Série "The L Word"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "The L Word"
Ah bon, et bien on va voir tout ça. C'est encouragent, la saison 4 ne lève pas le pied ! Oui la Bette season one est (enfin) revenue. Avec un moteur pareil la saison ne peut pas se planter, c'est clair, surtout si tout le monde est en forme.
Hi, hi, je savais que le James allait finir par manger, c'était gravé dans le marbre, l'histoire. Cela m'a déjà l'air culte, cette scène de téléphone entre Bette et Tina.!
Hi, hi, je savais que le James allait finir par manger, c'était gravé dans le marbre, l'histoire. Cela m'a déjà l'air culte, cette scène de téléphone entre Bette et Tina.!
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Non non la scène du téléphone (qui est culte en effet) n'est pas entre Bette et Tina mais entre Bette,Alice,Shane,Kit,Phyliss,Jenny,Hélèna,Papi.Tina a l'intelligence de venir directement au bureau de Bette après plusieurs tentatives d'appel mais hors champs bien sur.
Dernière édition par Lala le Sam 7 Aoû 2010 - 6:17, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Pfou, tout ce monde ! Ca a l'air chaud en effet !
C'est moi ou tous les prétextes sont bons pour passer voir Bette et se prendre la tête comme au bon vieux temps ? Maline, Tina !
C'est moi ou tous les prétextes sont bons pour passer voir Bette et se prendre la tête comme au bon vieux temps ? Maline, Tina !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
La Lèche (Layup, LLLL)
Layup pousse au plus haut point la recherche de situations originales et l’humour grand crû qui, pour l’heure, animent cette saison 4. Alors que les scènes hilarantes s’alignent toujours sans faiblir, le binôme Bette/Alice continue à fournir la plus majeure partie du carburant de cette cylindrée surpuissante. L’émotion n’est pas oubliée, notamment grâce à max et à Shane. Parmi les difficultés évoquées précédemment, l’absence d’une axe narratif semble en passe de se résoudre, même s’il ne s’agit pas de celui que l’on espérait. Reste le durcissement du discours communautaire, particulièrement marqué autour de Tina.
Parce que les mots sont parfois inopérants, l’on ne s’étendra pas sur la performance accomplie par Leisha Hailey au cours de la séquence pré-générique. L’on se contera de dire que si celle-ci n’est pas la plus drôle et la plus gonflée que l’on ait vu depuis le lancement de la série, c’est que l’on a du rater un épisode (en fait, non). Phyllis aura su choisir sa « première », reconnaissons qu’il est plus aisé de pénétrer dans ce nouvel univers en compagnie d’Alice que de Marina… L’Evènement va susciter une succession d’excellentes scènes de pure comédie, comme l’arrivée dans son université d’une Phyllis en apesanteur (dans Ally McBeal elle marcherait à deux mètres du sol) puis son annonce malicieuse des faits à une Bette KO debout devant la concrétisation de ses pires cauchemars. Cybill continue insuffler brillamment vie et humour à son personnage, tandis que le duo amical Bette/Alice apparaît toujours en état de grâce. Leur conversation autour de la piscine exploite à merveille tous les aspects de la situation, d’autant qu’elle est portée par une Bette et une Leisha entre qui le courant passe à merveille. On adore cette association, on dirait deux sœurs, l’une plus espiègle, l’autre plus cérébrale, mais la première dotée d’un solide bon sens, tandis que l’autre parfois en vrille d’une manière assez spectaculaire. Vraiment une excellente locomotive pour la série.
L’Université d’Etat de Californie commence même à influer directement sur les autres segments de la narration, grâce à l’opportunité de travail saisie au vol par Alice pour son amie Helena, toujours à quai. Ce la donne lieu à un hilarant ping-pong entre les deux filles, mais aussi promet pour l’épisode suivant car Miss Peabody en traiteur, éventuellement face à des gens de la haute qu’elle connaît peut-être, on demande à voir. Surtout l’introduction de Jodi semble marquer un tournant et signifier enfin la création d’une ligne narrative directive pour la saison, avec l’instauration d’un couple important et durable. L’intérêt réel du personnage, l’espace accordé à sa description, le fait qu’il s’agisse d’un parfait alter ego pour Bette, que leur relation débute par la proverbiale opposition, que l’entrée en lice de Marlee Matlin représente une guest majeure pour la série et même que cette dernière soit un amie de longue date de Jennifer Beals militent en ce sens.
Et puis, surtout, merveilleuse coïncidence, Bette vient tout juste d’éjecter prestement Nadia. On s’était efforcé d’être indulgent mais c’est vrai qu’avec son numéro durant le cours de bette (toujours d’intéressants artistes découverts), cela devient insoutenable. Si Nadia évoque Tonya en pire, par contre Bette Porter n’est pas, mais alors pas du tout, l’adorable Dana ayant du mal à trancher et à faire souffrir le moment venu. Là, on a la foudre tombant du Mont Olympe, c’est assez dur, mais on sait depuis longtemps à quel point Bette peut l’être, cela participe à sa crédibilité. So long, Nadia ! Tant mieux, ce Bette/Jodi comblerait un manque que l’on commence à ressentir. Jodi doit cependant composer avec une épée de Damoclès, dès que, tôt ou tard, cela va se réchauffer entre Bette et Tina (parce que bon, hein) elle va fatalement apparaître comme l’obstacle à abattre, à l’instar jadis d’Helena. Mais cela sera pour plus tard, la saison prenant visiblement son temps là-dessus (hem…) et l’apparition de ce personnage apparaît comme très positive.
Décidément, cette saison, The L Word cultive l’art de la nouveauté, notamment en multipliant les nouveaux personnages car Layup correspond à l’entrée en scène de Paige, interprétée par la magnifique et sculpturale Kristanna Loken (et accessoirement lesbienne proclamée). On dire que l’on se montre guère enthousiaste à propos de cette relation future que l’on voit pointer avec Shane. Loken, qui excelle dans les rôles très physiques, connotés SF ou Fantastique (Terminator, Painkiller, BloodRayne), ne semble pas vraiment dans son élément avec The L Word, et son personnage se montre, pour l’instant, lisse et sans saveur. Plus profondément, les liaisons de Shane, ont en a déjà connu un certain nombre depuis la saison 1 (litote) et, à une énième supplémentaire, on préfère vraiment en ce moment sa belle histoire avec Shay. Cette Shane plus mature et responsable nous séduit. Le coup du dessin, les blasés pourront toujours trouver cela téléphoné ou naïf, mais il va droit au cœur grâce au talent de Kate.
En fait, avec Paige, on touche du doigt une difficulté afférente à cette saison. De fait de l’émiettement du récit et de son orientation, peut être d’une certaine usure, aucun des couples installés ou en devenir (à la possible précieuse exception de Jodi/Bette) ne présente la force ou l’intensité des grandes histoires des trois premières saisons. Marina/Jen, Carmen/Shane, ou Lara/Dana/Alice n’ont absolument aucun équivalent ici. C’est un choix, une nouvelle direction impulsée à la série. Le bilan de ce pari se tirera le moment venu. Fort heureusement, The Couple of The Série, lui, est toujours là, mais en suspension. Il finira bien par se réactiver un jour… Central depuis le début de la narration, Tina/Bette, le dernier survivant, va devenir plus crucial que jamais. Bon, ça vient, là ?
Les segments de Max et de la Vengeresse paraissent forts réussis mais quelques peu secondaires face aux aventures de la Dream Team de la saison (jusqu’à présent), Alice/Bette/Shane. On ne peut que porter au crédit de Max d’avoir voulu rompre le mensonge (avait-il le choix ?), mais le désastre prévu est au rendez-vous. La jeune fille, qu’on aime bien, a une phrase terrible, mais il faut aussi tenir compte de la colère d’avoir été dupée, et de la force de la révélation. La triste vérité c’est que les chances d’un(e) Trans d’établir une relation avec un(e) Hétéro avoisinent le néant. Max poursuit son apprentissage de la réalité, l’enjeu va être de savoir s’il tient le choc ou non (sans compter qu’il peut aller pointer). L’absurde croisade de Jen se montre toujours très amusante, même si le destin de ce pauvre chien attriste (servir de cheval de Troie à une machination tordue). On se dit cependant qu’il est temps d’arrêter tout ceci avant que cela ne tourne au vinaigre. Mais bon, le sens de la mesure, le raisonnable, la prise en compte d’autrui et Jenny, hein… ceci-dit Mia a parfaitement intégré la nouvelle version de son personnage (peut-être exigé par les fans) et montre vraiment épatante. Honnêtement, Angus et Kit, on zappe, on n’arrive pas à s’y intéresser malgré le signal d’alarme du rentre-dedans de Hazel, très à la Californication. On éprouve l’impression qu’Angus n’a plus grand-chose à apporter à la série.
Ah mais dites-donc, on a oublié papi. Ca alors, comment est-ce possible ? Effectivement elle finit par se pointer au Planet, où elle a une discussion totalement dépourvue d’intérêt avec Alice, où elle exhibe son palmarès, sa frime etc. Bon, elle porte bien le chapeau, c’est vrai. Voilà, voilà. Ah si, cet intense entretien a le mérite de lancer ce qui va devenir le sommet de l’épisode, l’incroyable match de basket entre la Team Papi et les Bobo Girls (allez, une bonne vanne pour Papi, à ne pas confondre avec les Coco girls). Toute la construction de l’équipe par une Alice surexcitée nous vaut déjà toute une salve d’excellents moments de comédie. On adore ces épisodes spéciaux où le gang du Planet s’aventure hors de son cocon (Dinah Shore, Love Boat, voire funérailles de Dana etc.) et on en retrouve la stimulante originalité au cours de cette partie. Porté par une excellente musique funky, l’ensemble du match est un immense éclat de rire, en même temps qu’un vrai moment de bravoure.
Impeccablement filmé, l’affrontement excelle aussi par sa scénarisation, chacune des filles exprimant sa personnalité d’une manière hilarante. L’arrivée de Bobo Girls, totalement décalées en ce lieu, est ainsi spectaculaire. Par la suite on a une succession de prises de bec rigolotes avec la Team Papi, l’agressivité juvénile d’Alice, la cool attitude proverbiale d’une Shane davantage préoccupée par son frère, la joie communicative d’Hélèna d’être enfin bonne à quelque chose et Papi qui a de bons moments ! On apprécie particulièrement la capitaine Bette, shootée au boulot jusqu’au dernier moment et montrant une gagne féroce jusqu’à décontenancer Papi elle même, d’autant plus que la veille elle chipotait sur la partie ! Mais la reine reste Jenny, à son meilleur ici, n’en ayant strictement rien à cirer du match (le collectif ce n’est pas son truc en ce moment) ou en panique totale devant le ballon ou la hargne de Bette. Vraiment, tout ce passage est génial.
Seul vrai point noir, le traitement assez honteux réservé à Tina. D’abord, on se pince pour y croire, elle n’apparaît qu’ici, et pour quelques instants. Les Instances Supérieures ont bel et bien mis Tina en semi-exil durant sa période Henry ! On n’apprécie vraiment pas ce durcissement identitaire exprimé depuis le début de la saison. Durant les trois première, habilement, par l’exemple, The L Word exposait avec éloquence éloquence que les lesbiennes sont es femmes au même titre que les autres, tout en donnant une image positive, et c’était très bien ainsi. L’inflexion présente se montre négative au possible. Il est tout de même paradoxal d’appeler à la tolérance quand on se montre soit même intolérantes. Et puis ce discours hostile et ce rejet par ses amies (hormis Shane et Helena, je crois)… Si on aurait aimé plus de soutien de la part de Bette (conserver le silence c’est vraiment le minimum vital), la plus mauvaise demeure Jenny ‘et ses baskets aux couleurs de l’arc-en-ciel LGBT…), dont la propension à juger tout le monde du haut de sa splendeur devient insupportable.
Cet épisode particulièrement drôle et abouti, en dehors de cette navrante péripétie, s’achève sur l’étonnante séance photo de Shane. Certes tout cela se montre parfaitement esthétique et même amusant, Kate Moennig est aussi magnifique qu’expressive, cela souligne sa prise de responsabilités. Mais l’ensemble représente avant tout une nouvelle insertion de marque au sein même de l’action. Depuis le début de la saison, on en trouve pratiquement un par épisode (Ourchart, Curve). Décidément The L Word reste hors normes égalemnt de ce point de vue.
Layup pousse au plus haut point la recherche de situations originales et l’humour grand crû qui, pour l’heure, animent cette saison 4. Alors que les scènes hilarantes s’alignent toujours sans faiblir, le binôme Bette/Alice continue à fournir la plus majeure partie du carburant de cette cylindrée surpuissante. L’émotion n’est pas oubliée, notamment grâce à max et à Shane. Parmi les difficultés évoquées précédemment, l’absence d’une axe narratif semble en passe de se résoudre, même s’il ne s’agit pas de celui que l’on espérait. Reste le durcissement du discours communautaire, particulièrement marqué autour de Tina.
Parce que les mots sont parfois inopérants, l’on ne s’étendra pas sur la performance accomplie par Leisha Hailey au cours de la séquence pré-générique. L’on se contera de dire que si celle-ci n’est pas la plus drôle et la plus gonflée que l’on ait vu depuis le lancement de la série, c’est que l’on a du rater un épisode (en fait, non). Phyllis aura su choisir sa « première », reconnaissons qu’il est plus aisé de pénétrer dans ce nouvel univers en compagnie d’Alice que de Marina… L’Evènement va susciter une succession d’excellentes scènes de pure comédie, comme l’arrivée dans son université d’une Phyllis en apesanteur (dans Ally McBeal elle marcherait à deux mètres du sol) puis son annonce malicieuse des faits à une Bette KO debout devant la concrétisation de ses pires cauchemars. Cybill continue insuffler brillamment vie et humour à son personnage, tandis que le duo amical Bette/Alice apparaît toujours en état de grâce. Leur conversation autour de la piscine exploite à merveille tous les aspects de la situation, d’autant qu’elle est portée par une Bette et une Leisha entre qui le courant passe à merveille. On adore cette association, on dirait deux sœurs, l’une plus espiègle, l’autre plus cérébrale, mais la première dotée d’un solide bon sens, tandis que l’autre parfois en vrille d’une manière assez spectaculaire. Vraiment une excellente locomotive pour la série.
L’Université d’Etat de Californie commence même à influer directement sur les autres segments de la narration, grâce à l’opportunité de travail saisie au vol par Alice pour son amie Helena, toujours à quai. Ce la donne lieu à un hilarant ping-pong entre les deux filles, mais aussi promet pour l’épisode suivant car Miss Peabody en traiteur, éventuellement face à des gens de la haute qu’elle connaît peut-être, on demande à voir. Surtout l’introduction de Jodi semble marquer un tournant et signifier enfin la création d’une ligne narrative directive pour la saison, avec l’instauration d’un couple important et durable. L’intérêt réel du personnage, l’espace accordé à sa description, le fait qu’il s’agisse d’un parfait alter ego pour Bette, que leur relation débute par la proverbiale opposition, que l’entrée en lice de Marlee Matlin représente une guest majeure pour la série et même que cette dernière soit un amie de longue date de Jennifer Beals militent en ce sens.
Et puis, surtout, merveilleuse coïncidence, Bette vient tout juste d’éjecter prestement Nadia. On s’était efforcé d’être indulgent mais c’est vrai qu’avec son numéro durant le cours de bette (toujours d’intéressants artistes découverts), cela devient insoutenable. Si Nadia évoque Tonya en pire, par contre Bette Porter n’est pas, mais alors pas du tout, l’adorable Dana ayant du mal à trancher et à faire souffrir le moment venu. Là, on a la foudre tombant du Mont Olympe, c’est assez dur, mais on sait depuis longtemps à quel point Bette peut l’être, cela participe à sa crédibilité. So long, Nadia ! Tant mieux, ce Bette/Jodi comblerait un manque que l’on commence à ressentir. Jodi doit cependant composer avec une épée de Damoclès, dès que, tôt ou tard, cela va se réchauffer entre Bette et Tina (parce que bon, hein) elle va fatalement apparaître comme l’obstacle à abattre, à l’instar jadis d’Helena. Mais cela sera pour plus tard, la saison prenant visiblement son temps là-dessus (hem…) et l’apparition de ce personnage apparaît comme très positive.
Décidément, cette saison, The L Word cultive l’art de la nouveauté, notamment en multipliant les nouveaux personnages car Layup correspond à l’entrée en scène de Paige, interprétée par la magnifique et sculpturale Kristanna Loken (et accessoirement lesbienne proclamée). On dire que l’on se montre guère enthousiaste à propos de cette relation future que l’on voit pointer avec Shane. Loken, qui excelle dans les rôles très physiques, connotés SF ou Fantastique (Terminator, Painkiller, BloodRayne), ne semble pas vraiment dans son élément avec The L Word, et son personnage se montre, pour l’instant, lisse et sans saveur. Plus profondément, les liaisons de Shane, ont en a déjà connu un certain nombre depuis la saison 1 (litote) et, à une énième supplémentaire, on préfère vraiment en ce moment sa belle histoire avec Shay. Cette Shane plus mature et responsable nous séduit. Le coup du dessin, les blasés pourront toujours trouver cela téléphoné ou naïf, mais il va droit au cœur grâce au talent de Kate.
En fait, avec Paige, on touche du doigt une difficulté afférente à cette saison. De fait de l’émiettement du récit et de son orientation, peut être d’une certaine usure, aucun des couples installés ou en devenir (à la possible précieuse exception de Jodi/Bette) ne présente la force ou l’intensité des grandes histoires des trois premières saisons. Marina/Jen, Carmen/Shane, ou Lara/Dana/Alice n’ont absolument aucun équivalent ici. C’est un choix, une nouvelle direction impulsée à la série. Le bilan de ce pari se tirera le moment venu. Fort heureusement, The Couple of The Série, lui, est toujours là, mais en suspension. Il finira bien par se réactiver un jour… Central depuis le début de la narration, Tina/Bette, le dernier survivant, va devenir plus crucial que jamais. Bon, ça vient, là ?
Les segments de Max et de la Vengeresse paraissent forts réussis mais quelques peu secondaires face aux aventures de la Dream Team de la saison (jusqu’à présent), Alice/Bette/Shane. On ne peut que porter au crédit de Max d’avoir voulu rompre le mensonge (avait-il le choix ?), mais le désastre prévu est au rendez-vous. La jeune fille, qu’on aime bien, a une phrase terrible, mais il faut aussi tenir compte de la colère d’avoir été dupée, et de la force de la révélation. La triste vérité c’est que les chances d’un(e) Trans d’établir une relation avec un(e) Hétéro avoisinent le néant. Max poursuit son apprentissage de la réalité, l’enjeu va être de savoir s’il tient le choc ou non (sans compter qu’il peut aller pointer). L’absurde croisade de Jen se montre toujours très amusante, même si le destin de ce pauvre chien attriste (servir de cheval de Troie à une machination tordue). On se dit cependant qu’il est temps d’arrêter tout ceci avant que cela ne tourne au vinaigre. Mais bon, le sens de la mesure, le raisonnable, la prise en compte d’autrui et Jenny, hein… ceci-dit Mia a parfaitement intégré la nouvelle version de son personnage (peut-être exigé par les fans) et montre vraiment épatante. Honnêtement, Angus et Kit, on zappe, on n’arrive pas à s’y intéresser malgré le signal d’alarme du rentre-dedans de Hazel, très à la Californication. On éprouve l’impression qu’Angus n’a plus grand-chose à apporter à la série.
Ah mais dites-donc, on a oublié papi. Ca alors, comment est-ce possible ? Effectivement elle finit par se pointer au Planet, où elle a une discussion totalement dépourvue d’intérêt avec Alice, où elle exhibe son palmarès, sa frime etc. Bon, elle porte bien le chapeau, c’est vrai. Voilà, voilà. Ah si, cet intense entretien a le mérite de lancer ce qui va devenir le sommet de l’épisode, l’incroyable match de basket entre la Team Papi et les Bobo Girls (allez, une bonne vanne pour Papi, à ne pas confondre avec les Coco girls). Toute la construction de l’équipe par une Alice surexcitée nous vaut déjà toute une salve d’excellents moments de comédie. On adore ces épisodes spéciaux où le gang du Planet s’aventure hors de son cocon (Dinah Shore, Love Boat, voire funérailles de Dana etc.) et on en retrouve la stimulante originalité au cours de cette partie. Porté par une excellente musique funky, l’ensemble du match est un immense éclat de rire, en même temps qu’un vrai moment de bravoure.
Impeccablement filmé, l’affrontement excelle aussi par sa scénarisation, chacune des filles exprimant sa personnalité d’une manière hilarante. L’arrivée de Bobo Girls, totalement décalées en ce lieu, est ainsi spectaculaire. Par la suite on a une succession de prises de bec rigolotes avec la Team Papi, l’agressivité juvénile d’Alice, la cool attitude proverbiale d’une Shane davantage préoccupée par son frère, la joie communicative d’Hélèna d’être enfin bonne à quelque chose et Papi qui a de bons moments ! On apprécie particulièrement la capitaine Bette, shootée au boulot jusqu’au dernier moment et montrant une gagne féroce jusqu’à décontenancer Papi elle même, d’autant plus que la veille elle chipotait sur la partie ! Mais la reine reste Jenny, à son meilleur ici, n’en ayant strictement rien à cirer du match (le collectif ce n’est pas son truc en ce moment) ou en panique totale devant le ballon ou la hargne de Bette. Vraiment, tout ce passage est génial.
Seul vrai point noir, le traitement assez honteux réservé à Tina. D’abord, on se pince pour y croire, elle n’apparaît qu’ici, et pour quelques instants. Les Instances Supérieures ont bel et bien mis Tina en semi-exil durant sa période Henry ! On n’apprécie vraiment pas ce durcissement identitaire exprimé depuis le début de la saison. Durant les trois première, habilement, par l’exemple, The L Word exposait avec éloquence éloquence que les lesbiennes sont es femmes au même titre que les autres, tout en donnant une image positive, et c’était très bien ainsi. L’inflexion présente se montre négative au possible. Il est tout de même paradoxal d’appeler à la tolérance quand on se montre soit même intolérantes. Et puis ce discours hostile et ce rejet par ses amies (hormis Shane et Helena, je crois)… Si on aurait aimé plus de soutien de la part de Bette (conserver le silence c’est vraiment le minimum vital), la plus mauvaise demeure Jenny ‘et ses baskets aux couleurs de l’arc-en-ciel LGBT…), dont la propension à juger tout le monde du haut de sa splendeur devient insupportable.
Cet épisode particulièrement drôle et abouti, en dehors de cette navrante péripétie, s’achève sur l’étonnante séance photo de Shane. Certes tout cela se montre parfaitement esthétique et même amusant, Kate Moennig est aussi magnifique qu’expressive, cela souligne sa prise de responsabilités. Mais l’ensemble représente avant tout une nouvelle insertion de marque au sein même de l’action. Depuis le début de la saison, on en trouve pratiquement un par épisode (Ourchart, Curve). Décidément The L Word reste hors normes égalemnt de ce point de vue.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Pareil je déteste ce mini passage.Alors ça y est maintenant qu'elle se redécouvre hétéro,Tina n'est plus la bienvenue parmis ses amies?Heuresement que Papi est là pour lui dire qu'elle s'en fout de qui il y a dans son lit.Estuaire44 a écrit:
Seul vrai point noir, le traitement assez honteux réservé à Tina. D’abord, on se pince pour y croire, elle n’apparaît qu’ici, et pour quelques instants. Les Instances Supérieures ont bel et bien mis Tina en semi-exil durant sa période Henry ! On n’apprécie vraiment pas ce durcissement identitaire exprimé depuis le début de la saison. Durant les trois première, habilement, par l’exemple, The L Word exposait avec éloquence éloquence que les lesbiennes sont es femmes au même titre que les autres, tout en donnant une image positive, et c’était très bien ainsi. L’inflexion présente se montre négative au possible. Il est tout de même paradoxal d’appeler à la tolérance quand on se montre soit même intolérantes. Et puis ce discours hostile et ce rejet par ses amies (hormis Shane et Helena, je crois)… Si on aurait aimé plus de soutien de la part de Bette (conserver le silence c’est vraiment le minimum vital), la plus mauvaise demeure Jenny ‘et ses baskets aux couleurs de l’arc-en-ciel LGBT…), dont la propension à juger tout le monde du haut de sa splendeur devient insupportable.
Cela dit que Tina dise que se définir comme lesbienne est aussi une identité politique est mal dit mais pas complètement faux non plus.
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Oui, la team Papi remporte aussi ce match là. A la place de tina, je serai peut être parti en tournant le dos. Tina fait beaucoup d'efforts pour ne pas rompre le fil.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Lez Girls (Lez Girls, LLL)
Lez Girls marque un certain ralentissement du tempo jusque là frénétique de la saison, du fait, assez inévitablement, d’un moindre flux de nouveautés, même si l’épisode introduit (encore !) un nouveau personnage, Tasha. Celle-ci se montre ombrageuse et mystérieuse comme on aime et une nouvelle fois originale au sein de la série. L’épisode prolonge également plusieurs situations qui avaient vocation à divertir sur quelques épisodes, mais qui commencent à s’effilocher ou à perdre de leur intérêt (les galères d’Héléna, le complot de Jenny, Papi). Fort heureusement l’on continue à beaucoup s’amuser, Alice et Bette continuent à nous divertir, d’autant que la relation avec Jodi tient ses promesses, il faut bien l’avouer.
