Série "The L Word"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "The L Word"
Ah, ça, la question de la responsabilité c’est compliqué, surtout que la situation est bien imbriquée… Après tout l’on pourrait dire que Carmen ne parle pas encore à Jen parce qu’elle a peur de la faire souffrir et qu’elle attend donc le meilleur moment pour cela. Tout de même Jenny elle même ordonne à mark de ne pas révéler le pot aux roses pour ne pas gâcher les vacances à Carmen ? Pourquoi la réciproque ne serait-elle pas vraie pour Carmen ?
Et puis on pourrait aussi dire que Shane, en laissant faire (voire en favorisant au début) Carmen/Jenny, tout en cohabitant avec elles et restant sourde si longtemps à sa relation si profonde avec Carmen a aussi contribué puissamment à rendre la situation impossible pour tout le monde. Et il y aussi les magouilles de Mark (que les filles ont laissé faire au début, là aussi) qui ont fait que jenny a appris la chose de la pire des manières possible, avec une violence terrible, mais sans que Carmen ne s’en doute. Les perches que Jen sont évidentes pour nous qui savons qu’elle sait, c’est moins le cas pour Carmen. (l’amour est enfant de Bohême)
Et puis aussi, il faut bien dire les choses, Jenny sait bien qu’il existe quelque chose entre Carmen et Shane, elle l’a soulevé et ensuite s’est accommodée de la chose, a laissé filer. (on pourrait rajouter que quand elle a voulu virer Robin elle n’a pas fait dans la dentelle non plus, à peine rentrées chez elle c’était réglé proprement en deux minutes). La vérité c’est que dans cette maison tout le monde avance masqué depuis trop longtemps et que personne n’a eu le courage de jouer complètement cartes sur table, parce que c’est difficile, c’est horriblement difficile quand l’amour et l’amitié s’entremêlent.
Donc, pour moi, c’est un peu la faute de tout le monde, ou de personne, c’est selon. Après tout personne n’a souhaité se retrouver dans un piège pareil. Chez Bette/Tina, au moins la responsabilité est beaucoup plus claire : tout est de la faute de Candace (je rigole).
Et puis si la rupture avec « Everyone loves a latin girl » Carmen ne lui facilite pas la vie, d’accord, notre Jenny n’a pas besoin d’aide en général pour plonger tout droit dans le spleen total. Je ne sais pas encore comment va se dérouler cette dérive dont on voit déjà les prémisses ; mais apparemment il y a déjà du drame personnel et familial profond dessous (l’holocauste est évoqué tout de même, déjà ça part mignon).
Et puis, bon, jenny a perdu une amante, elle n’a pas perdu une amie, cela m’étonnerait beaucoup que Shane et Carmen se désintéressent de ce qui va lui arriver dans les trois épisodes à venir (houla, trois épisodes, Jen a encore le temps de faire des siennes).. A un moment c’est à chacun de réagir et de s’adapter, ou non, après un gros coup dur. On ne veut pas enfoncer Jenny qu’on aime beaucoup (on en veut à sa coiffeuse par contre) mais c’est un peu ce qu’a fait Bette par exemple…
Donc à mes yeux Carmencita a sa part de responsabilité au même titre que les autres, mais lui imputer davantage, je ne crois pas.
Et puis on pourrait aussi dire que Shane, en laissant faire (voire en favorisant au début) Carmen/Jenny, tout en cohabitant avec elles et restant sourde si longtemps à sa relation si profonde avec Carmen a aussi contribué puissamment à rendre la situation impossible pour tout le monde. Et il y aussi les magouilles de Mark (que les filles ont laissé faire au début, là aussi) qui ont fait que jenny a appris la chose de la pire des manières possible, avec une violence terrible, mais sans que Carmen ne s’en doute. Les perches que Jen sont évidentes pour nous qui savons qu’elle sait, c’est moins le cas pour Carmen. (l’amour est enfant de Bohême)
Et puis aussi, il faut bien dire les choses, Jenny sait bien qu’il existe quelque chose entre Carmen et Shane, elle l’a soulevé et ensuite s’est accommodée de la chose, a laissé filer. (on pourrait rajouter que quand elle a voulu virer Robin elle n’a pas fait dans la dentelle non plus, à peine rentrées chez elle c’était réglé proprement en deux minutes). La vérité c’est que dans cette maison tout le monde avance masqué depuis trop longtemps et que personne n’a eu le courage de jouer complètement cartes sur table, parce que c’est difficile, c’est horriblement difficile quand l’amour et l’amitié s’entremêlent.
Donc, pour moi, c’est un peu la faute de tout le monde, ou de personne, c’est selon. Après tout personne n’a souhaité se retrouver dans un piège pareil. Chez Bette/Tina, au moins la responsabilité est beaucoup plus claire : tout est de la faute de Candace (je rigole).
Et puis si la rupture avec « Everyone loves a latin girl » Carmen ne lui facilite pas la vie, d’accord, notre Jenny n’a pas besoin d’aide en général pour plonger tout droit dans le spleen total. Je ne sais pas encore comment va se dérouler cette dérive dont on voit déjà les prémisses ; mais apparemment il y a déjà du drame personnel et familial profond dessous (l’holocauste est évoqué tout de même, déjà ça part mignon).
Et puis, bon, jenny a perdu une amante, elle n’a pas perdu une amie, cela m’étonnerait beaucoup que Shane et Carmen se désintéressent de ce qui va lui arriver dans les trois épisodes à venir (houla, trois épisodes, Jen a encore le temps de faire des siennes).. A un moment c’est à chacun de réagir et de s’adapter, ou non, après un gros coup dur. On ne veut pas enfoncer Jenny qu’on aime beaucoup (on en veut à sa coiffeuse par contre) mais c’est un peu ce qu’a fait Bette par exemple…
Donc à mes yeux Carmencita a sa part de responsabilité au même titre que les autres, mais lui imputer davantage, je ne crois pas.
Sinon Sunny came home je me le suis repassé quatre fois d'affilée avec le DVD, je ne l'avais pas entendu depuis très longtemps et cela n'a pas pris une ride. Mais mon coup de coeur musioal de la saison n° 1 c 'est le standard soul de Marvin Gaye, Some Kind of Wonderful, interprété par Kit et les Betty au Planet (pendant que Bette faisait glou glou dans la piscine).
Land Ahoy sera sans problème dans mon top 5 de la saison mais pour le préféré j'hésite entre les épisodes 1 et 3 (Life, Loss, Leaving ou Loneliest Number) parcen que Tina et surtout Bette y sont vraiment incroyables. Ce sera Loneliest Number, en fait, à moins d'un gros choc à venir (Helena emporté par une bourrasque dans une bouche d'égout ou piétinée par unéléphant invisible, ce genre de truc)
Land Ahoy sera sans problème dans mon top 5 de la saison mais pour le préféré j'hésite entre les épisodes 1 et 3 (Life, Loss, Leaving ou Loneliest Number) parcen que Tina et surtout Bette y sont vraiment incroyables. Ce sera Loneliest Number, en fait, à moins d'un gros choc à venir (Helena emporté par une bourrasque dans une bouche d'égout ou piétinée par unéléphant invisible, ce genre de truc)
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
2-11) Libres et fières (Loud and Proud, LL)
Après les deux excellents épisodes précédents, la série enregistre une vraie baisse de forme à l’occasion de celui-ci. Son grand atout demeure bien entendu l’insertion de l’action dans la Marche des Fiertés de Los Angeles. Cela nous vaut des images festives et colorées, très joyeuses. Les actrices s’y montrent très à l’aise et l’insertion avec les différents fils de l’intrigue s’effectue avec beaucoup de naturel. On éprouve un faible particulier pour Shane et Alice s’éclatant avec les motardes lesbiennes, c’est vraiment très sympathique. Malheureusement, peut-être pour des raisons techniques, l’immersion paraît moins développée que lors de le l’épisode Dinah Shore, et l’on s’en revient finalement vite à la « Planet pride » (ambiance très chaude d’ailleurs, on se demande si l’équipe de la série n’a pas réellement organisé une fête). Mais, surtout, tout ce qui entoure la Gay Pride ne convainc guère, avec un récit se contentant de capitaliser sur la situation précédente et quelques évolutions guère satisfaisantes.
Les ouvertures d’épisodes de TLW se sont souvent montrées amusantes et inattendues, mais ici on vire carrément au glauque avec cette boite SM filmée sans aucun recul. Le passage semble bien plus sinistre et sordide qu’autre chose. Ce que l’on craignait se réalise en partie, la maladie de Melvin conduit à quelques passages au pathos avéré (notamment avec Kit), relevant plus de la série hospitalière de base que de l’intensité propre à TLW. Bette et Tina semblent encore se rapprocher, d’où un confrontation certes réussie entre Melvin et Bette, mais il est vrai dans la droite ligne de celle de Land Ahoy (bis repetitas, avec moins de force) ? Et puis on ne comprend pas du tout cet espèce de petit retour de Tina vers Helena, alors que celle-ci est toujours plus vindicative et aigre, jusqu’à débuter un espèce de flirt avec la jeune artiste qui avait (quel hasard) rembarré gentiment Bette. A ce moment de la saison on comprend simplement plus cette envie persistante de Tina de continuer à la fréquenter, c’est limite artificiel.
Alice et Dana continuent à nous divertir avec leur jeux de rôles (très upstairs downstairs ici) mais, malgré quelques scènes divertissantes (Alice vraiment garce avec la fille du char, leur fuite hors de la bote SM) , on se situe bien en deçà de Land Ahoy. Et puis Alice en amoureuse éplorée et presque possessive, cela pétille tout de suite moins. Toute l’histoire du frère de Tina paraît aussi terriblement téléphoné, on comprend tout de suite l’affaire. Shane se contente de bétonner, confirment son amitié pour Jen et qu’elle ouvre son cœur à Carmen, des scènes touchantes mais situées plus dans la confirmation que dans l’évolution de l’action. Et puis elle semble au moins en partie passer l’éponge sur les agissements de Mark (étonnant, tout de même), celui-ci jouant passablement la montre avec des grands airs de chien battu. Avec au passage une réplique bien trouvée de la scène où Jen lui disait ses quatre vérités, mais bon le coup du strip dans ce sens là cela ne marche pas vraiment…
La seule à connaître réellement un progression et jenny, décidément en pointe dans ce crépuscule de la saison. Mais alors là on n’aime pas du tout ce que l’on voit, avec Jen tombant littéralement en morceaux, toujours plus immergée dans son univers fantasmé. C’est notamment le cas avec des collages superbes à la Monty Pythons mais relevant franchement du film d’épouvante. La fin de l’épisode la montre comme physiquement présente dans son cauchemar, c’est très fort. Par contre on a un peu de mal à suivre, apparemment elle a subi un viol dans on enfance mais elle semble aussi s’en rendre comme responsable (pourquoi ?) et désirer s’en mortifier avec son passage très éprouvant pour le spectateur au club SM. Jenny semble très très loin, les deux derniers épisodes vont être périlleux.
Hormis cette lugubre exception, l’épisode apparaît comme un temps mort passablement bavard, avec peu de scènes concluantes, en dehors du passage très réussi pour la gay pride, sa seule vraie justification.
Les ouvertures d’épisodes de TLW se sont souvent montrées amusantes et inattendues, mais ici on vire carrément au glauque avec cette boite SM filmée sans aucun recul. Le passage semble bien plus sinistre et sordide qu’autre chose. Ce que l’on craignait se réalise en partie, la maladie de Melvin conduit à quelques passages au pathos avéré (notamment avec Kit), relevant plus de la série hospitalière de base que de l’intensité propre à TLW. Bette et Tina semblent encore se rapprocher, d’où un confrontation certes réussie entre Melvin et Bette, mais il est vrai dans la droite ligne de celle de Land Ahoy (bis repetitas, avec moins de force) ? Et puis on ne comprend pas du tout cet espèce de petit retour de Tina vers Helena, alors que celle-ci est toujours plus vindicative et aigre, jusqu’à débuter un espèce de flirt avec la jeune artiste qui avait (quel hasard) rembarré gentiment Bette. A ce moment de la saison on comprend simplement plus cette envie persistante de Tina de continuer à la fréquenter, c’est limite artificiel.
Alice et Dana continuent à nous divertir avec leur jeux de rôles (très upstairs downstairs ici) mais, malgré quelques scènes divertissantes (Alice vraiment garce avec la fille du char, leur fuite hors de la bote SM) , on se situe bien en deçà de Land Ahoy. Et puis Alice en amoureuse éplorée et presque possessive, cela pétille tout de suite moins. Toute l’histoire du frère de Tina paraît aussi terriblement téléphoné, on comprend tout de suite l’affaire. Shane se contente de bétonner, confirment son amitié pour Jen et qu’elle ouvre son cœur à Carmen, des scènes touchantes mais situées plus dans la confirmation que dans l’évolution de l’action. Et puis elle semble au moins en partie passer l’éponge sur les agissements de Mark (étonnant, tout de même), celui-ci jouant passablement la montre avec des grands airs de chien battu. Avec au passage une réplique bien trouvée de la scène où Jen lui disait ses quatre vérités, mais bon le coup du strip dans ce sens là cela ne marche pas vraiment…
La seule à connaître réellement un progression et jenny, décidément en pointe dans ce crépuscule de la saison. Mais alors là on n’aime pas du tout ce que l’on voit, avec Jen tombant littéralement en morceaux, toujours plus immergée dans son univers fantasmé. C’est notamment le cas avec des collages superbes à la Monty Pythons mais relevant franchement du film d’épouvante. La fin de l’épisode la montre comme physiquement présente dans son cauchemar, c’est très fort. Par contre on a un peu de mal à suivre, apparemment elle a subi un viol dans on enfance mais elle semble aussi s’en rendre comme responsable (pourquoi ?) et désirer s’en mortifier avec son passage très éprouvant pour le spectateur au club SM. Jenny semble très très loin, les deux derniers épisodes vont être périlleux.
Hormis cette lugubre exception, l’épisode apparaît comme un temps mort passablement bavard, avec peu de scènes concluantes, en dehors du passage très réussi pour la gay pride, sa seule vraie justification.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Je ne l'avais pas vu celui-là
Et c'est quoi les scènes marrantes d'Alice et Dana?
Pour ce qui est de la responsabilité de Jenny,Shane,Carmen:Je sais que c'est compliqué quand amour et amitié s'en mêle.Mais moi ce qui m'a toujours fait de la peine c'est que Jenny me semblait plus investie dans cette relation que Carmen,bon ce couple là n'est pas si intéressant c'est vrai mais quand une personne s'engage un peu plus que l'autre,c'est toujours dangereux.
Cela dit je suis d'accord que chacune a eu un rôle important dans ce qui se passe en ce moment.Le pauvre Tim,s'il savait ce que sa maison est devenu...
Et c'est quoi les scènes marrantes d'Alice et Dana?
Pour ce qui est de la responsabilité de Jenny,Shane,Carmen:Je sais que c'est compliqué quand amour et amitié s'en mêle.Mais moi ce qui m'a toujours fait de la peine c'est que Jenny me semblait plus investie dans cette relation que Carmen,bon ce couple là n'est pas si intéressant c'est vrai mais quand une personne s'engage un peu plus que l'autre,c'est toujours dangereux.
Cela dit je suis d'accord que chacune a eu un rôle important dans ce qui se passe en ce moment.Le pauvre Tim,s'il savait ce que sa maison est devenu...
Lala- Duc(hesse)
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Oui, je me le suis souvent dit aussi au cours de cette saison, avec la cour permanente tenue par Shane, ses butins du soir, l’embrouille perpétuelle, Jenny devenue totalement gay, si le Tim se ramène pas hasard il faut mieux préparer l’alcool fort !
Dana et Alice refont un jeu de rôles, cette fois maître /femme de chambre, où Alice joue la soubrette vicieuse et Dana le monsieur respectable. Cela m’a fait penser à la série Upstairs, Downstairs (Maîtres et Valets en Vf) parce que c’est tout à fait l’ambiance. Des fois je me dis qu’avec un peu de chance elles vont nous faire Star Trek avant la fin de saison… Le frangin de Dana se ramène au moment du ‘climax’, d’où un agacement d’Alice très rigolo. (surtout quand le fère leur balance que les parents se demandent pourquoi Dana a sacrifié un brillant avenir avec Tonya pour une relation avec elle…)
Puis Alice est verte de rage parce que le « centre gay et lesbien de LA » réunit un char avec différentes personnalités, Dana y est conviée mais pas elle. D’où desvacheries balancées à la fille qui gère le truc. Finalement elle et Shane sont acceptées par les motardes et vont donc pouvoir défiler elles aussi, et Alice revient encore une fois rire au nez de la fille et craner… Gros numéro de Leisha Hailey, vraiment pétilante en garce griffes sorties.
Sinon dans la Gay Pride des prospectus sont distribuées pour un club SM et il y a encore un passage hallucinant où elles y lisent à haute voix, les différentes « attractions » de l’endroit. Finalement elles y vont et ont les voit ressortir au bout de 20 secondes pour se précipiter au Planet !
Et enfin le frère de Dana fait son coming out au Planet...
Ce que j’ai pu trouver comme vidéos, malheureusement il manque le jeu de rôles
Dana et Alice refont un jeu de rôles, cette fois maître /femme de chambre, où Alice joue la soubrette vicieuse et Dana le monsieur respectable. Cela m’a fait penser à la série Upstairs, Downstairs (Maîtres et Valets en Vf) parce que c’est tout à fait l’ambiance. Des fois je me dis qu’avec un peu de chance elles vont nous faire Star Trek avant la fin de saison… Le frangin de Dana se ramène au moment du ‘climax’, d’où un agacement d’Alice très rigolo. (surtout quand le fère leur balance que les parents se demandent pourquoi Dana a sacrifié un brillant avenir avec Tonya pour une relation avec elle…)
Puis Alice est verte de rage parce que le « centre gay et lesbien de LA » réunit un char avec différentes personnalités, Dana y est conviée mais pas elle. D’où desvacheries balancées à la fille qui gère le truc. Finalement elle et Shane sont acceptées par les motardes et vont donc pouvoir défiler elles aussi, et Alice revient encore une fois rire au nez de la fille et craner… Gros numéro de Leisha Hailey, vraiment pétilante en garce griffes sorties.
Sinon dans la Gay Pride des prospectus sont distribuées pour un club SM et il y a encore un passage hallucinant où elles y lisent à haute voix, les différentes « attractions » de l’endroit. Finalement elles y vont et ont les voit ressortir au bout de 20 secondes pour se précipiter au Planet !
Et enfin le frère de Dana fait son coming out au Planet...
Ce que j’ai pu trouver comme vidéos, malheureusement il manque le jeu de rôles
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 19 Mai 2010 - 17:39, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
OK OK OK Planets OK it was fantastic Goodby thanks you!
Merci Estuaire pour ces deux vidéos
Je n'ai plus vraiment de souvenir en ce qui concerne le final de la saison 2 mais j'espere que Dana va lui dire aussi ces 3 mots.
Ho et le "I'm Cleaning" d'Alice alors qu'elle est en soubrette c'est génial
Merci Estuaire pour ces deux vidéos
Je n'ai plus vraiment de souvenir en ce qui concerne le final de la saison 2 mais j'espere que Dana va lui dire aussi ces 3 mots.
