Série "The L Word"
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Re: Série "The L Word"
Au vu des critiques concernant la saison 5 sur le forum The L Word Study ne t'attends pas à quelque chose de miraculeux.Quoi que je me dis qu'il y a un peu d'espoir vu que ces mêmes personnes n'avaient pas du tout aimées la saison 4 alors que nous deux la trouvons plutot réussie.
Dernière édition par Lala le Mer 23 Aoû 2017 - 7:13, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
- Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Disons que, contrairement à ce que l'on a connu antérieurement, la saison 5 ne se démarque pas assez de la 4, tout en paraissant un ton en dessous. Mais il s'agit des débuts et l'épisode 2 est déjà plus convaincant que le pilote de saison. TLW reste fort plaisante, on est encore très loin de s'ennuyer, même si l'on regrette que la comédie prenne autant le pas (pour l'instant ) sur l'émotion, un peu comme quand l'inverse se produisait en saison 3. Mais on attend encore l'équivalent des grands moments que la saison 3 nous à offert, il n'est pas certain qu'une comédie puisse y parvenir.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
5-02) Luxe et langueur (Look Out, Here They Come !, LLL)
Tout comme le précédent, l'épisode débute par une très amusante scène jouant sur le contraste entre le monde réel et celui fantasmé par Miss Schecter. A l'instar jadis du producteur de Mark, Aaron veut plus de sexe entre lesbiennes, et peut importe la vraisemblance. Cela semble une constante à Hollywood... Outre les amusantes apparitions de couples tous plus improbables les uns que les autres dans un décor quasi vide à la Matrix (on est vraiment dans le virtuel), le passage vaut pour les commentaires de Jenny et Tina, très révélateurs du regard qu'elles portent sur leurs amies. Et Jen en a visiblement toujours après Tina ! On assiste aussi à une mini mise en abîme, sans doute involontaire, car l'on se dit que c'est un peu pareillement que les auteurs travaillent durant l'intersaison,en cherchant qui va se connecter avec qui...
A la suite, Look Out, Here They Come ! va se révéler quasi totalement orienté vers la comédie, à l'exception de Alice/Tasha. On ne s'ennuie pas, car l'humour se montre souvent au rendez-vous et parce que les actrices se révèlent toujours épatantes dans leur interprétation de personnages que l'on aime bien. Par contre les grands moments de tension ou d'émotion, qui participaient également à l'originale identité de The L Word, brillent par leur absence. Si quelques destinée individuelles se sont vues redistribuée, on demeure globalement sur la lancée de la saison 4, l'impression de renouvellement se ressent nettement moins que lors des périodes écoulées. Plaisante, souvent pétillante, mais dépourvue d'intensité,.la série prend des allures de soap quatre étoiles.
On discerne clairement que, si les auteurs ont employé l'artillerie lourde pour libérer Shane des conséquences de la période écoulée, c'était pour mobiliser sa liberté retrouvée au service de cette inclination vers la comédie constituant pour l'heure la seule vraie entreprise de la présente saison. Son épopée avec les trois filles et l'épouse de William se montre en effet très drôle, même si un peu théâtralisée. On retrouve complètement la Shane de la saison 1 et ses embrouilles, m^me si la totale oblitération des expériences passées demeure un peu artificielle. Le passage se déroule de plus dans une grande demeure demeure absolument splendide et ornée avec le meilleur goût, ce qui ne gâche rien. On se demande à qui Shane fait allusion quand elle déclare à la mariée qu'elle lui rappelle quelqu'un ? Après tout elle n'a pas vraiment vu Carmen ainsi habillée...
L'annonce de l'intégration de Shane au staff de Lez Girls centre encore davantage l'intrigue sur ce tournage. Jenny s'en tient à sa personnalité détestable et ridicule, mais il faut avouer que Mia Kirshner réalise ici ne authentique performance. Elle parvient à rendre toujours hilarant son personnage de cinglée égocentrique, ce qui ne semblait pas évident à première vue. Reste à savoir si elle pourra maintenir l'exploit sur toute une saison. Pour l'heure l'air affligé de Tina fait toujours mouche ainsi que les péripéties suscitées par les auteurs. Jenny passe la démultipliée avec l'entrée en lice d'Adèle, groupie absolue de l'écrivaine. Adèle fait nettement songer à la Jen de la première saison, reste à savoir si cette dernière sera sa Marina ! Espérons aussi que cela permettra de libérer Tina pour autre chose...
La même Tina amuse elle aussi, par sa manière de saboter ses rendez vous avec de sémillantes jeune femmes (ne parler que de Bette et Angélica), au grand désespoir d'Alice s'étant déclarée en croisade pour lui trouver quelqu'un. Tout ceci divertit mais reste un tantinet inconsistant, ce n'est pas vraiment ce que l'on a envie de voir concernant Tina/Bette. Il faut dire que cela faisait longtemps que l'on avait aussi peu vu Bette dans un épisode. Elle se limite à quelques apparitions, permettant de constater au passage à quel point aucune alchimie n'existe dans le couple Jodi/Bette. On dirait ce bois sec que l'artiste utilise pour ces « créations ». Stand up, Bette ! Look Out, Here They Come ! exprime l'amour véritable existant toujours ressenti par Tina pour Bette, tandis que cette dernière a l'oeil bien rivé sur les éphémères rencontres de son ex. Mais l'action traverse un calme plat.
Les auteurs s'essaient pareillement à l'humour avec les mésaventures d'Helena en prison. Malheureusement la cascade de clichés se poursuit (la scène des douches...), ensevelissent ce que la personnalité de l'héroïne pourrait apporter comme spécificité. Il en va de même pour sa liaison avec sa codétenue, The L Word ressasse des poncifs mis en scène maintes fois ailleurs (déjà dans Drôles de Dames...), sans insuffler suffisamment de spécificité. Sur ce point on peut clairement lui préférer Les Condamnées ou Capadocia. On éprouve comme une nostalgie de Candace... L'arrivée de Kit dans le couloir des cellules représente par contre une joyeuse référence, soulignée par la musique, à ces films 70's de la Blaxpoitation dont Pam Grier fut la reine incontestée et où elle apparut à plusieurs reprises en prison (Women in Cages, The Big Doll House, Black Mama-White Mama, The Big Bird Cage...). Un nouvel emprunt réussi de la série à la pop culture des années 70/80, d'autant que Pam Grier joue le jeu à fond, y compris durant sa discussion avec Helena.
Le couple Phyllis/Joyce, même si dans la tempête, tient ses promesse en matière de tonus et de fantaisie. Cybill Shepherd et Jane Lynch, en roue libre, se complètent à merveille tandis qu'il s'avère particulièrement divertissant de découvrir Phyllis inverser ce qu'elle a connu avec Alice et Terminatrix Joyce prise aux filets de la passion amoureuse. Qu'elles restent ensemble, ce serait dommage de saboter une telle association. Max/tom, il faut voir, cela se montre bien anodin pour l'instant.
Le seul passage plus âpre et ressortant davantage du drame provient du couple toujours si apprécié Alice/Tasha. Le procès en lesbianisme de Tasha apparaît comme une astucieuse idée pour la faire demeurer dans les parages, tandis qu'il exacerbe les confrontations d'opinion entre les deux compagnes. La manoeuvre est intéressante d'un point de vue dramatique car une bonne part de l'intérêt de Alice/Tasha résulte de ce clash frontal et perpétuel, où chacune réalise des efforts parfois quasi désespérés pour intégrer la façon de voir de l'autre et sauvegarder leur si belle relation. On pense à l'affirmation de Kit durant la saison 1, selon laquelle l'amour dépasse toutes les différences, on tient là une démonstration ouverte et captivante sur ce thème. Pour l'heure Alice accepte tant bien que mal que Tasha veuille se battre pour une institution la forçant à se renier, et Tasha se contraint à s'ouvrir davantage au monde de sa partenaire de vie. L'épreuve est franchie mais l'avenir demeure à écrire.
Tout comme le précédent, l'épisode débute par une très amusante scène jouant sur le contraste entre le monde réel et celui fantasmé par Miss Schecter. A l'instar jadis du producteur de Mark, Aaron veut plus de sexe entre lesbiennes, et peut importe la vraisemblance. Cela semble une constante à Hollywood... Outre les amusantes apparitions de couples tous plus improbables les uns que les autres dans un décor quasi vide à la Matrix (on est vraiment dans le virtuel), le passage vaut pour les commentaires de Jenny et Tina, très révélateurs du regard qu'elles portent sur leurs amies. Et Jen en a visiblement toujours après Tina ! On assiste aussi à une mini mise en abîme, sans doute involontaire, car l'on se dit que c'est un peu pareillement que les auteurs travaillent durant l'intersaison,en cherchant qui va se connecter avec qui...
A la suite, Look Out, Here They Come ! va se révéler quasi totalement orienté vers la comédie, à l'exception de Alice/Tasha. On ne s'ennuie pas, car l'humour se montre souvent au rendez-vous et parce que les actrices se révèlent toujours épatantes dans leur interprétation de personnages que l'on aime bien. Par contre les grands moments de tension ou d'émotion, qui participaient également à l'originale identité de The L Word, brillent par leur absence. Si quelques destinée individuelles se sont vues redistribuée, on demeure globalement sur la lancée de la saison 4, l'impression de renouvellement se ressent nettement moins que lors des périodes écoulées. Plaisante, souvent pétillante, mais dépourvue d'intensité,.la série prend des allures de soap quatre étoiles.
On discerne clairement que, si les auteurs ont employé l'artillerie lourde pour libérer Shane des conséquences de la période écoulée, c'était pour mobiliser sa liberté retrouvée au service de cette inclination vers la comédie constituant pour l'heure la seule vraie entreprise de la présente saison. Son épopée avec les trois filles et l'épouse de William se montre en effet très drôle, même si un peu théâtralisée. On retrouve complètement la Shane de la saison 1 et ses embrouilles, m^me si la totale oblitération des expériences passées demeure un peu artificielle. Le passage se déroule de plus dans une grande demeure demeure absolument splendide et ornée avec le meilleur goût, ce qui ne gâche rien. On se demande à qui Shane fait allusion quand elle déclare à la mariée qu'elle lui rappelle quelqu'un ? Après tout elle n'a pas vraiment vu Carmen ainsi habillée...
L'annonce de l'intégration de Shane au staff de Lez Girls centre encore davantage l'intrigue sur ce tournage. Jenny s'en tient à sa personnalité détestable et ridicule, mais il faut avouer que Mia Kirshner réalise ici ne authentique performance. Elle parvient à rendre toujours hilarant son personnage de cinglée égocentrique, ce qui ne semblait pas évident à première vue. Reste à savoir si elle pourra maintenir l'exploit sur toute une saison. Pour l'heure l'air affligé de Tina fait toujours mouche ainsi que les péripéties suscitées par les auteurs. Jenny passe la démultipliée avec l'entrée en lice d'Adèle, groupie absolue de l'écrivaine. Adèle fait nettement songer à la Jen de la première saison, reste à savoir si cette dernière sera sa Marina ! Espérons aussi que cela permettra de libérer Tina pour autre chose...
La même Tina amuse elle aussi, par sa manière de saboter ses rendez vous avec de sémillantes jeune femmes (ne parler que de Bette et Angélica), au grand désespoir d'Alice s'étant déclarée en croisade pour lui trouver quelqu'un. Tout ceci divertit mais reste un tantinet inconsistant, ce n'est pas vraiment ce que l'on a envie de voir concernant Tina/Bette. Il faut dire que cela faisait longtemps que l'on avait aussi peu vu Bette dans un épisode. Elle se limite à quelques apparitions, permettant de constater au passage à quel point aucune alchimie n'existe dans le couple Jodi/Bette. On dirait ce bois sec que l'artiste utilise pour ces « créations ». Stand up, Bette ! Look Out, Here They Come ! exprime l'amour véritable existant toujours ressenti par Tina pour Bette, tandis que cette dernière a l'oeil bien rivé sur les éphémères rencontres de son ex. Mais l'action traverse un calme plat.
Les auteurs s'essaient pareillement à l'humour avec les mésaventures d'Helena en prison. Malheureusement la cascade de clichés se poursuit (la scène des douches...), ensevelissent ce que la personnalité de l'héroïne pourrait apporter comme spécificité. Il en va de même pour sa liaison avec sa codétenue, The L Word ressasse des poncifs mis en scène maintes fois ailleurs (déjà dans Drôles de Dames...), sans insuffler suffisamment de spécificité. Sur ce point on peut clairement lui préférer Les Condamnées ou Capadocia. On éprouve comme une nostalgie de Candace... L'arrivée de Kit dans le couloir des cellules représente par contre une joyeuse référence, soulignée par la musique, à ces films 70's de la Blaxpoitation dont Pam Grier fut la reine incontestée et où elle apparut à plusieurs reprises en prison (Women in Cages, The Big Doll House, Black Mama-White Mama, The Big Bird Cage...). Un nouvel emprunt réussi de la série à la pop culture des années 70/80, d'autant que Pam Grier joue le jeu à fond, y compris durant sa discussion avec Helena.
Le couple Phyllis/Joyce, même si dans la tempête, tient ses promesse en matière de tonus et de fantaisie. Cybill Shepherd et Jane Lynch, en roue libre, se complètent à merveille tandis qu'il s'avère particulièrement divertissant de découvrir Phyllis inverser ce qu'elle a connu avec Alice et Terminatrix Joyce prise aux filets de la passion amoureuse. Qu'elles restent ensemble, ce serait dommage de saboter une telle association. Max/tom, il faut voir, cela se montre bien anodin pour l'instant.
Le seul passage plus âpre et ressortant davantage du drame provient du couple toujours si apprécié Alice/Tasha. Le procès en lesbianisme de Tasha apparaît comme une astucieuse idée pour la faire demeurer dans les parages, tandis qu'il exacerbe les confrontations d'opinion entre les deux compagnes. La manoeuvre est intéressante d'un point de vue dramatique car une bonne part de l'intérêt de Alice/Tasha résulte de ce clash frontal et perpétuel, où chacune réalise des efforts parfois quasi désespérés pour intégrer la façon de voir de l'autre et sauvegarder leur si belle relation. On pense à l'affirmation de Kit durant la saison 1, selon laquelle l'amour dépasse toutes les différences, on tient là une démonstration ouverte et captivante sur ce thème. Pour l'heure Alice accepte tant bien que mal que Tasha veuille se battre pour une institution la forçant à se renier, et Tasha se contraint à s'ouvrir davantage au monde de sa partenaire de vie. L'épreuve est franchie mais l'avenir demeure à écrire.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
5-02) Lady à l’eau (Lady of the Lake, LL)
On ne pourra certes pas reprocher à ce premier quart de la saison d’avoir raté ses introductions. Ce pastiche lesbien du mythique Drôles de Dames se montre gonflé, bourré d’humour et sexy en diable. Une vraie réussite, même si les amateurs de la série d’Aaron Spelling pourront tiquer devant l’aspect nunuche donné aux protagonistes. Et oui, audacieux en son temps, les Anges de Charlie contiennent néanmoins des clichés sexistes les datant terriblement aujourd’hui. Le passage (résultat d’un concours d’écriture ouvert aux fans) joue également habilement du caractère (et de la sexualité) des héroïnes de The L Word, cette surexposition des personnages titille astucieusement le spectateur. Un coup de chapeau pour le staff car les looks se montrent également performants, on reconnaît aisément Jill, Sabrina, Kellyet Bosley en Alice, Shane, Helena et Tina. Les actrices s’en donnent à cœur joie, à commencer par Rachel Shelley, qui a du fumer avant le tournage, ce n’est pas possible autrement.
Malheureusement on déchante après ce brillant lancement car la saison 5 retombe vite dans ses travers. Plus encore qu’au début de la précédente, on assiste à une atomisation du récit en de multiples scènes composant autant de tranches de vie certes amusantes, mais signifiant au total un surplace massif de l’action. On s’aperçoit que la saison capitalise sur les personnages et leurs caractères, ainsi que sur la complicité établie avec les spectateurs, mais stagne en ne créant quasiment aucune intrigue véritable. Arrivé déjà à son premier quart, on constate que les seuls axes de la narration (Tina/Bette, Lez Girls et Alice/Tasha) sont directement issus de la quatre, alors même que les deux premiers paraissent presque en friche durant Lady of the Lake (titre français nullissime par ailleurs).
Avec une Jenny apparaissant très peu à l’écran (mais se débrouillant toutefois pour apparaître crispante au possible), Lez Girls n’avance pas d’un pouce, alors que l’on désire vraiment que débute ce tournage dont on entend parler depuis si longtemps. De même Tina/Bette/Jodi ne progresse que par ce week-end à la campagne. Le passage, hormis l’hilarant bain forcé de Bette, ne sert qu’à souligner les différences de caractères et d’environnement existant entre les deux femmes. Si on apprécie que la série ait la finesse de ne pas se montrer manichéenne, (Bette ne sortant pas épargnée de l’aventure), on se fatigue du statu quo et de voir Bette singer ce qui ressemble fort à de la soumission à Jodi. Il en va paraeillement pour Tina se morfondant, y compris au sein d’une liaison passagère avec la cardiologue (Tina a le cœur qui souffre, c’est certain). Il est grand temps que les auteurs se décident à bouger les lignes.
Autrement consistante apparaît l’histoire d’Alice et Tasha, cette dernière étant singulièrement mise en valeur grâce à une forte et émouvante composition de son interprète. Tasha se montre bouleversante dans l’expression de son engagement et de sa fierté d’être militaire, parvenant, semble-t-il, à émouvoir son avocat, assez borné jusqu’ici. Rose rollins exprime avec conviction et sensibilité l’apparente détermination de Tasha et le désespoir qui la ronge sous la surface. Alice assiste admirablement sa compagne, il est bien vu de la voir soutenir la solide Tasha. Alors que leurs différences et leurs empoignades s’estompent logiquement face à l’épreuve qui s’approchent, on assiste au passage le plus émouvant de l’épisode quand Tasha refuse qu’Alice s’éloigne, malgré l’enquête en cours. Tout cela sonne très juste, et Alice/Tasha demeure le segment le plus convaincant de cette saison.
Le reste de l’épisode est rempli de scènes de réunion (Planet, salle de gym, maison, restaurant…), certes le plus souvent amusantes mais ne développant aucune action, ou presque. Shane décidant de s’interdire tout contact sexuel pour éviter les problèmes, c’est distrayant et bien interprété, mais reste limité. La série joue sur les traits des personnages et leur capital de sympathie acquis auprès du public mais oublie de développer une histoire prenante et crédible. Les podcasts d’Alice restent une bonne idée grâce à l’abatage de Lesha Hailey, mais celui de Phyllis apparaissait plus enlevé et original que celui de Jodi. Tom et Max cela se développe gentiment, on apprécie davantage le retour de la charmante Grace, dont l’absence inquiétait et qui démontre toujours une belle complicité avec Max. Joyce et Phyllis, toujours épatantes, poursuivent leur pas de danse, tandis que Bette tente désespérément de s’en mêler le moins possible. Autant d’historiettes sympathiques et drôles individuellement mais qui s’agrègent en un ensemble disparate et trop éclaté pour pouvoir faire progresser le récit. On note tout de même l’annonce d’une course de vélo organisée au profit de la lutte contre le cancer du sein. Cela touche par la référence explicite à Dana et par la perspective d’un de ces épisodes spéciaux que l’on apprécie vivement, se déroulant hors de West Hollywood.
Mais la partie la plus décevante de l’épisode dans le lac concerne Helena. Cela débute par de nouveaux poncifs des films et séries de prison, cette fois le trafic de cigarettes (quel catalogue !). Survient, enfin, Peggy, mais voici qu’Helena ne veut plus sortir car elle aime sa compagne de cellule, et ne veut pas bénéficier de privilège. Quelle vaste blague, quand on peut sortir de prison, on sort et plus vite que le pas. S’en suivent des péripéties au terme desquelles Helena décide de s’extirper du giron maternel protecteur, et, toujours en ayant la justice aux trousses, de s’enfuir, de récupérer son magot planqué on ne sait où, de s’en servir pour faire sortir Dusty de prison (comment ?) puis de partir avec elle vivre de la terre dans une île du Pacifique. Et de s’en aller fièrement du Planet. Tout cela s’est dessiné en deux épisodes. Euh… En fait on perçoit clairement que les auteurs ont intégré qu’ils avaient déjà beaucoup de personnages, qu’Helena n’avait sans doute plus grand-chose à raconter et que tout ce salmigondis cousu de fil blanc est uniquement destiné à la faire sortir (durablement ?) de la série, tout comme son exil en prison, mais de manière plus accentuée et prolongeable. Pour parvenir à ce brillant résultat on emploie les même méthodes que lors du pilote de saison : on y va à la hache. Peggy est brusquement rendue antipathique et les malheureux enfants d’Helena se voient de nouveau annihilés. Elle n’a pas une parole pour eux, aucun désir de les revoir avant de partir pour sa cavale. Quelle désinvolture dans l’écriture, vraiment. So long, Helena !
On ne pourra certes pas reprocher à ce premier quart de la saison d’avoir raté ses introductions. Ce pastiche lesbien du mythique Drôles de Dames se montre gonflé, bourré d’humour et sexy en diable. Une vraie réussite, même si les amateurs de la série d’Aaron Spelling pourront tiquer devant l’aspect nunuche donné aux protagonistes. Et oui, audacieux en son temps, les Anges de Charlie contiennent néanmoins des clichés sexistes les datant terriblement aujourd’hui. Le passage (résultat d’un concours d’écriture ouvert aux fans) joue également habilement du caractère (et de la sexualité) des héroïnes de The L Word, cette surexposition des personnages titille astucieusement le spectateur. Un coup de chapeau pour le staff car les looks se montrent également performants, on reconnaît aisément Jill, Sabrina, Kellyet Bosley en Alice, Shane, Helena et Tina. Les actrices s’en donnent à cœur joie, à commencer par Rachel Shelley, qui a du fumer avant le tournage, ce n’est pas possible autrement.
Malheureusement on déchante après ce brillant lancement car la saison 5 retombe vite dans ses travers. Plus encore qu’au début de la précédente, on assiste à une atomisation du récit en de multiples scènes composant autant de tranches de vie certes amusantes, mais signifiant au total un surplace massif de l’action. On s’aperçoit que la saison capitalise sur les personnages et leurs caractères, ainsi que sur la complicité établie avec les spectateurs, mais stagne en ne créant quasiment aucune intrigue véritable. Arrivé déjà à son premier quart, on constate que les seuls axes de la narration (Tina/Bette, Lez Girls et Alice/Tasha) sont directement issus de la quatre, alors même que les deux premiers paraissent presque en friche durant Lady of the Lake (titre français nullissime par ailleurs).
Avec une Jenny apparaissant très peu à l’écran (mais se débrouillant toutefois pour apparaître crispante au possible), Lez Girls n’avance pas d’un pouce, alors que l’on désire vraiment que débute ce tournage dont on entend parler depuis si longtemps. De même Tina/Bette/Jodi ne progresse que par ce week-end à la campagne. Le passage, hormis l’hilarant bain forcé de Bette, ne sert qu’à souligner les différences de caractères et d’environnement existant entre les deux femmes. Si on apprécie que la série ait la finesse de ne pas se montrer manichéenne, (Bette ne sortant pas épargnée de l’aventure), on se fatigue du statu quo et de voir Bette singer ce qui ressemble fort à de la soumission à Jodi. Il en va paraeillement pour Tina se morfondant, y compris au sein d’une liaison passagère avec la cardiologue (Tina a le cœur qui souffre, c’est certain). Il est grand temps que les auteurs se décident à bouger les lignes.
Autrement consistante apparaît l’histoire d’Alice et Tasha, cette dernière étant singulièrement mise en valeur grâce à une forte et émouvante composition de son interprète. Tasha se montre bouleversante dans l’expression de son engagement et de sa fierté d’être militaire, parvenant, semble-t-il, à émouvoir son avocat, assez borné jusqu’ici. Rose rollins exprime avec conviction et sensibilité l’apparente détermination de Tasha et le désespoir qui la ronge sous la surface. Alice assiste admirablement sa compagne, il est bien vu de la voir soutenir la solide Tasha. Alors que leurs différences et leurs empoignades s’estompent logiquement face à l’épreuve qui s’approchent, on assiste au passage le plus émouvant de l’épisode quand Tasha refuse qu’Alice s’éloigne, malgré l’enquête en cours. Tout cela sonne très juste, et Alice/Tasha demeure le segment le plus convaincant de cette saison.
Le reste de l’épisode est rempli de scènes de réunion (Planet, salle de gym, maison, restaurant…), certes le plus souvent amusantes mais ne développant aucune action, ou presque. Shane décidant de s’interdire tout contact sexuel pour éviter les problèmes, c’est distrayant et bien interprété, mais reste limité. La série joue sur les traits des personnages et leur capital de sympathie acquis auprès du public mais oublie de développer une histoire prenante et crédible. Les podcasts d’Alice restent une bonne idée grâce à l’abatage de Lesha Hailey, mais celui de Phyllis apparaissait plus enlevé et original que celui de Jodi. Tom et Max cela se développe gentiment, on apprécie davantage le retour de la charmante Grace, dont l’absence inquiétait et qui démontre toujours une belle complicité avec Max. Joyce et Phyllis, toujours épatantes, poursuivent leur pas de danse, tandis que Bette tente désespérément de s’en mêler le moins possible. Autant d’historiettes sympathiques et drôles individuellement mais qui s’agrègent en un ensemble disparate et trop éclaté pour pouvoir faire progresser le récit. On note tout de même l’annonce d’une course de vélo organisée au profit de la lutte contre le cancer du sein. Cela touche par la référence explicite à Dana et par la perspective d’un de ces épisodes spéciaux que l’on apprécie vivement, se déroulant hors de West Hollywood.
Mais la partie la plus décevante de l’épisode dans le lac concerne Helena. Cela débute par de nouveaux poncifs des films et séries de prison, cette fois le trafic de cigarettes (quel catalogue !). Survient, enfin, Peggy, mais voici qu’Helena ne veut plus sortir car elle aime sa compagne de cellule, et ne veut pas bénéficier de privilège. Quelle vaste blague, quand on peut sortir de prison, on sort et plus vite que le pas. S’en suivent des péripéties au terme desquelles Helena décide de s’extirper du giron maternel protecteur, et, toujours en ayant la justice aux trousses, de s’enfuir, de récupérer son magot planqué on ne sait où, de s’en servir pour faire sortir Dusty de prison (comment ?) puis de partir avec elle vivre de la terre dans une île du Pacifique. Et de s’en aller fièrement du Planet. Tout cela s’est dessiné en deux épisodes. Euh… En fait on perçoit clairement que les auteurs ont intégré qu’ils avaient déjà beaucoup de personnages, qu’Helena n’avait sans doute plus grand-chose à raconter et que tout ce salmigondis cousu de fil blanc est uniquement destiné à la faire sortir (durablement ?) de la série, tout comme son exil en prison, mais de manière plus accentuée et prolongeable. Pour parvenir à ce brillant résultat on emploie les même méthodes que lors du pilote de saison : on y va à la hache. Peggy est brusquement rendue antipathique et les malheureux enfants d’Helena se voient de nouveau annihilés. Elle n’a pas une parole pour eux, aucun désir de les revoir avant de partir pour sa cavale. Quelle désinvolture dans l’écriture, vraiment. So long, Helena !