L’infiltration de Jenny se poursuit et nous vaut encore quelques bons moments, comme sa description de la journaliste, écrite avec une délectable ironie par les Instances Supérieures : « Elle est devenue une [censuré] de connasse, qui n’arrête pas de pondre des pages et des pages de [censuré] sans nom. Et elle pense que cela justifie son attitude d’égoïste et de maniaque ». Bien visé Jenny, il faut juste réorienter le tir de 180°. Néanmoins l’étirement de cette histoire à partir d’un point de départ aussi anodin paraît quelque peu artificiel. De plus, il ne paraît guère crédible que la vétérinaire confie ainsi toute sa vie intime à une inconnue fraichement rencontrée, même après le décès du pauvre chien, et même si elle est sous le charme de Jenny (qui ne le serait pas ?). On ressent comme du procédé ici, tout comme avec ce quiproquo digne du boulevard le plus éculé, voyant les deux compagnes parler de Jenny comme de deux personnes différentes. C’est gros. Et puis cela vire au glauque cette espèce de machination à la Choderlos de Laclos, on se doute bien que la charmante vétérinaire va en faire les frais et on n’a pas vraiment envie de voir ça. Et dire que Jen accusait Tim d’avoir voulu prendre une « revanche sexuelle »…
Bien plus intéressante se révèle la seconde histoire organisée autour de Jenny et de « Lez Girls ». Avec le prestigieux The New Yorker (Jen a vraiment le vent en poupe !), on trouve la quatrième insertion de marque dans l’action en cinq épisodes, mais qu’importe ici. On donnerait cher pour lire ce feuilleton, dont les quelques extraits entendus sont vraiment hilarants (les descriptions d’Alice et de Tina sont des modèles de pure vacherie), ainsi que le coup des nouveaux noms. Karina pour Marina, of course… L’idée d’une relecture de la passionnante première saison par l’esprit disjoncté de Jen se montre vraiment excitante. Les réactions de copines comptent aussi comme autant de moments d’intense drôlerie, on adore quand les filles du Planet se chamaillent un peu. Le duel des deux professionnelles de la plume est vraiment brillamment dialogué et interprété, le retour à l’envoyeuse de Monet assurant la victoire d’Alice aux points. On frétille de la poursuite probable de l’exploitation sans scrupules de leur vie commune par Jenny la Diabolique, pourvu que la saison en fasse un axe construit. On attend en particulier la confrontation avec Bette. Une autre chanson se chantera à ce moment là… Jenny et son ego virent vraiment mal, l’écrivaine devient réellement le personnage que l’on aime détester. Enoncer qu’elle campe désormais la méchante récurrente de la saison serait exagéré, mais on s’en rapproche. Et Mia Kirshner apparaît vraiment à son meilleur.
Encore un épisode pour rien pour Papi, dont la perpétuelle guéguerre infantile et inepte envers Shane commence vraiment à lasser. Elle ne parvient pas à passer du statut de concept amusant sur deux épisodes à celui de personnage à part entière, son immobilisme désespère. Il en va de même pour le surnom ironique de Vanilla attribué à Shane, on a bien ri la première fois, à la cinquième ou sixième, on fatigue. Papi : une cause perdue pour la saison 4. Tout juste sert-elle d’utilité afin d’introduire le personnage autrement mystérieux et intéressant de Tasha. Celle-ci représente une nouvelle originalité dans le panorama de la série, et pas seulement parce qu’elle compose (sauf erreur de ma part) la première noire de l’équipe depuis Candace. On apprécie sa solidité et son austérité, rendant plus lumineux encore ses sourires occasionnels, particulièrement chaleureux. Le générique évolutif nous apprend qu’elle est militaire, ce qui ouvre un riche nouveau domaine à la série. On découvre aussi qu’Alice n’est plus seule sur sa moto... Ce duo c’est un peu l’alliance de la carpe et du lapin, mais justement cela devrait devenir intéressant et nouveau.
C'est-à-dire totalement à l’inverse de ce que démontrent Shane et Paige, dont la scène se révèle assez consternante de platitude et de lieux commun. Tout ceci manque terriblement de saveur et de piquant. Même si spectaculairement mise en valeur par une vertigineuse transparence, la somptueuse Kristanna Loken n’apparaît pas vraiment dans son emploi, on peut se demander si les Instances Supérieures n’ont pas simplement désiré enregistrer la participation de cette icône lesbienne, sans trop se soucier de lui donner quelque chose d’ambitieux à raconter. C’est assez froid entre elle et Kate et puis… Comment le dire ? Apparaître aux côtés de la Terminatrice donne à Shane comme une apparence de gamin sous-alimenté. Le pire demeure que tout cela étouffe la relation autrement intéressante entre Shay et Shane, passée ici au second plan.
Bonne surprise pour Max, la fille de son patron n’a pas violé son secret. On s’en réjouit, cela confirme la bonne impression que l’on conservait d’elle et la rédime des propos tenus sous l’effet d’une colère blessée. Toutefois, si l’on y regarde bien, Max n’apparaît qu’à peine mieux loti que Tina. Il n’a quasiment plus aucun contact avec le groupe, vit son histoire totalement en marge et a droit à une, ou deux scènes par épisode, point barre. Dans l'étrange scène d'introduction, il reste également seul. L’élément Trans se voit marginalisé, même si avec plus de douceur et de respect que la traîtresse hétéro. La série devient mono-lesbienne en même temps qu’elle rend plus agressif son message…
Et c’est vrai que Tina apparaît ici encore réduite à la portion congrue, servant principalement de courroie de transmission dans l’affaire Hazel/Angus, elle-même cliché au possible. Et si elle a effectivement droit à une très belle scène, c’est uniquement en fonction de sa relation passée (et future, pas de blague) avec Bette et certainement pas de l’actuelle avec Henry, cette abomination perverse. On ne sait rien de ce que traverse ce couple, ni comment Tina vit sa réinsertion dans Hétéro-ville, sujet pourtant passionnant. Et il en sera vraisemblablement de même jusqu’à ce qu’elle en vienne à résipiscence et ne se rase la tête avant de quémander humblement son pardon.
Ceci-dit cette rencontre entre et Tina et Bette s’avère un régal et une authentique fête pour leurs admirateurs. On adore la lumière dans les yeux de Bette, s obscurcissant quand elle comprend que c’est de Kit et Angus dont veux parler Tina. Hé, hé, elle n’est pas finie, l’histoire… Par la suite l’entretien accumule les bonnes idées, comme ces gestes accomplis à l’unisson. Les deux femmes s’accordent naturellement, un joli clin d’œil pour les fans en lévitation. L’alchimie entre Jennifer Beals et Laurel Holloman se montre toujours aussi palpable. Sur le fond Bette a raison, il faut évidemment réfléchir un peu avant d’anéantir Kit par cette nouvelle. L’ensemble donne également une photographie de l’état de leur relation, qui se réchauffe doucement mais sûrement. Bon, cela se crispe vite, mais tout de même, elles se parlent toujours plus facilement. Il s’agit tout de même de leur scène la plus conviviale que l’on ait vue depuis… Longtemps. Les lignes bougent et l’intensité de ce couple historique de la série (même disjoint) tranche vraiment sur ceux développés cette saison. A une considérable exception près…
En effet il est précieux pour les amateurs de Tina/Bette qu’ils aient disposé de cette bouffée d’oxygène car par ailleurs on assiste à une montée des périls. La rencontre Bette/Jodi se montre aussi stimulante que prévu, d’autant que Bette, personnage authentiquement riche, se montre également une redoutable séductrice. Sa manière s’aborder Jodi, à la fois classieuse et suggestive au dernier degré est un modèle du genre, Marina n’aurait pas fait mieux. La scène se révèle une parfaite réussite, d’autant que Jodi a du répondant. Esprits libres et audacieux, charme absolu, passion partagée pour l’Art, dialogues ciselés avec panache, drôlerie de Bette s’encanaillant à fumer un pétard (c’est de la bonne, visiblement), Bette et Jodi concordent à merveille. L’échange de fumées, c’est vraiment chaud. Jennifer et Marlee, très proches dans la vie, s’entendent visiblement d’entrée. Elles nous proposent un couple assez irrésistible, le seul capable de pouvoir introduire avec crédibilité du suspens à propos de la réconciliation avec Tina. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une remise en cause de celle-ci mais plutôt de la perspective d’un cheminement prometteur et non fabriqué comme il aurait pu l’être. Par ailleurs on remarque que l’interprète de Jodi, excellent lui aussi, est gay. Quelle surprise, on va finir par penser que cette série met à l’honneur la communauté homosexuelle. Sinon les invités hétéros sont bien entendu ou porcins ou ridicules. Bah oui, c’est la saison quatre.
Le couple Alice/Phyllis connaît une issue assez logique, quoique bien dure pour cette dernière. Alice a trop bien joué son rôle d’initiatrice à ce nouveau monde. Phyllis va devoir tracer son propre chemin, pas forcément aussi facile qu’il a été jusqu’ici. En commençant par mettre ses affaires au clair avec son mari, déjà. On a l’excellente surprise de découvrir Léonard interprété par le savoureux vétéran Bruce Davison, un excellent guest pour The L Word. La série, y compris en cette saison, évite heureusement de le rendre antipathique, même si un tantinet satisfait de soi même, on évite l’écueil du manichéisme. Cybill restitue parfaitement la souffrance et le désarroi de son personnage repoussé par une Alice excédée. Au contraire des scènes amusantes l’ayant annoncée cette rupture est un moment réellement douloureux. Jenny B s’impose une nouvelle fois avec une Bette dégrisée, effondrée pour Phylis, mais aussi préoccupée pour elle-même… Le vent tourne.
Ce banquet demeure également l’occasion d’assister à un énième échec pour Helena. Certes le passage amuse, d’autant que la très belle Rachel Shelley est vraiment extraordinaire. Mais ce ressort comique commence à se distordre. Assister à un nombre toujours croissant de galères devient répétitif et donc lassant. Et puis Miss Peabody a vraiment remonté ses manches et s’est donné du mal, on trouve davantage cruel que drôle de la voir se planter malgré tout, malgré une négligence finale assez humainement compréhensible. On en ressort avec l’impression que la série commence à s’acharner sur elle, avec comme possible résultante d’atteindre le contraire de l’effet recherché et de transformer cette histoire en drame. On l’aime beaucoup, Helena, on en a assez de la voir souffrir et on aimerait tout ceci devienne un peu plus positif.
Lez Girls marque un certain ralentissement du tempo jusque là frénétique de la saison, du fait, assez inévitablement, d’un moindre flux de nouveautés, même si l’épisode introduit (encore !) un nouveau personnage, Tasha. Celle-ci se montre ombrageuse et mystérieuse comme on aime et une nouvelle fois originale au sein de la série. L’épisode prolonge également plusieurs situations qui avaient vocation à divertir sur quelques épisodes, mais qui commencent à s’effilocher ou à perdre de leur intérêt (les galères d’Héléna, le complot de Jenny, Papi). Fort heureusement l’on continue à beaucoup s’amuser, Alice et Bette continuent à nous divertir, d’autant que la relation avec Jodi tient ses promesses, il faut bien l’avouer.
L’infiltration de Jenny se poursuit et nous vaut encore quelques bons moments, comme sa description de la journaliste, écrite avec une délectable ironie par les Instances Supérieures : « Elle est devenue une [censuré] de connasse, qui n’arrête pas de pondre des pages et des pages de [censuré] sans nom. Et elle pense que cela justifie son attitude d’égoïste et de maniaque ». Bien visé Jenny, il faut juste réorienter le tir de 180°. Néanmoins l’étirement de cette histoire à partir d’un point de départ aussi anodin paraît quelque peu artificiel. De plus, il ne paraît guère crédible que la vétérinaire confie ainsi toute sa vie intime à une inconnue fraichement rencontrée, même après le décès du pauvre chien, et même si elle est sous le charme de Jenny (qui ne le serait pas ?). On ressent comme du procédé ici, tout comme avec ce quiproquo digne du boulevard le plus éculé, voyant les deux compagnes parler de Jenny comme de deux personnes différentes. C’est gros. Et puis cela vire au glauque cette espèce de machination à la Choderlos de Laclos, on se doute bien que la charmante vétérinaire va en faire les frais et on n’a pas vraiment envie de voir ça. Et dire que Jen accusait Tim d’avoir voulu prendre une « revanche sexuelle »…
Bien plus intéressante se révèle la seconde histoire organisée autour de Jenny et de « Lez Girls ». Avec le prestigieux The New Yorker (Jen a vraiment le vent en poupe !), on trouve la quatrième insertion de marque dans l’action en cinq épisodes, mais qu’importe ici. On donnerait cher pour lire ce feuilleton, dont les quelques extraits entendus sont vraiment hilarants (les descriptions d’Alice et de Tina sont des modèles de pure vacherie), ainsi que le coup des nouveaux noms. Karina pour Marina, of course… L’idée d’une relecture de la passionnante première saison par l’esprit disjoncté de Jen se montre vraiment excitante. Les réactions de copines comptent aussi comme autant de moments d’intense drôlerie, on adore quand les filles du Planet se chamaillent un peu. Le duel des deux professionnelles de la plume est vraiment brillamment dialogué et interprété, le retour à l’envoyeuse de Monet assurant la victoire d’Alice aux points. On frétille de la poursuite probable de l’exploitation sans scrupules de leur vie commune par Jenny la Diabolique, pourvu que la saison en fasse un axe construit. On attend en particulier la confrontation avec Bette. Une autre chanson se chantera à ce moment là… Jenny et son ego virent vraiment mal, l’écrivaine devient réellement le personnage que l’on aime détester. Enoncer qu’elle campe désormais la méchante récurrente de la saison serait exagéré, mais on s’en rapproche. Et Mia Kirshner apparaît vraiment à son meilleur.
Encore un épisode pour rien pour Papi, dont la perpétuelle guéguerre infantile et inepte envers Shane commence vraiment à lasser. Elle ne parvient pas à passer du statut de concept amusant sur deux épisodes à celui de personnage à part entière, son immobilisme désespère. Il en va de même pour le surnom ironique de Vanilla attribué à Shane, on a bien ri la première fois, à la cinquième ou sixième, on fatigue. Papi : une cause perdue pour la saison 4. Tout juste sert-elle d’utilité afin d’introduire le personnage autrement mystérieux et intéressant de Tasha. Celle-ci représente une nouvelle originalité dans le panorama de la série, et pas seulement parce qu’elle compose (sauf erreur de ma part) la première noire de l’équipe depuis Candace. On apprécie sa solidité et son austérité, rendant plus lumineux encore ses sourires occasionnels, particulièrement chaleureux. Le générique évolutif nous apprend qu’elle est militaire, ce qui ouvre un riche nouveau domaine à la série. On découvre aussi qu’Alice n’est plus seule sur sa moto... Ce duo c’est un peu l’alliance de la carpe et du lapin, mais justement cela devrait devenir intéressant et nouveau.
C'est-à-dire totalement à l’inverse de ce que démontrent Shane et Paige, dont la scène se révèle assez consternante de platitude et de lieux commun. Tout ceci manque terriblement de saveur et de piquant. Même si spectaculairement mise en valeur par une vertigineuse transparence, la somptueuse Kristanna Loken n’apparaît pas vraiment dans son emploi, on peut se demander si les Instances Supérieures n’ont pas simplement désiré enregistrer la participation de cette icône lesbienne, sans trop se soucier de lui donner quelque chose d’ambitieux à raconter. C’est assez froid entre elle et Kate et puis… Comment le dire ? Apparaître aux côtés de la Terminatrice donne à Shane comme une apparence de gamin sous-alimenté. Le pire demeure que tout cela étouffe la relation autrement intéressante entre Shay et Shane, passée ici au second plan.
Bonne surprise pour Max, la fille de son patron n’a pas violé son secret. On s’en réjouit, cela confirme la bonne impression que l’on conservait d’elle et la rédime des propos tenus sous l’effet d’une colère blessée. Toutefois, si l’on y regarde bien, Max n’apparaît qu’à peine mieux loti que Tina. Il n’a quasiment plus aucun contact avec le groupe, vit son histoire totalement en marge et a droit à une, ou deux scènes par épisode, point barre. Dans l'étrange scène d'introduction, il reste également seul. L’élément Trans se voit marginalisé, même si avec plus de douceur et de respect que la traîtresse hétéro. La série devient mono-lesbienne en même temps qu’elle rend plus agressif son message…
Et c’est vrai que Tina apparaît ici encore réduite à la portion congrue, servant principalement de courroie de transmission dans l’affaire Hazel/Angus, elle-même cliché au possible. Et si elle a effectivement droit à une très belle scène, c’est uniquement en fonction de sa relation passée (et future, pas de blague) avec Bette et certainement pas de l’actuelle avec Henry, cette abomination perverse. On ne sait rien de ce que traverse ce couple, ni comment Tina vit sa réinsertion dans Hétéro-ville, sujet pourtant passionnant. Et il en sera vraisemblablement de même jusqu’à ce qu’elle en vienne à résipiscence et ne se rase la tête avant de quémander humblement son pardon.
Ceci-dit cette rencontre entre et Tina et Bette s’avère un régal et une authentique fête pour leurs admirateurs. On adore la lumière dans les yeux de Bette, s obscurcissant quand elle comprend que c’est de Kit et Angus dont veux parler Tina. Hé, hé, elle n’est pas finie, l’histoire… Par la suite l’entretien accumule les bonnes idées, comme ces gestes accomplis à l’unisson. Les deux femmes s’accordent naturellement, un joli clin d’œil pour les fans en lévitation. L’alchimie entre Jennifer Beals et Laurel Holloman se montre toujours aussi palpable. Sur le fond Bette a raison, il faut évidemment réfléchir un peu avant d’anéantir Kit par cette nouvelle. L’ensemble donne également une photographie de l’état de leur relation, qui se réchauffe doucement mais sûrement. Bon, cela se crispe vite, mais tout de même, elles se parlent toujours plus facilement. Il s’agit tout de même de leur scène la plus conviviale que l’on ait vue depuis… Longtemps. Les lignes bougent et l’intensité de ce couple historique de la série (même disjoint) tranche vraiment sur ceux développés cette saison. A une considérable exception près…
En effet il est précieux pour les amateurs de Tina/Bette qu’ils aient disposé de cette bouffée d’oxygène car par ailleurs on assiste à une montée des périls. La rencontre Bette/Jodi se montre aussi stimulante que prévu, d’autant que Bette, personnage authentiquement riche, se montre également une redoutable séductrice. Sa manière s’aborder Jodi, à la fois classieuse et suggestive au dernier degré est un modèle du genre, Marina n’aurait pas fait mieux. La scène se révèle une parfaite réussite, d’autant que Jodi a du répondant. Esprits libres et audacieux, charme absolu, passion partagée pour l’Art, dialogues ciselés avec panache, drôlerie de Bette s’encanaillant à fumer un pétard (c’est de la bonne, visiblement), Bette et Jodi concordent à merveille. L’échange de fumées, c’est vraiment chaud. Jennifer et Marlee, très proches dans la vie, s’entendent visiblement d’entrée. Elles nous proposent un couple assez irrésistible, le seul capable de pouvoir introduire avec crédibilité du suspens à propos de la réconciliation avec Tina. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une remise en cause de celle-ci mais plutôt de la perspective d’un cheminement prometteur et non fabriqué comme il aurait pu l’être. Par ailleurs on remarque que l’interprète de Jodi, excellent lui aussi, est gay. Quelle surprise, on va finir par penser que cette série met à l’honneur la communauté homosexuelle. Sinon les invités hétéros sont bien entendu ou porcins ou ridicules. Bah oui, c’est la saison quatre.
Le couple Alice/Phyllis connaît une issue assez logique, quoique bien dure pour cette dernière. Alice a trop bien joué son rôle d’initiatrice à ce nouveau monde. Phyllis va devoir tracer son propre chemin, pas forcément aussi facile qu’il a été jusqu’ici. En commençant par mettre ses affaires au clair avec son mari, déjà. On a l’excellente surprise de découvrir Léonard interprété par le savoureux vétéran Bruce Davison, un excellent guest pour The L Word. La série, y compris en cette saison, évite heureusement de le rendre antipathique, même si un tantinet satisfait de soi même, on évite l’écueil du manichéisme. Cybill restitue parfaitement la souffrance et le désarroi de son personnage repoussé par une Alice excédée. Au contraire des scènes amusantes l’ayant annoncée cette rupture est un moment réellement douloureux. Jenny B s’impose une nouvelle fois avec une Bette dégrisée, effondrée pour Phylis, mais aussi préoccupée pour elle-même… Le vent tourne.
Ce banquet demeure également l’occasion d’assister à un énième échec pour Helena. Certes le passage amuse, d’autant que la très belle Rachel Shelley est vraiment extraordinaire. Mais ce ressort comique commence à se distordre. Assister à un nombre toujours croissant de galères devient répétitif et donc lassant. Et puis Miss Peabody a vraiment remonté ses manches et s’est donné du mal, on trouve davantage cruel que drôle de la voir se planter malgré tout, malgré une négligence finale assez humainement compréhensible. On en ressort avec l’impression que la série commence à s’acharner sur elle, avec comme possible résultante d’atteindre le contraire de l’effet recherché et de transformer cette histoire en drame. On l’aime beaucoup, Helena, on en a assez de la voir souffrir et on aimerait tout ceci devienne un peu plus positif.
TLW a lo Latino, 1
TLW a lo Latino 2
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Concernant Max je trouve aussi dommage sa participation se limite seulement à 2-3 scènes.Pour la scène d'introduction je la trouve vraiment belle et superbement bien joué.Daniela Sea est vraiment admirable,tout se passe par le regard et la vision de son corps qui se transforme.C'est montré sans détours,avec beaucoup de réalisme et de crudité.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Très belle mise en scène également, troublante et élégante à la fois, toute en ombres et lumières. Depuis son apparition Sea a toujours su exprimer par expressions ou attitudes au moins au tant que par paroles. Cela convient à merveille à son personnage, encore aujourd'hui plus introverti que les autres. Malheureusement l'impact de son travail est minimisé par la relative marginalisation de Max dans la série (actuellement). Parti comme c'est partti je crains que ce la ne change pas avnt la saison 5.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
4-6) Ligne de chance (Luck Be a Lady, LLLL)
Alors qu’elle parvient à son mitan, cette saison 4 divertissante et enlevée va frapper un grand coup lors de la première moitié de l’épisode du jour, totalement originale et maîtrisée. Malheureusement la réussite de l’épisode se verra en partie compromise par une seconde moitié en demi-teinte.
Après une introduction déjà décapante, montrant Shane effondrée d’être devenue l’égérie ultra médiatisée (et avec quel look) de la prochaine campagne de son sponsor, Luck Be a Lady nous projette dans un ébouriffant tourbillon d’images, absolument exceptionnel. En effet, durant un plan considérablement long (neuf minutes !), une succession de split screen nous donne à suivre en temps réel une conversation téléphonique menée à tambour battant par la plupart des héroïnes, rivées à leur portable et parfois proches de la crise de nerf. L’ensemble s’impose comme hilarant mais également spectaculaire. Effectivement on pourra y trouver une méthode similaire à celle déployée avec le succès que l’on sait par 24h chrono (y compris avec une certaine Mia Kirshner), mais ici The L Word passe la vitesse supérieure, avec une multiplication des personnages et un brio extrême. Outre la performance des actrices, ce charivari demeure également l’occasion d’une concentration maîtrisée de toutes les intrigues en cours, permettant de les électriser, tout en offrant un panorama presque complet de cette saison allant basculer dans sa seconde moitié. L’effet se ressent comme particulièrement réussi. La mise en scène accentue efficacement le joyeux vertige du public, en utilisant des emplacements très différents pour des filles elle-même parfois en mouvement, et s’autorisant tout un jeu autour des transmissions des communications. De cette prouesse on détachera Shane qui nous régale d’une de ses rares colères, d’autant que la voir enjoindre à Alice de ne pas faire sa commère au tour du gala puis, évidemment, apprendre deux minutes plus tard qu’elle bat le rappel dans la moitié de Los Angeles est irrésistible. Alice elle-même paraît à son aise, on sent que le portable est comme une extension de son être...
Mais le summum concerne Bette, qui, outre ce chaos, doit affronter un défilé incessant de visiteurs (même Jodi s’y met) et une Phyllis lui pourrissant littéralement la vie et lui mettant bien la pression concernant Alice. Le stress atteint des proportions inhumaines, jusqu’aux limites mêmes de Super Bette, un fait absolument inimaginable jusqu’ici. L’entendre déclamer à Kit qu’elle pense « sérieusement » au suicide est vraiment hilarant. Mais pour la pauvrette (et son malheureux assistant, James le Valeureux), les réjouissances ne font que commencer. En effet, à l’issue de la furie téléphonique, on a à peine le temps de ricaner en constant que les seuls absents en étaient les exclus de la saison, Max et Tina, que voici que celle-ci surgit à son tour, lassée de tomber sur un téléphone occupé. Les deux lionnes étant déjà bien échauffées la discussion part vite en vrille, devenant l’un des moments les plus drôles de toute la saison (rien à voir avec les drames de jadis). Jennifer et Laurel savent y aller à fond. Cette scène prouve aussi à quel point Bette/Tina est un couple à part au sein de la série, quoi que Jodi puisse exprimer par ailleurs. On ne m’enlèvera pas de l’idée que Tina s’est quelque peu réjouie de cette prise de bec, mais, pour percevoir son ressenti, il faudrait appréhender ses sentiments actuels et de cela il n’en est évidemment pas question. Au bout de ces 95s de bonheur, les Instances supérieures décident que c’est bien assez pour la félonne, et, zou, Tina disparaît définitivement de l’épisode ! C’est incroyable. Mais le plus amusant demeure ce pauvre James mort de frousse à l’idée de déranger encore une fois la patronne et y allant tout de même, en bon soldat. Effectivement il se fait royalement fulminer par Bette, c’est assez génial. On peut parier que James s’en souviendra, de Bette Porter.
Après cette première partie vraiment festive, l’épisode en revient à une narration classique, inévitablement plus anodine comparativement.
