Série "Le Saint"
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Re: Série "Le Saint"
Merci ! La suite dans quelques jours !
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Très bon travail, Estuaire. A noter que s'éloigner de Leslie Charteris ne pouvait qu'améliorer la série, car les romans sont ordinaires, rien à voir avec Ian Fleming. Et quand je dis "romans", ce sont les trois quart du temps des recueils de deux ou trois nouvelles.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
SAISON 1 (1962)
Un mari plein de talent (The Talented Husband, 1-01, **)
Date de diffusion : 04 octobre 1962 (Combustible 23 : 06 octobre 1962)
Une amie de Simon épouse un trouble auteur de théâtre. Ses épouses successives, toujours fortunées, ont la fâcheuse coutume de décéder prématurément, lui permettant au passage d’embaucher de confortables assurances vies. Simon mène l’enquête, aidé par Adrienne, la piquante détective des compagnies d’assurance. Il parvient à confondre l’assassin, juste avant que celui-ci ne passe à l’acte.
Roger Moore s’empare du rôle avec un naturel confondant. Dès la première image, il incarne déjà pleinement Simon Templar. Il s‘agit là du grand atout du pilote car, malgré la présence de plusieurs éléments identifiants (générique, Volvo, musique, dialogue d’entrée...), la série est visiblement encore en rodage. Le scénario se montre astucieux tout en démurant prévisible (fort heureusement le maquillage est réussi) et trop orienté vers le roman à énigme classique pour définir encore ce qui constitue la spécificité du Saint. On pense d’ailleurs souvent à Agatha Christie, plusieurs scènes semblent tournées à St Mary Mead ! Par ailleurs la réalisation reste assez morne, au sein de décors d’intérieurs passablement convenus et dépourvus de cachet, hormis ces pubs si anglais où l’on croirait voir One-Ten commander une pinte. S’y déroule également la scène la plus prometteuse de l’épisode, le savoureux dialogue avec le sympathique barman italien permettant à Simon de décrire ses idéaux et son style de vie.
Surtout c’est la personnalité du méchant du jour qui détonne, certes monstrueux, mais bien davantage sordide et veule que flamboyant comme on aime. Il demeure assez pénible de le voir capituler ainsi quand Simon le prend sur le fait, on apprécie toujours un baroud d’honneur dans ces occasions ! Le Saint nous habituera à de balles bagarres, ici leur absence se fait cruellement ressentir. L’intervention de Simon survient d’ailleurs très tardivement dans le cours du récit. La fin se montre aussi terriblement mélodramatique, on se situe vraiment hors jeu. Demeurent de jolis extérieurs anglais, très Avengers, une interprétation de qualité, dont bien entendu Shirley Eaton, que l’on prend plaisir à voir évoluer en dehors de son rôle iconique mais bref de 007, et des références culturelles toujours plaisantes (Irma la Douce au West End, la tenue du boucher, les trains de l’époque…). De plus le pilote a la bonne idée de capitaliser sur la popularité du Saint et de nous éviter une présentation fastidieuse. Un épisode assez mineur mais contenant les prémices des succès à venir.
Shirley Eaton (Adrienne), immortalisée par son apparition à Goldfinger (la jeune femme asphyxiée en étant peinte en or), participera à deux autres épisodes : The Effete Angler et Invitation to Danger.
Dans ses mémoires (Amicalement vôtre), Roger Moore précise que le charmant village où furent tournées les scènes en extérieur est Cookham, dans le comté de Buckingham. Son charme lui vaut d’être une destination touristique très populaire, notamment pour ses promenades au bord de la Tamise.
Moore précise également qu’un policier, passant à vélo près du tournage de l’épisode, verbalisa la fameuse Volvo P1800 pour sa fausse plaque « ST1 ».
Quand Templar quitte la maison d’Adrienne, le paysage vu à travers la porte est à l’évidence une peinture (24’57’’).
Date de diffusion : 04 octobre 1962 (Combustible 23 : 06 octobre 1962)
Une amie de Simon épouse un trouble auteur de théâtre. Ses épouses successives, toujours fortunées, ont la fâcheuse coutume de décéder prématurément, lui permettant au passage d’embaucher de confortables assurances vies. Simon mène l’enquête, aidé par Adrienne, la piquante détective des compagnies d’assurance. Il parvient à confondre l’assassin, juste avant que celui-ci ne passe à l’acte.
Roger Moore s’empare du rôle avec un naturel confondant. Dès la première image, il incarne déjà pleinement Simon Templar. Il s‘agit là du grand atout du pilote car, malgré la présence de plusieurs éléments identifiants (générique, Volvo, musique, dialogue d’entrée...), la série est visiblement encore en rodage. Le scénario se montre astucieux tout en démurant prévisible (fort heureusement le maquillage est réussi) et trop orienté vers le roman à énigme classique pour définir encore ce qui constitue la spécificité du Saint. On pense d’ailleurs souvent à Agatha Christie, plusieurs scènes semblent tournées à St Mary Mead ! Par ailleurs la réalisation reste assez morne, au sein de décors d’intérieurs passablement convenus et dépourvus de cachet, hormis ces pubs si anglais où l’on croirait voir One-Ten commander une pinte. S’y déroule également la scène la plus prometteuse de l’épisode, le savoureux dialogue avec le sympathique barman italien permettant à Simon de décrire ses idéaux et son style de vie.
Surtout c’est la personnalité du méchant du jour qui détonne, certes monstrueux, mais bien davantage sordide et veule que flamboyant comme on aime. Il demeure assez pénible de le voir capituler ainsi quand Simon le prend sur le fait, on apprécie toujours un baroud d’honneur dans ces occasions ! Le Saint nous habituera à de balles bagarres, ici leur absence se fait cruellement ressentir. L’intervention de Simon survient d’ailleurs très tardivement dans le cours du récit. La fin se montre aussi terriblement mélodramatique, on se situe vraiment hors jeu. Demeurent de jolis extérieurs anglais, très Avengers, une interprétation de qualité, dont bien entendu Shirley Eaton, que l’on prend plaisir à voir évoluer en dehors de son rôle iconique mais bref de 007, et des références culturelles toujours plaisantes (Irma la Douce au West End, la tenue du boucher, les trains de l’époque…). De plus le pilote a la bonne idée de capitaliser sur la popularité du Saint et de nous éviter une présentation fastidieuse. Un épisode assez mineur mais contenant les prémices des succès à venir.
Shirley Eaton (Adrienne), immortalisée par son apparition à Goldfinger (la jeune femme asphyxiée en étant peinte en or), participera à deux autres épisodes : The Effete Angler et Invitation to Danger.
Dans ses mémoires (Amicalement vôtre), Roger Moore précise que le charmant village où furent tournées les scènes en extérieur est Cookham, dans le comté de Buckingham. Son charme lui vaut d’être une destination touristique très populaire, notamment pour ses promenades au bord de la Tamise.
Moore précise également qu’un policier, passant à vélo près du tournage de l’épisode, verbalisa la fameuse Volvo P1800 pour sa fausse plaque « ST1 ».
Quand Templar quitte la maison d’Adrienne, le paysage vu à travers la porte est à l’évidence une peinture (24’57’’).
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 4 Déc 2011 - 2:46, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Très bon début E44 !
Mais à part Roger Moore, je n'ai pas été sensible à ce pilote trop prévisible (2/4 aussi, et encore, de justesse) et sans grande originalité (la réalisation a mal vieillie)...
En revanche, j'adore quand dans les intros, Moore casse le quatrième mur...
Mais à part Roger Moore, je n'ai pas été sensible à ce pilote trop prévisible (2/4 aussi, et encore, de justesse) et sans grande originalité (la réalisation a mal vieillie)...
En revanche, j'adore quand dans les intros, Moore casse le quatrième mur...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Le Saint"
Excellente critique Estuaire !
Pour ma part j'ai beaucoup aimé cet épisode, certe un peut éloigner de la série mais très agréable à regardé... 3/4 pour moi.
Pour ma part j'ai beaucoup aimé cet épisode, certe un peut éloigner de la série mais très agréable à regardé... 3/4 pour moi.
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Le Saint"
Je n'ai pas vu d'épisode entier depuis sûrement 30 ans (après Aujourd'hui madame, milieu des années 70), seulement des bouts ci et là et je n'accroche plus trop mais cela reste une série culte rien pour que le fameux générique. Je vais surtout m'intéresser aux infos supp qui m'ont l'air bien intéressantes. Ainsi, Le Saint au même titre que The Avengers avait son village...
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Merci ! Malheureusement Moore évoque finalement peu d'épisodes de la série dans ses mémoires (une poignée), mais je mettrai à chaque fois les anecdotes correspondantes.
Aventure à Rome (The Latin Touch, 1-02, ***)
Date de diffusion : 11 octobre 1962 (Le Décapode : 13 octobre 1962)
A Rome, Simon empêche un pittoresque chauffeur de Taxi (Marco) d’escroquer une jeune touriste américaine, Sue. Mais celle-ci est alors enlevée par des gangsters. Le chef maffieux Tony Unciello veut faire pression sur le Gouverneur Inverest, père de Susan, pour obtenir l’annulation de la condamnation à mort pesant aux Etats-Unis sur son frère. Alors que l’exécution approche, le sénateur demeure inflexible, malgré le désespoir de son épouse. Le Saint intervient et parvient, avec l’aide de Marco, à libérer la jeune femme et à faire arrêter les criminels.
La Ville Eternelle se voit attribuer l’insigne honneur de représenter la première destination étrangère des nombreux voyages de Simon Templar. On remarque d’ailleurs que l’épisode débute par une plaisante balade du Saint au sein des paysages romains, tout comme, bien plus tard, Lord Brett Sinclair. L’occasion de constater que les inserts et l’évidente qualité du décor reproduisant le Colisée ne remplacent pas tout à fait les paysages naturels !
