ford Rainey) y a laissé son fils, tandis que Blessing reproche au lieutenant David Harrison (le légume) de les avoir envoyé à la mort (sept hommes sur 22 sont revenus vivants dans l’escadre !). Certains des hommes pensaient qu’il méritait d’être tué par une grenade. « Rude méthode de régler ses comptes avec un officier, non ? » demande le gros détective. Quelqu’un a d’ailleurs jeté une grenade dans son bunker une nuit. Billy Jenson, un caporal. Cependant, personne ne l’a vu faire. Jenson prétendait que c’était quelqu’un d’autre qui avait fait le coup, Vince Taylor (pas le chanteur évidemment !) mais personne n’a cru Jenson, car Taylor a eu le bon goût de mourir deux jours après. Les deux hommes tués par les chiens, Sorell, Baxter, et le client de Cannon Blessing ont témoigné contre Jenson. Ce dernier d’ailleurs ne se cachait pas de son acte contre le lieutenant David Harrison. Selon Blessing, un ami, un parent de Jenson (son père ?) ont déclenché une vengeance. On le voit, tout accuse Mr Taylor père, mais le détective trouve un homme effondré, qui a enterré le chien de son fils dans son jardin « parce-qu’il aurait aimé çà ». Ce que finit par confirmer avec humanité Cannon au vieil homme. Il aurait fallu dans cet opus faire durer le suspense sur l’identité du coupable. Dans « Banacek », on attend une heure et demie pour nous expliquer comment on nous a fait voir l’incroyable, mystifié, et ici, le scénariste n’attend pas un quart d’heure pour nous livrer le nom du coupable. Dès lors, l’épisode passe à côté du chef d’œuvre et nous nous rattrapons sur les scènes d’action, le détective on le devine affrontera les chiens. Au-delà de l’aspect policier, cette intrigue s’attarde sur les ravages de la guerre du Vietnam pour le peuple américain. William Conrad rejoint ici en humanité Karl Malden dans « Les rues de San Francisco » dans plusieurs scènes émouvantes sur cette blessure qui pour les américains ne se refermera jamais.
Notons que comme dans « Columbo : jeu de mots », les chiens sont vus comme moins dangereux que les hommes qui les ont transformé en armes.
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Re: Série "Cannon"
03-04- Erreur sur la personne (Target in the mirror) *
Une amie de Frank Cannon, Lisa Steffan, le charge de jouer les intermédiaires entre son petit ami, le gangster Walter Koether et la police. L’homme a noté sur un livre toutes les informations qui lui assureraient l’impunité en dénonçant des personnalités corrompues. Frank refuse l’affaire. Juste après son départ, le lieutenant de police Bill Blaine assassine Lisa et fait peser les soupçons sur un jeune drogué, Fanning.
Dès le début, on connaît l’identité du flic ripoux, Blaine, joué par le lourdaud Claude Akins de « L’aventure est au bout de la route ». Grave erreur car si le téléspectateur est dans la confidence, Cannon lui suspecte un autre flic, Spivak, joué par Frank Marth (autrement plus convaincant qu’Akins). En revanche, on voit mal Cannon ami de la très jeune Lisa (Julie Gregg). Ce château de sable sur lequel se fonde le script s’effrite très vite. Viennent se greffer à l’histoire un joueur de tennis, incarné par Larry Wilcox (futur motard de « Chips »), le boyfriend de Lisa, Koether (caricatural Alex Rocco, le maffioso téléphoné), un fin gourmet, Howard (Paul Carr), sans parler de la mère russe de la défunte Lisa. Comme Danny Wilde/Tony Curtis dans l’épisode d’amicalement vôtre « Formule à vendre », Cannon doit retrouver un endroit où il a été conduit masqué, la villa de Koether. Jill, une collaboratrice du « supercop » Blaine (Laura Campbell) donne un coup de main au gros détective. Depuis le début, il est question d’un livre, celui dans lequel sont inscrites les transactions financières que Koether a faites pour « Supercop ». Alors que Cannon soupçonne Spivak, il est loin de se douter que l’homme qui a poignardé Lisa, puis qui l’a assommé chez lui en cherchant le livre n’est autre que Blaine. Mal agencé dès le départ, l’épisode s’enlise vite dans l’ennui. On ne croit pas un instant au Cannon sentimental qui s’en veut d’avoir refusé comme cliente Lisa. Frank Marth comme d’habitude, tout en nuances et menaçant, joue fort bien. On aimerait en dire autant du reste de la distribution. Bon, dans le rôle de l’officier Jill Chenoweth, Laura Campbell est mignonne, mais pas renversante. Alex Rocco est carrément caricatural en syndicaliste maffioso rital. Claude Akins plombe l’épisode en se déguisant avec un masque (un loup) pour menacer et tuer accidentellement Lisa, alors qu’il est reconnaissable par sa stature à cent lieues à la ronde. Quelques détails datent la série, comme la cassette audio très précieuse que Cannon obtient post mortem de Lisa et remet à Blaine. Cannon n’est pas un modèle pour la prévention routière, passant son temps à téléphoner au volant (ce qu’il fait dans toute la série depuis le début) mais aussi ingurgitant des bières et des whisky avant de prendre le volant. Un épisode mineur, sans atteindre les abysses des « Prédateurs ».