Ho et le "I'm Cleaning" d'Alice alors qu'elle est en soubrette c'est génial
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
En fait ce n'est pas sur les vidéos, mais Dana prononce les trois mots à la toute fin de l'épisode.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Quelques photos et un trailer de Ride Along, nouvelle série où Jennifer Beals incarnera le premier rôle féminin, la chef de la police de Chicago.
http://www.cinema-france.com/news12041_upfronts-2010-decouvrez-ride-along.html
Par ailleurs les deux premiers (sur quatre) épisodes où Jenny B., immédiatement après la fin de TLW, participe à Lie to Me seront diffusés jeudi soir prochain sur M6. Normalement il s'agira des épisodes 1 et 3 de la soirée. Jenny B. interprète l'assistante du procureur, qui est également l'ex du héros profiler. Décidément des rôles de femmes d'autorité pour succdéder à Bette Porter...
http://www.cinema-france.com/news12041_upfronts-2010-decouvrez-ride-along.html
Par ailleurs les deux premiers (sur quatre) épisodes où Jenny B., immédiatement après la fin de TLW, participe à Lie to Me seront diffusés jeudi soir prochain sur M6. Normalement il s'agira des épisodes 1 et 3 de la soirée. Jenny B. interprète l'assistante du procureur, qui est également l'ex du héros profiler. Décidément des rôles de femmes d'autorité pour succdéder à Bette Porter...
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
2-12) Lutte (L'Chaim, LLL)
De manière originale et judicieuse, alors qu’en tant qu’avant dernier épisode Lutte devrait accélérer l’action en la précipitant vers le grand final, il prend le temps d’une vaste respiration pour accorder aux dernières heures de Melvin l’espace qu’elles méritent. Il pourrait sembler périlleux de consacrer la majeure partie du récit à ce qui demeure un segment externe aux grandes intrigues transversales de la saison, alors m^me que les quelques scènes hospitalières de l’épisode précédent s’étaient révélées inégales. Et pourtant ce choix va se révéler payant.
Tout d’abord les scénaristes ont la brillante idée de considérablement réduire la distanciation avec le corpus central du récit par la décision de Bette de transférer le malade chez elle. Outre l’interaction facilitée avec les autres personnages dans un cadre familier, cette astuce permet d’atténuer la similitude avec ces dramas hospitaliers souvent bassement lacrymaux et sensationnalistes. Si l’utilisation du décor permet de touchants clins d’œil (éléments trop manifestement lesbiens enlevés, mais photo de couple avec Tina conservée) et si les dialogues sonnent souvent justes, privilégiant l’émotion digne au pathos, c’est bien le talent si sensible des actrices et de Ossie Davis qui assure la véracité et l’impact de ces passages.
Pam Grier exprime parfaitement la douleur plus résignée que celle d’une Bette toujours aussi volontariste, ne se rendant que progressivement à l’évidence de la mort prochaine du père. Jennifer Beals apparaît encore merveilleuse de sensibilité au cours de ce renoncement gradué sur l’ensemble de l’épisode. On remarque au passage que l’équipe technique multiplie les efforts pour donner l’impression d’une bette se négligeant car accordant tout son temps à son père, mais Jenny B demeure tout autant sublime que de coutume malgré tout. A l’impossible nul n’est tenu ! On admire également la déchirante prestation de Ossie Davis, l’ultime de sa carrière. Il parvient à illustrer le calvaire vécu par son personnage tout en manifestant tendresse, malice et révolte. Il s’agit du testament de ce grand acteur afro-américain, grande figure de la lutte contre la ségrégation raciale (il prit notamment la parole durant les funérailles de Martin Luther King), qui devait décéder très peu de temps après le tournage, trois avant la diffusion d’un épisode lui étant dédié, à juste titre.
Melvin tient à partir en paix avec les siens et l’on remarque qu’il a enfin le temps d’appeler Tina par son prénom. C’est que le scénario achève de joindre harmonieusement le crépuscule de Melvin au tronçon principal de l’intrigue en lui faisant jouer un rôle actif dans la réconciliation Tina/Bette, toujours plus parachevée. L’épisode nous offre plusieurs preuves de ce lien retrouvé, culminant par un scène paisible de sommeil, où paraît reconstitué toute la tendresse du couple. Un passage particulièrement touchant par sa la simplicité et le naturel de son éloquence, joliment accompagné par la musique du générique doucement interprétée au piano (exactement comme à la fin de Triangle dans les X-Files). Parallèlement Helena devient de plus en plus pitoyable et fielleuse avec ses tentatives quasi désespérées de retenir Tina en excitant sa jalousie, sans comprendre que « Tee » se situe désormais bien loin de tout cela. On sent très bien qu’il s’agit plus de rage à l’idée de perdre la partie que d’un véritable sentiment. Ceci dit la colère de bon ton sied à merveille la très belle Rachel Shelley…
On reste un peu moins convaincu par l’espèce d’immobilisme persistant entre Shane et Carmen. Depuis le départ silencieux de celle-ci après les aveux de Mark, les deux se cantonnent à de brèves rencontres, plus amicales qu’autre chose. C’est tout de même un peu bizarre alors m^me que Jen les encourage à sauter le pas. Il faut bien avouer que l’on ressent ici comme une volonté de ralentir un peu le tempo pour tout se concrétise lors du final. D’autre part, d’accord Shane prend la vie comme elle vient et manifeste toujours beaucoup d’empathie envers ses proches, mais l’on reste néanmoins passablement estomaqué de la voir converser comme si de rien n’était avec Mark, toute amitié retrouvée.
On admet plus facilement l’attitude de Jenny, qui bat longtemps et violemment froid à Mark avant d’esquisser une réconciliation. Que Jenny semble être la plus « normale » laisse planer comme un malaise, d’autant qu’elle continue à s’enfoncer dans ce délire que l’on ne comprend plus très bien, la poussant à toujours plus loin cette fois à de l’exhibitionnisme dans une boite minable, jusqu’à inviter les amies pour que cela soit la totale. Il est grand temps que la saison s’achève pour Jenny, on s’avoue franchement inquiet pour le dernier épisode (et en particulier son inévitable cliffhanger). Mia Kirshner est toujours incroyable dans ces scènes qu’elle reste sans doute la seule à pouvoir interpréter sans aucun ridicule et avec une telle intensité. C’est vraiment Jenny immergée dans ses ténèbres personnelles en cette fin de saison.
Mais le grand moment de l’épisode hors Melvin consiste dans la rencontre repoussée presque jusqu’à l’absurde de Daba avec la belle Lara. Il se confirme donc bien que Lara est la cuisinière du Planet depuis des jours sinon des semaines et l’explication en est, je cite que Dana ne vient pas souvent dîner (sic). Dans le développement narratif global de la saison cela sonne comme une petite faiblesse, mais qu’importe, car la scène se montre très réussie. Et des plus dures pour la pourtant si charmante Alice, car dès que les deux autres se retrouvent on sent bien que c’est mort tant le courant passe fort. On peut également mettre cela en rapport avec la difficulté qu’a connu Alice à faire dire à Dana qu’elle l’aimait durant Libres et fières. Il semble bien que nous soyons face à un couple dans lequel les deux partenaires se sentent différemment investis, comme pour Shane et Jenny. Alice est trop fine mouche pour ne pas ressentir le danger et s jalousie, d’abord drôle comme de coutume, prend comme des allures de désespoir inédit en fin d’épisode. Le final devrait éviter un adultère pour ne pas faire doublon avec Tina/Bette en fin de saison précédente, mais le moteur humoristique (quasiment unique cette saison) que constituait Dana/Alice semble virer au drame, à l’instar des autres couples. Il est décidément temps que la saison s’achève !
Tout d’abord les scénaristes ont la brillante idée de considérablement réduire la distanciation avec le corpus central du récit par la décision de Bette de transférer le malade chez elle. Outre l’interaction facilitée avec les autres personnages dans un cadre familier, cette astuce permet d’atténuer la similitude avec ces dramas hospitaliers souvent bassement lacrymaux et sensationnalistes. Si l’utilisation du décor permet de touchants clins d’œil (éléments trop manifestement lesbiens enlevés, mais photo de couple avec Tina conservée) et si les dialogues sonnent souvent justes, privilégiant l’émotion digne au pathos, c’est bien le talent si sensible des actrices et de Ossie Davis qui assure la véracité et l’impact de ces passages.
Pam Grier exprime parfaitement la douleur plus résignée que celle d’une Bette toujours aussi volontariste, ne se rendant que progressivement à l’évidence de la mort prochaine du père. Jennifer Beals apparaît encore merveilleuse de sensibilité au cours de ce renoncement gradué sur l’ensemble de l’épisode. On remarque au passage que l’équipe technique multiplie les efforts pour donner l’impression d’une bette se négligeant car accordant tout son temps à son père, mais Jenny B demeure tout autant sublime que de coutume malgré tout. A l’impossible nul n’est tenu ! On admire également la déchirante prestation de Ossie Davis, l’ultime de sa carrière. Il parvient à illustrer le calvaire vécu par son personnage tout en manifestant tendresse, malice et révolte. Il s’agit du testament de ce grand acteur afro-américain, grande figure de la lutte contre la ségrégation raciale (il prit notamment la parole durant les funérailles de Martin Luther King), qui devait décéder très peu de temps après le tournage, trois avant la diffusion d’un épisode lui étant dédié, à juste titre.
Melvin tient à partir en paix avec les siens et l’on remarque qu’il a enfin le temps d’appeler Tina par son prénom. C’est que le scénario achève de joindre harmonieusement le crépuscule de Melvin au tronçon principal de l’intrigue en lui faisant jouer un rôle actif dans la réconciliation Tina/Bette, toujours plus parachevée. L’épisode nous offre plusieurs preuves de ce lien retrouvé, culminant par un scène paisible de sommeil, où paraît reconstitué toute la tendresse du couple. Un passage particulièrement touchant par sa la simplicité et le naturel de son éloquence, joliment accompagné par la musique du générique doucement interprétée au piano (exactement comme à la fin de Triangle dans les X-Files). Parallèlement Helena devient de plus en plus pitoyable et fielleuse avec ses tentatives quasi désespérées de retenir Tina en excitant sa jalousie, sans comprendre que « Tee » se situe désormais bien loin de tout cela. On sent très bien qu’il s’agit plus de rage à l’idée de perdre la partie que d’un véritable sentiment. Ceci dit la colère de bon ton sied à merveille la très belle Rachel Shelley…
On reste un peu moins convaincu par l’espèce d’immobilisme persistant entre Shane et Carmen. Depuis le départ silencieux de celle-ci après les aveux de Mark, les deux se cantonnent à de brèves rencontres, plus amicales qu’autre chose. C’est tout de même un peu bizarre alors m^me que Jen les encourage à sauter le pas. Il faut bien avouer que l’on ressent ici comme une volonté de ralentir un peu le tempo pour tout se concrétise lors du final. D’autre part, d’accord Shane prend la vie comme elle vient et manifeste toujours beaucoup d’empathie envers ses proches, mais l’on reste néanmoins passablement estomaqué de la voir converser comme si de rien n’était avec Mark, toute amitié retrouvée.
On admet plus facilement l’attitude de Jenny, qui bat longtemps et violemment froid à Mark avant d’esquisser une réconciliation. Que Jenny semble être la plus « normale » laisse planer comme un malaise, d’autant qu’elle continue à s’enfoncer dans ce délire que l’on ne comprend plus très bien, la poussant à toujours plus loin cette fois à de l’exhibitionnisme dans une boite minable, jusqu’à inviter les amies pour que cela soit la totale. Il est grand temps que la saison s’achève pour Jenny, on s’avoue franchement inquiet pour le dernier épisode (et en particulier son inévitable cliffhanger). Mia Kirshner est toujours incroyable dans ces scènes qu’elle reste sans doute la seule à pouvoir interpréter sans aucun ridicule et avec une telle intensité. C’est vraiment Jenny immergée dans ses ténèbres personnelles en cette fin de saison.
Mais le grand moment de l’épisode hors Melvin consiste dans la rencontre repoussée presque jusqu’à l’absurde de Daba avec la belle Lara. Il se confirme donc bien que Lara est la cuisinière du Planet depuis des jours sinon des semaines et l’explication en est, je cite que Dana ne vient pas souvent dîner (sic). Dans le développement narratif global de la saison cela sonne comme une petite faiblesse, mais qu’importe, car la scène se montre très réussie. Et des plus dures pour la pourtant si charmante Alice, car dès que les deux autres se retrouvent on sent bien que c’est mort tant le courant passe fort. On peut également mettre cela en rapport avec la difficulté qu’a connu Alice à faire dire à Dana qu’elle l’aimait durant Libres et fières. Il semble bien que nous soyons face à un couple dans lequel les deux partenaires se sentent différemment investis, comme pour Shane et Jenny. Alice est trop fine mouche pour ne pas ressentir le danger et s jalousie, d’abord drôle comme de coutume, prend comme des allures de désespoir inédit en fin d’épisode. Le final devrait éviter un adultère pour ne pas faire doublon avec Tina/Bette en fin de saison précédente, mais le moteur humoristique (quasiment unique cette saison) que constituait Dana/Alice semble virer au drame, à l’instar des autres couples. Il est décidément temps que la saison s’achève !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Warning : Flashdance diffusé ce dimanche soir sur W9 ! Ah, les 80's rugissantes...
Après une pause pour avancer dans la 4D , bientôt la saison 3 de TLW !
2-13) Lacune (Lacuna, LLL)
Peut-être en partie parce que l’on en attendait beaucoup, le final de cette saison 2 ne satisfait que partiellement, même s’il contient plusieurs moments forts. En effet on y trouve plusieurs éléments ne fonctionnant que médiocrement. Ainsi, avec habileté, The L Word avait su éviter jusqu’ici le ton militant et prêcheur pour porter la cause gay et lesbienne, préférant la démonstration par l’exemple aux formules sentencieuses. On trouve ici tout le contraire avec la double intervention de Gloria Steinem, que cela soit dans une conversation oiseuse avec les filles du Planet où lors d’un speech. Ce que raconte cette figure du féminisme américain n’est certes pas faux mais demeure très démonstratif. Et puis il s’agit d’un épisode de fin de saison, on s’attend à un récit dense et virevoltant centré sur le parcours d’héroïnes arrivant à un tournant, pas à une conférence.
On regrette également que le face à face s’annonçant tendu entre Helena et Bette se voit interrompu par le laïus de Peggy Peabody, amusant en soi, mais irritant car nous privant d’une scène s’annonçant pour le moins relevée. Et puis, si l’on adoré le couple Shane/Carmen tout au long d’une saison dont il constitue l’un des atouts maîtres, leur grande scène d’amour, scellant leur union, déçoit. Inutilement effrénée et spectaculaire (cette migration de pièce en pièce…), elle paraît nettement moins aboutie que l’équivalente entre Bette et Tina dans Late, Later, Latent, tellement plus intimiste, fusionnelle et sensuelle. Il apparaît également maladroit d’entrecouper ce passage avec cet aboutissement de la saison et grand moment de suspens que constitue la naissance compliquée d’Angelica. On est pressé que se concluent les ébats des deux demoiselles pour savoir ce qu’il advient de la petite et de la maman. Bonne idée cependant de réemployer le musique de la première rencontre entre Shane et Carmen, la boucle est bouclée !
Malgré ces quelques errements Lacuna demeure éminemment regardable. Ainsi il comporte des scènes admirablement mise en scène, comme les funérailles de Melvin filmées sans pathos mais avec une vraie émotion, permettant également de réunir de nombreux personnages de cette saison en un joli panorama. L’épisode constitue également une aboutissement pour l’importance accordée judicieusement à la musique tout au long de la période, notamment via des guests la plupart du temps excellentes. L’offre se montre ici particulièrement riches, avec de sublimes gospels, le groupe Heart ou les sympathiques et talentueuses Betty, qui auront pimenté la saison d’apparitions drôles et toniques. De quoi rattraper la calamiteuse prestation de l’artificielle Peaches dans l’épisode précédent.
Surtout Lacune parvient à remplir son contrat d’épisode de fin de saison, en concluant de manière coordonnée les différents axes narratifs de la saison. Tandis que Shane et Carmen finissent par se trouver totalement après un parcours tortueux, Alice et Dana semblent passer avec succès l’épreuve du feu qu’a représenté pour leur couple la réapparition de Lara. Alice prend conscience d’être trop possessive et semble décidée à y mettre un terme. Une évolution positive, à confirmer toutefois au cours de la saison suivante…
Plus intense encore paraît le destin de Jenny. Bon, on renonce définitivement à comprendre les méandres de sa psyché, face à ce cauchemar multiple et tourmenté à la Lynch, mais qu’importe. Mia Kirshner, totalement fusionnée avec son rôle illumine une nouvelle fois de son talent cette dérive au cœur des ténèbres. Et c’est peu dire que l’on a droit à un vrai festival de scènes hallucinés, comme cet dialogue halluciné avec Shane où elle lui explique qu’elle s’effeuille dan cette boite sordide pour aider à se souvenir d’évènements traumatisants survenus durant son enfance, mais qu’en fait elle invente peut-être, elle n’en sait rien. C’est juste énorme, on adore. Go, Jenny ! Pour l’anecdote, après vérification les néons de la façade de la boite sont ceux apparaissant dans le clip du fabuleux California de Mylène Farmer (C’est sexy le ciel de Californie, adage que The L Word permet de pleinement vérifier). Comme quelque part, la rencontre des univers de Jen et de Mylène cela fait peur, on va gentiment passer à autre chose.
Par la suite on a Jenny en lévitation durant le concernant ou encore un passage alors là totalement Twilight Zone où la belle bascule totalement dan son monde fantasmé tout en prenant le bus, avec de plusieurs éléments de décor évoquant ses délires littéraires précédents (cela devient flippant, l’affaire). Le tout débouche en forme d’apothéose dans la scène grand train des scarifications sanguinolentes à la cuisse, où Mia et Kate Moennig nous régalent d’une immense performance de comédiennes, même à l’échelle d’une série s’étant déjà montrée si performante dans ce domaine. L’une des grandes réussites de Lacuna restera d’avoir eu le courage de pousser jusqu'à son terme le parcours de Jenny, avec une totale réussite à la clé.
Mais Lacuna c’est aussi la scène pas forcément inattendue à ce stade de la saison, mais tout de même si renversante, de la réconciliation de Bette et Tina, avec une formidable Laurel Holloman. La scène éprouvante et merveilleuse à la fois de l’accouchement s’avère l’un des modèles du genre. A côté de ce couple retrouvé Helena et ses intrigues revanchardes parassent définitivement dérisoires (mais elle sait très bien s’habiller, ça, c’est sûr). Kate Moennig défend admirablement son personnage, mais il va falloir que celui-ci développe une psychologie moins schématique et cliché « petite fille riche » pour réellement s’imposer dans le show. Après avoir viré Bette et n’avoir établi aucun lien réel avec le clan du Planet, ce maintien s’annonce délicat. Parmi les autres nouveaux avenus, si Carmen est devenu une évidence, Mark semble ici bien effacé, n’ayant sans doute plus grand-chose à exprimer.
Concernant Bette, je ne voudrais pas achever cette découverte de la saison deux sans évoquer un personnage encore non abordé jusqu’ici, celui de James, son fidèle assistant. Interprété avec naturel par Preston Cook, il s’agit du type même du sidekick apportant une saveur supplémentaire à de nombreuses scènes. James a le redoutable privilège de partager le quotidien tourmenté de sa patronne et aura donc gagné toute notre sympathie au cours de ces deux saisons où il aura tout de même pas mal dégusté en ricochet. On pourrait s’interroger sur son sentiment pour elle, mais la scène des funérailles nous confirme qu’il est bien gay et donc qu’il ne sera pas l’Agent Pendrell de The L Word ! So long James, maintenant que Bette est virée l’on ne le reverra sans doute plus…
Lacuna apparaît donc un prolongement que comme une rupture ou un passage à un niveau supérieur concernant des relations dont la non concrétisation s’est peut-être un peu trop artificiellement prolongée au cours des épisodes précédents. Le spectateur a eu largement le temps de voir se mettre en place ce qui advient ici. De fait cette clôture manque de l’intensité propre à son formidable équivalent de la première saison, l’on ressent moins qu’il y aura un avant et un après. Néanmoins, il permet aux héroïnes de considérer l’avenir avec optimiste (même Jen prend conscience de sa dérive et qu’elle a besoin d’aide, ce qui est fondamental dans son cas), dans un mouvement conjoint écrit avec talent. Un véritable apaisement avec une période troublée, dont le symbole restera la réunion autour de la petite Angelica, une idéale conclusion !