Bien davantage que l’atypique The Talented Husband, The Latin Touch va s’affirmer comme le véritable pilote de la série. En effet tous les ingrédients du cocktail composant le succès du Saint répondent ici à l’appel, sur un ton particulièrement relevé. Le classicisme avéré de l’argument policier, passablement rebattu est habilement contrebalancé par l’humour véhiculé par Simon et bon nombre de personnages secondaires. Le récit manifeste une belle énergie, ponctué de scènes habilement dialoguées, d’une introduction astucieuse jusqu’à la traditionnelle scène d’action finale, impeccablement filmée. L’exotisme accomplit son entrée en scène, charriant concomitamment des poncifs plaisants mais relevant d’une certaine imagerie d’Epinal. La réalisation bénéficie déjà d’un somptueux noir et blanc (rien de comparable chez les épisodes d’alors des Avengers) et de décors d’intérieurs particulièrement soignés et aux évidents moyens. Il semble évident que dès le départ Lew Grade ait considéré le Saint comme stratégique.
Le vrai coup de cœur de ce polar classique mais impeccablement orchestré demeure néanmoins la distribution. Les comédiens vétérans Alexander Knox et Doris Nolan campent de manière tout à fait convaincante le dilemme et les tourments endurés par les parents de Susan, tandis que Bill Nagy interprète avec délectation un gangster archétypal, on ne se situe aux alentours du Nitti des Incorruptibles, ou de son personnage de Goldfinger. On regrettera un certain manque de présence chez Suzan Farmer, la Templar Girl du jour : elle se fait presque voler la vedette lors de la fugitive apparition de la chanteuse italienne. Bien entendu les amateurs des Avengers se régaleront de la performance de Warren Mitchell, aussi joyeusement caricatural en chauffeur de taxi romain qu’en ambassadeur soviétique. The Latin Touch a l’intelligence de lui accorder l’espace que mérite son talent humoristique, d’autant que le duo antinomique formé avec Roger Moore fonctionne à merveille. Cette percutante association assure le succès de l’épisode, auquel ne manque qu’un surplus d’originalité pour totalement enthousiasmer.
Alexander Knox et Doris Nolan, les interprètes du couple Inverest, étaient également mari et femme.
Warren Mitchell (l’Ambassadeur Brodny des Avengers, entre autres participations à cette série) reprendra deux fois son rôle de Marco Di Cesari, dans The Charitable Countess et The King of the Beggars.
Suzan Farmer participera également à trois autres reprises aux aventures du Saint (The Sign of the Claw,The Convenient Monster et The Desperate Diplomat). L’actrice connaît une vraie popularité durant les années 60 et 70, avant de se retirer. Elle participe notamment à plusieurs films d’épouvante de l’époque, ainsi qu'à Amicalement vôtre (L'un et l'autre). Elle fut l’épouse de Ian McShane.
Roger Moore indique dans ses mémoires que le sabir italien parlé par Mitchell est en fait constitué d'un chapelet de diverses insultes locales. Moore lui apprenait ces expressions, transmises par sa future épouse, l'italienne Luisa Mattioli. Il espérait que le public ne comprenne pas la plaisanterie !
Moore précise également que les scènes automobiles était souvent diffusées inversées, lesvoitures ne se conduisant pas du même côté en dehors de l'Angleterre.
Durant la scène d’introduction, Templar apparaît en incrustation devant une image du Colisée, avant de passer à un décor classique. Une technique pionnière à l’époque.
On aperçoit brièvement l’ombre du micro (9’58’’).
Date de diffusion : 11 octobre 1962 (Le Décapode : 13 octobre 1962)
A Rome, Simon empêche un pittoresque chauffeur de Taxi (Marco) d’escroquer une jeune touriste américaine, Sue. Mais celle-ci est alors enlevée par des gangsters. Le chef maffieux Tony Unciello veut faire pression sur le Gouverneur Inverest, père de Susan, pour obtenir l’annulation de la condamnation à mort pesant aux Etats-Unis sur son frère. Alors que l’exécution approche, le sénateur demeure inflexible, malgré le désespoir de son épouse. Le Saint intervient et parvient, avec l’aide de Marco, à libérer la jeune femme et à faire arrêter les criminels.
La Ville Eternelle se voit attribuer l’insigne honneur de représenter la première destination étrangère des nombreux voyages de Simon Templar. On remarque d’ailleurs que l’épisode débute par une plaisante balade du Saint au sein des paysages romains, tout comme, bien plus tard, Lord Brett Sinclair. L’occasion de constater que les inserts et l’évidente qualité du décor reproduisant le Colisée ne remplacent pas tout à fait les paysages naturels !
Bien davantage que l’atypique The Talented Husband, The Latin Touch va s’affirmer comme le véritable pilote de la série. En effet tous les ingrédients du cocktail composant le succès du Saint répondent ici à l’appel, sur un ton particulièrement relevé. Le classicisme avéré de l’argument policier, passablement rebattu est habilement contrebalancé par l’humour véhiculé par Simon et bon nombre de personnages secondaires. Le récit manifeste une belle énergie, ponctué de scènes habilement dialoguées, d’une introduction astucieuse jusqu’à la traditionnelle scène d’action finale, impeccablement filmée. L’exotisme accomplit son entrée en scène, charriant concomitamment des poncifs plaisants mais relevant d’une certaine imagerie d’Epinal. La réalisation bénéficie déjà d’un somptueux noir et blanc (rien de comparable chez les épisodes d’alors des Avengers) et de décors d’intérieurs particulièrement soignés et aux évidents moyens. Il semble évident que dès le départ Lew Grade ait considéré le Saint comme stratégique.
Le vrai coup de cœur de ce polar classique mais impeccablement orchestré demeure néanmoins la distribution. Les comédiens vétérans Alexander Knox et Doris Nolan campent de manière tout à fait convaincante le dilemme et les tourments endurés par les parents de Susan, tandis que Bill Nagy interprète avec délectation un gangster archétypal, on ne se situe aux alentours du Nitti des Incorruptibles, ou de son personnage de Goldfinger. On regrettera un certain manque de présence chez Suzan Farmer, la Templar Girl du jour : elle se fait presque voler la vedette lors de la fugitive apparition de la chanteuse italienne. Bien entendu les amateurs des Avengers se régaleront de la performance de Warren Mitchell, aussi joyeusement caricatural en chauffeur de taxi romain qu’en ambassadeur soviétique. The Latin Touch a l’intelligence de lui accorder l’espace que mérite son talent humoristique, d’autant que le duo antinomique formé avec Roger Moore fonctionne à merveille. Cette percutante association assure le succès de l’épisode, auquel ne manque qu’un surplus d’originalité pour totalement enthousiasmer.
Alexander Knox et Doris Nolan, les interprètes du couple Inverest, étaient également mari et femme.
Warren Mitchell (l’Ambassadeur Brodny des Avengers, entre autres participations à cette série) reprendra deux fois son rôle de Marco Di Cesari, dans The Charitable Countess et The King of the Beggars.
Suzan Farmer participera également à trois autres reprises aux aventures du Saint (The Sign of the Claw,The Convenient Monster et The Desperate Diplomat). L’actrice connaît une vraie popularité durant les années 60 et 70, avant de se retirer. Elle participe notamment à plusieurs films d’épouvante de l’époque, ainsi qu'à Amicalement vôtre (L'un et l'autre). Elle fut l’épouse de Ian McShane.
Roger Moore indique dans ses mémoires que le sabir italien parlé par Mitchell est en fait constitué d'un chapelet de diverses insultes locales. Moore lui apprenait ces expressions, transmises par sa future épouse, l'italienne Luisa Mattioli. Il espérait que le public ne comprenne pas la plaisanterie !
Moore précise également que les scènes automobiles était souvent diffusées inversées, lesvoitures ne se conduisant pas du même côté en dehors de l'Angleterre.
Durant la scène d’introduction, Templar apparaît en incrustation devant une image du Colisée, avant de passer à un décor classique. Une technique pionnière à l’époque.
On aperçoit brièvement l’ombre du micro (9’58’’).
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 4 Déc 2011 - 17:36, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Tu peux aussi mentionner, puisque la série est sur le site, que Suzan Farmer est la Persuaders girl de L'un et l'autre (mon préféré de la série d'ailleurs ! ).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Le Saint"
C'est fait !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Je regarderais les épisodes au fur et à mesure de tes critique.
Je viens de regarder AVENTURE A ROME, ma note est la même que le tienne, et je suis entiérement d'accord avec ta critique. Warren Mitchell est bien meilleur dans Le Saint que dans The Avengers.
Je viens de regarder AVENTURE A ROME, ma note est la même que le tienne, et je suis entiérement d'accord avec ta critique. Warren Mitchell est bien meilleur dans Le Saint que dans The Avengers.
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Le Saint"
Malgré que je suis d'accord avec pas mal de point sur ta critique je reviens sur ma note qui est maintenant de 2/4. Pas mal de lenteurs dans cet épisode...
Je viens de regarder l'épisode 3 de la saison 1 : UN TERRORISTE PRUDENT. Excellent épisode un des meilleurs de la série, l'intrigue est parfaite, on ne s'ennuie pas une seule seconde ! 4/4 pour ce chef-d'oeuvre !!!
Je viens de regarder l'épisode 3 de la saison 1 : UN TERRORISTE PRUDENT. Excellent épisode un des meilleurs de la série, l'intrigue est parfaite, on ne s'ennuie pas une seule seconde ! 4/4 pour ce chef-d'oeuvre !!!
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Le Saint"
Le Terroriste prudent (The Careful Terrorist, 1-03, ***)
Date de diffusion : 18 octobre 1962 (Le Point de Mire : 20 octobre 1962)
A New York, le journaliste de télévision Lester, un ami du Saint, est parti en croisade contre un dirigeant syndicaliste corrompu, Nat Grendel. Celui-ci finit par l’assassiner en utilisant les talents en explosifs d’un exécuteur surnommé l’Ingénieur. Jenny, la fiancée désespérée de Lester, tente vainement de tuer Grendel. Le Saint remplace Lester dans son combat télévisuel, protège Jenny et finit par prendre Grendel et l’Ingénieur à leur propre piège.