Avec, c’est vrai, un peu plus de présence que de coutume, Max poursuit son périple désormais totalement solitaire. Ses aventures pourraient se dérouler à des milliers de kilomètres de West Hollywood que l’on ne verrait pas la différence, c’est fort de café ça aussi. Lui qui était si soulagé de ne pas être découvert et qui s’opposait la saison dernière à la croisade revendicative de Jenny, révèle le pot aux roses parce qu’une fille discriminée a le courage de porter le débat en place public. C’est beau, c’est grand, c’est noble et ce n’est pas crédible une seconde. Si au moins cela aidait la fille, mais ce n’est même pas le cas. Mais il faut bien que quelque chose se passe dans son segment, et le pauvre est seul à l’animer, d’où le basculement dans la facilité parce que l’on ne sait pas faire autrement. Logiquement le patron devrait l’avoir à la pogne, on verra bien si cette période difficile qui s’annonce suscite de la solidarité et des échanges chez les Bobo Girls, sinon c’est à désespérer.
Autant Shane et son interprète divertissent durant la soirée de gala (et ses stewarts en caleçon), autant on continue à s’ennuyer ferme avec Paige. Kristanna Loken paraît trop mécanique dans son jeu et son personnage lisse et trop standard (quelqu’un aurait-il un canon plasma ou un lance flammes ?). On ne saisit toujours pas l’intérêt profond de l’apparition de Paige, ou son apport concret à la narration. Peut-être, avec cette histoire d’amitié, qui durera ce qu’elle durera, désire-t-on illustrer à quel point Shane a évolué et pris le sens des responsabilités depuis la venue de Shay ? Un dispositif bien lourd et occupant inutilement de l’espace. Et pendant ce temps on attend toujours l’apparition de Sarah Connor au Planet.
Sinon Papi est aussi championne de Poker (Papi est championne en tout, toujours), d’où une séance de tapage de carton chez Alice, assez amusante. Bon, Papi, son harem, la blonde inscrite plus tard en fin d’épisode, ses tenues vestimentaires, on n‘arrive à s’y passionner, même si le passage demeure plaisant avec cette bagarre rigolote. Heureusement que l’on est dans The L Word sinon l’on pourrait hurler au cliché… Tiens, la fille au teeshirt vert est celle avec laquelle Alice avait échangé quelques horions durant le match, mais rien ne survient de ce côté. Grace au gnon providentiel Alice et la très belle Tasha, dont on apprécie toujours autant la solidité et l’économie de mots. Les opposés s’attirent et une belle aventure débute, avec ce passage à l’émotion finement dosée. La référence à l’Irak sert essentiellement à exprimer l’antagonisme existant entre les deux sur bien des points, une difficulté que le couple aura à gérer au quotidien. C’est original et bienvenu, The L Word ayant privilégié jusqu’ici les couples fusionnels. L’intervention de Phylis se montre contrariante de ce point de vue. Il va falloir qu’Alice mette bien les points sur les i cette fois ci (ça tombe bien, elle a l’air fumasse) car Phyllis présente un intérêt potentiel bien supérieur à celui d’une groupie maladive d’Alice, il faut désormais qu’il s’exprime. Sorry, Bette. Lesiha nous offre également un numéro hilarant quand Alice passe sous le feu des photographes.
Jenny achève de franchir la ligne blanche en menant jusqu’à son terme son complot, passant du coup du comique au tragique. Malgré ses larmes, on ne croit malheureusement pas que cette expérience va véritablement influer sur son caractère, tel qu’il est devenu. Outre la grande prévisibilité d’un récit trop étiré sur différents épisodes, on regrette ici une certaine maladresse d’écriture. La véto devient vraiment caricaturale dans sa perfection, on sent la ficelle pour affliger Jen. Et puis l’arrivée pile au bon moment de sa copine dans cette chambre d’hôtel, cela fait de nouveau terriblement boulevard, après le quiproquo de la dernière fois. Ce huis-clos tourné en plan séquence paraît aussi bien long et démonstratif. Un point positif existe, Jenny va pouvoir se consacrer pleinement à Lez Girls, qui nous intéresse bien davantage que cette embrouille.
Autre déception, on trouve que la série a décidément la main trop lourde avec Helena. Après une énième déception, la voici aux mains d’une joueuse passablement perverse, semblant plus ravagée que Jenny ne le sera jamais (enfin, bon, faut voir). On pénètre franchement dans l’acharnement, les interminables malheurs d’Héléna ne font plus rire. Si la Helena d’avant la saison 3 ne s’est sans doute guère suscité d’amis, on s’étonne qu’aucun malin parmi ses connaissances d’alors ne dépanne financièrement celle qui demeure l’héritière Peabody, et qui un jour en gèrera les fonds. Surtout l’absence de ses enfants devient vraiment assourdissante. On éprouve furieusement l’impression que, parce qu’ils compliquant la décision de Mrs Peabody et son application, ils ont été rayés de la carte en silence. On appelle cela une écriture scénaristique désinvolte.
Alors ça, ce n’est pas bien. Bette et Jodi n’ont pas le droit de nous régaler d‘une scène aussi belle et sensible que celle de la cristallisation de leur relation. Les comédiennes s’y montrent magnifiques et Jennifer Beals aggrave son cas en insufflant une conviction débordante aux larmes d’une Bette bouleversée d’avoir retrouvé une compagne. L’intensité de l’évènement paraît assez pénible, on nous façonne un couple superbe et captivant, digne des grandes figures du passé de la série. C’est écœurant. Le seul point d’ombre (ah, ah !) de ce passage demeure l’assemblage réalisé par Jodi, que je trouve juste abominable, mais je n’ai jamais rien compris à l’art contemporain. J’aurais besoin de cours de Bette Porter, en fait... En attendant la « chose » sert à dissimuler la majeure partie des ébats entre les deux tourterelles. Depuis la séance motorisée Alice/Papi, on ressent que la poussée identitaire de la série s’accompagne d’un certain renoncement aux scènes chaudes. Les deux perfides se fendent même d’une petite crise existentielle au sein de leur couple, afin que tout ceci ne fasse pas trop artificiel. Et deux superbes scènes de plus, allez. Histoire de rendre leur relation plus rayonnante encore, on supprime l’omniprésence du pourtant spirituel (et gay) Tom, avec à la clef une manifestation massive du Monde Merveilleux de The L Word : il lui suffit de vaguement visionner un site pour que Mighty Bette apprenne le langage des signes. Si ce n’est pas piper une compétition, ça… Hélas, cela devrait néanmoins apparaître convaincant, Jenny B. connaissant ce code depuis des années du fait justement de son amitié avec Marlee Matlin. Machiavélique, puisqu’on vous le dit.
Ah oui, malgré tout ce qui lui arrive ces temps-ci, Super Bette trouve tout de même le temps de régler à la perfection la crise Angus, sans chantage, mais simplement en conversant. La voir boucher les oreilles d’Angélica lorsqu’elle évoque l’adultère est vraiment adorable. Plus tard le fautif confirme qu’il est revenu sur le chemin de l’honneur et de la vertu. Une séquence joliment ciselée, qui devrait plaire à ceux pour qui Angus présente le moindre intérêt.
Alors qu’elle parvient à son mitan, cette saison 4 divertissante et enlevée va frapper un grand coup lors de la première moitié de l’épisode du jour, totalement originale et maîtrisée. Malheureusement la réussite de l’épisode se verra en partie compromise par une seconde moitié en demi-teinte.
Après une introduction déjà décapante, montrant Shane effondrée d’être devenue l’égérie ultra médiatisée (et avec quel look) de la prochaine campagne de son sponsor, Luck Be a Lady nous projette dans un ébouriffant tourbillon d’images, absolument exceptionnel. En effet, durant un plan considérablement long (neuf minutes !), une succession de split screen nous donne à suivre en temps réel une conversation téléphonique menée à tambour battant par la plupart des héroïnes, rivées à leur portable et parfois proches de la crise de nerf. L’ensemble s’impose comme hilarant mais également spectaculaire. Effectivement on pourra y trouver une méthode similaire à celle déployée avec le succès que l’on sait par 24h chrono (y compris avec une certaine Mia Kirshner), mais ici The L Word passe la vitesse supérieure, avec une multiplication des personnages et un brio extrême. Outre la performance des actrices, ce charivari demeure également l’occasion d’une concentration maîtrisée de toutes les intrigues en cours, permettant de les électriser, tout en offrant un panorama presque complet de cette saison allant basculer dans sa seconde moitié. L’effet se ressent comme particulièrement réussi. La mise en scène accentue efficacement le joyeux vertige du public, en utilisant des emplacements très différents pour des filles elle-même parfois en mouvement, et s’autorisant tout un jeu autour des transmissions des communications. De cette prouesse on détachera Shane qui nous régale d’une de ses rares colères, d’autant que la voir enjoindre à Alice de ne pas faire sa commère au tour du gala puis, évidemment, apprendre deux minutes plus tard qu’elle bat le rappel dans la moitié de Los Angeles est irrésistible. Alice elle-même paraît à son aise, on sent que le portable est comme une extension de son être...
Mais le summum concerne Bette, qui, outre ce chaos, doit affronter un défilé incessant de visiteurs (même Jodi s’y met) et une Phyllis lui pourrissant littéralement la vie et lui mettant bien la pression concernant Alice. Le stress atteint des proportions inhumaines, jusqu’aux limites mêmes de Super Bette, un fait absolument inimaginable jusqu’ici. L’entendre déclamer à Kit qu’elle pense « sérieusement » au suicide est vraiment hilarant. Mais pour la pauvrette (et son malheureux assistant, James le Valeureux), les réjouissances ne font que commencer. En effet, à l’issue de la furie téléphonique, on a à peine le temps de ricaner en constant que les seuls absents en étaient les exclus de la saison, Max et Tina, que voici que celle-ci surgit à son tour, lassée de tomber sur un téléphone occupé. Les deux lionnes étant déjà bien échauffées la discussion part vite en vrille, devenant l’un des moments les plus drôles de toute la saison (rien à voir avec les drames de jadis). Jennifer et Laurel savent y aller à fond. Cette scène prouve aussi à quel point Bette/Tina est un couple à part au sein de la série, quoi que Jodi puisse exprimer par ailleurs. On ne m’enlèvera pas de l’idée que Tina s’est quelque peu réjouie de cette prise de bec, mais, pour percevoir son ressenti, il faudrait appréhender ses sentiments actuels et de cela il n’en est évidemment pas question. Au bout de ces 95s de bonheur, les Instances supérieures décident que c’est bien assez pour la félonne, et, zou, Tina disparaît définitivement de l’épisode ! C’est incroyable. Mais le plus amusant demeure ce pauvre James mort de frousse à l’idée de déranger encore une fois la patronne et y allant tout de même, en bon soldat. Effectivement il se fait royalement fulminer par Bette, c’est assez génial. On peut parier que James s’en souviendra, de Bette Porter.
Après cette première partie vraiment festive, l’épisode en revient à une narration classique, inévitablement plus anodine comparativement.
Avec, c’est vrai, un peu plus de présence que de coutume, Max poursuit son périple désormais totalement solitaire. Ses aventures pourraient se dérouler à des milliers de kilomètres de West Hollywood que l’on ne verrait pas la différence, c’est fort de café ça aussi. Lui qui était si soulagé de ne pas être découvert et qui s’opposait la saison dernière à la croisade revendicative de Jenny, révèle le pot aux roses parce qu’une fille discriminée a le courage de porter le débat en place public. C’est beau, c’est grand, c’est noble et ce n’est pas crédible une seconde. Si au moins cela aidait la fille, mais ce n’est même pas le cas. Mais il faut bien que quelque chose se passe dans son segment, et le pauvre est seul à l’animer, d’où le basculement dans la facilité parce que l’on ne sait pas faire autrement. Logiquement le patron devrait l’avoir à la pogne, on verra bien si cette période difficile qui s’annonce suscite de la solidarité et des échanges chez les Bobo Girls, sinon c’est à désespérer.
Autant Shane et son interprète divertissent durant la soirée de gala (et ses stewarts en caleçon), autant on continue à s’ennuyer ferme avec Paige. Kristanna Loken paraît trop mécanique dans son jeu et son personnage lisse et trop standard (quelqu’un aurait-il un canon plasma ou un lance flammes ?). On ne saisit toujours pas l’intérêt profond de l’apparition de Paige, ou son apport concret à la narration. Peut-être, avec cette histoire d’amitié, qui durera ce qu’elle durera, désire-t-on illustrer à quel point Shane a évolué et pris le sens des responsabilités depuis la venue de Shay ? Un dispositif bien lourd et occupant inutilement de l’espace. Et pendant ce temps on attend toujours l’apparition de Sarah Connor au Planet.
Sinon Papi est aussi championne de Poker (Papi est championne en tout, toujours), d’où une séance de tapage de carton chez Alice, assez amusante. Bon, Papi, son harem, la blonde inscrite plus tard en fin d’épisode, ses tenues vestimentaires, on n‘arrive à s’y passionner, même si le passage demeure plaisant avec cette bagarre rigolote. Heureusement que l’on est dans The L Word sinon l’on pourrait hurler au cliché… Tiens, la fille au teeshirt vert est celle avec laquelle Alice avait échangé quelques horions durant le match, mais rien ne survient de ce côté. Grace au gnon providentiel Alice et la très belle Tasha, dont on apprécie toujours autant la solidité et l’économie de mots. Les opposés s’attirent et une belle aventure débute, avec ce passage à l’émotion finement dosée. La référence à l’Irak sert essentiellement à exprimer l’antagonisme existant entre les deux sur bien des points, une difficulté que le couple aura à gérer au quotidien. C’est original et bienvenu, The L Word ayant privilégié jusqu’ici les couples fusionnels. L’intervention de Phylis se montre contrariante de ce point de vue. Il va falloir qu’Alice mette bien les points sur les i cette fois ci (ça tombe bien, elle a l’air fumasse) car Phyllis présente un intérêt potentiel bien supérieur à celui d’une groupie maladive d’Alice, il faut désormais qu’il s’exprime. Sorry, Bette. Lesiha nous offre également un numéro hilarant quand Alice passe sous le feu des photographes.
Jenny achève de franchir la ligne blanche en menant jusqu’à son terme son complot, passant du coup du comique au tragique. Malgré ses larmes, on ne croit malheureusement pas que cette expérience va véritablement influer sur son caractère, tel qu’il est devenu. Outre la grande prévisibilité d’un récit trop étiré sur différents épisodes, on regrette ici une certaine maladresse d’écriture. La véto devient vraiment caricaturale dans sa perfection, on sent la ficelle pour affliger Jen. Et puis l’arrivée pile au bon moment de sa copine dans cette chambre d’hôtel, cela fait de nouveau terriblement boulevard, après le quiproquo de la dernière fois. Ce huis-clos tourné en plan séquence paraît aussi bien long et démonstratif. Un point positif existe, Jenny va pouvoir se consacrer pleinement à Lez Girls, qui nous intéresse bien davantage que cette embrouille.
Autre déception, on trouve que la série a décidément la main trop lourde avec Helena. Après une énième déception, la voici aux mains d’une joueuse passablement perverse, semblant plus ravagée que Jenny ne le sera jamais (enfin, bon, faut voir). On pénètre franchement dans l’acharnement, les interminables malheurs d’Héléna ne font plus rire. Si la Helena d’avant la saison 3 ne s’est sans doute guère suscité d’amis, on s’étonne qu’aucun malin parmi ses connaissances d’alors ne dépanne financièrement celle qui demeure l’héritière Peabody, et qui un jour en gèrera les fonds. Surtout l’absence de ses enfants devient vraiment assourdissante. On éprouve furieusement l’impression que, parce qu’ils compliquant la décision de Mrs Peabody et son application, ils ont été rayés de la carte en silence. On appelle cela une écriture scénaristique désinvolte.
Alors ça, ce n’est pas bien. Bette et Jodi n’ont pas le droit de nous régaler d‘une scène aussi belle et sensible que celle de la cristallisation de leur relation. Les comédiennes s’y montrent magnifiques et Jennifer Beals aggrave son cas en insufflant une conviction débordante aux larmes d’une Bette bouleversée d’avoir retrouvé une compagne. L’intensité de l’évènement paraît assez pénible, on nous façonne un couple superbe et captivant, digne des grandes figures du passé de la série. C’est écœurant. Le seul point d’ombre (ah, ah !) de ce passage demeure l’assemblage réalisé par Jodi, que je trouve juste abominable, mais je n’ai jamais rien compris à l’art contemporain. J’aurais besoin de cours de Bette Porter, en fait... En attendant la « chose » sert à dissimuler la majeure partie des ébats entre les deux tourterelles. Depuis la séance motorisée Alice/Papi, on ressent que la poussée identitaire de la série s’accompagne d’un certain renoncement aux scènes chaudes. Les deux perfides se fendent même d’une petite crise existentielle au sein de leur couple, afin que tout ceci ne fasse pas trop artificiel. Et deux superbes scènes de plus, allez. Histoire de rendre leur relation plus rayonnante encore, on supprime l’omniprésence du pourtant spirituel (et gay) Tom, avec à la clef une manifestation massive du Monde Merveilleux de The L Word : il lui suffit de vaguement visionner un site pour que Mighty Bette apprenne le langage des signes. Si ce n’est pas piper une compétition, ça… Hélas, cela devrait néanmoins apparaître convaincant, Jenny B. connaissant ce code depuis des années du fait justement de son amitié avec Marlee Matlin. Machiavélique, puisqu’on vous le dit.
Ah oui, malgré tout ce qui lui arrive ces temps-ci, Super Bette trouve tout de même le temps de régler à la perfection la crise Angus, sans chantage, mais simplement en conversant. La voir boucher les oreilles d’Angélica lorsqu’elle évoque l’adultère est vraiment adorable. Plus tard le fautif confirme qu’il est revenu sur le chemin de l’honneur et de la vertu. Une séquence joliment ciselée, qui devrait plaire à ceux pour qui Angus présente le moindre intérêt.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Pareil pour Jenny, je n'ai pas du tout aimé.J'aime pas du tout ce qu'elle devient.Une comploteuse à l'égo surdimensionné.Jenny mérite mieux que ce traitement.C'est un personnage tellement plus complexe que ça.La scène avec la véto était beaucoup trop longue en plus OK il fallait montrer que Jenny maitrisait l'art de la séduction mais là pour un arc de ce type qui n'est pas du tout L Wordien en plus...Ce n'était pas la peine.Je n'espere plus aucun changement de la part de Jenny mais alors qu'on nous donne une autre histoire pour elle que la journaliste-la véto-l'écrivain en pleine vengeance.
Angus m'a écoeuré,se jetter si facilement dans les bras d'une femme aussi vulgaire que cette nounou. Avec Angus on montre que les hétéros ne sont pas si méchants et incompréhensifs mais sinon à part ça...Je l'aime bien Angus,il est sympas mais s'il pouvait montrer un peu plus de caractère,si les scénaristes pouvait le développer un peu plus et ne pas le faire simplement rester comme le petit ami de Kit ça serait bien.Me contenter d'une seule scène d'Angus qui sort une petite blague,qui embrasse Kit et qui s'en va pour le reste de l'épisode ça ne me suffit plus.Cela dit il est dans une de mes scènes préférés:saison 4 épisode 1 il embrasse Kit après que celle-ci ait vomi,je trouve ça super attendrissant.
Paige OK joli tatouage mais qu'elle est ennuyeuse!!!Rendez nous Carmen,rendez nous la créatrice du "game called so hot",rendez nous de la brunette au tempérament bien affirmé et qui est tellement adorable,rendez nous ce sourire lumieux.
Bette/Jodi.Pareil j'adore cette scène de la concrétisation.Le jeu de J.Beals juste avant:ces tremblements,ces larmes et finalement ce laisser aller.
Angus m'a écoeuré,se jetter si facilement dans les bras d'une femme aussi vulgaire que cette nounou. Avec Angus on montre que les hétéros ne sont pas si méchants et incompréhensifs mais sinon à part ça...Je l'aime bien Angus,il est sympas mais s'il pouvait montrer un peu plus de caractère,si les scénaristes pouvait le développer un peu plus et ne pas le faire simplement rester comme le petit ami de Kit ça serait bien.Me contenter d'une seule scène d'Angus qui sort une petite blague,qui embrasse Kit et qui s'en va pour le reste de l'épisode ça ne me suffit plus.Cela dit il est dans une de mes scènes préférés:saison 4 épisode 1 il embrasse Kit après que celle-ci ait vomi,je trouve ça super attendrissant.
Paige OK joli tatouage mais qu'elle est ennuyeuse!!!Rendez nous Carmen,rendez nous la créatrice du "game called so hot",rendez nous de la brunette au tempérament bien affirmé et qui est tellement adorable,rendez nous ce sourire lumieux.
Bette/Jodi.Pareil j'adore cette scène de la concrétisation.Le jeu de J.Beals juste avant:ces tremblements,ces larmes et finalement ce laisser aller.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Estuaire,à l'épisode 8 tu vas avoir les yeux qui brillent
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Oui, pour le retour de T ! Mais avec B et J, j'ai les yeux qui pleurent...
Ah non, c'est le 4.07 !
Sinon à propos de Carmen (et Lara), on comprend que les comédiennes soient parties pour d'autres projets, mais c'est tout de même regrettable qu'un retour express à la Marina ne soit pas organisé. C'est gérable, ça.
Ah non, c'est le 4.07 !
Sinon à propos de Carmen (et Lara), on comprend que les comédiennes soient parties pour d'autres projets, mais c'est tout de même regrettable qu'un retour express à la Marina ne soit pas organisé. C'est gérable, ça.
4-7) Leçon n° 1 (Lesson Number One, LLLL)
D’une manière très intéressante du point de vue scénaristique, Lesson Number One marque un reboot à peu près complet d’une saison 4, résolvant nombre des problèmes observés récemment. La saison 4.2 se caractérise ainsi par le retour dans la partie de Max et Tina, au moment où leur quasi-absence devenait insoutenable. L’opération se mène d’ailleurs de manière plutôt astucieuse. Par ailleurs, la narration, qui auparavant donnait souvent l’impression de papillonner va désormais organiser deux axes forts, Alice/Tesha et, davantage encore, Bette/Jodi (et oui… Jodi). L’avènement de Lez Girl va propulser la nouvelle Jenny (aka la garce mégalo) au premier plan du récit, après un aventure très périphérique. Helena en termine avec ses malheurs répétitifs pour débuter un nouveau segment en compagnie de la trouble Catherine. Angus et kit entrent dans une zone orageuse, tandis que Shane et son T-X tentent vaillamment elles-aussi de nous raconter quelque chose.
Via le toujours cynique et amusant Aaron, la série développe l’excellente idée d’un portage de Lez Girls au cinéma. Ceci nous autorise à espérer une satire réjouissante du milieu du cinéma, comme nous en avions déjà connu une autour de Shane, cette fois en plus développé. On se réjouit également de peut-être assister à une relecture déviée et mordante des évènements et des protagonistes par une Jenny toujours plus en roue libre. On observe déjà comme de l’ironie car la fabuleuse success story de Jenny se déroule quand la femme complexe, tourmentée et passionnante que nous connaissions se mue en une garce égocentrique passablement absolue. De là à penser que le métier comme le public préfèrent une auteure vacharde et à l’humour immédiat à une littérature plus élevée, il n’y a pas loin. Et puis Jen apparaît en grande forme, jouant les mijaurées devant la proposition de Tina mais n’hésitant à la planter pour organiser des enchères avec des producteurs plus importants. Oui, le succès de ses histoires se doit à un pompage intense de la vie de ses amies, mais pas question de faire bénéficier l’une d’entre elles du moindre avantage. Tout juste, dans sa mansuétude, accepte-t-telle que Tina participe à la compétition, c’est juste royal. Et puis il faut la contempler rembarrer Max ou considérer avec gourmandise les stars censées la représenter… Jenny devient décidément la Princesse des Ténèbres évoquée par Kit, l’éternelle observatrice du clan. Si la nouvelle Jenny a perdu en consistance et en originalité, il faut reconnaître que le portrait en demeure joliment tracé. Et puis Mia Kirshner reste définitivement sa meilleure interprète possible ! Le duo entre Queen Jen et une Tina devant accomplir les quatre volontés de la donzelle promet beaucoup.
L’intérêt de Lez Girls ne se limite pas à cela, puis qu’il permet à Tina de s’échapper du semi-exil où elle paraissait confinée jusqu’ici. Il était grand temps. L’Evènement survient au cours d’une de ces discussions percutantes dont le cynique mais amusant Aaron a le secret. La scène est dialoguée avec beaucoup d’humour, « C’est vrai que ton ex t’as trompé avec une petite plombière ?» « C’était une charpentière ! Et c’est de la fiction ! » . A sa manière de broyer une carotte symbolique, on se dit qu’Aaron a bien énervé Tina sur ce coup là. Assister à la manière dont Tina se la joue carpette hypocrite devant la star constitue un autre grand moment. Mais le retour de Tina au Planet provoque aussi un beau concours de bourdes avec Kit. C’est gentil de la part de Kit de déclarer à Tina qu’elle peut toujours venir quand elle le veut, mais Tina avait l’air de tenir cela pour évident (et nous aussi). Le summum survient néanmoins quand Tina lâche la bombe à propos d’Angus. Prochainement cela devrait donner, disons, du piment à l’histoire Angus/kit, d’autant que Pam Grier est visiblement en forme. Mais quelque chose ne fonctionne pas ici, on ne conçoit pas que l’hyper organisée Bette n’ait pas tenu Tina au courant de son action (à moins qu’elle n’ait eu la tête ailleurs, et si tout ça c’était de la faute de Jodi ?). Les circonstances de la gaffe paraissent assez mal s’emboiter. On observe également que la levée de l’embargo n’est que partielle, car ne concernant que la Tina professionnelle. La Tina privée, celle qui partage la vie d’Henry, demeure soigneusement ignorée…
Max connaît une nouvelle fois un passage solitaire et totalement décalé, mais les choses changent aussi pour lui. Lui confier le site en pleine expansion de Ourchart (encore un petit placement pour la route) concilie astucieusement sa réintégration dans le groupe, ainsi que la nécessité de lui trouver un rôle à tenir. Son expérience dans le monde de l’entreprise touche sans doute prochainement à sa fin, il faut dire que l’on en a fait à peu près le tour. De manière sans doute involontaire mais particulièrement divertissante, la musique accompagnant sa balade à traves les bureaux ressemble beaucoup à celles volontairement ringardes des « messages à caractères informatifs », ces films d’entreprise seventies soigneusement détournés par Canal. C’était vraiment très intéressant. Une nouvelle référence 70’s pour The L Word ? Max pleinement de retour dans la série, et en interaction avec les autres personnages, voici une très bonne nouvelle.