Une amie de Frank Cannon, Lisa Steffan, le charge de jouer les intermédiaires entre son petit ami, le gangster Walter Koether et la police. L’homme a noté sur un livre toutes les informations qui lui assureraient l’impunité en dénonçant des personnalités corrompues. Frank refuse l’affaire. Juste après son départ, le lieutenant de police Bill Blaine assassine Lisa et fait peser les soupçons sur un jeune drogué, Fanning.
Dès le début, on connaît l’identité du flic ripoux, Blaine, joué par le lourdaud Claude Akins de « L’aventure est au bout de la route ». Grave erreur car si le téléspectateur est dans la confidence, Cannon lui suspecte un autre flic, Spivak, joué par Frank Marth (autrement plus convaincant qu’Akins). En revanche, on voit mal Cannon ami de la très jeune Lisa (Julie Gregg). Ce château de sable sur lequel se fonde le script s’effrite très vite. Viennent se greffer à l’histoire un joueur de tennis, incarné par Larry Wilcox (futur motard de « Chips »), le boyfriend de Lisa, Koether (caricatural Alex Rocco, le maffioso téléphoné), un fin gourmet, Howard (Paul Carr), sans parler de la mère russe de la défunte Lisa. Comme Danny Wilde/Tony Curtis dans l’épisode d’amicalement vôtre « Formule à vendre », Cannon doit retrouver un endroit où il a été conduit masqué, la villa de Koether. Jill, une collaboratrice du « supercop » Blaine (Laura Campbell) donne un coup de main au gros détective. Depuis le début, il est question d’un livre, celui dans lequel sont inscrites les transactions financières que Koether a faites pour « Supercop ». Alors que Cannon soupçonne Spivak, il est loin de se douter que l’homme qui a poignardé Lisa, puis qui l’a assommé chez lui en cherchant le livre n’est autre que Blaine. Mal agencé dès le départ, l’épisode s’enlise vite dans l’ennui. On ne croit pas un instant au Cannon sentimental qui s’en veut d’avoir refusé comme cliente Lisa. Frank Marth comme d’habitude, tout en nuances et menaçant, joue fort bien. On aimerait en dire autant du reste de la distribution. Bon, dans le rôle de l’officier Jill Chenoweth, Laura Campbell est mignonne, mais pas renversante. Alex Rocco est carrément caricatural en syndicaliste maffioso rital. Claude Akins plombe l’épisode en se déguisant avec un masque (un loup) pour menacer et tuer accidentellement Lisa, alors qu’il est reconnaissable par sa stature à cent lieues à la ronde. Quelques détails datent la série, comme la cassette audio très précieuse que Cannon obtient post mortem de Lisa et remet à Blaine. Cannon n’est pas un modèle pour la prévention routière, passant son temps à téléphoner au volant (ce qu’il fait dans toute la série depuis le début) mais aussi ingurgitant des bières et des whisky avant de prendre le volant. Un épisode mineur, sans atteindre les abysses des « Prédateurs ».
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Re: Série "Cannon"
03-05- Meurtre par procuration (Murder by proxy) *
Dans un bar, Peggy Angel, une amie de Cannon, ne se rend pas compte que l’on a drogué son verre de Martini. Un bon samaritain, Ray Younger, se dévoue pour raccompagner la dame inanimée chez elle et tue l’homme qui arrive , le publicitaire Mike Faro. Peggy se retrouve en prison, accusée de meurtre.
Quel dommage, devoir mettre une étoile à un épisode réunissant Anne Francis (1930-2011), Marj Dusay (« Cimarron, huit ans après », « Hawaii police d’état »), Linden Chiles. Mais si le casting est excellent, le scénario l’est moins. Tout d’abord, nous avons des scènes d’une naïveté confondante, telle celle de Cannon qui donne une de ses cartes au barman, lequel s’empresse d’aller trouver le tueur, Ray Younger. Déçu par l’entretien, le barman n’attend pas que l’homme soit parti avec sa voiture et téléphone d’une cabine publique au détective, ce qui n’échappe pas à l’autre qui le tue en le projetant avec sa moto du haut d’une falaise. Le rythme de l’épisode est lent et ennuyeux. Ainsi, nous apprenons que Ray est l’amant de la veuve, Mrs Faro (Marj Dusay) qui a eu des mots avec Peggy dont elle pensait que son mari était son amant. Ray a aussi récupéré un objet qui semblera fort curieux aux téléspectateurs d’aujourd’hui, une cartouche, l’ancêtre de la cassette audio. Sur ces grosses bandes magnétiques, qui comportaient 8 pistes, on avait une alternative au disque (comme pour les cassettes pré-enregistrées) mais l’on pouvait en acheter des vierges. Une conversation compromettante a été ici captée sur une bande que Ray a volé dans l’appartement et détruite. Marj Dusay et Anne Francis étaient au sommet de leur beauté en 1973, et le scénariste n’est pas très galant de faire la part belles à quelques blondinettes éphémères qui font plus des apparitions qu’autre chose. On apprend que que Mike Faro n’était pas fidèle et folâtrait avec les filles qu’il engageait pour ses films publicitaires. Peggy, elle, a eu une liaison avec Mike Faro mais longtemps avant qu’il soit marié ce qui n’empêche pas le lieutenant Paul Tarcher de tirer des conclusions hâtives. Il faut dire que le policier n’est pas des plus malins, venant fouiller sans mandat l’appartement de Cannon en pleine nuit et manquant se faire abattre pris pour un voleur. Après, ce qui torpille complètement l’épisode, ce sont les dialogues trop nombreux, les échanges inutiles, les scènes d’appartement (de studio donc), les longues démonstrations de Cannon avec une lampe, les explications oiseuses. Bref, il ne s’agit pas de juger sur le casting mais sur l’épisode final et force est d’avouer qu’il est ennuyeux au possible.