Un idéaliste courageux, en lutte avec un homme de pouvoir qui finit par l’assassiner, le héros reprenant le combat, la fiancée aiguillonnée par la vengeance… L’intrigue du jour n’est pas sans vaguement rappeler celle de l’excellent L’Un et l’Autre d’Amicalement vôtre. Mais le traitement en diffère radicalement, car là où cette série instillait une solide dose d’humour et de fantaisie, The Careful Terrorist développe un récit issu du roman noir le plus sombre. On se situe clairement dans la première partie de la série, particulièrement proche de la vision de Charteris, différant sensiblement du souvenir que les opus plus tardifs, notamment en couleurs, laisseront du Saint. Le récit se distingue par une abondance de moments particulièrement forts et glaçants, comme le sadisme consistant à exécuter le journaliste à travers sa machine à écrire piégée, ou la loi du Talion impitoyablement exercée par Templar (scène formidable). On apprécie également vivement le soin avec lequel la mise en scène et la direction d’acteurs reconstituent une atmosphère américaine plus vraie que nature (voitures, décors, attitudes…). L’atmosphère du genre imprègne tout l’épisode, avec une réelle maîtrise.
L’épisode permet de définir plus précisément la personnalité du Saint, se refusant certes à la violence vulgaire, mais en définitive par moins inexorable pour autant, volontiers en marge de la Loi. L’intrigue apparaît également propulsée par le carburant indispensable au genre : des antagonistes de grande qualité : le visqueux et cupide Grendel et le pittoresque Ingénieur, amateur d’engins explosifs. Les amateurs des Avengers y reconnaitront comme un lointain cousin de Fitch, davantage volubile et satisfait, mais aussi non sexuellement pervers ! Le récit souligne habilement la lâcheté du duo, impeccablement interprété et veillant soigneusement à éviter toute prise de risque personnel. Malheureusement le bas blesse concernant le comparse du Saint, à l’humour démonstratif rapidement lassant, voire irritant, et Jenny, dont les scènes mélodramatiques et appuyées datent défavorablement l’épisode. The Careful Terrorist demeure néanmoins un polar de la plus belle eau, propre à séduire le public américain, mais aussi soulignant le pouvoir de média de masse désormais véhiculé par la télévision, alors que quelques années plus tôt Lester aurait certainement travaillé pour la presse écrite.
Durant la scénette d’introduction, Simon avoue un faible pour les omelettes et indique que selon lui les meilleures sont celles d’un restaurant normand, « The Mère Poulard », où il se rend à chacun de ses séjours en France. La Mère Poulard (1851-1931) était une cuisinière établie au Mont St-Michel. Elle devient célèbre pour son omelette idéalement goûteuse et baveuse, dont son restaurant perpétue la tradition. A l’origine elle créa ce plat soufflé, cuit à feu vif après que le blanc et le jaune des œufs aient été battus séparément pour que les pèlerins puissent se restaurer à toutes heures dans son auberge.
Hoppy lit le Man Junior Annual 1962, une compilation des meilleures photos de pin ups de ce magazine masculin australien, ainsi qu’un exemplaire de Rogue, publication du même style, basée à Chicago et éditée de 1955 à 1967. Ce concurrent de Play Boy est également connu des amateurs de Science fiction pour avoir publié des nouvelles écrites par de célèbres auteurs de l’époque. La couverture indique d’ailleurs un texte sur Ray Bradbury ! Des écrivains du calibre de Damon Knight ou Fredric Brown furent également publiés.
Jenny a été blessée à l’épaule, mais son manteau ne montre aucun impact de balle (21’39’’).
Sally Bazely (Jenny) prolongea sa carrière jusque dans les années 80. Dans The last of the Cybernauts, elle interprète Laura.
Date de diffusion : 18 octobre 1962 (Le Point de Mire : 20 octobre 1962)
A New York, le journaliste de télévision Lester, un ami du Saint, est parti en croisade contre un dirigeant syndicaliste corrompu, Nat Grendel. Celui-ci finit par l’assassiner en utilisant les talents en explosifs d’un exécuteur surnommé l’Ingénieur. Jenny, la fiancée désespérée de Lester, tente vainement de tuer Grendel. Le Saint remplace Lester dans son combat télévisuel, protège Jenny et finit par prendre Grendel et l’Ingénieur à leur propre piège.
Un idéaliste courageux, en lutte avec un homme de pouvoir qui finit par l’assassiner, le héros reprenant le combat, la fiancée aiguillonnée par la vengeance… L’intrigue du jour n’est pas sans vaguement rappeler celle de l’excellent L’Un et l’Autre d’Amicalement vôtre. Mais le traitement en diffère radicalement, car là où cette série instillait une solide dose d’humour et de fantaisie, The Careful Terrorist développe un récit issu du roman noir le plus sombre. On se situe clairement dans la première partie de la série, particulièrement proche de la vision de Charteris, différant sensiblement du souvenir que les opus plus tardifs, notamment en couleurs, laisseront du Saint. Le récit se distingue par une abondance de moments particulièrement forts et glaçants, comme le sadisme consistant à exécuter le journaliste à travers sa machine à écrire piégée, ou la loi du Talion impitoyablement exercée par Templar (scène formidable). On apprécie également vivement le soin avec lequel la mise en scène et la direction d’acteurs reconstituent une atmosphère américaine plus vraie que nature (voitures, décors, attitudes…). L’atmosphère du genre imprègne tout l’épisode, avec une réelle maîtrise.
L’épisode permet de définir plus précisément la personnalité du Saint, se refusant certes à la violence vulgaire, mais en définitive par moins inexorable pour autant, volontiers en marge de la Loi. L’intrigue apparaît également propulsée par le carburant indispensable au genre : des antagonistes de grande qualité : le visqueux et cupide Grendel et le pittoresque Ingénieur, amateur d’engins explosifs. Les amateurs des Avengers y reconnaitront comme un lointain cousin de Fitch, davantage volubile et satisfait, mais aussi non sexuellement pervers ! Le récit souligne habilement la lâcheté du duo, impeccablement interprété et veillant soigneusement à éviter toute prise de risque personnel. Malheureusement le bas blesse concernant le comparse du Saint, à l’humour démonstratif rapidement lassant, voire irritant, et Jenny, dont les scènes mélodramatiques et appuyées datent défavorablement l’épisode. The Careful Terrorist demeure néanmoins un polar de la plus belle eau, propre à séduire le public américain, mais aussi soulignant le pouvoir de média de masse désormais véhiculé par la télévision, alors que quelques années plus tôt Lester aurait certainement travaillé pour la presse écrite.
Durant la scénette d’introduction, Simon avoue un faible pour les omelettes et indique que selon lui les meilleures sont celles d’un restaurant normand, « The Mère Poulard », où il se rend à chacun de ses séjours en France. La Mère Poulard (1851-1931) était une cuisinière établie au Mont St-Michel. Elle devient célèbre pour son omelette idéalement goûteuse et baveuse, dont son restaurant perpétue la tradition. A l’origine elle créa ce plat soufflé, cuit à feu vif après que le blanc et le jaune des œufs aient été battus séparément pour que les pèlerins puissent se restaurer à toutes heures dans son auberge.
Hoppy lit le Man Junior Annual 1962, une compilation des meilleures photos de pin ups de ce magazine masculin australien, ainsi qu’un exemplaire de Rogue, publication du même style, basée à Chicago et éditée de 1955 à 1967. Ce concurrent de Play Boy est également connu des amateurs de Science fiction pour avoir publié des nouvelles écrites par de célèbres auteurs de l’époque. La couverture indique d’ailleurs un texte sur Ray Bradbury ! Des écrivains du calibre de Damon Knight ou Fredric Brown furent également publiés.
Jenny a été blessée à l’épaule, mais son manteau ne montre aucun impact de balle (21’39’’).
Sally Bazely (Jenny) prolongea sa carrière jusque dans les années 80. Dans The last of the Cybernauts, elle interprète Laura.
Dernière édition par Estuaire44 le Mar 6 Déc 2011 - 18:18, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Excellente critique, il fait partie de mes épisodes favoris.
Je suis d'accord avec toi pour dire que les meilleurs épisodes sont ceux de la saison 5 et 6.
Je suis d'accord avec toi pour dire que les meilleurs épisodes sont ceux de la saison 5 et 6.
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Le Saint"
Je viens de regarder l'épisode 4 : UN SOUVENIRS DE FAMILLE !
Encore meilleur que le précédent ! De très bonnes scènes d'action. Un très bon scnéario ! Bref cet épisode fera surment partie de mon TOP 5 de la saison 1. 4/4 Of Course.
Encore meilleur que le précédent ! De très bonnes scènes d'action. Un très bon scnéario ! Bref cet épisode fera surment partie de mon TOP 5 de la saison 1. 4/4 Of Course.
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Le Saint"
Pareil !
Un souvenir de famille (The Covetous Headsman, 1-04, ****)
Date de diffusion : 25 octobre 1962 (Mission to Montreal : 27 octobre 1962)
Dans l’avion l’emmenant de New York à Paris, le Saint sympathise avec la ravissante Valérie North. Celle-ci vient retrouver son frère, perdu de vue depuis les rames de la guerre. Or la police lui apprend que son frère a été assassiné, son corps venant d’être repêché dans la Seine. Un certain George Olivant, se présente comme un ami de la famille et cherche à se lier à Valérie. En fait Olivant, ancien collaborateur nazi cherche à s’emparer de gourmettes détenues par Valérie et la victime. Celles-ci renferment le secret de l’emplacement du trésor d’un traitre vendu à l’ennemi, que leur père, résistant, avait connu. Simon se méfie rapidement d’Oliphant et mène l’enquête grâce à des amitiés parisiennes datant de la Résistance.