Héléna paraît interrompre sa scoumoune à force répétitive, d’ailleurs, très symboliquement, c’est finalement elle qui remporte la partie de cartes l’opposant à Catherine. L’esthétique et la narration de cette scène font assez film érotique, non dépourvu d’ailleurs d’un voyeurisme un peu gratuit. Entre raffinement et perversité, Catherine laisse une impression mêlée. On la trouve d’une part assez artificielle et décalée dans la série, mais Sandrine Holt réalise une belle performance, lui apportant un charme vénéneux et un vrai charisme. C’est de circonstance, on dira que les jeux sont ouverts. La scène où Helena essaie ses robes se montre tonique et amusante, même si pas follement originale. Celle des conseils des copines est un vrai bijou.
Paige et Shane à l’école permet de bien illustrer une évolution positive du discours de la série. On préfère très nettement ce militantisme à celui exprimé jusqu’ici autour de Tina. Le rôle finalement sympathique du proviseur interrompt la succession de caricatures volontiers massives des hétérosexuels. Evidemment le Monde Merveilleux de The L Word répond une nouvelle fois à l’appel car dans la vraie vie du monde vrai, la réunion se serait difficilement déroulée de manière aussi édifiante, allant jusqu’à se conclure par une invitation des enfants au Wax. Et un gouter aussi, peut-être ? Mais Kate a tout de même l’occasion de délivrer une vraie émotion autour de la confession de Shane. Avec Shay, la saison 4 aura réussi à exprimer une histoire prenante et renouvelant l’héroïne. Peut-être parce ce qu’elle se sent particulièrement concernée par le sujet, Kristanna Loken transmet enfin un peu de flamme à son personnage. C’est amusant, dès qu’elle est en colère Paige prend des expressions à la T-X, c’est toujours ça de pris. Bon, comme prévu, le plan « on reste amies », ça ne tient même pas un épisode. Si la scène ne dégage pas autre chose qu’une vive énergie, cela fait tout de même plaisir de retrouver totalement Shane, comme anesthésiée là-dessus depuis le traumatisme canadien.
Cybill nous régale d’une scène très à la Clair de Lune, avec beaucoup de fantaisie. On aime bien ses raidissements à la Maddie quand elle sent qu’on la néglige une seconde. Contraint de remiser sa fascination pour Alice, le personnage présente désormais un vrai potentiel, suivre ses aventures devrait être divertissant. Il faut dire que Al n’a pas du y aller de main morte, si on en croit son expression à la fin de l’épisode précédent. Fort heureusement les yeux sensibles seront épargnés. Cette cassure permet également à Alice de poursuivre son intéressante relation avec Tasha. L’odyssée d’Alice chez les militaires, outre son humour malicieux (jolie image de sa proverbiale Mini bleue entrant dans le camp sous une musique martiale), constitue un exemple éloquent du choc de leurs deux cultures, l’un des éléments originaux et intéressants du couple. La ballade en hélicoptère représente un beau moment, tendre et chaleureux, y compris avec les autres filles.
On apprécie de plus en plus Leisha, dont l’aspect singulier au sein de la série est parfaitement exploité, sans caricature. Sa dureté apparente se fissure immanquablement sous le charme d’une Alice dont la fantaisie espiègle ne cesse de la charmer et de l’amuser. On ne se lasse pas de son magnifique sourire qui surgit alors immanquablement. Rose Williams apporte véracité et force à Leisha, tandis que l’on apprécie son expressivité au cours de l’introduction. Au total, sans compter parmi les plus grands couples de la série, Alice/Tasha convainc et devrait demeurer l’un des points forts de la saison 4. Tasha a aussi le mérite d’humaniser Papi. Celle-ci s’extraie alors de ses irritantes postures permanentes et intéresse davantage. Il reste amusant de la voir critiquer Alice à propos de l’ostracisme subi par Tina, alors que la série elle-même n’agit guère différemment.
Voilà, voilà, je pense qu’on a bien fait le tour de l’épisode, là. Vivement la suite !
Ah, oui, bon. Le réveil de Bette sous les yeux de sa Jodi resplendit comme un lumineux instant de sensualité et d’émotion. On en est à se demander où va cette série. Les deux comédiennes sont vraiment splendides et habitées par leur rôle, on retrouve vraiment la magie des grands couples des premières saisons. Etonnamment, le passage parvient à paraître à la fois torride et pudique, avec une indéniable alchimie entre Jennifer Beals et Marlee Matlin. La mise en scène développe une esthétique vraiment remarquable. Le coup du dessin est un peu pompé sur Titanic, mais pas illogique compte tenu du profil de Jodi. Du fait certainement de mon imperméabilité à l’art contemporain, j’en trouve le résultat peu concluant. Surcotée, la Jodi. Ceci dit Bette considère pouvoir tomber amoureuse d’elle, ce qui semble indiquer la persistance d’une certaine réserve. On peut se demander si, outre l’angoisse devant l’engagement, la persistance du souvenir d’une certaine blonde n’agit ici sur Bette. La dite blonde fait d’ailleurs bien de revenir car il y a le fau dans la maison Tina. La complicité de Bette et Jodi demeure également forte quand l’on se déplace vers la comédie, comme lors de cette discussion autour des coming out évoquant le fabuleux épisode Dinah Shore. On y regrettait l’absence de Bette, cette lacune est désormais comblée.
Fort heureusement, Jodi, esprit libre, a le chic pour larguer une bombe sous ses propres pieds à chaque épisode. Après le déjà sympathique « je n’aime pas les enfants », on trouve ici le fort joli « je ne serai jamais monogame », bien vu ! Bravo Jodi, c’est formidable ça, l’honnêteté et le refus de l’hypocrisie, c’est très grand. Comme on l’aime beaucoup, si, si, vraiment beaucoup, on va lui faciliter le travail pour les prochains épisodes. Pour le 4-08 cela pourra être « en fait, l’art, c’est surtout pour le pognon », pour le 4-09 « j’ai installé un poster de W. en face de mon lit, je l’aime trop» et pour le 4-10 « je ne peux nier que Franklin soit un fabuleux amant, tellement fougueux ». Pour la suite on verra si c’est encore nécessaire… Hélas non, avec l’échange final de mail, l’artiste retourne la situation avec émotion et élégance. La décision de Bette ne fait guère de doute, c’est désespérant. De fait le couple Bette/Jodi confirme sa merveilleuse réussite, dont l’éclat et l’intensité ne cessent de surprendre d’épisode en épisode. Il apparaît désormais comme évident que, dès que Tina en aura fini avec la période Henry, la question du choix de Bette deviendra la problématique majeure de The L Word, pour ce qu’il reste de la saison ou, plus probablement, durant la suivante.
D’une manière très intéressante du point de vue scénaristique, Lesson Number One marque un reboot à peu près complet d’une saison 4, résolvant nombre des problèmes observés récemment. La saison 4.2 se caractérise ainsi par le retour dans la partie de Max et Tina, au moment où leur quasi-absence devenait insoutenable. L’opération se mène d’ailleurs de manière plutôt astucieuse. Par ailleurs, la narration, qui auparavant donnait souvent l’impression de papillonner va désormais organiser deux axes forts, Alice/Tesha et, davantage encore, Bette/Jodi (et oui… Jodi). L’avènement de Lez Girl va propulser la nouvelle Jenny (aka la garce mégalo) au premier plan du récit, après un aventure très périphérique. Helena en termine avec ses malheurs répétitifs pour débuter un nouveau segment en compagnie de la trouble Catherine. Angus et kit entrent dans une zone orageuse, tandis que Shane et son T-X tentent vaillamment elles-aussi de nous raconter quelque chose.
Via le toujours cynique et amusant Aaron, la série développe l’excellente idée d’un portage de Lez Girls au cinéma. Ceci nous autorise à espérer une satire réjouissante du milieu du cinéma, comme nous en avions déjà connu une autour de Shane, cette fois en plus développé. On se réjouit également de peut-être assister à une relecture déviée et mordante des évènements et des protagonistes par une Jenny toujours plus en roue libre. On observe déjà comme de l’ironie car la fabuleuse success story de Jenny se déroule quand la femme complexe, tourmentée et passionnante que nous connaissions se mue en une garce égocentrique passablement absolue. De là à penser que le métier comme le public préfèrent une auteure vacharde et à l’humour immédiat à une littérature plus élevée, il n’y a pas loin. Et puis Jen apparaît en grande forme, jouant les mijaurées devant la proposition de Tina mais n’hésitant à la planter pour organiser des enchères avec des producteurs plus importants. Oui, le succès de ses histoires se doit à un pompage intense de la vie de ses amies, mais pas question de faire bénéficier l’une d’entre elles du moindre avantage. Tout juste, dans sa mansuétude, accepte-t-telle que Tina participe à la compétition, c’est juste royal. Et puis il faut la contempler rembarrer Max ou considérer avec gourmandise les stars censées la représenter… Jenny devient décidément la Princesse des Ténèbres évoquée par Kit, l’éternelle observatrice du clan. Si la nouvelle Jenny a perdu en consistance et en originalité, il faut reconnaître que le portrait en demeure joliment tracé. Et puis Mia Kirshner reste définitivement sa meilleure interprète possible ! Le duo entre Queen Jen et une Tina devant accomplir les quatre volontés de la donzelle promet beaucoup.
L’intérêt de Lez Girls ne se limite pas à cela, puis qu’il permet à Tina de s’échapper du semi-exil où elle paraissait confinée jusqu’ici. Il était grand temps. L’Evènement survient au cours d’une de ces discussions percutantes dont le cynique mais amusant Aaron a le secret. La scène est dialoguée avec beaucoup d’humour, « C’est vrai que ton ex t’as trompé avec une petite plombière ?» « C’était une charpentière ! Et c’est de la fiction ! » . A sa manière de broyer une carotte symbolique, on se dit qu’Aaron a bien énervé Tina sur ce coup là. Assister à la manière dont Tina se la joue carpette hypocrite devant la star constitue un autre grand moment. Mais le retour de Tina au Planet provoque aussi un beau concours de bourdes avec Kit. C’est gentil de la part de Kit de déclarer à Tina qu’elle peut toujours venir quand elle le veut, mais Tina avait l’air de tenir cela pour évident (et nous aussi). Le summum survient néanmoins quand Tina lâche la bombe à propos d’Angus. Prochainement cela devrait donner, disons, du piment à l’histoire Angus/kit, d’autant que Pam Grier est visiblement en forme. Mais quelque chose ne fonctionne pas ici, on ne conçoit pas que l’hyper organisée Bette n’ait pas tenu Tina au courant de son action (à moins qu’elle n’ait eu la tête ailleurs, et si tout ça c’était de la faute de Jodi ?). Les circonstances de la gaffe paraissent assez mal s’emboiter. On observe également que la levée de l’embargo n’est que partielle, car ne concernant que la Tina professionnelle. La Tina privée, celle qui partage la vie d’Henry, demeure soigneusement ignorée…
Max connaît une nouvelle fois un passage solitaire et totalement décalé, mais les choses changent aussi pour lui. Lui confier le site en pleine expansion de Ourchart (encore un petit placement pour la route) concilie astucieusement sa réintégration dans le groupe, ainsi que la nécessité de lui trouver un rôle à tenir. Son expérience dans le monde de l’entreprise touche sans doute prochainement à sa fin, il faut dire que l’on en a fait à peu près le tour. De manière sans doute involontaire mais particulièrement divertissante, la musique accompagnant sa balade à traves les bureaux ressemble beaucoup à celles volontairement ringardes des « messages à caractères informatifs », ces films d’entreprise seventies soigneusement détournés par Canal. C’était vraiment très intéressant. Une nouvelle référence 70’s pour The L Word ? Max pleinement de retour dans la série, et en interaction avec les autres personnages, voici une très bonne nouvelle.
Héléna paraît interrompre sa scoumoune à force répétitive, d’ailleurs, très symboliquement, c’est finalement elle qui remporte la partie de cartes l’opposant à Catherine. L’esthétique et la narration de cette scène font assez film érotique, non dépourvu d’ailleurs d’un voyeurisme un peu gratuit. Entre raffinement et perversité, Catherine laisse une impression mêlée. On la trouve d’une part assez artificielle et décalée dans la série, mais Sandrine Holt réalise une belle performance, lui apportant un charme vénéneux et un vrai charisme. C’est de circonstance, on dira que les jeux sont ouverts. La scène où Helena essaie ses robes se montre tonique et amusante, même si pas follement originale. Celle des conseils des copines est un vrai bijou.
Paige et Shane à l’école permet de bien illustrer une évolution positive du discours de la série. On préfère très nettement ce militantisme à celui exprimé jusqu’ici autour de Tina. Le rôle finalement sympathique du proviseur interrompt la succession de caricatures volontiers massives des hétérosexuels. Evidemment le Monde Merveilleux de The L Word répond une nouvelle fois à l’appel car dans la vraie vie du monde vrai, la réunion se serait difficilement déroulée de manière aussi édifiante, allant jusqu’à se conclure par une invitation des enfants au Wax. Et un gouter aussi, peut-être ? Mais Kate a tout de même l’occasion de délivrer une vraie émotion autour de la confession de Shane. Avec Shay, la saison 4 aura réussi à exprimer une histoire prenante et renouvelant l’héroïne. Peut-être parce ce qu’elle se sent particulièrement concernée par le sujet, Kristanna Loken transmet enfin un peu de flamme à son personnage. C’est amusant, dès qu’elle est en colère Paige prend des expressions à la T-X, c’est toujours ça de pris. Bon, comme prévu, le plan « on reste amies », ça ne tient même pas un épisode. Si la scène ne dégage pas autre chose qu’une vive énergie, cela fait tout de même plaisir de retrouver totalement Shane, comme anesthésiée là-dessus depuis le traumatisme canadien.
Cybill nous régale d’une scène très à la Clair de Lune, avec beaucoup de fantaisie. On aime bien ses raidissements à la Maddie quand elle sent qu’on la néglige une seconde. Contraint de remiser sa fascination pour Alice, le personnage présente désormais un vrai potentiel, suivre ses aventures devrait être divertissant. Il faut dire que Al n’a pas du y aller de main morte, si on en croit son expression à la fin de l’épisode précédent. Fort heureusement les yeux sensibles seront épargnés. Cette cassure permet également à Alice de poursuivre son intéressante relation avec Tasha. L’odyssée d’Alice chez les militaires, outre son humour malicieux (jolie image de sa proverbiale Mini bleue entrant dans le camp sous une musique martiale), constitue un exemple éloquent du choc de leurs deux cultures, l’un des éléments originaux et intéressants du couple. La ballade en hélicoptère représente un beau moment, tendre et chaleureux, y compris avec les autres filles.
On apprécie de plus en plus Leisha, dont l’aspect singulier au sein de la série est parfaitement exploité, sans caricature. Sa dureté apparente se fissure immanquablement sous le charme d’une Alice dont la fantaisie espiègle ne cesse de la charmer et de l’amuser. On ne se lasse pas de son magnifique sourire qui surgit alors immanquablement. Rose Williams apporte véracité et force à Leisha, tandis que l’on apprécie son expressivité au cours de l’introduction. Au total, sans compter parmi les plus grands couples de la série, Alice/Tasha convainc et devrait demeurer l’un des points forts de la saison 4. Tasha a aussi le mérite d’humaniser Papi. Celle-ci s’extraie alors de ses irritantes postures permanentes et intéresse davantage. Il reste amusant de la voir critiquer Alice à propos de l’ostracisme subi par Tina, alors que la série elle-même n’agit guère différemment.
Voilà, voilà, je pense qu’on a bien fait le tour de l’épisode, là. Vivement la suite !
Ah, oui, bon. Le réveil de Bette sous les yeux de sa Jodi resplendit comme un lumineux instant de sensualité et d’émotion. On en est à se demander où va cette série. Les deux comédiennes sont vraiment splendides et habitées par leur rôle, on retrouve vraiment la magie des grands couples des premières saisons. Etonnamment, le passage parvient à paraître à la fois torride et pudique, avec une indéniable alchimie entre Jennifer Beals et Marlee Matlin. La mise en scène développe une esthétique vraiment remarquable. Le coup du dessin est un peu pompé sur Titanic, mais pas illogique compte tenu du profil de Jodi. Du fait certainement de mon imperméabilité à l’art contemporain, j’en trouve le résultat peu concluant. Surcotée, la Jodi. Ceci dit Bette considère pouvoir tomber amoureuse d’elle, ce qui semble indiquer la persistance d’une certaine réserve. On peut se demander si, outre l’angoisse devant l’engagement, la persistance du souvenir d’une certaine blonde n’agit ici sur Bette. La dite blonde fait d’ailleurs bien de revenir car il y a le fau dans la maison Tina. La complicité de Bette et Jodi demeure également forte quand l’on se déplace vers la comédie, comme lors de cette discussion autour des coming out évoquant le fabuleux épisode Dinah Shore. On y regrettait l’absence de Bette, cette lacune est désormais comblée.
Fort heureusement, Jodi, esprit libre, a le chic pour larguer une bombe sous ses propres pieds à chaque épisode. Après le déjà sympathique « je n’aime pas les enfants », on trouve ici le fort joli « je ne serai jamais monogame », bien vu ! Bravo Jodi, c’est formidable ça, l’honnêteté et le refus de l’hypocrisie, c’est très grand. Comme on l’aime beaucoup, si, si, vraiment beaucoup, on va lui faciliter le travail pour les prochains épisodes. Pour le 4-08 cela pourra être « en fait, l’art, c’est surtout pour le pognon », pour le 4-09 « j’ai installé un poster de W. en face de mon lit, je l’aime trop» et pour le 4-10 « je ne peux nier que Franklin soit un fabuleux amant, tellement fougueux ». Pour la suite on verra si c’est encore nécessaire… Hélas non, avec l’échange final de mail, l’artiste retourne la situation avec émotion et élégance. La décision de Bette ne fait guère de doute, c’est désespérant. De fait le couple Bette/Jodi confirme sa merveilleuse réussite, dont l’éclat et l’intensité ne cessent de surprendre d’épisode en épisode. Il apparaît désormais comme évident que, dès que Tina en aura fini avec la période Henry, la question du choix de Bette deviendra la problématique majeure de The L Word, pour ce qu’il reste de la saison ou, plus probablement, durant la suivante.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Jenny m'ennerve incroyablement!J'ai l'impression que dans chaque saison,il y a quelqu'un que j'ai très envie de claquer.
Tasha et Alice:elles sont trop mignones toutes les deux!Surtout leur dernière scène,le soir.Elle est fondante cette scène:c'est fait avec tellement de douceur et une telle complicité.
Papi et Tasha franchement j'adore leur amitié.Les deux actrices s'accordent à merveille.Dans leur discussion et leur manière de se comporter,on sent vraiment un passé commun.
Phyliss mwahahaaaaaa.Mais c'est bien que quelqu'un lui dise d'oublier Alice,au bout d'un moment sa façon de s'accrocher à elle serait devenue laçante.Et puis grand moment:Phyliss qui passe la boite de chocolat à Bette après le coup du "je ne suis pas monogame".
Paige...ben c'est Paige quoi.L'histoire de Shane et Shay seraient encore plus passionnante si elle n'était pas à côté.Les dialogue entre Paige et Shane sont d'une platitude inouïe "oh ba on a bien mérité cette biere"-"ouai"-"ouai".Whouhooou c'est qu'ils ont bossé les scénaristes.
Quant à Shay j'adore son regard plein de fierté envers sa soeur pendant la réunion.Raa mais cette story line me tue tellement elle est belle et bien joué(l'épisode 9 est so over crying).
Hélèna:là je maitrise la situation.Fantastique
Tasha et Alice:elles sont trop mignones toutes les deux!Surtout leur dernière scène,le soir.Elle est fondante cette scène:c'est fait avec tellement de douceur et une telle complicité.
Papi et Tasha franchement j'adore leur amitié.Les deux actrices s'accordent à merveille.Dans leur discussion et leur manière de se comporter,on sent vraiment un passé commun.
Phyliss mwahahaaaaaa.Mais c'est bien que quelqu'un lui dise d'oublier Alice,au bout d'un moment sa façon de s'accrocher à elle serait devenue laçante.Et puis grand moment:Phyliss qui passe la boite de chocolat à Bette après le coup du "je ne suis pas monogame".
Paige...ben c'est Paige quoi.L'histoire de Shane et Shay seraient encore plus passionnante si elle n'était pas à côté.Les dialogue entre Paige et Shane sont d'une platitude inouïe "oh ba on a bien mérité cette biere"-"ouai"-"ouai".Whouhooou c'est qu'ils ont bossé les scénaristes.
Quant à Shay j'adore son regard plein de fierté envers sa soeur pendant la réunion.Raa mais cette story line me tue tellement elle est belle et bien joué(l'épisode 9 est so over crying).
Hélèna:là je maitrise la situation.Fantastique
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
J'attend la présentation de Tasha à la tribu, on verra si cela se passe mieux qu'avec Max.
Oui, bette a comme un besoin de calories, là...
Bon, non verra le 8 demain, j'ai comme une idée de ce qui pourait advenir (genre la réconciliation gold et Jodi qui se barre n'importe où, en Australie par exemple), mais en un seul épisode cela paraît bien rapide; Suspens !
Oui, bette a comme un besoin de calories, là...
Bon, non verra le 8 demain, j'ai comme une idée de ce qui pourait advenir (genre la réconciliation gold et Jodi qui se barre n'importe où, en Australie par exemple), mais en un seul épisode cela paraît bien rapide; Suspens !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Shane, c'est la plus mignonne...
Philo- Fondateur
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Re: Série "The L Word"
T'as raison : elle est déSHANée au lit.Philo a écrit:Shane, c'est la plus mignonne...
Invité- Invité
Re: Série "The L Word"
Renversement de situation, Dallas Roberts va interpréter un gay ! Il s'agira du frère de l'héroïne de la série The Good Wife, interprétée par Julianna Margulies
http://ausiellofiles.ew.com/2010/08/03/good-wife-casts-dallas-roberts-alicia-gay-brother/
http://ausiellofiles.ew.com/2010/08/03/good-wife-casts-dallas-roberts-alicia-gay-brother/
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
La saison 6 est n°5 des ventes de la FNAC dans la catégorie série TV, un excellent résultat ! (précommandes)
http://video.fnac.com/l8274/Meilleures-ventes-Series-TV/Series-TV
http://video.fnac.com/l8274/Meilleures-ventes-Series-TV/Series-TV
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
denis a écrit:T'as raison : elle est déSHANée au lit.Philo a écrit:Shane, c'est la plus mignonne...
Tu vois, mon pov' Denis, toi et moi, pov' hétéros de basses-souches, on nous prête même pas attention.
L'Estuaire, le voyou du port, eh ben il a même pas relevé ce que t'as dit. Un comble, quand je pense qu'il fait partie du bureau politique du forum....
Philo- Fondateur
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Re: Série "The L Word"
Il faut bien entendu y voir un silence recueilli et admiratif. It's always SHANing on this forum.
4-08) Linge Sale (Lexington & Concord, LLLL)
4-08) Linge Sale (Lexington & Concord, LLLL)
Lexington & Concord, outre démontrer une nouvelle fois la supériorité des titres originaux sur les français, accentue les lignes narratives lancées par l'épisode précédent. La confession de Tina et le crépuscule de sa relation avec Henry viennent dynamiser le jeu autour de Bette, tandis que le projet Lez Girls et l'insupportable mégalomanie de Jenny fleurissent de pair. La convergence des ces deux axes les propulse définitivement comme coeur vivant du récit, et, probablement, structure le décor de cette saison 5 se rapprochant à grands pas. Si Alice/Tasha continue à charmer et à capter l'attention, la conséquence de cette émergence demeure néanmoins une mise en retrait des autres histoires, paraissant désormais secondaires.
Entre Lassie, chien fidèle et Carrie, le rêve passablement grotesque de Jenny (synonymes en ce moment) comporte peut-être un clin d'oeil psychanalytique, les griffures occasionnées par Zombie Sounder évoquant les scarifications qu'elle s'infligeait jadis. La série essaierait-elle ne nous signifier que la vraie Jenny existe toujours quelque part sous la peste insupportable, et qu'elle finira par ressusciter un jour ? En tout pas prochainement, le voyage intérieur de Jenny dans les contrées du narcissisme psychotique finit en effet par nous valoir un vrai show dans le show. C'est un vrai élément de suspens qui se voit introduit dans la série, savoir si à chaque fois Jenny va parvenir à se montrer plus imbuvable, plus tête à claques que la fois précédente. Et pourtant l'instant, la réponse reste oui, bigrement oui. La grande soirée de Jen débute par une matérialisation aux côtés de Tina et Bette, genre Dracula Prince des ténèbres. L'effet paraît très amusant, même si on l'aurait souhaité plus tardif...
