Série "The L Word"
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Re: Série "The L Word"
Argh, alors encore plus de déchirure à venir chez mes Number one ? Et en plus Laurel Holloman et Jenny B qui s'y entendent si bien à rendre cela tellemnt fort et percutant. Bon, on va attendre l'appareil photo fatidique alors...
(en plus cela ressemble à un épisode de la Twilight Zone, l'histoire : Futurographe )
(en plus cela ressemble à un épisode de la Twilight Zone, l'histoire : Futurographe )
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
3-07) Lueur (Lone Star, LL)
La connexion des introductions avec les personnages de la série tient toutes ses promesses, lors du meilleur opus à ce jour. Ce moment très intense entre Alice et Bette, porté par la sublime musique du célèbre Duo des Fleurs de l’opéra français Lakmé (1880), permet de découvrir le fameux vieux dossier entre Alice et Bette, évoqué lors de l’épisode Dinah Shore, ressurgi avec acrimonie au cours de la saison 2 puis avec facétie au cours du présent épisode. C’est toujours un plaisir que d’assister à comment les personnages d’une série télé que l’on apprécie se sont rencontrés, avec d’autant plus d’impact ici que nous retrouvons les filles égales à elle même, Alice drôle et surexcitée, Bette sublime, forcément sublime, et, bien entendu, aux commandes. Outre la splendeur visuelle et auditive, cette scène d’opéra très particulière vaut aussi par son humour malicieux, les paroles du livret recoupant de manière décalée l’action en cours « Sous l’épais dôme, descendons ensemble, sous l’épais dôme de jasmin où s’entrecroisent les roses. Etc. »
Et il apparaît d'autant plus appréciable que cette scène initiale se montre aussi divertissante que chatoyante, car ensuite l'épisode vire carrément au pot-au-noir. C'est vraiment la fête à la sinistrose à tous les étages, peut-être jusqu'au trop plein.
Après la crise Chérie (comme un nom que l'on donne à un cyclone), Shane et Carmen tentent de redémarrer comme si de rien n'était et d'offrir une nouvelle chance à leur couple en recourant à la vielle recette des tatouages réalisés en commun (assez moches, par ailleurs). L'aspect ludique et juvénile de la chose fait un temps illusion et les belles rayonnent temporairement de leur complicité retrouvée. Mais bien vite, à l'occasion d'une scène amoureuse avortée, la vérités 'impose : le malaise persiste, voire s'intensifie. Shane a renoué avec les vertigineux plaisirs de la liberté et angoisse à l'idée d'une vie en compagnie de la seule Carmen (ce qui satisferait tout de même le commun des mortels). Le plus grave demeure l'incommunicabilité s'étant instaurée dans le couple : avec ces tatouages, on a l'impression d'en être à la scène finale de Never Again, des X-Files. Il y a définitivement quelque chose de pourri au royaume du Danemark et on se demande si Chérie n'a pas été plutôt un révélateur qu'un coup de tonnerre (et du tonnerre). En tout cas c'est une seconde moitié de saison joyeuse qui se profile aussi pour Carmen. Et ça, ce n'est que le début du feu d'artifices de Lone Star.
Par ailleurs Jenny demeure la lesbienne ravie de voir son amie devenir toujours plus un homme (penser à long terme n'est pas trop son truc) et trouvant très excitant de lui injecter des doses massives d'hormones à l'origine douteuse à l'aide d'aiguilles énormes. Bienvenue dans le Jennyland mais au moins cela vaut mieux que la scène assez indigeste autour son livre. L'éditrice n'a visiblement rien compris à celui-ci, ni à Jenny, d'où un dialogue caricatural et assez peu crédible. On retrouve l'atmosphère des cours de Fac la saison passée, décidément dès que The L Word s'aventure dans le domaine littéraire cela devient creux et pompeux, comme hors sujet. On préfère nettement la scène prise sur le vif voyant Shane et Carmen effarées devant les révélations de Moira. C'est assez amusant de constater comment, saison après saison, l'ancienne résidence de Tim est vraiment devenue la Maison de l'Embrouille. Reste à Smallville, Tim ! Mais le plus important demeure la scène d'amour entre Moira et Bill (très émouvant ici, il nous quitte lors de son meilleur épisode). Bon, il faut avouer que l'évènement nous reste extérieur, comme dans un monde dont on n'aurait pas la clé. Mais, homo, hétéro ou trans, la fidélité reste la fidélité, et le mensonge, le mensonge. Peut-être stimulée par les hormones, Moira/Max éprouve toujours moins de difficultés à se comporter comme un macho volage auprès de Jen, d'où une jolie bombe à retardement qui devrait nous exploser à la figure d'ici la fin de saison, histoire que la joie règne bien sans partage.
Ayant reçue la bénédiction, lucide à défaut d'enthousiaste, de Bette, Tina passe à l'acte avec Josh. Et en mode vamp, attention, jupe fendue et échancrée aux bons endroits, stiletto heels à 400 $, rentre-dedans massif et intégral, après huit ans et demi de vie de couple, notre Tina part à la chasse au mâle avec une impressionnante ardeur. Et comme la saison 3 fait, elle, la chasse aux instants de bonheur, même fugaces, cela part totalement en eau de boudin. Mais cela ne suffit pas, les Instances Supérieures (Ilène Chaiken) ayant visiblement décrété que tout devait désormais devenir aussi sordide que possible (voire plus), Tina s'insurge méchamment devant les vérités que lui débite Josh et va jusqu'à lui balancer qu'elle est la patronne et lui l'employé... Faire de Tina une garce toujours davantage odieuse, c'est très saison 3, mais on n'aime pas du tout, on déteste, en fait. On préfère nettement découvrir Bette à mi chemin entre l'agacement et l'amer amer de voir ses prédictions réalisées. Et, lors du concert des toujours remuants The B-52s (excellents guests) arborer ce haut vert lui allant à merveille et qu'elle avait promis de rendre avec fracas. Ah, ah, ah, sacrée Bette, celle qui ne lâche jamais sur rien, ça on adore, par contre. Il est désormais clair que nos deux héroïnes s'installent dans la séparation, du bonheur encore et toujours cette saison.
Mais la veine principale de la noirceur irriguant l'ensemble de Lone Star demeure comme il se doit le cancer de Dana. Et là ce The L Word nouvelle version se sublime. On comprend la volonté militante de la série de bien faire passer le message de la dangerosité du cancer du sein et de la nécessité de la prévention, mais on peut également considérer que ces images glaciales d'hôpital ou de ces produits circulant dans les veines de Dana font plus qu'atteindre leur objectif. L'ensemble est filmé avec un grand sens de l'image, mais ce ton sinistre, se surajoutant à l'ensemble de l'épisode s'avère bien difficile à regarder. Vient encore se rajouter la dérive psychologique d'une Dana de plus en plus désespérée au fur et à mesure que son corps se détériore, et sans doute perturbée par sa chimiothérapie autant que Moira l'est par ses doses massives d'hormones. Cela nous vaut des passages aussi forts que durs (à part l'intermède un peu vain de la pause Zen de Bette, on croirait Scully dans sa barque mais Dana est encore bien vivante, merci), culminant avec l'insoutenable scène de rupture avec Lara, l'une des plus déchirantes de la série (avec la fin de saison 1).
Et là on tique un peu car, si on comprend que Dana compense son stress par l'agressivité, on se demande bien pourquoi Lara est quasi la seule à subir son ire, alors qu'elle est tout de même assez formidable (bon, le gâteau de chimio ce n'est pas l'idée du siècle). On a tout de même l'impression que les Instances Supérieures ont estimé que la fin de saison serait plus intense avec Alice et que donc exit Lara, que l'on en voit d'ailleurs jusqu'à Paris, histoire qu'elle ne fasse pas d'ombre. On trouve ce la bien injuste pour ce beau personnage (et pour la fabuleuse Lauren lee Smith), que l'on espère retrouver plus loin dans la série. En tout cas Alice, plus solide, plus mature aussi, s'insère parfaitement et ses confrontations avec Dana apportent un ton différent, c'est vrai. La conséquence malheureuse reste que son humour s'éteint, comme le montre sa poursuite de la représentation de Dana. A un autre moment cela nous aurait sans doute valu d'hilarantes tribulations, ici on a une espèce de mini road-movie à la Jarmusch, limite Art et Essai, splendide mais tellement triste. Et comme absolument tout doit devenir le plus désespéré possible, la parenthèse joyeuse du concert part totalement dans le décor du fait de l'énorme bourde de Carmencita. Mais comme Dana s'enfuyant en larmes du Planet et errant seule dans la rue, non, non, ce n'est pas encore assez, on fait carrément enterrer l'effigie, et sous les ordures, bien entendu. Là, stop, la sinistrose on n'en peut plus.
Finalement les seules lumières demeurent sont d'une part les enfants (Angelica et les petits d'Helena sont épatants) et Angus, que l'on trouve décidément bien plus amusant et intéressant en observateur amical, et parfois interloqué, de ce petit monde, qu'en amoureux transi. Mais tout cela reste accessoire et The L Word, dont on adorait l'équilibre si finement dosé entre comédie et drame, rompt définitivement ce dernier pour devenir la chronique la plus enténébrée que l'on puisse imaginer. Alors oui, c'est superbement récit et dialogué, oui la mise en scène est parfaitement efficace (Ah, le vrai Vancouver), oui, les comédiennes sont vraiment extraordinaires, oui, la série se situe toujours dix coudées au-dessus de la plupart des dramas équivalent, mais à un moment, on sature, purement et simplement. On se fatigue de broyer du noir et d'assister au délitement progressif de l'univers et de personnages que l'on aime bien. Encore cinq épisodes, en espérant que la saison 4 aère un peu l'atmosphère...
La connexion des introductions avec les personnages de la série tient toutes ses promesses, lors du meilleur opus à ce jour. Ce moment très intense entre Alice et Bette, porté par la sublime musique du célèbre Duo des Fleurs de l’opéra français Lakmé (1880), permet de découvrir le fameux vieux dossier entre Alice et Bette, évoqué lors de l’épisode Dinah Shore, ressurgi avec acrimonie au cours de la saison 2 puis avec facétie au cours du présent épisode. C’est toujours un plaisir que d’assister à comment les personnages d’une série télé que l’on apprécie se sont rencontrés, avec d’autant plus d’impact ici que nous retrouvons les filles égales à elle même, Alice drôle et surexcitée, Bette sublime, forcément sublime, et, bien entendu, aux commandes. Outre la splendeur visuelle et auditive, cette scène d’opéra très particulière vaut aussi par son humour malicieux, les paroles du livret recoupant de manière décalée l’action en cours « Sous l’épais dôme, descendons ensemble, sous l’épais dôme de jasmin où s’entrecroisent les roses. Etc. »
Et il apparaît d'autant plus appréciable que cette scène initiale se montre aussi divertissante que chatoyante, car ensuite l'épisode vire carrément au pot-au-noir. C'est vraiment la fête à la sinistrose à tous les étages, peut-être jusqu'au trop plein.
Après la crise Chérie (comme un nom que l'on donne à un cyclone), Shane et Carmen tentent de redémarrer comme si de rien n'était et d'offrir une nouvelle chance à leur couple en recourant à la vielle recette des tatouages réalisés en commun (assez moches, par ailleurs). L'aspect ludique et juvénile de la chose fait un temps illusion et les belles rayonnent temporairement de leur complicité retrouvée. Mais bien vite, à l'occasion d'une scène amoureuse avortée, la vérités 'impose : le malaise persiste, voire s'intensifie. Shane a renoué avec les vertigineux plaisirs de la liberté et angoisse à l'idée d'une vie en compagnie de la seule Carmen (ce qui satisferait tout de même le commun des mortels). Le plus grave demeure l'incommunicabilité s'étant instaurée dans le couple : avec ces tatouages, on a l'impression d'en être à la scène finale de Never Again, des X-Files. Il y a définitivement quelque chose de pourri au royaume du Danemark et on se demande si Chérie n'a pas été plutôt un révélateur qu'un coup de tonnerre (et du tonnerre). En tout cas c'est une seconde moitié de saison joyeuse qui se profile aussi pour Carmen. Et ça, ce n'est que le début du feu d'artifices de Lone Star.
Par ailleurs Jenny demeure la lesbienne ravie de voir son amie devenir toujours plus un homme (penser à long terme n'est pas trop son truc) et trouvant très excitant de lui injecter des doses massives d'hormones à l'origine douteuse à l'aide d'aiguilles énormes. Bienvenue dans le Jennyland mais au moins cela vaut mieux que la scène assez indigeste autour son livre. L'éditrice n'a visiblement rien compris à celui-ci, ni à Jenny, d'où un dialogue caricatural et assez peu crédible. On retrouve l'atmosphère des cours de Fac la saison passée, décidément dès que The L Word s'aventure dans le domaine littéraire cela devient creux et pompeux, comme hors sujet. On préfère nettement la scène prise sur le vif voyant Shane et Carmen effarées devant les révélations de Moira. C'est assez amusant de constater comment, saison après saison, l'ancienne résidence de Tim est vraiment devenue la Maison de l'Embrouille. Reste à Smallville, Tim ! Mais le plus important demeure la scène d'amour entre Moira et Bill (très émouvant ici, il nous quitte lors de son meilleur épisode). Bon, il faut avouer que l'évènement nous reste extérieur, comme dans un monde dont on n'aurait pas la clé. Mais, homo, hétéro ou trans, la fidélité reste la fidélité, et le mensonge, le mensonge. Peut-être stimulée par les hormones, Moira/Max éprouve toujours moins de difficultés à se comporter comme un macho volage auprès de Jen, d'où une jolie bombe à retardement qui devrait nous exploser à la figure d'ici la fin de saison, histoire que la joie règne bien sans partage.
Ayant reçue la bénédiction, lucide à défaut d'enthousiaste, de Bette, Tina passe à l'acte avec Josh. Et en mode vamp, attention, jupe fendue et échancrée aux bons endroits, stiletto heels à 400 $, rentre-dedans massif et intégral, après huit ans et demi de vie de couple, notre Tina part à la chasse au mâle avec une impressionnante ardeur. Et comme la saison 3 fait, elle, la chasse aux instants de bonheur, même fugaces, cela part totalement en eau de boudin. Mais cela ne suffit pas, les Instances Supérieures (Ilène Chaiken) ayant visiblement décrété que tout devait désormais devenir aussi sordide que possible (voire plus), Tina s'insurge méchamment devant les vérités que lui débite Josh et va jusqu'à lui balancer qu'elle est la patronne et lui l'employé... Faire de Tina une garce toujours davantage odieuse, c'est très saison 3, mais on n'aime pas du tout, on déteste, en fait. On préfère nettement découvrir Bette à mi chemin entre l'agacement et l'amer amer de voir ses prédictions réalisées. Et, lors du concert des toujours remuants The B-52s (excellents guests) arborer ce haut vert lui allant à merveille et qu'elle avait promis de rendre avec fracas. Ah, ah, ah, sacrée Bette, celle qui ne lâche jamais sur rien, ça on adore, par contre. Il est désormais clair que nos deux héroïnes s'installent dans la séparation, du bonheur encore et toujours cette saison.
Mais la veine principale de la noirceur irriguant l'ensemble de Lone Star demeure comme il se doit le cancer de Dana. Et là ce The L Word nouvelle version se sublime. On comprend la volonté militante de la série de bien faire passer le message de la dangerosité du cancer du sein et de la nécessité de la prévention, mais on peut également considérer que ces images glaciales d'hôpital ou de ces produits circulant dans les veines de Dana font plus qu'atteindre leur objectif. L'ensemble est filmé avec un grand sens de l'image, mais ce ton sinistre, se surajoutant à l'ensemble de l'épisode s'avère bien difficile à regarder. Vient encore se rajouter la dérive psychologique d'une Dana de plus en plus désespérée au fur et à mesure que son corps se détériore, et sans doute perturbée par sa chimiothérapie autant que Moira l'est par ses doses massives d'hormones. Cela nous vaut des passages aussi forts que durs (à part l'intermède un peu vain de la pause Zen de Bette, on croirait Scully dans sa barque mais Dana est encore bien vivante, merci), culminant avec l'insoutenable scène de rupture avec Lara, l'une des plus déchirantes de la série (avec la fin de saison 1).
Et là on tique un peu car, si on comprend que Dana compense son stress par l'agressivité, on se demande bien pourquoi Lara est quasi la seule à subir son ire, alors qu'elle est tout de même assez formidable (bon, le gâteau de chimio ce n'est pas l'idée du siècle). On a tout de même l'impression que les Instances Supérieures ont estimé que la fin de saison serait plus intense avec Alice et que donc exit Lara, que l'on en voit d'ailleurs jusqu'à Paris, histoire qu'elle ne fasse pas d'ombre. On trouve ce la bien injuste pour ce beau personnage (et pour la fabuleuse Lauren lee Smith), que l'on espère retrouver plus loin dans la série. En tout cas Alice, plus solide, plus mature aussi, s'insère parfaitement et ses confrontations avec Dana apportent un ton différent, c'est vrai. La conséquence malheureuse reste que son humour s'éteint, comme le montre sa poursuite de la représentation de Dana. A un autre moment cela nous aurait sans doute valu d'hilarantes tribulations, ici on a une espèce de mini road-movie à la Jarmusch, limite Art et Essai, splendide mais tellement triste. Et comme absolument tout doit devenir le plus désespéré possible, la parenthèse joyeuse du concert part totalement dans le décor du fait de l'énorme bourde de Carmencita. Mais comme Dana s'enfuyant en larmes du Planet et errant seule dans la rue, non, non, ce n'est pas encore assez, on fait carrément enterrer l'effigie, et sous les ordures, bien entendu. Là, stop, la sinistrose on n'en peut plus.
Finalement les seules lumières demeurent sont d'une part les enfants (Angelica et les petits d'Helena sont épatants) et Angus, que l'on trouve décidément bien plus amusant et intéressant en observateur amical, et parfois interloqué, de ce petit monde, qu'en amoureux transi. Mais tout cela reste accessoire et The L Word, dont on adorait l'équilibre si finement dosé entre comédie et drame, rompt définitivement ce dernier pour devenir la chronique la plus enténébrée que l'on puisse imaginer. Alors oui, c'est superbement récit et dialogué, oui la mise en scène est parfaitement efficace (Ah, le vrai Vancouver), oui, les comédiennes sont vraiment extraordinaires, oui, la série se situe toujours dix coudées au-dessus de la plupart des dramas équivalent, mais à un moment, on sature, purement et simplement. On se fatigue de broyer du noir et d'assister au délitement progressif de l'univers et de personnages que l'on aime bien. Encore cinq épisodes, en espérant que la saison 4 aère un peu l'atmosphère...
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L'aria du Duo des Fleurs
The B-52s, "Bump"
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Sur Newsweek, première critique de The Real L Word, avant diffusion au public ce dimanche. C'est mi figue mi raisin...
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
3-08) Label indépendant (Latecomer, L)
Toujours plus loin dans le sinistre, avec un acharnement menaçant par moments de confiner au ridicule. Tel est le sentiment très négatif que laisse cet épisode, sans doute le plus faible de la série jusqu’ici. Non seulement la surenchère perpétuelle dans la sinistrose finit par déboucher s sur des évènements où la crédibilité n’est plus qu’un lointain souvenir, mais l’on y observe également beaucoup de déchets dans les dialogues et de scènes tombant à plat.
La précédente introduction nous avait apporté une bouffée d’oxygène, il aurait été parfaitement extravagant de croire que le miracle continua. Histoire de bien se mettre d’entrée dans l’ambiance nous avons droit à la scène de rupture entre Alice et Dana, survenue au cours de l’intersaison. Alors oui, Erin Daniels et Leisha Hailey sont fabuleuses et fonctionnent toujours aussi bien ensemble, dans le drame comme dans la comédie, oui la scène, brut de décoffrage, ressort particulièrement forte, tout en explicitant les psychotropes d’Al en début de saison. Mais on quand on sature déjà quelque peu au niveau de la désespérance, on se dit déjà que l’épisode va bien bétonner là-dessus. Et puis on y trouve déjà une maladresse, avec cette voisine interprétant au piano une chanson bien larmoyante, le détail excessif qui déséquilibre la scène.
Pourtant l’épisode débute avec une excellente scène, où Bette vire proprement Tina de « son » lit, après son escapade à vancouver. On y trouve beaucoup d’amertume et de tristesse des deux côtés, face à une rupture toujours plus proche, que toutes les deux vivent avec souffrance mais aussi avec impuissance. Laurel Holloman et Jennifer Beals se montrent toujours magiques, saison après saison, mais tout cela vole en éclats quand bette déclare à Tina que cette dernière a perdu les privilèges dont elle disposait étant sa compagne, et par conséquent elle lui interdisait d’aller voir Kit et les autres au studio. Hein ? C’est quoi ce délire ? A force de surenchère dans le délétère cette fois on fait devenir Bette carrément maboul, du genre Tim durant la fatidique « lune de miel » avec Jen. C’est effectivement tout juste si elle ne lui intime pas de prendre une douche. Cette hystérie de Bette n’est pas crédible, surtout au moment où le couple doit au moins sauver les apparences pour l’adoption encours (le dragon à roulettes fait d’ailleurs une réapparition passablement prêcheuse). Non seulement on ne voit plus beaucoup Bette, du fait de la grossesse toujours plus évidente de Jenny Beals, mais en plus on la fait virer cinglée. On atteint un espèce de summum avec son espèce de retrait de spirituelle ressemblant beaucoup à des taulardes faisant la promenade en cercle dans la cour de la prison. Ce concours permanent de qui sera la plus odieuse envers l’autre ressemble beaucoup à du sabotage autodestructeur d’un des principaux axes de la série, on en assez maintenant, surtout si cela devient aussi maladroit.
On continue dans la maladresse insigne avec cette histoire totalement ridicule de Carmen rêvant de Chérie et Shane et entendant cette dernière responsable comme si ces évènements s’étaient réellement déroulés. On voit bien que les auteurs veulent exprimer la persistance de la souffrance chez Carmen, mais le procédé détonne par sa naïveté, d’autant qu’il se voit répété tout au long de l’épisode, avec un comique de répétition assez lourd. Et Alice ayant cela qui déclare « Ah, les latino américaines ! », pour une fois la vanne tombe à plat… Si une nouveau livre de jenny décrivant sa vision du petit monde de la série s’avère une excellente idée, très prometteuse (un filon pour les intros de la saison 4 ?), la réaction de Max (puisque Max, désormais) stupéfie. Jenny n’a visiblement pas bien intégré comment ces injections massives de testostérone peuvent influer sur le comportement, ni, surtout, à quel point sa compagne est aussi torturée intérieurement qu’elle-même. Et voilà un autre couple dont les divergences s’accentuent implacablement. Si Héléna paraît toujours aussi amusante (cela fait du bien), rayonnante et sympathique avec cette histoire de voyage en jet, on apprécie pas trop se scène d’amour avec Dylan, artificielle à force de recherche esthétique. On retrouve un peu l’ambiance de film érotisante qu’il y avait sur son balcon avec Tina, la saison précédente.
On a par ailleurs la joie de retrouver les Betty, toujours aussi pétillantes et naturelles, accompagnées cette fois de Nona Hendryx. La déception est à la hauteur des attentes, car,e n guise de moment musical, nous avons seulement droit à une version trop abrégée de Transformation, entre Nona Hendryx et Pam Grier (le revival 70’s dans toute sa splendeur), très loin du sublime Some Kind of Wonderful la dernière saison. Pour le reste on assiste à ses session d’enregistrement bavarde et ennuyeuses, avec un Angus assez macho dans sa volonté d’imposer sa vision des choses. C’est assez téléphoné, avec en exergue une énième scène de déclaration d’amour (mal jouée, en plus), Kit butant aussi une énième fois sur la différence d’âge. Et les copines entendent tout cela et interviennent en médiatrice. C’est gentil tout plein et surtout très gnangnan, ou quand The L Word devient un soap comme tant d’autres. Et cela alors que l’on avait eu une scène d’entrée très amusante avec Anus et Kit en « Sons of Anarchy ». Etonnant cet acharnement à jouer la carte de la bluette pralinée au lieu de l’humour, visiblement le terrain le plus porteur pour ce couple. Mais cette saison, l’humour c’est le Mal.
Le coeur de l’épisode, de la saison en fait, demeure le cancer toujours plus effroyable de Dana. Le départ de Lara permet, c’est vrai de renouer avec la relation très forte entre elle et Alice (avec une Dana « miraculeusement » rassérénée depuis le départ de la rousse flamboyante pour paris). Malheureusement ce segment va alterner le pire le meilleur. La scène des perruques s’avère réellement poignante, évoquant d’ailleurs la Samantha de Sex and The City, sur un mode nettement plus fort et dramatique. Ile n va de même pour la révélation de la terrible cicatrice, hélas polluée par un parallèle assez pesant avec la scène d’amour d’Héléna et Dylan, jusqu’à la difficulté d’ôter son soutien-gorge, très classe. La calvitie de Dana se révèle assez insoutenable (très THX 1138), ce qui est sans doute le but de cette dénonciation vibrante des périls du cancer du sein. C’est sans doute très subjectif mais je trouve que l’humour et la détente recherchées par les coupes punks de Shane et Alice ne fonctionnent pas, en tout cas pour le du téléspectateur dont elles ne font que renforcer le malaise (idem pour les jeux vidéos), en soulignant par contraste l’énormité de ce qui survient à Dana. Après le choc initial au Planet on apprécie la simplicité et l’émotion de la rencontre entre Dana et Max, dans des situations paradoxalement assez proches. Malheureusement la suraccumulation de drames en tous genres, jusqu’à satiété, prive d’une grande partie de sa force le touchant aveu de Max concernant sa tentative de suicide à l’âge de dix ans. C’est un peu la goutte d’eau. Et connaissant la pudeur naturelle de Dana, on n’arrive pas à croire que ses amies lui aient fait un coup pareil au stade, même si le nouveau lien forgé avec Max lui permet de surmonter l’épreuve avec panache. Erin Daniels et Daniela Sea crèvent l’écran, même quand The L Word se perd en route, l’on se régale toujours du beau jeu de ses interprètes.