Peut-être en partie parce que l’on en attendait beaucoup, le final de cette saison 2 ne satisfait que partiellement, même s’il contient plusieurs moments forts. En effet on y trouve plusieurs éléments ne fonctionnant que médiocrement. Ainsi, avec habileté, The L Word avait su éviter jusqu’ici le ton militant et prêcheur pour porter la cause gay et lesbienne, préférant la démonstration par l’exemple aux formules sentencieuses. On trouve ici tout le contraire avec la double intervention de Gloria Steinem, que cela soit dans une conversation oiseuse avec les filles du Planet où lors d’un speech. Ce que raconte cette figure du féminisme américain n’est certes pas faux mais demeure très démonstratif. Et puis il s’agit d’un épisode de fin de saison, on s’attend à un récit dense et virevoltant centré sur le parcours d’héroïnes arrivant à un tournant, pas à une conférence.
On regrette également que le face à face s’annonçant tendu entre Helena et Bette se voit interrompu par le laïus de Peggy Peabody, amusant en soi, mais irritant car nous privant d’une scène s’annonçant pour le moins relevée. Et puis, si l’on adoré le couple Shane/Carmen tout au long d’une saison dont il constitue l’un des atouts maîtres, leur grande scène d’amour, scellant leur union, déçoit. Inutilement effrénée et spectaculaire (cette migration de pièce en pièce…), elle paraît nettement moins aboutie que l’équivalente entre Bette et Tina dans Late, Later, Latent, tellement plus intimiste, fusionnelle et sensuelle. Il apparaît également maladroit d’entrecouper ce passage avec cet aboutissement de la saison et grand moment de suspens que constitue la naissance compliquée d’Angelica. On est pressé que se concluent les ébats des deux demoiselles pour savoir ce qu’il advient de la petite et de la maman. Bonne idée cependant de réemployer le musique de la première rencontre entre Shane et Carmen, la boucle est bouclée !
Malgré ces quelques errements Lacuna demeure éminemment regardable. Ainsi il comporte des scènes admirablement mise en scène, comme les funérailles de Melvin filmées sans pathos mais avec une vraie émotion, permettant également de réunir de nombreux personnages de cette saison en un joli panorama. L’épisode constitue également une aboutissement pour l’importance accordée judicieusement à la musique tout au long de la période, notamment via des guests la plupart du temps excellentes. L’offre se montre ici particulièrement riches, avec de sublimes gospels, le groupe Heart ou les sympathiques et talentueuses Betty, qui auront pimenté la saison d’apparitions drôles et toniques. De quoi rattraper la calamiteuse prestation de l’artificielle Peaches dans l’épisode précédent.
Surtout Lacune parvient à remplir son contrat d’épisode de fin de saison, en concluant de manière coordonnée les différents axes narratifs de la saison. Tandis que Shane et Carmen finissent par se trouver totalement après un parcours tortueux, Alice et Dana semblent passer avec succès l’épreuve du feu qu’a représenté pour leur couple la réapparition de Lara. Alice prend conscience d’être trop possessive et semble décidée à y mettre un terme. Une évolution positive, à confirmer toutefois au cours de la saison suivante…
Plus intense encore paraît le destin de Jenny. Bon, on renonce définitivement à comprendre les méandres de sa psyché, face à ce cauchemar multiple et tourmenté à la Lynch, mais qu’importe. Mia Kirshner, totalement fusionnée avec son rôle illumine une nouvelle fois de son talent cette dérive au cœur des ténèbres. Et c’est peu dire que l’on a droit à un vrai festival de scènes hallucinés, comme cet dialogue halluciné avec Shane où elle lui explique qu’elle s’effeuille dan cette boite sordide pour aider à se souvenir d’évènements traumatisants survenus durant son enfance, mais qu’en fait elle invente peut-être, elle n’en sait rien. C’est juste énorme, on adore. Go, Jenny ! Pour l’anecdote, après vérification les néons de la façade de la boite sont ceux apparaissant dans le clip du fabuleux California de Mylène Farmer (C’est sexy le ciel de Californie, adage que The L Word permet de pleinement vérifier). Comme quelque part, la rencontre des univers de Jen et de Mylène cela fait peur, on va gentiment passer à autre chose.
Par la suite on a Jenny en lévitation durant le concernant ou encore un passage alors là totalement Twilight Zone où la belle bascule totalement dan son monde fantasmé tout en prenant le bus, avec de plusieurs éléments de décor évoquant ses délires littéraires précédents (cela devient flippant, l’affaire). Le tout débouche en forme d’apothéose dans la scène grand train des scarifications sanguinolentes à la cuisse, où Mia et Kate Moennig nous régalent d’une immense performance de comédiennes, même à l’échelle d’une série s’étant déjà montrée si performante dans ce domaine. L’une des grandes réussites de Lacuna restera d’avoir eu le courage de pousser jusqu'à son terme le parcours de Jenny, avec une totale réussite à la clé.
Mais Lacuna c’est aussi la scène pas forcément inattendue à ce stade de la saison, mais tout de même si renversante, de la réconciliation de Bette et Tina, avec une formidable Laurel Holloman. La scène éprouvante et merveilleuse à la fois de l’accouchement s’avère l’un des modèles du genre. A côté de ce couple retrouvé Helena et ses intrigues revanchardes parassent définitivement dérisoires (mais elle sait très bien s’habiller, ça, c’est sûr). Kate Moennig défend admirablement son personnage, mais il va falloir que celui-ci développe une psychologie moins schématique et cliché « petite fille riche » pour réellement s’imposer dans le show. Après avoir viré Bette et n’avoir établi aucun lien réel avec le clan du Planet, ce maintien s’annonce délicat. Parmi les autres nouveaux avenus, si Carmen est devenu une évidence, Mark semble ici bien effacé, n’ayant sans doute plus grand-chose à exprimer.
Concernant Bette, je ne voudrais pas achever cette découverte de la saison deux sans évoquer un personnage encore non abordé jusqu’ici, celui de James, son fidèle assistant. Interprété avec naturel par Preston Cook, il s’agit du type même du sidekick apportant une saveur supplémentaire à de nombreuses scènes. James a le redoutable privilège de partager le quotidien tourmenté de sa patronne et aura donc gagné toute notre sympathie au cours de ces deux saisons où il aura tout de même pas mal dégusté en ricochet. On pourrait s’interroger sur son sentiment pour elle, mais la scène des funérailles nous confirme qu’il est bien gay et donc qu’il ne sera pas l’Agent Pendrell de The L Word ! So long James, maintenant que Bette est virée l’on ne le reverra sans doute plus…
Lacuna apparaît donc un prolongement que comme une rupture ou un passage à un niveau supérieur concernant des relations dont la non concrétisation s’est peut-être un peu trop artificiellement prolongée au cours des épisodes précédents. Le spectateur a eu largement le temps de voir se mettre en place ce qui advient ici. De fait cette clôture manque de l’intensité propre à son formidable équivalent de la première saison, l’on ressent moins qu’il y aura un avant et un après. Néanmoins, il permet aux héroïnes de considérer l’avenir avec optimiste (même Jen prend conscience de sa dérive et qu’elle a besoin d’aide, ce qui est fondamental dans son cas), dans un mouvement conjoint écrit avec talent. Un véritable apaisement avec une période troublée, dont le symbole restera la réunion autour de la petite Angelica, une idéale conclusion !
Après une pause pour avancer dans la 4D , bientôt la saison 3 de TLW !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
La vache j'ai vraiment très peu de souvenir de ce final à part quelques scènes.
L'assistant de Bette oui il est sympas,Franklin moins par contre et un manque de tact incroyable.
La scène finale je l'aime beaucoup,avec les paroles de Kit "nous sommes des gens très intéressant",ce moment où Jenny prend l'enfant dans ses bras,c'est beau à voir:elle est complètement à la dérive et la voir avec un nouveau né c'est pleins d'espoir.Et puis elle nous offre un vrai sourire à ce moment là.Chose qu'on avait pas vu depuis plusieurs épisodes.
L'assistant de Bette oui il est sympas,Franklin moins par contre et un manque de tact incroyable.
La scène finale je l'aime beaucoup,avec les paroles de Kit "nous sommes des gens très intéressant",ce moment où Jenny prend l'enfant dans ses bras,c'est beau à voir:elle est complètement à la dérive et la voir avec un nouveau né c'est pleins d'espoir.Et puis elle nous offre un vrai sourire à ce moment là.Chose qu'on avait pas vu depuis plusieurs épisodes.
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Une critique fouillée (et très positive) de cette saison 2 et du coffret
http://www.dvdverdict.com/reviews/lwordseason2.php
http://www.dvdverdict.com/reviews/lwordseason2.php
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Le trailer de Ride Along vient de sortir. La série a l'air un peu bourrin (des cops, des voyous, des flingues, des caisses, tout le barnum habituel) mais Jenny B semble déjà très convaincante en "hyper Bette Porter". On jettera un petit coup d'oeil.
Jennifer d'ailleurs excellente dans deux épisodes de Lie to me cette semaine, avec un personnage idéalement taillée pour elle et un excellent feeling avec son partenaire. Bon, c'est encore un personnage très proche de Bette (charme, intelligence, élégance, autorité), en plus classique et doux (et straight bien sûr, y compris dans la garde robe), mais on ne s'en lasse pas. Dommage qu'elle n'ait participé qu'à quatre épisodes, elle représente un vrai plus pour la série, assez anodine par ailleurs.
Jennifer d'ailleurs excellente dans deux épisodes de Lie to me cette semaine, avec un personnage idéalement taillée pour elle et un excellent feeling avec son partenaire. Bon, c'est encore un personnage très proche de Bette (charme, intelligence, élégance, autorité), en plus classique et doux (et straight bien sûr, y compris dans la garde robe), mais on ne s'en lasse pas. Dommage qu'elle n'ait participé qu'à quatre épisodes, elle représente un vrai plus pour la série, assez anodine par ailleurs.
Séries en vue aussi pour Sarah Shahi et Laurel Holloman; par ailleurs.
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Troisième saison (2006)
3-01) Laissée pour compte (Labia Majora, LLL)
La nouvelle saison débute comme la précédente par une synthèse fort bien orchestrée des évènements écoulés, de quoi égrener agréablement quelques excellents souvenirs (Tina et la nouvelle discipline olympique du lancer de table). D’autant que The L Word nous rassure quant au maintien de son savoir faire lors d’une de ces introductions 70’s dont elle a le secret : soin étonnant apporté aux décors, situations et dialogues totalement déments, pas de doute on est devant la bonne série. A noter une petite nouveauté, avec la rencontre du jour donnant lieu à un graphique dans le style de la Toile d’Alice. Gadget ou jeu de piste tout au long de la saison ? Suspens !
Six mois plus tard à West Hollywood… La série n’hésite pas à accomplir un saut temporel nettement plus conséquent que la dernière fois, entraînant diverses conséquences. Tout d’abord une profusion capillaire généralisée, tout plein de cheveux partout, j’adore, en particulier pour Jenny qui renonce à la tonte monacale pour retrouver ses ailes de corbeau qui lui vont si bien. Mais l’essentiel de cet épisode, organisé dans la traditionnelle configuration de l’exposition, va consister à détailler en quoi cette période a influé sur la vie de chacune des fille, levant ainsi le décor sur la nouvelle période.
La principale évolution concerne Dana et Alice, dont le couple a finalement volé en éclat durant l’intersaison du fait de l’irrésistible (encore et toujours) Lara. On pourrait demeurer frustré d’avoir été privé de ce passage, mais après tout l’on comprend que les auteurs n’aient pas voulu raconter une rupture douloureuse pouvant apparaître comme un doublon de Bette/Tina. Et du nouveau on en trouve effectivement, avec Alice. Tandis que Lara et Dana rayonnent sur leur petit nuage, Alice introduit en effet un ton original dans l’univers de la série, le tragi-comique. Jusqu’ici on avait des scènes dramatiques ou drôles, excellentes mais tranchées. Ici les auteurs prennent le risque de mêler les deux, un pari risqué mais gagné haut la main grâce au génie humoristique avéré de Leisha. Celle-ci nous régale de diverses scènes hallucinantes qui auraient été tragiques chez toute autre mais qui ici font aussi éclater de rire (Mad Max à LA, l’émission radio, le show au Planet et chez Tina/Bette…) Un vrai festival !
L’on est moins convaincu par le statut de bonne copine jailli de nulle part existant entre elle et Helena. On avait ressenti une réelle difficulté à faire participer la New Yorkaise au Clan et la série semble utiliser le jointure entre les deux saisons pour passer outre, ce qui ressemble tout de même à une facilité scénaristique. Et puis cette histoire de lecture de cartes à la Solitaire, cela reste un peu puéril. On remarque également que Mark semble s’être évaporé, on espère tout de même que la série accordera une scène de départ (comme pour Tim) à ce personnage ayant lui aussi contribué au succès de la saison précédente.
Jenny paraît avoir renoué avec sa bonne forme (houlà, des scarifications même sur le ventre, il était vraiment temps), on apprécie de la revoir ainsi mais l’on regrette que le couple de ses parents verse à ce point dans la caricature. Les dialogues de leurs affrontements semblent quelque peu fabriqués et théâtraux. Ils nous valent cependant la joie de retrouver Margot Kidder, l’inoubliable Marion Ravenwood, soit une nouvelle icône des 80’s dans une série qui va finir par en constituer un mémorial. Ah, la, la, Superman… On découvre également un nouveau personnage, sa petite amie semblant elle aussi passablement tourmentée. Ce n’est pas forcément ce dont Jen a besoin et Moira ne montre par encore grand-chose pour l’instant, mais laissons faire le temps.
Nouvelles galères pour Tina et Bette, liées au chômage (Bette a du mal à recommencer plus bas) et au manque d’appétit sexuel, finalement elles seraient, pour partie, devenues « les ennuyeuses » que prédisaient les copines en première saison. Cela nous vaut une scène irrésistible chez la sexologue, on se réjouit de retrouver un registre humoristique avec ces deux là, un élément pour le moins rare dernièrement. Tina et Bette sont aussi excellentes pour nous divertir, le passage acidulé de la déléguée sociale en constitue d’ailleurs un excellent exemple (excellente Cynthia Stevenson, dont on est fan depuis Dead like Me).
Mais le meilleur reste le couple si épanoui de Shane et Carmen. Les scénaristes ont la judicieuse idée de développer l’environnement de celle-ci et c’est pile ce dont elle avait besoin, elle qui n’avait été considérée jusqu’ici qu’à travers les histoires sentimentales de Shane et Jen. Le personnage gagne en profondeur, alors que TLW se décide enfin à exploiter sa nature hispanique. On éprouve un vrai coup de cœur pour cette maison (décors une nouvelle fois soignés), en particulier la mère si généreuse, avec au passage des considérations assez justes sur la société hispanique. Et puis Shane en robe de communiante c’est juste psychédélique. Ah, on aurait pu juste éviter la Cucarracha au klaxon, ça cela fait un peu cliché.
Au total, s’il ne comporte pas vraiment de scène majeure, l’épisode remplit parfaitement son contrat, la saison 3 se voit mise efficacement sur les rails pour chacune des filles. L’écriture évite que ce procédé paraisse un peu artificiel en entremêlant les scènes d’installation par des discussions hilarantes au Planet, notamment concernant les dénominations d’un certain endroit. The L Word est de bien de retour !
3-01) Laissée pour compte (Labia Majora, LLL)
La nouvelle saison débute comme la précédente par une synthèse fort bien orchestrée des évènements écoulés, de quoi égrener agréablement quelques excellents souvenirs (Tina et la nouvelle discipline olympique du lancer de table). D’autant que The L Word nous rassure quant au maintien de son savoir faire lors d’une de ces introductions 70’s dont elle a le secret : soin étonnant apporté aux décors, situations et dialogues totalement déments, pas de doute on est devant la bonne série. A noter une petite nouveauté, avec la rencontre du jour donnant lieu à un graphique dans le style de la Toile d’Alice. Gadget ou jeu de piste tout au long de la saison ? Suspens !
Six mois plus tard à West Hollywood… La série n’hésite pas à accomplir un saut temporel nettement plus conséquent que la dernière fois, entraînant diverses conséquences. Tout d’abord une profusion capillaire généralisée, tout plein de cheveux partout, j’adore, en particulier pour Jenny qui renonce à la tonte monacale pour retrouver ses ailes de corbeau qui lui vont si bien. Mais l’essentiel de cet épisode, organisé dans la traditionnelle configuration de l’exposition, va consister à détailler en quoi cette période a influé sur la vie de chacune des fille, levant ainsi le décor sur la nouvelle période.
La principale évolution concerne Dana et Alice, dont le couple a finalement volé en éclat durant l’intersaison du fait de l’irrésistible (encore et toujours) Lara. On pourrait demeurer frustré d’avoir été privé de ce passage, mais après tout l’on comprend que les auteurs n’aient pas voulu raconter une rupture douloureuse pouvant apparaître comme un doublon de Bette/Tina. Et du nouveau on en trouve effectivement, avec Alice. Tandis que Lara et Dana rayonnent sur leur petit nuage, Alice introduit en effet un ton original dans l’univers de la série, le tragi-comique. Jusqu’ici on avait des scènes dramatiques ou drôles, excellentes mais tranchées. Ici les auteurs prennent le risque de mêler les deux, un pari risqué mais gagné haut la main grâce au génie humoristique avéré de Leisha. Celle-ci nous régale de diverses scènes hallucinantes qui auraient été tragiques chez toute autre mais qui ici font aussi éclater de rire (Mad Max à LA, l’émission radio, le show au Planet et chez Tina/Bette…) Un vrai festival !
L’on est moins convaincu par le statut de bonne copine jailli de nulle part existant entre elle et Helena. On avait ressenti une réelle difficulté à faire participer la New Yorkaise au Clan et la série semble utiliser le jointure entre les deux saisons pour passer outre, ce qui ressemble tout de même à une facilité scénaristique. Et puis cette histoire de lecture de cartes à la Solitaire, cela reste un peu puéril. On remarque également que Mark semble s’être évaporé, on espère tout de même que la série accordera une scène de départ (comme pour Tim) à ce personnage ayant lui aussi contribué au succès de la saison précédente.
Jenny paraît avoir renoué avec sa bonne forme (houlà, des scarifications même sur le ventre, il était vraiment temps), on apprécie de la revoir ainsi mais l’on regrette que le couple de ses parents verse à ce point dans la caricature. Les dialogues de leurs affrontements semblent quelque peu fabriqués et théâtraux. Ils nous valent cependant la joie de retrouver Margot Kidder, l’inoubliable Marion Ravenwood, soit une nouvelle icône des 80’s dans une série qui va finir par en constituer un mémorial. Ah, la, la, Superman… On découvre également un nouveau personnage, sa petite amie semblant elle aussi passablement tourmentée. Ce n’est pas forcément ce dont Jen a besoin et Moira ne montre par encore grand-chose pour l’instant, mais laissons faire le temps.
Nouvelles galères pour Tina et Bette, liées au chômage (Bette a du mal à recommencer plus bas) et au manque d’appétit sexuel, finalement elles seraient, pour partie, devenues « les ennuyeuses » que prédisaient les copines en première saison. Cela nous vaut une scène irrésistible chez la sexologue, on se réjouit de retrouver un registre humoristique avec ces deux là, un élément pour le moins rare dernièrement. Tina et Bette sont aussi excellentes pour nous divertir, le passage acidulé de la déléguée sociale en constitue d’ailleurs un excellent exemple (excellente Cynthia Stevenson, dont on est fan depuis Dead like Me).
