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Série "Le Saint"

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Série "Le Saint" - Page 16 Empty Re: Série "Le Saint"

Message  Invité Dim 15 Sep 2013 - 22:28

Il faut savoir une chose : même sur la télé en noir et blanc, les épisodes couleur ont été majoritairement diffusés et rediffusés, et par conséquent les français sont bien plus familiers des 47 épisodes couleurs que des noirs et blanc.
En 1973, il y avait plus de foyers équipés en noir et blanc qu'en couleurs.
A compter du jeudi 15 février 1973, après aujourd'hui madame, 12 épisodes du saint sont programmés : le jeu de la mort, le diamant, intermède à venise, les championnes, la route de l'évasion (ma découverte de Donald Sutherland), les amateurs d'art, les faux monnayeurs, Dalida a disparu, le trésor mystérieux, antiquités, la pièce d'or, le fugitif. Toutefois, le vendredi 9 mars 1973, c'est "le noyé" qui est diffusé à la place de "la pièce d'or" non diffusé en 73.
Ces 13 épisodes ont été déjà diffusé en 1970 en prime time sur la 2e chaîne ORTF.
En mars 1976, les 13 sont diffusés une 3e fois (toujours après aujourd'hui madame) suivis de 13 inédits de l'ultime saison avec une nouvelle musique, un thème du saint moins rapide : Chinoiseries, l'héritage, la vengeance, le sosie,  les mercenaires, un diplomate a disparu, mort naturelle, les immigrants, l'argent ne fait pas le bonheur, le roi,  les rivaux, le portrait de Brenda, le génie.

En 1979, quelle imagination, les 26 cités sont programmés à nouveau sur antenne 2 après aujourd'hui madame, 2e diffusion des 13 inédits, 3e diffusion des autres.

En mars 1977, antenne 2 programme 13 épisodes : Conférence à Genève, les bijoux de la reine, le rocher du dragon, un drôle de monstre, la révolution, le meilleur piège, copies conformes, Annette, un vieil ami, la fête romaine, tentative de meurtre, ultra secret, la petite fille perdue.

A noter que dans le télé poche (que je ne retrouve plus)

Série "Le Saint" - Page 16 Tele_p10


qui présente "la chasse au trésor" des avengers le mardi 1er sept 68, le dimanche 30 août à 20h00 sur la 2e chaîne est programmé "le meilleur piège", mais on ne peut lire le résumé, de mémoire, il y a un pavé en diagonale qui dit "en raison d'un accident arrivé à la pellicule de cet épisode, celui ci est remplacé par "copies conformes", une histoire qui se passe dans les milieux de la mode".

Donc de 1968 à 1979, aucun épisode noir et blanc n'a été programmé.


Dernière édition par Patricks le Sam 21 Sep 2013 - 23:52, édité 1 fois

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Message  Invité Dim 15 Sep 2013 - 22:51

Mon opinion sur "les bijoux de la reine" : je te trouve trop généreux Estuaire. Pour la petite histoire, j'ai séché les cours pour voir quatre séries dont "le saint", une autre était après "aujourd'hui madame" : la rediffusion de "Les jeudis de Madame Giulia " (avril 1977), les deux autres sont "Le Prisonnier" 7 épisodes sur TF1 en mars 77 l'après midi, enfin en décembre 1978 je sécherai la fac de droit pour voir "Belphégor" qui sera diffusé sur antenne 2 en 13 épisodes de 30 mn, unique diffusion dans ce découpage.
Alors, quand je séchais les cours, il me fallait intercepter les courriers du lycée (pour belphégor, en fac sécher l'amphi n'était pas signalé), et je n'étais pas trop content si cela ne valait pas le coup, c'est le cas des "Bijoux de la reine". Episode quelconque.
Je me souviens avoir raté "le rocher du dragon" : il fallait quand même aller au lycée de temps en temps Very Happy 
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Message  Estuaire44 Mar 17 Sep 2013 - 11:10

Intermède à Venise (Interlude in Venice, 5-02, ****)
Date de diffusion : 07 octobre 1966

A Venise, le Saint intervient pour sauver la jeune Cathy Alladyce d'une agression. Elle est la fille d'un ancien procureur américain reconverti dans la politique. Veuf, celui-ci s'est remarié récemment avec Helen et les deux femmes s'entendent mal. En fait Alladyce est visé par le truand Fortunati, dont il a jadis fait condamner le frère. Fortunati ordonne au noble ruiné Ubaldo de séduire Cathy, puis l'assassine en incriminant la jeune femme. Simon soustrait les preuves et remonte les fils du complot. Cathy est alors enlevée mais le Saint arrive à temps pour la sauver et découvrir la trahison d'Helen, alliée à Fortunati. Les deux sont tués en affrontant la police.


L'épisode sollicite quelque peu la bienveillance du spectateur contemporain, car les représentations de Venise en rétro-projection apparaissent aujourd'hui très datées. Mais ces arrières plans se situaient à la pointe de ce qui se pratiquait alors et supportent aisément la comparaison avec les vues de la Sérénissime sises en fin de Bons baisers de Russie (1963). Comme souvent, décors et inserts demeurent superbes. On retrouve les savoureux clichés inhérents à la série, (policier pittoresque et complice de Simon, Italiens fatalement raffinés et gominés, adeptes du couteau, des intrigues et des vengeances familiales). Le récit ne se départit pas non plus d'un certain mélodrame, mais développe toutefois de précieux atouts

En effet l'intrigue sait parfaitement articuler la machination de Fortunatti, en ne dévoilant que progressivement les rouages et en ménageant de retentissants rebondissements (assassinat soudain d'Ubaldo, révélation plus inattendue que d'habitude de la trahison d'Helen). Le travail d'enquête de Simon se montre solide et permet au spectateur de ressentir pleinement l'atmosphère, réelle ou fantasmée, du la Venise clandestine, peuplée d'escrocs, de tueurs et de demi-mondaines vénales. Toute une ambiance, bien soulignée par la caméra de Leslie Norman. On apprécie également de (déjà) retrouver Roger Moore dans la scène emblématique de l'affrontement autour d'une table de jeu au casino. Fort heureusement, le Saint préfère le Baccarat au Poker !

Cette souvent éprouvante incursion dans les arrières cours délétères de Venise doit aussi beaucoup à sa distribution. Stassino et Sylvester se situent parfaitement dans leur emploi, tandis que Parick troughton confirme ses dons de caméleon, en incarnant avec la même réussite un plaisant Inspectore que le Deuxième Docteur ou le Comte nazi d'Un drôle d'oiseau (Amicalement vôtre). La grande attraction reste bien tendu la présence de Lois Maxwell, aux côtés de son camarade Roger Moore. Sa classe et son talent rendent Helen parfaitement crédible et concourent puissamment  au succès du retournement final. On remarque que la pour toujours Miss Moneypenny aime à se dévergonder au petit écran, chez le Saint comme chez les Avengers. A l'inverse la charmante Quinn O'Hara manifeste peu de fond de jeu mais cela convient finalement assez bien à son rôle de péronnelle dépassée par les événements. Un voyage réussi, des palais jusqu'aux bas-fonds de la Cité des Doges, ce qui synthétise à merveille la dimension duale de Simon Templar.

Loïs Maxwell (Helen) naquit au canada et, en mentant sur son âge, participa au théâtre aux armées durant la Guerre, en Europe. Découverte, elle s’installa en Grande-Bretagne pour éviter la cour martiale et intégra en 1944 la Royal Academy of Dramatic Arts. Elle s’y lia d’amitié avec Roger Moore. Après quelques rôles aux États-Unis, elle se consacre à la télévision britannique (Gideon’s Way, UFO, deux épisodes du Saint, Amicalement Vôtre, Chapeau Melon pour Les Petits Miracles) mais accède à la célébrité avec le rôle de Moneypenny, l’irrésistible secrétaire de M, le supérieur de James Bond. Elle incarna le personnage durant les 14 premiers films de la série, de 1962 (Dr No) à 1985 (Dangereusement vôtre).