Au total l’épisode démontre un essoufflement certain de la saison, ou la recherche perpétuelle du drame le plus exacerbé possible conduit à des flagrantes erreurs d’écriture. The L Word ne nous avait pas accoutumé à cela. On ne peut que souhaiter un retour à son équilibre naturel durant la saison à venir.
Toujours plus loin dans le sinistre, avec un acharnement menaçant par moments de confiner au ridicule. Tel est le sentiment très négatif que laisse cet épisode, sans doute le plus faible de la série jusqu’ici. Non seulement la surenchère perpétuelle dans la sinistrose finit par déboucher s sur des évènements où la crédibilité n’est plus qu’un lointain souvenir, mais l’on y observe également beaucoup de déchets dans les dialogues et de scènes tombant à plat.
La précédente introduction nous avait apporté une bouffée d’oxygène, il aurait été parfaitement extravagant de croire que le miracle continua. Histoire de bien se mettre d’entrée dans l’ambiance nous avons droit à la scène de rupture entre Alice et Dana, survenue au cours de l’intersaison. Alors oui, Erin Daniels et Leisha Hailey sont fabuleuses et fonctionnent toujours aussi bien ensemble, dans le drame comme dans la comédie, oui la scène, brut de décoffrage, ressort particulièrement forte, tout en explicitant les psychotropes d’Al en début de saison. Mais on quand on sature déjà quelque peu au niveau de la désespérance, on se dit déjà que l’épisode va bien bétonner là-dessus. Et puis on y trouve déjà une maladresse, avec cette voisine interprétant au piano une chanson bien larmoyante, le détail excessif qui déséquilibre la scène.
Pourtant l’épisode débute avec une excellente scène, où Bette vire proprement Tina de « son » lit, après son escapade à vancouver. On y trouve beaucoup d’amertume et de tristesse des deux côtés, face à une rupture toujours plus proche, que toutes les deux vivent avec souffrance mais aussi avec impuissance. Laurel Holloman et Jennifer Beals se montrent toujours magiques, saison après saison, mais tout cela vole en éclats quand bette déclare à Tina que cette dernière a perdu les privilèges dont elle disposait étant sa compagne, et par conséquent elle lui interdisait d’aller voir Kit et les autres au studio. Hein ? C’est quoi ce délire ? A force de surenchère dans le délétère cette fois on fait devenir Bette carrément maboul, du genre Tim durant la fatidique « lune de miel » avec Jen. C’est effectivement tout juste si elle ne lui intime pas de prendre une douche. Cette hystérie de Bette n’est pas crédible, surtout au moment où le couple doit au moins sauver les apparences pour l’adoption encours (le dragon à roulettes fait d’ailleurs une réapparition passablement prêcheuse). Non seulement on ne voit plus beaucoup Bette, du fait de la grossesse toujours plus évidente de Jenny Beals, mais en plus on la fait virer cinglée. On atteint un espèce de summum avec son espèce de retrait de spirituelle ressemblant beaucoup à des taulardes faisant la promenade en cercle dans la cour de la prison. Ce concours permanent de qui sera la plus odieuse envers l’autre ressemble beaucoup à du sabotage autodestructeur d’un des principaux axes de la série, on en assez maintenant, surtout si cela devient aussi maladroit.
On continue dans la maladresse insigne avec cette histoire totalement ridicule de Carmen rêvant de Chérie et Shane et entendant cette dernière responsable comme si ces évènements s’étaient réellement déroulés. On voit bien que les auteurs veulent exprimer la persistance de la souffrance chez Carmen, mais le procédé détonne par sa naïveté, d’autant qu’il se voit répété tout au long de l’épisode, avec un comique de répétition assez lourd. Et Alice ayant cela qui déclare « Ah, les latino américaines ! », pour une fois la vanne tombe à plat… Si une nouveau livre de jenny décrivant sa vision du petit monde de la série s’avère une excellente idée, très prometteuse (un filon pour les intros de la saison 4 ?), la réaction de Max (puisque Max, désormais) stupéfie. Jenny n’a visiblement pas bien intégré comment ces injections massives de testostérone peuvent influer sur le comportement, ni, surtout, à quel point sa compagne est aussi torturée intérieurement qu’elle-même. Et voilà un autre couple dont les divergences s’accentuent implacablement. Si Héléna paraît toujours aussi amusante (cela fait du bien), rayonnante et sympathique avec cette histoire de voyage en jet, on apprécie pas trop se scène d’amour avec Dylan, artificielle à force de recherche esthétique. On retrouve un peu l’ambiance de film érotisante qu’il y avait sur son balcon avec Tina, la saison précédente.
On a par ailleurs la joie de retrouver les Betty, toujours aussi pétillantes et naturelles, accompagnées cette fois de Nona Hendryx. La déception est à la hauteur des attentes, car,e n guise de moment musical, nous avons seulement droit à une version trop abrégée de Transformation, entre Nona Hendryx et Pam Grier (le revival 70’s dans toute sa splendeur), très loin du sublime Some Kind of Wonderful la dernière saison. Pour le reste on assiste à ses session d’enregistrement bavarde et ennuyeuses, avec un Angus assez macho dans sa volonté d’imposer sa vision des choses. C’est assez téléphoné, avec en exergue une énième scène de déclaration d’amour (mal jouée, en plus), Kit butant aussi une énième fois sur la différence d’âge. Et les copines entendent tout cela et interviennent en médiatrice. C’est gentil tout plein et surtout très gnangnan, ou quand The L Word devient un soap comme tant d’autres. Et cela alors que l’on avait eu une scène d’entrée très amusante avec Anus et Kit en « Sons of Anarchy ». Etonnant cet acharnement à jouer la carte de la bluette pralinée au lieu de l’humour, visiblement le terrain le plus porteur pour ce couple. Mais cette saison, l’humour c’est le Mal.
Le coeur de l’épisode, de la saison en fait, demeure le cancer toujours plus effroyable de Dana. Le départ de Lara permet, c’est vrai de renouer avec la relation très forte entre elle et Alice (avec une Dana « miraculeusement » rassérénée depuis le départ de la rousse flamboyante pour paris). Malheureusement ce segment va alterner le pire le meilleur. La scène des perruques s’avère réellement poignante, évoquant d’ailleurs la Samantha de Sex and The City, sur un mode nettement plus fort et dramatique. Ile n va de même pour la révélation de la terrible cicatrice, hélas polluée par un parallèle assez pesant avec la scène d’amour d’Héléna et Dylan, jusqu’à la difficulté d’ôter son soutien-gorge, très classe. La calvitie de Dana se révèle assez insoutenable (très THX 1138), ce qui est sans doute le but de cette dénonciation vibrante des périls du cancer du sein. C’est sans doute très subjectif mais je trouve que l’humour et la détente recherchées par les coupes punks de Shane et Alice ne fonctionnent pas, en tout cas pour le du téléspectateur dont elles ne font que renforcer le malaise (idem pour les jeux vidéos), en soulignant par contraste l’énormité de ce qui survient à Dana. Après le choc initial au Planet on apprécie la simplicité et l’émotion de la rencontre entre Dana et Max, dans des situations paradoxalement assez proches. Malheureusement la suraccumulation de drames en tous genres, jusqu’à satiété, prive d’une grande partie de sa force le touchant aveu de Max concernant sa tentative de suicide à l’âge de dix ans. C’est un peu la goutte d’eau. Et connaissant la pudeur naturelle de Dana, on n’arrive pas à croire que ses amies lui aient fait un coup pareil au stade, même si le nouveau lien forgé avec Max lui permet de surmonter l’épreuve avec panache. Erin Daniels et Daniela Sea crèvent l’écran, même quand The L Word se perd en route, l’on se régale toujours du beau jeu de ses interprètes.
Au total l’épisode démontre un essoufflement certain de la saison, ou la recherche perpétuelle du drame le plus exacerbé possible conduit à des flagrantes erreurs d’écriture. The L Word ne nous avait pas accoutumé à cela. On ne peut que souhaiter un retour à son équilibre naturel durant la saison à venir.
La version TLW de Transformation
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Ben moi j'ai adoré cet épisode
Je l'ai trouvé au contraire beaucoup moins glauque.Bette par contre j'ai eu envie de la frapper.On retrouve la Bette de la saison 1,pensant avoir le droit de dicter la conduite de Tina.Mais je suis d'accord avec toi,ses recherche bouddhistes n'apportent strictement rien à la série.Faut montrer que Bette ne va pas bien et qu'elle cherche un autre recours,OK mais cette idée n'est pas la bonne.
En ce qui concerne la scène d'amour entre Hélèna et Dylan,je trouve au contraire qu'elle est réussie.Cela ne tombe jamais dans le vulgaire.Cette scène est sensuelle,très charnelle et incroyablement bien maitrisé dans l'érotisme.C'est juste ce qu'il faut.Et puis j'aime beaucoup ce jeux d'ombre et de lumière au début de la scène.
Et puis Dana commence à s'apaiser.Il était temps enfin je peux comprendre qu'elle soit en colère et donc qu'elle s'en prenne à tous le monde mais ça commençait à me stresser.Donc la voir plus détendue ça fait plaisir.
Carmen m'a fait rire malgrès la situation.La pauvre a tellement souffert de la tromperie de Shane qu'elle en rêve,ce n'est pas le contenu de son rêve qui l'ennerve mais le fait qu'elle en ait rêver.
Un épisode donc sur le changement et la transformation
-Max:en pleine transformation de son corps.Par contre il a interret à être plus aimable,je le trouve dur,grossier et irrespectueux envers Jenny.
-Kit qui à la fin accepte Angus dans sa vie,ils sont tous choux tous les deux
-Dylan qui s'ouvre au plaisir de l'amour au féminin.
edit:mea culpa.Je n'arrête aps de parler de l'épisode 12 qui incroyable au niveau du jeux des actrices mais je voulais parler en fait de l'épisode 11.Cela dit l'épisode 12 est quand même réussi.
Je l'ai trouvé au contraire beaucoup moins glauque.Bette par contre j'ai eu envie de la frapper.On retrouve la Bette de la saison 1,pensant avoir le droit de dicter la conduite de Tina.Mais je suis d'accord avec toi,ses recherche bouddhistes n'apportent strictement rien à la série.Faut montrer que Bette ne va pas bien et qu'elle cherche un autre recours,OK mais cette idée n'est pas la bonne.
En ce qui concerne la scène d'amour entre Hélèna et Dylan,je trouve au contraire qu'elle est réussie.Cela ne tombe jamais dans le vulgaire.Cette scène est sensuelle,très charnelle et incroyablement bien maitrisé dans l'érotisme.C'est juste ce qu'il faut.Et puis j'aime beaucoup ce jeux d'ombre et de lumière au début de la scène.
Et puis Dana commence à s'apaiser.Il était temps enfin je peux comprendre qu'elle soit en colère et donc qu'elle s'en prenne à tous le monde mais ça commençait à me stresser.Donc la voir plus détendue ça fait plaisir.
Carmen m'a fait rire malgrès la situation.La pauvre a tellement souffert de la tromperie de Shane qu'elle en rêve,ce n'est pas le contenu de son rêve qui l'ennerve mais le fait qu'elle en ait rêver.
Un épisode donc sur le changement et la transformation
-Max:en pleine transformation de son corps.Par contre il a interret à être plus aimable,je le trouve dur,grossier et irrespectueux envers Jenny.
-Kit qui à la fin accepte Angus dans sa vie,ils sont tous choux tous les deux
-Dylan qui s'ouvre au plaisir de l'amour au féminin.
edit:mea culpa.Je n'arrête aps de parler de l'épisode 12 qui incroyable au niveau du jeux des actrices mais je voulais parler en fait de l'épisode 11.Cela dit l'épisode 12 est quand même réussi.
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
Alors oui, Dana va psychologiquement mieux, sans doute que la solidité et l’amitié de longue date d’Alice est davantage ce dont elle a besoin que l’émotivité compassionnelle de Lara (mais je trouve l’émotion trop marquée, Lara ne se débrouillait pas si mal). Par contre je tout que l’épisode va toujours plus loin dans le glauque par rapport à la santé clinique cette fois ci de Dana. La voir chauve cela m’a occasionné un vrai choc, de même que son maquillage rendant fort bien un visage émacié (j’ai même pensé aux camps de la mort). Je trouve que cela représente un délabrement supplémentaire et spectaculaire, même si la calvitie est une conséquence de la chimio et non du cancer. Après il faut rajouter la scène assez glaciale où le médecin évoque clairement l’ablation de la poitrine de Max (non couverte pas l’assurance…), ou quand celle-ci évoque sa tentative de suicide à l’âge de 10 ans, pour avoir une chance de se réincarner en 10 ans. On ne situe pas vraiment dans le joyeux, d’autant qu’il faut encore rajouter la blessure qui n’en finit pas de ne pas se refermer entre Shane et Alice, ce que l’on ressent même si je n’ai pas trop fonctionné à cette histoire de rêve (on aurait du nous le montrer, cela aurait été plus convaincant). Et je ne parle même pas de Tina Bette, parce que cela m’énerve trop (la vieille saison en enfer). Au total l’impacte de l’éclaircie présente de Dana sur l’atmosphère de l’épisode reste très relatif (à mon sens bien sûr).
Oui, le comportement de Max vis-à-vis de Jenny est choquant. Je n’arrive pas à vraiment à lui en vouloir car las testostérone à haute dose (sans réel contrôle) est un produit dopant à forts effets secondaires psychologiques. Max est en plein trip, jour à près jour, en fait il/elle ne s’en tire pas si mal. Je pense aussi que jenny a sa part de responsabilité, elle aurait tout de même du au préalable discuter avec Max de la manière d’aborder le livre. Cette transformation c’est un cheminement terriblement intime et personnel. Les deux sont dans deux mondes qui ne sont pas vraiment les mêmes.
La scène entre Héléna et Dylan est certes formellement belle, mais peut être un peu trop recherchée formellement pour ne pas paraître un peu artificielle (avis 100% subjectif). Mais ce qui me dérange surtout avec elle, c’est que je ne sens pas du tout Dylan, fascinée par l’argent d’Héléna, mentant avec une telle facilité à son compagnon qu’ion s’interroge sur sa sincérité avec Héléna (elle serait un homme on ricanerait sur cette d’histoire d’en parler « plus tard » à son officielle). Je trouve aussi que pour une personne prétendant découvrir l’amour saphique, elle se montre très à l’aise et expérimentée (rien à voir avec Jenny durant la saison 1). C’est diffus mais je trouve que quelque chose ne fonctionne pas chez elle, ou qu’il y a de la dissimulation, et cela perturbe la perception de cette scène.
Je suis peut être trop dur avec Angus/Kit, c’est sans doute vrai, mais je trouve qu’il y aurait bien plus intéressant à faire avec un hétéro pénétrant ce petit monde q’une relation très cliché tout de même. Je pense qu’avec Mark (mais sans ses caméras) on n’était pas loin de la bonne formule, plus intéressante que celle-ci, en tout cas.
On attend le 11 et le 12, c'est certain qu'elle vont faire très fort pour la fin de saison, comme à chaque fois !
Oui, le comportement de Max vis-à-vis de Jenny est choquant. Je n’arrive pas à vraiment à lui en vouloir car las testostérone à haute dose (sans réel contrôle) est un produit dopant à forts effets secondaires psychologiques. Max est en plein trip, jour à près jour, en fait il/elle ne s’en tire pas si mal. Je pense aussi que jenny a sa part de responsabilité, elle aurait tout de même du au préalable discuter avec Max de la manière d’aborder le livre. Cette transformation c’est un cheminement terriblement intime et personnel. Les deux sont dans deux mondes qui ne sont pas vraiment les mêmes.
La scène entre Héléna et Dylan est certes formellement belle, mais peut être un peu trop recherchée formellement pour ne pas paraître un peu artificielle (avis 100% subjectif). Mais ce qui me dérange surtout avec elle, c’est que je ne sens pas du tout Dylan, fascinée par l’argent d’Héléna, mentant avec une telle facilité à son compagnon qu’ion s’interroge sur sa sincérité avec Héléna (elle serait un homme on ricanerait sur cette d’histoire d’en parler « plus tard » à son officielle). Je trouve aussi que pour une personne prétendant découvrir l’amour saphique, elle se montre très à l’aise et expérimentée (rien à voir avec Jenny durant la saison 1). C’est diffus mais je trouve que quelque chose ne fonctionne pas chez elle, ou qu’il y a de la dissimulation, et cela perturbe la perception de cette scène.
Je suis peut être trop dur avec Angus/Kit, c’est sans doute vrai, mais je trouve qu’il y aurait bien plus intéressant à faire avec un hétéro pénétrant ce petit monde q’une relation très cliché tout de même. Je pense qu’avec Mark (mais sans ses caméras) on n’était pas loin de la bonne formule, plus intéressante que celle-ci, en tout cas.
On attend le 11 et le 12, c'est certain qu'elle vont faire très fort pour la fin de saison, comme à chaque fois !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
3-09) Litigieuse proposition (Lead, Follow or Get Out of the Way, LLL)
Voici l’épisode que l’on attendait, sans plus trop y croire. Lead, Follow or Get Out of the Way, au moins dans sa première partie, renoue avec la vie et l’humour qui caractérisaient la série, avant que cette saison ne vire au noir intégral. Alors certes, le drame demeure encore présent, mais c’est cela aussi la marque de The L Word, et la parenthèse se referme en fin de récit, conduisant même à une accélération que l’on devine funeste du récit. Mais, entre temps, comme une bouffée d’oxygène avant de replonger en eau profonde, l’épisode nous aura fait un bien fou.
Une originalité dans les introductions de cette saison : ici on suit directement la précédente, avec cette fois Dana retrouvant Lara après l’éprouvante scène de rupture avec Alice. Malgré la pianiste de nouveau incongrue, la confrontation apparaît de nouveau très percutante, avec quelques vérités assez cruelles : Dana quitte Al avant tout car elle estime que leur couple ne fonctionne pas. Lara ne serait qu’un choix de substitution. Voici qui explicite peut être la future dureté de Dana envers Lara, lui demandant encore et toujours pourquoi elle reste avec elle. La toujours très positive Lara accepte cet état de fait, en ajoutant qu’elles ont tout le temps du monde pour former un vrai couple. Ce qui plaira aux amateurs de James Bond mais qui revêt présentement une ironie des plus cinglantes.
Bette paraît totalement marginalisée dans cet épisode, sans doute du fait de la grossesse toujours plus imposante de Jennifer Beals. La production tente de faire perdurer le personnage jusqu’à la fin du tournage (on ne va pas faire enlever Bette par un psycho persuadé d’avoir des Aliens à sa poursuite) mais ce genre de mise à l’écart devient inévitable. Par contre on aimerait bien savoir ce que pensent les vrais Bouddhistes de la représentation de leur philosophie, la fameuse retraite se résumant, si on comprend bien, à tourner autour d’un autel dans le plus complet durant 10 jours, puis à écouter la leader prononcer cérémonieusement quelques phrases passe partout… Preuve que cela ne sert à rien : plus notre Bette y a recours, et plus elle va mal, en fait. Tout ce passage est ridicule mais parfois amusant, comme lors de la réaction de Bette la snob devant les douches communes… Ceci dit Jennifer Beals nous régale d’une être belle scène où Bette appelle à la maison, désespérée, pour crier son désir de retrouver la vie d’avant le marasme. Mais elle est trop fière pour appeler Tina, et fait comme si elle appelait Angélica, autant pour le stage spirituel… De toutes façons il n’y a personne au téléphone car…
Et voilà, c’est arrivé, Tina a trouvé son élu. On pourrait être désespéré de cet ultime coup de canif porté à la relation la plus s durable de la série, mais en fait non, c’est un soulagement. La situation était devenue si insoutenable que toute évolution se perçoit positivement. Tina s’épanouit et retrouve le sourire, avec au passage une très belle scène d’amour où elle redécouvre le corps masculin. C’est triste à dire mais Tina et Bette sont mieux séparées en ce moment, en attendant, comme l’envisageait Bette, que cette passade s’achève. Le problème reste qu’elle risque de durer, Henry se montrant sympathique, honnête et attachant, tout ce qu’Héléna ne fut jamais durant la saison précédente. La situation bouge, Tina/Bette disposent désormais d’une opportunité de sortir de cette fosse empoisonnée où elle s’enfonçaient toujours davantage, mais, pour l’heure, le retour de Bette risque d’être chaud bouillant. Une nouvelle histoire se dessine, à suivre sans doute durant la saison 4. Tina/Bette reste vraiment un passionnant et inépuisable feuilleton dans le feuilleton, quelle histoire au long cours !
Après cette baisse de tension (peut être temporaire, mais est bon à prendre en ce moment), on trouve un deuxième rayon de soleil avec la fête de soutien à Max, avec l’excellente idée de la bâtir comme un revival 80’s, domaine où The L Word excelle depuis ses débuts. Les filles jouent le jeu, oublient un moment leurs drames personnels et s’amusent beaucoup. Elles nous entraînent dans ce « bal de fin de promo » parfaitement divertissant où l’on aime à retrouver de nombreuses références à des icônes des années 80 ainsi qu’au style très… particulier de cette grande époque. La palme revient sans doute à Carmen la Madonna de Holiday, tandis que’Alice nous ressort Like a Virgin ! C’est si loin tout ça… De toutes manières depuis les 80’s, Madonna c’est de la soupe. Tina en Debbie Gibson, c’est juste génial. A noter que la VF insère des références hexagonales très amusantes, comme l’inévitable « Il est libre, Max », bien joué. La séance de photos s’impose comme un délire joyeux et rayonnant, la série ressuscite ! la fête est cependant en partie gâchée en fin de par cours par un Max toujours plus perturbé, macho et violent. Jenny le supporte de moins en moins. Une crise se profile, ce voyage débuté à deux, Max devra sans doute l’achever seul. Un regret : autant Daniela Sea se montrait aussi convaincante qu’émouvante en Moira, autant on la trouve un peu empruntée dans la violence imbécile de Max, pas file de jouer un macho abruti quand on reste une femme.
On retrouve le même mouvement d’envol suivi d’une rechute pour Shane/Carmen. Certes leurs divers problèmes persistent, mais l’on retrouve la chaleur et la générosité de la famille latina de Carmen. Au passage on remarque une référence à Benny Moré, la grande figure de la chanson populaire cubaine, chantre du Son Montuno et autres rythmes, ce qui suffirait à illuminer sur l’ensemble de l’épisode. Evidemment cela ne dure pas, car Carmen, sur un coup de tête, réalise son coming-out sans doute de la pire des manières possibles On aime beaucoup la subtilité d’écriture concernant ce couple plus complexe qu’il n’y paraît, où s’opposent deux égoïsmes, Carmen désirant Shane pour elle seule, quitte à blesser publiquement sa mère, et Shane passant outre la souffrances de sa compagne dans son désir toujours aussi désespéré d’avoir une famille. Et notre Carmen au sang chaud a décidément la boulette facile…Les lignes de faille s’emberlificotent et s’enveniment toujours davantage dans la Maison de l’Embrouille. Beaucoup plus simple ressort les cas d’Héléna, victime des faisans que sont Dylan et son ami, ce que la série avait laissé entrevoir (flou persistant de Dylan, étonnante facilité d’adaptation à une nouvelle sexualité, expertise même…). Maman ne va pas être contente, à New York…
Cette fenêtre bienvenue avant le grand pot au noir final s’incarne bien entendu avec une force particulière chez Dana. Celle-ci jouit visiblement d’une rémission passagère, de même qu’elle n’exhibe plus sa calvitie où l’atroce meurtrissure de son corps, ce qui atténue également le discours sur sa décrépitude physique. Durant un lumineux moment, on la voit retrouver avec Alice la complicité amicale de la première, mais aussi de la deuxième saison. Le duo nous amuse et rayonne, avec une Dana qui retrouve son humour et sa joie de vivre, lors des scènes les plus chaleureuses de l’épisode. Dans manifeste même la force deplaisanter avec un Trans à propos de l’ablation des seins. C’est un peu du pour Lara de constater à quel point tout va mieux depuis qu’elle a du s’éclipser, mais la priorité va forcément à Dana. Alice et Dana auraient-elle pu redémarrer leur histoire et sublimer leur amitié en amour et est-ce vraiment nécessaire, au fond? On ne le saura sans doute jamais car la parenthèse enchantée se referme brusquement, avec une brutale dégradaton de la santé de la malade, victime d’une infection soudaine laissant entrevoir plus que jamais un final de saison absolument dramatique, sous peine de décrédibiliser la série. La mise en s cène rend bien la force de ce basculement tandis que Erin et Leisha (décidément aussi épatante dans le drame que la comédie) ne cessent de nous impressionner. Alice et Dana c’était vraiment formidable et l’on sent déjà la nostalgie nous étreindre…
Voici l’épisode que l’on attendait, sans plus trop y croire. Lead, Follow or Get Out of the Way, au moins dans sa première partie, renoue avec la vie et l’humour qui caractérisaient la série, avant que cette saison ne vire au noir intégral. Alors certes, le drame demeure encore présent, mais c’est cela aussi la marque de The L Word, et la parenthèse se referme en fin de récit, conduisant même à une accélération que l’on devine funeste du récit. Mais, entre temps, comme une bouffée d’oxygène avant de replonger en eau profonde, l’épisode nous aura fait un bien fou.
Une originalité dans les introductions de cette saison : ici on suit directement la précédente, avec cette fois Dana retrouvant Lara après l’éprouvante scène de rupture avec Alice. Malgré la pianiste de nouveau incongrue, la confrontation apparaît de nouveau très percutante, avec quelques vérités assez cruelles : Dana quitte Al avant tout car elle estime que leur couple ne fonctionne pas. Lara ne serait qu’un choix de substitution. Voici qui explicite peut être la future dureté de Dana envers Lara, lui demandant encore et toujours pourquoi elle reste avec elle. La toujours très positive Lara accepte cet état de fait, en ajoutant qu’elles ont tout le temps du monde pour former un vrai couple. Ce qui plaira aux amateurs de James Bond mais qui revêt présentement une ironie des plus cinglantes.