Dans un bar, Peggy Angel, une amie de Cannon, ne se rend pas compte que l’on a drogué son verre de Martini. Un bon samaritain, Ray Younger, se dévoue pour raccompagner la dame inanimée chez elle et tue l’homme qui arrive , le publicitaire Mike Faro. Peggy se retrouve en prison, accusée de meurtre.
Quel dommage, devoir mettre une étoile à un épisode réunissant Anne Francis (1930-2011), Marj Dusay (« Cimarron, huit ans après », « Hawaii police d’état »), Linden Chiles. Mais si le casting est excellent, le scénario l’est moins. Tout d’abord, nous avons des scènes d’une naïveté confondante, telle celle de Cannon qui donne une de ses cartes au barman, lequel s’empresse d’aller trouver le tueur, Ray Younger. Déçu par l’entretien, le barman n’attend pas que l’homme soit parti avec sa voiture et téléphone d’une cabine publique au détective, ce qui n’échappe pas à l’autre qui le tue en le projetant avec sa moto du haut d’une falaise. Le rythme de l’épisode est lent et ennuyeux. Ainsi, nous apprenons que Ray est l’amant de la veuve, Mrs Faro (Marj Dusay) qui a eu des mots avec Peggy dont elle pensait que son mari était son amant. Ray a aussi récupéré un objet qui semblera fort curieux aux téléspectateurs d’aujourd’hui, une cartouche, l’ancêtre de la cassette audio. Sur ces grosses bandes magnétiques, qui comportaient 8 pistes, on avait une alternative au disque (comme pour les cassettes pré-enregistrées) mais l’on pouvait en acheter des vierges. Une conversation compromettante a été ici captée sur une bande que Ray a volé dans l’appartement et détruite. Marj Dusay et Anne Francis étaient au sommet de leur beauté en 1973, et le scénariste n’est pas très galant de faire la part belles à quelques blondinettes éphémères qui font plus des apparitions qu’autre chose. On apprend que que Mike Faro n’était pas fidèle et folâtrait avec les filles qu’il engageait pour ses films publicitaires. Peggy, elle, a eu une liaison avec Mike Faro mais longtemps avant qu’il soit marié ce qui n’empêche pas le lieutenant Paul Tarcher de tirer des conclusions hâtives. Il faut dire que le policier n’est pas des plus malins, venant fouiller sans mandat l’appartement de Cannon en pleine nuit et manquant se faire abattre pris pour un voleur. Après, ce qui torpille complètement l’épisode, ce sont les dialogues trop nombreux, les échanges inutiles, les scènes d’appartement (de studio donc), les longues démonstrations de Cannon avec une lampe, les explications oiseuses. Bref, il ne s’agit pas de juger sur le casting mais sur l’épisode final et force est d’avouer qu’il est ennuyeux au possible.
Dernière édition par Patricks le Ven 28 Fév 2014 - 20:27, édité 1 fois
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Re: Série "Cannon"
J'ai le même version Rues de San Francisco....Patricks a écrit:03-05- Meurtre par procuration (Murder by proxy) *
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/les-rues-de-san-francisco/saison-4#7
Invité- Invité
Re: Série "Cannon"
03-06- Vol de nuit (Night flight for murder ) ****
Un avion disparaît avec avec trois millions de dollars en titres. Le pilote, Sam Lanson, qui entretient une relation de profonde affectation avec sa fille qu’il étouffe, est tué ainsi que le copilote. Mais l’on retrouve l’avion au Mexique avec le seul cadavre du copilote et Lanson est accusé.
Lorsqu’il tourne cet épisode, David Hedison sort du succès triomphal de « Vivre et laisser mourir » où il a incarné une première fois Felix Leiter. En revenant à ses apparitions dans des séries, il se contente ici de passer les plats, de faire admirer sa stature de gendre idéal, et c’est tout. John Sandler n’est qu’un beau visage de beau garçon mais il n’apporte rien à l’histoire. On le regrette car c’est un comédien doué. Cannon a deux suspects : tout d’abord un certain Brad Calvert (inquiétant John Vernon) et un voleur et menteur nommé Harry Tilden (Norman Alden). Les deux suspects prétendent avoir été des camarades de guerre de Lanson. L’un des deux ment. Le téléspectateur a été mis dans la confidence dès après le générique, nous avons vu Calvert ordonner de froidement abattre les pilotes. Il a en fait attiré Lanson sur sa base fantôme privée. Cette façon de mettre au courant le spectateur et pas Cannon ne laisse pas d’étonner, même si elle ne gêne en rien cet épisode d’obtenir les quatre étoiles. Même si les scènes se déroulant au Mexique ont un furieux goût de studios pour les prises à l’intérieur des aéroplanes, et de Nouveau Mexique façon « Les Envahisseurs », on marche. Jamie Smith-Jackson, la fille de l’épisode, n’est qu’une gamine sans charme que protège Tilden, sous ses airs de gros nounours corrompu. Le personnage qu’elle interprète, Janice Larson, explique à Cannon que son père après avoir bombardé l’Allemagne nazie et tué des populations civiles a tellement été écoeuré qu’il est incapable de tuer. On passe cinquante minutes agréables même si l’on ne craint pas trop pour la vie de notre héros. Par contre, il est un peu gênant qu’il prenne tous les tics de Columbo, ayant peur en avion lorsque Sandler/Hedison lui fait faire une promenade hardie, mais sécurisée en plein ciel. Le canadien John Vernon revient après son incarnation d’homme drogué dans « Un homme dans le parc ». C’est bien joué, on passe un agréable moment, et l’épisode mérite amplement la note maximale.