Paul Stassino (Ubaldo) participe en tout à cinq épisodes du Saint, ainsi qu’à de nombreuses séries de l’époque, notamment pour sa personnalité exotique lui permettant de jouer des étrangers. Au cinéma, il est surtout connu pour son double rôle dans Opération Tonnerre. Stassino interprète également un faux Tito dans l’épisode des Avengers, The Decapode.

La rousse Quinn O'Hara fut élue Miss Écosse en 1961. Elle fit des apparitions de charme dans les productions anglaises et américaines, jusqu'aux années 80. Son principal rôle demeure celui d'Ashley Davidson  dans Dallas.

Les arcades derrière la terrasse du café sont des peintures (6')

Les inserts permettent de découvrir nombre de splendeurs emblématiques de Venise : la Place Saint-Marc, son Campanile et sa Basilique, le Palais des Doges, La Basilique San Giorgio Maggiore ou encore celle de Santa Maria della Salute.

L'automobile dans laquelle Cathy est enlevée est une Fiat 1500. Ces voitures des années 60 et 70 de gamme moyenne mais très soignées connurent un grand succès, y compris en Espagne à travers la filiale Seat. Les Fiat 1500 furent souvent employées comme taxi, en Espagne comme en Italie.

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Message  Invité Mar 17 Sep 2013 - 12:31

J'adore "Intermède à Venise" vu un samedi en février 73, juste après "Le diamant" la veille, 3e épisode d'une fournée commencée par "Le jeu de la mort". Je me souviens avoir bcp aimé la musique triste dans l'épisode. Mais avec les ans et les rediffusions, j'ai fini par voir plein de défauts à l'épisode. Il faut dire que la première fois, je croyais que c'était tourné à Venise.
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Message  Estuaire44 Mar 17 Sep 2013 - 14:25

Sir Roger était bien récemment à Venise, pour la 70ème Mostra hein 
http://www.dailymail.co.uk/tvshowbiz/article-2402691/Lilac-lovers-Roger-Moore-wife-Kristina-Tholstrup-arrive-70th-Venice-Film-Festival-colour-coordinated-outfits.html?ito=feeds-newsxml

Après toute une enquête, l'authentique Volvo utilisée dans la série a été retrouvée et restaurée par un club de passionnés d'automobile. Elle sera montrée lors d'un festival se déroulant à Manchester, durant le WE du 21 septembre.
http://www.messengernewspapers.co.uk/news/10646825.Roger_Moore___s____The_Saint____Volvo___revived__restored_and_coming_to_Trafford/
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Message  Invité Mar 17 Sep 2013 - 15:04

Dès la première photo, on voit que c'est du décor à deux balles. Tout ce que je déteste dans la série, qui a, selon moi, très mal vieilli.
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Message  séribibi Mar 17 Sep 2013 - 18:50

Clair. Elle n'était pas aussi novatrice que les Avengers ou le Prisonnier.
Il y a eu ce film-remake avec...Val Kilmer (!Shocked ), et qui n'entretenait aucun (mais alors vraiment aucun!!!!!!) rapport avec la série (en fait un genre de Jason Bourne mais ils avaient mis sur l'emballage "Le Saint" pour attirer le public ).
Shocked 
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Message  Estuaire44 Mer 18 Sep 2013 - 23:20

Conférence à Genève (The Russian Prisoner, 5-03, **)
Date de diffusion : 14 octobre 1966
A Genève, où se déroule une conférence internationale, le Saint se voit contacté par la jeune Irma. Elle se déclare la fille du Pr. Jorovitch, membre de la délégation soviétique et désireux de passer à l’Ouest pour la retrouver. Mais il a été percé à jour et est désormais détenu dans un château isolé. Irma sollicite le célèbre Simon Templar pour qu’il sauve son père. Mais le Saint comprend que le scientifique a déjà été exfiltré et mis à l’abri par les Suisses. « Irma » est en fait une agent soviétique aux ordres de la diabolique Milanov, désireuse de le manipuler pour le rendre responsable de l’opération.

Conférence à Genève se conclue sur un rebondissement astucieux, suffisamment en trompe-l’œil pour dépister le spectateur. Mais sa mise en place suppose une situation tellement tirée par les cheveux et alambiquée qu’elle dévore l’essentiel d’un récit réduit à une interminable introduction. Après de superbes inserts helvétiques et une très amusante scène d’introduction, on assiste en effet à un incessant défilé de discussions en chambre, souvent laborieuses, et ponctuées de scènes d’action moins spectaculaire qu’à l’accoutumée. De peu marquants personnages secondaires ralentissent encore l’ensemble. On regrette que l'Inspecteur Klenhaus, fin renard dans The Loaded Tourist, passe ici son temps à vociférer, jusqu’çà en devenir épuisant. Le récit ne s’anime qu’en fin de parcours, avec une infiltration du château effectivement à suspense. La réalisation s’offre quelques scènes sous-marines tournées en bassin, réussies, même si l’on reste évidemment loin de L’espion qui m’aimait.

Fort heureusement, volontairement ou non, l’amateur du célèbre James Bond alias 007 trouvera son compte en visionnant l’épisode, tant il présente de convergences avec un autre classique, Bons Baisers de Russie. En effet Milanov apparaît comme un véritable clone de la mémorable Rosa Klebb ! Caractéristiquement, elle figure l’une des rares dames de la série totalement imperméables au proverbial charme du Saint. On la découvre pareillement ourdir un complot tordu basé sur la psychologie du chevalier errant anglais et mettant en œuvre une blonde damoiselle venue du Froid. Evidemment le SPECTRE n’est pas de la partie et les agents soviétiques demeurent loyaux, mais l’effet miroir résulte suffisamment marqué pour distraire. De plus l’opposition se montre moins soumise à l’idiotie souvent perçue du côté des adversaires russes des Avengers. Et puis on peut compter sur Roger Moore pour animer même un épisode mineur. Survolté, pétillant d’humour et de malice, il s’impose une fois de plus comme l’atout premier de sa série.

Penelope Horner (Irma) interprète Jenny dans l'épisode des Avengers, The Morning After. Elle figure dans de nombreuses séries anglaises des années 60 et 70, dont Amicalement vôtre.

Yootha Joyce (Milanov) fut la condisciple de Roger Moore à la RADA. Elle lutta longtemps contre un alcoolisme qui finit par l'emporter quelques jours après son 53e anniversaire. Elle buvait une bouteille de vodka par jour et elle décéda d'une hépatite alors qu'elle tournait la série George and Mildred. La co-vedette Brian Murphy était à son chevet. Elle interprète Miss Lister dans  Something Nasty In The Nursery.

Guy Deghy reprend le rôle de  l'Inspecteur Klenhaus, qu'il avait déjà tenu dans The Loaded Tourist. Ses origines hongroises le prédisposèrent à souvent interpréter des personnages allemands ou d'Europe de l'Est.

Anthony Booth (Pyotr) fut le président de l'important syndicat d'acteurs Equity et soutint activement le parti travailliste. Il est également le beau-père de Tony Blair, sa fille Cherie, célèbre avocate, épousant celui-ci en 1980.

Le bâtiment représentant l’ambassade d'URSS est en fait situé dans Kensington Palace Gardens, une rue particulièrement cotée de Londres, réputée pour contenir des maisons parmi les plus chères au monde. Située entre les jardins de Kensington et Notting Hill, elle se situe effectivement dans une zone comportant de nombreuses ambassades et abrite le consulat de Russie.