Bette paraît totalement marginalisée dans cet épisode, sans doute du fait de la grossesse toujours plus imposante de Jennifer Beals. La production tente de faire perdurer le personnage jusqu’à la fin du tournage (on ne va pas faire enlever Bette par un psycho persuadé d’avoir des Aliens à sa poursuite) mais ce genre de mise à l’écart devient inévitable. Par contre on aimerait bien savoir ce que pensent les vrais Bouddhistes de la représentation de leur philosophie, la fameuse retraite se résumant, si on comprend bien, à tourner autour d’un autel dans le plus complet durant 10 jours, puis à écouter la leader prononcer cérémonieusement quelques phrases passe partout… Preuve que cela ne sert à rien : plus notre Bette y a recours, et plus elle va mal, en fait. Tout ce passage est ridicule mais parfois amusant, comme lors de la réaction de Bette la snob devant les douches communes… Ceci dit Jennifer Beals nous régale d’une être belle scène où Bette appelle à la maison, désespérée, pour crier son désir de retrouver la vie d’avant le marasme. Mais elle est trop fière pour appeler Tina, et fait comme si elle appelait Angélica, autant pour le stage spirituel… De toutes façons il n’y a personne au téléphone car…
Et voilà, c’est arrivé, Tina a trouvé son élu. On pourrait être désespéré de cet ultime coup de canif porté à la relation la plus s durable de la série, mais en fait non, c’est un soulagement. La situation était devenue si insoutenable que toute évolution se perçoit positivement. Tina s’épanouit et retrouve le sourire, avec au passage une très belle scène d’amour où elle redécouvre le corps masculin. C’est triste à dire mais Tina et Bette sont mieux séparées en ce moment, en attendant, comme l’envisageait Bette, que cette passade s’achève. Le problème reste qu’elle risque de durer, Henry se montrant sympathique, honnête et attachant, tout ce qu’Héléna ne fut jamais durant la saison précédente. La situation bouge, Tina/Bette disposent désormais d’une opportunité de sortir de cette fosse empoisonnée où elle s’enfonçaient toujours davantage, mais, pour l’heure, le retour de Bette risque d’être chaud bouillant. Une nouvelle histoire se dessine, à suivre sans doute durant la saison 4. Tina/Bette reste vraiment un passionnant et inépuisable feuilleton dans le feuilleton, quelle histoire au long cours !
Après cette baisse de tension (peut être temporaire, mais est bon à prendre en ce moment), on trouve un deuxième rayon de soleil avec la fête de soutien à Max, avec l’excellente idée de la bâtir comme un revival 80’s, domaine où The L Word excelle depuis ses débuts. Les filles jouent le jeu, oublient un moment leurs drames personnels et s’amusent beaucoup. Elles nous entraînent dans ce « bal de fin de promo » parfaitement divertissant où l’on aime à retrouver de nombreuses références à des icônes des années 80 ainsi qu’au style très… particulier de cette grande époque. La palme revient sans doute à Carmen la Madonna de Holiday, tandis que’Alice nous ressort Like a Virgin ! C’est si loin tout ça… De toutes manières depuis les 80’s, Madonna c’est de la soupe. Tina en Debbie Gibson, c’est juste génial. A noter que la VF insère des références hexagonales très amusantes, comme l’inévitable « Il est libre, Max », bien joué. La séance de photos s’impose comme un délire joyeux et rayonnant, la série ressuscite ! la fête est cependant en partie gâchée en fin de par cours par un Max toujours plus perturbé, macho et violent. Jenny le supporte de moins en moins. Une crise se profile, ce voyage débuté à deux, Max devra sans doute l’achever seul. Un regret : autant Daniela Sea se montrait aussi convaincante qu’émouvante en Moira, autant on la trouve un peu empruntée dans la violence imbécile de Max, pas file de jouer un macho abruti quand on reste une femme.
On retrouve le même mouvement d’envol suivi d’une rechute pour Shane/Carmen. Certes leurs divers problèmes persistent, mais l’on retrouve la chaleur et la générosité de la famille latina de Carmen. Au passage on remarque une référence à Benny Moré, la grande figure de la chanson populaire cubaine, chantre du Son Montuno et autres rythmes, ce qui suffirait à illuminer sur l’ensemble de l’épisode. Evidemment cela ne dure pas, car Carmen, sur un coup de tête, réalise son coming-out sans doute de la pire des manières possibles On aime beaucoup la subtilité d’écriture concernant ce couple plus complexe qu’il n’y paraît, où s’opposent deux égoïsmes, Carmen désirant Shane pour elle seule, quitte à blesser publiquement sa mère, et Shane passant outre la souffrances de sa compagne dans son désir toujours aussi désespéré d’avoir une famille. Et notre Carmen au sang chaud a décidément la boulette facile…Les lignes de faille s’emberlificotent et s’enveniment toujours davantage dans la Maison de l’Embrouille. Beaucoup plus simple ressort les cas d’Héléna, victime des faisans que sont Dylan et son ami, ce que la série avait laissé entrevoir (flou persistant de Dylan, étonnante facilité d’adaptation à une nouvelle sexualité, expertise même…). Maman ne va pas être contente, à New York…
Cette fenêtre bienvenue avant le grand pot au noir final s’incarne bien entendu avec une force particulière chez Dana. Celle-ci jouit visiblement d’une rémission passagère, de même qu’elle n’exhibe plus sa calvitie où l’atroce meurtrissure de son corps, ce qui atténue également le discours sur sa décrépitude physique. Durant un lumineux moment, on la voit retrouver avec Alice la complicité amicale de la première, mais aussi de la deuxième saison. Le duo nous amuse et rayonne, avec une Dana qui retrouve son humour et sa joie de vivre, lors des scènes les plus chaleureuses de l’épisode. Dans manifeste même la force deplaisanter avec un Trans à propos de l’ablation des seins. C’est un peu du pour Lara de constater à quel point tout va mieux depuis qu’elle a du s’éclipser, mais la priorité va forcément à Dana. Alice et Dana auraient-elle pu redémarrer leur histoire et sublimer leur amitié en amour et est-ce vraiment nécessaire, au fond? On ne le saura sans doute jamais car la parenthèse enchantée se referme brusquement, avec une brutale dégradaton de la santé de la malade, victime d’une infection soudaine laissant entrevoir plus que jamais un final de saison absolument dramatique, sous peine de décrédibiliser la série. La mise en s cène rend bien la force de ce basculement tandis que Erin et Leisha (décidément aussi épatante dans le drame que la comédie) ne cessent de nous impressionner. Alice et Dana c’était vraiment formidable et l’on sent déjà la nostalgie nous étreindre…
Le carnet musical du jour
Benny Moré ! Le grand, l’unique
The Waitresses, I know what boys like, titre ultra 80’s entendu durant la party. Bienvenue dans la décennie où la mode était radio-active.
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Re: Série "The L Word"
LOL quand je pense que Tim va revenir dans le prochain épisode...
L'appel de Bette à sa fille est vraiment beau en effet
L'appel de Bette à sa fille est vraiment beau en effet
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Re: Série "The L Word"
Et bien ça promet !
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Re: Série "The L Word"
3-10) Loin de vous (Losing the Light, LLL)
Le voyage à travers les décennies et la Toile d’Alice, débuté au début des années 70, s’achève logiquement quand il rattrape le temps de la série. Et c’est à Lara qu’échoie le redoutable honneur de conclure ce périple, car, bien évidemment, elle n’a pas le coeur à la bagatelle. La scène se déroule dans le site original du Hammam de la grande Mosquée de Paris, ce qui permet certes d’admirer l’irréprochable plastique de lm’interprète ainsi que de placer un dialogue aigre-doux sur les stigmates du cancer du sein. Mais l’essentiel demeure l’appel de Lara à Dana, particulièrement touchant (et interprété avec une émotion à fleur de peau) car malgré toutes les avanies subies, la belle rousse ne renonce pas à la vie commune. Hélas, personne ne répond, la résidence de Dana étant visiblement désertée. Avec un pressentiment glacé on pense au fabuleux générique des 4400, représentant pareillement les effets de la « disparition des personnages ». Ajouté au titre et à l’apparition fatidique compte à rebours, on devine hélas ce que nous réserve Losing The Light.
Mais avant d’en arriver au drame, l’épisode ne délaisse pas les autres personnages On avoue un vrai coup de cœur pour Bette attendant le bus après sa fuite salutaire hors de la « retraite ». Le passage, débuté par des hurlements défoulatoires assez hilarants (sacrée Jenny B. !), se poursuit par un dialogue original entre elle et deux personnages apparus d’un peu nulle part au milieu de cette forêt. En discutant avec eux, Bette fait bien plus le point sur sa vie que lors de son expérience avortée ! L’ensemble de la scène plane comme hors du temps et du monde. Un amateur de Fantastique et de La Quatrième Dimension, dont cette étrange rencontre épouse plusieurs caractéristiques intéressantes, ne peut s’empêcher de se demander qui sont au juste ces personnes veillant sur Bette et énonçant des sentences sur la vie au du détour de dialogues apparemment quelconques. Ou alors ce n’est définitivement pas une bonne idée de regarder The L Word après trois épisodes bien tassés de LOST.
On remarque que Bette conserve le silence sur son homosexualité, la série rappellant ainsi la difficulté sociale que cela représente toujours en dehors de paradis bien délimités comme West Hollywood. Par ailleurs Bette semble anxieuse à l’idée des retrouvailles avec Tina, en quoi elle a bien raison car, en son absence, le rideau a été tiré sur la pièce. Avec une rapidité proprement fulgurante, Henry et Tina forment désormais en couple, au point de rencontrer l’ex de celui-ci dans un dîner assez anodin. On n’est pas certain d’aimer qu’Henry soit à ce point ouvert d’esprit, sympathique et sans défaut… La rupture s’avère belle est bien consommée, mais la série reste loin d’être finie… On attendra.
Kit et Angus, au bagout décidément constant, nous offre une scène amusante, mais encore une fois peu substantielle, une bulle de savons aux jolies couleurs. On apprécie moins la section Shane/Carmen, même si cette dernière se montre particulièrement en beauté. Cette histoire de tromperie sortant de derrière les fagots sent le fabriqué et le manque d’imagination. De plus on n’aime pas trop Shane faisant son Max pour qui il existe deux poids deux mesures. Devant les difficultés s’accumulant, les filles décident arbitrairement de recommencer à zéro, tout en utilisant l’amour physique pour oublier le malaise de leur couple. Pas sûr que cela suffise. Quoiqu’il en soit on les a connu plus intenses et intéressantes cette saison.
De même la séance de conciliation entre Héléna et Dylan ne s’élève pas au-dessus du commun des séries judiciaires. On assisté cent fois à ce genre de scène très codifiée, la spécificité lesbienne en moins, mais celle-ci reste finalement assez marginale ici. Le seul intérêt, anecdotique réside dans le guesting du toujours impeccable Peter Wingfield et du retour de l’épatante Mrs. Peabody. The L Word ne comptera décidément pas dans les moments forts de la carrière de Callum Keith Rennie. La nouvelle Héléna aura immensément apporté à la saison 3 par son humour et sa sympathie, mais pas par l’arc narratif de Dylan, peu captivant.
Losing The Light se signale aussi par le retour passager de deux personnages ayant marqué la série, un procédé toujours bienvenu. On trouve Tonya bien moins désagréable que pas le passé, même si toujours particulière. Le fait qu’elle ne fasse plus barrage à Alice doit y contribuer ! La discussion avec Al ressort comme une respiration ensoleillée et gaie, ce qui fait du bien. On remarque néanmoins une formidable incohérence : Tonya ne serait pas au courant de ce qu arrive à Dana, alors même que cela a été tout à fait médiatisé ? Difficile à croire. Au passage Alice se garde bien de lui révéler la vérité, on ne la changera pas, absolument formidable mais possessive…
A l’inverse le retour de Tim se révèle une catastrophe absolue, ce qui était prévisible mais finalement pas du fait de la personne que l’on attendait. Max est dans un bon jour (très Moira en fait) et se montre amical, voire complice avec la charmante épouse de Tim. Alors bien entendu celui-ci bloque devant Max, déjà être remplacé par une lesbienne il avait du mal, alors un Trans, on imagine son opinion. Il est clair qu’il aurait pu éviter la putasserie sur le berger allemand, mais il le dit à sa femme, pas à la face de Max ou Jen. Au contraire il prend sur lui pour que le repas soit au moins civilisé et déjà c’est positif de sa part car rien ne l’obligeait à venir après tout. Non, c’est Jenny qui nous semble déraper au cours d’une de ces colères froides ultra violentes dont elle le secret. Malgré ce qu’elle affirme, elle prend ombrage du bonheur de Tim et surtout de son épouse (jolie scène de projection) et sa colère s’exprime avec beaucoup d’injustice. On n’imagine pas un seul instant que Tim ait désiré que Jen s’automutile ou soit en institution durant des mois. Surtout, oui, durant la saison 1, Tim a eté dépassé, pathétique, volontiers réac et parfois odieux, mais on ne voit pas que son ultime scène d’amour comme une vengeance. Tim est totalement perdu à ce moment là et on perçoit cela plutôt comme un adieu à son grand amour. Jenny a décidément une par d’elle même ténébreuse et glaciale, ressurgissant pour la première fois cette saison. Espérons que le diable jailli de sa boite y retourne bien vite. Tim ne revendra sans doute plus et on le comprend.
Mais voici que le compte à rebours arrive à son terme, avec une magnifique vue d’ensemble des différents personnages. Leur vie se poursuit mais celle de Dana s’achève. Cela nous vaut une grandiose prestation de Leisha Hailey au moment où Alice découvre l’atroce vérité (avec le détail horrible de la fleur gadget). Bien entendu, dans le style de cette saison, Dana meurt seule, malgré la veille constante de Al et des filles… On se pose une angoissante question, quand, pour ses ultimes paroles, Dana déclare à Alice qu’elle l’aime, ne se sent-elle pas déjà partir et n’est-elle pas en train de dire adieu à son amie sans que celle-ci ne s’en aperçoive ? Une interrogation qui risque de poursuivre longtemps Alice. Comme à chaque mort d’un personnage essentiel dans une série, même si le moment est très fort, on se demande si le jeu en valait vraiment la chandelle. On pense bien entendu aux Bandits Solitaires, dont l’humour aura été un constant rayon de soleil dans les ténèbres des X-Files, soit exactement l’équivalent de Dana (le plus souvent) pour The L Word. Encore le trio n’a-t-il tiré sa révérence qu’en fin de série, trois saisons sans Dana, cela va paraître bien long…
Au total l’épisode parvient à exprimer avec une grande justesse de ton ce moment difficile entre tous. La chanson de conclusion semble ainsi formidablement choisie : you are my sunshine, my only sunshine, you make me happy when skyes are grey, c’est tellement Dana... La vie aura apporté à celle-ci un talent, des amies fantastiques et de partager la vie de deux femmes merveilleuses, mais on trouve l’addition bien lourde et cruelle. On regrette cependant une faute de goût : le marques (bonbons, boissons etc...) jusque dans sa chambre d’hôpital. Pour l’occasion la série aurait pu suspendre le placement continuel et sans finesse de produits qui la caractérise aussi, il faut bien le dire.
Le voyage à travers les décennies et la Toile d’Alice, débuté au début des années 70, s’achève logiquement quand il rattrape le temps de la série. Et c’est à Lara qu’échoie le redoutable honneur de conclure ce périple, car, bien évidemment, elle n’a pas le coeur à la bagatelle. La scène se déroule dans le site original du Hammam de la grande Mosquée de Paris, ce qui permet certes d’admirer l’irréprochable plastique de lm’interprète ainsi que de placer un dialogue aigre-doux sur les stigmates du cancer du sein. Mais l’essentiel demeure l’appel de Lara à Dana, particulièrement touchant (et interprété avec une émotion à fleur de peau) car malgré toutes les avanies subies, la belle rousse ne renonce pas à la vie commune. Hélas, personne ne répond, la résidence de Dana étant visiblement désertée. Avec un pressentiment glacé on pense au fabuleux générique des 4400, représentant pareillement les effets de la « disparition des personnages ». Ajouté au titre et à l’apparition fatidique compte à rebours, on devine hélas ce que nous réserve Losing The Light.
Mais avant d’en arriver au drame, l’épisode ne délaisse pas les autres personnages On avoue un vrai coup de cœur pour Bette attendant le bus après sa fuite salutaire hors de la « retraite ». Le passage, débuté par des hurlements défoulatoires assez hilarants (sacrée Jenny B. !), se poursuit par un dialogue original entre elle et deux personnages apparus d’un peu nulle part au milieu de cette forêt. En discutant avec eux, Bette fait bien plus le point sur sa vie que lors de son expérience avortée ! L’ensemble de la scène plane comme hors du temps et du monde. Un amateur de Fantastique et de La Quatrième Dimension, dont cette étrange rencontre épouse plusieurs caractéristiques intéressantes, ne peut s’empêcher de se demander qui sont au juste ces personnes veillant sur Bette et énonçant des sentences sur la vie au du détour de dialogues apparemment quelconques. Ou alors ce n’est définitivement pas une bonne idée de regarder The L Word après trois épisodes bien tassés de LOST.
On remarque que Bette conserve le silence sur son homosexualité, la série rappellant ainsi la difficulté sociale que cela représente toujours en dehors de paradis bien délimités comme West Hollywood. Par ailleurs Bette semble anxieuse à l’idée des retrouvailles avec Tina, en quoi elle a bien raison car, en son absence, le rideau a été tiré sur la pièce. Avec une rapidité proprement fulgurante, Henry et Tina forment désormais en couple, au point de rencontrer l’ex de celui-ci dans un dîner assez anodin. On n’est pas certain d’aimer qu’Henry soit à ce point ouvert d’esprit, sympathique et sans défaut… La rupture s’avère belle est bien consommée, mais la série reste loin d’être finie… On attendra.
Kit et Angus, au bagout décidément constant, nous offre une scène amusante, mais encore une fois peu substantielle, une bulle de savons aux jolies couleurs. On apprécie moins la section Shane/Carmen, même si cette dernière se montre particulièrement en beauté. Cette histoire de tromperie sortant de derrière les fagots sent le fabriqué et le manque d’imagination. De plus on n’aime pas trop Shane faisant son Max pour qui il existe deux poids deux mesures. Devant les difficultés s’accumulant, les filles décident arbitrairement de recommencer à zéro, tout en utilisant l’amour physique pour oublier le malaise de leur couple. Pas sûr que cela suffise. Quoiqu’il en soit on les a connu plus intenses et intéressantes cette saison.
De même la séance de conciliation entre Héléna et Dylan ne s’élève pas au-dessus du commun des séries judiciaires. On assisté cent fois à ce genre de scène très codifiée, la spécificité lesbienne en moins, mais celle-ci reste finalement assez marginale ici. Le seul intérêt, anecdotique réside dans le guesting du toujours impeccable Peter Wingfield et du retour de l’épatante Mrs. Peabody. The L Word ne comptera décidément pas dans les moments forts de la carrière de Callum Keith Rennie. La nouvelle Héléna aura immensément apporté à la saison 3 par son humour et sa sympathie, mais pas par l’arc narratif de Dylan, peu captivant.
Losing The Light se signale aussi par le retour passager de deux personnages ayant marqué la série, un procédé toujours bienvenu. On trouve Tonya bien moins désagréable que pas le passé, même si toujours particulière. Le fait qu’elle ne fasse plus barrage à Alice doit y contribuer ! La discussion avec Al ressort comme une respiration ensoleillée et gaie, ce qui fait du bien. On remarque néanmoins une formidable incohérence : Tonya ne serait pas au courant de ce qu arrive à Dana, alors même que cela a été tout à fait médiatisé ? Difficile à croire. Au passage Alice se garde bien de lui révéler la vérité, on ne la changera pas, absolument formidable mais possessive…
A l’inverse le retour de Tim se révèle une catastrophe absolue, ce qui était prévisible mais finalement pas du fait de la personne que l’on attendait. Max est dans un bon jour (très Moira en fait) et se montre amical, voire complice avec la charmante épouse de Tim. Alors bien entendu celui-ci bloque devant Max, déjà être remplacé par une lesbienne il avait du mal, alors un Trans, on imagine son opinion. Il est clair qu’il aurait pu éviter la putasserie sur le berger allemand, mais il le dit à sa femme, pas à la face de Max ou Jen. Au contraire il prend sur lui pour que le repas soit au moins civilisé et déjà c’est positif de sa part car rien ne l’obligeait à venir après tout. Non, c’est Jenny qui nous semble déraper au cours d’une de ces colères froides ultra violentes dont elle le secret. Malgré ce qu’elle affirme, elle prend ombrage du bonheur de Tim et surtout de son épouse (jolie scène de projection) et sa colère s’exprime avec beaucoup d’injustice. On n’imagine pas un seul instant que Tim ait désiré que Jen s’automutile ou soit en institution durant des mois. Surtout, oui, durant la saison 1, Tim a eté dépassé, pathétique, volontiers réac et parfois odieux, mais on ne voit pas que son ultime scène d’amour comme une vengeance. Tim est totalement perdu à ce moment là et on perçoit cela plutôt comme un adieu à son grand amour. Jenny a décidément une par d’elle même ténébreuse et glaciale, ressurgissant pour la première fois cette saison. Espérons que le diable jailli de sa boite y retourne bien vite. Tim ne revendra sans doute plus et on le comprend.
Mais voici que le compte à rebours arrive à son terme, avec une magnifique vue d’ensemble des différents personnages. Leur vie se poursuit mais celle de Dana s’achève. Cela nous vaut une grandiose prestation de Leisha Hailey au moment où Alice découvre l’atroce vérité (avec le détail horrible de la fleur gadget). Bien entendu, dans le style de cette saison, Dana meurt seule, malgré la veille constante de Al et des filles… On se pose une angoissante question, quand, pour ses ultimes paroles, Dana déclare à Alice qu’elle l’aime, ne se sent-elle pas déjà partir et n’est-elle pas en train de dire adieu à son amie sans que celle-ci ne s’en aperçoive ? Une interrogation qui risque de poursuivre longtemps Alice. Comme à chaque mort d’un personnage essentiel dans une série, même si le moment est très fort, on se demande si le jeu en valait vraiment la chandelle. On pense bien entendu aux Bandits Solitaires, dont l’humour aura été un constant rayon de soleil dans les ténèbres des X-Files, soit exactement l’équivalent de Dana (le plus souvent) pour The L Word. Encore le trio n’a-t-il tiré sa révérence qu’en fin de série, trois saisons sans Dana, cela va paraître bien long…
Au total l’épisode parvient à exprimer avec une grande justesse de ton ce moment difficile entre tous. La chanson de conclusion semble ainsi formidablement choisie : you are my sunshine, my only sunshine, you make me happy when skyes are grey, c’est tellement Dana... La vie aura apporté à celle-ci un talent, des amies fantastiques et de partager la vie de deux femmes merveilleuses, mais on trouve l’addition bien lourde et cruelle. On regrette cependant une faute de goût : le marques (bonbons, boissons etc...) jusque dans sa chambre d’hôpital. Pour l’occasion la série aurait pu suspendre le placement continuel et sans finesse de produits qui la caractérise aussi, il faut bien le dire.
You are my sunshine
Joli récapitulatif, avec une fin alternative heureuse
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 21 Juin 2010 - 9:27, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
La tromperie de Carmen je suis d'accord que c'est pas la meilleure idée des scénaristes surtout dans cet épisode.Mais bon cela dit on a du mal à en vouloir à Carmen.Mais oui pas dans cet épisode ou alors fallait le faire deux épisodes avant.Parce que là c'est pas logique.Elle fait son coming out,elle officialise ainsi sa relation avec Shane,elle semble ravie que Shane aime sa famille et c'est pour ça qu'elle va la tromper?Ha ha ha.
Pour ce qui est de Tim,je trouve dommage que son personnage soit passé du mec totalement perdu face à la nouvelle sexualité de sa fiancée au type assez limite dans ses remarques.Tim était plus complexe que ça dans la première saison.
Quant à Jenny oui j'aime pas du tout sa remarque,pour Tim c'était une façon de lui dire aurevoir et puis Jenny ne s'est pas débattue il me semble.
Henry,moi aussi je l'appréciais mais l'épisode 12 a été une grosse claque concernant son personnage.Dommage j'aimais beaucoup ce qu'il était avant.
Les seuls moments de fraicheurs sont avec Bette.
Pour finir,du grand Leisha Haley dans cet épisode,pas de musique de fond larmoyante dans la dernière scène mais juste un jeu d'actrice démentiel.Et puis la musique,ça m'a fait penser à la même chose,c'est une véritable ode à Dana.
Aller en route pour l'épisode 11
Pour ce qui est de Tim,je trouve dommage que son personnage soit passé du mec totalement perdu face à la nouvelle sexualité de sa fiancée au type assez limite dans ses remarques.Tim était plus complexe que ça dans la première saison.
Quant à Jenny oui j'aime pas du tout sa remarque,pour Tim c'était une façon de lui dire aurevoir et puis Jenny ne s'est pas débattue il me semble.
Henry,moi aussi je l'appréciais mais l'épisode 12 a été une grosse claque concernant son personnage.Dommage j'aimais beaucoup ce qu'il était avant.
Les seuls moments de fraicheurs sont avec Bette.
Pour finir,du grand Leisha Haley dans cet épisode,pas de musique de fond larmoyante dans la dernière scène mais juste un jeu d'actrice démentiel.Et puis la musique,ça m'a fait penser à la même chose,c'est une véritable ode à Dana.