Un avion disparaît avec avec trois millions de dollars en titres. Le pilote, Sam Lanson, qui entretient une relation de profonde affectation avec sa fille qu’il étouffe, est tué ainsi que le copilote. Mais l’on retrouve l’avion au Mexique avec le seul cadavre du copilote et Lanson est accusé.
Lorsqu’il tourne cet épisode, David Hedison sort du succès triomphal de « Vivre et laisser mourir » où il a incarné une première fois Felix Leiter. En revenant à ses apparitions dans des séries, il se contente ici de passer les plats, de faire admirer sa stature de gendre idéal, et c’est tout. John Sandler n’est qu’un beau visage de beau garçon mais il n’apporte rien à l’histoire. On le regrette car c’est un comédien doué. Cannon a deux suspects : tout d’abord un certain Brad Calvert (inquiétant John Vernon) et un voleur et menteur nommé Harry Tilden (Norman Alden). Les deux suspects prétendent avoir été des camarades de guerre de Lanson. L’un des deux ment. Le téléspectateur a été mis dans la confidence dès après le générique, nous avons vu Calvert ordonner de froidement abattre les pilotes. Il a en fait attiré Lanson sur sa base fantôme privée. Cette façon de mettre au courant le spectateur et pas Cannon ne laisse pas d’étonner, même si elle ne gêne en rien cet épisode d’obtenir les quatre étoiles. Même si les scènes se déroulant au Mexique ont un furieux goût de studios pour les prises à l’intérieur des aéroplanes, et de Nouveau Mexique façon « Les Envahisseurs », on marche. Jamie Smith-Jackson, la fille de l’épisode, n’est qu’une gamine sans charme que protège Tilden, sous ses airs de gros nounours corrompu. Le personnage qu’elle interprète, Janice Larson, explique à Cannon que son père après avoir bombardé l’Allemagne nazie et tué des populations civiles a tellement été écoeuré qu’il est incapable de tuer. On passe cinquante minutes agréables même si l’on ne craint pas trop pour la vie de notre héros. Par contre, il est un peu gênant qu’il prenne tous les tics de Columbo, ayant peur en avion lorsque Sandler/Hedison lui fait faire une promenade hardie, mais sécurisée en plein ciel. Le canadien John Vernon revient après son incarnation d’homme drogué dans « Un homme dans le parc ». C’est bien joué, on passe un agréable moment, et l’épisode mérite amplement la note maximale.
Invité- Invité
Re: Série "Cannon"
03-07- Peine capitale (Come watch me die) **
Cannon est chargé de prouver l’innocence d’un condamné à la chambre à gaz, Marty, qui vient de s’enfuir d’un asile pyschiatrique . Il est persuadé que l’homme est tombé dans un piège tendu par son ex-femme, Sharon.
L’idée de départ, utiliser Don Stroud (« Permis de tuer », « Week end sauvage ») pour jouer à contre emploi un condamné innocent était bonne. Dans le même temps, on donne le rôle de la garce d’ex-femme à la regrettée Ahna Capri (connue aussi comme Anna Capri) dont le jeu s’accorde mieux avec son rôle de nièce de Scoville qui se voit déjà madame David Vincent dans les envahisseurs « Contre attaque ». C’est la grosse erreur de casting de l’épisode, car Ahna Capri ne renvoie pas la balle, et l’épisode est déséquilibré. Le père de Sharon, Mr Arditti (Will Kuluva – aucun rapport avec notre Pierre Arditi national) joue un vigneron qui convainc Cannon que le jour de sa retraite de privé, il devrait se recycler en maître es grands crus. Cet échange est la meilleure scène d’un épisode qui ne décolle jamais. Sharon ne veut ni de l’héritage familial, ni du rôle d’épouse de Marty, son rêve est d’être, comme dit son père « découverte » comme actrice. A défaut de metteur en scène ou de riche producteur, elle a trouvé un truand, Gil Spender, interprété par le fade Michael Tolan (« Les envahisseurs : les possédés »). Meg Foster en amoureuse de Marty relève le niveau, et pour une fois John Larch, du moins son personnage, est du bon côté de la barrière. On sauve quelques scènes dans cet épisode, qui sans être un désastre, est vite oubliable. Le scénariste Herb Meadow a voulu faire preuve d’originalité, et l’on ne peut qu’approuver sa tentative, malheureusement le résultat final n’est pas à la hauteur. J’ai remarqué dans cet opus des détails qui clochent, par exemple le transfert d’un condamné à mort dans un hôpital pour le soigner afin de l’exécuter ensuite, que Pete Orsini (John Larch) engage Cannon car il est l’un des invités à assister à la peine capitale par Marty, avec Gil Spender, les frères Castel et l’avocat qui n’a pas réussi à la défendre. La scène d’ouverture est digne de « Mac Gyver ». Un épisode assez faible. Notons aussi que Marty, accusé d’avoir tué son partenaire, a invité Orsini à le voir mourir car il était persuadé qu’ainsi l’homme engagerait Cannon. Il ne doute vraiment de rien. A cause de ce script trop torturé, l’épisode atteint donc à peine deux étoiles.