Mais le meilleur reste le couple si épanoui de Shane et Carmen. Les scénaristes ont la judicieuse idée de développer l’environnement de celle-ci et c’est pile ce dont elle avait besoin, elle qui n’avait été considérée jusqu’ici qu’à travers les histoires sentimentales de Shane et Jen. Le personnage gagne en profondeur, alors que TLW se décide enfin à exploiter sa nature hispanique. On éprouve un vrai coup de cœur pour cette maison (décors une nouvelle fois soignés), en particulier la mère si généreuse, avec au passage des considérations assez justes sur la société hispanique. Et puis Shane en robe de communiante c’est juste psychédélique. Ah, on aurait pu juste éviter la Cucarracha au klaxon, ça cela fait un peu cliché.
Au total, s’il ne comporte pas vraiment de scène majeure, l’épisode remplit parfaitement son contrat, la saison 3 se voit mise efficacement sur les rails pour chacune des filles. L’écriture évite que ce procédé paraisse un peu artificiel en entremêlant les scènes d’installation par des discussions hilarantes au Planet, notamment concernant les dénominations d’un certain endroit. The L Word est de bien de retour !
Ah, si ça ce n'est pas du teaser...
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 2 Juin 2010 - 11:00, édité 3 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Oui la saison 3 va faire la part belle au couple Shane/Carmen.La saison 3 va vraiment bien exploiter le personnage de Carmen avec ses erreurs,ses qualités,ses coups de gueules(notamment envers Moira) et ses coup de coeur,elle s'affrime vraiment Carmen dans cette saison.Déjà qu'on l'adorait dans la saison 2,dans cette saison-ci ça va être puissance 12.
Bette et Tina:Elles sont en pleine reconstruction de leur couple mais bon on voit bien que ça ne marche pas.J'ai de la peine pour cette pauvre Angelica qu'on met dans les bras de différente personne.Bon je ne suis pas experte en la matière mais je ne pense pas que se soit bon pour un enfant d'être toujours dans les bras de quelqu'un 24h/24.Faut quand même qu'elle soit assise dans une chaise pour bébé,qu'elle dorme dans son lit.
La scène avec l'assistante sociale était à la fois drole et horrible,drole car Alice était là donc forcément...Horrible car cette femme ne veut rien comprendre.
Jenny qui s'affirme enfin face à ses parents ça fait plaisir,Moira il me faudra attendre le deuxième épisode pour l'apprécier.Mais déjà j'adore le regard de Daniela Sea.
Quant à Alice,je me prosterne devant elle.
Le seul problème c'est l'utilisation de Lara et Dana,certe j'adore ce couple et malrgés toute l'affection que j'ai pour Lara, ses passages sont ridicules.Il faudra attendre la fin de l'épisode pour avoir quelque chose de potable venant d'elle et là on se dit "haaaa enfin" mais non c'est Dana qui reprend le flambeau et a l'air vraiment de s'en moquer d'avoir une boule.D'ailleurs je fus assez déçue de l'exploitation de Dana dans ces deux épisodes:juste 4 scènes à tout casser et très peu de réplique.Non mais ho les scénaristes faut se ressaisir là!
Bette et Tina:Elles sont en pleine reconstruction de leur couple mais bon on voit bien que ça ne marche pas.J'ai de la peine pour cette pauvre Angelica qu'on met dans les bras de différente personne.Bon je ne suis pas experte en la matière mais je ne pense pas que se soit bon pour un enfant d'être toujours dans les bras de quelqu'un 24h/24.Faut quand même qu'elle soit assise dans une chaise pour bébé,qu'elle dorme dans son lit.
La scène avec l'assistante sociale était à la fois drole et horrible,drole car Alice était là donc forcément...Horrible car cette femme ne veut rien comprendre.
Jenny qui s'affirme enfin face à ses parents ça fait plaisir,Moira il me faudra attendre le deuxième épisode pour l'apprécier.Mais déjà j'adore le regard de Daniela Sea.
Quant à Alice,je me prosterne devant elle.
Le seul problème c'est l'utilisation de Lara et Dana,certe j'adore ce couple et malrgés toute l'affection que j'ai pour Lara, ses passages sont ridicules.Il faudra attendre la fin de l'épisode pour avoir quelque chose de potable venant d'elle et là on se dit "haaaa enfin" mais non c'est Dana qui reprend le flambeau et a l'air vraiment de s'en moquer d'avoir une boule.D'ailleurs je fus assez déçue de l'exploitation de Dana dans ces deux épisodes:juste 4 scènes à tout casser et très peu de réplique.Non mais ho les scénaristes faut se ressaisir là!
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
Oui, cela m'a laissé égalemnt sceptique "l'attachement parental". Mais la série développe une satire discrète du mode de vie (aisé) californien, avec ces théories un peu débiles surgissant de ci de là mais aussi les coachs et les psys à tous les étages.
Dana est un peu le parent pauvre de l'épisode , c'est vrai. Mais si cela a permis de donner plus d'espace à Alice alors...
Les coincidences, dans le dernier épisode de Calif, Hank aussi hérite d'une inquiétante grosseur !
Dana est un peu le parent pauvre de l'épisode , c'est vrai. Mais si cela a permis de donner plus d'espace à Alice alors...
Les coincidences, dans le dernier épisode de Calif, Hank aussi hérite d'une inquiétante grosseur !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
3-02) Long week-end (Lost Weekend, LLLL)
Même si un peu papillonnant dans sa forme, avec une multitude de scènes courtes et souvent isolées les unes des autres, Lost Weekend apparaît comme un épisode très riche, particulièrement agréable à suivre.
Il apporte une très bonne nouvelle, pas encore tout à fait perceptible dans le précédent : l’association amicale Helena/Alice fonctionne du tonnerre, en fait. On retrouve des intonations à la Alice/Dana de la saison 1, avec une ribambelle de scènes hilarantes et touchantes (mention spéciale au « Lez Cleaning »venu d’Ailleurs). Si Alice demeure égale à elle même, on observe une évolution positive chez Helena, plus humaine et chaleureuse (toujours snob). Pour quelle raison Helena continue-t-elle à fréquenter un groupe l’ayant proprement rejetée la saison dernière ? Qu’est-ce qui provoque son évolution ? Pourquoi le Clan l’accepte-t-elle finalement assez facilement, malgré un fugace froncement de sourcil de Bette (timide concession à la vraisemblance) ? Sauf révélation future, on n’en saura rien, du fait du trou noir si pratique de l’intersaison. Bah, qu’importe, The L Word a trouvé un nouveau moteur humoristique, c’est le principal, d’autant que la sublime Rachel Shelley incarne à la perfection son personnage.
Mais le rire n’est certes pas une denrée rare dans cet épisode, grâce à un couple Shane/Carmen continuant à susciter bien des étincelles. Certes Lost Weekend n’apporte rien de bien nouveau concernant les deux brunes incendiaires, Shane y poursuivant son trip hétéro dans l’irrésistible famille latina de Carmencita. Más de lo mismo, mais les situations s’avèrent tellement irrésistibles que l’on en prend volontiers une seconde portion. Shane en escarpins ou en jeune femme modèle, on ne s’en lasse pas, d’autant que sa compagne ne laisse pas passer l’occasion de la titiller gentiment. Et puis bon… Des scènes chaudes, il y en a déjà eu un nombre certain nombredepuis le lancement de la série, mais, avec la danse incandescente de Sarah Shahi, on en tient la numéro un sans problème, pour un bon moment. On vote massivement un blâme à Jenny pour n’avoir pas téléphoné deux minutes plus tard… Difficile de regarder Life après cela ! Après avoir récupéré ses esprits, on remarque que Mark a bien pris la tangente sans explication. So long, Mark ! Dommage, l’enregistrement aurait bien plus au producteur.
Lost Weekend lance toutefois une nouvelle piste, et pas des moindres, concernant Tina/Bette. L’épisode exacerbe les diverses difficultés du couple (chômage, inappétence sexuelle, adoption difficile…), jusqu’à montrer une Bette angoissée au point d’en perdre le sommeil (superbe Jenny B.) et d’en faire l’aveu à une Tina endormie. Ceci exprime éloquemment l’incommunicabilité s’étant instaurée entre elles. Ceci suffirait déjà à alimenter une chronique intimiste et désenchantée sur une inéluctable divergence de deux êtres pourtant unis par l’amour (on songe au cinéma d’Antonioni). Mais The L Word lance un vrai pavé dans la mare avec la conclusion montrant une Tina attirée par le sexe proclamé fort, un vrai twist allant sans doute infléchir l’ensemble de la saison. Pourquoi pas, on va laisser le temps au temps d’en déterminer l’intérêt, mais, tout de même, la série donne l’impression de s’acharner contre la particulièrement appréciée Bette. Après deux saisons à accumuler des coups de Trafalgar divers et variés, maintenant ceci. Même si, après l’épisode Dinah Shore, on sait qu’il s’agit d’un retour aux sources pour Tina, on se demande ce qui va bien pouvoir encore survenir à Bette dans l’avenir. Un enlèvement extra-terrestre ? Le Terminator va-t-il la confondre avec Sarah Connor ? Enfin, wait and see…
Une autre évolution inquiétante semble également menacer Dana. Elle et Lara apparaissent une nouvelle fois totalement transparentes dans cet épisode, malgré de méritoires efforts moussants. On peut y voir une mise en retrait temporaire pour éviter le trop plein d’histoires à gérer, ce qui annoncerait un développement à venir, avec la fameuse grosseur en ligne de mire. Mauvais karma…
Cette absence permet cependant d’accorder de l’espace à ce qui constitue l’authentique spécificité de l’épisode, le road movie de Jen et Moira/Max. Calibrée pour faire connaissance avec la sympathique Moira, cette balade pourrait ressembler à un doublon de celle vécue par Jenny durant la première saison, mais s’avère très différente, non plus en apesanteur planante et continue mais ancrée dans le réel et segmentée en scènes autonomes. Cela parait nettement plus conforme aux canons du genre, mais l’on apprécie vivement cette odyssée dans une Amérique profonde bis, à la fois rurale et gay, soit un univers rarement vu à l’écran. Entre Rednicks abrutis et Bal des Ours, on savoure ces tranches de vie cocasses, tendres ou violentes, loin de L.A., tandis que les deux filles achèvent de se trouver. On éprouve un vrai coup de cœur pour Moira, qui a su conserver une belle âme malgré l’hostilité permanente. La voir conserver ses espérances à l’approche de la grande ville, malgré les avanies de l’existence, demeure très touchant. Elle apporte également à la série la participation d’un autre segment de la communauté lesbienne, car acceptant visiblement plus mal sa féminité que les Lipstick lesbians du Planet. On attend avec impatience son intégration au groupe.
Les seules authentiques déceptions proviennent des hommes. Le fils de Kit n’en finit plus de paraître arrogant et caricatural, jusqu’à l’excessif. L’on ne croit pas du tout à la scène hallucinante où on le voit détruire Bette et Tina devant le Dragon à Roulettes. Un refus de se prêter au jeu (c’est son droit), suivi d’un départ discret, aurait paru bien plus vraisemblable. On n’apprécie pas du tout l’humour volontiers vulgaire et surtout satisfait de soi du crispant Bill, autre nouveau venu (Bette a tout bon). Son seul aspect amusant reste d’être incarné par Alan Cumming, soit le déjà grimaçant Boris de GoldenEye. Où va le Planet ? Enième mâle hétéro destiné à ne pas désespérer le marketing de Showtime, Angus fait bien pâle figure à côté de Tim et Mark. Ces deux là développaient une personnalité que l’on appréciait ou pas, mais qui avait le mérite d’exister. Ici c’est juste le néant, le type sympa à la guitare. Super.
Au total, l’épisode (qui confirme la réjouissante énigme du jeu de piste des intros) se suit avec un plaisir des plus vifs et confirme le maintien de l’inspiration de la série à l’orée de la nouvelle saison.
Même si un peu papillonnant dans sa forme, avec une multitude de scènes courtes et souvent isolées les unes des autres, Lost Weekend apparaît comme un épisode très riche, particulièrement agréable à suivre.
Il apporte une très bonne nouvelle, pas encore tout à fait perceptible dans le précédent : l’association amicale Helena/Alice fonctionne du tonnerre, en fait. On retrouve des intonations à la Alice/Dana de la saison 1, avec une ribambelle de scènes hilarantes et touchantes (mention spéciale au « Lez Cleaning »venu d’Ailleurs). Si Alice demeure égale à elle même, on observe une évolution positive chez Helena, plus humaine et chaleureuse (toujours snob). Pour quelle raison Helena continue-t-elle à fréquenter un groupe l’ayant proprement rejetée la saison dernière ? Qu’est-ce qui provoque son évolution ? Pourquoi le Clan l’accepte-t-elle finalement assez facilement, malgré un fugace froncement de sourcil de Bette (timide concession à la vraisemblance) ? Sauf révélation future, on n’en saura rien, du fait du trou noir si pratique de l’intersaison. Bah, qu’importe, The L Word a trouvé un nouveau moteur humoristique, c’est le principal, d’autant que la sublime Rachel Shelley incarne à la perfection son personnage.
Mais le rire n’est certes pas une denrée rare dans cet épisode, grâce à un couple Shane/Carmen continuant à susciter bien des étincelles. Certes Lost Weekend n’apporte rien de bien nouveau concernant les deux brunes incendiaires, Shane y poursuivant son trip hétéro dans l’irrésistible famille latina de Carmencita. Más de lo mismo, mais les situations s’avèrent tellement irrésistibles que l’on en prend volontiers une seconde portion. Shane en escarpins ou en jeune femme modèle, on ne s’en lasse pas, d’autant que sa compagne ne laisse pas passer l’occasion de la titiller gentiment. Et puis bon… Des scènes chaudes, il y en a déjà eu un nombre certain nombredepuis le lancement de la série, mais, avec la danse incandescente de Sarah Shahi, on en tient la numéro un sans problème, pour un bon moment. On vote massivement un blâme à Jenny pour n’avoir pas téléphoné deux minutes plus tard… Difficile de regarder Life après cela ! Après avoir récupéré ses esprits, on remarque que Mark a bien pris la tangente sans explication. So long, Mark ! Dommage, l’enregistrement aurait bien plus au producteur.
Lost Weekend lance toutefois une nouvelle piste, et pas des moindres, concernant Tina/Bette. L’épisode exacerbe les diverses difficultés du couple (chômage, inappétence sexuelle, adoption difficile…), jusqu’à montrer une Bette angoissée au point d’en perdre le sommeil (superbe Jenny B.) et d’en faire l’aveu à une Tina endormie. Ceci exprime éloquemment l’incommunicabilité s’étant instaurée entre elles. Ceci suffirait déjà à alimenter une chronique intimiste et désenchantée sur une inéluctable divergence de deux êtres pourtant unis par l’amour (on songe au cinéma d’Antonioni). Mais The L Word lance un vrai pavé dans la mare avec la conclusion montrant une Tina attirée par le sexe proclamé fort, un vrai twist allant sans doute infléchir l’ensemble de la saison. Pourquoi pas, on va laisser le temps au temps d’en déterminer l’intérêt, mais, tout de même, la série donne l’impression de s’acharner contre la particulièrement appréciée Bette. Après deux saisons à accumuler des coups de Trafalgar divers et variés, maintenant ceci. Même si, après l’épisode Dinah Shore, on sait qu’il s’agit d’un retour aux sources pour Tina, on se demande ce qui va bien pouvoir encore survenir à Bette dans l’avenir. Un enlèvement extra-terrestre ? Le Terminator va-t-il la confondre avec Sarah Connor ? Enfin, wait and see…
Une autre évolution inquiétante semble également menacer Dana. Elle et Lara apparaissent une nouvelle fois totalement transparentes dans cet épisode, malgré de méritoires efforts moussants. On peut y voir une mise en retrait temporaire pour éviter le trop plein d’histoires à gérer, ce qui annoncerait un développement à venir, avec la fameuse grosseur en ligne de mire. Mauvais karma…
Cette absence permet cependant d’accorder de l’espace à ce qui constitue l’authentique spécificité de l’épisode, le road movie de Jen et Moira/Max. Calibrée pour faire connaissance avec la sympathique Moira, cette balade pourrait ressembler à un doublon de celle vécue par Jenny durant la première saison, mais s’avère très différente, non plus en apesanteur planante et continue mais ancrée dans le réel et segmentée en scènes autonomes. Cela parait nettement plus conforme aux canons du genre, mais l’on apprécie vivement cette odyssée dans une Amérique profonde bis, à la fois rurale et gay, soit un univers rarement vu à l’écran. Entre Rednicks abrutis et Bal des Ours, on savoure ces tranches de vie cocasses, tendres ou violentes, loin de L.A., tandis que les deux filles achèvent de se trouver. On éprouve un vrai coup de cœur pour Moira, qui a su conserver une belle âme malgré l’hostilité permanente. La voir conserver ses espérances à l’approche de la grande ville, malgré les avanies de l’existence, demeure très touchant. Elle apporte également à la série la participation d’un autre segment de la communauté lesbienne, car acceptant visiblement plus mal sa féminité que les Lipstick lesbians du Planet. On attend avec impatience son intégration au groupe.
Les seules authentiques déceptions proviennent des hommes. Le fils de Kit n’en finit plus de paraître arrogant et caricatural, jusqu’à l’excessif. L’on ne croit pas du tout à la scène hallucinante où on le voit détruire Bette et Tina devant le Dragon à Roulettes. Un refus de se prêter au jeu (c’est son droit), suivi d’un départ discret, aurait paru bien plus vraisemblable. On n’apprécie pas du tout l’humour volontiers vulgaire et surtout satisfait de soi du crispant Bill, autre nouveau venu (Bette a tout bon). Son seul aspect amusant reste d’être incarné par Alan Cumming, soit le déjà grimaçant Boris de GoldenEye. Où va le Planet ? Enième mâle hétéro destiné à ne pas désespérer le marketing de Showtime, Angus fait bien pâle figure à côté de Tim et Mark. Ces deux là développaient une personnalité que l’on appréciait ou pas, mais qui avait le mérite d’exister. Ici c’est juste le néant, le type sympa à la guitare. Super.
Au total, l’épisode (qui confirme la réjouissante énigme du jeu de piste des intros) se suit avec un plaisir des plus vifs et confirme le maintien de l’inspiration de la série à l’orée de la nouvelle saison.
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Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
De cet épisode, je garde surtout en mémoire cette femme dans le pré-générique:elle dégage quelque chose de fort.
Alors p'tit commentaire que j'avais posté sur le forum The L Word Study lors de sa diffusion sur Canal +
Moira et Jenny vivent l'instant présent sans se poser trop de question "t'es ma nana? (haussement d'épaule de Moira) on ne sait pas encore" en tout cas leur scènes sont très tendres,j'adore le passage où elles se prennent dans les bras dans la chambre d'hotel.
Puis il y a cette confrontation entre la bande de jeune et elles et là Jenny qui d'habitude est sauvée par les autres,prend l'initiative,sauve Moira et elle même.Beaucoup de changement pour elle.Déjà dans le premier épisode elle osait enfin affirmer ses préférences sexuelles devant sa mère.Il me semble aussi que le fait d'avoir parler avec sa mère,que celle-ci ait reconnu que sa fille avait été abusé,qu'elle lui ait dit être désolée de ne pas avoir suffisemment agit,a aidé Jenny.Surtout ce que j'aime dans cette scène,c'est le regard de Mia Kirchner.A propos de regard,Daniella Sea a un regard très fort,un regard super expressif comme celui de Moenning.