Il se confirme ensuite que Tina devra quémander les faveurs de la déesse au même titre que les autres producteurs, et ce pour une histoire dont, avec les autres, elle fournit le matériau de base et où elle subit une crique particulièrement mordante. Jen ne lui fera aucune faveur, ne serait-ce que d'un a-priori favorable. Niente, nada, malgré l'intervention de Bette. Ella va avoir à dépasser le « Tu devrais leur parler si tu as envie d'avoir ce contrat ». Honnêtement on aurait envie que les filles lui lâchent Joyce aux fesses pour atteinte à la vie privée, elle apprendrait un peu la vie. Mais cela compromettrait l'emploi de Tina. Par la suite on apprécie son expression ennuyée quand l'un des agents agents parle d'art, donc d'autre chose que de Jenny Shecter, durant 30 secondes, et son air ironique puis dépité quand Bette se fait l'avocate de Tina. En fait on a bien l'impression que Jen, plus que les arguments, apprécie la vénération et le léchage de pompes, et que l'intervention royale de Bette lui gâche le plaisir. Jen aura du mal à accentuer sa performance la semaine prochaine mais on sent qu'elle a encore du potentiel. A son crédit un expression très amusante quand l'un des agents (très hétéro saison 4) drague pesamment Alice et Tasha. Il n'a jamais lu Lez Girls celui-là ?
Comment cela, Bette prendre la défense de Tina contre Darkness’ Princess ? En effet, dès son commencement, Linge sale devient sous nos yeux écarquillés le tout premier épisode Tina/Bette de la saison. Celle-ci avait habilement préparé cet évènement majeur en indiquant un réchauffement progressif de leur relation (l’engueulade à propos de la maternelle restant un amusant défoulement). La grande bascule survient lors d’une visite de Tina venue pour la toujours plus craquante Angélica. Un motif particulièrement transparent…Tina vient en fait exprimer son mal être, le déclin de sa relation avec Henry (sans détail bien entendu, on ne parle pas de l’abomination) et surtoot son amer regret de sa vie antérieur. Le dialogue utilise un vocabulaire aux confins de la poésie, parvenant à dggaerune émotion irrésistible, d’autant que Laurel Holloman fait corps avec son personnage. La scène, déjà d’une puissance tranchant avec le commun de cette saison, atteint un nouveau sommet quand somment accueille sa future ex-compagne les bras ouverts. Les deux femmes scellent intimement une paix jusqu’ici seulement décrétée dans le bureau de Joyce. L’émotion est si palpable qu’on se dit que tout ça devrait nous valoir un grand twist dès cet épisode.
Mais voici que surgit Jodi, furieusement comme un cheveu sur la soupe, pile au moment où on a bien l'impression que... Là survient un curieux événement, Jennifer Beals se lève et embrasse la mauvaise femme. On s'étonne que personne sur le plateau ne lui indique son erreur. Attendez, on me signale que, non, c'est dans le script. Il faut vraiment que je consulte mes fiches. Quoi qu'il en soit, de manière caractéristique, la scène devient moins intense même si le retour de boomerang de la photo de famille est assez cruel pour Tina. Même si les scénaristes sont parvenus à susciter une alternative paraissant crédible avec Jodi, on sent bien que la force des deux histoires ne 'est pas, équivalent. D'abord par un aspect quantitatif évident, alors que tous les autres couples ne comptent qu'une poignée d'épisodes, Tina/Bette est, au fil des saisons, devenu le vrai fil rouge d'une série particulièrement évolutive. Et puis l'immédiateté du couple, son évidence reste si palpable, les dialogues si forts, les personnages et les actrices si fusionnels, que The L Word se sublime à chaque rencontre, de manière particulièrement nette. On ne se situe pas dans un triangle Tina/Bette/Jodi mais bien toujours dans Tina/Bette, avec Jodi en élément perturbateur, temporaire ou durable. On en a un autre preuve avec la discussion entre Bette et Jodi, parfaitement écrite et interprétée, mais tournant à vide. Quand elle s'achève on se demande surtout à quoi elle a bien pu servir.
L'émerveillement suscité par cette nouvelle rencontre de Bette et Tina se poursuit durant la soirée au Planet, où Bette apparaît d'ailleurs plus sublime que jamais, ce qui n'est pas peu dire. Il este amusant de constater que Tina évoque le regard amoureux de Bette envers Jodi, alors que notre Doyenne la regarde exactement ainsi à ce moment là. Les actions de la Jodi subissent une sévère décote. Par la suite on assiste de manière vraiment touchante à la reconstitution du couple version saison 1, quand Bette se porte en avant pour se faire l'avocate de Tina. L'acceptation de ce fait par Tina peut surprendre mais elle traverse vraiment une mauvaise passe (il faut voir ce qu'elle descend comme alcool), de plus en pleine période de nostalgie, donc cela paraît naturel finalement. Ceci dit, si Bette et Tina ont su retrouver une superbe amitié, pleine de tendresse, il demeure que l'épisode ne prend aucun engagement sur un développement futur c'est exact. La série dégage toujours un affriolant suspens sur ce point, c'est sans doute parti pour durer. On ne gâche un sujet pareil, on le savoure. Ceci dit l'absence de Jodi, partie pour une obscure soirée avec d'autres artistes surcôtés, prouve que The L Word n'a nul besoin d'elle pour générer de grands moments. Elle ne manque pas.
La soirée au Planet consacre l'intronisation de Tasha au sein de la famille élargie. Décidément le premier contact avec le groupe se révèle douloureux pour les impétrantes. S'il n'y a pas de rejet implicite et froid comme avec Moira, cette avalanche de vannes désarçonne et se montre très malheureuse en la circonstance. Il ne s'agit pas renier ses convictions, mais de les mettre en sourdine le temps d'une soirée , par respect et amitié pour la personne présente. On se demande si ce manque de tact est du à une ignorance du métier de Tasha, à une espèce de bizutage ou juste à de la désinvolture. Mais Tasha, même tourmentée, tient bon et ne fait pas de scène. On l'apprécie de plus en plus, de même durant la discussion agitée et conclue de la meilleure façon possible avec Alice. Cette opposition de culture et de perception du monde (alors que leurs points de vue sont plus complémentaires que contradictoires, en fait) apporte toujours un vrai intérêt au couple. Et puis, disons-le, elle sont touchantes, toutes les deux sur leur moto. L'une des réussites de cette saison.
Les autres fils narratifs accrochent moins le regard, autant par leur intérêt intrinsèque qu'en comparaison avec ce qui précède. Paige et Shane continue leur histoire solidement lestée de clichés. C'est vraiment binaire pour Shane cette saison, selon que son épisode soit plutôt Paige ou Shay. Le retour surprise de son père indique pour le prochain un thème familial. Hum, un épisode sans Paige, après un sans Jodi, elle s'organise bien cette saison. Angus/Kit gagne en intérêt, mais principalement pour la superbe composition de Pam Grier, car tout cela reste banal à pleurer. Le faux suspens de savoir si elle va sauter le pas avec Papi est assez bidon, on n'y croit pas dès le départ (et puis Papi ne sera jamais Ivan). Étonnant que Papi ne réagisse pas quand Kit s'imprègne d'alcool, même si elle ignore sans doute son passé. A croire qu'elle est plus en plan drague qu'à son écoute. « Je ne serai même pas sur cette [censuré] de Toile», excellente réplique. Catherine et Helena c'est trop pervers pour pour que l'on s'y intéresse vraiment. On pressent trop vivement une catastrophe à venir Helena pour vraiment s'attacher à ce couple. On aurait envie qu'elle prenne ses enfants (miraculeusement ressurgis) et qu'elle quitte cette suite avec Alice. Mais Helena accorde trop de prix à son standing retrouvé pour cela. C'est désespérant, elle n'a rien appris. On en écarquille les yeux, , parvenue à son dernier tiers, la saison nous propose encore un nouveau personnage, c'est l'Arche de Noé, là. Grace est charmante et adorable avec Max. On l'aime bien, mais en fait elle signifie le prolongement, certes plus relatif et subtil désormais, de la mise à l'écart de Max. On a l'impression qu'on lui tricote une interlocutrice pour qu'il n'ait pas à interférer avec le groupe.
Entre Lassie, chien fidèle et Carrie, le rêve passablement grotesque de Jenny (synonymes en ce moment) comporte peut-être un clin d'oeil psychanalytique, les griffures occasionnées par Zombie Sounder évoquant les scarifications qu'elle s'infligeait jadis. La série essaierait-elle ne nous signifier que la vraie Jenny existe toujours quelque part sous la peste insupportable, et qu'elle finira par ressusciter un jour ? En tout pas prochainement, le voyage intérieur de Jenny dans les contrées du narcissisme psychotique finit en effet par nous valoir un vrai show dans le show. C'est un vrai élément de suspens qui se voit introduit dans la série, savoir si à chaque fois Jenny va parvenir à se montrer plus imbuvable, plus tête à claques que la fois précédente. Et pourtant l'instant, la réponse reste oui, bigrement oui. La grande soirée de Jen débute par une matérialisation aux côtés de Tina et Bette, genre Dracula Prince des ténèbres. L'effet paraît très amusant, même si on l'aurait souhaité plus tardif...
Il se confirme ensuite que Tina devra quémander les faveurs de la déesse au même titre que les autres producteurs, et ce pour une histoire dont, avec les autres, elle fournit le matériau de base et où elle subit une crique particulièrement mordante. Jen ne lui fera aucune faveur, ne serait-ce que d'un a-priori favorable. Niente, nada, malgré l'intervention de Bette. Ella va avoir à dépasser le « Tu devrais leur parler si tu as envie d'avoir ce contrat ». Honnêtement on aurait envie que les filles lui lâchent Joyce aux fesses pour atteinte à la vie privée, elle apprendrait un peu la vie. Mais cela compromettrait l'emploi de Tina. Par la suite on apprécie son expression ennuyée quand l'un des agents agents parle d'art, donc d'autre chose que de Jenny Shecter, durant 30 secondes, et son air ironique puis dépité quand Bette se fait l'avocate de Tina. En fait on a bien l'impression que Jen, plus que les arguments, apprécie la vénération et le léchage de pompes, et que l'intervention royale de Bette lui gâche le plaisir. Jen aura du mal à accentuer sa performance la semaine prochaine mais on sent qu'elle a encore du potentiel. A son crédit un expression très amusante quand l'un des agents (très hétéro saison 4) drague pesamment Alice et Tasha. Il n'a jamais lu Lez Girls celui-là ?
Comment cela, Bette prendre la défense de Tina contre Darkness’ Princess ? En effet, dès son commencement, Linge sale devient sous nos yeux écarquillés le tout premier épisode Tina/Bette de la saison. Celle-ci avait habilement préparé cet évènement majeur en indiquant un réchauffement progressif de leur relation (l’engueulade à propos de la maternelle restant un amusant défoulement). La grande bascule survient lors d’une visite de Tina venue pour la toujours plus craquante Angélica. Un motif particulièrement transparent…Tina vient en fait exprimer son mal être, le déclin de sa relation avec Henry (sans détail bien entendu, on ne parle pas de l’abomination) et surtoot son amer regret de sa vie antérieur. Le dialogue utilise un vocabulaire aux confins de la poésie, parvenant à dggaerune émotion irrésistible, d’autant que Laurel Holloman fait corps avec son personnage. La scène, déjà d’une puissance tranchant avec le commun de cette saison, atteint un nouveau sommet quand somment accueille sa future ex-compagne les bras ouverts. Les deux femmes scellent intimement une paix jusqu’ici seulement décrétée dans le bureau de Joyce. L’émotion est si palpable qu’on se dit que tout ça devrait nous valoir un grand twist dès cet épisode.
Mais voici que surgit Jodi, furieusement comme un cheveu sur la soupe, pile au moment où on a bien l'impression que... Là survient un curieux événement, Jennifer Beals se lève et embrasse la mauvaise femme. On s'étonne que personne sur le plateau ne lui indique son erreur. Attendez, on me signale que, non, c'est dans le script. Il faut vraiment que je consulte mes fiches. Quoi qu'il en soit, de manière caractéristique, la scène devient moins intense même si le retour de boomerang de la photo de famille est assez cruel pour Tina. Même si les scénaristes sont parvenus à susciter une alternative paraissant crédible avec Jodi, on sent bien que la force des deux histoires ne 'est pas, équivalent. D'abord par un aspect quantitatif évident, alors que tous les autres couples ne comptent qu'une poignée d'épisodes, Tina/Bette est, au fil des saisons, devenu le vrai fil rouge d'une série particulièrement évolutive. Et puis l'immédiateté du couple, son évidence reste si palpable, les dialogues si forts, les personnages et les actrices si fusionnels, que The L Word se sublime à chaque rencontre, de manière particulièrement nette. On ne se situe pas dans un triangle Tina/Bette/Jodi mais bien toujours dans Tina/Bette, avec Jodi en élément perturbateur, temporaire ou durable. On en a un autre preuve avec la discussion entre Bette et Jodi, parfaitement écrite et interprétée, mais tournant à vide. Quand elle s'achève on se demande surtout à quoi elle a bien pu servir.
L'émerveillement suscité par cette nouvelle rencontre de Bette et Tina se poursuit durant la soirée au Planet, où Bette apparaît d'ailleurs plus sublime que jamais, ce qui n'est pas peu dire. Il este amusant de constater que Tina évoque le regard amoureux de Bette envers Jodi, alors que notre Doyenne la regarde exactement ainsi à ce moment là. Les actions de la Jodi subissent une sévère décote. Par la suite on assiste de manière vraiment touchante à la reconstitution du couple version saison 1, quand Bette se porte en avant pour se faire l'avocate de Tina. L'acceptation de ce fait par Tina peut surprendre mais elle traverse vraiment une mauvaise passe (il faut voir ce qu'elle descend comme alcool), de plus en pleine période de nostalgie, donc cela paraît naturel finalement. Ceci dit, si Bette et Tina ont su retrouver une superbe amitié, pleine de tendresse, il demeure que l'épisode ne prend aucun engagement sur un développement futur c'est exact. La série dégage toujours un affriolant suspens sur ce point, c'est sans doute parti pour durer. On ne gâche un sujet pareil, on le savoure. Ceci dit l'absence de Jodi, partie pour une obscure soirée avec d'autres artistes surcôtés, prouve que The L Word n'a nul besoin d'elle pour générer de grands moments. Elle ne manque pas.
La soirée au Planet consacre l'intronisation de Tasha au sein de la famille élargie. Décidément le premier contact avec le groupe se révèle douloureux pour les impétrantes. S'il n'y a pas de rejet implicite et froid comme avec Moira, cette avalanche de vannes désarçonne et se montre très malheureuse en la circonstance. Il ne s'agit pas renier ses convictions, mais de les mettre en sourdine le temps d'une soirée , par respect et amitié pour la personne présente. On se demande si ce manque de tact est du à une ignorance du métier de Tasha, à une espèce de bizutage ou juste à de la désinvolture. Mais Tasha, même tourmentée, tient bon et ne fait pas de scène. On l'apprécie de plus en plus, de même durant la discussion agitée et conclue de la meilleure façon possible avec Alice. Cette opposition de culture et de perception du monde (alors que leurs points de vue sont plus complémentaires que contradictoires, en fait) apporte toujours un vrai intérêt au couple. Et puis, disons-le, elle sont touchantes, toutes les deux sur leur moto. L'une des réussites de cette saison.
Les autres fils narratifs accrochent moins le regard, autant par leur intérêt intrinsèque qu'en comparaison avec ce qui précède. Paige et Shane continue leur histoire solidement lestée de clichés. C'est vraiment binaire pour Shane cette saison, selon que son épisode soit plutôt Paige ou Shay. Le retour surprise de son père indique pour le prochain un thème familial. Hum, un épisode sans Paige, après un sans Jodi, elle s'organise bien cette saison. Angus/Kit gagne en intérêt, mais principalement pour la superbe composition de Pam Grier, car tout cela reste banal à pleurer. Le faux suspens de savoir si elle va sauter le pas avec Papi est assez bidon, on n'y croit pas dès le départ (et puis Papi ne sera jamais Ivan). Étonnant que Papi ne réagisse pas quand Kit s'imprègne d'alcool, même si elle ignore sans doute son passé. A croire qu'elle est plus en plan drague qu'à son écoute. « Je ne serai même pas sur cette [censuré] de Toile», excellente réplique. Catherine et Helena c'est trop pervers pour pour que l'on s'y intéresse vraiment. On pressent trop vivement une catastrophe à venir Helena pour vraiment s'attacher à ce couple. On aurait envie qu'elle prenne ses enfants (miraculeusement ressurgis) et qu'elle quitte cette suite avec Alice. Mais Helena accorde trop de prix à son standing retrouvé pour cela. C'est désespérant, elle n'a rien appris. On en écarquille les yeux, , parvenue à son dernier tiers, la saison nous propose encore un nouveau personnage, c'est l'Arche de Noé, là. Grace est charmante et adorable avec Max. On l'aime bien, mais en fait elle signifie le prolongement, certes plus relatif et subtil désormais, de la mise à l'écart de Max. On a l'impression qu'on lui tricote une interlocutrice pour qu'il n'ait pas à interférer avec le groupe.
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Re: Série "The L Word"
4-09) Leitmotiv lascif (Lacy lilting Lyrics, LL)
Peut-être pour ménager une respiration avant le final de la saison, Leitmotiv lascif souffre d’un surplace dans l’évolution de l’action et de quelques scènes passablement verbeuses. Jodi/Bette semble connaître une stérile répétition de situations vécues auparavant, tandis que la plupart des autres filles et relations ne connaissent aucune notable évolution. Shane et Max constituent des exceptions, mais le développement que connaît ce dernier est simplement annoncé, et encore à venir. A ce manque de substance narrative l’épisode ne pallie que partiellement par des effets de style, par les deux fils rouge de la session dans le lit d’Alice et des aventures de Jenny et Tina sous le soleil de l’égotisme forcené.
La relation Jodi/Bette semble réellement bégayer. Non seulement nous voici replongés pour le troisième épisode dans la problématique du refus de la monogamie par Jodi, mais de plus le modus operandi n’évolue pas d’un iota. Perception du problème par Bette, crise, résolution par discussion donnant lieu à scène fusionnelle, tout est oublié, c’est merveilleux, on s’aime comme avant. Statu quo sur le fond, statu quo sur la forme, tout ceci ne titille guère, même si demeurant excellemment interprété. On remarque cependant que Bette veut présenter Jodi à ses amis, étant donné l’accueil reçu par Moira et Tasha, on se dit qu’il y a là comme un enjeu, mais sans trop d’inquiétude. L’épisode se ressent également de l’absence de toute scène Tina/Bette.
Tasha et Alice rayonnent toujours sur leur petit nuage, tant mieux pour elle, mais ici également rien ne survient. Après leur scène d’amour très tendre lors de l’épisode précédent, elles se fendent d’une nouvel image torride, mais prenant trop la pause. D’Héléna on perçoit qu’elle devint toujours plus la bonniche, mais sans doute aussi la souffre-douleur d’une Catherine gardant la haute main sur le grisbi. La voir accepter de telles compromissions pour conserver l’accès à son luxe chéri demeure affligeant, mais la voir nier la vérité jusqu’à l’absurde devient franchement divertissant. Kit et Papi, on n’y accroche toujours pas, l’incrédulité reste toujours totale. Encore du surplace ici, à part un laïus moralisateur de Kit aussi léger que le plomb. Je ne sais pas si l’on rend vraiment sympathique le personnage de Papi en le montrant tenter de se placer à la faveur de la crise d’un couple.
Le drame du brusque décès de la mort de le mère de Max nous vaut une nouvelle scène très sensible et expressive de la part de Daniela Sea mais le développement réel de ce segment reste encore à venir, il ne s'agit que d'une amorce. On apprécie la dénonciation du sectarisme et des méthodes employées par l'entreprise mais il ne faudrait pas prolonger indéfiniment ce segment, d'autant que l'étape suivant (le site d'Alice) paraît de plus en plus évident. Comme on pouvait facilement l'anticiper, la charmante et ouverte d'esprit occupe le rôle de confidente pour Max. cela nous vaut des scènes chaleureuses, et Grace laisse bien Max en avant de l'action, cela mais continue à mettre celui-ci à l'écart du courant principal de la série. Espérons plus d'interactions quand il s'occupera exclusivement de la Toile.
L'épisode prend le pari de développer deux fils rouges assez originaux, masi ceux-ci, même réussi ne parviennent pas à équivaloir aux récits denses connus jusqu'ici.
L'espèce d'impromptu se déroulant chez Alice se montre divertissant, tout en nous permettant de revisiter ce décor que l'on aime beaucoup et qui se voit souvent moins exploité que les maisons jumelles (au passage, peu de scènes Jenny-Shane cette saison...). En même temps l'on situe un peu dans l'anodin, quand le passage rebondit avec l'entrée en lice de Léonard. S'en suit un dialogue intéressant où l'on apprécie que la série prenne en compte cette situation particulière, sans trop, de caricatures. Bruce Davison apporte beaucoup d'humanité à Léonard, sur le registre toujours particulièrement délicat du tragi-comique. Les esprits chagrins pourront trouver ce mari vaguement ridicule, il accomplit néanmoins ce que Tim n'avait pas même essayé au cours de la saison 1 : tenter de comprendre ce qu'il advient à son épouse. Au jeu des questions réponses, on trouve Tasha nettement plus convaincante et diplomate que les autres, elle constitue vraiment une bonne surprise permanente de cette saison. La séquence permet également d'apporter une vraie fin positive à Alice/Phyllis, on attend maintenant que la série réserve une vraie place au devenir de celle-ci.
Jenny a finalement accordé les droits sur son ouvrage à Tina, peut être du fait de la prestation de Bette, peut être aussi parce qu'elle a senti qu'une autre décision risquerait de provoquer une vraie cassure. Il n'est pas certain pour autant que Tina (particulièrement élégante) s'en réjouisse... Jen devient si imbuvable, si égocentrique et capricieuse, si profondément, intrinsèquement stupide que son personnage verse définitivement dans la comédie. A ce jeu Mia Kirshner se montre redoutable, on la sent d'ailleurs comme emballée de pouvoir interpréter une nouvelle version de son personnage. Cet aspect humoristique désormais prégnant va s'accentuer par la structure de film à sketch que revêt l'épopée de la recherche d'un réalisateur, où Jenny va porter à des niveaux inexplorés l'expression du concept d'adulation de soi et Tina de la nécessité de gagner sa croûte il faut la voir subir les paroles vachardes de Jen sur « Nina »). La drôlerie des situations peut se trouvée minorée par la difficulté du public français à reconnaître les prestigieux réalisateurs se prêtant au jeu avec gourmandise. Découvrir la dinde débiner de manière grotesque le concept de comédie romantique devant Garry Marshall (Pretty Woman), c'est juste énormissime.
Les malheureux metteurs en scène ne comprennent visiblement pas qu'il doivent filmer Jenny Schecter vue par Jenny Schecter, en interférant le, moins possible. Le couronnement demeure l'apparition de la toujours irrésistiblement énigmatique Marina, avec son musical étonnant mais finalement réussi. On suppose qu'elle veut signifier à Jen que tout ce ci ne l'impressionne pas assez pour l'irriter, mais l'amuse simplement (contrairement aux Planet Girls, qui l'ont saumâtre).On apprécie également de retrouver comme un écho de la Jenny de jadis à travers ces échanges de regards particuliers dont les deux femmes ont le secret. Ces apparition quasi muettes de Marina (en dehors du numéro incroyable de Karina Lombard sur scène, le Cirque de Ferrer !) deviennent néanmoins frustrantes par leur brièveté. Qu'elle revienne franchement et secoue Jenny par la peau du coup, cela fera du bien à tout le, monde.
Ces scènes compose de plaisants confettis mais ne structurent pas véritablement un épisode. La section la plus intense de l'épisode demeure les aux-revoir de Shane à Shay, dont l'arc narratif fut une complète réussite. L'écriture de ce passage se montre efficace, insufflant de l'émotion mais sans mélo pesant ou trop démonstratif. Outre le drame de la séparation, la narration ne laisse pas s'échapper l'occasion de poursuivre la confrontation père/fille et on découvre avec plaisir Shane désormais se rebeller contre les parallèles établis par Gabriel. Mais aussi avec consternation, il est bien temps, maintenant...Kate Moening se montre une nouvelle fois admirable, notamment quand Shane laisse libre cours à sa douleur une fois seule, mais Éric Roberts campe lui aussi fort justement le vieux loup, ténébreux mais animé d'un vrai charisme. Paige, intervenant avec fracas et sans y être invitée dans une affaire ne la regardant en rien, irrite plus qu'autre chose, visiblement Shane n'apprécie guère non plus. La mauvaise nouvelle reste d'ailleurs que l'on va désormais avoir du Shane/Paige non stop jusqu'à la fin de saison... En attendant ces scènes certainement captivantes et survoltées, Shane et Alice, l'amie secouriste des mauvais jours, nous régale d'un final festif et gonflé, très divertissant. Un beau moment d'amitié venant idéalement conclure cet épisode un peu conceptuel, certes agréable à découvrir mais constituant une pause parfois frustrante dans le cours des évènements, alors que s'avance la fin de saison.
La relation Jodi/Bette semble réellement bégayer. Non seulement nous voici replongés pour le troisième épisode dans la problématique du refus de la monogamie par Jodi, mais de plus le modus operandi n’évolue pas d’un iota. Perception du problème par Bette, crise, résolution par discussion donnant lieu à scène fusionnelle, tout est oublié, c’est merveilleux, on s’aime comme avant. Statu quo sur le fond, statu quo sur la forme, tout ceci ne titille guère, même si demeurant excellemment interprété. On remarque cependant que Bette veut présenter Jodi à ses amis, étant donné l’accueil reçu par Moira et Tasha, on se dit qu’il y a là comme un enjeu, mais sans trop d’inquiétude. L’épisode se ressent également de l’absence de toute scène Tina/Bette.