The Making Off
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Oui Hélèna va partir quelque temps mais heureusement elle va revenir dans la saison 6.Heureusement que je n'ai pas la saison 5 en DVD sinon j'aurais déprimé devant le départ de mon Hélèna.
Sinon l'intro est tordante.J'adore surtout le grand sourire d'Alice adressé à la caméra.Et puis Tina en Bosley,elle est trop mimi.
Sinon l'intro est tordante.J'adore surtout le grand sourire d'Alice adressé à la caméra.Et puis Tina en Bosley,elle est trop mimi.
Dernière édition par Lala le Mer 18 Aoû 2010 - 17:23, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Après consultation de IMDB, Miss Peabody revient dès le final de cette saison 5.
Sinon Bette en Charlie et donc Tina en Bosley, toujours inséparables !
Sinon Bette en Charlie et donc Tina en Bosley, toujours inséparables !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
5-04) Lançons la fête (Let's Get This Party Started, LLLL)
Et oui, lançons la fête, car après un certain surplace la saison 5 se décide en fin à ouvrir les chantiers laissés en friche : la production de Lez Girls The Movie débute enfin, de manière très divertissante et… Il se lève un vent mauvais pour Jodi Lerner avec le retour, superbement agencé, de Tina/Bette. La série semble ici trouver un second souffle.
Après une succession de concepts originaux ou totalement décalés, la scène d’introduction se rapproche du cours du récit, mais en demeurant percutante et franchement drôle. Ce casting évoque furieusement les célèbres casseroles de la Nouvelle Star, par la nullité crasse des actrices (même Nikki, ce n'est pas le Pérou....) et par le show du jury. Le passage indique clairement la césure qui devrait, si tout va bien, faire de ce tournage un joli duel au soleil : Tina produire le meilleur film possible et Marina, outre l'exaltation de soi, veut prendre une revanche sur la vie en général et sur Tim, Marina et Francesca en particulier. La voir retenir celle qui balance la plus forte torgnole à « Karina » est assez irrésistible. On attend le casting du probablement seul acteur masculin du film... Danny de Vito ?
L'épisode indique d'entrée son élévation qualitative par la meilleure scène de groupe de la saison, nette supérieure à celles proposées dans Lady of the Lake. Cette séance d'autodéfense (un must pour les personnages féminins des séries américaines) crépite de bout de bout, grâce à d'excellents dialogues et à de bonnes vannes acidulées entre amies (il faut voir Alice ainsi que Tina et sa liaison, ainsi que la cure de chasteté de Shane). Elle prolonge également la séquence Lez Girls avec unje nouvelle querelle Tina/Jenny, qui nous fait le même type de mini crise de nerfs que lors de la critique défavorable de son personnage. Mia Kirshner assure toujours le spectacle. Par la suite on rit franchement de la colère rouge vif d'Aaron. De mielleux et obséquieux envers Jen, il est ensuite devenu plu irrité, avant d'exploser totalement ici. Et oui, notre Jenny fait cet effet là aux hommes, aux femmes aussi. Seul bémol, la rencontre de conciliation entre Nikki et Jenny (orchestrée par une Adèle qui, mine de rien, cache bien son jeu), sonne faux, car trop appuyée et démonstrative, de plus médiocrement interprétée par Kate French. Comme, rendu à la cinquième saison, on a vaguement compris comment fonctionne The L Word, on voit venir gros comme une maison une relation Jenny/Nikki, et cela ne se suscite pas réellement l’enthousiasme tant ce nouveau personnage, à l’épaisseur d’un papier de cigarette, se montre peur relevé.
L’excellente scène de groupe que constitue ce cours permet aussi de mesurer à quel point la convergence entre Tina et bette rend le statu quo insoutenable ; Les deux femmes ont désormais toutes les peines du monde à contenir leur flamme, chacune l’exprimant à sa manière, bette se montrant plus sous contrôle, globalement plus sous contrôle mais se lassant aller à de brusques explosions (comme d’habitude). La scène même habilement humour et violence du sentiment. Comme un pendant terriblement symétrique lui fait face la froideur de la confrontation entre Jodi et Bette. Mezzo voce, jouant avec finesse du non dit, le passage illustre le fossé béant désormais ouvert entre elles. Bette, au cours des épisodes précédents a pu mesurer à quelle point elle est différente de sa compagne et voici que le fondement de leur relation (la perception de l’art) diverge à son tour. Bette ne fait aucune déclaration mais Jennifer Beals sait admirablement exprimer par ses expressions l’ébranlement de son personnage. Et c’est ainsi que, solitaires et totalement décalées dans le festoiement festif du She-Bar, nos héroïnes finissent par se retrouver. L’instant apparaît particulièrement intense, on a tout simplement rien connu d’aussi fort dans la série depuis les derniers épisodes de la saison 3. Les deux actrices sont grandioses et transportent littéralement le spectateur dans cet moment totalement fusionnel. En couronnement les sanglots de Bette vont vraiment droit au cœur, tandis que la chanson se montre admirablement choisie, comme souvent dans cette série.
Attention, grand moment à la X-Files dans The L Word, avec cette « visite » très à la Men In Black des deux militaires chez Alice. Le passage ‘avère réellement éprouvant, genre Scully nourrissant les poissons. Mais Alice n’est pas l’emblématique agent du FBI et, davantage ancrée dans la réalité, panique, commet des erreurs, demeure en quasi état de choc plus tard. Leisha interprète à nouveau magnifique son rôle. L’expression de l’émoi d’Al atteint son pic avec la destruction de la Toile originelle, véritable emblème de la série (on ressent à peu près la même chose que lors de la crémation du premier poster I Want To Believe), un choix audacieux. Cette forte histoire inspire visiblement les actrices puis que Rose Rollins impressionne à son tour lors de l’algarade chez son avocat. L’intrigue instaure d’ailleurs un habile parallèle entre le comportement des deux militaires et celui de Tasha, qui s’efface avec beaucoup de dignité dès qu’elle prend conscience de troubler une famille. On apprécie également le revirement de l’avocat, campant un homme positif (certes aiguillonné par son épouse…) au moment où la représentation masculine hétéro n’a jamais été aussi réduite dans la série (lui et Aaron !).The L Word a toutefois la judicieuse idée de ne pas cantonner ce couple au récit du procès. Alice peut ainsi être elle même avec son site, amis aussi lors de cette soirée people gay ultra confidentielle, où bien entendu elle filme tout ce qu’elle peut avec son portable (étonnant qu’elle ait pu le conserver). Comme elle a promis une discrétion exemplaire à son hôte, on devine sans peine ce qu’il va advenir au prochain épisode…
Si la saison exploite enfin pleinement ses trois axes narratifs principaux, Let's Get This Party Started comporte bien d'autres points forts. Un duo de concurrentes vient lancer une pierre dans le jardin de Kit, ce qui nous vaut une fort plaisante scène à la Godfather (Je vous souhaite bonne chance, d’autant que nous ne sommes pas en concurrence.). On tient ici un beau potentiel pour une rivalité, ce serait dommage que la série laisse passer l’occasion de donner quelque chose à exprimer à Kit. Pour l’heure celle-ci nous divertit avec un nouveau clin d’œil à ses périodes Blaxpoitation et Tarantino. Bon, on a déjà eu les voitures d’Ivan et la prison, mais, honnêtement, on ne s’en lasse pas. Jenny B. avait aussi eu droit à son revival Flashdance, apparaissant à l’ouvrage en bleu de travail dans l’atelier de Jodi, énorme.
On se perd un peu dans les méandres de la sexualité complexe de Max, mais il demeure sympathique de le voir enfin heureux et épanoui entre Tom et Grace (incandescente au She-Bar, au passage). La série semble lui donner raison face à Alice dans la controverse Bi/Lesbienne, mais elle même l’isole depuis la saison dernière, quoique que de manière plus discrète désormais. C’est assez ambivalent comme discours.
Shane, avec la sévir de gags de sa cure de chasteté, amusante mais sans consistance, semble cantonnée à un second rôle cette saison. En renouant avec son caractère des débuts de la série, elle en retrouve également la place. Mais on lui doit deux superbes scène, celle de rupture du jeûne (spectaculaire dans son genre) et surtout le très beau moment d’amitié et de complicité avec Jen. Nimbée de blanc, Kate Moennig Cette relation très profonde, un peu négligée durant la saison précédente, s’impose de nouveau. Si les autres filles s’accommodent plus ou moins bien de Lez Girls et de la nouvelle Jen, Shane reste la seule qui s’en moque éperdument. Par amitié, mais aussi peut-être parce que, à tout prendre, elle la préfère plutôt qu’en train de s’écorcher vive. Et nous aussi.
Et oui, lançons la fête, car après un certain surplace la saison 5 se décide en fin à ouvrir les chantiers laissés en friche : la production de Lez Girls The Movie débute enfin, de manière très divertissante et… Il se lève un vent mauvais pour Jodi Lerner avec le retour, superbement agencé, de Tina/Bette. La série semble ici trouver un second souffle.
Après une succession de concepts originaux ou totalement décalés, la scène d’introduction se rapproche du cours du récit, mais en demeurant percutante et franchement drôle. Ce casting évoque furieusement les célèbres casseroles de la Nouvelle Star, par la nullité crasse des actrices (même Nikki, ce n'est pas le Pérou....) et par le show du jury. Le passage indique clairement la césure qui devrait, si tout va bien, faire de ce tournage un joli duel au soleil : Tina produire le meilleur film possible et Marina, outre l'exaltation de soi, veut prendre une revanche sur la vie en général et sur Tim, Marina et Francesca en particulier. La voir retenir celle qui balance la plus forte torgnole à « Karina » est assez irrésistible. On attend le casting du probablement seul acteur masculin du film... Danny de Vito ?
L'épisode indique d'entrée son élévation qualitative par la meilleure scène de groupe de la saison, nette supérieure à celles proposées dans Lady of the Lake. Cette séance d'autodéfense (un must pour les personnages féminins des séries américaines) crépite de bout de bout, grâce à d'excellents dialogues et à de bonnes vannes acidulées entre amies (il faut voir Alice ainsi que Tina et sa liaison, ainsi que la cure de chasteté de Shane). Elle prolonge également la séquence Lez Girls avec unje nouvelle querelle Tina/Jenny, qui nous fait le même type de mini crise de nerfs que lors de la critique défavorable de son personnage. Mia Kirshner assure toujours le spectacle. Par la suite on rit franchement de la colère rouge vif d'Aaron. De mielleux et obséquieux envers Jen, il est ensuite devenu plu irrité, avant d'exploser totalement ici. Et oui, notre Jenny fait cet effet là aux hommes, aux femmes aussi. Seul bémol, la rencontre de conciliation entre Nikki et Jenny (orchestrée par une Adèle qui, mine de rien, cache bien son jeu), sonne faux, car trop appuyée et démonstrative, de plus médiocrement interprétée par Kate French. Comme, rendu à la cinquième saison, on a vaguement compris comment fonctionne The L Word, on voit venir gros comme une maison une relation Jenny/Nikki, et cela ne se suscite pas réellement l’enthousiasme tant ce nouveau personnage, à l’épaisseur d’un papier de cigarette, se montre peur relevé.
L’excellente scène de groupe que constitue ce cours permet aussi de mesurer à quel point la convergence entre Tina et bette rend le statu quo insoutenable ; Les deux femmes ont désormais toutes les peines du monde à contenir leur flamme, chacune l’exprimant à sa manière, bette se montrant plus sous contrôle, globalement plus sous contrôle mais se lassant aller à de brusques explosions (comme d’habitude). La scène même habilement humour et violence du sentiment. Comme un pendant terriblement symétrique lui fait face la froideur de la confrontation entre Jodi et Bette. Mezzo voce, jouant avec finesse du non dit, le passage illustre le fossé béant désormais ouvert entre elles. Bette, au cours des épisodes précédents a pu mesurer à quelle point elle est différente de sa compagne et voici que le fondement de leur relation (la perception de l’art) diverge à son tour. Bette ne fait aucune déclaration mais Jennifer Beals sait admirablement exprimer par ses expressions l’ébranlement de son personnage. Et c’est ainsi que, solitaires et totalement décalées dans le festoiement festif du She-Bar, nos héroïnes finissent par se retrouver. L’instant apparaît particulièrement intense, on a tout simplement rien connu d’aussi fort dans la série depuis les derniers épisodes de la saison 3. Les deux actrices sont grandioses et transportent littéralement le spectateur dans cet moment totalement fusionnel. En couronnement les sanglots de Bette vont vraiment droit au cœur, tandis que la chanson se montre admirablement choisie, comme souvent dans cette série.
Attention, grand moment à la X-Files dans The L Word, avec cette « visite » très à la Men In Black des deux militaires chez Alice. Le passage ‘avère réellement éprouvant, genre Scully nourrissant les poissons. Mais Alice n’est pas l’emblématique agent du FBI et, davantage ancrée dans la réalité, panique, commet des erreurs, demeure en quasi état de choc plus tard. Leisha interprète à nouveau magnifique son rôle. L’expression de l’émoi d’Al atteint son pic avec la destruction de la Toile originelle, véritable emblème de la série (on ressent à peu près la même chose que lors de la crémation du premier poster I Want To Believe), un choix audacieux. Cette forte histoire inspire visiblement les actrices puis que Rose Rollins impressionne à son tour lors de l’algarade chez son avocat. L’intrigue instaure d’ailleurs un habile parallèle entre le comportement des deux militaires et celui de Tasha, qui s’efface avec beaucoup de dignité dès qu’elle prend conscience de troubler une famille. On apprécie également le revirement de l’avocat, campant un homme positif (certes aiguillonné par son épouse…) au moment où la représentation masculine hétéro n’a jamais été aussi réduite dans la série (lui et Aaron !).The L Word a toutefois la judicieuse idée de ne pas cantonner ce couple au récit du procès. Alice peut ainsi être elle même avec son site, amis aussi lors de cette soirée people gay ultra confidentielle, où bien entendu elle filme tout ce qu’elle peut avec son portable (étonnant qu’elle ait pu le conserver). Comme elle a promis une discrétion exemplaire à son hôte, on devine sans peine ce qu’il va advenir au prochain épisode…
Si la saison exploite enfin pleinement ses trois axes narratifs principaux, Let's Get This Party Started comporte bien d'autres points forts. Un duo de concurrentes vient lancer une pierre dans le jardin de Kit, ce qui nous vaut une fort plaisante scène à la Godfather (Je vous souhaite bonne chance, d’autant que nous ne sommes pas en concurrence.). On tient ici un beau potentiel pour une rivalité, ce serait dommage que la série laisse passer l’occasion de donner quelque chose à exprimer à Kit. Pour l’heure celle-ci nous divertit avec un nouveau clin d’œil à ses périodes Blaxpoitation et Tarantino. Bon, on a déjà eu les voitures d’Ivan et la prison, mais, honnêtement, on ne s’en lasse pas. Jenny B. avait aussi eu droit à son revival Flashdance, apparaissant à l’ouvrage en bleu de travail dans l’atelier de Jodi, énorme.
On se perd un peu dans les méandres de la sexualité complexe de Max, mais il demeure sympathique de le voir enfin heureux et épanoui entre Tom et Grace (incandescente au She-Bar, au passage). La série semble lui donner raison face à Alice dans la controverse Bi/Lesbienne, mais elle même l’isole depuis la saison dernière, quoique que de manière plus discrète désormais. C’est assez ambivalent comme discours.
Shane, avec la sévir de gags de sa cure de chasteté, amusante mais sans consistance, semble cantonnée à un second rôle cette saison. En renouant avec son caractère des débuts de la série, elle en retrouve également la place. Mais on lui doit deux superbes scène, celle de rupture du jeûne (spectaculaire dans son genre) et surtout le très beau moment d’amitié et de complicité avec Jen. Nimbée de blanc, Kate Moennig Cette relation très profonde, un peu négligée durant la saison précédente, s’impose de nouveau. Si les autres filles s’accommodent plus ou moins bien de Lez Girls et de la nouvelle Jen, Shane reste la seule qui s’en moque éperdument. Par amitié, mais aussi peut-être parce que, à tout prendre, elle la préfère plutôt qu’en train de s’écorcher vive. Et nous aussi.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
5.05) Limites dépassées (Lookin' at You Kid, LLL)
Lookin' at You Kid est un épisode surprenant, par ses choix polémiques, par une évolution de Tina/Bette nettement moins fulgurante que ce à quoi l'on pouvait s'attendre après leurs retrouvailles, par l'exploitation du décor de scènes fondatrices de la saison 1. Il déconcerte ou parfois prend à contre-pied le spectateur. Cela ne constitue pas un mal en soi, mais ces péripéties connaissent un succès bien inégal.
Lez Girls continue sa trajectoire et cet aspect du récit continue à intéresser. La présentation des interprètes est bien agencée, permettant au public de les comparer à leur modèle. Plutôt pas mal pour Helena, Marina, Shane ou Alice, pas du tout pour Tina ou Bette. Nikki ne représente pas Jen, mais la vision auto-glorifiée développée par celle-ci. Donc, elle convient. On s'amuse de voir l'acteur masculin (un crétin), fier « d'être le seul à représenter les mecs ». Il devrait lire plus attentivement ce que Jenny a sans doute concocté pour Tim. La boom (comme on disait au temps de Flashdance) en découlant s'avère le moment fort de l'épisode mais suscite des sentiments mêlés. Dans cette authentique party organisée par la production de The L Word (comme expliqué dans les suppléments), on apprécie l'ambiance véridique et survoltée, tandis le trio endiablé Leisha-Laurel-Kate crève joyeusement l'écran. Les confrontations personnages/interprètes divertissent, on pense au Hollywood des X-Files, en plus audacieux ou conflictuel, comme dans le cas de Bette.
On goûte nettement que cette envolée soit due explicitement à de la drogue., présentée comme quelque chose de fun et festif. Ces « pot brownies » ont l'air tellement innocents, tellement conviviaux... En fait ils assurent une ingestion d'une quantité très élevée de cannabis, passant de plus directement dans le sang via la digestion. De plus ils accompagnent idéalement la consommation d'alcool démultipliant l'effet de la drogue (et ses conséquences sur l'organisme). Les adeptes de la chose désignent parfois un « capitaine de soirée » sobre, chargé de gérer des comportements pouvant facilement devenir totalement irrationnels et dangereux, tant le shoot est potentiellement fort. C'est tout sauf rigolo, et voir une série télé en assurer ainsi la promotion, jusqu'à en exposer le mode d'emploi, est navrant au plus haut point, ainsi que dangereux. On croyait avoir atteint un pallier avec Weeds, The L Word va encore plus loin.
Malgré cette apparence réjouie, une ombre plane sur Lez Girls en la personne d'Adèle, un choix scénaristique intéressant et innovant pour la série. Elle apparaît de plus en plus trouble à chaque épisode, de même que ses motivations. L'épisode consacre sa montée en puissance comme élément perturbateur, avec sa découverte en pleine action de Jenny et Nikky ou l'échec de Max à ouvrir les yeux se ses amies. Elle prend du galon étant promue « observatrice « de Jenny par Tina. Si cette dernière n'apparaît pas sous son meilleur jour, on peut comprendre que le fait que quelqu'un d'aussi inexpérimenté et instable que Jenny (et son clebs n° 2) soit à la barre suscite des inquiétudes. Et on la croit sincère quand elle déclare que c'est aussi pour le bien de Jen. Quand on sait comment un simple papier négatif sur son livre l'a fait disjoncter, un massacre critique de son film serait une catastrophe. En tout cas Adèle a désormais bien plus de latitude pour jouer sa partie... A suivre ! Évidemment, à travers Niikki qui l'incarne, Jenny est passionnément amoureuse d'elle même. Ce n'est pas incongru, mais ce couple éminemment narcissique ne nous captive pas. Il reste dommage d'avoir en partie gâchée la reconstitution de la scène fondatrice de la salle de bains en la faisant si vite glisser vers la comédie polissonne. A un moment il semble fugacement que Jenny ressent un trouble authentique face à ce souvenir si crucial, mais on en revient bien vite à la fête et au rire. Dommage.
Tina et Bette définitivement réconciliées ce n'est apparemment pas pour tout de suite, tant les deux s'emploient à déployer le contre-feu après leur brusque éruption de passion. Même si ce a s'avère en partie frustrant, on comprend que les auteurs désirent éviter un happy-end trop facile ou artificiel, et qui gâcherait une histoire pouvant encore s'étirer un tantinet... Il ne faudrait pas trop tirer sur la corde, car si l'on perçoit que Tina s'en tient à sa ligne de conduite de ne pas interférer, on voit moins pourquoi Bette prolonge ainsi avec Jody, alors qu'il est évident que ce qu'elle ressent pour Tina est autrement plus fort (le souvenir de l'enfer froid de la saison 3 perdure peut-être). Faire durer indéfiniment la situation deviendrait artificiel, tandis que donner une allure d'adultère à Tina/Bette serait assez sordide. En tout cas Laurel Holloman et Jennifer Beals nous stupéfient toujours par leur aisance à passer de la comédie au drame sentimental, d'une scène à l'autre, comme un résumé de la série à elles seules. Le moment le plus intense de l'épisode survient quand Bette contemple les effets catastrophiques de ses déclarations sur Tina. Elle semble enfin devenir moins égocentrique et intégrer le drame vécu par sa compagne de toujours Jennifer Beals apparaît une nouvelle fois admirable, tandis que Bette va décidément devoir assumer son choix.
L'outing à la Act Up, mené par Alice provoque une violente algarade avec Tasha, mais l'on n'est pas vraiment inquiet pour le couple que l'on n'imagine pas voler en éclat. Plus étonnante paraît l'attitude d'Alice. Cette question de la révélation de la vie privée d'un individu, aussi hypocrite et détestable soit-il, met franchement mal à l'aise. On imagine toutes les victimes collatérales pouvant en souffrir (le partenaire gay, l'hôte ayant accordé sa confiance à Alice en lui ouvrant les portes de sa maison...), en ayant désormais l'attention de la presse braquée sur eux. La série reste (relativement) neutre sur cette question, même si les arguments d'Alice semblent davantage mis en valeur que ceux de Tasha. On se dit qu'à tout le moins Alice aurait du professionnellement prendre le temps de réfléchir aux conséquences de tout cela, comme le lui conseillait Max, plutôt que de foncer tête baissée. Il est exact qu'elle ne s'arrête pas aux éventuelles conséquences pour le procès de Tasha car même si elle ne parvient pas à joindre celle-ci, on ne voit pas trop ce qui l'empêchait de remettre son action au lendemain ? Une vision désagréable nous vient, celle d'une Alice pour qui la griserie du succès médiatique ne serait pas tout à fait étrangère à cette histoire. Certes elle s'en défend avec conviction , mais on connaît la faculté des humains à s'illusionner eux-même sur les motivations de leurs actions. Et pourquoi aurait-elle filmé le couple gay si ce n'est en ayant en tête, même vaguement, de s'en servir ? On craint une montée du melon chez Alice. La série a déjà perdu de la sorte la Jenny des origines, si maintenant c'est notre Alice qui se voit altérée, on n'est plus du tout d'accord.
La révélation de l'épisode reste notre nouvelle idole dans The L Word, Dawn Denbo. Elle a de la personnalité , du bagoût, elle cogne fort : on adore sa tirade devant le trio hilare. Liz Keener se montre vraiment épatante. Shane et ses aventures ont encore semé le chaos, ce qui déjà amusant en soi, mais le conflit se profilant à l'horizon entre SheBar et Planet/Lez girls promet beaucoup. Peut-être même que Kit Mama aura quelque chose à exprimer, car depuis le départ d'Angus, elle se limite vraiment à quelques clins d'oeil.
Lookin' at You Kid est un épisode surprenant, par ses choix polémiques, par une évolution de Tina/Bette nettement moins fulgurante que ce à quoi l'on pouvait s'attendre après leurs retrouvailles, par l'exploitation du décor de scènes fondatrices de la saison 1. Il déconcerte ou parfois prend à contre-pied le spectateur. Cela ne constitue pas un mal en soi, mais ces péripéties connaissent un succès bien inégal.
Lez Girls continue sa trajectoire et cet aspect du récit continue à intéresser. La présentation des interprètes est bien agencée, permettant au public de les comparer à leur modèle. Plutôt pas mal pour Helena, Marina, Shane ou Alice, pas du tout pour Tina ou Bette. Nikki ne représente pas Jen, mais la vision auto-glorifiée développée par celle-ci. Donc, elle convient. On s'amuse de voir l'acteur masculin (un crétin), fier « d'être le seul à représenter les mecs ». Il devrait lire plus attentivement ce que Jenny a sans doute concocté pour Tim. La boom (comme on disait au temps de Flashdance) en découlant s'avère le moment fort de l'épisode mais suscite des sentiments mêlés. Dans cette authentique party organisée par la production de The L Word (comme expliqué dans les suppléments), on apprécie l'ambiance véridique et survoltée, tandis le trio endiablé Leisha-Laurel-Kate crève joyeusement l'écran. Les confrontations personnages/interprètes divertissent, on pense au Hollywood des X-Files, en plus audacieux ou conflictuel, comme dans le cas de Bette.
On goûte nettement que cette envolée soit due explicitement à de la drogue., présentée comme quelque chose de fun et festif. Ces « pot brownies » ont l'air tellement innocents, tellement conviviaux... En fait ils assurent une ingestion d'une quantité très élevée de cannabis, passant de plus directement dans le sang via la digestion. De plus ils accompagnent idéalement la consommation d'alcool démultipliant l'effet de la drogue (et ses conséquences sur l'organisme). Les adeptes de la chose désignent parfois un « capitaine de soirée » sobre, chargé de gérer des comportements pouvant facilement devenir totalement irrationnels et dangereux, tant le shoot est potentiellement fort. C'est tout sauf rigolo, et voir une série télé en assurer ainsi la promotion, jusqu'à en exposer le mode d'emploi, est navrant au plus haut point, ainsi que dangereux. On croyait avoir atteint un pallier avec Weeds, The L Word va encore plus loin.
Malgré cette apparence réjouie, une ombre plane sur Lez Girls en la personne d'Adèle, un choix scénaristique intéressant et innovant pour la série. Elle apparaît de plus en plus trouble à chaque épisode, de même que ses motivations. L'épisode consacre sa montée en puissance comme élément perturbateur, avec sa découverte en pleine action de Jenny et Nikky ou l'échec de Max à ouvrir les yeux se ses amies. Elle prend du galon étant promue « observatrice « de Jenny par Tina. Si cette dernière n'apparaît pas sous son meilleur jour, on peut comprendre que le fait que quelqu'un d'aussi inexpérimenté et instable que Jenny (et son clebs n° 2) soit à la barre suscite des inquiétudes. Et on la croit sincère quand elle déclare que c'est aussi pour le bien de Jen. Quand on sait comment un simple papier négatif sur son livre l'a fait disjoncter, un massacre critique de son film serait une catastrophe. En tout cas Adèle a désormais bien plus de latitude pour jouer sa partie... A suivre ! Évidemment, à travers Niikki qui l'incarne, Jenny est passionnément amoureuse d'elle même. Ce n'est pas incongru, mais ce couple éminemment narcissique ne nous captive pas. Il reste dommage d'avoir en partie gâchée la reconstitution de la scène fondatrice de la salle de bains en la faisant si vite glisser vers la comédie polissonne. A un moment il semble fugacement que Jenny ressent un trouble authentique face à ce souvenir si crucial, mais on en revient bien vite à la fête et au rire. Dommage.