Puis Dana...Dana c'est qui déjà?Ha oui la p'tite brune que l'on voit juste 2 minutes.Ho Dana tu as un problème,tu vas voir le médecin,là franchement j'ai eu envie de la baffer!Je mets Dana et David sur la même ligne et on leur lance des flechettes
La fin:au début j'ai pas reconnu Tina,je me disais 'tiens qui c'est?oh mais ce ne serait pas la fille du début ou alors juste une nana comme ça pour montrer en image ce que disait ce fameux Mark' puis après je me suis rapellé des spoiliers que j'avais lu et j'ai fait le rapprochement.Très bien trouvé en tout cas ces deux scènes à la suite:le désir selon Mark-Tina qui explore un autre désir,Bette qui tente de faire avancer son couple-Tina qui le fuit."Si on s'en approche trop,cela devient de la pornographie" et juste après le chateur est direct,beaucoup trop direct avec Tina
Voilà
Par contre,le prochain épisode est mauvais,les scénaristes arrivent même à nous rendre Carmen très désagréable pendant le repas.
Alors p'tit commentaire que j'avais posté sur le forum The L Word Study lors de sa diffusion sur Canal +
Moira et Jenny vivent l'instant présent sans se poser trop de question "t'es ma nana? (haussement d'épaule de Moira) on ne sait pas encore" en tout cas leur scènes sont très tendres,j'adore le passage où elles se prennent dans les bras dans la chambre d'hotel.
Puis il y a cette confrontation entre la bande de jeune et elles et là Jenny qui d'habitude est sauvée par les autres,prend l'initiative,sauve Moira et elle même.Beaucoup de changement pour elle.Déjà dans le premier épisode elle osait enfin affirmer ses préférences sexuelles devant sa mère.Il me semble aussi que le fait d'avoir parler avec sa mère,que celle-ci ait reconnu que sa fille avait été abusé,qu'elle lui ait dit être désolée de ne pas avoir suffisemment agit,a aidé Jenny.Surtout ce que j'aime dans cette scène,c'est le regard de Mia Kirchner.A propos de regard,Daniella Sea a un regard très fort,un regard super expressif comme celui de Moenning.
Puis Dana...Dana c'est qui déjà?Ha oui la p'tite brune que l'on voit juste 2 minutes.Ho Dana tu as un problème,tu vas voir le médecin,là franchement j'ai eu envie de la baffer!Je mets Dana et David sur la même ligne et on leur lance des flechettes
La fin:au début j'ai pas reconnu Tina,je me disais 'tiens qui c'est?oh mais ce ne serait pas la fille du début ou alors juste une nana comme ça pour montrer en image ce que disait ce fameux Mark' puis après je me suis rapellé des spoiliers que j'avais lu et j'ai fait le rapprochement.Très bien trouvé en tout cas ces deux scènes à la suite:le désir selon Mark-Tina qui explore un autre désir,Bette qui tente de faire avancer son couple-Tina qui le fuit."Si on s'en approche trop,cela devient de la pornographie" et juste après le chateur est direct,beaucoup trop direct avec Tina
Voilà
Par contre,le prochain épisode est mauvais,les scénaristes arrivent même à nous rendre Carmen très désagréable pendant le repas.
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
La femme de l'intro (très cross over avec Queer as Folks par ailleurs...) accroche en effet le regard avec son côté sombre et presque prédateur. La comparaison avec l'ambiance de la précédente intro permet en outre d'imaginer que la décennie écoulée entre les deux n'a pas du être tendre avec elle. C'est intéressant cette idée de retrouver des personnages après quelques années au cours de ce jeu de piste. Par contre la scène est quelque peu gâchée par des trucs de mise en scène inutiles (la voix off réverbérée) et des dialogues un peu crétins avec sa compagne d'un moment.
J'ai bien aimé la scène du taser, ou Mia Kirshner redevient un instant la Mandy de 24h Chrono, c'est troublant car parfaitement convaincant. Ce regard de la mort qui tue, brrr...J enny s'affirme, retrouve son allant du début de la saison 2 mais cela reste Jenny : n'importe quoi peut arriver n'importe quand, on l'aime aussi pour ça.
Des yeux effectivement particulièrement expressif chez Daniella Sea, d'autant que Moira est très introvertie (nettement plus que Shane) et que par conséquent beauocup de choses passent par le regard.
J'ai bien aimé la scène du taser, ou Mia Kirshner redevient un instant la Mandy de 24h Chrono, c'est troublant car parfaitement convaincant. Ce regard de la mort qui tue, brrr...J enny s'affirme, retrouve son allant du début de la saison 2 mais cela reste Jenny : n'importe quoi peut arriver n'importe quand, on l'aime aussi pour ça.
Des yeux effectivement particulièrement expressif chez Daniella Sea, d'autant que Moira est très introvertie (nettement plus que Shane) et que par conséquent beauocup de choses passent par le regard.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
3-03) Léger décalage (Lobsters, LLL)
Après une ouverture moins tonitruante que les précédentes (mais qui fait frémir en associant la bonne sœur si paisible à l’introduction précédente), Lobsters va vite apparaître comme un épisode aussi fort que particulier. En effet il va jeter un regard nouveau sur l’ensemble du clan, nettement plus critique et négatif que de coutume, avec ce révélateur constitué par l’apparition en son sein de Moira. Si on rajoute à cela une exacerbation toujours croissante des failles et des différents problèmes rencontrés depuis le début de la saison, tandis que l’humour se voit réduit à la portion congrue, c’est bien à une inflexion générale de l’atmosphère de la série à laquelle il semble que nos soyons ici confrontés.
A quelques exceptions près (l’éphémère boycott de Bette en cours de saison 2), le groupe du Planet nous a toujours semblé drôle, spirituel et particulièrement attachant. Généreux et ouvert également, puisque sachant faire une place à Jenny et, encore plus rapidement, à Carmen. Oui, mais nos deux amies, aussi différentes et particulières soient-elles, sont des jeunes femmes urbaines, sophistiquées, et très féminines, en un mot se situant parfaitement dans la mouvance du Planet. Elles font bien dans le décor. Le vrai test quant à la générosité et à l’ouverture d’esprit survient quand se présente une fille ne répondant pas à ses critères, quoique que développant bien d’autres qualités humaines. Et là nos héroïnes échouent clairement lors de cette épreuve, nous décevant assez franchement. L’évènement survient lors de ce qui apparaît très clairement comme le cœur de l’épisode, le long passage du dîner, impeccablement (et implacablement) écrit et interprété.
Les filles ne cessent d’accumuler les erreurs, comme le choix de ce restaurant qui m’a réellement fait horreur par son côté guindé et snob (on espère sincèrement que ce n’est pas vers cela que Lara oriente sa carrière), mais aussi onéreux, excluant d’entrée la pauvre Moira. Par la suite elles ne font que lui manifester au mieux une attention courtoise courtois mais éphémère, exprimant clairement que la vraie invité est Jenny et que Moira n’est là qu’en extra. Aucun accueil, aucun réel intérêt manifesté, uniquement une froide exclusion derrière la courtoisie de façade. Sans le dire ouvertement les filles expriment clairement à quel point la pauvre n’est pas de leur monde. Moira qui, malgré son manque de culture, est largement aussi intelligente qu’elles (son histoire de homards est excellente), capte son rejet, et avec sa sensibilité vive introvertie s’enfuit.
Le pire demeure qu’après son départ les Miss se révèlent incapables de toute autocritique, faisant porter le blâme sur la nouvelle venue, considérée comme une malheureuse lubie supplémentaire de Jen. On peut être irrité de découvrir cette facette de leur personnalité, et ne pas apprécier le ton pris à cette occasion par la série, mais tout ceci apparaît finalement logique et inéluctable. On apprécie que The L Word conserve à cette occasion crédibilité et force, ne transformant pas ses personnages en saintes de vitrail, ce qui les priverait de toute substance. Les filles sont des femmes comme les autres, avec aussi leurs lacunes et leurs erreurs, telle est l’identité de la série depuis son commencement. Shane s’en sort mieux puisque Shane, mais même elle ne s’implique pas vraiment pour établir un pont entre Moira et les autres, se contenant de manifester de la sympathie, tandis que l’on n’en veut pas à Jenny de n’avoir rien vu venir. Espérons que ces deux là saurant recoudre ce qui a été décousu.
A l’inverse deux bonnes copines vont se montrer davantage acerbes envers Moira. D’abord Alice, mais celle-ci vanne tout le monde, on apprécie sa langue souvent vipérine qui participe à sa vive drôlerie, donc ici Al fait du Al, rien de plus. Beaucoup plus mordante apparaît étonnement la d’ordinaire si gentille Carmen, ici franchement hostile envers une Moira qu’elle achève proprement d’assassiner après son départ (Sarah Shahi montre ici l’éventail de son talent, comme un écho de son personnage très dur de Life). L’opposition manifestée par Carmen apparaît aussi frontale qu’immédiate, il faut dire que l’écart culturel entre les deux femmes (expression de la féminité, appartenance communautaire, expérience culturelle) résulte maximal et que Moira commet quelques erreurs.
Les cojones de taureau c’est rigolo mais maladroit et surtout elle calcule directement Shane comme étant le mâle et donc Carmen comme étant la petite chose fragile. Et se voir reléguée cela ne plait pas à une Latina Girl, pas du tout. Mais Moira semble si radieuse d’être le « mec » de Jen… il faudrait un supplément de générosité d’âme à Carmen pour passer outre et cela lui fait défaut ici. Une pierre dans son jardin mais encore une fois la série fait le choix de la lucidité, on aime cela. En fait Carmen déteste peut être par-dessus tout que Jenny l’ait remplacée comme compagne par une fille différant d’elle en tous points, ce qui pourrait presque apparaître comme un pied de nez, voire une punition. Les autres, sous l’aiguillon de Shane et jenny vont avoir du chemin à accomplir, mais pour Carmen on part vraiment de loin !
A côté de cette dramaturgie courageuse et très aboutie de la part de la série, l’épisode comporte cependant plusieurs faiblesses. L’humour disparaît pratiquement, malgré le passage brillantissime d’Alice au Pays des Psychotropes (toujours ce ton tragi-comique original et délectable). Sa confrontation avec Dana est vraiment barbante et cliché, on préfère son jeu de piques assez bitchy envers Lara. Celle-ci marque un peu le coup. Par ailleurs, autant on trouve que The L Word trouve le ton juste autour de Moira, autant la série a la main bien trop lourde avec Bette, assez lamentable depuis le début de la saison, égocentrique, infatuée, quasi nulle comme ‘père’ de l’adorable Angélica. C’est trop, il n’est pas vraisemblable que Bette devienne minable à ce point (délirant qu’elle veuille payer la note du fatidique dîner). L’écriture paraît beaucoup trop appuyée ici, même si elle se résout in extremis à vendre ses gravures. A côté de ça la Helena a droit à une promotion comme personnage super sympa, on apprécie moyen… Le train de vie de Jen apparaît toujours plus invraisemblable (quelle garde robe !). Bill et Angus sont toujours aussi inintéressants, malgré le flirt de celui-ci avec Kit (que de platitudes et de mélo à propos de la musique). Et surtout, vraiment, on n’apprécie pas du tout la tournure que prend l’histoire du sein de Dana, c’est peut être audacieux comme pratique scénaristique, mais on n’aime pas, c’est tout. La voir rejeter Lara à cause de cela prend une tournure assez terrible.
Lobsters présente peut être la faiblesse de sacrifier partiellement le reste de son propos à la confrontation de Moira avec le gang du Planet mais le résultat parait le mériter, avec cette magnifique scène du dîner, mais aussi cette conclusion si émouvante de Moira en larmes, elle qui se faisait une telle fête de découvrir Los Angeles (image éloquente en arrière plan). L’épatante Daniela Sea restitue superbement la profonde souffrance d’un personnage au capital de sympathie plus élevé que jamais, à qui on souhaite réellement une seconde chance. Les filles sauront-elles rattraper le coup ?
Après une ouverture moins tonitruante que les précédentes (mais qui fait frémir en associant la bonne sœur si paisible à l’introduction précédente), Lobsters va vite apparaître comme un épisode aussi fort que particulier. En effet il va jeter un regard nouveau sur l’ensemble du clan, nettement plus critique et négatif que de coutume, avec ce révélateur constitué par l’apparition en son sein de Moira. Si on rajoute à cela une exacerbation toujours croissante des failles et des différents problèmes rencontrés depuis le début de la saison, tandis que l’humour se voit réduit à la portion congrue, c’est bien à une inflexion générale de l’atmosphère de la série à laquelle il semble que nos soyons ici confrontés.
A quelques exceptions près (l’éphémère boycott de Bette en cours de saison 2), le groupe du Planet nous a toujours semblé drôle, spirituel et particulièrement attachant. Généreux et ouvert également, puisque sachant faire une place à Jenny et, encore plus rapidement, à Carmen. Oui, mais nos deux amies, aussi différentes et particulières soient-elles, sont des jeunes femmes urbaines, sophistiquées, et très féminines, en un mot se situant parfaitement dans la mouvance du Planet. Elles font bien dans le décor. Le vrai test quant à la générosité et à l’ouverture d’esprit survient quand se présente une fille ne répondant pas à ses critères, quoique que développant bien d’autres qualités humaines. Et là nos héroïnes échouent clairement lors de cette épreuve, nous décevant assez franchement. L’évènement survient lors de ce qui apparaît très clairement comme le cœur de l’épisode, le long passage du dîner, impeccablement (et implacablement) écrit et interprété.
Les filles ne cessent d’accumuler les erreurs, comme le choix de ce restaurant qui m’a réellement fait horreur par son côté guindé et snob (on espère sincèrement que ce n’est pas vers cela que Lara oriente sa carrière), mais aussi onéreux, excluant d’entrée la pauvre Moira. Par la suite elles ne font que lui manifester au mieux une attention courtoise courtois mais éphémère, exprimant clairement que la vraie invité est Jenny et que Moira n’est là qu’en extra. Aucun accueil, aucun réel intérêt manifesté, uniquement une froide exclusion derrière la courtoisie de façade. Sans le dire ouvertement les filles expriment clairement à quel point la pauvre n’est pas de leur monde. Moira qui, malgré son manque de culture, est largement aussi intelligente qu’elles (son histoire de homards est excellente), capte son rejet, et avec sa sensibilité vive introvertie s’enfuit.
Le pire demeure qu’après son départ les Miss se révèlent incapables de toute autocritique, faisant porter le blâme sur la nouvelle venue, considérée comme une malheureuse lubie supplémentaire de Jen. On peut être irrité de découvrir cette facette de leur personnalité, et ne pas apprécier le ton pris à cette occasion par la série, mais tout ceci apparaît finalement logique et inéluctable. On apprécie que The L Word conserve à cette occasion crédibilité et force, ne transformant pas ses personnages en saintes de vitrail, ce qui les priverait de toute substance. Les filles sont des femmes comme les autres, avec aussi leurs lacunes et leurs erreurs, telle est l’identité de la série depuis son commencement. Shane s’en sort mieux puisque Shane, mais même elle ne s’implique pas vraiment pour établir un pont entre Moira et les autres, se contenant de manifester de la sympathie, tandis que l’on n’en veut pas à Jenny de n’avoir rien vu venir. Espérons que ces deux là saurant recoudre ce qui a été décousu.
A l’inverse deux bonnes copines vont se montrer davantage acerbes envers Moira. D’abord Alice, mais celle-ci vanne tout le monde, on apprécie sa langue souvent vipérine qui participe à sa vive drôlerie, donc ici Al fait du Al, rien de plus. Beaucoup plus mordante apparaît étonnement la d’ordinaire si gentille Carmen, ici franchement hostile envers une Moira qu’elle achève proprement d’assassiner après son départ (Sarah Shahi montre ici l’éventail de son talent, comme un écho de son personnage très dur de Life). L’opposition manifestée par Carmen apparaît aussi frontale qu’immédiate, il faut dire que l’écart culturel entre les deux femmes (expression de la féminité, appartenance communautaire, expérience culturelle) résulte maximal et que Moira commet quelques erreurs.
Les cojones de taureau c’est rigolo mais maladroit et surtout elle calcule directement Shane comme étant le mâle et donc Carmen comme étant la petite chose fragile. Et se voir reléguée cela ne plait pas à une Latina Girl, pas du tout. Mais Moira semble si radieuse d’être le « mec » de Jen… il faudrait un supplément de générosité d’âme à Carmen pour passer outre et cela lui fait défaut ici. Une pierre dans son jardin mais encore une fois la série fait le choix de la lucidité, on aime cela. En fait Carmen déteste peut être par-dessus tout que Jenny l’ait remplacée comme compagne par une fille différant d’elle en tous points, ce qui pourrait presque apparaître comme un pied de nez, voire une punition. Les autres, sous l’aiguillon de Shane et jenny vont avoir du chemin à accomplir, mais pour Carmen on part vraiment de loin !
A côté de cette dramaturgie courageuse et très aboutie de la part de la série, l’épisode comporte cependant plusieurs faiblesses. L’humour disparaît pratiquement, malgré le passage brillantissime d’Alice au Pays des Psychotropes (toujours ce ton tragi-comique original et délectable). Sa confrontation avec Dana est vraiment barbante et cliché, on préfère son jeu de piques assez bitchy envers Lara. Celle-ci marque un peu le coup. Par ailleurs, autant on trouve que The L Word trouve le ton juste autour de Moira, autant la série a la main bien trop lourde avec Bette, assez lamentable depuis le début de la saison, égocentrique, infatuée, quasi nulle comme ‘père’ de l’adorable Angélica. C’est trop, il n’est pas vraisemblable que Bette devienne minable à ce point (délirant qu’elle veuille payer la note du fatidique dîner). L’écriture paraît beaucoup trop appuyée ici, même si elle se résout in extremis à vendre ses gravures. A côté de ça la Helena a droit à une promotion comme personnage super sympa, on apprécie moyen… Le train de vie de Jen apparaît toujours plus invraisemblable (quelle garde robe !). Bill et Angus sont toujours aussi inintéressants, malgré le flirt de celui-ci avec Kit (que de platitudes et de mélo à propos de la musique). Et surtout, vraiment, on n’apprécie pas du tout la tournure que prend l’histoire du sein de Dana, c’est peut être audacieux comme pratique scénaristique, mais on n’aime pas, c’est tout. La voir rejeter Lara à cause de cela prend une tournure assez terrible.
Lobsters présente peut être la faiblesse de sacrifier partiellement le reste de son propos à la confrontation de Moira avec le gang du Planet mais le résultat parait le mériter, avec cette magnifique scène du dîner, mais aussi cette conclusion si émouvante de Moira en larmes, elle qui se faisait une telle fête de découvrir Los Angeles (image éloquente en arrière plan). L’épatante Daniela Sea restitue superbement la profonde souffrance d’un personnage au capital de sympathie plus élevé que jamais, à qui on souhaite réellement une seconde chance. Les filles sauront-elles rattraper le coup ?
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Rah oui dans cet épisode,elles se comportent toutes comme des biatches en puissance,j'aime paaaaas.En même temps Moira ne fait pas énormément d'effort surtout avec son histoire des homards,ce n'est pas en disant que les femelles ne penses qu'à leur gueule et ne sont pas solidaires que ça va améliorer les rapports.Puis faut dire qu'elle a une vision très primaire des relations amoureuses entre femmes.je suis d'accord qu'il existe des butchs et que c'est surtout cela que les médias montrent mais elle n'a pas l'air de comprendre qu'il existe d'autre façon d'aimer une femme.Dire à Shane "alors c'est toi l'homme de la maison" bof.
Le seul truc agréable c'est la petite discussion entre Alice et Dana dans les toilettes.
Dana qui rejette Lara,ça ne sera pas la dernière fois.
Le seul truc agréable c'est la petite discussion entre Alice et Dana dans les toilettes.