On découvre l’un des principaux symboles de Genève, le célèbre jet d’eau s’élevant à 140 mètres. Il est issu d’une nécessaire mais imprévue régulation de la centrale hydraulique inaugurée en 1886 et destinée à faire bénéficier la ville de la force motrice du Rhône. Il est rapidement décidé de le transformer en ornementation, des installations progressives permettant de hausser son sommet, tandis qu’un éclairage l’habillant d’une couleur blanche. La version actuelle fut établie en 1951, avec un pompage du Lac Léman autorisant un fonctionnement continu, qui ne deviendra cependant effectif qu’en 2003. Le grand jet d’eau est bien connu des amateurs des séries Sixties car il apparaît durant tout le générique des Champions, (1968-1969) série centrée à Genève.

Simon arrive à Genève dans une Caravelle de Swissair.  Premier biréacteur civil produit en série, la Caravelle fut un immense succès de Sud Aviation, ancêtre de l’actuelle Aérospatiale. Avion emblématique d’Air France durant les années 60, il fut produit de 1958 à 1973. La Caravelle fut le premier avion à réaction employé par Swissair, de 1960 à 1971. Elle reste associée au crash de Dürrenäsch (1963), causant la mort de 80 personnes sur le ligne Zurich-Genève.

Dans le décor représentant l’aéroport de Genève, on remarque plusieurs des sublimes affiches désormais vintage développées par Air France, des années 30 aux 60. Ces œuvres stylisées reprenaient les destinations desservies par la grande compagnie française et ornent encore les bureaux de nombre d’aéroports, dont celui de Paris Orly. On distingue notamment celles figurant  Paris (Jean Vernier, 1953) et la Côte d’Azur, peinte en 1962 par René Gruau, créateur de la célèbre Silhouette de la Parisienne. Deux destinations hautement appréciées par le Saint, sinon par Roger Moore lui même !

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Message  Estuaire44 Ven 20 Sep 2013 - 12:19

La Révolution (The Reluctant Revolution, 5-04, ***)
Date de diffusion : 21 octobre 1966
Au San Pablo, en Amérique du Sud le Saint empêche la jeune Diana de tuer  Victor Lawrence, tout en la préservant de la police. Elle lui révèle que cet odieux bras-droit du dictateur Alverez a jadis causé la ruine et la mort en prison de son père. Après s’âtre assurée que Diane soit en sécurité au sein de la rébellion, Simon est arrêté. Il s’évade mais  un traitre livre Diane au chef de la police. Le Saint va utiliser un moyen original de provoquer la chute d’Alverez et de sauver Diane : enregistrer une conversation entre Lawrence et Alverez, révélant leurs turpitudes.

L’épisode narre une nouvelle incursion latino-américaine de Simon Templar, immuablement synonyme de guérillas et de coups d’Etats. Une constante pouvant prêter à sourire mais correspondant finalement assez bien à une décennie agitée dans un continent alors effectivement peuplé de  généraux Alcazar ou Tapioca. S’il demeure riche en scènes d’action ou autres fusillades, le récit se montre plus sombre qu’à l’ordinaire, notamment lors des séances d’interrogatoire ou d’une éprouvante exécution par les armes (on se situe aux antipodes de celle du Mort vivant, avec un Steed flegmatique et une Emma Peel plus hilarante que dévastatrice). De fait, à travers le format d’un intrigue d’aventures, The Reluctant Revolution évoque avec une  clarté étonnante pour l’époque la collusion entre les oligarchies militaires les milieux crapuleux et les grandes sociétés américaines, même si évidemment ces dernières ne se voient citées qu’en périphérie.

L’auteur réussit également une belle étude des caractères, chacun des trois adversaires de Simon s’avérant différemment veules, cupides ou cruels et constituant un joli panier de crabes. Certes les guérilleros ressortent de l’Imagerie d’Epinal et Diane est une nouvelle Templar Girl en détresse. Mais l’interprétation demeure de grande qualité, dominée par la ténébreuse présence du grand Barry Morse, qui parvient à rendre absolument central son rôle de malfrat peu relevé en soi. Jennie Linden se révèle convaincante et absolument charmante dans une légère  robe verte lui seyant à merveille. Si la mise en scène de Leslie Norman apparaît efficace, elle ne compense l’absence d’inserts identifiants de ce pays imaginaire par des éléments culturels totalement espagnols (voire andalous) et donc hors sujet ici : abondance de publicités, d’affiches de corrida ou improbable flamenco. Mais on regrette surtout la naïveté d’une conclusion voyant soldats et révolté fraterniser et déposer le dictateur dès la révélation  de sa corruption. C’est beaucoup, même à l’échelle de la série !


Barry Morse (Lawrence) constitue une figure importante de l'histoire des séries télé, grâce, notamment,  à ses rôles récurrents dans Le Fugitif, Cosmos 1999 (inoubliable Pr. Victor Bergman) ou encore L'Aventurier. Il connut également une longue et active carrière à la radio, au théâtre et au cinéma, tout en restant remémoré pour sa grande implication dans de nombreuses œuvres de charité.

Jennie Linden (Diane) participa à diverse séries anglaise, dont Amicalement vôtre, Les Champions ou L’Aventurier. Plus récemment elle parut dans Casualty et The Practice. Au cinéma elle joua dans Love (1969) et dans l’une des adaptions sur grand écran de Dr Who, aux côtés de Peter Cushing : Dr Who and the Daleks (1965). Elle incarne Katie dans Le quadrille des homards, le dernier épisode de la période Cathy Gale.

On retrouve la peinture représentant un couloir en trompe-l'œil, déjà vue dans The Queen's Ransom (20').

Parmi diverses publicités essentiellement espagnoles, on remarque, lors  de la séquence d’ouverture, un superbe logo de Cruzcampo. Lancée en 1904 à Séville, il s’agit de la bière largement la plus consommée en Andalousie. Si on la trouve néanmoins dans l’ensemble du pays, cette bière blonde et légère reste quasiment absente d’Amérique du Sud. So nom originel fait allusion à la  Vía Crucis a la Cruz del Campo, une reconstitution du Calvaire du Christ très populaire à Séville.

Plusieurs affiches de corrida invitent à se rendre à la Plaza de Toros de Jerez. Il s’agit de l’une des arènes les plus anciennes et réputées d’Andalousie notamment pour ses corridas à cheval. Inaugurée en 1840, elle se situe à Jerez de la Frontera, près de Cadix. Bâtie dans un style purement andalou, elle s’orne d’une superbe série d’azulejos, représentant des taureaux.


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Message  Estuaire44 Sam 21 Sep 2013 - 11:21

Le Trésor du pirate (The Helpful Pirate, 5-05, *)
Date de diffusion : 28 octobre 1966
Le Pr. Roeding, spécialiste du laser, a disparu à Hambourg. A la demande de l’Intelligence Service, mais surtout de sa fille Fran, le Saint accepte d’enquêter sur place. Il va découvrir que Roeding s’était entiché d‘antiquités, à la recherche d’une carte au trésor. Mais il a en fait été manipulé par un gang d’escrocs, dirigé par Kolben. La belle Eva est chargée d’appâter les pigeons et Simon va remonter la filière en se faisant passer pour tel. Kolben a en fait enlevé Roeding en espérant le vendre à l’Est, représenté par le sinistre Roskin.

Alors que la majeure partie des autres épisodes débutent par l’arrivée de Simon dans sa destination du jour, The Helpful Pirate innove en le montrant lors de son départ de Londres. L’occasion de dialogues amusants sur le climat proverbial de  la capitale britannique ! Mais on rejoint bien vite un schéma très classique des récits d’espionnage de l’époque, avec un Saint cette fois directement commissionné par l’Intelligence Service, en tant que talentueux amateur. Hélas, le récit ne parvient pas à se développer au-delà de figures de style ultra balisées, comme le  poncif du scientifique et de sa fille servant de moyen de pression. L’intrigue, toujours prévisible, ne brille pas par son dynamisme : filatures répétitives ou conversations ressassant l’action composent l’essentiel du menu. La mise en scène se montre efficace lors des scènes de bagarre (la griffe de Roy Ward Baker), mais se montre paresseuse par ailleurs, ainsi que dépourvue de tout extérieur.