Tina et Bette définitivement réconciliées ce n'est apparemment pas pour tout de suite, tant les deux s'emploient à déployer le contre-feu après leur brusque éruption de passion. Même si ce a s'avère en partie frustrant, on comprend que les auteurs désirent éviter un happy-end trop facile ou artificiel, et qui gâcherait une histoire pouvant encore s'étirer un tantinet... Il ne faudrait pas trop tirer sur la corde, car si l'on perçoit que Tina s'en tient à sa ligne de conduite de ne pas interférer, on voit moins pourquoi Bette prolonge ainsi avec Jody, alors qu'il est évident que ce qu'elle ressent pour Tina est autrement plus fort (le souvenir de l'enfer froid de la saison 3 perdure peut-être). Faire durer indéfiniment la situation deviendrait artificiel, tandis que donner une allure d'adultère à Tina/Bette serait assez sordide. En tout cas Laurel Holloman et Jennifer Beals nous stupéfient toujours par leur aisance à passer de la comédie au drame sentimental, d'une scène à l'autre, comme un résumé de la série à elles seules. Le moment le plus intense de l'épisode survient quand Bette contemple les effets catastrophiques de ses déclarations sur Tina. Elle semble enfin devenir moins égocentrique et intégrer le drame vécu par sa compagne de toujours Jennifer Beals apparaît une nouvelle fois admirable, tandis que Bette va décidément devoir assumer son choix.
L'outing à la Act Up, mené par Alice provoque une violente algarade avec Tasha, mais l'on n'est pas vraiment inquiet pour le couple que l'on n'imagine pas voler en éclat. Plus étonnante paraît l'attitude d'Alice. Cette question de la révélation de la vie privée d'un individu, aussi hypocrite et détestable soit-il, met franchement mal à l'aise. On imagine toutes les victimes collatérales pouvant en souffrir (le partenaire gay, l'hôte ayant accordé sa confiance à Alice en lui ouvrant les portes de sa maison...), en ayant désormais l'attention de la presse braquée sur eux. La série reste (relativement) neutre sur cette question, même si les arguments d'Alice semblent davantage mis en valeur que ceux de Tasha. On se dit qu'à tout le moins Alice aurait du professionnellement prendre le temps de réfléchir aux conséquences de tout cela, comme le lui conseillait Max, plutôt que de foncer tête baissée. Il est exact qu'elle ne s'arrête pas aux éventuelles conséquences pour le procès de Tasha car même si elle ne parvient pas à joindre celle-ci, on ne voit pas trop ce qui l'empêchait de remettre son action au lendemain ? Une vision désagréable nous vient, celle d'une Alice pour qui la griserie du succès médiatique ne serait pas tout à fait étrangère à cette histoire. Certes elle s'en défend avec conviction , mais on connaît la faculté des humains à s'illusionner eux-même sur les motivations de leurs actions. Et pourquoi aurait-elle filmé le couple gay si ce n'est en ayant en tête, même vaguement, de s'en servir ? On craint une montée du melon chez Alice. La série a déjà perdu de la sorte la Jenny des origines, si maintenant c'est notre Alice qui se voit altérée, on n'est plus du tout d'accord.
La révélation de l'épisode reste notre nouvelle idole dans The L Word, Dawn Denbo. Elle a de la personnalité , du bagoût, elle cogne fort : on adore sa tirade devant le trio hilare. Liz Keener se montre vraiment épatante. Shane et ses aventures ont encore semé le chaos, ce qui déjà amusant en soi, mais le conflit se profilant à l'horizon entre SheBar et Planet/Lez girls promet beaucoup. Peut-être même que Kit Mama aura quelque chose à exprimer, car depuis le départ d'Angus, elle se limite vraiment à quelques clins d'oeil.
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 21 Aoû 2010 - 22:49, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Oula oula alors qui sont Dawn Denbo et Adèle?
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
Alors, les deux méchantes de la saison...
Dawn Denbo (le brune) et sa copine Cindy (la blonde) sont arrivées à LA en provenance de Miami. Avec des moyens considérables elles ont ouvert le She Bar, boîte de nuit lesbienne très branchée. Après des relations amicales Kit s'aperçoit que Dawn lui a piqué ses idées, monté une versant restaurant et s'est engagée dans une concurrence directe avec le Planet comme lieu hype à West Hollywood. Le tout avec une ambiance à la parrain très amusante. Dawn et Cindy ont voulu attirer l'étoile de la nuit lesbienne qu'est Shane en la "piquant" au Planet. Pour cela euh, disons qu'une scène à trois assez... se déroule (tous les coups sont bons...). Mais non seulement Shane continue à fréquenter le Planet (of course) mais en plus, à l'instigation très directe de Cindy, elle fait porter des cornes à Dawn. Grosse colère de la brune qui débarque à la fête de début de tournage de Jen, et fait une scène pas possible à Shane mais aussi à Tina et Jenny qui ont le malheur d'être là. Comme elles sont en plein trip, elle sont éclatées de rire, d'où déclaration de guerre fracassante de Dawn au groupe, Planet et film ensemble. On ne joue plus, it's War. Histoire riche en promesses, mais c'est la personnalité extravertie et sûre d'elle même de Dawn qui séduit, elle envoie un max et son interprète a beaucoup de chien. Une bonne méchante, drôle, pleine de vie et gouailleuse même si sans aucun scrupules et brutale. Ca va dépoter.
Adèle est une groupie de déclarée de Jenny l'écrivain. Elle débarque un beau jour au Planet et lui sort un baratin paspossible (jeunesse difficile, père enfui, mère malade à charge, Jenny la, seule lumière lui ayant sauvé l vie grâce à ses livres magnifiques etc.). Bref elle exploite la mégalomanie et le passé de Jenny etd evient son assistante sur le tournage de Lez Girls. On s'aperçoit très vite que la jeune femme effacée et admiratrice béate de Jenny est hyper efficace, avec une impressionnante intelligence analytique. En jouant habilement de la personnalité des unes et des autres elle se met toutes les copines dans la poche, ainsi qu'Aaron lui même. Son importance ne cesse de croître dans le dispositif du film (dont elle devient la vraie cheville ouvrière) et Tina l'embauche comme "espionne" pour lui rapporter les lubies et errements divers de Jen. Max se méfie et découvre sur Internet (tout est sur Google, hein) que l'édifiant passé d'Adèle est totalement bidon, mais celle-ci s'en tire en variant habilement son histoire. Mais Adèle n'est pas qu'une arriviste douée, un mystère troublant demeure sur ses origines, sa vraie personnalité, ce qu'elle pense réellement de jenny et de l'histoire de celle-ci avec Nikki. Sa jeune interprète, vraiment remarquable, restitue très bien de personnage énigmatique, en apparence tout à fait positive, et dont on ressent en même temps qu'il a une part d'ombre vraiment glauque. Quelque chose ne va pas du tout chez elle, le suspens étant de savoir à quel point ça va et ce qui va en résulter.
Kit et les filles focalisent sur la bouillonnante et offensive Dawn mais la froide et manipulatrice Adèle constitue peut être le plus grand danger...
Adèle est une groupie de déclarée de Jenny l'écrivain. Elle débarque un beau jour au Planet et lui sort un baratin paspossible (jeunesse difficile, père enfui, mère malade à charge, Jenny la, seule lumière lui ayant sauvé l vie grâce à ses livres magnifiques etc.). Bref elle exploite la mégalomanie et le passé de Jenny etd evient son assistante sur le tournage de Lez Girls. On s'aperçoit très vite que la jeune femme effacée et admiratrice béate de Jenny est hyper efficace, avec une impressionnante intelligence analytique. En jouant habilement de la personnalité des unes et des autres elle se met toutes les copines dans la poche, ainsi qu'Aaron lui même. Son importance ne cesse de croître dans le dispositif du film (dont elle devient la vraie cheville ouvrière) et Tina l'embauche comme "espionne" pour lui rapporter les lubies et errements divers de Jen. Max se méfie et découvre sur Internet (tout est sur Google, hein) que l'édifiant passé d'Adèle est totalement bidon, mais celle-ci s'en tire en variant habilement son histoire. Mais Adèle n'est pas qu'une arriviste douée, un mystère troublant demeure sur ses origines, sa vraie personnalité, ce qu'elle pense réellement de jenny et de l'histoire de celle-ci avec Nikki. Sa jeune interprète, vraiment remarquable, restitue très bien de personnage énigmatique, en apparence tout à fait positive, et dont on ressent en même temps qu'il a une part d'ombre vraiment glauque. Quelque chose ne va pas du tout chez elle, le suspens étant de savoir à quel point ça va et ce qui va en résulter.
Kit et les filles focalisent sur la bouillonnante et offensive Dawn mais la froide et manipulatrice Adèle constitue peut être le plus grand danger...
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Re: Série "The L Word"
5-06) Lumière ! Caméra ! Action ! (Lights ! Camera ! Action !, LLLL)
Lights ! Camera ! Action ! a sans doute le tort de trop multiplier les scènes courtes, donnant un aspect haché à la narration (hormis pour Bette et Tina, visiblement privilégiées) mais il manifeste néanmoins une belle énergie, finissant par devenir communicative quand commence le tournage hors normes de Lez Girls.
Comme l’indique judicieusement le titre, le récit se centre sur Lez Girls, dont le tournage débute enfin. On retrouve la saveur de mini-documentaire que l’on aime bien, même si évidemment les auteurs n’ont pas le loisir de trop s’attarder dessus. Ils prennent néanmoins le temps d’insérer quelques ultimes scènes de pré-production, parfaitement hilarantes grâce à une Jenny totalement lâchée. La scène d’introduction montre ainsi celle-ci face à une difficulté prévisible : les actrices hétéros ont le plus grand mal à simuler les scènes d’amour lesbien. Après quelques dialogues verts et acides assez craquants, Jenny décide de faire appel à un « coach de sexe ». Cela peut surprendre mais on a pu lire dans des interviews qu’Ilène Chaiken avait procédé de même avant le lancement de la série. En fait on se rend compte qu’à travers Lez Girls celle-ci développe une espèce de métarécit très intéressant sur l’aventure The L Word en elle-même, et pas uniquementt une relecture au vitriol psychotique des évènements de la saison 1. C’est original et audacieux, mais il faudrait sans doute bien mieux connaître que nous la série et son histoire pour pouvoir l’apprécier pleinement.
On observe également ce double niveau de lecture à travers l’obligatoire repérage des lieux de tournage. Jenny se rend à Vancouver, Aaron voulant limiter les coûts, et pique une colère absolument jouissive sur la nature arriérée et ennuyeuse de cette ville, s’époumonant que le film doit être réalisé à Los Angeles (les amateurs des X-Files connaissent le sujet). L’effet comique s’avère d’autant plus fort quand on sait que The L Word est justement tournée à 90% à Vancouver et quand on connaît la sensibilité locale sur la question. D ailleurs une employée canadienne du studio s’offre une jolie prise de bec avec Jen. La manière dont Mia propulse Jenny comme un incroyable personnage de comédie reste un show dans le show. Finalement Adèle sauve la situation (of course) , le tournage aura lieu à LA grâce à l’enthousiasme du sponsor. Difficile de démêler les sentiments d’Ilène Chaiken après ce passage aussi pétillant que conceptuel. On reste plus dubitatif sur l’interminable séance de shopping entre Jenny et Adèle dans un grand magasin luxueux de Vancouver. Il existe sans doute un public pour trouver captivant un long défilé d’articles de mode, maquillages et accessoires, on n’y appartient pas. On imagine que la scène veut montrer l’empire d’Adèle sur Jenny, alors que cette dernière s’imagine justement le contraire, mais l’on craint fort qu’il ne s’agisse aussi d’un énième placement de marque, cette fois au profit de ce magasin. On ne cite plus les incessants inserts de ce type dans la série, il y en a trop.
Survient le tournage, prenant bien entendu place dans l’arrière cour de la série elle même. Il prend immédiatement les allures de Titanic que l’on prévoyait. Le manque du moindre bagage technique de mise en scène chez Jenny, son côté diva plus accentué que jamais, l’ego de Nikki, mine de rien aussi irritante dans son genre, et leur liaison exacerbant ces difficultés font joliment capoter le tout. Ceci culmine quand l’actrice vedette et la réalisatrice plantent tout le monde puis s’envoient en l’air dans la loge, en oubliant de débrancher le micro. Aaron est fou de rage, Tina effondrée, le spectateur secoué d’un rire incrédule, on est à deux doigts de la catastrophe... Quand un basculement s’opère. D’une manière factuelle, par l’activisme d’une Adèle se plaçant toujours plus dans les petits papiers du milliardaire (danger) tout en demandant à Shane de lui faire la même coupe que Jenny (how strange). Mais en dernier ressort ce qui sauve le projet reste l’implication et l’énergie des tous ses participants, avec en tête un Jenny qui, à sa manière désaxée, par sa totale conviction et son dynamisme, s’avère finalement une vraie locomotive pour le film. Lez Girls, c’est un peu tout ça : de grands morceaux de n’importe quoi, un tournage perpétuellement conflictuel, foutraque et au bord de la crise de nerf, mais un enthousiasme et une énergie en passe de dépasser ces difficultés. Décidément on se demande à quel point Ilène Chaiken, à la barre du navire The L Word, se projette en Jenny. Cet épisode rendant palpable cette atmosphère se conclue fort joliment pat Bette déclarant à Tina, comme Jennifer Beals sait le faire que, Lez Girls sera un succès car c’est celle–ci qui s’en occupe.
Car Lumière ! Caméra ! Action ! c’est aussi la reconstitution définitive, mais encre celée, du couple Tina/Bette, au cours de deux scènes absolument magnifiques. Tandis que Bette devient vraiment désespérante dans son indécision, c’est finalement Tina qui débloque la situation en ne réprimant plus les élans du cœur, lors du très beau passage de la cuisine (que de superbes déclarations dans les cuisines, dans cette série). Ce moment est aussi naturel que fort, et écrit avec sensibilité. On demeure toujours aussi impressionné de voir à quel point les deux actrices, excellentes séparemment, se subliment quand elles jouent ensemble, c’est juste fou. Bette rend les armes et avoue, à elle même comme à Tina, que celle-ci reste son véritable amour. On retrouve ici l’intensité de The L Word première version, tandis que la mise en scène restitue bien le caractère à la fois magique et crucial du moment. Avec à la clef deux scènes d’amour filmées avec émotion et sans aucune vulgarité, évoquant celle du pilote de la série. Décidément on en revient toujours à cette saison 1 ! Il reste six épisodes à Bette pour évacuer la Jodi, le plus vite sera le mieux car il est triste de voir un tel couple se dissimuler dans le mensonge. Avec une habileté diabolique, les auteurs viennent encore lui compliquer la tâche car Jodi sacrifie son poste d’enseignante pour ne pas compromettre Bette dans cette affaire de pistolet en savon. On n’a pas trop de peine pour Jodi, car l’on n’a pas oublié comment elle a viré l’autre sourde pour pouvoir batifoler avec Bette. Vae Victis.
D’une manière générale les filles convergent vers le tournage de Lez girls, on s‘aperçoit que progressivement elles tirent l’éponge sur le mauvais coup de Jenny, leur amitié résiste décidément à bien des choses. La scène de rupture entre Alice et Tasha se montre éloquente et bouleversante parce sobre et excellemment jouée. Son impact se voit néanmoins diminué parce que l’on continue à ne pas croire à un seul instant que l’histoire va se terminer ainsi. L’évènement permet toutefois à Leisha Hailey de briller une nouvelle fois dans le registre ardu du tragi-comique. Voir Alice au bord des larmes tenter de faire bonne figure et de jouer l’indifférence, c’est à la fois drôle et terriblement émouvant. Planifié ou non par elle, l’impact de sa révélation fait d’Alice une vedette médiatique, en passe de participer à une émission télé nationale, à suivre !
Le retour de Joyce, cette fois comme avocate de Phyllis dans son divorce, se montre crépitant (bon courage à Léonard). Phyllis est toujours aussi amusante mais sa fille également ennuyeuse. Voir Phyllis demander à Bette et Jodi de montrer à celle-ci que les lesbiennes peuvent former des couples solides parait aussi ironique que répétitif par rapport aux scènes la concernant durant la saison écoulée. Max n’exprime hélas plus grand-chose, il est devenu le gars sympa derrière la caméra. Shane reste encore reléguée au second plan. Comme prévu, la guerre de Dawn apporte du piment à l’histoire, après une tentative avortée de réconciliation menée par Shane (scène hilarante). Dawn perturbe le tournage en suscitant une mini révolte du voisinage, et obtient même la fermeture temporaire du Planet en y déversant des caisses entières de rats. Liz Keener continue à donner une gouaille et un allant incroyables à son personnage et il s’avère bien difficile de ne pas adorer détester Dawn. Kit rigole nettement moins que nous, avec une Pam Grier toujours plus flingue et retour de flamme 70’s. Le Retour de la Vengeance s’annonce festif…
Lights ! Camera ! Action ! a sans doute le tort de trop multiplier les scènes courtes, donnant un aspect haché à la narration (hormis pour Bette et Tina, visiblement privilégiées) mais il manifeste néanmoins une belle énergie, finissant par devenir communicative quand commence le tournage hors normes de Lez Girls.
Comme l’indique judicieusement le titre, le récit se centre sur Lez Girls, dont le tournage débute enfin. On retrouve la saveur de mini-documentaire que l’on aime bien, même si évidemment les auteurs n’ont pas le loisir de trop s’attarder dessus. Ils prennent néanmoins le temps d’insérer quelques ultimes scènes de pré-production, parfaitement hilarantes grâce à une Jenny totalement lâchée. La scène d’introduction montre ainsi celle-ci face à une difficulté prévisible : les actrices hétéros ont le plus grand mal à simuler les scènes d’amour lesbien. Après quelques dialogues verts et acides assez craquants, Jenny décide de faire appel à un « coach de sexe ». Cela peut surprendre mais on a pu lire dans des interviews qu’Ilène Chaiken avait procédé de même avant le lancement de la série. En fait on se rend compte qu’à travers Lez Girls celle-ci développe une espèce de métarécit très intéressant sur l’aventure The L Word en elle-même, et pas uniquementt une relecture au vitriol psychotique des évènements de la saison 1. C’est original et audacieux, mais il faudrait sans doute bien mieux connaître que nous la série et son histoire pour pouvoir l’apprécier pleinement.
On observe également ce double niveau de lecture à travers l’obligatoire repérage des lieux de tournage. Jenny se rend à Vancouver, Aaron voulant limiter les coûts, et pique une colère absolument jouissive sur la nature arriérée et ennuyeuse de cette ville, s’époumonant que le film doit être réalisé à Los Angeles (les amateurs des X-Files connaissent le sujet). L’effet comique s’avère d’autant plus fort quand on sait que The L Word est justement tournée à 90% à Vancouver et quand on connaît la sensibilité locale sur la question. D ailleurs une employée canadienne du studio s’offre une jolie prise de bec avec Jen. La manière dont Mia propulse Jenny comme un incroyable personnage de comédie reste un show dans le show. Finalement Adèle sauve la situation (of course) , le tournage aura lieu à LA grâce à l’enthousiasme du sponsor. Difficile de démêler les sentiments d’Ilène Chaiken après ce passage aussi pétillant que conceptuel. On reste plus dubitatif sur l’interminable séance de shopping entre Jenny et Adèle dans un grand magasin luxueux de Vancouver. Il existe sans doute un public pour trouver captivant un long défilé d’articles de mode, maquillages et accessoires, on n’y appartient pas. On imagine que la scène veut montrer l’empire d’Adèle sur Jenny, alors que cette dernière s’imagine justement le contraire, mais l’on craint fort qu’il ne s’agisse aussi d’un énième placement de marque, cette fois au profit de ce magasin. On ne cite plus les incessants inserts de ce type dans la série, il y en a trop.
Survient le tournage, prenant bien entendu place dans l’arrière cour de la série elle même. Il prend immédiatement les allures de Titanic que l’on prévoyait. Le manque du moindre bagage technique de mise en scène chez Jenny, son côté diva plus accentué que jamais, l’ego de Nikki, mine de rien aussi irritante dans son genre, et leur liaison exacerbant ces difficultés font joliment capoter le tout. Ceci culmine quand l’actrice vedette et la réalisatrice plantent tout le monde puis s’envoient en l’air dans la loge, en oubliant de débrancher le micro. Aaron est fou de rage, Tina effondrée, le spectateur secoué d’un rire incrédule, on est à deux doigts de la catastrophe... Quand un basculement s’opère. D’une manière factuelle, par l’activisme d’une Adèle se plaçant toujours plus dans les petits papiers du milliardaire (danger) tout en demandant à Shane de lui faire la même coupe que Jenny (how strange). Mais en dernier ressort ce qui sauve le projet reste l’implication et l’énergie des tous ses participants, avec en tête un Jenny qui, à sa manière désaxée, par sa totale conviction et son dynamisme, s’avère finalement une vraie locomotive pour le film. Lez Girls, c’est un peu tout ça : de grands morceaux de n’importe quoi, un tournage perpétuellement conflictuel, foutraque et au bord de la crise de nerf, mais un enthousiasme et une énergie en passe de dépasser ces difficultés. Décidément on se demande à quel point Ilène Chaiken, à la barre du navire The L Word, se projette en Jenny. Cet épisode rendant palpable cette atmosphère se conclue fort joliment pat Bette déclarant à Tina, comme Jennifer Beals sait le faire que, Lez Girls sera un succès car c’est celle–ci qui s’en occupe.
Car Lumière ! Caméra ! Action ! c’est aussi la reconstitution définitive, mais encre celée, du couple Tina/Bette, au cours de deux scènes absolument magnifiques. Tandis que Bette devient vraiment désespérante dans son indécision, c’est finalement Tina qui débloque la situation en ne réprimant plus les élans du cœur, lors du très beau passage de la cuisine (que de superbes déclarations dans les cuisines, dans cette série). Ce moment est aussi naturel que fort, et écrit avec sensibilité. On demeure toujours aussi impressionné de voir à quel point les deux actrices, excellentes séparemment, se subliment quand elles jouent ensemble, c’est juste fou. Bette rend les armes et avoue, à elle même comme à Tina, que celle-ci reste son véritable amour. On retrouve ici l’intensité de The L Word première version, tandis que la mise en scène restitue bien le caractère à la fois magique et crucial du moment. Avec à la clef deux scènes d’amour filmées avec émotion et sans aucune vulgarité, évoquant celle du pilote de la série. Décidément on en revient toujours à cette saison 1 ! Il reste six épisodes à Bette pour évacuer la Jodi, le plus vite sera le mieux car il est triste de voir un tel couple se dissimuler dans le mensonge. Avec une habileté diabolique, les auteurs viennent encore lui compliquer la tâche car Jodi sacrifie son poste d’enseignante pour ne pas compromettre Bette dans cette affaire de pistolet en savon. On n’a pas trop de peine pour Jodi, car l’on n’a pas oublié comment elle a viré l’autre sourde pour pouvoir batifoler avec Bette. Vae Victis.
D’une manière générale les filles convergent vers le tournage de Lez girls, on s‘aperçoit que progressivement elles tirent l’éponge sur le mauvais coup de Jenny, leur amitié résiste décidément à bien des choses. La scène de rupture entre Alice et Tasha se montre éloquente et bouleversante parce sobre et excellemment jouée. Son impact se voit néanmoins diminué parce que l’on continue à ne pas croire à un seul instant que l’histoire va se terminer ainsi. L’évènement permet toutefois à Leisha Hailey de briller une nouvelle fois dans le registre ardu du tragi-comique. Voir Alice au bord des larmes tenter de faire bonne figure et de jouer l’indifférence, c’est à la fois drôle et terriblement émouvant. Planifié ou non par elle, l’impact de sa révélation fait d’Alice une vedette médiatique, en passe de participer à une émission télé nationale, à suivre !
Le retour de Joyce, cette fois comme avocate de Phyllis dans son divorce, se montre crépitant (bon courage à Léonard). Phyllis est toujours aussi amusante mais sa fille également ennuyeuse. Voir Phyllis demander à Bette et Jodi de montrer à celle-ci que les lesbiennes peuvent former des couples solides parait aussi ironique que répétitif par rapport aux scènes la concernant durant la saison écoulée. Max n’exprime hélas plus grand-chose, il est devenu le gars sympa derrière la caméra. Shane reste encore reléguée au second plan. Comme prévu, la guerre de Dawn apporte du piment à l’histoire, après une tentative avortée de réconciliation menée par Shane (scène hilarante). Dawn perturbe le tournage en suscitant une mini révolte du voisinage, et obtient même la fermeture temporaire du Planet en y déversant des caisses entières de rats. Liz Keener continue à donner une gouaille et un allant incroyables à son personnage et il s’avère bien difficile de ne pas adorer détester Dawn. Kit rigole nettement moins que nous, avec une Pam Grier toujours plus flingue et retour de flamme 70’s. Le Retour de la Vengeance s’annonce festif…
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Re: Série "The L Word"
5-07) La Loi du talion (Lesbians Gone Wild, LL)
Après avoir suscité un intérêt accru au cours des épisodes précédents, la saison 5 retrouve ici ses vieux démons, avec du verbiage et un surplace de l’action. Avec Molly/Shane succédant àt Nikki/Jenny, elle semble également incapable de susciter des couples présentant un réel intérêt intrinsèque.
Alors que durant l’épisode précédent l’action s’était coordonnée dans un tout homogène au toiuur du tournage, on assiste ici à un émiettement. Le tournage n’apparaît plus que comme un décor, certes non dénué d’intérêt, et non plus comme le moteur de l’action. On se concentre plutôt sur les aventures et mésaventures personnelles de ses actrices, notamment Nikki et Jenny dont la relation nombriliste suscite toujours aussi peu d’emballement dès lors qu’elle se montre sans réelle incidence sur le tournage. On remarque toutefois une introduction une nouvelle fois percutante, très à la X-cops (pour poursuivre le jeu des comparaisons avec les X-Files), avec ce reportage sur place destiné déjà aux suppléments du futur DVD ! L’engueulade entre Bégonia, la très séduisante interprète de Marina (excellemment choisie), et Nikki divertit, mais, vraiment les poses puériles et nunuches de cette dernière, on n’en peut plus.
La seule péripétie d’importance se déroulant continue dans une nouvelle progression dans les machiavéliques manigances d’Adèle. Le complot visant à inciter Nikki à se rendre au fameux combats de catch lesbien organisés par Dawn semble avoir pour conséquence finale d’avoir encore rapproché l’actrice et la réalisatrice, qui se sont bien éclatées face à face sur le ring. Et pourtant Adèle s’en réjouit, genre esprit diabolique des séries Sixties. L’énigme qu’elle représente gagne en épaisseur… Cette charmante jeune femme demeure l’une des meilleures idées de la période.