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Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
3-04) Laborieux dilemme (Light my Fire, LL)
L’amusant et souvent inattendu voyage à travers le temps que proposent cette saison les introductions d’épisode se montre ici assez décevant. Hormis une provoc un peu gratuite, le passage ne vaut que par une reconstitution affûtée du look teenager des 80’s, qui n’aura pas été sans évoquer quelques souvenirs à Jennifer Beals…C’est assez maigre et surtout annonciateur de manque de contenu de Light my Fire. En effet celui-ci appartient à cette catégorie, minoritaire, des épisodes de The L Word s’éparpillant en scènes dénuées de réel impact et essentiellement verbeuses.
On peine en effet à trouver des situations réellement fortes. Le couple Shane/Carmen, qui, par son humour et son rayonnement, a beaucoup apporté à la série depuis le commencement de cette saison, en constitue la preuve la plus éclatante de par l’aspect totalement insignifiant de cette histoire de Carmen contrariée de ne pouvoir assister au lancement du salon de Shane. Déjà c’est du niveau d’Hélène et les Garçons (bon, sans les garçons), mais en plus cela se résout franchement dans le gnan gnan total avec Carmencita qui arrive à concilier magiquement les deux soirées, avec au passage un numéro aussi affligeant de Russell Simmons que celui jadis de Snoop Dog. On en frémit de honte pour The L Word. On aussi droit à un passage mimi tout plein, avec Carmen en colère (cela lui va tellement bien…) quand les autres filles ne font pas leur part de boulot à la cuisine. Dommage que les caméras de Mark ne soient plus là, pour le coup on se croirait vraiment dans le Loft ou dans Secret Story.. Sinon il se confirme que les créations capillaires perpétrées Shane s’avèrent toujours aussi catastrophiques de saison en saison, ici on s’aventure dans l’abominable. Les suggestions culinaires de Lara paraissent autrement convaincantes !
La même Lara et Dana (seule tenniswoman professionnelle à ne jamais participer à des tournois en dehors de chez elle) ne développent pas grand-chose non plus. Malgré quelques images bien tournées d’un match, on continue simplement à attendre la catastrophe annoncée d’épisode en épisode. Un de plus pour rien, même si l’on se réjouit de ce délai pour Dana qui semble marquer le coup physiquement, tout de même. La complicité des deux femmes continue à séduire mais apparaît déjà hors de sujet compte tenu de ce qui s’annonce, comme une survivance de ce qui ne sera bientôt plus. On se passionne malaisément pour ce sursis dans ces conditions. Kit et Angus poursuivent leur flirt, toujours aussi convenu, après les considérations fumeuses sur la musique on a maintenant droit au grand air rebattu de « je t’aime mais notre amour est impossible », avec l’option « différence d’âge ». Difficile d’y voir autre chose qu’une tentative passablement pathétique de justifier la présence à l’écran d’Angus, la caution masculine hétéro de la saison. On regrette sincèrement les discussions échevelées et si marrantes entre Mark avec les copines, autrement savoureuses que ce fade brouet sentimental. Encore quelques épisode et il en ira de même envers Tim le Looser. Si, si, Angus peut parvenir à cet exploit, on a confiance.
Un peu plus intéressant apparaît la découverte du monde transsexuel par Moira, grâce à Bill qui gagne lui ici une vraie utilité en dehors de ses postures toujours crispantes. Le fait que Moira soit embarrassée et Jenny très à l’aise reste bien observé (Jenny a tout de même sacrément évolué depuis son arrivée à L.A. !). Les invités de Bill se montrent assez surprenants, parfois déstabilisants. Quelque chose me dit qu’avec Moira, The L Word va bientôt ressembler à Nip/Tuck… On apprécie également de voir Moira, se sentant paumée à Los Angeles, demander des conseils et un soutien à... Jenny ! Excellent, Jen est d’ailleurs la première à tiquer ! En même temps cette écrivaine au chômage chronique parvient à loger dans une belle maison du très chic West Hollywood et à arborer régulièrement des tenues à plusieurs plaques, donc elle doit être fortiche, en fait. Moira ne baisse pas les bras et, pour Jen, tente de se rabibocher avec les filles en arborant une tenue plus classe. Cela fonctionne et l’on pourrait y voir une conclusion heureuse, mais voir tout changer du fait d’un costume souligne de nouveau une certaine artificialité doublée de snobisme chez nos amies. Tout cela parait moins fort que lors de l’épisode précédent, mais au moins Moira et Jenny nous racontent quelque chose, elles.
Ceci dit, si l’épisode échappe à la vacuité c’est principalement à Alice et à Tina/Bette qu’il le doit. Les émissions d’Alice, pétillantes ou sensibles, toujours parfaitement écrites, continuent à représenter l’un des atouts de cette saison. Ce moment toujours à part dans un épisode nous vaut ici un gros délire (même à l’échelle d’Alice) concernant l’organe viril de Bush, une improvisation purement jubilatoire soulignée par l’irrésistible crise de nerfs de la productrice !
Le couple Tina/Bette continue à se disloquer, insidieusement mais sûrement. Il s’avère particulièrement éprouvant pour le spectateur d’assister aux dérives des deux femmes. Tina devient limite mégère, plus directive encore que Bette à l’époque où c’est celle-ci qui faisait bouillir la marmite et Bette continue à se réfugier dans ses chimères artistiques. Deux évolutions tristement divergentes mais fort bien conduites. Si les scènes de Tina au travail convainquent (surtout grâce à une amusante Helena qui s’enflamme et prête de nouveau à ensevelir son élue sous les dollars). Le meilleur de l’épisode reste la nouvelle odyssée de Bette sur la East Coast (une par saison !), l’exercice de style se montrant aussi riche à Washington que lors des deux précédentes expéditions à New York. Cela fait chaud au cœur de voir Bette renouer avec ses heures de gloire devant la commission sénatoriale, tandis que la rencontre, sensuelle et fine, avec la Sénatrice, impeccablement interprétée par Dana Delaney, élève considérablement la température. Le coup de fil déchirant de Bette à Tina, comme une bouteille à la mer, renoue avec les passages si émotionnellement intenses qu’a connu le couple durant la saison 2 ! Jennifer Beals et Laurel Holloman sont vraiment fantastiques. Cela continue à se déliter entre leurs personnages, alors que Bette ignore encore les sessions très spéciales de Tina sur le Net…
Une fête nettement plus vaine, car dépourvue de dialogues pertinents, que ce que l’on a connu par ailleurs, ainsi que le jeu de mise en scène assez vain du double brasero (en raccord avec le titre) viennent conclure dans la vacuité un épisode sonnant souvent creux. Pour parachever l’ensemble, le placement de produits est de retour…
L’amusant et souvent inattendu voyage à travers le temps que proposent cette saison les introductions d’épisode se montre ici assez décevant. Hormis une provoc un peu gratuite, le passage ne vaut que par une reconstitution affûtée du look teenager des 80’s, qui n’aura pas été sans évoquer quelques souvenirs à Jennifer Beals…C’est assez maigre et surtout annonciateur de manque de contenu de Light my Fire. En effet celui-ci appartient à cette catégorie, minoritaire, des épisodes de The L Word s’éparpillant en scènes dénuées de réel impact et essentiellement verbeuses.
On peine en effet à trouver des situations réellement fortes. Le couple Shane/Carmen, qui, par son humour et son rayonnement, a beaucoup apporté à la série depuis le commencement de cette saison, en constitue la preuve la plus éclatante de par l’aspect totalement insignifiant de cette histoire de Carmen contrariée de ne pouvoir assister au lancement du salon de Shane. Déjà c’est du niveau d’Hélène et les Garçons (bon, sans les garçons), mais en plus cela se résout franchement dans le gnan gnan total avec Carmencita qui arrive à concilier magiquement les deux soirées, avec au passage un numéro aussi affligeant de Russell Simmons que celui jadis de Snoop Dog. On en frémit de honte pour The L Word. On aussi droit à un passage mimi tout plein, avec Carmen en colère (cela lui va tellement bien…) quand les autres filles ne font pas leur part de boulot à la cuisine. Dommage que les caméras de Mark ne soient plus là, pour le coup on se croirait vraiment dans le Loft ou dans Secret Story.. Sinon il se confirme que les créations capillaires perpétrées Shane s’avèrent toujours aussi catastrophiques de saison en saison, ici on s’aventure dans l’abominable. Les suggestions culinaires de Lara paraissent autrement convaincantes !
La même Lara et Dana (seule tenniswoman professionnelle à ne jamais participer à des tournois en dehors de chez elle) ne développent pas grand-chose non plus. Malgré quelques images bien tournées d’un match, on continue simplement à attendre la catastrophe annoncée d’épisode en épisode. Un de plus pour rien, même si l’on se réjouit de ce délai pour Dana qui semble marquer le coup physiquement, tout de même. La complicité des deux femmes continue à séduire mais apparaît déjà hors de sujet compte tenu de ce qui s’annonce, comme une survivance de ce qui ne sera bientôt plus. On se passionne malaisément pour ce sursis dans ces conditions. Kit et Angus poursuivent leur flirt, toujours aussi convenu, après les considérations fumeuses sur la musique on a maintenant droit au grand air rebattu de « je t’aime mais notre amour est impossible », avec l’option « différence d’âge ». Difficile d’y voir autre chose qu’une tentative passablement pathétique de justifier la présence à l’écran d’Angus, la caution masculine hétéro de la saison. On regrette sincèrement les discussions échevelées et si marrantes entre Mark avec les copines, autrement savoureuses que ce fade brouet sentimental. Encore quelques épisode et il en ira de même envers Tim le Looser. Si, si, Angus peut parvenir à cet exploit, on a confiance.
Un peu plus intéressant apparaît la découverte du monde transsexuel par Moira, grâce à Bill qui gagne lui ici une vraie utilité en dehors de ses postures toujours crispantes. Le fait que Moira soit embarrassée et Jenny très à l’aise reste bien observé (Jenny a tout de même sacrément évolué depuis son arrivée à L.A. !). Les invités de Bill se montrent assez surprenants, parfois déstabilisants. Quelque chose me dit qu’avec Moira, The L Word va bientôt ressembler à Nip/Tuck… On apprécie également de voir Moira, se sentant paumée à Los Angeles, demander des conseils et un soutien à... Jenny ! Excellent, Jen est d’ailleurs la première à tiquer ! En même temps cette écrivaine au chômage chronique parvient à loger dans une belle maison du très chic West Hollywood et à arborer régulièrement des tenues à plusieurs plaques, donc elle doit être fortiche, en fait. Moira ne baisse pas les bras et, pour Jen, tente de se rabibocher avec les filles en arborant une tenue plus classe. Cela fonctionne et l’on pourrait y voir une conclusion heureuse, mais voir tout changer du fait d’un costume souligne de nouveau une certaine artificialité doublée de snobisme chez nos amies. Tout cela parait moins fort que lors de l’épisode précédent, mais au moins Moira et Jenny nous racontent quelque chose, elles.
Ceci dit, si l’épisode échappe à la vacuité c’est principalement à Alice et à Tina/Bette qu’il le doit. Les émissions d’Alice, pétillantes ou sensibles, toujours parfaitement écrites, continuent à représenter l’un des atouts de cette saison. Ce moment toujours à part dans un épisode nous vaut ici un gros délire (même à l’échelle d’Alice) concernant l’organe viril de Bush, une improvisation purement jubilatoire soulignée par l’irrésistible crise de nerfs de la productrice !
Le couple Tina/Bette continue à se disloquer, insidieusement mais sûrement. Il s’avère particulièrement éprouvant pour le spectateur d’assister aux dérives des deux femmes. Tina devient limite mégère, plus directive encore que Bette à l’époque où c’est celle-ci qui faisait bouillir la marmite et Bette continue à se réfugier dans ses chimères artistiques. Deux évolutions tristement divergentes mais fort bien conduites. Si les scènes de Tina au travail convainquent (surtout grâce à une amusante Helena qui s’enflamme et prête de nouveau à ensevelir son élue sous les dollars). Le meilleur de l’épisode reste la nouvelle odyssée de Bette sur la East Coast (une par saison !), l’exercice de style se montrant aussi riche à Washington que lors des deux précédentes expéditions à New York. Cela fait chaud au cœur de voir Bette renouer avec ses heures de gloire devant la commission sénatoriale, tandis que la rencontre, sensuelle et fine, avec la Sénatrice, impeccablement interprétée par Dana Delaney, élève considérablement la température. Le coup de fil déchirant de Bette à Tina, comme une bouteille à la mer, renoue avec les passages si émotionnellement intenses qu’a connu le couple durant la saison 2 ! Jennifer Beals et Laurel Holloman sont vraiment fantastiques. Cela continue à se déliter entre leurs personnages, alors que Bette ignore encore les sessions très spéciales de Tina sur le Net…
Une fête nettement plus vaine, car dépourvue de dialogues pertinents, que ce que l’on a connu par ailleurs, ainsi que le jeu de mise en scène assez vain du double brasero (en raccord avec le titre) viennent conclure dans la vacuité un épisode sonnant souvent creux. Pour parachever l’ensemble, le placement de produits est de retour…
Interview de Jennifer Beals, début juin
http://www.afterellen.com/people/2010/6/jennifer-beals-interview
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Hm,je crois que je l'ai raté celui-là.En plus c'est la première rencontre entre Hélèna et Dylan.
Au sujet de Bush,que dit Alice?
Au sujet de Bush,que dit Alice?
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
Cette émission très spéciale de The Chart débute à 4'28''
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Re: Série "The L Word"
3-05) Lindsey76 (Lifeline, LLLL)
L’ouverture semble assez insignifiante, avec pour seule spécificité d’être totalement « Queer as folk », dans un épisode dont le titre constitue par ailleurs un clin d’oeil à l’une des rares lesbiennes de cette série, Lindsey Peterson. On va dire que Showtime pratique la synergie… La banse son déjà très fournie de la série s’enrichit également du standard absolu qu’est Feel like making love. Il ne faudrait pas se concentrer uniquement sur l’aspect rébus, en oubliant le contenu individuel de ces introductions !
A contrario Lindsey76 va se révéler particulièrement riche. D’abord parce qu’il s’agit d’un point d’inflexion crucial pour la saison, la noirceur pointant dans Lobsters, puis un temps mise sous le boisseau par le relativement insignifiant Light my Fire, vient ici submerger l’ensemble de l’univers de The L Word, sans doute durablement. Ensuite parce qu’il s’agit clairement de l’épisode le plus chaud et explicite auquel l’on ait jamais assisté depuis le commencement ! Muy caliente, comme dirait notre Spice Latina.
Si la montée de l’ombre concerne l’ensemble des filles, le personnage sur laquelle elle se focalise demeure bien entendu Dana. La chronique d’une catastrophe annoncée parvient à son terme, avec la fatidique révélation du cancer du sein et de la nécessaire ablation. L’épisode devient à cette occasion une véritable démonstration du talent d’Erin Daniels. Cette dernière restitue à merveille les vives émotionsde son personnage. Après le choc initial, Dana va progressivement faire ses adieux, sinon à la vie elle-même, du moins à celle qu’elle a connu jusqu’ici. Plusieurs stations, vibrantes d’émotion, ponctuent ce calvaire, avec un ton d’une grande justesse. Dana renonce ainsi à sa carrière qui comptait tant pour elle, lors d’une scène sentimentalement très forte où elle visionne son ultime match. Mais l’apothéose demeure la poignante scène d’amour, empreinte de désespoir, l’unissant à Lara. C’est ici à la disparition prochaine de sa féminité qu’est confrontée Dana et la voir éclater en sanglots émouvrait une statue. On apprécie également de la voir garder ce fardeau pour elle et le celer aux amies, c’est tellement Dana, la pudeur de ne pas vouloir déranger.
On aime également beaucoup Lara, qui prouve ici qu’elle n’est pas qu’un radieux sourire et une assiette de gâteaux. Son constant soutien, intelligent et sensible, à Dana, paraît vraiment admirable. Et ce avec d’autant plus d’abnégation que ses efforts demeurent non payés de retour, avec une Dana se déchargeant, assez inévitablement, de son stress sur elle. C’est très noble, mais aussi très dur, et Lara semble émettre un léger appel au secours en insistant auprès de Dana pour qu’elle en parle au gang. Heureusement Alice, avec son légendaire radar, perçoit la chose, ce qui laisse entrevoir une possible réconciliation du trio.
Cette histoire dramatique, narrée avec tant d’éloquence par la série et ses interprètes, présentera un intérêt supplémentaire pour l’amateur des X-Files, par l’inévitable comparaison avec le cancer de Dana… Scully. A cette occasion le génie de chacune des deux séries s’exprime de manière bien différente. Mulder et Scully sont des personnages archétypaux, vivant dans un univers fantasmé qui n’est tout à fait le notre. Scully, hormis quelques poignants instants, subit l’épreuve avec un marmoréen courage. Et quand elle s’en ouvre, cela donne la magnifique introduction de Memento Mori (fabuleuse saison 4). On se situe constamment dans le sublime, le transcendant. La Dana de West Hollywood montre plus de faiblesse, de fébrilité mais aussi de dureté et d’injustice envers sa compagne. Son désespoir est tourné uniquement vers elle-même, tandis que Scully trouve encore la force de penser à Mulder, qui « devra achever seul le voyage débuté ensemble ». Le propos de The L Word pourrait sembler inférieur, mais en fait pas du tout. Simplement ses personnages sont plus proches de nous, on ressent davantage d’empathie avec elles. C’est cette totale humanité des héroïnes qui nous séduit depuis le début, y compris dans leurs travers bien naturels. On retrouve cela ici, avec une force des plus rares. Cette comparaison avec les X-Files conduit également à considérer avec pessimisme le devenir de Dana : on sait que pour elle il n’y aura pas de super méchant qui l’aime bien, en fait, venant à la rescousse avec son compère alien bourré de pouvoirs jusqu’à la gueule.
Si Dana subit le paroxysme de ce virage enténébré de la saison, les autres filles en vivent également le contrecoup. Moira connaît de nouvelles difficulté, cette fois professionnelles dans son intégration à L.A.. Or les autres ne subissent visiblement jamais ce genre de problèmes. La série illustre avec acuité le rejet particulier que subit la communauté Trans (vers laquelle Moira/Max converge toujours davantage), en tout cas bien davantage que les lesbiennes si chics et féminines du Planet, tellement mieux acceptées socialement. Par ailleurs on se demande si Jenny a bien pesé toutes les conséquences de son soutien au voyage intérieur de sa compagne. Jenny aime les femmes, si Moira devient totalement un garçon (y compris chirurgicalement), n’y aura-t-il pas comme un léger problème ? En même temps, avec Jen, qui peut savoir ?
Le couple si radieux de Shane/Carmen - la Morena de mi Copla déteste toujours Moira, pas joli joli, ça – se voit lui aussi rattrapé à son tour par la tourmente, car Lindey76 c’est aussi le retour de Cherrie ! (Aparté personnel : hourra, Rosanna is back, hourra !, fin de l’aparté). Dans un univers aussi délimité sexuellement, socio culturellement et géographiquement, il n’est guère étonnant de souvent tomber sur une Ex, mais on éprouve un peu l’impression d’une redite de Dana/Lara/Alice. Ce sentiment se voit vite effacé par la surprise, parce que l’on était persuadé que Shane ne répondrait pas aux avances de Cherrie, d’ailleurs un peu gonflée après le final de la saison 1. On croyait que c’était de l’ancien pour Shane et que ses sentiments pour Carmen étaient plus forts, elle est loin la scène « de la cuisine » ! Même si la scène de retrouvailles nocturnes convergentes de Shane et Carrie est somptueusement filmée ; on reste avec le sentiment d’une nouvelle fissure dans le petit monde de la série. Une grenade vient d’être dégoupillée, Carmen n’est pas Alice et Shane joue avec el fuego…
C’est aussi bien écrit qu’éprouvant pour leur fan :Tina et Bette continuent à se désagréger en tant que couple, qu’il y ait désormais entre elles un édredon dans le lit vaut tous les discours. Les petites bouffées de complicité se raréfient dangereusement, alors que leur évolution individuelle ne prête pas non plus à l’optimisme. Tina maltraite Bette d’une manière bien pire que quand les situations étaient inversées et s’enferre dans le mensonge, avant un aveu douloureux et déstabilisateur (amusant de constater que, dès qu’elle vire hétéro, un séduisant jeune homme apparaît : le monde merveilleux de The L Word). On retrouve les X-Files avec Bette mais cette fois avec le Bouddhisme caricaturé et le New Age bobo du calamiteux All Things, avec un résultat à peu identique (plus bref, heureusement). On désespère du personnage et de son incapacité à prendre le réel à bras le corps cette saison. Tout cela est fort, lucide, mais on aimerait vraiment qu’elles se retrouvent et se souviennent qu’elles s’aiment, avant l’irréparable qui approche à grands pas.