Tasha et Alice rayonnent toujours sur leur petit nuage, tant mieux pour elle, mais ici également rien ne survient. Après leur scène d’amour très tendre lors de l’épisode précédent, elles se fendent d’une nouvel image torride, mais prenant trop la pause. D’Héléna on perçoit qu’elle devint toujours plus la bonniche, mais sans doute aussi la souffre-douleur d’une Catherine gardant la haute main sur le grisbi. La voir accepter de telles compromissions pour conserver l’accès à son luxe chéri demeure affligeant, mais la voir nier la vérité jusqu’à l’absurde devient franchement divertissant. Kit et Papi, on n’y accroche toujours pas, l’incrédulité reste toujours totale. Encore du surplace ici, à part un laïus moralisateur de Kit aussi léger que le plomb. Je ne sais pas si l’on rend vraiment sympathique le personnage de Papi en le montrant tenter de se placer à la faveur de la crise d’un couple.
Le drame du brusque décès de la mort de le mère de Max nous vaut une nouvelle scène très sensible et expressive de la part de Daniela Sea mais le développement réel de ce segment reste encore à venir, il ne s'agit que d'une amorce. On apprécie la dénonciation du sectarisme et des méthodes employées par l'entreprise mais il ne faudrait pas prolonger indéfiniment ce segment, d'autant que l'étape suivant (le site d'Alice) paraît de plus en plus évident. Comme on pouvait facilement l'anticiper, la charmante et ouverte d'esprit occupe le rôle de confidente pour Max. cela nous vaut des scènes chaleureuses, et Grace laisse bien Max en avant de l'action, cela mais continue à mettre celui-ci à l'écart du courant principal de la série. Espérons plus d'interactions quand il s'occupera exclusivement de la Toile.
L'épisode prend le pari de développer deux fils rouges assez originaux, masi ceux-ci, même réussi ne parviennent pas à équivaloir aux récits denses connus jusqu'ici.
L'espèce d'impromptu se déroulant chez Alice se montre divertissant, tout en nous permettant de revisiter ce décor que l'on aime beaucoup et qui se voit souvent moins exploité que les maisons jumelles (au passage, peu de scènes Jenny-Shane cette saison...). En même temps l'on situe un peu dans l'anodin, quand le passage rebondit avec l'entrée en lice de Léonard. S'en suit un dialogue intéressant où l'on apprécie que la série prenne en compte cette situation particulière, sans trop, de caricatures. Bruce Davison apporte beaucoup d'humanité à Léonard, sur le registre toujours particulièrement délicat du tragi-comique. Les esprits chagrins pourront trouver ce mari vaguement ridicule, il accomplit néanmoins ce que Tim n'avait pas même essayé au cours de la saison 1 : tenter de comprendre ce qu'il advient à son épouse. Au jeu des questions réponses, on trouve Tasha nettement plus convaincante et diplomate que les autres, elle constitue vraiment une bonne surprise permanente de cette saison. La séquence permet également d'apporter une vraie fin positive à Alice/Phyllis, on attend maintenant que la série réserve une vraie place au devenir de celle-ci.
Jenny a finalement accordé les droits sur son ouvrage à Tina, peut être du fait de la prestation de Bette, peut être aussi parce qu'elle a senti qu'une autre décision risquerait de provoquer une vraie cassure. Il n'est pas certain pour autant que Tina (particulièrement élégante) s'en réjouisse... Jen devient si imbuvable, si égocentrique et capricieuse, si profondément, intrinsèquement stupide que son personnage verse définitivement dans la comédie. A ce jeu Mia Kirshner se montre redoutable, on la sent d'ailleurs comme emballée de pouvoir interpréter une nouvelle version de son personnage. Cet aspect humoristique désormais prégnant va s'accentuer par la structure de film à sketch que revêt l'épopée de la recherche d'un réalisateur, où Jenny va porter à des niveaux inexplorés l'expression du concept d'adulation de soi et Tina de la nécessité de gagner sa croûte il faut la voir subir les paroles vachardes de Jen sur « Nina »). La drôlerie des situations peut se trouvée minorée par la difficulté du public français à reconnaître les prestigieux réalisateurs se prêtant au jeu avec gourmandise. Découvrir la dinde débiner de manière grotesque le concept de comédie romantique devant Garry Marshall (Pretty Woman), c'est juste énormissime.
Les malheureux metteurs en scène ne comprennent visiblement pas qu'il doivent filmer Jenny Schecter vue par Jenny Schecter, en interférant le, moins possible. Le couronnement demeure l'apparition de la toujours irrésistiblement énigmatique Marina, avec son musical étonnant mais finalement réussi. On suppose qu'elle veut signifier à Jen que tout ce ci ne l'impressionne pas assez pour l'irriter, mais l'amuse simplement (contrairement aux Planet Girls, qui l'ont saumâtre).On apprécie également de retrouver comme un écho de la Jenny de jadis à travers ces échanges de regards particuliers dont les deux femmes ont le secret. Ces apparition quasi muettes de Marina (en dehors du numéro incroyable de Karina Lombard sur scène, le Cirque de Ferrer !) deviennent néanmoins frustrantes par leur brièveté. Qu'elle revienne franchement et secoue Jenny par la peau du coup, cela fera du bien à tout le, monde.
Ces scènes compose de plaisants confettis mais ne structurent pas véritablement un épisode. La section la plus intense de l'épisode demeure les aux-revoir de Shane à Shay, dont l'arc narratif fut une complète réussite. L'écriture de ce passage se montre efficace, insufflant de l'émotion mais sans mélo pesant ou trop démonstratif. Outre le drame de la séparation, la narration ne laisse pas s'échapper l'occasion de poursuivre la confrontation père/fille et on découvre avec plaisir Shane désormais se rebeller contre les parallèles établis par Gabriel. Mais aussi avec consternation, il est bien temps, maintenant...Kate Moening se montre une nouvelle fois admirable, notamment quand Shane laisse libre cours à sa douleur une fois seule, mais Éric Roberts campe lui aussi fort justement le vieux loup, ténébreux mais animé d'un vrai charisme. Paige, intervenant avec fracas et sans y être invitée dans une affaire ne la regardant en rien, irrite plus qu'autre chose, visiblement Shane n'apprécie guère non plus. La mauvaise nouvelle reste d'ailleurs que l'on va désormais avoir du Shane/Paige non stop jusqu'à la fin de saison... En attendant ces scènes certainement captivantes et survoltées, Shane et Alice, l'amie secouriste des mauvais jours, nous régale d'un final festif et gonflé, très divertissant. Un beau moment d'amitié venant idéalement conclure cet épisode un peu conceptuel, certes agréable à découvrir mais constituant une pause parfois frustrante dans le cours des évènements, alors que s'avance la fin de saison.
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Jenny vers la fin redevient la Jenny fragile et hypnotisée par Marina,c'est comme ça que je l'aime Jen.Ses crises d'égocentrismes à répétition commencent à devenir lassante,il est temps que les scénaristes trouvent autre chose pour montrer son changement.Elle va bientôt devenir comme Nelly Olsen!
Sinon Karina Lombard qui parle français je suis toujours aussi fan.
La grande scène dans le lit d'Alice c'est un grand moment de comédie.Helena,Papi(oui son beguin pour Kit n'est pas crédible un seul instant) et voilà le pauvre Leonard qui s'y mèle.Puis autre grand moment:l'arrivée de Phyliss.Prestation impériale de Cybill Shepherd qui laisse échapper quelques larmes à la fin.
Mais oui le meilleur c'est Shane.On va devoir en effet se taper Paige mais courage il reste 3 épisodes.Je trouve son arc avec Shay tellement plus intéressante,on la voit maternelle,protectrice.La voir se battre pour garder Shay est vraiment un très beau moment.Et comme si cela nous suffisait pas,Kate Moenning nous tue sur place lors de l'appel désespéré à Alice.Le final est en effet très drole,elles sont plutôt doués en matière de dessin.Puis surtout une petite évocation de Dana lors du "Toi et moi on sait ce que c'est de perdre un être cher".
Sinon Karina Lombard qui parle français je suis toujours aussi fan.
La grande scène dans le lit d'Alice c'est un grand moment de comédie.Helena,Papi(oui son beguin pour Kit n'est pas crédible un seul instant) et voilà le pauvre Leonard qui s'y mèle.Puis autre grand moment:l'arrivée de Phyliss.Prestation impériale de Cybill Shepherd qui laisse échapper quelques larmes à la fin.
Mais oui le meilleur c'est Shane.On va devoir en effet se taper Paige mais courage il reste 3 épisodes.Je trouve son arc avec Shay tellement plus intéressante,on la voit maternelle,protectrice.La voir se battre pour garder Shay est vraiment un très beau moment.Et comme si cela nous suffisait pas,Kate Moenning nous tue sur place lors de l'appel désespéré à Alice.Le final est en effet très drole,elles sont plutôt doués en matière de dessin.Puis surtout une petite évocation de Dana lors du "Toi et moi on sait ce que c'est de perdre un être cher".
Lala- Duc(hesse)
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Avec les néons on voit que Shane téléphone à Alice du même endroit où elle attendait Jenny à la sortie de la boite ou celle-ci "se produisait";
Sinon le message d'Alice "Léonard est dans mon lit !" m'a fait bien rire également.
4-10) Lippée (Little Boy Blue, L)
Sinon le message d'Alice "Léonard est dans mon lit !" m'a fait bien rire également.
4-10) Lippée (Little Boy Blue, L)
Ouch ! Lippée (gueuleton en vieux François) s’avère l’épisode le plus indigeste de cette saison 4, dont il semble confirmer une inquiétante baisse de régime. Les auteurs insèrent deux importantes scènes de groupes au sein du récit, ce qui s’avère souvent une excellente idée. Hélas le premier, au champ de courses, se révèle un vaste pétard mouillé, tandis que le fameux banquet intervient trop tardivement. Entre temps les histoires individuelles se seront montrées particulièrement vainess et bavardes, à la considérable expression de celle de Max. La saison va-t-elle échouer au port ?
Le manque de consistance des arcs individuels détonne totalement au cours de l’épisode. Du côté de Kit, rien de nouveau, elle continue à s’imbiber et coule comme le Titanic, à force d’incorporer du liquide. Certes Pam Grier sait se montrer expressive mais ce marasme immobile dure trop, on a vraiment envie que Kit décide si oui ou non l’histoire se termine. A force de ressembler à Sue Ellen, elle fait ressembler The L Word à Dallas. De plus Angus est une nouvelle fois réduit à une simple silhouette, hop une apparition et puis s’en va. La saison l’aura nettement moins développé que la précédente, on peut aussi y voir une conséquence d’un trop plein de personnages. La série aura été très gourmande là dessus récemment et qui trop embrasse mal étreint. Quant à papi, de sensation humoristique et sexuelle de la saison elle se voit passé au rang de confidente de Kit, et se borne à émettre quelques platitudes. Cela aurait été rendre service au personnage de l’insérer au sein d’un arc drôle et tonique de quelques épisodes (comme le vampire d’Alice), au lieu de le prolonger sur toute une saison, sans qu’il en ait l’étoffe.
Adonc Paige et son chapeau synonyme de bon goût et d’élégance frappent à porte de Shane. S’en suit une conversion assez mièvre, d’où il ressort qu’elle fait sécher la classe à son gamin pour dragouiller sa copine, le genre de détail qui pose un personnage. Du côté de Shane, on ne note pas grand-chose non plus, elle paraît éteinte ici, en même temps c’est difficile de toujours sauver les scènes. Cette fois c_ Shane est comme nous, elle en a un peu la casquette et décide que non, elle ne fera pas d’étincelles et laisse les clés du camion à la Paige. Paige nous conduit ainsi à l’édifiante scène de la glace. Alors il existe plusieurs écoles concernant les personnages féminins et la manière d’en manger une. Il y a celles qui instillent de la fantaisie et de la complicité avec leur partenaire (comme Dana Scully dans The Unnatural), ou celles qui dégagent un érotisme torride, agrémenté de la petite touche d’humour qui va bien (comme Surfer Girl dans Californication). Et puis il y a celles qui se bâfrent juste une glace, quoi, comme Paige Sobel dans The L Word. Là on se dit qu’il est vraiment temps que la série tourne la Paige (oui, bon, on s’ennuie)
Par ailleurs Tina et Jenny finissent par trouver la perle rare en la personne de Kate Arden, incarnée par la divine Annabella Sciorra (tiens, encore un nouveau personnage, quelle surprise). Sa présence confirme la prédilection fort agréable de la série pour les actrices au long cours, de même qu’elle se montre des plus prometteuses car Annabella vient d’enflammer l’écran par son rôle de la sulfureuse Gloria dans The Sopranos. Hélas on déchante bien vite, car Kate ne dégage par grand-chose par elle même, hormis un début de flirt avec Tina, dont on sent bien qu’il n’ira pas beaucoup plus loin que cela. Tina est charmée mais pas vraiment accrochée. Surtout Kate demeure l’occasion d’un déluge entre croisé de flagorneries qui va concerner également Tina, puis plus tard Jodi. Cette accumulation de superlatifs se veut peut-être ironique mais devient vite irritante et achève des dialogues déjà moins percutants qu’à l’accoutumée. De plus seule justification que pourrait présenter la nouvelle Jenny est de faire rire. Or elle apparaît ici en deçà de ses numéros grand train des épisodes antérieurs, se contentant de s’agacer en silence de l’attention portée par Kate à Tina plutôt qu’à elle même, ou de demeurer de marbre durant la course. Tout ceci demeure relativement anodin, et l’on s’aperçoit alors que, si dépourvue de son humour basé sur la surenchère permanente, Jenny n’apporte alors plus grand chose.
Ces différentes histoires coïncident une première fois lors de la session du champ de course. Cette séquence déçoit par la relative inanité des dialogues. Le passage ressort extrêmement bavard mois n’on a du mal à y discerner les répliques électriques faisant de coutume le charme de ces réunions. La mise en scène échoue partiellement à reconstituer la fièvre du lieu et a de plus recours à quelques poncifs, comme les chevaux filmés aux ralentis. Tasha/Alice connaît ici sa seule scène vraiment importante, avec l’évocation de l’interdit alors encore en vigueur dans l’armée américaine concernant l’homosexualité. Il apparaît logique que le débat existant alors sur cette question (et tranché uniquement par l’élection d’Obama) soit relayé dans The L Word. Mais il ne s’agit que d’une accroche, avant, sans doute, des développements futurs. La séquence se montre surtout dominée par Catherine/Helena, mais ce couple manifeste toujours les mêmes traves (épate à tout crin, sentiment de danger pour Helena) empêchant que l’on adhère vraiment. La recherche de l’effet peut conduire à l’excès, Catherine et Helena folâtrant au vu et au su de tous, c’est un peu gros.
Le fameux dîner de Bette apporte une certaine relance de l’épisode, notamment par des dialogues enfin crépitants et amusants. N’intervenant dans le dernier tiers du récit, il se voit cependant précédé par une trop longue phase de préparation, soulignant par trop une énième question à résoudre pour Jodi/Bette, le dirigisme de cette dernière. Vraiment cette valse hésitation permanente nous épuise par la réitération perpétuelle du même modèle problème/crise/solution. Que le problème provienne cette fois de Bette au lieu de Jodi ne change rien à l’affaire, décidément le couple déçoit après des débuts prometteurs. De plus cette minutie dans l’exposé de la préparation de la « lippée » se montre assez fastidieuse, on se croirait par moments dans un numéro laborieux de Un dîner presque parfait. La seule vraie respiration interrompant ce pensum demeure la visite de Tina, nous valant des réactions de Tina aussi divertissantes qu’éloquentes à propos d’une bonne fortune possible avec Kate.
La coda de l’épisode survient avec la terrible confrontation Bette/Jodi, qui donne un authentique coup de poing au spectateur par son côté inattendu, sa violence et le flamboiement du jeu des actrices. Sur le fond on se range plutôt de côté de Bette : c’est normal qu’elle réagisse en voyant sa sœur se détruire à nouveau, elle ne va pas dire « c’est ton choix, je le respecte ». Elle s’est sans doute montrée maladroite avec ses traductions, mais croire qu’elle a choisi délibérément ce que Jodi devait entendre ou pas semble un peu parano. Il est plus vraisemblable qu’elle ait traduit tout ce qu’elle a pu et que des choses lui ont effectivement échappé. Quand à la réaction de Bette vis-à-vis de Tina elle est purement émotionnelle, et non préméditée. Au lieu de jouer les martyrs, Jodi devrait réfléchir à ce que cela sous-entend et en tirer les conséquences ! L’épisode se conclue sur une porte claquée qui peut indiquer soit un stade terminal, ou soit que l’on se situe toujours sur le cycle crise/réconciliation propre à Jodi/Bette mais amplifié et développé sur plusieurs épisodes, comme arc de fin de saison. Mais deux épisodes semblent bien brefs pour retenir la première option…
La partie la plus relevée de l’épisode revient cependant à max dont le retour aux sources s’avère ue beau moment d’émotion. On apprécie la vraisemblance de la conclusion, différente d’un happy end sirupeux. Le père, admirablement incarnée par le vétéran Winston Rekert rompt en partie la succession de figures paternelles souvent sombres ou en opposition avec les héroïnes, mais ne va pas plus loin que ce qu’il lui demeure culturellement admissible. Que Max comprenne cela et ne désire provoquer un esclandre pour affirmer sa personnalité en dit long sur la sagesse acquise depuis les débuts tourmentés de sa transition. Cette histoire très humaine vaut aussi par son évocation d’une certaine réalité sociale et par le portrait de deux sœurs antagonistes, dont l’une serait très copine avec Fae Buckley. Max bénéficie du jeu toujours très sensible de Daniela Sea, ainsi que d’une jolie complicité avec Grace, mais sa marginalisation au sein de la série apparaît toujours plus criante. On n’a pas souvenir d’un personnage décrivant une trajectoire aussi durablement disjointe des autres protagonistes de sa série.
Le manque de consistance des arcs individuels détonne totalement au cours de l’épisode. Du côté de Kit, rien de nouveau, elle continue à s’imbiber et coule comme le Titanic, à force d’incorporer du liquide. Certes Pam Grier sait se montrer expressive mais ce marasme immobile dure trop, on a vraiment envie que Kit décide si oui ou non l’histoire se termine. A force de ressembler à Sue Ellen, elle fait ressembler The L Word à Dallas. De plus Angus est une nouvelle fois réduit à une simple silhouette, hop une apparition et puis s’en va. La saison l’aura nettement moins développé que la précédente, on peut aussi y voir une conséquence d’un trop plein de personnages. La série aura été très gourmande là dessus récemment et qui trop embrasse mal étreint. Quant à papi, de sensation humoristique et sexuelle de la saison elle se voit passé au rang de confidente de Kit, et se borne à émettre quelques platitudes. Cela aurait été rendre service au personnage de l’insérer au sein d’un arc drôle et tonique de quelques épisodes (comme le vampire d’Alice), au lieu de le prolonger sur toute une saison, sans qu’il en ait l’étoffe.
Adonc Paige et son chapeau synonyme de bon goût et d’élégance frappent à porte de Shane. S’en suit une conversion assez mièvre, d’où il ressort qu’elle fait sécher la classe à son gamin pour dragouiller sa copine, le genre de détail qui pose un personnage. Du côté de Shane, on ne note pas grand-chose non plus, elle paraît éteinte ici, en même temps c’est difficile de toujours sauver les scènes. Cette fois c_ Shane est comme nous, elle en a un peu la casquette et décide que non, elle ne fera pas d’étincelles et laisse les clés du camion à la Paige. Paige nous conduit ainsi à l’édifiante scène de la glace. Alors il existe plusieurs écoles concernant les personnages féminins et la manière d’en manger une. Il y a celles qui instillent de la fantaisie et de la complicité avec leur partenaire (comme Dana Scully dans The Unnatural), ou celles qui dégagent un érotisme torride, agrémenté de la petite touche d’humour qui va bien (comme Surfer Girl dans Californication). Et puis il y a celles qui se bâfrent juste une glace, quoi, comme Paige Sobel dans The L Word. Là on se dit qu’il est vraiment temps que la série tourne la Paige (oui, bon, on s’ennuie)
Par ailleurs Tina et Jenny finissent par trouver la perle rare en la personne de Kate Arden, incarnée par la divine Annabella Sciorra (tiens, encore un nouveau personnage, quelle surprise). Sa présence confirme la prédilection fort agréable de la série pour les actrices au long cours, de même qu’elle se montre des plus prometteuses car Annabella vient d’enflammer l’écran par son rôle de la sulfureuse Gloria dans The Sopranos. Hélas on déchante bien vite, car Kate ne dégage par grand-chose par elle même, hormis un début de flirt avec Tina, dont on sent bien qu’il n’ira pas beaucoup plus loin que cela. Tina est charmée mais pas vraiment accrochée. Surtout Kate demeure l’occasion d’un déluge entre croisé de flagorneries qui va concerner également Tina, puis plus tard Jodi. Cette accumulation de superlatifs se veut peut-être ironique mais devient vite irritante et achève des dialogues déjà moins percutants qu’à l’accoutumée. De plus seule justification que pourrait présenter la nouvelle Jenny est de faire rire. Or elle apparaît ici en deçà de ses numéros grand train des épisodes antérieurs, se contentant de s’agacer en silence de l’attention portée par Kate à Tina plutôt qu’à elle même, ou de demeurer de marbre durant la course. Tout ceci demeure relativement anodin, et l’on s’aperçoit alors que, si dépourvue de son humour basé sur la surenchère permanente, Jenny n’apporte alors plus grand chose.
Ces différentes histoires coïncident une première fois lors de la session du champ de course. Cette séquence déçoit par la relative inanité des dialogues. Le passage ressort extrêmement bavard mois n’on a du mal à y discerner les répliques électriques faisant de coutume le charme de ces réunions. La mise en scène échoue partiellement à reconstituer la fièvre du lieu et a de plus recours à quelques poncifs, comme les chevaux filmés aux ralentis. Tasha/Alice connaît ici sa seule scène vraiment importante, avec l’évocation de l’interdit alors encore en vigueur dans l’armée américaine concernant l’homosexualité. Il apparaît logique que le débat existant alors sur cette question (et tranché uniquement par l’élection d’Obama) soit relayé dans The L Word. Mais il ne s’agit que d’une accroche, avant, sans doute, des développements futurs. La séquence se montre surtout dominée par Catherine/Helena, mais ce couple manifeste toujours les mêmes traves (épate à tout crin, sentiment de danger pour Helena) empêchant que l’on adhère vraiment. La recherche de l’effet peut conduire à l’excès, Catherine et Helena folâtrant au vu et au su de tous, c’est un peu gros.
Le fameux dîner de Bette apporte une certaine relance de l’épisode, notamment par des dialogues enfin crépitants et amusants. N’intervenant dans le dernier tiers du récit, il se voit cependant précédé par une trop longue phase de préparation, soulignant par trop une énième question à résoudre pour Jodi/Bette, le dirigisme de cette dernière. Vraiment cette valse hésitation permanente nous épuise par la réitération perpétuelle du même modèle problème/crise/solution. Que le problème provienne cette fois de Bette au lieu de Jodi ne change rien à l’affaire, décidément le couple déçoit après des débuts prometteurs. De plus cette minutie dans l’exposé de la préparation de la « lippée » se montre assez fastidieuse, on se croirait par moments dans un numéro laborieux de Un dîner presque parfait. La seule vraie respiration interrompant ce pensum demeure la visite de Tina, nous valant des réactions de Tina aussi divertissantes qu’éloquentes à propos d’une bonne fortune possible avec Kate.
La coda de l’épisode survient avec la terrible confrontation Bette/Jodi, qui donne un authentique coup de poing au spectateur par son côté inattendu, sa violence et le flamboiement du jeu des actrices. Sur le fond on se range plutôt de côté de Bette : c’est normal qu’elle réagisse en voyant sa sœur se détruire à nouveau, elle ne va pas dire « c’est ton choix, je le respecte ». Elle s’est sans doute montrée maladroite avec ses traductions, mais croire qu’elle a choisi délibérément ce que Jodi devait entendre ou pas semble un peu parano. Il est plus vraisemblable qu’elle ait traduit tout ce qu’elle a pu et que des choses lui ont effectivement échappé. Quand à la réaction de Bette vis-à-vis de Tina elle est purement émotionnelle, et non préméditée. Au lieu de jouer les martyrs, Jodi devrait réfléchir à ce que cela sous-entend et en tirer les conséquences ! L’épisode se conclue sur une porte claquée qui peut indiquer soit un stade terminal, ou soit que l’on se situe toujours sur le cycle crise/réconciliation propre à Jodi/Bette mais amplifié et développé sur plusieurs épisodes, comme arc de fin de saison. Mais deux épisodes semblent bien brefs pour retenir la première option…
La partie la plus relevée de l’épisode revient cependant à max dont le retour aux sources s’avère ue beau moment d’émotion. On apprécie la vraisemblance de la conclusion, différente d’un happy end sirupeux. Le père, admirablement incarnée par le vétéran Winston Rekert rompt en partie la succession de figures paternelles souvent sombres ou en opposition avec les héroïnes, mais ne va pas plus loin que ce qu’il lui demeure culturellement admissible. Que Max comprenne cela et ne désire provoquer un esclandre pour affirmer sa personnalité en dit long sur la sagesse acquise depuis les débuts tourmentés de sa transition. Cette histoire très humaine vaut aussi par son évocation d’une certaine réalité sociale et par le portrait de deux sœurs antagonistes, dont l’une serait très copine avec Fae Buckley. Max bénéficie du jeu toujours très sensible de Daniela Sea, ainsi que d’une jolie complicité avec Grace, mais sa marginalisation au sein de la série apparaît toujours plus criante. On n’a pas souvenir d’un personnage décrivant une trajectoire aussi durablement disjointe des autres protagonistes de sa série.