Cette fameuse sessions de catch lesbien dans l’huile (sic) se veut le morceau de résistance. Mais une version améliorée de ce poncif voyeuriste ne constitue pas vraiment ce que l’on attend de la série. Alors certes les actrices se donnent à fond (nouveau show de Mia Kirshner, totalement survoltée cette saison), la mise en scène et la musique sont de qualité et l’ensemble reste souvent davantage joyeux qu’égrillard. Tout de même on s‘interroge sur l’intérêt réel de cette session ? dans ses premières saisons, la série savait nous emmener dans des endroits parfois déroutants mais à la découverte souvent intéressante. Cette saison nous avons droit à un défilé de fêtes /discothèques assez standards et répétitives, ainsi qu’à des défoulements généralisés comme ces combats en petite tenue et la session Pot Brownies. Il n’est pas certain (du tout) que l’on y gagne. La scène vaut néanmoins par l’abattage de Dawn en maîtresse de cérémonie vicieuse ainsi que par la vengeance attendue de Kit, dénonçant ce joli monde à la police (Nikki est mineure). La confrontations des deux grandes gueules est à pleurer de rire. Un partout, balle au centre.
Dans sa mission d’apprentissage du monde saphique, Bette emmène la terne Molly visiter les coulisses du tournage, et là, quel fantastique rebondissement, la fille révoltée par la personnalité lesbienne se connecte presque aussitôt à Shane. Ce nouveau couple en formation rapide se renforce lors d’un catch à quatre il est vrai endiablé face à Dawn/Cindy. La ficelle est un peu grosse, même avec les antécédents de Shane, on lui bricole vraiment une relation improbable avec les moyens pour lui donner quelque chose à raconter. On augure mal de l’intérêt de cette histoire, tant Molly paraît peu captivante et le jeu de Clémentine Ford limité comparé à celui de Kate Moennig. Après unNikki/Jenny plus irritant qu’autre chose, la saison n’a pas la main heureuse avec ses couples. Bette avait déjà du jouer les coachs durant la période écoulée, et elle va risque maintenant d’avoir à gérer cette relation comme jadis Alice/Phyllis. Se montrer répétitif est rarement indiqué dans l’écriture d’une série.
Pas grand-chose de nouveau du côté de Bette et Tina même si l’impromptu dans le décor de leur chambre à coucher fantasmé par Jen (une horreur rougeoyante, très dans son style) se montre amusante et assez sexy, disons le. Par contre l’on ne comprend pas l’espèce de remord tourmenté qu’exprime bette lors de sa scène d’amour violente comme désespérée avec Jodi. On pensait que l’épisode précédent avait tranché la question de l’aveu même de l’intéressée. Les auteurs semblent bien décider à prolonger bette/Jodi au maximum, même au prix d’une crédibilité écornée. La même Jodi déjeune avec son ex sourde : la scène est charmante, certainement positive pour la représentation des malentendants, mais d’un intérêt quasi nul dans le récit.
Tasha et Alice, même pour l’heure séparées viennent à la rescousse de l’épisode avec la réactivation réussie de l’intrigue du procès, même avec des airs de JAG. Et là, excellente surprise la coriace et impitoyable procureure est interprétée par Kelly McGillis ! Une nouvelle guest 80’s pour une série n’ayant certes pas perdu son talent en la matière. Et puis avec Kelly McGillis (tout à fait convaincante) en uniforme, on a forcément des images de Top Gun plein les yeux… On pense bien sûr aussi à Cercle Intime. La confrontation avec Alice s’avère remarquable de cruauté froide et tranchante. L’émotion existe par contre toujours entre Tasha et Alice, on voit bien que cette histoire n’est qu’entre parenthèses.
L’évolution négative d’Alice, que l’on redoutait semble se préciser. Suite à son envolée médiatique elle une chance de co-présenter une importante émission télé. La voir accepter de réaliser d’autres outings, sur des personnes n’ayant rien à se reprocher, pour assurer cette promotion reste réaliste, toujours superbement interprété mais dur à encaisser. On est d’autant plus abasourdi que l’émission se montre totalement cynique et criarde, bien loin des sessions radio intimistes, drôles ou émouvantes de jadis. De plus Alice n’hésite à outer Nikki (avec un anonymat transparent) et manifeste une indifférence passablement orgueilleuse et de mauvaise foi devant Tina et les conséquences professionnelles pour l’actrice. Que Nikki tourne dans un film évoquant des personnages lesbiens n’est en rien une excuse ou une circonstance atténuante pour violer sa vie privée. On croirait presque du Jen avec son bouquin, on espère qu’Alice n’ira pas plus loin sur cette voie… La saison joue ici un jeu prenant mais risqué.
Après avoir suscité un intérêt accru au cours des épisodes précédents, la saison 5 retrouve ici ses vieux démons, avec du verbiage et un surplace de l’action. Avec Molly/Shane succédant àt Nikki/Jenny, elle semble également incapable de susciter des couples présentant un réel intérêt intrinsèque.
Alors que durant l’épisode précédent l’action s’était coordonnée dans un tout homogène au toiuur du tournage, on assiste ici à un émiettement. Le tournage n’apparaît plus que comme un décor, certes non dénué d’intérêt, et non plus comme le moteur de l’action. On se concentre plutôt sur les aventures et mésaventures personnelles de ses actrices, notamment Nikki et Jenny dont la relation nombriliste suscite toujours aussi peu d’emballement dès lors qu’elle se montre sans réelle incidence sur le tournage. On remarque toutefois une introduction une nouvelle fois percutante, très à la X-cops (pour poursuivre le jeu des comparaisons avec les X-Files), avec ce reportage sur place destiné déjà aux suppléments du futur DVD ! L’engueulade entre Bégonia, la très séduisante interprète de Marina (excellemment choisie), et Nikki divertit, mais, vraiment les poses puériles et nunuches de cette dernière, on n’en peut plus.
La seule péripétie d’importance se déroulant continue dans une nouvelle progression dans les machiavéliques manigances d’Adèle. Le complot visant à inciter Nikki à se rendre au fameux combats de catch lesbien organisés par Dawn semble avoir pour conséquence finale d’avoir encore rapproché l’actrice et la réalisatrice, qui se sont bien éclatées face à face sur le ring. Et pourtant Adèle s’en réjouit, genre esprit diabolique des séries Sixties. L’énigme qu’elle représente gagne en épaisseur… Cette charmante jeune femme demeure l’une des meilleures idées de la période.
Cette fameuse sessions de catch lesbien dans l’huile (sic) se veut le morceau de résistance. Mais une version améliorée de ce poncif voyeuriste ne constitue pas vraiment ce que l’on attend de la série. Alors certes les actrices se donnent à fond (nouveau show de Mia Kirshner, totalement survoltée cette saison), la mise en scène et la musique sont de qualité et l’ensemble reste souvent davantage joyeux qu’égrillard. Tout de même on s‘interroge sur l’intérêt réel de cette session ? dans ses premières saisons, la série savait nous emmener dans des endroits parfois déroutants mais à la découverte souvent intéressante. Cette saison nous avons droit à un défilé de fêtes /discothèques assez standards et répétitives, ainsi qu’à des défoulements généralisés comme ces combats en petite tenue et la session Pot Brownies. Il n’est pas certain (du tout) que l’on y gagne. La scène vaut néanmoins par l’abattage de Dawn en maîtresse de cérémonie vicieuse ainsi que par la vengeance attendue de Kit, dénonçant ce joli monde à la police (Nikki est mineure). La confrontations des deux grandes gueules est à pleurer de rire. Un partout, balle au centre.
Dans sa mission d’apprentissage du monde saphique, Bette emmène la terne Molly visiter les coulisses du tournage, et là, quel fantastique rebondissement, la fille révoltée par la personnalité lesbienne se connecte presque aussitôt à Shane. Ce nouveau couple en formation rapide se renforce lors d’un catch à quatre il est vrai endiablé face à Dawn/Cindy. La ficelle est un peu grosse, même avec les antécédents de Shane, on lui bricole vraiment une relation improbable avec les moyens pour lui donner quelque chose à raconter. On augure mal de l’intérêt de cette histoire, tant Molly paraît peu captivante et le jeu de Clémentine Ford limité comparé à celui de Kate Moennig. Après unNikki/Jenny plus irritant qu’autre chose, la saison n’a pas la main heureuse avec ses couples. Bette avait déjà du jouer les coachs durant la période écoulée, et elle va risque maintenant d’avoir à gérer cette relation comme jadis Alice/Phyllis. Se montrer répétitif est rarement indiqué dans l’écriture d’une série.
Pas grand-chose de nouveau du côté de Bette et Tina même si l’impromptu dans le décor de leur chambre à coucher fantasmé par Jen (une horreur rougeoyante, très dans son style) se montre amusante et assez sexy, disons le. Par contre l’on ne comprend pas l’espèce de remord tourmenté qu’exprime bette lors de sa scène d’amour violente comme désespérée avec Jodi. On pensait que l’épisode précédent avait tranché la question de l’aveu même de l’intéressée. Les auteurs semblent bien décider à prolonger bette/Jodi au maximum, même au prix d’une crédibilité écornée. La même Jodi déjeune avec son ex sourde : la scène est charmante, certainement positive pour la représentation des malentendants, mais d’un intérêt quasi nul dans le récit.
Tasha et Alice, même pour l’heure séparées viennent à la rescousse de l’épisode avec la réactivation réussie de l’intrigue du procès, même avec des airs de JAG. Et là, excellente surprise la coriace et impitoyable procureure est interprétée par Kelly McGillis ! Une nouvelle guest 80’s pour une série n’ayant certes pas perdu son talent en la matière. Et puis avec Kelly McGillis (tout à fait convaincante) en uniforme, on a forcément des images de Top Gun plein les yeux… On pense bien sûr aussi à Cercle Intime. La confrontation avec Alice s’avère remarquable de cruauté froide et tranchante. L’émotion existe par contre toujours entre Tasha et Alice, on voit bien que cette histoire n’est qu’entre parenthèses.
L’évolution négative d’Alice, que l’on redoutait semble se préciser. Suite à son envolée médiatique elle une chance de co-présenter une importante émission télé. La voir accepter de réaliser d’autres outings, sur des personnes n’ayant rien à se reprocher, pour assurer cette promotion reste réaliste, toujours superbement interprété mais dur à encaisser. On est d’autant plus abasourdi que l’émission se montre totalement cynique et criarde, bien loin des sessions radio intimistes, drôles ou émouvantes de jadis. De plus Alice n’hésite à outer Nikki (avec un anonymat transparent) et manifeste une indifférence passablement orgueilleuse et de mauvaise foi devant Tina et les conséquences professionnelles pour l’actrice. Que Nikki tourne dans un film évoquant des personnages lesbiens n’est en rien une excuse ou une circonstance atténuante pour violer sa vie privée. On croirait presque du Jen avec son bouquin, on espère qu’Alice n’ira pas plus loin sur cette voie… La saison joue ici un jeu prenant mais risqué.
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Re: Série "The L Word"
Noooon elle est bien Clémentine Ford:elle me fait penser à sa mère pendant Taxi Driver.Mais bon pour ce qui est de son jeu là je n'ai pas d'argument vu que je ne l'ai vu que dans une scène de la saison 4 et en VF.
Dernière édition par Lala le Sam 21 Aoû 2010 - 23:34, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "The L Word"
La ressemblance avec sa mère est effectivement frappante, cela a du jouer pour l'obtention du rôle. Mais je trouve qu'elle manque de naturel, son jeu me semble mécanique et emprunté. C'est très subjectif, bien entendu. Son personnage évolue à vitesse rapide, elle sera peut-être plus à l'aise dans la Molly nouvelle version qui se dessine, plus souriante et assumée.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
Dark Days (suite du très réussi 30 Days of Night), et ses vampires autrement appétissants que les ridiculement édulcorés de Twilight, sort début Octobre aux USA. Hélas directement en vidéo. On attend beaucoup de Mia Kirshner en Reine des Fils d'Erèbe. Le trailer vient de sortir mais reste (volontairement ?) assez mystérieux sur ce point, avec seulement de très brêves apparitions.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
5-08) Ligne de conduite (Lay Down the Law, LLL)
Lay Down the Law parvient à conclure de manière satisfaisante l’arc narratif du procès de Tasha et à rendre nettement plus convaincante cette valse hésitation de Tina et Bette, entre humour et émotion. Le tournage de Lez Girls ressemble de plus en plus à un terrain de jeu pour la machiavélique Adèle, mais Mia Kirshner a l’occasion de varier son personnage et ne la laisse pas passer. Dans l’ensemble un épisode de fort bonne tenue.
La crise lancée par le outing de Nikki par Alice se développe, avec une menace pour la carrière de la jeune actrice rendant hystériques ses agents, tous deux aussi caricaturaux qu’hilarants. Derrière le rire pointe une critique acerbe du persistant conservatisme d’Hollywood sur cette question, même si l’on préférait sur ce point la bouleversante rencontre entre Jenny et la star secrètement gay durant la saison 2. Nikki (comme son interprète) achève de nous souler avec sa nunucherie et son caractère à l’emporte pièce. Mais le fait que le couple doive se dissimuler, notamment lors d’une première sous les flashs des photographes, projette Jen dans un grande détresse, tranchant avec le petit nuage rose où elle lévite depuis le début de la saison. La voir restée seule et abandonnée à l’extérieur de la fête est réellement poignant, d’autant que Mia Kirshner continue à nous impressionner par la force de son jeu. Cette piqure de rappel de la gamme étendue de son talent s’avère particulièrement bienvenue. Elle semble désormais parvenue plus loin que cet émerveillement réciproque, nombriliste et puéril, qui caractérisait le couple à se débuts, il n’est pas du tout certain qu’il en aille de même pour Nikki. Une situation intéressante du point de vue dramatique, d’autant que la diabolique Adèle s’emploie à aggraver les choses autant que possible, tout en s’imposant toujours davantage dans le dispositif.
Contrairement à l’épisode précédent, le pas de danse entre Tina et Bette (affligée d’une coiffure épouvantable) se voit exploité avec pertinence et réussite. On comprend mieux les évolutions respectives des deux femmes, et le récit nous offre plusieurs scènes délectables, mêlant émotion à fleur de peau et un humour assez caustique. Même les petits tiraillements de jalousie chez bette, ou l’irritation de Tina, trahissent une évidente complicité. Ainsi explicitée et magnifiquement interprétée pars des actrices toujours aussi fusionnelles (on est au spectacle comme au premier jour), on prend un plaisir des plus vifs à au prolongement de cette période transitoire. Tant mieux, car visiblement cela va durer jusqu’au final… Cette saison abuse des fêtes et des dîners pour assurer sa progression narrative, mais l’indéniable rayonnement de Bette et Tina fait de celui organisé par Jodi une vraie performance. On apprécie particulièrement le moment, où, après une petite brouille, elles évoquent le souvenir d’un voyage galère en Inde. D’un coup il ya comme un rayon de soleil au souvenir de leur si longue vie commune, exprimé silencieusement mais avec une émotion évidente entre les deux femmes. Un moment particulièrement lumineux. Et puis, bien sûr, dès qu’elles sont seule, l’élan du cœur balaie toutes ces résolution qu’elles s’obstinent à prendre. Cette histoire fonctionne parfaitement dès lors qu’elle s’écrit avec talent et sensibilité. Ce véritable saut qualitatif entre cet épisode et le précédent demeure un intéressant exemple des résultats divers que peuvent obtenir deux plumes différentes à partir d’un même matériau. Plus égocentrique que l’a jamais été Bette, Jodi apparaît à la remorque, malgré les méritoires efforts de l’irréprochable et excellente Marlee Matlin, son personnage se réduit à un obstacle à gérer. Bette et Tina décident de retourner chez le psy de la saison 1, une scène certaine captivante pour l’épisode 5-09. Ces passerelles incessantes entre les saisons 1 et 5 deviennent vraiment un intéressant exercice de style.
Le procès de Tasha est mis en scène avec sobriété et efficacité, en tenant compte qu’il ne s’agit pas du « cœur de métier » de The L Word. Celle-ci supporte bien la comparaison avec d’autres, du style de JAG. Tout juste regrette-t-on qu’au préalable Tasha et la procureure se soient un peu trop souvent croisées par hasard, mais il est vrai que ces passages expriment déjà la nature réelle de la sexualité de cette dernière. Les échanges crépitent et l’on aime bien la manière dont l’avocat se bat pour Tasha face au dragon, on se croirait à la Table Ronde. On assiste également à une belle confrontation d’actrice, les émotions d’une Tasha silencieuse se lisant comme à livre ouvert sur le visage de Rose Rollins, tandis que Kelly McGillis campe avec conviction son personnage à la fois minéral et fielleux. La mise en scène et la personnalité de Leisha Hailey rendent irrésistible l’arrivée d’Alice, en total contraste avec ce cénacle d’officiers très guindé. Après sa dérive, on ressent un grand plaisir à retrouver ici la Alice qu’on adore, pétillante, spirituelle et incisive. Elle et son fameux « Gaydar » poussent la procureuse dans les cordes mais la conclusion du procès, Tasha renonçant à l’armée pour vivre pleinement son amour avec elle, réjouit encore davantage. Leur baiser public de réconciliation conclue de manière particulièrement joyeuse et lumineuse cet épisode réussi, tandis que la perspective de la vie en couple et de la reconversion civile ouvre la voie à de nouveaux développements. Alice/Tasha reste décidément le couple le plus riche et enthousiasmant parmi ceux suscités par les saisons 4 et 5.
On regrette par contre que Max soit totalement absent pour la deuxième fois de suite. C’était bien la peine de réaffirmer la place des Trans en début de saison pour ensuite l’exclure plus que jamais. On va lui souhaiter de couler des jours heureux avec Tom et Grace mais Daniela Sea manque vraiment à la série. Kit est aussi quasiment invisible, sans doute parce que sa bonne amie Dawn se remet de sa rouste. Disons que c’est la mi-temps du match et que l’espace ainsi dégagé a été judicieusement exploité par les trois histoires principales. Shane et Molly continuent à se tourner autour, et nous on continue à n’en avoir à peu près rien à cirer. Visiblement les auteurs ont perçu qu’un énième retour de Shane la serial heartbreaker, risquait de lasser et ont décidé de corser la chose avec une vraie-fausse hétéro. C’est aussi cousu de fil blanc que lourd (faites revenir Carmen, bon sang !). Et en plus ils nous rendent Phyllis moins sympathique. Clémentine Ford s’intègre mieux à la série et paraît plus à son aise, mais son jeu demeure trop limité face à celui de Kate Moennig pour ne pas déséquilibrer le duo. En progrès, mais doit mieux faire.
Lay Down the Law parvient à conclure de manière satisfaisante l’arc narratif du procès de Tasha et à rendre nettement plus convaincante cette valse hésitation de Tina et Bette, entre humour et émotion. Le tournage de Lez Girls ressemble de plus en plus à un terrain de jeu pour la machiavélique Adèle, mais Mia Kirshner a l’occasion de varier son personnage et ne la laisse pas passer. Dans l’ensemble un épisode de fort bonne tenue.
La crise lancée par le outing de Nikki par Alice se développe, avec une menace pour la carrière de la jeune actrice rendant hystériques ses agents, tous deux aussi caricaturaux qu’hilarants. Derrière le rire pointe une critique acerbe du persistant conservatisme d’Hollywood sur cette question, même si l’on préférait sur ce point la bouleversante rencontre entre Jenny et la star secrètement gay durant la saison 2. Nikki (comme son interprète) achève de nous souler avec sa nunucherie et son caractère à l’emporte pièce. Mais le fait que le couple doive se dissimuler, notamment lors d’une première sous les flashs des photographes, projette Jen dans un grande détresse, tranchant avec le petit nuage rose où elle lévite depuis le début de la saison. La voir restée seule et abandonnée à l’extérieur de la fête est réellement poignant, d’autant que Mia Kirshner continue à nous impressionner par la force de son jeu. Cette piqure de rappel de la gamme étendue de son talent s’avère particulièrement bienvenue. Elle semble désormais parvenue plus loin que cet émerveillement réciproque, nombriliste et puéril, qui caractérisait le couple à se débuts, il n’est pas du tout certain qu’il en aille de même pour Nikki. Une situation intéressante du point de vue dramatique, d’autant que la diabolique Adèle s’emploie à aggraver les choses autant que possible, tout en s’imposant toujours davantage dans le dispositif.
Contrairement à l’épisode précédent, le pas de danse entre Tina et Bette (affligée d’une coiffure épouvantable) se voit exploité avec pertinence et réussite. On comprend mieux les évolutions respectives des deux femmes, et le récit nous offre plusieurs scènes délectables, mêlant émotion à fleur de peau et un humour assez caustique. Même les petits tiraillements de jalousie chez bette, ou l’irritation de Tina, trahissent une évidente complicité. Ainsi explicitée et magnifiquement interprétée pars des actrices toujours aussi fusionnelles (on est au spectacle comme au premier jour), on prend un plaisir des plus vifs à au prolongement de cette période transitoire. Tant mieux, car visiblement cela va durer jusqu’au final… Cette saison abuse des fêtes et des dîners pour assurer sa progression narrative, mais l’indéniable rayonnement de Bette et Tina fait de celui organisé par Jodi une vraie performance. On apprécie particulièrement le moment, où, après une petite brouille, elles évoquent le souvenir d’un voyage galère en Inde. D’un coup il ya comme un rayon de soleil au souvenir de leur si longue vie commune, exprimé silencieusement mais avec une émotion évidente entre les deux femmes. Un moment particulièrement lumineux. Et puis, bien sûr, dès qu’elles sont seule, l’élan du cœur balaie toutes ces résolution qu’elles s’obstinent à prendre. Cette histoire fonctionne parfaitement dès lors qu’elle s’écrit avec talent et sensibilité. Ce véritable saut qualitatif entre cet épisode et le précédent demeure un intéressant exemple des résultats divers que peuvent obtenir deux plumes différentes à partir d’un même matériau. Plus égocentrique que l’a jamais été Bette, Jodi apparaît à la remorque, malgré les méritoires efforts de l’irréprochable et excellente Marlee Matlin, son personnage se réduit à un obstacle à gérer. Bette et Tina décident de retourner chez le psy de la saison 1, une scène certaine captivante pour l’épisode 5-09. Ces passerelles incessantes entre les saisons 1 et 5 deviennent vraiment un intéressant exercice de style.
Le procès de Tasha est mis en scène avec sobriété et efficacité, en tenant compte qu’il ne s’agit pas du « cœur de métier » de The L Word. Celle-ci supporte bien la comparaison avec d’autres, du style de JAG. Tout juste regrette-t-on qu’au préalable Tasha et la procureure se soient un peu trop souvent croisées par hasard, mais il est vrai que ces passages expriment déjà la nature réelle de la sexualité de cette dernière. Les échanges crépitent et l’on aime bien la manière dont l’avocat se bat pour Tasha face au dragon, on se croirait à la Table Ronde. On assiste également à une belle confrontation d’actrice, les émotions d’une Tasha silencieuse se lisant comme à livre ouvert sur le visage de Rose Rollins, tandis que Kelly McGillis campe avec conviction son personnage à la fois minéral et fielleux. La mise en scène et la personnalité de Leisha Hailey rendent irrésistible l’arrivée d’Alice, en total contraste avec ce cénacle d’officiers très guindé. Après sa dérive, on ressent un grand plaisir à retrouver ici la Alice qu’on adore, pétillante, spirituelle et incisive. Elle et son fameux « Gaydar » poussent la procureuse dans les cordes mais la conclusion du procès, Tasha renonçant à l’armée pour vivre pleinement son amour avec elle, réjouit encore davantage. Leur baiser public de réconciliation conclue de manière particulièrement joyeuse et lumineuse cet épisode réussi, tandis que la perspective de la vie en couple et de la reconversion civile ouvre la voie à de nouveaux développements. Alice/Tasha reste décidément le couple le plus riche et enthousiasmant parmi ceux suscités par les saisons 4 et 5.
On regrette par contre que Max soit totalement absent pour la deuxième fois de suite. C’était bien la peine de réaffirmer la place des Trans en début de saison pour ensuite l’exclure plus que jamais. On va lui souhaiter de couler des jours heureux avec Tom et Grace mais Daniela Sea manque vraiment à la série. Kit est aussi quasiment invisible, sans doute parce que sa bonne amie Dawn se remet de sa rouste. Disons que c’est la mi-temps du match et que l’espace ainsi dégagé a été judicieusement exploité par les trois histoires principales. Shane et Molly continuent à se tourner autour, et nous on continue à n’en avoir à peu près rien à cirer. Visiblement les auteurs ont perçu qu’un énième retour de Shane la serial heartbreaker, risquait de lasser et ont décidé de corser la chose avec une vraie-fausse hétéro. C’est aussi cousu de fil blanc que lourd (faites revenir Carmen, bon sang !). Et en plus ils nous rendent Phyllis moins sympathique. Clémentine Ford s’intègre mieux à la série et paraît plus à son aise, mais son jeu demeure trop limité face à celui de Kate Moennig pour ne pas déséquilibrer le duo. En progrès, mais doit mieux faire.
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Re: Série "The L Word"
5-09) Liens caniculaires (Liquid Heat, LLL)
The L Word s’essaie à l’épisode décalé avec ce Liquid Heat mettant Los Angeles aux prises avec une effroyable canicule, aggravée par les incessantes coupures de courant d’un réseau sollicité jusqu’à la rupture. On reconnaît là une allusion aux affligeantes difficultés endémiques que connaît la Californie mais cette bonne idée donne surtout lieu à un opus à l’ambiance très particulière. Les scènes se trouvent souvent plongées dans la pénombre et surtout la température influe sur le comportement des filles, faisant tomber les masques et nous valant un nombre impressionnant de scènes… chaudes. Dans le petit jeu des comparaisons avec les X-Files on retrouve un peu de l’ambiance de Syzygy, ou un alignement planétaire influait pareillement sur les personnalités (oui, avec aussi une scène caliente).
Tout en exploitant efficacement les décors des plateaux, le tournage de Lez Girls se montre toujours hilarant et chaotique, un aspect bien entendu porté au paroxysme par la chaleur et les pannes aléatoires de courant que la lise en scène utilise à plaisir. L’épisode exploite cela avec une grande efficacité, la scène d’introduction expose d’ailleurs une jolie crise de nerfs de Tina ! Jen n’est pas en reste quand elle réalise la liberté que s’est octroyée Nikki avec le crétin interprétant Tim, mais au-delà de cette hystérie froide dont elle a le secret, son amour devient vraiment déchirant tant il devient de plus en plus évident qu’il s’agit d’une simple liaison, pour la très jeune actrice. Une scène se montre terrible là-dessus, après réception de la lettre de réconciliation envoyée par Jen, quand Nikki répétant au mot près son discours après l'imposture d'Adèle, toujours plus inquiétante dans son appropriation de la vie de Jenny. Rien de très spontané là dedans. De douloureuses désillusions attendant Jen, décidément le personnage maudit par excellence de la série. Cette histoire de couple est assez originale par son intérêt axé sur un seul de ses membres. Elle réintroduit habilement de l'émotion chez une Jenny jusqu'ici limitée à son hilarante lévitation égocentrique, sans sacrifier cet aspect pour autant. Mia Kishner montre toujours le même talent inouï dans l'expression des différents sentiments de son personnage si tourmenté. Grâce à elle ce nouveau virage apparaît totalement convaincant.