Cannon est chargé de prouver l’innocence d’un condamné à la chambre à gaz, Marty, qui vient de s’enfuir d’un asile pyschiatrique . Il est persuadé que l’homme est tombé dans un piège tendu par son ex-femme, Sharon.
L’idée de départ, utiliser Don Stroud (« Permis de tuer », « Week end sauvage ») pour jouer à contre emploi un condamné innocent était bonne. Dans le même temps, on donne le rôle de la garce d’ex-femme à la regrettée Ahna Capri (connue aussi comme Anna Capri) dont le jeu s’accorde mieux avec son rôle de nièce de Scoville qui se voit déjà madame David Vincent dans les envahisseurs « Contre attaque ». C’est la grosse erreur de casting de l’épisode, car Ahna Capri ne renvoie pas la balle, et l’épisode est déséquilibré. Le père de Sharon, Mr Arditti (Will Kuluva – aucun rapport avec notre Pierre Arditi national) joue un vigneron qui convainc Cannon que le jour de sa retraite de privé, il devrait se recycler en maître es grands crus. Cet échange est la meilleure scène d’un épisode qui ne décolle jamais. Sharon ne veut ni de l’héritage familial, ni du rôle d’épouse de Marty, son rêve est d’être, comme dit son père « découverte » comme actrice. A défaut de metteur en scène ou de riche producteur, elle a trouvé un truand, Gil Spender, interprété par le fade Michael Tolan (« Les envahisseurs : les possédés »). Meg Foster en amoureuse de Marty relève le niveau, et pour une fois John Larch, du moins son personnage, est du bon côté de la barrière. On sauve quelques scènes dans cet épisode, qui sans être un désastre, est vite oubliable. Le scénariste Herb Meadow a voulu faire preuve d’originalité, et l’on ne peut qu’approuver sa tentative, malheureusement le résultat final n’est pas à la hauteur. J’ai remarqué dans cet opus des détails qui clochent, par exemple le transfert d’un condamné à mort dans un hôpital pour le soigner afin de l’exécuter ensuite, que Pete Orsini (John Larch) engage Cannon car il est l’un des invités à assister à la peine capitale par Marty, avec Gil Spender, les frères Castel et l’avocat qui n’a pas réussi à la défendre. La scène d’ouverture est digne de « Mac Gyver ». Un épisode assez faible. Notons aussi que Marty, accusé d’avoir tué son partenaire, a invité Orsini à le voir mourir car il était persuadé qu’ainsi l’homme engagerait Cannon. Il ne doute vraiment de rien. A cause de ce script trop torturé, l’épisode atteint donc à peine deux étoiles.
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Re: Série "Cannon"
Oui, moi je les vois toutes.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
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Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Cannon"
03-08- Parfait alibi (The perfect alibi) ****
Un vieil ami de Cannon, Ross Byron, est victime d’un vol de son ancien partenaire de sa société d’électronique, Alex Whitehead. Or, l’homme est incarcéréé depuis un an et demi dans un pénitencier aux fins fonds d’une petite bourgade inhospitalière, Birchfied.