Une action située dans la Ville Lumière, des nazis à la recherche d’un objet contenant un précieux secret issu du passé, une dimension familiale, un antagoniste classieux : de manière amusante, alors que Le Terroriste prudent évoquait quelque peu l’épisode L’un et l’autre d’Amicalement vôtre, un souvenir de famille présente lui des convergences avec Un drôle d’oiseau ! De plus la différence d’atmosphère apparaît cette fois moins marquée, cet opus là n’étant pas non plus sans quelque peu ressembler aux épisodes plus tardifs et fantaisistes du Saint. En effet cette première expédition du Saint dans notre capitale contient déjà nombre d’ingrédients caractéristiques. Les bagarres, volontiers spectaculaires, y occupent une bonne place, plus considérable qu’à l’accoutumée en cette première saison. A côté de la traditionnelle jeune femme en péril, on y découvre plusieurs joli minois (d’ailleurs connus par les amateurs des Avengers), sur une tonalité tout de même plus légère que les séductrices létales du roman noir. Les policiers se montrent pittoresques et relèvent de la comédie (quel accent français !) ? Sans évidemment relever des Diabolical Masterminds des Avengers, le raffiné et subtil Olivant s’émancipe, certes relativement, des figures balisées du polar et apporte une incontestable plus-value au récit.
Evidemment le Saint demeure le Saint et, comme souvent, devient le chevalier d’une demoiselle en péril mais Valérie North bénéficie de la présence et de conviction déjà parfaitement sensible de la superbe Barbara Shelley, nous régalant ici d’un numéro nettement plus haut en couleurs que ses devancières. L’association avec un Roger Moore toujours impérial, s’avère plaisante au possible. Le scénario se montre lui plein d’entrain et tout à fait percutant dans ses rebondissements. Pour le public de l’Hexagone la grande force de The Covetous Headsman demeurera bien entendu sa tonalité parisienne, que la mise en scène exprime à merveille par de nombreux clins d’œil et des inserts forts goûteux, mais aussi quelques plans extérieurs. Une éloquente démonstration du savoir faire des équipes d’Elstree, auquel un somptueux noir et blanc rend un juste hommage. Du Saint jusqu’aux New Avengers, les séries anglaises évoqueront souvent avec talent The Most Romantic City in the World, on ne s’en lasse pas. Parfaitement divertissante en soi, cette première escapade du Saint exprime décidément les meilleures promesses quant quand au devenir de la série.
Barbara Roscoe (l’hôtesse de l’air) accomplit plusieurs charmantes apparitions dans les séries des Sixties. Elle est ainsi la réceptionniste de l’agence matrimoniale Cœur à cœur (The Murder Market).
Carol Gray (Josie Clavel) fut également un joli visage des productions de l’époque. Elle interprète Nicki, la jeune danseuse sympathisant avec Mrs Peel dans La Danse Macabre.
Barbara Shelley (Valérie North), ancien modèle, est surnommée "The First Leading Lady of British Horror" pour ses nombreux rôles dans des films d'horreur, notamment pour la Hammer. Apparitions aussi dans Destination Danger, Des Agents Très Spéciaux, L'Homme à la Valise, Paul Temple, Bergerac, Dr Who etc. Elle participe également à deux épisodes des Avengers : Dragonsfield et Bons baisers de Vénus (Vénus Browne).
George Pastell, figure régulière d’antagoniste étranger, participa quatre fois à la série et joua Arkadi dans Honey for the Prince.
L’épisode indique que le Saint a participé à la résistance, ce qui concorde avec le personnage littéraire, mais nettement moins avec l’âge de Roger Moore !
L’Inspecteur Quercy interviendra régulièrement au cours de la série, durant les escapades françaises du Saint, mais il sera à chaque fois interprété par un acteur différent.
La photo découverte parmi les affaires de la victime aurait du être endommagée par l’eau (6'19’’).
Il est étonnant que, si peu de temps après avoir appris l’assassinat de son frère, Valérie se retrouve toute souriante dans un bar parisien aux côtés de Simon (12’45’’)
Un joli insert publicitaire est réalisé en faveur de Perrier, lors de la scène du bar (13’43’’).
Le Boeing de la Pan Am décolle d’Idlewild Airport. Il s’agit en fait du nom originel du grand aéroport international J. F. Kennedy, desservant New York. Il fut rebaptisé après l’assassinat du président américain, en 1963. La Pan Am y installa son hub international, le prestigieux WorldPort, en 1960. Il s’agit du bâtiment au design ultramoderne découvert dans la séquence d’introduction. Il demeure l’un des principaux symboles de la fabuleuse épopée de cette compagnie aérienne et apparaît dans la série actuelle Pan Am, se déroulant dans les Sixties.
Le Boing se pose à l’aéroport international de Paris-Orly, que le Général de Gaulle vient d’inaugurer en 1961.
Le kiosque à journaux de l’aéroport d’Orly (reconstitution totalement fantaisiste) contient plusieurs titres au format de l’époque : Le Monde L’Humanité… Jours de France fut un magazine féminin de standing, publié par Serge Dassault de 1958 à 1989. Il fut notamment diffusé dans les salles d’attente des médecins et dentistes, chez qui il était expédié gracieusement. Fiancé massivement par la publicité, il constitua ainsi l’un des premiers essais de presse gratuite. Le journal Libération que l’on aperçoit est issu de la Résistance et fut publié de 1951 à 1954. En 1973 Sartre et July en reprirent le titre pour lancer l’actuelle publication.
Date de diffusion : 25 octobre 1962 (Mission to Montreal : 27 octobre 1962)
Dans l’avion l’emmenant de New York à Paris, le Saint sympathise avec la ravissante Valérie North. Celle-ci vient retrouver son frère, perdu de vue depuis les rames de la guerre. Or la police lui apprend que son frère a été assassiné, son corps venant d’être repêché dans la Seine. Un certain George Olivant, se présente comme un ami de la famille et cherche à se lier à Valérie. En fait Olivant, ancien collaborateur nazi cherche à s’emparer de gourmettes détenues par Valérie et la victime. Celles-ci renferment le secret de l’emplacement du trésor d’un traitre vendu à l’ennemi, que leur père, résistant, avait connu. Simon se méfie rapidement d’Oliphant et mène l’enquête grâce à des amitiés parisiennes datant de la Résistance.
Une action située dans la Ville Lumière, des nazis à la recherche d’un objet contenant un précieux secret issu du passé, une dimension familiale, un antagoniste classieux : de manière amusante, alors que Le Terroriste prudent évoquait quelque peu l’épisode L’un et l’autre d’Amicalement vôtre, un souvenir de famille présente lui des convergences avec Un drôle d’oiseau ! De plus la différence d’atmosphère apparaît cette fois moins marquée, cet opus là n’étant pas non plus sans quelque peu ressembler aux épisodes plus tardifs et fantaisistes du Saint. En effet cette première expédition du Saint dans notre capitale contient déjà nombre d’ingrédients caractéristiques. Les bagarres, volontiers spectaculaires, y occupent une bonne place, plus considérable qu’à l’accoutumée en cette première saison. A côté de la traditionnelle jeune femme en péril, on y découvre plusieurs joli minois (d’ailleurs connus par les amateurs des Avengers), sur une tonalité tout de même plus légère que les séductrices létales du roman noir. Les policiers se montrent pittoresques et relèvent de la comédie (quel accent français !) ? Sans évidemment relever des Diabolical Masterminds des Avengers, le raffiné et subtil Olivant s’émancipe, certes relativement, des figures balisées du polar et apporte une incontestable plus-value au récit.
Evidemment le Saint demeure le Saint et, comme souvent, devient le chevalier d’une demoiselle en péril mais Valérie North bénéficie de la présence et de conviction déjà parfaitement sensible de la superbe Barbara Shelley, nous régalant ici d’un numéro nettement plus haut en couleurs que ses devancières. L’association avec un Roger Moore toujours impérial, s’avère plaisante au possible. Le scénario se montre lui plein d’entrain et tout à fait percutant dans ses rebondissements. Pour le public de l’Hexagone la grande force de The Covetous Headsman demeurera bien entendu sa tonalité parisienne, que la mise en scène exprime à merveille par de nombreux clins d’œil et des inserts forts goûteux, mais aussi quelques plans extérieurs. Une éloquente démonstration du savoir faire des équipes d’Elstree, auquel un somptueux noir et blanc rend un juste hommage. Du Saint jusqu’aux New Avengers, les séries anglaises évoqueront souvent avec talent The Most Romantic City in the World, on ne s’en lasse pas. Parfaitement divertissante en soi, cette première escapade du Saint exprime décidément les meilleures promesses quant quand au devenir de la série.
Barbara Roscoe (l’hôtesse de l’air) accomplit plusieurs charmantes apparitions dans les séries des Sixties. Elle est ainsi la réceptionniste de l’agence matrimoniale Cœur à cœur (The Murder Market).
Carol Gray (Josie Clavel) fut également un joli visage des productions de l’époque. Elle interprète Nicki, la jeune danseuse sympathisant avec Mrs Peel dans La Danse Macabre.
Barbara Shelley (Valérie North), ancien modèle, est surnommée "The First Leading Lady of British Horror" pour ses nombreux rôles dans des films d'horreur, notamment pour la Hammer. Apparitions aussi dans Destination Danger, Des Agents Très Spéciaux, L'Homme à la Valise, Paul Temple, Bergerac, Dr Who etc. Elle participe également à deux épisodes des Avengers : Dragonsfield et Bons baisers de Vénus (Vénus Browne).
George Pastell, figure régulière d’antagoniste étranger, participa quatre fois à la série et joua Arkadi dans Honey for the Prince.
L’épisode indique que le Saint a participé à la résistance, ce qui concorde avec le personnage littéraire, mais nettement moins avec l’âge de Roger Moore !
L’Inspecteur Quercy interviendra régulièrement au cours de la série, durant les escapades françaises du Saint, mais il sera à chaque fois interprété par un acteur différent.
La photo découverte parmi les affaires de la victime aurait du être endommagée par l’eau (6'19’’).
Il est étonnant que, si peu de temps après avoir appris l’assassinat de son frère, Valérie se retrouve toute souriante dans un bar parisien aux côtés de Simon (12’45’’)
Un joli insert publicitaire est réalisé en faveur de Perrier, lors de la scène du bar (13’43’’).