La fournaise et les pannes de courant influent également sur la relation renaissante entre Tina et Bette, avec à la clé de nouvelles scènes enthousiasmantes. La chaleur entraîne plusieurs effeuillages durant le récit (dont un assez spectaculaire de Joyce) mais le plus mémorable demeure celui de Bette durant sa conversation téléphonique avec Tina. Ce dialogue compose un joli récapitulatif de leurs difficultés, avec en arrière fond un plan amusant de Jodi se jetant tout habillée dans la mythique piscine. Un bon point pour elle, au moment où elle s'apprête justement à boire la tasse. Surtout l'arrêt de l'ascenseur quand elles se rendent chez le psy leur permet de parler à coeur ouvert de se convaincre l'une l'autre qu'il ne s'agit pas d'une liaison un peu spéciale mais bien d'un « retour à la maison ». Ce passage s'avère superbement écrit et interprétée (l'épisode compte comme atout d'être un grand millésime Jennifer Beals), tout en évitant le mélo grâce à de petites points d'humour comme Bette perdant pied durant une brève crise de claustrophobie. On regrette cependant d'être privée de la séance en elle même, un moment toujours particulièrement réussi durant les saison 1 et 2. Et il est grand temps que nos deux tourterelles se révèlent au grand jour, car leur revival commence à filtrer : Kit devine la vérité et surtout Jodi perçoit comme un malaise. L'épisode lance ainsi avec dextérité la marche vers le final de saison avec sans doute une grosse bombe au bout. Pour l'heure Bette remet encore la discussion avec Jodi à après la course cycliste. Suspens !
Les autres segments de la narrations s'expriment avec un succès presque entier. Tasha se montre absolument sublime, d'autant qu'elle peut désormais pleinement exprimer sa féminité. Si ce récit paraît moins mis avant que lors du paroxysme du procès, il nous vaut cependant une scène très fine, montrant Tasha simplement écouter les bruits de la rue depuis l'appartement d'Alice. On voit bien le vide laissé par son départ de l'armée, et à quel point elle doit se rebâtir une existence. Un nouveau défi pour Alice/Tasha devant désormais aborder le virage toujours délicat de la vie en couple et pour qui, décidément, rien n'est simple.
Dawn propose une trêve (à des conditions passablement élevées !) ce qui conduit à une scène plus Corleone que jamais, où les deux « familles » se confrontent. Le passage se montre très drôle et et chaque personnage y joue sa partition selon sa sensibilité particulière. Un bel exercice de style, avec une série choyant toujours autant ses héroïnes. Bette apparaît plus que jamais comme l'aigle du clan, et on aime ça. Malgré l'entente cordiale restaurée, inutile de préciser que l'on attend la traîtrise suivante...
Max revient dans la série, où il refait un podcast avec Alice, tout comme au début de saison, consacré à la place des trans au sein de la communauté lesbienne. Tout cela sonne juste, mais l'on regrette vivement que Max semble ne plus rien à voir à raconter et doive se contenter de représenter, d'une manière particulièrement littérale. Fort heureusement l'épisode réactive également sa romance avec Tom, nettement plus tendre et charmante qu'avec Bill. Maw semble désormais complètement déconnecté de la sexualité de la personne qu'il chérit, ayant de ce point de vue trouvé sa vérité intérieure, ce qu'exprime parfaitement Daniela Sea. Max a parcouru du chemin depuis son arrivé à LA, on s'en réjouit. Cependant on regrette vivement le prompt escamotage de Grace, la série ne voulant pas visiblement accorder davantage d'espace à l'arc de Max. Grace est partie à San Francisco, tout comme Lara. Frisco, ou la voie de garage de The L Word.
Sinon, quel rebondissement, Shane et Molly finissent par concrétiser. Assez logiquement au sein de cette histoire à la scénarisation trop évidente et capillotractée, elles ont surprises par Phyllis, comme de juste. Le débat qui s''en suit entre mère et fille sur l'impossibilité d'avoir une vraie relation avec Shane du fait du manque de bagage culturel de celle-ci ressort non seulement déplacée mais aussi ridicule. Chez les actrices on ressent tout de même l'enthousiasme à jouer ensemble, assez communicatif.
Cet épisode chaud bouillant se conclue par une revue générale des couples en train de faire l'amour, un plan assez similaire (dans sa technique seulement) du panorama accompagnant le départ de Dana. Les scènes se montrent le plus souvent esthétiques et sans réel exhibitionnisme, elles expriment avant tout le prolongement du bouillonnement des sentiments marquant l'épisode (notamment entre Bette et Tina, vraiment fusionnelles). Leur accumulation tend tout de même au procédé, ce qui n'entame pas la réussite concluante de cet épisode à thème.
The L Word s’essaie à l’épisode décalé avec ce Liquid Heat mettant Los Angeles aux prises avec une effroyable canicule, aggravée par les incessantes coupures de courant d’un réseau sollicité jusqu’à la rupture. On reconnaît là une allusion aux affligeantes difficultés endémiques que connaît la Californie mais cette bonne idée donne surtout lieu à un opus à l’ambiance très particulière. Les scènes se trouvent souvent plongées dans la pénombre et surtout la température influe sur le comportement des filles, faisant tomber les masques et nous valant un nombre impressionnant de scènes… chaudes. Dans le petit jeu des comparaisons avec les X-Files on retrouve un peu de l’ambiance de Syzygy, ou un alignement planétaire influait pareillement sur les personnalités (oui, avec aussi une scène caliente).
Tout en exploitant efficacement les décors des plateaux, le tournage de Lez Girls se montre toujours hilarant et chaotique, un aspect bien entendu porté au paroxysme par la chaleur et les pannes aléatoires de courant que la lise en scène utilise à plaisir. L’épisode exploite cela avec une grande efficacité, la scène d’introduction expose d’ailleurs une jolie crise de nerfs de Tina ! Jen n’est pas en reste quand elle réalise la liberté que s’est octroyée Nikki avec le crétin interprétant Tim, mais au-delà de cette hystérie froide dont elle a le secret, son amour devient vraiment déchirant tant il devient de plus en plus évident qu’il s’agit d’une simple liaison, pour la très jeune actrice. Une scène se montre terrible là-dessus, après réception de la lettre de réconciliation envoyée par Jen, quand Nikki répétant au mot près son discours après l'imposture d'Adèle, toujours plus inquiétante dans son appropriation de la vie de Jenny. Rien de très spontané là dedans. De douloureuses désillusions attendant Jen, décidément le personnage maudit par excellence de la série. Cette histoire de couple est assez originale par son intérêt axé sur un seul de ses membres. Elle réintroduit habilement de l'émotion chez une Jenny jusqu'ici limitée à son hilarante lévitation égocentrique, sans sacrifier cet aspect pour autant. Mia Kishner montre toujours le même talent inouï dans l'expression des différents sentiments de son personnage si tourmenté. Grâce à elle ce nouveau virage apparaît totalement convaincant.
La fournaise et les pannes de courant influent également sur la relation renaissante entre Tina et Bette, avec à la clé de nouvelles scènes enthousiasmantes. La chaleur entraîne plusieurs effeuillages durant le récit (dont un assez spectaculaire de Joyce) mais le plus mémorable demeure celui de Bette durant sa conversation téléphonique avec Tina. Ce dialogue compose un joli récapitulatif de leurs difficultés, avec en arrière fond un plan amusant de Jodi se jetant tout habillée dans la mythique piscine. Un bon point pour elle, au moment où elle s'apprête justement à boire la tasse. Surtout l'arrêt de l'ascenseur quand elles se rendent chez le psy leur permet de parler à coeur ouvert de se convaincre l'une l'autre qu'il ne s'agit pas d'une liaison un peu spéciale mais bien d'un « retour à la maison ». Ce passage s'avère superbement écrit et interprétée (l'épisode compte comme atout d'être un grand millésime Jennifer Beals), tout en évitant le mélo grâce à de petites points d'humour comme Bette perdant pied durant une brève crise de claustrophobie. On regrette cependant d'être privée de la séance en elle même, un moment toujours particulièrement réussi durant les saison 1 et 2. Et il est grand temps que nos deux tourterelles se révèlent au grand jour, car leur revival commence à filtrer : Kit devine la vérité et surtout Jodi perçoit comme un malaise. L'épisode lance ainsi avec dextérité la marche vers le final de saison avec sans doute une grosse bombe au bout. Pour l'heure Bette remet encore la discussion avec Jodi à après la course cycliste. Suspens !
Les autres segments de la narrations s'expriment avec un succès presque entier. Tasha se montre absolument sublime, d'autant qu'elle peut désormais pleinement exprimer sa féminité. Si ce récit paraît moins mis avant que lors du paroxysme du procès, il nous vaut cependant une scène très fine, montrant Tasha simplement écouter les bruits de la rue depuis l'appartement d'Alice. On voit bien le vide laissé par son départ de l'armée, et à quel point elle doit se rebâtir une existence. Un nouveau défi pour Alice/Tasha devant désormais aborder le virage toujours délicat de la vie en couple et pour qui, décidément, rien n'est simple.
Dawn propose une trêve (à des conditions passablement élevées !) ce qui conduit à une scène plus Corleone que jamais, où les deux « familles » se confrontent. Le passage se montre très drôle et et chaque personnage y joue sa partition selon sa sensibilité particulière. Un bel exercice de style, avec une série choyant toujours autant ses héroïnes. Bette apparaît plus que jamais comme l'aigle du clan, et on aime ça. Malgré l'entente cordiale restaurée, inutile de préciser que l'on attend la traîtrise suivante...
Max revient dans la série, où il refait un podcast avec Alice, tout comme au début de saison, consacré à la place des trans au sein de la communauté lesbienne. Tout cela sonne juste, mais l'on regrette vivement que Max semble ne plus rien à voir à raconter et doive se contenter de représenter, d'une manière particulièrement littérale. Fort heureusement l'épisode réactive également sa romance avec Tom, nettement plus tendre et charmante qu'avec Bill. Maw semble désormais complètement déconnecté de la sexualité de la personne qu'il chérit, ayant de ce point de vue trouvé sa vérité intérieure, ce qu'exprime parfaitement Daniela Sea. Max a parcouru du chemin depuis son arrivé à LA, on s'en réjouit. Cependant on regrette vivement le prompt escamotage de Grace, la série ne voulant pas visiblement accorder davantage d'espace à l'arc de Max. Grace est partie à San Francisco, tout comme Lara. Frisco, ou la voie de garage de The L Word.
Sinon, quel rebondissement, Shane et Molly finissent par concrétiser. Assez logiquement au sein de cette histoire à la scénarisation trop évidente et capillotractée, elles ont surprises par Phyllis, comme de juste. Le débat qui s''en suit entre mère et fille sur l'impossibilité d'avoir une vraie relation avec Shane du fait du manque de bagage culturel de celle-ci ressort non seulement déplacée mais aussi ridicule. Chez les actrices on ressent tout de même l'enthousiasme à jouer ensemble, assez communicatif.
Cet épisode chaud bouillant se conclue par une revue générale des couples en train de faire l'amour, un plan assez similaire (dans sa technique seulement) du panorama accompagnant le départ de Dana. Les scènes se montrent le plus souvent esthétiques et sans réel exhibitionnisme, elles expriment avant tout le prolongement du bouillonnement des sentiments marquant l'épisode (notamment entre Bette et Tina, vraiment fusionnelles). Leur accumulation tend tout de même au procédé, ce qui n'entame pas la réussite concluante de cet épisode à thème.
Une critique m'ayant amusé, même si abusant un peu du Franglais
http://www.blabla-series.com/the-l-word/
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Re: Série "The L Word"
5-10) Le Cycle de la Vie (Lifecycle, LLLL)
Annoncé à plusieurs reprises au cours de la saison, Lifecycle permet de renouer avec ces épisodes, souvent particulièrement réussis, où le clan participe à de grands évènements festifs, comme les croisières-conférences lesbiennes, le weekend Dinah Shore ou la Marche des Fiertés. Cet épisode présente également comme agréable originalité d'être peut être le plus choral de la série : la famille est cette fois réunie au grand complet, avec une Bette enfin présente (pas sûr qu'elle s'en réjouisse) et surtout le récit se compose essentiellement de scènes de groupes, hormis quelques segments en fin de parcours. Il lance la dernière droite vers le final de saison avec efficacité, mais aussi, en dernier ressort, avec beaucoup d'amertume.
Les filles participent cette fois au Subaru Pink Ride, randonnée cycliste organisée au profit de la lutte contre le cancer du sein. La première moitié de l'épisode s'organise autour du rallye lui même, et se révèle un moment particulièrement chaleureux et lumineux. D'abord pour l'ambiance de l'évènement lui même, festif, coloré et solidaire, à l'enthousiasme particulièrement communicatif. Ensuite pour le moment joyeux que connaît un groupe laissant ses soucis pour simplement s'amuser entre amies. La mise en scène a l'habileté de supprimer de nombreux dialogues au profit d'une bande sonore une nouvelles fois idéalement choisie, procédé permettant à la, complicité entre actrices et personnages de s'exprimer visuellement avec beaucoup d'impact. Même Molly nous amuse, cette fois-ci, pédalant après Shane pour recoller les morceaux. Elle se montre sous un meilleur jour mais demeure terriblement bavarde, la série soulignant habilement ce fait par Shane, qui établit ainsi une connivence avec le spectateur. On se surprend à apprécier ce couple pour la première fois. Bette et Tina demeurent les seules à ne pas profiter pleinement de la fête, car tourmentées par le coupable secret de leur liaison. Elles ont raison de l'être.
Un autre atout de cette séquence collective est de nous emmener à la rencontre des ces somptueux paysages canadiens que l'on aime tant retrouver de série en série, depuis Twin Peaks en passant par les X-Files. Lacs miroitants, forêts d'émeraude et montagnes couronnées de brume se succèdent, somptueusement filmés et portés par une musique toujours sublime. L'émerveillement de la balade n'empêche pas un pur moment d'émotion de se dérouler quand la Dana Team pénètre dans la chapelle ardente dressée par les participantes en mémoire de leurs disparues. Ou pourrait craindre que l passage souligne trop l'émotion jusqu'à avoisiner dangereusement le mélo, mais la conviction et la sincérité de l'ensemble crèvent les yeux, de plus portées par de formidables comédiennes toujours aussi fusionnées à leur rôles. Difficile de n'être pas touché au coeur quand Alice rajoute le portrait de Dana à ceux des autres victimes de ce fléau, le moment est vraiment intense. On apprécie également l'esthétique de ce lieu refusant le funèbre au profit de teintes chaudes, dans un ensemble très féminin.
Arrivé au camping du soir, le récit se rapproche à nouveau d'héroïnes dont les histoires, un temps suspendues, reprennent alors leur cours. Dans la meilleure tradition de The L Word cette soirée va comporter simultanément de jolies pépites d'humour et de grands moments d'émotion, voire de drame. Plusieurs scènes se montrent ainsi volontiers hilarantes, comme Bettes s'acharnant malgré les conseils à voir parvenir à monter seule sa tente et se retrouvant les quatre fers en l'air ou Shane et Molly faisant dégringoler la tente d'empereur romain de Jenny et Nikki, alors que celles-ci y sont en « pleine action ». Jen et Nikki ont d'ailleurs leur revanche quand elle se déguisent en Jason pour effrayer leurs amies, c'est bien vu car l'on est tout près d'un lac. Et puis une apparition de Jason Voorhees, cela fait toujours plaisir, à, la base.
Du sentiment surgit quand les couples s'isolent pour se préparer à la grande veillée autour du feu de camp, notamment avec Alice/Tasha. Celles-ci tentent d'envisager de quoi le futur sera fait mais un malaise diffus se ressent quand on se rend compte que chacune se réfugie très vite dans des généralités. L'avenir apparaît toujours comme un grand point d'interrogation qu'elles sont incapables de préciser, ce qui ne laisse pas d'être inquiétant. Il se confirme que la saison 5,a près une pause assez marquée durant la 4, remet les scènes d'amour à l'honneur, avec Molly/Shane (encore et toujours du coaching, cette fois explicitement sexuel) et surtout Jenny/Nikki. Ce passage s'avère bien trop longue pour ne pas lasser mais se montre néanmoins pétillante et agréablement juvénile? On apprécie vivement de découvrir Jen enfin heureuse même si cette relation relève toujours du narcissisme entrecroisé. Jenny, totalement éprise, a la lucidité de demander à Nikki si leur relation n'est pas un éphémère amour de tournage. La jeune actrice répond par la négative, alors qu'elles viennent de se livrer à un interminable jeu de rôle, uniquement sur ce sujet.. On pressent un final de saison amer pour Jen, d'autant que la diabolique Adèle s'est emparée de l'enregistrement de leurs émois, l'on ne sait pour quel dessein...
Mais le pic de l'épisode consiste dans cette veillée, débutée dans la meilleure tradition du genre, pour d'un coup virer au drame le plus noir. Avec les histoires et les jeux de questions/réponses autour du feu, on retrouve dans un premier temps l'atmosphère chaleureuse de la randonnée. Mais, est-ce du aux bières ou à son allant naturel pour vanner ses amies, Alice, en voulant plaisanter un peu lourdement, provoque une crise en chargeant Bette à propos de sa tendance passée à l'infidélité. D'un coup la situation devient insoutenable pour Tina (qui se perçoit sans doute comme Candace), qui s'enfuit, faisant comprendre à Jodi de quoi il en retourne. Alors que Bette et Tina avaient prévu de lui révéler le pot aux roses après le rallye, elle part en furie, ayant appris son infortune de la pire des manières possibles. On retrouve ici, superbement écrit et interprété, un mécanisme proche de la tragédie classique, où le destin terrasse les humains et suscite un malheur que nul n'a désiré. L'impact en est considérable, encore accentué par le tranchant contraste avec la joyeuse première partie.
La saison 5 aura eu le; mérite de, globalement, réussir la narration des retrouvailles Tina/Bette mais aussi de faire cette révélation un moment dramatique puissant et parfaitement agencé. Les différents dialogues suivant le choc (notamment une excellente scène entre Alice, Shane et tina, ou une Kit bien trop véhémente envers Bette) conduisent à un petit matin blafard à, la saveur d'un champ de ruine. Jennifer Beals, toujours aussi prodigieuse, nous offre un grand récital avec une Bette totalement dévastée (hum, le lac derrière elle a comme un air de déjà vu dans les X-Files, comme dans Supernatural). A son retour au camp on apprécie que Max ne lui fasse, lui, aucun reproche alors qu'il est une victime collatérale de l'affaire, Tom étant bien entendu parti avec Jodi. L'ultime image de l'épisode se monte terriblement éloquente, les filles pédalant désormais dans un silence affligé. A l'issue de cet épisode parfaitement maîtrisé de bout en bout, nous les observons ainsi s'éloigner vers un final de saison probablement empreint de mélancolie.
Annoncé à plusieurs reprises au cours de la saison, Lifecycle permet de renouer avec ces épisodes, souvent particulièrement réussis, où le clan participe à de grands évènements festifs, comme les croisières-conférences lesbiennes, le weekend Dinah Shore ou la Marche des Fiertés. Cet épisode présente également comme agréable originalité d'être peut être le plus choral de la série : la famille est cette fois réunie au grand complet, avec une Bette enfin présente (pas sûr qu'elle s'en réjouisse) et surtout le récit se compose essentiellement de scènes de groupes, hormis quelques segments en fin de parcours. Il lance la dernière droite vers le final de saison avec efficacité, mais aussi, en dernier ressort, avec beaucoup d'amertume.
Les filles participent cette fois au Subaru Pink Ride, randonnée cycliste organisée au profit de la lutte contre le cancer du sein. La première moitié de l'épisode s'organise autour du rallye lui même, et se révèle un moment particulièrement chaleureux et lumineux. D'abord pour l'ambiance de l'évènement lui même, festif, coloré et solidaire, à l'enthousiasme particulièrement communicatif. Ensuite pour le moment joyeux que connaît un groupe laissant ses soucis pour simplement s'amuser entre amies. La mise en scène a l'habileté de supprimer de nombreux dialogues au profit d'une bande sonore une nouvelles fois idéalement choisie, procédé permettant à la, complicité entre actrices et personnages de s'exprimer visuellement avec beaucoup d'impact. Même Molly nous amuse, cette fois-ci, pédalant après Shane pour recoller les morceaux. Elle se montre sous un meilleur jour mais demeure terriblement bavarde, la série soulignant habilement ce fait par Shane, qui établit ainsi une connivence avec le spectateur. On se surprend à apprécier ce couple pour la première fois. Bette et Tina demeurent les seules à ne pas profiter pleinement de la fête, car tourmentées par le coupable secret de leur liaison. Elles ont raison de l'être.
Un autre atout de cette séquence collective est de nous emmener à la rencontre des ces somptueux paysages canadiens que l'on aime tant retrouver de série en série, depuis Twin Peaks en passant par les X-Files. Lacs miroitants, forêts d'émeraude et montagnes couronnées de brume se succèdent, somptueusement filmés et portés par une musique toujours sublime. L'émerveillement de la balade n'empêche pas un pur moment d'émotion de se dérouler quand la Dana Team pénètre dans la chapelle ardente dressée par les participantes en mémoire de leurs disparues. Ou pourrait craindre que l passage souligne trop l'émotion jusqu'à avoisiner dangereusement le mélo, mais la conviction et la sincérité de l'ensemble crèvent les yeux, de plus portées par de formidables comédiennes toujours aussi fusionnées à leur rôles. Difficile de n'être pas touché au coeur quand Alice rajoute le portrait de Dana à ceux des autres victimes de ce fléau, le moment est vraiment intense. On apprécie également l'esthétique de ce lieu refusant le funèbre au profit de teintes chaudes, dans un ensemble très féminin.
Arrivé au camping du soir, le récit se rapproche à nouveau d'héroïnes dont les histoires, un temps suspendues, reprennent alors leur cours. Dans la meilleure tradition de The L Word cette soirée va comporter simultanément de jolies pépites d'humour et de grands moments d'émotion, voire de drame. Plusieurs scènes se montrent ainsi volontiers hilarantes, comme Bettes s'acharnant malgré les conseils à voir parvenir à monter seule sa tente et se retrouvant les quatre fers en l'air ou Shane et Molly faisant dégringoler la tente d'empereur romain de Jenny et Nikki, alors que celles-ci y sont en « pleine action ». Jen et Nikki ont d'ailleurs leur revanche quand elle se déguisent en Jason pour effrayer leurs amies, c'est bien vu car l'on est tout près d'un lac. Et puis une apparition de Jason Voorhees, cela fait toujours plaisir, à, la base.
Du sentiment surgit quand les couples s'isolent pour se préparer à la grande veillée autour du feu de camp, notamment avec Alice/Tasha. Celles-ci tentent d'envisager de quoi le futur sera fait mais un malaise diffus se ressent quand on se rend compte que chacune se réfugie très vite dans des généralités. L'avenir apparaît toujours comme un grand point d'interrogation qu'elles sont incapables de préciser, ce qui ne laisse pas d'être inquiétant. Il se confirme que la saison 5,a près une pause assez marquée durant la 4, remet les scènes d'amour à l'honneur, avec Molly/Shane (encore et toujours du coaching, cette fois explicitement sexuel) et surtout Jenny/Nikki. Ce passage s'avère bien trop longue pour ne pas lasser mais se montre néanmoins pétillante et agréablement juvénile? On apprécie vivement de découvrir Jen enfin heureuse même si cette relation relève toujours du narcissisme entrecroisé. Jenny, totalement éprise, a la lucidité de demander à Nikki si leur relation n'est pas un éphémère amour de tournage. La jeune actrice répond par la négative, alors qu'elles viennent de se livrer à un interminable jeu de rôle, uniquement sur ce sujet.. On pressent un final de saison amer pour Jen, d'autant que la diabolique Adèle s'est emparée de l'enregistrement de leurs émois, l'on ne sait pour quel dessein...
Mais le pic de l'épisode consiste dans cette veillée, débutée dans la meilleure tradition du genre, pour d'un coup virer au drame le plus noir. Avec les histoires et les jeux de questions/réponses autour du feu, on retrouve dans un premier temps l'atmosphère chaleureuse de la randonnée. Mais, est-ce du aux bières ou à son allant naturel pour vanner ses amies, Alice, en voulant plaisanter un peu lourdement, provoque une crise en chargeant Bette à propos de sa tendance passée à l'infidélité. D'un coup la situation devient insoutenable pour Tina (qui se perçoit sans doute comme Candace), qui s'enfuit, faisant comprendre à Jodi de quoi il en retourne. Alors que Bette et Tina avaient prévu de lui révéler le pot aux roses après le rallye, elle part en furie, ayant appris son infortune de la pire des manières possibles. On retrouve ici, superbement écrit et interprété, un mécanisme proche de la tragédie classique, où le destin terrasse les humains et suscite un malheur que nul n'a désiré. L'impact en est considérable, encore accentué par le tranchant contraste avec la joyeuse première partie.
La saison 5 aura eu le; mérite de, globalement, réussir la narration des retrouvailles Tina/Bette mais aussi de faire cette révélation un moment dramatique puissant et parfaitement agencé. Les différents dialogues suivant le choc (notamment une excellente scène entre Alice, Shane et tina, ou une Kit bien trop véhémente envers Bette) conduisent à un petit matin blafard à, la saveur d'un champ de ruine. Jennifer Beals, toujours aussi prodigieuse, nous offre un grand récital avec une Bette totalement dévastée (hum, le lac derrière elle a comme un air de déjà vu dans les X-Files, comme dans Supernatural). A son retour au camp on apprécie que Max ne lui fasse, lui, aucun reproche alors qu'il est une victime collatérale de l'affaire, Tom étant bien entendu parti avec Jodi. L'ultime image de l'épisode se monte terriblement éloquente, les filles pédalant désormais dans un silence affligé. A l'issue de cet épisode parfaitement maîtrisé de bout en bout, nous les observons ainsi s'éloigner vers un final de saison probablement empreint de mélancolie.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
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Re: Série "The L Word"
5-11) Leçon de chantage (Lunar Cycle, LLL)
La fin de saison approche à grands et the l Word s’emploie ici avec efficacité à boucler ses divers fils narratifs, parachevant la rupture entre Jodi et bette, ainsi que la reconstitution du foyer avec Tina et Angelica. Adèle et jette le masque et triomphe plus fermement que Dawn, dont on sent que la main-mise apparente sur le Planet annonce un final tonitruant. Les filles peuvent perdre Lez Girls, certainement pas leur quartier général emblématique. Le scénario insère astucieusement ces divers développements dans une seule journée dense et éprouvante pour nos amies (on se croirait chez Jack Bauer), mais où l’épreuve renforce leur liens. Bien tardivement au sein de la saison, et totalement à contre courant, Alice semble débuter ce qui ressemble fort à une future liaison.
Une nouvelle fois cette saison, l’introduction se montre percutante puisque, devant nos yeux exorbités, se déroule la scène mythique du lancer de table par Tina en début de saison 2, revue et corrigée par Jenny. Le passage se révèle très amusant, visiblement l’histoire a du faire le tour de West Hollywood car Jenny n’était pas présente ce jour là. Elle transforme la conclusion du choc en un happy end sucré, mais raconter tout Tina/Bette nécessiterait plus d’un film. Mine de rien la scène tient la route, Jen est en train de réussir son pari. L’action se poursuit par une scène divertissante où les filles, encore tendues après la renversante issue de la Pink Ride, sont à cran lors du traditionnel petit déjeuner au Planet. Les coups de griffes se succèdent et on s’en amuse franchement, tout comme Max et Kit, contents d’être à la marge, pour le coup. Nos héroïnes sont fortes à ce jeu là. Détail touchant, Shane lit le New York Times (l’équivalent du Monde en France), elle cherche visiblement à se mettre à niveau pour Molly.
