Saga "Star Trek"
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Re: Saga "Star Trek"
L'Équipage en folie (The Naked Time, 1-06, ****)
Date de diffusion : 29 septembre 1966
Auteur : John D.F. Black
Réalisateur : Marc Daniels
Résumé :
L’Entreprise vient à la rescousse d’une station scientifique installée sur une planète sur le point de se désintégrer. Le responsable est une substance l’accompagnateur de M. Spock ramène involontairement à bord du vaisseau. Une folie contagieuse s’empare de l’équipage et l’Enterprise devient ingouvernable. McCoy trouve in extremis un remède et le vaisseau peut échapper à destruction de la planète en recourant à la propulsion à l’anti-matière. Le saut ramène l’Enterprise trois jours en arrière et Kirk décide de ne pas se rendre sur place.
Critique :
Le très allumé (mais pas autant que The Naked Gun) The Naked Time constitue l'essence même de ce que l'on nome un épisode Bottle, avec un scénario ne mettant en scène que les acteurs réguliers de la série (ou quasiment), au sein des décors eux-aussi réguliers ; on aperçoit bien une nouvelle, mais il s'agit du recyclage d'un décor, avec des costumes faits à partir de rideaux de douche et un évident mannequin pour représenter un corps. Autant dire que l'économie est à l'honneur, mais l'épisode séduit néanmoins car il embrasse pleinement le surcroît d'inventivité que ce cas d'école suscite généralement chez des scénaristes mis au défi. John D.F. Black a ainsi l'excellente idée d'un fléau agissant sur l'esprit des personnages subitement désinhibés, donc en rupture totale avec leurs comportements habituels. Le précédé manque certes un tantinet de subtilité, mais pas d'impact en fait tout se déroule comme si l'ensemble de l'équipage de l'Enterprise était absolument ivre, jusqu'à la déraison.
Cette approche résulte certes moins subtile que les chefs d’œuvre similaires que Joss Whedon proposera ultérieurement chez Buffy (Tabula rasa) ou Angel (La Bouteille magique). Mais l'auteur y va franco, nous délivrant tout un florilège de scènes choc. Sulu en D'Artagnan exhibitionniste vaut ainsi le coup d’œil, Takei retrouvant l'énergie de sa prestation dans La Quatrième Dimension (La Rencontre), mais mieux justifiée par le scénario. On aime également le capitaine amoureux de son navire. Le procédé permet également de mettre en avant des membres de l'équipage jusqu'ici demeurés au second plan, comme Uhura ou Riley Le plus mémorable demeure toutefois celui voyant M. Spock être submergé par les émotions qu'il dissimule d'ordinaire sous le masque de la logique vulcaine, avec à la clef une grande prestation de Nimoy. De fait le scénario l'habileté de dévoiler la face cachée des protagonistes, au lieu de simplement rechercher le gag immédiat, de quoi largement pardonner certaines facilités, comme un Dr. McCoy inexplicablement immunisé contre le phénomène (ou alors c'est que le doc n'a aucune inhibition, tellement il est brut de décoffrage !).
Rituellement diffusé lors des conventions, on comprend aisément que cet épisode aux confins du décalé soit l'un des favoris des Trekkies, même en l'absence du questionnement moral coutumier. Il sait également de pas se contenter de ce seul sujet. La résolution de l'énigme du phénomène et désagrégation de l'équipage se montrent savamment graduelles, de même que la crise en cours ne se voit nullement négligée. Le suspense dramatique demeure en permanence présent au sein du carnaval en cours. On apprécie également que Spock soit en définitive capable de surmonter la dualité de sa nature. The Naked Time permet aussi à Star Trek d élargir pour la première fois la palette de sa Science-fiction au-delà du seul Space Opera, avec un premier déplacement temporel. L'expérience demeure embryonnaire du fait de l'historique de l'écriture de l'opus, mais se révèle déjà prometteuse pour la suite de la série.
Anecdotes :
Interprétée par Majel Barrett, l'infirmière Christine Chapel fait ici son apparition. Elle va demeurer l'assistante du Dr. McCoy durant l'ensemble de la série, avant de devenir médecin dans les films prolongeant Star Trek au cinéma.
L'épisode sera le seul écrit par John D.F. Black, le Script Editor dc Star Trek (chargé de vérifier la cohérence des scénarios avec l'univers de la série). Il devait initialement comporter deux parties, avec un voyage dans le Temps comme cliffhanger. Il demeure finalement un épisode classique, la seconde partie allant devenir Demain sera hier (1-21).
Sulu devait initialement manier un katana, mais George Takei refusa, arguant qu'il s'agissait d'un stéréotype ethnique. Le fleuret fut finalement choisi, pour lequel l'acteur pris des cours auprès d'un cascadeur réputé, Max Faulkner. L'épisode devint le préféré de Takei, qui l'évoque largement dans ses mémoires, To the Stars (1994).
Nimoy insista pour que la scène de comportement altéré de Spock ne soit pas humoristique, mais au contraire se montre touchante. Il improvisa également les pleurs de Spock. Très appréciée par le public, la scène en inspira d’autres montrant pareillement que M. Spock ressent en réalité bien plus d’émotions que ce qu’il laisse généralement apparaître.
Les tenues isolantes de Tormolen et M. Spock fut créée à partir de rideaux de douche banals pour l’époque. Les accessoiristes de Star Trek vont continuellement faire preuve d’imagination dans le recyclage, afin de palier à un budget limité.
Il s’agit de l’unique épisode de la série où les trois personnages féminins réguliers (Uhura, Rand et Chapel) seront vus ensembles. Cela surviendra de nouveau dans le film de 1979.
Date de diffusion : 29 septembre 1966
Auteur : John D.F. Black
Réalisateur : Marc Daniels
Résumé :
L’Entreprise vient à la rescousse d’une station scientifique installée sur une planète sur le point de se désintégrer. Le responsable est une substance l’accompagnateur de M. Spock ramène involontairement à bord du vaisseau. Une folie contagieuse s’empare de l’équipage et l’Enterprise devient ingouvernable. McCoy trouve in extremis un remède et le vaisseau peut échapper à destruction de la planète en recourant à la propulsion à l’anti-matière. Le saut ramène l’Enterprise trois jours en arrière et Kirk décide de ne pas se rendre sur place.
Critique :
Le très allumé (mais pas autant que The Naked Gun) The Naked Time constitue l'essence même de ce que l'on nome un épisode Bottle, avec un scénario ne mettant en scène que les acteurs réguliers de la série (ou quasiment), au sein des décors eux-aussi réguliers ; on aperçoit bien une nouvelle, mais il s'agit du recyclage d'un décor, avec des costumes faits à partir de rideaux de douche et un évident mannequin pour représenter un corps. Autant dire que l'économie est à l'honneur, mais l'épisode séduit néanmoins car il embrasse pleinement le surcroît d'inventivité que ce cas d'école suscite généralement chez des scénaristes mis au défi. John D.F. Black a ainsi l'excellente idée d'un fléau agissant sur l'esprit des personnages subitement désinhibés, donc en rupture totale avec leurs comportements habituels. Le précédé manque certes un tantinet de subtilité, mais pas d'impact en fait tout se déroule comme si l'ensemble de l'équipage de l'Enterprise était absolument ivre, jusqu'à la déraison.
Cette approche résulte certes moins subtile que les chefs d’œuvre similaires que Joss Whedon proposera ultérieurement chez Buffy (Tabula rasa) ou Angel (La Bouteille magique). Mais l'auteur y va franco, nous délivrant tout un florilège de scènes choc. Sulu en D'Artagnan exhibitionniste vaut ainsi le coup d’œil, Takei retrouvant l'énergie de sa prestation dans La Quatrième Dimension (La Rencontre), mais mieux justifiée par le scénario. On aime également le capitaine amoureux de son navire. Le procédé permet également de mettre en avant des membres de l'équipage jusqu'ici demeurés au second plan, comme Uhura ou Riley Le plus mémorable demeure toutefois celui voyant M. Spock être submergé par les émotions qu'il dissimule d'ordinaire sous le masque de la logique vulcaine, avec à la clef une grande prestation de Nimoy. De fait le scénario l'habileté de dévoiler la face cachée des protagonistes, au lieu de simplement rechercher le gag immédiat, de quoi largement pardonner certaines facilités, comme un Dr. McCoy inexplicablement immunisé contre le phénomène (ou alors c'est que le doc n'a aucune inhibition, tellement il est brut de décoffrage !).
Rituellement diffusé lors des conventions, on comprend aisément que cet épisode aux confins du décalé soit l'un des favoris des Trekkies, même en l'absence du questionnement moral coutumier. Il sait également de pas se contenter de ce seul sujet. La résolution de l'énigme du phénomène et désagrégation de l'équipage se montrent savamment graduelles, de même que la crise en cours ne se voit nullement négligée. Le suspense dramatique demeure en permanence présent au sein du carnaval en cours. On apprécie également que Spock soit en définitive capable de surmonter la dualité de sa nature. The Naked Time permet aussi à Star Trek d élargir pour la première fois la palette de sa Science-fiction au-delà du seul Space Opera, avec un premier déplacement temporel. L'expérience demeure embryonnaire du fait de l'historique de l'écriture de l'opus, mais se révèle déjà prometteuse pour la suite de la série.
Anecdotes :
Interprétée par Majel Barrett, l'infirmière Christine Chapel fait ici son apparition. Elle va demeurer l'assistante du Dr. McCoy durant l'ensemble de la série, avant de devenir médecin dans les films prolongeant Star Trek au cinéma.
L'épisode sera le seul écrit par John D.F. Black, le Script Editor dc Star Trek (chargé de vérifier la cohérence des scénarios avec l'univers de la série). Il devait initialement comporter deux parties, avec un voyage dans le Temps comme cliffhanger. Il demeure finalement un épisode classique, la seconde partie allant devenir Demain sera hier (1-21).
Sulu devait initialement manier un katana, mais George Takei refusa, arguant qu'il s'agissait d'un stéréotype ethnique. Le fleuret fut finalement choisi, pour lequel l'acteur pris des cours auprès d'un cascadeur réputé, Max Faulkner. L'épisode devint le préféré de Takei, qui l'évoque largement dans ses mémoires, To the Stars (1994).
Nimoy insista pour que la scène de comportement altéré de Spock ne soit pas humoristique, mais au contraire se montre touchante. Il improvisa également les pleurs de Spock. Très appréciée par le public, la scène en inspira d’autres montrant pareillement que M. Spock ressent en réalité bien plus d’émotions que ce qu’il laisse généralement apparaître.
Les tenues isolantes de Tormolen et M. Spock fut créée à partir de rideaux de douche banals pour l’époque. Les accessoiristes de Star Trek vont continuellement faire preuve d’imagination dans le recyclage, afin de palier à un budget limité.
Il s’agit de l’unique épisode de la série où les trois personnages féminins réguliers (Uhura, Rand et Chapel) seront vus ensembles. Cela surviendra de nouveau dans le film de 1979.
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- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Saga "Star Trek"
Charlie X (Charlie X, 1-07, **)
Date de diffusion : 15 septembre 1966
Auteur : D.C. Fontana et Gene Roddenberry
Réalisateur : Lawrence Dobkin
Résumé :
L’Enterprise recueille Charlie, un jeune homme ayant survécu seul au crash du vaisseau familial sur Thasus, une planète isolée, durant 14 ans. Kirk se propose de l’emmener sur une planète où il a encore de la famille, mais il s’avère que Charlie est doté de terrifiantes capacités psychiques, doublées d’un caractère pour le moins instable. Il a ainsi détruit le vaisseau l’ayant découvert et remis à Kirk, car son équipage l’avait contrarié. Bientôt la terreur règne à bord de l’Enterprise, dont Charlie à pris le contrôle. Mais les Thasiens, qui ont doté Charlie de ses pouvoirs pour lui permettre de survivre, apparaissent et le ramènent avec eux l’empêcher de faire du mal à autrui.
Critique :
Charlie X (la lettre X, il n’est pas question du dernier Roi de France) s’en vient rompre la succession d’excellents épisodes caractérisant le lancement de Star Trek. Plusieurs faiblesses expliquent ce constat. Même si le début de la série a déjà été passablement marqué par La Quatrième Dimension, on assiste ici à un remake beaucoup trop évident du classique de cette anthologie que constitue C’est une belle vie (3-08). Peut-être la référence est-elle la nouvelle originelle de Jerome Bixby (1953), mais le résultat demeure le même à l’écran. On peut également pointer comme circonstances aggravantes qu’un adolescent (ou jeune adulte) se montre irritant là où un enfant se montrait mystérieux, d’autant qu’il faut dès lors aborder la problématique de la sexualité et que Star Trek se montre là-dessus aussi daté qu’à l’accoutumée. De plus, là où Rod Serling n’hésitait pas à conclure sur une note sombre et angoissante, la marche forcée au happy end conduit Fontana à voir recours à un Deus ex machina massif, ce qui ne représente jamais un indice de subtilité pour un scénario. Par ailleurs le thème de l’épisode, la toute puissante non régulée, évoque également Où l'homme dépasse l'homme.
Fondamentalement ce type d’histoire paraîtra toujours commun dans un environnement purement de science-fiction que quand il s’agit de quidams confrontés à l’inconnu. Par ailleurs l’opus repose beaucoup sur la carence affective subie par Charli , alors même qu’il ne fait qu’évoquer celle-ci par ouï-dire. Sa acompéhension résulte compliquée de par l'intervention des super pouvoirs et des Aliens. Kirk met également beaucoup de temps à appréhender un péril que le spectateur perçoit immédiatement. Charlie X parvient néanmoins à demeurer distrayant par les manifestations insolites ou dérangeantes, voire horrifiques du pouvoir du protagoniste. La femme sans visage suscite ainsi le même effet choc que quand Doctor Who aura bien plus tard recours au même procédé dans L'Hystérique de l'étrange lucarne (2006). La mécanique voyant Kirk se confronter aux deux extrêmes que représentent la logique de M. Spock et l’émotivité de McCoy apparaît également bien rodée. L’impuissance à sauver Charlie lors du rebondissement final suscite également de l’émotion, d’autant que Robert Walker Jr. se montre excellent dans ce rôle tout à fait dans son emploi.
Anecdotes :
Le Luth vulcain apparaît ici pour la première fois, avant de figurer dans les diverses séries de la franchise.
Le décor du gymnase de l’Enterprise est utilisé ici pour la première et la dernière fois. Par la suite il sera recyclé et deviendra une partie de la salle des machines.
Les phrases dites par Spock sous l’influence de Charlie sont des citations du Corbeau d’Edgar Allan Poe (Once upon a midnight dreary, while I pondered weak and weary) et de The Tyger, de William Blake (yger, Tyger burning bright, in the forests of the night).
La voix du cuisinier s’étonnant que la viande ait été transformée en dindes vivantes est celle de Roddenberry. Il n’effectuera pas d’autres caméos vocaux au cours de la série, mais ses mains seront aperçues dans l’épisode Pauvre Apollon, en saison 2. Charlie X était censé être diffusé aux environs de Thanksgiving (également cité dans les dialogues), mais les retards subis par d’autres épisodes conduisirent à avancer cette date.
Robert Walker Jr. (Charlie) se fit connaître durant les années 60 pour des rôles d’adolescents dangereux. Il est ainsi Billy le Kid dans Au cœur du Temps. Fervent adepte de la Méthode, il choisit de n’avoir aucun contact avec le reste de la distribution, afin de susciter un décalage émotionnel conforme à la caractérisation de son personnage. Il avait également 26 ans, contre 17 pour Charlie.
L’épisode est le premier pour lequel D.C. Fontana fut créditée. Elle devint la secrétaire de Roddenberry quand celui-ci était le showrunner de The Lieutenant, avant qu’il ne l’incite à devenir scénariste. Il lui conseilla également de ne conserver que les initiales de son prénom (Dorothy Catherine), à une époque où ce métier était quasi exclusivement masculin. Initialement peu à l’aise avec la Science-fiction D.C. Fontana, décédée en 2019, allait tenir un rôle majeur dans le développement de la franchise Star Trek, comme scénariste et comme romancière. Elle participa à d’autres séries, comme Babylone 5.
Date de diffusion : 15 septembre 1966
Auteur : D.C. Fontana et Gene Roddenberry
Réalisateur : Lawrence Dobkin
Résumé :
L’Enterprise recueille Charlie, un jeune homme ayant survécu seul au crash du vaisseau familial sur Thasus, une planète isolée, durant 14 ans. Kirk se propose de l’emmener sur une planète où il a encore de la famille, mais il s’avère que Charlie est doté de terrifiantes capacités psychiques, doublées d’un caractère pour le moins instable. Il a ainsi détruit le vaisseau l’ayant découvert et remis à Kirk, car son équipage l’avait contrarié. Bientôt la terreur règne à bord de l’Enterprise, dont Charlie à pris le contrôle. Mais les Thasiens, qui ont doté Charlie de ses pouvoirs pour lui permettre de survivre, apparaissent et le ramènent avec eux l’empêcher de faire du mal à autrui.
Critique :
Charlie X (la lettre X, il n’est pas question du dernier Roi de France) s’en vient rompre la succession d’excellents épisodes caractérisant le lancement de Star Trek. Plusieurs faiblesses expliquent ce constat. Même si le début de la série a déjà été passablement marqué par La Quatrième Dimension, on assiste ici à un remake beaucoup trop évident du classique de cette anthologie que constitue C’est une belle vie (3-08). Peut-être la référence est-elle la nouvelle originelle de Jerome Bixby (1953), mais le résultat demeure le même à l’écran. On peut également pointer comme circonstances aggravantes qu’un adolescent (ou jeune adulte) se montre irritant là où un enfant se montrait mystérieux, d’autant qu’il faut dès lors aborder la problématique de la sexualité et que Star Trek se montre là-dessus aussi daté qu’à l’accoutumée. De plus, là où Rod Serling n’hésitait pas à conclure sur une note sombre et angoissante, la marche forcée au happy end conduit Fontana à voir recours à un Deus ex machina massif, ce qui ne représente jamais un indice de subtilité pour un scénario. Par ailleurs le thème de l’épisode, la toute puissante non régulée, évoque également Où l'homme dépasse l'homme.
Fondamentalement ce type d’histoire paraîtra toujours commun dans un environnement purement de science-fiction que quand il s’agit de quidams confrontés à l’inconnu. Par ailleurs l’opus repose beaucoup sur la carence affective subie par Charli , alors même qu’il ne fait qu’évoquer celle-ci par ouï-dire. Sa acompéhension résulte compliquée de par l'intervention des super pouvoirs et des Aliens. Kirk met également beaucoup de temps à appréhender un péril que le spectateur perçoit immédiatement. Charlie X parvient néanmoins à demeurer distrayant par les manifestations insolites ou dérangeantes, voire horrifiques du pouvoir du protagoniste. La femme sans visage suscite ainsi le même effet choc que quand Doctor Who aura bien plus tard recours au même procédé dans L'Hystérique de l'étrange lucarne (2006). La mécanique voyant Kirk se confronter aux deux extrêmes que représentent la logique de M. Spock et l’émotivité de McCoy apparaît également bien rodée. L’impuissance à sauver Charlie lors du rebondissement final suscite également de l’émotion, d’autant que Robert Walker Jr. se montre excellent dans ce rôle tout à fait dans son emploi.
Anecdotes :
Le Luth vulcain apparaît ici pour la première fois, avant de figurer dans les diverses séries de la franchise.
Le décor du gymnase de l’Enterprise est utilisé ici pour la première et la dernière fois. Par la suite il sera recyclé et deviendra une partie de la salle des machines.
Les phrases dites par Spock sous l’influence de Charlie sont des citations du Corbeau d’Edgar Allan Poe (Once upon a midnight dreary, while I pondered weak and weary) et de The Tyger, de William Blake (yger, Tyger burning bright, in the forests of the night).
La voix du cuisinier s’étonnant que la viande ait été transformée en dindes vivantes est celle de Roddenberry. Il n’effectuera pas d’autres caméos vocaux au cours de la série, mais ses mains seront aperçues dans l’épisode Pauvre Apollon, en saison 2. Charlie X était censé être diffusé aux environs de Thanksgiving (également cité dans les dialogues), mais les retards subis par d’autres épisodes conduisirent à avancer cette date.
Robert Walker Jr. (Charlie) se fit connaître durant les années 60 pour des rôles d’adolescents dangereux. Il est ainsi Billy le Kid dans Au cœur du Temps. Fervent adepte de la Méthode, il choisit de n’avoir aucun contact avec le reste de la distribution, afin de susciter un décalage émotionnel conforme à la caractérisation de son personnage. Il avait également 26 ans, contre 17 pour Charlie.
L’épisode est le premier pour lequel D.C. Fontana fut créditée. Elle devint la secrétaire de Roddenberry quand celui-ci était le showrunner de The Lieutenant, avant qu’il ne l’incite à devenir scénariste. Il lui conseilla également de ne conserver que les initiales de son prénom (Dorothy Catherine), à une époque où ce métier était quasi exclusivement masculin. Initialement peu à l’aise avec la Science-fiction D.C. Fontana, décédée en 2019, allait tenir un rôle majeur dans le développement de la franchise Star Trek, comme scénariste et comme romancière. Elle participa à d’autres séries, comme Babylone 5.
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Re: Saga "Star Trek"
Zone de terreur (Balance of Terror, 1-08, ****)
Date de diffusion : 15 décembre 1966
Auteur : Paul Schneider
Réalisateur : Vincent McEveety
Résumé :
A proximité de la zone neutre séparant l'espace de la >Fédération de celui de l'Empire Stellaire Romulien, Kirk découvre que plusieurs avant-postes terriens ont été détruits. Un duel débute entre l'Enterprise et l'attaquant : un Oiseau de Proie romulien, doté d'un bouclier occulteur. Alors que les deux capitaines répugnent à déclencher une guerre totale entre leurs nations, le commandant romulien s'avère un adversaire aussi compétent que Kirk. Une ultime ruse de Kirk décide de la victoire, et le Romulien décide de périr avec son navire.
Critique :
Zone de terreur souffre parfois d'une adaptation de récit de sous-marins trop tirée à la ligne. Ainsi la transmission des ordres de mise à feu perd inutilement du temps et apparaît hors d'âge. Caractéristiquement, la procédure se verra considérablement abrégée par la suite. De, m^me la scénographie de l'affrontement se prive longtemps d'un contact direct entre Kirk et le commandant romulien (jamais nommé), soit un atout traditionnel de cette figure de style dans Star Trek. L'épisode n'en constitue pas moins l'occasion de la première véritable bataille spatiale proposée par la série et il sait être au rendez-vous de cet événement incontournable pour les mateurs de Space opéra. Intense et spectaculaire, la confrontation entre les deux capitaines tient toutes ses promesses, suscitant jusqu'au bout un authentique suspense dramatique. La réalisation va jusqu'au bout de ce que pouvait permettre le budget limité d'une production télévisée de l'époque et s'en sort avec les honneurs.
L'opus développe conjointement une importante extension de l'univers Star Trek, avec l'introduction de la première entité rivale de la Fédération, l'Empire Stellaire Romulien. Outre le duel spatial, cette entrée en matière particulièrement réussie bénéficie également de l'amusant décorum romain, mais aussi de la troublante ressemblance avec m. Spock. L'occasion aussi pour l'épisode de critiquer les présupposés racistes,via l'attitude de Stiles envers le Vulcain. Le scénario développe également une ambition de critique de la Guerre froide. En effet, outre apporter une dimension psychologique au conflit, la convergence d'opinion entre Kirk et le commandant adverse montre qu'en définitive l'ennemi n'est pas si différent de nous. Cet épisode très riche en émotions masculines (la confinace absolue du Capitaine envers M. Spock achève de sceller leur amitié) sait également laisser une place à Uhura, qui se montre capable d'assurer la navigation de l'Enterprise au pic de la crise.
Anecdotes :
Le bouclier occulteur apparaît ici pour la première fois. Ce dispositif rendant un vaisseau indétectable sera utilisé aussi bien par les Romuliens que par les Kinglons. Pour des raisons notamment d'accod diplomatique avec les Romuliens, la Fédération ne dotera ses vaisseaux de cette technologie que bien après la période couverte par la série originelle, durant le conflit contre le Dominion (Deep Space Nine).
Rival de la Fédération des Planètes Unies, l'Empire Stellaire Romulien entre ici en scène. Très inspiré par l'Empire romain, il a été fondé par d'anciens Vulcains, à partir de la planète Romulus. Cet empire esclavagiste et militariste, perfide et sophistiqué, va demeurer un ennemi de la Fédération dans les séries ultérieures, à travers conflits ouverts et guerre froide.
Gene Roddenberry suggéra à Paul Scheinder de s'inspirer du film Torpilles sous l'Atlantique (1957), en transposant dans l'Espace ce duel entre sous-marins américain et allemand. La chaine de commandement pour la mise à feu des « torpilles » imite celle des sous-mariniers, elle deviendra plus directe par la suite.
L'interprète du commandant romulien, Mark Lenard (à la vague ressemblance avec Nimoy), jouera également Sarek, père de Spock, dans l'épisode Un tour à Babel, en saison 2, puis dans d'autres productions Star Trek. Il interprète également un Klingon dans le film de 1979, faisant de lui le premier acteur à avoir incarné les trois principales espèces extra-terrestres de la série originelle.
Du fait d'audiences inférieures aux prévisions, la série commence à souffrir de restrictions budgétaires. Les Romuliens portent en permanence leur casque afin d'évoquer évoquant l'Empire' romain, mais aussi pour dissimuler l'absence d'oreilles vulcaines, afin de réaliser des économies. Les casques furent prélevés sur des costumes de péplums.
Date de diffusion : 15 décembre 1966
Auteur : Paul Schneider
Réalisateur : Vincent McEveety
Résumé :
A proximité de la zone neutre séparant l'espace de la >Fédération de celui de l'Empire Stellaire Romulien, Kirk découvre que plusieurs avant-postes terriens ont été détruits. Un duel débute entre l'Enterprise et l'attaquant : un Oiseau de Proie romulien, doté d'un bouclier occulteur. Alors que les deux capitaines répugnent à déclencher une guerre totale entre leurs nations, le commandant romulien s'avère un adversaire aussi compétent que Kirk. Une ultime ruse de Kirk décide de la victoire, et le Romulien décide de périr avec son navire.