En voyant cet épisode, on se dit que si l’on veut visiter les Etats Unis, il vaut peut-être mieux éviter les petites villes où une police arbitraire fait la loi, sa loi, et où les étrangers qui viennent de la grande ville (en l’occurrence Los Angeles) ne sont pas les bienvenus. Birchfied, petite ville imaginaire qui rappelle parfois Kinney (« Les Envahisseurs : première preuve ») en est un exemple flagrant. A peine Cannon veut-il voir le shérif local, Virgil Spoontz (L Q Jones) qu’il se fait confisquer son arme, reçoit une contravention pour stationnement interdit infondée et autres agréables mesures qui inciteraient tout quidam digne de la plus élémentaire raison de fuir à grand pas. Car il n’y a qu’à la télévision que les héros comme Cannon s’en tirent bien. Filmé au Samuel Goldwyn Studio et en extérieurs, cette intrigue fait froid dans le dos. Notons que l’épisode passe du bureau confortable du riche Ross Byron (Richard Anderson, chef de Steve Austin) à celui de l’hôtel miteux de Birchfield, sans parler du pénitencier sinistre de Jackfield, où se pratiquent encore les travaux forcés. Le directeur de la prison, Warden Sheperd (Whit Bissell) et son assistant le démoniaque Ed Murdoch (William Watson) sont évidemment dans le coup. Ils obligent certains prisonniers à commettre des délits, comme Whitehead chez Ross Byron, et s’ils refusent, ils se font abattre pour tentative de fuite. William Watson est immédiatement reconnaissable pour une autre production QM : le long téléfilm « Les forces du diable » qui clôt la série « Voyage dans l’inconnu » vue sur TF1 en 1978. Les scénaristes Ray Brenner et Jack Guss ont eu l’intelligence de ne pas mettre toute la ville dans la combine. Certes, ce genre d’épisodes provoque un malaise, mais le thème a été rebattu, par exemple dans le meilleur épisode de « Match contre la vie » avec Ben Gazarra « Les Tyrans ». Ici donc, malgré les apparences, la gangrène maffieuse ne touche pas toute la police mais seulement Shepherd et Murdoch, et le shérif malgré ses airs bourrus (excellent LQ Jones) se révèle un honnête homme qui va sortir notre héros d’une enquête tellement viciée et dangereuse qu’il n’en serait sans doute pas revenu vivant. Malgré la tension dramatique, l’épisode n’est pas exempt d’humour. Ainsi, Byron a donné un crédit sans limite à Cannon pour l’enquête, mais le seul hôtel de Birchfied comporte un ventilateur qu’il faut secouer pour échapper à la chaleur, sans parler des batailles que le détective doit engager contre les moustiques. C’est bien joué, pas outrancier, crédible, et l’on passe un excellent moment, en dépit d’une distribution trop masculine. Mais « Meurtre par procuration » nous a démontré que de faire jouer à de belles et talentueuses comédiennes un script inepte n’a aucun intérêt.
Un vieil ami de Cannon, Ross Byron, est victime d’un vol de son ancien partenaire de sa société d’électronique, Alex Whitehead. Or, l’homme est incarcéréé depuis un an et demi dans un pénitencier aux fins fonds d’une petite bourgade inhospitalière, Birchfied.
En voyant cet épisode, on se dit que si l’on veut visiter les Etats Unis, il vaut peut-être mieux éviter les petites villes où une police arbitraire fait la loi, sa loi, et où les étrangers qui viennent de la grande ville (en l’occurrence Los Angeles) ne sont pas les bienvenus. Birchfied, petite ville imaginaire qui rappelle parfois Kinney (« Les Envahisseurs : première preuve ») en est un exemple flagrant. A peine Cannon veut-il voir le shérif local, Virgil Spoontz (L Q Jones) qu’il se fait confisquer son arme, reçoit une contravention pour stationnement interdit infondée et autres agréables mesures qui inciteraient tout quidam digne de la plus élémentaire raison de fuir à grand pas. Car il n’y a qu’à la télévision que les héros comme Cannon s’en tirent bien. Filmé au Samuel Goldwyn Studio et en extérieurs, cette intrigue fait froid dans le dos. Notons que l’épisode passe du bureau confortable du riche Ross Byron (Richard Anderson, chef de Steve Austin) à celui de l’hôtel miteux de Birchfield, sans parler du pénitencier sinistre de Jackfield, où se pratiquent encore les travaux forcés. Le directeur de la prison, Warden Sheperd (Whit Bissell) et son assistant le démoniaque Ed Murdoch (William Watson) sont évidemment dans le coup. Ils obligent certains prisonniers à commettre des délits, comme Whitehead chez Ross Byron, et s’ils refusent, ils se font abattre pour tentative de fuite. William Watson est immédiatement reconnaissable pour une autre production QM : le long téléfilm « Les forces du diable » qui clôt la série « Voyage dans l’inconnu » vue sur TF1 en 1978. Les scénaristes Ray Brenner et Jack Guss ont eu l’intelligence de ne pas mettre toute la ville dans la combine. Certes, ce genre d’épisodes provoque un malaise, mais le thème a été rebattu, par exemple dans le meilleur épisode de « Match contre la vie » avec Ben Gazarra « Les Tyrans ». Ici donc, malgré les apparences, la gangrène maffieuse ne touche pas toute la police mais seulement Shepherd et Murdoch, et le shérif malgré ses airs bourrus (excellent LQ Jones) se révèle un honnête homme qui va sortir notre héros d’une enquête tellement viciée et dangereuse qu’il n’en serait sans doute pas revenu vivant. Malgré la tension dramatique, l’épisode n’est pas exempt d’humour. Ainsi, Byron a donné un crédit sans limite à Cannon pour l’enquête, mais le seul hôtel de Birchfied comporte un ventilateur qu’il faut secouer pour échapper à la chaleur, sans parler des batailles que le détective doit engager contre les moustiques. C’est bien joué, pas outrancier, crédible, et l’on passe un excellent moment, en dépit d’une distribution trop masculine. Mais « Meurtre par procuration » nous a démontré que de faire jouer à de belles et talentueuses comédiennes un script inepte n’a aucun intérêt.
Dernière édition par Patricks le Ven 28 Fév 2014 - 20:31, édité 1 fois
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Re: Série "Cannon"
03-09-La femme fatale (The dead lady’s tears) *
Le mannequin Teresa O’Hare annonce à son amant qu’elle quitte Los Angeles pour New York suite à une offre pour un emploi bien payé dans son milieu. L’homme, Dirk Alwin, réagit mal, la quitte et s’enfuit, manquant provoquer un accident. Peu après, on retrouve la jolie fille poignardée et il est accusé de meurtre.