Surtout l’auteur commet une erreur majeure : installer une partie à trois et n’en tirer aucun parti par la suite. Les Soviétiques restent désespéramment inertes, se contentant d’assister en spectateur à l’affrontement entre Kolbel et Templar, suscitant de la sorte d’autres scènes bavardes inutiles. C’est d’autant plus frustrant que de ce fait le toujours excellent Vladek Sheybal demeure en arrière plan et ne bénéfice d’aucune ligne de texte commune avec Roger Moore. Un véritable gâchis, l’acteur sera bien mieux servi chez les New Avengers. L’épisode bénéficie toutefois du charme de deux comédiennes très différentes. L’épanouie et gaie Erika Remberg nous vaut les meilleures scènes de l’opus, lors de ses tentatives d’embobinage d’un Saint riant sous cape. Anneke Wills, arborant déjà l’apparence de Polly, n’a malheureusement que peu à exprimer, son personnage n’étant clairement là que pour se faire enlever. Ray Austin apporte son savoir-faire aux cascades et de jolis inserts évoquent le joyeux Hambourg by night de la Reeperbahn, mais cela n’anime qu’occasionnellement un opus bien morne.


Anneke Wills (Fran) apparaît dans les épisodes Balles costumées et Un petit déjeuner trop lourd des Avengers. Très présente dans les séries des 60's, elle est surtout remémorée  pour le rôle de Polly, un des plus importants Compagnons des premières saisons de Doctor Who. Parue en 2007, la première partie des mémoires de cette proche de Mary Quant et de nombreuses personnalités de l’époque connaît un grand succès pour sa vivante description du Swinging London. De 1962 à 1979, elle fut l’épouse de Michael Gough, l’interprète du Dr Amstrong (Les Cybernautes).

Erika Remberg (Eva), autrichienne née à Sumatra, connut une vie particulièrement itinérante, voyageant entre Asie, Amérique et Europe, tout en effectuant de nombreuses apparitions au cinéma. Elle fut la compagne de Klaus Kinski, puis l’épouse du metteur en scène Sidney Meyers, qui réalisa notamment quatre épisodes des Avengers.

Vladek Sheybal (Roskin) est né en Pologne. Il arrive en Grande-Bretagne au début des années 60. Il interprète Kronsteen dans From Russia With Love (1963), le second et un des meilleurs James Bond. Il enchaîne ensuite les petits rôles, surtout pour la télévision : Destination Danger,  Le Baron, Les Champions, Poigne de Fer et Séduction, Shogun. Il est le Dr Doug Jackson dans la série UFO et participe à l'épisode Un chat parmi les pigeons, des New Avengers. .

On retrouve pour la troisième fois la peinture représentant un couloir en trompe l'oeil, après The Queen's Ransom et  The Reluctant Revolution (8').

La vue sur Hambourg via la fenêtre est à l'évidence un dessin monochrome (16'). Celui-ci représente en fait de l’Hôtel de ville  d’Hambourg. La ville étant aussi un Land, il en accueille les institutions parlementaires. Inauguré en 1897, ce gigantesque édifice est de style néo-Renaissance et contient une superbe collection de peintures représentant Hambourg.

Simon et Eva passent une excellente soirée dans la  Reeperbahn, dans la quartier de St-Paul, dont les inserts montrent les célèbres néons et cabaret. Traditionnellement dédiée à la prostitution (dirigée vers les marins du port situé à proximité), l’artère est devenue au XXème siècle un quartier très animé, consacré à la vie nocturne et festive. Le Saint estime que la Reeperbahn est le Montmartre d’Hambourg. La rue est alors très connue en Angleterre, car les Beatles y firent leurs débuts.

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Message  Invité Sam 21 Sep 2013 - 12:30

Les épisodes critiqués ne font pas partie de mes préférés, j'espère qu'il y aura de bonnes notes pour "Le génie" (qui a un côté l'invasion des terriens pour la cryogénie), "Le portrait de Brenda" dont j'aimerais bien trouver la chanson "something you should know" que l'on entend, "le jeu de la mort" (avec son côté 007 OHMSS puisque Vogler le méchant est en Suisse aussi caché que Blofeld, et que Katharine Schofield rappelle Irma Bunt), "Un drôle de monstre" sur Nessie, "Ultra secret" qui se passe à la foire de Leipzig en RDA, "Le fugitif" sur les nazis cachés en Amérique du sud avec le terrifiant John Barrie en Hans Kroliech (une allusion à Klaus Barbie ou assimilés - John Barrie est la vedette de "The Z cars" mais reste méconnu chez nous), ou encore "la vengeance" dont amicalement vôtre une rancune tenace est un remake copié collé parfait. (certains dialogues en VF sont les mêmes).
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Message  Estuaire44 Sam 21 Sep 2013 - 12:52

La chanson du Portrait de Brenda est You Won`t See Me No More, écrite et composée par Gary Osborne, qui travailla pas mal avec Elton John. Il s'agit de l'avant dernier épisode de la série donc pas pour tout de suite... Mais Nessie est pour bientôt ! hein 

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Message  Invité Sam 21 Sep 2013 - 14:34

Merci Estuaire. Chanson découverte en 1976 et qui m'est entrée dans l'oreille tout de suite, puis par le biais d'une cassette audio de l'enregistrement de l'épisode, aujourd'hui par le DVD.
L'épisode sur Nessie est une nouvelle de Charteris, dommage que l'on ne voit pas à l'écran l'épilogue que Charteris décrit, on doit se contenter de deviner. ITC ne devait pas avoir les moyens. Ou alors cela aurait donné un trucage ridicule comme "le rocher du dragon".
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Message  Estuaire44 Sam 21 Sep 2013 - 19:24

Un drôle de monstre (The Convenient Monster, 5-06, ****)
Date de diffusion : 04 novembre 1966
A proximité du Loch Ness, le Saint porte assistance à Ann Clanreith, terrorisée par la découverte d’énormes empreintes de pas. Un chien puis un homme sont tués et la peur du Monstre du Loch Ness s’empare des esprits. L’employeur d’Ann, Noel Bastion, demeure sceptique, tandis que sa femme, la naturaliste et chasseuse experte Eleanor, est persuadée de l’existence de la créature. Elle est aussi très jalouse d’un évident rapprochement entre Ann et Noel. Simon mène l’enquête et découvre que c’est Eleanor qui a provoqué toute cette histoire, pour fournir une explication au meurtre programmé de son mari.

L’inépuisable mythe du Monstre du Loch Ness a stimulé l’imagination de biens des auteurs et l’on retrouve Nessie dans nombre de séries télévisées, de La vie privée de Sherlock Holmes aux X-Files, en passant par Doctor Who ou Bewitched. On remarque d’ailleurs que , tout comme lors du Quagmire des W-Files, un chien est envoyé ad patres, comme quoi des tendances perdurent ! En soi Nessie apporte un renouvellement bienvenu aux exploits du Saint, qui s’est jusqu’ici rarement aventuré aux lisières du Fantastique. L’intrigue exploite parfaitement cette dimension, en maintenant l’ambigüité autant que possible, mais aussi un vrai suspense quant à l’explication de l’énigme. La mise en scène de Leslie Norman se montre remarquablement maîtrisée, jouant à merveille de la brume écossaise, tout en mettant en valeur la performance des comédiens. La conclusion horrifique de l’épisode joue la carte de l’ellipse du fait de la contrainte de moyens. Cela s’avère particulièrement suggestif, comme souvent quand on stimule l’imagination du spectateur.