Critique :
Zone de terreur souffre parfois d'une adaptation de récit de sous-marins trop tirée à la ligne. Ainsi la transmission des ordres de mise à feu perd inutilement du temps et apparaît hors d'âge. Caractéristiquement, la procédure se verra considérablement abrégée par la suite. De, m^me la scénographie de l'affrontement se prive longtemps d'un contact direct entre Kirk et le commandant romulien (jamais nommé), soit un atout traditionnel de cette figure de style dans Star Trek. L'épisode n'en constitue pas moins l'occasion de la première véritable bataille spatiale proposée par la série et il sait être au rendez-vous de cet événement incontournable pour les mateurs de Space opéra. Intense et spectaculaire, la confrontation entre les deux capitaines tient toutes ses promesses, suscitant jusqu'au bout un authentique suspense dramatique. La réalisation va jusqu'au bout de ce que pouvait permettre le budget limité d'une production télévisée de l'époque et s'en sort avec les honneurs.
L'opus développe conjointement une importante extension de l'univers Star Trek, avec l'introduction de la première entité rivale de la Fédération, l'Empire Stellaire Romulien. Outre le duel spatial, cette entrée en matière particulièrement réussie bénéficie également de l'amusant décorum romain, mais aussi de la troublante ressemblance avec m. Spock. L'occasion aussi pour l'épisode de critiquer les présupposés racistes,via l'attitude de Stiles envers le Vulcain. Le scénario développe également une ambition de critique de la Guerre froide. En effet, outre apporter une dimension psychologique au conflit, la convergence d'opinion entre Kirk et le commandant adverse montre qu'en définitive l'ennemi n'est pas si différent de nous. Cet épisode très riche en émotions masculines (la confinace absolue du Capitaine envers M. Spock achève de sceller leur amitié) sait également laisser une place à Uhura, qui se montre capable d'assurer la navigation de l'Enterprise au pic de la crise.
Anecdotes :
Le bouclier occulteur apparaît ici pour la première fois. Ce dispositif rendant un vaisseau indétectable sera utilisé aussi bien par les Romuliens que par les Kinglons. Pour des raisons notamment d'accod diplomatique avec les Romuliens, la Fédération ne dotera ses vaisseaux de cette technologie que bien après la période couverte par la série originelle, durant le conflit contre le Dominion (Deep Space Nine).
Rival de la Fédération des Planètes Unies, l'Empire Stellaire Romulien entre ici en scène. Très inspiré par l'Empire romain, il a été fondé par d'anciens Vulcains, à partir de la planète Romulus. Cet empire esclavagiste et militariste, perfide et sophistiqué, va demeurer un ennemi de la Fédération dans les séries ultérieures, à travers conflits ouverts et guerre froide.
Gene Roddenberry suggéra à Paul Scheinder de s'inspirer du film Torpilles sous l'Atlantique (1957), en transposant dans l'Espace ce duel entre sous-marins américain et allemand. La chaine de commandement pour la mise à feu des « torpilles » imite celle des sous-mariniers, elle deviendra plus directe par la suite.
L'interprète du commandant romulien, Mark Lenard (à la vague ressemblance avec Nimoy), jouera également Sarek, père de Spock, dans l'épisode Un tour à Babel, en saison 2, puis dans d'autres productions Star Trek. Il interprète également un Klingon dans le film de 1979, faisant de lui le premier acteur à avoir incarné les trois principales espèces extra-terrestres de la série originelle.
Du fait d'audiences inférieures aux prévisions, la série commence à souffrir de restrictions budgétaires. Les Romuliens portent en permanence leur casque afin d'évoquer évoquant l'Empire' romain, mais aussi pour dissimuler l'absence d'oreilles vulcaines, afin de réaliser des économies. Les casques furent prélevés sur des costumes de péplums.
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Re: Saga "Star Trek"
La planète des illusions (What Are Little Girls Made Of?, 1-09, ***)
Date de diffusion : 20 octobre 1966
Auteur : Robert Bloch
Réalisateur : James Goldstone
Résumé :
Sur la planète Exo III, Kirk découvre le laboratoire souterrain du Dr. Quirby, ancien fiancé de l'Infirmière Chapel, disparu depuis des années. Kirl découvre que Kirby vit entouré de deux androïdes, Brown et Andréa, qu'il a fabriqué avec l'aide d'un natif de la planète, Ruk. Quirby capture Kirk et crée son double mécanique, qu'il envoie s'emparer de l'Enterprise M. Spock comprend l'entourloupe, tandis que Kirk découvre que Kirby lui-même est un androïde. Ce dernier se suicide quand il comprend avoir perdu l'amour de Chapel.
Critique :
L'épisode renoue avec la tradition très Sixties des doubles, qu'il porte à un niveau rarement égalé en recourant au thème très riche de la Science-fiction qu'est l'Androïde. Les amateurs de Chapeau Melon et Bottes de cuir ne se sentiront d'ailleurs pas dépaysés, tant l'on pense ici à Interférences, en saison 5. Le talent de Robert Bloch, grand romancier également rompu au métier de scénariste, nous vaut un scénario particulièrement riche, sachant allier rebondissements astucieux, moment purement étranges (la création du double de Kirk), allusions à son mentor H. P. Lovecraft mais aussi brillante utilisation de la figure de l'Androïde comme troublant miroir de l'être humain. L'épisode mène ainsi une captivante réflexion sur les risque de l'eugénisme et de la quête absolue de perfection qui nous ferait renoncer à notre humanité en annihilant les faiblesses et défauts qui en en sont absolument partie constituante. Cela vaut pour nos sociétés, mais aussi pour le métier d'auteur et scénariste, tant il s'agit d'un courant fléau d'écriture, en particulier à une époque où les questions de représentation prennent le pas sur toute autre considération.
La planète des illusions s'offre également le luxe d'un humour sans doute partiellement involontaire avec la présence de Ted Cassidy, le Lurch de la Famille Addams revêtu des oripeaux de la Science-fiction valant largement le coup d 'œil. Mais la vedette de l'opus demeure incontestablement Andréa et le titre original indique bien à quel point un auteur aussi sagace que Bloch en a conscience. Évidemment cela se doit à sa tenue très glamour pour l'époque,en particulier sur un Network familial, mais aussi parce que Andréa est l'élément mystérieux de l'histoire, la seule androïde (y compris en englobant Kur) dont on ignore qui était le modèle initial. Malheureusement cet élément se voit en partie gâché par la sexualisation à outrance du personnage, sans doute due aux fantaisies de Roddenberry. C'est d'autant plus vrai que cela passe par une soumission à la virilité exacerbée d'un Capitaine Kirk apparaissant ici déjà pour la troisième fois torse nu, un élément en soi indicatif. Le malaise se voit encore accru à notre époque où les Sexbots deviennent plus qu'une perspective, bien après les créations de Warren chez Buffy, ou encore un film comme Une fiancée pas comme les autres (2007). On peut aussi regretter que la séparation de Kirk d'avec le Dr. McCoy et M. Spock prive l'épisode d'une dynamique d'ores et déjà placée au cœur de Star Trek.
Anecdotes :
Le scénario de Robert Bloch ne prévoyait pas que l'ex fiancée du Dr. Kirby soit l'infirmière Chapel. Ceci fut rajouté par Roddenberry, qui devait ultérieurement épouser l'actrice Majel Barrett. Il s'agit toutefois de l'unique épisode de la série dans lequel Chapel jouera un rôle de premier plan.
Sherry Jackson (Andréa) fut un enfant star dans les années 50, au cinéma comme à la télévision (The Danny Thomas Show). Elle eut ainsi son étoile sur le Hollywood Walk of Fame en 1960, à 18 ans. Par la suite, elle participa en guest à de très nombreuses séries, avant de se retirer au début des années 80. Sherry Jackson se tailla un beau succès dans les conventions de Science-fiction en apparaissant dans le costume d'Andréa. Elle indiqua que cela lui valut d'être draguée par la grand écrivain Harlan Ellison en personne.
Ted Cassidy (Ruk) est avant tout connu pour le rôle de Lurch, l'imposant majordome de La Famille Addams (1964-1966). Sa grande taille (2,06 m) lui valut de nombreux rôles dans les productions de l'Imaginaire, souvent avec costumes et maquillages. Sa voix profonde lui apporta une belle carrière dans le doublage sonore de dessins-animés. Il fut également le narrateur de L'incroyable Hulk (1977-1982).
Robert Bloch fut l'un des disciples du Maître de Providence et il désigne les habitants disparus d'Exo III comme « les Grands Anciens » (The Old Ones), soit une référence à l’œuvre de son mentor H. P. Lovecraft. Il procédera de même dans l'épisode Dans les griffes du chat, en saison 2.
Le tournage de l'épisode pris deux jours de retard, principalement du fait des réécritures constantes opérées par Roddenberry. Le réalisateur James Goldstone ne travailla plus jamais pour la série, dont il avait pourtant réalisé le pilote diffusé, Où l'homme dépasse l'homme.
On découvre que le capitaine, a un frère, George Samuel Kirk. Son destin et celui de sa famille seront découverts lors de l'épisode La lumière qui tue (1-29).
Poussé dans un gouffre par Ruk, Matthews devient le premier enseigne à pull rouge à mourir. Cela va devenir un rituel de la série particulièrement populaire chez les Trekkies.
Date de diffusion : 20 octobre 1966
Auteur : Robert Bloch
Réalisateur : James Goldstone
Résumé :
Sur la planète Exo III, Kirk découvre le laboratoire souterrain du Dr. Quirby, ancien fiancé de l'Infirmière Chapel, disparu depuis des années. Kirl découvre que Kirby vit entouré de deux androïdes, Brown et Andréa, qu'il a fabriqué avec l'aide d'un natif de la planète, Ruk. Quirby capture Kirk et crée son double mécanique, qu'il envoie s'emparer de l'Enterprise M. Spock comprend l'entourloupe, tandis que Kirk découvre que Kirby lui-même est un androïde. Ce dernier se suicide quand il comprend avoir perdu l'amour de Chapel.
Critique :
L'épisode renoue avec la tradition très Sixties des doubles, qu'il porte à un niveau rarement égalé en recourant au thème très riche de la Science-fiction qu'est l'Androïde. Les amateurs de Chapeau Melon et Bottes de cuir ne se sentiront d'ailleurs pas dépaysés, tant l'on pense ici à Interférences, en saison 5. Le talent de Robert Bloch, grand romancier également rompu au métier de scénariste, nous vaut un scénario particulièrement riche, sachant allier rebondissements astucieux, moment purement étranges (la création du double de Kirk), allusions à son mentor H. P. Lovecraft mais aussi brillante utilisation de la figure de l'Androïde comme troublant miroir de l'être humain. L'épisode mène ainsi une captivante réflexion sur les risque de l'eugénisme et de la quête absolue de perfection qui nous ferait renoncer à notre humanité en annihilant les faiblesses et défauts qui en en sont absolument partie constituante. Cela vaut pour nos sociétés, mais aussi pour le métier d'auteur et scénariste, tant il s'agit d'un courant fléau d'écriture, en particulier à une époque où les questions de représentation prennent le pas sur toute autre considération.
La planète des illusions s'offre également le luxe d'un humour sans doute partiellement involontaire avec la présence de Ted Cassidy, le Lurch de la Famille Addams revêtu des oripeaux de la Science-fiction valant largement le coup d 'œil. Mais la vedette de l'opus demeure incontestablement Andréa et le titre original indique bien à quel point un auteur aussi sagace que Bloch en a conscience. Évidemment cela se doit à sa tenue très glamour pour l'époque,en particulier sur un Network familial, mais aussi parce que Andréa est l'élément mystérieux de l'histoire, la seule androïde (y compris en englobant Kur) dont on ignore qui était le modèle initial. Malheureusement cet élément se voit en partie gâché par la sexualisation à outrance du personnage, sans doute due aux fantaisies de Roddenberry. C'est d'autant plus vrai que cela passe par une soumission à la virilité exacerbée d'un Capitaine Kirk apparaissant ici déjà pour la troisième fois torse nu, un élément en soi indicatif. Le malaise se voit encore accru à notre époque où les Sexbots deviennent plus qu'une perspective, bien après les créations de Warren chez Buffy, ou encore un film comme Une fiancée pas comme les autres (2007). On peut aussi regretter que la séparation de Kirk d'avec le Dr. McCoy et M. Spock prive l'épisode d'une dynamique d'ores et déjà placée au cœur de Star Trek.
Anecdotes :
Le scénario de Robert Bloch ne prévoyait pas que l'ex fiancée du Dr. Kirby soit l'infirmière Chapel. Ceci fut rajouté par Roddenberry, qui devait ultérieurement épouser l'actrice Majel Barrett. Il s'agit toutefois de l'unique épisode de la série dans lequel Chapel jouera un rôle de premier plan.
Sherry Jackson (Andréa) fut un enfant star dans les années 50, au cinéma comme à la télévision (The Danny Thomas Show). Elle eut ainsi son étoile sur le Hollywood Walk of Fame en 1960, à 18 ans. Par la suite, elle participa en guest à de très nombreuses séries, avant de se retirer au début des années 80. Sherry Jackson se tailla un beau succès dans les conventions de Science-fiction en apparaissant dans le costume d'Andréa. Elle indiqua que cela lui valut d'être draguée par la grand écrivain Harlan Ellison en personne.
Ted Cassidy (Ruk) est avant tout connu pour le rôle de Lurch, l'imposant majordome de La Famille Addams (1964-1966). Sa grande taille (2,06 m) lui valut de nombreux rôles dans les productions de l'Imaginaire, souvent avec costumes et maquillages. Sa voix profonde lui apporta une belle carrière dans le doublage sonore de dessins-animés. Il fut également le narrateur de L'incroyable Hulk (1977-1982).
Robert Bloch fut l'un des disciples du Maître de Providence et il désigne les habitants disparus d'Exo III comme « les Grands Anciens » (The Old Ones), soit une référence à l’œuvre de son mentor H. P. Lovecraft. Il procédera de même dans l'épisode Dans les griffes du chat, en saison 2.
Le tournage de l'épisode pris deux jours de retard, principalement du fait des réécritures constantes opérées par Roddenberry. Le réalisateur James Goldstone ne travailla plus jamais pour la série, dont il avait pourtant réalisé le pilote diffusé, Où l'homme dépasse l'homme.
On découvre que le capitaine, a un frère, George Samuel Kirk. Son destin et celui de sa famille seront découverts lors de l'épisode La lumière qui tue (1-29).
Poussé dans un gouffre par Ruk, Matthews devient le premier enseigne à pull rouge à mourir. Cela va devenir un rituel de la série particulièrement populaire chez les Trekkies.
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Re: Saga "Star Trek"
Les Voleurs d'esprit (Dagger of the Mind, 1-10, ***)
Date de diffusion : 03 novembre 1966
Auteur : S. Bar-David
Réalisateur : Vincent McEveety
Résumé :
Alors que l'Enterprise vient ravitailler la colonie pénitentiaire de Tantalus V, un prisonnier s'évade et demande asile. M. Spock découvre qu'il s'agit du Dr. Van Gelder, l'un des administrateur de la prison. Grâce à une fusion mentale, le Vulcain découvre que l'homme a été victime des expérimentations du directeur du site, le Dr. Tristan Adams. Celui-ci cherche à mettre au point un neutraliseur neural permettant de reconditionner les criminels, quitte à détruire leur personnalité. Aidé par la psychologue Helen Noel, Kirk affronte le Dr. Adams, qui périt victime de son invention diabolique.
Critique :
De manière plaisante, Les Voleurs d’esprit continue à décliner les sujets fétiches des séries Sixties. Après les Doppelgangers de La planète des illusions, voici les manipulations d’esprit et autres lavages de cerveaux peuplant les Spy Shows alors en vogue. Les amateurs de Chapeau Melon et Bottes de Cuir se sentiront d’ailleurs comme chez eux par moments, dans le seul est présent chez Steed et ses associées, on songe notamment au très sombre Lavage de cerveau, en saison 3. C’est d’autant plus vrai que le duo formé par le toujours viril Capitaine Kirk et la psychologue de l’Enterprise Helen Noel (que l’on ne reverra hélas plus par la suite) commence par produire quelques étincelles. Bien évidemment Helen finira par succomber au charme immarcescible de James Tiberius Kirk : n’est pas Cathy Gale qui veut ! On peut aussi regretter qu’en Diabolical Mastermind du jour, le Dr. Adams ne défraie pas la chronique. Sa scène la plus marquante demeure celle de sa mort, bien entendu causée par sa propre invention !
Star Trek continue à diversifier sa Science-fiction au-delà de Space-opéra classique, tout en continuant à développer son propre univers. Ainsi la fusion mentale vulcaine opère-t-elle ici une entrée en matière remarquée, lors de l’une des scènes les plus troublantes et marquantes de l’Opus. Léonard Nimoy et Morgan Woodward s’y montrent remarquables, tandis que M. Spock se pose toujours davantage en atout maître. L'épisode poursuit la réflexion sur les dangers de la quête d'une perfection devenue inhumaine débutée lors de l'opus précédent, avec le problème toujours moderne de la réinsertion des criminels. On apprécie que les auteurs se montrent suffisamment audacieux pour interroger le modèle même de la Fédération, le savant fou n'étant pas un malade mental s'étant emparé d'un asile psychiatrique, mais bel et bien un responsable officiellement mis en place par cette utopie abordant la criminalité comme un fait psychiatrique. Avec les meilleures intentions du monde, mais rejoignant des régimes bien plus sinistres.
Anecdotes :
Le rôle d’Helen Noel devait être initialement tenu par Janice Rand. Mais la décision avait déjà té prise de supprimer prochainement ce personnage et il parut dès lors peu judicieux de concrétiser sa romance avec le Capitaine.
Morgan Woodward (Van Gelder) put faire évoluer la carrière grâce à ce rôle, car jusque là il était essentiellement cantonné au Western. Il participa ainsi à 19 reprises à Gunsmoke (1955-1975) en tant qu’artiste invité, un record. Il indiqua par la suite que Van Gelder fut son rôle le plus épuisant, aussi bien physiquement qu’émotionnellement.
L'épisode marque la première apparition de la fusion mentale vulcaine. Cette technique de fusion entre deux esprits va servir d’empathie, de moyen de communication ou encore d’hypnose thérapeutique. M. Spock s’avérera capable de l’établir y compris avec des créatures non humanoïdes. La fusion mentale vulcaine va connaître d’importants développements et de multiples applications tout au long de la franchise.
Le titre original fait allusion à Macbeth, où le protagoniste voit une dague dont il tente de saisir au moment de s’en prendre à son roi. Mais il ne s’agit que d’une hallucination créée par son esprit torturé.
Le script prévoyait que cela soit Scotty qui actionne le téléporteur, mais un extra fut finalement engagé pour cette seule action, une solution moins onéreuse que ce qu’aurait représenté le cachet de James Doohan.
Date de diffusion : 03 novembre 1966
Auteur : S. Bar-David
Réalisateur : Vincent McEveety
Résumé :
Alors que l'Enterprise vient ravitailler la colonie pénitentiaire de Tantalus V, un prisonnier s'évade et demande asile. M. Spock découvre qu'il s'agit du Dr. Van Gelder, l'un des administrateur de la prison. Grâce à une fusion mentale, le Vulcain découvre que l'homme a été victime des expérimentations du directeur du site, le Dr. Tristan Adams. Celui-ci cherche à mettre au point un neutraliseur neural permettant de reconditionner les criminels, quitte à détruire leur personnalité. Aidé par la psychologue Helen Noel, Kirk affronte le Dr. Adams, qui périt victime de son invention diabolique.
Critique :
De manière plaisante, Les Voleurs d’esprit continue à décliner les sujets fétiches des séries Sixties. Après les Doppelgangers de La planète des illusions, voici les manipulations d’esprit et autres lavages de cerveaux peuplant les Spy Shows alors en vogue. Les amateurs de Chapeau Melon et Bottes de Cuir se sentiront d’ailleurs comme chez eux par moments, dans le seul est présent chez Steed et ses associées, on songe notamment au très sombre Lavage de cerveau, en saison 3. C’est d’autant plus vrai que le duo formé par le toujours viril Capitaine Kirk et la psychologue de l’Enterprise Helen Noel (que l’on ne reverra hélas plus par la suite) commence par produire quelques étincelles. Bien évidemment Helen finira par succomber au charme immarcescible de James Tiberius Kirk : n’est pas Cathy Gale qui veut ! On peut aussi regretter qu’en Diabolical Mastermind du jour, le Dr. Adams ne défraie pas la chronique. Sa scène la plus marquante demeure celle de sa mort, bien entendu causée par sa propre invention !
Star Trek continue à diversifier sa Science-fiction au-delà de Space-opéra classique, tout en continuant à développer son propre univers. Ainsi la fusion mentale vulcaine opère-t-elle ici une entrée en matière remarquée, lors de l’une des scènes les plus troublantes et marquantes de l’Opus. Léonard Nimoy et Morgan Woodward s’y montrent remarquables, tandis que M. Spock se pose toujours davantage en atout maître. L'épisode poursuit la réflexion sur les dangers de la quête d'une perfection devenue inhumaine débutée lors de l'opus précédent, avec le problème toujours moderne de la réinsertion des criminels. On apprécie que les auteurs se montrent suffisamment audacieux pour interroger le modèle même de la Fédération, le savant fou n'étant pas un malade mental s'étant emparé d'un asile psychiatrique, mais bel et bien un responsable officiellement mis en place par cette utopie abordant la criminalité comme un fait psychiatrique. Avec les meilleures intentions du monde, mais rejoignant des régimes bien plus sinistres.
Anecdotes :
Le rôle d’Helen Noel devait être initialement tenu par Janice Rand. Mais la décision avait déjà té prise de supprimer prochainement ce personnage et il parut dès lors peu judicieux de concrétiser sa romance avec le Capitaine.
Morgan Woodward (Van Gelder) put faire évoluer la carrière grâce à ce rôle, car jusque là il était essentiellement cantonné au Western. Il participa ainsi à 19 reprises à Gunsmoke (1955-1975) en tant qu’artiste invité, un record. Il indiqua par la suite que Van Gelder fut son rôle le plus épuisant, aussi bien physiquement qu’émotionnellement.
L'épisode marque la première apparition de la fusion mentale vulcaine. Cette technique de fusion entre deux esprits va servir d’empathie, de moyen de communication ou encore d’hypnose thérapeutique. M. Spock s’avérera capable de l’établir y compris avec des créatures non humanoïdes. La fusion mentale vulcaine va connaître d’importants développements et de multiples applications tout au long de la franchise.
Le titre original fait allusion à Macbeth, où le protagoniste voit une dague dont il tente de saisir au moment de s’en prendre à son roi. Mais il ne s’agit que d’une hallucination créée par son esprit torturé.
Le script prévoyait que cela soit Scotty qui actionne le téléporteur, mais un extra fut finalement engagé pour cette seule action, une solution moins onéreuse que ce qu’aurait représenté le cachet de James Doohan.
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Re: Saga "Star Trek"
Miri (Miri, 1-11, **)
Date de diffusion : 27 octobre 1966
Auteur : Adrian Spies
Réalisateur : Vincent McEveety
Résumé :
L’Enterprise découvre une planète en tous points identiques à la Terre, mais qui se serait figée dans les années 60. Kirk et Spock dirigent un équipe d’exploration, et constatent que les villes sont laissées à l’abandon. Ils font la connaissance de la jeune Miri et comprennent qu’une maladie monstrueuse frappe les habitants ayant atteint la puberté, les rendant fous. Cela est dû à une expérience destinée à prolonger la vie mais ayant jadis mal tournée. Les enfants sont demeurés tels quels depuis 300 ans. Bientôt toute l’équipe est contaminée, hormis M. Spock, mais le Dr. McCoy parvient à élaborer un vaccin grâce à l’aide de Miri.
Critique :
L’épisode présente l’intérêt de nous montrer un futur dystopique, une originalité au sein de la série, mais rendant compte des courants pessimistes devenant progressivement dominants au sein de la Science-fiction des années 60, avant de triompher au cours de la décennie suivante (avec des films comme Soleil Vert, Mondwest ou L’Age de Cristal). Mais le récit surprend en tirant à la ligne de manière pour le moins outrée son message sur le danger des expérimentations génétiques en crééant à cette fin une Terre bis.
Comme si les amateurs de Science-fiction avaient besoin d’un procédé aussi massif pour comprendre la portée de la mise en garde formulée. De plus le côté absurde de la situation se voit renforcé par le fait que le scénario ne se soucie jamais d’expliciter l’existence d’une autre Terre, totalement identique à la nôtre. On peut supposer que tout ceci sert en fait de justification à l’emploi de décors préexistants et à l’absence de maquillages aliens, un genre d’économies que Star Trek réitérera volontiers ultérieurement.
Par ailleurs, on regrettera le manque d’ambition global du scénario, pour lequel cette dystopie ne sert en définitive que de décor, et non de sujet Pas un instant l’épisode ne tente de sérieusement imaginer et dépeindre une société d’enfants livrés à eux-mêmes depuis 300 ans, soit l’équivalent de Sa Majesté des Mouches ou de Peter Pan, toutes proportions gardées. Au contraire, le récit bifurque très rapidement sur un suspense médical, certes efficacement mené, mais aussi très classique et centré sur l’équipe de l’Enterprise, au lieu de servir de prétexte à l’exploration de ce monde. L’épisode reste même flou sur ce qu’il va advenir de l’immortalité des enfants après que le traitement leur soit administré.
On appréciera néanmoins la présence de scènes en extérieur, pour la première fois depuis le pilote non diffusé. De même les personnages féminins semblent occuper une place plus importante qu’à l’accoutumée, avec une Janice Rand s’aventurant enfin en dehors de l’Enterprise et que Miri participant à la résolution de la crise. L’interprétation sensible de Miri par Kim Darby apporte également un belle véracité à son personnage. Le fait qu’elle soit jouée par une jeun adulte fait rend légèrement moins sulfureuses où la jeune Miri, à l’orée de la puberté se montre sensible au charme de Kirk. Mais décidément nous sommes bien dans les années 60 et leur libéralisation de la sexualité, cela passerait plus difficilement de nos jours !