Aller en route pour l'épisode 11
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Alors j'aime beaucoup ce que fait Leisha Hailey comme musicienne et chanteuse (en particulier son dernier groupe) mais là il faut vraiment qu'elle revienne devant une caméra. Ce n'est pas possible qu'un talent pareil ne s'exprime pas davantage.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
3-11) Larmes (Last Dance, LLLL)
Ce superbe hommage à Dana Fairbanks constitue certainement l’épisode le plus réussi de cette saison 3 (en attendant le final) aussi l’un des joyaux de la série toute entière, à la hauteur de l’épisode Dinah Shore ou du final de la conclusion de la saison 1. En effet, à travers des moments particulièrement forts, on y trouve des retrouvailles ferventes avec la quintessence du style The L Word : ce mélange parfait d’émotion et d’humour, porté par de superbes décors et une mise en scène finement ciselée, mais avant tout par de merveilleuses comédiennes qui vont ici démontrer tout l’étendue de leur talent. On y va ?
Alors que la Toile d’Alice aura atteint son terme durant l’épisode précédent, Last Dance débute par quelques images fortes de la vie de Dana, en forme de flashback au moment où elle rend l’âme. Sont-ce ses dernières pensées ? Cela nous vaut en tout cas un joli bouquet de souvenirs, avant que, dans une image esthétiquement superbe, Dana ne semble planer au dessus de Los Angeles. One for The Angels, effectivement. Le tout s’accompagne de la musique du générique interprétée sur un ton plus suave et pénétré que de coutume. On éprouve de la gratitude envers les auteurs pour avoir perçu que le générique habituel, festif et coloré, était hors de propos ici (il aurait pu en aller de même lors de l’opus précédent, mais ne chipotons pas).
Dans son sillon principal, l’épisode va nous narrer les doubles funérailles de Dana, les officielles et les véritables. Comme il devait survenir les parents de Dana (particulièrement le père) commanditent une cérémonie dans la grande tradition du genre, reléguant les amies de leur fille à l’arrière plan, comme faisant tache. On a pas vraiment envie d’accabler des parents qui perdent leur enfant, après tout ils enterrent leur fille et le gang l’une des leurs, il ne s’agit pas vraiment de la même personne. Malgré cela, le procédé demeure bien rude, comme le souligne éloquemment le désespoir d’Howie, très touchant. La scène est émotionnellement très forte, avec des réactions empreintes d’élégance chez les filles, jusqu’au bouleversant cri du coeur d’Alice. Seul regret, le prêche du pasteur parait tout de même peu crédible et démonstratif, surtout quand l’on sait que Dana était aussi très connue pour son coming out. Ou alors ces gens sont d’une abyssale crétinerie, ce qui reste possible, après tout.
Mais le tournant survient quand l’incroyable Alice dérobe une partie des cendres dans gobelet ! « Tu es mon héroïne », s’exclame Shane, jusque là totalement murée dans sa douleur. On peut gager qu’à ce moment Alice est, plus que jamais, celle des spectateurs, d’ailleurs, c’est désormais officiel, cette saison est définitivement la sienne, et celle de Dana. Au fil des épisodes Alice a revêtu une importance bien plus marquée que lors des débuts de la série, une conséquence logique du potentiel du personnage et de la révélation de l’étonnant talent d’actrice de Leisha Hailey. Après un passage éloquemment muet où on la découvre se conserver une petite partie des cendres, comme pour un nouvel autel à Dana, cette fois sensible et digne au lieu de délirant, l’on en arrive au cœur de l’épisode , les véritables au revoirs du groupe à Dana.
Ce formidable passage prend l’aspect d’un pèlerinage au camp scout où Dana a vécu la première amour, ce qui nous vaut une immersion visuellement sublime et impeccablement filmée dans les vastes forêts de Vancouver, un plaisir dont on ne se lasse pas. Dana a droit à une magnifique veillée funéraire, où, comme il se doit, l’on évoque avec chaleur et même amusement le souvenir de la personne défunte, la faisant une ultime fois se tenir parmi nous. Une dernière danse avec Dana, comme l’évoque le très beau titre original. Au cours d’un vrai florilège de scènes exceptionnelles on retrouve un écho de l’atmosphère de l’épisode Dinah Shore, où nos plongions dans le passé des personnages, jusqu’à leur rencontre, un moment toujours particulièrement appréciable dans une série. C’est une véritable émotion que de retrouver également le beau talent d’Erin Daniels, alors que nous ne l’espérions plus. Elle apporte une nouvelle fois stout son humours et sa sensibilité à son personnage, rendant irrésistible cette évocation de moments incroyables : la première rencontre, détonante avec Alice, la fête de l’an 2000 (« Ilene is there » écrit la fille dans son cube) où on retrouve l’hilarant gay chevalier servant, son trip à l’acide avec Shane etc. On se régale, purement et simplement. Un très léger regret, que Shane brise momentanément l’atmosphère en évoquant ses histoires avec Carmen, alors que l’heure devrait être entièrement consacrée à Dana. Même Bette et Tina mettent leurs soucis de côté à cette occasion, et Dieu sait qu’il se passe du lourd en ce moment. Mais cet instant embarrassant passe vite.
La coda de ce mouvement survient lors de l’épandage des cendres dans une cascade absolument magique. Un esprit un peu chagrin pourrait juger que la série sort les grands violons, mais la force de conviction des actrices, totalement dans leur personnage, permet de passer largement outre cette opposition. Leur talent, sublimé ici, donne une force incroyable à l’ensemble, on éprouve d’ailleurs réellement l’impression d’être à leurs côtés à cet ultime moment. L’écriture de la scène demeure d’ailleurs aussi subtile que d’habitude, chacune des filles montrant une réaction propre et conforme à son caractère. Bette, comme souvent quand le clan est réuni, revêt ce l’on peut nommer peu ou prou un leadership, et prend avec naturel le rôle de l’officiante. Le moment le plus insoutenable de l’épisode provient quand Shane, certainement la plus profondément éprouvée avec Alice, craque totalement et s’enfuit, du très grand Kate Moennig. On apprécie également de voir Max s’effacer pour laisser passer les dames, tandis qu’il s’impose face à Bette pour la lecture de la carte, mais avec gentillesse et sans forfanterie. C’est bien, il fait des efforts. Alice, l’âme sœur, a elle droit à une vision de Dana comme esprit de cette cascade où elle va désormais reposer. C’est étrange dans le cadre de cette série mais tellement superbe.
Il en va de mêe pour la conclusion de cette épopée, avec la rencontre entre Alice et Lara, attendant avec une admirable abnégation devant la porte de Lara, sans savoir ce qu’il se passe mais le devinant sans doute. Leur passage à l’acte peut surprendre mais il s’agit d’une communion autour de l’absente, c’est humainement très beau et cela sonne tout à fait juste. Par contre l’on n’aime pas trop cette histoire peu crédible de téléphone empêchant de la joindre et de la faire participer à la cérémonie. Clairement les Instances Supérieures ne veulent pas que Lara s’intègre dans le groupe, ce qui signifie sans doute son départ prochain. Gasp !
Cet épisode particulièrement riche ne délaisse pas les autres fils de l’intrigue. Shane demande à Carmen de l’épouser, mais visiblement plus pour exorciser sa souffrance et les difficultés de leur couple qu’autre chose. Carmen finit par accepter, mais elle pour apporter du réconfort à sa compagne, totalement bouleversée. Il n’est pas certain que ce mariage ait été décidé pour de bonnes raisons, de quoi laisser craindre pour sa validité dans l’avenir. Dylan vient à résipiscence et abandonne tout à Helena, de m^me qu’un enregistrement exprimant ses remords. La scène, esthétiquement exemplaire, vaut aussi pour la douleur exprimée par helena (ces coupures de son quand cela devient trop fort…), illustrant bien à quel point notre amie s’est humanisée en tous domaines. Au crédit de Dylan on pourra dire qu’elle a un excellent goût en matière de voiture ! Comme c’était hélas prévisible Jen reste sur la lancée du retour de son côté obscur. Alors que max doit faire face à tant de difficultés, ce travail représente une aubaine formidable pour lui, et voici que Jen veut qu’il détruise tout pour l’article qu’elle compte écrire (bonjour l’égocentrisme) et on ne sait quelle croisade qu’elle a lancé contre les hommes depuis la rencontre catastrophique avec Tim. Elle ne mesure pas à quel point c'est un soulagement pour Max (un homme) de ne plus avoir à vivre à ses crochets). Comme le souligne très bien Max, en profondeur Jenny n’a toujours pas intégrée que lui se perçoit totalement comme un homme. La détérioration se poursuit (grand numéro ici aussi, bien glacial, de Mia Kirshner).
Mais si tout ces histoires, aussi fortes soient telles paraissent falotes en regard de l’action principale, il n’en va pas de même du drame se nouant entre Tina et Bette, preuve supplémentaire de l’intensité particulière de ce couple, en toutes situations. Bette reçoit un vair coup de poignard avec cette scène de la photo, où elle perçoit clairement le fait qu’Angelica appartient désormais à une autre famille. Jennifer Beals restitue admirablement la douleur de son personnage amis aussi sa révolte, ce que ne perçoit pas Tina. Celle–ci a le tact de paraît embarassée sur la photo mais c'est fort de café qu'elle ai laissé la la chose se perpétrer. De plus elle ne propose visiblement que par courtoisie à Bette de les accompagner, tandis qu’il reste incroyable qu’Henry soit le seul à féliciter celle-ci pour son nouveau poste. Visiblement aucune de deux n’a vraiment envie de lutter pour leur couple, comment a-t-on pu en arriver là ? Bette reste une battante mais se lance dans un combat purement insensé, sous des raisons raciales assez douteuses, la garde exclusive d’Angelica (visiblement il s’agit d’une stratégie désespérée plus que d’une conviction). La voir balayer d’un revers de la main la souffrance que cela pourrait occasionner chez Tina paraphe la mort clinique de leur couple. Un mantra : il reste trois saison, trois saisons, il reste trois saisons. On y croit encore mais c’est très froid, là. Cette situation bien glauque, qui promet un clash bien déchirant pour le final, permet cependant de retrouver l’épatante avocate incarnée avec panache par Jane Lynch. C’est amusant, on al trouve beaucoup plus sympathique depuis qu’elle se situe du côté de Bette…
A total Last Dance constitue l’un des plus hommages qu’une série ait jamais rendu à l’un de ses personnages phares, et pourrait presque nous faire admettre le bien fondé de la mort de Dana. Presque.
Ce superbe hommage à Dana Fairbanks constitue certainement l’épisode le plus réussi de cette saison 3 (en attendant le final) aussi l’un des joyaux de la série toute entière, à la hauteur de l’épisode Dinah Shore ou du final de la conclusion de la saison 1. En effet, à travers des moments particulièrement forts, on y trouve des retrouvailles ferventes avec la quintessence du style The L Word : ce mélange parfait d’émotion et d’humour, porté par de superbes décors et une mise en scène finement ciselée, mais avant tout par de merveilleuses comédiennes qui vont ici démontrer tout l’étendue de leur talent. On y va ?
Alors que la Toile d’Alice aura atteint son terme durant l’épisode précédent, Last Dance débute par quelques images fortes de la vie de Dana, en forme de flashback au moment où elle rend l’âme. Sont-ce ses dernières pensées ? Cela nous vaut en tout cas un joli bouquet de souvenirs, avant que, dans une image esthétiquement superbe, Dana ne semble planer au dessus de Los Angeles. One for The Angels, effectivement. Le tout s’accompagne de la musique du générique interprétée sur un ton plus suave et pénétré que de coutume. On éprouve de la gratitude envers les auteurs pour avoir perçu que le générique habituel, festif et coloré, était hors de propos ici (il aurait pu en aller de même lors de l’opus précédent, mais ne chipotons pas).
Dans son sillon principal, l’épisode va nous narrer les doubles funérailles de Dana, les officielles et les véritables. Comme il devait survenir les parents de Dana (particulièrement le père) commanditent une cérémonie dans la grande tradition du genre, reléguant les amies de leur fille à l’arrière plan, comme faisant tache. On a pas vraiment envie d’accabler des parents qui perdent leur enfant, après tout ils enterrent leur fille et le gang l’une des leurs, il ne s’agit pas vraiment de la même personne. Malgré cela, le procédé demeure bien rude, comme le souligne éloquemment le désespoir d’Howie, très touchant. La scène est émotionnellement très forte, avec des réactions empreintes d’élégance chez les filles, jusqu’au bouleversant cri du coeur d’Alice. Seul regret, le prêche du pasteur parait tout de même peu crédible et démonstratif, surtout quand l’on sait que Dana était aussi très connue pour son coming out. Ou alors ces gens sont d’une abyssale crétinerie, ce qui reste possible, après tout.
Mais le tournant survient quand l’incroyable Alice dérobe une partie des cendres dans gobelet ! « Tu es mon héroïne », s’exclame Shane, jusque là totalement murée dans sa douleur. On peut gager qu’à ce moment Alice est, plus que jamais, celle des spectateurs, d’ailleurs, c’est désormais officiel, cette saison est définitivement la sienne, et celle de Dana. Au fil des épisodes Alice a revêtu une importance bien plus marquée que lors des débuts de la série, une conséquence logique du potentiel du personnage et de la révélation de l’étonnant talent d’actrice de Leisha Hailey. Après un passage éloquemment muet où on la découvre se conserver une petite partie des cendres, comme pour un nouvel autel à Dana, cette fois sensible et digne au lieu de délirant, l’on en arrive au cœur de l’épisode , les véritables au revoirs du groupe à Dana.
Ce formidable passage prend l’aspect d’un pèlerinage au camp scout où Dana a vécu la première amour, ce qui nous vaut une immersion visuellement sublime et impeccablement filmée dans les vastes forêts de Vancouver, un plaisir dont on ne se lasse pas. Dana a droit à une magnifique veillée funéraire, où, comme il se doit, l’on évoque avec chaleur et même amusement le souvenir de la personne défunte, la faisant une ultime fois se tenir parmi nous. Une dernière danse avec Dana, comme l’évoque le très beau titre original. Au cours d’un vrai florilège de scènes exceptionnelles on retrouve un écho de l’atmosphère de l’épisode Dinah Shore, où nos plongions dans le passé des personnages, jusqu’à leur rencontre, un moment toujours particulièrement appréciable dans une série. C’est une véritable émotion que de retrouver également le beau talent d’Erin Daniels, alors que nous ne l’espérions plus. Elle apporte une nouvelle fois stout son humours et sa sensibilité à son personnage, rendant irrésistible cette évocation de moments incroyables : la première rencontre, détonante avec Alice, la fête de l’an 2000 (« Ilene is there » écrit la fille dans son cube) où on retrouve l’hilarant gay chevalier servant, son trip à l’acide avec Shane etc. On se régale, purement et simplement. Un très léger regret, que Shane brise momentanément l’atmosphère en évoquant ses histoires avec Carmen, alors que l’heure devrait être entièrement consacrée à Dana. Même Bette et Tina mettent leurs soucis de côté à cette occasion, et Dieu sait qu’il se passe du lourd en ce moment. Mais cet instant embarrassant passe vite.
La coda de ce mouvement survient lors de l’épandage des cendres dans une cascade absolument magique. Un esprit un peu chagrin pourrait juger que la série sort les grands violons, mais la force de conviction des actrices, totalement dans leur personnage, permet de passer largement outre cette opposition. Leur talent, sublimé ici, donne une force incroyable à l’ensemble, on éprouve d’ailleurs réellement l’impression d’être à leurs côtés à cet ultime moment. L’écriture de la scène demeure d’ailleurs aussi subtile que d’habitude, chacune des filles montrant une réaction propre et conforme à son caractère. Bette, comme souvent quand le clan est réuni, revêt ce l’on peut nommer peu ou prou un leadership, et prend avec naturel le rôle de l’officiante. Le moment le plus insoutenable de l’épisode provient quand Shane, certainement la plus profondément éprouvée avec Alice, craque totalement et s’enfuit, du très grand Kate Moennig. On apprécie également de voir Max s’effacer pour laisser passer les dames, tandis qu’il s’impose face à Bette pour la lecture de la carte, mais avec gentillesse et sans forfanterie. C’est bien, il fait des efforts. Alice, l’âme sœur, a elle droit à une vision de Dana comme esprit de cette cascade où elle va désormais reposer. C’est étrange dans le cadre de cette série mais tellement superbe.
Il en va de mêe pour la conclusion de cette épopée, avec la rencontre entre Alice et Lara, attendant avec une admirable abnégation devant la porte de Lara, sans savoir ce qu’il se passe mais le devinant sans doute. Leur passage à l’acte peut surprendre mais il s’agit d’une communion autour de l’absente, c’est humainement très beau et cela sonne tout à fait juste. Par contre l’on n’aime pas trop cette histoire peu crédible de téléphone empêchant de la joindre et de la faire participer à la cérémonie. Clairement les Instances Supérieures ne veulent pas que Lara s’intègre dans le groupe, ce qui signifie sans doute son départ prochain. Gasp !
Cet épisode particulièrement riche ne délaisse pas les autres fils de l’intrigue. Shane demande à Carmen de l’épouser, mais visiblement plus pour exorciser sa souffrance et les difficultés de leur couple qu’autre chose. Carmen finit par accepter, mais elle pour apporter du réconfort à sa compagne, totalement bouleversée. Il n’est pas certain que ce mariage ait été décidé pour de bonnes raisons, de quoi laisser craindre pour sa validité dans l’avenir. Dylan vient à résipiscence et abandonne tout à Helena, de m^me qu’un enregistrement exprimant ses remords. La scène, esthétiquement exemplaire, vaut aussi pour la douleur exprimée par helena (ces coupures de son quand cela devient trop fort…), illustrant bien à quel point notre amie s’est humanisée en tous domaines. Au crédit de Dylan on pourra dire qu’elle a un excellent goût en matière de voiture ! Comme c’était hélas prévisible Jen reste sur la lancée du retour de son côté obscur. Alors que max doit faire face à tant de difficultés, ce travail représente une aubaine formidable pour lui, et voici que Jen veut qu’il détruise tout pour l’article qu’elle compte écrire (bonjour l’égocentrisme) et on ne sait quelle croisade qu’elle a lancé contre les hommes depuis la rencontre catastrophique avec Tim. Elle ne mesure pas à quel point c'est un soulagement pour Max (un homme) de ne plus avoir à vivre à ses crochets). Comme le souligne très bien Max, en profondeur Jenny n’a toujours pas intégrée que lui se perçoit totalement comme un homme. La détérioration se poursuit (grand numéro ici aussi, bien glacial, de Mia Kirshner).
Mais si tout ces histoires, aussi fortes soient telles paraissent falotes en regard de l’action principale, il n’en va pas de même du drame se nouant entre Tina et Bette, preuve supplémentaire de l’intensité particulière de ce couple, en toutes situations. Bette reçoit un vair coup de poignard avec cette scène de la photo, où elle perçoit clairement le fait qu’Angelica appartient désormais à une autre famille. Jennifer Beals restitue admirablement la douleur de son personnage amis aussi sa révolte, ce que ne perçoit pas Tina. Celle–ci a le tact de paraît embarassée sur la photo mais c'est fort de café qu'elle ai laissé la la chose se perpétrer. De plus elle ne propose visiblement que par courtoisie à Bette de les accompagner, tandis qu’il reste incroyable qu’Henry soit le seul à féliciter celle-ci pour son nouveau poste. Visiblement aucune de deux n’a vraiment envie de lutter pour leur couple, comment a-t-on pu en arriver là ? Bette reste une battante mais se lance dans un combat purement insensé, sous des raisons raciales assez douteuses, la garde exclusive d’Angelica (visiblement il s’agit d’une stratégie désespérée plus que d’une conviction). La voir balayer d’un revers de la main la souffrance que cela pourrait occasionner chez Tina paraphe la mort clinique de leur couple. Un mantra : il reste trois saison, trois saisons, il reste trois saisons. On y croit encore mais c’est très froid, là. Cette situation bien glauque, qui promet un clash bien déchirant pour le final, permet cependant de retrouver l’épatante avocate incarnée avec panache par Jane Lynch. C’est amusant, on al trouve beaucoup plus sympathique depuis qu’elle se situe du côté de Bette…
A total Last Dance constitue l’un des plus hommages qu’une série ait jamais rendu à l’un de ses personnages phares, et pourrait presque nous faire admettre le bien fondé de la mort de Dana. Presque.
Les invitées musicales du jour : tegan et Sara, Love type thing
Amusant : TLW dans Sim City. Les dessins sont jolis et les descriptions assez fun
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Lors de sa diffusion cet épisode m'avait foutu le cafard,tellement beau,tellement émouvant et surtout tellement bien joué.Lorsqu'elles sont à la cascade,je ressentais vraiment leur larme,c'est idiot je sais mais je sentais vraiment leur larme sur ma joue alors que je ne pleurais pas.
C'est aussi un plaisir de voir quelques passages de Dana au fil des saisons surtout que ce sont des scènes que l'on avait pas vu,j'essayais de profiter de chaque instant de ces scènes avec ce rayon de soleil.
Pour ce qui est du baiser entre Alice et Lara,je pense qu'en effet c'est une façon de garder contact avec Dana.Chacune a connu Dana intimement et ce geste permet justement de ne pas rompre le lien.Et puis pas de gros sanglot surjoué non juste quelque chose d'hyper réaliste,juste Lara désenparée.
Et oui la scène de l'église,je la trouve aussi admirablement bien faite.Chacune sa façon de gêrer ça comme Shane qui pendant une bonne moitié de la scène,ne va pas relever la tête et reste dans un espece de mutisme.Même lors du chant religieux.Certaines trouvent la force d'ouvrir la bouche,d'autres se taisent.
Bette et Tina:moi je propose qu'on les secoue toutes les deux.Bette est de nouveau la Bette de la saison 1,emmerdante.Déjà dans un épisode elle interdit à Tina de voir Kit et là elle veut la garde exclusive uniquement pour se venger,elle est triste ok,elle en veut à Tina ok mais là elle abuse.Quant à la scène de la photo elle dure 5 secondes mais c'est 5 secondes où Jennifer Beals sort un jeu du tonnerre.Le trouble puis le désespoir,surtout quand on ne voit que ses mains lorsqu'elle clique sur le bouton,c'est horrible,même dans la gestuelle,on ressent le mal être du personnage.
Helena très touchante,Dylan qui fait son mea culpa.J'ai adoré le moment où la belle brune coupe le son au moment où Dylan allait lui annoncer qu'elle l'aimait.On avait connu une Helena pleine d'assurance et imbuvable dans la saison 2 et là on la voit sensible et baissant sa garde,j'aime beaucoup cette évolution.
edit:les sims de Jenny et Alice sont vraiment trop mignons
C'est aussi un plaisir de voir quelques passages de Dana au fil des saisons surtout que ce sont des scènes que l'on avait pas vu,j'essayais de profiter de chaque instant de ces scènes avec ce rayon de soleil.
Pour ce qui est du baiser entre Alice et Lara,je pense qu'en effet c'est une façon de garder contact avec Dana.Chacune a connu Dana intimement et ce geste permet justement de ne pas rompre le lien.Et puis pas de gros sanglot surjoué non juste quelque chose d'hyper réaliste,juste Lara désenparée.
Et oui la scène de l'église,je la trouve aussi admirablement bien faite.Chacune sa façon de gêrer ça comme Shane qui pendant une bonne moitié de la scène,ne va pas relever la tête et reste dans un espece de mutisme.Même lors du chant religieux.Certaines trouvent la force d'ouvrir la bouche,d'autres se taisent.
Bette et Tina:moi je propose qu'on les secoue toutes les deux.Bette est de nouveau la Bette de la saison 1,emmerdante.Déjà dans un épisode elle interdit à Tina de voir Kit et là elle veut la garde exclusive uniquement pour se venger,elle est triste ok,elle en veut à Tina ok mais là elle abuse.Quant à la scène de la photo elle dure 5 secondes mais c'est 5 secondes où Jennifer Beals sort un jeu du tonnerre.Le trouble puis le désespoir,surtout quand on ne voit que ses mains lorsqu'elle clique sur le bouton,c'est horrible,même dans la gestuelle,on ressent le mal être du personnage.
Helena très touchante,Dylan qui fait son mea culpa.J'ai adoré le moment où la belle brune coupe le son au moment où Dylan allait lui annoncer qu'elle l'aimait.On avait connu une Helena pleine d'assurance et imbuvable dans la saison 2 et là on la voit sensible et baissant sa garde,j'aime beaucoup cette évolution.
edit:les sims de Jenny et Alice sont vraiment trop mignons
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Oui, durant la cérémonie ou la veillée, on a vraiment l'impression de participer, le naturel des comédiennes est confondant !
Allez on termine la saison, puis pause pour achever la saison 3 de la 4D.
Bientôt sur vos écrans, la saison 4 !
Allez on termine la saison, puis pause pour achever la saison 3 de la 4D.
3-12) Lune de fiel (Left Hand of the Goddess, LLL)
Après le chef d’œuvre représenté par Last Dance, qui aurait pu idéalement achever la saison, l’on se demande initialement à quoi va bien pouvoir servir Left Hand of The Goddess. Très clairement à faire en sorte que les personnages en bavent encore un peu plus (pour la route) et à clôturer cette histoire de mariage entre Shane et Carmen, sinon plus… D’un point de vue fonctionnel, il lance également quelques pistes narratives laissant entrevoir ce que nous promet la section 4. S’il ressort globalement réussi, il ne constitue cependant pas le moment particulièrement existant que doit représenter une conclusion de saison, souffrant de plus terriblement de la comparaison avec l’épisode précédent. On a plus l’impression, renforcée par sa localisation géographique particulière, qu’il s’agit d’un récit à part, intercalé entre deux saisons entre lesquelles il bâtit un pont mais pas d’un final.