Le Boeing de la Pan Am décolle d’Idlewild Airport. Il s’agit en fait du nom originel du grand aéroport international J. F. Kennedy, desservant New York. Il fut rebaptisé après l’assassinat du président américain, en 1963. La Pan Am y installa son hub international, le prestigieux WorldPort, en 1960. Il s’agit du bâtiment au design ultramoderne découvert dans la séquence d’introduction. Il demeure l’un des principaux symboles de la fabuleuse épopée de cette compagnie aérienne et apparaît dans la série actuelle Pan Am, se déroulant dans les Sixties.
Le Boing se pose à l’aéroport international de Paris-Orly, que le Général de Gaulle vient d’inaugurer en 1961.
Le kiosque à journaux de l’aéroport d’Orly (reconstitution totalement fantaisiste) contient plusieurs titres au format de l’époque : Le Monde L’Humanité… Jours de France fut un magazine féminin de standing, publié par Serge Dassault de 1958 à 1989. Il fut notamment diffusé dans les salles d’attente des médecins et dentistes, chez qui il était expédié gracieusement. Fiancé massivement par la publicité, il constitua ainsi l’un des premiers essais de presse gratuite. Le journal Libération que l’on aperçoit est issu de la Résistance et fut publié de 1951 à 1954. En 1973 Sartre et July en reprirent le titre pour lancer l’actuelle publication.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Un singulier touriste (The Loaded Tourist, 1-05, ***)
A Genève, Simon rencontre une famille italienne désirant émigrer en Amérique et vendre sous le manteau des diamants lui appartenant, pour financer l’installation. Le père est assassiné et les pierres volées. Le fils, Fillipo, suspecte sa belle-mère Hélène d’être à l’origine de l’affaire. Simon enquête, disculpe le négociant en diamants et découvre que Fillipo avait raison, la femme ayant agi de concert avec son amant. Aidé par un pittoresque inspecteur suisse, le Saint confond les coupables en les dressant l’un contre l’autre.
L’épisode retrouve cette fois la tradition du roman noir, convenant parfaitement au héros tel qu’imaginé par Charteris. L'épisode restitue savamment l'atmosphère du policier le plus classique : grisbi, femme fatale, complot, figures du milieu... Toute une époque, ce qui rend très admissible le fait que le "couple maudit" soit à ce point daté. Le Saint s'y insère parfaitement, en prenant la place habituellement échue au privé, tout en conservant son identité anglaise. Les personnages italiens prennent quelques attitudes caractéristiques, mais demeurent exempts de caricature, contrairement aux Avengers dans La Loi du Silence. La confrontation finale s'avère remarquablement interprétée.
Toutefois, si le policier suisse se montre savoureux, l'ensemble manque encore d'humour. On mesure à quel point Charteris pèse sur les débuts de la série, dont la fidélité à l'œuvre empêche la fantaisie ultérieure de s'installer dès à présent. L'amusant monologue initial de Simon ne s'en montre que plus appréciable, notamment lors d'un savoureux persiflage sur les douaniers... Durant l’entretien du Saint avec l’inspecteur Kleinhaus, le décor représentant en arrière fond Genêve et son lac s’avère saisissant, une authentique performance. On apprécie de nouveau les ouvertures sur l'époque, comme l'Aurore, à son zénith en ce début des années 60, ou les légendaires avions de la Pan Am.
Barbara Bates (Hélène) vit sa prometteuse carrière progressivement détruite par une grave dépression chronique, qui la força finalement à se retirer. Il s’agit ici de son dernier rôle. Elle se suicida en 1969.
L’Inspecteur Oscar Kleinhaus réapparaîtra dans l’épisode The Russian Prisonner, toujours interprété par Guy Deghy.
Le tueur est interprété par David Cargill, qui tiendra un rôle équivalent dans Death Dispatch (Aveniers, saison 2).
La scène d’introduction contient une définition du métier de douanier caractéristique del’ironie de Simon : If you take a guy with a well-developed sense of suspicion, give him a five-year course in "How to Make People Blush", do you know what you end up with ? A customs inspector.
A Genève, Simon rencontre une famille italienne désirant émigrer en Amérique et vendre sous le manteau des diamants lui appartenant, pour financer l’installation. Le père est assassiné et les pierres volées. Le fils, Fillipo, suspecte sa belle-mère Hélène d’être à l’origine de l’affaire. Simon enquête, disculpe le négociant en diamants et découvre que Fillipo avait raison, la femme ayant agi de concert avec son amant. Aidé par un pittoresque inspecteur suisse, le Saint confond les coupables en les dressant l’un contre l’autre.
L’épisode retrouve cette fois la tradition du roman noir, convenant parfaitement au héros tel qu’imaginé par Charteris. L'épisode restitue savamment l'atmosphère du policier le plus classique : grisbi, femme fatale, complot, figures du milieu... Toute une époque, ce qui rend très admissible le fait que le "couple maudit" soit à ce point daté. Le Saint s'y insère parfaitement, en prenant la place habituellement échue au privé, tout en conservant son identité anglaise. Les personnages italiens prennent quelques attitudes caractéristiques, mais demeurent exempts de caricature, contrairement aux Avengers dans La Loi du Silence. La confrontation finale s'avère remarquablement interprétée.
Toutefois, si le policier suisse se montre savoureux, l'ensemble manque encore d'humour. On mesure à quel point Charteris pèse sur les débuts de la série, dont la fidélité à l'œuvre empêche la fantaisie ultérieure de s'installer dès à présent. L'amusant monologue initial de Simon ne s'en montre que plus appréciable, notamment lors d'un savoureux persiflage sur les douaniers... Durant l’entretien du Saint avec l’inspecteur Kleinhaus, le décor représentant en arrière fond Genêve et son lac s’avère saisissant, une authentique performance. On apprécie de nouveau les ouvertures sur l'époque, comme l'Aurore, à son zénith en ce début des années 60, ou les légendaires avions de la Pan Am.
Barbara Bates (Hélène) vit sa prometteuse carrière progressivement détruite par une grave dépression chronique, qui la força finalement à se retirer. Il s’agit ici de son dernier rôle. Elle se suicida en 1969.
L’Inspecteur Oscar Kleinhaus réapparaîtra dans l’épisode The Russian Prisonner, toujours interprété par Guy Deghy.
Le tueur est interprété par David Cargill, qui tiendra un rôle équivalent dans Death Dispatch (Aveniers, saison 2).
La scène d’introduction contient une définition du métier de douanier caractéristique del’ironie de Simon : If you take a guy with a well-developed sense of suspicion, give him a five-year course in "How to Make People Blush", do you know what you end up with ? A customs inspector.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Celui-là, je l'avais plutôt bien apprécié.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Le Saint"
Superbes critiques ! Je met la même note pour UN SINGULIER TOURISTE.
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Le Saint"
Je viens de voir l'épisode LES PERLES DE LA PAIX ! Un des pire épisodes de la série ! L'intrigue est vraiment très mauvaise pas du tout dans l'esprit de la série ! On ne c'est même ce qu'est devenu l'ami de Brad qui la escroquer ! Pas de doute ma note est de 1/4.
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Le Saint"
LA FLECHE DE DIEUX : Excellent épisode, avec une excellente intrigue policière ! Il fait partie de mes préféré de la saison 1, c'est d'ailleurs le premier épisode que j'ai vus de la saison 1, évidement c'est grâce à Honor Blackman qui nous offre une magnifique interprétation !
4/4 sans hésité !
4/4 sans hésité !
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Effectivement !
Les Perles de la paix (The Pearls of Peace, 1-06, *)
Date de diffusion : 8 novembre 1962 (The Mauritius Penny : 10 novembre 1962)
Le Saint nous raconte la captivante et très crédible histoire de son ami Brad Ryan, un cerveau. Ce dernier lui a emprunté une forte somme, pour financer une recherche de perles au Mexique. Mais Brad découvre sur place que son associé, Tiltman, est un escroc ayant imaginé toute l’histoire. S’en suit un affrontement durant lequel Brad perd la vue. Il donne signe de vie seulement 3 ans plus tard à sa fiancée, Joss, qui avait refusé de l’accompagner. Entre temps celle-ci est devenue une femme riche et vénale. Elle ne part le retrouver, accompagnée de Simon, que parce qu’il lui affirme avoir retrouvé les perles. Le malheureux est en fait trompé par une mexicaine, Consuelo, qui, par amour, lui fait vivre son rêve. Elle se tue au travail pour financer une opération lui redonnant la vue, tout en craignant qu’il ne soit rebuté en découvrant sa faible beauté. Le Saint va tout arranger, aux dépends, de Joss. Enfin on suppose, la chute de l’histoire demeurant ouverte.
Les auteurs lancent ici le Saint dans un style inédit, loin du polar coutumier. En soit la tentative n’apparaît pas condamnable, les épisodes décalés ayant souvent constitué d’excellentes surprises au sein d’autres séries. Malheureusement l’échec s’avère ici à peu près total, le Saint se trouvant embarqué dans ce qui devient vite un récit de très mauvaise Telenovela sud-américaine. Toutes les outrances du genre s’y trouvent portés au paroxysme, tandis que sous nos yeux exorbités se déroulent un mélodrame au style antédiluvien, à la confondante naïveté et digne de la littérature populaire du XIXème siècle. Les personnages ne sont que caricatures lénifiantes, avec une interprétation plombée à l’avenant. Les poncifs sur le Mexique et ses habitants sont également affligeants, l’un des plus mauvais épisodes du Saint rejoignant ainsi son équivalent de The Twilight Zone, The Gift.
Le plus triste réside dans la dénaturation de la griffe de la série : les formidables petits discours de Roger Moore au public deviennent ici un long laïus lénifiant, accompagnant un flash back empesé. Les causeries de Tonton Roger au coin du feu. On retrouve ici un élément également très daté puisque l’on reconnaît une pratique caractéristique des plus médiocres anthologies des années 50. Pour le coup Rod Serling est bien loin ! De plus l’épisode indique clairement que Joss aurait du abandonner tous ses rêves pour accompagner son fiancé, comme toute femme doit le faire et qu’’il est juste qu’elle soit châtiée pour ne pas l’avoir fait. Consternant. Et puis voir Simon droguer une femme pour la dépouiller, vraiment… Un opus à la crétinerie rare, les Avengers traiteront incomparablement mieux le thème de la cécité avec Second Sight (sans même parler de Father).