Heureusement, tel un petit village gaulois résistant encore et toujours à l’envahisseur, un personnage lutte si vaillamment pour la survie de l’humour dans cette série que l’on a envie de l’applaudir : Alice (tout ne doit pas mourir). Elle nous régale ici d’un de ses stand ups les plus réussis, avec de morceaux de choix comme l’hallucinant speed-dating bisexuel (sic), la découverte de la lesbienne gothico-vampire (re-sic, mais sympa et futée en fait) ou surtout le délire intégral à la Charmed concernant la vraie nature de la Fille des Ténèbres. C’est du non stop, tandis qu’Alice reçoit le soutien remarqué d’Héléna dans son combat pour le rire (toujours plus humaine et attachante, une des meilleure surprises de la saison, même si elle essaie encore de séduire Dylan par l’argent). Tant mieux, car pour le reste cela fait pschitt. On n’en peut plus de l’humour lourdingue et des poses horripilantes de Bill et quand Kit et Angus s’essaient à la drôlerie, on vire au pathétique. Ce couple s’avère décidément incapable de sortir des clichés les plus éculés. Après « la musique c’est plus fort que toi, plus fort que l’univers », après « je t’aime mais notre amour est impossible », on a droit à « je vais te chanter ma passion avec ma guitare d’amour ». Tout cela se résume tellement à un alibi pour justifier la caution hétéro masculine de la saison, que cela en devient risible.
Hormis cette modification globalement fort réussie de la trajectoire initiale de la saison, Lindsey76, il faut bien le dire, c’est aussi un festival de sexe. Sans être prude, The L Word ne nous avait jamais délivré une telle profusion de scènes chaudes, excellemment filmées, du gentiment sexy (Bette et son haut) à l’absolument torride, avec Shane et Cherrie. Sans être un père la pudeur, on peut se demander, si la série poursuivait dans cette voie, si elle ne finirait pas par donner des arguments à ceux l’accusant de voyeurisme et de racolage. Trois scènes se détachent de cet arrière-fond. Lara/Dana, là rien à dire, c’est l’une des plus belles et chargées de sens de l’épisode. On tique un peu plus devant la violence des ébats et des débats entre Cherrie et Shane, mais l’on a peut être voulu exprimer ainsi la force du sentiment amoureux chez Shane. Mouais, bon, limite mais d’accord, mais c’est hard tout de même. Par contre le jeu de rôle SM/vampire était hilarant en soi, les seins complaisamment dénudés de Al ne se justifient donc en rien, même s’ils confirment, si besoin en était, la grande beauté de Leisha Hailey. Au total un mouvement d’ensemble certes non déplaisant ponctuellement (litote), mais à terme potentiellement dommageable pour la série (oui, j’ai eu envie de m’étendre sur le sujet).
L’ouverture semble assez insignifiante, avec pour seule spécificité d’être totalement « Queer as folk », dans un épisode dont le titre constitue par ailleurs un clin d’oeil à l’une des rares lesbiennes de cette série, Lindsey Peterson. On va dire que Showtime pratique la synergie… La banse son déjà très fournie de la série s’enrichit également du standard absolu qu’est Feel like making love. Il ne faudrait pas se concentrer uniquement sur l’aspect rébus, en oubliant le contenu individuel de ces introductions !
A contrario Lindsey76 va se révéler particulièrement riche. D’abord parce qu’il s’agit d’un point d’inflexion crucial pour la saison, la noirceur pointant dans Lobsters, puis un temps mise sous le boisseau par le relativement insignifiant Light my Fire, vient ici submerger l’ensemble de l’univers de The L Word, sans doute durablement. Ensuite parce qu’il s’agit clairement de l’épisode le plus chaud et explicite auquel l’on ait jamais assisté depuis le commencement ! Muy caliente, comme dirait notre Spice Latina.
Si la montée de l’ombre concerne l’ensemble des filles, le personnage sur laquelle elle se focalise demeure bien entendu Dana. La chronique d’une catastrophe annoncée parvient à son terme, avec la fatidique révélation du cancer du sein et de la nécessaire ablation. L’épisode devient à cette occasion une véritable démonstration du talent d’Erin Daniels. Cette dernière restitue à merveille les vives émotionsde son personnage. Après le choc initial, Dana va progressivement faire ses adieux, sinon à la vie elle-même, du moins à celle qu’elle a connu jusqu’ici. Plusieurs stations, vibrantes d’émotion, ponctuent ce calvaire, avec un ton d’une grande justesse. Dana renonce ainsi à sa carrière qui comptait tant pour elle, lors d’une scène sentimentalement très forte où elle visionne son ultime match. Mais l’apothéose demeure la poignante scène d’amour, empreinte de désespoir, l’unissant à Lara. C’est ici à la disparition prochaine de sa féminité qu’est confrontée Dana et la voir éclater en sanglots émouvrait une statue. On apprécie également de la voir garder ce fardeau pour elle et le celer aux amies, c’est tellement Dana, la pudeur de ne pas vouloir déranger.
On aime également beaucoup Lara, qui prouve ici qu’elle n’est pas qu’un radieux sourire et une assiette de gâteaux. Son constant soutien, intelligent et sensible, à Dana, paraît vraiment admirable. Et ce avec d’autant plus d’abnégation que ses efforts demeurent non payés de retour, avec une Dana se déchargeant, assez inévitablement, de son stress sur elle. C’est très noble, mais aussi très dur, et Lara semble émettre un léger appel au secours en insistant auprès de Dana pour qu’elle en parle au gang. Heureusement Alice, avec son légendaire radar, perçoit la chose, ce qui laisse entrevoir une possible réconciliation du trio.
Cette histoire dramatique, narrée avec tant d’éloquence par la série et ses interprètes, présentera un intérêt supplémentaire pour l’amateur des X-Files, par l’inévitable comparaison avec le cancer de Dana… Scully. A cette occasion le génie de chacune des deux séries s’exprime de manière bien différente. Mulder et Scully sont des personnages archétypaux, vivant dans un univers fantasmé qui n’est tout à fait le notre. Scully, hormis quelques poignants instants, subit l’épreuve avec un marmoréen courage. Et quand elle s’en ouvre, cela donne la magnifique introduction de Memento Mori (fabuleuse saison 4). On se situe constamment dans le sublime, le transcendant. La Dana de West Hollywood montre plus de faiblesse, de fébrilité mais aussi de dureté et d’injustice envers sa compagne. Son désespoir est tourné uniquement vers elle-même, tandis que Scully trouve encore la force de penser à Mulder, qui « devra achever seul le voyage débuté ensemble ». Le propos de The L Word pourrait sembler inférieur, mais en fait pas du tout. Simplement ses personnages sont plus proches de nous, on ressent davantage d’empathie avec elles. C’est cette totale humanité des héroïnes qui nous séduit depuis le début, y compris dans leurs travers bien naturels. On retrouve cela ici, avec une force des plus rares. Cette comparaison avec les X-Files conduit également à considérer avec pessimisme le devenir de Dana : on sait que pour elle il n’y aura pas de super méchant qui l’aime bien, en fait, venant à la rescousse avec son compère alien bourré de pouvoirs jusqu’à la gueule.
Si Dana subit le paroxysme de ce virage enténébré de la saison, les autres filles en vivent également le contrecoup. Moira connaît de nouvelles difficulté, cette fois professionnelles dans son intégration à L.A.. Or les autres ne subissent visiblement jamais ce genre de problèmes. La série illustre avec acuité le rejet particulier que subit la communauté Trans (vers laquelle Moira/Max converge toujours davantage), en tout cas bien davantage que les lesbiennes si chics et féminines du Planet, tellement mieux acceptées socialement. Par ailleurs on se demande si Jenny a bien pesé toutes les conséquences de son soutien au voyage intérieur de sa compagne. Jenny aime les femmes, si Moira devient totalement un garçon (y compris chirurgicalement), n’y aura-t-il pas comme un léger problème ? En même temps, avec Jen, qui peut savoir ?
Le couple si radieux de Shane/Carmen - la Morena de mi Copla déteste toujours Moira, pas joli joli, ça – se voit lui aussi rattrapé à son tour par la tourmente, car Lindey76 c’est aussi le retour de Cherrie ! (Aparté personnel : hourra, Rosanna is back, hourra !, fin de l’aparté). Dans un univers aussi délimité sexuellement, socio culturellement et géographiquement, il n’est guère étonnant de souvent tomber sur une Ex, mais on éprouve un peu l’impression d’une redite de Dana/Lara/Alice. Ce sentiment se voit vite effacé par la surprise, parce que l’on était persuadé que Shane ne répondrait pas aux avances de Cherrie, d’ailleurs un peu gonflée après le final de la saison 1. On croyait que c’était de l’ancien pour Shane et que ses sentiments pour Carmen étaient plus forts, elle est loin la scène « de la cuisine » ! Même si la scène de retrouvailles nocturnes convergentes de Shane et Carrie est somptueusement filmée ; on reste avec le sentiment d’une nouvelle fissure dans le petit monde de la série. Une grenade vient d’être dégoupillée, Carmen n’est pas Alice et Shane joue avec el fuego…
C’est aussi bien écrit qu’éprouvant pour leur fan :Tina et Bette continuent à se désagréger en tant que couple, qu’il y ait désormais entre elles un édredon dans le lit vaut tous les discours. Les petites bouffées de complicité se raréfient dangereusement, alors que leur évolution individuelle ne prête pas non plus à l’optimisme. Tina maltraite Bette d’une manière bien pire que quand les situations étaient inversées et s’enferre dans le mensonge, avant un aveu douloureux et déstabilisateur (amusant de constater que, dès qu’elle vire hétéro, un séduisant jeune homme apparaît : le monde merveilleux de The L Word). On retrouve les X-Files avec Bette mais cette fois avec le Bouddhisme caricaturé et le New Age bobo du calamiteux All Things, avec un résultat à peu identique (plus bref, heureusement). On désespère du personnage et de son incapacité à prendre le réel à bras le corps cette saison. Tout cela est fort, lucide, mais on aimerait vraiment qu’elles se retrouvent et se souviennent qu’elles s’aiment, avant l’irréparable qui approche à grands pas.
Heureusement, tel un petit village gaulois résistant encore et toujours à l’envahisseur, un personnage lutte si vaillamment pour la survie de l’humour dans cette série que l’on a envie de l’applaudir : Alice (tout ne doit pas mourir). Elle nous régale ici d’un de ses stand ups les plus réussis, avec de morceaux de choix comme l’hallucinant speed-dating bisexuel (sic), la découverte de la lesbienne gothico-vampire (re-sic, mais sympa et futée en fait) ou surtout le délire intégral à la Charmed concernant la vraie nature de la Fille des Ténèbres. C’est du non stop, tandis qu’Alice reçoit le soutien remarqué d’Héléna dans son combat pour le rire (toujours plus humaine et attachante, une des meilleure surprises de la saison, même si elle essaie encore de séduire Dylan par l’argent). Tant mieux, car pour le reste cela fait pschitt. On n’en peut plus de l’humour lourdingue et des poses horripilantes de Bill et quand Kit et Angus s’essaient à la drôlerie, on vire au pathétique. Ce couple s’avère décidément incapable de sortir des clichés les plus éculés. Après « la musique c’est plus fort que toi, plus fort que l’univers », après « je t’aime mais notre amour est impossible », on a droit à « je vais te chanter ma passion avec ma guitare d’amour ». Tout cela se résume tellement à un alibi pour justifier la caution hétéro masculine de la saison, que cela en devient risible.
Hormis cette modification globalement fort réussie de la trajectoire initiale de la saison, Lindsey76, il faut bien le dire, c’est aussi un festival de sexe. Sans être prude, The L Word ne nous avait jamais délivré une telle profusion de scènes chaudes, excellemment filmées, du gentiment sexy (Bette et son haut) à l’absolument torride, avec Shane et Cherrie. Sans être un père la pudeur, on peut se demander, si la série poursuivait dans cette voie, si elle ne finirait pas par donner des arguments à ceux l’accusant de voyeurisme et de racolage. Trois scènes se détachent de cet arrière-fond. Lara/Dana, là rien à dire, c’est l’une des plus belles et chargées de sens de l’épisode. On tique un peu plus devant la violence des ébats et des débats entre Cherrie et Shane, mais l’on a peut être voulu exprimer ainsi la force du sentiment amoureux chez Shane. Mouais, bon, limite mais d’accord, mais c’est hard tout de même. Par contre le jeu de rôle SM/vampire était hilarant en soi, les seins complaisamment dénudés de Al ne se justifient donc en rien, même s’ils confirment, si besoin en était, la grande beauté de Leisha Hailey. Au total un mouvement d’ensemble certes non déplaisant ponctuellement (litote), mais à terme potentiellement dommageable pour la série (oui, j’ai eu envie de m’étendre sur le sujet).
Le sublime Feel like making love, ici somptueusement interprété par ma Susanna Hoffs (une vieille histoire)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Arg!Cette scène entre Lara et Dana fait vraiment mal à coeur.Dana qui est entre plaisir et bien sur la souffrance de voir sa féminité s'évaporer.C'est ça que j'aime dans cette série:utiliser les scènes de sexe filmée de façon brute pour montrer autre chose que le plaisir.Par exemple la première scène d'amour entre Jenny et Marina n'est pas seulement une scène d'amour,c'est scène de révélation et d'acceptation.Puis bien sur cette scène entre Bette et Tina dans la dernière scène de la saison 1.
Alice et sa vampire c'est clair que c'était drole.Non sa nudité nest pas justifiée mais bon c'est crédible.Elle entame les préliminaires donc bon c'est logique qu'elle soit deshabillée.
Quant à Cherrie,pourquoi n'est-elle pas revenue dans la saison 2?J'adore le couple qu'elle a formé avec Shane,j'aime autant que je déteste la scène de la rupture mais fallait pas revenir maintenant qu'il y a Carmen.J'étais hyper contente qu'elle revienne mais je savais où ça allait mené.Je voulais pas voir les choses arriver mais en même temps elle renoue le temps d'une soirée avec une ancienne flame que le spectateur a apprécié donc bon...Mais quand même elle est revenue au mauvais moment.Là aussi j'aime cette histoire autant que je la déteste.P'tite Carmen
Angus et Kit j'aime beaucoup.La scène de chant est cliché c'est vrai mais c'est beau.Il chante bien du David Bowie .Je suis d'accord qu'Angus est moins bien travaillé que Tim ou Mark mais ça fait du bien de voir un mâle dans cette série qui comprend la femme convoitée,qui n'a aucune idée derrière la tête,qui n'a pas de caméra,juste quelqu'un qui respecte une autre personne.
Alice et sa vampire c'est clair que c'était drole.Non sa nudité nest pas justifiée mais bon c'est crédible.Elle entame les préliminaires donc bon c'est logique qu'elle soit deshabillée.
Quant à Cherrie,pourquoi n'est-elle pas revenue dans la saison 2?J'adore le couple qu'elle a formé avec Shane,j'aime autant que je déteste la scène de la rupture mais fallait pas revenir maintenant qu'il y a Carmen.J'étais hyper contente qu'elle revienne mais je savais où ça allait mené.Je voulais pas voir les choses arriver mais en même temps elle renoue le temps d'une soirée avec une ancienne flame que le spectateur a apprécié donc bon...Mais quand même elle est revenue au mauvais moment.Là aussi j'aime cette histoire autant que je la déteste.P'tite Carmen
Angus et Kit j'aime beaucoup.La scène de chant est cliché c'est vrai mais c'est beau.Il chante bien du David Bowie .Je suis d'accord qu'Angus est moins bien travaillé que Tim ou Mark mais ça fait du bien de voir un mâle dans cette série qui comprend la femme convoitée,qui n'a aucune idée derrière la tête,qui n'a pas de caméra,juste quelqu'un qui respecte une autre personne.
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
Oui, c'est vrai, l'aspect explicite de la scène vampiresque d'Alice (Alice in Chains, hu, hu, hu) peut se justifier par les évènements. On ne tord pas le récit pour obtenir un effet grivois, mais je pense qu'il aurait été habile de la jouer plus discrète, pour éviter l'effet d'amoncellement que produit l'épisode pris dans sa globalité. C'est subjectif bien entendu.
Si Chérie était revenue en saison 2, je crains fort que Carmen/Shane ne soit demeuré dans les limbes... Tout à fait d'accord on apprécie ces retrouvailles, tout en détestant les conséquences pour Carmencita. Enfin si c'est juste sur une soirée, comme un dernier bal, cela me rassure, je voyais plus un plan à la Bette/Candace. Sinon pour l'anecdote je ne trouve pas très crédible cette histoire de mari parti avec la secrétaire, cela ne cadre pas avec le personnage t tel qu'il était apparu dans la saison 1. Même si dans l'absolu c'est possible, bien sûr. Je trouve aussi étonnant que Shane ne demande aucune nouvelle sur la fille de Chérie. Pas grave;
Perso (toujours dans le subjectif), je trouve que Bowie a plus été exécuté qu'interprété, mais le plus gênant ne réside pas là. La scène pèche parce que se situant à l'intersection de deux genres distincts, la comédie et le sentiment, qui se parasitent l'un l'autre. C'est difficile d'émouvoir tout en faisant rire quand on ne se prénomme pas Alice. Cette sérénade n'arrive pas à trancher entre les deux, d'où un sentiment d'inabouti. Dans un style équivalent je préfère très nettement la scène entre Ivan et Kit dans le final de la saison 1, se situant de manière plus cohérente sur le registre fusionnel et intimiste. Même Kit a l'air plus gênée qu'émue de se donner ainsi en spectacle en public, cela ne fonctionne pas et c'est drôle moyen.
Alors oui, Angus est sympa, honnête, loyal et sincère et... voila tout. Après trouver cela un peu ennuyeux, c'est au goût de chacun... Les discussions échevelées entre Marc et les filles me manquent, pas du tout l'aspect caméras.
Si Chérie était revenue en saison 2, je crains fort que Carmen/Shane ne soit demeuré dans les limbes... Tout à fait d'accord on apprécie ces retrouvailles, tout en détestant les conséquences pour Carmencita. Enfin si c'est juste sur une soirée, comme un dernier bal, cela me rassure, je voyais plus un plan à la Bette/Candace. Sinon pour l'anecdote je ne trouve pas très crédible cette histoire de mari parti avec la secrétaire, cela ne cadre pas avec le personnage t tel qu'il était apparu dans la saison 1. Même si dans l'absolu c'est possible, bien sûr. Je trouve aussi étonnant que Shane ne demande aucune nouvelle sur la fille de Chérie. Pas grave;
Perso (toujours dans le subjectif), je trouve que Bowie a plus été exécuté qu'interprété, mais le plus gênant ne réside pas là. La scène pèche parce que se situant à l'intersection de deux genres distincts, la comédie et le sentiment, qui se parasitent l'un l'autre. C'est difficile d'émouvoir tout en faisant rire quand on ne se prénomme pas Alice. Cette sérénade n'arrive pas à trancher entre les deux, d'où un sentiment d'inabouti. Dans un style équivalent je préfère très nettement la scène entre Ivan et Kit dans le final de la saison 1, se situant de manière plus cohérente sur le registre fusionnel et intimiste. Même Kit a l'air plus gênée qu'émue de se donner ainsi en spectacle en public, cela ne fonctionne pas et c'est drôle moyen.