Six semaines se sont déroulées depuis la cérémonie mortuaire, le temps pour les filles de reprendre leur vie. Enfin ce n’est pas le cas pour Alice, visiblement incapable de sortir de ce chagrin qui la mine. Elle se remet aux psychotropes, tente de percer la bulle l’environnant par une recherche désespérée de sensations toujours plus accentues avec Lara. Un grande peur du sentiment amoureux (et de la souffrance qu’il véhicule parfois » Rien ne fonctionne. Et pourtant la rencontre bien providentielle avec la « préposée aux mariages gays » (sic) la pousse à ouvrir son cœur à Lara mais là, c’est Lara qui soudain a quelque chose à lui dire. L’épisode s’amuse à ne pas nous révéler de quoi il s’agit, mais cela semble assez vain et inutile. Il parait évident que Lara décide elle de poursuivre sa vie et qu’elle va donc quitter la série. Un cliffhanger en forme de pétard mouillé. Une bonne nouvelle tout de même ; Alice, contre toute vraisemblance, a conservé son émission radio. La saison prochaine nous réserve certainement d’excellents moments autour de ce qui représenta l’une des rares sources d’humour souvent irrésistible de celle-ci.
A côté d’un essayage de robes de mariées effervescent et joyeux, mais pas d’une originalité folle, on suit Shane à la découverte de son père. Ce segment ci de l’épisode apparaît lui parfaitement réussi et intense. D’abord par ce qu’en nous faisant pénétrer dans une Amérique profonde et modeste, il nous ouvre d’autres horizons que celui de West Hollywood, que l’on adore mais qui risque de devenir répétitif. Avec Last Dance on a pris goût à la liberté et à voir le filles s’extirper de leur cocon californien. Le déplacement au Canada ira d’ailleurs également dans ce sens. Surtout Kate Moennig apporte toute son expressivité à ces moments intenses que vit Shane, notamment lors des retrouvailles et de la révélation de son homosexualité. On découvre aussi un double guesting d’enfer, apportant lui quelque peu l’impression d’un final. En effet le père de Shane n’est autre que… Eric Roberts (excellent). Une nouvelle figure des 80’s (pas seulement) dans la série, et bien connu des amateurs de séries SF pour avoir interprété le Maître, l’archi-ennemi de du Docteur. De plus il se voit accompagné de Sarah-jane Redmond, la méchante de Shizogeny (The X-Files), mais aussi Lucy Butler, l’adversaire récurrente de Frank Black dans MillenniuM, entre autres nombreux rôles dans des séries fantastiques. Autant dire que l’on est à la fête !
Par la suite l’intrigue de l’épisode connaît une certaine maladresse. La grande interrogation que sous-tend cette histoire reste bien entendu si Shane va aller jusqu’au bout. Or avant d’en arriver là, une fois passée la découverte du merveilleux paysage, il nous faut subir une longue plage figée, assez bavarde, lors de l’interminable journée précédant l’évènement. Or, à une exception près, il ne s’y passe pas grand-chose de neuf. On se promène beaucoup de couloirs en couloirs, on fait minutieusement le tour des attractions offertes par la station, genre dépliant touristique. On conclue cette histoire de toile d’un manière un peu gadget et inutile On s’ennuie légèrement, en regrettant la verve des Bronzés font du ski (on rigole bien quand Bette et Helena se retrouvent coincées sur le télésiège, étoiles des neiges…). Dana et Alice auraient tellement dynamisé tout ceci.
Jenny apparaît de plus en plus imbuvable, prenant tout de haut comme une vraie rebelle (de pacotille). Sa pulsion négative se poursuit, dont Max fait malheureusement les frais, il faut voir avec quelle précision elle démolit ses espérances d’être un jour un homme « comme les autres » au dancing, un vrai crève cœur. Le Monde Merveilleux de The L Word frappe un grand coup : Jen est assise à côté d’une femme, et voici que l’on découvre successivement qu’elle est très belle, journaliste, lesbienne etc. autrement dit l’idéal de l’actuelle Jenny Elle n’est pas belle la vie ? Cela nous vaut une scène d’amour sensuelle et très belle esthétiquement, mais Elodie Bouchez, qui pour suit son aventure américaine après Alias, ne force pas son talent. Et puis l’on retrouve ses discours pseudo littéraire plombant régulièrement les dialogues. Visiblement Max n’attire plus Jen, qui semble découvrir qu’elle aime uniquement les femmes. Bien la peine de lui injecter des hormones. Tout ceci n’est guère passionnant, on souhaite bonne chance à Max car le couple ne va visiblement pas aller beaucoup plus loin la saison prochaine
Helena ne fait pas grand-chose, hormis la mécène, cherchant toujours à acheter l’affection, quoique sur un mode bien plus chaleureux et sympathique que précédemment. La voir KO debout quand sa mère lui coupe les vivres reste l’un des moments les plus drôles de l’épisode, tout en annonçant une excellent idée narrative pour la prochaine saison. Autre point fort, la soirée d’enterrement de jeune fille de Shane, assez émouvante avec le discours d’Alice, plus réussi que celui de Jenny. Malheureusement ce beau moment se voit en partie saboté par la prestation calamiteuse de deux rappeuses. Straight or gay, le rap ne passera pas par moi.
Le plus irritant demeure à quel point Carmencita apparaît marginalisée dans cet épisode racontant son mariage. Après l’essayage et une réconciliation attendrissante avec sa famille, avec l’excuse bien pratique des traditions, zou, Carmen disparaît totalement jusqu’à la cérémonie. On adore Shane, mais que l’épisode soit à ce point déséquilibré entre elle et sa compagne lui reste préjudiciable. Cela annonce également une conclusion se voulant choc. Et puis ce brusque retournement du père envoyant balader d’un coup toute sa vie parait artificiel, en tout insuffisamment explicité. Quant à Shane estimant que, par mimétisme, elle va fatalement détruire son mariage, c’est très puéril et fabriqué, on n’y croit pas du tout. Pour expliquer cette faillite des noces il aurait été nettement plus judicieux d’en rechercher les causes dans les failles existant dans le couple, plutôt qu’une intervention externe peu concluante. Au total Shane sabote tout, et sans doute sa relation avec Carmen. Celle–ci déclarant vouloir retourner dans sa famille augure mal de l’avenir, voici une bien mauvaise nouvelle que nous apporte cet épisode. Le pire réside dans le fait que Shane ne vient même pas l’annoncer elle même, se contentant d’envoyer Alice au charbon, elle qui a du déjà essuyer pas mal de galères cette saison. Par contre Sarah Shani est réellement bouleversante au moment où tout s’écroule autour de son personnage.
Heureusement, quand tout le reste semble un peu terne, il nous reste Tina et Bette. Alors que l’on croyait tout perdu et que Bette, telle une Diabolical Mastermind des Avengers, continuait à tramer sa conspiration de la vengeance qui tue contre Tina (hou, pas,bien) voici que la générosité et l’amitié de Shane leur offre une nouvelle chance d’au moins améliorer leur relation. Mais finalement, tel un boomerang, son complot rattrape Bette qui ne peut arrêter la mécanique infernale (Bette et l’avocate auraient tout de m^me pu attendre le retour du mariage pour lancer la machine). Alors oui, tout est cassé, Tina vire folle de rage à son tour et en représailles veut stopper l’adoption d’Angelica ! Alors ça, c’est du feuilleton, les amis, avec de grandes actrices et sur le grand air de la tragédie classique (le destin balaie la volonté des humains). Et pourtant, on peut y voir une espérance car c’est l’occasion pour Henri de dévoiler son vrai visage.
En substance il passe l’éponge sur le passé gay de Tina, mais toute trace doit en disparaître, comme le lien entre Bette et Angelica. Comme l’affirmait Tina au Dragon à roulettes, il ne dirait pas du tout la même chose d’une famille hétéro recomposée. Mais c’est très bien, il semble triompher, ami il montre sa personnalité, bien plus réac et petite que ce que l’on supposait. Ce qui signifie que cela ne va pas durer la saison prochaine avec Tina, à qui l’on fait tout de même confiance là dessus (et puis il ne faut pas désespérer les bataillons de fans lesbiennes de la série). Ce qu’il y a de fascinant avec Tina et Bette cette saison c’est qu’à chaque nouvel épisode on pense avoir atteint le fond mais elle s’activent avec des pioches pour creuser toujours plus profond. Avec Last dance on pensait avoir touché le granit, mais non, elles sortent la dynamite pour fracasser la roche et poursuivre. Et c’est ainsi que l’on se retrouve avec Bette fuyant dans la nuit après avoir enlever Angelica. Grâce à elle Left Hand of The Goddess bénéfice au moins d’un vrai cliffhanger, concluant avec intensité cette saison et lançant la nouvelle avec suspens. On espère que l’avocate ou les copines vont calmer nos deux lionnes avant que tout cela ne tourne au vrai drame, mais en même temps on compte sur elle pour continuer à produire autant d’étincelles !
Après le chef d’œuvre représenté par Last Dance, qui aurait pu idéalement achever la saison, l’on se demande initialement à quoi va bien pouvoir servir Left Hand of The Goddess. Très clairement à faire en sorte que les personnages en bavent encore un peu plus (pour la route) et à clôturer cette histoire de mariage entre Shane et Carmen, sinon plus… D’un point de vue fonctionnel, il lance également quelques pistes narratives laissant entrevoir ce que nous promet la section 4. S’il ressort globalement réussi, il ne constitue cependant pas le moment particulièrement existant que doit représenter une conclusion de saison, souffrant de plus terriblement de la comparaison avec l’épisode précédent. On a plus l’impression, renforcée par sa localisation géographique particulière, qu’il s’agit d’un récit à part, intercalé entre deux saisons entre lesquelles il bâtit un pont mais pas d’un final.
Six semaines se sont déroulées depuis la cérémonie mortuaire, le temps pour les filles de reprendre leur vie. Enfin ce n’est pas le cas pour Alice, visiblement incapable de sortir de ce chagrin qui la mine. Elle se remet aux psychotropes, tente de percer la bulle l’environnant par une recherche désespérée de sensations toujours plus accentues avec Lara. Un grande peur du sentiment amoureux (et de la souffrance qu’il véhicule parfois » Rien ne fonctionne. Et pourtant la rencontre bien providentielle avec la « préposée aux mariages gays » (sic) la pousse à ouvrir son cœur à Lara mais là, c’est Lara qui soudain a quelque chose à lui dire. L’épisode s’amuse à ne pas nous révéler de quoi il s’agit, mais cela semble assez vain et inutile. Il parait évident que Lara décide elle de poursuivre sa vie et qu’elle va donc quitter la série. Un cliffhanger en forme de pétard mouillé. Une bonne nouvelle tout de même ; Alice, contre toute vraisemblance, a conservé son émission radio. La saison prochaine nous réserve certainement d’excellents moments autour de ce qui représenta l’une des rares sources d’humour souvent irrésistible de celle-ci.
A côté d’un essayage de robes de mariées effervescent et joyeux, mais pas d’une originalité folle, on suit Shane à la découverte de son père. Ce segment ci de l’épisode apparaît lui parfaitement réussi et intense. D’abord par ce qu’en nous faisant pénétrer dans une Amérique profonde et modeste, il nous ouvre d’autres horizons que celui de West Hollywood, que l’on adore mais qui risque de devenir répétitif. Avec Last Dance on a pris goût à la liberté et à voir le filles s’extirper de leur cocon californien. Le déplacement au Canada ira d’ailleurs également dans ce sens. Surtout Kate Moennig apporte toute son expressivité à ces moments intenses que vit Shane, notamment lors des retrouvailles et de la révélation de son homosexualité. On découvre aussi un double guesting d’enfer, apportant lui quelque peu l’impression d’un final. En effet le père de Shane n’est autre que… Eric Roberts (excellent). Une nouvelle figure des 80’s (pas seulement) dans la série, et bien connu des amateurs de séries SF pour avoir interprété le Maître, l’archi-ennemi de du Docteur. De plus il se voit accompagné de Sarah-jane Redmond, la méchante de Shizogeny (The X-Files), mais aussi Lucy Butler, l’adversaire récurrente de Frank Black dans MillenniuM, entre autres nombreux rôles dans des séries fantastiques. Autant dire que l’on est à la fête !
Par la suite l’intrigue de l’épisode connaît une certaine maladresse. La grande interrogation que sous-tend cette histoire reste bien entendu si Shane va aller jusqu’au bout. Or avant d’en arriver là, une fois passée la découverte du merveilleux paysage, il nous faut subir une longue plage figée, assez bavarde, lors de l’interminable journée précédant l’évènement. Or, à une exception près, il ne s’y passe pas grand-chose de neuf. On se promène beaucoup de couloirs en couloirs, on fait minutieusement le tour des attractions offertes par la station, genre dépliant touristique. On conclue cette histoire de toile d’un manière un peu gadget et inutile On s’ennuie légèrement, en regrettant la verve des Bronzés font du ski (on rigole bien quand Bette et Helena se retrouvent coincées sur le télésiège, étoiles des neiges…). Dana et Alice auraient tellement dynamisé tout ceci.
Jenny apparaît de plus en plus imbuvable, prenant tout de haut comme une vraie rebelle (de pacotille). Sa pulsion négative se poursuit, dont Max fait malheureusement les frais, il faut voir avec quelle précision elle démolit ses espérances d’être un jour un homme « comme les autres » au dancing, un vrai crève cœur. Le Monde Merveilleux de The L Word frappe un grand coup : Jen est assise à côté d’une femme, et voici que l’on découvre successivement qu’elle est très belle, journaliste, lesbienne etc. autrement dit l’idéal de l’actuelle Jenny Elle n’est pas belle la vie ? Cela nous vaut une scène d’amour sensuelle et très belle esthétiquement, mais Elodie Bouchez, qui pour suit son aventure américaine après Alias, ne force pas son talent. Et puis l’on retrouve ses discours pseudo littéraire plombant régulièrement les dialogues. Visiblement Max n’attire plus Jen, qui semble découvrir qu’elle aime uniquement les femmes. Bien la peine de lui injecter des hormones. Tout ceci n’est guère passionnant, on souhaite bonne chance à Max car le couple ne va visiblement pas aller beaucoup plus loin la saison prochaine
Helena ne fait pas grand-chose, hormis la mécène, cherchant toujours à acheter l’affection, quoique sur un mode bien plus chaleureux et sympathique que précédemment. La voir KO debout quand sa mère lui coupe les vivres reste l’un des moments les plus drôles de l’épisode, tout en annonçant une excellent idée narrative pour la prochaine saison. Autre point fort, la soirée d’enterrement de jeune fille de Shane, assez émouvante avec le discours d’Alice, plus réussi que celui de Jenny. Malheureusement ce beau moment se voit en partie saboté par la prestation calamiteuse de deux rappeuses. Straight or gay, le rap ne passera pas par moi.
Le plus irritant demeure à quel point Carmencita apparaît marginalisée dans cet épisode racontant son mariage. Après l’essayage et une réconciliation attendrissante avec sa famille, avec l’excuse bien pratique des traditions, zou, Carmen disparaît totalement jusqu’à la cérémonie. On adore Shane, mais que l’épisode soit à ce point déséquilibré entre elle et sa compagne lui reste préjudiciable. Cela annonce également une conclusion se voulant choc. Et puis ce brusque retournement du père envoyant balader d’un coup toute sa vie parait artificiel, en tout insuffisamment explicité. Quant à Shane estimant que, par mimétisme, elle va fatalement détruire son mariage, c’est très puéril et fabriqué, on n’y croit pas du tout. Pour expliquer cette faillite des noces il aurait été nettement plus judicieux d’en rechercher les causes dans les failles existant dans le couple, plutôt qu’une intervention externe peu concluante. Au total Shane sabote tout, et sans doute sa relation avec Carmen. Celle–ci déclarant vouloir retourner dans sa famille augure mal de l’avenir, voici une bien mauvaise nouvelle que nous apporte cet épisode. Le pire réside dans le fait que Shane ne vient même pas l’annoncer elle même, se contentant d’envoyer Alice au charbon, elle qui a du déjà essuyer pas mal de galères cette saison. Par contre Sarah Shani est réellement bouleversante au moment où tout s’écroule autour de son personnage.
Heureusement, quand tout le reste semble un peu terne, il nous reste Tina et Bette. Alors que l’on croyait tout perdu et que Bette, telle une Diabolical Mastermind des Avengers, continuait à tramer sa conspiration de la vengeance qui tue contre Tina (hou, pas,bien) voici que la générosité et l’amitié de Shane leur offre une nouvelle chance d’au moins améliorer leur relation. Mais finalement, tel un boomerang, son complot rattrape Bette qui ne peut arrêter la mécanique infernale (Bette et l’avocate auraient tout de m^me pu attendre le retour du mariage pour lancer la machine). Alors oui, tout est cassé, Tina vire folle de rage à son tour et en représailles veut stopper l’adoption d’Angelica ! Alors ça, c’est du feuilleton, les amis, avec de grandes actrices et sur le grand air de la tragédie classique (le destin balaie la volonté des humains). Et pourtant, on peut y voir une espérance car c’est l’occasion pour Henri de dévoiler son vrai visage.
En substance il passe l’éponge sur le passé gay de Tina, mais toute trace doit en disparaître, comme le lien entre Bette et Angelica. Comme l’affirmait Tina au Dragon à roulettes, il ne dirait pas du tout la même chose d’une famille hétéro recomposée. Mais c’est très bien, il semble triompher, ami il montre sa personnalité, bien plus réac et petite que ce que l’on supposait. Ce qui signifie que cela ne va pas durer la saison prochaine avec Tina, à qui l’on fait tout de même confiance là dessus (et puis il ne faut pas désespérer les bataillons de fans lesbiennes de la série). Ce qu’il y a de fascinant avec Tina et Bette cette saison c’est qu’à chaque nouvel épisode on pense avoir atteint le fond mais elle s’activent avec des pioches pour creuser toujours plus profond. Avec Last dance on pensait avoir touché le granit, mais non, elles sortent la dynamite pour fracasser la roche et poursuivre. Et c’est ainsi que l’on se retrouve avec Bette fuyant dans la nuit après avoir enlever Angelica. Grâce à elle Left Hand of The Goddess bénéfice au moins d’un vrai cliffhanger, concluant avec intensité cette saison et lançant la nouvelle avec suspens. On espère que l’avocate ou les copines vont calmer nos deux lionnes avant que tout cela ne tourne au vrai drame, mais en même temps on compte sur elle pour continuer à produire autant d’étincelles !
Bientôt sur vos écrans, la saison 4 !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Ben c'est clair qu'il manque de moment ultra fort pour cette fin de saison mais j'ai aimé cet épisode.Et après la déprime post Last Dance,c'est bien aussi de se retrouver avec un épisode moins lourd émotionnellement.
Alice est touchante dans sa tentative de remonter la pente.
Henri est le pire des salaud
Bette fait une belle boulette.Qu'est-ce que ça peut m'ennerver prodigieusement son comportement.Elle était enfin sur la voix de l'amitié avec Tina et là elle enlève Angelica.Mais foutez lui des baffes!Aussi à Henri pour ses propos et à Tina pour être aussi stupide de rester avec un mec pareil.
Jenny et Max la rupture est clairement définie.Par contre je suis d'accord avec elle:Max la prévient que si elle danse avec sa nouvelle conquête,les regards vont se braquer sur elles,il a peur que les gens les trouvent bizarres.Il dit ça comme si aucune des personnes du bar allait remarquer ses quelques transformations parce que non Max n'est pas encore tout à fait un homme.Jenny a raison de lui dire que lui non plus n'est pas à l'abris de remarques discriminatoires.
Hélèna:mwahahahaaaaaa la fin avec sa mère mwahahaaaaa mais sinon je suis fan de ce personnage,de sa transformation,elle est adorable maintenant cette fille!
edit:la saison 4 je vais la découvrir avec toi
Alice est touchante dans sa tentative de remonter la pente.
Henri est le pire des salaud
Bette fait une belle boulette.Qu'est-ce que ça peut m'ennerver prodigieusement son comportement.Elle était enfin sur la voix de l'amitié avec Tina et là elle enlève Angelica.Mais foutez lui des baffes!Aussi à Henri pour ses propos et à Tina pour être aussi stupide de rester avec un mec pareil.
Jenny et Max la rupture est clairement définie.Par contre je suis d'accord avec elle:Max la prévient que si elle danse avec sa nouvelle conquête,les regards vont se braquer sur elles,il a peur que les gens les trouvent bizarres.Il dit ça comme si aucune des personnes du bar allait remarquer ses quelques transformations parce que non Max n'est pas encore tout à fait un homme.Jenny a raison de lui dire que lui non plus n'est pas à l'abris de remarques discriminatoires.
Hélèna:mwahahahaaaaaa la fin avec sa mère mwahahaaaaa mais sinon je suis fan de ce personnage,de sa transformation,elle est adorable maintenant cette fille!
edit:la saison 4 je vais la découvrir avec toi
Dernière édition par Lala le Jeu 24 Juin 2010 - 20:17, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
C'est vrai que Bette a de la chance d'être interprétée par Jennifer Beals, son talent ,sa beauté, sa classe. On lui pardonnerait beaucoup moins de choses sinon. Là elle pète un cablon, c'est clair.
Ce qu'il y a d'étonnant dans cette saison, c'est que, quand elle se termine, les seuls couples encore debout sont les "straights" (Kit/Angus et, malheureusement, Henri/Tina). Tous les couples lesbiens ont explosé, ce qui semble paradoxalcompte tenu du sujet de la série, je ne suis pas certain qu'une partie de son auditoire ait apprécié. En tout cas , avec ce champ de ruines et les jeux d'entrée /sortie de personnages, on va sans doute démarrer autre chose. je vois les trois premières saisons comme un cycle qui s'achève avec ces ruptures et bien entendu le départ de Dana (bon, hormis Tina/Bette, pas de blagues les auteurs). Enfin, on verra bien après la saison 3 de TZ.
Si tu ne connais pas les histoires, je ferai un petit résumé à chaque fois.
Ce qu'il y a d'étonnant dans cette saison, c'est que, quand elle se termine, les seuls couples encore debout sont les "straights" (Kit/Angus et, malheureusement, Henri/Tina). Tous les couples lesbiens ont explosé, ce qui semble paradoxalcompte tenu du sujet de la série, je ne suis pas certain qu'une partie de son auditoire ait apprécié. En tout cas , avec ce champ de ruines et les jeux d'entrée /sortie de personnages, on va sans doute démarrer autre chose. je vois les trois premières saisons comme un cycle qui s'achève avec ces ruptures et bien entendu le départ de Dana (bon, hormis Tina/Bette, pas de blagues les auteurs). Enfin, on verra bien après la saison 3 de TZ.
Si tu ne connais pas les histoires, je ferai un petit résumé à chaque fois.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
C'est mignon :)Estuaire44 a écrit:
Si tu ne connais pas les histoires, je ferai un petit résumé à chaque fois.
Mais ne t'en fais pas,j'ai le coffret DVD de la saison 4
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
Ah, d'accord, j'avais mal compris.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
La scène de lancer de table dont nous avons parlé à la crêperie :
Ainsi qu'un autre grand moment de joie de vivre (rassurez-vous, dans la saison suivante c'est 100 fois pire)
Ainsi qu'un autre grand moment de joie de vivre (rassurez-vous, dans la saison suivante c'est 100 fois pire)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Raaaaaa merci Estuaire,un vrai bonheur cette scène
Tonya
Tonya
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
Kate Moennig bientôt en guest dans Dexter (cela avait déjà été le cas pour Erin Daniels, en saison 1)
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18596430.html
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18596430.html
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Allez, la saison 4 démarre ce soir !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Quatrième saison (2006)
4-1) Légende en fabrication (Legend in Making, LLL)
Shane on the road : Shiny Toy Guns, The Disko
4-1) Légende en fabrication (Legend in Making, LLL)
Nous renouons avec un rituel de la série avec le désormais traditionnel bilan en images de la saison écoulée. Toujours parfaitement agencé, celui–ci nous permet de nous remémorer l’essentiel de cette période… à de majeures exceptions près. En effet Dana apparaît tout bonnement omise ! C’est assez Tabula Rasa comme ambiance... Il en va pareillement pour Lara tandis que Carmen se voit vraiment réduite au minimum (l’autel). Le générique le confirme, ce deux là sont descendues du navire, sans même une petite scène pour prendre congé. Le départ de Lara se montre particulièrement expéditif et moins crédible que celui de Carmen.
On peut se demander si une série peut se permettre une hémorragie continuelle de superbes personnages, saison après saison, sans à un moment ou à un autre perdre de son intérêt. Du fait de son champ narratif particulier, (feuilleton essentiellement basé sur le relationnel), The L Word est certes perpétuellement confronté à la problématique du renouvellement. Tout le monde ne va pas avoir une liaison avec tout le monde. Mais user des sorties de personnages à cette fin, c’est y aller à la hache. Et reste à voir si la relève sera cette fois à la hauteur… Je trouve également le terme d'incestueux vraiment fort concernant Lara/Alice, on a l'impression que la série se renie. Enfin bref, je ne suis assez fumasse.
L’épisode proprement dit débute par l’étrange image de Shane semblant inanimée, en immersion dans l’océan. Enfin étrange, hein, c’est à voir. Ce n’est pas à un vieux fan des X-Files que l’on va apprendre à faire la grimace. Cette scène là est proprement pompée sur son équivalent de Triangle. Mulder dérivait entre deux univers, Shane en ce moment c’est entre deux cuites, à chacun son style.