Erica Rogers (Joss), d’origine sud-africaine, fut avant tout une actrice de théâtre mais participa à plusieurs séries de l’époque. Elle apparaît dans quatre épisodes de la série.
Bob Kanter (Brad) et Dina Paisner (Consuelo) ne firent pas carrière au-delà de quelques rôles dans les productions des années 60.
L’appartement new-yorkais de Simon nous parle est le même que dans The Careful Terrorist.
La porte de la demeure de Consuelo change d’apparence entre le moment où le Saint y entre (24’48’’) et celui où Joss arrive (35’06’’).
Date de diffusion : 8 novembre 1962 (The Mauritius Penny : 10 novembre 1962)
Le Saint nous raconte la captivante et très crédible histoire de son ami Brad Ryan, un cerveau. Ce dernier lui a emprunté une forte somme, pour financer une recherche de perles au Mexique. Mais Brad découvre sur place que son associé, Tiltman, est un escroc ayant imaginé toute l’histoire. S’en suit un affrontement durant lequel Brad perd la vue. Il donne signe de vie seulement 3 ans plus tard à sa fiancée, Joss, qui avait refusé de l’accompagner. Entre temps celle-ci est devenue une femme riche et vénale. Elle ne part le retrouver, accompagnée de Simon, que parce qu’il lui affirme avoir retrouvé les perles. Le malheureux est en fait trompé par une mexicaine, Consuelo, qui, par amour, lui fait vivre son rêve. Elle se tue au travail pour financer une opération lui redonnant la vue, tout en craignant qu’il ne soit rebuté en découvrant sa faible beauté. Le Saint va tout arranger, aux dépends, de Joss. Enfin on suppose, la chute de l’histoire demeurant ouverte.
Les auteurs lancent ici le Saint dans un style inédit, loin du polar coutumier. En soit la tentative n’apparaît pas condamnable, les épisodes décalés ayant souvent constitué d’excellentes surprises au sein d’autres séries. Malheureusement l’échec s’avère ici à peu près total, le Saint se trouvant embarqué dans ce qui devient vite un récit de très mauvaise Telenovela sud-américaine. Toutes les outrances du genre s’y trouvent portés au paroxysme, tandis que sous nos yeux exorbités se déroulent un mélodrame au style antédiluvien, à la confondante naïveté et digne de la littérature populaire du XIXème siècle. Les personnages ne sont que caricatures lénifiantes, avec une interprétation plombée à l’avenant. Les poncifs sur le Mexique et ses habitants sont également affligeants, l’un des plus mauvais épisodes du Saint rejoignant ainsi son équivalent de The Twilight Zone, The Gift.
Le plus triste réside dans la dénaturation de la griffe de la série : les formidables petits discours de Roger Moore au public deviennent ici un long laïus lénifiant, accompagnant un flash back empesé. Les causeries de Tonton Roger au coin du feu. On retrouve ici un élément également très daté puisque l’on reconnaît une pratique caractéristique des plus médiocres anthologies des années 50. Pour le coup Rod Serling est bien loin ! De plus l’épisode indique clairement que Joss aurait du abandonner tous ses rêves pour accompagner son fiancé, comme toute femme doit le faire et qu’’il est juste qu’elle soit châtiée pour ne pas l’avoir fait. Consternant. Et puis voir Simon droguer une femme pour la dépouiller, vraiment… Un opus à la crétinerie rare, les Avengers traiteront incomparablement mieux le thème de la cécité avec Second Sight (sans même parler de Father).
Erica Rogers (Joss), d’origine sud-africaine, fut avant tout une actrice de théâtre mais participa à plusieurs séries de l’époque. Elle apparaît dans quatre épisodes de la série.
Bob Kanter (Brad) et Dina Paisner (Consuelo) ne firent pas carrière au-delà de quelques rôles dans les productions des années 60.
L’appartement new-yorkais de Simon nous parle est le même que dans The Careful Terrorist.
La porte de la demeure de Consuelo change d’apparence entre le moment où le Saint y entre (24’48’’) et celui où Joss arrive (35’06’’).
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 8 Déc 2011 - 18:03, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
J'adore Roger, mais quel bonheur qu'il ait joué Brett Sinclair et James Bond. Qu'est ce que ça a mal vieilli "Le Saint". Pareil que "Mannix". Dans les années 70, j'adorais.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Je préféré THE SAINT à THE PERSUADERS !
alexandre- Duc(hesse)
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Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Le Saint"
La Flèche de Dieu (The Arrow of God, 1-07,**)
Date de diffusion : 15 novembre 1962 (Death of a Great Dane : 17 novembre 1962).
Le riche Herbert Wexall réunit plusieurs convives dans sa superbe résidence balnéaire des Bahamas, près de Nassau. Alors qu'il développe une relation adultère avec sa secrétaire, Pauline Stone, son épouse décide d'inviter le célèbre Simon Templar. Le cynique journaliste Floyd Vosper apparaît à la réception, ce grand spécialiste es ragots se montrant parfaitement détestable. Le soir, venu il est découvert assassiné, transpercé par une flèche. Le Saint mène l'enquête et découvre que tous les invités, et leur hôte, avaient un mobile...
The Arrow of God (plus Diane que Cupidon) apporte une certaine déception. L'intrigue va développer l'ensemble des rituels du Whodunit à la Hercule Poirot (exposé des mobiles, meurtre, enquête, grand final de la révélation) mais sur un mode appliqué, quasi mécanique. Le scénario bâtit le squelette mais oublie la chair. Les différents personnages apparaissent superficiels et peu relevés. Ils s'avèrent trop nombreux pour pouvoir être dessinés en profondeur, compte tenu de la durée de l'épisode. De fait l'ensemble manque singulièrement d'intensité dramatique, d'autant que la mise en scène demeure terne et dépourvue de scène d'action. Par ailleurs, la distribution, à la notable exception d'Honor Blackman et d'Anthony Dawson, ne brille pas par sa qualité. On notera aussi qu'à l'instar de nombreux héros de l'époque, les costumes touristiques du Saint sont devenus très datés (les Dames s'en sortent nettement plus à leur avantage...). La veste rayée multicolore de Wexall semble également jaillir de la garde-robe bariolée du Sixième Docteur. Roger Moore offre cependant aux télespectatrices un déshabillé n'ayant rien à envier à celui de Patrick Macnee dans Mr Teddy Bear !
Cependant; pour les amateurs des Avengers, le grand attrait de The Arrow of God réside bien entendu dans la présence d'Honor Blackman, alors même que débutent les aventures de Mrs Catherine Gale. Malheureusement la frustration est au rendez-vous. Honor n'occupent qu'un rôle secondaire, par mi tant d'autres, et ne disposent que de quelques lignes de dialogues, passablement convenues, avec Roger Moore. Très différent de Cathy Gale, comme de Pussy Galore, son personnage de secrétaire amoureuse lui permet néanmoins d'exposer une autre facette de son talent. On remarque L'excellent Anthony Dawson se montre particulièrement brillant, les perfides réparties de Vosper confronté au Saint valent de loin ses meilleurs dialogues à l'épisode. Ici aussi le profil disert et ironique du journaliste diffère du sinistre et taciturne Pr. Dent de Dr No, d'où une vraie curiosité. La présence conjointe de Moore, et de ces deux acteurs, ainsi que la localisation de l'action aux emblématiques Bahamas finit par valoir à cet opus un arrière fond « 007 », diffus mais agréable. Au total un exercice de style évitant l'ennui mais demeurant par trop superficiel.
Malheureusement aucune autre interprète des autres futures collaboratrices de Steed n'apparaîtra dans la série. Linda Thorson participera cependant au Retour du Saint, d'Ian Ogilvy (1978-1979), dans l'épisode The Roman Touch.
Cette même année 1962, Anthony Dawson devient l'un des premiers adversaires notables de 007 au cinéma, avec le Pr. Dent de Dr No. Il sera également la voix de Blofeld dans Bons baisers de Russie. Avec Roger Moore et Honor Blackman (Pauline Stone), l'épisode devient ainsi un amusant concentré de grandes figures de la saga James Bond ! Le scénariste se nomme également Bond, Julian Bond.
On remarque qu'à la fin de l'épisode, Pauline Stone s'envole pour Londres, galamment accompagnée à l'aéroport par le Saint. Peut-être pour débuter une nouvelle vie et rencontrer un autre partenaire, qui sait ?
Les faux extérieurs peints (notamment durant les scènes de plage) apparaissent particulièrement évidents.
Durant la scène d'introduction, le prétendu article de Vosper apparaît clairement collé sur le journal. Le même artifice se remarquera également chez les Avengers.
Date de diffusion : 15 novembre 1962 (Death of a Great Dane : 17 novembre 1962).
Le riche Herbert Wexall réunit plusieurs convives dans sa superbe résidence balnéaire des Bahamas, près de Nassau. Alors qu'il développe une relation adultère avec sa secrétaire, Pauline Stone, son épouse décide d'inviter le célèbre Simon Templar. Le cynique journaliste Floyd Vosper apparaît à la réception, ce grand spécialiste es ragots se montrant parfaitement détestable. Le soir, venu il est découvert assassiné, transpercé par une flèche. Le Saint mène l'enquête et découvre que tous les invités, et leur hôte, avaient un mobile...
The Arrow of God (plus Diane que Cupidon) apporte une certaine déception. L'intrigue va développer l'ensemble des rituels du Whodunit à la Hercule Poirot (exposé des mobiles, meurtre, enquête, grand final de la révélation) mais sur un mode appliqué, quasi mécanique. Le scénario bâtit le squelette mais oublie la chair. Les différents personnages apparaissent superficiels et peu relevés. Ils s'avèrent trop nombreux pour pouvoir être dessinés en profondeur, compte tenu de la durée de l'épisode. De fait l'ensemble manque singulièrement d'intensité dramatique, d'autant que la mise en scène demeure terne et dépourvue de scène d'action. Par ailleurs, la distribution, à la notable exception d'Honor Blackman et d'Anthony Dawson, ne brille pas par sa qualité. On notera aussi qu'à l'instar de nombreux héros de l'époque, les costumes touristiques du Saint sont devenus très datés (les Dames s'en sortent nettement plus à leur avantage...). La veste rayée multicolore de Wexall semble également jaillir de la garde-robe bariolée du Sixième Docteur. Roger Moore offre cependant aux télespectatrices un déshabillé n'ayant rien à envier à celui de Patrick Macnee dans Mr Teddy Bear !