Anecdotes :
Le scénario d’Adrian Spies fut largement réécrit par Roddenderry, qui en expurgea notamment les scènes explicitant le départ prochain de Janice Rand. La grande majorité des dialogues furent changés. Roddenderry estime également que le script était trop court de 10 minutes et dû embaucher un deuxième scénariste pour le compléter. Dès lors, il décida que Spies ne retravaillerait plus jamais pour la série.
Âgée de 13 ans, Miri fut jouée par Kim Darby, qui en comptait 19. Il fut décidé que Miri porterait des vêtements amples, afin de dissimuler les formes de Kim Darby.
Janice Rand quitte ici l’Enterprise pour la seule et unique fois des huit épisodes auxquels elle participe.
Les enfants des plusieurs membres de l’équipe de production (dont Gene Roddenberry) et de la distribution (dont William Shatner et Grace Lee Whitney) interprètent les jeunes personnages. Ceux de Greg Morris (Barney dans Mission Impossible) furent également conviés. Les deux séries étant produites par les Studios Desilu, leurs tournages étaient voisins.
Léonard Nimoy déclina l’invitation, refusant que ses enfants soient exposés si jeunes au monde du show business. Son fils Adam Nimoy allait néanmoins par la suite connaître une carrière de réalisateur pour la télévision, notamment sur Star Trek TNG.
L’épisode fut tourné par Vincent McEveety dans la foulée du précédent, Les voleurs d’esprit. Toutefois, victime d’un accident domestique, il réalisa l’épisode en chaise roulante.
Les rues vues dans les scènes en extérieur utilisent les décors de la sérié The Andy Griffith Show (1960-1968), également produite par les Studios Desilu. Ce décor représente la petite ville traditionnelle de Mayberry, dont le protagoniste est le shérif. M. Spock estime que la ville remonte à 1960, soit la date du lancement de cette série très populaire aux USA.
Date de diffusion : 27 octobre 1966
Auteur : Adrian Spies
Réalisateur : Vincent McEveety
Résumé :
L’Enterprise découvre une planète en tous points identiques à la Terre, mais qui se serait figée dans les années 60. Kirk et Spock dirigent un équipe d’exploration, et constatent que les villes sont laissées à l’abandon. Ils font la connaissance de la jeune Miri et comprennent qu’une maladie monstrueuse frappe les habitants ayant atteint la puberté, les rendant fous. Cela est dû à une expérience destinée à prolonger la vie mais ayant jadis mal tournée. Les enfants sont demeurés tels quels depuis 300 ans. Bientôt toute l’équipe est contaminée, hormis M. Spock, mais le Dr. McCoy parvient à élaborer un vaccin grâce à l’aide de Miri.
Critique :
L’épisode présente l’intérêt de nous montrer un futur dystopique, une originalité au sein de la série, mais rendant compte des courants pessimistes devenant progressivement dominants au sein de la Science-fiction des années 60, avant de triompher au cours de la décennie suivante (avec des films comme Soleil Vert, Mondwest ou L’Age de Cristal). Mais le récit surprend en tirant à la ligne de manière pour le moins outrée son message sur le danger des expérimentations génétiques en crééant à cette fin une Terre bis.
Comme si les amateurs de Science-fiction avaient besoin d’un procédé aussi massif pour comprendre la portée de la mise en garde formulée. De plus le côté absurde de la situation se voit renforcé par le fait que le scénario ne se soucie jamais d’expliciter l’existence d’une autre Terre, totalement identique à la nôtre. On peut supposer que tout ceci sert en fait de justification à l’emploi de décors préexistants et à l’absence de maquillages aliens, un genre d’économies que Star Trek réitérera volontiers ultérieurement.
Par ailleurs, on regrettera le manque d’ambition global du scénario, pour lequel cette dystopie ne sert en définitive que de décor, et non de sujet Pas un instant l’épisode ne tente de sérieusement imaginer et dépeindre une société d’enfants livrés à eux-mêmes depuis 300 ans, soit l’équivalent de Sa Majesté des Mouches ou de Peter Pan, toutes proportions gardées. Au contraire, le récit bifurque très rapidement sur un suspense médical, certes efficacement mené, mais aussi très classique et centré sur l’équipe de l’Enterprise, au lieu de servir de prétexte à l’exploration de ce monde. L’épisode reste même flou sur ce qu’il va advenir de l’immortalité des enfants après que le traitement leur soit administré.
On appréciera néanmoins la présence de scènes en extérieur, pour la première fois depuis le pilote non diffusé. De même les personnages féminins semblent occuper une place plus importante qu’à l’accoutumée, avec une Janice Rand s’aventurant enfin en dehors de l’Enterprise et que Miri participant à la résolution de la crise. L’interprétation sensible de Miri par Kim Darby apporte également un belle véracité à son personnage. Le fait qu’elle soit jouée par une jeun adulte fait rend légèrement moins sulfureuses où la jeune Miri, à l’orée de la puberté se montre sensible au charme de Kirk. Mais décidément nous sommes bien dans les années 60 et leur libéralisation de la sexualité, cela passerait plus difficilement de nos jours !
Anecdotes :
Le scénario d’Adrian Spies fut largement réécrit par Roddenderry, qui en expurgea notamment les scènes explicitant le départ prochain de Janice Rand. La grande majorité des dialogues furent changés. Roddenderry estime également que le script était trop court de 10 minutes et dû embaucher un deuxième scénariste pour le compléter. Dès lors, il décida que Spies ne retravaillerait plus jamais pour la série.
Âgée de 13 ans, Miri fut jouée par Kim Darby, qui en comptait 19. Il fut décidé que Miri porterait des vêtements amples, afin de dissimuler les formes de Kim Darby.
Janice Rand quitte ici l’Enterprise pour la seule et unique fois des huit épisodes auxquels elle participe.
Les enfants des plusieurs membres de l’équipe de production (dont Gene Roddenberry) et de la distribution (dont William Shatner et Grace Lee Whitney) interprètent les jeunes personnages. Ceux de Greg Morris (Barney dans Mission Impossible) furent également conviés. Les deux séries étant produites par les Studios Desilu, leurs tournages étaient voisins.
Léonard Nimoy déclina l’invitation, refusant que ses enfants soient exposés si jeunes au monde du show business. Son fils Adam Nimoy allait néanmoins par la suite connaître une carrière de réalisateur pour la télévision, notamment sur Star Trek TNG.
L’épisode fut tourné par Vincent McEveety dans la foulée du précédent, Les voleurs d’esprit. Toutefois, victime d’un accident domestique, il réalisa l’épisode en chaise roulante.
Les rues vues dans les scènes en extérieur utilisent les décors de la sérié The Andy Griffith Show (1960-1968), également produite par les Studios Desilu. Ce décor représente la petite ville traditionnelle de Mayberry, dont le protagoniste est le shérif. M. Spock estime que la ville remonte à 1960, soit la date du lancement de cette série très populaire aux USA.
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Re: Saga "Star Trek"
La Conscience du Roi (The Conscience of the King, 1-12, ****)
Date de diffusion : 08 décembre 1966
Auteur : Berry Trivers
Réalisateur : Gerd Oswald
Résumé :
Le Capitaine Kirk est averti que'Anton Karidian, dirigeant d'une célérifère troupe de théâtre spécialisée dans les pièces de Shakespeare pourrait bien être Kodos, un ancien dirigeant de colonie qui aurait causé la mort de 4000 personnes. Les quelques personnes pouvant confirmer son identité sont assassinées ou manquent de l'être. Anton Karidian nie être Kodos, amis aussi l'instigateur des meurtres actuels. Le Capitaine va devoir découvrir l'identité du coupable.A cette fin il invite lma troupe à donner une représentation d'Hamlet à bord de l'Enterprise, mais son enquête se voit compliquée par le charme de la fille d'Anton, Lenore.
Critique :
L'épisode s'impose comme à part au sein de la saison, non pas comme tout à fait décalé, mais plutôt comme thématique, autour de la haute figure de Shakespeare. Au cœur de la culture anglo-saxonne, le Barde constitue une influence majeure sur nombre de séries, qu'il s'agisse d'adaptation directes ou indirectes. Les productions dédiées à l'Imaginaire ont parfois le privilège de le faire intervenir en tant que personnage, tout comme Rod Serling dans The Bard (4-18), sans doute l'épisode le plus irrésistiblement drôle de La Quatrième Dimension. Trois ans plus tard, sans se montrer aussi audacieux, Star Trek va séduire par l'ambition de son approche du Dramaturge.
Très finement écrit, le récit emprunte en effet aussi bien à McBeth (crime envers le peuple au lieu du roi, assez logiquement en démocratie, rescapé désirant exercer le châtiment) qu'à Hamlet (malédiction familiale, dérèglement du souverain, Conscience du Roi donnant son titre à l'opus, fille sombrant dans la démence) pour pleinement camper le duo Anton-Lenore en quintessence du style shakespearien. Bien avant David Tennant dans le The Shakespeare Code de Doctor Who, le choix d'un grand acteur shakespearien en la personne d'Arnold Moss contribue puissamment au succès de l'entreprise. L'épisode s'offre même l'audace de décrire pareillement James T. Kirk, via les citations de Jules César par Lenore. On redécouvre ainsi complètement le vaillant et viril Ccapitaine, en homme miné par son passé et disposé à la sournoiserie d'un complot pour défaire son ennemi. La conversation entre McCoy et Spock reste également un grand moment dramatique.
Barbara Anderson participe également à la démesure de l'ensemble, notamment lors de son impressionnant final. On regrettera par contre que le scénario choisisse ici la voix du Whodunit, assez à contretemps puisque qu'une fois saisie la mécanique shakespearienne à l’œuvre, l'identité du l'assassin ne fait plus guère de doute. On comprend que ce type de récit serve ici à dévoiler les personnalités hors normes du père et de la fille, mais les amateurs d'Agatha Christie se verront par contre sacrifiés, en l'absence de suspense et d'interrogation ludique. Star Trek n'en confirme pas moins ici la variété de ses potentialités en s'éloignant autant que possible ici de l'univers du Space-opera et sacrifiant les scènes d'action, ce qui valut d'ailleurs à l'opus un médiocre accueil auprès du public. C'est très naturellement que la série continuera par la suite à placer des références au Barde tout au long de son parcours.
Anecdotes :
L'épisode restera le seul de l'épisode à montrer comment fonctionne le cycle artificiel de nuits et de jours à bord de l'Enterprise. Par la suite on entendra néanmoins des personnages se souhaiter une bonne nuit. Ici découvert, le décor du pont d'observation ne sera quasiment plus revu par la suite.
Barbara Anderson (Lenore) tient ici l'un de ses premiers rôles répertoriés. Par la suite elle participera à de nombreuses séries des années 60 et 70. Elle reste surtout connue pour les rôles de Mimi Davies en saison 7 de Mission Impossible et surtout d'Eve Whitfield, l'assistante de L'Homme de fer (1967-1975). Avec Lenore, elle devient l'une des artistes invitées arborant le plus de tenues différentes, avec un total de sept qui ne sera égalé que par Joan Collins.
Arnold Moss (Anton) fut un authentique acteur shakespearien de renom, connaissant un grand succès à Broadway. Passionné de mots-croisés, ce lettré fut également le principal auteur de ceux paraissant dans le New York Times, des années 40 aux 80.
L'épisode est le dernier tourné où figure Janice Rand. Grace Lee Whitney retrouvera néanmoins son rôle dans les films poursuivant la série. En 1998, elle fit paraître ses mémoires, The Longest Trek : My Tour of the Galaxy. Elle y narre notamment la période de dépression et d'alcoolisme qui suivit son retrait de la série, mais aussi qu'elle fut victime d'une agression sexuelle d'un des dirigeants du diffuseur, qu'elle refusa toujours de nommer. Elle ajoute que le seul véritable soutien qu'elle reçut durant cette période provint de Léonard Nimoy.
Pour la première fois, on entend la célèbre musique du générique insérée dans l'action. Un version Jazzy en est entonnée par l'orchestre durant la fête, quand Kirk rencontre Lenore, puis quand ils discutent dans la cabine.
Kodos donnera l'un des noms des deux extraterrestres terrifiants créés par Matt Groening et réapparaissant tout au long de Futurama. L'autre nom, Kang est celui d'un Klingon apparaissant dans l'épisode La Colombe.
Date de diffusion : 08 décembre 1966
Auteur : Berry Trivers
Réalisateur : Gerd Oswald
Résumé :
Le Capitaine Kirk est averti que'Anton Karidian, dirigeant d'une célérifère troupe de théâtre spécialisée dans les pièces de Shakespeare pourrait bien être Kodos, un ancien dirigeant de colonie qui aurait causé la mort de 4000 personnes. Les quelques personnes pouvant confirmer son identité sont assassinées ou manquent de l'être. Anton Karidian nie être Kodos, amis aussi l'instigateur des meurtres actuels. Le Capitaine va devoir découvrir l'identité du coupable.A cette fin il invite lma troupe à donner une représentation d'Hamlet à bord de l'Enterprise, mais son enquête se voit compliquée par le charme de la fille d'Anton, Lenore.
Critique :
L'épisode s'impose comme à part au sein de la saison, non pas comme tout à fait décalé, mais plutôt comme thématique, autour de la haute figure de Shakespeare. Au cœur de la culture anglo-saxonne, le Barde constitue une influence majeure sur nombre de séries, qu'il s'agisse d'adaptation directes ou indirectes. Les productions dédiées à l'Imaginaire ont parfois le privilège de le faire intervenir en tant que personnage, tout comme Rod Serling dans The Bard (4-18), sans doute l'épisode le plus irrésistiblement drôle de La Quatrième Dimension. Trois ans plus tard, sans se montrer aussi audacieux, Star Trek va séduire par l'ambition de son approche du Dramaturge.
Très finement écrit, le récit emprunte en effet aussi bien à McBeth (crime envers le peuple au lieu du roi, assez logiquement en démocratie, rescapé désirant exercer le châtiment) qu'à Hamlet (malédiction familiale, dérèglement du souverain, Conscience du Roi donnant son titre à l'opus, fille sombrant dans la démence) pour pleinement camper le duo Anton-Lenore en quintessence du style shakespearien. Bien avant David Tennant dans le The Shakespeare Code de Doctor Who, le choix d'un grand acteur shakespearien en la personne d'Arnold Moss contribue puissamment au succès de l'entreprise. L'épisode s'offre même l'audace de décrire pareillement James T. Kirk, via les citations de Jules César par Lenore. On redécouvre ainsi complètement le vaillant et viril Ccapitaine, en homme miné par son passé et disposé à la sournoiserie d'un complot pour défaire son ennemi. La conversation entre McCoy et Spock reste également un grand moment dramatique.
Barbara Anderson participe également à la démesure de l'ensemble, notamment lors de son impressionnant final. On regrettera par contre que le scénario choisisse ici la voix du Whodunit, assez à contretemps puisque qu'une fois saisie la mécanique shakespearienne à l’œuvre, l'identité du l'assassin ne fait plus guère de doute. On comprend que ce type de récit serve ici à dévoiler les personnalités hors normes du père et de la fille, mais les amateurs d'Agatha Christie se verront par contre sacrifiés, en l'absence de suspense et d'interrogation ludique. Star Trek n'en confirme pas moins ici la variété de ses potentialités en s'éloignant autant que possible ici de l'univers du Space-opera et sacrifiant les scènes d'action, ce qui valut d'ailleurs à l'opus un médiocre accueil auprès du public. C'est très naturellement que la série continuera par la suite à placer des références au Barde tout au long de son parcours.
Anecdotes :
L'épisode restera le seul de l'épisode à montrer comment fonctionne le cycle artificiel de nuits et de jours à bord de l'Enterprise. Par la suite on entendra néanmoins des personnages se souhaiter une bonne nuit. Ici découvert, le décor du pont d'observation ne sera quasiment plus revu par la suite.
Barbara Anderson (Lenore) tient ici l'un de ses premiers rôles répertoriés. Par la suite elle participera à de nombreuses séries des années 60 et 70. Elle reste surtout connue pour les rôles de Mimi Davies en saison 7 de Mission Impossible et surtout d'Eve Whitfield, l'assistante de L'Homme de fer (1967-1975). Avec Lenore, elle devient l'une des artistes invitées arborant le plus de tenues différentes, avec un total de sept qui ne sera égalé que par Joan Collins.
Arnold Moss (Anton) fut un authentique acteur shakespearien de renom, connaissant un grand succès à Broadway. Passionné de mots-croisés, ce lettré fut également le principal auteur de ceux paraissant dans le New York Times, des années 40 aux 80.
L'épisode est le dernier tourné où figure Janice Rand. Grace Lee Whitney retrouvera néanmoins son rôle dans les films poursuivant la série. En 1998, elle fit paraître ses mémoires, The Longest Trek : My Tour of the Galaxy. Elle y narre notamment la période de dépression et d'alcoolisme qui suivit son retrait de la série, mais aussi qu'elle fut victime d'une agression sexuelle d'un des dirigeants du diffuseur, qu'elle refusa toujours de nommer. Elle ajoute que le seul véritable soutien qu'elle reçut durant cette période provint de Léonard Nimoy.
Pour la première fois, on entend la célèbre musique du générique insérée dans l'action. Un version Jazzy en est entonnée par l'orchestre durant la fête, quand Kirk rencontre Lenore, puis quand ils discutent dans la cabine.
Kodos donnera l'un des noms des deux extraterrestres terrifiants créés par Matt Groening et réapparaissant tout au long de Futurama. L'autre nom, Kang est celui d'un Klingon apparaissant dans l'épisode La Colombe.
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Re: Saga "Star Trek"
Galilée ne répond plus (The Galileo Seven, 1-13, ****)
Date de diffusion : 5 janvier 1967
Auteur : Oliver Crawford et S. Bar-David
Réalisateur : Robert Gist
Résumé :
Galilée, la navette de l'Enterprise, s'écrase sur une étrange planète alors qu'elle étudiait un phénomène énergétique. Les sept membres du groupe, dont M. Spock, McCoy et Scotty, ne peuvent plus communiquer avec le vaisseau et doivent faire face à des indigènes hostiles. Kirk recherche ses hommes mais doit aussi livrer de toute urgence des médicaments à la colonie de New Paris, ce qu'exige le Commissionnaire Farris. La tension monte dans le groupe quand deux de ses membres sont tués et que Spock continue à refuser d'employer la violence contre les agresseurs. Spock va devoir tenter une manœuvre illogique afin de sauver la situation.
Critique :
Au lieu de se centrer sur le Capitaine Kirk, The Galileo Seven a la riche idée d'accorder toute la place qu’ils méritent à ses deux officiers supérieurs, le Docteur McCoy et bien entendu M. Spock, véritable héros du récit. Le scénario s’intéresse aussi à la forte relation les unissant à à la fois si fraternelle et éruptive, tant l’humanité brute de décoffrage de McCoy se frotte à la pure logique proclamée du Vulcain. Bien entendu M. Spock va confirmer être en définitive bien plus qu’un ordinateur sur jambes. On se régale devant ce bel hommage à la place occupée dans la série et à la popularité alors grandissante de deux figures n’étant déjà plus des sidekicks. Le récit se montre également intense, avec l’emploi efficace d’un huis-clos à ciel ouvert pour dramatiser un suspense en soi classique. Kirk ne disparaît par pour autant, l’intrigue le relègue au second plan avec élégance, mais les scènes avec son second et officier scientifique valent leur pesant d’or.
La personnalité de Boma et son affrontement avec Spock contribue également à hisser l’épisode au-delà des aventures spatiales classiques de ce type. Les thèmes du racisme, mais aussi de ce qu’implique réellement la responsabilité du commandement apportent une densité supplémentaire, et on apprécie l’acharnement à défendre la non violence, là où la facilité aurait conduit à privilégier des affrontements spectaculaires. La représentation des gigantesques indigènes et les effets spéciaux ont sans doute vieilli, mais la mie en scène reste remarquable selon la norme des séries télévisées de l’époque. Le décorum de la navette apporte une valeur ajoutée visuelle indéniable, tout en permettant à Scotty de pleinement participer aux événements. Outre la nouvelle grande performance de Léonard Nimoy, on appréciera également celle de Don Marshall dont le talent vient à l’appui d’un rôle difficile, mais davantage ambitieux que ceux qui étaient alors communément proposés aux Afro-Américains.
Anecdotes :
Le scénariste Oliver Crawford adapte ici le film Five Came Back (1939), où jouait une jeune Lucie Ball, devenue l'une des dirigeantes des Studios Desilu produisant Star Trek. Le récit narre le crash d'un petit avion dans les Andes et narre comment les épreuves (dont la confrontation avec des Réducteurs de tête !) révèlent la vraie personnalité des survivants.
Le grade d'enseigne est pour la première fois cité ici, avec l'enseigne O'Neill.
Jugeant leur maquillage peu convaincant, le réalisateur Robert Gist évita autant que possible de les filmer en gros plan. Il utilisa des éléments du décor pour suggérer leur taille supérieure à la normale.
Janice Rand est remplacée par l'aide de camp Mears (Phyllis Douglas), mais cette dernière ne réapparaîtra plus dans la série. Kirk n'aura désormais plus d'assistante.
La navette fut construite gratuitement par AMT, firme spécialisée dans les maquettes, en échange de disposer des droits de merchandising. Les vues ultérieurs de la navette seront des réemplois de plans tournés à l'occasion de cet épisode.
Don Marshall (Boma) allait devenir l'une des vedettes de la série Au pays des Géants (1968-1970), au thème très similaire à celui de l'épisode : les rescapés du crash d'un vaisseau spatial vivent des aventures sur une planète où tout est gigantesque.
Date de diffusion : 5 janvier 1967
Auteur : Oliver Crawford et S. Bar-David
Réalisateur : Robert Gist
Résumé :
Galilée, la navette de l'Enterprise, s'écrase sur une étrange planète alors qu'elle étudiait un phénomène énergétique. Les sept membres du groupe, dont M. Spock, McCoy et Scotty, ne peuvent plus communiquer avec le vaisseau et doivent faire face à des indigènes hostiles. Kirk recherche ses hommes mais doit aussi livrer de toute urgence des médicaments à la colonie de New Paris, ce qu'exige le Commissionnaire Farris. La tension monte dans le groupe quand deux de ses membres sont tués et que Spock continue à refuser d'employer la violence contre les agresseurs. Spock va devoir tenter une manœuvre illogique afin de sauver la situation.
Critique :
Au lieu de se centrer sur le Capitaine Kirk, The Galileo Seven a la riche idée d'accorder toute la place qu’ils méritent à ses deux officiers supérieurs, le Docteur McCoy et bien entendu M. Spock, véritable héros du récit. Le scénario s’intéresse aussi à la forte relation les unissant à à la fois si fraternelle et éruptive, tant l’humanité brute de décoffrage de McCoy se frotte à la pure logique proclamée du Vulcain. Bien entendu M. Spock va confirmer être en définitive bien plus qu’un ordinateur sur jambes. On se régale devant ce bel hommage à la place occupée dans la série et à la popularité alors grandissante de deux figures n’étant déjà plus des sidekicks. Le récit se montre également intense, avec l’emploi efficace d’un huis-clos à ciel ouvert pour dramatiser un suspense en soi classique. Kirk ne disparaît par pour autant, l’intrigue le relègue au second plan avec élégance, mais les scènes avec son second et officier scientifique valent leur pesant d’or.
La personnalité de Boma et son affrontement avec Spock contribue également à hisser l’épisode au-delà des aventures spatiales classiques de ce type. Les thèmes du racisme, mais aussi de ce qu’implique réellement la responsabilité du commandement apportent une densité supplémentaire, et on apprécie l’acharnement à défendre la non violence, là où la facilité aurait conduit à privilégier des affrontements spectaculaires. La représentation des gigantesques indigènes et les effets spéciaux ont sans doute vieilli, mais la mie en scène reste remarquable selon la norme des séries télévisées de l’époque. Le décorum de la navette apporte une valeur ajoutée visuelle indéniable, tout en permettant à Scotty de pleinement participer aux événements. Outre la nouvelle grande performance de Léonard Nimoy, on appréciera également celle de Don Marshall dont le talent vient à l’appui d’un rôle difficile, mais davantage ambitieux que ceux qui étaient alors communément proposés aux Afro-Américains.
Anecdotes :
Le scénariste Oliver Crawford adapte ici le film Five Came Back (1939), où jouait une jeune Lucie Ball, devenue l'une des dirigeantes des Studios Desilu produisant Star Trek. Le récit narre le crash d'un petit avion dans les Andes et narre comment les épreuves (dont la confrontation avec des Réducteurs de tête !) révèlent la vraie personnalité des survivants.
Le grade d'enseigne est pour la première fois cité ici, avec l'enseigne O'Neill.
Jugeant leur maquillage peu convaincant, le réalisateur Robert Gist évita autant que possible de les filmer en gros plan. Il utilisa des éléments du décor pour suggérer leur taille supérieure à la normale.
Janice Rand est remplacée par l'aide de camp Mears (Phyllis Douglas), mais cette dernière ne réapparaîtra plus dans la série. Kirk n'aura désormais plus d'assistante.
La navette fut construite gratuitement par AMT, firme spécialisée dans les maquettes, en échange de disposer des droits de merchandising. Les vues ultérieurs de la navette seront des réemplois de plans tournés à l'occasion de cet épisode.
Don Marshall (Boma) allait devenir l'une des vedettes de la série Au pays des Géants (1968-1970), au thème très similaire à celui de l'épisode : les rescapés du crash d'un vaisseau spatial vivent des aventures sur une planète où tout est gigantesque.
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Re: Saga "Star Trek"
Cour Martiale (Court Martial, 1-14, **)
Date de diffusion : 02 février 1967
Auteur : Don M. Mankiewicz et Steven W. Carabatsos
Réalisateur : Marc Daniels
Résumé :
Le capitaine Kirk demande à passer en cour martiale quand il fait l'objet de soupçons suite à la mort de l'un membres de son équipage, Finney, survenue lors d'une tempête d'énergie. La fille de la victime l'accuse d'avoir commis meurtre, car un contentieux les opposait. La procureure Arrel Shaw, ancienne conquête de Kirk, se monte très efficace, d'autant que des enregistrements viennent aggraver la situation du capitaine. Mais McCoy et M. Spock prouvent qu'ils ont été trafiqués : Finney est toujours vivant à bord de l'Enterprise et a tenté de détruire la carrière de Kirk, par vengeance.