The Convenient Monster ne se limite cependant pas à une simple variation autour de la bête légendaire. Des intrigues secondaires habilement entrecroisés enrichissent et soutiennent le récit, tandis qu’ne atmosphère écossaise se met en place, sans abuser de l’habituel catalogue de clichés. Comme souvent la distribution se révèle de qualité, avec des visages bien connus des amateurs des Avengers. Fulton Mackay (Chadwick dans Le retour des Cybernautes) interprète ainsi un pittoresque clochard, tandis que Caroline Blakiston, loin de la secrétaire de choc de La Dynamo vivante, se montre impeccable en femme obsédée et impitoyable. La sublime Suzan Farmer crève de nouveau l’écran, chacune de es participations au Saint la confirme comme l’une des meilleures féminines d’un Roger Moore une nouvelle fois convaincant. Deux réserves n’entachent pas l’éclatant succès de l’épisode : les passages entre les nombreux superbes extérieurs et inserts s’opèrent trop brusquement avec les passages en studio (un problème récurrent chez Chapeau Melon). Surtout, on regrette que pour une fois que l’on rencontre une femme forte dans cette série, elle soit dépeinte en tueuse désaxée. Décidément la série se montre réticente sur ce sujet.


Suzan Farmer (Ann) participera à trois autres reprises aux aventures du Saint. L’actrice connaît une vraie popularité durant les années 60 et 70, avant de se retirer. Elle participe notamment à plusieurs films d’épouvante de l’époque, ainsi qu’à l’épisode That’s Me over There, d’Amicalement vôtre. Elle fut l’épouse de Ian McShane.

Caroline Blakiston (Eleanor) est une figure régulière des séries britanniques (L'inspecteur Barnaby, Le Baron, Les champions , Département S, Paul Temple, Regan, Les mémoires de Sherlock Holmes, etc.). Elle incarne également Mon Mothma dans Le retour du Jedi (1983). Caroline Blakiston a joué dans trois épisodes de Chapeau melon : Dance With Death, Les fossoyeurs (saison 4) et La Dynamo vivante.

Lors de la séquence d'ouverture, le passage du plein air au studio est particulièrement visible.

Quand Simon commande une pinte, le tenancier du pub met un temps absurdement court pour la lui remplir. Il est évident que la pompe à bière est n’est un leurre servant pour le décor et que le verre est déjà plein !

En début d’épisode des inserts sont censés nous monter le Loch Ness. Or on y reconnaît le château d’Eilean Donan, bien connu des amateurs des New Avengers et celui-ci se situe dans les eaux du Loch Duich.

Le château aperçu à plusieurs reprises et dont les ruines jouent un grand rôle dans le récit est celui de Rhuddlan (1277). Initialement bâti en cercles concentriques, il se situe en fait au Pays de Galles. Rhuddlan joua un rôle important dans les guerres galloises s’opposant à la présence anglaise, durant le Moyen-âge tardif. Dans Amicalement vôtre la production utilisera également un château gallois pour représenter un écossais (A Death in the Family).

Plusieurs documents relatifs à la légende du Monstre du Loch Ness sont présentés. On remarque ainsi un extrait du film de Tim Dinsdale, qui vient de marquer les esprits en 1960. Réalisé lors d’une enquête sur l’existence de la bête, il montre ce qui semble être Nessie (ou un objet selon les sceptiques) nager à la surface des eaux. Ces images provoquent des débats passionnés, une analyse moderne réalisée en 1993 ne permettant pas de trancher sur leur nature.


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Message  Invité Sam 21 Sep 2013 - 22:52

Voici ce que Leslie Charteris écrit dans le recueil "faites confiance au Saint" dans la nouvelle "De l'utilité d'un monstre"

Spoiler:

Bouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu j'suis pas content, je croyais qu'il était gentil tout plein moi Nessie affraid  dans le film avec Ted Danson de 1996, il est si gentil.

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Message  Estuaire44 Dim 22 Sep 2013 - 1:13

Joli texte, à mon avis l'auteur a lu son Lovecraft. La fameuse massue apparaît dans l'épisode, même si ici la malheureuse  ne l'emporte pas sur le lac.

Le Diamant (The Angel's Eye, 5-07, **)
Date de diffusion : 11 novembre 1966
Lord Cranmore convie son célèbre ami, Simon Templar, dans sa somptueuse résidence. Il lui confie que des revers de fortune l’obligent à de séparer d’un diamant, l’Œil de l’Ange. Malgré la farouche opposition de son neveu demande à Simon d’accompagner son bras droit, Upwater et la fille de celle-ci Mabel, à Amsterdam, où doit se dérouler la vente. Le Saint fait face à plusieurs attaques. Arrivés sur place, Upwater lui affirme que l’expert diamantaire lui a dérobé le joyau et lui propose d’aller cambrioler son coffre-fort. Simon mène l’enquête et découvre qu’Upwater a tout manigancé, prévoyant de le rendre responsable du vol.

Episode relativement mineur que The Angel's Eye, du fait d’un scénario amplement usité au cours de la série et ne dégageant aucune réel point fort. Sur un thème finalement similaire, le récent The Queen’s Ranson s’était ainsi montré autrement marquant. L’auteur Harry W. Junkin a toutefois suffisament de métier pour maintenir un suspense et un doute persistant sur l’identité du réel adversaire de Simon, le neveu se voyant habilement paré de tous les attributs du parfait suspect. Le temps libre suscité par la minceur de l’intrigue se voit en partie dédié à une intéressante visite touristique des canaux et autres lieux culturels d’Amsterdam, le dépaysement demeurant l’une de valeurs sures de la série. Anvers aurait peut être été plus indiqué qu’Amsterdam, mais qu’importe.

L’amateur des Avengers se verra comblé par une participation particulièrement riche de seconds rôles de cette série, toujours impeccables (Donald Pickering, T. P. McKenna, Liam Redmond, etc.) On a ainsi le plaisir de découvrir une charmante Jane Merrow, cette fois brune et non plus blonde comme dans Mission Highly Improbable. Un plus dégourdie que d’autres Templar Girls of the Week, Mabel reste cependant périphérique dans l’action. De ce fait l’épisode n’apporte pas non plus réponse satisfaisante quand à un éventuel remplacement de Diana Rigg ! The Angel's Eye se regarde sans ennui pesant, mais s’oublie prestement.


Issue de la RADA, Jane Merrow (Mabel) est une figure du West End. Elle participe également à de nombreuses séries télé, en Angleterre (Destination Danger Le Prisonnier, L'homme à la valise...) comme  aux États Unis (Mission Impossible, Cannon, Magnum...) Elle joue Susan dans Mission hautement improbable (Chapeau melon) et fut un temps considérée comme une possible remplaçante de Diana Rigg, avant que Linda Thorson ne soit finalement choisie.

T. P. McKenna (Malone) a participé à trois épisodes des Avengers: Le Cheval de Troie, Mort en magasin et Je vous tuerai à midi. Très présent au théâtre, cet acteur irlandais a connu une belle carrière tant à la télévision (Doctor Who) qu’au cinéma (Les Chiens de paille, 1971, Valmont 1989…). À la radio, Thomas Patrick McKenna connaît une grande popularité dans la dramatique à succès de la BBC Baldi (depuis 2000).

Lors de l'affrontement de début d'épisode, Roger Moore est doublé par un cascadeur. Les autres acteurs veillent à maintenir une main sur son visage, afin qu'il soit moins reconnaissable.

Cranmore House est en fait Osterley Park, située dans les faubourgs ouest de Londres. Construit au XVIIIème siècle, cet immense manoir, aux vastes jardins, permit à plusieurs riches familles de se retirer comme à la campagne, tout en demeurant à proximité de la Capitale. Désormais propriété publique, il est ouvert au public. Son aspect à la fois spectaculaire et verdoyant lui a valu d'apparaître dans de nombreuses productions anglaises. il est ainsi utilisé à deux reprises dans Amicalement vôtre.

Parmi les sites d’Amsterdam visités par Mabel et Simon, on reconnait la tout Montelbaanstoren, au croisement de deux importants canaux. Initialement destinée à défendre le port de la cité (1516), elle fut par la suite surmontée d’un carillon et d’un clocher de style Renaissance. Elle abrite le service municipal de gestion des eaux.