Le générique connaît donc quelques modifications visuelles. Alice est désormais seule sur la moto. Cette séquence aurait pu être remplacée par une autre, l’effet n’est pas très heureux. On remarque deux des nouvelles filles, mais encore vues de dos car pas encore entrées sur scènes. L’idée est amusante, très ludique. Mais la meilleure nouvelle reste de retrouver Bette en costume de femme d’affaires, rayonnante sur un épais fauteuil directorial. Cela semble indiquer que la Bette dépressive, amère, langue de vipère, sujette à des accès de n’importe quoi de la saison écoulée laisserait sa place à la « vraie », celle des saisons 1 et 2. On croise les doigts. Quand Bette va…
Nous retrouvons le superbe palace canadien, une splendeur. Ici également The L Word veille à varier ses effets : la saison 2 débutait après un fossé de quelques semaines, la 3 de six mois, et la 4 dans la continuité, une bonne idée. La nouvelle intervention (après celle pour les « ennuyeuses » Bette et Tina) ouvre excellemment les débats, avec les filles oscillant entre les pôles de la raison (Alice) et de l’extrémisme (Jenny, who else ?) et la mémorable colère de Tina. Seul petit souci, huit mois séparent en temps réel les deux saisons, et le look de certains personnages a évolué, c’est un peu bizarre quand on regarde les deux épisodes en continu. Tina a perdu ses dernières rondeurs de grossesse, Al est plus glamour, Angelica a doublé de taille etc.
Un vaste mouvement de retour aux personnalités habituelles des personnages se dessine, à commencer par Alice. Celle-ci, au terme du chemin parcouru dernièrement, déclare vouloir poursuivre sa vie et même multiplier les « expériences ». Tant mieux pour elle, mais aussi pour nous, on retrouve la Alice espiègle que l’on adore. Pour l’instant sa première expérience est d’être la coach de vie de la nouvelle nouvelle Héléna (la fauchée). Celle-ci est complètement déphasée, cela nous vaut plusieurs scènes très divertissantes On reste assez impressionné de voir avec quelle méthode la mère ratiboise la fille. Brr, Mrs Peabody peut être inexorable quand elle le désire... On doit cependant remarquer l'absence très étrange de toute référence aux enfants d'Héléna. Leur mère, qui ne plus prend l'avion chaque semaine, ne devrait-elle pas vouloir se rapprocher d'eux ? Cet effacement s'assimile à une coupable approximation d'écriture.
Comme on l'a vu durant les saisons écoulées, le placement de produits demeure une constante de la série, d'autant qu'il se montre rarement discret. Mais Légende en construction frappe fort avec l'utilisation du récit pour vanter les mérites du site communautaire lancé dans la vraie vie du monde vrai par les Instances Supérieures. Comme un petit spot publicitaire inséré en plein épisode, on se pince pour y croire. Mais reconnaissons que le site a l'air convivial, quoique je préférais le look très Cyber de la première Toile informatique à ce système de constellations, sans doute plus adapté au grand nombre. Comme la série se montre toujours astucieuse, cette péripétie est en outre utilisée pour introduire la mystérieuse Papi (sans doute la fameuse « Légende »), de manière assez titillante et amusante, c'est bien joué. On attend la confrontation des deux serial lovers en chef, tandis que le duo Héléna/Alice semble bien parti pour représenter le moteur comique d'une saison renouant enfin avec l'humour, d'autant que, à la surprise générale, Alice a conservé son émission radio !
L'épisode signifie également un virage chez Moira/Max. Une discussion franche met fin au pathos de leur relation agonisante. Les situer désormais sur le plan de l'amitié et de la colocation paraît aussi logique que judicieux. Un nouveau départ, une nouvelle fois synonyme de retour aux fondamentaux. Jenny prenant dans la face les critiques littéraires, cela va être rigolo. Par contre le fait que le patron de Max invite celui-ci à sortir avec sa fille paraît un peu gros. Tout dépendra du traitement de l'action. Mais le grand événement survenant dans le secteur demeure bien entendu le retour, hélas express, de Marina. Ah, la, la Marina... Toujours aussi féline, classe, tellement brillante (un peu trop fardée). Évidemment on ressent instantanément un grand coup de nostalgie pour l'incroyable première saison de la série ! Mais Marina demeure également égale à elle même, mystérieuse et soufflant le chaud et froid comme elle seule sait le faire. Elle se montre ainsi tout sourires envers Jenny, mais se débrouille pour lui saboter son entrée en scène (voir Jen pétrifiée sur place est hilarant).
Bien sûr on compare avec la visite similaire de Tim et le résultat s'avère en apparence différent. Avec Tim tout s'exprimait en dialogues, cartes sur tables, même si avec hypocrisie parfois. Entre les deux femmes tout se déroule dans le non dit et le regard, à part des salutations convenues. C'est assez indéfinissable, j'éprouve quelques peines à définir les sentiments de Jenny (tristesse, souvenirs, refus) mais c'est très troublant, un moment fort de l'épisode en tout cas. En définitive, même si cette rencontre se passe mieux (en même cela pouvait difficilement être pire), Jen ferme autant la porte à l'un qu'à l'autre, mais on sent ici comme un regret... Sinon Marina semble lui piquer Claude (ah, la réputation des Françaises...), on ne va pas pleurer car Elodie Bouchez n'apportait pas grand chose à la série.
Petit aparté dans un domaine où je ne connais rien de rien. On observe une certaine tendance de la série à considérer la bisexualité comme un état transitoire, ou moins identitaire que l'appartenance aux Gays ou aux Straights. Tous les personnages de la série se définissant comme Bi, tôt ou tard glissent vers le lesbianisme. C'était déjà le cas d'Alice, qui apparaît désormais entièrement lesbienne, et voici que Jen se déclare très nettement. La série semble assez binaire sur ce point. A chacun son opinion là dessus, personnellement je trouve cela extrêmement prometteur pour Tina/Bette...
Le mouvement général de bascule intervient également dans le passionnant roman fleuve que constitue l'histoire de Tina et Bette. La narration a cependant l'habileté de poursuivre quelque peu le psychodrame pour éviter l'impression d'artificialité. Tina est en pleine crise, ce qui semble bien naturel. On aime bien Henri, qui lui susurre d'alerter la police, histoire de bien tout briser définitivement entre le deux femmes. Toujours aussi sympa le Monsieur. Mais Tina résiste là-dessus, est-ce que quelque part elle tiendrait encore à Bette ? (oui, bon, on se rassure comme on peut) Bette complètement décalée dans la cafétéria un peu prolo, c'est à la fois drôle et touchant. On est un peu surpris de découvrir Kit débouler comme ça de nulle part. Aurait-elle un super pouvoir ? Ceci-dit on se doute que, les Instances Supérieures n'ayant que 12 épisodes pour raconter leur histoire, tous les raccourcis possibles et imaginables sont les bienvenus. On va dire que les deux sœurs s'étaient appelées.
Les retrouvailles des ex, d'abord houleuses puis plus raisonnables, constituent le meilleur moment de l'épisode, impeccablement écrit et interprété (Jennifer Beals voyant s'éloigner Angelica est absolument bouleversante). C'est l'heure de gloire de Joyce, qui jusqu'ici (pas seulement professionnellement...) avait plutôt contribué à envenimer les choses. Là elle envoie un grand seau d'eau froide au visage des deux furies, de manière rude et malicieuse à la fois. On se régale ! Tina et Bette semblent en revenir au stand-by antérieur à la crise et à plus de raison, première étape du rapprochement que la saison devrait nous raconter (ou alors je passe à Derrick). Bon, cela pourra toujours faire dire aux esprits chagrins que Bette sort gagnante d'avoir enlevé Angelica, mais passons. Par contre je n'ai pas trop compris la scène de Kit à la clinique : je pensais qu'il s'agissait d'une militante à la Fae Buckley, mais il semble qu'elle soit envoyée par l'établissement lui même, ce qui serait juste fou et passablement criminel. J'aimerais bien savoir si de tels agissements existent vraiment.
Sinon de côté de Shane, ça va, tranquille, tout baigne. Comme dirait Mylène, c'est une belle journée. Une fois sortie de l'onde telle Mark Harris, on découvre qu'elle a rejoint Chérie (le personnage de série à l'orthographe la plus mystérieuse), ce qui est une excellente idée. C'est assez naturel, et puis retrouver Rosanna Arquette de saison en saison demeure un formidable cadeau que nous offre The L Word. Par contre l'évolution et la dilution de son personnage dans les fêtes et les rails nous inquiète, même si assez logiques (liberté sur le tard, argent, grands appétits de tous ordres), on espère qu'elle va se reprendre. Kate Moennig interprète avec une rare force de conviction le désespoir nihiliste de son personnage, puis sa volonté de réparer (c'est mort).
On remarque également une superbe mise en scène : vision de la party selon le ressenti de Shane, séquence automobile assez explosive (merci pour Chérie), belles images et musiques superbement associées etc. De la belle ouvrage, d'autant que, pour la séquence Shane, la production a fourni l'effort, comme parfois, de venir à L.A.. Cette réalisation tranche visuellement d'avec le reste de l'épisode, ce qui exprime judicieusement à quel point Shane est pour l'heure séparée du groupe. Comme pour le patron de Max, le rebondissement de l'arrivée du demi-frère est un peu excessif, limite Telenovela. Mais leurs rapports futurs ouvrent une trame narrative intéressante, toutefois attention au mélo ! Sa course finale est très drôle (dans son genre), c'est un peu le point d'orgue de cette journée bien remplie et fructueuse.
Au total cette épisode peut parfois donner l'impression d'une action encore un peu inconsistante et fragmentée, puisque encore dans ses prémisses. Mais c'est la loi du genre concernant les ouvertures de saison. Celle-ci introduit efficacement les changements de problématiques, ceux-ci s'inscrivant clairement dans un retour aux sources de la série, ce qui semble positif. Il s'autorise également quelques passages intenses ou spectaculaires, ce qui ne gâche rien. Avec la continuité temporelle, on reste avec l'impression d'un double épisode à la X-Files, établissant un pont entre deux saisons, mais encore à part. The L Word quatrième version débutera sans doute au prochain épisode. Avec le développement des différentes histoires naissantes, et l'entrée en scène des petites nouvelles (bon courage pour remplacer Dana, Lara et Carmen), on y verra sans doute plus clair sur ce que l'on va nous raconter.
On peut se demander si une série peut se permettre une hémorragie continuelle de superbes personnages, saison après saison, sans à un moment ou à un autre perdre de son intérêt. Du fait de son champ narratif particulier, (feuilleton essentiellement basé sur le relationnel), The L Word est certes perpétuellement confronté à la problématique du renouvellement. Tout le monde ne va pas avoir une liaison avec tout le monde. Mais user des sorties de personnages à cette fin, c’est y aller à la hache. Et reste à voir si la relève sera cette fois à la hauteur… Je trouve également le terme d'incestueux vraiment fort concernant Lara/Alice, on a l'impression que la série se renie. Enfin bref, je ne suis assez fumasse.
L’épisode proprement dit débute par l’étrange image de Shane semblant inanimée, en immersion dans l’océan. Enfin étrange, hein, c’est à voir. Ce n’est pas à un vieux fan des X-Files que l’on va apprendre à faire la grimace. Cette scène là est proprement pompée sur son équivalent de Triangle. Mulder dérivait entre deux univers, Shane en ce moment c’est entre deux cuites, à chacun son style.
Le générique connaît donc quelques modifications visuelles. Alice est désormais seule sur la moto. Cette séquence aurait pu être remplacée par une autre, l’effet n’est pas très heureux. On remarque deux des nouvelles filles, mais encore vues de dos car pas encore entrées sur scènes. L’idée est amusante, très ludique. Mais la meilleure nouvelle reste de retrouver Bette en costume de femme d’affaires, rayonnante sur un épais fauteuil directorial. Cela semble indiquer que la Bette dépressive, amère, langue de vipère, sujette à des accès de n’importe quoi de la saison écoulée laisserait sa place à la « vraie », celle des saisons 1 et 2. On croise les doigts. Quand Bette va…
Nous retrouvons le superbe palace canadien, une splendeur. Ici également The L Word veille à varier ses effets : la saison 2 débutait après un fossé de quelques semaines, la 3 de six mois, et la 4 dans la continuité, une bonne idée. La nouvelle intervention (après celle pour les « ennuyeuses » Bette et Tina) ouvre excellemment les débats, avec les filles oscillant entre les pôles de la raison (Alice) et de l’extrémisme (Jenny, who else ?) et la mémorable colère de Tina. Seul petit souci, huit mois séparent en temps réel les deux saisons, et le look de certains personnages a évolué, c’est un peu bizarre quand on regarde les deux épisodes en continu. Tina a perdu ses dernières rondeurs de grossesse, Al est plus glamour, Angelica a doublé de taille etc.
Un vaste mouvement de retour aux personnalités habituelles des personnages se dessine, à commencer par Alice. Celle-ci, au terme du chemin parcouru dernièrement, déclare vouloir poursuivre sa vie et même multiplier les « expériences ». Tant mieux pour elle, mais aussi pour nous, on retrouve la Alice espiègle que l’on adore. Pour l’instant sa première expérience est d’être la coach de vie de la nouvelle nouvelle Héléna (la fauchée). Celle-ci est complètement déphasée, cela nous vaut plusieurs scènes très divertissantes On reste assez impressionné de voir avec quelle méthode la mère ratiboise la fille. Brr, Mrs Peabody peut être inexorable quand elle le désire... On doit cependant remarquer l'absence très étrange de toute référence aux enfants d'Héléna. Leur mère, qui ne plus prend l'avion chaque semaine, ne devrait-elle pas vouloir se rapprocher d'eux ? Cet effacement s'assimile à une coupable approximation d'écriture.
Comme on l'a vu durant les saisons écoulées, le placement de produits demeure une constante de la série, d'autant qu'il se montre rarement discret. Mais Légende en construction frappe fort avec l'utilisation du récit pour vanter les mérites du site communautaire lancé dans la vraie vie du monde vrai par les Instances Supérieures. Comme un petit spot publicitaire inséré en plein épisode, on se pince pour y croire. Mais reconnaissons que le site a l'air convivial, quoique je préférais le look très Cyber de la première Toile informatique à ce système de constellations, sans doute plus adapté au grand nombre. Comme la série se montre toujours astucieuse, cette péripétie est en outre utilisée pour introduire la mystérieuse Papi (sans doute la fameuse « Légende »), de manière assez titillante et amusante, c'est bien joué. On attend la confrontation des deux serial lovers en chef, tandis que le duo Héléna/Alice semble bien parti pour représenter le moteur comique d'une saison renouant enfin avec l'humour, d'autant que, à la surprise générale, Alice a conservé son émission radio !
L'épisode signifie également un virage chez Moira/Max. Une discussion franche met fin au pathos de leur relation agonisante. Les situer désormais sur le plan de l'amitié et de la colocation paraît aussi logique que judicieux. Un nouveau départ, une nouvelle fois synonyme de retour aux fondamentaux. Jenny prenant dans la face les critiques littéraires, cela va être rigolo. Par contre le fait que le patron de Max invite celui-ci à sortir avec sa fille paraît un peu gros. Tout dépendra du traitement de l'action. Mais le grand événement survenant dans le secteur demeure bien entendu le retour, hélas express, de Marina. Ah, la, la Marina... Toujours aussi féline, classe, tellement brillante (un peu trop fardée). Évidemment on ressent instantanément un grand coup de nostalgie pour l'incroyable première saison de la série ! Mais Marina demeure également égale à elle même, mystérieuse et soufflant le chaud et froid comme elle seule sait le faire. Elle se montre ainsi tout sourires envers Jenny, mais se débrouille pour lui saboter son entrée en scène (voir Jen pétrifiée sur place est hilarant).
Bien sûr on compare avec la visite similaire de Tim et le résultat s'avère en apparence différent. Avec Tim tout s'exprimait en dialogues, cartes sur tables, même si avec hypocrisie parfois. Entre les deux femmes tout se déroule dans le non dit et le regard, à part des salutations convenues. C'est assez indéfinissable, j'éprouve quelques peines à définir les sentiments de Jenny (tristesse, souvenirs, refus) mais c'est très troublant, un moment fort de l'épisode en tout cas. En définitive, même si cette rencontre se passe mieux (en même cela pouvait difficilement être pire), Jen ferme autant la porte à l'un qu'à l'autre, mais on sent ici comme un regret... Sinon Marina semble lui piquer Claude (ah, la réputation des Françaises...), on ne va pas pleurer car Elodie Bouchez n'apportait pas grand chose à la série.
Petit aparté dans un domaine où je ne connais rien de rien. On observe une certaine tendance de la série à considérer la bisexualité comme un état transitoire, ou moins identitaire que l'appartenance aux Gays ou aux Straights. Tous les personnages de la série se définissant comme Bi, tôt ou tard glissent vers le lesbianisme. C'était déjà le cas d'Alice, qui apparaît désormais entièrement lesbienne, et voici que Jen se déclare très nettement. La série semble assez binaire sur ce point. A chacun son opinion là dessus, personnellement je trouve cela extrêmement prometteur pour Tina/Bette...
Le mouvement général de bascule intervient également dans le passionnant roman fleuve que constitue l'histoire de Tina et Bette. La narration a cependant l'habileté de poursuivre quelque peu le psychodrame pour éviter l'impression d'artificialité. Tina est en pleine crise, ce qui semble bien naturel. On aime bien Henri, qui lui susurre d'alerter la police, histoire de bien tout briser définitivement entre le deux femmes. Toujours aussi sympa le Monsieur. Mais Tina résiste là-dessus, est-ce que quelque part elle tiendrait encore à Bette ? (oui, bon, on se rassure comme on peut) Bette complètement décalée dans la cafétéria un peu prolo, c'est à la fois drôle et touchant. On est un peu surpris de découvrir Kit débouler comme ça de nulle part. Aurait-elle un super pouvoir ? Ceci-dit on se doute que, les Instances Supérieures n'ayant que 12 épisodes pour raconter leur histoire, tous les raccourcis possibles et imaginables sont les bienvenus. On va dire que les deux sœurs s'étaient appelées.
Les retrouvailles des ex, d'abord houleuses puis plus raisonnables, constituent le meilleur moment de l'épisode, impeccablement écrit et interprété (Jennifer Beals voyant s'éloigner Angelica est absolument bouleversante). C'est l'heure de gloire de Joyce, qui jusqu'ici (pas seulement professionnellement...) avait plutôt contribué à envenimer les choses. Là elle envoie un grand seau d'eau froide au visage des deux furies, de manière rude et malicieuse à la fois. On se régale ! Tina et Bette semblent en revenir au stand-by antérieur à la crise et à plus de raison, première étape du rapprochement que la saison devrait nous raconter (ou alors je passe à Derrick). Bon, cela pourra toujours faire dire aux esprits chagrins que Bette sort gagnante d'avoir enlevé Angelica, mais passons. Par contre je n'ai pas trop compris la scène de Kit à la clinique : je pensais qu'il s'agissait d'une militante à la Fae Buckley, mais il semble qu'elle soit envoyée par l'établissement lui même, ce qui serait juste fou et passablement criminel. J'aimerais bien savoir si de tels agissements existent vraiment.
Sinon de côté de Shane, ça va, tranquille, tout baigne. Comme dirait Mylène, c'est une belle journée. Une fois sortie de l'onde telle Mark Harris, on découvre qu'elle a rejoint Chérie (le personnage de série à l'orthographe la plus mystérieuse), ce qui est une excellente idée. C'est assez naturel, et puis retrouver Rosanna Arquette de saison en saison demeure un formidable cadeau que nous offre The L Word. Par contre l'évolution et la dilution de son personnage dans les fêtes et les rails nous inquiète, même si assez logiques (liberté sur le tard, argent, grands appétits de tous ordres), on espère qu'elle va se reprendre. Kate Moennig interprète avec une rare force de conviction le désespoir nihiliste de son personnage, puis sa volonté de réparer (c'est mort).
On remarque également une superbe mise en scène : vision de la party selon le ressenti de Shane, séquence automobile assez explosive (merci pour Chérie), belles images et musiques superbement associées etc. De la belle ouvrage, d'autant que, pour la séquence Shane, la production a fourni l'effort, comme parfois, de venir à L.A.. Cette réalisation tranche visuellement d'avec le reste de l'épisode, ce qui exprime judicieusement à quel point Shane est pour l'heure séparée du groupe. Comme pour le patron de Max, le rebondissement de l'arrivée du demi-frère est un peu excessif, limite Telenovela. Mais leurs rapports futurs ouvrent une trame narrative intéressante, toutefois attention au mélo ! Sa course finale est très drôle (dans son genre), c'est un peu le point d'orgue de cette journée bien remplie et fructueuse.
Au total cette épisode peut parfois donner l'impression d'une action encore un peu inconsistante et fragmentée, puisque encore dans ses prémisses. Mais c'est la loi du genre concernant les ouvertures de saison. Celle-ci introduit efficacement les changements de problématiques, ceux-ci s'inscrivant clairement dans un retour aux sources de la série, ce qui semble positif. Il s'autorise également quelques passages intenses ou spectaculaires, ce qui ne gâche rien. Avec la continuité temporelle, on reste avec l'impression d'un double épisode à la X-Files, établissant un pont entre deux saisons, mais encore à part. The L Word quatrième version débutera sans doute au prochain épisode. Avec le développement des différentes histoires naissantes, et l'entrée en scène des petites nouvelles (bon courage pour remplacer Dana, Lara et Carmen), on y verra sans doute plus clair sur ce que l'on va nous raconter.
Shane on the road : Shiny Toy Guns, The Disko
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Re: Série "The L Word"
Oh mais faut alors que je m'y mette à cette 4e saison
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
4-2) La Vida loca (Livin’ La Vida Loca, LLLL)
On pourra reprocher à l'épisode, principalement dans sa première partie, de trop abuser de dialogues statiques. Si on trouve cela parfois assez verbeux, La Vida Loca recèle cependant plusieurs excellents passages. Il a le mérite de véritablement lancer cette quatrième saison. On découvre enfin deux des nouveaux personnages avec, comme on va le voir, des résultats extrêmement contrastés.
Dans un premier temps, alors que l'on renoue avec le must que sont les petits déjeuners collectifs du Planet, les dernières séquelles de la transition entre saisons se voient emportées. En effet on expédie rapidement l'avortement de Kit et on assiste au retour au bercail de Tina et Shane (aux facultés de récupération assez prodigieuses). Dans le rôle le l'amphitryon, Alice leur décerne une jolie volée de piques amicales mais bien ajustées et acidulées. On s'amuse beaucoup, d'autant que l'une des meilleures nouvelles de ce début de saison reste que notre Alice est toujours au top... Cette scène établit cependant un distingo très net, allant sans doute donner le La durant quelques temps. Shane est finalement accueillie à bras ouverts dans sa famille, sans aucune réelle mise en cause (bon, Héléna fait un tout petit peu la grimace, on peut comprendre). Par on contre on sent comme une vraie réserve envers Tina, vivant toujours à « Hétéroville ».
Bien entendu le rejet n'est ni tranché ni définitif, ce qui serait tout à fait excessif, mais une césure et comme un diffus malaise se sont installés envers celle qui aurait choisi de « jouir des privilèges de l'hétérosexualité ». c'est sans doute réaliste, on peut aussi se demander si les Instances Supérieures ne veulent pas délibérément souligner l'aspect communautaire de The L Word, ce qui peut constituer un message à double tranchant. On ressent presque la même atmosphère que lors du dîner avec Max, tandis que Tina elle même semble parfois exprimer une mauvaise conscience et vouloir se justifer. Tina et Alice se livrent aussi à un petit ping pong verbal à propos de leur bisexualité, l'emblématique Alice se réjouissant d'avoir laissé cela derrière elle. Décidément les bi ne sont pas non plus à la fête à West Hollywood.
De manière caractéristique l'épisode accorde d’ailleurs des espaces totalement disproportionnés à Bette et à Tina. Celle-ci se voit vraiment réduite à la portion congrue, n'apparaissant, outre une participation testimoniale à la crise finale, que pour introduire un nouveau second rôle, Aaron (Brian Markinson : X-Files, Dark Angel, Caprica …). Ce producteur brutal et vénal, à l'ego surdéveloppé et devant aller voir sur Google qui est Satyajit Ray, introduit une plaisante ambiance à la The Player de Robert Altman. On se dit que développer une vision au vitriol d'Hollywood pourrait représenter un bon filon pour la série (même si déjà un peu fait avec Shane), d'autant que « punir » Tina en réduisant son rôle serait vraiment un contresens.
À l'opposé, l'une des caractéristiques majeures de La Vida Loca consiste à marquer le retour en majesté de Mighty Bette et ça, c'est juste formidable. Quelle heureuse rencontre de la voir ainsi déambuler dans le campus, irradiant la confiance en soi et la compétence, les tracas personnels laissés loin derrière. C'est d'autant plus vrai que Jennifer Beals se montre incomparable de beauté et de rayonnement... Quelle belle résurrection d'un personnage retrouvant son élément et sa personnalité de toujours. Ah, il est loin le temps du marasme ! (heu, 48 heures en fait...) Toutes ces scènes sonnent juste, comme ce brillant passage où elle harangue ses futurs assistants. On se délecte d'admirer cet alliage d'exquise féminité, d'autorité et de charisme. On dira ce que l'on voudra de Bette et de ses défauts avérés, mais, tout de même, elle en jette. On continue à halluciner quand on s'aperçoit que le sympathique James est de retour ! Ayons une petite pensée pour lui, tôt ou tard il va déguster, c'est inévitable. Mais en même temps il a ressigné pour, donc il aime ça. Bon, les Instances Supérieures n'y vont par pas quatre chemins pour nous signifier que Queen B. is Back mais en même temps il demeure classique et assez fréquent qu'un nouveau dirigeant s'installe avec son staff. Et puis y associer Franklin malgré le passé, c'est très pro en même temps que subtilement revanchard...
De manière assez étonnante, avec ce segment universitaire; on se retrouve dans une situation assez similaire à la saison 3 de Californication, telle qu'elle se présente, même si Hank Moody n’y sera que professeur. Certes Bette n'est pas Hanky (elle picole moins, déjà), mais on a vu au cours de la saison 2 (New York et Planet) qu'elle n'avait qu'à claquer des doigts pour que ça tombe, et visiblement c'est parti pour durer. Tina partie, on commence à vaguement imaginer des safaris sur le campus quand se présente une Mia au petit pied en la personne de la très blonde et effectivement très présomptueuse Nadia. La jolie jeune femme apparaît globalement insignifiante, même si apprécier ce joyau onirique qu'est Little Nemo in Slumberland est une immense qualité. Toutefois elle installe un suspens quant à savoir si l'espèce de nébuleuse très chaude déjà instaurée avec Bette va se concrétiser ou non. Connaissant l'aptitude de Madame la Doyenne à résister à ses pulsions (Cf. saison 1), on se dit que l'affaire est bien partie, même si Nadia n'est en rien troublante et forte comme Candace. Surtout on doit indirectement à Blondie la meilleure scène de l'épisode, avec Bette en train de se tâter les biceps, tout un symbole et un sacré numéro de comédienne.