Critique :
la tentative d'insérer Star Trek dans le genre très codifié et très externe à la Science-fiction que constitue le drama judiciaire ne convainc ici que médiocrement. Peut-être parce que la manœuvre n'a pas tant l'ambition de procéder à une authentique convergence de genres différents que d'opérer quelques économies, la tentative se caractérise en effet par plusieurs facilités d'écriture. Ainsi l'ordinateur ne se voit-il pas assez développé en Intelligence Artificielle pour pouvoir constituer un témoin à part entière, nous demeurons encore loin des Cyberpunks. Les personnages secondaires ne cessent d'apparaître et de disparaître sans réelle explications, selon les besoins de la procédure, alors que plusieurs éléments clefs de celle-ci demeurent très flous (pourquoi Kirk a-t-il procédé à l'éjection de la nacelle, comment Finney est-il parvenu à se cacher aussi longtemps à bord de l'Enterprise, comment la procureure pet-elle avoir été aussi proche de Kirk sans être récusée, etc.). Les costumes très flashy n'aident pas non plus à apporter de l'intensité au débat.
Le scénario, à la conclusion très précipitée, souffre en outre de plusieurs faiblesses initiales il n'aborde jamais le fait que Finney se condamne à rester à jamais dissimulé afin de ne pas réhabiliter Kirk. Plus fondamentalement, l'un des atouts majeur du suspense judiciaire (l'accusé est-il coupable ?) s'avère totalement inopérant concernant le capitaine Kirk, héros de la série dont on ne peut douter de l'innocence. Il en va pareillement pour tous les personnages récurrents se retrouvant dans la même situation, que cela soit Walter Skinner dans La Visite des X-Files (3-21) ou encore Mère-Grand dans L'Homme au sommet de Chapeau Melon (6-24). Demeurent une solide interprétation, une évocation du danger des vidéos truquées et un amusant parallèle avec le classique de Sherlock Holmes que forme la nouvelle L'Entrepreneur de Norwood (1903), un parallèle malheureusement inexploité. On apprécie également que Star Trek confie un rôle d'officier supérieur à un acteur afro-canadien (excellent Percy Rodrigues), alors même que la ségrégation raciale ne fut formellement abolie qu'en 1964 et que peu de rôles d'autorité étaient encore confiés à des acteurs noirs. .
Anecdotes :
Starfleet est ici définitivement instituée comme étant l'organisation à laquelle appartient l'Enterprise, avec Starflet Command à sa tête. Jusque là son nom était demeuré évolutif. Spock continue aussi à parler de Vulcaniens et non de Vulcains.
En vue d'économies, la production désirait un épisode dont l'action serait circonscrite à un unique décor. Don M. Mankiewicz proposa l'idée un procès organisé autour d'un tribunal (il avait déjà écrit Le Procès, en 1955). Toutefois quelques décors secondaires moins élaborés durent être construits, comme le bureau de Stone ou le bar.
Le Capitaine Nensi Chandra est un des membres de la cour martiale. Le personnage sera repris dans le film de 2009, jugeant cette fois Kirk pour sa tricherie lors du fameux test de Koyashi-Maru.
Une version jazzy de la musique du générique est entendue au bar, quand McCoy rencontre Shaw.
Date de diffusion : 02 février 1967
Auteur : Don M. Mankiewicz et Steven W. Carabatsos
Réalisateur : Marc Daniels
Résumé :
Le capitaine Kirk demande à passer en cour martiale quand il fait l'objet de soupçons suite à la mort de l'un membres de son équipage, Finney, survenue lors d'une tempête d'énergie. La fille de la victime l'accuse d'avoir commis meurtre, car un contentieux les opposait. La procureure Arrel Shaw, ancienne conquête de Kirk, se monte très efficace, d'autant que des enregistrements viennent aggraver la situation du capitaine. Mais McCoy et M. Spock prouvent qu'ils ont été trafiqués : Finney est toujours vivant à bord de l'Enterprise et a tenté de détruire la carrière de Kirk, par vengeance.
Critique :
la tentative d'insérer Star Trek dans le genre très codifié et très externe à la Science-fiction que constitue le drama judiciaire ne convainc ici que médiocrement. Peut-être parce que la manœuvre n'a pas tant l'ambition de procéder à une authentique convergence de genres différents que d'opérer quelques économies, la tentative se caractérise en effet par plusieurs facilités d'écriture. Ainsi l'ordinateur ne se voit-il pas assez développé en Intelligence Artificielle pour pouvoir constituer un témoin à part entière, nous demeurons encore loin des Cyberpunks. Les personnages secondaires ne cessent d'apparaître et de disparaître sans réelle explications, selon les besoins de la procédure, alors que plusieurs éléments clefs de celle-ci demeurent très flous (pourquoi Kirk a-t-il procédé à l'éjection de la nacelle, comment Finney est-il parvenu à se cacher aussi longtemps à bord de l'Enterprise, comment la procureure pet-elle avoir été aussi proche de Kirk sans être récusée, etc.). Les costumes très flashy n'aident pas non plus à apporter de l'intensité au débat.
Le scénario, à la conclusion très précipitée, souffre en outre de plusieurs faiblesses initiales il n'aborde jamais le fait que Finney se condamne à rester à jamais dissimulé afin de ne pas réhabiliter Kirk. Plus fondamentalement, l'un des atouts majeur du suspense judiciaire (l'accusé est-il coupable ?) s'avère totalement inopérant concernant le capitaine Kirk, héros de la série dont on ne peut douter de l'innocence. Il en va pareillement pour tous les personnages récurrents se retrouvant dans la même situation, que cela soit Walter Skinner dans La Visite des X-Files (3-21) ou encore Mère-Grand dans L'Homme au sommet de Chapeau Melon (6-24). Demeurent une solide interprétation, une évocation du danger des vidéos truquées et un amusant parallèle avec le classique de Sherlock Holmes que forme la nouvelle L'Entrepreneur de Norwood (1903), un parallèle malheureusement inexploité. On apprécie également que Star Trek confie un rôle d'officier supérieur à un acteur afro-canadien (excellent Percy Rodrigues), alors même que la ségrégation raciale ne fut formellement abolie qu'en 1964 et que peu de rôles d'autorité étaient encore confiés à des acteurs noirs. .
Anecdotes :
Starfleet est ici définitivement instituée comme étant l'organisation à laquelle appartient l'Enterprise, avec Starflet Command à sa tête. Jusque là son nom était demeuré évolutif. Spock continue aussi à parler de Vulcaniens et non de Vulcains.
En vue d'économies, la production désirait un épisode dont l'action serait circonscrite à un unique décor. Don M. Mankiewicz proposa l'idée un procès organisé autour d'un tribunal (il avait déjà écrit Le Procès, en 1955). Toutefois quelques décors secondaires moins élaborés durent être construits, comme le bureau de Stone ou le bar.
Le Capitaine Nensi Chandra est un des membres de la cour martiale. Le personnage sera repris dans le film de 2009, jugeant cette fois Kirk pour sa tricherie lors du fameux test de Koyashi-Maru.
Une version jazzy de la musique du générique est entendue au bar, quand McCoy rencontre Shaw.
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Re: Saga "Star Trek"
La Ménagerie (The Menagerie, 1-15-16, ***)
Date de diffusion : 17 et 25 novembre 1966
Auteur : Gene Roddenberry
Réalisateur : Marc Daniels et Robert Butler
Résumé :
Spock s'empare de l'Enterprise et s'en sert pour emmener son ancien commandant, le Capitaine Pike, sur Talos IV. La planète a été mise en quarantaine par la Fédération voici 13 ans, après une exploration durant la quelle était sous les ordres du désormais atrocement défiguré Pike. Kirk rattrape Spock, qui se constitue prisonnier en demandant à être jugé en cour martiale. Il va révéler les étonnants événements survenus naguère sur Talos IV.
Critique :
Le double épisode recycle, principalement dans sa seconde partie, les événements survenus dans La Cage, le pilote non diffusé de Star Trek. Cet épisode ayant déjà été chroniqué, nous allons ici nous intéresser à l'histoire imaginée en première partie, autour de la rébellion de Spock, puis de son passage en cour martiale. On reconnaîtra à l'histoire de ne pas se limiter à un simple prétexte, mais au contraire d'introduire un vrai suspense quant aux raisons cachées du détournement de l'Enterprise par Spock et aux péripéties survenues sur Talos IV. Léonard Nimoy et William Shatner jouent pleinement le jeu et apportent de la conviction à ce récit mettant en vant la complicité existant entre le Capitaine et son premier officier, mais aussi à la vraie nature de ce dernier, bien plus émotionnel qu'il ne daigne l'admettre.
Le happy end, certes plus forcé que dans la cage, se montre également sensible et astucieux. Il n'en reste pas moins que le contraste d'ambition et d'intérêt avec La Cage demeure patent. De plus, quand on recadre la saison dans l'ordre de production des épisodes, le recyclage cette fois de Cour martiale apparaît lui aussi évident, avec ses récupérations de décors et de bouts d'histoire. On peut aussi s'étonner que ni Spock ni Kirk ne s'étonne que Numéro Un soit le sosie de l'infirmière de l'Enterprise, toutes deux étant interprétées par Majel Barrett ! Au total, si le cet emballage demeure suffisamment professionnel pour ne pas se moquer du public, on pourra néanmoins préférer visionner La Cage tel quel, sans fioritures non dépourvues d'intérêt, mais clairement inférieures à son corpus.
Anecdotes :
Il s'agit de l'unique double épisode de la série. Ce cas de figure deviendra davantage fréquent dans les productions ultérieures de la franchise. Il s'agit aussi de l'unique fois où le Journal du Capitaine sert à récapituler les événements précédents.
Marc Daniels réalisa l'épisode simultanément avec Cour martiale. Le retard pris sur le tournage de ce dernier épisode fut compensé par une journée gagnée sur celui de La Ménagerie. Les deux épisodes partagent plusieurs décors.
L'emploi du pilote non diffusé de la série fut décidé non tant pour réaliser des économies que pour compenser un manque de scripts disponibles. Par ailleurs cela permit de gagner du temps pour la réalisation des décors, effets spéciaux et costumes de la série, qui fut une permanente course contre la montre pour les relativement modestes Studios Desilu.
L'épisode remporta en 1967 l'Hugo Award de la Meilleure présentation dramatique. Étaient aussi en lice deux autres épisodes de la série, mais également le Fahrenheit 451 de François Truffaut.
A la suite de cet épisode, Kirk fut rituellement considéré comme séduit par les femmes vertes, ce que l'on retrouve encore dans le film de 2009. Pourtant le passage concerne Pike.
Date de diffusion : 17 et 25 novembre 1966
Auteur : Gene Roddenberry
Réalisateur : Marc Daniels et Robert Butler
Résumé :
Spock s'empare de l'Enterprise et s'en sert pour emmener son ancien commandant, le Capitaine Pike, sur Talos IV. La planète a été mise en quarantaine par la Fédération voici 13 ans, après une exploration durant la quelle était sous les ordres du désormais atrocement défiguré Pike. Kirk rattrape Spock, qui se constitue prisonnier en demandant à être jugé en cour martiale. Il va révéler les étonnants événements survenus naguère sur Talos IV.
Critique :
Le double épisode recycle, principalement dans sa seconde partie, les événements survenus dans La Cage, le pilote non diffusé de Star Trek. Cet épisode ayant déjà été chroniqué, nous allons ici nous intéresser à l'histoire imaginée en première partie, autour de la rébellion de Spock, puis de son passage en cour martiale. On reconnaîtra à l'histoire de ne pas se limiter à un simple prétexte, mais au contraire d'introduire un vrai suspense quant aux raisons cachées du détournement de l'Enterprise par Spock et aux péripéties survenues sur Talos IV. Léonard Nimoy et William Shatner jouent pleinement le jeu et apportent de la conviction à ce récit mettant en vant la complicité existant entre le Capitaine et son premier officier, mais aussi à la vraie nature de ce dernier, bien plus émotionnel qu'il ne daigne l'admettre.
Le happy end, certes plus forcé que dans la cage, se montre également sensible et astucieux. Il n'en reste pas moins que le contraste d'ambition et d'intérêt avec La Cage demeure patent. De plus, quand on recadre la saison dans l'ordre de production des épisodes, le recyclage cette fois de Cour martiale apparaît lui aussi évident, avec ses récupérations de décors et de bouts d'histoire. On peut aussi s'étonner que ni Spock ni Kirk ne s'étonne que Numéro Un soit le sosie de l'infirmière de l'Enterprise, toutes deux étant interprétées par Majel Barrett ! Au total, si le cet emballage demeure suffisamment professionnel pour ne pas se moquer du public, on pourra néanmoins préférer visionner La Cage tel quel, sans fioritures non dépourvues d'intérêt, mais clairement inférieures à son corpus.
Anecdotes :
Il s'agit de l'unique double épisode de la série. Ce cas de figure deviendra davantage fréquent dans les productions ultérieures de la franchise. Il s'agit aussi de l'unique fois où le Journal du Capitaine sert à récapituler les événements précédents.
Marc Daniels réalisa l'épisode simultanément avec Cour martiale. Le retard pris sur le tournage de ce dernier épisode fut compensé par une journée gagnée sur celui de La Ménagerie. Les deux épisodes partagent plusieurs décors.
L'emploi du pilote non diffusé de la série fut décidé non tant pour réaliser des économies que pour compenser un manque de scripts disponibles. Par ailleurs cela permit de gagner du temps pour la réalisation des décors, effets spéciaux et costumes de la série, qui fut une permanente course contre la montre pour les relativement modestes Studios Desilu.
L'épisode remporta en 1967 l'Hugo Award de la Meilleure présentation dramatique. Étaient aussi en lice deux autres épisodes de la série, mais également le Fahrenheit 451 de François Truffaut.
A la suite de cet épisode, Kirk fut rituellement considéré comme séduit par les femmes vertes, ce que l'on retrouve encore dans le film de 2009. Pourtant le passage concerne Pike.
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Re: Saga "Star Trek"
Il suffisait d'y penser !
https://www.themarysue.com/no-handshakes-coronavirus-vulcan-salute/?utm_source=mostpopular
https://www.themarysue.com/no-handshakes-coronavirus-vulcan-salute/?utm_source=mostpopular
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Re: Saga "Star Trek"
Une partie de campagne (Shore Leave, 1-17, ***)
Date de diffusion : 29 décembre 1966
Auteur : Théodore Sturgeon
Réalisateur : Robert Sparr
Résumé :
L’Enterprise découvre une planète apparemment paradisiaque, et le Capitaine autorise l’équipage à prendre un congé au sol. Mais des personnages issus de la littérature et de l’Histoire de la Terre (dont Alice et le lapin blanc, mais aussi Don Juan) se manifestent inexplicablement. M. Spock établit que le monde donne réalité aux pensées de l’équipage et découvre une source d’énergie. Il s’avère que ce monde est un gigantesque parc d’attraction, dont l’amical «concierge » s’est donné pour but de réaliser les rêves de ses visiteurs. L’équipage va pouvoir apprécier un agréable séjour.
Critique :
Idéalement programmé durant les fêtes de fin d’année 1966, Short Leave constitue, sinon le premier épisode ouvertement décalé de Star Trek, du moins son premier opus à clairement verser dans la comédie. On rit beaucoup lors des manifestations étonnantes et incongrues (mais aussi parfois inquiétantes) des manifestations du pouvoir de la planète. Si le scénario ne se structure guère au-delà d’allées et venues entre ces phénomènes et l’apparition du Deus Ex Machina final, on apprécie l’inventivité et la variété des effets, jouant aussi bien la carte de la Science-fiction que du Fantastique, de l’Histoire et de la Guerre. Provenant de la psyché et des désirs des protagonistes, ces apparitions permettent habilement d’en découvrir davantage sur eux-mêmes. Il en va ainsi de la soif de revanche motivant la carrière de Kirk ou de la libido très à la Playboy du bon docteur. Très dans la lignée d’un Rodenberry donnant régulièrement écho à la libéralisation sexuelle de années 60, l’ensemble du écit se montre assez explicite, ce qui le date également.
On regrettera que M. Spock ne connaisse aucune expérience de ce type, mais Sturgeon aura l’occasion d’y revenir la saison prochaine dans Le Mal du pays, épisode explorant l’arrière-cour de la roideur vulcaine. L’irruption du Deus Ex Machina s’avère plus habilement menée que lors de Charlie X. Elle est corrélée au reste de l’histoire et peut se deviner de manière assez ludique. De plus elle représente un joli pied de nez au poncif du lieu apparemment paradisiaque et se révélant piégé, puisqu’en définitive elle confirme la première impression ressentie. L’autre atout de l’épisode demeure la réalisation très efficace de Robert Sparr, sachant tirer un excellent parti des nombreuses scènes en extérieur et de l’étrangeté des apparitions, malgré les écritures imposées par Roddenberry à la dernière minute. On regrettera toutefois la réécriture massive du scénario original de Sturgeon, une pratique pouvant se justifier lorsqu’un écrivain n’est pas au fait de l’écriture télévisuelle, ce qui n’est pas le cas ici.
Le showunner tire adroitement vers la comédie ce qui constituait certainement un récit plus profond autour de la notion de loisir, cette singularité caractérisant l’être humain au sein du règne animal, et la nécessité d’y impulser une fantaisie personnelle pour que l’expérience devienne pleinement féconde. Une condamnation du tourisme de masse s’instaurant durant les années 60, mais aussi une condamnation des parcs d’attraction à la Disney, dont la planète constitue l’antithèse absolue. Une idée qui se verra développée ultérieurement par cette étonnante et parfois troublante série qu’est L'Île fantastique (1977-1984), mais aussi par le propre Holodeck qu’installera plus tard la franchise Star Trek. Le film Mondwest (Westworld) de Michael Crichton saura également en donner une version assombrie et inquiétante, en 1973. Mais, tel quel, on goûtera volontiers l’humour, volontiers à la lisière de l’auto-parodie, de Shore Leave, ce qui lui assurera une belle popularité au sein des conventions.
Anecdotes :
Théodore Sturgeon (1918-1985) fut une des plus grandes plumes américaines des Littératures de l’Imaginaire. Très personnelle, son œuvre particulièrement riche se situe à cheval entre Fantastique et Science-fiction, ce qui lui apporte une vraie spécificité souvent teintée de poésie. Longtemps peu lus par le grand public, ses textes explorant inlassablement la nature humaine (Cristal qui songe, Les Plus qu'humains, Les Talents de Xanadu…) connurent un grand succès critique. Ils exercèrent une influence profonde sur nombre d’auteurs de l’après-guerre, tels Harlan Ellison, Ray Bradbury ou encore Samuel R. Delany. Sturgeon est considéré comme l’une des quatre figures majeures de l’Age d’Or de la Science-fiction, aux côtés d’Isaac Asimov, Robert A. Heinlein et A. E. van Vogt.
Théodore Sturgeon collabora à plusieurs séries télévisées, dont les anthologies Tales of Tomorrow et Schlitz Playhouse of Stars ou encore Les Envahisseurs. Il écrivit un autre épisode pour Star Trek, Le Mal du pays (saison 2), mais mit fin a sa collaboration du fait d’une relation compliquée avec Roddenberry, qui refusa nombre de ses scénarios (dont un qui introduisait la notion de Directive Première de Starfleet).
Obligé de prendre un repos ordonné par son médecin (après deux ans d’activité forcenée, Roddenberry ne put superviser un scénario relevant longtemps davantage du Fantastique que de la Science-fiction. Il ne put intervenir qu’alors que le tournage était déjà commencé.
Les scènes en extérieurs furent tournées au parc Africa USA Ranch, au nord de Los Angeles. Ce parc accueillit également les tournages des séries Daktari et Cowboy in Africa.
Le souvenir de Roddenberry assis à l’ombre des arbres du parc, réécrivant frénétiquement à la machine à écrire des scènes sur le point d’être tournées ou des dialogues à enregistrer en post-production, fut évoqué par divers membres de l’équipe comme témoignage de son souci maniaque de tout contrôler au sein de la série (aussi bien la fantaisie de l’histoire que ses conséquences budgétaires !).
Le réalisateur Robert Sparr s’entendit fort mal avec le reste de l’équipe et ne participa plus par la suite à Star Trek, d’autant que les réécritures de Roddenberry entraînèrent un retard d’un jour dans l’agenda de production.
La production loua un tigre, mais dut batailler pour que William Shatner renonce l’idée d’une scène de combat à mains nues entre Kirk et l’animal. Un éléphant fut également loué, mais ses scènes s’avérèrent trop difficile à tourner.
L’habituel générique de fin fut exceptionnellement remplacé par des images de scènes hautes en couleur de l’épisode.
Date de diffusion : 29 décembre 1966
Auteur : Théodore Sturgeon
Réalisateur : Robert Sparr
Résumé :
L’Enterprise découvre une planète apparemment paradisiaque, et le Capitaine autorise l’équipage à prendre un congé au sol. Mais des personnages issus de la littérature et de l’Histoire de la Terre (dont Alice et le lapin blanc, mais aussi Don Juan) se manifestent inexplicablement. M. Spock établit que le monde donne réalité aux pensées de l’équipage et découvre une source d’énergie. Il s’avère que ce monde est un gigantesque parc d’attraction, dont l’amical «concierge » s’est donné pour but de réaliser les rêves de ses visiteurs. L’équipage va pouvoir apprécier un agréable séjour.
Critique :
Idéalement programmé durant les fêtes de fin d’année 1966, Short Leave constitue, sinon le premier épisode ouvertement décalé de Star Trek, du moins son premier opus à clairement verser dans la comédie. On rit beaucoup lors des manifestations étonnantes et incongrues (mais aussi parfois inquiétantes) des manifestations du pouvoir de la planète. Si le scénario ne se structure guère au-delà d’allées et venues entre ces phénomènes et l’apparition du Deus Ex Machina final, on apprécie l’inventivité et la variété des effets, jouant aussi bien la carte de la Science-fiction que du Fantastique, de l’Histoire et de la Guerre. Provenant de la psyché et des désirs des protagonistes, ces apparitions permettent habilement d’en découvrir davantage sur eux-mêmes. Il en va ainsi de la soif de revanche motivant la carrière de Kirk ou de la libido très à la Playboy du bon docteur. Très dans la lignée d’un Rodenberry donnant régulièrement écho à la libéralisation sexuelle de années 60, l’ensemble du écit se montre assez explicite, ce qui le date également.
On regrettera que M. Spock ne connaisse aucune expérience de ce type, mais Sturgeon aura l’occasion d’y revenir la saison prochaine dans Le Mal du pays, épisode explorant l’arrière-cour de la roideur vulcaine. L’irruption du Deus Ex Machina s’avère plus habilement menée que lors de Charlie X. Elle est corrélée au reste de l’histoire et peut se deviner de manière assez ludique. De plus elle représente un joli pied de nez au poncif du lieu apparemment paradisiaque et se révélant piégé, puisqu’en définitive elle confirme la première impression ressentie. L’autre atout de l’épisode demeure la réalisation très efficace de Robert Sparr, sachant tirer un excellent parti des nombreuses scènes en extérieur et de l’étrangeté des apparitions, malgré les écritures imposées par Roddenberry à la dernière minute. On regrettera toutefois la réécriture massive du scénario original de Sturgeon, une pratique pouvant se justifier lorsqu’un écrivain n’est pas au fait de l’écriture télévisuelle, ce qui n’est pas le cas ici.
Le showunner tire adroitement vers la comédie ce qui constituait certainement un récit plus profond autour de la notion de loisir, cette singularité caractérisant l’être humain au sein du règne animal, et la nécessité d’y impulser une fantaisie personnelle pour que l’expérience devienne pleinement féconde. Une condamnation du tourisme de masse s’instaurant durant les années 60, mais aussi une condamnation des parcs d’attraction à la Disney, dont la planète constitue l’antithèse absolue. Une idée qui se verra développée ultérieurement par cette étonnante et parfois troublante série qu’est L'Île fantastique (1977-1984), mais aussi par le propre Holodeck qu’installera plus tard la franchise Star Trek. Le film Mondwest (Westworld) de Michael Crichton saura également en donner une version assombrie et inquiétante, en 1973. Mais, tel quel, on goûtera volontiers l’humour, volontiers à la lisière de l’auto-parodie, de Shore Leave, ce qui lui assurera une belle popularité au sein des conventions.
Anecdotes :
Théodore Sturgeon (1918-1985) fut une des plus grandes plumes américaines des Littératures de l’Imaginaire. Très personnelle, son œuvre particulièrement riche se situe à cheval entre Fantastique et Science-fiction, ce qui lui apporte une vraie spécificité souvent teintée de poésie. Longtemps peu lus par le grand public, ses textes explorant inlassablement la nature humaine (Cristal qui songe, Les Plus qu'humains, Les Talents de Xanadu…) connurent un grand succès critique. Ils exercèrent une influence profonde sur nombre d’auteurs de l’après-guerre, tels Harlan Ellison, Ray Bradbury ou encore Samuel R. Delany. Sturgeon est considéré comme l’une des quatre figures majeures de l’Age d’Or de la Science-fiction, aux côtés d’Isaac Asimov, Robert A. Heinlein et A. E. van Vogt.
Théodore Sturgeon collabora à plusieurs séries télévisées, dont les anthologies Tales of Tomorrow et Schlitz Playhouse of Stars ou encore Les Envahisseurs. Il écrivit un autre épisode pour Star Trek, Le Mal du pays (saison 2), mais mit fin a sa collaboration du fait d’une relation compliquée avec Roddenberry, qui refusa nombre de ses scénarios (dont un qui introduisait la notion de Directive Première de Starfleet).
Obligé de prendre un repos ordonné par son médecin (après deux ans d’activité forcenée, Roddenberry ne put superviser un scénario relevant longtemps davantage du Fantastique que de la Science-fiction. Il ne put intervenir qu’alors que le tournage était déjà commencé.
Les scènes en extérieurs furent tournées au parc Africa USA Ranch, au nord de Los Angeles. Ce parc accueillit également les tournages des séries Daktari et Cowboy in Africa.