Cependant; pour les amateurs des Avengers, le grand attrait de The Arrow of God réside bien entendu dans la présence d'Honor Blackman, alors même que débutent les aventures de Mrs Catherine Gale. Malheureusement la frustration est au rendez-vous. Honor n'occupent qu'un rôle secondaire, par mi tant d'autres, et ne disposent que de quelques lignes de dialogues, passablement convenues, avec Roger Moore. Très différent de Cathy Gale, comme de Pussy Galore, son personnage de secrétaire amoureuse lui permet néanmoins d'exposer une autre facette de son talent. On remarque L'excellent Anthony Dawson se montre particulièrement brillant, les perfides réparties de Vosper confronté au Saint valent de loin ses meilleurs dialogues à l'épisode. Ici aussi le profil disert et ironique du journaliste diffère du sinistre et taciturne Pr. Dent de Dr No, d'où une vraie curiosité. La présence conjointe de Moore, et de ces deux acteurs, ainsi que la localisation de l'action aux emblématiques Bahamas finit par valoir à cet opus un arrière fond « 007 », diffus mais agréable. Au total un exercice de style évitant l'ennui mais demeurant par trop superficiel.
Malheureusement aucune autre interprète des autres futures collaboratrices de Steed n'apparaîtra dans la série. Linda Thorson participera cependant au Retour du Saint, d'Ian Ogilvy (1978-1979), dans l'épisode The Roman Touch.
Cette même année 1962, Anthony Dawson devient l'un des premiers adversaires notables de 007 au cinéma, avec le Pr. Dent de Dr No. Il sera également la voix de Blofeld dans Bons baisers de Russie. Avec Roger Moore et Honor Blackman (Pauline Stone), l'épisode devient ainsi un amusant concentré de grandes figures de la saga James Bond ! Le scénariste se nomme également Bond, Julian Bond.
On remarque qu'à la fin de l'épisode, Pauline Stone s'envole pour Londres, galamment accompagnée à l'aéroport par le Saint. Peut-être pour débuter une nouvelle vie et rencontrer un autre partenaire, qui sait ?
Les faux extérieurs peints (notamment durant les scènes de plage) apparaissent particulièrement évidents.
Durant la scène d'introduction, le prétendu article de Vosper apparaît clairement collé sur le journal. Le même artifice se remarquera également chez les Avengers.
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 7 Déc 2011 - 21:16, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Estuaire44 a écrit:Les faux extérieurs peints (notamment durant les scènes de plage) apparaissent particulièrement évidents.Oui, c'est récurrent à la série et ça plombe les rediffusions possibles. Entre ses trois grands rôles, c'est celui de Lord Brett Sinclair que je préfère pour Roger Moore.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Dans les IS, l'acteur s'appelle Anthony Dawson, pas Robert Dawson !
Anthony Dawson est surtout connu pour être l'homme de main de Ray Milland dans Le Crime était presque parfait, où il se fait tuer par Grace Kelly dans la fameuse scène des "ciseaux".
Anthony Dawson est surtout connu pour être l'homme de main de Ray Milland dans Le Crime était presque parfait, où il se fait tuer par Grace Kelly dans la fameuse scène des "ciseaux".
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Le Saint"
Prénom des IS corrigé !
En fait Robert Dawson a participé aux X-Files et à Stargate SG-1, d'où le lapsus.
En fait Robert Dawson a participé aux X-Files et à Stargate SG-1, d'où le lapsus.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Dearesttara a écrit:Dans les IS, l'acteur s'appelle Anthony Dawson, pas Robert Dawson !
Anthony Dawson est surtout connu pour être l'homme de main de Ray Milland dans Le Crime était presque parfait, où il se fait tuer par Grace Kelly dans la fameuse scène des "ciseaux".
Et surtout, Il était avec Ray Milland l'amant de Grace Kelly (qui sortait du couvent!) sur le tournage au point que choqué, Sir Alfred se demandait s'il Grace allait avoir une liaison avec chacun des acteurs du film !
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
L'Élément du doute (The Element of Doubt, 1-08, ****)
Date de diffusion : 22 novembre 1962 (The Sell Out : 24 novembre)
Carlton Rood est un avocat new yorkais prêt à toutes les basses pour que les procès des chefs de la pègre se concluent par un acquittement Le gangster Sholto brûle l’une de ses entrepôts, pour toucher l’assurance, ce qui entraîne la cécité d’une femme de ménage et la mort d’un policier. Rood le fait innocenter, à la grande colère du Saint. Simon va inciter les deux complices à se méfier l’un de l’autre, jusqu’à ce qu’ils s’autodétruisent.
Episode particulièrement abouti et enthousiasmant que L’élément du doute. On retrouve un admirable roman noir, à l’atmosphère américaine parfaitement reconstituée. Hormis quelques éléments datant l’épisode, comme les voitures, on a souvent l’impression de regarder un excellent épisode des Incorruptibles. Le scénario soigne particulièrement la description et la véracité des personnages, n’hésitant pas pour cela à écarter Simon durant le quart d’heure initial, soit près d’un tiers de l’épisode ! Une jolie audace qui se révèle payante, Sholto (gangster de nouveau interprété par l’épatant Bill Nagy) et Rood se montrant irrésistibles dans leur genre ! La Templar Girl du jour se montre assez irrésistible, de même que l’ensemble de l’interprétation, savoureusement archétypale.
A défaut d’originale, l’intrigue, supérieurement dialoguée, se montre habilement construite, avec d’implacables ressorts. Simon n’est pas un tendre et ne se situe ici guère loin du mortel justicier des textes de Charteris. Certaines scènes de violence, notamment durant l’incendie, étonnent par leur crudité et leur réalisme percutant. On se situe loin des assassinats initiaux de haute voltige des Avengers, d’où un impact de nature différente mais incontestable. Une belle mécanique de polar, impeccablement écrite et interprétée. Sur un thème similaire (l’invincible avocat marron des bandits) on préfèrera tout de même le délicieusement anglais et fantaisiste Plaidoirie pour un meurtre des Avengers, mais il s‘agit de l’un des meilleurs opus de cette série, toutes saisons confondues. Il reste d’ailleurs très amusant de comparer ces deux épisodes. Quelle mouche peut bien piquer Simon pour convier le commissaire au dîner qu’il doit partager avec la jeune femme ? Le Saint paraît décidément bien prude.
Bill Nagy avait déjà interprété un gangster, très similaire à Sholto, dans The Latin Touch, deuxième épisode de la saison. On retrouve également Alan Gifford, rejouant l’inspecteur Fernack, découvert dans l’autre aventure new-yorkaise de cette saison, The Careful Terrorist. Il n’apparaîtra plus par la suite.
Carlton Rood est interprété par l’excellent David Bauer, apparu dans la plupart de séries de l’époque. Il participera à pas mois de cinq épisodes du Saint. Bauer fut ainsi l’un des Numéros 2 du Prisonnier, dans le très western Living in Harmony. Dans Chapeau Melon, il fut l’Evêque, le chef de l’organisation criminelle Bibliotek (Les Petits Miracles) et le Colonel Ivanoff (Maille à partir avec les Taties). Bauer participe aussi à Les Diamants sont éternels (Mr Slumber).
L’épisode est l’occasion pour le Saint d’user de l’un de ses très rares déguisements. Pour changer d’identité il arbore une paire de lunettes, un procédé utilisé à plusieurs reprises dans les Avengers.
Pour compléter l’illusion, Roger Moore prend un accent américain, un effet amusant à défaut d’être pleinement convaincant ! L’acteur retentera l’expérience dans l’épisode L’un et l’autre, d’Amicalement vôtre.
Date de diffusion : 22 novembre 1962 (The Sell Out : 24 novembre)
Carlton Rood est un avocat new yorkais prêt à toutes les basses pour que les procès des chefs de la pègre se concluent par un acquittement Le gangster Sholto brûle l’une de ses entrepôts, pour toucher l’assurance, ce qui entraîne la cécité d’une femme de ménage et la mort d’un policier. Rood le fait innocenter, à la grande colère du Saint. Simon va inciter les deux complices à se méfier l’un de l’autre, jusqu’à ce qu’ils s’autodétruisent.
Episode particulièrement abouti et enthousiasmant que L’élément du doute. On retrouve un admirable roman noir, à l’atmosphère américaine parfaitement reconstituée. Hormis quelques éléments datant l’épisode, comme les voitures, on a souvent l’impression de regarder un excellent épisode des Incorruptibles. Le scénario soigne particulièrement la description et la véracité des personnages, n’hésitant pas pour cela à écarter Simon durant le quart d’heure initial, soit près d’un tiers de l’épisode ! Une jolie audace qui se révèle payante, Sholto (gangster de nouveau interprété par l’épatant Bill Nagy) et Rood se montrant irrésistibles dans leur genre ! La Templar Girl du jour se montre assez irrésistible, de même que l’ensemble de l’interprétation, savoureusement archétypale.
A défaut d’originale, l’intrigue, supérieurement dialoguée, se montre habilement construite, avec d’implacables ressorts. Simon n’est pas un tendre et ne se situe ici guère loin du mortel justicier des textes de Charteris. Certaines scènes de violence, notamment durant l’incendie, étonnent par leur crudité et leur réalisme percutant. On se situe loin des assassinats initiaux de haute voltige des Avengers, d’où un impact de nature différente mais incontestable. Une belle mécanique de polar, impeccablement écrite et interprétée. Sur un thème similaire (l’invincible avocat marron des bandits) on préfèrera tout de même le délicieusement anglais et fantaisiste Plaidoirie pour un meurtre des Avengers, mais il s‘agit de l’un des meilleurs opus de cette série, toutes saisons confondues. Il reste d’ailleurs très amusant de comparer ces deux épisodes. Quelle mouche peut bien piquer Simon pour convier le commissaire au dîner qu’il doit partager avec la jeune femme ? Le Saint paraît décidément bien prude.