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Message  Invité Dim 22 Sep 2013 - 11:40

Mon tout premier épisode du saint vu, puisque "le jeu de la mort" qui commençait la série était programmé un jeudi où je terminais le collège à 17h, celui là, je terminais mes cours à 15h00 et il était à 15h15 après aujourd'hui madame. Par contre, la fille que mettait en photo télé poche est une chinoise et non Jane Merrow.
Cette diff de février 73 arrivait juste après la diffusion des 12 premiers persuaders, à l'époque je préférais Tony Curtis à Roger Moore.

Estuaire, saurais tu qui est cette chinoise fausse Jane Merrow ? Il y a une chinoise dans "les perles de madame chen"...


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Message  Estuaire44 Dim 22 Sep 2013 - 14:21

Les actrices découvertes dans les Avengers ont souvent un look très différent dans le Saint, c'est particulièrement vrai pour elle ! cyclops 


La Fête romaine (The Man Who Liked Lions, 5-08, ****)
Date de diffusion : 18 novembre 1966
A Rome, le Saint s’apprête à rencontrer un ami, le journaliste Tony Allard. Celui-ci veut lui révéler des  informations concernant un dangereux bandit surnommé « l’homme qui aime les lions ». Mais il est assassiné près du Colisée. Grâce à Claudia, la fiancée de Tony, le Saint explore les indices que le journaliste a laissés. Il débusque ainsi Tiberio, chef d’un réseau criminel et obsédé par la grandeur de l’Empire romain. Tiberio l’invite à sa villa, où se déroule une somptueuse fête en costumes recréant les fastes impériaux. Mais son véritable but est de livrer le célèbre Simon Templar à ses lions !

Episode particulièrement relevé et cruel que celui-ci, se décomposant en deux parties clairement distinctes, mais résultant toutes deux d’un vif intérêt. La reconstitution par Simon de l’enquête suivie par le journaliste donne lieu à une succession de rencontres hautes en couleurs. Certes chacune d’entre elles exprime un cliché coutumier de l’Italie, mais filmé et interprété avec talent, tout en rappelant finalement cette structure de films à sketchs alors populaire dans la Botte (Les Monstres, 1963). The Man Who Liked Lions trouve cependant toute sa dimension avec la découverte de cette bacchanale endiablée constituant le clou du spectacle, aux effets encore accentués par Roy Ward Baker. Metteur en scène, décorateur et costumiers s’accordent à la rendre spectaculaire, avec un accord plaisamment trouvé entre un décorum antique et un entrain tout à fait Sixties. L’impressionnant duel final achève de nous faire basculer dans un excellent péplum, genre dont on retrouve véritablement la saveur.

L’amateur des Avengers découvre ici l’une des plus belles pépites que lui réserve les aventures du Saint. On songe évidemment aux fortes convergences existant avec le fade Cette grandeur qu’était Rome des années Cathy Gale, mais le côté orgiaque de cette fête et la brutalité machiste exaltée par Tiberio nous rapprochent finalement davantage du Club de l’Enfer. C’est d’autant plus vrai que la personnalité baroque et hors normes de Peter Wyngarde domine l’ensemble des débats. L’acteur, particulièrement déchainé, se régale à l’évidence de cette version latine (et parfois très gladiateur) de l’inoubliable John Cartney. Il apporte une formidable dynamique à l’épisode, d’autant que son personnage fonctionne parfaitement comme antithèse du Saint. Le choc des deux comédiens principaux tient toutes ses promesses, enfin un (quasi) Diabolical Mastermind face à Simon Templar ! On retrouve également avec plaisir la talentueuse Suzanne Llyod, qui tout comme Wyngarde prend plaisir à employer  un divertissant accent italien.

On s’étonnera toutefois de la voir devenue absurdement blonde au sein de cette aventure italienne. De même sa Claudia se montre trop éplorée et craintive, on regrette le tempérament bien trempé de sa Gabby dans The High Fence (saison 2). Au chapitre des regrets secondaires, on notera également que le chauffeur de taxi, habituel complice des escapades romaines du Saint, n’est plus interprété par Warren Mitchell. Son remplaçant se montre amusant mais n’a pas sa féconde. Il reste également dommage que Jeremy Young, le redoutable Frant du Club de l’Enfer, ici un policer milieux mais sagace, n’ait aucune scène en commun avec Wyngarde. Comme souvent dans la série, les passages entre inserts et décors résultent brutaux, c’est particulièrement vrai avec les superbes images du Colisée. Flamboyant et captivant de bout en bout, The Man Who Liked Lions n’en demeure pas moins l’un des sommets de la série,


Suzanne Lloyd (Claudia), actrice canadienne, accomplit de nombreuses apparitions dans les séries américaines de la fin des années 50 et du début des années 60 (Have Gun-Will Travel, Maverick, Bonanza…). Puis elle s’installa en Grande-Bretagne où elle totalisa six participations au Saint, et fut, bien entendu, la vénéneuse Barbara de Cœur à cœur. Elle mit fin à sa carrière à l’âge de quarante ans. Elle reste également dans les mémoires pour le rôle récurrent de Raquel Toledano dans Zorro.

Peter Wyngarde (Tiberio) demeure un méorable invité des Avengers (Le Club de l'Enfer, Caméra meurtre. Il est né à Marseille. Enfant, il fut détenu dans le camp de Lung-Hai en Chine après l'invasion japonaise en 1941. Le rôle de Jason King dans les séries Département S (1969-70), puis Jason King (1971-72) centrées sur son seul personnage, l'a rendu célèbre, notamment pour sa moustache et ses cravates flamboyantes. Auparavant, il avait tourné dans Le Saint (deux épisodes) et Le Prisonnier (Numéro 2 dans Échec et mat). Sa dernière apparition à l'écran remonte à 1994 dans un épisode des Mémoires de Sherlock Holmes.

Roger Moore était tout indiqué pour participer à cette évocation de la Rome antique, car il interpréta le légendaire Romulus, fondateur de l’Urbs,  dans L’enlèvement des Sabines (1961).

Cette fois le scénario n’est pas issu d’un texte de Leslie Charteris, mais du journaliste et romancier anglais Douglas Enefer (1910-1987). Il connut un grand succès dans la littérature de genre, principalement le Polar et le Western. Attirés par les séries télévisées, il écrivit également des romans basés sur leurs héros. En 1963 il publia ainsi un thriller mettant en scène John Steed et Cathy Gale, sobrement intitulé The Avengers. Il s‘agit de la toute première novélisation tirée de la série.

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Charteris ne voulait pas que le titre original de l’épisode soit confondu avec l’un de ses ouvrages, The Man Who Liked Ants. Il proposa un titre alternatif, The Last Gladiator, qui fut refusé par la production. Celle-ci eut continuellement des relations exécrables avec le très attentif écrivain.

L'arrière plan de la demeure romaine est une peinture (19').

Le nom Tiberio fait référence au deuxième des Empereurs romain, Tibère (14-32) Ce fils adoptif d’Auguste guerroya avec succès en Germanie mais mis fin à l’extension territoriale de Rome. Menant des réformes politiques et économiques, il préféra consacrer son règne à la mise en valeur des conquêtes opérées depuis Pompée et César. Il aimait à se retirer à Capri, dans la fastueuse Villa Jovis, où il tenait une cour d’artistes, d’érudits et de philosophes, conduisant la culture romaine à de nouveaux sommets.