Le souvenir de Roddenberry assis à l’ombre des arbres du parc, réécrivant frénétiquement à la machine à écrire des scènes sur le point d’être tournées ou des dialogues à enregistrer en post-production, fut évoqué par divers membres de l’équipe comme témoignage de son souci maniaque de tout contrôler au sein de la série (aussi bien la fantaisie de l’histoire que ses conséquences budgétaires !).
Le réalisateur Robert Sparr s’entendit fort mal avec le reste de l’équipe et ne participa plus par la suite à Star Trek, d’autant que les réécritures de Roddenberry entraînèrent un retard d’un jour dans l’agenda de production.
La production loua un tigre, mais dut batailler pour que William Shatner renonce l’idée d’une scène de combat à mains nues entre Kirk et l’animal. Un éléphant fut également loué, mais ses scènes s’avérèrent trop difficile à tourner.
L’habituel générique de fin fut exceptionnellement remplacé par des images de scènes hautes en couleur de l’épisode.
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Re: Saga "Star Trek"
Le Chevalier de Dalos (The Squire of Gothos, 1-18, ***)
Date de diffusion : 12 janvier 1967
Auteur : Paul Schneider
Réalisateur : Don McDougall
Résumé :
Alors que l'Enterprise passe à proximité d'une planète, Kirk et Sulu disparaissent soudainement. McCoy dirige une équipe d'exploration au sol, qui découvre que les deux hommes sont retenus dans un château fort n'ayant inexplicablement pas été détecté. Le maître des lieux se présente comme étant le Chevalier Trelane et les traite aussi bien comme des hôtes que comme des prisonniers. Une partie difficile s'engage contre cet être tout puissant, jusqu'à ce que deux de ses aînés viennent le sermonner.
Critique :
On reprochera au Chevalier de Dalos sa forte impression de déjà vu. Dès ses commencements, et en attendant Q, la franchise Star Trek apprécie les êtres quasi divins et on retrouve ici plus d'une convergence avec Charlie X : toute puissance, immaturité infantile, conclusion pour le moins similaire. Il n'y a pas jusqu'à la révélation finale que des événements longtemps inexplicables soient en définitive causés par un enfant qui ne rappelle l'un des classiques de La Quatrième Dimension, Étape dans une petite ville. On appréciera toutefois cet épisode comme l'un des plus divertissants de la saison, riche en péripéties et sensations fortes. Tous les twists s'avèrent ainsi minutés avec un art consommé du spectaculaire, y compris lors de la phase initiale et de son intrigant mystère. Le récit sait pour autant ne pas verser dans la vacuité de l'effet pour l'effet, notamment lors de la dramatisation apportée par un Kirk prêt à se sacrifier pour sauver son équipage.
Exubérante et sans retenue aucune, la composition hors normes de William Campbell demeure le grand atout de l'opus, apportant à Trelane une personnalité crevant l'écran. Avec un vrai sens de l'exagération joyeuse et désinhibée fleurant bon une carrière largement dorée au soleil du Nanar, Campbell dynamite l'histoire dans la bonne humeur. A sa manière il fait de Trelane l'anti Spock absolu, et les scènes de confrontation entre les deux personnages acquièrent une indéniable intensité, avec une palpable hostilité réciproque. Léonard Nimoy n'a qu'à jour sur le registre habituel d'un Spock qu'il connaît désormais par cœur pour rendre l'ensemble détonnant. Le scénario échoue par contre à rendre la chute finale davantage convaincante que lors de Charlie X, la série tombant une nouvelle fois dans le piège que constitue l'aisance avec laquelle ces entités quasi divines peuvent devenir des Deus Ex Machina.
Anecdotes :
Trelane préfigure clairement le tout puissant et passablement infantile Q, qui fera les beaux jours de Next Gen. Q-Squared, un roman dérivé publié en 1994 établira qu'effectivement Trelane appartient au Continuum Q et qu'il est le petit-fils de Q lui-même.
L'épisode est censé se dérouler 900 ans après l'Empire napoléonien, soit au XXVIIIe siècle. Or la série est indiquée se dérouler au XXIIIe siècle.
William Campbell (Trelane) connut une carrière aux très nombreux seconds rôles , notamment dans dans films 'horreurs. Il fut ainsi l'une des figures des productions de Roger Corman (Demantia 13). Dans Star Trek, il reste surtout remémoré pour le rôle du Capitaine klingon Koloth (Tribulations), qui fit de lui une vedette des conventions des années 80 et 90 et que l'on retrouvera dans Deep Space Nine.
Plusieurs témoins imputèrent le retard d'un jour pris dans la production de l'épisode à l'achrnement de Campbell à être doté d'une perruque à la Française, mais lui-même mis en cause une blessure survenue lors du duel à l'épée avec William Shatner.
Durent le tournage, Campbell fit une erreur de texte, évoquant Uhura comme « Nubien slave », au lieu de « Nubian prize ». cela provoqua la colère de Nichelle Nicholls, militante de African-American Civil Rights Movement.
Date de diffusion : 12 janvier 1967
Auteur : Paul Schneider
Réalisateur : Don McDougall
Résumé :
Alors que l'Enterprise passe à proximité d'une planète, Kirk et Sulu disparaissent soudainement. McCoy dirige une équipe d'exploration au sol, qui découvre que les deux hommes sont retenus dans un château fort n'ayant inexplicablement pas été détecté. Le maître des lieux se présente comme étant le Chevalier Trelane et les traite aussi bien comme des hôtes que comme des prisonniers. Une partie difficile s'engage contre cet être tout puissant, jusqu'à ce que deux de ses aînés viennent le sermonner.
Critique :
On reprochera au Chevalier de Dalos sa forte impression de déjà vu. Dès ses commencements, et en attendant Q, la franchise Star Trek apprécie les êtres quasi divins et on retrouve ici plus d'une convergence avec Charlie X : toute puissance, immaturité infantile, conclusion pour le moins similaire. Il n'y a pas jusqu'à la révélation finale que des événements longtemps inexplicables soient en définitive causés par un enfant qui ne rappelle l'un des classiques de La Quatrième Dimension, Étape dans une petite ville. On appréciera toutefois cet épisode comme l'un des plus divertissants de la saison, riche en péripéties et sensations fortes. Tous les twists s'avèrent ainsi minutés avec un art consommé du spectaculaire, y compris lors de la phase initiale et de son intrigant mystère. Le récit sait pour autant ne pas verser dans la vacuité de l'effet pour l'effet, notamment lors de la dramatisation apportée par un Kirk prêt à se sacrifier pour sauver son équipage.
Exubérante et sans retenue aucune, la composition hors normes de William Campbell demeure le grand atout de l'opus, apportant à Trelane une personnalité crevant l'écran. Avec un vrai sens de l'exagération joyeuse et désinhibée fleurant bon une carrière largement dorée au soleil du Nanar, Campbell dynamite l'histoire dans la bonne humeur. A sa manière il fait de Trelane l'anti Spock absolu, et les scènes de confrontation entre les deux personnages acquièrent une indéniable intensité, avec une palpable hostilité réciproque. Léonard Nimoy n'a qu'à jour sur le registre habituel d'un Spock qu'il connaît désormais par cœur pour rendre l'ensemble détonnant. Le scénario échoue par contre à rendre la chute finale davantage convaincante que lors de Charlie X, la série tombant une nouvelle fois dans le piège que constitue l'aisance avec laquelle ces entités quasi divines peuvent devenir des Deus Ex Machina.
Anecdotes :
Trelane préfigure clairement le tout puissant et passablement infantile Q, qui fera les beaux jours de Next Gen. Q-Squared, un roman dérivé publié en 1994 établira qu'effectivement Trelane appartient au Continuum Q et qu'il est le petit-fils de Q lui-même.
L'épisode est censé se dérouler 900 ans après l'Empire napoléonien, soit au XXVIIIe siècle. Or la série est indiquée se dérouler au XXIIIe siècle.
William Campbell (Trelane) connut une carrière aux très nombreux seconds rôles , notamment dans dans films 'horreurs. Il fut ainsi l'une des figures des productions de Roger Corman (Demantia 13). Dans Star Trek, il reste surtout remémoré pour le rôle du Capitaine klingon Koloth (Tribulations), qui fit de lui une vedette des conventions des années 80 et 90 et que l'on retrouvera dans Deep Space Nine.
Plusieurs témoins imputèrent le retard d'un jour pris dans la production de l'épisode à l'achrnement de Campbell à être doté d'une perruque à la Française, mais lui-même mis en cause une blessure survenue lors du duel à l'épée avec William Shatner.
Durent le tournage, Campbell fit une erreur de texte, évoquant Uhura comme « Nubien slave », au lieu de « Nubian prize ». cela provoqua la colère de Nichelle Nicholls, militante de African-American Civil Rights Movement.
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Re: Saga "Star Trek"
Arena (Arena, 1-19, ****)
Date de diffusion : 19 janvier 1967
Auteur : Fredric Brown et Gene L. Coon
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
L’Enterprise poursuit des Gorns ayant détruit un avant-poste de Fédération, sur Cestus III. Des entités supérieures, les Metrons, paralysent les deux vaisseaux, puis téléportent leurs commandants sur une planète aride. Le duel à mort de ces deux champions va décider de la survie de leur espèce. Le Gorn est supérieur physiquement, mais Kirk triomphe après avoir construit un canon rudimentaire. Toutefois il décide d’épargner son adversaire et les Metrons choisient de respecter sa volonté, ne détruisant pas les Gorns. Ils estiment que, dans quelques milliers d’années, les Terriens pourront devenir leurs alliés.
Critique :
Arena se distingue par plusieurs aspects de la nouvelle originelle de la nouvelle éponyme de Fredric Brown. Ainsi le célèbre duel entre le Capitaine Kirk et son alter ego Gorn (jamais nommé) ne débute-t-il qu’à la vingt-troisième minute, alors que Brown nous y immergeait quasiment d’entrée. Sans doute trop longue, cette introduction ne pénalise que partiellement l’épisode. Le récit initial plaira aux amateurs de Space-opera traditionnel, d’autant que l’Enterprise en mode de confrontation spatiale était demeurée jusqu’ici une relative rareté. Le duel lui-même se résout de manière moins subtile qu’en littérature, où il devenait en définitive un duel d’esprit, où il s’agissait en définitive de comprendre véritable la nature de l’Autre et les faiblesses inhérentes. Ici, en substance, la victoire revient à celui qui se construit le plus grand flingue. A contrario, on apprécie davantage la conclusion de l’opus, moraliste et positive, donc dans la lignée de la série, là où Brown se montrait sombre et impitoyable. En fin de partie, on retrouve la figure désormais classique de l’entité quasi divine, mais, cette fois préalablement insérée au récit, elle ne constitue pas ici un embarrassant Deus Ex Machina.
Mais le plat de résistance d’Arena reste bien entendu le combat lui-même. C’est-à-dire l’un des moments les plus iconiques de la série entière, aussi admiré que moqué, et donnant au lieu à de nombreux hommages, mais aussi de parodies, au sein de la culture populaire (une référence absolue pour le Sheldon de The Big Bang Theory). Si, en digne précurseur des monstres de X-Or et consorts Metal Heroes, le costume du Gorn propulse effectivement la séquence vers les rieuses contrées du Nanarland, de même que les éléments en carton-pâte, on avouera apprécier son intensité, sa mise en scène au couteau et l’ingéniosité de ses péripéties. Un pur moment de bravoure télévisuelle, devant aussi beaucoup à l’apothéose de la virilité 60’s qu’incarne le Shat, mais aussi aux deux comédiens se succédant dans la peau du Gorn. Toutes proportions gardées, on songe volontiers à l’héroïsme des deux acteurs du mémorable combat préhistorique de An Unearthly Child, le légendaire pilote de Doctor Who. La version remastérisée s'efforce de résoudre cette dualité, en améliorant considérablement l’apparence du Gorn, mais nous tenons qu’en matière nanardesque le mieux est toujours l’ennemi du bien et demeurons fidèles à cette ode à la magie de l’imagination que transcende la Science-fiction.
Anecdotes :
Ce ne fut qu'après que Gene L. Coon eut écrit le scénario que la production s'aperçut de fortes similarités existant avec la nouvelle Arène, publiée par Fredric Brown en 1944. Ce texte constitue l'une des œuvres les plus connues de cet auteur souvent publié dans les Pulps, maître de l'humour noir et parodique, dont l’œuvre oscille entre le Roman noir et la Science-fiction. Afin d'éviter une contestation ultérieure, il lui fut proposé d'être crédité comme co-scénariste.
Les scènes en extérieur, dont le fameux combat, furent tournées au parc de Vazquez Rocks. Celui-ci apparaît dans de nombreux Westerns pour figurer l'Ouest sauvage et la série Zorro de Disney y fut entièrement tournée. Le fort aperçu dans l'épisode fut redécoré en décor de Science-fiction. Bâti en 1956 pour la série historique Tales of the 77th Bengal Lancers, il apparaît dans plusieurs autres programmes : Bonanza, Les Mystères de l'Ouest, Mission Impossible...
Un explosion intervient trop près de William Shatner, qui en conserva un acouphène sa vie durant.
Outre les Gorns, l'épisode introduit la planète Cestus III, qui sera évoquée à de nombreuses reprises au cours de la franchise. Dans Deep Space Nine, Kasidy Yates en est ainsi originaire. La Fédération est également citée pour la première fois ici et les torpilles à photons font leur apparition.
Malgré la popularité du combat remporté par Kirk, les Gorns ne réapparaîtront pas avant l’épisode Le Côté obscur du miroir, de Star Trek Enterprise, en 2005. Soit près de quarante ans plus tard.
Date de diffusion : 19 janvier 1967
Auteur : Fredric Brown et Gene L. Coon
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
L’Enterprise poursuit des Gorns ayant détruit un avant-poste de Fédération, sur Cestus III. Des entités supérieures, les Metrons, paralysent les deux vaisseaux, puis téléportent leurs commandants sur une planète aride. Le duel à mort de ces deux champions va décider de la survie de leur espèce. Le Gorn est supérieur physiquement, mais Kirk triomphe après avoir construit un canon rudimentaire. Toutefois il décide d’épargner son adversaire et les Metrons choisient de respecter sa volonté, ne détruisant pas les Gorns. Ils estiment que, dans quelques milliers d’années, les Terriens pourront devenir leurs alliés.
Critique :
Arena se distingue par plusieurs aspects de la nouvelle originelle de la nouvelle éponyme de Fredric Brown. Ainsi le célèbre duel entre le Capitaine Kirk et son alter ego Gorn (jamais nommé) ne débute-t-il qu’à la vingt-troisième minute, alors que Brown nous y immergeait quasiment d’entrée. Sans doute trop longue, cette introduction ne pénalise que partiellement l’épisode. Le récit initial plaira aux amateurs de Space-opera traditionnel, d’autant que l’Enterprise en mode de confrontation spatiale était demeurée jusqu’ici une relative rareté. Le duel lui-même se résout de manière moins subtile qu’en littérature, où il devenait en définitive un duel d’esprit, où il s’agissait en définitive de comprendre véritable la nature de l’Autre et les faiblesses inhérentes. Ici, en substance, la victoire revient à celui qui se construit le plus grand flingue. A contrario, on apprécie davantage la conclusion de l’opus, moraliste et positive, donc dans la lignée de la série, là où Brown se montrait sombre et impitoyable. En fin de partie, on retrouve la figure désormais classique de l’entité quasi divine, mais, cette fois préalablement insérée au récit, elle ne constitue pas ici un embarrassant Deus Ex Machina.
Mais le plat de résistance d’Arena reste bien entendu le combat lui-même. C’est-à-dire l’un des moments les plus iconiques de la série entière, aussi admiré que moqué, et donnant au lieu à de nombreux hommages, mais aussi de parodies, au sein de la culture populaire (une référence absolue pour le Sheldon de The Big Bang Theory). Si, en digne précurseur des monstres de X-Or et consorts Metal Heroes, le costume du Gorn propulse effectivement la séquence vers les rieuses contrées du Nanarland, de même que les éléments en carton-pâte, on avouera apprécier son intensité, sa mise en scène au couteau et l’ingéniosité de ses péripéties. Un pur moment de bravoure télévisuelle, devant aussi beaucoup à l’apothéose de la virilité 60’s qu’incarne le Shat, mais aussi aux deux comédiens se succédant dans la peau du Gorn. Toutes proportions gardées, on songe volontiers à l’héroïsme des deux acteurs du mémorable combat préhistorique de An Unearthly Child, le légendaire pilote de Doctor Who. La version remastérisée s'efforce de résoudre cette dualité, en améliorant considérablement l’apparence du Gorn, mais nous tenons qu’en matière nanardesque le mieux est toujours l’ennemi du bien et demeurons fidèles à cette ode à la magie de l’imagination que transcende la Science-fiction.
Anecdotes :
Ce ne fut qu'après que Gene L. Coon eut écrit le scénario que la production s'aperçut de fortes similarités existant avec la nouvelle Arène, publiée par Fredric Brown en 1944. Ce texte constitue l'une des œuvres les plus connues de cet auteur souvent publié dans les Pulps, maître de l'humour noir et parodique, dont l’œuvre oscille entre le Roman noir et la Science-fiction. Afin d'éviter une contestation ultérieure, il lui fut proposé d'être crédité comme co-scénariste.
Les scènes en extérieur, dont le fameux combat, furent tournées au parc de Vazquez Rocks. Celui-ci apparaît dans de nombreux Westerns pour figurer l'Ouest sauvage et la série Zorro de Disney y fut entièrement tournée. Le fort aperçu dans l'épisode fut redécoré en décor de Science-fiction. Bâti en 1956 pour la série historique Tales of the 77th Bengal Lancers, il apparaît dans plusieurs autres programmes : Bonanza, Les Mystères de l'Ouest, Mission Impossible...
Un explosion intervient trop près de William Shatner, qui en conserva un acouphène sa vie durant.
Outre les Gorns, l'épisode introduit la planète Cestus III, qui sera évoquée à de nombreuses reprises au cours de la franchise. Dans Deep Space Nine, Kasidy Yates en est ainsi originaire. La Fédération est également citée pour la première fois ici et les torpilles à photons font leur apparition.
Malgré la popularité du combat remporté par Kirk, les Gorns ne réapparaîtront pas avant l’épisode Le Côté obscur du miroir, de Star Trek Enterprise, en 2005. Soit près de quarante ans plus tard.
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Re: Saga "Star Trek"
Les Jumeaux de l'Apocalypse (The Alternative Factor, 1-20, *)
Date de diffusion : 30 mars 1967
Auteur : Don Ingalls
Réalisateur : Gerd Oswald
Résumé :
Alors que l'Enterprise cartographie une planète inconnue, de violentes turbulences énergétiques se produisent quand le dénommé Lazarus y apparaît brusquement. Il affirme être poursuivi par un adversaire provenant d'un autre univers. Spock établit que l'Anti Lazarus provient d'une dimension d'anti-matière et que s'il finissait par atteindre Lazarus, les deux univers seraient détruits par la déflagration en résultant. Kirk parvient à ce que la rencontre ait lieu dans un tunnel entre les deux dimensions, emprisonnant les deux Lazarus pour l'éternité.
Critique :
The Alternative Factor se voit généralement placé parmi les plus mauvais épisodes de la série (voire) de la franchise), alors que cet honneur douté est généralement réservé à la saison 3, avec des incontournables comme Spock’s Brain ou Turnabout Intruder. Et pourtant, en soi, son idée originale ne manquait pas d'atouts, avec une première incursion dans ce domaine si souvent fertile que représentent les univers parallèles, que la série saura exploiter avec autrement d'éclat ultérieurement. Le thème d'un personnage se sacrifiant pour sauver deux univers aurait également pu apporter un souffle dramatique à l'histoire. On avouera également apprécier le côté artisanal du trucage représentant l'affrontement éternel entre les deux Lazarus, l'un des souvenirs qui nous aura marqué lors de la désormais lointaine diffusion de Star Trek sur feue La Cinq. .Mais le soufflet va rapidement retomber, l'opus ayant sans aucun doute été irrémédiablement pénalisé par ses réécritures massives et laborieuses, ainsi que par un tournage ayant dû faire face à la désertion en rase campagne de l'artiste invité du jour.
De fait le scénario manque de souffle et multiplie les maladresses. Ainsi l'épisode allie des justifications scientifiques hasardeuses à des trous scénaristiques béants, pour un résultat passablement ridicule. Ainsi si tout est parfaitement symétrique entre les deux univers-miroirs, on se demande bien pourquoi les deux Lazarus sont si différents, et où a bien pu passer l'Enterprise alternative. On encore pourquoi Starfleet se préoccupe de l'évacuation du vaisseau si la galaxie entière (au bas mot) va exploser, etc. Ayant dû improviser le rôle de Lazarus en catastrophe, Robert Brown en est réduit à cabotiner et échoue à faire réellement exister la dualité de caractère entre ses deux personnages. L'acteur n'est aidé non plus par ces séquences répétitives voyant Lazarus déambuler dans le désert, un évident procédé de remplissage. En fait on comprend qu'au lieu de réellement constituer un premier opus dédié aux univers parallèles, The Alternative Factor représente une bancale et énième exploitation du thème des doubles. Soit un poncif des années 60, au quel la saison a d'ailleurs déjà consacré deux épisodes, The Enemy Within et What are Little Girls Made Of ?. Une occasion manquée.
Anecdotes :
Les scènes en extérieurs furent tournées au parc de Vasquez Rocks, tout comme celles de l'épisode précédent, Arena.
Lazarus devait être initialement joué par John Drew Barrymore (père de Drew), mais celui-ci ne se présenta pas au début du tournage. Le planning fut bouleversé pour filmer d'abord les scènes où il était absent, ce qui conduisit à diminuer les extérieurs. Robert Brown dut ensuite récupérer le rôle en catastrophe et le tournage pris deux jours de retard. Barrymore fut suspendu durant six moins par la Screen Actors Guild, ce qui l’empêchait d'exercer durant cette période.
L'effet représentant l'affrontement entre les deux Lazarus fut obtenu en superposant des images en négatifs, superposées avec une photographie de la Nébuleuse Trifide. Découvert en 1750, ce corps céleste est réputé pour sa luminosité et sa forme évoquant un trèfle.
L'épisode voit s'établir la première liaison audio directe avec Starfleet Command.
Le scénario prévoyait initialement une romance entre Lazarus et une membre de l'équipage, jouée par une actrice afro-américaine, mais cela fut annulé. Roddenberry expliqua que cette histoire amoureuse aurait fait doublon avec celle de l'épisode Les derniers tyrans, cette même saison.
Date de diffusion : 30 mars 1967
Auteur : Don Ingalls
Réalisateur : Gerd Oswald
Résumé :
Alors que l'Enterprise cartographie une planète inconnue, de violentes turbulences énergétiques se produisent quand le dénommé Lazarus y apparaît brusquement. Il affirme être poursuivi par un adversaire provenant d'un autre univers. Spock établit que l'Anti Lazarus provient d'une dimension d'anti-matière et que s'il finissait par atteindre Lazarus, les deux univers seraient détruits par la déflagration en résultant. Kirk parvient à ce que la rencontre ait lieu dans un tunnel entre les deux dimensions, emprisonnant les deux Lazarus pour l'éternité.
Critique :
The Alternative Factor se voit généralement placé parmi les plus mauvais épisodes de la série (voire) de la franchise), alors que cet honneur douté est généralement réservé à la saison 3, avec des incontournables comme Spock’s Brain ou Turnabout Intruder. Et pourtant, en soi, son idée originale ne manquait pas d'atouts, avec une première incursion dans ce domaine si souvent fertile que représentent les univers parallèles, que la série saura exploiter avec autrement d'éclat ultérieurement. Le thème d'un personnage se sacrifiant pour sauver deux univers aurait également pu apporter un souffle dramatique à l'histoire. On avouera également apprécier le côté artisanal du trucage représentant l'affrontement éternel entre les deux Lazarus, l'un des souvenirs qui nous aura marqué lors de la désormais lointaine diffusion de Star Trek sur feue La Cinq. .Mais le soufflet va rapidement retomber, l'opus ayant sans aucun doute été irrémédiablement pénalisé par ses réécritures massives et laborieuses, ainsi que par un tournage ayant dû faire face à la désertion en rase campagne de l'artiste invité du jour.
De fait le scénario manque de souffle et multiplie les maladresses. Ainsi l'épisode allie des justifications scientifiques hasardeuses à des trous scénaristiques béants, pour un résultat passablement ridicule. Ainsi si tout est parfaitement symétrique entre les deux univers-miroirs, on se demande bien pourquoi les deux Lazarus sont si différents, et où a bien pu passer l'Enterprise alternative. On encore pourquoi Starfleet se préoccupe de l'évacuation du vaisseau si la galaxie entière (au bas mot) va exploser, etc. Ayant dû improviser le rôle de Lazarus en catastrophe, Robert Brown en est réduit à cabotiner et échoue à faire réellement exister la dualité de caractère entre ses deux personnages. L'acteur n'est aidé non plus par ces séquences répétitives voyant Lazarus déambuler dans le désert, un évident procédé de remplissage. En fait on comprend qu'au lieu de réellement constituer un premier opus dédié aux univers parallèles, The Alternative Factor représente une bancale et énième exploitation du thème des doubles. Soit un poncif des années 60, au quel la saison a d'ailleurs déjà consacré deux épisodes, The Enemy Within et What are Little Girls Made Of ?. Une occasion manquée.
Anecdotes :
Les scènes en extérieurs furent tournées au parc de Vasquez Rocks, tout comme celles de l'épisode précédent, Arena.
Lazarus devait être initialement joué par John Drew Barrymore (père de Drew), mais celui-ci ne se présenta pas au début du tournage. Le planning fut bouleversé pour filmer d'abord les scènes où il était absent, ce qui conduisit à diminuer les extérieurs. Robert Brown dut ensuite récupérer le rôle en catastrophe et le tournage pris deux jours de retard. Barrymore fut suspendu durant six moins par la Screen Actors Guild, ce qui l’empêchait d'exercer durant cette période.
L'effet représentant l'affrontement entre les deux Lazarus fut obtenu en superposant des images en négatifs, superposées avec une photographie de la Nébuleuse Trifide. Découvert en 1750, ce corps céleste est réputé pour sa luminosité et sa forme évoquant un trèfle.
L'épisode voit s'établir la première liaison audio directe avec Starfleet Command.