Soudain surgit Dawn Denbo (« and her Lover Cindy »), annonçant avoir racheté les 51% du Planet d’Ivan. On est très surpris de cette mauvaise action d’Ivan envers kit, même si elle n’est peut être pas au courant de la guerre et qu’on l’ait, de fait, perdue de vue depuis fort longtemps. Mais qu’importe cette entorse à la vraisemblance, le show DD apparaît une nouvelle fois à la hauteur, ainsi que la réaction de Kit. Sous nos yeux exorbités (derechef) se déroule un nouveau remake du lancer de table ! ces laisons réitérées avec les premiers temps de la série vient au conceptuel, mais pour le coup c’est franchement amusant (d’autant que personne ne croit que à la victoire de Dawn). Ce récit nous vaut également le pic du revival 70’s organisé autour de Kit, la voyant saisir son arme et prendre sa somptueuse Ford Gran Torino pour occire Dawn. Encore une fois personne n’imagine que The l Word va virer au carnage style Blaxpoitation, mais la scène divertit, la nostalgie aidant. On prend par contre un grand coup de l’estomac Quand Angelica s’amuse avec le revolver chargé, sans doute l’un des passages les plus éprouvants nerveusement de la série. Un message contre la détention d’armes est toujours le bienvenu dans une série américaine, surtout quand il se montre aussi bien tourné.
À côté de ces scènes tragicomiques, on verse dans le drame psychologique avec le putsch réussi d’Adèle. Utilisant le fatidique enregistrement pour faire chanter la production, elle prend la place de Jenny, proprement virée du studio. Bien entendu toutes ces péripéties sont seulement crédibles dans le plan astral chamarré où se déroule la série, de même que l’hyper compétence d’Adèle comme réalisatrice, dont on se demande bien d’où elle provient au juste. Cependant on apprécie vivement la composition de Malaya Rivera Drew en méchante grand train, ainsi que l’énigme maintenue autour de la personnalité d’Adèle. Tut ceci était-il prémédité depuis longtemps, où s’agit-il d’un dépit amoureux face à l’historiette de Jen avec Nikki. Quelles sont les parts de machiavélisme et de névrose chez elle ? Ce côté mystérieux d’Adèle est assez troublant et parachève la réussite comme deuxième grand figure adverse de la série, après Fae Buckley. Cette grande gueule de Dawn Denbo ne boxe définitivement pas dans la même catégorie.
Bien entendu la répercussion sur Jenny résulte catastrophique. On découvre l’une des scènes les plus poignantes des saisons 4 et 5 au moment où Jenny, désespérée (quel talent que celui de Mia Kirshner) appelle l’équipe technique et surtout Nikki à la suivre dans son départ. Le refus prévisible de Nikki, « sous contrat », finit se la foudroyer. La scène ressort aussi terrible que remarquable, tandis que seule Shane (bien entendu) répond à la supplique de Jen. La position de Tina apparaît à la fois ambivalente et réaliste, elle assure professionnellement la poursuite de la production mais trouve les mots pour parer à un possible drame, que l’on devine entre les lignes, chez Jen. On sent qu’elle se préoccupe sincèrement de son amie et d’une manière inattendue mais crédible, cette douloureuse péripétie scelle leur réconciliation. On aurait pu rêver à une Tina claquant la porte, mais cela serait excessif, même pour le Monde Merveilleux de The L Word. A partir d’un postulat à peu près invraisemblable, la série parvient à bâtir des portraits psychologiques crédibles et émouvants, c’est assez remarquable.
Comme un fil rouge à ces divers évènements, Lunar Cycle narre la longue et déchirante scène de rupture entre Jodi et Bette, on pourrait d’ailleurs aisément plutôt parler de journée de rupture (journée portes fermées, en quelque sorte). Jodi nous sidère en révélant bien vite quelle veut poursuivre son couple avec Bette, et va tout au long de l’épisode mener avec flamme un combat désespéré pour retenir Bette. Il y avait longtemps que Jodi ne nous avait touché comme cela, et elle semble d’ailleurs guère loin de parvenir à ses fins... Marlee Matlin et Jennifer Beals se donnent totalement dans ce duel où Bette finit par venir à bout de la résolution de Jodi en lui expliquant avoir en vain tout tenter pour créer avec elle ce qu’elle trouve si naturellement avec Tina. Jodi/bette connaît une digne fin avec ce passage aussi long que prenant et éloquent. On en serait presque désolé pour l’artiste. Cet affrontement perpétré successivement en plusieurs lieux permet d’enfin redécouvrir les bureaux de Dean Porter, et même ce bon vieux James, porté disparu cette saison. L’épisode ne rate pas l’occasion de lui faire encore des misères, décidément il s’en souviendra de la patronne. On se perd en conjectures en observant que Jodi et Bette sont vêtues de manière quasi identiques, ces couleurs grises et fuchsia se retrouvant d’ailleurs sur le siège d’Angelica et sur les vêtements de celle-ci. Bette arborait également cette tenue lors de la discussion avec Shane dans le pilote de saison.
A contre-courant de ces histoires se terminant ou en voie de trouver leur conclusion, Alice semble sur le point de débuter une liaison, bien trop tardivement dans la saison. Tasha et Alice, après avoir pourtant tant traversé ensemble, semblent en effet butter sur une énième difficulté, peut-être celle de trop, la différence de revenus et de niveau social. Alice trouve le succès dans on émission stupide, avec son personnage de lesbienne drainant tous les poncifs admis socialement possibles. C’est assez triste de sa part, mais pas irréaliste et, au moins, elle a renoncé au outing. Pendant ce temps Tasha connaît une reconversion difficile. C’est bien observé via le problème du choix de l’appartement commun, mais pourquoi susciter une tierce personne (il est vrai douce et charmante) arrivant comme un cheveu sur le pouce, alors qu’il serait bien plus judicieux de creuser les causes de la crises existant au sein du couple ? on éprouve le même sentiment que lors de l’entrée en scène du père de Shane lors de l’échec de son mariage avec Carmen. A suivre, mais au total, cette saison n’aura pas vraiment mis en valeur Alice, on le regrette vivement.
A l’issue de cette journée marathon singulièrement éprouvante pour nos héroïnes, l’épisode a l’excellente idée de conclure sur une note positive aussi convaincante que les amertumes précédentes. L’amitié entre Shane et Jen (mais aussi Max) sort encore renforcée par leur solidarité face à l’épreuve. On déplore que cette scène chaleureuse nous montre une nouvelle fois le cannabis comme quelque chose de réconfortant et convivial, mais il faut bien admettre que Shane raide défoncée est franchement hilarante. Kate Moennig et son duo avec Mia Kirshner fonctionne à merveille. La cellule familiale de Bette et Tina se reconstitue et le lumineux sourire de cette dernière conclue idéalement le récit. Au total Lunar Cycle se montre très fonctionnel, tant l’on ressent une ambiance de dossiers se refermant, mais cela ne l’empêche pas de se montrer tour à tour drôle et émouvant, avec réussite. Tout de même, un regret : qu’avec un tel titre Cybill Shepherd n’apparaisse pas frôle la faute professionnelle.
La fin de saison approche à grands et the l Word s’emploie ici avec efficacité à boucler ses divers fils narratifs, parachevant la rupture entre Jodi et bette, ainsi que la reconstitution du foyer avec Tina et Angelica. Adèle et jette le masque et triomphe plus fermement que Dawn, dont on sent que la main-mise apparente sur le Planet annonce un final tonitruant. Les filles peuvent perdre Lez Girls, certainement pas leur quartier général emblématique. Le scénario insère astucieusement ces divers développements dans une seule journée dense et éprouvante pour nos amies (on se croirait chez Jack Bauer), mais où l’épreuve renforce leur liens. Bien tardivement au sein de la saison, et totalement à contre courant, Alice semble débuter ce qui ressemble fort à une future liaison.
Une nouvelle fois cette saison, l’introduction se montre percutante puisque, devant nos yeux exorbités, se déroule la scène mythique du lancer de table par Tina en début de saison 2, revue et corrigée par Jenny. Le passage se révèle très amusant, visiblement l’histoire a du faire le tour de West Hollywood car Jenny n’était pas présente ce jour là. Elle transforme la conclusion du choc en un happy end sucré, mais raconter tout Tina/Bette nécessiterait plus d’un film. Mine de rien la scène tient la route, Jen est en train de réussir son pari. L’action se poursuit par une scène divertissante où les filles, encore tendues après la renversante issue de la Pink Ride, sont à cran lors du traditionnel petit déjeuner au Planet. Les coups de griffes se succèdent et on s’en amuse franchement, tout comme Max et Kit, contents d’être à la marge, pour le coup. Nos héroïnes sont fortes à ce jeu là. Détail touchant, Shane lit le New York Times (l’équivalent du Monde en France), elle cherche visiblement à se mettre à niveau pour Molly.
Soudain surgit Dawn Denbo (« and her Lover Cindy »), annonçant avoir racheté les 51% du Planet d’Ivan. On est très surpris de cette mauvaise action d’Ivan envers kit, même si elle n’est peut être pas au courant de la guerre et qu’on l’ait, de fait, perdue de vue depuis fort longtemps. Mais qu’importe cette entorse à la vraisemblance, le show DD apparaît une nouvelle fois à la hauteur, ainsi que la réaction de Kit. Sous nos yeux exorbités (derechef) se déroule un nouveau remake du lancer de table ! ces laisons réitérées avec les premiers temps de la série vient au conceptuel, mais pour le coup c’est franchement amusant (d’autant que personne ne croit que à la victoire de Dawn). Ce récit nous vaut également le pic du revival 70’s organisé autour de Kit, la voyant saisir son arme et prendre sa somptueuse Ford Gran Torino pour occire Dawn. Encore une fois personne n’imagine que The l Word va virer au carnage style Blaxpoitation, mais la scène divertit, la nostalgie aidant. On prend par contre un grand coup de l’estomac Quand Angelica s’amuse avec le revolver chargé, sans doute l’un des passages les plus éprouvants nerveusement de la série. Un message contre la détention d’armes est toujours le bienvenu dans une série américaine, surtout quand il se montre aussi bien tourné.
À côté de ces scènes tragicomiques, on verse dans le drame psychologique avec le putsch réussi d’Adèle. Utilisant le fatidique enregistrement pour faire chanter la production, elle prend la place de Jenny, proprement virée du studio. Bien entendu toutes ces péripéties sont seulement crédibles dans le plan astral chamarré où se déroule la série, de même que l’hyper compétence d’Adèle comme réalisatrice, dont on se demande bien d’où elle provient au juste. Cependant on apprécie vivement la composition de Malaya Rivera Drew en méchante grand train, ainsi que l’énigme maintenue autour de la personnalité d’Adèle. Tut ceci était-il prémédité depuis longtemps, où s’agit-il d’un dépit amoureux face à l’historiette de Jen avec Nikki. Quelles sont les parts de machiavélisme et de névrose chez elle ? Ce côté mystérieux d’Adèle est assez troublant et parachève la réussite comme deuxième grand figure adverse de la série, après Fae Buckley. Cette grande gueule de Dawn Denbo ne boxe définitivement pas dans la même catégorie.
Bien entendu la répercussion sur Jenny résulte catastrophique. On découvre l’une des scènes les plus poignantes des saisons 4 et 5 au moment où Jenny, désespérée (quel talent que celui de Mia Kirshner) appelle l’équipe technique et surtout Nikki à la suivre dans son départ. Le refus prévisible de Nikki, « sous contrat », finit se la foudroyer. La scène ressort aussi terrible que remarquable, tandis que seule Shane (bien entendu) répond à la supplique de Jen. La position de Tina apparaît à la fois ambivalente et réaliste, elle assure professionnellement la poursuite de la production mais trouve les mots pour parer à un possible drame, que l’on devine entre les lignes, chez Jen. On sent qu’elle se préoccupe sincèrement de son amie et d’une manière inattendue mais crédible, cette douloureuse péripétie scelle leur réconciliation. On aurait pu rêver à une Tina claquant la porte, mais cela serait excessif, même pour le Monde Merveilleux de The L Word. A partir d’un postulat à peu près invraisemblable, la série parvient à bâtir des portraits psychologiques crédibles et émouvants, c’est assez remarquable.
Comme un fil rouge à ces divers évènements, Lunar Cycle narre la longue et déchirante scène de rupture entre Jodi et Bette, on pourrait d’ailleurs aisément plutôt parler de journée de rupture (journée portes fermées, en quelque sorte). Jodi nous sidère en révélant bien vite quelle veut poursuivre son couple avec Bette, et va tout au long de l’épisode mener avec flamme un combat désespéré pour retenir Bette. Il y avait longtemps que Jodi ne nous avait touché comme cela, et elle semble d’ailleurs guère loin de parvenir à ses fins... Marlee Matlin et Jennifer Beals se donnent totalement dans ce duel où Bette finit par venir à bout de la résolution de Jodi en lui expliquant avoir en vain tout tenter pour créer avec elle ce qu’elle trouve si naturellement avec Tina. Jodi/bette connaît une digne fin avec ce passage aussi long que prenant et éloquent. On en serait presque désolé pour l’artiste. Cet affrontement perpétré successivement en plusieurs lieux permet d’enfin redécouvrir les bureaux de Dean Porter, et même ce bon vieux James, porté disparu cette saison. L’épisode ne rate pas l’occasion de lui faire encore des misères, décidément il s’en souviendra de la patronne. On se perd en conjectures en observant que Jodi et Bette sont vêtues de manière quasi identiques, ces couleurs grises et fuchsia se retrouvant d’ailleurs sur le siège d’Angelica et sur les vêtements de celle-ci. Bette arborait également cette tenue lors de la discussion avec Shane dans le pilote de saison.
A contre-courant de ces histoires se terminant ou en voie de trouver leur conclusion, Alice semble sur le point de débuter une liaison, bien trop tardivement dans la saison. Tasha et Alice, après avoir pourtant tant traversé ensemble, semblent en effet butter sur une énième difficulté, peut-être celle de trop, la différence de revenus et de niveau social. Alice trouve le succès dans on émission stupide, avec son personnage de lesbienne drainant tous les poncifs admis socialement possibles. C’est assez triste de sa part, mais pas irréaliste et, au moins, elle a renoncé au outing. Pendant ce temps Tasha connaît une reconversion difficile. C’est bien observé via le problème du choix de l’appartement commun, mais pourquoi susciter une tierce personne (il est vrai douce et charmante) arrivant comme un cheveu sur le pouce, alors qu’il serait bien plus judicieux de creuser les causes de la crises existant au sein du couple ? on éprouve le même sentiment que lors de l’entrée en scène du père de Shane lors de l’échec de son mariage avec Carmen. A suivre, mais au total, cette saison n’aura pas vraiment mis en valeur Alice, on le regrette vivement.
A l’issue de cette journée marathon singulièrement éprouvante pour nos héroïnes, l’épisode a l’excellente idée de conclure sur une note positive aussi convaincante que les amertumes précédentes. L’amitié entre Shane et Jen (mais aussi Max) sort encore renforcée par leur solidarité face à l’épreuve. On déplore que cette scène chaleureuse nous montre une nouvelle fois le cannabis comme quelque chose de réconfortant et convivial, mais il faut bien admettre que Shane raide défoncée est franchement hilarante. Kate Moennig et son duo avec Mia Kirshner fonctionne à merveille. La cellule familiale de Bette et Tina se reconstitue et le lumineux sourire de cette dernière conclue idéalement le récit. Au total Lunar Cycle se montre très fonctionnel, tant l’on ressent une ambiance de dossiers se refermant, mais cela ne l’empêche pas de se montrer tour à tour drôle et émouvant, avec réussite. Tout de même, un regret : qu’avec un tel titre Cybill Shepherd n’apparaisse pas frôle la faute professionnelle.
Répliques cultes
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Re: Série "The L Word"
Le coffret de la saison 6 est arrivé. Le look des menus a été amélioré, car il faut bien dire que la plupart du temps il se montre assez spartiate (hormis pour la saison 2, inexplicablement privilégiée). Joli fond sonore, une variation percussions de la musique du générique.
Un article intéressant :
http://www.cinema-france.com/news12964_dvd-the-l-word-saison-6.html
Un article intéressant :
http://www.cinema-france.com/news12964_dvd-the-l-word-saison-6.html
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "The L Word"
5-12) Loyauté et fidélité (Loyal and True, LL)
Le final de la saison 5 déçoit par l’absence de l’élévation du récit que l’on attend de ce genre d »évènement, et qu’avait su accomplir son équivalent de la saison précédente. Au contraire plusieurs éléments du récit fonctionnent plus médiocrement qu’à l’ordinaire, même si Bette/Tina et Los Angeles répondent pleinement à l’appel et que l’on enregistre enfin le retour d’Hélèna.
Le grand rebondissement apporté par l'épisode demeure le spectaculaire retour d'Héléna. Il se produit d'une manière quelque peu curieuse car alors que Peggy est conduite en urgence à l'hôpital, sa fille est déjà là à l'attendre, venue depuis... Tahiti. Si la scène reste avant tout amusante (s'il y a bien quelqu'un qui les enterra toutes dans cette série, c'est Peggy Peabody). La concordance de temps étonne quelque peu, de même qu'il suffise d'un court séjour à L.A. pour que la jadis exaltée Héléna tire quasiment un trait sur sa relation avec Dusty. Ses enfants demeurent de plus toujours perdus dans le néant. Tout comme lors de son départ, cette histoire apparaît construite de bric et de broc, sans souci de vraisemblance même si la confrontation entre mère et fille tient ses promesses.. Mais qu'importe, que l'irrésistible Anglaise de la série soit en piste pour la saison 6 demeure une excellente nouvelle en soi.
Pour l'heure elle revient en sauveur, renversant totalement le fil des évènements de la Guerre du Planet. L'on doit avouer une certaine gêne à voir Dawn Denbo (mais pas son ex-lover Cindy) être anéantie par la toute puissance Peabody. On ne peut s'empêcher de trouver cela unfair, surtout que la série à la main particulièrement lourde avec ce personnage qui nous aura tout de même bien diverti au long de la saison. On apprécie de lui voir conserver son allant face aux ultimes railleries de Kit, un peu superfétatoires dans la mesure où celle-ci n'est strictement pour rien dans la victoire finale. Bon retour à DD au pays des flamands roses, des hors-bords, des courses de chiens et des saladiers copieusement remplis (sans oublier les éphèbes français).
Le tournage hors normes de Lez Girls en vient à son terme, ce qui constitue quasiment le seul événement de l'épisode évoquant une fin de saison. Notons qu'alors que les saisons 4 et 5 nous ont semblé abuser des célébrations, jusqu'à susciter une lassante répétitivité, Loyal and True n'en compte pas moins de trois : cette fête de fin de tournage, le cocktail autour de l'œuvre de Jodi et le triomphe au She-Bar. On sature. On apprécie par contre vivement l'absence d'un happy-end rocambolesque contrant le succès d'Adèle, assez fascinante dans la perversité. On la découvre fumer artistiquement la cigarette, un indice bien connu d'adversaire grand train dans une série télé. Il reste dommage, et peu crédible, que Tina lui oppose une aussi faible résistance quand Adèle l'expulse à son tour du plateau. Si l'ultime rebondissement de la soirée (le travestissement opportuniste de la conclusion du fil) paraît bien trouvé et renforcer l'intérêt, la mise en scène trop sensationnaliste de l'ensemble en minore l'effet. Que tout ceci est démonstratif...
Un des moments forts de l'épisode survient néanmoins au cours de cette soirée, avec le discours de de Jenny. On s'attend à une énième manifestation de l'égocentrisme puéril de la belle brune, mais c'est le contraire qui survient. Jenny parle avec une émotion aussi sincère que sobre, en remerciant avec élégance son équipe plutôt qu'en s'apitoyant sur elle même. On se dit que l'écrivaine va sortir par le haut de cette aventure et peut-être même enfin surmonter ses démons, quand patatras voici la liaison maladroite de Shane et Nikki qui lui tombe dessus, la ramenant dramatiquement en arrière. On espère que Jen va rebondir, car on se lasse de voir la série s'acharner sur elle comme à plaisir, cela devient prévisible et un peu ridicule. Occasionnant cette dérive de Shane, la rupture entre et Molly, orchestrée par Phyllis, apparaît bien théâtrale, même s'il est difficile de donner entièrement tort à la mère. Shane/Molly nous aura rarement intéressé, il en va de même pour cette séparation cousue de fil blanc et considérablement accélérée. Ilfaut bien avoue que Molly, tout comme Nikki, pèsent négativement à l’heure du bilan de cette saison.
Alice et Tasha semblent désormais vivre un processus d’inexorable délitement, comparable à ce qu’ont connu Tina et Bette en saison 3, quoique dépourvu de l’aspect empoissonné et pervers de l’époque. Qu’elles s’éloignent l’une de l’autre pour des inégalités financières ou sociales, après avoir tant combattu pour leur couple n’est pas absurde en soi, simplement on n’a aucune en vie de voir cela. Si le fond désole, la forme ne convainc pas. On trouve ici beaucoup de scènes verbeuses, notamment entre Alice et son flirt dont on ne comprend toujours pas l’intérêt de l’introduction. Cela semble une malédiction dans cette série que de faire intervenir une tierce personne, alors que l’érosion d’un couple suscite plus d’intérêt quand elle se développe en interne, avec la désynchronisation inéluctable de deux personnes s’aimant encore. L’arrivée d’un(e) tiers précipite les choses, tout en perdant en subtilité. On a eu Lara face à Alice/Dana, Henry face à Tina/Bette mais aussi Gabriel face à Shane/Carmen ou encore Phyllis face à Shane/Molly, et maintenant cela. On déplore aussi sur le récit se focalise bien davantage sur Alice que sur Tasha, il nous semblait pourtant qu’en deux saison celle-ci était entrée de plein pied dans la série.
Par ailleurs, non seulement Grace n’a pas eu le droit de revenir, ce paraît réellement navrant, mais de plus, également privé de Tom, Max n’a visiblement plus rien à dire. On se demande ce que les auteurs vont pouvoir lui trouver à exprimer en saison 6.
Fort heureusement l’épisode quelques atouts à son actif. Sans doute afin de marquer le coup, la réalisation accomplit l’effort de tourner l’ensemble de l’épisode à los Angeles, ce qui nous vaut de superbes panoramas e la ville, ainsi que quelques scènes se déroulant en des lieux emblématiques parfaitement mis en valeur, comme le très chic Venice ou Pacific Avenue. On y observe d’ailleurs que Tasha et Alice s’y promènent à deux pas de l’endroit où Hank croisait Surfer Girl à l’issue de la deuxième saison de Californication. Malgré les efforts héroïques, et le plus souvent performants, déployés à Vancouver, cette saveur authentiquement californienne se savoure avec délice.
Mais c’est bien le radieux bonheur retrouvé de Tina et Bette qui en définitive constitue le meilleur de Loyal and True. Cette lumière qui n’appartient qu’à elles transcendent plusieurs scènes, come celle de la famille en voiture, où Tina (sinon Laurel elle même) paraît particulièrement amusée par le charmant babil d’Angelica. Cette scène chaleureuse nous indique également qu’à propos de la querelle de la saison dernière à propos du choix de la maternelle c’est bien elle qui a eu le dernier mot ! on adore également leur discussion dans le jardin en forme de bilan d’après la tempête, et où l’avenir se dessine à nouveau. Les deux actrices sont admirables et rayonnent de concert comme rarement. La vengeance assez mesquine et perverse de Jodi (cette manière de rassembler les amies avec force risettes, afin que l’humiliation de Bette soit la plus publique possible) paraît invraisemblable pour plusieurs raisons, comme l’absence de tout rapport entre cet installation high tech et les assemblages de bric et de broc coutumiers de l’artiste. D’ailleurs c’est bien la première fois qu’une de ses œuvres apparaît intéressante visuellement parlant! On s’étonne également de la vitesse avec laquelle elle a du tout reprogrammer, ainsi que de la provenance mystérieuse de vidéos aussi nombreuses de Bette.
Mais qu’importe, c’est très bien que Jodi ait eu sa petite revanche, comme cela bette a payé le prix et pourra poursuivre sans remords ni regrets avec Tina. Tina consolant Bette l’éplorée paraît comporter une pose quelque peu théâtrale, mais le talent et la conviction des artistes permettent de dépasser cela. On aime la nouvelle Tina, plus affirmée et entreprenante, tandis que Bette a appris à mieux aimer Tina en se mettant moins en avant dans leur relation. Cette crise si longue et parfois insoutenable leur aura permis au moins permis de reconstruire leur couple sur des bases plus saines et équilibrées. On touche du bois tout en en leur souhaitant de ne pas dilapider cette précieuse et rare seconde (troisième...) chance au cours de la saison 6 ! Hormis quelques errements passagers, la saison présente aura admirablement réussi ce segment du récit. Leur slow final apparaît comme l’un des moments les plus beaux, tendres et sensuels de la série, d’autant qu’il se voit porté par la somptueuse adaptation de Walk on By par Isaac Hayes (on recommande également chaudement celle de Diana Krall dans l’album Quiet Nights). Une chanson une nouvelle fois admirablement choisie, comme The L Word sait si bien le faire. L’incomparable version originale de Dionne Warwick vient idéalement conclure cette saison certes inégale, mais contenant toujours bon nombre de pépites, tels ces superbes génériques de fin rivant à l’écran jusqu’au dernier instant.
Le final de la saison 5 déçoit par l’absence de l’élévation du récit que l’on attend de ce genre d »évènement, et qu’avait su accomplir son équivalent de la saison précédente. Au contraire plusieurs éléments du récit fonctionnent plus médiocrement qu’à l’ordinaire, même si Bette/Tina et Los Angeles répondent pleinement à l’appel et que l’on enregistre enfin le retour d’Hélèna.
Le grand rebondissement apporté par l'épisode demeure le spectaculaire retour d'Héléna. Il se produit d'une manière quelque peu curieuse car alors que Peggy est conduite en urgence à l'hôpital, sa fille est déjà là à l'attendre, venue depuis... Tahiti. Si la scène reste avant tout amusante (s'il y a bien quelqu'un qui les enterra toutes dans cette série, c'est Peggy Peabody). La concordance de temps étonne quelque peu, de même qu'il suffise d'un court séjour à L.A. pour que la jadis exaltée Héléna tire quasiment un trait sur sa relation avec Dusty. Ses enfants demeurent de plus toujours perdus dans le néant. Tout comme lors de son départ, cette histoire apparaît construite de bric et de broc, sans souci de vraisemblance même si la confrontation entre mère et fille tient ses promesses.. Mais qu'importe, que l'irrésistible Anglaise de la série soit en piste pour la saison 6 demeure une excellente nouvelle en soi.