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
4-11) Larguez les amarres (Literary License to Kill, LLL)
La saison récupère son tonus à l’occasion de Literary License to Kill. Les situations et les dialogues se montrent derechef parfaitement divertissants. Par ailleurs les différents développements de l’action. Mettent en place l décor du final de la saison, en introduisant plusieurs éléments de suspense.
Max apparaît à l’heure du choix, après avoir mis fin à son expérience professionnelle devenu un calvaire. Que la jeune fille qu’il avait aidé en tire cyniquement profit ajoute une touche amère à l’ensemble, mais assez réaliste. Après son échec dans le monde hétérosexuel, il se réfugie dans sa communauté et ce repli semble l’inciter à aller plus loin encore, chirurgicalement dans sa transition. Daniela Sea se montre toujours aussi expressive, mais il faut dire que ce versant de sa personnalité nous demeure très étrangère. Sa scène d’amour également particulière avec Grace semble lui faire hésiter là dessus. Le fait de savoir si max continuera toujours à aller plus loin ou s’il finira enfin par s’accepter tel qu’il est constituera une sensible interrogation psychologique pour le final de la saison.
Héléna semble enfin se révolter contre la vie insensée que lui fait subir Catherine, dans ce couple toujours plus déséquilibré. Sa manière de tenter de sauver la face auprès de ses amies reste toujours aussi divertissante, notamment lors de l’excellente scène de la boutique, particulièrement pétillante. Si elle sera enfin capable de briser le joug et de tirer parti de ses expériences (l’apprentissage est l’un des grands thèmes transversaux de cette saison) trouvera, on l’espère, une réponse positive. Héléna nous aura diverti durant cette saison, même si l’on trouve que les Instances Supérieures ont eu la main trop lourde sur ses malheurs.
Le couple Alice/Tasha connaît sa première vraie passe difficile autour de l’engament militaire de Tasha. Cette dimension, finalement relativement peu exploitée jusqu’ici, explose avec force en cette fin de saison, ce qui laisse entre voir des développements pour la suivante. Même si le segment est mis efficacement en scène et interprété avec sensibilité par Rose Rollins, le coup du trauma de guerre demeure néanmoins passablement cliché. On trouve nettement plus porteur le développement sur l’intégration de l’homosexualité dans l’armée, l’épisode évitant de camper l’officier supérieur de manière caricaturale. Le risque d’un départ pour l’Irak fait un peu trop ficelle de cliffhanger de fin de saison, mais cela reste efficace. Il faut sauver le soldat Williams !
Que c’est mignon tout plein la fête anniversaire tout à fait surprise et inattendue organisée pat Shane ? On n’a jamais vu ç ailleurs, et cela se montre d’une force émotionnelle rare. Dire que l’on croyait à un moment que la série allait nous raconter quelque chose comme Shane reportant son affection sur le fils de Paige , et par site un malaise chez celle-ci. Non, non, c’était la surprise. Au moins c’est rigolo, on se dit que non, cela ne peut pas être ça, et puis si, et là, forcément, on rigole. Kristanna Loken n’aura sans doute pas défrayé la chronique mais il faut reconnaître que les auteurs ne l’auront pas beaucoup aidé non plus. Des scènes intéressantes pour Shane en saison 5 ?
Papi et Kit sont maintenant fixées, tant mieux : elles vont pouvoir passer à autre chose et nous aussi. Kit commence à se rapprocher d’Angus et à prendre conscience de sa dérive, bah oui, le final approche. Bon.
L’épisode nous vaut également une nouvelle apparition de Léonard, même si moins originale que l’agora du lit d’Alice. Il a beau essayé, cela ne passe pas, en même temps cela demanderait une abnégation assez formidable. Cybill Shepherd et Bruce Davison se montrent toujours aussi épatants dans le registre tragi-comique, avec une alternance de moments drôles et émouvants, très convaincants de la part des deux bords. On en redemande. L’apparition de la fille de Cybill, étonne tant la ressemblance est forte, mais, si elle démontre du tempérament, son jeu reste encore très démonstratif. Cette seconde scène convainc moins que le dialogue précédent.
Mauvais temps pour les couples hétéros, (on a un peu la revanche de la fin de la saison 3), cela se termine entre Henry et Tina, concluant sur une scène forte. On découvre leur intérieur, légèrement tardivement… Bon, comme avec Léonard, le message reste très appuyé : que les hommes sont mortellement ennuyeux, mais c’est la saison 4, on en a pris son parti. Tina revient au bercail et peut poursuivre son léger flirt avec Kate. Rien de bien consistant sur ce point, malgré le charme des interprètes. L’intérêt en réside dans son versant humoristique percutant, à propos du ras le bol exprimé au tours du show Jenny Schecter. One ne nous montre pas de scène entre l’auteur et la réalisatrice, mais laisser travailler l’imagination du spectateur là-dessus est astucieux. Mine de rien, sur un mode léger, l’épopée Lez girls prend des aspects de micro documentaire sur les différentes étapes de la création d’un film, c’est intéressant à suivre.
Jenny, dont il est beaucoup question au cours de cet épisode, jour l’Arlésienne et n’apparaît que très tardivement, alors que l’on renoue avec la tradition des invitées musicales au Planet (Goldfrapp, tonique et agréable, mais, encore une fois inconnue au bataillon…). Au sein de cette scène sachant mettre en valeur les différents protagonistes, Jenny se montre à la hauteur de sa nouvelle réputation en quasi ordonnant à Kate de retenir la chanteuse pour l’interpréter. Cela s’appelle clouer son cercueil, et de savoir si Kate/Tina vont réussir à éradiquer le fléau constitue un joli suspense pour l’épisode final.
En attendant Lez Girls nous aura fait couler des larmes de rire avec Bette découvrant son portrait. Ces différentes scènes sont toutes hilarantes, d’autant qu’elles mettent James plus en avant que de coutume, ce que l’on aime bien. Le contraste entre la furie de Bette et ses affirmations initiales ur la beauté de la création littéraires est vraiment tordant. On adore le coup de fil comminatoire à Tina, qui n’en a pas fini d’écoper avec ce film. Vivement la retraite. Jennifer Beals sera vraiment parvenue à interpréter de scènes à la tonalité vraiment différente tout au long de la saison, et particulièrement dans cet épisode, toujours avec le même incroyable talent.
Mais encore une fois, de la scène absolument formidable la partie la plus relevée du récit se centre autour de Tina/Bette, avec la formidable scène de la piscine, où chacune se livre comme jamais, à travers une complicité totalement retrouvée. La saison 3 si éprouvante paraît s’être déroulée il y a des siècles. Laurel Holloman et Jennifer Beals n’apparaissent décidément jamais autant incandescentes que quand elles sont ensemble. Evidemment, après cette rencontre qui, malgré toute l’émotion dégagée, demeure sur un plan amical, la messe est dite cette saison en ce qui concerne une éventuelle reconstitution du couple. Mais le chemin parcouru autorise tous les espoirs pour la suivante, même si Bette continue pour l’heure à s’enticher de Jodi.
Entre persistance de la non communicabilité, départ précipité de Jodi, histoire composée d’une succession de confrontations, antagonisme de caractères entiers, et tandis qu’un rapprochement fort s’opère avec Tina, on se demande si Bette ne refuse pas avant tout l’idée de l’échec, en particulier avec une artiste. Il y a une part de snobisme et de narcissisme entrecroisé chez Jodi/Bette. Dans la même veine d’humour involontaire que lors de l’anniversaire de Paige, l’atelier des étudiants de Jodi ressemble puissamment à un décor de film d’horreur de série Z, entre pénombre, roues dentes, assemblages métalliques divers. On en a pu de semblables dans bon nombre de nanars.
La saison récupère son tonus à l’occasion de Literary License to Kill. Les situations et les dialogues se montrent derechef parfaitement divertissants. Par ailleurs les différents développements de l’action. Mettent en place l décor du final de la saison, en introduisant plusieurs éléments de suspense.
Max apparaît à l’heure du choix, après avoir mis fin à son expérience professionnelle devenu un calvaire. Que la jeune fille qu’il avait aidé en tire cyniquement profit ajoute une touche amère à l’ensemble, mais assez réaliste. Après son échec dans le monde hétérosexuel, il se réfugie dans sa communauté et ce repli semble l’inciter à aller plus loin encore, chirurgicalement dans sa transition. Daniela Sea se montre toujours aussi expressive, mais il faut dire que ce versant de sa personnalité nous demeure très étrangère. Sa scène d’amour également particulière avec Grace semble lui faire hésiter là dessus. Le fait de savoir si max continuera toujours à aller plus loin ou s’il finira enfin par s’accepter tel qu’il est constituera une sensible interrogation psychologique pour le final de la saison.
Héléna semble enfin se révolter contre la vie insensée que lui fait subir Catherine, dans ce couple toujours plus déséquilibré. Sa manière de tenter de sauver la face auprès de ses amies reste toujours aussi divertissante, notamment lors de l’excellente scène de la boutique, particulièrement pétillante. Si elle sera enfin capable de briser le joug et de tirer parti de ses expériences (l’apprentissage est l’un des grands thèmes transversaux de cette saison) trouvera, on l’espère, une réponse positive. Héléna nous aura diverti durant cette saison, même si l’on trouve que les Instances Supérieures ont eu la main trop lourde sur ses malheurs.
Le couple Alice/Tasha connaît sa première vraie passe difficile autour de l’engament militaire de Tasha. Cette dimension, finalement relativement peu exploitée jusqu’ici, explose avec force en cette fin de saison, ce qui laisse entre voir des développements pour la suivante. Même si le segment est mis efficacement en scène et interprété avec sensibilité par Rose Rollins, le coup du trauma de guerre demeure néanmoins passablement cliché. On trouve nettement plus porteur le développement sur l’intégration de l’homosexualité dans l’armée, l’épisode évitant de camper l’officier supérieur de manière caricaturale. Le risque d’un départ pour l’Irak fait un peu trop ficelle de cliffhanger de fin de saison, mais cela reste efficace. Il faut sauver le soldat Williams !
Que c’est mignon tout plein la fête anniversaire tout à fait surprise et inattendue organisée pat Shane ? On n’a jamais vu ç ailleurs, et cela se montre d’une force émotionnelle rare. Dire que l’on croyait à un moment que la série allait nous raconter quelque chose comme Shane reportant son affection sur le fils de Paige , et par site un malaise chez celle-ci. Non, non, c’était la surprise. Au moins c’est rigolo, on se dit que non, cela ne peut pas être ça, et puis si, et là, forcément, on rigole. Kristanna Loken n’aura sans doute pas défrayé la chronique mais il faut reconnaître que les auteurs ne l’auront pas beaucoup aidé non plus. Des scènes intéressantes pour Shane en saison 5 ?
Papi et Kit sont maintenant fixées, tant mieux : elles vont pouvoir passer à autre chose et nous aussi. Kit commence à se rapprocher d’Angus et à prendre conscience de sa dérive, bah oui, le final approche. Bon.
L’épisode nous vaut également une nouvelle apparition de Léonard, même si moins originale que l’agora du lit d’Alice. Il a beau essayé, cela ne passe pas, en même temps cela demanderait une abnégation assez formidable. Cybill Shepherd et Bruce Davison se montrent toujours aussi épatants dans le registre tragi-comique, avec une alternance de moments drôles et émouvants, très convaincants de la part des deux bords. On en redemande. L’apparition de la fille de Cybill, étonne tant la ressemblance est forte, mais, si elle démontre du tempérament, son jeu reste encore très démonstratif. Cette seconde scène convainc moins que le dialogue précédent.
Mauvais temps pour les couples hétéros, (on a un peu la revanche de la fin de la saison 3), cela se termine entre Henry et Tina, concluant sur une scène forte. On découvre leur intérieur, légèrement tardivement… Bon, comme avec Léonard, le message reste très appuyé : que les hommes sont mortellement ennuyeux, mais c’est la saison 4, on en a pris son parti. Tina revient au bercail et peut poursuivre son léger flirt avec Kate. Rien de bien consistant sur ce point, malgré le charme des interprètes. L’intérêt en réside dans son versant humoristique percutant, à propos du ras le bol exprimé au tours du show Jenny Schecter. One ne nous montre pas de scène entre l’auteur et la réalisatrice, mais laisser travailler l’imagination du spectateur là-dessus est astucieux. Mine de rien, sur un mode léger, l’épopée Lez girls prend des aspects de micro documentaire sur les différentes étapes de la création d’un film, c’est intéressant à suivre.
Jenny, dont il est beaucoup question au cours de cet épisode, jour l’Arlésienne et n’apparaît que très tardivement, alors que l’on renoue avec la tradition des invitées musicales au Planet (Goldfrapp, tonique et agréable, mais, encore une fois inconnue au bataillon…). Au sein de cette scène sachant mettre en valeur les différents protagonistes, Jenny se montre à la hauteur de sa nouvelle réputation en quasi ordonnant à Kate de retenir la chanteuse pour l’interpréter. Cela s’appelle clouer son cercueil, et de savoir si Kate/Tina vont réussir à éradiquer le fléau constitue un joli suspense pour l’épisode final.
En attendant Lez Girls nous aura fait couler des larmes de rire avec Bette découvrant son portrait. Ces différentes scènes sont toutes hilarantes, d’autant qu’elles mettent James plus en avant que de coutume, ce que l’on aime bien. Le contraste entre la furie de Bette et ses affirmations initiales ur la beauté de la création littéraires est vraiment tordant. On adore le coup de fil comminatoire à Tina, qui n’en a pas fini d’écoper avec ce film. Vivement la retraite. Jennifer Beals sera vraiment parvenue à interpréter de scènes à la tonalité vraiment différente tout au long de la saison, et particulièrement dans cet épisode, toujours avec le même incroyable talent.
Mais encore une fois, de la scène absolument formidable la partie la plus relevée du récit se centre autour de Tina/Bette, avec la formidable scène de la piscine, où chacune se livre comme jamais, à travers une complicité totalement retrouvée. La saison 3 si éprouvante paraît s’être déroulée il y a des siècles. Laurel Holloman et Jennifer Beals n’apparaissent décidément jamais autant incandescentes que quand elles sont ensemble. Evidemment, après cette rencontre qui, malgré toute l’émotion dégagée, demeure sur un plan amical, la messe est dite cette saison en ce qui concerne une éventuelle reconstitution du couple. Mais le chemin parcouru autorise tous les espoirs pour la suivante, même si Bette continue pour l’heure à s’enticher de Jodi.
Entre persistance de la non communicabilité, départ précipité de Jodi, histoire composée d’une succession de confrontations, antagonisme de caractères entiers, et tandis qu’un rapprochement fort s’opère avec Tina, on se demande si Bette ne refuse pas avant tout l’idée de l’échec, en particulier avec une artiste. Il y a une part de snobisme et de narcissisme entrecroisé chez Jodi/Bette. Dans la même veine d’humour involontaire que lors de l’anniversaire de Paige, l’atelier des étudiants de Jodi ressemble puissamment à un décor de film d’horreur de série Z, entre pénombre, roues dentes, assemblages métalliques divers. On en a pu de semblables dans bon nombre de nanars.
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Re: Série "The L Word"
4-12) Longue sera l’attente (Long Time Coming Up, LLLL)
Surprises, humour, sentiment, rebondissements… Cet ultime épisode répons à toutes les attentes et se montre étonnamment rempli pour ses cinquante minutes. De nombreuses scènes se vivent comme des morceaux de bravoure mais l’ensemble ne donne pas l’impression d’une accumulation forcenée. Au contraire le récit demeure savamment coordonné et se conclue par une vaste scène d’ensemble en forme de bilan pour la majorité des personnages, un formule convenant finalement mieux à The L Word que le traditionnel cliffhanger. A noter également une superbe bande son, avec de superbes chansons de l’étonnante Toshi Reagon, un régal.
Papi n’est plus la fille irritante et frimeuse des débuts de saison. Mais si elle parait davantage sympathique, le problème demeure que son ancienne personnalité n’a pas été remplacée pas autre chose, le personnage devient vraiment transparent et Janina Gavankar demeure à la traine vis-à-vis des fabuleuses actrices de la série. On apprend enfin son vrai nom, mais cela marque beaucoup moins que concernant Big dans SatC…Kit commence à apercevoir la sortie du tunnel, tant du point de vue de l’alcool que due sa relation avec Angus, qui se réchauffe. On s’en réjouit pour elle mais tout cela reste néanmoins anodin, surtout en regard de ce qui se déroule ailleurs dans la série. Kit/papi/Angus ne constitue vraiment pas le point fort de cette saison. De même que Paige/Shane, qui continuent à enfiler les perles. Les discussions avec le gamin sont cousues de fil blanc au possible, et le couple paraît aussi peu électrisant que de coutume. Cette histoire de vivre ensemble laisse vraiment sceptique, ce ne serait plus Shane… Bonne chance à tout ce petit monde pour la saison 5 !
La conclusion de la saison se déroule sans rebondissement majeur pour Tasha/Alice, dont l’arc se termine sur une vraie interrogation concernant le maintien de Tasha dans la série. On espère que les auteurs vont trouver une solution sur cette question, tant on s’est attaché à elle au fil des épisodes. Son départ prochain, et la préparation de la fête, permette de nous offrir un nouveau point de vue sur l’étonnant talent de Leisha Hailey, dont la colère désespérée se montre parfaitement éloquente. Le moment le plus renversant demeure néanmoins l’apparition surprise de Dana, qui signe tout de même à cette occasion le retour ultime d’un personnage dans la série ! La scène se déroule sur modus operandi similaire aux apparitions de ce looser de Billy à Ally McBeal ou de Lew à Hank à la fin de la seconde saison de Californication. Le procédé apparaît toujours aussi efficace, grâce à une mise en scène intelligemment dépouillée, des dialogues finement ciselés à défaut d’originaux, et à des actrices possédant leur rôle sur le bout des doigts, sachant intensément retrouver la complicité de jadis. L’impression de véracité est si forte qu’elle ne pourra que finir par titiller les amateurs de série fantastiques, qui s’interrogeront fugacement sur ce qu’ils sont en train de regarder. Difficile de ne pas songer au pur chef d’œuvre que constitue Dead Like Me. Le revers de la médaille reste que ce passage nous envoie à la figure à quel point Dana manque à la série. Et c’est violent.
Cette conclusion est la croisée des chemins pour notre jenny, qui, d’une particulièrement cinglante, se voit présenter l’addition pour son délire mégalomaniaque exprimé avec son style particulier tout au long de la saison. Jenny a présenté bien des visages depuis on arrivée à West Hollywood mais n’a au grand jamais été idiote, aussi déjoue-t-elle facilement le petit complot de Tina et Kate, mais la personnalité intégralement grotesque qu’elle a désormais revêtue se retourne contre elle. C’est à drame que l’on assiste mais la prise de bec avec Tina s’avère vraiment hilarante, tandis que l’on aime bien comme Annabella Sciorra exprime l’effarement amusé de Kate. On prendrait bien Jen en commisération, mais elle commet ici l’irréparable. Sous nos yeux exorbités d’horreur le chien immonde qu’elle a acheté pour ressusciter Sounder se révèle le sosie du funeste Queequeg des X-Files. Mais qui sont ces monstres poilus hantant nos séries télévisées ? Donc plus de pitié pour la Jenny, fini, terminé. Bon, en vérité on trouve très dure la scène implacable et remarquablement construite où Kate et la journaliste revenue du diable Vauvert cisaillent l’écrivaine. Jen a certainement des torts mais la cruauté délibérée et glaciale de Kate fait vraiment froid dans le dos. On plaint la pauvrette, en espérant qu’elle sortira de cette aventure sans séquelles. Enfin, on la plaindrait sans le clebs de l’enfer.
La même Kate, plutôt discrète et gentiment séductrice jusqu’ici, s’e révèle réellement dans cet ultime épisode, en nous offrant une description très fine de l’état actuel de la relation Bette/Tina. Et effectivement Kate n’a pas grand chose à espérer tant notre valeureuse Tina est accrochée à sa Bette.Le retour de la Tina que l’on aimait, sensible et généreuse, aura été l’une des meilleures surprises de cette saison, et l’on ne put que regretter de ne pas l’avoir vu davantage. Elle pousse ici le tact et la délicatesse jusqu’au péril mais, en définitive, une reconstitution du couple à l’issue dune saison aussi mal débutée aurait pu paraître trop expéditive. Et puis, comme il s’agit du fil narratif le plus captivant de la série, autant prendre son temps. La saison 5 aura tout loisir de nous narrer la chute de la Jodi, tout en tâchant de nous intéresser à ses assemblages abscons et passablement prétentieux (on positive comme on peut, hein).
Malgré tout on s’attriste devant l’ampleur de l’erreur de jugement commise par bette, au terme d’une saison dont elle aura été l’incomparable locomotive (avec en partie Alice). Cet aveuglement se manifeste ici avec des effets contrastés. Le final semble trop appuyé et emphatique, avec cette apparition peu crédible de Bette juchée sur son tracteur et une mise en scène volontiers pompière. Mais le talent des comédiens, Jennifer Beals en tête, lui conserve de l’impact. Finalement on retrouve simplement le binôme crise/réconciliation si classique chez Bette/Jody, une fois de plus… A l’opposé la recherche du cadeau de réconciliation nous vaut l’exceptionnel passage que constitue le raid sur cette enseigne effectivement très design. Depuis le commencement on apprécie ces réunions parcellaires du groupe, autorisant des combinaisons inédites. De plus avec Bette, Alice et Shane, on dispose tout de même ici de la Dream Team de la série. Tout ce passage est un éclat de rire permanent, mettant parfaitement en valeur les psychologies des personnages. La crise de nerfs d’Alice hurlant à Bette de s’enfuir pour sauver sa vie, c’est franchement irrésistible. Du grand The L Word pour le final de saison !
Le seul regret de ce passage tient à son démarrage. On y découvre Max expliquant aux trois femmes ses hésitations avant de prendre une décision l’engageant pour la vie entière, et on a un peu l’impression qu’elles ne sont que médiocrement intéressées. Même quand il a enfin une scène en commun avec les autres personnages, Max demeure isolé, c’est assez irritant. Et , bien entendu, max ne sera pas de la fête finale, alors que rien ne l’empêcherait vraiment dans le scénario si sa présence était désirée. A l’inverse le clin d’œil de Phyllis et de la toujours tonique Joyce est fort bien trouvé. C’est astucieux et, en définitive crédible, crédible. On tient sans doute là le couple lesbien le plus hype de Los Angeles. Ayons une pensée pour ce pauvre Léonard…
Cette soirée organisée par Tasha conclue l’épisode et la saison d’excellente manière. Elle permet de mesurer le chemin parcouru par chacun des personnages, alors que la période avait débuté pat une réunion similaire du clan au Canada. La mise en scène se montre volontiers esthétique et navigue avec aisance d’un groupe à l’autre, tandis que les dialogues efficacement ramassés permettent de prendre de parlants clichés de la situation. Helena finit par acquérir son indépendance mais d'une manière bien dangereuse pour la suite. L’image de Tasha et Alice, tendrement enlacées, contemplant le lever de soleil au seuil de leur séparation, c’est peut être cliché mais cela émeut tout de même. A l’opposé on trouve l’image aux frontières du grotesque de Jenny en train de contempler également le paysage, l’immonde chien à la main. Il faut dire que Jen la Paria se distinguera jusqu’au bout. Cela débute par une conversation touchante avec Shane, qui par ricochet nous fait ressentir à quel point il a peu eu de contact entre les deux filles cette saison ; cela n’est sans doute pas sans rapport avec l’évolution négative de Jenny, Shane étant celle qui est déjà aller la chercher au fond du trou, antérieurement. On ne sait pas quoi penser de cette image de Jenny dérivant dans son esquif, un symbole appuyé, une volonté poétique ? On reste dans l’expectative, en espérant retrouver la vraie Jenny la saison prochaine.
Surprises, humour, sentiment, rebondissements… Cet ultime épisode répons à toutes les attentes et se montre étonnamment rempli pour ses cinquante minutes. De nombreuses scènes se vivent comme des morceaux de bravoure mais l’ensemble ne donne pas l’impression d’une accumulation forcenée. Au contraire le récit demeure savamment coordonné et se conclue par une vaste scène d’ensemble en forme de bilan pour la majorité des personnages, un formule convenant finalement mieux à The L Word que le traditionnel cliffhanger. A noter également une superbe bande son, avec de superbes chansons de l’étonnante Toshi Reagon, un régal.
Papi n’est plus la fille irritante et frimeuse des débuts de saison. Mais si elle parait davantage sympathique, le problème demeure que son ancienne personnalité n’a pas été remplacée pas autre chose, le personnage devient vraiment transparent et Janina Gavankar demeure à la traine vis-à-vis des fabuleuses actrices de la série. On apprend enfin son vrai nom, mais cela marque beaucoup moins que concernant Big dans SatC…Kit commence à apercevoir la sortie du tunnel, tant du point de vue de l’alcool que due sa relation avec Angus, qui se réchauffe. On s’en réjouit pour elle mais tout cela reste néanmoins anodin, surtout en regard de ce qui se déroule ailleurs dans la série. Kit/papi/Angus ne constitue vraiment pas le point fort de cette saison. De même que Paige/Shane, qui continuent à enfiler les perles. Les discussions avec le gamin sont cousues de fil blanc au possible, et le couple paraît aussi peu électrisant que de coutume. Cette histoire de vivre ensemble laisse vraiment sceptique, ce ne serait plus Shane… Bonne chance à tout ce petit monde pour la saison 5 !