Je n’ai pas aimé d’un bout à l’autre cet épisode prévisible et ce pour plusieurs raisons : le début est le même que « Le Fugitif » et Quinn Martin, qui nous en a livré 120 épisodes aurait dû passer à autre chose. Ensuite, Leigh Christian en Teresa est caricaturale, bon nous ne voyons pas longtemps l’actrice, mais il se dégage d’elle une beauté froide, et l’on doute sincèrement qu’elle ait enflammé et brûlé le cœur de tant d’hommes à Los Angeles. Ainsi, l’un est en prison pour meurtre, l’autre sur le point de se suicider après que sa femme ait appris leur liaison, un autre, peu gâté par la nature, était l’objet de moqueries du mannequin. On retrouve avec plaisir Amanda Mc Broom qui sera l’une des fliquettes de Steve Mc Garrett, Sandi Wells. Ici, c’est elle qui trouve le corps, elle est aussi la femme que Dirk Alwin a failli percuter en voiture en quittant Teresa. Or, elle défend son ex, le fameux Aldwin, le croyant non coupable, et s’il l’est, dit-elle sans ambages, il a eu raison de la tuer ! En commençant son enquête, Cannon se heurte au lieutenant Daggett (Dabney Coleman) qui veut la peau d’Aldwin, et menace le détective de lui faire retirer sa licence s’il influence les témoins. L’enquête devient ensuite très prévisible lorsque l’on sait que chaque jeudi, au lieu de se rendre à son cours de yoga, Teresa voyait un autre homme. Que ce mannequin mette le feu à tout ce qui porte un pantalon, et ce depuis l’âge de seize ans d’après un ex, est fortement exagéré. Il y a aussi les coupables trop évidents comme le jeune et beau dirigeant d’une équipe de sportifs qui manie le poignard, Cannon l’avertit que malgré son alibi, qui joue avec un poignard se coupe tôt ou tard. Cette-fois, on nous met au début sur une fausse piste (que Cannon ne connaît pas) lorsque juste après le départ de Dirk Aldwin, un homme espionne la jeune femme à sa fenêtre en train de se déshabiller. Mais telle une poupée russe, l’épisode multiplie les coupables présumés, nous n’en dirons pas plus pour garder le suspense. Entre tous, il faut bien nous en livrer un, l’amant du jeudi soir, mais l’épisode a un goût de déjà vu en mieux. Pour faire un bon script, il aurait fallu moins de criminels potentiels, une femme fatale qui exprime vraiment la sensualité. Ici, on tombe dans la facilité et l’on reste superficiel. Dommage.
Le mannequin Teresa O’Hare annonce à son amant qu’elle quitte Los Angeles pour New York suite à une offre pour un emploi bien payé dans son milieu. L’homme, Dirk Alwin, réagit mal, la quitte et s’enfuit, manquant provoquer un accident. Peu après, on retrouve la jolie fille poignardée et il est accusé de meurtre.
Je n’ai pas aimé d’un bout à l’autre cet épisode prévisible et ce pour plusieurs raisons : le début est le même que « Le Fugitif » et Quinn Martin, qui nous en a livré 120 épisodes aurait dû passer à autre chose. Ensuite, Leigh Christian en Teresa est caricaturale, bon nous ne voyons pas longtemps l’actrice, mais il se dégage d’elle une beauté froide, et l’on doute sincèrement qu’elle ait enflammé et brûlé le cœur de tant d’hommes à Los Angeles. Ainsi, l’un est en prison pour meurtre, l’autre sur le point de se suicider après que sa femme ait appris leur liaison, un autre, peu gâté par la nature, était l’objet de moqueries du mannequin. On retrouve avec plaisir Amanda Mc Broom qui sera l’une des fliquettes de Steve Mc Garrett, Sandi Wells. Ici, c’est elle qui trouve le corps, elle est aussi la femme que Dirk Alwin a failli percuter en voiture en quittant Teresa. Or, elle défend son ex, le fameux Aldwin, le croyant non coupable, et s’il l’est, dit-elle sans ambages, il a eu raison de la tuer ! En commençant son enquête, Cannon se heurte au lieutenant Daggett (Dabney Coleman) qui veut la peau d’Aldwin, et menace le détective de lui faire retirer sa licence s’il influence les témoins. L’enquête devient ensuite très prévisible lorsque l’on sait que chaque jeudi, au lieu de se rendre à son cours de yoga, Teresa voyait un autre homme. Que ce mannequin mette le feu à tout ce qui porte un pantalon, et ce depuis l’âge de seize ans d’après un ex, est fortement exagéré. Il y a aussi les coupables trop évidents comme le jeune et beau dirigeant d’une équipe de sportifs qui manie le poignard, Cannon l’avertit que malgré son alibi, qui joue avec un poignard se coupe tôt ou tard. Cette-fois, on nous met au début sur une fausse piste (que Cannon ne connaît pas) lorsque juste après le départ de Dirk Aldwin, un homme espionne la jeune femme à sa fenêtre en train de se déshabiller. Mais telle une poupée russe, l’épisode multiplie les coupables présumés, nous n’en dirons pas plus pour garder le suspense. Entre tous, il faut bien nous en livrer un, l’amant du jeudi soir, mais l’épisode a un goût de déjà vu en mieux. Pour faire un bon script, il aurait fallu moins de criminels potentiels, une femme fatale qui exprime vraiment la sensualité. Ici, on tombe dans la facilité et l’on reste superficiel. Dommage.