Le 14 mai 1989 Maddie Hayes et David Addison fermèrent définitivement les portes de l’agence Clair de Lune et s’éclipsèrent dans une église afin de convoler en justes noces (ou alors ils furent juste virés, on ne sait pas trop). Par la suite Maddie, érudite, travailleuse acharnée, aussi diplomate qu’à l’occasion autoritaire juste ce qu’il faut, sut se tailler une belle carrière au sein de la prestigieuse Université de Californie. Hélas le cours des années fut moins clément envers David. Il se rasa la tête, fit de la gonflette et se la péta grave toujours davantage avec des aventures du style « je suis enfermé dans un immeuble avec trente terroristes mais je me les fais à la paluche » ou bien « c’est la fin du monde, mais la météorite je vais la chercher avec les dents ». Bref, Le séducteur spirituel et plein d’humour devint un gros bourrin, jusqu’à écœurer Maddie à propos du concept même de virilité. Celle-ci commença à se remémorer toujours plus fréquemment certaines amitiés particulières de sa jeunesse ou la relation très complice l’unissant jadis à Miss Topisto. Une indéniable vérité se fit jour, la laissant fort désorientée. Aussi, quand l’occasion se présenta d’embaucher la célèbre Bette Porter… Euh, non. Apparemment tout ceci se déroule sur un autre plan astral.
Depuis son commencement on apprécie vivement la tendance de The L Word à piocher dans la pop culture des années 80. Autant dire qu’avec l’entrée en lice de Cybill Shepherd, on atteint un sommet en la matière. La contempler partager l’écran avec Jenny B constitue un jouissif voyage dans le temps et nous console de ne jamais avoir eu de scène entre cette dernière et Rosanna Arquette. Elle campe fort éloquemment ce personnage étonnant et riche en potentialités. La complicité entre les comédiennes paraît immédiate et on se réjouit de voir Bette sembler devenir la coach en saphisme de Phyllis, tout comme Alice est celle de vie pour Héléna. Le personnage s’inscrit clairement dans la volonté de la série de décrire le plus large spectre de types de lesbiennes possible. Pour la première fois nous découvrons une femme se trouvant sur le tard. Voir Bette lui déclarer, comme elle seule sait le faire, qu’il n’est jamais trop tard, apparaît formidablement émouvant. On préfère nettement ce militantisme là, positif et dans l’espérance, à ce qui semble s’exprimer autour de Tina. Bette était déjà grandiose, mais maintenant ce versant universitaire s’annonce vraiment comme la Rolls-Royce de la saison.
Alors, par contre, Papi cela ne va pas le faire, mais alors pas du tout. Premièrement son segment est l’occasion d’une consternante avalanche de clichés sur les Latinos. Si Papi était française, elle serait entourée de gars en béret et de danseuses de French Cancan. On se situe à ce niveau. Carmen et sa famille véhiculaient également quelques poncifs mais leur humanité le compensait plus que largement. Or c’est précisément la faiblesse de Papi que de ne pas être un vrai personnage mais plutôt un simple concept, à base de frime intense, d’appétit sexuel débridé et d’une allure caillera, histoire de faire bon poids. Rien à voir avec Shane. De plus le jeu de la splendide Janina Gavankar apparaît quelque peu rugueux. Quand on se confronte à des actrices de talent de celles de la série, il faut mieux être à la hauteur sinon cela ne pardonne pas. Certes l’on s’amuse beaucoup, mais, quand on y regarde de plus près, cela provient essentiellement des autres.
Papi ne signifie pas vraiment « papa », comme le traduit approximativement la VF, mais est le diminutif de « Papi Chulo », terme latino désignant un garçon rebelle et, comment le formuler, disons très viril. Aussi quand Alice s’aventure dans des boites pour le moins variées, demandant un « Papi », on débouche fatalement sur des situations cocasses… Leisha Hailey nous régale d’un nouveau grand récital, avec en apothéose la première scène chaude de la saison, où elle parvient à entremêler l’humour avec le sexuel, aussi bien qu’avec le tragique en début de saison 3. C’est formidable. L’expression « résoudre la quadrature du cercle » n’aura plus le même sens pour nous. De même on s’amuse beaucoup quand Héléna en rajoute, mais on s’inquiète de l’intérêt à long terme de Ghetto Barbie. Papi n’est pas Carment et Janina Gavankar n’est pas Sarah Shahi. A moins de se prénommer Cybill, cela va être difficile pour les nouvelles, cette saison…
Comme prévu, Jenny et son ego encaissant les critiques à leur manière s’avère hilarant, lors du show de Mia Kirshner avec le demi-frère de Shane, ou au journal. Par contre on remarque ici un nouveau placement de produit assez incroyable, la rédaction en question étant celle de Curve, vrai magazine lesbien ayant d’ailleurs consacré par mal de couvertures à The L Word. Un joli business entre amies ! Tiens, le numéro actuel de Curve titre sur The Real L Word… Tout comme Leisha, Mia apparaît particulièrement en beauté, qu’est-ce que cela sera quand Jen renoncera à sa garde robe provenant d’un musée des horreurs. Max poursuit sa périlleuse entreprise de séduction. Il est touchant, après qu’il en ait tant bavé, de le voir vivre son rêve et l’on comprend que la série ait voulu exprimer les difficultés rencontrées par les Trans. Mais tout de même, il entraîne cette jeune fille dans ce qui s’assimile à une duperie. J’ai eu comme une impression de déjà vu, en fait Max se retrouve dans une situation assez similaire à celle d’Eddy dans le Small Potatoes des X-Files. Ce n’est pas très différent, moralement parlant. Pour rester aux frontières du réel, ma main à couper que la maison de son patron est celle de Wilczek dans Ghost in the Machine. La Vancouver Touch… Espérons que Max saura gérer, il joue à un jeu dangereux, et pas seulement pour lui.
Shane éprouve des difficultés à intégrer pleinement son demi-frère dans sa vie, ainsi que les responsabilités inhérentes. Avec son profil, c’est assez logique, on reste tout de même assez effondré de la voir refuser de s’occuper de le mettre à l’école. Tout de même, Shane… Mais c’est Shay le plus intéressant dans cette histoire. Le voir ne pas être pris en considération par des adultes pensant l’occuper (s’en débarrasser) avec un défilé de frites et de sucreries ressort vraiment poignant. Le jeune comédien exprime pleinement le désespoir silencieux de son personnage, qui touche nettement plus que le pathos et les grands violons de la scène entre Kit et Bette, un vrai boulet pour l’épisode. Après une fugue logique (et une assistante de Shane à pleurer de rire), la grande crise finale se montre paradoxalement très divertissante, avec les filles en quête d’un jeune garçon dans l’immensité de L.A. Bette (qui sait flinguer) et Tina s’ignorent superbement, mais on y trouve un joli moment de complicité entre Alice et Bette, c’est aussi tout un roman ces deux là. On se dit que l’on aimerait bien visionner un épisode décalé sur leur couple de jadis… La conclusion , avec le routier sympa, paraît par contre un peu cousue de fil blanc, on sait bien que The L Word ne va pas basculer dans une horreur abjecte. Elle a au moins le mérite de servir de prise de conscience à Shane, la découvrir en grande sœur attentionnée promet beaucoup… A suivre !
Dans un premier temps, alors que l'on renoue avec le must que sont les petits déjeuners collectifs du Planet, les dernières séquelles de la transition entre saisons se voient emportées. En effet on expédie rapidement l'avortement de Kit et on assiste au retour au bercail de Tina et Shane (aux facultés de récupération assez prodigieuses). Dans le rôle le l'amphitryon, Alice leur décerne une jolie volée de piques amicales mais bien ajustées et acidulées. On s'amuse beaucoup, d'autant que l'une des meilleures nouvelles de ce début de saison reste que notre Alice est toujours au top... Cette scène établit cependant un distingo très net, allant sans doute donner le La durant quelques temps. Shane est finalement accueillie à bras ouverts dans sa famille, sans aucune réelle mise en cause (bon, Héléna fait un tout petit peu la grimace, on peut comprendre). Par on contre on sent comme une vraie réserve envers Tina, vivant toujours à « Hétéroville ».
Bien entendu le rejet n'est ni tranché ni définitif, ce qui serait tout à fait excessif, mais une césure et comme un diffus malaise se sont installés envers celle qui aurait choisi de « jouir des privilèges de l'hétérosexualité ». c'est sans doute réaliste, on peut aussi se demander si les Instances Supérieures ne veulent pas délibérément souligner l'aspect communautaire de The L Word, ce qui peut constituer un message à double tranchant. On ressent presque la même atmosphère que lors du dîner avec Max, tandis que Tina elle même semble parfois exprimer une mauvaise conscience et vouloir se justifer. Tina et Alice se livrent aussi à un petit ping pong verbal à propos de leur bisexualité, l'emblématique Alice se réjouissant d'avoir laissé cela derrière elle. Décidément les bi ne sont pas non plus à la fête à West Hollywood.
De manière caractéristique l'épisode accorde d’ailleurs des espaces totalement disproportionnés à Bette et à Tina. Celle-ci se voit vraiment réduite à la portion congrue, n'apparaissant, outre une participation testimoniale à la crise finale, que pour introduire un nouveau second rôle, Aaron (Brian Markinson : X-Files, Dark Angel, Caprica …). Ce producteur brutal et vénal, à l'ego surdéveloppé et devant aller voir sur Google qui est Satyajit Ray, introduit une plaisante ambiance à la The Player de Robert Altman. On se dit que développer une vision au vitriol d'Hollywood pourrait représenter un bon filon pour la série (même si déjà un peu fait avec Shane), d'autant que « punir » Tina en réduisant son rôle serait vraiment un contresens.
À l'opposé, l'une des caractéristiques majeures de La Vida Loca consiste à marquer le retour en majesté de Mighty Bette et ça, c'est juste formidable. Quelle heureuse rencontre de la voir ainsi déambuler dans le campus, irradiant la confiance en soi et la compétence, les tracas personnels laissés loin derrière. C'est d'autant plus vrai que Jennifer Beals se montre incomparable de beauté et de rayonnement... Quelle belle résurrection d'un personnage retrouvant son élément et sa personnalité de toujours. Ah, il est loin le temps du marasme ! (heu, 48 heures en fait...) Toutes ces scènes sonnent juste, comme ce brillant passage où elle harangue ses futurs assistants. On se délecte d'admirer cet alliage d'exquise féminité, d'autorité et de charisme. On dira ce que l'on voudra de Bette et de ses défauts avérés, mais, tout de même, elle en jette. On continue à halluciner quand on s'aperçoit que le sympathique James est de retour ! Ayons une petite pensée pour lui, tôt ou tard il va déguster, c'est inévitable. Mais en même temps il a ressigné pour, donc il aime ça. Bon, les Instances Supérieures n'y vont par pas quatre chemins pour nous signifier que Queen B. is Back mais en même temps il demeure classique et assez fréquent qu'un nouveau dirigeant s'installe avec son staff. Et puis y associer Franklin malgré le passé, c'est très pro en même temps que subtilement revanchard...
De manière assez étonnante, avec ce segment universitaire; on se retrouve dans une situation assez similaire à la saison 3 de Californication, telle qu'elle se présente, même si Hank Moody n’y sera que professeur. Certes Bette n'est pas Hanky (elle picole moins, déjà), mais on a vu au cours de la saison 2 (New York et Planet) qu'elle n'avait qu'à claquer des doigts pour que ça tombe, et visiblement c'est parti pour durer. Tina partie, on commence à vaguement imaginer des safaris sur le campus quand se présente une Mia au petit pied en la personne de la très blonde et effectivement très présomptueuse Nadia. La jolie jeune femme apparaît globalement insignifiante, même si apprécier ce joyau onirique qu'est Little Nemo in Slumberland est une immense qualité. Toutefois elle installe un suspens quant à savoir si l'espèce de nébuleuse très chaude déjà instaurée avec Bette va se concrétiser ou non. Connaissant l'aptitude de Madame la Doyenne à résister à ses pulsions (Cf. saison 1), on se dit que l'affaire est bien partie, même si Nadia n'est en rien troublante et forte comme Candace. Surtout on doit indirectement à Blondie la meilleure scène de l'épisode, avec Bette en train de se tâter les biceps, tout un symbole et un sacré numéro de comédienne.
Le 14 mai 1989 Maddie Hayes et David Addison fermèrent définitivement les portes de l’agence Clair de Lune et s’éclipsèrent dans une église afin de convoler en justes noces (ou alors ils furent juste virés, on ne sait pas trop). Par la suite Maddie, érudite, travailleuse acharnée, aussi diplomate qu’à l’occasion autoritaire juste ce qu’il faut, sut se tailler une belle carrière au sein de la prestigieuse Université de Californie. Hélas le cours des années fut moins clément envers David. Il se rasa la tête, fit de la gonflette et se la péta grave toujours davantage avec des aventures du style « je suis enfermé dans un immeuble avec trente terroristes mais je me les fais à la paluche » ou bien « c’est la fin du monde, mais la météorite je vais la chercher avec les dents ». Bref, Le séducteur spirituel et plein d’humour devint un gros bourrin, jusqu’à écœurer Maddie à propos du concept même de virilité. Celle-ci commença à se remémorer toujours plus fréquemment certaines amitiés particulières de sa jeunesse ou la relation très complice l’unissant jadis à Miss Topisto. Une indéniable vérité se fit jour, la laissant fort désorientée. Aussi, quand l’occasion se présenta d’embaucher la célèbre Bette Porter… Euh, non. Apparemment tout ceci se déroule sur un autre plan astral.
Depuis son commencement on apprécie vivement la tendance de The L Word à piocher dans la pop culture des années 80. Autant dire qu’avec l’entrée en lice de Cybill Shepherd, on atteint un sommet en la matière. La contempler partager l’écran avec Jenny B constitue un jouissif voyage dans le temps et nous console de ne jamais avoir eu de scène entre cette dernière et Rosanna Arquette. Elle campe fort éloquemment ce personnage étonnant et riche en potentialités. La complicité entre les comédiennes paraît immédiate et on se réjouit de voir Bette sembler devenir la coach en saphisme de Phyllis, tout comme Alice est celle de vie pour Héléna. Le personnage s’inscrit clairement dans la volonté de la série de décrire le plus large spectre de types de lesbiennes possible. Pour la première fois nous découvrons une femme se trouvant sur le tard. Voir Bette lui déclarer, comme elle seule sait le faire, qu’il n’est jamais trop tard, apparaît formidablement émouvant. On préfère nettement ce militantisme là, positif et dans l’espérance, à ce qui semble s’exprimer autour de Tina. Bette était déjà grandiose, mais maintenant ce versant universitaire s’annonce vraiment comme la Rolls-Royce de la saison.
Alors, par contre, Papi cela ne va pas le faire, mais alors pas du tout. Premièrement son segment est l’occasion d’une consternante avalanche de clichés sur les Latinos. Si Papi était française, elle serait entourée de gars en béret et de danseuses de French Cancan. On se situe à ce niveau. Carmen et sa famille véhiculaient également quelques poncifs mais leur humanité le compensait plus que largement. Or c’est précisément la faiblesse de Papi que de ne pas être un vrai personnage mais plutôt un simple concept, à base de frime intense, d’appétit sexuel débridé et d’une allure caillera, histoire de faire bon poids. Rien à voir avec Shane. De plus le jeu de la splendide Janina Gavankar apparaît quelque peu rugueux. Quand on se confronte à des actrices de talent de celles de la série, il faut mieux être à la hauteur sinon cela ne pardonne pas. Certes l’on s’amuse beaucoup, mais, quand on y regarde de plus près, cela provient essentiellement des autres.
Papi ne signifie pas vraiment « papa », comme le traduit approximativement la VF, mais est le diminutif de « Papi Chulo », terme latino désignant un garçon rebelle et, comment le formuler, disons très viril. Aussi quand Alice s’aventure dans des boites pour le moins variées, demandant un « Papi », on débouche fatalement sur des situations cocasses… Leisha Hailey nous régale d’un nouveau grand récital, avec en apothéose la première scène chaude de la saison, où elle parvient à entremêler l’humour avec le sexuel, aussi bien qu’avec le tragique en début de saison 3. C’est formidable. L’expression « résoudre la quadrature du cercle » n’aura plus le même sens pour nous. De même on s’amuse beaucoup quand Héléna en rajoute, mais on s’inquiète de l’intérêt à long terme de Ghetto Barbie. Papi n’est pas Carment et Janina Gavankar n’est pas Sarah Shahi. A moins de se prénommer Cybill, cela va être difficile pour les nouvelles, cette saison…
Comme prévu, Jenny et son ego encaissant les critiques à leur manière s’avère hilarant, lors du show de Mia Kirshner avec le demi-frère de Shane, ou au journal. Par contre on remarque ici un nouveau placement de produit assez incroyable, la rédaction en question étant celle de Curve, vrai magazine lesbien ayant d’ailleurs consacré par mal de couvertures à The L Word. Un joli business entre amies ! Tiens, le numéro actuel de Curve titre sur The Real L Word… Tout comme Leisha, Mia apparaît particulièrement en beauté, qu’est-ce que cela sera quand Jen renoncera à sa garde robe provenant d’un musée des horreurs. Max poursuit sa périlleuse entreprise de séduction. Il est touchant, après qu’il en ait tant bavé, de le voir vivre son rêve et l’on comprend que la série ait voulu exprimer les difficultés rencontrées par les Trans. Mais tout de même, il entraîne cette jeune fille dans ce qui s’assimile à une duperie. J’ai eu comme une impression de déjà vu, en fait Max se retrouve dans une situation assez similaire à celle d’Eddy dans le Small Potatoes des X-Files. Ce n’est pas très différent, moralement parlant. Pour rester aux frontières du réel, ma main à couper que la maison de son patron est celle de Wilczek dans Ghost in the Machine. La Vancouver Touch… Espérons que Max saura gérer, il joue à un jeu dangereux, et pas seulement pour lui.
Shane éprouve des difficultés à intégrer pleinement son demi-frère dans sa vie, ainsi que les responsabilités inhérentes. Avec son profil, c’est assez logique, on reste tout de même assez effondré de la voir refuser de s’occuper de le mettre à l’école. Tout de même, Shane… Mais c’est Shay le plus intéressant dans cette histoire. Le voir ne pas être pris en considération par des adultes pensant l’occuper (s’en débarrasser) avec un défilé de frites et de sucreries ressort vraiment poignant. Le jeune comédien exprime pleinement le désespoir silencieux de son personnage, qui touche nettement plus que le pathos et les grands violons de la scène entre Kit et Bette, un vrai boulet pour l’épisode. Après une fugue logique (et une assistante de Shane à pleurer de rire), la grande crise finale se montre paradoxalement très divertissante, avec les filles en quête d’un jeune garçon dans l’immensité de L.A. Bette (qui sait flinguer) et Tina s’ignorent superbement, mais on y trouve un joli moment de complicité entre Alice et Bette, c’est aussi tout un roman ces deux là. On se dit que l’on aimerait bien visionner un épisode décalé sur leur couple de jadis… La conclusion , avec le routier sympa, paraît par contre un peu cousue de fil blanc, on sait bien que The L Word ne va pas basculer dans une horreur abjecte. Elle a au moins le mérite de servir de prise de conscience à Shane, la découvrir en grande sœur attentionnée promet beaucoup… A suivre !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Je viens de voir les 3 premiers et oh my god début de saison remarquable!
Tous les personnes ont une nouvelle vie d'ailleurs la nouvelle copine de Max est toute mimi .J'ai adoré l'explication entre Max et Jenny,les choses sont claires maintenant.Par contre Jen a interet à se montrer plus à l'écoute de Max.Celui-ci fait tout pour l'aider et quand c'est lui qui lui parle de ses problèmes elle en a rien à faire.
Prestation incroyable de Daniela Sea au cours de ces 3 premiers épisodes.Moi c'que j'aime chez Daniela...
Mais oui Jenny devient égocentrique et ne sait même plus se comporter devant un gamin de 10 ans.La scène est drole en soi(les réprimandes de Shane,Jenny toute honteuse) mais en y repensant elle montre à quelle point Jenny a changé.
Le cas Papi:elle est beaucoup plus agréable à suivre en VF.Elle parait plus douce et plus marrante alors qu'en VO elle est plus dure.Mais faut du temps pour s'y habituer,peut être...
En tout cas je préfère laaaaaargement Papi à cette Nadia que je trouve hautaine,hystérique.Elle me fait penser à Tonya en moins drole.
Marina:j'ai adoré tous ces regards lancé vers Jenny,ses sourires non les choses ne sont pas terminées entre elles et ça se voit.Claude n'avait plus d'intéret dés lors que Marina s'est retrouvé face à Jenny.Par contre il y a un truc que j'ai adoré c'est le "Pas mal" lancé à Claude,c'est dit avec une telle sensualité.Alala Karina Lombard qu'est-ce que tu nous as manqué.
Phyllis:Cybill je t'aime! En plus c'est la même doubleuse ça fait plaisir à entendre et en VO(oui j'ai regardé le 3e en VO) Cybill a toujours cette voix magnifique.Elle n'a rien perdu de son sens comique.Elle est très drole dans la scène du bar.
Un début Alice/Phyliss sous le regard déconcerté de Bette
Beaucoup de bonnes scènes
-le pétage de plomb de Tina au tout début de l'épisode 1.
-la scène chez Joyce
-La clinique dans laquelle va Kit.Scène incroyablement bien filmé avec une atmosphère cauchemardesque.
-Enfin toutes les scènes avec Hélèna.
edit:c'est quoi ce gros carnage du perso de Cherrie?Là elle se montre vulgaire,tentatrice et elle entraine Shane à se droguer alors que celle-ci a déjà vécu ça quelques années auparavant.Elle est où la Cherrie attirée par Shane mais n'osant pas vivre complètement cette histoire?Elle est où la Cherrie lui sortant une émouvante tirade en fin de saison 1?
Là c'est fini,ce couple ne me fait plus rêver.
Tous les personnes ont une nouvelle vie d'ailleurs la nouvelle copine de Max est toute mimi .J'ai adoré l'explication entre Max et Jenny,les choses sont claires maintenant.Par contre Jen a interet à se montrer plus à l'écoute de Max.Celui-ci fait tout pour l'aider et quand c'est lui qui lui parle de ses problèmes elle en a rien à faire.
Prestation incroyable de Daniela Sea au cours de ces 3 premiers épisodes.Moi c'que j'aime chez Daniela...
Mais oui Jenny devient égocentrique et ne sait même plus se comporter devant un gamin de 10 ans.La scène est drole en soi(les réprimandes de Shane,Jenny toute honteuse) mais en y repensant elle montre à quelle point Jenny a changé.
Le cas Papi:elle est beaucoup plus agréable à suivre en VF.Elle parait plus douce et plus marrante alors qu'en VO elle est plus dure.Mais faut du temps pour s'y habituer,peut être...
En tout cas je préfère laaaaaargement Papi à cette Nadia que je trouve hautaine,hystérique.Elle me fait penser à Tonya en moins drole.
Marina:j'ai adoré tous ces regards lancé vers Jenny,ses sourires non les choses ne sont pas terminées entre elles et ça se voit.Claude n'avait plus d'intéret dés lors que Marina s'est retrouvé face à Jenny.Par contre il y a un truc que j'ai adoré c'est le "Pas mal" lancé à Claude,c'est dit avec une telle sensualité.Alala Karina Lombard qu'est-ce que tu nous as manqué.
Phyllis:Cybill je t'aime! En plus c'est la même doubleuse ça fait plaisir à entendre et en VO(oui j'ai regardé le 3e en VO) Cybill a toujours cette voix magnifique.Elle n'a rien perdu de son sens comique.Elle est très drole dans la scène du bar.
Un début Alice/Phyliss sous le regard déconcerté de Bette
Beaucoup de bonnes scènes
-le pétage de plomb de Tina au tout début de l'épisode 1.
-la scène chez Joyce
-La clinique dans laquelle va Kit.Scène incroyablement bien filmé avec une atmosphère cauchemardesque.
-Enfin toutes les scènes avec Hélèna.
edit:c'est quoi ce gros carnage du perso de Cherrie?Là elle se montre vulgaire,tentatrice et elle entraine Shane à se droguer alors que celle-ci a déjà vécu ça quelques années auparavant.Elle est où la Cherrie attirée par Shane mais n'osant pas vivre complètement cette histoire?Elle est où la Cherrie lui sortant une émouvante tirade en fin de saison 1?
Là c'est fini,ce couple ne me fait plus rêver.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Moi c'que j'aime chez Daniela...
Je vois que l'on connaît ses classiques !
Oui, très bon début de saison, qui a l'excellente idée de jouer massivement la carte de l'humour et du renouvellement, ce qui fait du bien après la saison 3. un florilège d'excellentes scènes, en effet. j'adore particulièrement Joyce sortant le grand jeu pour calmer les deux bourriques. C'est brillantissime et cela met fin à cette course à la haine assez désolante. Joyce dans Ally McBeal ce serait quelque chose !
Deux réserves, sinon ce n'est pas fun : l'absence pour le moment de lignes directrices (mais cela peut encore évoluer) et, je trouve, un certain raidissement du discours communautaire, notamment après l'épisode 3 que je viens juste de visionner et qui m'a un peu dérangé sur ce point. J'y reviendrai.