Le scénario prévoyait initialement une romance entre Lazarus et une membre de l'équipage, jouée par une actrice afro-américaine, mais cela fut annulé. Roddenberry expliqua que cette histoire amoureuse aurait fait doublon avec celle de l'épisode Les derniers tyrans, cette même saison.
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Re: Saga "Star Trek"
Demain sera hier (Tomorrow Is Yesterday, 1-21, ****)
Date de diffusion : 26 janvier 1967
Auteur : D.C. Fontana
Réalisateur : Michael O'Herlihy
Résumé :
Un phénomène cosmique envoie l'Enterprise en orbite autour de la Terre, mais dans les années 1960. Un pilote de l'US Air Force, John Christopher, prend en chasse ce qu'il prend pour un OVNI. Afin de le sauver d'un crash, Kirk le fait téléporter à bord. En utilisant la gravité du Soleil, l'Enterprise va pouvoir revenir à son époque, mais aussi ramener Christopher juste avant les événements, empêchant ainsi que le Futur ne soit perturbé.
Critique :
Après la première excursion dans les Univers parallèles proposée par The Alternative Factor, la série s'essaie ici aux voyages temporels (hormis la très brève expérience de The Naked Time), mais cette fois le succès va s’avérer pleinement au rendez-vous. Certes, tourner dans des décors contemporains,permet sans doute à la production de faire des économies vis-à-vis des décors, costumes et maquillages aliens, mais l'épisode ne se montre pas chiche pour autant. On apprécie en particulier les superbes plans de l'Enterprise surplombant la bonne vielle Terre. Surtout, l'opus va pleinement savoir saisir les différentes opportunités présentées par ce déplacement temporel. Ainsi placer l'action dans la contemporanéité du spectateur d(alors apporte une crédibilité supplémentaire à l'utopie que constituent la Fédération et Starfleet : la continuité entre notre Présent et ce Futur se voit réaffirmée. Le scénario sait déjouer l'évidente difficulté que constitue l'absence de tout réel danger pour Kirk et les siens, du fait du différentiel technologique, en jouant sur l'autre enjeu que constitue la sauvegarde impérative de la continuité historique.
Cela débouche sur un récit riche en péripéties et souvent très drôle. De fait l'opus amuse beaucoup, avec le renfort des prises de becs spécialement toniques entre M. Spock et McCoy, ou encore l'humour de l'interrogatoire de Kirk, entre mensonges et vérités. Christopher est une rencontre attachante, qui contribue à enrichir le récit d'une interrogation morale sur la conduite à tenir. On est heureux que Kirk n'en ait pas fait un prisonnier du Futur, quitte à glisser sur les diverses facilités de la résolution du problème. Il reste très amusant en soi de voir l'Enterprise être considéré comme un vaisseau alien. Toutefois la vision des Années 60 donnée par l'épisode demeure très proprette et consensuelle, au moment où la Guerre du Vietnam et la Contre-culture frappent à la porte. Star Trek demeure une production la production d'un network de l'époque, aux normes d'autant plus impératives qu'il y est question de l'US Air Force. Le film Star Trek IV : Retour sur Terre saura développer une approche plus contrastée des années 80. Au total une très divertissante excursion 60's, comme le deviendra plus tard le finalement assez similaire 1969 de Stargate SG-1.
Anecdotes :
L'épisode est le tout premier à se dérouler sur Terre, même si nous ne la découvrons pas encore à l'époque de la Fédération.
La fronde gravitationnelle permettant d'économiser du carburant sera de nouveau employée dans les films prolongeant la série au cinéma. Elle est réellement appliquée dans l'exploration spatiale, notamment concernant les sondes.
M. Spock craint les manipulations qu'un voyageur venu du Futur pourraient entreprendre, cette idée sera reprise dans ls séries ultérieures de la franchise, notamment dans l'épisode Question de temps (Next Generation), La Fin de l'avenir (Voyager) ou encore la saison 2 de Discovery.
Demain sera hier devait initialement former la seconde partie d'un double épisode, la première étant devenue L'équipage en folie. D.C. Fontana adapta l'histoire, pour laquelle le scénariste originel, Robert Justman, ne reçut ni crédit, ni cachet.
Kirk indique que le premier alunissage se déroula à la fin des années 60, ce qui survent effectivement le 21 juillet 1969. Cette précision témoigne des progrès de la conquête spatiale, les productions de Science-fiction ayant jusque là coutume de situer l’événement dans les années 70.
L'épisode fut toutefois diffusé la veille de la catastrophe d'Apollo 1, voyant l'intégralité de l'équipage périr durant un incendie survenu lors d'un test au sol. Il devait s'agir du premier vol avec équipage du Programme Apollo, qui connut un important déclage, afin de tirer les leçons du drame.
L'avion de Christopher est un F-104 Starfighter. En activité dans l'US Air Force de 1958 à 1969, il s'agissait effectivement d'un intercepteur diurne, réputé pour sa vitesse importante (plus de 2250 Km/h) et sa capacité à atteindre de hautes altitudes. Il fut aussi connu pour un nombre élevé d'accidents et des scandales de corruption liés au constructeur Lockheed, qui lui valurent le sobriquet de Fallfighter.
Date de diffusion : 26 janvier 1967
Auteur : D.C. Fontana
Réalisateur : Michael O'Herlihy
Résumé :
Un phénomène cosmique envoie l'Enterprise en orbite autour de la Terre, mais dans les années 1960. Un pilote de l'US Air Force, John Christopher, prend en chasse ce qu'il prend pour un OVNI. Afin de le sauver d'un crash, Kirk le fait téléporter à bord. En utilisant la gravité du Soleil, l'Enterprise va pouvoir revenir à son époque, mais aussi ramener Christopher juste avant les événements, empêchant ainsi que le Futur ne soit perturbé.
Critique :
Après la première excursion dans les Univers parallèles proposée par The Alternative Factor, la série s'essaie ici aux voyages temporels (hormis la très brève expérience de The Naked Time), mais cette fois le succès va s’avérer pleinement au rendez-vous. Certes, tourner dans des décors contemporains,permet sans doute à la production de faire des économies vis-à-vis des décors, costumes et maquillages aliens, mais l'épisode ne se montre pas chiche pour autant. On apprécie en particulier les superbes plans de l'Enterprise surplombant la bonne vielle Terre. Surtout, l'opus va pleinement savoir saisir les différentes opportunités présentées par ce déplacement temporel. Ainsi placer l'action dans la contemporanéité du spectateur d(alors apporte une crédibilité supplémentaire à l'utopie que constituent la Fédération et Starfleet : la continuité entre notre Présent et ce Futur se voit réaffirmée. Le scénario sait déjouer l'évidente difficulté que constitue l'absence de tout réel danger pour Kirk et les siens, du fait du différentiel technologique, en jouant sur l'autre enjeu que constitue la sauvegarde impérative de la continuité historique.
Cela débouche sur un récit riche en péripéties et souvent très drôle. De fait l'opus amuse beaucoup, avec le renfort des prises de becs spécialement toniques entre M. Spock et McCoy, ou encore l'humour de l'interrogatoire de Kirk, entre mensonges et vérités. Christopher est une rencontre attachante, qui contribue à enrichir le récit d'une interrogation morale sur la conduite à tenir. On est heureux que Kirk n'en ait pas fait un prisonnier du Futur, quitte à glisser sur les diverses facilités de la résolution du problème. Il reste très amusant en soi de voir l'Enterprise être considéré comme un vaisseau alien. Toutefois la vision des Années 60 donnée par l'épisode demeure très proprette et consensuelle, au moment où la Guerre du Vietnam et la Contre-culture frappent à la porte. Star Trek demeure une production la production d'un network de l'époque, aux normes d'autant plus impératives qu'il y est question de l'US Air Force. Le film Star Trek IV : Retour sur Terre saura développer une approche plus contrastée des années 80. Au total une très divertissante excursion 60's, comme le deviendra plus tard le finalement assez similaire 1969 de Stargate SG-1.
Anecdotes :
L'épisode est le tout premier à se dérouler sur Terre, même si nous ne la découvrons pas encore à l'époque de la Fédération.
La fronde gravitationnelle permettant d'économiser du carburant sera de nouveau employée dans les films prolongeant la série au cinéma. Elle est réellement appliquée dans l'exploration spatiale, notamment concernant les sondes.
M. Spock craint les manipulations qu'un voyageur venu du Futur pourraient entreprendre, cette idée sera reprise dans ls séries ultérieures de la franchise, notamment dans l'épisode Question de temps (Next Generation), La Fin de l'avenir (Voyager) ou encore la saison 2 de Discovery.
Demain sera hier devait initialement former la seconde partie d'un double épisode, la première étant devenue L'équipage en folie. D.C. Fontana adapta l'histoire, pour laquelle le scénariste originel, Robert Justman, ne reçut ni crédit, ni cachet.
Kirk indique que le premier alunissage se déroula à la fin des années 60, ce qui survent effectivement le 21 juillet 1969. Cette précision témoigne des progrès de la conquête spatiale, les productions de Science-fiction ayant jusque là coutume de situer l’événement dans les années 70.
L'épisode fut toutefois diffusé la veille de la catastrophe d'Apollo 1, voyant l'intégralité de l'équipage périr durant un incendie survenu lors d'un test au sol. Il devait s'agir du premier vol avec équipage du Programme Apollo, qui connut un important déclage, afin de tirer les leçons du drame.
L'avion de Christopher est un F-104 Starfighter. En activité dans l'US Air Force de 1958 à 1969, il s'agissait effectivement d'un intercepteur diurne, réputé pour sa vitesse importante (plus de 2250 Km/h) et sa capacité à atteindre de hautes altitudes. Il fut aussi connu pour un nombre élevé d'accidents et des scandales de corruption liés au constructeur Lockheed, qui lui valurent le sobriquet de Fallfighter.
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Re: Saga "Star Trek"
Le Retour des Archons (The Return of the Archons, 1-22, **)
Date de diffusion : 09 février 1967
Auteur : Boris Sobelman et Gene Roddenberry
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
Afin de mener une enquête, l'Enterprise aborde une planète où voici 100 ans un vaisseau terrien, l'Archon, a mystérieusement disparu. L'équipage découvre un régime autoritaire, d'un niveau scientifique équivalent à notre XIXe siècle, où tout semble figé. Le pulsions sociales s'expriment lors du Festival, où les violences se donnent libre cours. Kirk et les siens découvrent que cet ordre social trouve son origine dans le crash de l'Archon, mais aussi que le dirigeant Landru n'est en fait qu'un ordinateur géant.
Critique :
Avec Le Retour des Archons, la série continue à varier, sinon les plaisirs, du moins les fthèmes de la Science-fiction : après les Univers parallèles (Les Jumeaux de l'Apocalypse) et le Voyage dans le Temps (Demain sera hier), nous abordons la Dystopie. En soi une gageure au sein d'une série aussi fondamentalement utopiste que Star Trek,, une telle approche pouvait légitimement susciter la curiosité. Malheureusement la critique sociale que développe le Monde selon landru embrasse trop large. On comprend qu'à larges trais, il s'agit d'une critique du collectivisme vis-à-vis de cette notion très américaine qu'est l'individualisme dans la quête du bonheur. Mais le collectivisme ici dépeint demeure trop générique pour que le pamphlet n'y perde en impact. Il pourrait tout aussi bien s'agir du Fascisme que du Communisme, de la Théocratie que de la menace des ordinateurs planifiant nos société et nos vies. Avec dans ce dernier cas une approche très Sixties voyant l'ordinateur comme un simple objet fini, loin de la dispersion des réseaux à la Skynet, plus contemporaine.
Certains membres de l'équipe ont même ultérieurement évoqué une critique voilée de la Guerre du Vietnam ! On aurait aussi pu envisager d'enrichir le propos en évoquant aussi les excès d'un individualisme à tout crin de l'individualisme (ou loi de la jungle), mais là encore Star Trek demeure une série produite par un Network des années 60. Ce flou du discours sous-jacent rejoint celui d'un scénario parfois inutilement complexifié, parfois trop vague. Ainsi la nature du Festival et son insertion au sien de la société ne sont-elles jamais réellement explicitées, de même que la victoire de Kirk sur l'ordinateur apparaît assez naïve. La Directive Première résulte moins clairement formulée qu'elle ne le deviendra par la suite. Au total cette première expérience dystopique ne convainc qu'imparfaitement, mais demeure en soi une démonstration de la variété des thèmes qu'autorise Star trek. De plus, ce monde anti-individualiste préfigure à sa manière le terrifiant Collectif Borg, doit l'un des apports majeurs de Star Trek Next Generation à la franchise.
Anecdotes :
Bobby Clark a joué de nombreux figurants au cours de la série. Il tient ici son unique rôle parlant, avec l'homme se jetant par la fenêtre en hurlant « Festival ! Festival ! ».
Les scènes extérieures furent tournées dans une reconstitution de rue déjà vue dans l'épisode Miri.
Archon est un titre de dirigeant provenant de la Grèce antique et( que l'on retrouve dans de termes comme monarchie ou anarchie. Il s'agit aussi du nom d'un groupe d'étudiants auquel appartint Roddenderry.
L'épisode a été cité parmi les inspirations de la saga American Nightmare, au cinéma.
La Directive Première de Starfleet (non ingérence dans une civilisation n'ayant pas encore découvert le vol supra-luminique) est ici évoquée, même si pas encore sous sa forme définitive. Sous l'autorité de la Fédération Unie des Planètes, vingt-quatre Directives supplémentaires vont progressivement être adjointes à la Première au fil de la franchis. Le respect (ou le non respect) des Directives a été source de nombreux scénarios, mais plusieurs scénaristes se sont plaints d'avoir à gérer un tel carcan. Le film Star Trek Into Darkness (2013) s'ouvre sur un viol particulièrement spectaculaire et délibéré de la Directive Première par James T. Kirk, ce qui n'a pas contribué à le rendre populaire dans le noyau dur des Trekkies.
Date de diffusion : 09 février 1967
Auteur : Boris Sobelman et Gene Roddenberry
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
Afin de mener une enquête, l'Enterprise aborde une planète où voici 100 ans un vaisseau terrien, l'Archon, a mystérieusement disparu. L'équipage découvre un régime autoritaire, d'un niveau scientifique équivalent à notre XIXe siècle, où tout semble figé. Le pulsions sociales s'expriment lors du Festival, où les violences se donnent libre cours. Kirk et les siens découvrent que cet ordre social trouve son origine dans le crash de l'Archon, mais aussi que le dirigeant Landru n'est en fait qu'un ordinateur géant.
Critique :
Avec Le Retour des Archons, la série continue à varier, sinon les plaisirs, du moins les fthèmes de la Science-fiction : après les Univers parallèles (Les Jumeaux de l'Apocalypse) et le Voyage dans le Temps (Demain sera hier), nous abordons la Dystopie. En soi une gageure au sein d'une série aussi fondamentalement utopiste que Star Trek,, une telle approche pouvait légitimement susciter la curiosité. Malheureusement la critique sociale que développe le Monde selon landru embrasse trop large. On comprend qu'à larges trais, il s'agit d'une critique du collectivisme vis-à-vis de cette notion très américaine qu'est l'individualisme dans la quête du bonheur. Mais le collectivisme ici dépeint demeure trop générique pour que le pamphlet n'y perde en impact. Il pourrait tout aussi bien s'agir du Fascisme que du Communisme, de la Théocratie que de la menace des ordinateurs planifiant nos société et nos vies. Avec dans ce dernier cas une approche très Sixties voyant l'ordinateur comme un simple objet fini, loin de la dispersion des réseaux à la Skynet, plus contemporaine.
Certains membres de l'équipe ont même ultérieurement évoqué une critique voilée de la Guerre du Vietnam ! On aurait aussi pu envisager d'enrichir le propos en évoquant aussi les excès d'un individualisme à tout crin de l'individualisme (ou loi de la jungle), mais là encore Star Trek demeure une série produite par un Network des années 60. Ce flou du discours sous-jacent rejoint celui d'un scénario parfois inutilement complexifié, parfois trop vague. Ainsi la nature du Festival et son insertion au sien de la société ne sont-elles jamais réellement explicitées, de même que la victoire de Kirk sur l'ordinateur apparaît assez naïve. La Directive Première résulte moins clairement formulée qu'elle ne le deviendra par la suite. Au total cette première expérience dystopique ne convainc qu'imparfaitement, mais demeure en soi une démonstration de la variété des thèmes qu'autorise Star trek. De plus, ce monde anti-individualiste préfigure à sa manière le terrifiant Collectif Borg, doit l'un des apports majeurs de Star Trek Next Generation à la franchise.
Anecdotes :
Bobby Clark a joué de nombreux figurants au cours de la série. Il tient ici son unique rôle parlant, avec l'homme se jetant par la fenêtre en hurlant « Festival ! Festival ! ».
Les scènes extérieures furent tournées dans une reconstitution de rue déjà vue dans l'épisode Miri.
Archon est un titre de dirigeant provenant de la Grèce antique et( que l'on retrouve dans de termes comme monarchie ou anarchie. Il s'agit aussi du nom d'un groupe d'étudiants auquel appartint Roddenderry.
L'épisode a été cité parmi les inspirations de la saga American Nightmare, au cinéma.
La Directive Première de Starfleet (non ingérence dans une civilisation n'ayant pas encore découvert le vol supra-luminique) est ici évoquée, même si pas encore sous sa forme définitive. Sous l'autorité de la Fédération Unie des Planètes, vingt-quatre Directives supplémentaires vont progressivement être adjointes à la Première au fil de la franchis. Le respect (ou le non respect) des Directives a été source de nombreux scénarios, mais plusieurs scénaristes se sont plaints d'avoir à gérer un tel carcan. Le film Star Trek Into Darkness (2013) s'ouvre sur un viol particulièrement spectaculaire et délibéré de la Directive Première par James T. Kirk, ce qui n'a pas contribué à le rendre populaire dans le noyau dur des Trekkies.
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Re: Saga "Star Trek"
Échec et Diplomatie (A Taste of Armageddon, 1-23, ***)
Date de diffusion : 23 février 1967
Auteur : Robert Hamner et Gene L. Coon
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
L'Enterprise mène une mission diplomatique dans un système récemment découverte. Kirk découvre que deux planètes s'y mènent une guerre atomique paternellement virtuelle : les victimes sont déterminées par ordinateur avant de devoir aller dans des cabines de désintégration. Le conflit dure depuis des siècles, sans avoir détruit la civilisation ou l'environnement. L'Enterprise est menacée mais Kirk détruit les ordinateurs et les deux planètes préfèrent faire la paix plutôt que de basculer dans la guerre totale.
Critique :
Certes, on trouvera ici des doublons superficiels avec l'opus précédent, Le Retour des Archons : société dystopique gérée par des ordinateurs finalement détruits par Kirk. Toutefois Échec et diplomatie nous vaut une dénonciation de l'holocauste nucléaire particulièrement originale au sein de la série par son recours à l'humour noir et absurde. Soit un courant alors en vogue dans la science-fiction cette fois littéraire et de fait, le récit ne déparerait pas chez Robert Sheckley, Fredric Brown ou encore Stanislas Lem. Le spectateur se voit ainsi confronté au constat sans fard de la folie froide caractérisant l'équilibre de la terreur, avec un rare impact. Le scénario sait aussi se montrer étonnamment prophétique, puisque que, à notre époque, la guerre est effectivement devenue une forme de jeu vidéo, avec ses missiles et ses drones dirigés depuis un ordinateur parfois situé à des milliers de kilomètres de distance.
Toutefois cette brillante idée de départ aurait sans doute été mieux exploitée au sein d'une anthologie comme La Quatrième Dimension, où elle aurait eu droit à toute l'attention de l'auteur. Ici elle doit partager l'écran avec la mécanique de la série, tout comme avec l'autre sujet que constituent la cour martiale de Scotty et la présence de l'Ambassadeur de la Fédération. Même si l'on apprécie que le vaillant et loyal chef des machines ait son quart d'heure de gloire, tout ce ci demeure beaucoup plus classique que le thème principal, tout en empêchant d'installer celui-ci plus solidement. Au moins l'Ambassadeur s'avère-t-il plus complexe que le poncif du boulet de service et permet-il de découvrir les rouages de la Fédération en dehors de la seule Starfleet. Par ailleurs es costumes toujours à la fois très Sixties mais aussi relevant des Pulps, jouent un grand rôle dans l'atmosphère Star Trek. Ici, hormis pour le belle Mea 3, il se montrent contre-productifs, tant les uniformes apparaissent ridicules.
Anecdotes :
La Fédération acquiert ici son titre complet en devenant la Fédération Unie des Planètes.
Un grande peinture de cité est de nouveau utilisée pour évoquer la cité à ciel ouvert, c'est la dernière fois que ce procédé sera utilisé au cours de la série.
La comptabilité des victimes de guerres s'inspire de celle qui vient d'être mise en place en 1967, dans le cadre de la Guerre du Vietnam.
DePaul est joué par Sean Kenney, qui incarnait le capitaine Pike défiguré lors de l'épisode La Ménagerie.
Barbara Babcock (Mea 3) est encore à l'orée d'une très belle carrière télévisuelle, qui la verra notamment tenir des rôles récurrents dans Dallas, Capitaine Furillo ou encore Docteur Quinn, femme médecin. Elle va accomplir d'autres apparitions dans la série, mais aussi y tenir des rôles de voix : en tout elle participera à six épisodes de Star Trek.
Date de diffusion : 23 février 1967
Auteur : Robert Hamner et Gene L. Coon
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
L'Enterprise mène une mission diplomatique dans un système récemment découverte. Kirk découvre que deux planètes s'y mènent une guerre atomique paternellement virtuelle : les victimes sont déterminées par ordinateur avant de devoir aller dans des cabines de désintégration. Le conflit dure depuis des siècles, sans avoir détruit la civilisation ou l'environnement. L'Enterprise est menacée mais Kirk détruit les ordinateurs et les deux planètes préfèrent faire la paix plutôt que de basculer dans la guerre totale.
Critique :
Certes, on trouvera ici des doublons superficiels avec l'opus précédent, Le Retour des Archons : société dystopique gérée par des ordinateurs finalement détruits par Kirk. Toutefois Échec et diplomatie nous vaut une dénonciation de l'holocauste nucléaire particulièrement originale au sein de la série par son recours à l'humour noir et absurde. Soit un courant alors en vogue dans la science-fiction cette fois littéraire et de fait, le récit ne déparerait pas chez Robert Sheckley, Fredric Brown ou encore Stanislas Lem. Le spectateur se voit ainsi confronté au constat sans fard de la folie froide caractérisant l'équilibre de la terreur, avec un rare impact. Le scénario sait aussi se montrer étonnamment prophétique, puisque que, à notre époque, la guerre est effectivement devenue une forme de jeu vidéo, avec ses missiles et ses drones dirigés depuis un ordinateur parfois situé à des milliers de kilomètres de distance.
Toutefois cette brillante idée de départ aurait sans doute été mieux exploitée au sein d'une anthologie comme La Quatrième Dimension, où elle aurait eu droit à toute l'attention de l'auteur. Ici elle doit partager l'écran avec la mécanique de la série, tout comme avec l'autre sujet que constituent la cour martiale de Scotty et la présence de l'Ambassadeur de la Fédération. Même si l'on apprécie que le vaillant et loyal chef des machines ait son quart d'heure de gloire, tout ce ci demeure beaucoup plus classique que le thème principal, tout en empêchant d'installer celui-ci plus solidement. Au moins l'Ambassadeur s'avère-t-il plus complexe que le poncif du boulet de service et permet-il de découvrir les rouages de la Fédération en dehors de la seule Starfleet. Par ailleurs es costumes toujours à la fois très Sixties mais aussi relevant des Pulps, jouent un grand rôle dans l'atmosphère Star Trek. Ici, hormis pour le belle Mea 3, il se montrent contre-productifs, tant les uniformes apparaissent ridicules.
Anecdotes :
La Fédération acquiert ici son titre complet en devenant la Fédération Unie des Planètes.
Un grande peinture de cité est de nouveau utilisée pour évoquer la cité à ciel ouvert, c'est la dernière fois que ce procédé sera utilisé au cours de la série.
La comptabilité des victimes de guerres s'inspire de celle qui vient d'être mise en place en 1967, dans le cadre de la Guerre du Vietnam.
DePaul est joué par Sean Kenney, qui incarnait le capitaine Pike défiguré lors de l'épisode La Ménagerie.
Barbara Babcock (Mea 3) est encore à l'orée d'une très belle carrière télévisuelle, qui la verra notamment tenir des rôles récurrents dans Dallas, Capitaine Furillo ou encore Docteur Quinn, femme médecin. Elle va accomplir d'autres apparitions dans la série, mais aussi y tenir des rôles de voix : en tout elle participera à six épisodes de Star Trek.
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Re: Saga "Star Trek"
Un top 10 des meilleurs vilains la franchise. Cela tombe bien, Khan arrive bientôt !
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Re: Saga "Star Trek"
Les Derniers Tyrans (Space Seed, 1-24, ****)
Date de diffusion : 16 février 1967
Auteur : Gene L. Coon et Carey Wilber
Réalisateur : Marc Daniels
Résumé :
L'équipage découvre un vaisseau terrien à la dérive, le Botany Bay. Celui-ci date des années 1990 quand la Terre fut dévastée par les Guerres Eugéniques. Une équipe de l'Enterprise s'y téléporte, dont l'historienne Marla McGivers. Elle découvre des dizaines de corps en suspension et un homme inanimé. Celui-ci se révèle être Khan Noonien Singh, un seigneur de la guerre génétiquement amélioré afin d'avoir une force surhumaine. Avec ses semblables, et l'aide de McGivers tombée amoureuse de lui, Khan entreprend de s'emparer de l'Enterprise, mais Kirk et Spock retournent la situation. Khan et les siens sont exilés sur une planète hostile mais habitable.