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Message  Invité Dim 22 Sep 2013 - 14:27

Un épisode que j'ai découvert lors d'une diffusion M6 dans les années 90 lorsque le saint était diffusé en alternance avec amicalement vôtre.
J'ai dévoré la fin Very Happy 
Pas d'effet nostalgie pour cet épisode ne l'ayant pas vu avant.
Et grâce à toi estuaire, je sais pourquoi je n'ai jamais lu l'histoire dans les saint arthème fayard ou dans les rééditions livre de poche.
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Message  Estuaire44 Dim 22 Sep 2013 - 14:46

Effectivement l'histoire se conclue sur une sacrée chute ! Laughing 

Viens de commander le thriller Cathy Gale de Douglas Enefer, bientôt en fiche de lecture sur le site. hein 
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Message  Invité Dim 22 Sep 2013 - 15:28

Euh, je crois que c'est Tracy Reed, décédée, qui jouait dans la saison 6 avengers "Un dangereux marché" qui était pressentie pour succéder à Diana Rigg, et non Jane Merrow.
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Message  Estuaire44 Dim 22 Sep 2013 - 15:52

Elles l'ont été toutes les deux. il est classique que des producteurs envisagent plusieurs choix pour un rôle important. Avant de parfois retenir quelqu'un de complètement inattendu !
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Message  Estuaire44 Dim 22 Sep 2013 - 19:28

Le Meilleur Piège (The Better Mouse Trap, 5-09, ***)
Date de diffusion : 25 novembre 1966
A Cannes, Simon connaît une agréable romance avec la belle Nathalie, tandis que plusieurs palaces de la Riviera sont victimes de voleurs bijoux. Il fait également la connaissance d’une dame sympathique et volubile, Bertha. Un cambriolage survenant dans l’hôtel du Saint, il n’en faut pas plus pour que celui-ci soit soupçonné par une vieille connaissance, le Colonel Latignant. Simon mène l’enquête et découvre que le gang est dirigé par une femme inconnue. Or il se trouve que divers éléments semblent accuser Nathalie.

Le scénario de The Better Mouse Trap souffre de ne pas ne parvenir pas à dépasser une difficulté inhérente à la série. Tout l’enjeu de l’intrigue réside sur la potentialité que Nathalie soit la coupable, et on n’y croit jamais un seul instant. L’auteur Leigh Vance multiplie les manœuvres pour tenter de semer le doute en la rendant plus affirmée que la moyenne des Templar Girls of the Week, tandis que la caméra de Gordon Flemyng sait s’attarder sur les yeux bleu acier, devenus subitement menaçants, de la belle Alexandra Stewart. Rien n’y fait car la présence de Bertha annihile tout cela. Les personnages n’ayant d’autres justifications que d’apparaître in fine comme les coupables pullulent tout long des saisons et deviennent aisément repérables. L’audace aurait consisté à prendre la problématique à front renversé, ce qui ne survient pas. Pour autant l’opus demeure très distrayant, offrant des scènes d’actions réussies et une romance originale, car considérablement plus poussée qu’à l’ordinaire. Alexandra Stewart se montre  très attachantes et la solidité de Martha rend au moins crédible son attraction auprès du Saint.

Surtout, sur une trame évoquant vaguement l’ensoleillé La main au collet (1955), l’épisode sait employer l’atmosphère estivale de la Côte d’Azur  pour jouer pleinement la carte de la comédie. On retrouve en effet les seconds rôles coutumiers, pittoresques et à l’accent français plaisamment caricatural, permettant aussi à Alexandra Stewart de tirer son épingle du jeu, avec son charmant phrasé. Pour soon ultime tour de piste, le Colonel Latignant se montre en grande forme et bénéficie surtout d’un soutien de choc en la personne de son assistant Alphonse. Incarné par un Ronnie Barker à la fantaisie bien connue des amateurs des Avengers et ici totalement en roue libre, il ajoute une incompétence absolue à une hilarante succession de gags visuels. Difficile de ne pas songer à l’Inspecteur Clouseau, qui vient de débuter son époustouflante carrière en 1963.


Canadienne francophone, Alexandra Stewart (Nathalie) a pu mener une double carrière, en France (L'homme qui revient de loin, Les Dames à la Licorne, Le Feu Follet) comme chez les Anglo-saxons (Destination Danger, Exodus). Celle qui fut la compagne de Louis Malle fut également une participante régulière à des jeux télévisés, comme Les Jeux de 20h ou L'Académie des Neuf.

Ronnie Barker (Alphonse) était l'homme à tout faire Outre-manche (théâtre, télévision, radio). Dans les années 60, il se fit un nom à la radio avant de devenir un habitué du petit écran. Il tourna dans des séries comme Le Saint mais c'est The Two Ronnies (avec Ronnie Corbett), une série de sketchs diffusée sur la BBC de 1971 à la fin des années 80, qui lui fit sa réputation. R Barker a été fait OBE (Officer of the Order of the British Empire) et il a fait l'objet d'une biographie, The Authorised Biography of Ronnie Barker de Bob McCabe. Il  participe l’épisode des Avengers Le tigre caché.

Arnold Diamond interprète pour la cinquième et dernière fois le Colonel Latignant, policier français auquel se confronta le Saint durant ses visites de  la Côte d'Azur. Plus sympathique et pittoresque que ses collègues parisiens, il aura été un réjouissant partenaire, ou parfois adversaire, du Saint.

Si on en croit le calendrier aperçu à l’accueil de l’hôtel, l’action se déroule le  mercredi 9 juin 1966, soit quelques mois avant la diffusion de l’épisode.

Il ne faut pas confondre le titre original de cet épisode avec celui de Build A Better Mouse Trap, épisode particulièrement réussi des années Cathy Gale (saison 3) !

La partie de roulettes initiale se déroule au Palm beach. Depuis la destruction du casino municipal (1907-1979), il s’agit de l’établissement le plus ancien de Cannes. Inauguré en 1929 en tant que "casino d'été", il accueillant toute la jet-set de la Côte d’Azur de l’avant guerre. Souffrant de la crise connue par les casions classiques, il se transforme actuellement en complexe touristique de luxe.

En surveillant le Saint, Alphonse fait semblant de lire l’Aurore. Fondé en 1944, ce journal est au sommet de sa popularité durant les années 60, dépassant les 500 000 tirages et dépassant parfois son rival, le Figaro.  Proche du centre droit de Jean Lecanuet, il constitue l’une des plus grandes références de la presse française. Le journal sera acheté en 1978 par Robert Hersant, qui va progressivement el fusionner au Figaro, se débarrassant ainsi d’un concurrent. Un exemplaire du Monde est aussi rapidement aperçu. Fondé également en 1944, ce quotidien connait aussi une forte expansion par cette décennie se concluant par le départ de son fondateur, Hubert Beuve-Méry.

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Message  Invité Dim 22 Sep 2013 - 19:34

Pourquoi n'y a t il que 9 épisodes à la saison 4 et le coffret neuf était il vendu moins cher que lorsqu'il y a 30 épisodes ?
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Message  Estuaire44 Dim 22 Sep 2013 - 20:16

Ces épisodes sont diffusés quelques mois après ceux de la saison 3
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Message  Invité Dim 22 Sep 2013 - 20:45

Estuaire44 a écrit:
 Suzan Farmer (Ann) participera à trois autres reprises aux aventures du Saint. L’actrice connaît une vraie popularité durant les années 60 et 70, avant de se retirer. Elle participe notamment à plusieurs films d’épouvante de l’époque, ainsi qu’à l’épisode That’s Me over There, d’Amicalement vôtre. Elle fut l’épouse de Ian McShane.
Aussi dans L'homme à la valise, Brainwash, le premier épisode de la série
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/l-homme-a-la-valise-1967-1968/l-homme-a-la-valise-episodes-1-a-15#1
Et Thriller, Death in Deep Water, le dernier épisode de la série.
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/thriller-1973-1976/saison-6#8
Deux excellents épisodes.
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Message  Estuaire44 Dim 22 Sep 2013 - 21:58

La Petite Fille perdue (Little Girl Lost, 5-10, ***)
Date de diffusion : 02 décembre 1966
En Irlande, le Saint sauve la jeune Mildred de deux dangereux individus. Elle lui révèle être la fille cachée d’Hitler, poursuivie par des nazis désireux de rétablir un parti nazi ! Simon suspecte une supercherie et découvre vite que le père de Mildred est en fait d’un riche homme d’affaires. Celui-ci a embauché deux détectives privés pour ramener sa fille, enfuie pour vivre une idylle qu’il réprouve. Le Saint abrite Mildred dans le cottage d’un ami irlandais, Brendan, mais elle est alors enlevée par les deux hommes de main, qui réclament une rançon, Simon apporte la somme au lieu convenu, tout en demeurant dubitatif.