Alors oui, Angus est sympa, honnête, loyal et sincère et... voila tout. Après trouver cela un peu ennuyeux, c'est au goût de chacun... Les discussions échevelées entre Marc et les filles me manquent, pas du tout l'aspect caméras.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
3-06) Lymphome (Lifesize, LLL)
The L Word explore le Temps nous situe de nouveau en plein cœur des rugissantes années 80, ce qui ne… Ah mais, ah mais… Qui est donc cette superbe jeune femme à l’ondulante et opulante chevelure brune ? A l’évidence resplendissante d’intelligence, de finesse d’esprit et de passion pour l’art ? Arborant également ce haut découvrant une épaule, soit précisément la grande mode lancée par Flashdance ? Ne serait-ce pas ? Mais oui, l’apparition du fragment de Toile nous confirme qu’il s’agit bien de notre Bette ! C’est donc elle qui remporte cette chasse au trésor, la faisant du coup basculer dans une autre période où nous découvrirons le passé d’autre personnages. Cela paraît particulièrement prometteur, d’autant que l’introduction du jour se montre drôle et percutante.
Cette mise en bouche s’avère également raccord avec la suite de l’épisode, car Mama B. semble enfin reprendre du poil de la Bette (inévitable, celle-ci), et renoncer, au moins temporairement, à ses calembredaines pseudo bouddhiques pour affronter la pénible réalité. On apprécie beaucoup de voir notre personnage préféré (disons les choses) retrouver sa combativité légendaire pour mettre Tina en demeure de faire ses choix, alors même que la jolie blonde, passablement aigrie, l’avait rudement poussée dans les cordes au cours des épisodes précédents. Mettre Tina au pied du mur concernant son retour de flamme hétéro peut sembler bien risqué, mais Bette a la lucidité de percevoir que le marasme actuel ne peut se poursuivre indéfiniment sans finir par détériorer profondément leur relation, déjà devenue massivement invivable. Elle prend donc la responsabilité de provoquer une crise, d’où peut sortir le pire comme le meilleur, introduisant un suspens bienvenu dans cette saison. D’un côté on n’imagine pas The L Word sans Tina/Bette mais, comme la tendance profonde de la période vire à l’obscur… Les jeux sont ouverts quant à la résolution finale de la situation, même si Tina va quasi inévitablement sauter le pas avec son bellâtre de producteur. Et puis Jennifer Beals apparaît aussi impériale dans la colère froide qu’éruptive…
Dans le sillage de Tina et de Bette se déroule un petit évènement : pour la première une scène d’Angus/Kit nous amuse véritablement. Les voir gênés comme des collégiens de s’être faits pincés en flagrant délit reste tendre et divertissant. Le couple Pam Grier/Dallas Roberts sembles avoir trouvé son bon tempo, décidément plus performant dans la comédie que la bluette sentencieuse. Le passage nous vaut aussi le plaisir de retrouver brièvement la Bette et la Tina de toujours, entre fausse colère et édiction de règles d’une part et vibrant élan du coeur chez l’autre. Un vrai rayon de soleil dans le marasme actuel.
Pas grand-chose du côté de Helena, qui poursuit cahin-caha sa relation avec Dylan, toujours parasitée par les questions de dépendance à l’argent. On se demande à quel jeu joue réellement Dylan… La seule véritable surprise demeure l’apparition choc de Callum Reith Reinie ! C’était lui le fameux compagnon invisible de Dylan. J’avais complètement zappé qu’il avait aussi participé à The L Word, quel étonnant parcours que le sien, sautant de série en série (excellents choix de carrière), on attend Shattered avec impatience.. Malheureusement, une fois dissipé le saisissement, on s’aperçoit que son personnage, quasi transparent, ne dégage que peu de choses. C.R.R. est à l’évidence sous employé avec ce pâle Danny, à des années lumières du flamboyant Lew de Californication (il boit de l’eau, pour commencer).Durant la conversation avec Tina, il est amusant de constater à quel point les clichés de cette dernière sur les femmes hétéros lui conviennent. Tina a effectivent foyer, enfant et "mari" à gérer. Bon Dieu, mais c'est bien sûr, Tina est effectivement straight !
Le monde merveilleux de The L Word se manifeste une nouvelle fois, avec notre Jenny qui décroche une éditrice particulièrement enthousiaste, qui traverse tout le pays pour la rencontrer dans un café et lui remettre un chèque mahousse costaud, comme ça, sans même s’assurer que Jen ait reçu ou non son message. A part un passage à l’humour un peu téléphoné avec un Bill devant la remplacer au pied levé comme « serveuse » cela ne débouche sur pas grand-chose pour l’instant, à part quelques mimiques assez craquantes de Mia Kirshner (pléonasme). Plus troublante se montre le début de relation entre Bill et Moira/Max dont il faut bien avouer que cela pourrait bien se dérouler en orbite autour de Tau Ceti en ce qui nous concerne. On respecte les sentiments mais on atteint là un degré d’étrangeté inusitée qui fait que l’on a du mal à bien appréhender le ressenti des personnages. Par contre on n’aime pas du tout à cette histoire d’hormones prises sans suivi médical, mais, au-delà des paillettes et des rires, la série fait ici éloquemment ressenti les nombreuses difficultés rencontrées par la communauté Trans. Jenny est très Jenny dans cette scène, c'est à dire parfaitement à l'aise dans une situation assez dingue.
Carmen connaît bien sa Shane qui ne peut pas faire grand-chose d’autre que d’avouer sa torride foucade avec sa Chérie (en même temps Rosanna Arquette dans la lumière bleue d’un piscine, cela produit toujours son effet). On aime beaucoup Carmen, particulièrement émouvante dans cet épisode, tout comme le talent de Sarah Shahi. Après avoir éclaté d’une colère toute latine, elle paraît faire contre mauvaise fortune bon cœur en prenant la chose avec un humour acidulé (l’extincteur), d’ailleurs Alice pointe le bout de son nez, généralement le signe annonciateur d’une intense rigolade. Et pourtant elle finit par éclater en sanglots quand Shane, qui avait sembler prendre la chose jusque là avec sa désinvolture proverbiale, lui promet de faire de son mieux pour ne pas remettre la même erreur. Carmen est vraiment totalement amoureuse de la brune androgyne et on ne peut que lui souhaiter bonne chance car vivre en couple avec Shane, c’est vraiment chevaucher le Dragon. Le fait de savoir si Shane va ou non supporter le carcan que représente fatalement une relation monogame à un moment ou à un autre introduit un nouvel élément de suspens bienvenu dans cette saison.
Mais, et cela va sans doute demeurer en l’état jusqu’à la fin de la saison, le La reste donné par l’évolution toujours plus dramatique de la maladie de Dana. Outre le drame humain vécu par l’héroïne et sa compagne, la série revêt ici son ton intelligemment militant, dénonçant sans emphase l’injustice faite aux couples lesbiens non reconnus par la loi, empêchant Lara (formidable Lauren Lee Smith) de disposer des information concernant sa compagne, mais aussi militant sur le drame que constitue le cancer du sein (mise en scène très froide et clinique, hyper réaliste). A quelque chose malheur est bon, ces obstacles obligeant Lara à contacter Alice et à lui révéler le pot aux roses. Les parents se révèlent un tantinet brutaux, mais on peut comprendre le réflexe protecteur et de repli sur le cocon familial, on n’a pas vraiment envie non plus de leur en vouloir à ce moment. où est Howie ?
La série nous offre un beau moment d’humanité avec la réconciliation de Lara et d’Alice devant le drame vécu par leur amour commun. Alice, bien plus forte que ce que l’on pourrait croire au premier coup d’œil, prend doucement le relais d’une Lara visiblement fort éprouvée et fait enfin intervenir l’ensemble de la tribu (avec au passage un concert très agréable d'une nouvelle guest musicale dont je n'ai jamais entendu parler, mais je ne suis en aucun cs une référence ...). Cela vaut à l’épisode une superbe conclusion, particulièrement émouvante, mais qui commence à laisser entrevoir clairement vers où nous nous dirigeons…
Lifesize n’innove que modérément, se contentant pour l’essentiel de creuser les sillons inaugurés par Lifeline (on pourrait presque parler de double épisode de milieu de saison, dans une autre série…) mais il le fait avec un talent et une sensibilité de chaque instant qui continue encore et toujours à accrocher l’attention du spectateur. The L Word reste décidément toujours aussi addictif.
The L Word explore le Temps nous situe de nouveau en plein cœur des rugissantes années 80, ce qui ne… Ah mais, ah mais… Qui est donc cette superbe jeune femme à l’ondulante et opulante chevelure brune ? A l’évidence resplendissante d’intelligence, de finesse d’esprit et de passion pour l’art ? Arborant également ce haut découvrant une épaule, soit précisément la grande mode lancée par Flashdance ? Ne serait-ce pas ? Mais oui, l’apparition du fragment de Toile nous confirme qu’il s’agit bien de notre Bette ! C’est donc elle qui remporte cette chasse au trésor, la faisant du coup basculer dans une autre période où nous découvrirons le passé d’autre personnages. Cela paraît particulièrement prometteur, d’autant que l’introduction du jour se montre drôle et percutante.
Cette mise en bouche s’avère également raccord avec la suite de l’épisode, car Mama B. semble enfin reprendre du poil de la Bette (inévitable, celle-ci), et renoncer, au moins temporairement, à ses calembredaines pseudo bouddhiques pour affronter la pénible réalité. On apprécie beaucoup de voir notre personnage préféré (disons les choses) retrouver sa combativité légendaire pour mettre Tina en demeure de faire ses choix, alors même que la jolie blonde, passablement aigrie, l’avait rudement poussée dans les cordes au cours des épisodes précédents. Mettre Tina au pied du mur concernant son retour de flamme hétéro peut sembler bien risqué, mais Bette a la lucidité de percevoir que le marasme actuel ne peut se poursuivre indéfiniment sans finir par détériorer profondément leur relation, déjà devenue massivement invivable. Elle prend donc la responsabilité de provoquer une crise, d’où peut sortir le pire comme le meilleur, introduisant un suspens bienvenu dans cette saison. D’un côté on n’imagine pas The L Word sans Tina/Bette mais, comme la tendance profonde de la période vire à l’obscur… Les jeux sont ouverts quant à la résolution finale de la situation, même si Tina va quasi inévitablement sauter le pas avec son bellâtre de producteur. Et puis Jennifer Beals apparaît aussi impériale dans la colère froide qu’éruptive…
Dans le sillage de Tina et de Bette se déroule un petit évènement : pour la première une scène d’Angus/Kit nous amuse véritablement. Les voir gênés comme des collégiens de s’être faits pincés en flagrant délit reste tendre et divertissant. Le couple Pam Grier/Dallas Roberts sembles avoir trouvé son bon tempo, décidément plus performant dans la comédie que la bluette sentencieuse. Le passage nous vaut aussi le plaisir de retrouver brièvement la Bette et la Tina de toujours, entre fausse colère et édiction de règles d’une part et vibrant élan du coeur chez l’autre. Un vrai rayon de soleil dans le marasme actuel.
Pas grand-chose du côté de Helena, qui poursuit cahin-caha sa relation avec Dylan, toujours parasitée par les questions de dépendance à l’argent. On se demande à quel jeu joue réellement Dylan… La seule véritable surprise demeure l’apparition choc de Callum Reith Reinie ! C’était lui le fameux compagnon invisible de Dylan. J’avais complètement zappé qu’il avait aussi participé à The L Word, quel étonnant parcours que le sien, sautant de série en série (excellents choix de carrière), on attend Shattered avec impatience.. Malheureusement, une fois dissipé le saisissement, on s’aperçoit que son personnage, quasi transparent, ne dégage que peu de choses. C.R.R. est à l’évidence sous employé avec ce pâle Danny, à des années lumières du flamboyant Lew de Californication (il boit de l’eau, pour commencer).Durant la conversation avec Tina, il est amusant de constater à quel point les clichés de cette dernière sur les femmes hétéros lui conviennent. Tina a effectivent foyer, enfant et "mari" à gérer. Bon Dieu, mais c'est bien sûr, Tina est effectivement straight !
Le monde merveilleux de The L Word se manifeste une nouvelle fois, avec notre Jenny qui décroche une éditrice particulièrement enthousiaste, qui traverse tout le pays pour la rencontrer dans un café et lui remettre un chèque mahousse costaud, comme ça, sans même s’assurer que Jen ait reçu ou non son message. A part un passage à l’humour un peu téléphoné avec un Bill devant la remplacer au pied levé comme « serveuse » cela ne débouche sur pas grand-chose pour l’instant, à part quelques mimiques assez craquantes de Mia Kirshner (pléonasme). Plus troublante se montre le début de relation entre Bill et Moira/Max dont il faut bien avouer que cela pourrait bien se dérouler en orbite autour de Tau Ceti en ce qui nous concerne. On respecte les sentiments mais on atteint là un degré d’étrangeté inusitée qui fait que l’on a du mal à bien appréhender le ressenti des personnages. Par contre on n’aime pas du tout à cette histoire d’hormones prises sans suivi médical, mais, au-delà des paillettes et des rires, la série fait ici éloquemment ressenti les nombreuses difficultés rencontrées par la communauté Trans. Jenny est très Jenny dans cette scène, c'est à dire parfaitement à l'aise dans une situation assez dingue.
Carmen connaît bien sa Shane qui ne peut pas faire grand-chose d’autre que d’avouer sa torride foucade avec sa Chérie (en même temps Rosanna Arquette dans la lumière bleue d’un piscine, cela produit toujours son effet). On aime beaucoup Carmen, particulièrement émouvante dans cet épisode, tout comme le talent de Sarah Shahi. Après avoir éclaté d’une colère toute latine, elle paraît faire contre mauvaise fortune bon cœur en prenant la chose avec un humour acidulé (l’extincteur), d’ailleurs Alice pointe le bout de son nez, généralement le signe annonciateur d’une intense rigolade. Et pourtant elle finit par éclater en sanglots quand Shane, qui avait sembler prendre la chose jusque là avec sa désinvolture proverbiale, lui promet de faire de son mieux pour ne pas remettre la même erreur. Carmen est vraiment totalement amoureuse de la brune androgyne et on ne peut que lui souhaiter bonne chance car vivre en couple avec Shane, c’est vraiment chevaucher le Dragon. Le fait de savoir si Shane va ou non supporter le carcan que représente fatalement une relation monogame à un moment ou à un autre introduit un nouvel élément de suspens bienvenu dans cette saison.
Mais, et cela va sans doute demeurer en l’état jusqu’à la fin de la saison, le La reste donné par l’évolution toujours plus dramatique de la maladie de Dana. Outre le drame humain vécu par l’héroïne et sa compagne, la série revêt ici son ton intelligemment militant, dénonçant sans emphase l’injustice faite aux couples lesbiens non reconnus par la loi, empêchant Lara (formidable Lauren Lee Smith) de disposer des information concernant sa compagne, mais aussi militant sur le drame que constitue le cancer du sein (mise en scène très froide et clinique, hyper réaliste). A quelque chose malheur est bon, ces obstacles obligeant Lara à contacter Alice et à lui révéler le pot aux roses. Les parents se révèlent un tantinet brutaux, mais on peut comprendre le réflexe protecteur et de repli sur le cocon familial, on n’a pas vraiment envie non plus de leur en vouloir à ce moment. où est Howie ?
La série nous offre un beau moment d’humanité avec la réconciliation de Lara et d’Alice devant le drame vécu par leur amour commun. Alice, bien plus forte que ce que l’on pourrait croire au premier coup d’œil, prend doucement le relais d’une Lara visiblement fort éprouvée et fait enfin intervenir l’ensemble de la tribu (avec au passage un concert très agréable d'une nouvelle guest musicale dont je n'ai jamais entendu parler, mais je ne suis en aucun cs une référence ...). Cela vaut à l’épisode une superbe conclusion, particulièrement émouvante, mais qui commence à laisser entrevoir clairement vers où nous nous dirigeons…
Lifesize n’innove que modérément, se contentant pour l’essentiel de creuser les sillons inaugurés par Lifeline (on pourrait presque parler de double épisode de milieu de saison, dans une autre série…) mais il le fait avec un talent et une sensibilité de chaque instant qui continue encore et toujours à accrocher l’attention du spectateur. The L Word reste décidément toujours aussi addictif.
Ilene Chaiken dans le New York Times, à l'approche de The real l Word. En cas de succès ce format de télé réalité ppourrait connaître de nouvelles saisons d dans d'autres villes que L.A..
http://www.nytimes.com/2010/06/06/arts/television/06real.html
Les invitées musicales du jour : les Sleater-Kinney, "Jumpers"
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Re: Série "The L Word"
Rah oui je me souviens de cet épisode,trop sombre en effet
J'aime pas cette crise entre Carmen et Shane
J'aime pas voir Dana déprimée et malade
J'aime pas voir Moira avec Billy sans se soucier des conséquences avec Jenny.OK elle se sent plus homme que femme mais la rupture entre Max/Moira et Jenny n'a jamais été clairement défini.On va dire et Shane alors?Oui mais Shane est troublée,Shane dans un premier temps résiste et a conscience de la présence de Carmen à ses côté.Là Max s'en fout complètement.
Par contre j'aime Hélèna qui est une bouffée d'air frais dans cet épisode.
J'aime pas cette crise entre Carmen et Shane
J'aime pas voir Dana déprimée et malade
J'aime pas voir Moira avec Billy sans se soucier des conséquences avec Jenny.OK elle se sent plus homme que femme mais la rupture entre Max/Moira et Jenny n'a jamais été clairement défini.On va dire et Shane alors?Oui mais Shane est troublée,Shane dans un premier temps résiste et a conscience de la présence de Carmen à ses côté.Là Max s'en fout complètement.
Par contre j'aime Hélèna qui est une bouffée d'air frais dans cet épisode.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
oui, cela devient vraiment glauque et éprouvant pour le spectateur, quoique toujours aussi bien écrit et interprété. Le cancer toujours aggravé de Dana et le climat sans cesse davantage délétère entre Bette et Tina (je suis en train d'atteindre mes limites là-dessus ), sans cesse à couteaux tirés, plombent vraiment l'atmosphère. Et tous les autres couples qui se lézardent en prime (Carmen/Shane, Jen/Moira, Dana/Lara en plus de la maladie), la seconde moitié de la saison s'annonce comme un long tunnel, obscur et froid. Même Alice va sans doute être désoprmais engluée dans le drame de Dana. Tout à fait d'accord la nouvelle Helena est la bonne nouvelle et une lumière durable de cette saison. on va finir par apprécier Angus/Kit, surtout s'ils continuent à jouer franchement la carte de l'humour plutôt que celle de la romance manquant un peu de substance.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Et t'as pas encore vu cette scène avec l'appareil photo,c'est terrible mais c'est bien joué mais c'est over crying mais tu te prosternes quand même devant cette scène.Estuaire44 a écrit:le climat sans cesse davantage délétère entre Bette et Tina (je suis en train d'atteindre mes limites là-dessus ),
Dernière édition par Lala le Mar 15 Juin 2010 - 22:12, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Argh, alors encore plus de déchirure à venir chez mes Number one ? Et en plus Laurel Holloman et Jenny B qui s'y entendent si bien à rendre cela tellemnt fort et percutant. Bon, on va attendre l'appareil photo fatidique alors...
(en plus cela ressemble à un épisode de la Twilight Zone, l'histoire : Futurographe )
(en plus cela ressemble à un épisode de la Twilight Zone, l'histoire : Futurographe )
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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