Critique :
Le recul a fait que Les Derniers Tyrans ait désormais avant tout considéré comme le prologue de Star Trek II : La Colère de Khan (1982), encore à ce jours le film emblématique de la franchise pour le cœur historique des Trekkies, puis du davantage contesté Star Trek Into Darkness (2013). Et pourtant l'épisode vaut aussi par ses qualités propres. D'abord, par son évocation des Guerres Eugéniques, il commence à développer ce qui deviendra l'Histoire du Futur décrit par la franchise, l'un de ses atouts majeurs. Un thème de Science fiction toujours captivant (La passé à travers Demain, et autres récits de Robert A. Heinlein, Fondation d'Isaac Asimov, Les Seigneurs de l’Instrumentalité de Cordwainer Smith, etc.). D'un point de vue rétro-futuriste, est déjà amusant en soi de constater qu'en 1967 on prévoyait des technologies génétiques aussi développées trente ans plus tard !
Magnifiquement dialogué et interprété avec un charisme incroyable par le grand Ricardo Montalbán, Khan apporte enfin à la fin l'un de ces méchants flamboyants à la mode des années 60. On s'en régale tout au long d'un récit riches en péripéties, alors même jusque là la saison s'était montrée plutôt chiche en antagonistes intrinsèquement mauvais. On comprend sans peine l'espère de respect contraint que ressent Kirk, jusqu'à prendre sa décision la plus contestée en condamnant simplement Khan et les siens à l'exil (ce qui ultérieurement finira par coûter la vie à Spock...), mais un méchant de qualité, c'est aussi un méchant qui revient ! Cette fin préfigure idéalement l'inévitable retour de la vengeance, qui ne surviendra qu'au cinéma. L'épisode sait aussi hisser l'affrontement entre Kirk et Khan comme symbole de l'opposition entre les valeurs démocratique de la fédération et l'hubris du Fascisme. Équilibre et divers, l'équipage triomphe en définitive des surhommes auto-proclamés. On pourra regretter le portrait de l'historienne en femme immédiatement soumise au Mâle Alpha, mais Uhura est là pour contrebalancer l'ensemble.
Anecdotes :
L'épisode marque l'apparition de Khan Noonien Singh, sans doute l'antagoniste de Kirk le plus fameux. De nouveau joué par Ricardo Montalbán, il réapparaîtra dans le film Star Trek II : la Colère de Khan (1982), puis par Benedict Cumberbatch dans l'univers alternatif de Star Trek Into Darkness (2013).
Ricardo Montalbán, alors l'artiste invité le plus connu qu'avait connu la série, exigea que Khan soit doté de cinq costumes différents. Les Studios Desilu disposant de moyens modestes, cela obligea les costumiers à faire très simple pour les tenues des autres personnages.
L'évocation des Guerres Eugéniques (1992-1996) constitue le premier élément « historique » apporté par la série. Les différentes productions de la série (films séries et romans) continueront à développer une authentique Histoire du Futur. La série originelle couvre les années 2265-2269. L'horizon chronologique de l'Univers Star Trek connaîtra une nouvelle amplification avec la saison 3 de Discovery (2020), qui devrait se dérouler en 3157.
Le décor du Botany Bay entraîna un dépassement du budget de l'épisode, qui avoisina les 200 000 $ alors que 180 000 $ étaient prévus. La série coûtait alors 80 000 $ de plus qu'anticipé, ce qui allait bientôt compliquer son renouvellement.
Date de diffusion : 16 février 1967
Auteur : Gene L. Coon et Carey Wilber
Réalisateur : Marc Daniels
Résumé :
L'équipage découvre un vaisseau terrien à la dérive, le Botany Bay. Celui-ci date des années 1990 quand la Terre fut dévastée par les Guerres Eugéniques. Une équipe de l'Enterprise s'y téléporte, dont l'historienne Marla McGivers. Elle découvre des dizaines de corps en suspension et un homme inanimé. Celui-ci se révèle être Khan Noonien Singh, un seigneur de la guerre génétiquement amélioré afin d'avoir une force surhumaine. Avec ses semblables, et l'aide de McGivers tombée amoureuse de lui, Khan entreprend de s'emparer de l'Enterprise, mais Kirk et Spock retournent la situation. Khan et les siens sont exilés sur une planète hostile mais habitable.
Critique :
Le recul a fait que Les Derniers Tyrans ait désormais avant tout considéré comme le prologue de Star Trek II : La Colère de Khan (1982), encore à ce jours le film emblématique de la franchise pour le cœur historique des Trekkies, puis du davantage contesté Star Trek Into Darkness (2013). Et pourtant l'épisode vaut aussi par ses qualités propres. D'abord, par son évocation des Guerres Eugéniques, il commence à développer ce qui deviendra l'Histoire du Futur décrit par la franchise, l'un de ses atouts majeurs. Un thème de Science fiction toujours captivant (La passé à travers Demain, et autres récits de Robert A. Heinlein, Fondation d'Isaac Asimov, Les Seigneurs de l’Instrumentalité de Cordwainer Smith, etc.). D'un point de vue rétro-futuriste, est déjà amusant en soi de constater qu'en 1967 on prévoyait des technologies génétiques aussi développées trente ans plus tard !
Magnifiquement dialogué et interprété avec un charisme incroyable par le grand Ricardo Montalbán, Khan apporte enfin à la fin l'un de ces méchants flamboyants à la mode des années 60. On s'en régale tout au long d'un récit riches en péripéties, alors même jusque là la saison s'était montrée plutôt chiche en antagonistes intrinsèquement mauvais. On comprend sans peine l'espère de respect contraint que ressent Kirk, jusqu'à prendre sa décision la plus contestée en condamnant simplement Khan et les siens à l'exil (ce qui ultérieurement finira par coûter la vie à Spock...), mais un méchant de qualité, c'est aussi un méchant qui revient ! Cette fin préfigure idéalement l'inévitable retour de la vengeance, qui ne surviendra qu'au cinéma. L'épisode sait aussi hisser l'affrontement entre Kirk et Khan comme symbole de l'opposition entre les valeurs démocratique de la fédération et l'hubris du Fascisme. Équilibre et divers, l'équipage triomphe en définitive des surhommes auto-proclamés. On pourra regretter le portrait de l'historienne en femme immédiatement soumise au Mâle Alpha, mais Uhura est là pour contrebalancer l'ensemble.
Anecdotes :
L'épisode marque l'apparition de Khan Noonien Singh, sans doute l'antagoniste de Kirk le plus fameux. De nouveau joué par Ricardo Montalbán, il réapparaîtra dans le film Star Trek II : la Colère de Khan (1982), puis par Benedict Cumberbatch dans l'univers alternatif de Star Trek Into Darkness (2013).
Ricardo Montalbán, alors l'artiste invité le plus connu qu'avait connu la série, exigea que Khan soit doté de cinq costumes différents. Les Studios Desilu disposant de moyens modestes, cela obligea les costumiers à faire très simple pour les tenues des autres personnages.
L'évocation des Guerres Eugéniques (1992-1996) constitue le premier élément « historique » apporté par la série. Les différentes productions de la série (films séries et romans) continueront à développer une authentique Histoire du Futur. La série originelle couvre les années 2265-2269. L'horizon chronologique de l'Univers Star Trek connaîtra une nouvelle amplification avec la saison 3 de Discovery (2020), qui devrait se dérouler en 3157.
Le décor du Botany Bay entraîna un dépassement du budget de l'épisode, qui avoisina les 200 000 $ alors que 180 000 $ étaient prévus. La série coûtait alors 80 000 $ de plus qu'anticipé, ce qui allait bientôt compliquer son renouvellement.
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Re: Saga "Star Trek"
Un coin de paradis (This Side of Paradise, 1-25, ****)
Date de diffusion : 02 mars 1967
Auteur : Nathan Butler et D.C. Fontana
Réalisateur : Ralph Senensky
Résumé :
Une colonie de la Fédération avait été détruite par un rayonnement mortel peu après sa création. Kirk a la surprise de découvrir que les colons sont toujours vivants. L'équipage est accueilli amicalement, mais découvre que toute vie non humaine a disparu. La population a été sauvée par des spores émises par d'étranges fleurs, mais celles-ci influent aussi sur le comportement, les humains devenant aussi heureux qu'apathiques. L'équipage (y compris M. Spock, qui tombe amoureux) est contaminé. Kirk sauve la situation, son attachement à Starfleet surpassant l'influence des spores.
Critique :
Avec le recul, et sans être berné par le voile de la « Science-fiction pour adolescents » ayant sans doute trompé le diffuseur, il reste difficile de ne pas percevoir cet épisode comme une métaphore du mouvement Hippie et de son penchant pour les substances relaxantes, alors même que la Contre-culture commençait à déferler sur les États-Unis. Plusieurs attitudes typiques de la consommation de cannabis, marijuana et consorts, sont ainsi aisément repérables tout au long de ce récit faisant écho au Mythe des Lotophages. Un coin de paradis reste également l'occasion pour les comédiens de sortir des sentiers battus, avec une prime pour DeForest Kelley, totalement en roue libre avec un Dr. McCoy particulièrement défoncé (ou plus alcoolisé que d'accoutumée, qui peut savoir). On s'amuse volontiers tout de long de cette histoire nos parlant en définitive davantage de l'utopie de la Flower Power Generation que de celle de la lointaine Fédération Unie des Planètes.
Mais D.C. Fontana sait apporter un surcroît d'ambition à l'ensemble. Elle profite ainsi de l'occasion pour renverser astucieusement la formule de la série, voyant ici Kirk demeurer maître de son intellect tandis que M. Spock succombe totalement aux sentiments et aux sirènes de l'amour. Mise en valeur par le récit, la romance du Vulcain nous vaut une très émouvante prestation de Léonard Nimoy (qui eut très tôt une fan base féminine), formant une belle alchimie avec Jill Ireland. La scénariste installe également en sous-main comme une confrontation entre les Hippies et l'ordre établi. Cette controverse estv apparemment remportée par les tenants de l'ordre, via le succès d'un Kirk enraciné dans le devoir et le discours du dirigeant déplorant le temps perdu à ne rien faire. Mais la violence soudaine du Capitaine envers son et les bouleversantes larmes finales de ce dernier (For the first time in my life, I was happy) nous racontent une toute autre histoire. On ne saurait faire grief à Fontana de la tragédie qu'est devenue la consommation de stupéfiants à notre époque.
Anecdotes :
D.C. Fontana convainquit Roddenberry qu'il fallait largement réécrire le scénario originel de Jerry Shol. Roddenbbery lui confia catte tâche, en profitant de l'occasion pour la nommer Stroy Editor de la série. Fontana allait centrer l'histoire sur Spock au lieu de Sulu, accroître la menace des spores en la rendant globale, tout en alignant des figures de l'équipage déjà aperçues au lieu de parfaits inconnus. Shol n'apprécia pas cette réécriture et demanda à être crédité sous le pseudonyme de Nathan Butler.
Les scènes en extérieur furent largement tournées au Malibu Creek State Park, dans le Comté de los Angeles. Cette vaste réserve naturelle a également accueili les tournages des séries La Planète des Singes, Gunsmoke, Kung Fu, etc. D'autres localisations autour de Los Angeles furent utilisées, comme le Bronson Canyon, qui figure l'accès à la Batcave dans la série Batman.
Jill Ireland (Leila) était alors une figure connue de la télévision américaine, notamment pour ses nombreuses participations à la série Des Agents très spéciaux (1964-1968), au côté de son mari d'alors, David McCallum. En 1968, elle épousera Charles Bronson, avec lequel elle allait tourner dans une quinzaine de films.
On apprend ici que Spock est doté d'une force bien supérieure à celle d'un être humain et qu'il est le fils d'un Ambassadeur vulcain. L'Ambassadeur Sarek apparaîtra en saison 2.
Date de diffusion : 02 mars 1967
Auteur : Nathan Butler et D.C. Fontana
Réalisateur : Ralph Senensky
Résumé :
Une colonie de la Fédération avait été détruite par un rayonnement mortel peu après sa création. Kirk a la surprise de découvrir que les colons sont toujours vivants. L'équipage est accueilli amicalement, mais découvre que toute vie non humaine a disparu. La population a été sauvée par des spores émises par d'étranges fleurs, mais celles-ci influent aussi sur le comportement, les humains devenant aussi heureux qu'apathiques. L'équipage (y compris M. Spock, qui tombe amoureux) est contaminé. Kirk sauve la situation, son attachement à Starfleet surpassant l'influence des spores.
Critique :
Avec le recul, et sans être berné par le voile de la « Science-fiction pour adolescents » ayant sans doute trompé le diffuseur, il reste difficile de ne pas percevoir cet épisode comme une métaphore du mouvement Hippie et de son penchant pour les substances relaxantes, alors même que la Contre-culture commençait à déferler sur les États-Unis. Plusieurs attitudes typiques de la consommation de cannabis, marijuana et consorts, sont ainsi aisément repérables tout au long de ce récit faisant écho au Mythe des Lotophages. Un coin de paradis reste également l'occasion pour les comédiens de sortir des sentiers battus, avec une prime pour DeForest Kelley, totalement en roue libre avec un Dr. McCoy particulièrement défoncé (ou plus alcoolisé que d'accoutumée, qui peut savoir). On s'amuse volontiers tout de long de cette histoire nos parlant en définitive davantage de l'utopie de la Flower Power Generation que de celle de la lointaine Fédération Unie des Planètes.
Mais D.C. Fontana sait apporter un surcroît d'ambition à l'ensemble. Elle profite ainsi de l'occasion pour renverser astucieusement la formule de la série, voyant ici Kirk demeurer maître de son intellect tandis que M. Spock succombe totalement aux sentiments et aux sirènes de l'amour. Mise en valeur par le récit, la romance du Vulcain nous vaut une très émouvante prestation de Léonard Nimoy (qui eut très tôt une fan base féminine), formant une belle alchimie avec Jill Ireland. La scénariste installe également en sous-main comme une confrontation entre les Hippies et l'ordre établi. Cette controverse estv apparemment remportée par les tenants de l'ordre, via le succès d'un Kirk enraciné dans le devoir et le discours du dirigeant déplorant le temps perdu à ne rien faire. Mais la violence soudaine du Capitaine envers son et les bouleversantes larmes finales de ce dernier (For the first time in my life, I was happy) nous racontent une toute autre histoire. On ne saurait faire grief à Fontana de la tragédie qu'est devenue la consommation de stupéfiants à notre époque.
Anecdotes :
D.C. Fontana convainquit Roddenberry qu'il fallait largement réécrire le scénario originel de Jerry Shol. Roddenbbery lui confia catte tâche, en profitant de l'occasion pour la nommer Stroy Editor de la série. Fontana allait centrer l'histoire sur Spock au lieu de Sulu, accroître la menace des spores en la rendant globale, tout en alignant des figures de l'équipage déjà aperçues au lieu de parfaits inconnus. Shol n'apprécia pas cette réécriture et demanda à être crédité sous le pseudonyme de Nathan Butler.
Les scènes en extérieur furent largement tournées au Malibu Creek State Park, dans le Comté de los Angeles. Cette vaste réserve naturelle a également accueili les tournages des séries La Planète des Singes, Gunsmoke, Kung Fu, etc. D'autres localisations autour de Los Angeles furent utilisées, comme le Bronson Canyon, qui figure l'accès à la Batcave dans la série Batman.
Jill Ireland (Leila) était alors une figure connue de la télévision américaine, notamment pour ses nombreuses participations à la série Des Agents très spéciaux (1964-1968), au côté de son mari d'alors, David McCallum. En 1968, elle épousera Charles Bronson, avec lequel elle allait tourner dans une quinzaine de films.
On apprend ici que Spock est doté d'une force bien supérieure à celle d'un être humain et qu'il est le fils d'un Ambassadeur vulcain. L'Ambassadeur Sarek apparaîtra en saison 2.
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Re: Saga "Star Trek"
Les Mines de Horta (The Devil in the Dark, 1-26, ****)
Date de diffusion : 09 mars 1967
Auteur : Gene L. Coon
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
L'Enterprise intervient quand une colonie minière est en proie à un monstre provenant des profondeurs et se rapprochant toujours plus de la surface. M. Spock découvre que la créature, le Horta, est faite de silicium et qu'elle est capable de passer à travers les murs. Kirk est partisan d'une mesure radicale, mais Spock parvient à établir un contact avec le Horta, grâce à ses pouvoirs psychiques de Vulcain. Il découvre qu les mineurs se sont fortuitement emparés de ses œufs. Un coexistence pacifique peut être établie entre les deux espèces.
Critique :
Apprécier Les Mines de Horta demande de composer avec plusieurs difficultés. Le tenues et couleurs saturées caractéristiques du design de la série conviennent idéalement à l'évocation de mondes exotiques, mais bien moins quand il s'agit plus prosaïquement de mines. Par contre les auteurs n'hésitent à du coup à supprimer les personnages féminins, le seul demeurant étant... le Horta ! Le scénario ne va pas sans quelques naïvetés, on se demande ainsi comment les galeries creusées depuis des éternités par les Hortas n'ont pas été détectées jusqu'ici par les moyens techniques de la fédération. On éprouve également du mal à croire qu'un œuf soit à ce point indifférenciation d'un caillou. Et puis, si on sait gré au Horta de rompre avec les Aleins invariablement humanoïde, il faut bien admettre que le résultat est à peu près aussi probant que le Gorn de Arena, comme une symbiose entre une pizza et un tapis animé.
Mais ces problèmes restent en surface, le cour de l'épisode restant remarquable. En effet, tout au long d'un récit parfaitement minuté et sachant entretenir le suspense, Star Trek opère ici une véritable révolution au sein du Space-opera. Ce genre, historiquement l'un des tous premiers de la Science-fiction, s'était jusqu'ici bâti autour d'Aliens uniformément hostiles et de héros les combattant sans défaillir. Ici c'est tout le contraire qui s'opère, la réconciliation entre Humanité et Hortas une fois dissipés la méfiance et les malentendus s'imposant comme l'un des sommets des idéaux de Roddenberry : compréhension de l'autre, et coopération plutôt résolution des conflits par la force brute. Si le récit accorde un bel espace à chacun des trois personnages principaux, le cœur de cette parabole demeure sans doute la scène où M. Spock utilise sas pouvoirs vulcains pour entrer en contact avec le Horta et exprime la souffrance ressentie par celui-ci. Un émouvant moment de communion et une nouvelle grande prestation de Léonard Nimoy. Un épisode précurseur, des décennies avant le finalement assez similaire Brûle avec moi de Doctor Who (3-07).
Anecdotes :
Aucun personnage féminin n'a de dialogue, pour l'unique fois de la série.
Gene L. Coon écrivit l'épisode après avoir été abordé par l'acrobate et cascadeur Janos Prohaska. Ce dernier lui proposa de recycler le costume du Horta, qu'il avait créé initialement pour l'anthologie Au-delà du réel (1963-1965). Prohaska joua lui-même le rôle après que son numéro eut impressionné Coon.
Le tournage dut être adapté afin de permettre à William Shatner de se rendre en Floride, pour assister aux funérailles de son père venant de décéder. William Shatner a indiqué dans ses mémoires (Star Trek Memories, 1993) qu'il s'agissait de son épisode préféré, l'épreuve l'ayant rapproché du reste de la distribution.
La nouvelle du renouvellement de la série pour une deuxième saison tomba juste après la diffusion de l'épisode. Malgré une audience décevante et un coût supérieur aux prévisions, Star Trek était populaire auprès de la jeunesse, cible stratégique pour le network.
Date de diffusion : 09 mars 1967
Auteur : Gene L. Coon
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
L'Enterprise intervient quand une colonie minière est en proie à un monstre provenant des profondeurs et se rapprochant toujours plus de la surface. M. Spock découvre que la créature, le Horta, est faite de silicium et qu'elle est capable de passer à travers les murs. Kirk est partisan d'une mesure radicale, mais Spock parvient à établir un contact avec le Horta, grâce à ses pouvoirs psychiques de Vulcain. Il découvre qu les mineurs se sont fortuitement emparés de ses œufs. Un coexistence pacifique peut être établie entre les deux espèces.
Critique :
Apprécier Les Mines de Horta demande de composer avec plusieurs difficultés. Le tenues et couleurs saturées caractéristiques du design de la série conviennent idéalement à l'évocation de mondes exotiques, mais bien moins quand il s'agit plus prosaïquement de mines. Par contre les auteurs n'hésitent à du coup à supprimer les personnages féminins, le seul demeurant étant... le Horta ! Le scénario ne va pas sans quelques naïvetés, on se demande ainsi comment les galeries creusées depuis des éternités par les Hortas n'ont pas été détectées jusqu'ici par les moyens techniques de la fédération. On éprouve également du mal à croire qu'un œuf soit à ce point indifférenciation d'un caillou. Et puis, si on sait gré au Horta de rompre avec les Aleins invariablement humanoïde, il faut bien admettre que le résultat est à peu près aussi probant que le Gorn de Arena, comme une symbiose entre une pizza et un tapis animé.
Mais ces problèmes restent en surface, le cour de l'épisode restant remarquable. En effet, tout au long d'un récit parfaitement minuté et sachant entretenir le suspense, Star Trek opère ici une véritable révolution au sein du Space-opera. Ce genre, historiquement l'un des tous premiers de la Science-fiction, s'était jusqu'ici bâti autour d'Aliens uniformément hostiles et de héros les combattant sans défaillir. Ici c'est tout le contraire qui s'opère, la réconciliation entre Humanité et Hortas une fois dissipés la méfiance et les malentendus s'imposant comme l'un des sommets des idéaux de Roddenberry : compréhension de l'autre, et coopération plutôt résolution des conflits par la force brute. Si le récit accorde un bel espace à chacun des trois personnages principaux, le cœur de cette parabole demeure sans doute la scène où M. Spock utilise sas pouvoirs vulcains pour entrer en contact avec le Horta et exprime la souffrance ressentie par celui-ci. Un émouvant moment de communion et une nouvelle grande prestation de Léonard Nimoy. Un épisode précurseur, des décennies avant le finalement assez similaire Brûle avec moi de Doctor Who (3-07).
Anecdotes :
Aucun personnage féminin n'a de dialogue, pour l'unique fois de la série.
Gene L. Coon écrivit l'épisode après avoir été abordé par l'acrobate et cascadeur Janos Prohaska. Ce dernier lui proposa de recycler le costume du Horta, qu'il avait créé initialement pour l'anthologie Au-delà du réel (1963-1965). Prohaska joua lui-même le rôle après que son numéro eut impressionné Coon.
Le tournage dut être adapté afin de permettre à William Shatner de se rendre en Floride, pour assister aux funérailles de son père venant de décéder. William Shatner a indiqué dans ses mémoires (Star Trek Memories, 1993) qu'il s'agissait de son épisode préféré, l'épreuve l'ayant rapproché du reste de la distribution.
La nouvelle du renouvellement de la série pour une deuxième saison tomba juste après la diffusion de l'épisode. Malgré une audience décevante et un coût supérieur aux prévisions, Star Trek était populaire auprès de la jeunesse, cible stratégique pour le network.
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Re: Saga "Star Trek"
Les arbitres du cosmos (Errand of Mercy, 1-27, ***)
Date de diffusion : 23 mars 1967
Auteur : Gene L. Coon
Réalisateur : John Newland
Résumé :
Alors qu'un conflit global menace d'éclater entre la Fédération et l'Empire Klingon, l'Enterprise mène une mission diplomatique sur Organia, une planète neutre proche de la frontière. Le vaisseau doit se replier quand les Klingons du Commandant Kor envahissent ce monde, laissant sur place Kirk et M. Spock. Malgré les exactions des Klingons, les Organiens s'entêtent à vouloir demeurer passifs. Ils se révèlent être des entités incorporelles toutes puissantes, quand ils empêchent qu'ait lieu une vaste bataille spatiale et imposent un cessez-le-feu.
Critique :
Après l'originalité de la collaboration inter-espèces développée dans Les Mines de Horta, on en revient ici aux fondamentaux du Space Opéra, avec un conflit entre puissances galactiques et même batailles spatiales. Toutefois l'opus fait néanmoins date, puisqu'il introduit ces Klingons allant longtemps demeurer les meilleurs ennemis de la Fédération. Pour un coup d'essai c'est un coup de maître, tant on se régale de leur brutalité virile, plus immédiatement ressentie devant l'écran que la sophistication glaciale des Romuliens. Évidemment cela ne va pas les clichés asiatiques propres aux productions des années 60, même si, comme pour contrebalancer, Sulu se retrouve pour la toute première fois à la tête de l'Enterprise. L'épisode déroule efficacement toute la panoplie, constituant une belle carte de visite pour l'Empire klingon, avec le succulent numéro de John Colicos en tête de gondole. Ce spécialiste des rôles de vilains se montre ici totalement en roue libre, et on en redemande. On peut toutefois regretter qu'un manque de moyens rende la planète visitée assez vide, limitée à quelques décors.
Par ailleurs, en dehors des péripéties certes prenantes, l'épisode sait utiliser avec brio la confrontation entre Kor et Kirk, pour relever ironiquement les convergences entre les deux adversaires. En effet notre Capitaine se révèle bien prompt à partir en guerre, a contrario du pacifisme affiché par Starfleet. La série se livre à une vue en coupe ambitieuse de la réaction de son utopie face à une menace extérieure. La réaction de la fédération pouvant toutefois se comprendre s'il s'agit, non pas d'un conflit territorial ou d'une rivalité de puissance, mais d'une confrontation entre deux visions philosophiques, deux entités profondément antagonistes. C'est ce qu'en littérature l'autre Utopie que constitue la Culture a pu expérimenter lors de la Guerre idirane, dans le formidable roman Une forme de guerre (Iain M. Banks, 1987). Hélas, l'opus se voit en partie gâché par un énième recours cette saison au Deux Ex Machina des entités quasi divine. Non seulement la conclusion résulte abrupte, mais aussi contre-productive, tant il est aisé de demeurer neutre quand on surplombe les événements. La posture des Organiens aurait eu plus de poids s'ils avaient été effectivement concernés par le conflit.
Anecdotes :
Les Klingons font ici leur apparition. Ce peuple guerrier et complexe va devenir l'antagoniste principal de la Fédération, même s'ils finiront par coexister pacifiquement. Ils devaient initialement avoir une apparence orientale, s'inspirant des Mongols de Gengis Khan. Leur nom s'inspire de celui d'un ami de Roddenberry, Bob Clingan.
D.C. Fontana proposa que les Klingons soient les adversaires principaux de la Fédération, car leur maquillage était moins cher et plus rapide à effectuer que celui des Romuliens.