La conclusion de la saison se déroule sans rebondissement majeur pour Tasha/Alice, dont l’arc se termine sur une vraie interrogation concernant le maintien de Tasha dans la série. On espère que les auteurs vont trouver une solution sur cette question, tant on s’est attaché à elle au fil des épisodes. Son départ prochain, et la préparation de la fête, permette de nous offrir un nouveau point de vue sur l’étonnant talent de Leisha Hailey, dont la colère désespérée se montre parfaitement éloquente. Le moment le plus renversant demeure néanmoins l’apparition surprise de Dana, qui signe tout de même à cette occasion le retour ultime d’un personnage dans la série ! La scène se déroule sur modus operandi similaire aux apparitions de ce looser de Billy à Ally McBeal ou de Lew à Hank à la fin de la seconde saison de Californication. Le procédé apparaît toujours aussi efficace, grâce à une mise en scène intelligemment dépouillée, des dialogues finement ciselés à défaut d’originaux, et à des actrices possédant leur rôle sur le bout des doigts, sachant intensément retrouver la complicité de jadis. L’impression de véracité est si forte qu’elle ne pourra que finir par titiller les amateurs de série fantastiques, qui s’interrogeront fugacement sur ce qu’ils sont en train de regarder. Difficile de ne pas songer au pur chef d’œuvre que constitue Dead Like Me. Le revers de la médaille reste que ce passage nous envoie à la figure à quel point Dana manque à la série. Et c’est violent.
Cette conclusion est la croisée des chemins pour notre jenny, qui, d’une particulièrement cinglante, se voit présenter l’addition pour son délire mégalomaniaque exprimé avec son style particulier tout au long de la saison. Jenny a présenté bien des visages depuis on arrivée à West Hollywood mais n’a au grand jamais été idiote, aussi déjoue-t-elle facilement le petit complot de Tina et Kate, mais la personnalité intégralement grotesque qu’elle a désormais revêtue se retourne contre elle. C’est à drame que l’on assiste mais la prise de bec avec Tina s’avère vraiment hilarante, tandis que l’on aime bien comme Annabella Sciorra exprime l’effarement amusé de Kate. On prendrait bien Jen en commisération, mais elle commet ici l’irréparable. Sous nos yeux exorbités d’horreur le chien immonde qu’elle a acheté pour ressusciter Sounder se révèle le sosie du funeste Queequeg des X-Files. Mais qui sont ces monstres poilus hantant nos séries télévisées ? Donc plus de pitié pour la Jenny, fini, terminé. Bon, en vérité on trouve très dure la scène implacable et remarquablement construite où Kate et la journaliste revenue du diable Vauvert cisaillent l’écrivaine. Jen a certainement des torts mais la cruauté délibérée et glaciale de Kate fait vraiment froid dans le dos. On plaint la pauvrette, en espérant qu’elle sortira de cette aventure sans séquelles. Enfin, on la plaindrait sans le clebs de l’enfer.
La même Kate, plutôt discrète et gentiment séductrice jusqu’ici, s’e révèle réellement dans cet ultime épisode, en nous offrant une description très fine de l’état actuel de la relation Bette/Tina. Et effectivement Kate n’a pas grand chose à espérer tant notre valeureuse Tina est accrochée à sa Bette.Le retour de la Tina que l’on aimait, sensible et généreuse, aura été l’une des meilleures surprises de cette saison, et l’on ne put que regretter de ne pas l’avoir vu davantage. Elle pousse ici le tact et la délicatesse jusqu’au péril mais, en définitive, une reconstitution du couple à l’issue dune saison aussi mal débutée aurait pu paraître trop expéditive. Et puis, comme il s’agit du fil narratif le plus captivant de la série, autant prendre son temps. La saison 5 aura tout loisir de nous narrer la chute de la Jodi, tout en tâchant de nous intéresser à ses assemblages abscons et passablement prétentieux (on positive comme on peut, hein).
Malgré tout on s’attriste devant l’ampleur de l’erreur de jugement commise par bette, au terme d’une saison dont elle aura été l’incomparable locomotive (avec en partie Alice). Cet aveuglement se manifeste ici avec des effets contrastés. Le final semble trop appuyé et emphatique, avec cette apparition peu crédible de Bette juchée sur son tracteur et une mise en scène volontiers pompière. Mais le talent des comédiens, Jennifer Beals en tête, lui conserve de l’impact. Finalement on retrouve simplement le binôme crise/réconciliation si classique chez Bette/Jody, une fois de plus… A l’opposé la recherche du cadeau de réconciliation nous vaut l’exceptionnel passage que constitue le raid sur cette enseigne effectivement très design. Depuis le commencement on apprécie ces réunions parcellaires du groupe, autorisant des combinaisons inédites. De plus avec Bette, Alice et Shane, on dispose tout de même ici de la Dream Team de la série. Tout ce passage est un éclat de rire permanent, mettant parfaitement en valeur les psychologies des personnages. La crise de nerfs d’Alice hurlant à Bette de s’enfuir pour sauver sa vie, c’est franchement irrésistible. Du grand The L Word pour le final de saison !
Le seul regret de ce passage tient à son démarrage. On y découvre Max expliquant aux trois femmes ses hésitations avant de prendre une décision l’engageant pour la vie entière, et on a un peu l’impression qu’elles ne sont que médiocrement intéressées. Même quand il a enfin une scène en commun avec les autres personnages, Max demeure isolé, c’est assez irritant. Et , bien entendu, max ne sera pas de la fête finale, alors que rien ne l’empêcherait vraiment dans le scénario si sa présence était désirée. A l’inverse le clin d’œil de Phyllis et de la toujours tonique Joyce est fort bien trouvé. C’est astucieux et, en définitive crédible, crédible. On tient sans doute là le couple lesbien le plus hype de Los Angeles. Ayons une pensée pour ce pauvre Léonard…
Cette soirée organisée par Tasha conclue l’épisode et la saison d’excellente manière. Elle permet de mesurer le chemin parcouru par chacun des personnages, alors que la période avait débuté pat une réunion similaire du clan au Canada. La mise en scène se montre volontiers esthétique et navigue avec aisance d’un groupe à l’autre, tandis que les dialogues efficacement ramassés permettent de prendre de parlants clichés de la situation. Helena finit par acquérir son indépendance mais d'une manière bien dangereuse pour la suite. L’image de Tasha et Alice, tendrement enlacées, contemplant le lever de soleil au seuil de leur séparation, c’est peut être cliché mais cela émeut tout de même. A l’opposé on trouve l’image aux frontières du grotesque de Jenny en train de contempler également le paysage, l’immonde chien à la main. Il faut dire que Jen la Paria se distinguera jusqu’au bout. Cela débute par une conversation touchante avec Shane, qui par ricochet nous fait ressentir à quel point il a peu eu de contact entre les deux filles cette saison ; cela n’est sans doute pas sans rapport avec l’évolution négative de Jenny, Shane étant celle qui est déjà aller la chercher au fond du trou, antérieurement. On ne sait pas quoi penser de cette image de Jenny dérivant dans son esquif, un symbole appuyé, une volonté poétique ? On reste dans l’expectative, en espérant retrouver la vraie Jenny la saison prochaine.
Tout de suite, dans pas longtemps, la saison 5 !
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 15 Aoû 2010 - 1:42, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Je ferais une critique un peu plus construite mais là faut juste que j'évoque la dernière scène sur fond de "Mr President",je viens de réécouter la chanson et wouaaa!Les paroles s'accordent magnifiquement à la dernière scène entre Alice et Tasha.Là j'ai juste envie de chialer:cette scène est magnifique.Alice qui à la base avait juste envie de papillonner à droite à gauche,se retrouve amoureuse d'une femme qui doit partir à la guerre.Et Cette façon de Tasha de la prendre dans ses bras:elle la tiens fermement mais avec beaucoup de douceur,c'est protecteur et tellement complice.C'est Tasha quoi.
Oh et puis Dana
Oh et puis Dana
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
La présentation de la saison 4 (écrite après coup, car je découvre le feuilleton au fur et à mesure)
The L Word parvient de nouveau à maintenir son intérêt, malgré la disparition de figures centrales durant la saison trois. Après les traumatismes de la période précédente la série opte en effet pou un changement de ton, désormais plus léger et davantage orienté vers la comédie.. Nos héroïnes s’attachent à reconstruire leur vie après l’orage d’où auteurs un renouvellement global de ce petit monde, orchestré avec réussite par les auteurs. Ce changement s’avère d’abord professionnel pour les filles du Planet : l’université, l’internet, les studios de cinéma, voire le poker, vont devenir les nouveaux environnements de leurs aventures. Les personnages retrouvent également leurs traits de caractère des débuts de la série, tout en faisant de nouvelles rencontres. De très nombreux personnages sont en effet introduits, souvent avec bonheur (à commencer par la Phyllis de Cybill Shepherd), mais emplissant la narration parfois presque jusqu’à saturation. Inévitablement certains d’entre eux se révèlent en dessous, mais ils demeurent rares. Ce ton humoristique et la multiplication des aventures divertissantes induisent également une raréfaction des couples fusionnels et intenses. Les choses évoluent en seconde partie de saison avec la sortie du lot de Tasha/Alice. Bette et Tina ajoutent également de nouvelles lignes au passionnant roman de leur relation, apparaissant comme une survivance du premier temps de la série. En dehors des couples The L Word continue à exalter l’amitié existant au sein de ce groupe de femmes formant une vraie famille, où chacun apprend souvent de l’autre. A l’issue de cette saison, la série aura largement montré un nouveau visage (parfois très communautaire), mais conserve sa qualité d’écriture et une certaine audace de la mise en scène. Et les comédiennes se montrent toujours aussi enthousiasmantes.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Démarrage de la saison 5 ce soir !
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Cinquième saison (2008)
5-1) Lutte d’influence (LGB Tease, LL)
Quand Paige en colère, elle toujours faire ça !
5-1) Lutte d’influence (LGB Tease, LL)
Après la traditionnelle et réussie séquence souvenir de la saison précédente, l'épisode démarre sur les chapeaux de roue avec cette hilarante écriture d'une page de Lez Girls par une Jenny visiblement sauvée des eaux. Jen demeure visiblement la lancée de la saison 4, très satisfaite d'elle même et se délectant de passer au vitriol ses amies. Si on peut ne pas apprécier le personnage, il faut reconnaître que son travail se montre hilarant, aidé il est vrai, pas des comédiennes s'amusant beaucoup à varier leur personnage (tiens, on aura au moins vu Bette et Tina ensemble cette saison...). L'ahurissant succès de Lez Girls se comprend mieux, de même que la colère des filles ! On se prend à songer fugacement au Milagro des X-Files et à se dire qu'il est heureux que Jenny ne soit pas Padgett, car The L Word deviendrait vraiment bizarre !
Comme à chaque saison, la découverte du générique nous apporte quelques enseignements. Tout d'abord, la série semble mettre la pédale douce sur la création de nouveaux personnages. Tant mieux, elle s'était montrée quelque peu prolixe là-dessus et approfondir l'existant constitue l'option la plus judicieuse. Ironie du destin des personnages de série télé : alors que Tasha semblait sur le point de partir pour l'Irak elle reste dans la série et c'est Papi qui disparaît ! Les auteurs tirent les conséquences de la période écoulée, Papi donnait l'impression de ne plus avoir grand chose à exprimer, il en va très différemment pour Alice/Tasha. Angus s'évanouit pareillement, de manière expéditive même si justifiée, car Long Time Coming Up montrait une réconciliation en cours avec Kit (celle-ci miraculeusement guérie de l'alcoolisme...).
Hélas le vaste mouvement de bascule de l'univers de la série ne s'arrête pas là, la caractéristique majeure de LGB Tease étant d'accumuler les rebondissements les plus invraisemblables, visiblement forgés de toutes pièces pour relancer le récit dans d'autres directions, parfois au mépris de la vraisemblance la plus élémentaire.
On était près à admettre que Shane reculasse en définitive devant la perspective de vivre en couple avec Paige. Mais le modus operandi s'avère vraiment consternante non crédible. Non crédible, par ce que, même pour Shane, c'est énorme, on peut ici parler de pathologie. Sana même parler du gamin se trouvant sur les lieux et pouvant tomber sur le théâtre des opérations (c'est bien pire qu'Helena en saison 2. C'est également négatif car tout au long de la saison 4, notamment avec Shay, on a aimé voir émerger une nouvelle Shane, plus mure et responsable. Or ici on assiste à un total retour en arrière. Dès lors quel crédit peut-on accorder à ce que raconte la série sur l'évolution psychologique de ses personnages, s'il suffit d'un claquement de doigt pour effacer sur le chemin parcouru ? Cette histoire parvient à aller encore plus loin dans l'absurde et la facilité, avec l'incendie due Wax, qui ne correspond en rien à ce que l'on nous a montré de Paige jusqu'ici. C'est vraiment lourd, même si non dénué d'humour (involontaire ou non) car l'une des deux armes de prédilection de la Terminatrice était précisément le lance-flammes... On voit bien que les scénaristes ont désiré que Shane retrouve sa liberté afin de pouvoir la projeter dans une toute autre direction et sortir Paige est positif en soi, mais y aller à la hussarde et en saccageant le travail accompli reste inadmissible.
Pareillement ahurissante demeure la succession d'évènements autour du tournage de Lez Girls. Cette histoire de Jenny voyageant au Mexique (on n'ose comprendre que cela soit suite à sa dérive nautique de fin de saison), y rencontrant un milliardaire vaguement excentrique en pinçant pour elle et assurant le financement le film (excellent Wallace Shawn), c'est du n'importe quoi massif. Et on ne parle même pas du bagage technique important dont doit disposer un metteur en scène, et dont Jen est évidemment dépourvue. On tient ici un conte de fées aux relents de cauchemar (pour Tina). On regrette aussi le départ précipité de Kate, qui avait gagné en intérêt en tout fin de saison. Surtout, on tient toujours ici la même Jen mégalomane, dingue et odieuse que précédemment, voire accentuée. Mia Kirshner, en roue libre, se montre toujours aussi épatante sur ce créneau, mais l'on craint fort que ce registre d'humour, divertissant sur quelques épisodes ne finisse par lasser au fil d'une saison dont Jen se présente comme un élément central.. Ce n'est pas la première fois que The L Word use complaisamment de l'intersaison pour se réorienter, mais là on tire vraiment sur la corde. On espère néanmoins que les différentes étapes de la production se montreront aussi bien explicitées que précédemment
Une autre usure d'un ressort comique se distingue chez Helena. On se retrouve toujours face à la litanie des malheurs, toujours plus accentués. On se lasse de cet acharnement. Quelle échoue en prison après son vol n'apparaît pas absurde en soi mais tout de m^me bien vif après un période n'excédant pas deux ou trois semaines. Quid du procès, ou d'une intervention de Peggy Peabody ? Le fait que celle-ci reste toujours aussi injoignable depuis la conclusion de la saison 2 est un peu gros. L'intérêt de cette histoire proviendra de la relation se développant entre Helena et sa compagne de cellule (depuis Bette et Candace on sait que dans The L Word bien des choses peuvent y survenir) mais, pour l'heure on a surtout droit aux clichés sur les prisons pour femmes, maintes fois vus ailleurs. Et, dans une prison, aucun visiteur ne passe jamais par les cellules, c'est absurde et juste écrit pour l'effet. On n'est pas emballé non plus par la trajectoire parcourue par Phyllis. Outre Cybill et sa fantaisie, l'intérêt du personnage sur la fenêtre ouverte sur une autre population que celles du Planet, plus mûre. Cela semble donc un contre-sens de voir use prolonger un jeunisme peu crédible chez Madame la Vice-Chancelière. Et puis sa fille se montre crispante au possible, médiocrement interprétée par Clémentine Ford, elle nous tape déjà sur les nerfs.
Heureusement, malgré ces évolutions agencées à la truelle, les valeurs sûres perdurent. On adore le passage du podcats (Alice in Lesbo Land, sic) entre Max et Alice à propos des relations semble-t-il complexes entre trans et lesbiennes, Max parle juste, sans emphase, et on peut compter sur Alice pour instiller l'humour nécessaire à ce que le passage ne prenne pas la tournure d'un pensum. Voir Alice verte de jalousie quand Phyllis explique que leur relation était « sympa » est un pur délice. de A travers elle, la série semble effectuer son mea culpa à propos de mise à l'écart quasi continuelle de Max la saison dernière, c'est positif (pas un mot pour Tina...).On apprécie bien l'intégration renouvelée de Max au groupe, tout en espérant qu'il ne se limite pas à camper le gars sympa derrière la caméra. Beaucoup d'émotion également dans la communication entre Alice et Tasha,. Après le retour surprise de celle-ci, on se demande comment les Instances Supérieures vont se débrouiller pour maintenir la militaire auprès d'Alice.
Et puis, bien entendu, Tina et Bette poursuivent leur délectable partition, entre regards et expressions plus éloquentes que des discours. Le passage de maternelle est très complice et amusant, la grosse engueulade la saison dernière sur ce sujet , n'était décidément pas si méchante...La scène de la piscine se montre à la fois sensuelle, drôle et acidulée. Quand elle et Tina (Jennifer Beals et Laurel Holloman) se retrouvent ensemble, quelque chose se passe à l'écran, il s'agit décidément de la plus belle réussite de The L Word et, par son intensité, le couple apparaît vraiment au-dessus du lot. Bon, vu à quel point on en est déjà rendu, on se dit que cela ne va pas rester en longtemps en état. Tina, très touchante tat ses sentiments son évidents, tient le bon bout. Jodi, ses ferrailles et ses bouts de bois, sont assis sur une bombe dont une étincelle va infailliblement allumer une mèche plus ou moins longue. On ne se lamente pas franchement pour elle, d'autant qu'elle constitue un vivant portrait de ce qu'elle reproche à Bette. Et puis faire une table ce n’est pas non plus régenter l’univers, tout de même. Ce pilote de saison, taillé à la serpe, ne prédispose pas forcément en faveur de la saison 5, mais le roman Tina/Bette se montre toujours aussi gouleyant à suivre. Il devrait constituer l'axe fort du récit sur la période, avec ce tournage déjà haut en couleurs de Lez Girls.
Comme à chaque saison, la découverte du générique nous apporte quelques enseignements. Tout d'abord, la série semble mettre la pédale douce sur la création de nouveaux personnages. Tant mieux, elle s'était montrée quelque peu prolixe là-dessus et approfondir l'existant constitue l'option la plus judicieuse. Ironie du destin des personnages de série télé : alors que Tasha semblait sur le point de partir pour l'Irak elle reste dans la série et c'est Papi qui disparaît ! Les auteurs tirent les conséquences de la période écoulée, Papi donnait l'impression de ne plus avoir grand chose à exprimer, il en va très différemment pour Alice/Tasha. Angus s'évanouit pareillement, de manière expéditive même si justifiée, car Long Time Coming Up montrait une réconciliation en cours avec Kit (celle-ci miraculeusement guérie de l'alcoolisme...).
Hélas le vaste mouvement de bascule de l'univers de la série ne s'arrête pas là, la caractéristique majeure de LGB Tease étant d'accumuler les rebondissements les plus invraisemblables, visiblement forgés de toutes pièces pour relancer le récit dans d'autres directions, parfois au mépris de la vraisemblance la plus élémentaire.
On était près à admettre que Shane reculasse en définitive devant la perspective de vivre en couple avec Paige. Mais le modus operandi s'avère vraiment consternante non crédible. Non crédible, par ce que, même pour Shane, c'est énorme, on peut ici parler de pathologie. Sana même parler du gamin se trouvant sur les lieux et pouvant tomber sur le théâtre des opérations (c'est bien pire qu'Helena en saison 2. C'est également négatif car tout au long de la saison 4, notamment avec Shay, on a aimé voir émerger une nouvelle Shane, plus mure et responsable. Or ici on assiste à un total retour en arrière. Dès lors quel crédit peut-on accorder à ce que raconte la série sur l'évolution psychologique de ses personnages, s'il suffit d'un claquement de doigt pour effacer sur le chemin parcouru ? Cette histoire parvient à aller encore plus loin dans l'absurde et la facilité, avec l'incendie due Wax, qui ne correspond en rien à ce que l'on nous a montré de Paige jusqu'ici. C'est vraiment lourd, même si non dénué d'humour (involontaire ou non) car l'une des deux armes de prédilection de la Terminatrice était précisément le lance-flammes... On voit bien que les scénaristes ont désiré que Shane retrouve sa liberté afin de pouvoir la projeter dans une toute autre direction et sortir Paige est positif en soi, mais y aller à la hussarde et en saccageant le travail accompli reste inadmissible.
Pareillement ahurissante demeure la succession d'évènements autour du tournage de Lez Girls. Cette histoire de Jenny voyageant au Mexique (on n'ose comprendre que cela soit suite à sa dérive nautique de fin de saison), y rencontrant un milliardaire vaguement excentrique en pinçant pour elle et assurant le financement le film (excellent Wallace Shawn), c'est du n'importe quoi massif. Et on ne parle même pas du bagage technique important dont doit disposer un metteur en scène, et dont Jen est évidemment dépourvue. On tient ici un conte de fées aux relents de cauchemar (pour Tina). On regrette aussi le départ précipité de Kate, qui avait gagné en intérêt en tout fin de saison. Surtout, on tient toujours ici la même Jen mégalomane, dingue et odieuse que précédemment, voire accentuée. Mia Kirshner, en roue libre, se montre toujours aussi épatante sur ce créneau, mais l'on craint fort que ce registre d'humour, divertissant sur quelques épisodes ne finisse par lasser au fil d'une saison dont Jen se présente comme un élément central.. Ce n'est pas la première fois que The L Word use complaisamment de l'intersaison pour se réorienter, mais là on tire vraiment sur la corde. On espère néanmoins que les différentes étapes de la production se montreront aussi bien explicitées que précédemment
Une autre usure d'un ressort comique se distingue chez Helena. On se retrouve toujours face à la litanie des malheurs, toujours plus accentués. On se lasse de cet acharnement. Quelle échoue en prison après son vol n'apparaît pas absurde en soi mais tout de m^me bien vif après un période n'excédant pas deux ou trois semaines. Quid du procès, ou d'une intervention de Peggy Peabody ? Le fait que celle-ci reste toujours aussi injoignable depuis la conclusion de la saison 2 est un peu gros. L'intérêt de cette histoire proviendra de la relation se développant entre Helena et sa compagne de cellule (depuis Bette et Candace on sait que dans The L Word bien des choses peuvent y survenir) mais, pour l'heure on a surtout droit aux clichés sur les prisons pour femmes, maintes fois vus ailleurs. Et, dans une prison, aucun visiteur ne passe jamais par les cellules, c'est absurde et juste écrit pour l'effet. On n'est pas emballé non plus par la trajectoire parcourue par Phyllis. Outre Cybill et sa fantaisie, l'intérêt du personnage sur la fenêtre ouverte sur une autre population que celles du Planet, plus mûre. Cela semble donc un contre-sens de voir use prolonger un jeunisme peu crédible chez Madame la Vice-Chancelière. Et puis sa fille se montre crispante au possible, médiocrement interprétée par Clémentine Ford, elle nous tape déjà sur les nerfs.
Heureusement, malgré ces évolutions agencées à la truelle, les valeurs sûres perdurent. On adore le passage du podcats (Alice in Lesbo Land, sic) entre Max et Alice à propos des relations semble-t-il complexes entre trans et lesbiennes, Max parle juste, sans emphase, et on peut compter sur Alice pour instiller l'humour nécessaire à ce que le passage ne prenne pas la tournure d'un pensum. Voir Alice verte de jalousie quand Phyllis explique que leur relation était « sympa » est un pur délice. de A travers elle, la série semble effectuer son mea culpa à propos de mise à l'écart quasi continuelle de Max la saison dernière, c'est positif (pas un mot pour Tina...).On apprécie bien l'intégration renouvelée de Max au groupe, tout en espérant qu'il ne se limite pas à camper le gars sympa derrière la caméra. Beaucoup d'émotion également dans la communication entre Alice et Tasha,. Après le retour surprise de celle-ci, on se demande comment les Instances Supérieures vont se débrouiller pour maintenir la militaire auprès d'Alice.
Et puis, bien entendu, Tina et Bette poursuivent leur délectable partition, entre regards et expressions plus éloquentes que des discours. Le passage de maternelle est très complice et amusant, la grosse engueulade la saison dernière sur ce sujet , n'était décidément pas si méchante...La scène de la piscine se montre à la fois sensuelle, drôle et acidulée. Quand elle et Tina (Jennifer Beals et Laurel Holloman) se retrouvent ensemble, quelque chose se passe à l'écran, il s'agit décidément de la plus belle réussite de The L Word et, par son intensité, le couple apparaît vraiment au-dessus du lot. Bon, vu à quel point on en est déjà rendu, on se dit que cela ne va pas rester en longtemps en état. Tina, très touchante tat ses sentiments son évidents, tient le bon bout. Jodi, ses ferrailles et ses bouts de bois, sont assis sur une bombe dont une étincelle va infailliblement allumer une mèche plus ou moins longue. On ne se lamente pas franchement pour elle, d'autant qu'elle constitue un vivant portrait de ce qu'elle reproche à Bette. Et puis faire une table ce n’est pas non plus régenter l’univers, tout de même. Ce pilote de saison, taillé à la serpe, ne prédispose pas forcément en faveur de la saison 5, mais le roman Tina/Bette se montre toujours aussi gouleyant à suivre. Il devrait constituer l'axe fort du récit sur la période, avec ce tournage déjà haut en couleurs de Lez Girls.
Quand Paige en colère, elle toujours faire ça !
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Au vu des critiques concernant la saison 5 sur le forum The L Word Study ne t'attends pas à quelque chose de miraculeux.Quoi que je me dis qu'il y a un peu d'espoir vu que ces mêmes personnes n'avaient pas du tout aimées la saison 4 alors que nous deux la trouvons plutot réussie.
Dernière édition par Lala le Mer 23 Aoû 2017 - 7:13, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Localisation : Paris
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