Pour l'heure elle revient en sauveur, renversant totalement le fil des évènements de la Guerre du Planet. L'on doit avouer une certaine gêne à voir Dawn Denbo (mais pas son ex-lover Cindy) être anéantie par la toute puissance Peabody. On ne peut s'empêcher de trouver cela unfair, surtout que la série à la main particulièrement lourde avec ce personnage qui nous aura tout de même bien diverti au long de la saison. On apprécie de lui voir conserver son allant face aux ultimes railleries de Kit, un peu superfétatoires dans la mesure où celle-ci n'est strictement pour rien dans la victoire finale. Bon retour à DD au pays des flamands roses, des hors-bords, des courses de chiens et des saladiers copieusement remplis (sans oublier les éphèbes français).
Le tournage hors normes de Lez Girls en vient à son terme, ce qui constitue quasiment le seul événement de l'épisode évoquant une fin de saison. Notons qu'alors que les saisons 4 et 5 nous ont semblé abuser des célébrations, jusqu'à susciter une lassante répétitivité, Loyal and True n'en compte pas moins de trois : cette fête de fin de tournage, le cocktail autour de l'œuvre de Jodi et le triomphe au She-Bar. On sature. On apprécie par contre vivement l'absence d'un happy-end rocambolesque contrant le succès d'Adèle, assez fascinante dans la perversité. On la découvre fumer artistiquement la cigarette, un indice bien connu d'adversaire grand train dans une série télé. Il reste dommage, et peu crédible, que Tina lui oppose une aussi faible résistance quand Adèle l'expulse à son tour du plateau. Si l'ultime rebondissement de la soirée (le travestissement opportuniste de la conclusion du fil) paraît bien trouvé et renforcer l'intérêt, la mise en scène trop sensationnaliste de l'ensemble en minore l'effet. Que tout ceci est démonstratif...
Un des moments forts de l'épisode survient néanmoins au cours de cette soirée, avec le discours de de Jenny. On s'attend à une énième manifestation de l'égocentrisme puéril de la belle brune, mais c'est le contraire qui survient. Jenny parle avec une émotion aussi sincère que sobre, en remerciant avec élégance son équipe plutôt qu'en s'apitoyant sur elle même. On se dit que l'écrivaine va sortir par le haut de cette aventure et peut-être même enfin surmonter ses démons, quand patatras voici la liaison maladroite de Shane et Nikki qui lui tombe dessus, la ramenant dramatiquement en arrière. On espère que Jen va rebondir, car on se lasse de voir la série s'acharner sur elle comme à plaisir, cela devient prévisible et un peu ridicule. Occasionnant cette dérive de Shane, la rupture entre et Molly, orchestrée par Phyllis, apparaît bien théâtrale, même s'il est difficile de donner entièrement tort à la mère. Shane/Molly nous aura rarement intéressé, il en va de même pour cette séparation cousue de fil blanc et considérablement accélérée. Ilfaut bien avoue que Molly, tout comme Nikki, pèsent négativement à l’heure du bilan de cette saison.
Alice et Tasha semblent désormais vivre un processus d’inexorable délitement, comparable à ce qu’ont connu Tina et Bette en saison 3, quoique dépourvu de l’aspect empoissonné et pervers de l’époque. Qu’elles s’éloignent l’une de l’autre pour des inégalités financières ou sociales, après avoir tant combattu pour leur couple n’est pas absurde en soi, simplement on n’a aucune en vie de voir cela. Si le fond désole, la forme ne convainc pas. On trouve ici beaucoup de scènes verbeuses, notamment entre Alice et son flirt dont on ne comprend toujours pas l’intérêt de l’introduction. Cela semble une malédiction dans cette série que de faire intervenir une tierce personne, alors que l’érosion d’un couple suscite plus d’intérêt quand elle se développe en interne, avec la désynchronisation inéluctable de deux personnes s’aimant encore. L’arrivée d’un(e) tiers précipite les choses, tout en perdant en subtilité. On a eu Lara face à Alice/Dana, Henry face à Tina/Bette mais aussi Gabriel face à Shane/Carmen ou encore Phyllis face à Shane/Molly, et maintenant cela. On déplore aussi sur le récit se focalise bien davantage sur Alice que sur Tasha, il nous semblait pourtant qu’en deux saison celle-ci était entrée de plein pied dans la série.
Par ailleurs, non seulement Grace n’a pas eu le droit de revenir, ce paraît réellement navrant, mais de plus, également privé de Tom, Max n’a visiblement plus rien à dire. On se demande ce que les auteurs vont pouvoir lui trouver à exprimer en saison 6.
Fort heureusement l’épisode quelques atouts à son actif. Sans doute afin de marquer le coup, la réalisation accomplit l’effort de tourner l’ensemble de l’épisode à los Angeles, ce qui nous vaut de superbes panoramas e la ville, ainsi que quelques scènes se déroulant en des lieux emblématiques parfaitement mis en valeur, comme le très chic Venice ou Pacific Avenue. On y observe d’ailleurs que Tasha et Alice s’y promènent à deux pas de l’endroit où Hank croisait Surfer Girl à l’issue de la deuxième saison de Californication. Malgré les efforts héroïques, et le plus souvent performants, déployés à Vancouver, cette saveur authentiquement californienne se savoure avec délice.
Mais c’est bien le radieux bonheur retrouvé de Tina et Bette qui en définitive constitue le meilleur de Loyal and True. Cette lumière qui n’appartient qu’à elles transcendent plusieurs scènes, come celle de la famille en voiture, où Tina (sinon Laurel elle même) paraît particulièrement amusée par le charmant babil d’Angelica. Cette scène chaleureuse nous indique également qu’à propos de la querelle de la saison dernière à propos du choix de la maternelle c’est bien elle qui a eu le dernier mot ! on adore également leur discussion dans le jardin en forme de bilan d’après la tempête, et où l’avenir se dessine à nouveau. Les deux actrices sont admirables et rayonnent de concert comme rarement. La vengeance assez mesquine et perverse de Jodi (cette manière de rassembler les amies avec force risettes, afin que l’humiliation de Bette soit la plus publique possible) paraît invraisemblable pour plusieurs raisons, comme l’absence de tout rapport entre cet installation high tech et les assemblages de bric et de broc coutumiers de l’artiste. D’ailleurs c’est bien la première fois qu’une de ses œuvres apparaît intéressante visuellement parlant! On s’étonne également de la vitesse avec laquelle elle a du tout reprogrammer, ainsi que de la provenance mystérieuse de vidéos aussi nombreuses de Bette.
Mais qu’importe, c’est très bien que Jodi ait eu sa petite revanche, comme cela bette a payé le prix et pourra poursuivre sans remords ni regrets avec Tina. Tina consolant Bette l’éplorée paraît comporter une pose quelque peu théâtrale, mais le talent et la conviction des artistes permettent de dépasser cela. On aime la nouvelle Tina, plus affirmée et entreprenante, tandis que Bette a appris à mieux aimer Tina en se mettant moins en avant dans leur relation. Cette crise si longue et parfois insoutenable leur aura permis au moins permis de reconstruire leur couple sur des bases plus saines et équilibrées. On touche du bois tout en en leur souhaitant de ne pas dilapider cette précieuse et rare seconde (troisième...) chance au cours de la saison 6 ! Hormis quelques errements passagers, la saison présente aura admirablement réussi ce segment du récit. Leur slow final apparaît comme l’un des moments les plus beaux, tendres et sensuels de la série, d’autant qu’il se voit porté par la somptueuse adaptation de Walk on By par Isaac Hayes (on recommande également chaudement celle de Diana Krall dans l’album Quiet Nights). Une chanson une nouvelle fois admirablement choisie, comme The L Word sait si bien le faire. L’incomparable version originale de Dionne Warwick vient idéalement conclure cette saison certes inégale, mais contenant toujours bon nombre de pépites, tels ces superbes génériques de fin rivant à l’écran jusqu’au dernier instant.
Walk on By...
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Présentation de la saison 5
Dernier coup d'oeil à la saison 5...
et très vite la 6 !
Cette cinquième période paraît plus inégale que les précédentes. En effet alors que jusqu’ici chaque saison apportait un véritable renouvellement dans les intrigues de la série, voire dans son atmosphère générale, celle-ci se contente de continuer les grands axes issus de la précédente (tournage de Lez Girls, chemin vers la réconciliation de Tina et Bette, les démêlés de Tasha et Alice), sans réellement marquer d’inflexion de l’ambiance générale, désormais plus proche des soaps traditionnels. Les quelques créations de la saison 5 ne convainquent guère, telles Nikki et Molly, ainsi que leur relations assez peu captivantes avec Jenny et Shane. Le même manque de réussite s’observe dans les tentatives d’évolution des personnages, dont Shane retombant de façon désespérante dans ses travers de toujours, après avoir connu une progression intéressante avec son demi-frère, ou Alice, moins sympathique qu’à l’accoutumée en seconde partie de saison. La saison souffre plus généralement d’usure, The L Word semblant connaître des difficultés à innover, après avoir exploré l’essentiel de ce que son modèle, quasi uniquement basé sur le relationnel, avait à offrir.
Néanmoins cette saison 5 n’est pas synonyme de crépuscule, il s’en faut de beaucoup. Le savoir faire des auteures, mais aussi des réalisatrices demeure intact, conférant un véritable intérêt à cette poursuite de fils narratifs. Le tournage de Lez Girls séduit par son atmosphère électrique, mais aussi par sa relecture originale de la saison 1, non exempte d’une évocation de l’aventure The L Word elle-même. La longue marche vers la résurgence du couple Tina-Bette se montre, la plupart du temps, fort joliment narrée. Il en va de même pour ce duo passionnément conflictuel formé par Tasha et Alice, avec en point, d’orgue une évocation éloquente et bien ajustée du refus de l’homosexualité par l’armée américaine, alors en pleine actualité. La saison parvient tout de même à susciter deux adversaires à nos héroïnes, la véhémente Dawn Denbo (and her lover Cindy) et l’énigmatique Adèle, qui, chacune dans son genre, vont parvenir à pimenter l’intrigue. Et les fondamentaux de la série perdurant dont l’humour souvent acidulé et surtout cette humanité sensible des personnages, les rendant captivants jusque leurs errements. Surtout, les actrices apparaissent toujours aussi talentueuses et impliquées, avec, particulièrement mises en évidence cette saison, l’épatante Mia Kirshner et le duo si fusionnel de Laurel Holloman et Jennifer Beals.
En définitive, si la saison, c’est vrai, nous laisse plus partagés qu’à l’ordinaire, l’essoufflement de la série apparaît loin d’être généralisé. The L Word constitue à représenter le plus prenant et audacieux des dramas sentimentaux contemporains.
Néanmoins cette saison 5 n’est pas synonyme de crépuscule, il s’en faut de beaucoup. Le savoir faire des auteures, mais aussi des réalisatrices demeure intact, conférant un véritable intérêt à cette poursuite de fils narratifs. Le tournage de Lez Girls séduit par son atmosphère électrique, mais aussi par sa relecture originale de la saison 1, non exempte d’une évocation de l’aventure The L Word elle-même. La longue marche vers la résurgence du couple Tina-Bette se montre, la plupart du temps, fort joliment narrée. Il en va de même pour ce duo passionnément conflictuel formé par Tasha et Alice, avec en point, d’orgue une évocation éloquente et bien ajustée du refus de l’homosexualité par l’armée américaine, alors en pleine actualité. La saison parvient tout de même à susciter deux adversaires à nos héroïnes, la véhémente Dawn Denbo (and her lover Cindy) et l’énigmatique Adèle, qui, chacune dans son genre, vont parvenir à pimenter l’intrigue. Et les fondamentaux de la série perdurant dont l’humour souvent acidulé et surtout cette humanité sensible des personnages, les rendant captivants jusque leurs errements. Surtout, les actrices apparaissent toujours aussi talentueuses et impliquées, avec, particulièrement mises en évidence cette saison, l’épatante Mia Kirshner et le duo si fusionnel de Laurel Holloman et Jennifer Beals.
En définitive, si la saison, c’est vrai, nous laisse plus partagés qu’à l’ordinaire, l’essoufflement de la série apparaît loin d’être généralisé. The L Word constitue à représenter le plus prenant et audacieux des dramas sentimentaux contemporains.
Dernier coup d'oeil à la saison 5...
et très vite la 6 !
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Re: Série "The L Word"
Sixième saison (2009)
Allez, pour la dernière saison on s'offre un ultime tour de piste. Today :
Tina & Bette
James
6-01) Longue journée (Long Night’s Journey Into Day, LLL)
La saison débute par une double bombe tonitruante, explosant dès la séquence d’ouverture. On découvre ainsi le décès aussi brutal qu’encore mystérieux de Jenny. Son corps inanimé flotte dans l’emblématique piscine. On voit bien la symbolique sous-jacente : nous avons pénétré dans ce petit monde en compagnie de jenny, nous le quitterons avec son décès, ces deux évènements se déroulant exactement au même endroit, dans ce jardin où elle rencontra jadis Tina. Outre que l’effet de surprise a bien entendu été émoussé par les informations reçues infailliblement sur le net, la démarche semble assez tirée à la ligne. Et puis qu’elle idée, vraiment, de se priver de l’apport du personnage le plus original de la série et d’une comédienne supérieurement douée ? Mais les regrets s’effacent vite car la deuxième explosion retentit quand on s’aperçoit que la policière chargée de l’enquête n’est autre que Xéna, la Princesse Guerrière ! Ou du moins sa talentueuse et sculpturale interprète, Lucy Lawless. On imagine le caractère vertigineux du télescopage des références, Xéna chez les lesbiennes de Los Angeles équivaut à l’Agent Dale Cooper dans les X-Files ou le Captain Kirk dans Star Wars. C’est énorme. De plus, volontairement ou non, son apparition en justicière reprend plusieurs codes de sa série, l’ensemble se révèle très amusant à suivre.
Mais voici que déjà se lance le générique, sans aucune changement vis-à-vis du celui de la saison écoulée. Or, à son issue l’épisode nous ramène trois mois plus tôt, lors de la fatidique fête de clôture du tournage de Lez Girls. Non seulement le come back paraît pour le moins important, mais de plus par la suite plus aucune référence ne sera faite au drame. On suppose que l’on y aboutira plus tard dans la saison, amis présenter un tel évènement puis le laisser totalement de côté paraît maladroit. De plus assister de nouveau aux principaux évènements de cette mémorable soirée compense partiellement l’absence du récapitulatif de la saison précédente, un petit cérémonial auquel on s’était attaché au fil du temps. Regarder l’admirable discours de Jenny en se disant qu’elle n’a désormais que moins de 100 jours à vivre rajoute une vraie émotion. Par la suite nous suivons les diverses péripéties vécues par les différentes filles au cours d’une très longue nuit, agitée et fiévreuse. Ce mouvement recentre The L Word des grandeurs et misères hollywoodiennes vers le quotidien de ses héroïnes, soit le cœur de son récit. Une très bonne idée, Mme si Lez Girls a été une aventure souvent captivante à suivre, après deux saison on apprécie ce retour aux sources, d’autant que ces différentes histoires se montrent globalement très réussies.
Kit et Héléna sont donc désormais associées, le She-Bar se voyant astucieusement renommé The Hit (contraction des eux prénoms). Si ce récit demeure périphérique, il nous vaut des cènes joliment agencées, les deux personnages se complétant finalement à merveille. Qu’un personnage intègre pleinement son évolution est toujours positif et on apprécie qu’Héléna s’implique totalement dans l’affaire, au lieu de juste signer un chèque. Peggy n’avait pas tort finalement ! Son expérience carcérale l’aide même à maîtriser les clientes énervées. Rachel Shelley se montre toujours aussi épatante. Si la disparition de Dawn Denbo laisse des regrets, elle semble logique. Par contre on s’inquiète de si peu apercevoir Max. Tom compte aussi parmi les disparus, Jodi doit ruminer dans son coin.
Tina et bette resplendissent toujours du bonheur retrouvé, tandis que cette historiette autour de la fièvre supposée d’Angelica s’avère charmante et distrayante. En effet on ne s’inquiète pas du tout et la totale inaptitude de bette à tout ce qui ressort du manuel reste un fil rouge amusant de la série (encore une différence avec Jodi…). On y voit principalement un biais éloquent, permettant de constater à quel point la famille a su se reconstituer, avec au passage un grand moment de Bette aux urgences, avec une de ces colères dont elle a le secret. L’épisode évite cependant la mièvrerie en insérant astucieusement une légère controverse entre les deux femmes à propos de la grave erreur commise par Shane. Bette n’est plus la croisée de la monogamie d’antan et Tina n’hésite pas à se montrer incisive. Tout va bien pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, quand Bette, toute émue, promet solennellement à Tina de ne plus jamais la tromper. Evidemment une sirène stridente se met soudainement à retentir, et des voyants rouges vif à s’allumer, cette fois c’est sûr, Bette va remettre ça. Deuxième chronique d’une catastrophe annoncée dans cette saison !
Les nuages semblent également s’accumuler sur Alice/Tasha, mais que leur crise éclate au grand jour apparaît finalement positif. Les deux femmes prennent le taureau par les cornes et abordent ouvertement les problèmes, ce qui s’avère périlleux mais évite cette dérive inexorable qu’ont connu Tina et Bette au cours de la saison 3. L’espoir demeure et ce couple parvient encore et toujours à maintenir son intérêt. Le court départ de Tasha paraît de plus apporter une indication sur cette dernière saison. On assiste en effet à un début de coup d’œil dans le rétroviseur à la LOST, avec déjà le retour de deux anciennes, Papi et l’inénarrable Gabby Deveaux, toutes deux « en pleine action ». Via Alice, qui parvient à rendre cela divertissant, l’épisode ne tente nullement d’expliquer l’absence de Papi, se contentant de jouer la connivence, une vieille ficelle de scénariste. Si Papi s’en tient à un registre minimal, la Némésis personnelle d’Alice se montre aussi vipérine qu’à l’accoutumée. Le ping-pong des deux femmes apporte une note d’humour bienvenue, indiquant bien que le drame n’aura pas lieu. A l’heure des bilans on regrettera certainement que la série n’ait pas accordé plus de place à Gabby.
Fort logiquement c’est cependant Jenny, dans cette saison où son devenir devrait logiquement cristalliser l’attention, qui porte les scènes les plus fortes de l’épisode. Son explication orageuse avec Shane et Nikky reste un moment très intense ; La narration établit d’ailleurs un contraste élégant entre ce passage éruptif et la vengeance glacée qu’elle exerce plus tard envers le jeune actrice. En filigrane on retrouve cette fameuse revanche sexuelle que jenny s’est persuadé avoir subi de la part de Tim. Le personnage semble décidément marqué par cette aventure, ce qui ressort cohérent mais assez glaçant. Exit Nikki, on ne la pleurera pas beaucoup, tant elle aura souligné son inconséquence et le caractère superficiel de sa relation avec Jen. Probable sortie de scène également pour Molly, certes plus attachante, mais dont l’éviction par une sombre manœuvre de Jenny demeure sans doute l’acte le plus crucial de l’épisode. Le récit titille en effet habilement le spectateur sur le sentiment qui anime alors Jen. S’agit-il de basse vengeance ou plutôt de l’éviction d’une rivale ? on en peut s’empêcher de noter ce mouvement convergent les laissant simultanément célibataires, alors que Jenny parle cœur concernant spécifiquement Shane, avec qui la complicité a toujours été si particulière, et que le trouble du sentiment est chez elle à son comble. Un suspens sentimental prenant se fait jour, tout de même nimbé d’incrédulité !
De son côté, l’épopée de Shane à la recherche d’un toit pour dormir constitue un fil rouge particulièrement divertissant pour cet épisode. Long Night’s Journey Into Day souffre de porter thème central de saison bien peu convaincant mais démontre de réelles qualités d’humour et d’émotion, pourvu que l’on parvienne à en faire abstraction.
La saison débute par une double bombe tonitruante, explosant dès la séquence d’ouverture. On découvre ainsi le décès aussi brutal qu’encore mystérieux de Jenny. Son corps inanimé flotte dans l’emblématique piscine. On voit bien la symbolique sous-jacente : nous avons pénétré dans ce petit monde en compagnie de jenny, nous le quitterons avec son décès, ces deux évènements se déroulant exactement au même endroit, dans ce jardin où elle rencontra jadis Tina. Outre que l’effet de surprise a bien entendu été émoussé par les informations reçues infailliblement sur le net, la démarche semble assez tirée à la ligne. Et puis qu’elle idée, vraiment, de se priver de l’apport du personnage le plus original de la série et d’une comédienne supérieurement douée ? Mais les regrets s’effacent vite car la deuxième explosion retentit quand on s’aperçoit que la policière chargée de l’enquête n’est autre que Xéna, la Princesse Guerrière ! Ou du moins sa talentueuse et sculpturale interprète, Lucy Lawless. On imagine le caractère vertigineux du télescopage des références, Xéna chez les lesbiennes de Los Angeles équivaut à l’Agent Dale Cooper dans les X-Files ou le Captain Kirk dans Star Wars. C’est énorme. De plus, volontairement ou non, son apparition en justicière reprend plusieurs codes de sa série, l’ensemble se révèle très amusant à suivre.
Mais voici que déjà se lance le générique, sans aucune changement vis-à-vis du celui de la saison écoulée. Or, à son issue l’épisode nous ramène trois mois plus tôt, lors de la fatidique fête de clôture du tournage de Lez Girls. Non seulement le come back paraît pour le moins important, mais de plus par la suite plus aucune référence ne sera faite au drame. On suppose que l’on y aboutira plus tard dans la saison, amis présenter un tel évènement puis le laisser totalement de côté paraît maladroit. De plus assister de nouveau aux principaux évènements de cette mémorable soirée compense partiellement l’absence du récapitulatif de la saison précédente, un petit cérémonial auquel on s’était attaché au fil du temps. Regarder l’admirable discours de Jenny en se disant qu’elle n’a désormais que moins de 100 jours à vivre rajoute une vraie émotion. Par la suite nous suivons les diverses péripéties vécues par les différentes filles au cours d’une très longue nuit, agitée et fiévreuse. Ce mouvement recentre The L Word des grandeurs et misères hollywoodiennes vers le quotidien de ses héroïnes, soit le cœur de son récit. Une très bonne idée, Mme si Lez Girls a été une aventure souvent captivante à suivre, après deux saison on apprécie ce retour aux sources, d’autant que ces différentes histoires se montrent globalement très réussies.
Kit et Héléna sont donc désormais associées, le She-Bar se voyant astucieusement renommé The Hit (contraction des eux prénoms). Si ce récit demeure périphérique, il nous vaut des cènes joliment agencées, les deux personnages se complétant finalement à merveille. Qu’un personnage intègre pleinement son évolution est toujours positif et on apprécie qu’Héléna s’implique totalement dans l’affaire, au lieu de juste signer un chèque. Peggy n’avait pas tort finalement ! Son expérience carcérale l’aide même à maîtriser les clientes énervées. Rachel Shelley se montre toujours aussi épatante. Si la disparition de Dawn Denbo laisse des regrets, elle semble logique. Par contre on s’inquiète de si peu apercevoir Max. Tom compte aussi parmi les disparus, Jodi doit ruminer dans son coin.
Tina et bette resplendissent toujours du bonheur retrouvé, tandis que cette historiette autour de la fièvre supposée d’Angelica s’avère charmante et distrayante. En effet on ne s’inquiète pas du tout et la totale inaptitude de bette à tout ce qui ressort du manuel reste un fil rouge amusant de la série (encore une différence avec Jodi…). On y voit principalement un biais éloquent, permettant de constater à quel point la famille a su se reconstituer, avec au passage un grand moment de Bette aux urgences, avec une de ces colères dont elle a le secret. L’épisode évite cependant la mièvrerie en insérant astucieusement une légère controverse entre les deux femmes à propos de la grave erreur commise par Shane. Bette n’est plus la croisée de la monogamie d’antan et Tina n’hésite pas à se montrer incisive. Tout va bien pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, quand Bette, toute émue, promet solennellement à Tina de ne plus jamais la tromper. Evidemment une sirène stridente se met soudainement à retentir, et des voyants rouges vif à s’allumer, cette fois c’est sûr, Bette va remettre ça. Deuxième chronique d’une catastrophe annoncée dans cette saison !
Les nuages semblent également s’accumuler sur Alice/Tasha, mais que leur crise éclate au grand jour apparaît finalement positif. Les deux femmes prennent le taureau par les cornes et abordent ouvertement les problèmes, ce qui s’avère périlleux mais évite cette dérive inexorable qu’ont connu Tina et Bette au cours de la saison 3. L’espoir demeure et ce couple parvient encore et toujours à maintenir son intérêt. Le court départ de Tasha paraît de plus apporter une indication sur cette dernière saison. On assiste en effet à un début de coup d’œil dans le rétroviseur à la LOST, avec déjà le retour de deux anciennes, Papi et l’inénarrable Gabby Deveaux, toutes deux « en pleine action ». Via Alice, qui parvient à rendre cela divertissant, l’épisode ne tente nullement d’expliquer l’absence de Papi, se contentant de jouer la connivence, une vieille ficelle de scénariste. Si Papi s’en tient à un registre minimal, la Némésis personnelle d’Alice se montre aussi vipérine qu’à l’accoutumée. Le ping-pong des deux femmes apporte une note d’humour bienvenue, indiquant bien que le drame n’aura pas lieu. A l’heure des bilans on regrettera certainement que la série n’ait pas accordé plus de place à Gabby.
Fort logiquement c’est cependant Jenny, dans cette saison où son devenir devrait logiquement cristalliser l’attention, qui porte les scènes les plus fortes de l’épisode. Son explication orageuse avec Shane et Nikky reste un moment très intense ; La narration établit d’ailleurs un contraste élégant entre ce passage éruptif et la vengeance glacée qu’elle exerce plus tard envers le jeune actrice. En filigrane on retrouve cette fameuse revanche sexuelle que jenny s’est persuadé avoir subi de la part de Tim. Le personnage semble décidément marqué par cette aventure, ce qui ressort cohérent mais assez glaçant. Exit Nikki, on ne la pleurera pas beaucoup, tant elle aura souligné son inconséquence et le caractère superficiel de sa relation avec Jen. Probable sortie de scène également pour Molly, certes plus attachante, mais dont l’éviction par une sombre manœuvre de Jenny demeure sans doute l’acte le plus crucial de l’épisode. Le récit titille en effet habilement le spectateur sur le sentiment qui anime alors Jen. S’agit-il de basse vengeance ou plutôt de l’éviction d’une rivale ? on en peut s’empêcher de noter ce mouvement convergent les laissant simultanément célibataires, alors que Jenny parle cœur concernant spécifiquement Shane, avec qui la complicité a toujours été si particulière, et que le trouble du sentiment est chez elle à son comble. Un suspens sentimental prenant se fait jour, tout de même nimbé d’incrédulité !
De son côté, l’épopée de Shane à la recherche d’un toit pour dormir constitue un fil rouge particulièrement divertissant pour cet épisode. Long Night’s Journey Into Day souffre de porter thème central de saison bien peu convaincant mais démontre de réelles qualités d’humour et d’émotion, pourvu que l’on parvienne à en faire abstraction.