Les amateurs des Avengers gouteront particulièrement la scène d’introduction, puisqu’elle permet de découvrir la ST1 franchir l’emblématique pont de Tyke's Water Lake, une fort jolie jonction entre les deux séries. Les péripéties de l’intrigue du jour ne brillent pas par leur originalité, d’autant que l’arnaque, si elle se montre astucieuse, s’évente bien avant le final. Qu’importe, le récit demeure suffisamment mouvementé pour maintenir l’attention et s’orne d’extérieurs bien plus fréquents qu’à l’ordinaire. Une fois dissipé, grâce à l’ironie pince-sans-rire de Roger Moore, le léger malaise du à l’évocation d’Adolf Hitler au sein d’un récit humoristique, le choix de la comédie correspond bien à la légèreté de l’argument.

Le grand atout de l’épisode demeure en définitive l’excellent choix de ses comédiens. Noel Purcell incarne à merveille un Irlandais expansif et évidemment grand amateur de bière. June Ritchie se montre irrésistible en jeune fille délurée et mentant comme elle respire mais au charme juvénile appelant à l’indulgence. On comprend sans peine que le saint manifeste une nouvelle fois une sympathie canaille avec les escrocs astucieux s’en prenant aux riches, d’autant plus quand ils appartiennent au beau sexe ! Sans réellement défrayer la chronique, Little Girl Lost parvient à distraire par son ton enlevé et plaisamment cynique.

L’épisode porte le même titre original qu’un opus fameux de la Quatrième Dimension, diffusé en 1962 ;

June Ritchie (Mildred) se spécialisa dans les rôles sentimentaux, à l’occasion humoristiques. Après une belle carrière au théâtre, elle donna des cours à la RADA, dont elle est issue.

Noel Purcell (Brendan Cullin) a interprété Jonah dans l’épisode A Surfeit of H2O des Avengers.

Le repaire des vilains est en fait Donnington Castle, dans le Berkshire. Cette imposante place forte médiévale, dont subsistent deux impressionnantes tours, remontre au XIVème siècle.

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Message  Invité Dim 22 Sep 2013 - 22:12

Quelle cadence pour les chroniques! Même avec mes critiques courtes de "Medium", je ne vais pas si vite.
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Message  Estuaire44 Lun 23 Sep 2013 - 11:37

La belle histoire de la renaissance de la ST1, retrouvée et restaurée par des passionnés
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2429701/Back-road-1962-Volvo-driven-Roger-Moore-The-Saint-rotting-away-farm-22-years-ago.html
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Message  séribibi Lun 23 Sep 2013 - 11:47

Oh my god ! affraid  T'es sûr que c'est la même voiture Estuaire?, ou bien qu'il reste un élément d'origine dans sa version restaurée !? affraid 
Razz 
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Message  Estuaire44 Lun 23 Sep 2013 - 19:35

Ultra secret (Paper Chase, 5-11, ***)
Date de diffusion : 09 décembre 1966
Après avoir entendu une conversation suspecte à eux pas de Westminster Bridge, Simon se retrouve plongé en pleine aventure. Il se rend en RDA, où un transfuge du Foreign Office d’origine allemande, Eric Redman, l’a précédé. Eric doit remettre des documents ultra secrets, afin de sauver la vie de son père, mais découvre que celui-ci est déjà mort. Le Saint va devoir s’assurer des papiers et faire refranchir le Rideau de fer à Eric, ainsi qu’à son amie, Hanya, tout en étant traqué par les services secrets hostiles.

Il est cinq heures, Londres s'éveille... Paper Chase débute avec l'une des plus belles séquences introductives de la série. L'étonnamment mélancolique balade de Simon dans le petit matin londonien, avec en arrière-fond le Parlement et Westminster Bridge, suscite un effet poétique aussi rare que réussi. Mais le Saint se voit bien vite replongé dans une intrigue d'espionnite, classique mais très prenante. La présence du Major Carter (rien à voir avec une blonde astrophysicienne) et d'un commun théâtre des opérations allemand suscite d'ailleurs un intéressant diptyque avec The Helpful Pirate. A cette occasion, on constate une nouvelle fois que les récits d'espionnage se montrent autrement plus intenses que ceux de contre, car immergeant bien davantage le héros dans un environnement hostile. Au lieu d'une plate succession de dialogues, nous découvrons une périlleuse odyssée menée tambour battant, culminant lors d'une fuite éperdue vers le salut.

S'il fait preuve de son astuce et de son dynamisme coutumiers, Simon domine d'ailleurs bien moins les débats qu'à l'ordinaire, ce qui véhicule une agréable nouveauté. De fait, sa victoire finale résulte  incomplète et amère, une rareté. L'action ne prive pas le récit de sa dimension psychologique. Le destin tragique d'un Redman, écartelé entre deux fidélités, émeut, de même que la soif désespérée de liberté de la résolue mais fragile Hanya. Tous les deux se voient interprétés avec expressivité et talent. Tout ceci demeure certes en terrain connu et les amateurs de 007 s'amuseront à constater que, 50 ans plus tard, Skyfall narre identiquement la traque de la liste des agents britanniques infiltrés. Simon a bien de la chance de vivre dans les Sixties, une simple feuille de papier s'avérant moins volatile et plus facilement destructible qu'un fichier informatique ! Si le Saint n'est pas, lui, confronté à un Génie du Mal, l'opposition demeure suffisamment convaincante pour animer ce récit d'espionnage, guère novateur mais au combien stimulant.


On retrouve le Major Carter, de l’Intelligence Service, qui avait déjà fait appel au Saint lors de The Helpful Pirate. Il est interprété par Jack Gwilim,qui a servi 20 ans dans la Royal Navy, avant de devenir comédien et membre éminent de la RSC. Spécialisé dans les rôles d’autorité, il jole Sir harper dans Le tigre caché.

Penelope Horner (Hanya) interprète Jenny dans l'épisode des Avengers, The Morning After. Elle figure dans de nombreuses séries anglaises des années 60 et 70, dont Amicalement vôtre.

Comme souvent dans la série, une peinture en trompe-l'œil simule un couloir, lors de la scène suivant le générique (3’18’’).

L'épisode bénéficie de nombreux extérieurs londoniens, en lieu et place des usuels inserts.

Lors de son voyage en train de Berlin à Leipzig, le Saint lit Black Bonanza. Publié en 1950, ce livre narre l’épopée de l’exploitation pétrolifère en Californie. Ce n’est pas le moyen le plus sûr de passer inaperçu en RDA !

Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Westminster Bridge, l'aéroport d'Heathrow, Downing Street...

Les évènements prennent place dans le cadre de la foire internationale de Leipzig,  généralement considérée comme la plus ancienne au monde. Cette tradition remonte aux privilèges impériaux accordés à la ville durant le Moyen-âge. Ces grands carrefours commerciaux ont puissamment contribué à la prospérité et à la modernité de la ville, ainsi qu'à son rayonnement international. Elle est ainsi aujourd'hui le siège de très nombreux consulats. Rétablie dès 1945, la foire de Leipzig fut effectivement amoindrie mais non supprimée par l'instauration du Rideau de fer. La RDA désirait s'imposer comme la vitrine économique de l'Europe de l'Est et accueillit de nombreux visiteurs, notamment français. La foire de Leipzig devint l'un des rares espaces d'ouverture et d'échanges entre l'Est et l'Ouest, ce qu'exprime parfaitement l'épisode. La foire de 1989 fut le point de départ des évènements devant amener la chute de la RDA et du Mur de Berlin.

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