Je comprends que la parution de son livre et son succès soient une revanche sur la vie pour Jenny, mais là c'est vrai qu'elle prend vraiment le melon. C'était déjà un peu le cas la saison écoulée mais là ça prend des proportions assez dingues. Je pense qu'elle va rester seule un bon moment, l'univers se résumant à Jenny Shecter.
Karina, ouiiiii, mais sur un seul épisode noooon. Effectivement elle prévient qu'elle ne reste que quelques jours, mais j'aurais bien aimé la retrouver sur un ou deux épisodes de plus. Sa confrontation silencieuse avec Jenny est vraiment un grand moment. Que c'est bref, un épisode.
Papi effectivement joue la dure en permanence, si elle se limite à cela, son apport va demeurer assez restreint. Mais il lui reste du temps pour trouver sa place (n'empêche pour Carmen cela avait été immédiat).
il est exact que Nadia ressemble par pas mal de côtés à Tonya (infatuée d'elle même, extravertie au possible). Mais elle a au moins l'excuse de la jeunesse. Je me souviens de mes années Fac et c'est vrai qu'à l'époque nous étions également "présomptueux" et un peu les rois du monde (mais chez les profs personne de comparable à Bette...). Après, bien entendu, la vie se charge de nous polir. Je crois que Nadia n'en est tout simplement pas encore parvenue à cette étape. Avec son expérience Bette devrait la guider plutôt que prendre du bon temps, mais son truc c'est plutôt l'art contemporain, question enseignement.
Excellente entrée en matière de Cybill, et pas seulement pour le plaisir des retrouvailles. Elle est le casting parfait pour l'intéressant personnage de Phyllis. J'attends beaucoup des futures scènes avec Leisha Hailey (avec en arrière plan une Bette au bord de la crise de nerfs...)
Quelque part je crois que Chérie a largué les amarres, et c'est bien dommage. Un péril à éviter pour Phyllis.
Bon allez, on va se mettre à la critique du 3... Le nombre de personnages de cette série, cela devient une performance en soi.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
4-3) Les Lois de la Gravité (Lassoed, LLL)
Les Lois de la Gravité (ces titres VF, grands dieux...) poursuit la tendance au retour à l'humour et à un renouvellement des situations qu'exprime ce début de saison. Effectivement on s'amuse beaucoup durant cet épisode particulièrement drôle (à une considérable exception près), présentant de plus l'intérêt d'apparaître choral. Une longue première partie montre en effet le clan réuni, de manière très amusante là aussi.
On retrouve l'atmosphère légère et pétillante de la première saison lors de la parfaitement divertissante scène initiale entre Jen, Al et Héléna. On adore ces réunions parcellaires du groupe, ne mettant en scène que quelques protagonistes. Elle autorisent des combinaisons originales et chacune des héroïnes jouit d'un espace suffisant pour pleinement s'exprimer. Il n'en va pas de même quand tout le monde est présent, du fait de ce nombre impressionnant de personnages. Chacune des filles navigue dans son petit délire personnel, Jenny et son ego hypertrophié, Alice l’Indiana Jones du sexe et son aventure latine ainsi que Héléna et l'exténuante galère de la recherche d'emploi (welcome in real life). L'ensemble, dialogué avec malice, s'avère du pain béni pour des actrices se régalant visiblement avec leur personnage.
On sursaute quand on s'aperçoit que la séquence pré-générique, que l'on croyait un rêve, s'inscrit en fait dans réalité vraie du monde vrai. Ah, ah, sacrée Jenny, avec l'amélioration de la dernière saison on pensait que désormais elle était simplement excentrique (et récemment égocentrique), mais finalement elle est toujours aussi dingue de chez dingue père et fils. Le meilleur de cette excellente scène demeure cependant l'explication de gravure d'Alice à Héléna, avec une colère d'autant plus perceptible qu'elle paraît feutrée. Encore et toujours on se régale avec Alice, on reconnaît les grands personnages de série télé à cette faculté de toujours sublimer les scènes auxquelles ils participent. Et puis Héléna et ses draps de soie, vraiment...
On trouve une autre pépite avec la conversation téléphonique entre Tina et Bette. Outre la perfection du jeu de Jennifer Beals (à qui le chignon va à ravir) on adore ce que l'entretien exprime sur l'état de leur relation. C'est toujours tendu et on lève les yeux quand Bette profère qu'il n'y a plus de motifs de fâcherie mais... La communication recommence a passer, on voit bien que Tina est toujours importante pour elle et pas seulement à travers Angelica. D'ailleurs on se doute bien qu'elle n'a aucune envie d'assister au spectacle de la petite famille, et Tina proclame qu'elle se réjouit se son absence, mais, bien évidemment, quelle surprise, Bette finit par se pointer. Et là on retrouve un peu de l'ambiance de l'hôtel de la toute fin de la saison 3, des regards, des attitudes, des souvenirs... C'est encore très fugace mais on ressent comme l'ombre du début du commencement de ce rapprochement que l'on n'imagine même pas qu'il ne finisse pas par se produire un jour.
Outre ce début de relation normalisée, même si encore crispée (long is the road), on espérait beaucoup du dîner-rencontre organisée par Tina avec sincérité mais maladresse, à l'échec programmé genre Cuisine et dépendances à Los Angeles. Hélas, à ce moment précis l’épisode dérape totalement en nous présentant une caricature à l’effrayant premier degré des hétérosexuels. Certes, de tels individus existent, et je veux bien qu’ils soient nombreux. Mais peut-on vraiment résumer, sans aucune exception, le monde « Straight » à ces bourrins homophobes et vulgaires ? Je ne le pense pas. Il est bien entendu tout à fait louable de fustiger les clichés dont sont victimes les lesbiennes, mais il est tout à fait contre-productif d’user pour cela de clichés pareillement pesants concernant l’autre bord, l’efficacité de l’ensemble du discours s’en trouve gravement compromise. La question des relations futures entre Angélica et Marcus n’est pas ridicule, elle peut très bien se poser un jour, qu’on le veuille ou non. Et puis tout est question de proportion, s’il y avait eu un peu d’humour là dedans, comme par le passé pour le portrait d’autres mâles hétéros, l’ensemble passerait beaucoup mieux, de même si l’un d’entre eux avait été un tout tantinet plus ouvert que les autres. Mais ici le manichéisme est absolu, jusqu’à utiliser des arguments démonstratifs et faciles comme les femmes moins belles et brillantes que nos amies, ou un certain déclassement culturel.
Bien entendu tout ceci constitue un ressenti qui sera certainement différent parmi le noyau lesbien de l’audience de la série, c‘est certain. Mais une série s’adresse à tous ses publics. Pour demeurer justes, ce passage nous vaut tout de même des moments amusants comme le baiser sibérien de Bette à Henry ou Alice, parce ce que Alice, se démenant pour sauver la situation. Surtout on y décèle deux magnifiques tirades de Bette, impériale, et d’Angus, très malicieux. Mais le jeu paraît tellement truqué que leur efficacité s’émousse. Pour appuyer encore davantage le trait, la mise en scène fait succéder l’effervescence festive des mythiques jeudis du Planet à l’ambiance de plomb régnant chez cette pauvre Tina, dont on partage l’abattement. Ce qui permet à Alice de s’exclamer, en substance, quelle joie c’est de se retrouver entre lesbiennes. Waouh, bonjour le repli communautaire ! Pour vivre heureux, vivons entre nous, on a déjà entendu cela ailleurs. Bon, après cette douche froide, on se remobilise car la suite de l’épisode en revient à un excellent humour.
Cette fête du Planet regorge de moments hilarants, même si la galère de Marcus paraît trop excentrée dans le récit pour que l’on s’y intéresse vraiment. Se détache l’arrivée toute timide de Phyllisn puis s’éclatant totalement pas la suite. Cybill Shepherd, avec son sens de la fantaisie était vraiment le choix idéal pour incarner Phyllis, qui s’installe avec le groupe après une panique absolument irrésistible de Bette. La confrontation entre Shane (vraiment classe dans sa sobre tenue noire) et Papy donne lieu à une satire de Sergi Leone très amusante (on se croirait dans la Rubrique à Brac), on raffole de ces petits moments de folie insérés dans la série. Plus fort encore demeure la manière dont la provoc infantile de Papi fait pschitt face à la royale cool attitude de Shane. On se tape sur les cuisses, d’autant que Shane 1, Papi 0, honnêtement cela fait plaisir. Et puis Kate Moennig est une nouvelle fois formidable. Le fiasco d’Héléna en standardiste est aussi à pleurer de rire. Mais soyons honnêtes, face à ce boulot de dingue, livrés à nous mêmes dès le premier jour, aurions nous fait beaucoup mieux ?
Une excellente nouvelle de Lassoed reste d’ailleurs qu’après avoir plaqué Carmen devant l’autel, dérivé avec Chérie et négligé l’éducation de Shay, on peut désormais de nouveau aimer Shane sans réserves. La voir se battre, contre la routine administrative mais aussi et surtout elle même, pour permettre à celui-ci d’aller à l’école est particulièrement émouvant. Une belle histoire se dessine où Shane devrait beaucoup apprendre elle aussi. On apprécie particulièrement que tout ceci se narre sobrement, sans effet facile. Le passage de Shay avec Max est également touchant et sympathique (pas glorieux de la part de Tina de ne pas l’avoir invité). Par ailleurs Max poursuit toujours plus loin son aventure, mais les périls s’accroissent, l’heure de vérité s’approche sans doute… Jenny poursuit sa cavalcade sur les luxuriants chemins de la folie avec cette embrouille pas possible visant à prendre en défaut la petite amie de la journaliste. Pour l’instant cela reste trop flou mais représente un intéressant point d’interrogation pour l’avenir. Avec cette histoire on peut basculer dans absolument n’importe quoi, le comique, le tragique, le thriller… C’est du grand Jenny Shecter, ses œuvres, ses fringues, prochainement son cabanon.
Le meilleur se déroule néanmoins dans l’enceinte de l’université, où l’on pressentait la dernière qu’il allait vite survenir du spécial. D’abord à la surprise générale, après à peine deux épisodes Madame la Doyenne et Nadia concluent. Tiens, dans une voiture, comme avec Candace… Le récit ne se montre pas tendre avec Nadia mais l’on ressent de l’indulgence envers elle. Elle est jeune, , ne paraît pas arriviste mais sincèrement accrochée à Bette… On se réjouit vivement pour Bette rompant sa solitude, plus rayonnante que jamais. Jenny B. rend délectable les émois de son personnage charmé et déstabilisé, et oubliant un peu la déontologie… La scène de concrétisation s’avère aussi habilement amenée que filmée. Le meilleur, et sans doute ce que l’on a vu de plus drôle depuis le début de cette pourtant très humoristique, consiste en cette géniale idée de scénariste consistant à brancher Phyllis et Alice, toujours dans son plan de multiplication des rencontres. Parfaitement écrits et interprétés, la malice d’Alice, la semi panique et l’ébahissement de Bette, l’entrain de Phyliis constituent autant de joyaux. On apprécie particulièrement la seconde scène, avec la mâchoire décrochée de Bette (toujours marrante quand elle perd le contrôle) et la rosserie d’Alice qui en biche un maximum. On attend impatiemment la suite de ce twist totalement inattendu !
Lassoed, hormis son discours communautaire manquant par trop de nuances, s’impose comme un épisode irrésistiblement drôle, avant tout parce qu’il laisse la part belle à Bette et Alice, dont les multiples interventions sont toutes irrésistibles. Il ne s’agit pas vraiment d’une surprise car ces deux là constituent le moteur principal (mais pas unique) de la vague d’humour emportant ce début de saison. Qui plus est, Shane se décide enfin à se secouer et à revenir dans le peloton de tête. La bande son se montre toujours aussi soignée et ce générique évolutif selon les apparitions des personnages est divertissant. Rendue à son quart, la saison convainc.
Mais l’on regrette la disparition des axes scénaristiques des saisons écoulées (découverte par Jenny et quête de l’enfant chez B et T, combat de B pour son couple et triangle infernal chez les voisines, délitement inexorable du couple central et tragédie de Dana), au profit d’une explosion en tous sens de nombreuses histoires irrésistibles mais constituant plutôt des arcs narratifs de quelques épisodes. Si l’impact comique répond présent, la profondeur et l’intensité du récit pourraient s’en ressentir à terme. Il est donc temps de dégager une tendance narrative, par exemple, totalement au hasard, la réconciliation de vous savez qui.
On retrouve l'atmosphère légère et pétillante de la première saison lors de la parfaitement divertissante scène initiale entre Jen, Al et Héléna. On adore ces réunions parcellaires du groupe, ne mettant en scène que quelques protagonistes. Elle autorisent des combinaisons originales et chacune des héroïnes jouit d'un espace suffisant pour pleinement s'exprimer. Il n'en va pas de même quand tout le monde est présent, du fait de ce nombre impressionnant de personnages. Chacune des filles navigue dans son petit délire personnel, Jenny et son ego hypertrophié, Alice l’Indiana Jones du sexe et son aventure latine ainsi que Héléna et l'exténuante galère de la recherche d'emploi (welcome in real life). L'ensemble, dialogué avec malice, s'avère du pain béni pour des actrices se régalant visiblement avec leur personnage.
On sursaute quand on s'aperçoit que la séquence pré-générique, que l'on croyait un rêve, s'inscrit en fait dans réalité vraie du monde vrai. Ah, ah, sacrée Jenny, avec l'amélioration de la dernière saison on pensait que désormais elle était simplement excentrique (et récemment égocentrique), mais finalement elle est toujours aussi dingue de chez dingue père et fils. Le meilleur de cette excellente scène demeure cependant l'explication de gravure d'Alice à Héléna, avec une colère d'autant plus perceptible qu'elle paraît feutrée. Encore et toujours on se régale avec Alice, on reconnaît les grands personnages de série télé à cette faculté de toujours sublimer les scènes auxquelles ils participent. Et puis Héléna et ses draps de soie, vraiment...
On trouve une autre pépite avec la conversation téléphonique entre Tina et Bette. Outre la perfection du jeu de Jennifer Beals (à qui le chignon va à ravir) on adore ce que l'entretien exprime sur l'état de leur relation. C'est toujours tendu et on lève les yeux quand Bette profère qu'il n'y a plus de motifs de fâcherie mais... La communication recommence a passer, on voit bien que Tina est toujours importante pour elle et pas seulement à travers Angelica. D'ailleurs on se doute bien qu'elle n'a aucune envie d'assister au spectacle de la petite famille, et Tina proclame qu'elle se réjouit se son absence, mais, bien évidemment, quelle surprise, Bette finit par se pointer. Et là on retrouve un peu de l'ambiance de l'hôtel de la toute fin de la saison 3, des regards, des attitudes, des souvenirs... C'est encore très fugace mais on ressent comme l'ombre du début du commencement de ce rapprochement que l'on n'imagine même pas qu'il ne finisse pas par se produire un jour.
Outre ce début de relation normalisée, même si encore crispée (long is the road), on espérait beaucoup du dîner-rencontre organisée par Tina avec sincérité mais maladresse, à l'échec programmé genre Cuisine et dépendances à Los Angeles. Hélas, à ce moment précis l’épisode dérape totalement en nous présentant une caricature à l’effrayant premier degré des hétérosexuels. Certes, de tels individus existent, et je veux bien qu’ils soient nombreux. Mais peut-on vraiment résumer, sans aucune exception, le monde « Straight » à ces bourrins homophobes et vulgaires ? Je ne le pense pas. Il est bien entendu tout à fait louable de fustiger les clichés dont sont victimes les lesbiennes, mais il est tout à fait contre-productif d’user pour cela de clichés pareillement pesants concernant l’autre bord, l’efficacité de l’ensemble du discours s’en trouve gravement compromise. La question des relations futures entre Angélica et Marcus n’est pas ridicule, elle peut très bien se poser un jour, qu’on le veuille ou non. Et puis tout est question de proportion, s’il y avait eu un peu d’humour là dedans, comme par le passé pour le portrait d’autres mâles hétéros, l’ensemble passerait beaucoup mieux, de même si l’un d’entre eux avait été un tout tantinet plus ouvert que les autres. Mais ici le manichéisme est absolu, jusqu’à utiliser des arguments démonstratifs et faciles comme les femmes moins belles et brillantes que nos amies, ou un certain déclassement culturel.
Bien entendu tout ceci constitue un ressenti qui sera certainement différent parmi le noyau lesbien de l’audience de la série, c‘est certain. Mais une série s’adresse à tous ses publics. Pour demeurer justes, ce passage nous vaut tout de même des moments amusants comme le baiser sibérien de Bette à Henry ou Alice, parce ce que Alice, se démenant pour sauver la situation. Surtout on y décèle deux magnifiques tirades de Bette, impériale, et d’Angus, très malicieux. Mais le jeu paraît tellement truqué que leur efficacité s’émousse. Pour appuyer encore davantage le trait, la mise en scène fait succéder l’effervescence festive des mythiques jeudis du Planet à l’ambiance de plomb régnant chez cette pauvre Tina, dont on partage l’abattement. Ce qui permet à Alice de s’exclamer, en substance, quelle joie c’est de se retrouver entre lesbiennes. Waouh, bonjour le repli communautaire ! Pour vivre heureux, vivons entre nous, on a déjà entendu cela ailleurs. Bon, après cette douche froide, on se remobilise car la suite de l’épisode en revient à un excellent humour.
Cette fête du Planet regorge de moments hilarants, même si la galère de Marcus paraît trop excentrée dans le récit pour que l’on s’y intéresse vraiment. Se détache l’arrivée toute timide de Phyllisn puis s’éclatant totalement pas la suite. Cybill Shepherd, avec son sens de la fantaisie était vraiment le choix idéal pour incarner Phyllis, qui s’installe avec le groupe après une panique absolument irrésistible de Bette. La confrontation entre Shane (vraiment classe dans sa sobre tenue noire) et Papy donne lieu à une satire de Sergi Leone très amusante (on se croirait dans la Rubrique à Brac), on raffole de ces petits moments de folie insérés dans la série. Plus fort encore demeure la manière dont la provoc infantile de Papi fait pschitt face à la royale cool attitude de Shane. On se tape sur les cuisses, d’autant que Shane 1, Papi 0, honnêtement cela fait plaisir. Et puis Kate Moennig est une nouvelle fois formidable. Le fiasco d’Héléna en standardiste est aussi à pleurer de rire. Mais soyons honnêtes, face à ce boulot de dingue, livrés à nous mêmes dès le premier jour, aurions nous fait beaucoup mieux ?
Une excellente nouvelle de Lassoed reste d’ailleurs qu’après avoir plaqué Carmen devant l’autel, dérivé avec Chérie et négligé l’éducation de Shay, on peut désormais de nouveau aimer Shane sans réserves. La voir se battre, contre la routine administrative mais aussi et surtout elle même, pour permettre à celui-ci d’aller à l’école est particulièrement émouvant. Une belle histoire se dessine où Shane devrait beaucoup apprendre elle aussi. On apprécie particulièrement que tout ceci se narre sobrement, sans effet facile. Le passage de Shay avec Max est également touchant et sympathique (pas glorieux de la part de Tina de ne pas l’avoir invité). Par ailleurs Max poursuit toujours plus loin son aventure, mais les périls s’accroissent, l’heure de vérité s’approche sans doute… Jenny poursuit sa cavalcade sur les luxuriants chemins de la folie avec cette embrouille pas possible visant à prendre en défaut la petite amie de la journaliste. Pour l’instant cela reste trop flou mais représente un intéressant point d’interrogation pour l’avenir. Avec cette histoire on peut basculer dans absolument n’importe quoi, le comique, le tragique, le thriller… C’est du grand Jenny Shecter, ses œuvres, ses fringues, prochainement son cabanon.
Le meilleur se déroule néanmoins dans l’enceinte de l’université, où l’on pressentait la dernière qu’il allait vite survenir du spécial. D’abord à la surprise générale, après à peine deux épisodes Madame la Doyenne et Nadia concluent. Tiens, dans une voiture, comme avec Candace… Le récit ne se montre pas tendre avec Nadia mais l’on ressent de l’indulgence envers elle. Elle est jeune, , ne paraît pas arriviste mais sincèrement accrochée à Bette… On se réjouit vivement pour Bette rompant sa solitude, plus rayonnante que jamais. Jenny B. rend délectable les émois de son personnage charmé et déstabilisé, et oubliant un peu la déontologie… La scène de concrétisation s’avère aussi habilement amenée que filmée. Le meilleur, et sans doute ce que l’on a vu de plus drôle depuis le début de cette pourtant très humoristique, consiste en cette géniale idée de scénariste consistant à brancher Phyllis et Alice, toujours dans son plan de multiplication des rencontres. Parfaitement écrits et interprétés, la malice d’Alice, la semi panique et l’ébahissement de Bette, l’entrain de Phyliis constituent autant de joyaux. On apprécie particulièrement la seconde scène, avec la mâchoire décrochée de Bette (toujours marrante quand elle perd le contrôle) et la rosserie d’Alice qui en biche un maximum. On attend impatiemment la suite de ce twist totalement inattendu !
Lassoed, hormis son discours communautaire manquant par trop de nuances, s’impose comme un épisode irrésistiblement drôle, avant tout parce qu’il laisse la part belle à Bette et Alice, dont les multiples interventions sont toutes irrésistibles. Il ne s’agit pas vraiment d’une surprise car ces deux là constituent le moteur principal (mais pas unique) de la vague d’humour emportant ce début de saison. Qui plus est, Shane se décide enfin à se secouer et à revenir dans le peloton de tête. La bande son se montre toujours aussi soignée et ce générique évolutif selon les apparitions des personnages est divertissant. Rendue à son quart, la saison convainc.
Mais l’on regrette la disparition des axes scénaristiques des saisons écoulées (découverte par Jenny et quête de l’enfant chez B et T, combat de B pour son couple et triangle infernal chez les voisines, délitement inexorable du couple central et tragédie de Dana), au profit d’une explosion en tous sens de nombreuses histoires irrésistibles mais constituant plutôt des arcs narratifs de quelques épisodes. Si l’impact comique répond présent, la profondeur et l’intensité du récit pourraient s’en ressentir à terme. Il est donc temps de dégager une tendance narrative, par exemple, totalement au hasard, la réconciliation de vous savez qui.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
C'est officiel,je suis dingue de cette saison 4.
Je viens de voir les les épisodes 4,5,6 et j'adore voir tout ce petit groupe tenté de refaire leur vie avec plus ou moins de succès.C'est vraiment la saison du changement.
Max s'affirme de plus en plus,Papi est vraiment drole et Hélèna je me prosterne devant elle.La seule chose que je peux reprocher c'est le traitement de Tina complètement mise de côté.
Excellente scène de basket:Bette accro à son portable,Jenny complètement effrayée par le ballon et par Bette,Alice tentant de jouer la dure.
Mais le meilleur c'est la première scène de l'épisode 6 où le montage est diablement efficace et la scène totalement maîtrisé et la apuvre Bette se retrouve accablée de coup de fil et forcément c'est ce pauvre James qui prend toute la colère de Bette,ça y est elle est vraiment de retour.Le plus drole c'est Tina qui lui dit "oh mais c'est dur de t'avoir au téléphone,tu m'évites?"alors que depuis 1/4 d'heure elle doit gêrer Alice et Phyliss et faire passer des messages via Shane.
J'aime beaucoup la Shane plus maternelle,sa façon de parler à son frère "p'tit mec" c'est tellement elle et tellement tendre.Par contre c'est Paige que j'aime pas du tout.Totalement fade,neutre comparé à la personnalité affirmée de Carmen.Une autre que j'aime pas c'est la nounou qui drague Angus
Sinon deux grandes répliques
Hélèna:Même quand je travaille,je perds du fric!
Ët enfin Bette terriblement sex dans le 5e épisode
Bette:Je suis très sale
Et en plus c'est dit avec un sourire malicieux.Gaaaaaah Bette
Je viens de voir les les épisodes 4,5,6 et j'adore voir tout ce petit groupe tenté de refaire leur vie avec plus ou moins de succès.C'est vraiment la saison du changement.
Max s'affirme de plus en plus,Papi est vraiment drole et Hélèna je me prosterne devant elle.La seule chose que je peux reprocher c'est le traitement de Tina complètement mise de côté.
Excellente scène de basket:Bette accro à son portable,Jenny complètement effrayée par le ballon et par Bette,Alice tentant de jouer la dure.
Mais le meilleur c'est la première scène de l'épisode 6 où le montage est diablement efficace et la scène totalement maîtrisé et la apuvre Bette se retrouve accablée de coup de fil et forcément c'est ce pauvre James qui prend toute la colère de Bette,ça y est elle est vraiment de retour.Le plus drole c'est Tina qui lui dit "oh mais c'est dur de t'avoir au téléphone,tu m'évites?"alors que depuis 1/4 d'heure elle doit gêrer Alice et Phyliss et faire passer des messages via Shane.
J'aime beaucoup la Shane plus maternelle,sa façon de parler à son frère "p'tit mec" c'est tellement elle et tellement tendre.Par contre c'est Paige que j'aime pas du tout.Totalement fade,neutre comparé à la personnalité affirmée de Carmen.Une autre que j'aime pas c'est la nounou qui drague Angus
Sinon deux grandes répliques
Hélèna:Même quand je travaille,je perds du fric!
Ët enfin Bette terriblement sex dans le 5e épisode
Bette:Je suis très sale
Et en plus c'est dit avec un sourire malicieux.Gaaaaaah Bette
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Ah bon, et bien on va voir tout ça. C'est encouragent, la saison 4 ne lève pas le pied ! Oui la Bette season one est (enfin) revenue. Avec un moteur pareil la saison ne peut pas se planter, c'est clair, surtout si tout le monde est en forme.
Hi, hi, je savais que le James allait finir par manger, c'était gravé dans le marbre, l'histoire. Cela m'a déjà l'air culte, cette scène de téléphone entre Bette et Tina.!
Hi, hi, je savais que le James allait finir par manger, c'était gravé dans le marbre, l'histoire. Cela m'a déjà l'air culte, cette scène de téléphone entre Bette et Tina.!
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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