Bill Nagy avait déjà interprété un gangster, très similaire à Sholto, dans The Latin Touch, deuxième épisode de la saison. On retrouve également Alan Gifford, rejouant l’inspecteur Fernack, découvert dans l’autre aventure new-yorkaise de cette saison, The Careful Terrorist. Il n’apparaîtra plus par la suite.
Carlton Rood est interprété par l’excellent David Bauer, apparu dans la plupart de séries de l’époque. Il participera à pas mois de cinq épisodes du Saint. Bauer fut ainsi l’un des Numéros 2 du Prisonnier, dans le très western Living in Harmony. Dans Chapeau Melon, il fut l’Evêque, le chef de l’organisation criminelle Bibliotek (Les Petits Miracles) et le Colonel Ivanoff (Maille à partir avec les Taties). Bauer participe aussi à Les Diamants sont éternels (Mr Slumber).
L’épisode est l’occasion pour le Saint d’user de l’un de ses très rares déguisements. Pour changer d’identité il arbore une paire de lunettes, un procédé utilisé à plusieurs reprises dans les Avengers.
Pour compléter l’illusion, Roger Moore prend un accent américain, un effet amusant à défaut d’être pleinement convaincant ! L’acteur retentera l’expérience dans l’épisode L’un et l’autre, d’Amicalement vôtre.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Le Pêcheur fatigué (The Effete Angler, 1-09, ***)
Date de diffusion : 29 novembre 1962 (Death on the Rocks : 01 décembre 1962)
A Miami, Simon y fait connaissance de la sublime Gloria. Ils partent pêcher dans les îles Bimini, mais Simon se méfie de l’empressement exprimé par sa compagne de voyage. Il s’avère qu’elle est mariée au riche et brutal Clinton, vite jaloux. Le Saint doit jeter à l’eau son bras droit, Vincent, venu le corriger. Gloria ne cesse pas pour autant de tourner autour du Saint et propose de s’enfuir avec lui aux Etats Unis, en Avion. Vincent et Clinton sont arrêtés après avoir vainement tenté d’assassiner Simon. Le saint demeure sur ses gardes car il suspecte que Gloria lui dissimule quelque chose...
Le scénario de The Effete Angler se montre plaisant, même si passablement irréaliste. Les rebondissements se succèdent, mais son idée maîtresse demeure de parvenir à allier une classique intrigue de polar à l’atmosphère estivale et décontractée du nautisme des Bahamas. Un pari gagné, car cette agréation se perçoit comme dépourvue d’artificialité, tandis qu’aucun de ces deux aspects n’est en définitive sacrifié. Les pittoresques Clinton et Vincent se montrent fort parlants à cet égard, entre humour et vraie violence ? La vitalité et l’a personnalité de Stassino font d’ailleurs merveille à cet égard. Il en va pareillement pour le skipper, criminel mais aussi divertissant en caricature de caboteur.
La mise en scène soutient parfaitement cet aspect du récit, donnant notamment lieu à une atmosphère maritime spécifiant agréablement l’épisode. La technique de la surimpression es acteurs sur un fond d’image océanique fonctionne fort correctement. On apprécie néanmoins en particulier les dépaysantes scènes en extérieur, d’autant que les différents yachts d’époque se montrent fort élégants et racés. Elles ont évidemment été réalisées en Angleterre mais le noir et blanc permet d’éviter une comparaison frontale avec le bleu des eaux des Bahamas. et L’habile photographie pallie également au déficit d’ensoleillement, Au total, l’illusion s’avère quasi parfaite, hormis pour les quelques arbres aperçus sur les rivages !
Mais le grand atout de The Effete Angler demeure bien entendu de la superbe et incandescente Shirley Keaton, poussant ici bien davantage le jeu de la séduction que lors du pilote de la série, The Talented Husband. Outre sa beauté, son personnage s’harmonisa parfaitement au propos du scénario, Gloria se montrant à la fois très vamp et femme fatale, mais aussi amusante par sa vivacité et l’évidence de ses mensonges, souligné par l’attitude d’un Saint lui même fort diverti. Il reste piquant de voir la fine mouche féminine se jouer des réflexes et des certitudes masculines, du moins tant qu’elle n’a pas affaire à Simon ! Au-delà du contexte 007, l’association entre l’actrice et Roger Moore fonctionne à la perfection, jusqu’à l’astucieux final. Il nous vaut un couple à la mémorable séduction et classieux en diable.
Shirley Eaton (Gloria), immortalisée par son apparition dans Goldfinger (the Golden Girl), participera à deux autres épisodes : The Effete Angler et Invitation to Danger.
Paul Stassino : participe en tout à cinq épisodes du Saint, ainsi qu’à de nombreuses séries de l’époque, notamment pour sa personnalité exotique lui permettant de jouer des étrangers. Au cinéma, il est surtout connu pour son double rôle dans Opération Tonnerre. Stassinao interprète également un faux Tito dans l’épisode des Avengers The Decapode.
Les îles Bimini, dépendance des Bahamas, se situent à 80 km à l’est de Miami. Elles sont en effet réputées pour leurs zones de pêche, ainsi que pour la beauté de leurs fonds marins. La proximité de Miami fait que de nombreux pécheurs américains se rendent sur place en bateau, tout comme le Saint et Gloria.
Les diverses scènes de bateau furent tournées dans l’estuaire de la rivière Hamble, dans le Hampshire. Ses paysages boisés et sa navigabilité en font une zone très cotée pour les navires de plaisance, avec de nombreuses marinas. Déjà pratiqué au Moyen-âge, l’estuaire est surnommé The Heart of British Yachting.
Date de diffusion : 29 novembre 1962 (Death on the Rocks : 01 décembre 1962)
A Miami, Simon y fait connaissance de la sublime Gloria. Ils partent pêcher dans les îles Bimini, mais Simon se méfie de l’empressement exprimé par sa compagne de voyage. Il s’avère qu’elle est mariée au riche et brutal Clinton, vite jaloux. Le Saint doit jeter à l’eau son bras droit, Vincent, venu le corriger. Gloria ne cesse pas pour autant de tourner autour du Saint et propose de s’enfuir avec lui aux Etats Unis, en Avion. Vincent et Clinton sont arrêtés après avoir vainement tenté d’assassiner Simon. Le saint demeure sur ses gardes car il suspecte que Gloria lui dissimule quelque chose...
Le scénario de The Effete Angler se montre plaisant, même si passablement irréaliste. Les rebondissements se succèdent, mais son idée maîtresse demeure de parvenir à allier une classique intrigue de polar à l’atmosphère estivale et décontractée du nautisme des Bahamas. Un pari gagné, car cette agréation se perçoit comme dépourvue d’artificialité, tandis qu’aucun de ces deux aspects n’est en définitive sacrifié. Les pittoresques Clinton et Vincent se montrent fort parlants à cet égard, entre humour et vraie violence ? La vitalité et l’a personnalité de Stassino font d’ailleurs merveille à cet égard. Il en va pareillement pour le skipper, criminel mais aussi divertissant en caricature de caboteur.
La mise en scène soutient parfaitement cet aspect du récit, donnant notamment lieu à une atmosphère maritime spécifiant agréablement l’épisode. La technique de la surimpression es acteurs sur un fond d’image océanique fonctionne fort correctement. On apprécie néanmoins en particulier les dépaysantes scènes en extérieur, d’autant que les différents yachts d’époque se montrent fort élégants et racés. Elles ont évidemment été réalisées en Angleterre mais le noir et blanc permet d’éviter une comparaison frontale avec le bleu des eaux des Bahamas. et L’habile photographie pallie également au déficit d’ensoleillement, Au total, l’illusion s’avère quasi parfaite, hormis pour les quelques arbres aperçus sur les rivages !
Mais le grand atout de The Effete Angler demeure bien entendu de la superbe et incandescente Shirley Keaton, poussant ici bien davantage le jeu de la séduction que lors du pilote de la série, The Talented Husband. Outre sa beauté, son personnage s’harmonisa parfaitement au propos du scénario, Gloria se montrant à la fois très vamp et femme fatale, mais aussi amusante par sa vivacité et l’évidence de ses mensonges, souligné par l’attitude d’un Saint lui même fort diverti. Il reste piquant de voir la fine mouche féminine se jouer des réflexes et des certitudes masculines, du moins tant qu’elle n’a pas affaire à Simon ! Au-delà du contexte 007, l’association entre l’actrice et Roger Moore fonctionne à la perfection, jusqu’à l’astucieux final. Il nous vaut un couple à la mémorable séduction et classieux en diable.
Shirley Eaton (Gloria), immortalisée par son apparition dans Goldfinger (the Golden Girl), participera à deux autres épisodes : The Effete Angler et Invitation to Danger.
Paul Stassino : participe en tout à cinq épisodes du Saint, ainsi qu’à de nombreuses séries de l’époque, notamment pour sa personnalité exotique lui permettant de jouer des étrangers. Au cinéma, il est surtout connu pour son double rôle dans Opération Tonnerre. Stassinao interprète également un faux Tito dans l’épisode des Avengers The Decapode.
Les îles Bimini, dépendance des Bahamas, se situent à 80 km à l’est de Miami. Elles sont en effet réputées pour leurs zones de pêche, ainsi que pour la beauté de leurs fonds marins. La proximité de Miami fait que de nombreux pécheurs américains se rendent sur place en bateau, tout comme le Saint et Gloria.
Les diverses scènes de bateau furent tournées dans l’estuaire de la rivière Hamble, dans le Hampshire. Ses paysages boisés et sa navigabilité en font une zone très cotée pour les navires de plaisance, avec de nombreuses marinas. Déjà pratiqué au Moyen-âge, l’estuaire est surnommé The Heart of British Yachting.
Estuaire44- Empereur
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