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Re: Série "Cannon"
03-10- Une histoire boiteuse (The limping man) *
Un guet-apens est tendu par la police de Los Angeles à un ex-flic qui a versé dans la délinquance, Max Dolney. Il a jadis perdu sa jambe en recevant une balle destinée à son collègue le lieutenant Jim Farragut. Or, lorsque le piège est tendu, ce dernier n’ose pas tirer sur Dolney et se retrouve accusé de corruption.
Bien que le titre attribué de façon sans doute rapide et maladroite par TF1 lors de l’achat des inédits dénature l’intrigue originale, cet épisode d’une rare médiocrité, c'est-à-dire aussi mauvais que les pires « Cannon » comme « Les prédateurs », est vraiment boiteux d’un bout à l’autre. Tout d’abord, Anthony Zerbe et Jason Evers semblent jouer sous tranxene, complètement hors de l’épisode qui ne semble pas les concerner. Zerbe d’habitude si brillant n’existe pas du tout à l’image ici. Son ex-femme, Mrs Dolney, jouée par Barbara Stuart, véritable sosie de l’actrice française Dominique Labourier, lui vole la vedette en serveuse de bar séparée de son mari depuis deux ans. Signe du manque d’inspiration de la scénariste Shirl Hendryx, le bar où travaille l’ex de Max Dolney voit l’arrivée du truand joué par Vic Tayback (un policier récurrent dans « Les rues de San Francisco ») qui tente ensuite d’écraser avec une camionnette Cannon . La piste des truands est remontée par le détective … grâce à la camionnette qui est d’un modèle dont deux seuls exemplaires de cette teinte ont été vendu à Los Angeles. C’est tiré par les cheveux, mal joué, ennuyeux, et on attend le générique de fin en étouffant un baillement. Clark Mattheux (Curt Lowens), propriétaire du véhicule et disposant d’un doberman qui convainc Cannon de ne pas insister, prétend que c’est son épouse qui se sert du véhicule à San Francisco. Platitude des propos échangés (il s’agit de la version originale anglaise sinon on aurait pensé à un doublage hasardeux), histoire de corruption mal fagotée, comédiens qui semblent se demander ce qu’ils font là. On sauvera les scènes de Frank Cannon avec le propriétaire de l’hôtel louche pour l’humour et la duplicité de William Conrad, mais lorsque le même Cannon se fait montrer le dossier de Dolney par un membre de la police, on semble s’être trompé de série, car le privé agit comme s’il n’avait jamais quitté la police, et personne ne trouve à y redire. Bref, un très mauvais opus.
Un guet-apens est tendu par la police de Los Angeles à un ex-flic qui a versé dans la délinquance, Max Dolney. Il a jadis perdu sa jambe en recevant une balle destinée à son collègue le lieutenant Jim Farragut. Or, lorsque le piège est tendu, ce dernier n’ose pas tirer sur Dolney et se retrouve accusé de corruption.
Bien que le titre attribué de façon sans doute rapide et maladroite par TF1 lors de l’achat des inédits dénature l’intrigue originale, cet épisode d’une rare médiocrité, c'est-à-dire aussi mauvais que les pires « Cannon » comme « Les prédateurs », est vraiment boiteux d’un bout à l’autre. Tout d’abord, Anthony Zerbe et Jason Evers semblent jouer sous tranxene, complètement hors de l’épisode qui ne semble pas les concerner. Zerbe d’habitude si brillant n’existe pas du tout à l’image ici. Son ex-femme, Mrs Dolney, jouée par Barbara Stuart, véritable sosie de l’actrice française Dominique Labourier, lui vole la vedette en serveuse de bar séparée de son mari depuis deux ans. Signe du manque d’inspiration de la scénariste Shirl Hendryx, le bar où travaille l’ex de Max Dolney voit l’arrivée du truand joué par Vic Tayback (un policier récurrent dans « Les rues de San Francisco ») qui tente ensuite d’écraser avec une camionnette Cannon . La piste des truands est remontée par le détective … grâce à la camionnette qui est d’un modèle dont deux seuls exemplaires de cette teinte ont été vendu à Los Angeles. C’est tiré par les cheveux, mal joué, ennuyeux, et on attend le générique de fin en étouffant un baillement. Clark Mattheux (Curt Lowens), propriétaire du véhicule et disposant d’un doberman qui convainc Cannon de ne pas insister, prétend que c’est son épouse qui se sert du véhicule à San Francisco. Platitude des propos échangés (il s’agit de la version originale anglaise sinon on aurait pensé à un doublage hasardeux), histoire de corruption mal fagotée, comédiens qui semblent se demander ce qu’ils font là. On sauvera les scènes de Frank Cannon avec le propriétaire de l’hôtel louche pour l’humour et la duplicité de William Conrad, mais lorsque le même Cannon se fait montrer le dossier de Dolney par un membre de la police, on semble s’être trompé de série, car le privé agit comme s’il n’avait jamais quitté la police, et personne ne trouve à y redire. Bref, un très mauvais opus.
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