Allez, pour la dernière saison on s'offre un ultime tour de piste. Today :
Tina & Bette
James
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Re: Série "The L Word"
Un article trop sympa. Bonjour la haine
http://t-shirts.cafepress.com.au/jennifer-schecter
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Re: Série "The L Word"
6-02) L’Inattendu (Least Likely, LL)
Cet épisode donne à la saison des allures de soap pétillant mais classique, avec une succession de scènes aussi divertissantes que légèrement vaines. Le spectacle se voit de plus entaché de quelques maladresses, comme le prolongement quelque peu artificiel des axes narratifs de Lez Girls et de Jodi. On reste surtout peu convaincu par l'évolution du récit central, autour de Jenny, mais aussi de sa relation avec Shane.
L'aspect humoristique, parfaitement distrayant, de Least Likely se voit porté avec réussite par Bette/Tina et Alice/Tasha. Le passage à la galerie et la rencontre avec la sublime Kelly (Elizabeth Berkeley, encore une amie très proche de Jennifer Beals !) distraient par leur efficacité, l’affection que l’on poret aux personnages et le talent toujours aussi irrésistible des actrices. On ne se lasse pas de contempler le lumineux bonheur du couple reforgé, c’est vrai. Mais il faut avouer que ces scènes (la régulière oubliée, la légère jalousie) ont maintes fois été vu ailleurs dans les soaps sentimentaux/humoristiques à la Friends, dont on a l’impression que The L Word rejoint décidément le peloton. Il en va absolument de même pour les tribulations de Tasha /Alice la visite chez le psy encore un ancien de retour) constituant un standard absolu du genre. Certes l’on rit sans réserve, grâce à l’abattage insensé de Leisha Hailey, une coudée devant les copines dans le registre de la comédie pure. Le côté Clown Blanc/Auguste de Tasha/Alice fonctionne à la perfection, mais encore une fois, le sentiment de déjà vu prédomine. De plus le manque de réel enjeu transparaît, plus personne ne pouvant croire que la relation va se rompre, tandis que Kelly porte bel et bien une ombre sur Tina/Bette.
Malgré des postulats absurdes (Max désormais suivi médicalement mais qui ignore que la testostérone ne fonctionne pas comme la pilule), on est finalement davantage séduit par l’étonnante péripétie connue par Tom/Max, un couple demeurant lui totalement The L Word, émouvant et fort. Par ailleurs les explosives Phyllis et Joyce (et leurs toniques interprètes, totalement lâchées) nous ravissent encore et toujours. Mais ces histoires secondaires ne compensent pas de réelles maladresses de narration.
A l’issue de la saison 5 on pensait en avoir fini avec Lez Girls et Jodi, leurs histoires nous ont valu d’excellents moments mais deux saison cela suffit, on en a fait le tour. Le prolongement inattendu de ces fils narratifs ne convainc pas. On a bien compris que Lez Girls a été saboté par Hollywood, rabâcher cela avec le choix du titre ne fait que tirer à la ligne et n’apporte rien, de même que Jodi et Bette se battant froid. On a supprimé des personnages autrement intéressants par le passé, pourtant. Ces filons épuisés, il convient d ‘en ouvrir d’autres, mais encore faut-il que les auteures en aient encore les moyens, voire la simple volonté. L’ultime saison continue le jeu classique de réapparitions des anciens personnages, mais tire cette fois la mauvaise carte avec Dylan (et sa coiffure hideuse). Elle ne nous avait guère emballé naguère, il en va pareillement cette fois ci, les seuls bons moments venat du toujours épatant duo Alice/Héléna. Une pioche peu judicieuse, d’autant que s’il ya une fille que l’on aimerait retrouver c’est bien l’adorable Lara. Un retour de Carmen bouleverserait trop ce que les auteures entreprennent visiblement de bâtir entre Shane et Jenny.
Ce qui achève de pénaliser l’épisode demeure d’ailleurs ce qui tourne autour de cette dernière. La saison semble entamer un désastreux virage à la pseudo Agatha Christie autour de son décès prochain. A cet égard la haine véhémente de Nikki se montre d’une lourdeur pachydermique, désigner un suspect reste un art subtil et visiblement le policier à énigme ne compte pas parmi les atouts des scénaristes, ce n’est d’ailleurs pas de tout le cœur de métier de la série. Et puis, plus fondamentalement encore, chez la reine du crime, les coupables, potentiels ou avérés, ne sont rencontrés que lors du roman, ils ne véhiculent aucune charge émotive particulière et demeurent des rouages ludiques de l’intrigue. Il en va totalement autrement ici, et l’idée que l’une de nos amies soit une meurtrière paraît non seulement ridicule mais odieuse. Que cela soit totalement inopérant semble une simple évidence, et pourtant, selon les canons (ici dévoyés) du genre, nous découvrons Jen se montrer odieuse envers les autres jusqu’à l’absurde, même selon ses critères. Son intervention à propos de l’extension de la maison de Bette et Tina n’est ainsi pas du tout crédible. La marche forcée pour susciter des suspectes s’annonce un vrai chemin de croix.
Le pompon consiste cependant en cette brulante révélation entre Shane et Jen, soit un bouleversement de l’univers de la série dessiné en à peine deux épisodes, de manière terriblement précipitée et dépourvue de vraisemblance. On perçoit que les auteurs ne savent plus trop quoi raconter autour de ces personnages et qu’elles ont joué au jeu un peu vain de d’Aaron, Jenny et Tina la saison passée en se demandant qui pouvait bien coucher avec qui. Quel dommage de saboter une des plus belles et profondes amitiés de la série pour une histoire ne pouvant guère fonctionner. Ce n’est plus su soap, c’est de la telenovela. Que le talent des deux actrices subliment la scène ne change rien à l’affaire, une brusque bouffée délirante emporte la crédibilité de Shane et de Jenny, avec cette romance jaillie de nulle part.
Cet épisode donne à la saison des allures de soap pétillant mais classique, avec une succession de scènes aussi divertissantes que légèrement vaines. Le spectacle se voit de plus entaché de quelques maladresses, comme le prolongement quelque peu artificiel des axes narratifs de Lez Girls et de Jodi. On reste surtout peu convaincu par l'évolution du récit central, autour de Jenny, mais aussi de sa relation avec Shane.
L'aspect humoristique, parfaitement distrayant, de Least Likely se voit porté avec réussite par Bette/Tina et Alice/Tasha. Le passage à la galerie et la rencontre avec la sublime Kelly (Elizabeth Berkeley, encore une amie très proche de Jennifer Beals !) distraient par leur efficacité, l’affection que l’on poret aux personnages et le talent toujours aussi irrésistible des actrices. On ne se lasse pas de contempler le lumineux bonheur du couple reforgé, c’est vrai. Mais il faut avouer que ces scènes (la régulière oubliée, la légère jalousie) ont maintes fois été vu ailleurs dans les soaps sentimentaux/humoristiques à la Friends, dont on a l’impression que The L Word rejoint décidément le peloton. Il en va absolument de même pour les tribulations de Tasha /Alice la visite chez le psy encore un ancien de retour) constituant un standard absolu du genre. Certes l’on rit sans réserve, grâce à l’abattage insensé de Leisha Hailey, une coudée devant les copines dans le registre de la comédie pure. Le côté Clown Blanc/Auguste de Tasha/Alice fonctionne à la perfection, mais encore une fois, le sentiment de déjà vu prédomine. De plus le manque de réel enjeu transparaît, plus personne ne pouvant croire que la relation va se rompre, tandis que Kelly porte bel et bien une ombre sur Tina/Bette.
Malgré des postulats absurdes (Max désormais suivi médicalement mais qui ignore que la testostérone ne fonctionne pas comme la pilule), on est finalement davantage séduit par l’étonnante péripétie connue par Tom/Max, un couple demeurant lui totalement The L Word, émouvant et fort. Par ailleurs les explosives Phyllis et Joyce (et leurs toniques interprètes, totalement lâchées) nous ravissent encore et toujours. Mais ces histoires secondaires ne compensent pas de réelles maladresses de narration.
A l’issue de la saison 5 on pensait en avoir fini avec Lez Girls et Jodi, leurs histoires nous ont valu d’excellents moments mais deux saison cela suffit, on en a fait le tour. Le prolongement inattendu de ces fils narratifs ne convainc pas. On a bien compris que Lez Girls a été saboté par Hollywood, rabâcher cela avec le choix du titre ne fait que tirer à la ligne et n’apporte rien, de même que Jodi et Bette se battant froid. On a supprimé des personnages autrement intéressants par le passé, pourtant. Ces filons épuisés, il convient d ‘en ouvrir d’autres, mais encore faut-il que les auteures en aient encore les moyens, voire la simple volonté. L’ultime saison continue le jeu classique de réapparitions des anciens personnages, mais tire cette fois la mauvaise carte avec Dylan (et sa coiffure hideuse). Elle ne nous avait guère emballé naguère, il en va pareillement cette fois ci, les seuls bons moments venat du toujours épatant duo Alice/Héléna. Une pioche peu judicieuse, d’autant que s’il ya une fille que l’on aimerait retrouver c’est bien l’adorable Lara. Un retour de Carmen bouleverserait trop ce que les auteures entreprennent visiblement de bâtir entre Shane et Jenny.
Ce qui achève de pénaliser l’épisode demeure d’ailleurs ce qui tourne autour de cette dernière. La saison semble entamer un désastreux virage à la pseudo Agatha Christie autour de son décès prochain. A cet égard la haine véhémente de Nikki se montre d’une lourdeur pachydermique, désigner un suspect reste un art subtil et visiblement le policier à énigme ne compte pas parmi les atouts des scénaristes, ce n’est d’ailleurs pas de tout le cœur de métier de la série. Et puis, plus fondamentalement encore, chez la reine du crime, les coupables, potentiels ou avérés, ne sont rencontrés que lors du roman, ils ne véhiculent aucune charge émotive particulière et demeurent des rouages ludiques de l’intrigue. Il en va totalement autrement ici, et l’idée que l’une de nos amies soit une meurtrière paraît non seulement ridicule mais odieuse. Que cela soit totalement inopérant semble une simple évidence, et pourtant, selon les canons (ici dévoyés) du genre, nous découvrons Jen se montrer odieuse envers les autres jusqu’à l’absurde, même selon ses critères. Son intervention à propos de l’extension de la maison de Bette et Tina n’est ainsi pas du tout crédible. La marche forcée pour susciter des suspectes s’annonce un vrai chemin de croix.
Le pompon consiste cependant en cette brulante révélation entre Shane et Jen, soit un bouleversement de l’univers de la série dessiné en à peine deux épisodes, de manière terriblement précipitée et dépourvue de vraisemblance. On perçoit que les auteurs ne savent plus trop quoi raconter autour de ces personnages et qu’elles ont joué au jeu un peu vain de d’Aaron, Jenny et Tina la saison passée en se demandant qui pouvait bien coucher avec qui. Quel dommage de saboter une des plus belles et profondes amitiés de la série pour une histoire ne pouvant guère fonctionner. Ce n’est plus su soap, c’est de la telenovela. Que le talent des deux actrices subliment la scène ne change rien à l’affaire, une brusque bouffée délirante emporte la crédibilité de Shane et de Jenny, avec cette romance jaillie de nulle part.
Carmen
Papi
Nouvelle modélisation des personnages, cette fois très orientée consoles !
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 2 Sep 2010 - 8:13, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
En ce qui concerne leur relation je suis d'accord que c'est précipité.Après sur le fond,ce n'est pas si invraisemblable :elles se découvrent réellement dans la saison 2, elles ont Carmen en commun,Shane sauve Jenny à la fin de la saison. Au fur et à mesure,il y a une vrai complicité.Jenny accepte Shane comme elle est et vice-versa.
Mais je suis d'accord qu'il aurait fallu plus de temps pour que cette histoire s'installe,que ça ne fasse pas précipité.
edit:Estuaire c'est bien papi que tu as sur ton avatar? Tu vois tu succombes toi aussi :)
Mais je suis d'accord qu'il aurait fallu plus de temps pour que cette histoire s'installe,que ça ne fasse pas précipité.
edit:Estuaire c'est bien papi que tu as sur ton avatar? Tu vois tu succombes toi aussi :)
Lala- Duc(hesse)
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Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "The L Word"
Quelles soient très complices depuis toujours d’accord, et qu’elles aient affronté des épreuves ensemble, d’accord aussi. Mais je les voyais plutôt comme deux sœurs, car, même à l’époque de Carmen saison 2 je n’ai rien vu qui ressemble de près ou de loin à une relation amoureuse entre elles. J’appréciais d’autant plus leur amitié qu’elle représentait une spécificité dans un univers où les liaisons sont par contre tellement nombreuses. On perd quelque chose de rare au sein de la série, au profit d’un élément présent à profusion. Outre la précipitation insensée des évènements et les explications vraiment short ou invraisemblables (Jenny : « quand je t’ai vu avec Nikki, tu m’as brisé le coeur et j’ai compris que je t’aimais comme toutes ces filles idiotes », Shane : ah ben non, aucun commentaire), ce qui me sidère c’est que l’on lance un tel bouleversement à 6 épisodes de la fin. Si l’on avait fait de Shane/Jenny un second temps majeur de la série après Shane/Carmen, cela ne m’aurait pas du tout dérangé, bien au contraire. Mais que l’on gaspille deux saisons avec des relations bien moins intéressantes (Paige, Molly) pour balancer cela à la onzième heure, non. Ou alors tout ça c’est encore une combine, sans que l’on sache encore comment, pour avoir une suspecte de plus, et alors c’est gavant au possible.
Sinon, non ce n’est pas papi en avatar mais Kate Freelander, la nouvelle venue dans la saison 2 de Sanctuary, dont j’ai débuté la chronique. Ceci-dit, il ya une certaine ressemblance entre son interprète Agam Darshi (très présente dans le Fantastique) et Janina Gavankar, qui ont toutes deux des ascendances hindoues, pour partie. De plus Agam Darshi a également un petit rôle dans The L Word, où elle interprète une de serveuses du Planet. Le monde est petit !
Sinon, non ce n’est pas papi en avatar mais Kate Freelander, la nouvelle venue dans la saison 2 de Sanctuary, dont j’ai débuté la chronique. Ceci-dit, il ya une certaine ressemblance entre son interprète Agam Darshi (très présente dans le Fantastique) et Janina Gavankar, qui ont toutes deux des ascendances hindoues, pour partie. De plus Agam Darshi a également un petit rôle dans The L Word, où elle interprète une de serveuses du Planet. Le monde est petit !
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Retour à l'écran étonnant pour Leisha hailey, dans une prochaine production After Dark Originals. After Dark est un studio en vue dans le domaine de l'horreur, souvent teintée d'humour noir ou bien destroy. Sa collection « Originals » (en association avec Syfy) se veut au contraire un retour aux sources du genre, avec une exploitation hardcore de thèmes emblématiques, zombies, vampires etc. Une anthologie de huit films est prévue, celui de Leisha (Fertile Ground) reprenant le classique de la maison hantée isolée à la campagne et de la possession. Très Lovecraft comme ambiance, on est bien loin du Planet !.
http://www.dreadcentral.com/news/39254/after-dark-announces-fifth-original-title-adam-gieraschs-fertile-ground
http://www.dreadcentral.com/news/39254/after-dark-announces-fifth-original-title-adam-gieraschs-fertile-ground
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
6-03) LOL ! (LMFAO !, 6-03, L)
MDR ! Cette fois c'est officiel, ou les auteures ont organisé une fête de fin de série et ont oublié de dégriser avant d'écrire les ultimes épisodes ou une vaste conspiration a installé une bonbonne de LSD dans la climatisation du Planet. Parce que LMFAO ! va accumuler comme jamais les pépites d'invraisemblance, autant psychologiques que factuelles, au point de faire déraper toute la série dans la pampa du grand n'importe quoi. Toutefois quelques moments de pure drôlerie perdurent (bien le moins avec un tel titre), mais principalement grâce à Leisha Hailey, Jennifer Beals et Cybill Shepherd, qui se mobilisent pour sauver la baraque.
Le réveil de Jenny et Shane reste une fort joli moment, très tendre, quoique l'on pense par ailleurs du timing de leur relation. Encore faut-il subir la réapparition de Sounder 2, sans doute revenu de la dimension infernale dont il est issu. La découverte du pot aux roses par une Alice au toujours invincible radar nous vaut très clairement la meilleure scène de l'épisode, avec un grand récital Leisha. Alice au bord de la crise de nerf, diffusant immédiatement la nouvelle aux copines dont les réactions sont également irrésistibles (mention spéciale au rire irrépressible de Bette), cela fonctionne à la, perfection. On se régale, même si, à la base, le procédé apparaît un peu téléphoné. Par la suite Alice rompt avec sa pratique du outing télévisé, d'une façon particulièrement démonstrative : la lecture surprise en direct d'une lettre bouleversante de la soeur d'une victime de l'homophobie. Et puis après elle s'inquiète d'un renvoi quasi inéluctable. Ce qui est absurde, dans ce cas elle aurait du négocier cette évolution en amont avec les producteurs, c'est l'un ou l'autre. On éprouve la pénible impression que l'on écorne la crédibilité du récit pour simplement s'offrir un effet, même si celui-ci se montre effectivement percutant. Plus tard le malaise s'accentue avec ce recours à l'un des poncifs les plus éculés de séries américaines, le héros allant raisonner une personne menaçant de se jeter du haut d'un immeuble. Aucun second degré, aucun humour dans cette scène désespérément basique. On regrette également la moindre présence de Tasha.
La confrontation entre Bette et Jodi se poursuit, ce qui s'avère plus crispant qu'autre chose. Il est particulièrement triste de voir le personnage de Jodi se réduire à quelques postures hostiles, presqu'infantiles. Mais ce qui sidère principalement demeure la confrontation hallucinante et hallucinée en résultant entre Phyllis et Bette. Phyllis vire Bette, pour éviter les répercussions d'un procès pour harcèlement sexuel entre lesbiennes. Comme c'est un peu gros (Jodi ne veut en rien de cela), elle sort de son chapeau l'argument massue : Nadia aurait porté les mêmes accusations contre Bette, et si elle ne lui en a pas parlé c'était pourvoir mieux gérer l'affaire. On n'image qu'un présidente d'université n'avertisse pas un de ses doyens de telles accusations.. Il s'agit bien entendu d'une grosse rustine scénaristique ajoutée après coup. Pour parachever le panorama, Phyllis propose une liaison à Bette dès qu'elle l'aura licencié ! La scène reste amusante grâce à la fantaisie que la complicité de Cybill et Jennifer y insuffle, mais accumule trop de rocambolesque pour que l'on y adhère. The L Word donne l'impression d'avoir largué les amarres, privilégiant désormais la surenchère plutôt que la cohérence. On raffole d'un épisode décalé bien amené, mais toute une saison sous acide, cela risque de paraître long.
Une philosophie similaire se dénote dans l'inexorable et au combien concluante convergence vers le Crime de la Piscine, futur grand classique du policier à énigme. La chasse aux suspectes se poursuit cette fois c'est Tina (oui, Tina) qui s'y colle. La pellicule de Lez Girls a été volée, à l'aide d'une fausse lettre de la productrice Colère d'Aaron, qui (comme le reste de la planète) suspecte Jen, et désigne Tina comme étant responsable de son amie. Cela nous vaut cette scène absolument mémorable voyant Tina fixer la caméra d'un air mauvais, en maugréant « Fucking Jenny, I'm gonna fucking kill you ». C'est grandiose, Agatha Christie est ventilée façon puzzle. Aaron et Adèle se voient également embarqués dans la charrette, un peu plus, un peu moins... Dans le même temps, toujours selon la règle d'or du genre, Jen atteint de nouveaux sommets dans l'ignominie, en particulier vis a vis d'Alice. Personne ne croit non plus en ses dénégations proférées devant Tina, c'est clairement elle qui a fait le coup, en faisant porter le chapeau à son amie. Jenny n'a jamais été comme cela, même au pic de sa mégalomanie. En fait on assiste à l'émergence d'une nouvelle personnalité, maniaque et perverse. Cette violence froide et enténébrée qu'elle manifestait physiquement envers elle même, ou oralement envers autrui, règne désormais en maîtresse absolue, au paroxysme de sa puissance. Cela fait beaucoup de mues pour un seul personnage et celle-ci ne nous enthousiasme vraiment pas.
Le plus affligeant de l'épisode demeure néanmoins sa conclusion, lors d'une fête au Planet. Ah tiens, une fête,cela nous manquait, depuis le temps. Bette est virée (au moment où le ménage avait des projets), Alice et davantage encore Tina sont sur le point de l'être et de voir leurs carrières anéanties, mais tout cela doit visiblement se dérouler sur une autre plan astral parce que, sous le prétexte du peu palpitant sauvetage mené par Alice, nous les trouvons hilares le verre à la main, en train de rire longuement (jusqu'à en devenir crispantes) à propos de Shane/Jenny. La scène se révèle totalement déconnectée de ce qu'elles viennent de vivre et de ce qui s'annonce, c'est assez hallucinant. LMFAO ! veut visiblement en terminer à marche forcée par cette liesse générale, peu importe que cela soit totalement à contre courant. Le manque de cohérence devient vraiment une caractéristique de cette saison.
A la décharge de l'épisode le personnage de Shane se montre à son avantage, entre sa bonne vanne sur Eric Mabius, son bonnet de Stroumph et les mimiques si divertissantes de Kate Moennig L'imposante Sunset Boulevard confirme une entrée assez sensationnelle. Par contre, une énième fois, Max demeure totalement absent, sans doute parce que son émouvante histoire ne cadrait avec le rire à tout crin promu par LOL !.
Le réveil de Jenny et Shane reste une fort joli moment, très tendre, quoique l'on pense par ailleurs du timing de leur relation. Encore faut-il subir la réapparition de Sounder 2, sans doute revenu de la dimension infernale dont il est issu. La découverte du pot aux roses par une Alice au toujours invincible radar nous vaut très clairement la meilleure scène de l'épisode, avec un grand récital Leisha. Alice au bord de la crise de nerf, diffusant immédiatement la nouvelle aux copines dont les réactions sont également irrésistibles (mention spéciale au rire irrépressible de Bette), cela fonctionne à la, perfection. On se régale, même si, à la base, le procédé apparaît un peu téléphoné. Par la suite Alice rompt avec sa pratique du outing télévisé, d'une façon particulièrement démonstrative : la lecture surprise en direct d'une lettre bouleversante de la soeur d'une victime de l'homophobie. Et puis après elle s'inquiète d'un renvoi quasi inéluctable. Ce qui est absurde, dans ce cas elle aurait du négocier cette évolution en amont avec les producteurs, c'est l'un ou l'autre. On éprouve la pénible impression que l'on écorne la crédibilité du récit pour simplement s'offrir un effet, même si celui-ci se montre effectivement percutant. Plus tard le malaise s'accentue avec ce recours à l'un des poncifs les plus éculés de séries américaines, le héros allant raisonner une personne menaçant de se jeter du haut d'un immeuble. Aucun second degré, aucun humour dans cette scène désespérément basique. On regrette également la moindre présence de Tasha.
La confrontation entre Bette et Jodi se poursuit, ce qui s'avère plus crispant qu'autre chose. Il est particulièrement triste de voir le personnage de Jodi se réduire à quelques postures hostiles, presqu'infantiles. Mais ce qui sidère principalement demeure la confrontation hallucinante et hallucinée en résultant entre Phyllis et Bette. Phyllis vire Bette, pour éviter les répercussions d'un procès pour harcèlement sexuel entre lesbiennes. Comme c'est un peu gros (Jodi ne veut en rien de cela), elle sort de son chapeau l'argument massue : Nadia aurait porté les mêmes accusations contre Bette, et si elle ne lui en a pas parlé c'était pourvoir mieux gérer l'affaire. On n'image qu'un présidente d'université n'avertisse pas un de ses doyens de telles accusations.. Il s'agit bien entendu d'une grosse rustine scénaristique ajoutée après coup. Pour parachever le panorama, Phyllis propose une liaison à Bette dès qu'elle l'aura licencié ! La scène reste amusante grâce à la fantaisie que la complicité de Cybill et Jennifer y insuffle, mais accumule trop de rocambolesque pour que l'on y adhère. The L Word donne l'impression d'avoir largué les amarres, privilégiant désormais la surenchère plutôt que la cohérence. On raffole d'un épisode décalé bien amené, mais toute une saison sous acide, cela risque de paraître long.
Une philosophie similaire se dénote dans l'inexorable et au combien concluante convergence vers le Crime de la Piscine, futur grand classique du policier à énigme. La chasse aux suspectes se poursuit cette fois c'est Tina (oui, Tina) qui s'y colle. La pellicule de Lez Girls a été volée, à l'aide d'une fausse lettre de la productrice Colère d'Aaron, qui (comme le reste de la planète) suspecte Jen, et désigne Tina comme étant responsable de son amie. Cela nous vaut cette scène absolument mémorable voyant Tina fixer la caméra d'un air mauvais, en maugréant « Fucking Jenny, I'm gonna fucking kill you ». C'est grandiose, Agatha Christie est ventilée façon puzzle. Aaron et Adèle se voient également embarqués dans la charrette, un peu plus, un peu moins... Dans le même temps, toujours selon la règle d'or du genre, Jen atteint de nouveaux sommets dans l'ignominie, en particulier vis a vis d'Alice. Personne ne croit non plus en ses dénégations proférées devant Tina, c'est clairement elle qui a fait le coup, en faisant porter le chapeau à son amie. Jenny n'a jamais été comme cela, même au pic de sa mégalomanie. En fait on assiste à l'émergence d'une nouvelle personnalité, maniaque et perverse. Cette violence froide et enténébrée qu'elle manifestait physiquement envers elle même, ou oralement envers autrui, règne désormais en maîtresse absolue, au paroxysme de sa puissance. Cela fait beaucoup de mues pour un seul personnage et celle-ci ne nous enthousiasme vraiment pas.
Le plus affligeant de l'épisode demeure néanmoins sa conclusion, lors d'une fête au Planet. Ah tiens, une fête,cela nous manquait, depuis le temps. Bette est virée (au moment où le ménage avait des projets), Alice et davantage encore Tina sont sur le point de l'être et de voir leurs carrières anéanties, mais tout cela doit visiblement se dérouler sur une autre plan astral parce que, sous le prétexte du peu palpitant sauvetage mené par Alice, nous les trouvons hilares le verre à la main, en train de rire longuement (jusqu'à en devenir crispantes) à propos de Shane/Jenny. La scène se révèle totalement déconnectée de ce qu'elles viennent de vivre et de ce qui s'annonce, c'est assez hallucinant. LMFAO ! veut visiblement en terminer à marche forcée par cette liesse générale, peu importe que cela soit totalement à contre courant. Le manque de cohérence devient vraiment une caractéristique de cette saison.
A la décharge de l'épisode le personnage de Shane se montre à son avantage, entre sa bonne vanne sur Eric Mabius, son bonnet de Stroumph et les mimiques si divertissantes de Kate Moennig L'imposante Sunset Boulevard confirme une entrée assez sensationnelle. Par contre, une énième fois, Max demeure totalement absent, sans doute parce que son émouvante histoire ne cadrait avec le rire à tout crin promu par LOL !.
Jenny
Marina
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "The L Word"
Je ne suis pas une rpo de l'anglais mais si j'ai bien compris Kit ne connait pas encore le principe du texto?Mwahahaha son what? a text message?
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
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