John Collicos reprendra le rôle du Commandant Kor dans la série Deep Space Nine. Kor devait devenir un personnage régulier de la série initiale, mais l'agenda de l'acteur ne le permit pas. Grand spécialiste des rôles de vilains, Collicos jouera également le fourbe Comte Baltar, antagoniste récurrent de la série Battlestar Galactica (1978-1979).
La séquence de l'Enterprise détruisant un vaisseau au canon laser sera repris à plusieurs reprises au cours de la série.
L'épisode est le dernier où le terme « vulcanien » est usité, « vulcain » va désormais s'imposer.
Date de diffusion : 23 mars 1967
Auteur : Gene L. Coon
Réalisateur : John Newland
Résumé :
Alors qu'un conflit global menace d'éclater entre la Fédération et l'Empire Klingon, l'Enterprise mène une mission diplomatique sur Organia, une planète neutre proche de la frontière. Le vaisseau doit se replier quand les Klingons du Commandant Kor envahissent ce monde, laissant sur place Kirk et M. Spock. Malgré les exactions des Klingons, les Organiens s'entêtent à vouloir demeurer passifs. Ils se révèlent être des entités incorporelles toutes puissantes, quand ils empêchent qu'ait lieu une vaste bataille spatiale et imposent un cessez-le-feu.
Critique :
Après l'originalité de la collaboration inter-espèces développée dans Les Mines de Horta, on en revient ici aux fondamentaux du Space Opéra, avec un conflit entre puissances galactiques et même batailles spatiales. Toutefois l'opus fait néanmoins date, puisqu'il introduit ces Klingons allant longtemps demeurer les meilleurs ennemis de la Fédération. Pour un coup d'essai c'est un coup de maître, tant on se régale de leur brutalité virile, plus immédiatement ressentie devant l'écran que la sophistication glaciale des Romuliens. Évidemment cela ne va pas les clichés asiatiques propres aux productions des années 60, même si, comme pour contrebalancer, Sulu se retrouve pour la toute première fois à la tête de l'Enterprise. L'épisode déroule efficacement toute la panoplie, constituant une belle carte de visite pour l'Empire klingon, avec le succulent numéro de John Colicos en tête de gondole. Ce spécialiste des rôles de vilains se montre ici totalement en roue libre, et on en redemande. On peut toutefois regretter qu'un manque de moyens rende la planète visitée assez vide, limitée à quelques décors.
Par ailleurs, en dehors des péripéties certes prenantes, l'épisode sait utiliser avec brio la confrontation entre Kor et Kirk, pour relever ironiquement les convergences entre les deux adversaires. En effet notre Capitaine se révèle bien prompt à partir en guerre, a contrario du pacifisme affiché par Starfleet. La série se livre à une vue en coupe ambitieuse de la réaction de son utopie face à une menace extérieure. La réaction de la fédération pouvant toutefois se comprendre s'il s'agit, non pas d'un conflit territorial ou d'une rivalité de puissance, mais d'une confrontation entre deux visions philosophiques, deux entités profondément antagonistes. C'est ce qu'en littérature l'autre Utopie que constitue la Culture a pu expérimenter lors de la Guerre idirane, dans le formidable roman Une forme de guerre (Iain M. Banks, 1987). Hélas, l'opus se voit en partie gâché par un énième recours cette saison au Deux Ex Machina des entités quasi divine. Non seulement la conclusion résulte abrupte, mais aussi contre-productive, tant il est aisé de demeurer neutre quand on surplombe les événements. La posture des Organiens aurait eu plus de poids s'ils avaient été effectivement concernés par le conflit.
Anecdotes :
Les Klingons font ici leur apparition. Ce peuple guerrier et complexe va devenir l'antagoniste principal de la Fédération, même s'ils finiront par coexister pacifiquement. Ils devaient initialement avoir une apparence orientale, s'inspirant des Mongols de Gengis Khan. Leur nom s'inspire de celui d'un ami de Roddenberry, Bob Clingan.
D.C. Fontana proposa que les Klingons soient les adversaires principaux de la Fédération, car leur maquillage était moins cher et plus rapide à effectuer que celui des Romuliens.
John Collicos reprendra le rôle du Commandant Kor dans la série Deep Space Nine. Kor devait devenir un personnage régulier de la série initiale, mais l'agenda de l'acteur ne le permit pas. Grand spécialiste des rôles de vilains, Collicos jouera également le fourbe Comte Baltar, antagoniste récurrent de la série Battlestar Galactica (1978-1979).
La séquence de l'Enterprise détruisant un vaisseau au canon laser sera repris à plusieurs reprises au cours de la série.
L'épisode est le dernier où le terme « vulcanien » est usité, « vulcain » va désormais s'imposer.
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Saga "Star Trek"
Contretemps (The City on the Edge of Forever, 1-28, ****)
Date de diffusion : 06 avril 1967
Auteur : Harlan Ellison
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
S'étant accidentellement injecté un hallucinogène, McCoy se téléporte sur une planète sujette à des perturbations temporelles. Kirk et l'équipe de secours découvrent un portail lumineux se présentant comme le Gardien de l'Eternité. McCoy le franchit, ce qui le transporte dans le New York de la Grande Dépression et bouleverse l''Histoire. L'Enterprise disparaît et Kirk et Spock franchissent à leur tour le portail,a fin de rétablir la causalité. Le trio doit se résoudre à laisser mourir la pacifiste Edith Keeler, initialement sauvée par McCoy et dont l'action fera triompher l'Allemagne nazie.
Critique :
Outre la fameuse controverse ayant opposé Roddenberry à Harlan Ellison, Contretemps est remémoré comme le meilleur épisode de la série, voire de la franchise, aussi bien, par une majorité aussi bien de Trekkies que de critiques. L'épisode marque en effet comme un aboutissement dans la progression connue par cette excellente première saison, qu'il aurait sans doute davantage mérité de conclure que La lumière qui tue. Il marque ainsi une nouvelle étape franchie dans le domaine des voyages temporels, grand thème de la Science-fiction appelé à devenir l'une des valeurs sûres de la franchise. Après l'esquisse de L'équipage en folie, puis l'aller et retour sympathique mais simplifié de Demain sera hier, Contretemps s'attache bien davantage à ne négliger aucune des conséquences du déplacement temporel, des enjeux installés au cœur même de son intrigue. Par son mystère et son superbe design le très réussi Gardien de l’Éternité constitue une justification particulièrement marquante du phénomène. On apprécie que, pour une fois la série se soit dispensée de ses sempiternels aliens humanoïdes, pour se centrer sur merveilleux artefact.
Mais il ne s'agit là que de l'un des traits de ce grand épisode. On en apprécie également la jolie reconstitution historique des années 30, ainsi que la lumineuse figure d’Édith Keeler. Magnifiquement interprétée par Joan Collins, son aura et sa personnalité engagée et libre lui vaut de se détacher parmi les multiples rencontrez féminines de James T. Kirk. Toutes proportions gardées, elle est sa Teresa di Vicenzo, à l'issue tragique rendue encore plus douloureuse par le rôle joué par son amoureux lors de son décès. William Shatner sait idéalement accompagner ce mouvement, par une interprétation plus sensible qu'à l'accoutumée. Outre la tragédie des sentiments, on aime également que Star Trek sache ne pas se montrer trop moutonnier face au pacifisme alors en vogue dans on propre espace-temps et ne pas verser dan la mièvrerie. En effet c'est sans ambiguïté aucune que Keeler est désignée comme fautive dans son refus de la guerre au Nazisme. La série refuse ainsi de sacrifier sa responsabilité face à la défense de ses idéaux. Il est positif que le Capitaine Kirk ait à endosser des choix cruels, car cela le fait gagner en réalisme, et c'est également à ce prix que l'utopie de la Fédération ne se résume pas à une simple fantaisie. L'opus ne sombre pas dans le pathos pour autant,, parvenant à alterner avec réussite le drame et l'humour.
Anecdotes :
Le scénario est l’œuvre d'Harlan Ellison. Grande figure des Littératures de l'Imaginaire, américaine, celui qui fut l'un des animateurs institutionnels du genre durant les années 60 (avec Damon Knight et James Blish) s’intéressait davantage au réalisme poétique et à la littérature spéculative qu'à la Science-fiction classique. Il fut un maître de la nouvelle courte et à la chute fracassante, tout comme son ami et modèle Richard Matheson. A l'instar de ce dernier, il avait déjà acquis une expérience télévisuelle avant de travailler sur StarTrek, ayant écrit plusieurs épisodes de Au-delà du Réel. Il participa à plusieurs autres séries par la suite, dont La Cinquième Dimension et fut un actif consultant tout au long de Babylon 5.
Comme souvent, les relations furent difficiles avec Roddenberry, qui exigea des réécritures à rallonges. Le bras de fer fut constant et Roddenberry eut la partie plus difficile qu'à l'ordinaire, Ellison ayant bien compris que la série comptait sur la popularité de son nom. L'affrontement se poursuivit durant une grande partie de la saison, voyant notamment la production envoyer William Shatner au domicile de l'écrivain, pour au moins le convaincre de limiter les dépenses occasionnées par son script et d'accepter une histoire centrée sur McCoy. L'entrevue connut une issue physique, quand Hallison jeta littéralement Shatner hors de chez lui. Il racontera plus tard que l'acteur voulait avant tout s'assurer d'avoir plus de dialogues que Nimoy. Ellison regrettera que son scénario ait dû incorporer "les merdes utopistes que Roddenberry affectionne particulièrement".
Joan Collins (Edith Keeler), actrice anglaise issue de la RADA, était déjà connue à l'époque. Elle avait en effet percé à Hollywood dès 1955, avec La Terre des pharaons d'Howard Hawks. Sa carrière au cinéma avait ensuite décliné. Son rôle dans Star Trek allait la faire évoluer vers les séries télévisées, où elle accéderait enfin à la gloire, notamment avec Dynasty.
Le tournage pris deux jours de retard et nécessita 245 000 $ de budget, contre une moyenne de 190 000 $ pour l'ensemble de la saison. L'épisode demeurera le plus cher de la série.
Le ciel de la planète du Gardien fut constellé d'étoiles rouges, afin de souligner sa grande ancienneté.
Lors de la convention des 50 ans de Star Trek, en août 2016, les Trekkies élurent l'épisode comme étant le meilleur de toute la franchise.
Édith propose d'aller voir un film de Clark Gable et s'étonne qu'il soit inconnu de Kirk et Spock. Pourtant Clark Gable n'était pas encore célèbre en 1930. Son premier véritable rôle crédité ne surviendra qu'en 1931, et il ne deviendra une star qu'avec La Belle de Saïgon (1932), puis NewYork - Miami, pour lequel il remportera l'Oscar en 1935.
Les différents projets pour faire réapparaître le Gardien de l’Éternité dans une série ultérieure ne se concrétisèrent pas. Demeuré très populaire chez les Trekkies, il figure néanmoins dans plusieurs romans et Comics de la franchise, mais aussi dans le jeu Star trek Online.
Roddenberry dut lutter pour conserver le dernier dialogue, (Let's get the hell out of here), NBC le jugeant inconvenant.
Toujours très actif au sein de la profession (il fut le vice-président de la Guilde des auteurs de Science-fiction durant les années 60), Ellison avait rassemblé un comité de soutien à la série, réunissant plusieurs grands écrivains. Toutefois lui et Roddenberry demeurèrent brouillés après la diffusion de l'épisode
Le script d'Harlan Ellison remporta en 1967 le prix du meilleur épisode dramatique, décerné par la Writers Guild of America. Il récompensa explicitement la version originale du script, l'épisode étant encore non tourné. La soirée de remise des prix fut très tendue entre Roddenberry et Ellison, en particulier lorsque ce dernier monta à la tribune pour dénoncer l'ingérence des studios dans l'écriture des scénarios. La version filmée obtint le Prix Hugo en 1968, battant quatre autres épisodes de la série, mais aussi 2001, Odyssée de l'Espace et la conclusion du Prisonnier. Ellison proclama que son script était tellement bon, que même sa version massacrée pouvait remporter le Hugo.
Date de diffusion : 06 avril 1967
Auteur : Harlan Ellison
Réalisateur : Joseph Pevney
Résumé :
S'étant accidentellement injecté un hallucinogène, McCoy se téléporte sur une planète sujette à des perturbations temporelles. Kirk et l'équipe de secours découvrent un portail lumineux se présentant comme le Gardien de l'Eternité. McCoy le franchit, ce qui le transporte dans le New York de la Grande Dépression et bouleverse l''Histoire. L'Enterprise disparaît et Kirk et Spock franchissent à leur tour le portail,a fin de rétablir la causalité. Le trio doit se résoudre à laisser mourir la pacifiste Edith Keeler, initialement sauvée par McCoy et dont l'action fera triompher l'Allemagne nazie.
Critique :
Outre la fameuse controverse ayant opposé Roddenberry à Harlan Ellison, Contretemps est remémoré comme le meilleur épisode de la série, voire de la franchise, aussi bien, par une majorité aussi bien de Trekkies que de critiques. L'épisode marque en effet comme un aboutissement dans la progression connue par cette excellente première saison, qu'il aurait sans doute davantage mérité de conclure que La lumière qui tue. Il marque ainsi une nouvelle étape franchie dans le domaine des voyages temporels, grand thème de la Science-fiction appelé à devenir l'une des valeurs sûres de la franchise. Après l'esquisse de L'équipage en folie, puis l'aller et retour sympathique mais simplifié de Demain sera hier, Contretemps s'attache bien davantage à ne négliger aucune des conséquences du déplacement temporel, des enjeux installés au cœur même de son intrigue. Par son mystère et son superbe design le très réussi Gardien de l’Éternité constitue une justification particulièrement marquante du phénomène. On apprécie que, pour une fois la série se soit dispensée de ses sempiternels aliens humanoïdes, pour se centrer sur merveilleux artefact.
Mais il ne s'agit là que de l'un des traits de ce grand épisode. On en apprécie également la jolie reconstitution historique des années 30, ainsi que la lumineuse figure d’Édith Keeler. Magnifiquement interprétée par Joan Collins, son aura et sa personnalité engagée et libre lui vaut de se détacher parmi les multiples rencontrez féminines de James T. Kirk. Toutes proportions gardées, elle est sa Teresa di Vicenzo, à l'issue tragique rendue encore plus douloureuse par le rôle joué par son amoureux lors de son décès. William Shatner sait idéalement accompagner ce mouvement, par une interprétation plus sensible qu'à l'accoutumée. Outre la tragédie des sentiments, on aime également que Star Trek sache ne pas se montrer trop moutonnier face au pacifisme alors en vogue dans on propre espace-temps et ne pas verser dan la mièvrerie. En effet c'est sans ambiguïté aucune que Keeler est désignée comme fautive dans son refus de la guerre au Nazisme. La série refuse ainsi de sacrifier sa responsabilité face à la défense de ses idéaux. Il est positif que le Capitaine Kirk ait à endosser des choix cruels, car cela le fait gagner en réalisme, et c'est également à ce prix que l'utopie de la Fédération ne se résume pas à une simple fantaisie. L'opus ne sombre pas dans le pathos pour autant,, parvenant à alterner avec réussite le drame et l'humour.
Anecdotes :
Le scénario est l’œuvre d'Harlan Ellison. Grande figure des Littératures de l'Imaginaire, américaine, celui qui fut l'un des animateurs institutionnels du genre durant les années 60 (avec Damon Knight et James Blish) s’intéressait davantage au réalisme poétique et à la littérature spéculative qu'à la Science-fiction classique. Il fut un maître de la nouvelle courte et à la chute fracassante, tout comme son ami et modèle Richard Matheson. A l'instar de ce dernier, il avait déjà acquis une expérience télévisuelle avant de travailler sur StarTrek, ayant écrit plusieurs épisodes de Au-delà du Réel. Il participa à plusieurs autres séries par la suite, dont La Cinquième Dimension et fut un actif consultant tout au long de Babylon 5.
Comme souvent, les relations furent difficiles avec Roddenberry, qui exigea des réécritures à rallonges. Le bras de fer fut constant et Roddenberry eut la partie plus difficile qu'à l'ordinaire, Ellison ayant bien compris que la série comptait sur la popularité de son nom. L'affrontement se poursuivit durant une grande partie de la saison, voyant notamment la production envoyer William Shatner au domicile de l'écrivain, pour au moins le convaincre de limiter les dépenses occasionnées par son script et d'accepter une histoire centrée sur McCoy. L'entrevue connut une issue physique, quand Hallison jeta littéralement Shatner hors de chez lui. Il racontera plus tard que l'acteur voulait avant tout s'assurer d'avoir plus de dialogues que Nimoy. Ellison regrettera que son scénario ait dû incorporer "les merdes utopistes que Roddenberry affectionne particulièrement".
Joan Collins (Edith Keeler), actrice anglaise issue de la RADA, était déjà connue à l'époque. Elle avait en effet percé à Hollywood dès 1955, avec La Terre des pharaons d'Howard Hawks. Sa carrière au cinéma avait ensuite décliné. Son rôle dans Star Trek allait la faire évoluer vers les séries télévisées, où elle accéderait enfin à la gloire, notamment avec Dynasty.
Le tournage pris deux jours de retard et nécessita 245 000 $ de budget, contre une moyenne de 190 000 $ pour l'ensemble de la saison. L'épisode demeurera le plus cher de la série.
Le ciel de la planète du Gardien fut constellé d'étoiles rouges, afin de souligner sa grande ancienneté.
Lors de la convention des 50 ans de Star Trek, en août 2016, les Trekkies élurent l'épisode comme étant le meilleur de toute la franchise.
Édith propose d'aller voir un film de Clark Gable et s'étonne qu'il soit inconnu de Kirk et Spock. Pourtant Clark Gable n'était pas encore célèbre en 1930. Son premier véritable rôle crédité ne surviendra qu'en 1931, et il ne deviendra une star qu'avec La Belle de Saïgon (1932), puis NewYork - Miami, pour lequel il remportera l'Oscar en 1935.
Les différents projets pour faire réapparaître le Gardien de l’Éternité dans une série ultérieure ne se concrétisèrent pas. Demeuré très populaire chez les Trekkies, il figure néanmoins dans plusieurs romans et Comics de la franchise, mais aussi dans le jeu Star trek Online.
Roddenberry dut lutter pour conserver le dernier dialogue, (Let's get the hell out of here), NBC le jugeant inconvenant.
Toujours très actif au sein de la profession (il fut le vice-président de la Guilde des auteurs de Science-fiction durant les années 60), Ellison avait rassemblé un comité de soutien à la série, réunissant plusieurs grands écrivains. Toutefois lui et Roddenberry demeurèrent brouillés après la diffusion de l'épisode
Le script d'Harlan Ellison remporta en 1967 le prix du meilleur épisode dramatique, décerné par la Writers Guild of America. Il récompensa explicitement la version originale du script, l'épisode étant encore non tourné. La soirée de remise des prix fut très tendue entre Roddenberry et Ellison, en particulier lorsque ce dernier monta à la tribune pour dénoncer l'ingérence des studios dans l'écriture des scénarios. La version filmée obtint le Prix Hugo en 1968, battant quatre autres épisodes de la série, mais aussi 2001, Odyssée de l'Espace et la conclusion du Prisonnier. Ellison proclama que son script était tellement bon, que même sa version massacrée pouvait remporter le Hugo.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Saga "Star Trek"
La Lumière qui tue (Operation: Annihilate!, 1-29, **)
Date de diffusion : 13 avril 1967
Auteur : Steven W. Carabatsos
Réalisateur : Herschel Daugherty
Résumé :
L'Enterprise intervient quand une épidémie de folie mortelle se répand dans tout un secteur galactique. La prochaine planète menacée est celle où réside le frère de Kirk et sa famille. Son frère est déjà décédé quand Kirk arrive, mais il parvient à sauver son neveu. La lutte contre le parasite causant le fléau se complique lorsque Spock est contaminé à son tour. Spock parvient à dominer sa folie et accepte de servir de cobaye, ce qui permet de découvrir que les créatures sont tuées par les rayons ultra-violets.
Critique :
Évidemment, regarder cette histoire de pandémie quasi galactique en pleine période de confinement covidien suscite un frisson particulier. Contexte, tout est contexte. Mais, en lui-même, le récit relève d'un suspense médical assez classique sous les oripeaux de la Science-fiction. L'ensemble se laisse suivre, malgré un certain manque de rythme. L'opus vaut pour une nouvelle performance de Léonard Nimoy sachant exprimer à merveille ls différents états psychologiques traversés par M. Spock. Il présente aussi le mérite de développer l'univers de la série, moins concernant la famille de Kirk que par de nouvelles révélations autour de l'inépuisable physiologie vulcaine. On apprécie également quelques localisations heureuses, notamment pour les scènes extérieures en surface de planète. Malheureusement tout ceci pâtit de maladresses souvent évidentes.
Ainsi on reste surpris du peu d'émotion manifesté par Kirk devant le devenir de sa famille, même en période de crise. Ce désintérêt est d'ailleurs visiblement partagé par les scénaristes eux-mêmes car ils ne prennent même pas la peine de statuer sur le devenir du neveu, laissé dans un coma incertain. On se dit également que pour une poignée de minutes, McCoy aurait pu attendre le résultat des analyses avant de procéder au test sur Spock. On peut aussi sourire d'une certaine emphase dans la description des parasites, alors qu'ils résument ensuite à des bouts de plastiques évoquant vaguement des œufs brouillés. Rien de tout ceci n'est absolument dramatique, mais La Lumière qui tue sort difficilement du lot, alors que le remarquable opus précédent, Contretemps, aurait pu apporter une conclusion digne de ce nom à cette saison de haute volée.
Anecdotes :
L'auteur Steven W. Carabatsos était l'ancien superviseur des scénarios de la série. Souhaitant être libéré de cette tâche, il avait été remplacé par D.C. Fontana.
La dépouille du frère de Kirk fut jouée par William Shatner portant une fausse moustache.
Les scènes figurant le laboratoire de McCoy furent tournées au Schoenberg Hall del l'UCLA, la grande université californienne. L'endroit sert aux représentations de l'orchestre de l'université. Les scènes dans les bâtiments à la surface de la planète furent tournées au TRW Space and Defense Park, parc d'attractions dédié à la conquête spatiale, désormais fermé.
Fin de la saison 1, une pause confinée et puis on attaque la suite...
Date de diffusion : 13 avril 1967
Auteur : Steven W. Carabatsos
Réalisateur : Herschel Daugherty
Résumé :
L'Enterprise intervient quand une épidémie de folie mortelle se répand dans tout un secteur galactique. La prochaine planète menacée est celle où réside le frère de Kirk et sa famille. Son frère est déjà décédé quand Kirk arrive, mais il parvient à sauver son neveu. La lutte contre le parasite causant le fléau se complique lorsque Spock est contaminé à son tour. Spock parvient à dominer sa folie et accepte de servir de cobaye, ce qui permet de découvrir que les créatures sont tuées par les rayons ultra-violets.
Critique :
Évidemment, regarder cette histoire de pandémie quasi galactique en pleine période de confinement covidien suscite un frisson particulier. Contexte, tout est contexte. Mais, en lui-même, le récit relève d'un suspense médical assez classique sous les oripeaux de la Science-fiction. L'ensemble se laisse suivre, malgré un certain manque de rythme. L'opus vaut pour une nouvelle performance de Léonard Nimoy sachant exprimer à merveille ls différents états psychologiques traversés par M. Spock. Il présente aussi le mérite de développer l'univers de la série, moins concernant la famille de Kirk que par de nouvelles révélations autour de l'inépuisable physiologie vulcaine. On apprécie également quelques localisations heureuses, notamment pour les scènes extérieures en surface de planète. Malheureusement tout ceci pâtit de maladresses souvent évidentes.
Ainsi on reste surpris du peu d'émotion manifesté par Kirk devant le devenir de sa famille, même en période de crise. Ce désintérêt est d'ailleurs visiblement partagé par les scénaristes eux-mêmes car ils ne prennent même pas la peine de statuer sur le devenir du neveu, laissé dans un coma incertain. On se dit également que pour une poignée de minutes, McCoy aurait pu attendre le résultat des analyses avant de procéder au test sur Spock. On peut aussi sourire d'une certaine emphase dans la description des parasites, alors qu'ils résument ensuite à des bouts de plastiques évoquant vaguement des œufs brouillés. Rien de tout ceci n'est absolument dramatique, mais La Lumière qui tue sort difficilement du lot, alors que le remarquable opus précédent, Contretemps, aurait pu apporter une conclusion digne de ce nom à cette saison de haute volée.
Anecdotes :
L'auteur Steven W. Carabatsos était l'ancien superviseur des scénarios de la série. Souhaitant être libéré de cette tâche, il avait été remplacé par D.C. Fontana.
La dépouille du frère de Kirk fut jouée par William Shatner portant une fausse moustache.
Les scènes figurant le laboratoire de McCoy furent tournées au Schoenberg Hall del l'UCLA, la grande université californienne. L'endroit sert aux représentations de l'orchestre de l'université. Les scènes dans les bâtiments à la surface de la planète furent tournées au TRW Space and Defense Park, parc d'attractions dédié à la conquête spatiale, désormais fermé.
Fin de la saison 1, une pause confinée et puis on attaque la suite...
Estuaire44- Empereur
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Re: Saga "Star Trek"
Petit ajout concernant Joan Collins qui participa au cinéma fantastique britannique : Histoires d'outre-tombe (1972, de la Amicus, studio rival de la Hammer). Dans Sueurs froides dans la nuit (1972)(Hammer], elle joue l'épouse de Peter Cushing et la maîtresse de Ralph Bates. Le premier rôle prend place dans un film à sketches et s'avère bien noir et cruel à souhait.
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Saga "Star Trek"
Une belle participation à l'épisode italien des Persuaders également.
Estuaire44- Empereur
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Estuaire44- Empereur
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Re: Saga "Star Trek"
Plus d'un demi-siècle plus tard, Star Trek toujours dans le Top 5 dans le Ranker des meilleures séries SF
https://www.ranker.com/crowdranked-list/the-best-scifi-television-series-of-all-time?ref=also_ranked&pos=5&a=0&l=143400<ype=n&g=0
https://www.ranker.com/crowdranked-list/the-best-scifi-television-series-of-all-time?ref=also_ranked&pos=5&a=0&l=143400<ype=n&g=0
Estuaire44- Empereur
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